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 Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB}

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyMer 2 Jan 2019 - 21:34


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
« … Je crois que tu ne m’as pas très bien compris, il n’y a PAS de délai possible, soit tu payes, soit on te fait payer, je t’attends ce soir, c’est clair ? Je te conseille de ne pas me décevoir. » Les mains tremblantes, je peine à garder mon téléphone portable contre mon oreille et je balbutie une réponse à peine audible. « Ne vous inquiétez pas… Je… Je trouverais un moyen. » Quel moyen ? C’est là où est le problème, je ne sais pas du tout par quel moyen je vais m’en sortir, mais je m’en sortirais, de toute façon je n’ai pas vraiment le choix. « Ouais, t’as plutôt intérêt. » Je perçois l’air dubitatif de mon interlocuteur même sans apercevoir son visage et le bip caractéristique m’indique qu’il a mis un terme à cette conversation. Encore tremblante, je jette le téléphone dans le sac à main luxueux posé à côté de mon casier et fais descendre le string qui est le seul vêtement que je porte encore. Je viens de sortir de la répétition générale du spectacle privé demandé par un riche habitué au patron de notre club et j’ai séché deux heures de cours pour faire honneur à mon boulot. Il faut que je me grouille, j’ai un amphi important cet après-midi et je déteste m’absente. Une culotte en dentelle avec un soutien-gorge assortis viennent remplacer ma tenue de scène et j’enfile rapidement une paire de bas résilles des plus tendances, une jupe près du corps en daim, un chemisier noir qui m’a coûté une petite fortune, des bottes tout aussi hors de prix et un manteau en fourrure qui est la cause de mes ennuis actuelle. J’ai versé cinq fois mon salaire pour cette acquisition et pour pouvoir me l’offrir j’ai dû demander au mec qui me file les pilules à refourguer à mes petits camarades une avance confortable que je n’ai pas réussi à compenser en augmentant mes ventes. En plus, ce n’est pas la première fois que je fais ce genre de coup et il est rare que j’arrive à rembourser en totalité les sommes prêtées. Jusqu’ici, le dealer s’était montré plutôt compréhensif, ou en tout cas n’en était jamais arrivé aux menaces mais cette fois-ci mon fournisseur est furieux et je sens que ses menaces ne sont pas à prendre à la légère. J’essaie de me sortir ces angoisses dans la tête et file prendre le bus pour ne pas être en retard en cours. Je zappe volontairement le déjeuner pour économiser un peu, même si je sais que trois balles ne feront pas la différence dans ma situation, je crois que se dire que je n’ai pas mis ces trois balles dans la bouffe me procure une grande satisfaction psychologique. Tout au long du trajet, je me questionne sur la marche à adopter pour satisfaire mon créancier mais rien ne me vient, je suis carrément à sec. Revendre des fringues ? C’est une bonne idée mais dans le délai imparti, c’est carrément impossible. Il faut que je gagne du temps, mais comment ?

J’entre dans l’amphi après avoir hésité au moins vingt fois à me tirer pour la journée pour régler cette histoire de fric. Il est maintenant quatorze heures et je sais qu’à dix-huit heures, je ferais face à mon fournisseur et qu’il me faudra lui rendre des comptes… Merde, rien que d’y penser j’ai envie de gerber, ça va être un enfer. Je sais que le temps que je vais passer en cours aurait été précieux, j’aurais pu contacter des gens sur ma liste de clients pour leur proposer des prestations annexes et récolter assez de sous pour le faire patienter un peu mais c’est plus fort que moi, je me suis toujours promis que mes études étaient plus importantes, alors je m’assois sur le banc, pose le téléphone en silencieux à côté de moi, espérant sans doute un miracle, et tente tant bien que mal de me concentrer sur ce que le juge Smith tente de nous enseigner. Je suis tellement stressée que je peine à me concentrer et lorsque la fin du cours sonne, je me précipite dehors, téléphone en main, toujours sans solution à long terme sur l’attitude qu’il convient d’adopter. L’université semble se vider, il est l’heure pour les étudiants de s’adonner à leurs activités extra scolaires et je reste seule comme une conne à faire les cent pas dans le couloir. Il ne faut pas se leurrer, je n’aurais pas ce fric dans le temps imparti, alors au bout d’un temps infini, je me décide à envoyer un SMS à mon fournisseur pour demander deux semaines de délai… Le « non » reçu en réponse, achève de me décourager… Je sens que je vais craquer. Cherchant à éviter tous regards indiscrets, je me précipite dans les toilettes désertes du premier étage et me pose devant le lavabo, les mains sur le rebord, le visage fixé sur le miroir. Merde, merde, merde, merde, merde… Qu’est-ce que je fais maintenant ? Qu’est-ce qu’il va m’arriver ? J’ai moins de deux heures pour rassembler une somme que je ne possède pas et je me sens complètement désarmée. Sur le lavabo, mes mains se sont remises à trembler et sans que je m’en rende compte, les larmes se mettent à couleur sur mes joues, entrainant avec elles le mascara que j’ai pris soin d’appliquer généreusement pour essayer de donner à mon visage un air plus vieux que celui qu’il me donne réellement. Je suis vraiment la pire des connes… Comment je fais pour me retrouver toujours dans ce genre de truc ? Pourquoi ça m’arrive à moi ? Pourtant je sais que je n’aurais pas dû faire cet achat, mon manteau était totalement hors budget… Mais il me faisait tellement envie que je n’ai pas pu résister. Franchement, je me dégoûte, j’ai tellement peu de volonté que je passe mon temps à enchainer les problèmes et à me mettre dans des situations de merde. Les larmes ne se sont pas taries, loin de là, elles redoublent même d’intensité, je suis totalement désarmée. Je sais qu’il faut que je me ressaisisse mais pour le moment j’ai juste besoin de craquer. Je suis tellement dans ma bulle que je n’entends pas la porte qui s’ouvre derrière moi. Et merde, grillée.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyLun 7 Jan 2019 - 11:06

 « Bon, tu viens Clément ou pas ?» me lance Clarisse alors que je traîne encore dans la salle de théâtre, en pleine conversation avec Julien, la nouvelle recru de l'atelier. Soupirant doucement, je lève mon regard sur la jeune femme qui me fait signe de me presser un peu puis secoue la tête et adresse un sourire d'excuse à Julien  « Désolé, je vais devoir y aller. Tu … Tu me tiens au courant si tu continues ou pas, ok ?» lui demandais-je, avant de pose une main sur son épaule  «Et puis si tu as des questions ou quoique ce soit, n'hésite pas à me trouver, je ne serais jamais très loin. D'accord ? » le première année hoche la tête avec un sourire timide [color=darkgreen] «J'y penserais Clément, merci  »[/colo] dit-il en épaulant son sac, se dépêchant de quitter les lieux. Je le suis du regard puis, attrapant mon sac à dos, je rejoins Clarisse qui m'observe en roulant des yeux  «tais toi, ok ? » la prévenais-je avant qu'elle ne me fasse un quelconque commentaire. Pour toute réponse, elle souffle par le nez et m'emboîte le pas, se dirigeant vers l'escalier montant.

