| Minoa - storm still in the air |
| | (#)Lun 25 Fév 2019 - 10:49 | |
| Le rythme de ces dernières semaines étaient infernales, je jonglais entre ma formation qui avait lieu trois jours par semaine, deux jours au travail et mes weekend, je les passais en général à rattraper soit le temps perdu à ne pas pouvoir répondre à des mails professionnels. J’occupais pas mal de temps à réviser mes cours ou encore à faire mon commencer le dossier final que je devrais rendre avant la fin de l’année. Cette impression que le temps filait à vive allure et de ne rien pouvoir contrôler en même temps. J’étais particulièrement fatiguée mais j’étais aussi très excitée par ces changements et ça me faisait vraiment du bien. J’avais rencontré de nouvelles personnes au centre de formation et mine de rien, me dire que j’avais de nouveaux objectifs à atteindre, que je n’avais absolument pas vu venir, c’était très satisfaisant. Même si tout ça repoussait aussi mes projets de voyage. Je m’étais promis que cette fois ci, après la formation ou pendant les prochaines vacances, je partirai. Isaac était bien sûr dans mes plans et il fallait que je l’embarque avec moi. La Polynésie était une des destinations qu’on avait évoquées et qui me semblait moins compliqué à organiser, on pouvait très bien partir quelques jours sans aller à l’autre bout de la Terre et donc, optimiser notre temps de voyage. Il fallait sérieusement que je me bloque un après-midi ou une soirée pour m’occuper de tout ça. Une chose de plus à noter sur ma checklist, cette même checklist qui commençait à avoir des airs de dix commandements. Le téléphone sonna et me sortit de mes tableaux excel le temps d’un instant Le numéro du poste de la secrétaire apparu sur le combiné. « Oui Sonia ? » « Madame Jacobs, James pour vous… » J’avais encore du mal à ce qu’on m’appelle Madame Jacobs, d’autant plus que même le directeur général n’avait pas ce privilège… « Sincèrement… Noa suffit… je prends la communication… » D’autant plus qu’elle m’appelait déjà Noa avant que je n’ai cette promotion. Mais je crois sincèrement que notre secrétaire n’appréciait pas que j’ai cette opportunité si rapidement après mon embauche dans l’association. « James, ravie de vous entendre. Que puis-je pour vous ? » Rien de bien important, il voulait seulement s’assurer que la formation avait bien commencé. Depuis son départ, son frère assurait l’intérimaire au sein de l’association jusqu’à ce que ma formation soit terminée. Ensuite, je serai officiellement directrice de cette antenne de l’association. Une directrice tout à fait technique, un peu comme chef de service. Heureusement, James assurait encore bien des missions à distance : gestion des financements, déblocage de fonds, action de communication à l’échelle nationale et internationale. Les nouvelles prises, James m’envoya ses encouragements et me promis de passer rapidement à l’association pour s’assurer que tout se passait bien. A ce moment, Sonia arriva à nouveau dans mon bureau. « Madame Jacobs… » je crois que rien ne pourrait y changer, j’allais devoir me faire à cet affront quotidien. « On vous demande à l’accueil ? » j’étais surprise, je me demandais qui pouvait bien s’occuper de savoir si j’étais là ou non. « Une certaine Mina Farrel. » ah… « j’arrive… » Plusieurs questions me passaient en tête : pourquoi Mina était-elle ici ? Pourquoi elle me demandait ? Comment savait-elle que je travaillais ici ? Je sorti de mon bureau, ca faisait plusieurs mois que je ne l’avais pas revu et ce bien avant que je ne passe par la case prison. Je me demandais si elle savait même que j’avais été incarcérée. Je lui avais laissé mon numéro de téléphone la dernière fois que nous nous étions vu mais jamais elle n’en avait fait l’usage. Et maintenant, la voici sur mon lieu de travail. « Bonjour Mina… » dis-je presque timidement devant le regard curieux de Sonia. « On va aller dans mon bureau… » je l’invita à me suivre sur ces quelques mètres pour aller à l’abris des regards et des oreilles. « Je m’attendais pas à te voir… » et puis si ca se trouve, elle savait pas que c’était moi qui était responsable ici… peut être qu’elle avait juste demander à voir le directeur et comme il n’était pas là… Sonia était venue me chercher. J’allais bientôt le savoir. |
| | | | (#)Ven 29 Mar 2019 - 14:52 | |
| « Juste là » indiqua t-elle au chauffeur avant de descendre du véhicule un brin voyant de ce quartier qu’elle n’avait pas pour habitude de fréquenter. Elle poussa un long soupir, comme pour se motiver et se rassurer qu’elle venait pour la bonne cause. Elle avait l’impression de faire tâche, à des kilomètres on pouvait deviner qu’elle n’avait jamais mis les pieds dans ce type d’endroit. À elle seule, elle frôlait les trente mille dollars. Sa tenue n’était pas adaptée mais qu’importe, elle venait voir sa sœur. Cette même sœur qui avait grandi loin de chez eux et dont elle avait découvert l’existence très tardivement. Une jeune femme, plus âgée qu’elle mais qui étrangement lui ressemblait énormément. Elle reconnaissait volontiers quelques traits familiers à Noa. Elle ne s’était vue qu’une