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 sunshine on your skin ▲ alex & ariane

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyMer 27 Fév 2019 - 20:21


Je sais pas du tout pourquoi j'ai abouti ici, mais tant qu’on remplit mon verre, tant que la musique est bonne, tant qu’on me laisse profiter des snacks que les serveuses n’arrêtent pas de ramener, tout va. Je suis débarquée dans cette boîte de nuit à peine ouverte dans le quartier y’a une poignée de minutes, tout juste le temps de m’établir au comptoir, d’aligner mes quelques rires et autres battements de paupières suffisants à faire pleuvoir les verres gratuits. Récemment célibataire, le dernier copain du bord rencontré à un concert en ville, le dude bien silencieux bien musical bien tatoué. Y’avait pas eu grand chose entre nous pendant quelques semaines top, le temps de me redonner envie d’être seule, le temps de réaliser qu'il voulait du concret et du sérieux et pas moi, le temps de comprendre que là, c’étaient les meilleures années de ma vie qui se tramaient, et pas le moins du monde je voulais me retrouver avec un boulet au pied. Alors ce soir, c’était la consécration, c’était le retour aux sources, c’était la bonne vieille fiesta comme on l’aime, comme je l’aime. Rien de sérieux, jamais, plus jamais.

On se penche à mon oreille. Un grand dude, blond, yeux verts, sourire Colgate. Il m’inspire rien du tout, mais son pote derrière lui, c’est tout autre chose. Ils m’ont l’air sympathiques eux deux, trois si je repère un autre dans l’angle, occupé à commander à boire. Des murmures donc, qui m’invitent à les suivre dans la zone VIP de la boîte de nuit. Et comme le timing fait si bien les choses, et comme j’aurais pas imaginé ma soirée sans elle, ma partner in crime, Alex débarque au même moment. « Oh, écoute bébé. Si tu veux que je suive, ça se passe à deux. » que j'avertis le gars, ma main se tendant vers mon amie par la suite, attrape la blonde qui passe à ma hauteur, la ramène près de nous le sourire aux lèvres. « Viens là, apparemment on a des entrées chez les VIP. » et je profite, je jubile, opportuniste à fond, voyant déjà les places plus confortables, le champagne gratuit, la musique à portée offerts à la clé. Sweet deal.

Les gars nous montrent le chemin, je garde ma copine à l’oeil alors qu’elle se fait une idée de l’endroit elle aussi. On se rapproche de la scène où un DJ pas connu du tout mais quand même bien cool s’épanche sur les platines depuis une bonne heure. Puis, une paire d'escaliers, et enfin, d’immenses canapés. J’attrape le menu privé la seconde d’après.  « Le truc le plus cher sur le menu, c'est quoi? » que je fais semblant de demander, rien que pour tester les eaux, voir jusqu’où on a le droit d’abuser ici. « J’rigole. » pas du tout. L’un d’eux me pointe ce qui semble être hors de prix côté cocktail, et mine de rien, le descriptif et la photo du verre me donne vraiment trop envie. Dammit. « Mais ça a l’air vachement bon quand même. » et sinon, il avait qu’à pas me montrer s’il voulait pas que je supplie le moins subtilement du monde.



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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptySam 2 Mar 2019 - 12:44


Je suis en retard comme à mon habitude. C'est devenu un vrai trait de caractère chez moi, tant il m'est quasi impossible d'être à l'heure. Moi qui aie grandi avec un père ultra strict et dont l'agenda est programmé de façon très précise. J'ai connu la rigueur et le respect des horaires toute mon enfance et adolescence. Mais depuis mon arrivée à Brisbane, je n'ai plus personne pour diriger ma vie et mon emploi du temps. Et ça se ressent. J'accumule les retards et même parfois les rendez-vous manqués. Mais je n'ai plus personne pour me reprendre, pour m'obliger à vivre avec un rythme calculé et je profite de ma vie sans prise de tête. Ce soir là, j'avais mis un peu trop de temps à me préparer, mon lit avait disparu sous des dizaines de robes et vêtements en tout genre et ma salle de bain ressemblait à un magasin de cosmétique que l'on aurait tenté de dévaliser. Mais moi, j'étais prête. Habillée, coiffée et maquillée. Mon paternel ne m'aurait jamais laissé sortir dans un tel accoutrement, mais des milliers de kilomètres me séparait de son influence et cela se voyait dans mes vêtements mais aussi dans mon comportement.

Je quitte mon petit appartement, payé par l'argent de ma mère, direction une nouvelle soirée de folie. J'arrive dans cette nouvelle boite, et je cherche du regard la grande rousse qui doit déjà être présente. Je ne sais pas dans quoi je m'embarque ce soir, je n'ai jamais mis les pieds dans cette boite. Mais étant donné que l'invitation vient d'Ariane, je sais que la soirée va être grandiose. Je n'ai pas eu trop de mal à la retrouver, accoudée au comptoir, elle a déjà commencé la soirée et j'ai visiblement quelques verres de retard sur elle, mais vu que sa tolérance à l'alcool dépasse largement la mienne, ce n'est pas bien grave ! Je m'approche doucement d'elle, et je découvre qu'elle est déjà en bonne compagnie. J'observe Ariane en action, prête à nous trouver les meilleurs plans. Et quand je sens que c'est dans la poche, je fais les quelques pas qui me séparent de tout ce petit monde, prête à profiter des avantages de traîner avec Ariane. Quand j'arrive à sa hauteur, elle m'attrape le bras et je me retrouve embarquée avec elle chez les VIP. Je la suis direction l'endroit parfait pour la soirée parfaite. « T'es la meilleure! », je lui fais un sourire tout en lui glissant ce petit compliment, pendant que l'on monte les escaliers. Cette fille sait vraiment y faire !