 «Qu'est-ce tu fou ? » m'exclamais-je  « La sortie c'est par là hein» dis-je, moqueur, en indiquant le fond du couloir.  « Oui mais je dois aller aux toilettes avant » s'indigna Clarisse  « Tu déconnes …. ?» soufflais-je en m'immobilisant  « Ben ...Non, pourquoi ?» arque-t-elle un sourcil  «Genre t'aurais pas pu y aller pendant que tu m'attendais ? Ou avant ? Ou après au Southern cross ? » demandais-je, ahuris. Elle m'adresse un simple sourire, le genre qu'on offre aux gamins qui ne comprenne pas quelque chose et monte les escaliers. Je soupire lourdement et me décide de la suivre.

Je l'observe entrer pousser la porte des toilettes quelque mètre plus loin puis en ressortir aussi sec. Fronçant les sourcils, je m'approche d'elle et lui adresse un regard d'incompréhension  «C'était rapide dis donc ... » me moquais-je, me récoltant un regard extrêmement noir de la part de la jeune femme  « Tu m'excuseras mais je refuse de partager les même sanitaires de Primrose, ou plutôt 'Poppy la strip teaseuse'» me répond-t-elle avec un gros dédain dans la voix.  «Je me demande quels genre de MST elle s'est encore chopper pour pleurer comme ça » reprend Clarisse assez fort pour être sûre que Primrose l'entende.

 «Mais t'es complètement conne ma parole ... » soufflais-je en secouant la tête, me dirigeant vers la porte  « Mais qu'est-ce tu fais maintenant ?» s'indigne la blonde alors que ma main se pose sur la clenche  « j'ai besoin d'aller aux toilettes» répondais-je en lui adressant un faux sourire. Clarisse roules des yeux et secoue la tête  « Bon, vas-y mais protège toi, on sait pas où elle a traîné» et sans plus tarder, la jeune femme se détourne pour se diriger vers la sortie.

Pour ma part je pousse la porte et entre dans les sanitaires féminins. Laissant la porte se refermer derrière moi, je pose mon regard sur la jeune fille en pleurs devant moi mais ne bouge pas, ne voulant pas forcément la brusquer. En vrai, je ne sais même pas comment réagir là, maintenant, tout de suite.  «Je ...hm … Primrose ? » osais-je finalement  «ça va ? Qu'est-ce qui se passe ? » demandais-je. Malgré ce qu'on pourrait pensé, ce n'est absolument pas de la curiosité mal placée mais une envie sincère de savoir comment va mon amie.
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyLun 7 Jan 2019 - 21:36


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
Je crois que ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie aussi nase et franchement ça ne m’avait pas manqué. Le miroir en face de moi me renvoie l’image d’une fille perdue, complètement à la ramasse, incapable de gérer sa vie correctement et surtout accumulant un nombre d’erreurs astronomiques. Je ne vais pas pouvoir rembourser cette somme, en tout cas, pas aujourd’hui, et, pour changer, je vais avoir de gros problèmes. Normalement, c’est toujours à ce moment que je me dis que cette fois, c’est la dernière, qu’une fois que tout ça sera derrière moi, j’arrêterais définitivement mes conneries. Je me connais assez maintenant pour ne plus prendre ce genre de bonnes résolutions car quoi qu’il arrive, je ne m’arrête jamais, il y a toujours quelque chose qui me fait replonger. Pour que je tienne cette bonne résolution, il faudrait que je me coupe du monde, que je ne sorte plus de chez moi et que je n’aille plus sur l’ordinateur dont les publicités bien trop fréquentes me rappellent à quel point j’aime acheter et surtout à quel point j’aime acheter de jolies choses bien au-dessus de mes moyens. Putain. C’est trop chiant d’avoir aussi peu de volonté, vraiment, pourquoi est-ce que je ne suis pas comme tous les autres ? Ils n’ont pas l’air d’avoir besoin de sacs Gucci pour vivre, eux… Je devrais peut-être aller voir un psy, je crois que ça me serait plus qu’utile… Mais à chaque fois je me dégonfle, ils me font trop flipper les toubibs et en plus ils coûtent super chers. J’en reviens toujours au même point finalement, ça tourne encore et encore dans ma tête et c’est horrible à quel point je suis incapable de résister à mes propres pulsions, elles me dépassent complètement.

« Je ...hm … Primrose ? » Je fais volte-face et pique le fard de ma vie. Merde, merde et merde… Le beau-gosse de la salle de danse, alias mister-toujours-torse-nu, alias celui sur qui j’ai complètement craqué, alias un chouette garçon avec qui j’ai tissé de vrais liens au fil du temps… Alias, bref, plein de choses, mais ce qui est sûr c’est que ma tête pleine de mascara coulant n’était vraiment pas prête à être confrontée à Clément. Ce garçon est absolument parfait, il danse merveilleusement bien, il est gentil, ouvert et s’est toujours montré adorable avec moi. Jusqu’ici, je m’étais toujours montrée sous mon meilleur jour avec lui, je m’étais même achetée une sublime tenue de danse pour les cours que je devais prendre avec lui… J’avais été très contente de le retrouver à la fac parce que je pouvais me montrer sous mon meilleur jour, comme une fille intelligente et non pas comme la Poppy si célèbre dans son club de striptease. Et maintenant, en une fraction de seconde, je casse tout, bêtement, comme une conne. J’ai la pire tête possible et lui il est là, classe, pimpant, respirant la fraicheur et la bonne humeur, je me sens encore plus merdique. « Ça va ? Qu'est-ce qui se passe ? » Si je lui réponds que tout va bien et que je pleure de joie parce que j’ai eu une bonne note, c’est crédible ? Certainement pas non, il va penser que je le prends pour un con et il aurait raison, il va falloir trouver autre chose Primrose, mais très vite, de préférence.

Du revers de la main, j’essaie d’essuyer les larmes qui roulaient sur mes joues, reniflant comme une enfant après une grosse colère. Résultat, j’ai les mains toutes noires et un seul coup d’œil dans le miroir me permet de me rendre compte que j’ai encore plus de mascara étalé sur mes joues. J’ai limite envie de me remettre à pleurer mais je me contiens, j’ai déjà perdu la face une fois, je ne vais pas m’écrouler dans ses bras non plus. « Tu peux me passer un mouchoir… ? Ou un bout de PQ, n’importe quoi pour m’essuyer… » Dis-je, éludant volontairement cette question à laquelle je ne crois pas pouvoir répondre. Je suis dans un état totalement lamentable, j’en ai bien conscience et c’est à peine si j’ose lever le regard vers lui. « J’ai connu des jours meilleurs… » Je finis par passer aux aveux parce que je n’ai pas vraiment le choix finalement, mais c’est dur, très dur, parce que je ne sais pas vraiment quoi faire. Est-ce que je dois tout lui révéler ? Est-ce que je dois trouver un vieux truc bidon pour essayer de l’attendrir ? Ce serait horrible si je lui extorquais son fric mais quelle solution ai-je à part celle-ci ? Je me sens nase d’envisager d’en arriver à pareilles extrémités, c’est terrible. « Mais t’inquiètes pas pour moi, ça va s’arranger… Je te jure. » J’opte pour l’option de ne pas perdre mon ami et de m’en tirer toute seule mais combien de temps vais-je résister à l’appât du gain ? Je me connais assez pour savoir qu’il grandit d’heure en heure, ne demandant qu’à exploiter le potentiel offert par cette situation. « Comment tu vas, toi ? » Dis-je d’une toute petite voix, pas convaincue par ma tentative malheureuse pour changer de sujet. On est dans les toilettes des filles, je suis une vraie loque, je ne vois pas comment il va pouvoir changer de sujet et me raconter ses cours comme si de rien n’était. Mais quel bourbier, j’aurais dû me barrer d’ici au lieu de venir chialer là sans aucune discrétion. « Qu’est-ce que tu fous dans les toilettes des filles ? » En plus, je lui tends des perches, d’ici à ce qu’il me dise qu’il a entendu des sanglots et qu’il est venu voir si tout allait bien, il n’y a qu’un pas et on sera reparti pour un tour. Au secours. Sortez-moi de là.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyMar 15 Jan 2019 - 10:38

