| how many mistakes do it take 'til you leave ▲ kariane |
| | (#)Jeu 28 Fév 2019 - 4:10 | |
| J’avais texté à Kane l’adresse de la boutique où il devait me rejoindre ce soir, nouveau pignon sur rue d’un designer qu’on adorait à GQ, le genre de mec hyper perdu dans sa tête, un véritable artiste, un gars décalé avec des idées à la tonne, principalement actif sur le web, avec nouvellement un pied-à-terre à Brisbane et apparemment depuis ce soir, son tout premier pignon-sur-rue. C’était Andy qui avait parlé de lui à l’équipe des stylistes, la référence ayant ramené le dude à venir habiller quelques modèles masculins pendant un shooting photo et un autre, pour finir par devenir un habitué du studio, un régulier.
On avait reçu l’invitation d'assister à son lancement quelques jours plus tôt, et comme sa nouvelle collection arrivait en même temps et touchait autant les nanas que les mecs, j’avais été déléguée pour aller faire du repérage, et trouver de quoi pimenter un peu mes prochaines allusions à de la lingerie sur le podcast, dans les articles. Par pimenter, je veux bien sûr dire glisser le moins subtilement du monde son noms et ses designs à travers mes écrits, parce qu’il avait payé une bonne somme de placement publicitaire, et parce que le fric visiblement ça change les opinions des gens. M’enfin. Le designer a toute une ligne de dessous rouges et orangés et carmins, et il m’en a promis des échantillons avant de partir. Alors je me tais. Je bois du champagne gratuit, je m’empiffre de canapés, et je la joue cool.
« T’es en retard. » Kane arrive finalement, me trouve dans le petit attroupement de blogueurs et autres médias mode. Il se fait une place à mes côtés pendant que je suis en pleine conversation avec une journaliste indépendante. Journaliste que j’ignore dès que mon meilleur ami finit sa course à ma gauche. Elle a mille autres personnes à qui laisser sa carte d’affaire pour espérer se faire repêcher par l’un des magazines représentés ce soir, give me a break. « Et si tu pouvais te charger de nous approvisionner, le serveur m’a vue en prendre 8 déjà. » du menton, je pointe le plateau de canapés qui siègent sur le comptoir derrière nous. D’office, je m’en serais complètement foutu qu’on m’avertisse d’arrêter de me gaver, mais c’était avant qu’on me confisque direct le plateau, le mette derrière le comptoir même, pour qu’on passe notre commande à l’un des dudes plutôt que de se servir soi-même. Sucks.
On mentionne que le défilé de la collection commencera dans quelques minutes, je fais signe à Kane du menton la direction vers où me suivre, initie le mouvement à l’avance. « Nos places sont juste là, first row baby, je te sors en grand. » et quand on finit par s’installer, la musique est lancée, les lumières tamisées. Le défilé débute et d’emblée, quand quatre grandes blondes apparaissent au début du runway aménagé à même la boutique, grivoisement vêtues de dentelle assortie, je me penche à l’oreille du blond, déjà hilare de compter en nano seconde le temps que prendront ses joues à rougir. « Ça va aller? » je pouffe dans son oreille, précise faussement gentille, totalement mesquine. « Or you need a minute? »
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| | | | (#)Lun 11 Mar 2019 - 12:13 | |
| Je suis en retard. Mais c’est parce que j’ai eu un bel enchaînement sur ma playlist alors que j’étais tout seul chez moi. C’est rare que je sois seul chez moi ces derniers temps. Wendy ne bosse pas. Je m’étais pas rendu compte que ça me manquait d’avoir du temps pour moi. De pouvoir écouter Trophy Eyes et tous mes préférés à fond sans avoir peur de déranger.
« J’ai pas regardé l’heure. »
C’est d’ailleurs pourquoi je suis pas changé alors que j’ai passé un moment à la plage ce matin. En short, t-shirt Trophy Eyes. Elle m’a pas prévenu quel genre d’évènement c’était, elle n’a rien dit sur le dress code alors voilà, deal with it. She doesn’t care. Moi aussi. Ca tombe bien.
