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 noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes

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noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes Empty
Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyLun 7 Jan 2019 - 19:23

J’ignore si c’est à cause du raz-de-marrée d’orange qui s’échoue sur son t-shirt, dévale jusqu’à son jeans, achève sa course au sol à entourer ses pauvres petits pieds nus potelés, mais je réalise qu’aujourd’hui, l’atelier de peinture avec les gamins à l’hôpital a pris des proportions difficiles à calmer. Il éclate de rire Cody, il fend la pièce de sa voix cristalline, petit ange d’à peine 6 ans qui vient de passer le dernier mois sous surveillance en pédiatrie, un virus contracté d’on ne sait où, qui a commencé à s’attaquer à ses poumons, ce que la toux qu’il renvoie, sèche, creuse, stoppant net son pouffement ne me rappelle que trop bien. En moins de temps qu’il ne m’en faut pour poser mes pinceaux et me détacher du duo de gamines occupées à m’expliquer la totalité des animaux représentés sur leurs croquis, ce sont mes bras qui soulèvent de terre Cody, une paume posée sur son torse secoué de spasmes inconfortables, l’autre pressant doucement son dos, aidant à ce qu’il retrouve un rythme de respiration normale. Habituellement, on laissait la majorité des enfants de l’étage participer à mes ateliers, s’assurant toutefois toujours d’avoir un membre du personnel soignant à proximité pour pallier aux soucis de santé que les petits pourraient voir remonter durant la maigre heure où on les sortait de leur chambre, où on les aidait à voir autre chose que des néons tintant, des machines au bip omniprésent. « Viens, on va aller nettoyer ça. » Justine dans l’angle surveille le tout, s’assure que Cody ne fera pas une énième rechute, expiration revenue à la normale alors qu’il passe ses petits bras autour de mon cou, hoche de la tête non sans barbouiller mes propres vêtements de toutes les teintes d’orangé dont il est lui même couvert. « Pourquoi toi, tu te nettoies pas? » Cody est de retour au sol, à se frotter vigoureusement les bras au-dessus d’un lavabo à sa hauteur, l’eau couleur soleil qui retire le surplus sur sa peau trop claire, autre indice de son séjour qui se prolonge ici. « Ça fait partie de mon personnage. » et c’est à mon tour d’éclater de rire, de tourner sur moi-même, dévoilant la quantité honteuse de tâches que présentent mes habits du jour, les siennes en sus. Du bleu, du vert, du blanc, je serais pas Ginny McGrath si je n’avais pas des restes de peinture jusque sous les ongles.

L’atelier se termine lorsque les pots de peinture sont tous vides et que les canevas des enfants débordent de palettes et de textures. Finissant d’accrocher les derniers dessins au mur du local pour qu’ils sèchent bien comme il faut, j’en profite pour faire la tournée habituelle, passant voir Hassan le temps de lui raconter les derniers potins scolaires de Noah, errant autour du bureau où se trouve souvent Isy mais apparemment pas aujourd’hui. Ne reste que la dose de caféine à combler, et c’est devant la machine distributrice de la cafétéria que je décide de me poser. À mes côtés, une petite brune qui apparaît un peu au même moment, ses gestes lents et son regard perplexe que j’attribue à la recherche de la meilleure combinaison pour ne pas se retrouver avec une concoction goûtant l’eau de vaisselle vu tout le mal qu’on peut dire du café servi ici. « Le truc, c’est d’appuyer 3 fois sur le bouton - la machine comprend rien, elle ajoute une portion d’infusion supplémentaire, et ça goûte un peu meilleur. » à voix basse, comme si je venais de lui dévoiler la véritable réponse gardée secrète si longtemps, sur le ton de celle qui confirme un truc immense, presque comme si l’expédition sur la lune de 1969 n’était en fait qu’un coup monté du gouvernement américain le drapeau volant impossible vu le vent absent dans l’espace. J’attends qu’elle observe le stratagème que j’opère sur mon propre gobelet. Une gorgée plus tard, et je fronce tout de même les sourcils. « Un peu, j’ai dit. » c’est qu’elle est précieuse Ginny, avec rien d’autre qu’avec son café, mais tout de même, des standards à tenir. « Sinon, beaucoup de sucre ça aide toujours. » du menton, je lui pointe les sachets, qu’elle ait accès à toutes les options possibles.
