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 ariane&levi ϟ yes man challenge

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyVen 01 Fév 2019, 01:45


Il y avait trois évidences ce soir : la première, Kane ne serait pas là. En effet, il était en plein milieu de son voyage en amoureux d’une semaine avec Wendy et sa musique. Le deuxième, sous aucun prétexte Ariane refuserait de participer à la soirée “rooftops” aux Sixteen Antlers de ce soir. La troisième : il t’était impossible de faire en sorte que cette soirée soit “banale”. Certes, avec l’animation asiatique qui saisissait Brisbane ce mois-ci, le commun n’était plus au rendez-vous. Mais tu voulais ajouter de la sauce - piquante - à cette situation.

Tu avais ainsi texté Ariane, cherché pendant près de dix minutes des emojis relatifs à tes propos, et obtenu l’attention, la vigueur et l’esprit de compétition de la rouquine. Cette nuit, vous relèverez un “Yes Man Challenge”. Ce défi consistait, durant une période déterminée, à dire oui à tout. Absolument tout. Pour assurer que ces moments soient inoubliables - et éventuellement les exhiber à Kane à son retour -, Ariane la banane avait promis d’apporter sa caméra. Elle parlait de vlog et de publications sur Internet. Grand bien lui fasse, pendant que sa tête devenait de plus en plus grosse sous l’effervescence de la toute jeune popularité obtenue depuis la réalisation de son bouquin, de ton côté, tu concoctais des défis jouissifs.

Vous vous donniez rendez-vous au bar fatidique. Malgré une tenue chic imposée, tu étais parvenu à pénétrer les lieux avec ton sac à dos où reposait le matériel nécessaire à la première manche de votre soirée. Tu attendais impatiemment l’arrivée de la chroniqueuse et une fois que celle-ci eût daigné s’approcher de toi, tu lui adressais : “Pas trop tôt !” Tu te demandais si Ariane avait profité du thème de la soirée pour soigner son apparence plus que d’habitude. Sans doute, même toi t’étais prêté au jeu, ne désirant pas être rejeté à la porte et que vos projets nocturnes tombent lamentablement à l’eau. Et puis, une partie mesquine de ton être l’espérait, vu la nature de ton premier défi. “Tu es ravissante, mais ta tenue pourrait être améliorée, je pense. Tu n'es pas d'accord ? Tu veux bien la changer ?” Tu laisses la jeune femme te répondre, te ravissant intérieurement du fait qu'elle soit contrainte d'approuver tes propos. Tu ôtes ton sac à dos et ouvres sa fermeture éclair sous le nez de ton interlocutrice. “J'ai vue une super tenue qui m'a fait penser à toi au-ssi-tôt ! Tu veux bien la mettre ? Et Kim, ici, aimerait faire ton maquillage, si tu es d'accord, bien sûr. Tu en penses quoi ? Tu dis oui ?” Tu tirais sur le bras de la dite Kim. Dans ton sac ? Un costume de Mulan. Dans la besace de Kim : les kits qu’elle avait utilisés pour réaliser les maquillages colorés et pailletés des enfants tout l’après-midi. Ariane deviendrait une véritable princesse époustouflante en un rien de temps.
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptySam 02 Fév 2019, 01:19


Depuis que Kane était parti, on passait le plus clair de notre temps ensemble Levi et moi. On se supportait, devrais-je dire, on se criait presque moins dessus l’un l’autre, parce que bon, entre patienter comme deux cons chacun de notre côté le temps que Williamson revienne, ou s’endurer à portée et être assez proches pour pouvoir se piquer en temps réel, c’était le genre de distractions qui suffisaient. Pour un temps. Une semaine dans les faits - on verra bien si à l’issue, j’aurai pas juste envie de lui arracher les yeux d’un geste vif, sec. Pardon, non, bémol, je me reprends : on verra bien si à l’issue, j’aurai pas juste plus envie de lui arracher les yeux d’un geste vif, sec.

Ce soir, c’est rooftop night au Sixteen, parfaitement alignée avec mon envie d’être le plus loin possible de mon téléphone et de l’appel confirmant par mon éditrice que mon bouquin est bel et bien sorti aux presses, qu’il est en ce moment même en train de se faire beau pour la lecture publique que j’aurai à en faire à la fin du mois. Levi pop up sur mon écran de portable comme une salvation, c’est pour dire à quel point j’étais désespérée, et à peine une poignée de minutes après avoir fait la sainte trinité de la douche, du eyeliner et de la tenue décente autre que les fringues piquées à Vitto et/ou Tad, je file le rejoindre la gorge sèche, la soif à étancher. « Ta dépendance à moi m’étouffe. » je bats des cils, ignorant la nana à ses côtés avec la plus grande condescendance du monde, prête à l’entendre lancer le premier défi de la soirée. Parce que ouais, il avait ajouté une couche le gamin, il se trouvait drôle à découvrir les sensations d’Internet 40 ans plus tard, et honnêtement, j’aurais pas pu m’imaginer faire un remake d’une tendance si vintage que le Yes man challenge avec personne d’autre que lui.

Il explique, il serpente, il joue de sa ruse habile et dévoile ses premières armes. « Apparemment, le thème de ce soir, c’est que j’ai pas le choix, right? » qu’il me demande si je veux me changer est rhétorique, y’a un oui de tatoué partout sur mon visage, prête à voir avec quoi il débute le grand dadais. Et voilà que Levi veut jouer à la poupée. Kim de son prénom fait enfin autre chose que la potiche, s’activant à sortir sa poudre blanche opaque et son rose à lèvres pimpant. « Work your magic. » j'encourage, j’allonge la nuque, pas le moins du monde effrayée, le costume que je revêts en même temps qu’elle s’applique à tracer, ce que je verrai plus tard d’un coup d’oeil dans la glace, des fleurs de cerisiers sur ma joue. Yolo, je pouvais pas être plus dans le thème, suits me so well.

C’est lorsque la maquilleuse du soir se détache pour nous laisser un brin d’intimité à Levi, moi et mon appropriation culturelle effrontée de Geisha, que je présente à mon tour sa suite. « Même en essayant, t’aurais pas pu mieux introduire ma propre demande. » le sac de sport que j’ai glissé sous la table qu’on a pris d’assaut passe du sol à mes mains. « T’as faim? » la fermeture éclair cède sous mes doigts, je commence à étaler sur la surface plane sous ses yeux mes munitions. « Parce que sinon, pas grave, ça peut également te servir de déguisements. » eat it, or wear it. À son intention, j’ai récupéré sur le chemin de quoi faire de lui un buffet vivant, ou du moins, l’espérer. Il a le choix, il peut gober ou se tartiner le visage, les fringues et les cheveux de : 5 c. à table de wasabi, 1 tasse de sauce soya, 10 makis au spam extra gras et enrobés de jello à l'algue, et 1 conserve tiède de soupe miso, venant avec un extra mélange de fruits de mer non identifiés dégotés au food truck pas net en bas de la rue. Bon appétit.
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 03 Fév 2019, 19:10


« Ta dépendance à moi m’étouffe. » Qu'elle t'adresse en guise de salut. Ton sourire en coin demeure éloquent et surtout : inaltérable. Le premier défi est lancé, tu es généreux en dose d'interrogations réclamant son aval alors que la jeune femme n'a pas le choix d'approuver le moindre de tes désirs. « Apparemment, le thème de ce soir, c’est que j’ai pas le choix, right? » qu'elle te rétorque avec raison. « Je veux t'entendre dire "oui". C'est dans les règles, » tu sommes. Tu souhaites que les règles soient respectées de manière exclusive à ton existence ; comme quoi, tu enchaînes les premières fois avec Ariane. La rouquine autorise la métamorphose, Kim transforme son visage en oeuvre pailletée et enfantine. Ariane est méconnaissable et les regards la dévisageant se multiplient à une vitesse étourdissante. De plus, la robe de princesse te paraît difficile à arborer en un tel lieu vu la quantité de tissu qui menace à tout instant de faire trébucher ou happer quelconque individu. La scène te réjouit, tu te munis de ton téléphone et sollicites ultimement Kim pour qu'elle immortalise ce moment par un cliché.

La maquilleuse vous quitte et tu prends place sur l'une des chaises à la table que vous vous êtes appropriée. « Même en essayant, t’aurais pas pu mieux introduire ma propre demande, » Mulan t'annonce. Elle extirpe divers ingrédients de son sac à dos et bien vite, un véritable festin répugnant s'érige. « Parce que sinon, pas grave, ça peut également te servir de déguisements. » Ton regard passe des aliments soit-disant comestibles à la rouquine, hésitant. Finalement, tu mélanges le wasabi à la sauce soja et à la soupe miso pour y plonger les 10 makis gluants. Tu attrapes quelques serviettes en papier que tu poses sur tes genoux avec dans l'idée de limiter les dégâts de probables hauts-le-cœur et déclares : « Cheers. »

Tes mains tremblent durant une poignée de secondes, tu prépares mentalement ton organisme à accepter ce que tu lui feras subir et tes lèvres livides d'avoir été pincées dans cette concentration, tu fourres précipitamment l'intégralité de la préparation dans ta bouche. Tu te forces à tout avaler promptement, tu te gaves sans cérémonie ni merci, certains fêtards te scrutant d'un air répugné et horrifié. Quand tout le solide remue dangereusement dans ton estomac, ayant difficilement passé la barrière de ta gorge, tu hisses le récipient pour boire l'intégralité du liquide restant. Ta bouche ainsi que tes lèvres brûlent sous l'impact du wasabi, tu retiens quelques hauts-le-cœur puis inspires profondément, l’œsophage irrité. « Succulent. » Un hoquet contrecarre l'avis et tu t'accordes quelques minutes pour te remettre de ce défi. Tu n'es pas du genre à te dégonfler et quiconque serait choqué de découvrir tout ce que tu as pu manger et avaler dans tes voyages souvent périlleux. Cependant, ce foodtruck s'était surpassé et ce mélange frisait l'assassin.