Je déteste l'injustice et la violence gratuite. Ce qui est assez contradictoire quand on sait à quel point je suis impulsif et peux me laisser aller à la violence lui-même. Toutefois, lorsque ça concerne mes amis, je suis intransigeant : on n'y touche pas si on ne veut pas se retrouver le nez en sang. Bien évidemment, Clarisse ne risque rien -'on ne frappe pas une fille' que dit la règle universelle- mais je sais aussi manier les mots. Alors, après l'avoir traité de conne, l'avoir envoyer chier et l'avoir observer partir, hautaine au possible, j'entre à son tour, m'en foutant totalement du fait que je sois maintenant dans les sanitaires féminins et interpelle Primrose avec une certaine douceur timide.

Celle-ci se retourne un peu trop vivement et rougit violemment en baissant le regard. Je ne me formalise pas de cette réaction qui est, à vrai dire, assez commune chez elle lorsque nous nous retrouvons rien que tous les deux. Je me demande bien pourquoi elle est toujours entrain de rougir quand je m'adresse directement à elle, mais je décide d'ignorer ces questionnements et lui demande si ça va. Pour toute réponse, elle me demande si je peux lui filer un mouchoir ou un bout de PQ. J'arque un sourcil, regarde vers les cabinets puis me dirige vers l'un d'eux et tire quelques feuilles du rouleau de papier toilette avant de me diriger vers mon amie, lui tendant le tout  «Tiens » dis-je, m'immobilisant à côté d'elle. Je l'observe se moucher et s'essuyer les larmes, attendant patiemment qu'elle daigne me répondre. Mais sa prise de parole ne me satisfait absolument pas. Elle me dit avoir connu des jours meilleurs (non, sérieusement ?) mais que ça va aller pour elle, que je ne devrais pas m’inquiéter. Je grimace un peu, me demandant si j'ai bien fait de me montrer curieux, avant qu'elle ne me retourne la question, me demandant comme je vais, moi et surtout pourquoi je suis ici dans les toilettes des filles.

 « Oh, je voulais juste savoir si la légende était vraie» répondais-je d'un ton léger  « On dit que les toilettes ici sont hantés par une fille qui a été tué par un Basilic il y a plusieurs années et ..» je fronce les sourcils  « Non merde, mouvais univers !» reprenais-je en me frappant le front en secouant la tête. Je souris doucement et, me passant une main dans les cheveux, je fini par croiser mes bras devant moi  «Non sérieusement, je ne peux pas laisser des amis dans la détresse, c'est plus fort que moi ... » avouais-je avec sincérité.

M'avançant vers Prim, je pose une main sur son épaule et incline légèrement la tête sur le côté, essayant de capter son regard  «Qu'est-ce qui se passe, hm ? » demandais-je à nouveau, décidant de me faire un peu plus insistant  «Dis moi ce qui se passe …et arrête d'éviter mes question.  » ajoutais-je rapidement en la voyant ouvrir la bouche, sans doute pour essayer à nouveau de dévier le sujet.
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyMar 15 Jan 2019 - 17:42


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
Il me tend des feuilles de papier toilettes et je m’essuie le visage du mieux que je peux, sans pour autant parvenir à supprimer complètement les traces noires qui me couvrent le visage. Le mascara s’étale un peu mais finit par s’estomper assez pour que je ressemble à peu près à quelque chose. J’ai l’air tout simplement pitoyable et je m’en veux beaucoup de me montrer si pathétique devant ce garçon qui me fait un effet complètement dingue à chaque fois que je suis en sa compagnie. J’ai toujours eu plus ou moins la sensation que de son côté, il me considérait comme une fille lambda mais je pense qu’avec ce à quoi il est en train d’assister actuellement, je ne risque pas de remonter dans son estime, bien au contraire. « Merci. C’est mieux comme ça, non ? » Dis-je en me détournant du miroir pour lui faire face, comme si mon apparence était ce qu’il y avait de plus important à l’heure actuelle. Mais Clément n’est pas dupe et son air interrogateur me laisse penser que je ne vais pas m’en sortir aussi facilement, ce serait trop beau qu’il lâche l’affaire et se contente d’une petite tape sur l’épaule de soutien avant de retourner vaquer à ses occupations.

Malgré mon état actuel, il arrive quand même à me faire rire. L’univers d’Harry Potter ne m’est pas étranger, je doute qu’un individu normalement constitué ignore cet univers magique si particulier que j’ai tant aimé découvrir plus jeune et que j’apprécie toujours autant maintenant. Il n’y a pas d’âge pour apprécier les films, les livres et tout ce qui en découle, j’en suis persuadée. « Désolée de te décevoir Harry, je ne crois pas qu’il y ait de basilic ici et je ne maitrise pas assez le fourchelang pour aller vérifier. » Le sourire sur mon visage s’estompe toutefois assez rapidement puisque nous repartons dans le vif du sujet. Son dévouement pour ses amis est touchant, je l’admets, je crois qu’on peut dire que j’ai de la chance d’être tombée sur lui plusieurs mois auparavant car il a pris une grande place dans ma vie ou en tout cas, une assez grande pour que je n’ai pas envie de le décevoir en lui révélant mes problèmes actuels. « C’est tout à ton honneur, tu es un vrai chevalier servant des temps modernes. » Je ne plaisante qu’à moitié, c’est rare de nos jours, les garçons comme lui et il ne fait que monter encore davantage dans mon estime.

Il s’avance vers moi et mon cœur loupe un battement. J’aimerais oublier le maitre chanteur et toute cette merde mais je ne le peux pas, il va falloir que je revienne à la réalité et que je file d’ici pour trouver une solution miracle qui me permette une fois de plus de ne pas être trop dans la merde à l’issue de cette journée. Le temps imparti pour dénicher une vraie solution va rendre les choses compliquées mais ça le sera bien davantage si je reste ici à glousser comme une pintade devant ce garçon bien trop beau et bien trop gentil que je ne peux pas me permettre d’utiliser pour me sortir de l’embarras. A moins que… ? Et s’il pouvait m’avancer ? Juste un petit peu… L’idée fait son chemin dans ma tête mais je parviens à la chasser au bout de quelques secondes. Je me dégoûte moi-même, comment puis-je envisager une seule seconde de le mêler à tout ça ?! En même temps, je dois bien reconnaitre que ça rendrait les choses plus faciles. Je suis partagée entre mon affection pour lui et l’appât du gain, comme toujours. « Est-ce que ça t’est déjà arrivé de faire quelque chose de mal sans pouvoir t’en empêcher en sachant pertinemment que ça t’attirerait des ennuis ensuite ? » Malgré son insistance, j’essaie une fois de plus de noyer le poisson, incapable de lui révéler la vérité de but en blanc. J’ai bien trop honte. Que va-t-il penser de moi ? « Bah c’est un peu ce que j’ai fait… Et je crois que je ne vais pas réussir à réparer cette erreur. » Je m’en suis toujours sortie jusque-là, mais je crois que c’était la fois de trop et que je vais enfin payer pour cette addiction qui me bouffe la vie autant qu’elle me rend heureuse et épanouie. Je ne sais plus du tout quoi faire.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyMer 23 Jan 2019 - 11:53

