Your pop caught you smoking, and he said, no way! That hypocrite smokes two packs a day. Man, living at home is such a drag, now your mom threw away your best porno mag
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Il gratte un coin de la table avec le manche de sa cuillère avant de hausser un sourcil puis les épaules devant l'insistance de Sam qui, désespéré, bien de faire tomber sa dernière carte en le suppliant tout bonnement de venir avec lui après avoir tenté de l'amadouer pendant une quinzaine de minutes. « C'est une question de vie ou de mort Joey. » Tout était toujours une question de vie ou de mort avec Sam qui, les paumes jointes dans un signe de prière alors même qu'il n'était pas croyant (à moins que l'on découvre un jour un Dieu de la drogue), tentait le tout pour le tout en affichant sa fameuse tête de chien battu qui fonctionnait toujours quand il essayait de rentrer en boîte avec deux grammes dans chaque bras. « Tu veux simplement que je veux vienne parce t'as dit à cette meuf que tu serais avec un pote et que maintenant tu veux pas passer pour un con. » Avalant les dernières gouttes de chocolat chaud, celles du fond de la tasse qui n'ont même plus le goût de chocolat, Joey avait déposé quelques billets sur la table, bien décidé à laisser Sam dans sa merde et de se trouver un endroit calme dans un parc afin de dessiner. « Et puis tu sais même pas pourquoi les gens manifestent. » Lui non il n'en avait aucune idée, mais rien que la perspective de se retrouver collé à des étrangers en sueurs qui allaient garder les bras levés pendant des heures lui donnait de l'urticaire. « Si tu viens avec moi je pourrait parler de toi à mon père... » Donc la dernière technique de Sam était le chantage, et il avait même pris une voix mystérieuse pour accompagner son langage corporel. La tête haute, les épaules relevés, le petit Sam essayait tant bien que mal de passer pour un homme alors qu'il avait du mal à se faire pousser la moustache et que trônait au dessus de sa lèvre un duvet de pré-pubère. « Ton père à fait une publicité pour des couches contre les fuites urinaires.... » Petit coq de basse court était redevenu poussin sous les paroles du Lawson qui affichait maintenant un sourire béa tout en jetant sa veste sur ses épaules. « Je te préviens qu'on reste juste le temps que tu chopes, après je me casse et tu m'en dois une. » Sans attendre la confirmation de son ami Joey avait quitté le café et pris la direction d'une manifestation dont il ignorait le sens.
Dans la foule compacte qui déambule dans le quartier en criant des slogans répétitif Joey ne trouve pas sa place. En même temps il partage son espace vital avec une jeune femme dont la plus grande phobie doit être la douche et un homme au crâne rasé qui le regarde de travers depuis de longues minutes. Mal à l'aise, embourbé dans cette situation grotesque alors qu'il aurait très bien se trouver un parc, une clope aux lèvres et son carnet de croquis ouvert, Joey n'avait pas lâché l'épaule de Sam qui - contrairement ce qu'il aurait pensé - réussissait à se frayer un chemin dans la foule. « Elle est là-bas, suis moi ! » Il n'en fallait pas plus pour que le drame survienne. Sam avait accéléré la cadence, Joey - surpris - avait lâché son épaule et se retrouvait maintenant au milieu d'une foule de gens agités crachant des insultes aux flics quelques mètres plus loin. C'était une putain de mauvaise idée depuis le début, il le savait, jamais il n'aurait du accepter de ce rendre à cette manifestation et Sam était maintenant rayé à vie de sa liste d'amis. Le blond s'engouffra dans une petite brèche d'êtres humains afin de rejoindre au plus vite un trottoir ou une rue adjacente qui le ferait sortir de cette situation, mais c'était sans compter les casseurs qui venaient maintenant de lancer une première attaque contre les policiers. Sans même s'en rendre compte Joey avait été mêlé au groupe et se retrouvait maintenant en tête de peloton. Une première mise en garde n'avait pas suffit, l'objet s'envola au dessus de sa tête pour atterrir quelques mètres plus loin dans un bruit sourd. Mais pire que le bruit il y eu d'abord la panique parmi la foule qui lui fît perdre l'équilibre, puis ce picotement dans les yeux et la bouche qui le forcèrent à enfouir son visage dans le creux de son bras. De très longues secondes passèrent avant que quelqu'un ne le soulève de force avant de le traîner sur quelques mètres puis de l'expédier dans un endroit sombre qu'il avait encore du mal à reconnaître à cause du gaz. Il faut à Joey un temps d'adaptation avant de comprendre qu'il se trouve à l'arrière d'un véhicule de police en compagnie d'une autre personne. « Hé ! Laissez moi sortir, j'ai rien fait ! » C'était vrai, mais les policiers n'étaient pas du genre à écouter les lamentations, et les coups de poing que donnait le blond que les portes de la camionnette n'y changeront rien.
CODAGE PAR AMATIS
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
La journée est magnifique. Perché haut dans le ciel, le soleil inonde le paysage. Il fait un temps idéal pour aller se promener et Sid a décidé d’en profiter. Depuis qu’il a pris la décision de retrouver la forme et qu’il s’est mis au yoga avec Aisling, il essaie aussi d’ajouter une dose saine d’exercice à son régime de vie. Il s’est en autre mis au jogging. Cependant, il s’était rapidement lassé de parcourir toujours les mêmes rues de son quartier et il avait commencé à élargir son territoire. Ce matin, après avoir avalé un smoothie vert (qui, s’il était riche en protéines et en vitamines, ne valait aucunement un délicieux sandwich au bacon sur l’échelle de la saveur), il a pris le chemin de Toowong, son terrain de jeu du moment. Vêtu de ses chaussures de course, d'un pantalon confortable et d'un débardeur blanc, il arpente avec bonne humeur les rues du quartier. Elles sont plutôt calmes aujourd’hui, ce qui l’étonne un peu. D’habitude, il y a beaucoup plus d’animation que ça, surtout qu’il se rapproche lentement mais sûrement du campus universitaire.
Il ne lui faut pas très longtemps pour comprendre la raison de cette étrange tranquillité. Après cinq ou six minutes de jogging modéré, le tatoueur tourne le coin de la rue et tombe sur un groupe de gens qui marchent dans la même direction que lui. Un simple coup d’œil à la ronde lui apprend qu’il s’agit de manifestants. Devant lui, des bras surgissent à intervalles irréguliers de la mer de monde en agitant des affiches colorées. Pris au dépourvu, il ralentit et s’arrête à quelques mètres du groupe. Tout en reprenant son souffle, il hésite. Devrait-il continuer? Revenir sur ses pas? Comme la manifestation lui semble plutôt pacifique, qu’il n’y a pas trop de monde et qu’il est contrarié à l’idée de ne pas pouvoir suivre son trajet habituel, il décide de continuer.
Pour éviter le groupe, il suit le trottoir en longeant les immeubles. Au passage, il essaie de déchiffrer quelques-unes des affiches pour comprendre les revendications des manifestants, mais les slogans génériques qu’il lit ne lui sont pas d’une grande utilité. Évitant de justesse une jeune femme sortie de nulle part, il se concentre à nouveau sur ce qui se trouve devant lui avant de heurter quelqu’un et de se mettre à dos ses compagnons. Quelques mètres plus loin, la rue fait un angle droit vers la gauche et il la suit. Dans ce secteur, il y a beaucoup plus de monde et les manifestants se pressent les uns contre les autres, créant une masse grouillante et désorganisée. Sid ralentit et songe sérieusement, cette fois, à rebrousser chemin. Voyant cependant au loin l’enseigne du marché couvert qui marque la fin de son parcours, il décide de tenter de se frayer un chemin à travers la foule. Il n’aura qu’à se trouver un coin tranquille au marché pour attendre que la manifestation se termine.
