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 Forever young ▲ Yoko

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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyMer 20 Fév 2019 - 15:30


forever young
Pour beaucoup d'occidentaux et autres continents voisins, février était signe d'hiver froid, mais pour les australiens, l'été continuait de faire fondre les glaces et d'amener les gens à la plage, surfant sur les vagues en toute insouciance. Si pour Zelda l'été est sa saison préférée, cette année elle n'avait pas vraiment le temps de prendre soin d'elle et de profiter les rayons de soleil sur son balcon ou au bord d'une piscine privée. Non, il fallait dire que l'année commençait fort avec son procès et ses rendez-vous un peu partout avec son avocate ou avec son psychiatre, elle n'avait plus le temps de penser à autre chose qu'au jour-j. Ses journées restaient les mêmes à lire les papiers, rapportaient les témoignages des autres victimes et surtout éviter les paparazzis et leurs objectifs. Elle se demandait toujours comment les médias pouvaient savoir du jour au lendemain, quand bien même ils n'avaient que l'idée principale avec des fausses rumeurs, les paparazzis aiment entrer dans sa privée sans aucun consentement. Et tout ça, ça avait le don de rendre son moral à zéro. Bien évidemment, ses journées à l'agence devenait presque rare, mais c'est sur les réseaux sociaux qu'elle essayait, tant bien que mal, de rester active pour rassurer ses fans. Elle se force à poster deux ou trois photos par semaine pour leur rappeler qu'elle est toujours là, qu'elle ne les oublie pas quand bien même les jours n'étaient pas aussi merveilleux que les précédents. Plusieurs fois dans la semaine, elle reçoit la visite de son manager comme pour la rassurer à son tour. La vietnamienne se trouvait chanceuse d'avoir trouvé un agent aussi confiant et bienveillant. Et puis, grâce à ses visites, elle pouvait entendre sur ce qu'il pouvait bien se passer dans l'agence durant ses absences. Gabriel lui avait parlé, sans trop qu'elle y prête attention, à la venue d'une jeune danseuse dans les locaux pour poser pour une marque de vêtements spécialisée dans la danse. Il fallait dire qu'avec tout ce qui s'était passé depuis quelques jours, l'information avait le talent de rentrer dans une oreille avant de sortir par une autre. Or, Gabriel en avait bien marre de voir sa mannequin resté enfermée chez elle, donc il avait décidé qu'elle aille voir le photoshoot en question. Sur le coup elle déclina l'offre, mais en réfléchissant bien, elle aurait l'opportunité de voir une jeune qui n'y connaissait sûrement rien dans le monde du mannequinat et, qui sait, elle s'amuserait peut-être à l'aider et à reprendre le goût de sortir dehors. Elle sourit, elle pense directement à Aisling et à leur rencontre. Tout se ressemble après tout... songea-t-elle avant de partir pour l'agence accompagnée de son agent. Une fois là-bas, plusieurs collègues furent enjoués de revoir leur Zelda, même si elle n'était pas là pour poser cela la faisait sourire davantage ainsi que de la faire penser à autre chose. Ils discutèrent de tout et de rien, mais bien évidemment de ce qu'il se passait chez elle et dans son entourage. Elle répondait, sans trop donner de détails car elle savait qu'il y a toujours une langue de vipère cachait dans ce petit groupe, mais elle précisa qu'elle ne voulait pas en entendre parler durant toute la journée. Ils acceptèrent sans rechigner et Zelda pouvait s'accorder un petit temps de repos avant de reprendre son objectif principal d'aujourd'hui. Marchant vers les loges, la tête dans les nuages, elle ne remarqua pas une silhouette devant elle. Entraînant une légère bousculade entre les deux. Très vite, ses pensées regagnèrent la Terre ferme et sa vision s'était mieux éclairci pour mieux voir l'inconnu face à elle. « Je suis désolée, je ne t'ai pas vu ! » avait-elle aussitôt dit. Remarquant petit à petit à qui elle avait affaire, de par ses vêtements et son visage, elle devina qui était cette personne. « Oh, mais tu dois être la fameuse Yoko c'est bien ça ? Mon agent m'a parlé de toi et de ta venue. Cette tenue ta va à ravir. » Zelda regarda plus en détail cette fameuse Yoko et elle ne pouvait nier sa beauté juvénile. Elle remarqua par son visage que Yoko était aussi une asiatique, mais ses origines furent encore un mystère. Elle savait trop bien que les asiatiques détestaient que l'on devine son origine, elle en fait les frais encore aujourd'hui, donc elle ne dit rien et pensa que de toute façon, elle le saura tôt ou tard. « Je ne fais pas ça tous les jours, mais ça te dit de m'avoir comme coach personnel ? Au faite, je m'appelle Zelda »
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Dernière édition par Zelda Trần le Jeu 14 Mar 2019 - 18:39, édité 6 fois
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyJeu 21 Fév 2019 - 18:03

ZELDA & YOKO Maybe you should eat some makeup so you can be pretty on the inside too.

février 2019
J’ai strictement rien à foutre là — Yoko face à l’A.K Agency, 2019. Contactée deux semaines auparavant par l’un des employés de la prestigieuse agence australienne de mannequinat via Instagram, la jeune asiatique n’a pas accepté tout de suite la proposition (pensant au départ à une arnaque classique) mais les arguments pertinents émis par l’agent (ainsi que la rémunération — soyons honnête) ont ébranlé très rapidement le refus catégorique de Yoko ; certes, elle n’a pas la taille adaptée au mannequinat mais elle a en revanche une indéniable expression photogénique et un corps de danseuse rêvé pour mettre en valeur les vêtements de la marque. Quelques jours plus tard, thé glacé du Starbucks dans la main droite et contrat en version papier dans la main gauche, Yoko passe les portes de l’A.K Agency (arrivée pile à l’heure ce qui relève du miracle) — et regrettant instantanément d’avoir dit oui. Ce milieu respire l’opposition à son propre monde ; apparence, hypocrisie et extravagance, rien qui ne sonne familier et résonne en écho avec ses propres pensées. Car Yoko, derrière son joli sourire angélique et ses attitudes de pile électrique, reste une personne honnête et sensible, peut-être un peu trop naïve parfois dans ce monde d’adultes et sans véritable grande foi. Jetant son gobelet dans la poubelle de l’entrée, la jeune asiatique semble un peu perdue et tente de trouver des points de repère dans cet univers — c’est l’une des nanas de l’accueil (tenue impeccable et chignon parfaitement maintenu) qui quitte son siège pour s’approcher d’elle. « Vous êtes Yoko Lee ? » (hochement de tête, sans commentaire) « Parfait, je vais juste vous demander les papiers du contrat signés et ensuite, je vous indique où sont les loges ! » (Euh ok ?) ; silencieuse, Yoko acquiesce simplement tout en tendant le paquet de feuilles complétées et signées la veille (chez elle, à l’arrache, à une heure du matin). La secrétaire retourne à son bureau,  dépose les feuilles avant de revenir vers elle. « Les loges sont à droite, en longeant le couloir qui se trouve juste après la salle de réunion » dit-elle d’une voix aimable tout en pointant du doigt le chemin à suivre. « Oh et pourriez-vous— » (léger silence, mouvement de mains discret vers la coiffure de Yoko — deux macarons hauts) « Les retirer ? » (haussement de sourcil ; ok, ce monde est définitivement pas le sien) — elle glisse délicatement ses doigts dans ses cheveux noirs pour en retirer les élastiques avant d’ajouter avec un sourire mi-moqueur mi-narquois « C’est indémodable pourtant la coiffure de la Princesse Leila » ; silence, la secrétaire ne fait aucun commentaire, excepté celui de passer une bonne séance de shooting et s’empresse de regagner sa place — et merde. Yoko regrette instantanément sa capacité incroyable à sortir les remarques pile au mauvais moment ; en vérité, elle n’imagine pas que cette requête spécifique sur sa coiffure vise simplement à laisser libre ses cheveux lors de son passage au stand maquillage. De nouveau, l’écart se creuse entre son monde à elle et celui de l’Agence — elle regrette d’avoir accepté, elle regrette d’y être entré et la seule chose qui fait qu’elle continue d’avancer vers les loges, sans faire violemment demi-tour, est la rémunération. A partir de l’instant où elle entre dans l’une des cabines pour se préparer, Yoko a l’impression de n’être qu’une poupée sans âme, un fantôme que l'on habille et pare de vêtements qu’elle trouve plus ou moins moches — retouche, correction, embellissement ; elle ne se reconnaît presque plus dans le miroir face à elle. Pourtant, alors que sa raison lui hurle de retirer tout ce bordel, son cœur ne peut s’empêcher de songer qu’elle est jolie, au final, elle qui ne se voit que très rarement apprêtée. Elle esquisse un sourire et sort de la loge pour rejoindre le studio de photos. Prenant son portable avec elle et regard fixement rivé sur l’écran, elle tape rapidement un message en japonais à sa mère (accompagné d’une photo d’elle) pour lui indiquer son emploi du temps de la journée et ne capte pas la présence d’une inconnue dans les couloirs — rencontre télescopique, chute du téléphone sur le parquet récemment ciré. « Je suis désolée, je ne t’ai pas vue ! » ; sans lever les yeux, concentration rivée sur son portable au sol, Yoko se penche pour le récupérer et ajoute « Non non, c’est moi, j’regardais mon— » ; arrêt sur image, stop — Yoko ne respire définitivement plus lorsqu’elle comprend que la personne en face d’elle, qui de surcroît connaît déjà son prénom car son agent lui a parlée d’elle — cette personne est très précisément Zelda Trần. Ouvrant délicatement la bouche en forme de o sans qu’aucun son n’en sorte, la jeune fille reste muette quelques secondes, incapable de parler. Elle connaît Zelda, qui ne connait pas Zelda ? La mannequin aux mille et une photos, égérie d’une grande marque de cosmétique et présente dans de nombreuses publicités, suivie par des milliers d’abonnés sur Instagram — Zelda Trần, juste devant elle — Holy shit !! ; « C’est— C’est gentil merci, je—pardon ? » — est-ce qu’elle a bien entendu ? Les compliments de Zelda mais surtout sa proposition à carrément être sa coach personnelle ? Yoko écarquille les yeux et un large sourire s’étend sur ses lèvres subtilement parées de gloss — genre, elle pourrait dire non ? « Carrément ! Enfin, j’veux dire— avec plaisir, oui ! Je vous suis sur Instagram, j’aime beaucoup ce que vous faites ! Vous êtes hyper connue ! » (elle garde son sourire admiratif et rayonnant, prête à sautiller d'excitation — une enfant aux rayons des jouets) « Je viens juste d’arriver, c’est— c’est tout nouveau. D’ailleurs, vous savez où est le studio A5 ? Ils m’ont dit que le photoshoot aurait lieu dans cette salle mais sans plan, je sens que j'vais arriver là-bas demain matin » — touche d'humour à la Yoko alors que son cœur bat à mille à l'heure.
bordel de merde, elle vient de rencontrer Zelda Trần