Lorsque Prim me demande si 'c'est mieux comme ça' j'ai comme l'impression que la question se porte sur son physique, ou plutôt son visage maculé de maquillage qui a coulé. J'aurais envie de lui dire qu'elle n'a pas besoin de mascara, rouge à lèvre ou quoique ce soit de ce genre pour être très jolie. L'ayant déjà vu au naturel à plus d'une reprise lors des entraînements de danse, je suis persuadé qu'elle gagnerait à cesser à se maquiller comme ça. Mais au final, je décide de ne pas répondre à cette question, n'ayant pas envie de me montrer moralisateur et préfère rester sur notre sujet principal : la raison de ses larmes. Je ne peux, toutefois, pas m'empêcher de faire une blague sous forme de référence cinématographique, ce qui a pour effet de lui arracher un petit rire auquel je me joins avec plaisir.

J'ai l'impression que cette déclaration aide pas mal à la mettre à l'aise car elle décide, après m'être approcher d'elle, de reprendre la parole. Ce qu'elle dit ne m'avance pas beaucoup plus mais m'éclaire déjà un minimum, me rendant compte qu'au final elle s'en veut parce qu'elle a fait quelque de chose de mal alors qu'elle savait exactement que c'était mauvais. Tournant le tout sous forme de question qui m'est adressé, je me demande si elle attend réellement une réponse ou si ce n'est qu'une question rhétorique. Dans le doute, je décide de ne pas répondre et la laisse continuer, avant de soupirer doucement, compatissant.

 « Je vois ...» soufflais-je en me tournant à moitié, m'adossant contre les lavabos.  «Et c'est quoi ce que tu as fais ? » demandais-je en tournant à nouveau mon regard vers elle  «Dans tous les cas oui, ça m'est déjà arrivé de faire des choses qui auraient des conséquences assez … conséquentes » je souris doucement, posant mon regard noisette sur Primrose  « Mais je ne pense pas qu'il existe quelques situations que ce soient qui ne pourraient pas être réglées avec un peu de réflexion et de jugeote» assurais-je, hochant la tête  « Alors vas-y, explique moi ce qui s'est passé, ce que tu as fait et on essayera de trouver une solution tous les deux, ensemble»
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyMer 23 Jan 2019 - 18:00


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
Il a l’air de comprendre ma situation mais en réalité il ne comprend rien du tout, j’en suis certaine. Il pense que je suis une fille bien, la gentille petite étudiante de faculté sans problème, celle qui se passionne pour les petits cours de danse du studio et rentre bien sagement le soir faire mes devoirs, juste après notre cours… S’il savait… Je n’ai pas honte de ce que je fais habituellement, la danse me permet de gagner ma vie et mon corps me permet de la gagner bien mieux que si je me contentais simplement de danser. Mon patron est content de moi, les habitués redemandent leurs têtes à têtes… Tout le monde est gagnant. Mais devant Clément, je n’assume plus du tout. Il est tellement droit, gentil, honnête, je n’ai pas envie de lui donner cette image de moi, il va me prendre pour une débauchée et j’aimerais tant qu’il arrive à me considérer autrement. Pourquoi est-ce que son jugement m’importe autant ? Peut-être parce que, comme la plupart de mes proches, ce n’est pas un mec complètement perdu qui est aussi à côté de ses pompes que je peux l’être. Il ne se drogue pas, n’a pas fait de la prison et semble même plutôt équilibré. Je crois que j’ai l’impression de ne pas mériter son amitié et j’ai hyper peur qu’il finisse par le découvrir et me tourne le dos. Malheureusement pour moi, il est sur le point de découvrir une facette de ma personnalité, une facette que j’aurais aimé tenir à l’écart de nos échanges pendant encore un long moment. Quelle merde.

La question tombe. Qu’ai-je fait ? C’est bien ce que je me demande. Dans des moments comme celui-ci, je remets tout mon fonctionnement en question, je ne sais pas comment j’ai fait pour me laisser entrainer une fois de plus dans tant d’emmerdes alors que la dernière fois, comme toutes celles d’avant, je m’étais jurée de ne pas me laisser prendre au piège. J’imagine que, comme je m’en sors toujours, j’ai moins de scrupules à réitérer. Il a l’air serein sur le fait que nous allons pouvoir trouver une solution à deux… Ensemble… Je n’arrive pas à croire qu’il envisage de rester près de moi, de m’aider à traverser cette crise, de m’épauler alors qu’il n’a absolument pas à le faire. J’ai envie de me remettre à pleurer comme une gamine mais je me contiens. Peu de gens m’ont déjà tendu la main comme il le fait actuellement et j’ai carrément honte de devoir me reposer sur lui. Pourtant, je vais devoir parler, il ne me laissera pas ici, à étaler mon mascara sur mes joues, j’en ai la certitude désormais. Je peux essayer de noyer le poisson autant que je veux, mais il finira toujours par revenir sur le sujet de conversation que je me refuse à aborder. Pourtant, je tente une dernière parade, l’air de rien, incapable de savoir par où commencer dans ma propre histoire. « Et comment tu les as gérées ces conséquences ? » Je préfère qu’il me parle de lui, c’est tellement mieux quand il parle, la vie parait plus facile vue par ses yeux… C’est sûrement parce qu’il n’a pas l’habitude de côtoyer des filles comme moi. Cette idée me serre le cœur.

J’ai trop tardé, il faut que je parle, c’est nécessaire, je lui dois des explications, il me les a demandées plusieurs fois, gentiment, il se montre adorable et patient avec moi, et je sais pourtant que dans quelques secondes, il aura certainement une très mauvaise image de celle que je suis et une image bien plus réaliste que celle qu’il peut avoir en tête. Pour une raison que j’ignore, j’ai toujours essayé de lui plaire… Depuis le jour où je l’ai rencontré au studio, j’ai fait en sorte qu’il ne voit que mes bons côtés, je lui ai parlé de mes études, de mon goût pour la danse, de ma famille… Evidemment, tout cela est vrai, mais les hommes qui passent dans mon lit, le petit studio miteux que j’occupe et qui voit passer un nombre incalculable de gens peu recommandables et la vente de médicaments que je pratique dans la faculté sont des choses que je me suis bien gardée de lui dire. J’ai peur qu’il découvre tout et finisse par décider que je ne le mérite pas. Il aurait raison. « J’ai emprunté de l’argent à un type… Beaucoup d’argent. Il veut que je le rembourse ce soir… Et je ne peux pas, je n’ai pas une telle somme et je ne pourrais pas obtenir ce qu’il me demande avant l’heure fatidique. » Ma voix se brise lorsque je termine ma phrase, j’entrevois d’ici les problèmes que je vais devoir affronter et j’ai bien conscience que cette fois, je ne vais pas pouvoir contourner les conséquences de mes actes et que ces dernières vont sûrement être terribles. « Je ne veux pas que tu essaies de m’aider, c’est de ma faute si j’en suis là. » J’ai trop peur de craquer s’il me propose de me tendre la main, je ne dois pas accepter son aide, je sais que je serais incapable de le lâcher s’il me prouve qu’il est assez gentil pour me donner ce que je demande. Je ne veux pas lui faire du mal et je blesse tous ceux qui sont proches de moi, c’est dans ma nature. Autant le tenir à distance.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptySam 26 Jan 2019 - 12:21