Nous arrivons dans ce qui semble être le coin VIP. Canapés ultras conforts, éclairage parfait, propice à la fête et bouteille de champagne à disposition sur chaque table. Je prends place sur un canapé, observant nos trois nouveaux amis. Ariane est déjà en action, utilisant son charme et son audace, et je m'amuse de l'opportunisme de mon amie. Je la regarde se jouer de ces hommes, les malheureux. L'un des trois hommes vient s’asseoir prêt de moi sur le canapé, un choix volontaire de sa part vu la grandeur des canapés et je reporte mon attention sur lui. Un verre à la main, un papier dans l'autre. Il me tends le menu privée tout en me demandant ce qui me ferait plaisir. « Vu que c'est toi qui invite je te laisse choisir. Surprends moi. Et puis ton choix m'en dira sûrement beaucoup sur toi.» Un sourire charmeur accompagne cette réponse. Dans ma tête, cela sonne plus comme un ''En gros, mon gars, si tu fais ton radin, je saurais à quel genre de type j'ai à faire.'' Ariane semble obtenir ce qu'elle désire et je sens que ces gars ne sont pas au bout de leurs surprises avec elle et que la soirée risque de leur coûter chère. « C'est un peu calme ici. ». Les commandes sont passées, mais je n'ai toujours pas bu une goutte d'alcool depuis que j'ai mis les pieds dans la boite. J'attrape le verre du mec assit à mes cotés, sans lui demander son avis bien-sur et je le termine cul-sec. « Vous savez vous amusez ou il faut vous montrer ? ». Je regarde Ariane avec un sourire, s'ils ont besoin d'une leçon accélérée, Ariane est la prof parfaite.

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyJeu 21 Mar 2019 - 21:41


À la seconde où Alex se joint à moi, je sais que la soirée sera particulièrement fun. Elle n’est pas du genre à se prendre la tête, elle n’est pas du genre à ralentir non plus et c’est bien ce dont j’ai besoin ces temps-ci. D’une pote qui va à la même vitesse que moi, qui va trop vite, trop fort, qui prend tout, qui laisse rien. On est jeunes et on est connes, on party hard et on n’a pas du tout l’intention de vivre autrement. Parlant de célébrer fort, j’ai pas oublié les cachets que j’ai achetés d’une nana dans les toilettes une poignée de minutes plus tôt, les deux pilules colorées qui ont trouvé leur place bien confortablement dans la poche fermée de mon portefeuille. Dès que l’occasion se présente, ma girl ici présente et moi, on fera un petit cheers de substances illicites pour supplanter les autres consommations que ce club a à nous offrir. Elle débarque à ma hauteur toute en compliments Alex, et j’éclate de rire jouant avec la paille de mon verre, l’oeil brillant. « Dis-moi un truc que je sais pas, girl! » et je dodeline de la tête, danse des épaules, gigote en rigolant sur mon siège, avant de suivre le troupeau de mecs qui a décidé de nous financer notre soirée. Si la majorité des filles dans mon entourage - hello Nadia! - avaient probablement eu recours à une longue liste de raisons pourquoi traîner avec des inconnus mâles si vite si naïvement en boîte relevait de la pire des mauvaises décisions, je dois dire que je me sens absolument en parfaite sécurité. Qu’un seul tente de lâcher ses mains baladeuses sur Alex ou moi si on l’autorise pas ; et je me ferai un plaisir de lui faire bouffer ses dents avant de lui éclater le crâne sur le bitume du trottoir devant l’entrée. Cadeau.  

« Des bulles, ça fait assez festif pour vous? » qu’il demande, le type côté d’Alex, quand elle roucoule presque comme si l’élève avait dépassé la maître. Je la regarde la larme à l’oeil, passant mon bras autour de ses épaules pour la ramener vers moi dans une étreinte spontanée de fierté de la voir négocier si rapidement son dû. She’s good. « Ça fait fils de riche bien chiant oui. » et je complète, la laissant retourner vaquer à sa drague le temps de porter mon attention vers la mienne. « Mais c’est exactement ce qu’on aime chez vous. » d’une paume, je tapote la joue du type à ma gauche avec un trait plus violent qu’une simple petite claque de courtoisie. Puis, ils passent les commandes, on se cale dans les canapés, la musique est pas chiante plus en plus les chansons défilent et Alex confirme que malgré le potentiel VIP de la salle où on se trouve, c’est pas particulièrement festif non plus. Les flûtes sont là, les bouteilles s’ouvrent et le champagne coule à flot. Et lorsque tout le monde a son verre bien haut en main, je renchéris, l’oeil allumé d’une lueur malicieuse. « Alors. Qui ici est là pour oublier un élément de sa vie morne? Une copine beige, un boulot ennuyant, papa maman sur son dos? Racontez-nous vos drames qu’on boive à outrance à leur santé. »