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyDim 27 Jan 2019 - 7:36

J’étais pourtant bien certaine qu’Isaac travaillait aujourd’hui. On avait cette habitude de s’envoyer nos plannings respectifs chaque mois pour checker nos disponibilités et savoir quand on aurait l’occasion de se voir. On avait tous les deux des emplois du temps atypique, qui ne respectaient pas les horaires de bureau allant de 9h du matin à 18h. Enfin, c’était un peu moins le cas pour moi, mais ça m’arrivait souvent de devoir rester plus tard le soir ou de décaler mes horaires, tout dépendait de ce qui était prévu au programme. J’avoue que ça m’arrangeait bien de venir plus tard le matin et rester en soirée quand une sortie au théâtre était programmée par exemple. J’étais jamais contre un peu plus de culture dans le cadre de mon travail. C’était le côté vraiment sympa de l’association. Ce côté un peu léger, les sorties, les activités. Ca ôtait toute cette face dramatique de la maladie. La légèreté, oui, ca c’était bon. Aujourd’hui, je travaillais pas, avoir quelques jours dispo en semaine de temps en temps, c’était un vrai luxe. Ca voulait aussi dire que je devais compenser en travaillant quelques jours en weekend, mais c’était pas un souci.
Donc, d’après ce que j’avais pu lire, Isaac devait finir de travailler à 5h cet après midi, le souci c’est que lorsque j’étais arrivée à l’hôpital pour aller le chercher, il n’étais pas là. Il n’était pas partie plus tôt, mais on m’avait bien dit qu’il était lui aussi en repos. On s’était donc loupé. Puis, en y jetant un deuxième coup d’œil à cet emploi du temps, ouais, j’avais sauté une ligne. Faut dire, j’y comprends rien à ces tableau mal foutu et illisible. Non, jamais de ma faute.
Puisque j’étais là à attendre, je n’allais pas repartir bredouille, j’allais finir par prendre un café à la machine à deux pas de la salle d’attente. Une ribambelle d’enfant m’étaient passés dans les jambes, un avait du bleu dans les cheveux, l’autre du rose sur la joue mais ils avaient tous un sourire aux lèvres. C’était touchant et à la fois très triste de les savoir ici, ils n’étaient surement pas venu faire de la peinture pour le plaisir de mettre les pieds dans un hôpital.
Alors que je me bâtais presque à comprendre comment cette machine marchait, une voix douce me donna quelques conseils à côté de moi. « Le truc, c’est d’appuyer 3 fois sur le bouton - la machine comprend rien, elle ajoute une portion d’infusion supplémentaire, et ça goûte un peu meilleur. » elle me montra aussitôt comment faire et je retenais bien la manœuvre comme s’il s’agissait d’un secret d’état. A mon tour de manipuler l’engin après qu’il ait engouffré mes quelques pièces. « Un peu, j’ai dit. » pas très convaincu du résultat, tant pis, j’allais faire avec, histoire de dire qu’au moins, j’étais pas venu pour rien. « Sinon, beaucoup de sucre ça aide toujours. » j’appuyais alors sur le + juste à coté du sucre pour ne rien regretter ensuite. « voilà qui est fait ! » dis-je en prenant le gobelet chaud juste après avoir entendu le bip. Je relève mieux les yeux pour voir cette femme qui m’était venu en aide. « ah, c’est donc vous qui occupez les enfants ! » dis-je en voyant ces tâches de peintures sur sa blouse et sur ses mains. « je les ai vu passer juste avant, ils avaient l’air ravis ! » je goutais enfin le café et finalement, c’était pas si terrible. « Mission réussie, merci pour l’astuce ! »
Juste derrière, une silhouette féminine venait de passer et j’avais reconnu aussitôt Yasmine. Elle s’arrêta quelques mètres derrières, dans sa tenue d’infirmière qui lui allait parfaitement bien, cheveux relevés et parfaitement attachés aussi. Elle se tenait à un comptoir d’accueil plus loin, jetant un œil à des dossiers, je bloquais presque sur elle, la trouvant toujours aussi belle. Je regardais à nouveau ma sauveuse. « désolée ! Bon, en fait, j’étais venue voir un ami, pensant qu’il travaillait aujourd’hui, mais c’est pas le cas… »