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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyDim 24 Fév 2019 - 23:43


forever young
A son grand étonnement, les réponses de Yoko lui firent du bien, mais la laissa quelque peu dubitative. Elle ne savait pas trop comment se mettre dans une telle situation, ni même comment réagir. Alors, bêtement, elle lui sourit et son sourire devint plus grand à chacune de ses phrases. Ce n'était pas la première fois qu'on la reconnaît, qu'une personne qui admirait son travail venait la complimenter sur elle et son travail. Pourtant, Zelda n'a pas la prétention d'être une grande célébrité, une idole des plus jeunes, pas comme beaucoup d'ici, non, elle se contente seulement de faire son boulot pour se nourrir mais sans jamais penser aux retours. La première fois qu'une personne est venue vers elle pour lui demander une photo, ça lui a fait tout drôle à la mannequin, elle en était presque gênée à n'en plus savoir sourire ni parler. Depuis, elle a su calmer ses émotions et à rester - quelque peu -calme. Elle regardait toujours Yoko dans ses petits yeux étincelants et l'écoutait attentivement à ce qu'elle lui avait à dire. La vietnamienne ne peut cacher sa joie intérieure quand elle a vu l'excitation de la jeune Yoko à son idée d'être sa coach personnelle du jour, mais le "hyper connue" l'a quand même presque fait rire. Yoko termina sur une question toute simple dont Zelda répondit par un hochement de la tête. « Suis-moi. » avait-elle dit d'un ton posé et sérieux. Les deux femmes asiatiques marchèrent vers le dit studio, pas un bruit durant la marche si ce n'était le bruit de leurs chaussures contre le sol et ceux des portes ainsi que des gens qui parlaient autour. « By the way, tu peux me tutoyer, je ne vais rien te dire pour ça » Et puis, il fallait dire qu'elle n'aimait pas qu'on la vouvoie, surtout par des plus jeunes qu'elle, ça la rappelle son âge. Une fois arrivées, tout était déjà mis en place. Un simple fond vert avec quelques accessoires, des lumières qui illuminaient tout le studio ainsi que le gros appareil photo relié à un ordinateur portable. Zelda dit bonjour à ceux et celles qu'elle connaissait et revient vers Yoko pour tout lui expliquer, que ce soit technique comme des petites anecdotes sur le staff, comme pour la détendre. « Elle c'est Jane, la photographe, comme ça on dirait une coincée, mais en vrai... non elle est juste coincée en fait » Avant que le shoot commence, elle entraîne sa jeune élève devant l'objectif, pour qu'elle essaie d'être déjà habituée à ce gros appareil. Car, oui, à ses débuts elle avait peur de ce machin qui allait prendre des photos d'elle pour les montrer à un grand public, des grosses marques, comme si on venait de voler petit à petit son intimité. Aujourd'hui, elle s'y est fait - pas le choix - ne voyant plus l'appareil, n'entendant plus le clic lors d'une prise, elle a réussi à passer outre. Elle a réussi à n'être que dans son petit monde pendant quelques minutes, voir des heures, des journées entières même, mais tant qu'elle arrivait à rester dans son univers, à s'évader, c'est ce qui comptait. Zelda ne sait pas si elle pourra faire transmettre cette idée à Yoko, mais elle n'en empêchera pas de faire comme elle le souhaite. « Pour les poses, pas la peine d'exagérer, tu te ridiculiseras plus qu'autre chose, mais bon, j'avoue que ça me fera un joli show » elle ria à sa remarque « Non, vraiment l'idée c'est de se détendre avant tout et passer un bon moment. Et puis, tu es danseuse à la base, je pense qu'ils vont te passer une musique ou deux et tu devras improviser une chorégraphie le temps qu'ils prennent des photos de toi » Elle vient alors poser l'une de ses mains contre l'épaule de Yoko. Une légère pression sur celle-ci, pour lui dire qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. « Au moindre soucis, j'suis là de toute façon, but i know you gonna slay » Puis elle enchaîna, comme si elle avait oublié quelque chose d'important ; « Oh, j't'ai pas demandé, mais tu es danseuse dans quoi ? J'veux dire, tu fais des comédies musicales, des opéras ? D'ailleurs, c'est quoi ton style de danse ? » L'impression de lui noyer de questions, mais une fois que Zelda est curieuse, personne ne peut l'arrêter.  
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyMer 27 Fév 2019 - 19:15

ZELDA & YOKO Maybe you should eat some makeup so you can be pretty on the inside too.

février 2019
Emballée tel un paquet cadeau pour Noël — état actuel de Yoko. Cachant maladroitement son admiration dans son regard chocolat qui pétille de plaisir, la jeune asiatique hoche (un peu frénétiquement) la tête lorsque Zelda lui répond simplement de la suivre ; c’est presque irréel et le sentiment de regret intense d’être venue ici qui la traversait quelques secondes plus tôt a totalement disparu — merde, Zelda Trần les gars. Yoko la suit depuis plusieurs années, au début vaguement et simplement pour s’inspirer de quelques tenues puis au fil du temps, plus assidûment, aimant ses photos et riant devant ses story Instagram ; car Zelda représente aux yeux de Yoko l’asiatique ayant réussi à se faire une place dans un milieu parfois peu ouvert à cette culture. Elle aussi, elle prendra sa place dans le milieu de la danse, elle aussi, elle fera ses marques à travers ses compétences. De nouveau, Yoko hoche la tête à la demande de tutoiement de la part de Zelda — oups. Mais intérieurement, elle se fait la réflexion qu’elle préfère que ça se passe dans ce sens-là plutôt que dans l'autre ; rien de plus douloureux que de se prendre un je préfère qu’on se vouvoie en pleine face. L’admiration, l’excitation et l’envie débordante d’être coachée par Zelda ont juste fait ressortir chez elle ses plus belles formules de politesse. En silence, Yoko pénètre dans la salle A5, talonnant sa coach personnelle depuis très exactement trois minutes. C’est impressionnant, pour ne pas dire effrayant pour une profane comme elle — fond vert posé sur un côté de la salle, accessoires mis à dispositions, spot tourné dans différentes directions ; un vrai studio quoi. Familière avec cet univers, Zelda évolue dedans tel une brise dans l’air, saluant les présents avant de revenir vers Yoko pour lui apporter des précisions. Elle c'est Jane, la photographe, comme ça on dirait une coincée, mais en vrai... non elle est juste coincée en fait » — Yoko se retient violemment d’éclater de rire et se mord la joue intérieure pour simplement afficher un grand sourire (ok, Zelda est non seulement belle mais en plus super cool et drôle). « Rassure-moi, c’est la seule ? » réplique Yoko sur un ton faussement inquiet, mélangeant sarcasme et malice. Cependant, son expression maline disparaît brutalement lorsque Zelda l’amène devant l’objectif — c’est beaucoup trop imposant. Elle hésite presque à reculer de quelques pas, dire qu’elle va chercher un verre d’eau et ne plus jamais revenir ici. Brusquement, son regret amer d’avoir accepté refait surface ; elle n’est pas capable de le faire, elle ne l’a jamais fait auparavant. Danser devant un public est totalement différent de prendre la pose pour mettre en valeur des vêtements qu’elle n’apprécie même pas vraiment. Elle déglutit tout en écoutant les conseils (judicieux et pertinents) de Zelda, qui les ponctue de remarques sarcastiques ayant le mérite de détendre légèrement Yoko — entendre les mots chorégraphies et musique rassurent la jeune asiatique ; ça, elle sait faire et plutôt bien. Intérieurement, elle espère simplement ne pas avoir à solliciter trop sa cheville mais il faudrait qu’elle saute des dizaines de fois avant de déclencher une quelconque douleur à cet endroit. Main réconfortante posée sur son épaule et encouragement dans la voix, le stress montant de la novice diminue de quelques points ; elle a raison, au moindre problème, elle pourra toujours crier à l’aide. A tout ce discours, Yoko n’a pas émis un mot mais de rapides hochements de tête, indiquant à son interlocutrice qu’elle prend note de tout, expression concentrée et regard sérieux sur son visage angélique. Un air surpris la traverse à la question de Zelda (oh mon dieu, une question perso !!) — elle ne lui a donc pas menti lorsqu'elle a précisé tout à l'heure que son agent lui a parlé d'elle ; « Euh— je suis dans une compagnie, la Northlight Theater Company depuis 2016 ! Je sais pas si vous— tu connais ? » (parler de la compagnie l’aide à calmer sa respiration et à se focaliser sur des pensées rassurantes) « Et j’ai pris l’option danse à l’Université de Queensland—  c’est le seul truc qui m’intéresse parce que j’suis pas vraiment passionnée par les cours. Du coup, j’fais vraiment un peu tout type de danse, même si mon style de base, c’était la danse classique quand j’étais en Corée du Sud ! Pour les comédies musicales, j’pense que je serais virée pour voix insupportable » — elle lâche un rire et s’apprête à poser elle aussi des questions à la jolie mannequin mais Jane la coupe dans son élan. « Yoko, prête ? » — elle lui fait signe de se mettre en place et lui explique d’une voix très sérieuse (et absolument pas fun) la suite des étapes. « Moi, c’est Jane et je suis la photographe pour ce shooting. Pour commencer, je te propose de faire quelques poses très basiques, pour que tu t’habitues à l’objectif et ensuite, on mettra de la musique, tu feras quelques pas de danse afin de donner de la fluidité à tes mouvements et tes poses. Ok ? » — Yoko hoche la tête et adresse muettement à Zelda un coincée qu’elle formule sur ses lèvres avec un sourire complice. Sourire qui disparaît violemment cinq minutes plus tard — c’est une catastrophe ; non, pire, le mot catastrophe est un véritable euphémisme pour décrire le déroulé de la séance. Trop détendue ou trop raide, Yoko ne trouve pas le juste milieu requis ; ses expressions sont soit trop marquées, soit trop fades, ses mouvements trop rapides ou trop lents. Rien ne va, parce que la jeune fille n’a jamais fait ça. L’objectif, le flash — tout l’angoisse et lui donne envie de quitter la pièce. Mal à l’aise, elle réitère les poses demandées, rate une nouvelle fois et lâche un soupir d’agacement, claquant sa langue contre son palais — quel merdier. Alors que Jane secoue négativement la tête en jetant un regard aux photos affichées sur l’écran de l’ordinateur, Zelda s’approche de la photographe pour lui adresser quelques mots et rejoint ensuite Yoko sur le plateau. « Dis-moi que ta première séance était aussi merdique » lâche Yoko, regard pitoyable et sourire ironique — what the fucking hell is that ?
que quelqu'un vienne la sauver svp
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyMer 6 Mar 2019 - 21:20