seule fois, un jour où Mina était relativement restée silencieuse et avait passé son temps à épiée le moindre faits et gestes de l’inconnue. Elle l’intriguait, elle la détestait autant qu’elle pouvait l’aimer sans réellement savoir comment elle considérait la jolie brune. Après des mois d’abstinences et sans jamais avoir décroché son téléphone ne serait que pour prendre de ses nouvelles, Mina avait enfin décidé à rendre visite à sa sœur. Une visite de courtoisie. Du moins en apparences et à l’échelle de Mina, puisqu’il était rare que la jeune héritière ne fasse les choses sans raison. On lui avait inculqué dès son jeune âge que tout avait un prix et elle en avait fait une philosophie de vie. « Je voudrais voir Noa… » dit-elle en s’avançant vers une femme qui d’apparence ne pouvait être que la secrétaire ou une employée de cet endroit. Elle laissait les bonnes manières pour des personnes pour qui elle avait un peu plus de considération tandis que ses yeux se posèrent son téléphone. Elle secoua la tête à ce que son interlocutrice lui dit, sans trop se soucier de ce qu’elle disait. Elle avait l’impression d’avoir déjà fait un grand effort et le mieux était encore de ne pas trop lui en demander. Lorsqu’elle se daigna enfin à lever les yeux de son écran, elle observa l’environnement dans lequel sa sœur travaillait. Curieusement, elle se mit à imaginer la jeune femme en activité dans ces locaux pas plus grands que sa salle de bain. Des deux, Mina était celle qui avait tout eux, où presque. L’argent, le chien, la grande maison et quelques domestiques à sa disposition. Et pourtant, l’une comme l’autre avait manqué de l’amour de leur parents. Ces mêmes parents qui avaient abandonné Noa et poussait Mina à une perfection qu’elle ne pouvait atteindre. Elle fut coupée dans son inspection lorsqu’apparu dans l’encadré de la porte sa sœur. Elle lui adressa un bref qui pourtant se voulait sincère. Après tout, elles étaient du même sang et malgré l’animosité qu’elles pouvaient avoir l’une envers l’autre, elle ne pouvait s’empêcher de l’aimer aussi. « Noa. » lança-t-elle en reposant à sa place une figurine qu’elle s’était mise à scrupter avant son arrivée. Perché sur ses talons, elle la suivit jusque dans son bureau. « Je voulais juste déposer ça… » dit-elle en sortant de son sac un chèque pré-rempli « Pour ton association… » , elle resta un instant de marbre. Elle ne trouvait pas réellement la façon d’aborder les choses à cette sœur qui n’en était au final pas tout à fait une. « Et j’ai un problème, j’ai besoin que tu m’aides ! » souffla t-elle finalement, après avoir hésité un instant à la façon d’apporter la nouvelle. Elle n’avait trouvé personne pour la sortir de cette situation et elle ne voulait pas que sa famille soit au courant de son aventure avec le pilote… |
| | | | (#)Mer 17 Avr 2019 - 3:58 | |
| Mina devant moi, ici à l’association Beauregard, autant dire que c’était inatendu. Je lui avait donné mon numéro de téléphone la fois où l’on s’était rencontré, ca remontait à plusieurs longs mois maintenant et j’avais fini par oublier. Croire que je ne l’intéressais pas, ce qui avait confirmé ma première intuition. Mina n’est qu’une fille à papa, qui n’est intéressée que par elle-même et son nombril. J’avais rapidement mis tout ça de côté et même ma mère, je ne l’avais pas revu. Elle ne m’avait pas contacté suite à mon passage en prison et qu’elle ne fasse pas comme si elle n’était pas au courant. Même si je n’avais pas fais les gros titres, mon affreuse tête fatiguée était apparus dans quelques journaux locaux, et même des inconnus dans la rue me dévisageaient parfois. Aux yeux de certaines personnes, j’étais encore coupable. Heureusement, mon quotidien n’en était plus vraiment impacté. Notre histoire ressemblait un peu à ces comédies américaines où deux enfants sont séparés à la naissance, l’un se retrouve dans une famille pauvre et vit les pires choses tandis que l’autre se retrouve dans une famille riche à souhait et n’a qu’à ouvrir la bouche ou cligner de l’œil pour que quelqu’un exhausse tous ses vœux. Nous n’étions pas nées en même temps, j’étais plus âgées que Mina, notre mère était bien trop jeune visiblement lorsqu’elle m’a eu mais plus mature lorsqu’elle était enceinte de Mina. Deux moments d’une vie qui changent tout et qui changent la vie de deux personnes. Je n’ai jamais reproché à ma mère de m’avoir donné la vie si elle ne pouvait pas s’occuper de moi, j’ai eu une enfance compliqué, difficile. J’ai beaucoup souffert du manque d’amour d’une mère, d’un père, d’une famille mais j’ai depuis l’adolescence su combler tout ça. Avec les Jacob, avec Astou, avec mes amis surtout. J’ai décidé de changer de prénom, de renier Anita, c’était un symbole fort, changer de prénom, changer d’identité et refuser le seul don que m’avait fait mes parents : un prénom. Tourner cette page pour que 20 ans plus tard tout me revienne. Un appel et ce prénom prononcé au bout du fil, j’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’elle. Je me demande ce que Mina fait ici, maintenant, après tout ce temps. Pourquoi à l’association ? et comment