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyMar 2 Avr 2019 - 2:09



Je sens Ariane qui s'installe à coté de moi et qui m'enlace. Je vois une pointe de fierté dans son regard, oui, oui Ariane, quand je dis que tu es la meilleure ! On apprends vite auprès des meilleurs ! Elle repart me laissant à nouveau seule sur ce grand canapé avec ce gars plutôt sexy mais pourtant tellement banal. Il me parle, mais je n'écoute que d'une oreille, souriant et hochant la tête par moment et je me laisse porter par la musique. Jusqu'à ce que le bruit de la main d'Ariane ''tapotant'' le visage de l'un des types se fasses entendre par dessus la musique et je ries un peu trop bruyamment. Elle n'y va pas de mains mortes avec eux et le pire c'est qu'ils ont l'air d'aimer ça. C'est fou tout ce qu'Ariane peut faire sans que les hommes face à elle ne réagisse. Et avec elle, j'en apprends tout les jours. Elle repousse toutes les limites, sans jamais s'arrêter ou même se modérer et suivant son modèle, je vis ma soirée et ma vie à fond. En confiance avec elle, sentant que rien de mal ne peut m'arriver et que quoiqu'il puisse arriver, elle arrivera toujours à nous faire passer une grande soirée. Je concentre de nouveau mon attention sur le mec dont je viens de finir le verre, il me parle encore de lui, de sa vie. Et je reconnais bien en lui le fils de riche comme vient de le préciser Ariane. Ceux dont la vie est régie par l'argent de leurs parents, ce monde remplie de superficialité, de gens qui pensent que tout peut s'acheter et qui par peur de la solitude dépensent sans compter pour gagner un peu d’intérêt auprès des autres pauvres gens. Mais je connais que trop bien ces gens là et je m'amuse de les laisser croire que leurs argents ont un quelconque effet sur moi. Je pourrais me louer cette salle VIP si je le veux, avec l'argent de Papa, enfin l'argent ''gentiment'' laissé à ma mère pour repousser encore et encore l'annonce du divorce et dont elle me fait profiter chaque mois. Je pourrais m'acheter toutes les boissons que je veux, mais c'est fou comme un cocktail peut être encore meilleur quand il est offert au frais de mecs désireux de faire plaisir à des femmes qu'ils pensent sûrement pouvoir amadouer à coup d'alcool gratuit. Le mec à mes cotés continue visiblement à me draguer, et je me surprends à ne pas le trouver si lourd. Mais même si sa compagnie n'est étonnamment pas si désagréable que ça, le manque d'alcool m'empêche de réellement profiter de cette soirée. Ariane et les deux autres gars, finissent par nous rejoindre sur les grands canapés. Les premiers bouchons des bouteilles de Champagne sautent et nos verres se remplissent. La soirée va enfin pouvoir commencer, et sûrement qu'après trois, quatre verres, ils seront tous de bonnes compagnies. Ariane semble d'humeur joueuse. Depuis quand a t-elle besoin d'une raison pour boire ? « Oh oui, les problèmes des petits bourges, je crois qu'il n'y a rien de mieux pour avoir envie de se noyer dans de l'alcool. » Comme c'est ironique venant de moi, qui aie fuit à des milliers de kilomètres pour éviter mon père. Mais je m'amuse des problèmes de ces gars là, de tout ces gars. L'un des types prends les paroles d'Ariane un peu trop à la lettre et commence à se lamenter sur sa vie et les dernières péripéties de son existence. « Il est toujours aussi chiant ton pote ? Tu m'étonnes que vous ayez besoin de boire pour le supporter. » que je glisse au type à mes cotés depuis notre arrivée dans la zone VIP. Il rigole à ma remarque sans rien ajouter. « Pauvre chou, je crois qu'on aura pas assez d'un verre pour trinquer à la santé de tout tes malheurs. » Cette fois je fais profiter toute l'assistance de ma remarque. Je lève mon verre en direction du groupe avant de le boire d'une traite. C'est fort dommage de gâcher du champagne en ne prenant pas le temps de le déguster, mais ce type me fatigue et je ne pense pas pouvoir continuer à l'écouter en étant sobre. Je me resserre un verre et propose la bouteille à Ariane. « Est-ce que vous savez danser ou vous êtes trop coincés pour ça ? » Je me lève et tends la main à Ariane pour qu'elle m'accompagne, tout en faisant un clin d’œil sans doute un peu trop aguicheur à mon chevalier servant. Il est tant de faire la fête, à eux de suivre le rythme ou du moins à continuer de nous abreuver d'alcool.

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyLun 15 Avr 2019 - 7:59


S’il y avait bien une catégorie de gens qui me faisait rouler des yeux et soupirer à outrance, c’était bel et bien les gosses de riche. Et leur drama à travers, et leurs crises existentielles, et le nombre de temps qu’ils passaient legit chaque jour à s’apitoyer sur leur sort sans la moindre intention de changer quoi que ce soit. Ça se plaint avec un compte en banque qui déborde, un listing de collèges qui les veulent, un boulot tout en haut de la pyramide dans l’entreprise de papa maman, des voitures hors de prix et des maisons qui valent tout autant desquelles ils font du zig zag, se promènent entre elles, y organisent des soirées de malade, laissent leurs femmes de ménage stéréotypées au possible tout torcher le lendemain matin. « C’est que tu veux presque me faire pleurer à t’entendre. » et il me raconte que la femme de sa vie a rompu parce qu’il bossait trop et s’occupait pas assez d’elle, parce qu’entre les lignes je vois direct qu’elle le trouve beige, si beige, que son champagne hors de prix et son standing superficiel ont pas tout fait. Par contre, je m’en balance de ses problèmes de couple, regarde par-dessus son épaule sans même m’en cacher, pour voir si la bouffe qu’ils ont également commandée sous nos suggestions arrive, si mis à part jouer les distractions et les oreilles attentives on aura autre chose à consommer payé par leurs soins and such. Quand il remarque que j’écoute plus du tout, il change de disque, mais Alex trouve de quoi de bien mieux pour m’occuper l’esprit dans l’attente en me faisant savoir que la piste de danse lui fait envie. Fine by me.  