forever young
Les yeux rivés sur Yoko, la mannequin n'écoutait seulement ce que la jeune avait à dire, faisant un rideau sur ce qui pouvait bien se passer autour d'elles. Il fallait dire que cette Yoko intriguait Zelda. Elle devait avoir, quoi, la vingtaine ? Mais elle avait déjà cette flamme qui brûlait dans ses yeux, l'envie de réussir et l'envie de faire bien. Cette petite est déterminée, du moins c'est ce que Zelda pouvait bien ressentir à l'instant présent. Après tout, elle ne la connaissait pas en dehors de ce studio, en dehors de ces précieuses heures où elle devra jouer de ses charmes pour les photos. La détermination, en voilà bien un mot qui n'est plus dans le vocabulaire de la mannequin. Elle ne voyait pas l'intérêt d'être encore déterminée à son âge, et pour faire quoi ? Sans modestie aucune, elle avait tout pour réussir et tout lui réussissait. La réputation de Zelda est tellement grande qu'à peine un sourire sur une photo pouvait faire hurler d'excitation les acheteurs. Pour pleins de personnes c'est le rêve, pour elle c'est l'ennui. La vietnamienne ne répétera jamais assez qu'elle aime son métier, mais pas ce qu'il l'entoure. Une fois réputée, populaire même, plus rien n'a goût à la détermination. Quand bien même, elle ne se laisse jamais abattre, voulant toujours prouver qu'elle fait un excellent boulot quand une nouvelle marque la contacte. Alors, elle sourit pour Yoko, lui donne du courage en plus (et puis elle en a besoin). Elle l'écoute attentivement sur ce fameux Northlight Theater Company - ça lui dit quelque chose, mais pourquoi ? - La petite question pendante à la fin de sa phrase lui rappelle dès lors ses souvenirs. Si Zelda connaît ce nom c'est grâce - ou à cause - de Clément. Clément... je me demande comment il va songea-t-elle, car il fallait dire que leur retrouvailles n'a pas été très joyeux. Yoko doit sûrement le connaître. Elle ne répondit pas de suite à sa question, préférant la laisser lui parler de ses expériences, comme pour la libérer de tout ce stress qu'elle pourrait avoir. Et elle a bien fait ! Zelda sait maintenant ses origines, coréenne donc, mais étrangement elle possède un prénom japonais. « Pour pas te mentir, je ne connais pas vraiment le Northlight Theater Company, du moins, juste de nom grâce à une connaissance » Soudainement, l'envie de savoir si Yoko connaissait Clément grandissait en elle et ses lèvres s'ouvrirent légèrement, la question prête à tomber lorsque Jane la coupe dans sa lancée. Et voilà Yoko partir pour commencer sa première séance de photo, jamais loin du regard bienveillant de Zelda. Elle rit à ce que Yoko vient de lui dire muettement et lui répondit d'un simple bonne chance lui aussi muet. Puis commence la séance, une certaine musique pop retentit dans tout le studio et tous les yeux étaient rivés sur Yoko, une manière de bien la faire sentir petite. Zelda regardait chaque détail sous les poses, la manière qu'elle offrait son expression à l'objectif et s'il y a bien une chose qu'elle pouvait retenir de tout ça ; l'anxiété ne fait pas bon ménage. Mais Zelda devait l'admettre, Yoko se débrouillait quand même bien pour une première fois. Alors, oui, ce n'était pas non plus parfait, mais après tout, personne n'est parfait. Et puis, la jeune coréenne ne connaissait encore rien du monde du mannequinat, donc rien n'était de sa faute, mais les jeunes ont tendance à toujours remettre la faute sur eux-même. Tout le monde savait rester professionnel, aucune moquerie ni même un sourire sur le coin des lèvres ne se faisaient remarquer. Il n'y avait rien pour se moquer, ils voyaient seulement une jeune s'essayant dans son métier et faire de son mieux. La séance étant finie, Jane jeta un œil sur les photos qu'elle a prise, sans grand succès d'après elle, mais avec un certain potentiel pour Zelda. Elle lui glissa un léger "laisse-moi lui parler" avant de venir rejoindre Yoko. Sa remarque lui fit rire, une deuxième fois ; « Non, moi j'ai été parfaite même à la première photo » avait-elle dit sur un ton d'ironie et Yoko l'avait facilement compris. « Bien sûr que c'était merdique, la pression, le stress, tout ça ne fait pas bon ménage. » Elle voulait tout lui raconter pour la faire comprendre, qu'elle comprend ce qu'elle ressent aujourd'hui. Ce sentiment d'être seule, jetée à l'abandon dans un tourbillon de ce qu'on ne sait pas. Puis elle eut une idée ; « Bon faisons une pause ! » à ses mots Jane s'exclama, mais Zelda la coupa directement dans ses dires avec un "don't worry" suivi d'un clin d'œil et elle ne disait plus rien. Elle emmena Yoko dans sa loge, s'essaya sur une des chaises et faisait en sorte que personne ne les suit. « Alors, comme ça tu es coréenne ! Moi je suis vietnamienne, mais peut-être que tu le savais déjà. Mais sans être indiscrète ou quoi, Yoko c'est plus japonais non ? » La mannequin se leva pour se faire un café dans un des nombreux machine à café de l'agence avant de proposer à Yoko si elle voulait quelque chose, elle lui servit ce qu'elle accepta de prendre et Zelda se retrouva une énième fois devant elle. « En vrai, depuis que je t'ai vu j'ai direct voulu te demander tes origines, mais ça aurait fait la meuf trop chelou. Faut dire qu'il y a pas beaucoup d'asiatiques dans l'agence donc dès que j'en vois ou une, direct, je suis intéressée » Elle prit une petite gorgée dans son nectar encore brûlant et comme tous les cafés d'ici ; trop amer. « Pour ce qui est des études, j'ai toujours été plus branchée dans la filière scientifique, enfin, mes parents surtout hein, toi même tu le sais les parents asiatique, mais être mannequin m'a toujours plu » Même si Yoko ne comprenait pas trop ce qui se passait, c'était la manière de Zelda pour la rendre plus détenue et sûre d'elle même. Ce n'est pas en lui exigeant de reprendre la séance que cela allait mieux se passer après tout.    
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Dernière édition par Zelda Trần le Jeu 14 Mar 2019 - 18:39, édité 1 fois
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyMar 12 Mar 2019 - 0:30

ZELDA & YOKO Maybe you should eat some makeup so you can be pretty on the inside too.