« Comme tu le sais puisque tu y contribues avec tes gadgets, Kane et Wendy s'adonnent très fréquemment à des plaisirs charnels. Vu leurs activités physiques régulières et leur bonté d'âme exemplaire, ils apprécieront que tu te procures cinq préservatifs ou autres substituts utilisables durant leurs démonstrations fusionnelles d'affection en échange de cinq Mudshakes. Le troc sera confirmé lorsque ton interlocuteur boira au moins une gorgée de ce délicieux breuvage. » Les Mudshakes, aka du mucus infusé à la vodka selon l'opinion générale. Il te semblait impératif qu'Ariane use de ses charmes pour que ces échanges aient lieu.

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyJeu 07 Fév 2019, 05:33


Il insiste, je roule des yeux, c’est devenue une habitude, notre façon bien à nous de communiquer. « Oui, oui. » mes mots sont à couper, ma voix râle, mais je suis bonne joueuse, j’aurais pas son accoutrement sur le dos dans la seconde si j’étais pas prête à aller jusqu’au bout. Il demande une photo à sa Kim, je pense à la caméra que j’ai dans mon sac qui sera plus à propos lorsque lui aussi aurait goûté - littéralement - à mon propre premier défi. Question d’équité à l’écran, que voulez-vous. « Je veux t'entendre dire "oui". C'est dans les règles. » quand Levi s’installe à table à contempler mes ingrédients gourmets, j’use de ses mêmes mots le timbre sonore chantant, particulièrement confortable dans mes 44 jupons et mon visage complètement couvert d’autant de couches de maquillage. La caméra s'enclenche, zoom sur son air perplexe. Horrifiée quoique foncièrement épatée par la rapidité à laquelle il gobe tout, je m’assure de boire la totalité du contenu du verre d’eau fraîche qu’une serveuse a mis à sa portée le temps où il avait la tête baissée, faisant disparaître les preuves entre une bouchée de calmars grisâtres et d’algues en pleine décomposition. L’anglais complimente avec ironie son mets englouti. « I aim to please. » je bats des cils, lui envoie un baiser soufflé, prête pour un round two.

Viennent les explications et la mise en contexte qui prend mille ans. J’ai le temps de jeter un coup d’oeil à la carte des cocktails et de valider que Camden est derrière le comptoir ce soir comme toutes les fois où je passe après le boulot. Il me reconnaît pas de loin, je pouffe de malice. De retour à Levi. « C’est la partie autres substituts qui me fait penser que tu dois être père plus souvent que tu le crois. » en plus, c’était pas lui qui avait une cousine avec un gamin de 14 ans quand elle en avait même pas 30? Son défi entendu et compris, je mime un Oui muet du bout des lèvres, avant de commencer à cogiter, prendre quelques secondes nécessaires pour évaluer l’endroit et mes options. Puis, je me lève, et file en direction du bar. Les apéros de GQ organisés ici plusieurs fois par mois ont tôt fait de m’avoir permis de connaître le staff pas mal au complet. Passant derrière le comptoir - le costume a tout de même la prestance de donner l’impression que je suis engagée par l’endroit à titre de mascotte le pire - je trouve rapidement une bouteille de sa concoction du démon, la paie de ma poche (j’ajoute ça au compte en souffrance que Levi accumule avec moi) et m’applique à servir 5 shots qui seront destinés aux 5 serveurs et/ou mixologues que je connais presque tous par leurs prénoms. Ils râlent, ils ragent, je promets de bons pourboires pour la semaine suivante et aucune bagarre que j’aurai initié s’ils boivent tous en coeur. Grand bien leur en fasse, bosser dans un endroit du genre leur offre pléthores de possibilités grivoises, et chacun avait au moins une capote de nichée dans son portefeuille. Sur le chemin - victorieux - du retour vers la table par contre, y’a un pied qui se pose violemment sur le pan de ma toge, déchirant un morceau dans la foulée. « Dude, c’est vintage, ça m’a coûté une fortune! » que je rage, bluffant ma promesse de me tenir à carreaux sous le regard réprobateur de Cam. L’autre pauvre maladroit a tout de même le temps de s’excuser, de m’offrir un verre en échange de sa bonne foi. Je passe ma commande en pensant au McGrath, le sourire aux lèvres.

Et j’arrive à la hauteur de Levi, un coca light à son intention. « Compliments de la maison. » mon regard est moqueur, mon sourire s’allonge au fil des secondes. Attendant qu’il prenne une gorgée sans savoir la suite, je m’assure qu’il ait la bouche pleine de boisson gazeuse avant de lâcher la bombe. « Une petite menthe pour aider à faire disparaître ton haleine de merde? » son oui est bien sûr sous-entendu. D’un doigt agile, j’entre de force un Mentos entre ses lèvres serrées, la réaction chimique censée provoquer l’explosion semblerait-il. Ma paume se braque sur sa bouche pour le forcer à garder le mélange bien à l’intérieur. La mousse commençant à se propager sur ses joues et sur ses vêtements, les miens en aparté. « Tu vas en mettre partout, sérieux, t’es dégueulasse. » et j’éclate de rire de plus belle, profitant de la bombe ambulante qu’il personnifie pour nous entraîner vers la terrasse, lui, moi, et sa gueule pétillante au possible.
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptySam 09 Fév 2019, 19:48


Les aliments alignés sur la table du bar, s'apparentant aux mêmes vivres que l'on pourrait dénicher plongés dans une ère apocalyptique, tu établis intérieurement un plan de match pour tout gober aussi rapidement que possible. L'objectif : déglutir le moins possible de manière à ne pas perdre d'énergie ou tout dégobiller. « Je veux t'entendre dire "oui". C'est dans les règles, » que la rouquine singe. « Tu ne m'as pas posé la question, » tu rétorques sur le même ton chantant insupportable tout en grimaçant d'un air enfantin et provocateur puis lui tirant la langue.

Sous son regard à la fois mitigé et horrifié, tu avales l'intégralité des mets. Les hauts-de-cœur se succèdent sans merci, une serveuse semble éprouver de la sympathie pour toi puisqu'elle t'apporte un grand verre d'eau claire au lieu de réprimandes. Tu le fixes tandis que tu engloutis tout l'aspect liquide des achats d'Ariane puis commentes le tout d'un « Succulent » mal assuré. Le défi accompli, tu rinces ta bouche, adoucis ton œsophage brûlant, aides ton estomac en vrac grâce au verre d'eau, ingérant même les glaçons au passage. Vu ta compagnie, tu sais bien qu'il t'est nécessaire d'absorber ce liquide salvateur promptement, sous menace qu'elle te le corse sans merci.

L'organisme bouillonnant et crépitant sous les nombreux signaux d'alarme envoyés à tes neurones qui te somment de te précipiter vers les toilettes si tu ne veux pas révulser le contenu des mets asiatiques sur le sol du bar, tu prends le soin de présenter ton prochain défi. La jeune femme réfléchit quelques instants puis s'oriente derrière le bar. Tu l'aperçois se procurer les 5 verres, marchander avec des clients et employés que tu la soupçonnes déjà connaître. Petite joueuse. Quand Ariane revient, ta main repose sur ton estomac douloureux de ton dernier repas comme d'avoir autant ri en constatant l'air outré et moqueur des clients devant une Mulan si particulière. Une mention spéciale à celui qui a abîmé la robe, bien que tu es déçu qu'il n'ait pas subi davantage de foudres de la part de la Parker.