a-t-elle su que je travaillais ici aussi ? « Je voulais juste déposer ça… » je fronce les sourcils, curieuse de voir de quoi elle parlait et quand je vois je chèque, je sais pas comment réagir en réalité… « Pour ton association… » j’imagine bien que c’est pas pour moi, je prends le bout de papier et quand je vois la somme qui apparait, j’ai du mal à y croire. « c’est une blague ? » ca fait bien longtemps, enfin non, je n’avais jamais eu autant d’argent dans ma main, même au monopoly… « Merci… » même si en même temps, je suis presque agacée. Elle débarque ici avec son allure de parfaite petite bourgeoise prête à partir à Coachella et elle me dégaine son chèque sous le nez. Bien sûre, je ne peux pas refuser, pas pour l’association, James serait ravi, mais vis à vie de moi, je trouve que c’est déplacé. Seulement, je n’ai pas les moyens de lui dire. « Et j’ai un problème, j’ai besoin que tu m’aides ! » et tiens donc… je restais prudente, que me voulait-elle maintenant ? « donc silence radio pendant des mois et maintenant, tu as besoin de moi ? Le chèque c’est pour m’obliger à accepter c’est ça ? » j’étais peut être un peu virulente dans mes propos mais j’étais d’autant plus agacée à présent. Je soufflais et repris mon calme. « dis moi… »
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| | | | (#)Mar 18 Juin 2019 - 7:43 | |
| Deux sœurs que tout opposé. L’extravagance doublé d’artifices de l’une venant contrasté avec l’humilité de l’autre. Mina avait grandi dans le luxe et elle ne s’en cachait pas. Elle avait horreur de devoir faire semblant pour ne pas froisser ceux qui n’avait pas. Elle ne s’inquiétait que rarement de la misère du monde, comme si finalement la pauvreté était l’entière responsabilité des pauvres. Pourtant à regarder de plus près, les deux femmes avaient bien plus en communs qu’elles ne le pensaient. À commencer par les doux traits qu’elles avaient l’une comme l’autre hérité de leur mère. Il suffisait de s’attarder un peu plus longtemps sur leur visage pour se rendre compte qu’elles étaient sorti du même utérus. Mina avait longtemps refusé l’existence de cette sœur. Elle n’en avait jamais eu besoin, elle ne la connaissait pas et elle était arrivé dans sa vie comme un cheveu sur la soupe. Elle ignorait quel genre de vie, elle avait pu avoir et dans le fond, il lui arrivait d’être fascinée de ce qu’aurait pu être sa vie, si elle aussi elle avait grandi loin des Farrell. Était-se l’argent qui la rendait mauvaise ou seulement sa plus profonde nature qu’elle ne pouvait combattre. Mina collectionnait les défauts, elle était sournoise, hautaine, autosuffisante et extrêmement exécrable lorsqu’elle ne voyait pas son intérêt quelques part. L’idée de travailler dans une association ne lui aurait probablement jamais effleuré l’esprit, trop dégradant pour l’image qu’elle se faisait d’elle-même. Pourtant, à voir de plus près, elle avait également ses moments de bonté. Une partie d’elle qu’elle avait enterré au plus profond de son âme et qui parfois surprenait son entourage. « C’est une blague ? » elle hausse le sourcil, prête à brondir sur son ainée. Qu’est-ce-qui n’allait pas chez elle ? Ne pouvait-elle pas seulement prendre ce chèque et reconnaître l’effort de sa cadette. « Merci… » un sourire satisfait se dessina sur les lèvres de l’héritière. Un premier pas était établi entre elles. La transition maladroite de la petite sœur ne manqua pas d’agacer la plus grande qui le fit savoir. À quand remontait cette seule fois où elles s’étaient vues ? Un premier contact glacial, une mascarade de plus à laquelle Mina avait participé pour faire plaisir à sa mère. Lorsqu’elle avait appris qu’elle avait une sœur, elle s’était vêtu de cette même expression qu’elle avait à chaque fois qu’elle devait montrer ses sentiments. Elle avait horreur que l’on devine ce qu’elle ressentait alors elle s’armait de sa plus jolie poker-face, l’air de dire que rien ne pouvait l’atteindre. Pourtant ce n’était pas rien une sœur. Elle en avait rêvé plus jeune, elle avait même détesté ses parents de ne pas lui avoir agrandit la fratrie. Et puis, elle avait fini par accepter sa place de petite princesse, la seule, l’unique héritière du trône des Farrell. Et puis, un matin sans qu’elle ne demande rien à personne, on lui apprend que finalement elle n’est pas toute seule. On lui avoue l’un des pires secrets que ses parents avaient réussi à cacher jusque-là. Donc silence radio pendant des mois et maintenant, tu as besoin de moi ? Le chèque c’est pour m’obliger à accepter c’est ça ? » Mina ne dément pas, son attitude reste assez froide surement par peur de se faire recaler par son dernier espoir. « Tu te doutes bien que si je viens te voir, c’est que je n’ai pas le choix. » murmura-t-elle. Elle ne pouvait réellement justifier son silence des derniers mois. À vrai dire, elle avait eu besoin de temps, elle ne pensait pas la revoir un jour mais voilà que finalement elle était revenue sur ses pas. « Je suis enceinte… » elle ne comptait pas tourner autour du pot plus longtemps, ce n’était pas son genre et puis elle n’était pas prête à écouter un amas de reproches qu’elle méritait probablement. « J’ai besoin de ton aide parce que tu… » elle n’osa pas terminer sa phrase. Malgré son franc-parlé, elle eut peur de froisser sa sœur. Elle ignorait comment elle vivait son abandon. « On ne voudra pas que je le garde. » dit-elle simplement bien qu’elle faisait clairement le parallèle entre son bébé et la vie de son ainée. Elle n’était pas prête à donner son enfant comme sa mère avait pu le faire par le passé. Ce qui venait d’elle était à elle mais malheureusement ce n’était pas la philosophie des Farrell. En bons catholique, ils refuseraient de tuer un enfant et malgré que le stade ne soit pas encore tout à fait avancé, ils ne voudraient rien savoir. |
| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 17:40 | |
| J’ai l’impression que c’est bien serieux, mais je comprends pas trop pourquoi moi. Pourquoi elle vient jusqu’ici pour me trouver et pour me demander de l’aide. Qu’est ce qu’elle me veut ? J’attends… je l’observe, elle a pas l’air d’être très à l’aise, elle est pas à sa place et je comprends vite que si elle est venu ici c’est que ca doit être grave ou je sais pas… peut être qu’elle a personne pour vraiment parler ? J’en sais rien, j’suis curieuse d’en savoir plus. « Tu te doutes bien que si je viens te voir, c’est que je n’ai pas le choix. » je reste silencieuse face à ce constat, attendant le fin mot de l’histoire. « Je suis enceinte… » Les bras m’en tombe. Ma bouche s’ouvre et mes mains se lèvent, demandant plus d’explications. Je sais même pas quel âge elle a exactement, mais j’ai l’impression que c’est pas forcément une bonne nouvelle. Je saisi pas trop comment elle le prend, mal visiblement… « J’ai besoin de ton aide parce que tu… » j’attends la suite de sa phrase, parce que j’ai jamais été enceinte et j’me suis jamais vraiment intéressée à la question, je vois pas où elle veut en venir. « On ne voudra pas que je le garde. » Ok, c’est plus clair… « je vois… » je passe mes mains sur mon visage, vient m’asseoir sur le bord de la table derrière moi… je reflechis. Ca veut dire quoi, On ne voudra pas … qui on ? « De qui tu parles ? » son mec ? Ses parents ? Notre mère ? Vraiment, elle serait aussi débile pour obliger sa fille à abandonner son gosse, à faire la même erreur qu’elle-même ? L’histoire se répète ? J’ose espérer que c’est pas le cas. « toi, tu veux quoi ? » Après tout, c’est elle la première concernée. « et le père ? » j’espère au moins qu’elle sait qui il est. « t’es avec lui depuis combien de temps ? » je mène mon investigation, même si je comprends toujours pas vraiment pourquoi elle est venue me voir en personne. Enfin, c’est surement pas uniquement parce que moi-même j’ai été abandonné ? Elle a genre personne de confiance auprès d’elle pour venir me voir moi ? On se connait à peine… ca m’fait flipper de penser à ça… « Ecoute… » j’ai pas les mots, j’sais pas vraiment comment réagir, pourtant dans mon ancien taf, ce genre d’annonce, des grossesses qui tombent mal, j’en ai géré pas mal… mais là, c’est différent. « Je sais pas trop quoi te dire là… » j’ai besoin qu’elle réponde à mes questions de toutes façons, on y verra plus claire. Quelle merde… |
| | | | (#)Ven 19 Juil 2019 - 17:12 | |
| Mina avait lâché la bombe. Elle avait lancé l’information dans la foulé parce qu’elle ignorait comment elle pouvait l’apporter en douceur. Les deux femmes n’avaient pas eu l’occasion de créer de liens. Ces liens qu’elles auraient dû avoir dès la naissance, cette relation très particulière qui pouvait exister entre deux sœurs. Pourtant, elle avait pensé à elle pour lui demander de l’aide. Elle s’était rendue à son bureau parce qu’elle n’avait personne d’autre à qui confier son secret. Noa était son seul espoir, la seule personne qui ne voyait pas en elle des lingot d’or ou un potentiel familial. Elle ne la décevrait pas mais elle espérait que les liens de sang soient assez fort pour qu’elle la sorte de cette merde. La réaction de la brune ne se fit pas attendre, et la jolie héritière observa chacun de ses gestes. Elle crut même se reconnaître à certains moment. C’était fou ce qu’elles pouvaient se ressembler sans avoir grandi ensemble. Une histoire de génétique surement. La jeune femme avait l’air d’être aussi dépité qu’elle. Elle l’observa faire le tour de sa table pour prendre place sur son siège. Un long silence s’installa, de quoi rendre la situation encore plus tendue. « De qui tu parles ? » bien sûr, elle ne savait pas. Comment pouvait-elle le savoir quand des deux, elle avait eu la chance de grandir loin des Farrell. Elle se laissait berner comme le risque du monde par le Bling-bling et la strasses dans laquelle sa famille baignait. Mais elle ne se doutait probablement pas combien les racines et l’arbre entier pouvait être corrompu. À commencer par leur propre mère. Mina n’avait jamais eu la moindre affection pour cette femme. Elle n’en avait que très peu reçu en retour. On l’avait façonné pour qu’elle devienne la prochaine tête d’affiche de l’entreprise. Les affaires et l’amour ne faisaient pas bon ménage chez eux. Mina était plus un investissement sur