Ariane a l’air occupé. Y’a du monde avec elle. Je la laisse vivre sa vie. Elle a du boulot apparemment. Je viens juste pour la soutenir. Parce qu’elle me l’a proposé et que je suis off aujourd’hui. Genre j’aurai pu annuler au dernier moment pour continuer de profiter de mes moments de solitude si rare mais non. Les moments avec Ari sont mieux que mes moments seul. Je peux écouter Bring me the horizon et Trophy Eyes à outrance avec elle (oui et tous les autres aussi). Juste que la tournée arrive le mois prochain et je suis beaucoup trop excité par tout ça. Mon lyrics game est au point.
Je vais me prendre à boire parce que bien évidemment c’est un des points fort de cet évènement. Le champagne. Je préfère la bière mais je ne fais jamais la fine bouche quand c’est gratuit. Je reviens vers elle, une coupe en plus avec moi. Une coupe pour elle. Elle en a une déjà mais je sais qu’elle va la finir aussitôt qu’elle verra la prochaine qui lui est destiné dans mes mains. Elle parle de nous approvisionner et ça me fait grave sourire.
« Tu veux dire… Comme… Ca ? »
Et je lui mets sa coupe sous le nez. Légèrement vexé qu’elle ait juste senti ma présence pour me parler sans me regarder. Surtout déçu qu’elle ait pas senti l’alcool à proximité en fait. Elle est douée pour ça Ari. Mais non. Elle parle des petits fours.
« On my way. »
Et je vais carrément prendre une assiette pour elle. J’ai pas assez de main pour boire et manger ce que y’a dans l’assiette que je tiens mais c’est pas grave. J’ai mangé avant de venir. J’aurai pas du en fait. J’ai pensé à l’alcool et pas à la bouffe gratuite. Je suis bête.
On a tout mangé le contenu de l’assiette. On a bu trois coupes ensemble. On est en chemin pour le front row. Je lève un sourcil parce que je réalise que j’ai aucune idée de ce dont il s’agit. Mais quand elle parle de front row, je suis triggered.
« Front row de quoi ? »
Je suis clueless. Et elle me répond pas. Parce que la musique commence, la lumière se baisse. Et holy shit what. What ? WHAT ? Des mannequins à moitié nue. Des filles complètement mon genre. Des filles que j’aurai jamais. Des filles à qui je risque de penser dans ma douche ce soir. Holy fucking shit.
Ariane me demande si ça va aller en se foutant de ma gueule. Fuck. Je suis tellement transparent. Elle a lu toutes mes pensées. Je plisse les yeux en la regardant.
« Fuck you. »
Et mes yeux se retournent sur le show. Holy shit. Il fait chaud.
« Also, thank you. »
She is the best.
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| | | | (#)Ven 22 Mar 2019 - 3:37 | |
| Son retard me fais pas un pli, ni les fringues casual avec lesquelles il rapplique. Y’a rien de corpo ici, y’a strictement rien de moins professionnel qu’un apéro du genre à discuter entre gens du milieu, et bien sûr, c’est pas du tout vers nous que l’attention sera diffusée toute la soirée. Et c'est bien pour ça que j’ai invité Kane à m'accompagner, parce que je savais que passer plusieurs heures à voir des gens baver et babiller sur des mannequins qui n’avaient clairement pas envie d’être là plus qu’il faut à faire du social avec les invités, encore moins à vendre un brand qu’elles connaissaient à peine, ça pouvait facilement devenir lourd. Additionnez à ça le fait que le monde de l’industrie de la mode m’énervait particulièrement - les événements du genre finissaient toujours en scène divisées entre le name dropping et le bitching ciblé. Je préférais de loin lorsqu’on m’invitait à passer la soirée à tester des sex toys et à entendre leurs bienfaits présentés comme une liste d’épicerie. On pouvait pas tout avoir.
Par contre, ce que je peux avoir ce soir, c’est le meilleur ami du monde, que dis-je, de l’univers entier, quand il revient avec une flûte de champagne pour moi quand j’ai même pas fini l’actuelle - que je gobe d’un trait, obvi. Il en profite même pour repartir à la chasse aux petits fours cette fois-ci et je jure que si j’avais pas le L-word aussi difficile à prononcer, il en aurait reçu direct un beau bien sérieux, bien puissant, qui vient du coeur. Kane the man. « Gosh I raised you so well. » parce qu’évidemment, je prends tout le crédit.