Louvoyant entre les manifestants, il réussit à parcourir une courte distance. La foule est de plus en plus agitée, cependant, et il commence à craindre de s’être mis dans un guêpier pas possible. Comme si sa pensée se faisait prophétie, c’est à ce moment qu’il reçoit un solide coup de coude en plein visage, gracieuseté de l’un des manifestants qui, se préparant à coller son point à la figure d’un autre, n’a pas vérifié qu’il avait l’espace nécessaire pour prendre son élan. À travers la douleur, Sid sent un liquide chaud et visqueux s’échapper de son nez. Quelque part sur sa droite, un bruit sourd retentit, semblable à une petite explosion. Portée par la brise, une bruine blanche se fraie un chemin dans la foule. La respiration rendue difficile par le sang qui s’écoule toujours et par le nuage de gaz lacrymogène, il s’immobilise. Penché vers l’avant, les mains appuyées sur ses cuisses, il tousse comme s’il voulait recracher l’un de ses poumons. Il a à peine conscience des gens qui se battent autour de lui. Il ne se rend pas non plus compte qu’avec son début d’œil au beurre noire et le sang qui coule partout, il ressemble à l’un des manifestants batailleurs.
Deux paires de mains se saisissent brutalement de lui et l’entraînent. Malgré ses yeux qui brûlent à cause du gaz, il reconnaît deux policiers en uniforme quasi militaire. Il proteste mollement mais, voyant qu’ils l’ignorent complètement, il se laisse faire. Ils rejoignent enfin une camionnette, où les policiers le font monter avec bien peu de cérémonie. Il se laisse tomber sur la banquette et reste immobile, complètement vidé de toute son énergie. Au bout d’un moment, il passe une main sur son menton pour essuyer le sang qui a commencé à y coaguler, sans trop y arriver. Découragé, il abandonne et ferme les yeux, espérant que la brûlure du gaz s’atténuerait.
Il est tiré de son apathie par le bruit des portes de la camionnette qui s’ouvrent à nouveau. Deux policiers lancent une autre personne dans l’espace sombre à côté de Sid. Ce dernier observe d’un air circonspect le nouveau venu. Il espère juste que ce n’est pas un manifestant enragé qui sautera au visage des policiers quand ils reviendront. Il n’a pas besoin de plus d’ennuis. Heureusement pour le tatoueur, le blond semble avoir fait les frais d’une injustice lui aussi et il est trop occupé à taper de toutes ses forces sur les portes pour planifier une potentielle vengeance. À force d’entendre le poing de l’inconnu rebondir contre le métal, Sid, qui sent un début de mal de tête poindre, ne peut s’empêcher de parler. « T’as bientôt fini oui? Ça sert à rien de gueuler, ils ont d'autres chats à fouetter. Et ils se fichent de nous. » D’ordinaire, il est plutôt affable, mais en ce moment, il n’a pas la patience d’être gentil. Maussade, il palpe délicatement son nez, essayant de deviner du bout d'un doigt prudent si l'os est cassé. Il laisse échapper un sifflement de douleur en appuyant par mégarde sur un point particulièrement sensible. « Merde, merde, merde. Ça m'apprendra à aller jogger aussi, » marmonne-t-il, dépité.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
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Ça lui servira de leçon, et c’était sans doute bien fait pour lui. Il ne fallait jamais prendre aux mots les promesses d’un mec qui remontait toujours une jambe de son jogging sur sa chaussette, et Joey aurait bien le temps de maudire Sam une fois sortie de cette manifestation qui, d’après les panneaux en tout cas, ne devait pas avoir beaucoup de sens. Dans la forêt de bras qui s’élevaient de temps à autre pour agiter un bout de carton, parfois très mal orthographiés, Joey relève la tête pour essayer d’apercevoir ce faux frère qui as sans doute pris la poudre d’escampette pour un plan à trois. Maudissant les idées stupides de Sam ainsi que sa naïveté permanente le Lawson s’était faufilé entre deux manifestants encapuchonnés afin de rejoindre au plus vite un perchoir sur lequel il serait à l’abris ou bien une rue adjacente qui suffirait à le séparer de la manifestation. Tous les « pardons » qu’il avait prononcé de vive voix n’avaient servis à rien, et même le ton appuyé qu’il avait employé n’avait rien changé. La grande diva Lawson, jouant des coudes pour s’en sortir et hurlant dans des oreilles encore vierges, n’avait réussi à impressionner personne et Joey se retrouvait maintenant dans un groupe dans lequel la tension était palpable et qui menaçait les policiers par le biais d’insultes et de grands gestes. Même si le blond n’avait rien contre l’usage des menottes il préférait que cela reste dans un cadre personnel et non pas dans ce genre d’exercice où il risquait fort de passer la nuit collé à un alcoolique peu enclin à faire la conversation. Dans le peloton de tête qui s’insurgeait contre la police Joey n’avait pas sa place, il n’était pas là par choix mais par obligation, et rien ne lui donnait envie de rester, mais les flics en face n’allaient pas faire la différence entre lui et les autres manifestants, alors quand ils donnèrent l’assaut au bout de quelques minutes le Lawson se trouva mêlé aux autres, incapable de faire le moindre mouvement. Comme plongé dans des sables mouvants il avait été vite emporté dans un tourbillon de gens qui ne semblait pas avoir de fin. Un coup de coude dans les côtes, un pied écrasé par une botte lourde et, quelques secondes plus tard l’explosion d’une bombe lacrymogène eurent raison d’un Joey qui se retrouva bientôt à terre, complètement sonné. Les yeux et la bouche pris de picotements atroces le blond se redressa difficilement afin de trouver un appui, que ça soit un bout de mur ou une personne, crachant ses poumons comme après une nuit de débauche Joey fut soudainement saisi par les bras et traîné au loin. Il ne pouvait ni crier ni demander de l’aide, le cerveau complètement enfumé par les gaz qui se répandaient autours des manifestants, avec comme seul accompagnement les protestations et les injures qui fusaient dans tous les sens. Sans même savoir quelle était la suite du plan Joey se retrouva bientôt jeté à l’arrière d’un véhicule sombre, bien assez grand pour y accueillir plusieurs personnes, qui sentait le renfermé à la pisse froide. L’odeur aurait pu avoir un impact sur lui si jamais il n’avait pas encore les relents du gaz lacrymogène dans les narines, il se contenta de plisser les yeux afin d’apprivoiser un peu l’environnement dans lequel il se trouvait. Ça sentait la ferraille et la weed, comme si cette boîte de converse n’avait servi que de cachette pour les dealeurs de drogue qui étaient passés et repassés dans cet endroit, un peu comme une boîte VIP mais qui n’acceptait que les petits trafiquants, le genre de club chiant à mourir dans lequel Joey en aurait sans doute profité pour s’en mettre plein le nez pour oublier. Malgré les coups répétitifs qu’il portait contre la porte vigoureusement verrouillée et les menaces qu’il pestait à l’encontre de ceux qui l’avait enfermé ici avec tous ces…gens, Joey ne trouva comme réponse que qu’un silence absolue à faire froid dans le dos. Il n’arrivait pas à habituer ses yeux qui se plissaient toujours dans l’obscurité, souffrant encore des gaz qu’il avait reçus en pleine gueule. Il abîmait ses petits poings frêles à force de taper contre la porte et bientôt ça serait sa gueule qu’on abîmerait. Dans le noir il n’avait pas vu la personne installée quelques mètres plus loin et qui le sommait d’arrêter son boucan au plus vite, et ça sonnait plus comme une menace que comme une remarque. Se retournant pour faire face, ou dos (il n’en savait rien vu la pénombre) Joey avait levé un doigt devant lui avant d’afficher un visage excédé. « Oh le monstre de la caverne, personne t’a demandé ton avis. » Oui il était en colère et non il n’avait pas le temps pour les familiarités. Abandonnant son poste de matraqueur Joey avait rejoint un coin de la camionnette un tant soit peu éclairée par un trait de lumière. « Toi ça t’arranges peut-être de passer la journée ici parce tu n’as pas de maison mais moi j’ai des trucs à faire. » Glander, principalement, mais le Lawson n’en précisa pas plus sur son emploi du temps si chargé. Un peu de compagnie n’aurait fait de mal à personne dans un moment comme celui-ci mais le blond n’avait que très peu envie de faire ami ami avec un clochard ramassé sur le côté de la route. « Au lieu de pester contre ton karma de merde tu veux pas m’aider à nous faire sortir de là ? » C’est dingue, les inconnus d’aujourd’hui n’avaient plus aucun savoir vivre. Reprenant sa place initiale Joey avait de nouveau tapé contre la porte en métal. « Je vais en faire un hashtag de vos conneries ! » Qu'il vocifère avant de prendre place sur l'un des bancs en métal qui meuble, pauvrement, la camionnette.