du long terme. Elle ne pouvait pas compter sur l’un d’entre eux pour l’aider dans ce problème. « À ton avis ? » demanda-t-elle, jouant les langues de bois sur ce qui lui paressait être une évidence. « Toi, tu veux quoi ? » Elle hausse les épaules. Elle l’ignore, elle aurait aimé que sa sœur puisse l’éclairer un peu plus. « et le père ? » un sourire mauvais vient s’installer sur ses lèvres. C’était précisément là tout le problème. Le père n’était autre que Carlisle, il avait plus l’âge d’être son père que celui de leur enfant. À l’aube de son quarantième anniversaire, il n’attendait que ça. «… il veut le garder. » se contenta-t-elle de répondre. « t’es avec lui depuis combien de temps ? » elle secoue la tête pour lui dire non. À vrai dire, ils ne sont même pas ensemble. Un coup d’un soir, rien de sérieux pour lui. « On n’est pas ensemble… » elle se contient de lui raconter les détails. Elle ne voulait pas lui dire qu’elle n’était qu’une passade parce qu’elle refusait que sa sœur ne la croit victime. « On ne l'a jamais été. C’était un de nos pilotes. Ça ne s'est passé qu’une seule fois. » elle avait l’impression de devoir s’expliquer. « Écoute… » elle sent son souffle se couper. Malgré qu’elle n’ait pas insisté sur ce point, Noa est son unique espoir. « Je sais pas trop quoi te dire là… » elle relâche ses épaules, alors qu’elle ne cache pas son agacement. « Tu crois que j’ai fait tout ce chemin pour que tu me dises que tu ne sais pas quoi me dire. » Elle roule des yeux pour empêcher ses larmes de couler alors qu’elle s’assoit sur le siège face à sa sœur. « Je peux compter sur toi ou je m’en vais ? » souffla t-elle finalement. |
| | | | (#)Sam 20 Juil 2019 - 16:12 | |
| Bien sûr que j’devais savoir de qui elle parlait. On, ca pouvait tout dire mais vu sa réaction, oui y a pas à trop réfléchir. Sa mère, notre mère, non sa mère. Qui d’autre ? Je sais pas si elle a un père qui est présent, si elle a même d’autres personnes qui peuvent prendre des décisions pour elle. Son milieu qui pue le fric et l’arnaque, si ca s’trouve personne sait qui tire vraiment les cordes la dedans. « C’est pas leur décisions dans tout les cas. » point barre. Y a que deux personnes qui sont concernés, celle et celui qui ont conçu ce môme. Et même, j’ai envie de dire que si elle est pas confortable avec ça, elle a pas forcément besoin de consulter le mec pour savoir si elle le garde ou pas. Mais j’sais pas c’est quoi leur relation, je connais même pas Mina, comment j’pourrais en savoir autant sur elle ? Elle sait pas c’qu’elle veut, elle est même pas avec le père, c’est juste un coup d’un soir. Génial, j’me retiens de lui demander si elle connait la contraception ou pas mais comme c’est encore tendu entre nous, j’me permet pas. J’me serai pas gênée si Astou était venue me voir pour m’annoncer ça. Mais aussi, j’sens bien sa détresse, j’sens bien que c’est compliqué et qu’elle est pas bien. J’suis sa dernière carte à jouer. Sauf que j’ai pas de joker entre les mains et bluffer, je sais pas trop faire, pas dans ces cas-là. « Tu crois que j’ai fait tout ce chemin pour que tu me dises que tu ne sais pas quoi me dire. » et à quoi elle s’attendait cocotte ? Que j’l’accueille les bras grands ouverts avec une solution toute cuite. « J’ai jamais connu ça… » je sais pas trop pour qui elle me prend ou quoi. J’suis face à elle et j’vois bien qu’elle est au plus bas, j’vois qu’elle est perdu, qu’elle sait pas quoi faire, qu’elle a besoin de soutien. Mais pourquoi moi, vraiment… « Je peux compter sur toi ou je m’en vais ? » je réponds pas dans l’immédiat, je mets quelques secondes et je secoues la tête. « Nan, reste… » je fais le tour de mon bureau pour aller m’asseoir. « Ecoute, c’est compliqué… en plus il veut le garder mais vous êtes pas ensemble… » ca va être quoi l’idée, garde alternée ? « Si t’es venue me voir parce que t’as envie d’entendre que la vie d’enfant abandonné c’est la misère pour te dissuader de l’abandonner. Bien sûre que j’vais pas te peindre un très beau tableau du parcours… » je serrais les dents, j’avais connu une enfance très difficile et si j’étais aussi bien aujourd’hui, je ne le pouvais que grâce aux Jacobs et en particulier Astou – qui elle-même a été adoptée par les Jacobs, mais son arrivée dans la famille a été révélatrice pour moi. « Qu’est ce qu’il va se passer si tu le gardes ? T’en as déjà parlé à ta mère ? » impossible de faire le lien entre nous trois, j’arrive pas. « Qui va avoir la garde si vous êtes pas ensemble avec son père ? Faut se poser toutes ses questions… mais un enfant sera toujours mieux même si ses parents sont pas ensemble que s’il les a jamais connu… c’est vraiment difficile de pas savoir d’où on vient. » Je prends mon téléphone et appelle l'accueil pour demander à Sonia de ne pas me transférer d'appels et si on me demande, je suis occupée pendant quelques temps. |
| | | | (#)Dim 1 Sep 2019 - 9:50 | |