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyVen 8 Fév 2019 - 22:38


La cérémonie caféinée a été étudiée maintes et maintes fois, calculée, programmée dans mon cerveau dissipé, à un point tel qu’actionner les boutons et laisser l’infusion couler le temps de quelques manigances innocentes est devenue une habitude enregistrée à force. Fière de partager le fruit de mon labeur et d’études tout sauf scientifiques mais que je prenais toutes autant si ce n'est plus au sérieux - avoir cette capacité à s’émerveiller de tout avait autant ses avantages que ses désavantages - je guide la brunette à mes côtés vers le chemin de l’absolution du café passablement correct. Du coin de l’oeil, j’assiste à chaque étape qu’elle suit sans douter une seconde ma bonne foi, hoche de la tête avec approbation une fois le sucre ajouté et la première gorgée avalée. Son état des choses me fait sourire, un soupir de soulagement d’avoir sauvé ce qui aurait facilement pu être un autre gobelet infect servi à une pauvre personne innocente ne méritant pas tel calvaire. Mon verre de carton est bouillant lorsque mes paumes s’enroulent tout autour, et un bref regard vers mes ongles barbouillés couleurs arc-en-ciel additionné à ses paroles m’arrache un froncement de nez naïf. Je joue la carte de l’ignorance à la perfection, ou du moins, je m’amuse à le faire. « J’ignore ce qui m’a vendue si facilement. » ma garde-robe entière, mes quelques paires de Converse teintées, mes mèches au bout desquelles des taches de gouache se trouvent, mon menton où j’oublie toujours de retirer les traces d’aquarelle et de fusain qui restent. Lorsqu’elle mentionne les enfants et leur bonne humeur toutefois, ma mine faussement étonnée s’illumine dans la seconde. « Peindre sur les murs et sur leurs vêtements, ça a de quoi les ravir, oui. » la vérité restant que peu importe comment j’y arrivais à chaque semaine, je tentais toujours et au mieux de les délaver des responsabilités du quotidien, des horreurs qu’ils devaient vivre et entendre au fil de leur séjour à l’hôpital. Avec moi, avec mes pinceaux, avec leurs croquis, ils avaient l’espace d’une petite heure de quoi faire pour fuir leur quotidien effrayant, s’éclater avec du simple, avec un brin de folie, avec une absence totale et complète d’autorité.  

Je trempe mes lèvres dans mon breuvage rescapé, une gorgée supplémentaire de café brûlant plus tard. Surprenant un regard perdu vers une silhouette que je reconnais parfaitement, je me sens petite, mal un brin. Beaucoup. Mes derniers échanges avec Yasmine avaient été étranges, lourds de non-dits, et ses silences multipliés depuis ne me laissaient absolument aucun bon présage. Mon interlocutrice semble vouloir attirer l’attention de l’infirmière, je préfère les laisser seules. Si la Khadji nous rejoint, je ne serais absolument pas en mesure de rester sachant le malaise que j’ai pu lui causer depuis notre plus récente discussion. « Vous… je partais de toute façon. » elle s’excuse, je secoue la tête de la négative, moi-même trop distraite pour lui en vouloir. « Elle a de meilleures connexions que moi. Pour le café. » elle a accès à la bonne machine des employés, surtout. Et je précise doucement, et je laisse un fin sourire se dessiner sur mes lèvres, attrapant une serviette en papier et un sachet de thé à la mandarine pour Noah, son préféré. Loin de moins l’intention de m’éterniser, encore moins dans pareille position.