Qu’ils suivent? « Pas besoin. Ils peuvent juste regarder I don’t mind. » probablement que ça les motivera à continuer de nous payer des vivres toute la soirée en plus, à nous imaginer comme ça, à se faire des films et des scénarios et autres histoires pathétiques de mecs en manque de voir deux filles danser ensemble sans qu’il n’y ait rien d’autre à la clé. Les mecs, tous les mêmes. Et Alex me suit, et on se creuse une place à travers la foule, à travers les danseurs en sueur et la musique qui résonne fort et nos corps qui se déhanchent sans qu’on remarque qui regarde, sans qu’on y attarde la moindre attention. L’instant d’après, le sachet acheté plus tôt se retrouve au creux de ma paume, ma langue que je tire pour y déposer ma ration, la sienne que je lui glisse sous les yeux. « Cadeau. » elle a bien le droit d’en faire ce qu’elle veut, si l'ecstasy est pas son truc je revendrai la pilule qui lui est destinée dans la ruelle à côté du club plus tard, sinon, elle a qu’à profiter, c'est gratuit, c’est un gage de mon amitié envers elle, et surtout d’une soirée où contrairement à nos cavaliers ridicules, nous, on sait vraiment comment en faire a big one. « Parce que si on se fie à eux, y’a pas grand chose de funky qui risque de se passer ce soir. » l’argument que j’ajoute alors que je laisse la drogue passer le long de ma gorge, l’arrière-goût amer que je capte même pas avant de piquer une bière sur le plateau de la serveuse qui passe à côté de nous, bière demandée par je sais pas qui mais un merci qui s’envole vers lui ou vers elle quand je descends la moitié du truc sans me faire remarquer par qui de droit.

Rich preppy boy #1 qui apparaît à nos côtés, a probablement vu les cachets plus tôt partagés. « Il t’en reste? » « You wish. » que je réponds, le sourire mauvais aux lèvres, et mon dos que je lui présente alors que je continue de danser avec Alex. Il devra se démerder s’il veut planer lui aussi, j’ai décidé.

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyDim 12 Mai 2019 - 20:11


On se fraye un chemin au milieu de la foule qui commence à vraiment faire la fête. L'alcool est présent partout, la musique a envahit l'espace et les jeunes riches qui ont accès à la précieuse salle VIP se lâchent. On se retrouve au centre de la piste. Nos corps se mouvent au rythme de la musique. La piste est déjà bien occupée, peuplée par des dizaines de jeunes qui se dandinent avec plus ou moins de style. La plupart de ces gens me semble si banal, si inintéressant que je ne me préoccupe pas du monde autour de moi. Je danse avec Ariane, ma partenaire de soirée, à l'heure actuelle notre duo me suffit pour m'amuser. La chaleur qui se dégage des corps énergiques autour de nous commence à faire monter la température en moi et je me lâche. Mon corps se déhanche sur les sons du DJ. Je n'ai jamais été une danseuse hors paire, mais j'aime ce moment ou rien ne compte. Ou la seule règle c'est justement qu'il n'y en ait pas. Je bouge laissant la musique rythmer mon corps, dicter mes mouvements, sans retenue. Alors que je profite de ce moment, je vois Ariane qui sort de sa poche des pilules. Elle porte à sa bouche l'un des deux cachets et me tends l'autre comme si elle me fait un cadeau précieux. Je la regarde hésitante. L'alcool je connais, j'en abuse bien trop depuis que je suis arrivée à Brisbane, c'est mon liquide de soirée, mon chemin vers l'éclate et je ne compte plus les gueules de bois de lendemain de soirée ; mais la drogue je ne suis pas une adepte, du moins pas encore. J'ai tellement de choses à rattraper, après avoir été tenue en cage, façon de parler bien-sur. Et pourtant malgré mes quelques réserves concernant cette nouveauté, je regarde Ariane et l'hésitation ne dure que quelques secondes. Avec un grand sourire j'attrape ce bien qu'elle me tends et je suis le mouvement, portant à mon tour, cette pilule jusqu'à ma bouche. « Que la fête commence alors. » Ariane est là face à moi, sirotant la bière qu'elle vient de voler à même le plateau de la serveuse. Je souris encore devant son audace, j'ai tellement à apprendre d'elle en terme d'état d'esprit festif. Parfois, j'ai encore tendance à être dans la réserve, à me mettre des limites, alors que je suis enfin libre. Riche, jeune et libre. Le cachet est désormais avalé et je me remets à danser ne captant même pas l'arrivée d'un des mecs à nos cotés. Ariane danse face à moi et je me déhanche sur la musique laissant l'esprit de la fête dicter mes mouvements. Je me laisse enivrer par l'ambiance mais aussi par l'effet de la pilule qui commence à agir. Je ne sais pas pendant combien de temps j'ai dansé, ni depuis quand j'ai avalé la pilule. Mais je commence à avoir chaud. Je m'arrête quelques secondes et je regarde autour de moi et tout me semble différent. Je me sens tellement sereine, comme jamais je ne l'avais été auparavant. J'ai envie de m'amuser, de me lâcher, de rire et de partager avec les autres mon nouvel état d'esprit. Je ne veux plus être seule avec Ariane, je veux faire la fête avec tout le monde et partager mon euphorie grandissante. Je cherche du regard mon compagnon du soir au nom inconnu, et je me dirige vers lui d'un pas joyeux, le sourire aux lèvres toute heureuse de l'avoir trouvé. Je lui vole son verre pour la deuxième fois de la soirée, j'ai soif, très soif. Je le termine cul sec sous le regard amusé de ce mec qui me semble désormais de compagnie agréable. Je lui attrape la main, enfin lui arrache le bras, pour le tirer vers la piste de danse. Je veux danser et je veux danser avec lui, je veux danser avec tout le monde. Ariane m'a promit quelque chose de « funky » et bien que je ne sache pas réellement ce qu'elle vient de me faire perdre, ça semble tenir ses promesses et tout me semble désormais fun. Je retrouve sur la piste Ariane, traînant mon cavalier au milieu de ces danseurs de soirées. Un mec semble s'intéresser de prêt à Ariane et ça me fait rire de penser au râteau violent qu'il risque de se prendre avec son insistance. Je m'approche d'Ariane en riant de manière un peu exagéré. « Allez sois gentille laisses lui une chance il est mignon. » Mignon ? Sans doute. Mais vu sa manière de draguer, il ne doit pas être ultra intéressant, mais à croire que mon jugement n'est plus très claire. « Moi j'ai trouvé le cavalier parfait. » Je lui montre l'homme que je tiens d'une main et que j'ai littéralement traîné au milieu de la piste. Toute fière de moi, je suis heureuse et je me sens bien. « Merci Ariane. » Je la regarde les yeux brillants de joies. Je suis heureuse et c'est grâce à elle.