Je titube un peu à peine quand on finit par rejoindre nos sièges, et que miraculeusement je m’y pose avec grâce et poise la seconde d’après. Kane sait pas trop ce qui se trame, c’est parfait, ça vient avec le lot de surprises, et y’avait rien qui me faisait plus rigoler que de le voir rougir à outrance à la moindre occasion. La musique se lance, Kane est inconfortable, direct mes doigts s’enlacent aux siens quand il se met à m’haïr mais à m’aimer la seconde d’après. « I apologise if you feel something. » mon sourire pourrait pas être plus grand devant la référence qu’il attrapera de suite, je doute même pas une seule seconde.
Quand le défilé se termine, je lui laisse amplement le temps de se remettre de ses émotions, toujours bien installés sur les chaises de la première rangée, quand les autres vont errer un peu partout dans la boutique. Mon regard se perd à travers la foule, cible certains modèles avec qui je devrais aller m’entretenir pour bien faire, avoir de quoi de supplémentaire à ajouter à l’article que je dois écrire demain au sujet de l’événement. « Je sais que y’avait pas ton ratio blondes versus le reste, mais tu peux pas dire que l’effort y était pas. » j’hausse l’épaule, malicieuse, réalisant que l’effet annihilant des bulles commence doucement à filer après un bon 30 minutes passé à jouer les spectateurs. « Sur 1 à 10, de comment tu le sens de venir avec moi le temps que je leur parle un peu? Pour ma chronique. » quand j’anticipe, commençant finalement à me lever, ma main qui lâche la sienne pour aller farfouiller dans mon sac entre un rire et un autre. « Here, take my blazer. Just in case. » et je lui lance ma veste, rieuse, qu’il pourra attacher autour de sa taille si vraiment, ça devient un problème. Parce que ouais, j’ai pris la décision pour lui, il suit. |
| | | | (#)Jeu 4 Avr 2019 - 13:10 | |
| Elle est toujours surprise quand je fais des trucs pour elle, alors que concrètement ça fait bientôt 20 ans de ma vie que ça dure cette histoire. Je l’aime beaucoup trop fort Ariane et je suis toujours le premier à lui rendre la vie simple quand je peux le faire. Et là, je sais que l’alcool et la bouffe c’est ce qu’il lui faut. Mais en fait je préfère qu’elle s’habitue pas, parce que peut être un jour elle va me saouler et ça va changer tout ça. Non. J’y crois pas trop. A qui je mens ? Je l’aime beaucoup trop cette meuf.
Non seulement elle enlace ses doigts aux miens, ce que j’aime beaucoup comme geste, mais en plus, elle me quote du BMTH. Je suis fière de voir qu’elle a assez écouté Amo pour pouvoir en arriver ce niveau là. C’est un peu notre passe temps à elle et moi de se lancer des lyrics à la tête dès que l’occasion se présente (soit tout le temps pratiquement). Mais là, elle a fait ça tellement parfaitement, et puis BMTH je suis trop dans le mood vu que y’a la tournée bientôt. Je pose ma main libre sur mon coeur.
« Oh. My. Feels. »
Non je ne vais pas pleurer. Je me concentre sur le défilé qui est beaucoup trop sexy holy shit. Je m’en mets plein les yeux. Je prends une photo discrètement aussi. Je sais pas si j’ai le droit mais tant pis. J’ai l’impression que tout le monde m’a cramé et mes joues sont rouges mais j’essaie de pas m’occuper de ça. Nobody saw me. Ou du moins je l’espère.
A la fin Ariane me fait sourire avec son commentaire sur les blondes. Elle sait que c’est mon genre la plupart du temps. Tout comme certains ont des trucs avec les rousses. Je juge pas. Je comprends tout à fait. Et puis elle me propose de la suivre pour parler à certains mannequin. J’ouvre de grands yeux.