Être impuissant face à la détresse de mes amis, voilà ce que je déteste par dessus tout. Voir Primrose dans cet état, à pleurer toutes les larmes de son corps et ce sans savoir ce qui lui arrive, m'enserre le cœur. J'ai envie de l'aider, qu'elle me parle afin d'alléger sa souffrance et partager celle-ci avec moi-même. Pourtant, j'avoue avoir quelques doutes concernant les aveux de Poppy. Suis-je réellement en position de dire quoique ce soit ? Sommes-nous assez proches pour qu'elle se confie à moi, sur ces sujets peut-être un peu trop personnels? Je soupire doucement mais décide de m'y essayer, au moins j'aurais la conscience tranquille. Si Primrose souhaite se confier à moi, tant mieux, sinon, tant pis, ça n'aurait pas été faute d'avoir essayé.

Je joue la carte de l'humour qui a l'avantage de la dérider un peu puis réitère ma question pour la troisième fois : que s'est-il passé ? Elle me parle d'agissements en ayant conscience des conséquences graves que ça pourra engager et me demande si ça m'est déjà arrivé. Sachant pertinemment qu'elle ne souhaite que gagner du temps, je décide tout de même de lui répondre, restant tout de même assez vague. Toutefois, lorsqu'elle souhaite savoir comment j'ai géré les conséquences, je secoue doucement la tête, intensifiant légèrement mon regard sur elle, lui signifiant ainsi silencieusement que je ne répondrais à plus aucune question de sa part tant qu'elle n'a pas répondu à la mienne.

C'est, finalement, ce qu'elle décide de faire. Elle m'avoue avoir emprunté de l'argent à un type, une somme bien conséquente qui fait que maintenant elle est dans la merde, ne pouvant le rembourser dans les temps imparties. Je grimace, me mordillant la lèvres inférieure et hoche la tête, alors qu'elle me dit qu'elle ne veut pas de mon aide.  « tant mieux !» que ça m'échappe, sans que je ne puisse retenir mes mots.  «Je ...enfin je veux dire ... » me reprenais-je, bégayant en comprenant mon erreur et mon ton un peu trop brusque  «Je n'ai absolument pas les moyens de t'avancer quoique ce soit ... » dis-je sur un ton de compassion, mais sincère.  «Mes parents me payent déjà les études et l'appartement, j'peux pas ... » je grimace, désolé  « Si je pouvais je le ferais, crois moi ! Mais … a part une petite dizaine de dollar je ne peux pas t'aider d'avantage » soufflais-je, hésitant avant de soupirer doucement.  «Tu lui dois combien ? » demandais-je finalement, histoire de savoir si je peux faire quelque chose ou non.
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptySam 26 Jan 2019 - 14:55


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
C’est terrible comme deux petits mots peuvent suffire à nous briser le cœur, et c’est pourtant ce que Clément arrive à faire en confirmant tous les doutes que je pouvais avoir au sujet de cette révélation. Je n’aurais jamais dû lui dire ce qu’il se passait dans ma vie, maintenant il a une image de moi qui le renvoie pour la première fois à la fille minable que je suis en réalité et j’ai honte. Terriblement honte. Je sais que je ne fais pas toujours les bonnes actions, peut-être que je devrais changer de vie, essayer de devenir une personne meilleure. D’un autre côté, ma vie me plait comme elle est et quand elle ne se barre pas salement en couille comme aujourd’hui. En fait, je regrette mes actions uniquement quand je me retrouve au pied du mur, comme aujourd’hui, mais la plupart du temps, je reconnais que j’apprécie mon quotidien, j’aime danser au club, j’aime voir les hommes me regarder, j’aime qu’ils me payent pour que je puisse m’offrir ce que je veux. Mais devant Clément, je n’assume plus du tout ce que je suis réellement, j’ai l’impression de lire le jugement dans ses yeux. Il essaie de se rattraper, tant bien que mal, de me dire que ses parents lui payent ses études et son appartement et qu’il n’a pas les moyens de me venir en aide. J’essaie de sourire, faiblement, mais le mal est fait, je sais ce qu’il pense à présent et l’image peu reluisante qu’il a de moi. J’ai l’étrange sensation qu’il va disparaitre de ma vie dès qu’il aura franchi la porte de ces toilettes, écœuré par mon attitude et la découverte qu’il vient de faire. Ça me désole, évidemment, je n’ai pas envie de le perdre, c’est mon ami et j’adore passer du temps avec lui, et puis, j’en pince toujours un peu pour lui, même après tout ce temps, alors j’espère secrètement qu’il va finir par voir en moi autre chose que la cruche qui s’est attirée des ennuis. Je crois que c’est peine perdue, malheureusement, je viens de détruire le peu qu’il y avait entre nous.

Je sais qu’en répondant à sa question je vais m’enfoncer encore davantage mais est-ce que j’ai vraiment le choix. En commençant mes révélations, j’ai choisi de m’embarquer sur un chemin sur lequel j’aurais mieux fait de ne pas poser les pieds. Maintenant je suis coincée, il ne me reste plus qu’à continuer à parler. « Environ le prix que tu payes pour une année d’études ici… Sans être boursier, bien sûr. » C’est la honte. Je fixe le sol, incapable de croiser son regard rempli de jugement. J’aimerais être à des kilomètres d’ici, vraiment, en plus je l’ai déjà dit, je ne veux pas qu’il m’aide et maintenant que je sais qu’il ne peut pas être escroqué parce qu’il n’en a pas les moyens, je crois que ça me rassure un peu, ça me permet de résister facilement à la tentation parce que je ne peux pas vraiment être tentée. De toute façon, maintenant qu’il me déteste, il n’aurait sans doute jamais accepté de me venir en aide… Peut-être même qu’il me fait croire qu’il est fauché alors qu’il ne l’est pas juste pour que je lui lâche les baskets. Mais non, ça parait complètement dingue, je ne peux pas croire qu’il puisse dire un truc pareil juste parce qu’il me prend pour je ne sais pas quoi. « Laisse tomber, je savais bien que j’aurais dû fermer ma gueule. » Je ne suis pas en colère, je n’ai pas de quoi l’être, je viens de dire à un mec droit et intègre que je ne suis rien de tout ça, qu’est-ce que je croyais ? Qu’il allait sauter de joie ? Me faire un câlin ? M’apprendre qu’il faisait partie de la mafia et qu’il allait envoyer quelqu’un butter le mec qui me fait du chantage ? Franchement je suis ridicule. « Je vais régler ça, je m’en sors toujours, tu devrais y aller. » Regard toujours rivé au sol. Je me sens encore plus mal qu’avant qu’il entre ici. Je ne pensais pas que c’était possible, la présence de Clément me fait toujours du bien d’habitude. Mais cette journée n’est pas comme les autres, évidemment.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptySam 26 Jan 2019 - 15:37


Je soupire et déglutis, écarquillant légèrement les yeux lorsque Primrose me dit qu'elle a emprunté une somme équivalent au prix d'une année à l'université ici. Je savais que si elle se met dans cet état ce n'était pas pour quelques dizaine de dollars mais bel et bien pour une somme beaucoup plus conséquente. Je grimace, pince les lèvres et l'observe d'un regard non de jugement mais bel et bien de compassion. Elle a fait une erreur et doit la payer, ce n'est pas à moi de la juger sur quoique ce soit. J'essaie de lui faire comprendre silencieusement que je resterais ici et avec elle jusqu'à ce qu'on ait trouvé une solution, mais plus j'y pense, plus je me dis que je ne connais pas réellement la Primrose qui se trouve devant moi.