février 2019
O.M.G les gars, Zelda est en train de l’écouter — attentivement en plus. Yoko ne peut s’empêcher d’être toute excitée et fascinée, son regard pétillant trahissant son admiration alors que sa nouvelle coach personnelle lui glisse qu’elle a déjà entendu parler de la Northlight Theater Company par une connaissance, avant de la laisser rejoindre le fond vert pour y réaliser sa piètre performance. La jeune asiatique ne s’attarde pas vraiment sur ce détail et se concentre plus sur ses tentatives vaines de poses plus ou moins catastrophiques que sur la connaissance dont peut bien parler Zelda ; ça pourrait être n'importe qui et même si la danseuse est particulièrement proche de Clément, il y a de nombreuses autres possibilités. En toute honnêteté, Yoko a presque coupé les ponts bien malgré elle avec la compagnie lors de sa rééducation durant l'année précédente — c’est son médecin, sa psychologue ; l’ensemble même du corps médical qui ont refusé le moindre contact — de peur qu’elle ne veuille aller trop vite, trop loin, trop tout — car Yoko va toujours trop vite. Véritable boule d’énergie incapable de se stabiliser plus de quelques minutes, elle aurait voulu revenir le lendemain de sa fracture à la cheville ; oh ! terrible naïveté et déni de ce qui pourrait être aujourd'hui le plus grand impact de sa vie. Le bonne chance muet de Zelda la coupe de ses réflexions et pendant quelques secondes, elle y croit sincèrement — après tout, ce ne sont que des poses ; ouais, tu parles. Novice, Yoko piétine elle qui en temps normal esquisse les plus beaux mouvements de danse ; elle chute alors qu’elle ne tombe jamais. Lorsque Zelda vient la rejoindre, Yoko se dit qu’elle va la virer — la carrière de mannequinat la plus courte du monde ; allez, ça part dans le livre Guinness des records. La remarque purement ironique de son interlocutrice lui arrache un sourire et détend légèrement ses traits crispés ; elle ne sait pas si la vietnamienne lui dit ça sincèrement ou par pitié et s’apprête à en faire un commentaire mais Zelda annonce brusquement « Bon faisons une pause ! » et impose le silence à Jane en deux mots avant d'entraîner Yoko dans sa loge — ce qui ravie la jeune asiatique qui ne peut déjà plus voir en peinture le fond vert et le visage de la photographe (désolée Jane mais tes soupirs sont exaspérants au possible). Elle est un peu paumée par ce revirement de situation mais ne dit rien ; de toute façon, elle peut dire quoi, concrètement ? Zelda l’installe sur un des sièges de sa loge et de nouveau, Yoko redevient cette petite enfant ravie que l’on s’intéresse à elle — elle est étrange, Yoko ; un mélange entre l’envie d’être vue mais le désir de simplement vivre sa vie, qu’importe les regards d’autrui. L’intérêt que lui porte Zelda ravive dans son cœur quelque chose d’insoupçonné. « Oui, j’l’avais lu sur— bah sur Google en fait » (elle lâche un sourire mi-amusé mi-narquois) « Ah ça, c’est la bataille de ma mère— euh un café s'il-te-plaît, merci beaucoup ! En fait, mon père est coréen mais ma mère japonaise et comme j’avais forcément le nom coréen, elle a refusé que mon prénom ait la même origine— du coup, Yoko » ; elle secoue la tête en levant les yeux au ciel rien qu'en y repensant — c'est un phénomène quand même ; en vérité, elle est bien contente désormais, au vu du contexte familial, d’avoir ce prénom aux mêmes origines que celui de sa mère ; un lien de plus avec celle qui a tout partagé avec elle. Zelda se rassoit devant Yoko et continue ses explications sur les origines des mannequins à l’agence ; elle n’est pas vraiment surprise d’être une des rares venant d’Asie. « J’préfère qu’on me pose la question plutôt qu’on me balance un eh ching cheng chong pas besoin de te demander d’où tu viens vous êtes tous pareils » réplique-t-elle avec sarcasme avant de boire une gorgée de son café. Elle le dit avec humour mais elle ne compte pas le nombre de remarques de ce type balancées à son égard depuis son arrivée à Brisbane — des remarques jugées drôles mais qu’elle hait de tout son être. C’est probablement — et même très certainement comme ça — qu’elle trie ses amis depuis le début ; car ceux qui sont encore à ses côtés lui ont toujours posé la question ; tu viens d’où Yoko ? — elle reprend un peu contenance et hoche la tête lorsque Zelda lui parle de ses propres études. « Inchangeables » confirme-t-elle à l’évocation des parents (elle a la même mère à Séoul) « Comment t'as convaincu tes parents ? » (toujours curieuse Yoko — incapable de rester discrète sur la vie des autres) « J'danse depuis que j'sais marcher mais ma mère refuse toujours d'imaginer la moindre carrière professionnelle. Comment t'as fait, toi ? » (elle lui lance un regard faussement désespéré) « Et d'ailleurs, pourquoi le mannequinat ? » — enchaînement de questions, c'est un interrogatoire ; et puis, avec une grimace en se rappelant sa performance, elle ajoute « Tu crois que j’suis virée là ? » — expérience brève mais intense.
pas vraiment étonnant de la part de Yoko


Dernière édition par Yoko Lee le Dim 17 Mar 2019 - 21:16, édité 1 fois
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyJeu 14 Mar 2019 - 20:55


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La journée battait de son aile et le début de l'après-midi commençait bientôt à pointer le bout de son nez. En dehors de la loge, on pouvait entendre les voix du staff qui disaient un je ne sais quoi, mais certainement à propos de ce que venait de faire Zelda. Après tout, elle n'avait pas tout le monopole, n'était pas leur boss, en soit, elle n'avait pas le droit de donner ses propres directives. Zelda savait qu'après ça elle allait sûrement se faire remonter les manches par son agent, mais à quoi bon, elle s'en fichait pas mal. C'est vrai, pour elle c'était sûrement la bonne chose à faire et elle savait qu'elle avait plus que de raison de réclamer une pause. Yoko ne pouvait guère continuer dans ses conditions, aussi stressée, écoutant bêtement ce que lui disait Jane sans pour autant comprendre quelque chose. Mais s'ils voulaient des photos ratées, soit, qu'ils fassent donc. Or, ce n'était pas le but de la vietnamienne. Certes, il fallait faire ses photos pour cette marque de vêtements, mais à quoi bon si même sur les photos ils voient une Yoko tendue ? Zelda n'en voyait pas le bout avec tout ça. Mais elle ne voulait absolument pas mettre mal à l'aise Yoko avec ce qui se passait, non. Après tout, s'ils ont un problème ils n'auront qu'à venir directement parlé au mannequin. Alors, Zelda jouait l’innocente, jouait celle qui n'avait rien fait de mal. Assise en face Yoko, une jambe sur l'autre, le café encore chaud à la maison, elles échangeaient simplement sur leur passé, leur vie en général. C'était un moyen pour calmer Yoko, un moyen pour qu'elle puisse se sentir mieux. La jeune femme lui raconte alors le choix de son prénom, apprenant ainsi qu'elle avait la double nationalité coréenne et japonaise. Ça leur faisait un point en commun, mais dans un sens différent. Si Yoko possédait deux parents aux nationalités qui les différenciaient, pour Zelda c'était juste une question de pays. Née en Nouvelle-Zélande, parents vietnamiens, elle a demandé dès son jeune âge à voir la double nationalité. (Toujours se préparer en cas de fuite) Et quand bien même c'est une kiwi, il y a bien des jours où elle se sent plus vietnamienne que néo-zélandaise. Il y a bien des jours où elle regrette de ne pas être née à Hanoï, où elle regrette de ne plus parler le vietnamien aussi quotidiennement qu'avant. Alors, elle se force à se parler toute seule en vietnamien, même si beaucoup peuvent la prendre pour une folle elle en avait rien à faire et après tout ils n'ont aucunement conscience de quoi elle peut bien dire. Si elle n'aurait pas pu faire mannequin, elle s'est toujours dit qu'être professeur de vietnamien dans les facultés aurait été un métier qui la brancherait bien. Ensuite Yoko lui parle des phrases beaucoup trop clichés et racistes que peuvent sortir les gens. Face à sa remarque, Zelda rit fortement avant de siroter une nouvelle fois dans sa dose de caféine.  « Ah les fameux clichés raciste » Même en ayant la trentaine, la néo-zélandaise reçoit toujours ces mêmes remarques stéréotypées, blessantes et pas marrantes. Du moins, pour eux ça les toujours aussi rire. Si avant elle les répondait toujours, aujourd'hui elle n'a plus la force ni le temps de leur refaire leur éducation. Yoko répondit à son anecdote sur les parents asiatiques et il fallait croire que pour elle aussi, sur ce sujet-là ils étaient plus que collants et fatigants. Puis c'est la question qui avait réussi à la faire douter. Comment elle les a convaincus ? Elle ne l'a jamais fait en vérité. Préférant partir du jour au lendemain à ses vingt ans pour tenter une autre vie ailleurs. Zelda songea que ce serait peut-être pas une bonne idée de dire la vérité à Yoko, mais en soit, elle ne se voyait pas lui mentir sur une chose qu'elle ne regrette pas. « Je ne l'ai pas fait, c'est ça la réponse.» Mouais un peu trop vague la réponse par contre pensa-t-elle. « J'ai préféré partir de chez moi à mes vingt-ans pour tenter ma chance, sans demander l'avis de mes parents, même si au fond ils savaient que j'allais suivre cette voie.» Oui car depuis le début de l'adolescence Zelda est apparu dans des magasines pour vêtements pour ados, à l'époque ça ne représentait rien vu que beaucoup de gamines affichaient leur tête, mais pour la néo-zélandaise ça a été comme une révélation. Même si ce qu'elle fait comme photos désormais demande beaucoup plus de professionnalisme, elle dira toujours que c'est ça qui l'a poussé à continuer là-dedans. Merci maman en soit.  « Et pourquoi pas le mannequinat ? Depuis mon plus jeune âge j'ai été derrière l'objectif, avec moins de professionnalisme c'est sûr, mais j'ai direct su que c'est ce que je voulais faire. Et toi, pourquoi la danse ?» Zelda fait écho de sa question et elle rit sur ce qu'elle venait de dire. La naïveté de la jeunesse lui manquera. « Pourquoi ? Pour avoir été là ? Ne t'en fais pas, tu n'as rien fait de mal ! Tu reprendras ta séance, mais pas pour le moment»  
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyDim 17 Mar 2019 - 21:50