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyMar 4 Juin 2019 - 22:10


« That’s my girl. » elle gobe tout et elle s’exclame et mon visage s’illumine quand le cachet est déjà avalé pour ma part, que ses effets pétillent au creux de mes iris, au fond de ma gorge, en plein dans mon cœur. Alex qui joue parfaitement son rôle et qui s’éclate sans demander son reste. Parfois, je me demandais d’où elle venait, qui elle était, en vrai. Je posais pas de questions par contre, parce que c’était bien plus fun de lui faire un pedigree complet, de lui imaginer des tas de vices et de tares et de dark passengers, de lui inventer une vie d’avant et d’ailleurs que je ne saurai jamais parce que c’est pas mes affaires, parce qu’elle doit fuir un truc de malade pour me suivre dans mes conneries aussi souvent qu’elle le fait. Ça pullule autour d’elle, les gars pleuvent, et si de mon côté j’ai arrêté de les regarder parce qu’au final ils me font tous chier, ils m’emmerdent tous à des niveaux plus ou moins endurables, elle, elle vit sa meilleure vie dans l’instant. Alors je danse et je profite, je laisse la musique et les jeux de lumière faire leur travail, la drogue qui parcourt mon sang et qui explose mes sens bien comme je l’aime. Parce qu’une fois défoncée, je ressens tout, mais alors tout. Chaque parcelle de peau qui vit pour mille d’entre elles, chaque courant d’air qui m’en donne l’impression d’une centaine. Mes terminaisons nerveuses me chatouillent, le contact des corps poisseux et bouillants à mes côtés me dérange, mais je dis rien, je profite, je grogne un peu, pousse beaucoup, mais enjoy suffisamment pour ne vivre que ça. C’est quand elle revient dans le coin en s’esclaffant comme si y’avait pas de lendemain que je remarque l’autre énergumène qui erre un peu trop proche de ma silhouette sans que j’ai même daigné lui porter attention. « Allez sois gentille laisses lui une chance il est mignon. »  alors apparemment il me parle le gars depuis un moment, ou du moins, il attend que je lui réponde. Mon regard le détaille de haut en bas, je prends mon temps, ce qui aurait pu se faire en une seconde m’en prend 15 de plus. « Pas mon style. » ma tête que je vrille vers mon amie, l’autre déjà oublié, mais elle, elle se frotte sur son adonis nouvellement élu qui, sans surprise aucune, n’est « Pas mon style lui non plus. »

Parce que bon, là, les mecs bien lourds qui paient des verres mais en attendent pour mille après, j’ai déjà donné. Et elle rigole de plus belle Alex, elle est tactile, elle a son dude proche, elle brille la fille, elle scintille, elle rayonne. « Remarque, ça en fait plus pour toi. » et c’est tant mieux, qu’elle profite, elle a la nuit devant elle, la vie devant elle, c’est mieux encore que quoi que ce soit d’autre. Ses remerciements qui auraient bien pu m’arracher une larme à voir comment elle y tient, comment elle accroche ses iris vitreux aux miens pour la peine. Je plaque mes lèvres sur son front bruyamment, l’ébouriffe au passage because I can, avant de me pencher à son oreille avec la voix qui chante, l’air malicieux qui va évidemment avec. « Fais rien que je ne ferais pas. » un dernier clin d’œil avant de me détacher de la belle pour laisser mon attention dériver par-dessus son épaule à la recherche de mon prochain mauvais coup, de la prochaine stupidité que je pourrais ajouter à ma to-do list maintenant que tout le reste m'ennuie royalement. « C’est derrière le bar que le fric se trouve. J’reviens. » les couleurs de la suite sont annoncées alors que je repère les pourboires qui s’étalent sur le comptoir vernis, et que l’éclair de génie additionné à la drogue consommée me donnent envie de m’improviser barmaid le temps de voler le fric qui se perd sans que personne le prenne, et de piquer à travers de nouveaux verres en m’inventant une backstory de serveuse un brin perdue pour la cause. L’instant d’après, j’entre dans mon personnage et laisse Alex me suivre des yeux maintenant que je passe sous le bar pour aboutir du côté des bouteilles sans qu’aucun employé ne semble remarquer ma présence d’office.