J'ai toujours imaginé qu'elle est une fille intègre, droite et consciencieuse, le genre de personne qui, venant d'une famille peu aisé, connaît les valeurs de la vie. Maintenant que j'y pense, Clarisse n'a-t-elle pas dit 'Poppy la strip teaseuse' en sortant des sanitaires ? Est-ce vrai ? Est-ce pour ça qu'elle prend des cours des danses avec moi ? Je me mordille légèrement la lèvre inférieure, baissant le regard sur le sol devant moi et observe le carrelage des sanitaire alors que la jeune femme se traite de conne qui aurait dû fermer sa gueule puis, après un petit silence, me dit que je devrais y aller car elle s'en sort toujours toute seule.

 « T'es sûre ?» demandais-je en relevant mon regard sur elle  « T'es sûre que tu veux que je m'en aille ?» arquant un sourcil, interrogateur, je l'observe. Bien que je sois une merde en ce qui concerne la lecture de signe et de sous entendus, je dois avouer qu'il est assez évident qu'elle ne veut pas réellement que je m'en aille. Aussi, quelque chose en moi me dis que je devrais rester. Mais que puis-je bien faire ? Je n'ai vraiment pas les moyens de l'aider, encore moins pour une telle somme et je ne connais personne qui pourrait lui avancer l'argent.

Et pourtant je ne me vois pas la laisser ici, dans l'état actuel des choses. Alors, sans réellement réfléchir et ne sachant pas réellement pourquoi je fais ça, je fais un pas vers elle et entour ses épaules de mes bras. Peut-être que, dans le fond, à sa place j'aurais envie qu'on en fasse de même avec moi ? Un câlin ne va pas arranger ses problèmes d'argents, cela va de sois, mais peut-être que mes bras peuvent la rassurer ? Peut-être que si elle est calme elle trouvera plus facilement une solution ? Je sais que ça fonctionne bien chez Ambroise, lorsqu'il ne va pas bien et que quelque chose le tracasse, le prendre dans mes bras, ne serait-ce que quelques secondes, l'aide pas mal à se recentrer. Et c'est ce que j'essaie de montrer à Primrose, que je suis là pour elle, peu importe ce qu'elle pense.

 «Je ne vais pas partir tant qu'on ait pas trouver de solution » dis-je, sincère au possible, réaffirmant mon étreinte sur elle pendant quelques secondes avant de la relâcher lentement, lui souriant avec douceur  « Parle moi un peu de ce type à qui tu as emprunter de l'argent et pourquoi as-tu fait ça ?» finissais-je par vouloir savoir, mon ton n'émettant aucun jugement mais un vrai désire d'aider mon amie.
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptySam 26 Jan 2019 - 21:38


 
Clément & Primrose

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Est-ce que je suis sûre ? Bien sûr que non je ne suis pas sûre… Au fond de moi j’ai envie de lui dire que non, que j’ai besoin de lui auprès de moi, que je ne veux pas être toute seule dans cette galère, que s’il s’en va, il va me briser le cœur. Mais ce serait complètement stupide de faire une chose pareille, un parce qu’il ne m’a jamais regardé comme moi je le regarde ce qui fait que de tels propos pourraient totalement me faire passer pour une psychopathe, deuxièmement il pourrait me prendre pour une fille totalement désespérée, si ce n’est pas déjà fait, et j’essaie de sauver les apparences autant que possible. Les apparences… C’est bien à cause d’elles si j’en suis là à l’heure actuelle, je veux plaire, je veux faire tourner des têtes, je veux qu’on me respecte et j’ai toujours eu l’impression qu’en ayant des fringues de luxe et les tous derniers accessoires à la mode que j’allais réussir à faire ma place dans la société. Je veux ma place parmi les plus hauts échelons et j’ai bon espoir d’y arriver tôt ou tard, grâce à mes études, certes, mais aussi, je l’espère, à mon sens du goût et du charisme. Pour cela, il va bien falloir que je gagne ma vie en tant qu’avocate et que je laisse derrière moi le monde de ma nuit qui risque de me porter préjudice lorsque j’entamerais mon ascension sociale. Pour le moment, je ne dénigre pas ce milieu, c’est celui qui me permet de vivre et de m’offrir tout ce dont je rêve, si je n’avais pas pu travailler au club, je n’en serais pas là aujourd’hui, bien au contraire, mais je sais que je ne peux pas tout assumer de ce que je fais là-bas, surtout devant le méga beau-gosse devant lequel mon cœur flanche à chaque fois qu’il fait un sourire ou prononce une phrase qui me montre la sympathie qu’il éprouve pour moi. Je suis une grosse guimauve, je crois que ça ne m’était jamais arrivé auparavant, même pas avec Blake, mon ami d’enfance avec qui j’aurais sûrement pu avoir une histoire si je n’avais pas complètement merdé. Bref, non, je ne veux pas qu’il s’en aille, mais oui je pense que c’est mieux qu’il le fasse plutôt qu’il assiste à ma chute. « Oui… Enfin non… Je ne sais pas, je pense qu’il vaut mieux que tu t’en ailles mais au fond, je n’en ai pas vraiment envie. » Cash, sincère, peut-être un peu trop. Je sens mes joues rougir et je fixe une fois de plus le sol pour masquer ma gêne. Depuis quand est-ce que je me comporte comme une adolescente prépubère face aux hommes ? Ça n’a pas le moindre sens.