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C’est moins stressant — la loge de Zelda, la discussion ; tout est carrément moins stressant que la séance de photos. Yoko a beau sembler sereine, son énergie et sa motivation masquent un peu maladroitement son anxiété totale à être dans ces lieux au fond vert et face à l’appareil. Elle ne comprend toujours pas pourquoi l’agence l’a contactée pour ces photos dans le but de promouvoir la marque ; certes, c’est une danseuse et elle ne peut nier avoir le corps adéquat pour porter les vêtements — mais tout le reste est une catastrophe. Le rire de Zelda la coupe dans ses réflexions — « Ah les fameux clichés racistes » ; ah, les fameux ! Au départ, Yoko n’y prêtait pas attention. Ayant vécu jusqu’à sa majorité en Corée du Sud, elle n’a été confrontée au racisme qu’à son arrivée à Brisbane ; des phrases déplacées mais qui semblent anodines et complètement ancrées dans les mœurs, des regards et des suppositions sur sa vie sous prétexte qu’elle a les yeux bridés et qu’elle aime bien le riz. Yoko ne le précise pas mais ce racisme ordinaire face à ses origines lui a attiré bien des ennuis — parce qu’elle en est fière, de ses origines et qu’elle ne supporte pas les commentaires bien trop limites de ses potes de promotion ou collègues de travail, elle réplique sarcastiquement, lance des remarques piquantes et blessantes ; et provoque en général les autres, souvent bien malgré elle. Elle accompagne le rire de Zelda ; le simple fait de l’évoquer, de parler rapidement de ce racisme qui parfois donne des envies de meurtre à Yoko, rassure la jeune asiatique et dans cette petite loge, elle se sent presque chez elle, entourée d’une personne pouvant comprendre entièrement ses problématiques du quotidien. Rien que pour garder contact avec Zelda, Yoko pourrait persister dans le mannequinat — pour la garder en coach et à ses côtés. A sa question sur comment convaincre mes parents des bienfaits d'un carrière artistique, Zelda donne une réponse un peu vague au début, qui fait hausser un sourcil chez Yoko — elle ne les a pas convaincus mais elle a réussi à devenir mannequin ? ; elle s’apprête à demander plus d’information (trop curieuse et persuadée que le sujet peut être plus poussé) lorsque Zelda enchaîne, ajoutant qu’elle a quitté le domicile familial à vingt ans, pour tenter sa chance et sans demander l’avis de ses parents. De nouveau, ses propos font écho à Yoko — elle aussi a tout quitté pour vivre son rêve, pour se détacher de la Corée du Sud et percer dans un pays anglophone. Elle la laisse continuer, sans l’interrompre bien que des dizaines de questions lui brûlent ses lèvres fines et elle est tellement absorbée par les propos qu’elle reste interloquée quelques secondes alors que Zelda lui retourne la question — et toi, pourquoi la danse ? « Euh, parce que— » mais elle hésite et Zelda en profite pour la rassurer sur la possibilité de son virement imminent, le tout dans un éclat de rire. « Pourquoi ? Pour avoir été là ? Ne t'en fais pas, tu n'as rien fait de mal ! Tu reprendras ta séance, mais pas pour le moment » ; ça rassure Yoko qui laisse échapper un rire moitié soupiré moitié soulagé. « J’voulais battre le record de la carrière de mannequinat la plus courte de l’histoire » dit-elle avec son sarcasme habituel et puis, elle reprend son sérieux. « Hum— pour répondre à ta question, j’ai toujours voulu danser. Danser, ça— ça me permet de dépenser toute cette énergie en moi, genre ça me calme. J'pense à rien quand je danse, excepté à ma chorégraphie et à tout ce que je peux faire passer à travers des mouvements. J’vois même pas ma vie sans la danse, en fait » (elle reste un instant silencieuse, songeant à sa blessure et à tous les propos de son médecin traitant qui ne cesse de lui rappeler la gravité de cet accident) « Et j’ai quitté la Corée du Sud pour changer mon horizon, pour découvrir d’autres danses, d’autres manières de s’exprimer à travers le mouvement. Honnêtement, c’est tombé sur Brisbane mais j’aurais pu tenter n’importe quelle autre ville anglophone— mais maintenant que j’suis ici, autant continuer non ? » (elle lève les yeux au ciel) « Sauf que contrairement à toi, j’ai pas pu convaincre ma mère de mon super projet professionnel et c’est pour ça que j’continue mes études en littérature pour devenir interprète— enfin, pour obtenir un diplôme et pouvoir prétendre à ce type de poste mais je compte jamais le devenir hein » ; elle laisse échapper un rire narquois avant d'ajouter, réalisant la seconde suivante que sa question est quasi-indiscrète « Tes parents t'en ont jamais voulu ? D'être partie sans leur accord pour vivre ta propre vie ? ». Et brusquement, elle prend conscience que le fait d’être ici, dans cette loge à boire un café et à discuter de tout et de rien, a fait tomber son niveau de stress au niveau un, voire même zéro ; elle fronce délicatement les sourcils, hésite un peu avant de dire « Je— merci pour— » (elle fait un vague geste de la main) « —pour ça. Comment t’as su ? » — comment t’as su, Zelda, que ça allait la calmer direct ?
t'es devin en fait, divinement devin
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyLun 18 Mar 2019 - 16:54


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Si Zelda n'était pas devenue mannequin, qu'aurait-elle était alors ? C'est bien une question qu'elle se pose quotidiennement et que beaucoup l'ont posé aussi. Sans mentir, elle-même n'a pas la réponse à cette question. La vietnamienne pense toujours qu'elle serait sûrement professeure de mathématiques, ou alors qu'elle aurait poursuivi des études de médecine pour faire plaisir à ses parents. Elle n'a jamais trop saisi pourquoi ses parents voulaient absolument qu'elle suive la voie scientifique, alors qu'elle adorait la littérature et les langues, mais fallait croire que pour eux seule cette voie aurait eu plus des débouchés pour elle. Le métier qu'elle fait aujourd'hui elle ne déteste pas, non elle n'a jamais regretté son choix de partir de la Nouvelle-Zélande pour sa vie de mannequin. Ce qu'elle déteste réellement ce sont les personnes qui polluent ce métier, avec leurs langues de vipères et les rumeurs qui circulent autour de celui-ci. Afin d'être mannequin pro il faut avoir un caractère sévèrement froid et réservé sinon on se fait manger tout cru, du moins, c'est que Zelda a toujours pensé. Ses peurs et ses craintes se sont révélées véridiques lorsque Yoko est entrée dans l'agence. Encore personne n'a fait une seule remarque méchante ou déplacée sur elle, mais rien qu'à voir son caractère elle n'aurait pas fait long feu durant cette séance sans l'aide de Zelda. Dans les yeux de Yoko, la vietnamienne se voit durant ses débuts catastrophiques. La jeunesse candide, beaucoup trop gentille pour dire un simple non ou refuser quoique ce soit par peur de se faire virer, c'était son quotidien à ses débuts. Quand bien même Yoko n'allait sûrement pas continuer dans la voie du mannequinat, la trentenaire ne voulait pas qu'elle en garde un mauvais souvenir. Alors, elle allait faire de son mieux pour la mettre à l'aise, pour la faire découvrir un métier qui, certes n'est pas facile, mais qui a ses charmes. Zelda aurait pu abandonner après ses agressions, oui elle aurait bien pu, mais jamais elle n'y a pensé. Sûrement parce-qu'elle ne voulait pas donner à ses parents, sûrement parce-qu'elle avait peur de ne plus avoir de chance pour reconstruire sa vie. Chaque jour, elle est heureuse de n'avoir jamais baissé les bras même si la situation était plus qu'horrible. Mais maintenant tout ça est derrière elle et même si les démons resurgissent elle n'est plus seule désormais. Zelda finit sa dernière gorgée dans ce qu'il osait appeler un café avant de poser le petit gobelet sur une des coiffeuses de la loge. Yoko lui répondit sur ses questions sur la danse et son envie de continuer là-dedans. La jeune coréenne lui répondit, les yeux avec pleins d'étincelles, que ça a toujours été son truc la danse et que jamais elle ne pouvait se voir autre part qu'au milieu de la danse. Elle lui raconte aussi quand elle est partie de la Corée du Sud pour prouver à sa mère que la danse est bien plus qu'un sport, ainsi que pour réaliser son rêve de continuer dans cette voie. Or, sa mère ne l'a jamais vu ainsi et même aujourd'hui Yoko a encore du mal à lui faire de son côté. Alors, pour faire plaisir à sa mère, Yoko continue ses études pour avoir un diplôme. D'une certaine façon, les deux asiatiques se ressemblent. Cette même ambition de faire son rêve un métier dans lequel elles savent qu'elles seront épanouies, c'était plus qu'un gros point en commun. « A toi de voir ce qui est juste ou non. Tu peux très bien continuer tes études comme tu dis, ou simplement poursuivre plus en profondeur la danse sous les courroux de ta mère, qu'importe ton choix il sera tien et ce sera le meilleur des choix. » Elle voulait la réconforter à sa façon, sans trop la brusquer ni sans lui dire quoi faire ni même en lui disant qu'elle détenait la vérité et la solution absolue. Puis vient la question sur ses parents, Yoko voulait savoir si d'une manière comme une autre, Zelda n'aurait pas déçue ses parents en partant du jour au lendemain. La vietnamienne avait la réponse dans la tête sans même y réfléchir. « Mes parents ne m'ont jamais directement dit qu'ils étaient déçus, mais je pense qu'ils le disaient à leur façon avec des actes etc. » Oui, au début ce n'était pas très facile entre eux. Si Zelda vivait sa meilleure vie à Brisbane à la recherche de son métier rêvé, pour eux ils vivaient cela comme un cauchemar. « Mais au final j'ai su il y a pas longtemps que mes parents, surtout ma mère, avaient tous les magazines dont je figurais sur la couverture. Ils ne m'ont jamais dit qu'ils étaient fiers de moi pour ce que je fais, mais je sais qu'ils sont au moins heureux pour moi. » Elle pense à ses parents, à sa vie en Nouvelle-Zélande et tout ça lui manque sans nier une seule fois le contraire. C'est vrai qu'au début leur relation n'a jamais été tout rose, mais au fil du temps ils sont devenus plus proches et surtout avec l'histoire de son procès. Les avoir au téléphone et parler en vietnamien lui a fait un bien fou, Zelda n'aurait jamais pensé cela auparavant. « Parce-que j'me suis vue en toi et je n'avais pas envie que tu fasses les mêmes erreurs que moi, mais tu n'as pas à me remercier ! Ce que je fais est tout à fait normal pour moi. » Elle se souvient de leur petite discussion sur son prénom et elle parla du sien. « Et tu as un prénom coréen ? Moi j'ai un prénom vietnamien que j'ai toujours préféré à Zelda, mais dont personne n'aurait su le prononcer. » A l'expression que faisait Yoko, ses petits yeux qui en demandaient plus, elle lui révélait son deuxième prénom ; « C'est Kiều Diễm » avait-elle prononcé dans un parfait vietnamien. Elle apprenait à Yoko comment bien le prononcer et il fallait dire qu'elle a toujours aimé apprendre aux autres sa deuxième langue natale. « Mes parents se sont dit que ce serait plus cool de me donner un prénom grec. Non, mais un prénom grec quoi ! Pour leur fille qui est 100% asiatique ! » Sur sa dernière remarque, toutes les deux riaient aux éclats.  
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptySam 6 Avr 2019 - 19:40