« Oh wow heu. Oui je viens. »
Parce que bien sûr que je viens. Et à part si y’en a une qui commence à me chanter du Trophy Eyes ou du BMTH je crois pas que je vais tomber amoureux en quelques minutes. Et puis elle me file sa veste. Je sais très bien pourquoi. Parce que c’est pas la première fois que je lui pique une veste pour cacher mon état. Mais ça fait BIEN LONGTEMPS que ça n’est pas arrivé. J’ai plus 16 ans maintenant. (Je mens ça m’est arrivé y’a pas si longtemps j’ai envie de pleurer devant la faiblesse de mon corps). C’est d’ailleurs pour ça que je lui fais une petite moue. Elle se fou de moi. Je suis habitué. Je vais lui renvoyer l’ascenseur à la première occasion.
Alors qu’on se dirige vers les mannequins, je jette des coups d’oeil à Ariane pour qu’elle se dirige vers celle qui me plaît le plus. Elle là avec les cheveux court blond. My heart. Elle rock ça si bien. Et puis j’ai cru voir un petit tatouage dépassé sur son poignet pendant le show. Même s’il était caché par quelques accessoires. J’ai l’oeil. C’est pas grand chose, je préfère quand y’en a beaucoup, mais c’est déjà plus rock n roll que les autres.
Mais qu’est ce que je suis en train de faire ? Comme si j’allais avoir ma chance avec elle. Comme si j’avais pas une copine déjà. Comme si je l’avais pas demandé en mariage non plus. Non mais je veux juste regarder. Me faire plaisir. Et Ariane va vers elle. Et elles parlent entre elles. Je les regarde. Je fais des sourires. J’essaie de pas être trop awkward. Mais au bout d’un moment y’a un léger blanc et j’entre en scène.
« What’s your name ? »
Parce que c’est un truc que j’aime bien. Savoir le prénom des gens. Je suis aussi pas mal doué pour les retenir la plupart du temps. Enfin, elle c’est sûr que je vais m’en souvenir.
« Ivy. »
I COULD BE YOUR DOOMSDAYYYYYYYYYYYY. Mais non je me retiens grave. Mais j’ai très envie. Holy shit.
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| | | | (#)Mer 1 Mai 2019 - 18:18 | |
| « Of course you’re coming. » poser la question c’est y répondre, et c’est mon sourire qui fait office d’acquiescer quand Kane bafoue mais entame tout de même le pas à mes côtés. Pas besoin de forcer, autrement que d’accrocher mon regard au sien quand il sait très bien que j’ai remarqué ses joues qui rougissent, que je vis presque que pour ça en somme, toujours à tenter de le sortir de sa zone de confort, toujours à brusquer un petit peu, rien qu’un petit peu, ses limites. Mais je joue fair, y’a pire en vrai que de lui présenter pléthores de mannequins, de le poster devant la plus blonde et la plus tatouée du lot, celle qui apparemment a tout de même un discours pas stupide du tout pour que je reste accrochée à notre conversation de longues minutes. On connaît des gens en communs, elle a de bonnes opinions, elle se tient la fille, et je remarque presque pas les coups d’œil de mon meilleur ami sur la silhouette dénudée pour les besoins de la cause de la girl en face de nous ; jusqu’à ce qu’il émerge de sa transe pour poliment lui demander son prénom. Oh Kane. Il est le cutie sur deux pattes, il est le gars tellement adorable que tu peux pas vraiment ne pas l'aimer, et je reste un brin attendrie, avant que le prénom de la nana nous triggered tous les deux. Et le coup d’œil qu’on partage qui casse la chose, mes lèvres que je pince en pensant de suite à comment utiliser cette information au mieux dans la suite de la conversation.