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyVen 22 Mar 2019 - 3:33

« Peindre sur les murs et sur leurs vêtements, ça a de quoi les ravir, oui. » sourire arraché, j’étais bien curieuse de voir l'etat des murs de cette salle d'activités, mais j'avais fort a croire que le résultat devait être surprenant d’esthétisme. « j'y mettrai bien mon nez dans cette salle,par curiosité. Vous faites un vernissage surprise ? » peut être qu’avec ma gueule d'ange j'allais avoir un billet d’entrée vers l’atelier des artistes en herbe. Mon petit air innocent la suppliait presque jusqu’à ce que Yasmine pointa le bout de son nez, un peu plus loin. Et visiblement, il n'y avait pas que moi qui semblait être mal a l’aise a sa vue. Me trouvant totalement ridicule après la soirée blind test et surtout avec ces mails qui pourraient me faire passer pour une psychopathe… qu’elle idiote j’avais pu être ! . « Vous… je partais de toute façon..Elle a de meilleures connexions que moi. Pour le café. » ah non ! Hors de question de me laisser seule ici avec le risque de me retrouver nez a nez avec Yasmine. Pour le moment elle ne semblait pas m'avoir remarqué alors très bien, je devais fuir mais pour sortir d'ici, il me fallait passer juste devant elle : impossible ! « Non mais, et cette salle ? Je viens avec vous ! » M'imposais-je a peine. « j'ai vraiment envie d’y jeter un œil, vous avez éveillé ma curiosité, coupable ! » Je tournais le dos a ce comptoir a l’accueil où celle qui me faisait tourner la tête sans raison se trouvait toujours ! « Je vous suis ! » Un pas en avant, l’obligeant presque a quitter les lieux. Elle avait bien dit qu’elle partait, mais j'avais senti avant tout son petit malaise. Devant cette salle a quelques mètres plus loin, a l'abris des regards, je soufflais presque, un peu honteuse même. « alors, on entre ? » La lourdeur ! « j'vous embête pas longtemps, c'est juste que je travaille a l'association Beauregard et forcément, ça m'intéresse de voir ce qu'il se passe par ici aussi! » voila, une excuse professionnelle, histoire de moins passer pour une folle, encore. Et finalement la porte s'ouvre presque toute seule, un courant d'air peut être. « c'est un signe ! » grand sourire et me voilà a l'interieur. C'est alors un feu d'artifice de couleur qui m'eblouie presque. Je notifierai pas les dessins et quelques créations qui ne ressemblent a rien, visiblement tous les enfants n'ont pas un goût prononcé pour l'art mais certaines œuvres sont vraiment magnifiques ! Je reste silencieuse un instant et mes yeux s'arrêtent sur des photos accrochées au mur a ma droite. « Isaac!» dis-je surprise, il se tenait sur cette photo avec 2 enfants et cette nana a côté de moi. « C'est lui que je venais chercher a la base...»
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyJeu 28 Mar 2019 - 21:40

Son sourire qui n’en finit plus de grandir de voir à quel point mes maladresses sont justifiées par l’élan créatif encouragé des gamins, je note tout de même mentalement qu’un petit coup de nettoyage une fois les ateliers terminé aurait probablement donné un résultat bien plus professionnel que de me balader à travers les différents couloirs de l’hôpital affublée de la sorte. Néanmoins, ça reste tout de même l'apparat dans lequel je suis le plus confortable, et je m’étonnerais bien d’un jour arriver à donner une classe d’art sans me retrouver complètement couverte de peinture à un moment ou à un autre. La brunette parle de visite surprise, s’invite avec amusement, la porte lui étant toujours ouverte si elle a envie de venir voir à quoi l’aquarelle peut bien ressembler lorsqu’elle est étalée sur des canevas et non sur mes t-shirts. Puis, c’est une bribe de panique qui monte, quand je remarque Yasmine dans l’angle, et que je me remémore de suite notre dernière conversation, terminée abruptement dans la cage des escaliers, de drôles de questions et encore plus de silences qui n’ont, à ce jour, trouvé aucune réponse à mes yeux. Dénotant que toutes les deux doivent se connaître à voir le regard de mon interlocutrice qui flotte un peu trop longtemps vers la Khadji, je préfère m’envoler rapidement, éviter tout malaise - jusqu’à ce que l’inconnue me rattrape au vol en rappelant son envie de voir mon lieu de travail - de débauche. J’hausse l’épaule, souris un peu, la voyant avec amusement qui emboîte le pas. « Si vous insistez. » et mon sourire ne fait que s’agrandir de voir l’enthousiasme avec lequel elle se tire de la cafétéria en vitesse grand V, sans un regard derrière. Est-ce qu’elle fuit, elle aussi? J’ai pas le temps de m’inventer des scénarios rocambolesques tous aussi farfelus que complètement erronés qu’elle renchérit. Et Beauregard sur sa langue qui attire instantanément mon attention. Elle est de la Fondation? Je ne l’ai jamais croisée, à ma mémoire ; qui fait bien souvent défaut, malheureusement. « Oh. J’y ai rencontré James y’a un moment, on a parlé d’y faire des ateliers pour les enfants, mais le projet ne s’est jamais concrétisé. » j’explique, trottinant à sa suite, pas certaine qu’elle m’ait entendu à la voir qui s’émerveille maintenant d’une porte supposément magique « Ou alors les pentures sont vraiment à remplacer. » j’éclate de rire pourtant, le grincement qui m’est familier, la lumière que j’allume d’un doigt distrait sur l'interrupteur, et la jeune femme qui finit par rapidement prend ses aises dans le local, y évolue avec ses prunelles curieuses. Une poignée de secondes plus tard elle s'immobilise devant la station photo aménagée la semaine dernière, où tous les gamins avaient apporté des clichés qu’ils voulaient accrocher à travers leurs oeuvres le temps de bien décorer la salle qui nous était allouée depuis un peu plus d’un an maintenant. Isaac qu’elle mentionne, et j’avance d’un pas supplémentaire vers elle, repérant la photo où il figure avec Joy, Noah, et moi. « Isy? » que je confirme, sur le même ton curieux qu’elle, les connaissances communes dans le coin qui sont de plus en plus choses fréquentes, et son commentaire sur l’absence du Jensen aux alentours auquel je tente d’apporter une réponse le moindrement utile. « Il ne bosse pas aujourd’hui. » creepy Ginny is creepy, et je me rattrape au vol, pas tant certaine que le fait de connaître l’horaire de travail de l’infirmier soit un élément duquel se vanter en public. « De ce qu’on m’a dit. » ce qui est vrai, Justine a relayée l’information comme une championne lorsque je suis passée à leur bureau un peu plus tôt cet après-midi.
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyVen 24 Mai 2019 - 8:52

Je me faufile dans cette salle avant d’avoir eu la réponse sur mon droit d’entrée. Mais visiblement, mon interlocutrice n’était pas contre, au contraire. Elle semblait assez enthousiaste à l’idée de faire entrer des inconnus dans sa caverne d’Alibaba. Les trésors n’y étaient pas des amas de pièces en or ou vieilles lampes à huiles, diamants et autres pièces rares, mais il s’agissait d’œuvres réalisées par des mains, elles faite en or surement. Mon prétexte de l’association semble prendre, la jeune femme me parle alors de James, qui n’est plus là qu’à moitié et encore. J’avais la chance de prendre sa place au sein de l’association, en tant que nouvelle directrice, du moins, je gérais le personnel, les bénévoles et suivais de prêt les patients et ce qu’il se faisait pour eux. Concernant tout l’aspect financier, j’avais encore besoin de formation pour être au top sur ce point, James s’en occupait encore à distance ou alors quand il venait de temps en temps à Brisbane. Ma formation avait débuté il y a quelques semaines et j’avais encore plusieurs mois devant moi avant de l’achever. Je reconnaissais bien la chance que j’avais de pouvoir prendre cette place à peine un an après être arrivée dans l’association et surtout avec tout ce qu’il s’était passée depuis. J’avais du mal à y croire encore à présent. « Il sera peut être l’occasion de revoir tout ça… pour le projet ! Si, vous êtes encore partante ! » et pas seulement pour les enfants, mais aussi les adultes qui venaient à l’association… pourquoi pas, je ne sais pas de quel projet exactement il était question. Ca me faisait penser que je devais recontacter Myrdinn pour ce fameux projet théâtre que nous devons mettre en place également, celui-ci me tenait particulièrement à cœur.