| Lui expliquer tout prendrait probablement l’éternité. Noa ne savait pas tout de sa famille biologique. Comme beaucoup de monde, elle se laissait impressionner par leur nom et par le pouvoir qu’ils pouvaient avoir. Des deux, elle était probablement la plus chanceuse d’avoir grandi loin de ces individus. Tout n’était qu’une question de pouvoir et la famille passait bien loin après. Dans ce jeu de domination, Mina n’était qu’un pion qui cherchait désespérément sa place dans un milieu de requin. Il n’y avait qu’à voir son comportement pour comprendre que son mal était bien plus profond qu’on ne le pensait. Pour beaucoup, elle n’était rien d’autre qu’une pauvre héritière qui se plaignait de sa place de privilégiée. C’était souvent ça avec les riches, ils en voulaient toujours un peu plus. Cette grossesse tombait plutôt mal, depuis que son grand-père cédait ses parts à son père, on avait ordonné à la jeune femme de se faire discrète. Elle avait déjà bien salit le nom des Farrell depuis qu’elle avait fait chanté ce journaliste. La venue d’un bébé était tout sauf la bienvenue. « C’est pas leur décisions dans tous les cas. » elle souffle, lâche un rire mauvais. Décidemment, elle ne les connaissait pas vraiment. Elle soutient le regard de sa sœur qui semblait ne pas réellement comprendre [color:1afb= #cc66ff]« Tu crois ça ? » au mieux un avortement, au pire une adoption. Dans tous les cas, elle restait persuadée qu’elle ne garderait pas le bébé. Mina s’était trompée en pensant qu’elle pourrait trouver de l’aide auprès de sa sœur. Son monde s’écroulait sous ses pieds et elle avait l’impression que tout le monde l’abandonné, à commencer par son propre sang. « J’ai jamais connu ça… » sur ce point, elle n’avait pas tord. Mina lui en demandait déjà beaucoup lorsqu’on connaissait leur relation. Elle espère pourtant qu’elle l’aide à trouver une solution. « Ecoute, c’est compliqué… en plus il veut le garder mais vous êtes pas ensemble… » c’est un peu l’idée. Elle se contente de hocher la tête. « Le problème ne vient pas de lui Noa. » Carlisle serait un bon père et elle en était certaine. C’était plutôt elle le problème. Elle n’était pas faite pour être mère et elle ne savait pas réellement si elle pouvait prendre cette responsabilité. « Si t’es venue me voir parce que t’as envie d’entendre que la vie d’enfant abandonné c’est la misère pour te dissuader de l’abandonner. Bien sûre que j’vais pas te peindre un très beau tableau du parcours… » elle reste un instant silencieuse, perdue aussi. « Qu’est ce qu’il va se passer si tu le gardes ? T’en as déjà parlé à ta mère ? » sa mère ? leur mère ? Cette même femme qui avait abandonné la première et fait vivre un enfer à la seconde. Elles n’étaient pas complice. À vrai dire, Mina la détestait. « Qui va avoir la garde si vous êtes pas ensemble avec son père ? Faut se poser toutes ses questions… mais un enfant sera toujours mieux même si ses parents sont pas ensemble que s’il les a jamais connu… c’est vraiment difficile de pas savoir d’où on vient. » Carlisle bien sur. Pour rien au monde il ne voudrait abandonner leur enfant. « Je ne sais pas… » soupire-t-elle. Elle aurait voulu que la décision soit prise à sa place mais elle savait qu’elle était la seule à pouvoir la prendre. « Je n’ai jamais demandé à être mère… » se lamenta-t-elle dans un premier temps. C’est vrai quoi, elle avait toujours fait très attention à prendre ses contraceptions à l’heure et à se protéger pendant chaque rapport. Il faut croire qu’à la première faute, le destin ne lui avait pas pardonné. « Carlisle…. Enfin le père s’en occupera très bien. » elle n’en doutait pas, mais elle s’inquiétait surtout de son avenir. « mais ça reste un gros sacrifice et je ne sais pas si je vais pouvoir l’assumer. » elle se confiait naturellement à sa sœur, comme si elles avaient toujours eu cette relation. « Qu’est-ce que tu ferais toi, à ma place ? » demanda-t-elle finalement. |
| | | | (#)Mer 4 Sep 2019 - 9:02 | |
| Mina était paumé et c’est moi qu’elle était venue trouver pour avoir de l’aide, vers moi qu’elle s’était tournée sauf que concrètement, j’avais rien à lui apporter, pas de réponse à lui donner. Sur ce coup, j’étais aussi perdue qu’elle et je ne comprenais pas pourquoi elle avait vraiment pensé à moi. On ne s’était vu que deux fois, et c’était pas foule démonstration d’amour entre nous. C’était tendu, c’était compliqué à gérer, pour elle et moi. J’avais pour autant, pas envie de la décevoir, pas envie de l’envoyer balader et de lui dire que j’pouvais rien pour elle. Je la voyais en souffrance et ça me laisser pas du tout indifférente. Je sais pas bien où on allait, dans quelle direction, mais j’allais tenter de rester à côté d’elle, au moins pour lui apporter un soutien. C’est tout ce dont j’étais capable. Ca me renvoyait beaucoup au visage, ca me renvoyait toute mon enfance, toutes mes souffrances, toutes mes remises en question… « Je ne sais pas… Je n’ai jamais demandé à être mère… » je tente de m’approcher d’elle, posant ma main dans son dos, j’avais pas de réponse toute prête pour elle, j’avais même pas les mots. « Carlisle…. Enfin le père s’en occupera très bien. » et ce prénom qui me percute aussi tôt. Carlisle… ca m’fait sourire dans un premier temps. Je la regarde, à croire qu’on avait quelques points communs toutes les