« Ivy was telling me something about all the girls going out later for a drink in a bar nearby. We in? » que je finis par demander, quelques minutes plus tard, assumant que Kane n’a pas totalement entendu cette partie de la discussion qui est ressortie au moment où il lorgnait un peu trop intensément sur sa chute de reins ; mais qu’en bonne mannequin bien habituée à ce genre de regards-là, elle a pas du tout l’air d’avoir remarqué. « Or going to a club is your worst ever nightmare? » je place les pions, un sourire en coin qui doucement se dessine sur mes lèvres, mes iris qui rigolent sans que mon visage ne laisse transparaître autre chose qui risque de nous vendre – ou de nous faire éclater de rire, à voir. « It’s called Heaven in Hell. It’s just across the street. » mais la fille, en vrai, elle nous le donne sur un plateau le truc. Et j’hoche de la tête lentement de la positive, ma main dans celle de Kane qui se resserre un peu plus. La nuque que j’arque, le rictus faussement sérieux que j’ignore combine de temps encore je pourrai garder. « Down to Hell we go together. » Ivy semble prendre ça pour un oui, et elle sourit la blonde, elle retourne voir ses potes, nous y donne rendez-vous donc plus tard, un fois le truc ici terminé de ce que je comprends. « Do you think she does that on purpose? » même si elle avait voulu, c’était impossible que ce soit aussi évident, aussi facile non plus. Je pouffe de rire, un temps. Mais bien sûr, ramener ça, ramener le band, leurs mots, ses mots, ça fait popper le sujet sans que Kane ne soit surpris que je finisse enfin par l’amener à haute voix. Même s’il est au courant, si on en a parlé en long et en large depuis l’annonce de Joel. « I can’t believe he’s not leaving. » for once, for now.
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| | | | (#)Mer 15 Mai 2019 - 9:51 | |
| Bien sûr qu’on échange ce regard Ari et moi. C’est genre obligé. On peut quoter toute la discographie de Amity sans le moindre problème. Et la vraiment j’ai du mal à pas me mettre à chanter, mais j’ai pas envie de passer pour un freak devant la fille. En vrai je sais pas pourquoi je me retiens, parce que très clairement il va rien se passer entre nous. Mais je suis quand même timide comme ça. Cette meuf est beaucoup trop belle et impressionnante j’ai pas envie qu’elle me prenne pour le clown de service. Ou plutôt comme le gars beaucoup trop à fond dans ses chansons. Mais c’est bel et bien ce que je suis. Si elle veut un rendez vous avec moi, faut qu’elle ait une véritable idée de ma personne. Mais non, y’aura pas de rendez vous. Je daydream juste. Comme souvent. Comme toujours. Et Ariane elle fait exprès de continuer de citer Amity d’une façon ou d’une autre et je trépigne sur place.
Ivy en rajoute une couche qui est comme le coup de grâce. Oh my god. Qu’est ce qui est en train de se passer ? J’aime beaucoup trop ça. Mais maintenant j’ai très envie d’écouter Misery d’un bout à l’autre. Dans l’ordre. Obviously. Ariane qui serre ma main. Je sais qu’elle sait. Elle doit me voir en train de bouillir. Et elle continue. La bitch. I hate her.
« I am very in. »
Pourquoi j’ai ajouté ce « very » qui rend ma phrase complètement embarrassante ? Oh gosh j’ai envie de me cacher. On va pas y aller à ce bar. On va se faire refouler devant l’embrassement que je suis. C’est sûr.
« I know you did. »
Je sais pas si je l’adore ou je la déteste. Parce que c’est clairement ce que je préfère dans la vie mais pas devant une créature comme Ivy. J’aurai voulu avoir l’air normal. Mais je ne le suis pas et c’est bien mieux comme ça au fond. Ça n’aurait pas marché entre elle et moi. (De comment j’ai déjà terminé notre histoire alors qu’elle n’a même pas commencé d’un inch).
Bien évidemment que Ari pense à lui après toutes ces quotes qui sont ses mots à lui. Mon air change. Je m’adoucis de la voir comme ça. Parce que c’est au moins le 7462834748e « I can’t believe he is not leaving. » que j’entends ces dernières semaines. Je vais me pencher vers elle pour embrasser sa joue doucement.
« I can’t believe I’ll have to share you everyday. »
Le sourire sur mes lèvres montre que je plaisante. Am I really?
« But I’ll do it in a heartbeat. » I love you Ari.
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| | | | | | | | how many mistakes do it take 'til you leave ▲ kariane |
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