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Petit détail — il y a un léger petit détail que Yoko ne précise pas lorsqu’elle raconte avec passion son amour pour la danse ; elle oublie un peu inconsciemment (il faut le dire) d’ajouter qu’un accident survenu l’année dernière remet probablement tout en question et chamboule ce destin si joliment tracé. Car sans la danse, Yoko n’est rien — rien qu’une coquille vide qui cherche désespérément à combler l’absence. Hochant de temps en temps la tête, à l’écoute des propos de Zelda, la jeune asiatique ne peut s’empêcher de noter des similitudes dans leur parcours respectif ; toutes les deux ont contredits leurs parents, toutes les deux ont décidé de choisir leur propre voie, qu’importe l’avis des autres — faire de leur passion leur quotidien. Yoko réalise alors le vide que comblent les paroles de celle qu’elle idolâtre plus qu’elle ne connait à ce jour, dans cette loge autour de ce café ; des mots pour cacher ses maux. « Merci pour— tes conseils » glisse Yoko, qui cherche maladroitement ses mots pour tenter de transcrire ses émotions ; mille mercis ne seraient pas suffisant, en vérité. Zelda a su en quelques phrases trouver le discours parfait pour rassurer celle qui parfois doute de son choix. Car elle a beau être déterminée dans ses plans d’avenir, savoir qu’elle ne fait pas ce que sa mère espère la rend triste certains soirs, mélancolique en fin de journée. Lorsque son interlocutrice ajoute que ses parents ne lui ont jamais dit directement être déçus, la jeune asiatique grimace légèrement, compréhensive — elle a les mêmes en Corée du Sud. Pas de reproche directe mais des remarques bien plus subtiles, des actes inconscients qui en disent long sur leurs pensées. « Ils ont d’quoi être fier, attend ! » s’exclame Yoko, laissant de nouveau son admiration déborder dans la conversation. Elle ne sait pas vraiment, si c’est parce que Zelda lui semble un peu plus humaine ou simplement parce qu’elle la suit depuis trop longtemps pour rester calme face à elle mais la petite poupée a du mal à contenir son émerveillement — elle veut faire pareil ; pas du mannequinat mais aller jusqu’au bout dans sa passion (déni total sur les conséquences de sa blessure mais c’est un autre problème). De nouveau, elle hoche la tête et son regard pétille quand Zelda lui assure qu’elle n’a pas besoin de la remercier ; oh si, elle se doit de le faire. Elle s’apprête à réitérer ses remerciements lorsque son interlocutrice change brusquement de sujet, lui demandant son prénom coréen ; un sourire s’esquisse alors qu’elle lui précise en avoir un vietnamien et en glissant la réponse quelques secondes plus tard — ok, sa curiosité vient d’être cramée royalement. « C’est beau, ça signifie quoi ? » — question réflexe pour celle qui s’intéresse constamment à l’origine des noms, des mots, à leur passé et à leur vérité. Son rire se joint à celui de Zelda suite à son commentaire sur son prénom grec — c’est vrai que c’est étonnant, pour ne pas dire étrange. Si Yoko ne juge jamais, elle s’interroge en revanche souvent — constamment, telle une enfant qui découvre le monde qui l’entoure. Elle-même ne se serait pas vue dotée d’un patronyme aux origines différentes de celles de ses parents. Le temps d’un bref instant, la jeune asiatique imagine s’appeler Primrose (fou rire intérieur, ça ne lui colle pas du tout). « Ils ont pas pris le pire prénom grec, ça va » réplique Yoko, regard malicieux et compliment déguisé. « Moi, c’est Soo Yun— mon prénom coréen » (elle reste silencieuse l’espace d’une seconde, comme plongée dans ses pensées ; c'est la première fois depuis son arrivée en Australie qu'on l'interroge sur son prénom coréen, celui qu'elle n'emploie plus depuis des années) « Ça veut dire parfaite fleur de lotus— bon, j’suis pas parfaite en mannequinat en revanche » ajoute-t-elle avec ironie. Et puis, sans vraiment réfléchir, elle enchaîne « Tu pourras m’apprendre le vietnamien ? Enfin— enfin, si tu veux et si t’as le temps mais j’trouve ça fascinant d’apprendre d’autres langues et comme— bah comme tu parles vietnamien couramment— » elle s’emmêle un peu les pinceaux, hésite et ajoute « En échange, j’peux t’apprendre le coréen ? Bon, si ça t’intéresse évidemment » — c'est ça ou la danse.
c'est tout ce qu'elle peut offrir, Yoko
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyJeu 18 Avr 2019 - 16:59


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On pouvait les entendre rire aux éclats depuis la loge où elles se trouvaient et pourtant personne n'oser venir les embêter pour leur rappeler le shooting. Même si Zelda n'a jamais aimé joué la "grande" dans cette agence, elle ne cachait pas sa satisfaction en les voyant tous l'écouter sans y émettre une objection. La vietnamienne n'était pas non plus maître des ordres pour tout le monde, mais sa notoriété, si durement gagné, y faisait effet sur chacun. Elle regardait la coréenne prit sous son ail rire à sa remarque sur son prénom et d'une certaine façon Zelda pouvait se féliciter d'avoir accompli sa seule mission de la journée : qu'elle ne soit plus stresser. Après tout, ne dit-on pas que le rire est le meilleur remède du monde ? Étrangement, elle en vient à se rappeler sur ce qu'elle avait dit par rapport à ses parents et - bien évidemment - Zelda ne pouvait être que d'accord avec elle. Toutes ces années à se battre, à se ronger le sommeil et à bouffer le peu d'énergie qui lui restait, ils avaient largement de quoi être fiers. Et - sans savoir pourquoi - au premier abord, la trentenaire a toujours été quelque surprise en les voyant heureux pour elle. Eux qui au début ne comprenaient pas son étrange vocation, mais il fallait croire que Zelda avait mal jugé ses parents. Quand bien même la vietnamienne pouvait avoir grand nombre de fans tout autour du globe, c'était toujours ses "fans" asiatiques qui la rendaient la plus heureuse. Cette petite pour les autres, mais immense victoire pour elle de voir la communauté asiatique la féliciter pour en être arrivée sur des couvertures de magazine connues, c'était tout ce qu'il lui fallait pour la motiver à continuer à aller plus loin de ses limites. « Belle et gracieuse. » Répondit-elle à sa question sur la signification de son prénom coréen. Maintenant qu'elle y pense, Zelda ne s'est jamais réellement posé la question de si son prénom avait une réelle signification mis à part être celui d'une certaine princesse dans un jeu-vidéo ? Encore à ce jour, la vietnamienne n'a jamais eu de réelles réponses lorsqu'elle demande à ses parents pourquoi l'avoir appelé ainsi. Au départ, durant son plus jeune âge, son père se moquait d'elle en disant que c'était à cause du jeu-vidéo et elle se souviendra encore du mépris qu'elle eut pour lui. Plus elle grandissait et plus les raisons changeaient, mais sans jamais donner la vraie. Jusqu'à aujourd'hui, Zelda se contente seulement  : "parce que ça change des prénoms viet". La trentenaire rit timidement à la remarque de Yoko sur les prénoms grecs, après tout, elle avait raison. Puis Yoko lui révèle, à son tour, son prénom coréen et - comme elle le pensait - c'était tout aussi beau que son prénom japonais. Dans sa tête, elle essaie d'imiter l'accent et la bonne prononciation qu'avait été donné par sa protégée, mais sans réel succès, du moins, pour elle. Enfin, vint la surprise dans les yeux de Zelda lorsque Yoko lui annonça la signification de son prénom coréen, ironiquement, elle connaissait un peu trop bien la fleur de lotus. « Il faut croire que le hasard fait bien les choses ! Tu savais que le lotus est la fleur nationale du Viêtnam ? » Zelda levait les yeux au ciel, sur un ton d'humour, lors de sa remarque sur ses performances en mannequinat sans trop y répondre par peur de se répéter sur ce qu'elle lui a dit plus tôt. Yoko enchaîna rapidement sur une proposition qui avait réussi à piquer la curiosité de la trentenaire, mais aussi une certaine fierté. C'était bien la première fois qu'on lui demande d'apprendre sa deuxième langue natale à quelqu'un. « Oh, mais bien sûr ! » Sans y réfléchir à deux fois, la vietnamienne répondit positivement à sa demande avant de jeter un œil à sa montre. « Mais seulement les bases, comme "bonjour" et tout le bordel, parce que comme tu dis on a pas trop de temps et après tu m'apprendras le coréen avec plaisir ! » Se levant de sa chaise, Zelda est partie à la recherche d'un papier et d'un stylo lambda afin de bien jouer son rôle de prof de vietnamien. Elle posa la feuille sur l'une des coiffeuses de cette loge et commença à écrire des phrases typiques - de bases - en vietnamien. « Tu n'es pas obligée de retenir comment ça s'écrit, c'est juste parce que j'aime beaucoup écrire en viet. » S'exclama-t-elle levant les sourcils suivit d'un grand sourire malicieux. « Mais sache que si tu veux apprendre le vietnamien plus en profondeur, celui-ci utilise le même alphabet latin comme en anglais, c'est très pratique. Bon y'a certes des accents chelous, mais tu as compris l'idée. Commençons ! » Sur la feuille, elle y écrit un basique "bonjour" en vietnamien avant de le prononcer correctement et lentement pour son élève. « Xin chào » Après avoir fait répéter Yoko, Zelda continua sur sa lancée en lui apprenant des phrases utiles si un jour - qui sait - elle ira au Viêtnam et ainsi, plus vers la fin du cours, quelques insultes. « C'est toujours pratique d'apprendre des insultes dans une langue étrangère, bon allé, à vous professeur Lee ! »  
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyDim 28 Avr 2019 - 20:28