« Compliments de la maison. » L'enflammée t'annonce en te tendant un coca light. Tu ne te poses pas plus de question et commences à te désaltérer grâce à la boisson qui ne te semble pas altérée. « Une petite menthe pour aider à faire disparaître ton haleine de merde? » Voilà l'attrape. Tu te presses de faire couler la dernière gorgée saine de coca light dans ta gorge et Ariane devine sans doute tes ambitions puisqu'elle s'empresse de glisser un mentos dans ta bouche. Bien vite, la mousse gicle, de véritables geysers tentent de se faufiler entre les doigts de la parisienne de naissance qui t'empêche de faire jaillir la réaction chimique devant toi. Tu ne contrôles plus rien physiquement parlant, cependant, tu ne peux pas t'empêcher de rire, du coca light au mentos jusque dans tes narines. Docile, tu hurles un « Ouiiiiii ! » en approbation à son offre précédente qui pourrait passer pour une femme en plein orgasme. « Tu vas en mettre partout, sérieux, t’es dégueulasse. » Sans blague ? Elle te traîne jusque sur le balcon, ta chemise est trempée, tu as l'impression que ta langue a doublé de volume et que l'intérieur de ta bouche n'est plus. Tu ouvres grand cette dernière pour aérer le tout et laisse glisser des bulles persistantes le long de ton menton. « Aouuuh ! » Tu hurles à la lune, prenant le rôle du chien enragé avec plaisir. Tu te tournes vers ton acolyte de la soirée et beugles avec encore plus de volume : « Aouuuuuuuh ! » Puis entrant dans le rôle du chien errant tu approches ton visage de celui d'Ariane pour la renifler à chaque centimètres de peau à proximité. Les fêtards présents sur le balcon ont bien vite quitté les lieux.

Tu essuies de ton bras ton visage et poses tes mains sur la rambarde du balcon. « Bon, my turn. » Tu farfouilles avec insistance dans les nombreuses poches de tes vêtements, à la recherche du prochain défi. L'exploration dure bien cinq minutes, l'impatience d'Ariane suivant une courbe exponentielle. Tes doigts saisissent enfin la petite boîte, bien que tu ne la dégaines pas encore. « Je te propose qu'on level up. Telle la chenille qui se développe en magnifique papillon. Tel le petit microbe inoffensif qui se traduit en diarrhée fulgurante. Tel le mentos dans le coca qui insuffle une explosion drastique... » Tu fais durer le suspens, tu la provoques, tu l'agaces et ça te fait pousser des ailes. « Tu sais, parfois, j'me dis que tu dois te sentir seule. Abandonnée. » Tu ne peux pas t'empêcher de pouffer de rire, incapable de conserver ton sérieux. Il n'y avait pas plus indépendant que ton interlocutrice, bien qu'elle détenait comme chaque être humain ses failles. « Alors je veux que tu retournes au bar, tu vires les boissons sur une table - pas la nôtre - pour te mettre debout sur celle-ci et tu clames à l'ensemble de l'assemblée que tu vas m'épouser. Puis, tu sors ce qu'il y a de cette boîte pour l'enfiler (clique). » Tu lui tends le petit coffret avant d'articuler, chantonnant : « Tu veux bien, hein, dis, Ari, qu'tu veux bien ? Veux-tu m'épouser ? »

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 10 Fév 2019, 00:47


The deed is done, je quitte le bar avec l’impression d’être une puissante Geisha en mission kamikaze, avant qu’un gros déchirement au niveau de la 40e épaisseur de jupe suffise à m’immobiliser dans mon mouvement, figeant l’autre raté qui sait pas où mettre ses pieds sous mon coup d’oeil noir. Il me paie un Coca destiné à Levi, je la joue rusée en concluant d’une nouvelle manigance une fois que j’ai bien pris le temps d’analyser l’inconnu. « Trouve-moi dans 15 minutes. T’auras une mission à accomplir. » battant des cils, totalement en contrôle on top of the world and such, j’aboutis à la hauteur de Levi, l’abreuve, le prend en otage avec un Mentos censé lui exploser la tête dans la seconde. Et il bave, et il rigole, et il est recouvert de mousse, et j’en ai tout autant sur mes apparats qui honnêtement, commencent à me donner l’air d’un vieux clown aux allures pédophiles qui a trop chaud dans son parc préféré une journée complète passée à suer au soleil. Charmant. « Viens là, Fido. » je le tire par la chemise, lui attache les cheveux déjà souillés déjà poisseux avec l’élastique qui trône autour de mon poignet parce qu’ils chatouillent et parce qu’ils collent et parce qu’ils puent, pendant qu’il se charge de me renifler comme s’il réalisait pas que le maquillage sur mes joues est en train de se transposer grossièrement sur les siennes. On dérange, sinon? Rien à foutre, quand mes rires se mélangent à ses cris, mes insultes complétant vers les gens qui quittent en nous dédiant des coups d’oeil dédaigneux.

La caméra a fait un drôle de bug, je bosse dessus en tentant de désamorcer l'écran gelé pendant que Levi cherche j’sais pas quoi j’veux pas savoir dans sa poche. Il se la joue sérieux au possible, il prend son temps encore et toujours, je soupire et roule des yeux en sachant très bien que ça changera rien à ses capacités surhumaines à être le pire lambin que la Terre ait pu porter. « Hey, you. Un double, sec, pas de glace. Ça va être long. » autant continuer d’entretenir un potentiel alcoolisé lorsque j’accoste un serveur, lui commande un scotch sur la volée. Puis, Levi finit par vomir ses mots, par y aller d’une introduction qui maximise mon envie de le secouer, envie que je négocie d'un bon coup dans les côtes pour le presser à aboutir.  « Tu sais, parfois, j'me dis que tu dois te sentir seule. Abandonnée. » oh fuck, where are you going with that. J’avale ma gorgée la gorge sèche, le regard dur. Il ri le connard, il est hilare, il se moque à un niveau et j’anticipe le pire. « Si t’avais prémédité ça, t’es un homme mort. » que je crache, quand je comprends sans grand effort le défi qu’il est en train de m’organiser. Le con. L’idiot. Le niais. S’il est allé trop loin avec sa demande en mariage, s’il a poussé les limites des défis bonasses qu’on se donne depuis mon arrivée, je n’en montre rien par contre. Occupée à terminer mon verre d’un trait, j’arrache la boîte de ses mains sans l’ouvrir, vrille mon regard au sien dans la foulée. Il veut jouer? On va jouer.

« Tu sais, parfois, j'me dis que tu dois rêver d’enfin arriver à t’attacher à quelqu’un. D'enfin ne plus avoir peur de te sentir pris au piège. » j’inspire longuement, bats des cils, mon sourire qui reprend doucement sa place sur mon visage. C’est là où il devrait avoir peur, c’est là où il devrait arrêter de jouer avec le feu et remballer ses grands yeux brillants et son air impatient. Parce que je m’amuse trop à voir jusqu’où il peut aller, parce que je m’en balance tellement de la signification derrière le geste, qu’additionné à mon envie (mon besoin) d’avoir toujours le dernier mot, d'éternellement gagner la bagarre surtout contre lui, y’a pas d’autres issues possibles, vraiment. « C’est pour ça qu’une fois que j’aurai accepté ta connerie, on attendra pas plus longtemps avant de prendre nos responsabilités et d’assumer hardiment notre engagement à long terme. » je me lève lentement de mon siège improvisé à même la rambarde, pose mon verre vide sur une table à côté, fais un pas de plus dans sa direction. « Que c’est fini, la fuite, la liberté, le goût de l’aventure. Maintenant, tu mérites d’enfin vivre une belle petite vie rangée et stable et linéaire et routinière et dans la norme comme tu en rêves depuis toujours. » et j’énumère au ralenti, prend mon temps, savoure chacune de ses phobies sur mes lèvres, ce qu’il déteste, dresse le portrait parfait de tout ce qui le répugne dans le plan qu’il a lancé à la légère en pensant que jamais j’irais jusqu’au bout. « Je veux t'entendre dire "oui". C'est dans les règles. » que je répète une dernière fois, scellant son propre défi après le mien.

Puis, je le pousse de mes paumes empressées, me dégage de la terrasse pour viser une table au hasard, mon bras entraînant dans son élan toutes les consommations au sol sans demander d’aide pour grimper sur la plateforme surélevée l’instant d’après. « Omg you guys, I just said yes! » ma voix est stridente, nunuche au possible, j’exagère les décibels, force la joie dégoulinante à souhait. Camden ouvre même une bouteille de champagne gratuit en notre honneur, le dumb dude. Et quand je passe le noeud qu’il avait caché dans son écrin malicieux, mes iris s’accrochent à ceux de Levi avec condescendance. Je suis persuadée à 1000% qu’il est déjà en train de repérer toutes les sorties de secours potentielles dans l’angle, les sueurs froides se chargeant de combler sa panique interne.


Dernière édition par Ariane Parker le Dim 10 Fév 2019, 03:21, édité 1 fois
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 10 Fév 2019, 02:15


Elle ajoute « Fido » à la longue liste des surnoms desquels elle t'affuble sans merci. Tu joues au clébard, au loup, tu la renifles, hurles à la lune, répands la mousse à la menthe allègrement sur son visage, sa tenue, quitte à avoir son maquillage pailleté dépeint sur tes propres joues. De ses mains grossières, elle relève tes cheveux en un chignon salvateur qui dégage ton regard et évite ta gorge d'avaler plusieurs autres mèches capillaires. Puis, tu te redresses, pars en exploration des poches de ton costume. Ton monologue se veut interminable, tu entretiens le suspens, tu la provoques, tu transpires la malice et le jeu. Finalement, tes doigts s'abattent sur le coffret retenant la bague que tu lui as confectionnée pour une raison indéterminée - soit son anniversaire soit le lancement de son livre -. Elle te menace quant au soigneux choix de tes termes et finalement, d'une demande officielle puant le stéréotype, inspirée de tous les films américains à l'eau de rose, tu la défies de devenir tienne et l'annoncer haut et fort à l'assemblée avant d'arborer ce qui repose encore dans son écrin.