deux. « c’est marrant, j’suis sortie avec un Carlisle… » j’hausse les épaules, c’était pas la question de toutes façons. «désolée, ca n’a rien de marrant… » je me rattrape en voyant la réaction de Mina. « Qu’est-ce que tu ferais toi, à ma place ? » là, elle m’en demandait un peu trop… pour répondre à cette question, il fallait que j’me pose, que je réfléchisse, que j’me mette dans ses baskets… « C’est compliqué… » et finalement, j’crois que ca l’était pas tant que ça. Elle semblait avoir des réponses à ses questions. « Je crois que si en fait… si le père est vraiment prêt à en assumer la garde… fais lui confiance. » et y a un mot qui me refait écho, il est pilote… lui aussi. J’veux bien croire qu’il y avait plusieurs Carlisle à Brisbane, mais plusieurs Carlisle et qui plus est, était pilote… « Bishop ? Est-ce que c’est le nom de son père ? » il fallait que j’en ai la certitude. « Il est marié… » que je souffle… « et sa femme ? » je lui pose des questions comme si la réponse m’était déjà si évidente… j’espérais tout de même me tromper… |
| | | | (#)Ven 6 Sep 2019 - 18:31 | |
| Mina et Noa avait chacune grandit dans un monde totalement différent de l’autre. L’une était pauvre et avait toujours eu tout ce dont elle rêvait tandis que l’autre avait dû s’en sortir toute seule. Néanmoins, il y avait une chose qu’elles avaient en commun, une chose cruciale et qu’elles ne pouvaient pas ignorer. Elles étaient sœurs. Qu’importe les raisons qui les avaient fait grandir dans des univers séparés, elles ne pouvaient ignorer ce détail. Et c’était précisément pour cette raison que la jolie brune s’était rendu chez sa sœur pour lui demander de l’aide. Elle était son seul espoir, la seule à pouvoir la sortir de cet enfer. Alors évidemment qu’elles ne se connaissaient pas et que si elle n’était pas aussi désespérée, elle ne l’aurait probablement jamais rappelée. Seulement, elle avait l’intime conviction de Noa n’était pas comme ça. Il n’y avait qu’à voir comment elle n’était jamais venu réclamer sa part du gâteau de l’empire des Farrell. Un dédommagement, pour toutes les années où elle s’était retrouvé à dormir dans un orphelinat miteux pour toutes les petites âmes dont les parents ne voulaient pas. La frustration de découvrir que ses parents avaient les moyens de la garder mais qu’ils avaient choisi de l’abandonner pour le bien de leurs affaires. Une frustration que sa cadette ne connaissait que trop bien. C’était dans cet univers qu’elle avait grandi. Elle pouvait claquer des doigts pour obtenir tant qu’elle n’impactait pas la compagnie. Les Farrell voyaient grand et les enfants n’étaient pas autant bienvenue qu’on le pensait. Mina avait des engagements, elle était un pion parmi les pions pour continuer à faire tourner les zéros sur le compte en banque de sa famille. Elle en profitait aussi, bien plus qu’elle ne devrait d’ailleurs. Elle laissait place à tous les excès pour dépenser son argent. On fermait les yeux sur ses débordements mais un bébé c’était probablement la dernière chose qu’on accepterait d’elle. « Je ne sais pas… Je n’ai jamais demandé à être mère… » elle ne répond pas, la réponse ne la convient pas. Elle est bien trop occupée à songer à la raison qui l’a fait venir jusque-là. Noa est sa sœur et elle ne pourrait pas la laisser tomber. Carlisle, lui, ne doit espérer qu’une chose et le doute qu’il a installé dans son esprit est trop grand pour céder à la facilité. Et si elle le perdait ? Une idée qui lui glace le sang, le fait même d’imaginer sa vie sans le pilote lui paraît insurmontable. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il était son talon d’Achille et la raison pour laquelle elle finirait par tomber. Elle en était persuadée. Son nom lui échappe, un lapsus qu’elle rattrape aussitôt. Elle n’imagine pas un instant que sa sœur puisse le connaître. « c’est marrant, j’suis sortie avec un Carlisle… » ça ne la fait pas rire, à vrai dire ces temps-ci elle a envie de tout sauf de rire. Elle lance un regard glaçant à son aînée, puis décide finalement d’ignorer sa dernière remarque pour recentrer la conversation sur l’essentiel. « C’est compliqué… » aussitôt une grimace de désapprobation se dessine sur le visage de la jeune femme. Elle perd patience. Elle n’est pas venue là pour entendre ce genre de réponse. Elle n’a pas le temps de rebondir que sa sœur a déjà repris. « Je crois que si en fait… si le père est vraiment prêt à en assumer la garde… fais lui confiance. » C’était probablement ce qu’elle cherchait à entendre. Un deuxième avis qui lui dirait qu’elle a raison d’écouter son cœur. Évidemment qu’elle faisait confiance à Carlisle, c’était plutôt en elle qu’elle n’avait pas confiance. Elle savait que de cet enfant elle ne voulait pas grand-chose. Tout ce qui lui importait dans l’histoire c’était le père. Elle savait qu’il ne s’en remettrait pas si elle décidait d’avorter. Son visage lui revenait en mémoire à chaque fois qu’elle songeait à le faire et aussitôt elle s’en sentait incapable. « Bishop ? Est-ce que c’est le nom de son père ? » elle fronce brusquement les sourcils. Comment le savait-elle ? La première idée qui lui vient à l’esprit était que finalement Noa n’était pas aussi clean qu’elle le prétendait. Et si elle cachait finalement son jeu pour mieux préparer sa vendetta contre leur famille ? Peut-être l’avait-elle espionné et qu’elle était ce genre de folle qui venait fouiller dans ses poubelles une fois ses ordures jetées. Elle oublia aussitôt l’idée lorsqu’elle se rappela de sa première remarque. Du petit-ami qui s’appelait aussi de la même façon. « Oui… ? » son oui est à la fois long et interrogateur malgré qu’elle ait déjà collé les morceaux dans son esprit. Elle trouva l’idée révoltante de sa sœur dans les bras du pilote. Elle ne voulait pas y croire bien que la conversation tendait clairement vers ça. « Il est marié… » elle se trompe et cette erreur fait aussitôt tilt dans l’esprit de la jeune sœur. « Fiancé ! » objecta-t-elle, comme si l’erreur n’était pas acceptable. Elle s’était donné du mal à écarter sa femme pour qu’on continue à la considérer comme telle. « et sa femme ? » un sujet qu’elle maîtrisait du bout des doigts, elle pouvait écrire un roman sur tout ce que cette bonne femme avait fait au pauvre garçon. Pour Carlisle, Mina devenait aussitôt une fille de chœur. « Une salope… » souffla-t-elle sans apporter plus de détail à son aînée. De toute façon ce n’était pas le sujet. Elle n’était pas venue pour cela. « Et puis qu’est-ce que ça fait qu’il soit marié ou que ce soit quelqu’un que tu connaisses ? » elle accuse le coup. À vrai dire, tout était assez confus dans son esprit et à cela s’ajoutait l’idée que sa sœur et Carlisle ait par le passé eu une aventure la rendait encore plus folle. « Ça change quelque chose à ce que tu viens de me dire ? » elle s’énerve à l’idée qu’elle perde doucement le soutien de la seule personne qui puisse l’aider. |
| | | | (#)Mar 10 Sep 2019 - 15:09 | |
| Avant de poursuivre cette conversation, j’ai comme besoin de savoir, d’avoir confirmation que les liens que j’ai fais entre ce prénom et ce métier, était bien le bon. Est-ce que son Carlisle était bien le même que celui auquel je pensai ? Celui avec qui j’étais sortie avec que j’étais encore jeune, j’avais la vingtaine et avait vécu une très belle histoire avec lui. Etudiante, j’étais sous son charme, totalement, alors que lui travaillait déjà, j’avais ce sentiment de fierté d’être avec un homme, un vrai, comme j’aimais le dire. Pas un gamin de mon âge, il n’avait pourtant que trois ans de plus que moi, mais ca me semblait déjà énorme à cette époque-là. Combien d’années les séparaient tous les deux ? Ca n’avait pas s’importance dans les sentiments – s’il y en avait – mais ca pourrait jouer, sur bien des tableaux, sur leurs façons d’envisager la suite. Carlisle approchait la quarantaine et n’avait pas d’enfant… pour lui, avoir un gamin maintenant pouvoir être un signe, une chance qu’il ne pouvait peut être pas laisser passer. Mais il était aussi en couple et pour en venir à être infidèle, cela implique sans doute que tout ne soit pas tout rose dans sa vie amoureuse. « Une salope… » je souris, ris jaune même. Je lève les yeux au ciel. Pourrait-elle me dire le contraire… « Et puis qu’est-ce que ça fait qu’il soit marié ou que ce soit quelqu’un que tu connaisses ? » sa première question me semblait un peu déplacée. Qu’est ce que cela pouvait bien faire qu’il soit marié… ou même fiancé… « Peut être que ca risque de foutre un sacré merdié dans sa vie ? » simple question, juste comme ça… « On s’en fou que j’le connaisse. C’est pas le propos. J’voulais juste savoir si c’était bien du même Carlisle qu’on parlait tous les deux !» et si elle avait en tête mes propos passés, elle capterait que c’était lui l’ex en question avec qui j’étais sortie. « Ça change quelque chose à ce que tu viens de me dire ? » Je secoue la tête, de la néfative. « Non… » je souffle. La regarde, l’impression de n’avoir rien à lui apporter alors qu’elle semble attendre tant de moi. « Je peux lui parler… » j’ignore si c’est une bonne idée. « T’as surement déjà eu une conversation avec lui… ou plusieurs… » puisqu’elle savait qu’il était prêt à le garder. « Carlisle est quelqu’un de bien… » je parle en connaissance de cause et chacune de mes paroles est sincère à son égard. « Il est censé, il l’a toujours été… bien plus que de raison. » et si j’arrêtais de faire ce genre d’allusion ? « S’il t’a dit qu’il serait là, qu’il était prêt à s’occuper de ce bébé, il le fera… » mais j’avais quand même besoin de vérifier par moi-même. « Et si tu as le moindre soucis, appelle moi… fais moi signe, lance un signale d’alerte, ce que tu veux. J’sais pas bien comment m’y prendre, mais si t’as besoin de moi, j’serai là, pour toi… » et je plante mon regard dans le sien, avec toute la sincérité nécessaire pour qu’elle me croit. Je passe mes mains sur mon visage, regarde mon bureau et me rappelle qu’en effet, je suis au travail et potentiellement, j’ai aussi des choses à faire… « J’suis désolée Mina, j’vais être obligée de te demander de partir avant qu’on me tombe dessus… » |
| | | | | | | | Minoa - storm still in the air |
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