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Sid Bauer
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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Dans la pénombre, Sid n’arrive pas à distinguer grand-chose de l’individu que les policiers viennent de lancer avec lui. Cheveux clairs et ébouriffés (résultat, sans doute, de la rixe qui l’a mené dans ce fourgon), stature moyenne, il semble avoir un profil juvénile et une bonne dizaine de centimètres de moins que le tatoueur, car il n’a pas besoin de se courber pour éviter de se cogner la tête contre le plafond. L’inconnu se retourne brusquement. À contre-jour, ses traits sont complètement occultés, mais le ton sec qu’il emploie en répondant au commentaire de Sid ne laisse planer aucun doute sur son mécontentement. Le jeune homme hausse un sourcil, pas particulièrement impression par le courroux de son vis-à-vis. Il lui accorde néanmoins mentalement un point pour l’originalité. Même s’il a souvent reçu des insultes dans sa vie, c’est bien la première fois qu’on le traite presque dans la même phrase de monstre des cavernes et de clochard. Il soupire bruyamment en voyant l’inconnu reprendre de plus belle son assaut sur la porte. Heureusement, cette fois, il se lasse rapidement de meurtrir ses poings sur le métal et il se laisse tomber lourdement sur l’un des bancs de métal en gueulant une dernière menace à l’intention des policiers. « Un hashtag? Ouf, tu sors vraiment l’artillerie lourde, c’est certain qu’ils vont nous relâcher maintenant, » répond Sid d’un ton moqueur rendu encore plus nasillard par son nez bloqué.
Évidemment, personne ne leur répond. Peu intéressé par la possibilité de socialiser avec son compagnon d’infortune, le tatoueur se lève et s’approche du mince filet de lumière qui entre par l’une des minuscules fenêtres. Il constate en grimaçant, même s’il s’en doutait déjà, que son débardeur est couvert de sang. Sachant qu’il n’arrivera sans doute pas à faire partir les taches qui ont déjà commencé à prendre une teinte brun rouille, il se résigne à sacrifier le vêtement pour de bon. Il le retire donc et s’en sert pour éponger le reste du sang sur son visage. Ce n’est certainement pas le moment le plus édifiant de sa vie, mais il a connu pire.
Il retourne s’asseoir sur son banc, mais ne s’appuie pas contre le dossier, préférant éviter le contact du métal froid contre sa peau nue. Il se perche plutôt sur le bout du siège, les coudes appuyés sur ses cuisses et son débardeur souillé entre les mains. Ses yeux se sont habitués à la pénombre, mais c’est un maigre réconfort puisqu’il n’a vraiment rien à voir dans l’espace restreint du fourgon. Pour chasser l’ennui, il tend l’oreille et essaie de deviner ce qui se passe à l’extérieur en écoutant les bruits de la foule et les cris des policiers. Cependant, le métal épais du véhicule est suffisamment insonorisant pour que seule une rumeur indistincte lui parvienne, alors il abandonne. Il pourrait fixer le mur bosselé jusqu’à ce que quelqu’un vienne les laisser sortir, mais ça lui paraît à peu près aussi intéressant que de regarder de la peinture sécher. Avec un soupir, il tourne donc la tête en direction de son compagnon d’infortune. « Alors, tu es pour ou contre? » Il ne précise pas pour ou contre quoi, vu qu’il n’a toujours aucune idée de ce que les manifestants revendiquaient, mais il se dit que c’est un moment comme un autre pour en apprendre plus sur une nouvelle cause.
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Joey avait connu les cellules de dégrisement miteuses aux murs infestés de pourriture, sans compter les gens eux-mêmes sur lesquels on pouvait apercevoir courir quelques tiques, qui n’avaient pour surveillant qu’un agent de police feignant qui s’occupait plus en regardant une énième rediffusion de télé-crochet plutôt que de surveiller un minimum son panier à salade, et à chaque fois il en avait tiré le même résonnement : « fais ce que tu veux mais ne va jamais en prison ». Il était trop précieux pour la prison, et la moindre insulte ou le moindre haussement de sourcil en sa direction aurait fait de Joey la petite suiveuse d’un caïd balafré. Non, le blond ne pouvait décidément pas se résoudre à rester une seconde plus dans cette cage de métal qui faisait résonner ses coups de poings contre la porte (et, accessoirement, qui lui donnait un mal de crâne horrible). Langue de vipère acérée mais tremblante le Lawson ne peut s’empêcher de pester contre l’autre habitant du tas de ferraille qui s’avère beaucoup plus calme et mesuré que Joey qui s’écorche la peau à force de taper encore et encore contre la porte comme si on allait miraculeusement lui ouvrir en y ajoutant un mot d’excuse et une petite tape sur l’épaule. Il n’a pas de temps à perdre ici, déjà qu’il n’en a pas en général. Le monstre obscure habitant l’autre coin de la camionnette lui empresse d’arrêter ce brouhaha qui doit, à lui aussi, lui faire résonner les pensées dans la cervelle, mais le blond déteste encore plus les ordres que l’enfermement, alors il dégaine de nouveau ses paroles piquantes, comme si elles étaient la solution à tout. Bien contraint de s’avouer vaincu face à la porte métallique qui ne veut pas céder Joey rejoins un coin de la cabine et pose son précieux postérieur contrarié sur un banc froid qui le fait frissonner. La présence à côté de lui se moque, se gausse de le voir ainsi s’époumoner pour rien alors qu’il suffit juste d’attendre que le temps passe. Roulant des yeux, plus pour lui que pour son compagnon de cellule qui – de toute façon – ne peut rien voir à moins d’être nyctalope, Joey croise les bras sur sa poitrine en secouant la tête. « Oui un hashtag, c’est l’arme de la génération vieillard. Il faut se mettre à la page un peu et sortir de sa poubelle de temps en temps. » Le blond, furieux de n’avoir rien d’autres dans les poches qu’un paquet de bonbons et un téléphone sans réseau, s’impatiente dans la cage de fer tandis que son ‘ami’ ne trouve rien de mieux à faire que de se débarrasser de son t-shirt. D’habitude il aurait profité de la vue, se serait montré joueur et taquin, mais dans une situation comme celle-ci il se contente de souffler d’exaspération avant de lever les bras au ciel. « Et ça c’était obligatoire ? Rappel toi que tu n’as qu’un seul débardeur pour tenir l’année… » C’était malsain et vexant de catégoriser cet homme alors qu’il ne l’avait jamais vu de sa vie, mais dans des moments comme celui-ci le Lawson réfléchissait encore moins que d’habitude avant d’ouvrir sa grande gueule. « Ne compte pas sur moi pour gratter ton urticaire. » Appuyant sur toutes les touches de son téléphone (sait-on jamais qu’il soit la réincarnation de Steve Jobs et que son portable fonctionne comme par magie) Joey ne releva même pas les yeux vers son compagnon afin de distinguer si oui ou non il vivait dans la rue. « Putain de réseau de merde. » Que le blond peste dans sa barbe, à deux doigts de balancer son Iphone contre le sol de la camionnette (se résignant au final à cause de toutes les photos intimes qu’il souhaitait garder.)