« Tu sais, parfois, j'me dis que tu dois rêver d’enfin arriver à t’attacher à quelqu’un. D'enfin ne plus avoir peur de te sentir pris au piège. » Tu pouffes si fort que t'en postillonnes. Son abominable sourire vint étirer ses lippes - celui qui fait frémir Kane d'appréhension. « C’est pour ça qu’une fois que j’aurai accepté ta connerie, on attendra pas plus longtemps avant de prendre nos responsabilités et d’assumer hardiment notre engagement à long terme. » « Ma « connerie », tu me blesses. » Une mine boudeuse s'affiche sur ton minois. Tu préfères soulever une sémantique plutôt que de redouter la suite des événements ou te projeter quant aux ambitions machiavéliques qui animent la chroniqueuse. Tu sais que tu ne pourras jamais décemment l'anticiper ; elle est pire que la vie pour ça. Il y a certes quelques valeurs sûres la concernant mais les dénicher relèvent du miracle. « Que c’est fini, la fuite, la liberté, le goût de l’aventure. Maintenant, tu mérites d’enfin vivre une belle petite vie rangée et stable et linéaire et routinière et dans la norme comme tu en rêves depuis toujours. » Tu t'esclaffes, te hisses sur la rambarde et t'amuses à jouer au funambule. Voilà ce que t'en fais, de la norme, de ton souffle que tu déclenches constamment sur le populaire fil. « Je veux t'entendre dire "oui". C'est dans les règles. » Tu sautes de la rambarde pour atterrir devant la jeune femme. Ton regard se plante dans le sien, le scrute, l'envisage, l'étudie. « Oui ! » Tu tournes sur toi-même, elle te pousse contre la rambarde et disparaît dans le bar. Tu la suis vivement afin de ne rien perdre du spectacle, du défi qui risque de définir vos vies bien plus que tu ne le soupçonnais. Vous ne vous arrêterez pas là. Sauf que le problème, c'est que tu n'as aucune limite et doutes qu'elle en détienne lorsqu'il s'agit de ta personne. Ariane refuse de perdre, refuse de mettre le frein, refuse de ne pas avoir le dernier mot. Et toi ? Tu n'as aucune fin car rien à perdre. Depuis tes seize ans, il te paraît vivre sur la réserve du destin - libre de manier mon histoire comme bon te semble sans te soucier des quelconques répercussions.  

Le barman fait exploser le champagne, l'assemblée félicite les nouveaux mariés. Certaines personnes viennent te tapoter l'épaule amicalement alors que tu ne les connais ni d'Adam ni d’Ève. Le regard condescendant d'Ariane ne tarde pas à te trouver, tes pupilles s'orientent par la suite sur le nœud artisanal dont son auriculaire est orné. Tu laisses couler quelques secondes, l'effervescence perdure, tu rejoins Ariane sur la table gaiement. « Et vous êtes tous conviés à la signature de notre acte de mariage dès qu'un d'entre vous dans la salle nous aura trouvé une personne habilitée à nous marier ! CE SOIR ! » Tu croises des regards éberlués et d'autres échauffés par cette perspective d'impacter autant deux vies et offrir en toute bonté ce que les entichés d'apparence désirent. « N'est-ce pas, que tu veux signer dès ce soir le registre, Aribride ? » Tu adresses à ton amie de plus d'une décennie. Sacrée promotion - ou damnation - qu'il y a ce soir. Un groupuscule de femmes se tiennent sur votre droite et bientôt vous somme de vous embrasser avec des « Kiss ! Kiss ! Kiss ! » incessants. Tu fronces les sourcils et questionnes la principale intéressée : « Elles aussi, elles participent au jeu ? » Ariane ira-t-elle jusqu'à te rouler une pelle en public ? Tu remarques même que quelques fêtards vous visent de leur appareil photo, enregistrant certainement des scènes de votre union farfelue. Bientôt, vous vous retrouverez sur ces réseaux sociaux qu'Ariane et Kane connaissent, alimentent et affectionnent tant. « Mais tu sais, pour motiver encore plus les troupes à nous dénicher la personne rendant tout ça officiel... » Tu soulèves sa main délicatement, tel un amant envoûté, afin de la baiser pieusement. « ...J'aimerais que tu me sérénades. Tu veux bien ? Pour l'assurance de notre union imminente ? »

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 10 Fév 2019, 04:31


Habituellement, on s’arrêtait jamais avec Levi.
C’était une circonstance externe qui le faisait pour nous.
Les flics qui arrivent quand on est dans une ruelle à fumer des joints et à graffer sur les murs.
Kane qui nous fait de gros yeux parce qu’on a dit un truc trop fort, trop déplacé, qu’on l'a crié, hurlé à la tête de quiconque passe malencontreusement proche de nous.
Le barman qui nous sort de son commerce par le collet parce qu’on fait peur aux clients, qu’on boit trop, qu’on est montés sur les tables - ou toutes ces réponses.

Ce soir, le barman nous encourage. À rester, à boire des bulles, à célébrer.
Personne nous arrête, pas même nous.

Levi vient me rejoindre dans la seconde sur la table qui oscille de son poids, je l’aide pas du tout à grimper, il est très bien capable de le faire avec ses grandes cannes et ses bras tout autant désarticulés. On nous passe chacun une coupe de champagne, je gobe la mienne en une seule gorgée, en demande un refill la seconde d’après. Lui, il s’occupe de gagner la foule encore un peu, de se gratter un prêtre, j’ai une pensée qui vole pour le curé pudique de Redcliffe qui aurait fait un merveilleux officiant pour unir nos deux têtes à claques s’il avait été le moindrement moins chiant et coincé. His loss. « Petit joueur ; tu mises sur eux? On est jamais si bien servis que par soi-même. » je critique, accompagnant ma remarque d’une main tendue vers la bouteille qui a été posée sur la table d’à-côté et qui me satisfait bien plus que la simple flûte qui ne contient qu’une gorgée ou deux à peine. Le voilà qui renchérit, qui flirte avec les limites, j’en baillerais presque si je n’étais pas occupée à sentir l’alcool qui donne un coup supplémentaire à mes moqueries, qui renchérit la graine de folie qu’il a plantée avec son idée aussi déraisonnable que géniale. Aussi ridicule qu’évidente. Je joue avec l’alliance autour de mon annuaire, maintenant étrangement habituée à la chaîne, au noeud qui se resserre, mettant la faute sur le fait que c’est un truc qui semble custom, une corde que j’ai remarquée je le jure sur son bateau, le truc qu’il a bricolé en deux secondes entre une bière et une clope. « J’ai un stylo tout prêt dans mon chignon mulanesque pour ça. Et toi Levi Parker, prêt pour le grand autographe? » d’un index décidé, je pointe le bout de plastique se dégageant de mes mèches remontées, sous-entendant qu’à partir de maintenant, il allait passer au rang d’esclave marital pour mon plus grand plaisir. God, l’idée fait son chemin.

Les Barbies à mariage s'extasient, roucoulent aux pieds de Levi, le reluquent d’admiration, encouragent un baiser médiatisé. Si l’anglais joue la carte de l’innocence, moi, je repère au loin l’un de mes sbires, le mec censé me trouver dans 15 minutes, lui faisant signe de venir nous rejoindre tout sourire. « Lui en tout cas, il est des nôtres. Viens, viens, filme.  » et je lui donne la caméra prévue pour ce soir, et je l'enclenche automatiquement, et j’en salive déjà d’anticipation. Ma sérénade telle que demandée se teinte de vérité, pourtant, mes bras passés autour de son cou arrachent des soupirs d'envie du public curieux. « À partir de maintenant, je veux que tout ce que mon soon to be hubby dise et fasse soit documenté pour des fins de postérité. Que nos futurs enfants puissent voir à quel point leur père était indiscipliné et irresponsable et immature, mais qu’il a décidé de changer du tout au tout pour se plier à mes rêves les plus fous et à m’obéir au doigt et à l’oeil par amour. » de base, je voulais juste que le pauvre dude filme Levi lorsque je lui aurais donné le coup de grâce des défis de ce soir, à savoir boucher toutes les toilettes de l’endroit avant de parcourir le bar en courant un sprint, occupé à hurler qu’il ne boufferait plus jamais mexicain. Mais ça, ça, c’est mieux.