Me voilà complétement surprise, enfin… non, après tout, Isaac travaillait à l’hopital mais il est vrai que je ne m’attendais pas à le voir sur ce mur-là. « Isy? » Oui… Isy ! Je vois que les surnoms sont communs pour pas mal de monde. Je suppose donc qu’ils ont dépassé le simple rôle de collègue. « Il ne bosse pas aujourd’hui. De ce qu’on m’a dit. » et je confirme d’un hochement de tête. « Non, en effet… » hm… j’suis curieuse, Isy est mon meilleur ami, à force d’entendre parler de ceux qu’il côtoie à l’hôpital sans jamais vraiment pouvoir y mettre de nom, c’est l’occasion de résoudre un de ces mystère. « Comment vous vous appelez alors ? Moi, c’est Noa. »
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyMer 5 Juin 2019 - 13:54

Ça remonte, la visite à la fondation, les plans faits à la va vite avec James. J’en avais parlé un brin avec Ezra aussi, sans vraiment y aller dans le concret. De voir l’intérêt de la brunette à ce qu’on relance d’une quelconque façon l’idée de créer des ateliers en partenariat suffit à afficher un grand sourire sur mon visage, à oublier la confusion des précédentes minutes à la cafétéria, avec une Yasmine trop ambiante pour que je sois franchement à l’aise. « Bien sûr. Entre le local auquel on a droit ici, celui qu’on est en train d’aménager à l’atelier où je travaille à Toowong et les salles que James m’avait montrées à l’association à l’époque, il y a de quoi faire. » c’était un autre plan sur lequel je travaillais depuis quelques semaines, ça. D’organiser l’une des salles vides du local que l’on louait Auden, Dannie et moi en pièce commune pour gamins, en aire de jeu artistique à travers. Et comme à chaque fois où on me lance sur le sujet, je m’emballe, énumère mentalement les autres facettes du projet, en invente 10 en même temps, reprends d’un sens pour compléter de l’autre. Elle me rattrape au vol en croisant le regard d’Isy sur l’une des photos accrochées sur le mur de la salle, finit par se présenter après un énième épisode de malaise particulièrement gênant de ma part. On n’est plus à ça près. « Ginny. Ou Virginia, mais personne dit Virginia, donc Ginny. Juste Ginny. » respire, girl. Le fait qu’elle se nomme Noa me fait de suite penser à mon fils, for obvious reasons, et je passe bien une bonne seconde et une autre à me demander comment elle l’écrit, s’il y a confusion entre fille et garçon lorsqu'on l'appelle, si elle aime avoir un prénom mixte ou si ça l’énerve. D’office, je garde mes questions pour moi par contre. Reporte mon attention sur un sujet que je maîtrise un peu mieux, avec lequel je suis nettement plus à l’aise. « Je pourrais vous montrer un peu avec quoi on travaille aussi, ce qu’on fait concrètement pendant les activités. » l'instant d’après, je l’invite à me suivre derrière ce qui fait office de bureau ; un petit meuble à tiroir où un bordel innommable a pris d’assaut la moindre section de rangement, mais où, si on cherche bien (ou du moins, si on sait où chercher), on risque de tomber sur ce qui s’apparente le plus à un ordre du jour, à un semblant de plan de cours. « Parce que si à première vue on a simplement l’air de se barbouiller le visage et les vêtements, c’est plus creux que ça. » je justifie, les joues toujours barbouillées de toutes les couleurs, lorsque le cahier s’attèle sous les yeux de Noa et qu’elle peut feuilleter les pages pour y voir un peu de longues listes d’idées d’activités, d’œuvres à créer, de bricolages à tester. C’est un ramassis d’inspiration, un beau casse-tête créatif à travers lequel je fouille avant chaque nouvel atelier donné ici. « Je crois. » pouffant de rire en voyant l’état dans lequel les coins des pages – et le book en soit, faut l’avouer – se trouvent, y’a rien du tout de sérieux là-dedans, mais si elle souhaite se faire une tête sur les possibilités, c’est là qu’elle aura de la marge.