L’homme en face de lui, qui a profité un très court instant d’un très court rayon de lumière, se ravise et retourne s’asseoir tout en tamponnant son visage rougit par le sang avec le t-shirt dont il s’est débarrassé quelques minutes plus tôt. Joey soupire de soulagement, au moins personne n’a touché à son si beau visage à contrario de ce pauvre bougre qui a sans douter le nez cassé. Soulevant les épaules à la question de son compagnon d’infortune Joey ne peut s’empêcher de rire en secouant la tête. « Pour ou contre quoi hum ? » Les avant-bras posés sur ses genoux pour se pencher vers l’homme le Lawson essaie de distinguer son visage dans l’obscurité, n’arrivant à apercevoir qu’un morceau de joue et un œil à moitié fermé. « Je suis contre le fait d’être enfermé ici et pour le fait de porter plainte quand tout ça sera fini. » A l’extérieur de la boîte en métal on entend des pas précipités et des cris, parfois un slogan crié à la va-vite qui s’éteint rapidement, mais aucuns signes que la libération est proche. « La plupart des gens ici ne savent pas pourquoi ils manifestent… putain d’étudiants… ils ne sont bons qu’à sécher les cours et fumer de l’herbe. » Joey n’avait jamais été à la fac, et puis il avait arrêté les études juste après l’obtention de son diplôme au lycée, alors il ne connaissait rien des habitudes des étudiants, même si il s’y connaissait en herbe, cet hypocrite. « …Maintenant que je l’ai dit j’ai envie de fumer… » La gorge sèche, la bouche pâteuse Joey se résigne et laisse son corps se reposer contre le dossier froid de la cabine. « Tu crois que ça va être long ? » C’est la première fois qu’il s’adresse avec un ton correct à son interlocuteur, car si ils sont enfermés ici pendant de longues heures Joey ne voudrait pas qu’elles se passent dans le silence complet.
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D’un ton acerbe qui rappelle à Sid celui d’un gamin boudeur, l’inconnu justifie son choix de menacer les policiers avec un hashtag. Du même souffle, il traite à nouveau Sid à mots plus ou moins couverts de clochard. Confus, le tatoueur hausse un sourcil. D’accord, il a déjà eu meilleure allure, mais il ne ressemble tout de même pas à un SDF? Et puis, même s’il fait plutôt sombre dans le fourgon, l’autre devrait tout de même être capable de voir que Sid n’est pas beaucoup plus vieux que lui, non? Peut-être qu’il est aveugle, songe-t-il avec effarement. L’espace d’un instant, un scénario catastrophe dans lequel le blond a égaré son chien de service ou son accompagnateur dans la foule se dessine dans son esprit, et puis il se souvient de la précision désagréable avec laquelle il frappait du poing sur la paroi métallique comme si c’était un gong. Pas aveugle alors, juste con, rectifie-t-il très peu charitablement dans sa tête. Il retire son débardeur, ce qui lui vaut un regard noir de la part de son compagnon d’infortune, qui ne se gêne pas pour s’enfoncer un peu plus dans ses préjugés. Découragé par son attitude – s’il était vraiment un SDF, sans doute qu’il lui aurait déjà collé son poing à la figure pour le faire taire –, Sid lève les yeux au ciel en soupirant. « Justement, j’en ai peut-être qu’un, mais c’est le mien et je fais ce que je veux avec. » En temps normal, le sarcasme vif du blond lui aurait sans doute plu, mais en ce moment, il est plutôt susceptible de lui donner de l’urticaire pour de vrai.
De retour sur son banc métallique, il demande à l’inconnu s’il est pour ou contre sans préciser pour ou contre quoi. Étant donné le contexte, il suppose que c’est assez évident qu’il parle de la manifestation, mais l’autre n’est pas tout à fait de son avis à juger par la réponse qu’il donne. Son commentaire arrache néanmoins un ricanement à Sid, qui est malgré plutôt d’accord avec la position exprimée par son compagnon d’infortune. « Touché! » Mais le blond ignore le commentaire et poursuit sur sa lancée, se plaignant cette fois des étudiants qui manifestent sans savoir pourquoi et qui passent leur temps à fumer de la mari. Sid n’a jamais fait d’études et il ne sait pas du tout à quoi peut bien ressembler la vie d’un étudiant, mais il se dit que son compagnon d’infortune semble bien prompt à juger les gens. Surtout qu’à l’entendre souhaiter d’une voix râpeuse pouvoir être en train de fumer en ce moment même, le tatoueur devine que cette drogue ne lui est pas étrangère. Les paroles de l’inconnu suffisent néanmoins à réveiller le démon de l’addiction et rappellent brutalement à Sid la raison pour laquelle il s’est mis au jogging. L’envie de fumer le saisit violemment à la gorge. Par réflexe, il tâte les poches de son pantalon, sachant très bien qu’il ne trouvera pas les bâtons de nicotine dont il rêve tout à coup. Il est sur le point de demander au blond s’il n’aurait pas une cigarette, mais se mord la lèvre avant que les mots ne sortent. Il n’a pas envie de craquer aussi bêtement après presque un mois d’abstinence, la plus longue période qu’il a passée sans fumer depuis qu’il a commencé il y a un peu plus de quinze ans. De toute façon, leur fourgon n’est déjà pas très bien aéré. Rajouter un nuage de fumée secondaire n’améliorerait certainement pas la situation.