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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyDim 23 Juin 2019 - 4:58


« Remarque, ça en fait plus pour toi. » Mais je veux bien partager moi, comme elle partage sa vie, sa folie et ses « bonbons du bonheur » avec moi. Je regarde mon chevalier, et je me sens comme une princesse, niaise, chantant en sifflotant un air tout pourri mais auquel je crois. Je kiff mon moment, cette légèreté, cette joie qui m'habite, qui me transporte. J'ai la sensation que tout est beau, que tout n'est que plaisir. Et putain, que ça fait du bien ! Je découvre le véritable sens de l'expression ''lâcher prise''. Et Ariane s'approche de moi et me dépose un baiser sur le front, me décoiffant au passage. Et je ris, tout en remettant mes cheveux en place. « Fais rien que je ne ferais pas. » Je la regarde, un sourcil qui se lève suite à sa remarque et je ris encore, sans savoir pourquoi. « Il y a des trucs que tu ne ferais pas ? » Dis-je dans un éclat de rire, comme si cette pensée mérite un fou-rire tant elle me semble absurde. Je ne connais pas Ariane depuis longtemps, et on ne connaît rien l'une de l'autre, ni de nos vies d'avant, ni de nos parcours respectifs. Mais, je la vois comme une sorte de fille que rien n'arrête, qu'aucune barrière ne peut retenir et qu'au contraire, elle serait la première à dépasser les interdits. Elle me le prouve encore ce soir, avec la drogue qu'elle vient de m'offrir grassement. Et j'en découvre tout les jours davantage à ses côtés, sur elle et sur moi. Je me découvre une âme de fêtarde, j'apprends à rire, à faire la fête et à jouer d'un corps qui me permet d'obtenir des petit plus. Je découvre l'euphorie des soirées, l'adrénaline à chaque nouvelles expériences. Et je me teste, je teste un peu plus chaque jour mes limites, je les repousse. A la recherche de sensations nouvelles, à la recherche d'une vie que je désire vivre pleinement. « C’est derrière le bar que le fric se trouve. J’reviens. » Je lève la tête, vers le plafond pour réfléchir à sa remarque. Position très naturelle de réflexion, mais si j'ai avalé le bonheur, j'ai perdu le sens de la logique au moment ou la cachet a commencé à entré dans mon organisme. « Pourquoi tu veux du fric, j'en ai moi. » Et je crie ça de manière tout à fait naturel au milieu de la piste de danse. Mais au moment ou je reporte les yeux vers elle, enfin vers l'endroit ou elle était, elle a disparu. Et seul les deux yeux de mon cavalier me fixent désormais avec interrogations. Il me pose une question que je n'entends pas, il parle d'argent, de famille, enfin d'un truc sûrement pas intéressant, mais je ne pourrais pas vraiment le dire puisque je l'écoute pas. Je ne veux pas parler. Je veux profiter du moment. Et lui gâche tout. Et pire, il s'est arrêté de danser en plus. Quel rabat-joie. Et dire que quelques minutes plus tôt, je le regardais avec les yeux de l'amour ... Et il m'ennuies désormais à parler, je veux juste m'amuser moi et s'il ne veut pas, et bien qu'il reste tout seul dans son coin. Je le quitte au milieu d'une nouvelle phrase dont je ne prends même pas la peine d'écouter la fin et pire je le coupe en plein milieu. « Sérieux gars, tu sais pas t'amuser. » Et je lui fais une grimace totalement enfantine sans même comprendre mon geste. Désormais délester de ce poids, je cherche une nouvelle lubie pour satisfaire mon désir d'amusement. Et la je vois Ariane, derrière le bar et je comprends le sens de sa remarque. Elle veut jouer à la barmaid et ça a l'air drôlement cool comme jeu. Parce que je n'ai jamais été barmaid et que mon paternel ne m'aurait jamais laissé faire un tel ''sous-métier'' à peine digne des petites-gens, et j'entends sa voix prononcer ces mots dans ma tête. Pouf, pour la peine, un jour je serais barmaid moi aussi, juste pour le faire chier ! Promesse faite sous l'emprise de la drogue, mais promesse quand même ! Je regarde Ariane. Moi aussi je veux jouer à être une autre. Mais j'ai déjà du mal à être moi-même, alors je ne garantis pas le résultat. « Attention Ariane, j'arrive ! » Je me parle à moi-même, la petite nouveauté d'Alex sous l'emprise de la drogue ! Et tant pis pour la discrétion, j'espère que sa couverture est bonne, parce qu'avec moi dans les parages, elle risque à coup sur d'être mise à rude épreuve. Grand sourire j’approche d’Ariane, pas encore certaine d’être réellement capable de me fondre dans la masse avec discrétion comme le fait parfaitement Ariane. Je sens que je vais griller sa couverture mais ça ne m’inquiète même pas. Je suis totalement déconnectée de la réalité et du risque que je peux lui faire courir si elle vient à se faire démasquer. Un autre serveur arrive en même temps que moi vers le bar et je rigole toute seule devant la scène du gars qui ne remarque même pas le stratagème d’Ariane. Niveau discrétion je suis au top! Je prends place devant le bar telle une cliente normale que je suis. Et j’observe le gars s’agiter derrière le comptoir du bar sans capter la présence inopinée d’Ariane à ses côtés, ni la mienne d'ailleurs. Quel snob quand même ! « Mon copain a soif. » que je finis par lâcher tout en montrant le groupe avec lequel on était en début de soirée « il veut trois de vos meilleures bouteilles et deux des cocktails les plus chers de votre carte. » Je rigole bêtement sans raison aucune. « Et il demande à ce qu’on lui apporte la note, maintenant, je m'occuperais des boissons. » Je précise ce détail au type qui daigne enfin me regarder. C’est pas vraiment du vol que je me dis. En début de soirée il m’a demandé ce que je voulais boire, j’ai juste attendu un peu plus longtemps pour me décider mais je veux boire ces trois bouteilles et ce cocktail. C’est lui qui a proposé, ce aurait été malpoli de ma part de refuser une invitation à consommer non ? Alors le serveur me donne mes bouteilles sans réellement me regarder, je le vois partir avec la note. Et je regarde Ariane fière de moi. « On a de quoi boire. » Finalement, je suis pas si pourrie. Bon pas sur que le gars apprécie mais j'ai eu de l'alcool et c'est tout ce qui compte !