Malheureusement, ce n’est pas en craquant en silence pour ce mec inaccessible que je vais résoudre mes problèmes et l’heure qui tourne me rappelle que je n’ai plus beaucoup de temps et de moyens pour me sorti de l’embarras. Il va falloir que j’improvise, et surtout, que j’improvise vite. Malgré tout, je sais que j’ai passé en revue toutes les possibilités qui s’offraient à moi sans pour autant en trouver une satisfaisante, donc il y a toutes les chances du monde pour que je doive affronter la colère de mon créancier cette fois. Et j’irais la tête haute. Seule. Sans entrainer Clément dans ce carnage même si celui-ci semble vouloir rester à mes côtés. Son attitude me touche vraiment, je n’aurais pas imaginé qu’il puisse vouloir continuer à m’aider maintenant qu’il sait exactement qui je suis. Enfin non, le pire, c’est qu’il ne sait du tout qui je suis réellement et je n’ai pas spécialement envie de lui révéler tout ce que je cache là, tout de suite, dans ces toilettes pourries, avec l’heure qui tourne et le mascara qui dégouline encore sur mes joues. Je crois que je n’ai jamais été dans une situation aussi pourrie de toute ma vie, je me sens minable et lui aussi doit me trouver pitoyable, c’est bien ça le pire. « Je crois qu’il n’y a pas de solution, j’aimerais bien qu’il y en ait une, mais depuis le temps que je la cherche, je crois que j’aurais déjà trouvé si c'était facile. » Je me vante pas, mais j’ai l’habitude de ce genre de merdes et je me suis retournée le cerveau pour trouver la pirouette de rattrapage qui me permettrait de m’en tirer sans être trop dans la merde. Si je ne la trouve pas actuellement c’est qu’elle n’existe pas, voilà tout, et ce n’est pas l’optimisme de Clément qui parviendra à créer un miracle, j’en ai bien peur. « C’est le genre de type pas très recommandable qui connait des gens un peu partout et obtient ce qu’il veut sans avoir besoin de demander trois fois… Tu vois ce que je veux dire ? Si je ne me présente pas ce soir comme je l’ai promis, je suis sûre qu’il y aura un type qui m’attendra devant mon appartement ce soir pour me casser les doigts. » Bon, peut-être pas quand même, j’exagère mais dans l’idée c’est un peu ça. « Enfin, je ne pense pas que ce soit aussi violent, mais tu vois l’idée… Je tiens à ma vie et j’aimerais qu’elle continue encore un peu. » Je suis sûre que ces mecs sont vraiment capables de me mettre la misère, mais je ne peux pas vraiment lui raconter que c’est le mec qui me refourgue les pilules à vendre à mes camarades, ce serait encore baisser dans son estime et je n’y tiens pas. « Pourquoi est-ce que tu fais ça pour moi ? » Pour la première fois depuis un moment, je plante mon regard dans le sien, cherchant à déchiffrer ce garçon énigmatique. Il n’a aucune raison valable de vouloir être entrainé là-dedans alors quel est l’objectif ? Je n’arrive vraiment pas à le cerner et il me déstabilise encore davantage.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptySam 9 Fév 2019 - 14:20

Alors que je sers Primrose contre moi pendant quelques secondes, je me dis que c'est la première fois que je fais ça, que, certes, nous avons déjà été amené à s'approcher physiquement l'un de l'autre lors de chorégraphie, mais que jamais je ne l'ai prise dans mes bras de mon plein grès. Et au final je trouve ça plutôt agréable. Toutefois, ne sachant pas trop ce qu'elle pense de ce geste, je décide d'écourter l'étreinte et, me reculant, lui demande quelques autres informations sur ce type à qui elle doit de l'argent.

Après quelques secondes d'hésitation, elle décide de m'avouer que cet homme est le genre de personne violente et puissante, celui qui connaît tout le monde et que, si elle ne va pas à leur rendez-vous de ce soir, elle va sans doute faire face à un mec devant son appartement et que cette rencontre ne va pas se finir très bien. Grimaçant, compatissant, je l'écoute et me dit un instant qu'elle pourrait peut-être venir chez moi. Ambroise et Sybbie ne seront sans aucun doute pas contre et notre canapé convertissable est très confortable. Mais serait-ce la bonne solution ? D'un côté, ça me fait mal au cœur de voir Primrose dans cet état et l'idée qu'il lui arrive quelque chose me rend malade, mais en même temps je ne peux et ne veux pas risquer la sécurité de mes colocataires. J'ai déjà dû manigancer des truc pour que le type du Club ne sache pas où nous habitons, refusant quelque chantages que ce soit, ce n'est donc pas pour qu'un autre type louche qui connaît la moitié de la ville en face de même et en pire ;

 «Je vois ... » soufflais-je  « Effectivement, je ne sais pas comment t'aider là pour le coup...» dis-je, sincèrement désolé  «Si j'avais l'argent, crois moi, je t'aurais dépanner sans aucune hésitation, mais là … je ne sais pas ... » je secoue doucement la tête, soupirant, alors que je m'éloigne de quelques pas, croisant mes bras. C'est à ce moment que Primrose me demande pourquoi je fais ça pour elle et c'est un doux sourire qui étire mes lèvres.  «Parce que je t'aime beaucoup ? » répondais-je sur un ton presque mystérieux  «En vrai, c'est ce que je les amis font, non ? Si j'étais à ta place j'aimerais bien qu'on en face de même pour moi, tu vois ? » haussant les épaules, je retourne m'adosser contre le lavabo, laisse le silence tomber sur nous pendant quelques instants, avant de le briser à nouveau.  « C'est vrai que tu es … strip teaseuse ?» demandais-je, curieux et non jugeant.  « C'est Clarisse qui l'a dit avant en ressortant des sanitaires quand elle t'a vu. 'Poppy la strip teaseuse', voilà comment elle t'a appellé» je pose mon regard sur la jeune femme  « C'est pour ça que tu prends des cours de danse avec moi ?»
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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyLun 11 Fév 2019 - 22:48


 
Clément & Primrose

Plaie d'argent n'est pas mortelle
Je crois que je me suis rarement sentie aussi mal de toute ma vie… La seule fois où ça a pu arriver c’est lorsque j’ai couché avec Blake alors que je savais pertinemment que cet acte détruirait notre amitié et tout ce qu’il pouvait y avoir entre nous. Il m’a regardé d’une telle façon… Je n’oublierais jamais ce regard. Maintenant que je suis avec Clément, en train de lui révéler les parties les moins reluisantes de ma vie, j’ai l’impression de revivre ces horribles instants et autant dire que ce n’est pas agréable du tout. J’aimerais presque qu’ile me plante là et parte en courant. Mais non, il reste, et même s’il a repris ses distances par rapport à tout à l’heure et qu’il avoue ne pas être en mesure de me porter secours, je n’ai pas l’impression qu’il ait réellement envie de partir. Mais pourquoi ? Pourquoi il reste là ? N’importe quelle personne saine d’esprit aurait pris la fuite dès que possible au lieu de rester dans la même pièce qu’une loque humaine surendettée. « Ne t’inquiètes pas, je n’aurais pas voulu de ton argent de toute façon. Je me suis mis dans la merde toute seule et c’est à moi d’en affronter les conséquences. C’est juste que j’ai peur de ce qu’il va m’arriver. » Ce n’est qu’à moitié vrai car je suis sûre que s’il avait eu beaucoup d’argent et qu’il m’en avait proposé, malgré toute l’affection que je lui porte, je n’aurais pas été capable de refuser. Je suis comme ça, attirée par l’argent sans pouvoir m’empêcher de reculer devant l’appât du gain. C’est triste, quand on y pense, être prêt à briser une amitié parce qu’on ne peut pas renoncer à l’argent. Je suis lucide, je me rends bien compte que mon attitude face à tout ça n’est pas saine mais je n’ai pas encore trouvé le courage d’essayer de lutter pour m’en sortir, j’aime trop vivre dans le luxe pour vouloir m’y soustraire et j’aime ma vie telle qu’elle est actuellement… Le monticule de dettes en moins, bien sûr. « Il me faut juste un peu de temps pour me ressaisir, c’est tout. » Parce que si je ne me ressaisis pas, je vais juste arriver avec cette tête affreuse et zéro solution devant un créancier qui aura plus de pouvoir que jamais, autant dire que c’est inconcevable.