Pour se changer les idées, il se concentre sur la question qui vient de lui être posée. L’inconnu s’est à son tour radouci, probablement parce qu’il s’est rendu compte, comme Sid, qu’il vaut mieux discuter pour faire passer le temps. Malheureusement, le tatoueur ne connaît pas la réponse. Il hausse les épaules avant de se rappeler que la communication non-verbale est loin d’être idéale dans un environnement aussi obscur que leur panier à salade. « Aucune idée. J’imagine qu’ils vont revenir nous chercher quand ils auront réussi à maîtriser la situation dehors. » Il espère sincèrement que ce sera rapidement, car il commence à faire plutôt chaud dans le fourgon à cause du soleil qui tape. « Nous, c’est pas comme si on peut foutre le bordel ici. À moins qu’on essaie de faire chavirer le fourgon, évidemment. » Il esquisse un sourire en s’imaginant courir d’un côté à l’autre du véhicule dans l’espoir de le renverser. « En passant, moi c’est Sid. » Il espère que son compagnon se présentera à son tour, ne serait-ce que pour pouvoir mettre un nom plus précis que « l’inconnu » sur les traits vagues qu’il a entraperçus tout à l’heure.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Your pop caught you smoking, and he said, no way! That hypocrite smokes two packs a day. Man, living at home is such a drag, now your mom threw away your best porno mag
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Il était pas tombé avec le plus futé des spécimens mais au moins il n'était pas tout seul, peu importe que son "compagnon" de cage soit un sans-abris au sens de l'humour plus que limité, c'était déjà mieux que d'être enfermé avec l'un de ces "manifestant" qui aurait passé son temps à pleurnicher, "bouuuh la société ne veut pas que j'exprime, j'ai envie de brûler un starbucks". Le poing endolori d'avoir frappé comme un dégénéré sur la porte Joey avait regagné dans place non sens pousser de longs soupirs qui mettaient à mal les nerfs de l'étranger en face de lui qui venait maintenant de se débarrasser de son t-shirt pour tamponner lentement le sang répandu sur son visage. Parce que en plus d'enfermés des innocents (du moins pour Joey) dans une fourgonnette les policiers avaient aussi joués des coudes pour se faire entendre, quitte à faire parler un peu les poings afin de faire taire les manifestants. A deux doigts de monter une association d'aide aux victimes de violences policières Joey avait regagné sa place en maudissant ses faux amis et leur plan à la con, les policiers et leur matraques à la con, les étudiants et leur revendications à la con, bref, tout les cons qu'il avait croisé sur sa route aujourd'hui. Surtout le con en face de lui, qui répondait aux pics du blond avec un ton de sarcasme qui aurait beaucoup amusé Joey dans une autre situation. « Surtout le perd pas, tu ne sais jamais quand tu aura besoin de t’abriter de la pluie avec ton bout de tissu. » C'était mauvais, mesquin, mais le Lawson avait d'autre chat à fouetter que de s'intéresser au bien-être de son compagnon de cellule, tant pis si il était vexé ou touché par les paroles du blond qui avait activé son système d'auto-défense "être méchant pour éviter d'avoir trop peur". Derrière les quatre "murs" en fer de la boîte ils pouvaient encore entendre les slogans sans queue ni tête des étudiants qui avait repris leur parade quelques mètres plus loin, défiant ainsi l'autorité des forces de l'ordre qui devait maintenant se regrouper pour contrer de nouveau les manifestants, qui n'en avait que le nom. Joey restait persuadé que la plupart des gens présents ici ne savaient pas pourquoi ils étaient là, ignoraient le but de la lutte et se contentaient de suivre la foule afin de faire comme tout le monde. Tâtant les poches de son jean pour y trouver son téléphone, à moitié mort et sans aucunes barre de réseau, Joey rêve d'un joint costaud qui lui fera oublier l'enfermement et la sensation de ne rien pouvoir contrôler, ni les paroles de l'inconnu en face de lui, ni le temps qu'ils devraient attendre avant de sortir d'ici. « Donc en gros on en a pour minimum heure de plus ? C'est ça que tu me dis ? » Roulant les yeux le blond s'était levé à nouveau pour tambouriner son poing encore rouge contre la porte blindée, n'hésitant pas hurler à travers le blindage, même si personne ne pouvait vraiment l'entendre à part le brun présent avec lui. « Ta gueule, ça me fait du bien de taper sur quelque chose, estime toi heureux que ça ne soit pas ton visage. » Il aurait perdu de toute façon, avec son physique de gringalet et sa peur bleue de se faire défigurer, son visage étant son moneymaker, Joey n'avait aucune envie d'entrer en conflit avec le brun. Haussant un sourcil à la remarque de l'inconnu sur le fait de retourner le fourgon afin de tenter une échappée sauvage Joey avait posé ses mains contre l'une des parois. « Non mais tu nous as vu, toi tu manges pas alors t'as pas de force, et moi j'ai pas envie d'esquinter mes mains. » Le blond avait repris sa place initiale, la tête balancée contre le métal derrière lui, les yeux clos pendant une minute afin de se faire à l'idée qu'il ne pouvait rien faire à part attendre avec Sid, du moins il disait s'appeler comme ça. « C'est ton nom de serial killer ? » Il avait toujours les mêmes remarques pour cacher son anxiété, tant pis si Sid le prenait mal, au pire il lui cassera la gueule pour son arrogance, il l'aurait mérité de toute façon. « Joey. » Faisant claquer sa langue contre son palais le Lawson avait sorti d'une de ses poches un paquet de chewing-gum entamé, glissant une dragée dans sa bouche il avait hésité un instant avant de tendre le paquet à Sid. « Je voudrais pas te priver de ton seul repas du moins, ça sera ma bonne action de l'année. » Une vraie mère Térésa.
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Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
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« Donc en gros on en a pour minimum heure de plus? C'est ça que tu me dis? » En voyant le blond bondir une fois de plus de son siège pour se remettre à taper sur le métal du fourgon, Sid se dit qu’il aurait mieux faire de se taire ou de mentir. C’est pas vrai, songe-t-il en se pinçant l’arête du nez pour exprimer son découragement. Le geste lui arrache une grimace de douleur. « Sérieusement? Ça n’a pas marché les deux premières fois, qu’est-ce qui te fait croire que ça sera différent cette fois-ci? » lance-t-il d’un ton franchement exaspéré. Il ne comprend pas ce qu’il y a de si compliqué : il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre patiemment que quelqu’un vienne leur ouvrir. L’inconnu n’apprécie visiblement pas le commentaire de Sid et ne se gêne pas pour le lui faire savoir. Amusé, le tatoueur hausse un sourcil, pas effrayé le moins du monde par la menace. Même s’il y a longtemps qu’il ne s’est pas battu, il n’a pas oublié comment se défendre, surtout contre un poids plume tel que celui-ci. Du reste, il est à peu près certain que le blond tient plus du chihuahua que du rottweiler : il jappe très fort, mais il ne sait pas vraiment mordre.
Faute de mieux, Sid avait proposé à la blague de renverser le fourgon, mais il semblerait que son compagnon d’infortune n’est pas assez doué du cerveau pour comprendre le sarcasme. « Non mais tu nous as vu, toi tu manges pas alors t'as pas de force, et moi j'ai pas envie d'esquinter mes mains. » Il arrive à ignorer l’allusion à son statut imaginaire de SDF, mais il ne peut s’empêcher de passer un commentaire sur la deuxième partie de l’affirmation. « En tout cas, tu n’avais pas trop l’air de craindre d’abîmer tes jolies mains il y a deux minutes quand tu tapais de toutes tes forces sur la porte en métal. » Il ignore si c’est son ton ironique ou simplement la lassitude de reproduire les mêmes gestes sans arriver à un résultat différent, mais le blond va finalement se rasseoir sur son banc. Le tatoueur soupire de soulagement. Pour engager la conversation et tromper l’ennui, il se présente, ce qui lui vaut un autre commentaire moyennement poli de la part de son compagnon d’infortune. « Évidemment que c’est mon vrai nom. Pas besoin de cacher mon identité aux gens que je tue, » répond-t-il froidement. Il n’est évidemment pas sérieux, mais comme il commence sérieusement à douter des capacités mentales de son compagnon d’infortune, il ne sait pas s’il s’en rendra compte ou non. Après tout, s’il est vraiment assez bête pour croire que Sid est un SDF malgré l’évidence contraire, il est sans doute assez bête pour croire qu’on l’a vraiment enfermé avec un tueur en série. Peut-être qu’il t’écoutera mieux s’il a peur de toi, songe-t-il, un peu perplexe.