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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyVen 5 Juil 2019 - 20:31


« Attention Ariane, j'arrive ! » elle me fait éclater de rire à avertir Alex, alors que la musique cache sa voix, que les effluves de la drogue dans mon sang rendent le tout bien trop marrant pour ce que ça le soit vraiment. Je pouffe en jonglant avec une bouteille de vodka, je l’échappe même pas et c’est un miracle, mais je ne nie pas en prendre une grande, une longue gorgée le temps qu’il faut. Le temps que mes lèvres brûlent, que ma langue élance. « Y’a de la place, rends-moi fière. » d’un geste de la main, je lui désigne les bancs devant le bar, je la relègue au rang de simple cliente, parce que de toute façon je m’en fiche de faire le sale travail ; et d’un point de vue complètement égoïste, rester de ce côté me permet d’avoir l’œil à vif sur n’importe quelle option de récolter les riches pourboires. Y’a d’autres gens du staff qui commencent à pulluler autour de moi, je mise sur le fait qu’un bar a habituellement un grand roulement d'employés quand je leur distribue des sourires à tout vent, que j’ai pas de mal du tout à avoir l’air sociable et sympa à fond. S’ils savaient, seulement. « Mon copain a soif. » et là, c’est l’air faussement affligé qui lui répond, je pouffe alors que je sers un autre verre à un loser qui lorgne un peu trop sur ma chute de reins, à qui j’accorde même pas le moindre regard. « Pauvre chat. » ma voix sonne si faux, rien dedans qui témoigne d’à quel point j’en ai rien à battre que son copain hypothétique soit en train de crever parce qu’il n’a pas de liquide en lui. Mais je la vois venir Alex, j’aime son stratagème avant même qu’elle ne l’ait mis en place, je me réjouis de la faire tomber dans le vice, elle et ses pupilles dilatées, elle et son cœur qui bat la chamade désarticulée. « il veut trois de vos meilleures bouteilles et deux des cocktails les plus chers de votre carte. » d’office j’hoche de la tête, sérieuse, improvisant déjà les choix de boisson non sans lui filer un coup d’œil complice à la clé. « Sauvons-le de la déshydratation, alors. C’est bon pour le karma. » comme si mon karma pouvait être sauvé de toute façon. À un moment, je jure, je le sens le battement cardiaque qui saute, la drogue qui kick in, la sueur qui perle sur ma nuque. Pour la chasser la panique, la douce anxiété qui monte, j’ai la bonne, l’excellente idée de boire le verre d’une cliente qui a l’air occupée ailleurs à se faire draguer par le gars le plus lourd de l’univers – et sa bière à lui, je la glisse vers Alex en chantonnant. Probablement que mon plan approximatif risque de me faire finir la soirée affalée sur le trottoir à côté du club, peut-être aussi que je m’aligne facilement vers le coma éthylique un peu plus que d’habitude – mais demandez-moi, seulement, si j’en ai quelque chose à faire, si je crains quoi que ce soit. J’ai peur de rien, j’ai aucune limite, j’ai la veine du cou qui fait mal, les idées qui se brouillent, mais je reste en contrôle, et ça, c'est tout ce qui compte. « Et il demande à ce qu’on lui apporte la note, maintenant, je m'occuperais des boissons. » Alex qui attire l’attention d’un barman que j’avais même pas vu arriver et qui apparemment a décidé de se mettre le nez dans nos affaires. Et mes paupières que je bats dans sa direction, condescendante au possible, charmante aussi un peu, on y croit. Mes mèches plaquées à mon front, ma peau a sûrement un goût salé. « Avec plaisir. » et la décision que je prends pour lui, pendant qu’il s’occupe de faire d’énièmes rhum & coke avant d’aller chercher tout ce qu’on a besoin pour compléter la commande. Il file vers le gars qu’Alex a pointé, il va lui faire payer son dû, il est parti et on a qu’à se dépêcher de boire tout ce qui reste avant que notre scénario inventé ne vienne nous rebondir en plein visage. « Tiens, t’as bien bossé ce soir, tu mérites.  » j’attrape la première serveuse à notre hauteur, tente de faire d’elle notre complice le temps de lui servir un shot, et de faire de même pour Alex et moi. L’alcool que je bois d’un trait à nouveau sans réaiser si je suis la seule ou si elles l’ont fait avec moi. Et les verres que je remplis à nouveau, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, les lèvres humectées d’un alcool que je n’arrive pas à identifier mais qui est assez fort pour me faire tourner la tête. Le barman parti faire payer qui revient vers nous, et j’ignore s’il a l’air furax ou si c’est juste son air bien bête habituel qui me fait halluciner. Une main qui attrape les deux premières bonnes bouteilles à portée, l’autre qui enlace le poignet d’Alex avant de lui faire signe qu’on se tire, que la ruelle accueillera nos carcasses, qu’il est temps qu’elle finisse ses verres avant qu’on se retrouve avec la note pour, justement.
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Message(#)sunshine on your skin ▲ alex & ariane EmptyMer 10 Juil 2019 - 21:11