Les ordres commencent, mon menton se lève, mon regard brille. « Chéri, veux-tu aller me chercher une nouvelle flûte? Non, non pas celle-là. L’autre. L’autre encore. Voilà. » je le dirige, je mène, je gère, hilare, sentant le champagne qui commence à faire des siennes et titubant sur la table en hauteur sans même m’en déranger. Quand Levi revient à ma hauteur, j’ai eu le temps de gober presque l'entièreté de la bouteille restante, et de mariner la suite de son monologue filmé. « Et si tu listais tous les avantages d’enfin te poser à Brisbane pour de bon, en faire une belle promesse, disons, pour ton meilleur ami de toujours, un engagement officiel que tu ne quitteras plus ce port d’attache? Allez, tu peux le faire, si tu m’aimes, tu diras oui. » le caméraman se place dans l’angle, je me démerde comme je peux pour descendre de la table. Camden me dit qu’ils ont un prêtre sur la ligne, qu'ils attendent qu'il réponde à l'appel nocturne. C'est l'oncle d’une des serveuses, une vraie fana des comédies romantiques à un point tel qu’elle est prête à me filer la tenue qu’elle porte et sa trousse de cosmétiques pour que j’ai l’air décente lors de l’union. Je pouffe de rire, me raccroche au dos de Levi, lovée contre sa silhouette, dans l’attente qu’il crache ses promesses, qu’il se complaise dans l’engagement sur toutes les facettes de sa vie. « Grouille. J’ai une robe à piquer et un makeup à refaire pour être prête. » un murmure à son oreille, un éclat de rire qui complète.
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 17 Fév 2019, 18:57


Le jeu ne s'arrête pas, atteint des proportions époustouflantes, comme il vous l'est naturel, cohérent. Tu n'as aucune limite et Ariane jouit d'une volonté à obtenir le dernier mot sans appel, ce qui génère forcément une indécence monumentale. Tu sollicites la foule agglutinée tels des voraces en manque de romantisme afin de vous trouver une personne apte à vous marier sur-le-champs. T'invites tous les inconnus de la salle à leur plus grand plaisir et étonnement, t'entends des femmes glousser, des hommes râler devant leur amante qui semble rêver de la même proposition. Un peu plus et tu proposerais un tarif de groupe. Mais Ariane te freine dans cet élan généreux : « Petit joueur ; tu mises sur eux? On est jamais si bien servis que par soi-même. » Tu lèves les yeux au Ciel à t'en rompre le nerf oculaire. La rouquine s'éprend d'une énième bouteille d'alcool et tu chuchotes à son oreille sensuellement : « A boire autant, j'vais croire que c'est l'alcool qui tu donnes tant de cran. » Ses doigts jouent avec la bague artisanale déjà enfilée à son annuaire. Tu trouves désopilant qu'elle te nomme Parker et commentes : « J'ai toujours été déçu que t'avais pas un nom français. Genre Musset, Beaudelaire ou Rimbaud. Parker, c'est si commun. »

Les femmes deviennent de plus en plus excentriques, réclament un baiser passionné sans cérémonie. Ton hypothétique future épouse scanne la salle et somme à ses pieds un guignole docile. Elle fourre sa caméra dans ses mains, appelle à la capture cinématographique de ce moment et passe ses bras autour de son cou. Le geste te donne un frisson mais tu es euphorique à l'idée que la rouquine soit contrainte à te sérénader. Tu veux des compliments, les motifs qui l'ont fait accepter cette bague en plus que sa volonté de vaincre envers et contre tous. Tu veux qu'elle te fasse croire que ouais, elle a une bribe d'affection pour toi et non pas qu'elle te tolère seulement au nom de Kane.

« Indiscipliné et irresponsable et immature ». Les trois « i » qu'elle utilise pour te chanter son envoûtement. Tu fronces les sourcils et l'écoutes déblatérer par rapport à son désir de toute-puissance et de disposer d'un énième sbire à sa merci. Nope. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Son défi est de te sérénader et non proclamer que tu deviendras son esclave « par amour ». Elle est royalement hors-sujet. Tu conserves tes sourcils froncés, ton regard peu impressionné. La chroniqueuse commence son ivresse de la possession, à te réclamer une flûte particulière dans la salle. T'hésites un moment puis, une idée folle t'éprenant, tu sautes de la table pour aller lui chercher le verre de son bonheur. Elle est hilare, un autre cadavre de bouteille en devenir pendu à sa main.

« Et si tu listais tous les avantages d’enfin te poser à Brisbane pour de bon, en faire une belle promesse, disons, pour ton meilleur ami de toujours, un engagement officiel que tu ne quitteras plus ce port d’attache? Allez, tu peux le faire, si tu m’aimes, tu diras oui. » A ton tour de rire à t'époumoner, à t'en décrocher la mâchoire. Voilà le motif principal qui s'affiche, indéniablement, inexorablement : Kane. Il est votre dénominateur commun, le pilier de votre relation, la seule raison pour laquelle ce trio existe apparemment. Parfois, t'as l'impression qu'il y a une sorte de duel entre la jeune femme et toi, à qui sera le préféré aux yeux du pompier. Tu t'en fiches éperdument du grade que t'as dans son répertoire, mais le fait qu'Ariane soit toujours à te convoquer pour son bien-être a fait en sorte que ton bateau soit amarré à Brisbane. Pour combien de temps? Tu ne sais pas. Pourquoi tu as accepté ? Tu l'ignores encore. Certes, tu aimes cette ville, tu apprécies être proche de ta famille. Tu tires un réel plaisir à voir Noah grandir, Matt prospérer professionnellement, Ginny s'enthousiasmer sans relâche parce que sa vie tourne enfin vers le bon. Jillian t'as manqué follement, t'as le sentiment de retrouver une définition de ton être avec elle. Puis bien sûr il y a le fait que Kane - ton véritable frère - est jamais loin, il y a ces mecs que tu as rencontrés qui ont su te toucher en plein cœur : Asher, Michael. Même Andy qui pue le sexe à t'avoir aidé avec un téléphone et Itziar avec ses idées géniales. Et tes indéniables proches du passé, les seules que tu tolères de cette période : Maze et Greta. Ouais, il t'en faut pas grand chose pour retenir des visages. Tu rayes vite les gens de ta vie, mais réalise que t'autorises rapidement un protagoniste à faire couler l'encre dans ton histoire également.

Et puis y'a Ariane et cette bague en nœud marin. La flamboyante qui attend que tu lui proclames toutes ces mêmes pensées et encore plus. Comme si t'allais oser le dire à quiconque que Kane, tout ça. Comme si t'allais l'autoriser à savoir qui t'es réellement. T'as pas assez bu pour ça, toi. T'auras jamais assez bu pour. « Grouille. J’ai une robe à piquer et un makeup à refaire pour être prête. » Tu grimpes de nouveau sur la table et annonces d'une voix forte, tes yeux plantés dans ceux de Mulan. « Nope. » Tu laisses planer quelques secondes, assez pour que la sémantique de ton refus s'implante bien dans l'esprit des spectateurs et de la principale intéressée. « Game over, Arisucka ! » La table oscille dangereusement, tu continues avant de tomber à la renverse : « C'est pas une sérénade que tu m'as faite. T'as perdu. » Les clients du bar commence à assimiler la supercherie, Camden passe du livide au pivoine à une vitesse alarmante. Et surtout, tout est enregistré - peut-être même en live, qui sait. La foule te hue désormais, manifeste son mécontentement bruyamment et sans merci. Bientôt, tu risques d'être jeté du bar comme le malpropre que tu composes. « Allez-y, continuez, conspuez contre moi ! Boooooo ! » Tu leurs fais écho, les invites à monter le volume en faisant des gestes de tes bras. Puis, tu t'orientes vers Ariane en lui adressant : « Booooo ! » Les deux pouces vers le bas, tu pivotes pour que le cameraman improvisé capte bien l'image.  

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 17 Fév 2019, 21:34


Le spectacle d’un Levi qui s’élance pour aller me chercher une flûte est dans le domaine du rare, de l’improbable, du fascinant. Je reste postée sur la table où on a élu domicile, le temps de l’observer faire, comme si pour une seule fois dans ma vie j’avais accès à ce à quoi ça ressemblait d’avoir le McGrath qui faisait ce que je lui disais de faire. Le thème de la soirée étant la meilleure excuse pour, n’en reste pas moins que le tout devient particulièrement forcé à la seconde où il remonte, ses éclats de rire n’augurant rien de bon, mon sourire carnassier qui lui répond. L’alcool fait tranquillement son chemin, pas encore au niveau d’annihiler mes sens, mais reste que mon sourire ne fait que grandir quand je le vois se rétracter, quand je l’entends annuler le tout, le nope bien fort bien fier, plier sous la pression, chercher une issue. C’était sûr de chez sûr, y’avait absolument aucun autre moyen que ça en soit autrement, c’était écrit dans les étoiles et les 44 constellations improvisées qui nous narguaient au-dessus de la terrasse du Sixteen qu’il irait pas jusqu’au bout, qu’il se trouverait une excuse, qu’il chipoterait sur une connerie pour s’en sortir sans signature. Encore et toujours incapable de t’engager Levi, mhm? Encore et toujours trop attaché à te tirer et à laisser tout le monde derrière, mhm? Même si on parle d’un mariage qui est absolument pas conventionnel, le défi du vendredi soir qu’on a poussé un peu trop loin, qui aurait fait des posts sur Instagram bien trop cons bien trop marrants, provoqué une série de textos et d’appels en panique de Kane, été le genre de stupidités qu’on se serait rappelée jusqu’à nos vieux jours, quand on raconterait aux générations d’après comment on se foutait de tout, quand on avait 30, 40 ans en moins.  