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février 2019
Il y a des liens qui ne mettent pas plus de quelques secondes pour se construire — et c’est exactement le cas entre Yoko et Zelda. Il a suffit de peu de phrases et de rire pour que la petite nippone au regard émerveillé mais au rythme cardiaque accéléré se sente en sécurité ; là, dans cette loge qu’elle ne connait même pas, elle a l’impression de retrouver un cocon rassurant, comme une bulle lorsqu’elle se trouve en Corée du Sud. Elle reste cependant impressionnée par son interlocutrice (elle la stalke depuis des années sur les réseaux sociaux, pour rappel !) mais la gêne s’efface de plus en plus, disparaît tel le brouillard dans l’air pour laisser place au ciel pastel. La signification du prénom vietnamien de Zelda lui correspond totalement — et Yoko hoche la tête, comme si son approbation était nécessaire. Elle trouve ça simplement si beau ; quand le sens des mots s’accordent avec l’âme des êtres — et lorsque Zelda précise que le lotus est la fleur nationale au Vietnam, Yoko s’exclame « Sérieux ? Non, je savais pas ! » avec un sourire ravi aux lèvres, comme fascinée par cette coïncidence qu’elle trouve si joli. Depuis son arrivée en Australie, elle ne peut nier avoir parfois un peu masqué son côté coréen, ses origines qui parfois lui jouent plus des tours que ne l’aident à son intégration. Parler du sens de son prénom coréen lui rappelle une part de sa vie qui font d’elle ce qu’elle est, Yoko Lee. Une légère expression nostalgique se dessine sur ses traits angéliques — expression qui s’efface la seconde suivante pour laisser place à un véritable émerveillement quand Zelda accepte avec joie de lui apprendre le vietnamien. Elle adore apprendre, la petite japonaise à la curiosité presque maladive — elle ne saurait juste pas expliquer pourquoi les langues en particulier. Peut-être parce que son enfance est baigné dans le mélange des dialectes, une jolie harmonie entre deux langages — papa parle coréen pendant que maman ordonne en japonais. Sans aucun effort, Yoko apprend (dès son plus jeune âge) à manier les deux, à alterner avec une facilité déconcertante des phrases en coréen qu’elle termine en japonais (ou inversement). L’anglais, en revanche, est apparu à l’école mais bien que l’apprentissage fut plus dur (structure des phrases radicalement différente de celle des asiatiques), elle persiste, relit et retient sans relâche tout ce qu’elle peut de la langue anglaise car elle prend rapidement conscience qu’il est indispensable — si elle veut percer dans le milieu artistique — de maîtriser cette langue. Même arrivée à Brisbane, sa passion n’a pas disparu et si Zelda peut lui apprendre le vietnamien, Yoko n’en est que plus ravie. Elle hoche sérieusement la tête tout en écoutant les informations sur la langue, suit du regard la jolie calligraphie écrite sur le papier blanc. Ça l’intéresse immédiatement ; l’alphabet, la consonance et l’accent. C’est radicalement différent de ce qu’elle peut maîtriser et ça lui plaît. Elle répète scrupuleusement les paroles de Zelda, se trompe et recommence plusieurs fois. « Xin chào » finit par franchir correctement ses lèvres et elle laisse échapper un rire satisfait ; c’est bon, la voilà déjà bilingue ! « Rien ne vaut les insultes, j’apprends une langue uniquement pour ça » réplique-t-elle avec le sourire, tout en répétant les mots indiqués par sa coach. Son esprit est entièrement tourné vers cette nouvelle langue et son anxiété dû au photoshoot s’est totalement envolé ; il n’y a plus de battements de cœur accélérés, plus de regard terrorisé — simplement une envie pétillante d’apprendre. « Alors, le coréen ! » (elle prend une mine plus sérieuse, fronce délicatement les sourcils pour se concentrer et se joue presque au rôle de professeur) « C’est une langue hyper facile, en vrai— c’est une langue syllabique et l’alphabet s’appelle le hangeul ». Elle saisit le stylo et écrit rapidement le terme hangeul en coréen sur le papier désormais empli de mots avant d’ajouter un autre terme. « Ça, c’est bonjour et ça se prononce ann-nyong-Ha-chimm-ni-kka. En gros, ça veut littéralement dite êtes-vous en paix ». Elle continue ainsi pendant un moment, précisant certaines règles et pimentant la leçon d’insultes (surtout celles dont elle raffole et qu’elle sort régulièrement en Corée du Sud) tout en laissant Zelda apprivoiser le langage. Elle ne voit pas le temps passer et alors qu’elle écrit de nouvelles expressions sur le papier, elle s’arrête. « Faut y retourner, non ? » — sa voix est teintée d’appréhension mais une détermination nouvelle se lit dans ses orbes chocolat. Elle n’a plus vraiment peur et elle se sent maintenant capable d’affronter l’objectif de l’appareil — sourire et rendre la photo plus belle.
prends ton envol, petit papillon


Dernière édition par Yoko Lee le Sam 15 Juin 2019 - 22:39, édité 1 fois
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyMar 28 Mai 2019 - 15:50


forever young
Écoutant attentivement sa professeur de coréen, comme elle aimait la surnommer, Zelda s'imaginait des années en arrière, alors qu'elle n'était encore qu'une jeune adolescente, apprenant des cours. Même si sa vie a toujours été tracée pour qu'elle fasse des études scientifiques, Zelda a toujours aimé apprendre de nouvelles langues qu'elles soient difficile ou accessibles, cette fibre littéraire ne l'a jamais quitté. Avec admiration, elle regardait sans lâcher une seule fois du regard les traits qui apparaissaient sur cette même feuille où des formes prenaient place pour l'introduire dans un alphabet qu'elle n'a jamais vu auparavant. Dans sa tête, Zelda essayait de reproduire ses mêmes formes avec ce même stylo et, si au départ elle pensait que l'écriture coréenne n'était qu'un casse-tête comme le japonais ou le chinois, c'est avec une agréable surprise qu'elle apprit le contraire. Tout semblait plus facile à écrire et déchiffrer. Yoko lui enseigne comment saluer dans un coréen parfait tandis que son élève tenta de répéter les mêmes mots dans un même accent, mais sans aucun grand succès. Puis elle retente sa chance, cette fois-ci, la prononciation fut meilleure, loin d'être parfaite, mais Zelda en restera avec ça. Bien évidemment, viens le moment des insultes, une étape cruciale et importante pour les deux, surtout pour ne jamais se faire écraser une fois dans les deux pays asiatique, mais surtout pour jamais que les autres ne comprennent quand elles leur diront des injures en pleine face. C'est ça dont la Vietnamienne a constamment adoré par rapport à sa deuxième langue maternelle, cette chance, faculté de pouvoir dire ce qu'elle peut bien penser tout bas en vietnamien sans que personne ne sache. Zelda ne compte plus les fois où elle a réussi à se débarrasser d'hommes bourrés, grâce au Vietnamien ; se faisant passer pour une simple étrangère visitant l'Australie. Il n'y a qu'une seule personne qui n'échappe pas à ses injures en vietnamien : son agent. Gabriel connaît toutes les insultes et s'amuse à en dire lui aussi. Soudain, une question de Yoko fit écho dans sa tête, la réveillant ainsi de sa forte concentration sur la langue coréenne. La jeune coréenne lui rappelle le but de sa visite dans les locaux et, à croire qu'elles s'amusaient autant, Zelda en a presque oublié les shoots. Ce n'est qu'à l’apparition fulgurante d'un des membres du staff que Zelda comprit que l'heure n'est plus aux divertissements. La Vietnamienne fit volte-face vers sa tendre protégée avec un léger sourire narquois sur ses lèvres ; « Je pense que tu as ta réponse. » Répondit-elle avant de se lever de sa chaise. Yoko la suit dans ses mouvements, mais c'est que quand elles s'approchent dangereusement de la porte de la loge que Zelda se retourna brusquement vers la jeune coréenne, chacune de ses mains contre ses épaules et le regard assuré. « Tout va bien se passer. Ce n'est pas de ta faute si tu n'y arrives pas. » Voulait-elle lui dire comme pour la rassurer une dernière fois avant la fin de ce shooting. La trentenaire retourne à sa place initiale, derrière le photographe tandis que Yoko se retrouve une nouvelle fois devant l'objectif. Zelda ne s'inquiétait pas plus que ça, sachant inévitablement qu'elle y arrivera. La séance reprit là où elle s'est arrêtée et le son de l'appareil photo retentit dans tout le studio accompagné de la voix de la photographe. Yoko enchaîne poses sur poses dans une aisance presque professionnelle. Un grand sourire sur les lèvres de Zelda et la voilà rejoindre sa protégée avant de la prendre dans ses bras. « Tu vois ma belle, tu déchires ! » Une pause était bien méritée pour les exploits de sa protégée, mais cette fois-ci, elle sera bien courte après celle qu'elle venait d'avoir. « Tu pourrais devenir mannequin, j'suis sûre que tu ferais des folies ici. » Murmura Zelda dans l'oreille de la jeune coréenne et elles s'échangèrent un énième regard complice. La photographe annonce la fin du répit, des objets de sport viennent s'interposer pour rendre la séance un peu plus vivante et la maquilleuse fit quelques retouches pour la rendre encore plus belle qu'elle ne l'est déjà. C'est avant de rejoindre le coin du staff que Zelda lui demande une faveur ; « On a intérêt à prendre plusieurs photos avec mon téléphone après ce shoot ! »    
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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptySam 15 Juin 2019 - 23:04