Au moins, il obtient à son tour un prénom. Il accepte le chewing-gum que lui tend presque à contre-cœur Joey, heureux d’avoir quelque chose pour chasser le goût dégueulasse du sang dans sa bouche asséchée. Il vient de glisser la friandise sur sa langue quand un bruit de portière qui s’ouvre et se referme se fait entendre quelque part vers l’avant du véhicule, suivi du ronronnement puissant d’un moteur. Un mouvement brusque secoue le fourgon, qui se met à avancer. Sid laisse échapper un grognement de découragement. Il a une pensée pour sa voiture, qu’il a laissée garée au coin de la rue et, surtout, pour son portefeuille qui contient toutes ses cartes d’identité et qui se trouve toujours dans son coffre à gants. Déjà qu’il ne voyait pas trop comment prouver qu’il n’avait rien à voir avec la manifestation, il se dit que ça sera encore moins facile de convaincre le corps policier en n’ayant rien pour s’identifier sur lui. Il lance un regard noir dans la direction de Joey. « Semblerait que ton vœu va être exaucé. Ils vont sans doute nous laisser sortir bientôt. » Mais où? Là est la question.
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« Sérieusement? Ça n’a pas marché les deux premières fois, qu’est-ce qui te fait croire que ça sera différent cette fois-ci? » En se retournant pour faire face au tatoué qui n'arrête pas de se plaindre Joey affiche un visage fatigué d'avoir toujours à expliquer le moindre de ses faits et gestes à cet homme qui n'a simplement pas compris qu'aller en prison avec une gueule aussi parfaite que celle de l'acteur n'allait lui valoir qu'une seule chose, et on ne parle pas là d'être le caïd des cellules mais bien la petite pute d'un mexicain baraqué qui obligerait Joey à lui tenir la poche et à lui masser les pieds. « Parce que tu as une autre solution pour nous faire entendre ? Tu veux leur proposer une place en airbnb dans ta poubelle ? » Insolent, désinvolte, le Lawson était marqué par la fatigue et par la lassitude, incapable de penser à autre chose qu'à la douche qui l'attendait en prison et au savon qui roulerait de ses mains sur le sol. Loin de lui l'idée d'être pudique mais il y avait des barrières à ne pas franchir, et celle de se faire punir entre les murs d'un centre correctionnel parce qu'il avait « une tête de pédé » était l'une des premières. Ça commençait à puer le renfermé dans cet endroit, et tous les efforts que Joey avait appliqué pour faire céder la porte en métal, as if, l'avait fait transpiré dans son tee-shirt trop petit, et il y avait bien une chose que le blond détestait encore plus que les chaussettes dans les claquettes, et cette chose était la transpiration collante qui enfume une pièce sans jamais vouloir disparaître. Non pas qu'il voulait se battre avec le brun, avec son physique de tong en mauvaise forme Joey aurait sûrement implorer la pitié du tatoué qui semblait avoir appris à frapper des gens dans des bar clandestins pour une poignée de pain, mais il l'aurait fait si il était sûr d'attirer l'attention des flics encore occupés à pourchasser les méchants manifestants dans les rues de la ville. Putain de justice qui s'occupait plus de tabasser des étudiants que de résoudre le mystère de la bouffe ignoble que l'on sert dans les castings, le blond en avait plus que marre de repartir avec du jello et des salades composées sans gluten que les petits pimbêches s'enfilaient en pensant pouvoir oublier leur grosse envie de Burger King.
« En tout cas, tu n’avais pas trop l’air de craindre d’abîmer tes jolies mains il y a deux minutes quand tu tapais de toutes tes forces sur la porte en métal. » Mais c'est qu'il était doté d'un sens de la reparti en plus de n'avoir plus que quelques dents dans la mâchoire ! Joey avait repris sa place initiale les bras tombant tout en adressant un brun un regard rempli de colère. « Au moins moi je me coupe les ongles. » Que le blond murmura, à peine audible, dans sa barbe. Il ne fallait pas tenter le diable non plus, et tout ce petit jeu autours de la situation de son collègue de panier à salade commençait à le laisser à vrai dire. Comme un enfant hyperactif le Lawson se désintéressait bien vite des sujets ennuyant. Sid, si là était bien son véritable prénom, semblait prêt à enterrer la hache de guerre et mettre un terme à se pseudo conflit qui régissait maintenant leur conversation depuis quasiment une heure. « Évidemment que c’est mon vrai nom. Pas besoin de cacher mon identité aux gens que je tue, » Et le blond s'était retenu en mordant l'intérieur de ses joues pour ne pas rire devant la remarque de Sid. Dans d'autres circonstances ils auraient pu s'étendre, le tatoué avait assez de mordant pour tenir Joey en haleine, et puis il avait un petit truc de dangereux qui terrorisait et excitait l'acteur. « J'aurai qu'à écrire 'Sid m'a tuer' sur les parois avec mon sang. » Les coudes posés sur les genoux, la tête entre les mains, Joey releva la tête vers l'homme avant de se justifier. « Quoi ? Je sais lire hein, j'ai de la culture. » Mouais, c'était peu convaincant mais ça suffirait pour le moment. Après avoir décliné son identité suite à une longue hésitation, qui donnait son vraiment prénom à un serial killer ? Joey entreprit d'ouvrir (d'arracher plutôt) un paquet de chewing-gum avant d'en tendre un au brun qui ne précipite sur la dragée comme si c'était son dernier repas. La bouche asséchée par le gaz lacrymogène qui commençait à dissiper autours d'eux le blond avait savouré le goût apaisant de la menthe entre sa langue et son palais. Plaisir écourté par le bruit sourd d'une porte qui claque suivie d'un moteur qui s'active. Joey doit se tenir aux parois métalliques pour ne pas tomber du petit banc, le regard apeuré et décontenancé devant cette situation qui ne faisait qu'empirer. « Semblerait que ton vœu va être exaucé. Ils vont sans doute nous laisser sortir bientôt. » Les deux mains jointes ensemble dans un signe de prière Joey avait levé les yeux au ciel pour remercier un dieu auquel il ne croyait pas d'avoir enfin exaucer son souhait, sortir d'ici le plus vite possible. « Thank god … j'espère au moins qu'ils nous emmène pas au poste parce qu'on risque d'y passer des heures ... » Et surtout parce qu'il devrait appeler sa sœur pour le sortir du commissariat et qu'il n'avait aucune envie de voir l'expression pleine de jugement dans le regard d'Emma quand elle viendrait le chercher. « Tu crois que si on dit 'pardon' ils seront plus cléments ? » Peu de chance que ce souhait là se réalise. Alors que la fourgonnette prend un virage serré avant de s'arrêter brusquement au bout de quelques minutes de trajet Joey réalise qu'il pourrait passer une grande partie de sa soirée et de sa nuit dans un poste de police crasseux et mal éclairé. « Je veux vraiment pas passé ma soirée en prison, je suis censé faire la fête et boire des shots sur le torse d'un mannequin... » Les portes arrières de la fourgonnette s'ouvrent sur deux policiers à contre jour qui, d'un geste de la main, invite Sid et Joey à sortir rapidement du véhicule.