« T’es pas satisfait? Tu la voulais vraiment, ta sérénade? Tu la voulais au point de jouer au pauvre petit gamin gâté qui n’a pas eu ce qu’il attendait? » et j’éclate de rire de plus belle, parle sur le même ton que lui, pose lentement la bouteille de champagne subtilisée sur l’une des chaises dans l’angle, me redresse en vacillant à mon tour pour finir par plonger mon regard dans le sien, amusée au possible, sachant pertinemment qu’il a tapé sur le nerf en disant que j’avais perdu. Qu’il aurait très bien pu s’en sortir indemne en statuant que finalement, la bague, elle était pour Kane, elle était pour son cousin, pour les dizaines de mecs qui se pendent à son cou par erreur ou par volonté, à chaque soir ou presque ici depuis le début du mois. N’en reste que, elle ne perd pas Ariane. Elle ne perd pas contre Levi. Ça fait partie du deal. « Here you go. Tu me feras pas chier à dire que j’ai pas fait tous tes défis. »

Je me racle la gorge, encourage les autres à se taire, fait volte-face pour bien me poster face à Levi. Il a toujours son air de petit con au visage, il doit attendre, il doit savourer, il a la caméra braquée sur lui, je retiens un soupir pour finalement le laisser passer. « T’es indiscipliné et irresponsable et immature. »  ça déjà, ça change pas, et même si je lui ai dit y’a à peine une poignée de minutes, je pense que le mémo a tout à propos à être à nouveau réitéré pour les besoins de la cause. Juste, qu’il note mentalement avant qu'on passe à autre chose. « Et t’es aussi incroyablement fou à lier, t’es impossible à comprendre. Tu te fiches de tout, t’as absolument rien à faire de ce à quoi les autres s’attendent. Tu vies à 100 à l’heure, t’as le contrôle sur rien, ça me file des crises d’urticaire juste d’y penser. » l’énumération aurait pu continuer encore et encore, j’en ai des tas des synonymes et des qualificatifs qui n’attendent que ça, d’être mentionnés, d’être enregistrés, prêts à être diffusés à quiconque est en train de nous regarder ici ou à travers un écran. « Mais c’est aussi pour ça que t’es une énigme pour moi since day one. T’es la personne la plus vraie que je connaisse, le seul qui a pas peur de me tenir tête et probablement le seul qui y arrive aussi bien. T’es incapable à cerner et ça me rend folle, yet je finis toujours par essayer à chaque fois qu’on se voit, par multiplier toutes les occasions d’être avec toi rien que pour tenter de te percer un peu plus. » ça faisait quoi, 17 ans que j’étais sur son cas? Que Kane nous avait présentés, qu’il avait pas pensé une seule seconde que ça ferait ça, que ça en serait un puzzle désarticulé, qu’on se détesterait aussi fort une journée pour pas se lâcher le lendemain. Qu’on serait aussi intenses et inégaux, et qu’on répéterait jamais les mêmes conneries pour juste faire pire le jour suivant, l'un contre l'autre, ou pire encore, ensembles. « Oh et aussi, pour la postérité. T’es un bien meilleur ami que moi, et tu le seras toujours. » je fais écho à sa propre sérénade, celle qu’il m’a faite à son arrivée, celle qui m’a autant fait chier que motivé à écrire un chapitre et un autre. J’enfonce mon doigt dans son épaule comme il avait fait même, je m’en rappelle, un « Et ça, tu le sais. » qui complète, paraphrase.  

Autour de nous, c’est le silence presque complet. Moi, je soutiens son regard, l’air de défi bien haut bien proclamé. I did it, and now, who’s losing really? « Boo toi-même. » un immense, un gigantesque sourire couronne mon visage maquillé, sachant qu’à partir de maintenant, il est celui qui bailed out, celui qui aura pas complété un des défis donnés. Celui qui perd, contre moi. Le silence presque complet donc, que je disais. Parce qu’apparemment, Camden toussote pour attirer notre attention. Il a eu la ligne, le prêtre attend à l'autre bout du fil. Allez, vas-y Levi. Work your magic. I'm still in. Are you?
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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyDim 24 Fév 2019, 19:00


La foule hue, dénigre, marchande. Le serveur passe par toutes les teintes de l'embarras, de la fureur, du dépit, du regret. Et toi, tu toises Ariane, assumant haut et fort que le jeu est terminé et qu'elle en essuie la défaite cuisante. Plus d'esclavagisme, l'anneau toujours à son doigt ne dispose désormais plus d'aucune valeur traditionnelle. Un poids s'ôte de tes épaules, bien que tu ne l'avoueras jamais même dans la plus profonde des ivresses ni sous la plus abominable des tortures. La rouquine conserve son sourire carnassier, tu alimentes la déception des spectateurs avec des gestes du bras, t'assures que ton image est bien captée sur la vidéo que tourne l'un des sbires de la Parker.

« T’es pas satisfait? Tu la voulais vraiment, ta sérénade? Tu la voulais au point de jouer au pauvre petit gamin gâté qui n’a pas eu ce qu’il attendait? » « Yep, » tu rétorques derechef d'une voix forte et désinvolte. « C'est le jeu. » Tu précises. Ce rôle de petit gamin gâté est justement celui que te sommes les règles de votre challenge. Elle pose dangereusement sa bouteille sur l'une des chaises, plonges son regard de feu dans le tien. Tu sais pertinemment que tu vas t'en prendre plein la tronche mais tu t'en fiches éperdument. Ça enjolivera la vidéo.

L'enflammée exige une deuxième chance comme si le jeu en faisait grâce. Comme si vous possédiez une tolérance mutuelle. L'alcool semble lui faire croire que vous ne vous vouez plus ce caractère impitoyable pourtant coutume dans votre relation si singulière dans son abrupte. Elle ordonne le silence d'un raclement de gorge armé d'une volée de coups d’œil assassins ; puis soupire vers une sérénade que tu t'imagines lui irrite la gorge au même titre qu'une gorgée d'acide.

« T’es indiscipliné et irresponsable et immature. » Elle invoque de nouveau les trois « i ». Tu lèves les yeux au Ciel avant de hausser les épaules, te résignant au fait qu'Ariane doit purement ignorer la sémantique d'une sérénade. L'amour qu'elle traite dans le cadre de son poste de chroniqueuse te paraît bien peu romantique. Elle te décrit par la suite : fou à lier, désinvolte, incompréhensible, impulsif. Son portrait n'est pas erroné, ce qui mérite bien quelques applaudissements de ta part, un rictus provoquant aux lippes. Elle reprend et te voilà désormais énigmatique, authentique et imprévisible. Elle te confie vouloir percer ce mystère qui t'entoure à son sens et souligner le fait que tu détiens le cran nécessaire à lui tenir tête envers et contre tout. « Oh et aussi, pour la postérité. T’es un bien meilleur ami que moi, et tu le seras toujours. » Tu pouffes, n'y croyant pas une seule seconde. La réplique de trop, qui t'incite à constater qu'elle surjoue, l'Ariane. Elle t'imite à paraphraser cet échange que vous avez eu sur votre bateau des semaines plus tôt ; tu en es persuadé. Une belle mascarade qu'elle dresse à nouveau et à laquelle tu n'as cru qu'une poignée de secondes, même si elle enfonce son index pointu dans la chaire de ton épaule pour compléter le tableau. Tu te sens même vexé qu'elle te parodie ainsi.

Le silence vous englobe dans une pureté qui te fait presque oublier la présence d'une centaine de clients. L'enregistrement tourne toujours, quitte à ce que l'acolyte d'Ariane n'en ressente plus ses bras pendant des heures durant a posteriori. « Boo toi-même. » Elle conclut et doucement, votre audience se ranime. Camdem toussote pour attirer votre attention, agite un téléphone pour signaler qu'il dispose de la personne capable de vous unir pour le meilleur et pour le pire au bout du fil. Mais t'es rigide, tu l'as toujours été. Buté comme une ordure de McGrath puisqu'il faut bien que tu viennes de quelque part malgré tes agissements jurant avec les liens de la bourgeoisie d'où tu provient. « T'as cru qu'on faisait dans les deuxièmes chances et les jokers ? J'ai peut-être l'air d'un bouffon mais on ne refait pas les règles. » Tu interroges, rhétorique, avant de sauter de la table, tes genoux se pliant légèrement sous l'impact. Un gros plan de ton visage passe sur la bande vidéo alors que t'articules, insolent : « See ya, suckas. » Tu conjectures une Ariane en ébullition dans ton dos.