Demander à Clément pourquoi il fait tout ça pour moi me permet à la fois de faire diversion mais aussi de sonder ce qu’il pense de moi et la manière dont il m’envisage. C’est dangereux, j’en ai parfaitement conscience, d’autant plus que je ne suis pas encore sûre qu’il soit là parce qu’il en a réellement envie ou parce qu’il se sent coincé. Après tout, il pourrait justement profiter de cet instant pour me dire que justement il n’a rien à faire ici et me fausser compagnie. Je crois que je ne pourrais pas vraiment lui en vouloir, après tout, il a totalement raison de se barrer. Si j’étais le genre de fille bien, droite dans mes bottes, honnête, loyale et bourrée de qualité en face d’un déchet pareil, je crois que je me serais barrée depuis longtemps. C’est vraiment ce que j’ai l’impression d’être en face de Clément… Un déchet. Pourtant, il ne m’a jamais fait une quelconque remarque, mais je crois que non seulement, depuis que je le connais, je le trouve beaucoup trop bien pour moi, alors forcément quand il commence à apprendre, contre mon gré, les plus noirs aspects de ma vie, ça ne m’aide pas à rééquilibrer la balance, loin de là. C’est sûrement pour ça que sa réponse me surprend autant ? Il m’aime beaucoup ? Je pique un fard monumental en entendant ses mots, un peu comme s’il venait de me faire la plus belle déclaration d’amour du monde. Evidemment, il n’en est rien, mais tout de même, je ne m’attendais pas à une réponse aussi cash et attendrissante. « Moi aussi je t’aime beaucoup… » Dis-je dans un souffle, avec pourtant conscience que je ne devrais sans doute pas m’aventurer sur ce terrain-là alors qu’il me considère comme une élève lambda de son cours de danse alors que moi j’ai des vues sur lui depuis le début. « Merci d’être resté avec moi. » Evidemment, el mot « ami » gâche un peu l’effet de cette révélation et les papillons dans mon ventre cessent de battre des ailes puisque je suis de retour dans ma réalité mais quand même, ses mots m’ont fait plaisir.

En revanche, je crois que j’aurais beaucoup aimé que cette conversation s’arrête ici car je n’aime pas du tout la tournure qu’elle prend lorsque Clément s’aventure sur un terrain plus que glissant. Mon corps se raidit et mon cœur se met à battre bien plus rapidement que d’habitude. Qu’est-ce que je suis censée répondre ? Mentir ? Dire que cette copine se trompe ? Mais j’ai l’impression que dans la question qu’il me pose, il connait déjà la vérité et s’il ne la connait pas, il sera tellement facile pour lui de se renseigner et de l’apprendre maintenant qu’il connait mon nom de scène. C’est horrible. J’ai l’impression de suffoquer, je n’avais tellement pas l’intention de lui dire… Ou en tout cas pas ici, pas comme ça, j’ai l’impression que je viens de ruiner les chances quasi inexistantes que j’avais avec lui jusque-là. Je suis déçue, affreusement déçue, mais je ne peux plus reculer à présent. « C’est ça… Décidément, les filles ne savent pas tenir leur langue. » Je pense qu’il peut se rendre compte à des kilomètres que le sourire qui s’affiche sur mon visage est affreusement forcé. Quelle conne cette fille, elle ne pouvait pas tenir sa langue ?! Il a fallu qu’elle me balance directement au garçon le plus beau de la faculté. Je la déteste. « Je bosse dans un club assez loin d’ici, j’essaie de ne pas trop mélanger mon boulot et mes études… Mon patron veut améliorer le standing du club et les prestations offertes, d’où les cours de danse, il veut que nous soyons de vraies danseuses et non pas… Juste des objets que l’on regarde. » J’ai failli parler d’objets sexuels parce que je n’ai habituellement pas le réflexe d’essayer d’enjoliver les choses. J’aime mon métier comme il est et je ne cache rien… Enfin, je n’ai jamais rien caché jusque-là. Pourtant, avec Clément, une sorte de pudeur me pousse à ne pas trop en dire pour éviter de le faire fuir. Je ne sais pas si ça va marcher mais je croise très fort les doigts pour qu’il ne me laisse pas tomber. J’en ai presque oublié le maitre chanteur alors que le rendez-vous approche et que je n’ai pas la moindre solution à proposer.

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Message(#)Plaie d'argent n'est pas mortelle ஐ Clément {FB} EmptyVen 8 Mar 2019 - 18:45

Qu'elle se soit mise dans la merde toute seule ou non, peu importe. Si j'avais les moyens je l'aurais aidé, clairement. Je lui aurais filé l'argent nécessaire pour qu'elle puisse rembourser cet homme, quitte à ce que nous tombions dans cette spirale infernale des dettes. Mais moi au moins je ne suis pas quelqu'un de violent, même si elle mettais du temps à me rembourser je ne serais pas du genre à l'attendre devant son appartement le soir et à la menacer. Enfin, la question ne se pose pas au final, car dans tous les cas elle aurait refuser mon argent. Je grimace doucement, compatissant, mais ne dis rien, ne sachant pas quoi ajouter à cette déclaration.

Au final, je décide de me montrer plus positif et de lui dire que je reste avec elle et que je la soutiens parce qu'au final je l'aime beaucoup et je la considère comme étant une très bonne amie. Elle me retourne les même paroles et me remercie, ce à quoi je répond par un doux sourire avant d'enchaîner sur un sujet qui, je pense, est un sujet sensible pour Primrose mais qui me turlupine depuis que Clarisse est sortie des sanitaires avant. Est-ece vrai que mon amie ici présente est strip teaseuse ? Je décide de lui poser la question sans détour et la réponse s'avère être positive.

Je cache très bien ma déception -merci mes talents d'acteurs- et affiche simplement un sourire compréhensif, l'écoutant avec attention. Leur chef veut que les filles prennent des cours de danses car il veut offrir de la qualité à ses clients et non pas qu'elles soient simplement des objets qu'on regarde. Des objets sexuels quoi.  « Ok je vois ...bon eh bien, je veux dire, tant que tu aimes ce que tu fais et que tu sais faire la différence entre boulot et travail, je ne vois pas en quoi c'est mal de faire ce que tu fais » dis-je avec sincérité. Et je le penserais presque en vrai. Même si dans le fond je désaprouve réellement ce qu'elle fait, je ne suis pas en position pour la juger. Et je n'ai pas envie de la juger non plus.

 « Bon, faut vraiment que j'y aille, mon cours de théâtre commence dans moins d'une heure et c'est le temps que je met pour aller au Southern Cross» expliquais-je avant de poser une main sur l'épaule de mon amie  « Tu me tiens au courant surtout, ok ? Et si t'as besoin d'une quelconque aide en terme d'hébergement ou je ne sais quoi, n'hésite surtout pas, ok ? On saura te faire une place dans la coloc» ce disant, je lui souris, lui tapote l'épaule affectueusement, puis me détourne pour sortir des sanitaires et partir, plus à contre cœur qu'autre chose.
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