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Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
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Même si Joey essaie très fort de le cacher, Sid remarque qu’il s’empêche de sourire. Étonné de constater que son compagnon de cellule semble avoir un sens de l’humour après tout, il le couvre d’un regard moqueur tandis qu’il affirme qu’il écrira l’identité de son tueur sur le mur. Le blond, qui semble s’être mépris sur la raison de l’amusement du tatoueur, précise qu’il sait lire et qu’il a de la culture. « Oh, je ne doute pas que tu saches lire. C’est juste qu’écrire quand on est mort, c’est quand même assez difficile, » répond-t-il d’un ton ironique. Le fourgon s’ébranle alors, secouant brutalement ses passagers qui ne s’y attendaient pas. Joey ne cache pas son bonheur à l’idée de pouvoir enfin sortir du fourgon et, pour une fois, il est d’accord avec lui. Même s’il est resté plutôt calme depuis le début, lui, il n’en peut plus de la chaleur et de l’humidité qui règnent dans l’espace de confinement. « Tu crois que si on dit ‘pardon’ ils seront plus cléments? » Non, sûrement pas. Sid fronce les sourcils de mécontentement. « Demande pardon si tu veux, moi j’ai rien fait sinon essayer de faire mon jogging en paix. » Pour sa peine, il s’était mérité un bon coup de coude dans le nez, gracieuseté d’un manifestant hystérique, et une arrestation gratuite. Ignorant les récriminations du tatoueur, Joey soupire. « Je veux vraiment pas passé ma soirée en prison, je suis censé faire la fête et boire des shots sur le torse d’un mannequin... » Tout en se disant que son compagnon d’infortune est vraiment un sacré numéro, Sid décide de renfiler son débardeur, malgré son état pitoyable, pour essayer d’avoir l’air un peu moins débraillé.
Les portes du fourgon s’ouvrent devant eux. Un flot de lumière se déverse dans la pénombre et vient agresser les pupilles de Sid, qui s’en retrouve momentanément aveuglé. La silhouette de deux policiers en uniforme se dessine dans l’espace. Le plus baraqué des deux leur fait signe de sortir. Sid laisse Joey sortir le premier, puis il s’avance à son tour, plié en deux pour ne pas se cogner la tête sur le plafond. Malgré le soleil qui tape toujours, il a l’impression qu’il fait au moins quinze degrés de moins à l’extérieur du fourgon et il inspire profondément pour chasser l’air vicié qui s’est accumulé dans ses poumons pendant qu’il était coincé dans le véhicule. Il n’a pas le temps de savourer ce petit plaisir très longtemps, car le deuxième policier, un grand maigrichon à la voix nasillarde, leur ordonne d’avancer en pointant dans la direction du poste. Même s’il n’est pas très content de se retrouver là, le tatoueur essaie de relativiser en se disant que, tant qu’à rester enfermé, vaut mieux que ce soit à la clim que dans un fourgon bouillant. Le premier policier ouvre la marche, suivi de Joey, de Sid, puis de son collègue. Une fois dans le poste, ils longent un couloir étroit dans lequel se trouvent deux cellules, l’une d’entre elles presque pleine et l’autre occupée seulement par un homme assez âgé, plutôt ventripotent et endormi si profondément qu’il semble presque incrusté dans le mur.
Le policier s’arrête devant la deuxième cellule et glisse la clé dans la serrure. La porte grillagée s’ouvre en laissant échapper un grincement sinistre. Ignorant Joey, qui reste figé sur place, Sid s’avance dans la cellule. Il s’installe sans attendre sur l’un des bancs, dans le coin opposé à celui de l’ivrogne endormi. Ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve dans ce genre d’endroit. À l’adolescence, il a échoué à quelques reprises dans ces cellules réservées aux gens qui boivent trop et font les idiots. C’est d’ailleurs la première fois qu’il est complètement sobre et cette lucidité lui permet de constater à quel point les murs nus en brique grise et les barreaux sales sont déprimants. Lorsque son compagnon d’infortune est entré lui aussi dans la cellule, le policier à la voix nasillarde les informe qu’on viendra les chercher bientôt, puis s’éloigne. Sid sait très bien que, dans ce cas-ci, « bientôt » veut probablement dire « dans quelques heures ». Il offre un sourire narquois à Joey. « J’crois bien que tes shots et ton mannequin vont devoir attendre. Bon, il y a bien lui qui est disponible, » dit-il en désignant d’un coup de menton le type endormi, « mais j’imagine que c’est pas tout à fait ce que t’avais en tête. »
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Bon ok, même si ça lui arrachait la gueule de le reconnaître, Joey aurait pu tomber avec bien pire personne pour lui tenir compagnie dans cette boîte en métal. Genre un vieux drogué qui aurait passé le plus clair de son temps à hurler à la mort ou bien à pisser par terre en signe de mécontentement (voir même les deux si il avait été chanceux). Sid avait le sens d’humour, de l’autodérision et – même dans la pénombre – Joey ne pouvait pas nier le fait qu’il avait sans doute un beau visage (pour un homme vivant à la rue). Mais le petit sourire narquois que le brun affichait alors que Joey se défendait de savoir écrire n’était qu’une humiliation de plus avec laquelle il devrait vivre, ça lui changera pas de son quotidien où ses pseudos-amis se foutent de sa gueule parce qu’il reste persuadé que le velours va revenir à la mode. « Je me doute bien que c’est difficile d’écrire quand on est mort … mais je te parlais d’un dernier élan de vie durant lequel j’aurai résisté pour taguer les murs avec mon sang et te dénoncer. » Haussant les épaules Joey avait plaqué son corps contre la paroi froide, maintenant persuadé que cela ne servait plus à rien de se battre avec son nouvel ami tant il ne voulait pas faire d’efforts pour se montrer un peu sympathique. Mais peut-être qu’il suffisait de s’excuser ? Non ? Les flics aussi avaient un cœur en dessous de tout cet attirail de protection, et ils étaient plus que sensibles à la cause de l’injustice dans le monde (hum hum). Le fourgon démarre d’un coup sec, attirant le sourire enfantin du brun qui frappe déjà dans ses mains rien qu’à l’idée de sortir d’ici et de retrouver sa petite vie tranquille à base de joint mal roulé et de tequila dégueulasse. « Un jogging ? Pourquoi faire ? Si tu avais une maison tu pourrai inviter des gens chez toi pour baiser … c’est beaucoup mieux que la course. » C’était une torture pour le blond que de s’imaginer courir pour le plaisir, des airpods dans les oreilles comme tous les enculés de cette ville et des baskets de sport bien trop chère qui finiront au fond du placard un jour ou l’autre. La fourgonnette prenait des virages, s’arrêtait quelques instants comme pour soudainement prise dans les bouchons, avant de redémarrer au quart de tour – faisant voler les corps de Sid et de Joey dans l’habitacle. Foutue la soirée avec les vendeurs d’Abercrombie & Fitch aux abdos tranchants, il était maintenant destiné à passer la fin de sa journée dans une cellule miteuse, contraint d’utiliser l’appel à un ami pour supplier sa sœur de venir le chercher, ça lui donnait déjà la gerbe.