Tu réduis rapidement la distance entre toi et le serveur et lui arraches le téléphone des mains sans cérémonie. Puis, tu grimpes sur le bar, appuies sauvagement sur le bouton sollicitant un haut-parleur que Kane t'as montré dix fois auparavant. T'aurais des milliers de bonne raison d'épouser Ariane. Toutefois, en dispose-t-elle ne serait-ce qu'une seule à part sa curiosité de percer un soit-disant mystère que tu représentes ? « J'suis pas convaincu, » tu déclares. Tu ne seras pas le premier à quitter l'établissement, bien que tu reconnais que cela métamorphosera Ariane en un monstre sanguinaire qui t'affublera d'une lâcheté innommable et que cette perspective te plaît. Le cameraman faiblit, sollicite un de ses amis pour prendre la relève. Tu traverses à nouveau le bar pour rejoindre Ariane, glisse sur une des flaques au sol pour te rattraper de justesse. A quelques centimètres de l'écrivaine en devenir, tu annonces. « Et il me reste un défi en rab puisque tu en as fait deux de rond. » Tu hausses les sourcils, regard étincelant d'un cocktail de sentiments, de jeu, d'alcool. Tu scrutes la jeune femme puis challenge : « Embrasse-moi sincèrement. » Avec ton haleine de chacal asiatique qui perdure suite au festin qu'elle t'a fait avaler quelques chaos précédents.

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyLun 25 Fév 2019, 03:42


Il me prend pas au sérieux, le con, j’aurais probablement dû y ajouter quelques gifles au passage qu'il comprenne la véracité de la chose, l'honnêteté derrière. Pour chaque compliment agressant frôlant ma langue acérée, j’aurais dû lui additionner une bonne claque derrière la tête, des ongles ancrés dans sa nuque. Pour chaque mention le mettant en vedette, une morsure laissant des marques, des bleus, un truc visible sur le long terme, du sang à travers. Pour chaque secret gardé enfoui à l’intérieur parce que c’était beaucoup plus drôle de le faire chier que de lui lister ce que je trouvais cool chez lui, différent, mieux que les autres, un os de cassé. L’un parce que je l’aurais poussé de la table, l’autre d’un coup de pied dans ses côtes, un peu de chance si j’en démonte deux, trois à la fois. Il applaudit un brin, il sourit toujours, trop, j’aligne mentalement mes jointures sur sa dentition, visualise la meilleure façon d’en faire tomber un maximum d’un minimum d’attaque. C’est doux, c’est beau, c’est paisible à mon oreille. « Pour un type qui se targue de vivre hors des règles et des limites, tu te fais pas chier là mhm. » et je roule des yeux au même rythme que lui, il saute de la table, je regrette de pas y avoir ajouté mes paumes agressives le temps de l'entraîner en bas, de lui éclater le crâne sur le plancher collant du bar en fin de soirée, l’avoir vu se noyer dans son sang comme une vision divine.

De la salle, il passe au bar, et il attrape le téléphone que Cam tenait encore naïvement entre ses doigts. Comme s’il allait aller jusqu’au bout Levi, comme si ses 40 façons jouissives de se rétracter n’étaient pas suffisantes, comme s’il pensait vraiment que j’allais lui céder à nouveau rien que pour son petit plaisir de merdeux de me foutre un énième vent. Qu’il raccroche, mieux, qu’il appelle Kane sur son propre portable - duquel il finira sûrement par poster pléthores de butt selfies sur Instagram avant de composer le moindre numéro de qui que ce soit - pour qu’eux deux convolent en justes noces. « Évidemment. » il est pas convaincu, le pacha a besoin de preuves, le gamin gâté et son accent de merde demande plus et je ne vois même pas le changement de caméraman quand mon regard - noir, qui ça étonne - est toujours rivé vers un Levi on top of his game. So he thought.

« Embrasse-moi sincèrement. » « Are you serious? » et j’éclate de rire, acide au possible, je suis incontrôlable, je suis hilare de voir sa connerie, de l’entendre qui relance, d’assister à ses avances diluées, de l’entendre surenchérir. La seconde d’après je saute d’une table à une chaise, finis la course au sol, grimpe sur le bar, fiche d’un coup de pied à peine prémédité les quelques verres qui restent là. Cam veut m’aider à monter, je l’ignore complètement. Il me fait pitié Levi, à se supplier compliments et affection, à vouloir un baiser à travers, à se servir d’un défi à la con pour gratter ce qu’il veut savoir. Et c’est ça qu’il veut? Il pue d’ici, je me penche à la hauteur du bar pour gober deux oeufs marinés, pure petite vengeance de bac à sable suffisante pour me donner l’impulsion nécessaire, une fois la dernière bouchée avalée. Mes doigts se reprennent à sa chemise, la tirent sans ménagement aucun, plus le geste est brusque et violent, mieux je me porte. L’inspiration d’avant est une horrible erreur, les effluves remontant me confirment à quel point mes propres défis étaient mieux que les siens larmoyants de sentimentalisme. Et mes lèvres trouvent les siennes. Et mes paupières se ferment, serrées. Et mon souffle arrête. Et mon coeur palpite. Fuck.

L’Ariane de 12 ans passe en coup de vent, confirme qu’il goûte pas le coca à la cerise et les clopes volées comme elle le croyait, comme il semblait, lui qui était si cool et si différent et si décalé des autres potes de son âge. L’Ariane de 21 ans s’ennuie de sa barbe mal faite, celle qui piquait, celle qui la faisait râler juste pour râler, celle qui chatouillait quand il se lovait dans ma nuque et qu’on dormait à trois avec Kane dans une tente aménagée sur les plages approximatives de la côte. L’Ariane de 29 ans s’attarde à embrasser du mieux qu’elle peut, à noter ses techniques à lui, à chercher ce qui le rend si prompt à tous et toutes les faire tomber, tente d’analyser la technique plutôt que de chercher plus loin, plutôt que de creuser plus creux. Mes bras sont autour de sa nuque quand je finis par me détacher, les yeux entrouverts qui le fixent, son nez barbouillé de blanc, ses joues de rose. Mon front toujours appuyé au sien, un coup d’oeil dans l’angle qui m’intéresse, et la prochaine manigance que je lui chuchote à l’oreille la seconde d’après. « Stay with me on this one. Fais comme moi. Okay? » de toute façon, c’est à son tour de remplir un défi, et sa proximité exagérée, son corps collé au mien, me donne plein accès à son aorte que je pourrais arracher de mes canines violentes s’il refuse. J’embrasse une dernière fois à la volée le McGrath, avant de jouer des sourcils, maligne, annonçant le méfait à venir.

Et la gifle part, le bruit est sourd, je dois me mordre l’intérieur de la joue pour ne pas lâcher un soupir de satisfaction renchérir à ma place. « Non, je peux pas, je peux pas Levi, j’en peux plus, c’est trop dur, c’était si beau et si parfait et si spontané et impulsif et juste je… je peux plus. » et elle surjoue Ariane, elle y ajoute même des larmes, elle attrape le combiné qu’elle raccroche,  avant de sangloter un peu plus, de foutre ses mains dans son visage pour cacher les fausses larmes, ajouter du drame aussi par la bande. « Ari, ça va aller? » Camdem me tend la main, je saute derrière le comptoir, profite de ses coups d’oeil dédiés pour qu’une poignée de doigts passent sur le bois vernis récupérer quelques pourboires qui traînent, de clients probablement si généreux parce qu’ils y croyaient à nos conneries, qu’ils ont donné parce que c’était beau, parce qu’on leur a inspiré l’amour, le vrai, l’immuable. « Non, je… oui, j’ai juste besoin de prendre un peu l’air, et… c’est l’amour de ma vie et je dois respirer, et j'étouffe et... on se revoie lundi soir. » je passe sous le comptoir, m’assure de jeter un coup d’oeil par-dessus mon épaule pour confirmer à Levi de me suivre, de pas traîner, les effluves de pick pocket qui remontent que je finis par attraper ni vu ni connu l’une des bouteilles de rhum, je pense? que la table dans ma diagonale ne surveille pas du tout. Un dernier passage vers le type avec ma caméra, je renifle bruyamment dans ses oreilles, me mouche le long de sa veste, récupère mon dû et lui laisse un morveux souvenir.  

Ce n’est que lorsqu’on est tous les deux dehors que je souffle, attends qu’il soit à ma hauteur, rigole déjà des réactions des gens à l’intérieur quand ils réaliseront ce que je leur ai piqué. Partageant le fric en deux avec lui pour notre bon et loyal spectacle, ok, j’ai gardé un billet de plus, je finis par fouiller dans ses poches le temps de trouver son briquet, de nous allumer un joint par la bande. « I’m starving. Was thinking more like mexican, but indian could be insane too. Tu préfères quoi? » comme si de rien n'était, comme si je sentais plus son goût sur mes lèvres, et une bouffée d’herbe d’abord, je lui file la clope verte ensuite. La soirée fait que commencer au final, et ça, c'était juste un autre épisode nous mettant en vedette, une autre connerie comme celles qu'on multiplie depuis toujours, un autre exemple de nos frasques en public comme en privé. Yeah, right.

« Et je garde la bague. » derechef, je la passe de l'annuaire au majeur par contre, pour des raisons évidentes.