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noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes Empty
Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyDim 30 Juin 2019 - 15:14

« Bien sûr. Entre le local auquel on a droit ici, celui qu’on est en train d’aménager à l’atelier où je travaille à Toowong et les salles que James m’avait montrées à l’association à l’époque, il y a de quoi faire. » je bloque un instant sur Toowong. J’y habite depuis toujours, c’est le quartier que je préfère à Brisbane, je le connais par cœur… un atelier ? Ca me dit rien ou alors… peut être à l’angle de la rue de l’église près de l’école… non ca m’dit rien. Enfin, c’est pas bien grave. En tout cas, si elle était partante pour relancer cette histoire d’atelier d’art créatif à l’association, au moins, je ne serai pas venu ici pour rien. Même si c’était pas forcément le moment, on pouvait au moins prendre les coordonnées de l’une et l’autre et prendre contact plus tard. J’avoue que j’évite de travailler quand j’suis pas dans mes horaires. J’en fais suffisament lorsque je suis présent à la fondation. Et Isaac attire particulièrement mon attention maintenant que j’ai sa photo sous mes yeux. « Ginny. Ou Virginia, mais personne dit Virginia, donc Ginny. Juste Ginny. » Ah. Ginny. « Je crois que j’aurai pu m’en douter ! » je laisse échapper entre mes lèvres. J’aurai pu faire un pas en arrière pour prendre mes distances même. Finalement, cette Ginny, je la connaissais presque déjà. Isaac m’en avait parlé. Assez furtivement, mais suffisamment pour me laisser un peu perplexe face à cette sauveuse, celle qui avait su lui redonnait goût à la vie, si j’peux dire. J’exagère à peine. Y a peut être un soupçon de jalousie dans tout ça, j’en sais rien, mais j’avoue que j’avais l’impression d’avoir loupé quelques chose avec Isy. D’être passé à côté et de pas avoir du être présente pour être celle qui pouvait lui faire sortir la tête hors de l’eau. Bref, c’était elle. « Je pourrais vous montrer un peu avec quoi on travaille aussi, ce qu’on fait concrètement pendant les activités. Parce que si à première vue on a simplement l’air de se barbouiller le visage et les vêtements, c’est plus creux que ça. » Je balaie à nouveau la salle d’un regard, et si finalement j’allais reprendre ma casquette de professionnelle pour rester focus sur un éventuel projet et son travail plutôt que qui elle est, son identité. « Je vais vous donner ma carte… » je fouille par là, dans mon sac, retourne le porte monnaie, les papiers qui trainent dedans, les tickets de caisses en pagaie, des clés… puis, j’en trouve une, avec un coin corné. « C’est la dernière ! » je lui tends. « Appelez moi, on pourra voir tout ça à l’association… vous devez être occupée, je débarque et vous prend votre temps sans me soucier de votre travail… » des excuses Noa, des excuses…
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noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes Empty
Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyMer 10 Juil 2019 - 8:08

Et je le remarque pas, l’air perplexe qui passe sur son visage. Faut dire que je suis bien trop occupée à constater à quel point j’ai laissé la salle dans un état approximatif, et comment ça fait très mal sur papier de lui montrer ça alors qu’on est tout de même en train de discuter d’une potentielle collaboration. Promis, on a de la structure, promis, je ne suis pas juste une désordonnée en puissance, promis, je…  « Je vais vous donner ma carte… » yeah. Et j’hoche de la tête de la positive, particulièrement amusée de la voir fouiller à travers son sac avec autant de ferveur que je farfouillerais dans le mien. La pauvre, elle semble chercher si loin et si fort, je me fais violence de ne pas lui mentionner que si elle ne trouve pas sa fameuse carte, je n’aurai qu’à passer la voir à la Fondation quand elle voudra, ou même, simplement de demander à Ezra de nous mettre en contact. Mais elle semble si déterminée, si dévouée à me filer ses coordonnées que je ne dis rien, me fais violence pour réprimer le sourire en coin qui commence à apparaître sur mes lèvres. « C’est la dernière ! » « Un véritable honneur! » et je rétorque, esquissant une petite révérence en prime rien que pour compléter son engouement