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février 2019
C’est l’intérêt de Zelda pour les paroles de Yoko qui la touche le plus — son regard attentif, sa façon de hocher la tête pour montrer sa compréhension ou le geste délicat de ses sourcils lorsqu’elle bute sur un mot ; tout rend la petite nippone au comble de la joie. Enseigner le coréen (à n’importe qui) lui a toujours procuré une réelle satisfaction — le partage de sa langue, l’envie de montrer à quel point le coréen est intéressant, la pédagogie requise pour ce rôle ; Yoko est aux anges à chaque leçon. Mais de surcroît, l’enseigner à Zelda, cette personne qu’elle admire depuis des années, lui donne l’impression de clairement rêver (eh oh ! ressaisis-toi). Après quelques essais maladroit, sa coach professionnelle prend rapidement le pli avec la langue de la petite asiatique — à l’aise avec la prononciation, Yoko songe intérieurement qu’avec des leçons régulières, Zelda pourrait maîtriser le coréen avec une facilité déconcertante (probablement car son esprit est déjà familier avec une autre langue d’Asie). Sur la même longueur d’onde, elles s’amusent lorsqu’elles en arrivent aux insultes ; c’est si drôle de pouvoir critiquer les autres sans qu’ils ne le sachent, totalement à leur dépend ! — certes, Yoko ne l’a fait que de très rares fois mais il n’empêche qu’elle a toujours eu un certain plaisir à glisser deux ou trois insultes dans un murmure à un australien trop lourd. Mais ce joli moment de partage ne peut rester éternel et c’est au bout d’un certain moment que Yoko pose la question (existentielle) ; il va falloir y retourner, elle n’a plus vraiment le choix — mais surtout, elle n’a plus vraiment peur. Cet instant de répit, comme suspendu dans le temps, lui a permis de reprendre ses esprits, de se concentrer de nouveau pour ne plus paniquer. La réponse est donnée par l’arrivée d’un membre du staff, signe qu’un retour en salle de photoshoot est obligatoire. Zelda se retourne vers elle, agrémentant ses propos d’un sourire mi-rassurant mi-narquois avant de se lever pour lui indiquer le chemin. Ok, ça va le faire, ça va le faire, songe mentalement la petite coréenne tout en avançant dans le couloir qui la mène à la fameuse salle où le désastre a eu lieux. Pourtant, avant d’y pénétrer, sa coach fait volte-face, pose ses mains sur ses épaules et d’une voix où transperce l’assurance lui promet que tout ira bien — pas comme la première fois, pas comme ses essais ratés à la recherche d’un vain point d’ancrage qu’elle n’a trouvé que dans l’intervention de Zelda. « Ok, je vais faire mon maximum » répond Yoko tout en hochant la tête et en affichant un regard déterminé — car Yoko n’abandonne jamais. Rares (très rares !) sont les fois où la petite danseuse s’est avouée vaincue. Même durant sa rééducation, même lorsque les séances de kiné lui semblaient interminables et où elle voyait avec horreur son niveau de danse se détériorer (forcément), elle n’a rien lâché ; ce n’est pas dans sa nature, tout simplement. Prenant une dernière inspiration, la jeune fille fait son entrée dans la pièce pour la seconde fois, adressant un signe de la tête à la photographe pour confirmer qu’elle peut reprendre ses shoots. Et c’est mieux — bien mieux. Il n’y a plus ce mal-être général perceptible auparavant, cette gêne qui l’empêchait de réaliser ses mouvements correctement. Yoko est bien plus à l’aise, plus ouverte, plus naturelle — plus gracieuse. Elle fait abstraction totale du bruit de l’appareil photo, des lumières qui éblouissent son regard et éclairent sa peau — tout ce qui compte, c’est sa pose, sa façon de mettre le vêtement en valeur. Le changement est encore imperceptible mais la petite nippone semble plus féminine, plus délicate, tout en s’effaçant derrière la tenue (élément le plus important). « Ok, c’est vraiment pas mal, Yoko ! » s’exclame Jane, le visage bien moins fermé que lors des premiers essais (elle se retourne discrètement vers Zelda, se doutant que la jeune femme y est pour quelque chose). « Je fais un point sur mon pc et ensuite, on va rajouter quelques éléments autour de toi » — Yoko hoche la tête et reprend son souffle (elle a l’impression de ne pas avoir respiré depuis des années). C’est Zelda qui la récupère dès la pause annoncée et son compliment fait rougir Yoko, qui reste muette quelques secondes avant de bégayer un « C’est— sérieux ? » ; ses iris sont écarquillées et son expression affiche clairement son intérêt (elle cache difficilement sa joie !). Regard complice entre les deux asiatiques alors que Jane annonce la fin de la pause. Quelques retouches de maquillage plus tard, Yoko est de nouveau en piste, des milliers de questions pour Zelda brûlant ses lèvres, cette dernière lui glissant au passage qu’elles ont intérêt à prendre des photos ensemble (Yoko lève le pouce en l’air tout en ajoutant un clin d’œil avant de reprendre sa séance) — c’est beaucoup plus court, plus axé sur certaines poses bien précises que Yoko exécute dans sa globalité relativement bien (il y en a d’autres qui restent un mystère pour elle). Dix minutes plus tard, la séance est terminée et Jane leur indique qu’ils peuvent tous quitter la pièce. D’un pas trottinant, le regard pétillant et brillant de par cette expérience, Yoko s’approche de Zelda. « Merci pour— tout. J’ai… » (elle hésite un peu, n’ose pas vraiment) « J’ai vraiment envie de recommencer, de m’améliorer dans ce domaine. J’sais que c’est radicalement différent de la danse mais— mais ça m’intéresse sincèrement » ; à travers ses mots, elle veut montrer à Zelda qu’elle est vraiment motivée pour continuer cette expérience, même si elle est loin d’être une professionnelle dans le domaine. « On prend ces photos ? » s’exclame-t-elle et elle s’apprête à sortir son téléphone de sa poche avant de réaliser l’avoir oublié dans la loge. Il va falloir les prendre sur celui de Zelda. « Tu— tu pourras me les envoyer ? » (elle est toute timide, du rosé sur ses joues porcelaine) — elle va prendre des selfies avec Zelda Trần, les gars !
elle les mettra sur Instagram, c'est obligé

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Message(#)Forever young ▲ Yoko EmptyLun 24 Juin 2019 - 12:22


forever young
C'est en voyant Yoko faire, exécuter de nombreuses poses aussi professionnelles que les autres lui fait remonter le temps. Dix en arrière, où Zelda avait à peu près son âge, mais où l'assurance n'était pas la même. Il fallait dire que l'Asiatique n'eut guère la chance d'avoir un coach personnel pour ses premiers pas derrière un objectif. Elle en était pas mal à l'aise puisque sa mère s'amusait à la faire auditionner pour apparaître dans des magazines de mode pour ado, mais c'est sûr que tout était différent à ce moment-là. Yoko et Zelda ont presque dix ans d'écart et le mannequin la voit comme sa petite sœur qu'elle n'a jamais eu. Yoko est marrante, aimable et toujours un sourire aux lèvres, Zelda se dit, et tant pis leur différence d'âge, qu'une bonne amitié venait de naître. Du moins, elle l'espérait. Elles ont beaucoup de points en commun, se comprennent facilement et ont ce petit feeling qui fait qu'elles se sont bien entendues directement. Oui, Zelda se voit comme sa protectrice, veut absolument lui éviter tous les malheurs du monde, mais malheureusement elle en sait trop bien que c'est impossible. Le grand sourire sur ses lèvres avec ses yeux qui pétillent d'excitation lorsqu'elle lui proposa une série de selfies entre elles ; lui réchauffa aussitôt le cœur. L'Asiatique est consciente de sa popularité dans ce milieu, que beaucoup de personnes partout dans le monde la suit, aiment ce qu'elle fait et l'encouragent chaque jour sous ses posts instagram, or elle a toujours eu du mal à s'y faire. Après tout, elle n'avait rien à voir avec une idole, actrice, ce n'est pas une grande célébrité, mais son influence est bien trop importante. Prenant ce rôle à cœur, elle n'oublie jamais de laisser que du positif sur les réseaux sociaux et est fière chaque jour de donner une visibilité, même si petite qu'elle soit, pour la communauté asiatique. Le shoot prenant fin, sa protégée s'approche d'elle, n'ayant pas oublié sa promesse. « Bien sûr qu'on va prendre ces photos, d'abord, tu me passes ton numéro de téléphone. » Elle a failli arrêter le cœur de sa Yoko et elle s'exécuta sans attendre, énumérant les chiffres de son numéro que Zelda prit soin de bien noter sur son téléphone. « Parfait ! Aller viens ! » Lui dit-elle avant de se positionner derrière les lumières du shoot, son bras sur ses épaules, l'approchant un peu plus d'elle et si au début Yoko se sentait gênée, c'est sans trop attendre qu'elle prît confiance en elle. Elles sourirent, timidement avant d'en faire des plus grands, des grimaces, des têtes un peu plus sérieuses avant qu'un des membres du staff prit le téléphone de Zelda entre ses mains et s'improvisait photographe professionnel. Elles s'amusèrent à poser ensemble, le visage plus sérieux et puis vint un rire complice entre elles dont le staff immortalise en un clic. Puis vint le moment de se dire au revoir, le rangement des appareils fait, Yoko qui s'était revêtu de ses vêtements et une légère atmosphère mélancolique pesait entre les deux Asiatiques. « C'était génial aujourd'hui, tu as été incroyable ! Je t'ai envoyé les photos et n'hésite pas à m'envoyer un message quand tu veux. » À vrai dire, elle aimerait tellement la prendre dans son sac et la garder à jamais près d'elle, mais toute bonne chose a une fin. Et puis elle sait qu'au fond ça n'allait pas être la dernière fois qu'elles se voient. Zelda la prit dans ses bras, un petit bisou sur sa tempe ; « See you very soon boo » Sur un clin d’œil, le mannequin venait de lui assigner un surnom dont elle s'en servira quotidiennement.


YODA#1End
  
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