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyMar 23 Avr 2019, 02:46


Vous érigez imperturbablement votre intense chaos, celui qui chamboule incessamment les sensations de votre public, trop envoûté par votre surréalisme ou votre trop bon jeu d'acteur pour soupçonner que votre union relève d'un défi, s'insuffle de la mascarade. Néanmoins, tu ne saurais blâmer les badauds de se laisser bercer par votre théâtre grotesque puisque même toi y croit. Cette pagaille, bien que dressée en partie de tes mains, de tes mots, tu la contrôles péniblement. Tu repousses sans scrupule les limites, toujours plus fort, toujours plus loin, défiant l'explosion, hésitant que cette dernière soit plausible. T'y es dépendant et intoxiqué.

Un sourire en coin lorsqu'elle taquine ton esprit sauvage, celui qui ne se plie à aucune règle sauf quand, manifestement, ça l'arrange. Tu poses tes mains sur tes hanches, inspirant une allure autoritaire. « J'nous prends au sérieux, que veux-tu. » Vos idées, vos défis, vos paris. Vos disputes, vos railleries, vos envies. Il n'y a que les maux et les confidences qui peinent à gagner place dans cette relation électrique, les discours larmoyants et tremblements existentiels réservés au secouriste que vous avez en commun dans votre répertoire. Votre vie ensemble est de trop courte durée pour s'épancher sur la finesse du fil sur lequel vous avancez.

Tu enchéris, rendant les comptes des défis emmagasinés par la rouquine quand tu t'es mordu les doigts de lui obéir. Ton rire fait écho à la force du sien résultant de ta demande inusitée qu'elle t'embrasse sincèrement. Gorgée déployée, ton œil la provoque inlassablement toutefois et ce n'est pas la mixture vinaigrée ainsi que nauséabonde qu'elle ingurgite avant de poser ses lèvres contre les tiennes qui te fait reculer. Si quelques clientes du lieu émettent des sons de protestation ou haut-le-cœur minables, c'est un baiser approfondi et passionné que vous vous échangez. Celui qui démontre toute votre expertise, met en application vos astuces, souligne vos forces. Vos souffles se mêlent, vos langues se chassent, vos haleines abominables ne font qu'une. Et plus bas, discrètement, inavouablement, ton cœur s'emballe.

Ton visage est aussi maquillé que le sien, ainsi que tes doigts qui sont venus caresser la joue de la parisienne de naissance, accentuant la puissance et l'authenticité de votre échange langoureux. Tu plisses les yeux lorsqu'elle t'invite à suivre son mouvement, te préparant au pire. C'est une violente gifle à t'en percer la lèvre d'une de tes canines qui te remet les pieds sur terre sans cérémonie. Tu effleures de ton index la plaie tandis que votre public s'épate, s'esclaffe. Camden s'inquiète auprès d'Ariane, le cameraman s'approche de ton minois plus défiguré que d'habitude. Tu lui offres un sourire charmeur et entendu quand la Parker annonce que tu composes l'amour de sa vie et fait le tour des surfaces pour subtiliser toute monnaie. « On se revoit lundi, » qu'elle conclut. Elle passe devant toi, ses poches et sa veste regorgeant de richesses du bar. Elle reprend la caméra, tu en profites pour voler quelques bouteilles sur ton passage. Il y a jamais de trop d'influence.

L'air frais de la soirée adoucit le feu sur ta joue. Tu es certain qu'on peut y lire les empreintes digitales d'Ariane. Ce n'est pas la pire blessure qu'elle t'a affligée, mais tu es impressionné être tombé dans ce piège si innocemment. Elle te tend une partie de son butin et te propose bouffe avant d'allumer un joint salutaire. Tu t'imagines que manger épicé est en effet l'option la plus judicieuse pour gommer le fantôme de votre baiser sur tes lèvres. « Can't we do both? » Tu rétorques en haussant les épaules. Pourquoi choisir lorsque le monde vous est ouvert ? Tu tires sur le joint qu'elle te propose et laissant à ton interlocutrice tout le plaisir de conserver la bague artisanal confectionnée par tes soins, tu complimentes : « Je vois que t'es pas rouillée de ta période de roadie avec une troupe de théâtre. Belle performance, Sharispeare. » Tu pointes du menton l'engin qui a tout enregistré et te réjouis : « Immortalisé. Si on mettait ça sur "Your tube" ? » Tu écorches, ignare, le célèbre réseau. Tu avais retenu approximativement les voyelles à prononcer lorsque Kane t'avait permis de visualiser une de ses compositions sur la chaîne qu'il s'était créée sur cette plateforme. « Je suggère matches comme pseudo. 'Cos we're fire. » Tu marques une pause puis l'étude de votre duo t'incite à détailler : « Striking matches. »

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Message(#)ariane&levi ϟ yes man challenge EmptyMer 15 Mai 2019, 03:07


Le joint fait son boulot de façon absolument excellente, et calme la dernière course, le vol de fric, les bouteilles qui tintent dans mon sac et entre ses mains. Il met pas trop longtemps à me rejoindre dehors Levi, et ce serait mentir de dire que je ne me régale pas de voir l’empreinte encore un brin carmin de ma paume qui est toujours apparente sur sa joue maquillée de force. Et il se plaint pas le gars, il est habitué, ou alors il aime ça le pire, j’ai jamais perdu de temps à lui demander parce que je préfère me dire que tant que je prends mon pied à le malmener, y’a au moins 50% de nous deux qui s’amuse à un niveau impeccable. Ça me suffit. La fraicheur de la nuit contraste parfaitement avec la lourdeur du bar plus tôt, et nos frasques qui y sont sûrement pour beaucoup, mon revers de main qui essuie machinalement une partie de mon visage, tentant de chasser le maquillage qui y a survécu, l’étalant probablement de façon bien plus grotesque que précédemment. Fuck it, let’s eat. « Fine by me. » Levi qui choisit pas, qui prend tout, et qui prend également le joint que je lui tends, sans remarquer la part monétaire divisée, le moindrement allégée de son côté. J’en profite pour ouvrir une de mes bouteilles, garder l’effet annihilant en place, les vapeurs qui poursuivent leur lancée vers mes neurones de la plus confortable des façons. Ses pas se calquent aux miens, la marche toute naturelle loin du lieu de notre dernier méfait, les clients qu’on entend sortir comme entrer, l’histoire de notre épopée qui risque de peut-être rester dans leurs têtes pour une heure ou deux, probablement pas plus, on était pas de grands troubadours non plus, on voulait juste boire pour pas cher et arrêter de s’emmerder un peu. N’est-ce pas?

Mon sourcil s’hausse quand Levi fait un aller simple du côté de nostalgia land et qu’il parle de mon époque roadie avec le théâtre. Ça me manque, ça, c’est sûr, pour avoir été une partie de ma vie, une grande, une importante. « Je vois que t'es pas rouillée de ta période de roadie avec une troupe de théâtre. Belle performance, Sharispeare. » « I didn’t fake anything. » que je rétorque, d’emblée, sans attendre vraiment, sans réfléchir non plus. « That was part of the deal. » et j’explique, et je justifie presque on dirait, lui mettant la faute sur les épaules sûrement. La sérénade de con qu’il s’est grattée, le baiser aux haleines pourries qui a suivi sous ses ordres. Wasn’t fake, wasn’t fake at all. Mais on veut pas aller là, on ira pas non plus, maintenant qu’il s’extasie sur la caméra et le résultat qu’on en a tiré, son Your tube qui m’arrache un éclat de rire qui pourrait passer pour de la pitié que je ne camouflerais même pas, c’est pour dire. « It’s YouTube, loser. » j’insiste, je rigole un peu plus, le laisse pas nécessairement toucher à la caméra sachant très bien qu’il va probablement juste l’éclater au sol pour zoomer la pellicule vidéo à l’intérieur, lui crier après pour qu’elle s’ouvre, ou même la renvoyer en courrier express aux head offices de Your Tube pour qu’ils postent ce qui s’apparente à notre premier vlog eux-mêmes. Striking matches 'Cos we're fire. « Of course we are. » et probablement pour la seule et unique fois de ma vie, je suis d’accord avec Levi.

Il sert à rien là, à attendre, pantois, que je fasse tout, que je crée le compte, que je monte la vidéo, que j’upload. Alors je dégaine mon portable de ma poche, non sans faire l’échange entre la bouteille ouverte qui se pose dans ses paumes, et le joint à moitié fumé que je lui reprends d’un geste. « Find some good spots to eat, I’m busy making us influencers now. » il a mon téléphone en sa possession, je peux maintenant me prendre pour la prochaine Jenna Marbles à nous concocter un thumbnail à partir d’une image fixe croquée au moment où il est grimpé sur la table me rejoindre et qu’on a failli tomber dans l’élan. Ça nous rend si accessibles de montrer notre vulnérabilité comme ça. J’anticipe qu’il me demande la définition, le lexique, le dictionnaire complet des termes utilisés, reprend son intérêt avant même qu’il ne m'en bombarde. « I’ll explain later – if you can bring me to the best samosa place in town. We’re gonna stop at Rallia too, they’re still open. » rien qu’à dire le nom du resto je pense déjà à leurs burritos. Le classique des nuits blanches à errer dans les rues de Brisbane.


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