du mien. « Appelez moi, on pourra voir tout ça à l’association… vous devez être occupée, je débarque et vous prend votre temps sans me soucier de votre travail… » que Noa Jacobs – un coup d’œil à la carte me confirme son nom complet – finit par justifier. Mais mon épaule que j’hausse, et le coup d’œil circulaire que je lui guide sur la salle lui confirme que vraiment, il n’y a absolument aucune presse, que tout est bien tranquille, qu’elle peut étirer son séjour ici aussi longtemps qu’elle en a envie. « Bah, l’atelier du jour est terminé et plus je vous parle, plus je repousse l’échéance de faire du ménage… » un bref rire qui se casse sur mes lèvres, alors que j’ai l’éclair de génie, l’idée presque du siècle qui remonte. Mon index que je lève, l’œil brillant qui l’accompagne, et je lui fais signe de me suivre si elle veut. Y’a une armoire au fond de la pièce, là où la majorité du matériel artistique qu’on laisse ici est entreposé ; lorsqu’il n’est pas étalé sur les tables et les planchers comme en ce moment. Et surtout, surtout… « … j’ai de quoi accompagner le café, même s’il est presque fini. » nos gobelets qui sont probablement terminés ou du moins en voie de l’être, mais les quelques snacks sucrés qui s’éparpillent derrière les pastels devraient faire office d’arguments assez gourmands pour qu’elle ne presse pas son départ. Et une fois qu’elle est assez proche et qu’elle peut voir l’étendue de barres de chocolat et d’énièmes sacs de bonbons, je chuchote, complice, à son intention  « Mon secret stash. Le dis pas à personne. Sauf à Isy. » Isy qui aidait à remplir mes rations aussi, fallait lui donner le crédit - et lui permettre de savoir où était ma cachette s'il voulait aider à la garder au niveau acceptable.
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Message(#)noa & ginny ▲ i can tell by the look in your eyes EmptyLun 15 Juil 2019 - 12:07

« Bah, l’atelier du jour est terminé et plus je vous parle, plus je repousse l’échéance de faire du ménage… » Je regarde autour, j’allais pas me mettre à prendre un balai ou des éponges pour nettoyer tout ce qui traine, désolée ma belle mais pour le coup, j’vais te laisser faire, aussi soit pénible cette tâche. « Plus vite ce sera fait, plus vite vous serez libérée alors… » et moi, j’me sens pas trop de rester plus longtemps. Cette nana je la connais vite fait, des derniers dire de Isaac, elle est là pour lui, présente, elle lui fait du bien. J’ai l’impression d’être passée à côté de quelques choses ces derniers temps, peut être trop centrée sur moi et mes problèmes, peut être encore trop dans mes mauvais souvenirs, dans cette phase que j’ai envie d’oublier. J’avais du mal à me donner pour mes amis alors que j’avais peu de temps à me consacré à moi-même. J’en savais rien si Isy me glissait entre les doigts, s’il se rapprochait plus d’elle ou quoi, c’est pas négatif, j’crois pas, mais j’ai peut être pas forcément envie d’en savoir plus comme ça, pas ici. Pas maintenant en tout cas. Et bon, si ca se trouve, elle a aucune idée de mon existence, c’est pas glorieux d’aller raconter qu’on a une amie qui a fait un mois de prison, accusée à tord d’être une meurtrière, c’est clairement le genre de chose qui peut faire flipper et dont on a pas envie de parler. J’comprendrai Isy, t’en fais pas.
J’la suis juste, une dernière fois vers le fond de la salle, après ça, j’y vais. « … j’ai de quoi accompagner le café, même s’il est presque fini. » en effet, regard furtif dans mon gobelet, le liquide chaud n’était plus, disparu, j’avais déjà tout bu. Et c’est un peu la caverne d’Ali Baba pour les boulimiques par ici. J’la regarde, elle le serait pas ? Nan… j’suis mauvaise. Arrête Noa.  « Mon secret stash. Le dis pas à personne. Sauf à Isy. » Un signe de la tête. « ca reste entre nous… » et me voilà à avoir un secret pour elle et quel secret… «et Isy. » je jete un œil à l’heure sur mon téléphone. « Par contre, j’vais vraiment vous laisser… » je la remercie une dernière fois pour le scoop de la machine à café, pour la petite visite et pour m’avoir fait confiance pour sa cachette secrète… « A bientôt. » d’ici là, j’serai peut être un peu moins bête par ce que au fond, elle à pas l'air mauvaise. Pas du tout.
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