Je suis devant le bar, et je joue mon rôle de cliente. J'ai l'impression de jouer un rôle, pourtant je ne suis que moi. La situation n'a rien d'incroyable, je suis une fille en boite qui commande des verres, mais pourquoi alors je ris bêtement ? Je me sens emplie d'une sensation nouvelle, intense et je sens l'excitation de ce plan improvisée qui fait frémir tout mon corps. Je tente de rester concentrée sur le but que je me suis fixée, de rester la plus normale possible mais malgré tout mes efforts, je ne peux m'empêcher de rire, de sourire à outrance. J'ai chaud, je bouillonne et sans doute que mon fond de teint ne permet pas de cacher la rougeur de mes joues, mais je ne m'en inquiète pas. Je suis persuadée de réussir mon coup. Et si pour tout les autres, je dois passée pour une fille déjà totalement bourrée, moi je pense être crédible. Ma vision de la réalité n'est plus la même que le reste du monde, mais je n'en ai pas réellement conscience. Je plane sans doute, mais c'est une première pour moi et je n'ai pas encore prit la mesure des effets de ce qu'Ariane a partagé avec moi. Le plan mit en place, j'attends mon alcool fière de moi, sans penser une seconde à ce type que je viens de voler. Ariane me glisse une bière, encore un verre que je bois sans payer, sans même me questionner sur l'origine. Je bois ce nouveau verre et j'ajoute à la drogue, les effets de l'alcool. Un cocktail nouveau, qui fait effet doucement et que je laisse agir, m'ouvrant pleinement à cette nouvelle expérience. Ariane tient son rôle de serveuse à merveille, alors que moi je tente de maintenir un semblant de cohérence dans mon scénario improvisé. Et quand le serveur part enfin, je vois Ariane qui s'active encore à remplir des verres. La confiance ultime que j'ai placé en elle quelques minutes plus tôt me pousse à prendre les verres qu'elle dépose devant moi et à suivre sa descente, sans me questionner, sans même réfléchir une seconde sur le risque que je prends en absorbant ce trop plein d'alcool. Assisse devant le bar, le corps empli d'alcool et de drogue, je redécouvre mon corps, mes sens, et je sens mon cœur battre dans mon corps avec une telle vigueur que j'ai l'impression de le sentir pour la première fois. « Mon cœur bat, je suis vivante. » Une révélation partagée bien malgré moi, mais j'ai l'impression de vivre réellement pour la première fois de ma vie. Une réelle prise de conscience que j’accueille avec émotion. Ariane n'est plus derrière le bar, et je la regarde faire des mouvements qui n'ont plus de sens pour moi. Parfois lents, parfois rapides, je ne suis pas le rythme avec lequel elle se mouve, ne suivant plus que mon propre rythme, celui des battements de mon cœur qui raisonnent désormais dans mes tempes, dans ma nuque, dans mes épaules, dans tout mon corps. Je ferme les yeux et j'entends ma respiration par dessus les bruits de musique et des gens qui hurlent pour se raconter des choses dont tout le monde se fout. Et je commence une introspection au fond de moi même, et pour la première fois j'ai l'impression d'être en paix avec moi même. Je me sens secouée et je frisonne sous le contact d'une main qui m'attrape le poignet. J'ouvre les yeux et le monde autour de moi bouge trop vite, le sol sous mes pieds semble lui aussi bouger, trembler, tourner et s'évaporer. Mon équilibre est mit à mal. Mon cœur s'accélère encore, chose que je pensais impossible, mais je suis le rythme d'une Ariane qui me traîne littéralement loin de toutes ses lumières qui me font tourner la tête. Je ne sais pas ou l'on va, de toute façon tout me semble pareil, et je me concentre sur la crinière rousse de mon amie que je suis avec une confiance aveugle. J'observe le monde autour de moi sous un œil nouveau. Mi-émerveillée, mi-affolée, incapable de savoir réellement différencier le vrai du faux. Et je ne sais plus ce qui est réel. Je ne sais pas combien de temps je suis une Ariane qui bouge telle une luciole dans le noir. Je ne sais pas jusqu’où elle me traîne, mais je la suis. Et, lorsqu'elle finit par s'arrêter et me lâcher, je tente de me stabiliser mais le sol sous mes pieds semble se dérober et je tombe. Et je rie. Je me mets à rire, comme si c'était la première fois de ma vie que je riais vraiment. Je m'assieds sur le sol, le dos appuyé contre un mur et je cherche du regard Ariane. « J'ai soif. » Et j'ai l'impression d'avoir marché des kilomètres sous une chaleur de plomb. La bouche sèche, la langue rappeuse, la gorge qui me pique. Et, mon corps qui me semble brûlant. J'ai chaud. Et je m'allonge sur le trottoir, cherchant la fraîcheur du sol. « Ariane, viens à coté de moi, il fait bon ici. » Je tends ma main vers elle, l'invitant à me rejoindre sur ce bout de sol que j'ai décrété comme étant mien pour cette fin de soirée. « Tu entends mon cœur ? Je suis vivante Ariane. » Et je la regarde, l'émotion bien trop intense pour être considéré comme étant une réaction normale. Me revoilà parti avec mon cœur. Oui, il bat, oui je savais bien avant aujourd'hui, mais ce soir j'ai l'impression de découvrir réellement que j'ai un cœur et de prendre conscience que je suis en vie, pleinement vivante. Après des années à vivre sous le contrôle de mon père, je me libère totalement de mes chaînes, et je vis. Intensément, sans limites, je vis une vie d'excès. La première soirée d'une longue série, sans aucun doute. Je découvre une nouvelle facette de moi, et je me sens bien et tout ça grâce à elle. Grâce à Ariane. Je me redresse doucement, et je prends l'une des bouteilles qu'Ariane a prit avant de quitter le bar. Et je bois, une gorgée, puis deux. Je suis dans l'excès, mais on aura bien le temps de regretter plus tard.

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