Quelqu’un ouvre les portes du fourgon en grand, faisant entrer la lumière dans l’habitacle et dans les yeux des deux comparses qui se retrouvent aveuglés pendant quelques secondes, le temps de se raccommoder à la lumière du jour. On leur fait signe de sortir et le blond se précipite dehors comme un zombie sur un morceau de chaire, persuadé d’être à nouveau libre, sentant déjà le goût sucrée de la tequila sur ses lèvres et l’emprise forte et chaleureuse d’un mannequin autours de son torse. C’était sans compter la voix criarde de l’un des flics qui pousse les deux hommes à s’avancer vers le commissariat, et ça lui donne presque envie de pleurer à Joey. Ça n’est pas la première fois qu’il met les pieds dans une cellule, même si elle est souvent de dégrisement, mais c’est bien la première fois qu’il y amené alors qu’il n’a rien fait de mal, c’est un comble quand même ! En file indienne les deux hommes escortés arrivent devant les cellules où on les plonge à travers une grille ouverte et dans les bras d’un homme endormi dont le ventre est prêt à exploser. « Vous êtes sûrs que vous n’avez un truc un peu plus cosy… au moins avec paravent pour les toilettes quoi. » C’était peine perdue, les flics n’écoutaient rien des lamentations du blond alors qu’il recevait une tape ‘amicale’ dans le dos le forçant à entrer dans la cellule sans poser de questions. « Oh c’est bon ça va c’était juste une blague. » Quand la lourde porte en fer se referme Joey est le seul con à rester debout alors que Sid, maintenant bien plus beau sous la lumière vide, se trouve une petite place bien loin de la belle au bois dormant qui se mets à ronfler comme un camionneur. « J’ai le droit à un coup de fil ou pas ? » Il avait vu trop de films (souvent des pornos d’ailleurs, où le maton finissait toujours par s’enfiler sa propre matraque). La seule réponse fut le silence alors que les deux flics s’éloignaient pour retrouver le confort de leur bureau et de leur donuts bien gras, ainsi que les paroles de Sid se moquant de nouveau de la soirée que Joey venait de rater. « C’est plus ton genre ça non ? Tu dois avoir un sacré daddy issu avec tous tes tatouages … c’est pour protester contre quoi ? Ton père avait la main trop lourde sur ton petit cul ? » C’était moche que d’affilier les tatouages à des problèmes personnels, certains personnes en faisaient simplement pour le plaisir ou l’esthétisme, mais Joey avait toujours eu du mal à comprendre cette obsession pour la modification corporelle.
CODAGE PAR AMATIS
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
La famille est un sujet sensible pour Sid et le commentaire décapant de Joey le fait grincer des dents. Il a déjà sauté à la gorge de gens pour moins que ça. Heureusement pour son compagnon de cellule, il a appris à maîtriser son comportement volatil, il n’en vient plus aux poings qu’en dernier recours et, surtout, il a la sagesse de reconnaître que ce n’est probablement pas le moment de faire du grabuge alors qu’il doit convaincre les policiers qu’il ne s’est pas battu dans cette foutue manifestation. Il se contente donc de durcir son expression, les yeux légèrement plissés, la mâchoire volontaire et crispée. « Visiblement le tien ne l’a pas eue assez lourde si c’est comme ça que tu parles à tout le monde. » L’attitude de son compagnon d’infortune commence sérieusement à lui peser. Il ne sait jamais s’il est sérieux ou s’il s’agit de mauvaises blagues et il en a marre d’essayer de décoder chacune de ses paroles. Il n’a aucunement l’intention d’expliquer son amour des tatouages à Joey. C’est un sujet qui lui tient trop à cœur pour qu’il endure une autre série de commentaires sarcastiques. Alors il se mure dans le silence, les bras croisés et le regard fixé droit devant lui, en direction du dormeur barbu. De temps à autres, il jette un coup d’œil rapide en direction du blond. Avec ses traits juvéniles et sa coupe proprette – quoiqu’un peu malmenée par l’échauffourée qui les a envoyés dans ce camion –, il a une tête de gosse presque angélique. S’il apprenait à se taire au lieu d’envoyer voler les insultes dès qu’il ouvre la bouche, il ferait parfaitement illusion. Il a l’air de n’avoir jamais eu de vrais problèmes dans la vie et le tatoueur se demande si c’est de là que lui vient son caractère.
Au bout d’un moment, il commence à s’emmerder tout seul avec ses pensées. La migraine qui bat à ses tempes n’aide en rien. Il est fatigué et il a juste envie de rentrer chez lui. C’est alors que le petit lavabo en métal à côté de la cuvette et le miroir gondolé au-dessus attirent son attention. Il s’en approche pour scruter d’un œil critique son visage amoché. Les dommages sont moins graves qu’il ne le pensait. Son nez n’est presque pas enflé, mais il est orné d’une coupure peu profonde d’où le sang s’est écoulé copieusement. À l’aide du filet d’eau froide qui s’écoule du robinet, il réussit à dissoudre l’hémoglobine séchée sur son visage. Soulagé, il constate qu’il a déjà l’air beaucoup plus présentable comme ça malgré ses vêtements ruinés. Il est en train de replacer sa chevelure ébouriffée du bout des doigts quand des pas lourds se font entendre dans le couloir. En entendant le cliquetis d’un trousseau de clés et le déclic d’une serrure, il se retourne. Ce sont les deux policiers de tout à l’heure, revenus plus tôt que le tatoueur ne l’espérait.
Le grand baraqué, qui fait à peu près la taille de Sid mais avec au moins 10 kilos de muscle de plus, les pointe de l’index. « Vous deux, venez avec nous. » Sid passe une langue nerveuse sur ses lèvres, mais s’approche sans hésiter. Il sort de la petite cellule, rempli d’espoir à l’idée de voir ce calvaire se terminer. Il suit l’autre policier, le grand mince, vers la salle principale du commissariat, tandis que Joey reste avec le baraqué. Ils s’arrêtent devant un petit bureau recouvert de dossiers épais et de feuilles de papier. Sid s’installe sur la chaise que lui offre le policier d’un geste de la main et attend en silence qu’il ait fini de taper sur le petit clavier perdu au milieu de la mer de papiers. Il empêche sa jambe de tressauter, déterminé à se montrer le plus calme, et surtout, le moins coupable possible malgré sa nervosité. Il a beau savoir qu’il n’a rien à se reprocher en théorie, il craint que le policier ne le croit pas et se demande à quel genre de conséquences il peut s’attendre pour avoir été arrêté dans une manifestation. Il répond poliment aux questions que l’agent lui pose, déclinant d’abord son nom et son adresse avant d’expliquer qu’il s’est retrouvé par erreur parmi les manifestants. Devant l’air dubitatif du policier, il se défend en affirmant qu’il ne sait même pas pourquoi les étudiants manifestaient et encore moins ce qui s’est passé pour que la situation dérape autant. À court d’arguments, il finit par souligner qu’il porte des vêtements de sport et une paire de chaussures de course, ce qui n’est tout de même pas la norme pour aller manifester.
Le visage fermé, le policier l’observe d’un air insondable. Avec une pointe de désespoir, le tatoueur se demande quelle image il peut bien renvoyer avec son air débraillé et son débardeur couvert de taches brun rouille douteuses. L’homme finit pourtant par hocher la tête, l’air soudainement un peu las. « Je ne vois pas de raison de vous garder ici plus longtemps, Monsieur Bauer. J’ai quelques formulaires à vous faire signer et vous pourrez partir. » Soulagé, Sid sent ses épaules se détendre d’un coup. Il le remercie chaudement, un sourire sincère aux lèvres. Pendant que le policier va imprimer les formulaires, il appelle Caro pour lui demander de venir le chercher, sa voiture étant toujours stationnée dans le quartier où il a été cueilli par la police. Si elle n’a pas déjà été remorquée, songe-t-il avec un pincement au cœur. Sa petite sœur a évidemment mille et une questions à lui poser quand elle apprend qu’il a été arrêté, mais il n’a pas le temps d’y répondre, car le policier revient déjà, un paquet de feuilles en main. Le tatoueur s’empresse donc de lui donner l’adresse et promet de répondre à toutes ses questions plus tard avant de raccrocher. Il parcourt rapidement les formulaires, qui résument essentiellement les événements de la journée, s’assure qu’il est bien indiqué qu’aucunes accusations ne seront portées contre lui, et griffonne sa signature en bas de la page. En se levant, il sert la main du policier. Juste avant de sortir, il jette un dernier coup d’œil à son compagnon d’infortune qui semble bien s’en tirer lui aussi et lui adresse un signe de tête. Sur le trottoir, en attendant Caroline, il se dit que Joey l’aura au moins bien diverti et que, sans lui, les événements de cette journée étrange auraient pu être encore plus ennuyeux.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes