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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
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(roa, juin 2020)
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grisy
(s1) lancementlove #4grace #1grace, greg, siennaweek-end #1grace #2grace #3
(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
DC : /
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyMar 5 Mar - 19:54


So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


« Joshua, je te promets que je ne vais pas me répéter une troisième fois. » Je prononce d'une voix aussi calme que catégorique. Le tasmanien me toise, ses doigts tapotent nerveusement les roues de son fauteuil roulant, les constats à son dernier test heurtent ses neurones promptement. Je ralentis le pas mais ne m'arrête pas, le temps manquant cruellement pour réprimander ou reconduire dans son service un adolescent de quinze ans dont la seule activité attractive de la journée constitue en apprivoiser ce centre hospitalier où il est proscrit le temps de sa convalescence. Je perçois déjà quelques traces d'impacts sur le plâtre étreignant solidement sa jambe, gage de la détermination du jeune homme à se faufiler dans les couloirs surchargés et les plus exiguës recoins qu'il ne devrait explorer. « Mais Isy vas-y, j'ai vu les sirènes et les lumières, je voulais voir ce que c'était moi ! J'm'inquiétais ! » L'hospitalisé se justifie, muni d'un mauvais jeu d'acteur et d'une voix qui vacille sous sa mue. « Tu t'inquiétais... » Je répète, hausse les sourcils, réprime difficilement un sourire. « Qu'est-ce qu'il a ? C'est grave ? » Il demande, désignant du menton le box où geint le patient précipité aux urgences  une vingtaine de minutes plus tôt. « Accident de moto. Il a suivi ta mode sauf que lui avait son permis. Du vent maintenant. » J'attrape les poignées du fauteuil roulant et réoriente Joshua vers son service avec une petite poussée en avant. L'adolescent ne jette aucun regard en arrière et se faufile dans un ascenseur dont les portes viennent de s'ouvrir. Je récupère le matériel pour ravitailler la mallette à intubation. Mon service est terminé depuis trente minutes maintenant mais il n'a jamais été dans mes habitudes de déléguer des tâches à mes collègues.

Il me faut une dizaine de minutes et cinq réponses de ma part à la question « Qu'est-ce que tu fais encore là ? » pour boucler la petite valise et quitter le service des urgences. Je repose mon BIP sur son chargeur dans l'office infirmier et récupère mon téléphone portable. Un SMS de Justine s'affiche sur l'écran de veille, m'indiquant que l'atelier de Ginny prend fin d'ici cinq minutes. « Mince, » je marmonne, mes dents s'enfonçant discrètement dans ma lèvre inférieure. La McGrath est un électron libre. Il y a des jours où elle va s'éterniser en pédiatrie, d'autres où elle se volatilise dès la fin de son atelier. J'opte pour ôter mon habit d'infirmier plus tard, attrape un brownie en son lieu et m'extrais de la salle réservée aux personnels. Je manque de renverser un garçonnet de six ans sur mon passage et soupire. « Joshua, j'espère pour toi que je vais pas te voir. » Je prends Ryan dans mes bras et appelle l'ascenseur. « Et toi, t'arrêtes de faire le larbin pour l'autre guignol. » Je tends l'oreille, persuadé d'ouïr l'adolescent rouspéter. J'offre un sourire à mon interlocuteur, lui faisant comprendre que je le gronde qu'à moitié et me glisse dans la cage d'ascenseur. Le patient pose sa joue blême sur mon épaule et je presse machinalement le bouton menant à l'étage pédiatrique. J'imagine déjà Justine paniquée à l'idée d'avoir égaré un enfant et l'image me fait rire doucement. Chaque étage invite de nouveaux passagers dans l'ascenseur et à l'arrêt désiré, je me glisse entres les portes métalliques.

C'est à peine un pas effectué sur le carrelage coloré que je remarque Ginny et son énorme sac à bandoulière, prête à - je le soupçonne - mettre les voiles. Un « oh » indocile file entre mes lèvres, traître des sentiments de surprise et déception qui me saisissent spontanément. J'avais osé espérer me préparer un peu avant de tomber sur la jeune mère et surtout, avoir le temps de lui parler avant qu'elle ne quitte l'établissement - ou soit sur le point de, comme il en était l'occurrence. Un rictus apparaît sur mes lèvres face à la réflexion qu'en son jour d'anniversaire, l'artiste a bien mieux à faire que de vagabonder dans les couloirs d'un centre hospitalier qui doit lui remémorer bon nombre de mauvais souvenirs. Une bonne quantité de proches doit l'attendre impatiemment et ce serait égoïste de ma part de la retenir plus longtemps. Qui étais-je pour cela ? Ryan se redresse dans mes bras, sa main sur ma poitrine me laissant m'interroger s'il ressent à quel point mon rythme cardiaque a changé de tempo, s'il perçoit que ma respiration s'est coupée et reste en suspens. « Salut, » je prononce poliment, expirant doucement en vue de récupérer habilement ma contenance. « Je - » Mon regard fuit, je me positionne de manière à ne bloquer le passage d'aucun individu à la sortie des ascenseurs. « Bonne fête, » je souhaite finalement, sincère et âpre de mots qui me paraissent si pâles. Mon regard vainc ma nervosité et l'annihile en se réfugiant au sein des perles noisettes de la bénévole. Il ne me suffit en effet que de maigres instants pour m'y accrocher et m'y apaiser ; les éclats expressifs de Ginny détenaient, depuis presque un an désormais, cette magie de m'ancrer au réel et être capable de le savourer, de m'en insuffler.




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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyMar 5 Mar - 21:27


One night of magic rush, a simple touch. One night to speed up truth. We had a promise made, four hands and then away. Sharing different heartbeats, to call from above, to lean on.

05 mars 2019


Le local était dans un bordel sans nom - comme d’habitude, évidemment. C’était jour de fête, j’avais un brin abusé, fallait l’avouer. Mettant la faute sur les cupcakes en format palettes de couleurs, pinceaux et autre taches d’aquarelle, Justine avait mis le paquet et pour me célébrer, et pour fournir aux gamins le rush de sucre de leur vie, le truc qui allait les empêcher de dormir pour une bonne heure passé l’activité du jour. Même pas ma faute, que je m’efforce de me convaincre, les joues barbouillées de gouache, le front de crémage, les lèvres de vermicelles, le regard de bonheur. C’étaient les petits détails, qui comptaient. C’étaient les rires que j’entendais d’un bout à l’autre de la pièce, qui résonnaient sur les murs et dans leurs yeux et dans mon coeur. C’était l’après-midi entier qu’on avait étiré un peu plus rien que pour le plaisir de voir les canevas s’accumuler sur les murs, tous et chacun y mettant du sien pour grimper dans mes bras et dans ceux de Justine le temps d’accrocher les croquis, d'admirer les camaïeux de bleu, de jaune, de rouge, de rose, de vert tapisser notre champ de vision.

Les parents sont passés, les gamins sont gavés, il ne reste que Justine et moi lorsqu’on s’aligne pour ramasser ce qui reste, pour faire état du chaos aussi créatif qu'inoffensif qui se dresse sous nos yeux. L’infirmière s’est mis en tête de faire le plus gros du travail, un énième cadeau d’anniversaire de sa part qui me touche autant qu’il m’amuse, parce que dès qu’elle a le dos tourné, j’en profite pour passer un coup de balai, pour rapatrier une chaise, laver distraitement une table. Elle a le nez rivé à son téléphone portable lorsque je passe la bandoulière de mon sac, ma cargaison frôle le triple du poids de Noah autour de mes épaules, chahute un peu, me rattrape à la brunette l’air hilare. « Attends, attends. » elle insiste, me retient par le t-shirt, m'empêche de filer aussi vite, semble vouloir ajouter quelque chose, se mord l’intérieur de la joue dans le processus. Mes sourcils se froncent, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Je m’attends à ce qu’elle mentionne l’état déplorable de mes vêtements, de mes cheveux, de ma silhouette entière décorée de l’atelier du jour, avant qu’elle renchérisse trop sérieuse pour l’être vraiment. « Et si je tente la frange à gauche, t’en penses quoi? » désespoir de cause, j’éclate de rire, lève le nez vers ses mèches toujours coiffées d’une broche arc-en-ciel, aujourd’hui d'une étoile qui brille un peu plus que les autres. « Elle est pas déjà à gauche? » et je pouffe de rire, elle se confond en excuses, son « Si, si. Fine observatrice. » qui est complété de sa paume se pressant sur mon épaule, elle qui m’entraîne maintenant hors de la salle aménagée pour le cours avec ferveur.

Justine finit notre course précipitée dans le couloir adjacent, s’étire sur la pointe des pieds pour attraper un Ryan égaré qu’elle grondera à coups de grands yeux brillants, de soupirs mignons comme tout. J’entends pas son « She’s all yours. » à l’oreille d’Isy qui est à l’origine du gamin en mode retour à l’envoyeur. Mon regard est rivé ailleurs, évidemment. « Merci, c’est gentil. » qui lui répond, chantant, ses voeux d'anniversaire qui m'étonnent, comme si je ne pouvais pas concevoir qu'il se souvienne de ma date, qu'on se souvienne de ma date tout court, que ce soit si commun. Une fois ses iris s’accrochant aux miens, une fois son coup d’oeil qui rattrape ma distraction inoffensive du jour, mes idées qui s’emballent et ma question pleine de malice qui suit la seconde d’après. « Tu vas le finir? » du menton, c’est son brownie bien en évidence dans sa main gauche que je pointe. C’étaient les petits détails, qui comptaient.



Dernière édition par Ginny McGrath le Jeu 7 Mar - 15:01, édité 2 fois
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So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


Accroché à ses prunelles, mon cœur entame un tambour rassurant, confortant. Absorbé par les scintillements de son regard, mon souffle happé s'évade doucement de mes lèvres et rend l'air moins difficile à recueillir. Pendu aux différentes teintes de ses iris, ces filets d'ébène, d'or et de marrons, la voix de Justine qui récupère un somnolant Ryan me semble issue d'une autre dimension. Mes bras deviennent vides, ballants et j'en oublie la présence du brownie dans l'une de mes mains, j'en regrette le poids plume de l'enfant qui me procurait égoïstement un motif neutre d'être présent. Puis, tous les doutes disparaissent en un éclat dès qu'elle réplique : « Merci, c’est gentil. »

Un sourire étire mes lippes, fait écho à cette joie brute, ce ravissement simple. Mon regard se détache, balaye le sol comme s'il y cherchait des indications particulières. Je tente de plonger ma main libre dans la poche de mon pantalon sans réaliser que je n'en ai pas dans ce bas-ci et que c'est pour cette raison que les coutures de la poche de ma blouse menacent à tout moment de craquer. « Tu vas le finir? » Je fronce doucement les sourcils, suis son regard vers la gourmandise négligée. « Tu le veux ? » Je propose en tendant avec bienveillance la boîte scellée. Je laisse filer quelques secondes, démarre un compte à rebours interne et puérile au bout duquel je me procure le prix de solliciter Ginny si elle ne m'a pas salué avant. Dix secondes. Ses mains se ferment avec gourmandise sur le plat. Cinq secondes, je perçois du clin de l’œil une Justine beaucoup trop curieuse pour résister à la tentation de nous observer et naïve pour penser que j'ignore qu'elle n'est pas là, à nous épier avidement. Trois secondes, je passe d'une tache de peinture à une autre enthousiasmant son personnage. Deux secondes, je récapitule le plan, mes ambitions, mes souhaits, les tentatives. Une seconde, je prie : « Tu es pressée ? Tu as une minute ? » Je croise mes bras contre ma poitrine, ne sais laisser perdurer plus longtemps la figure de style pour sommer le correct : « Enfin plutôt dix. Dix minutes ? » Je croise son regard, laisse planer le silence, juste assez pour estimer qu'elle dispose probablement de ces minutes et que je peux les lui ôter, aussi médiocres mes intentions puissent-elles l'être. « J'ai des cadeaux de fête pour toi. »




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05 mars 2019


Les agissements étranges d’une Justine aux idées encore plus dans les nuages qu’à son habitude prennent tout leur sens lorsque je calcule Isaac dans l’angle, qu’elle passe à ses côtés l’air rieur, le sourire complice qui erre sur son visage en tout temps illuminé. Ryan, que j’arrive à reconnaître malgré ses yeux fatigués, son visage délesté de tout tracas quotidien, passe des bras du Jensen sans même se rendre compte du transfert. Justine s’assure de ses baisers soufflés et de ses paumes rassurantes de couver le gamin suffisamment rapidement et avec chaleur, qu’il ne réalisera même pas le déménagement orchestré. Et c’est face à un Isy particulièrement distrait que je me retrouve. Si habituellement ses iris n’étaient pas du tout difficiles à cerner, si j’arrivais à les attraper au vol aussi naturellement qu’en une poignée de secondes à peine, ce n’est qu’une fois ses premiers mots articulés à mon égard et mes remerciements offerts en aparté que je réalise qu’il a l’air ailleurs. Il est là, il est tout là, il se tient bien droit, il bouge pas, ou du moins ne me donne pas l’impression d’être sur son départ. Pourtant, sa voix fuit, ses coups d’oeil aussi. Intéressée par la boîte sucrée qu’il tient sans probablement s’en rappeler lui-même, je profite égoïstement de son malaise impossible pour moi à cerner, visant au moins récupérer un pauvre dessert en éternel rejet. « Tu le veux ? » qu’il demande, pure rhétorique, mon corps carburant au sucre trop raffiné et au café trop fort depuis ce matin - à qui tu mens Ginny, depuis toute ta vie. « Juste si toi non. » et sa réponse muette vient préciser l’échange ludique, lorsqu’il me tend avec toute sa générosité le dessert si gentiment négocié.

De retour à un Isy dissipé. Je resserre la bretelle de mon sac sur mon épaule, elle qui tangue à tomber au sol et décharger son contenu éclectique, mes bagages aux yeux de tous. Du matériel de peinture, des livres, des vinyles, les devoirs de Noah subtilisés, pris pour pléthores de cahiers de croquis. Basculant d’un pied à l’autre dans l’espoir de reprendre l’équilibre sous les soupirs d’un Ryan endormi et d’une Justine impatiente de voir son ascenseur arriver à l’étage, je reprends vite contenance lorsque l’infirmier s’enquiert de mon plan pour la journée. Une minute, d’abord, qu’il me demande, alors que je le vois réfléchir à toute vitesse, que je reconnais dans ses traits la même pointe d’inquiétude dédiée qu’il arbore une fois plongé dans ses pensées, brouillé. Dix minutes au compteur, maintenant. Inquiète mais curieuse, ma nuque s’arque, mon sourcil se hausse, il complète en mentionnant des cadeaux, je m’empresse de répondre le temps qu’il souffle un peu. « Pas du tout. » ses lèvres crispées, la panique qui passe comme un voile dans son visage, il n’en faut pas plus pour que j'écarquille les yeux, réalisant la réponse bourrée de négative que je viens de lui livrer. « Pas du tout pressée, j’veux dire. Pas, j'ai pas du tout dix minutes. » je pouffe, cherche vite fait des yeux s’il n’affiche pas un indice ou un autre à portée. « Des? » silence, j’aime pas du tout à quel point sa mâchoire est serrée, ses mains nerveuses. « Il a d’autres potes cachés ailleurs? » j’agite le brownie encore miraculeusement emballé sous ses yeux, amusée. Tentant de. « L'ascenseur est là, si vous avez besoin. » Justine qui fait office de piqûre de rappel, et la sonnette de la cage d’inox qui lui répond direct.

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So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


Le tambour de mon cœur ne s'amenuise pas. Il bat la mesure de l'enthousiasme, de l'affection mais aussi du stress de toute l'estime dégringolant. Je songe aux présents que j'ai préparés, réfléchis, dressés soigneusement, méticuleusement, ne m'autorisant aucune erreur. Je me pince les lèvres ; j'avais mis tellement d'âme et d'efforts que je redoutais une chute douloureuse, un échec cuisant. Le ridicule de s'être tant investi pour obtenir éventuellement un résultat néfaste m'éprenait et pourtant, dès qu'elle captait mon regard fuyant, toute cette peine se réduisait au dérisoire, tous ces risques en valaient largement la chandelle - et même davantage. Je l'appréciais tant, Ginny, que ça en faisait mal tout en faisant du bien. Elle me mettait dans des états inavouables en me métamorphosant en homme rescapé de son destin et de sa chimie funeste.

Le brownie invoquant la démonstration de la gourmandise toute puissante de la McGrath vient à ma rescousse. D'un naturel déconcertant, je lui tends le gâteau avant de la questionner si elle le désire. Ses mains saisissent doucement le contenant, ses doigts gelés effleurent les miens, un choc thermique qui insinue une constance durant assez pour que je reprenne la parole et sollicite de son temps, justifiant des cadeaux de fête à son attention. Son « Pas du tout. » a un effet des plus glacial sur mon organisme, mon expression à la fois accablée et incrédule invitant possiblement mon interlocutrice à préciser sa syntaxe. « Pas du tout pressée, j’veux dire. Pas, j'ai pas du tout dix minutes. » Je fronce les sourcils, incertain et décontenancé, mes tympans vibrant sous les palpitations nerveuses de mon cœur. J'inspire discrètement profondément, ordonnant intérieurement à ma nervosité de la mettre en veilleuse. « Des? » Qu'elle rétorque, l'enfant caché derrière son sublime regard foncé me toisant. Un sourire en coin étire mes traits, j'acquiesce et affirme, oubliant l'espace d'un instant toute mon inquiétude que ces présents orchestrent un horrible fiasco chez l'artiste : « Des. » Elle agite le brownie dans sa boîte et son estomac quémande, sans surprise, une dose supérieure de sucre. « Peut-être bien. » Mon « Tu me suis ? » est étouffé par Justine qui impose un élan à notre échange et nous précipite vers l’ascenseur. J'appuie sur le bouton de l'étage désiré puis nous conduis vers un des offices infirmiers désert à cette heure-là et peu fréquenté généralement vu sa localisation incohérente avec les services de soins et le fait qu'il ne soit quasiment plus ravitaillé en matériel et médicaments. Je fronce cependant les sourcils une fois que nous nous y trouvons, sous le constat que l'endroit est certainement peu approprié pour donner des cadeaux. « Hum, attends. » J'attrape mon sac, farfouille dans le frigidaire, agite mes mains en frisant le tour de magie et me repositionne face à la McGrath. « Le jardin ? » Je suggère, estimant judicieux d'ajouter de nouvelles nuances festives à l'unicité de l'endroit. Il avait en effet su générer tranquillité et affection dans les temps les plus ardus, je le considérais idéal pour abriter une démonstration d'estime.

Une fois dans l'espace vert aménagé à adoucir les esprits, nous prenons place sur notre banc coutumier. L'automne australien et ses teintes nous entourent, les insectes nous ayant quittés pour faire place aux feuilles sèches et aux oiseaux picorant les graines des mangeoires décorées par les enfants hospitalisés. « Il y en a trois, pour célébrer ton passage en version 2.9. » Mal assuré de ma façon de souligner le fait que Ginny ait aujourd'hui vingt-neuf ans, je préfère enchaîner sur les présents et ne pas m'éterniser sur ce soupçon de malaise. J'ouvre mon sac et sors un deuxième contenant couvant une multitude de fairy bread revisités : en forme d'étoile - majoritairement - mais aussi de cœur, de carré, de papillon, en boule, en rouleau, en triangle. « J'ai pas voulu me risquer à la calligraphie sur gâteau, alors j'ai opté pour un autre stratagème... » Je sors ensuite une enveloppe où se trouve le dessin réalisé par Joy suite à un atelier peinture orchestré par Ginny puis reconduit dans mon salon. Cette même oeuvre enfantine que j'avais finalement, involontairement, spoilée à la jeune mère en la lui photographiant et la lui envoyant par texto, ignorant à l'époque que ma nièce la réservait pour le jour de fête de son professeur d'art. « Celui-là est de la part de Joy. » Je laisse à ma compagnie le temps d'appréhender ces deux premiers présents, le regard avide et trépignant de décrypter toutes émotions qu'elle laisserait transparaître, mon sac encore lourd du troisième cadeau qui engendre ma plus grande source de tracas.




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05 mars 2019


C’est le jeu de l’énumération, de la répétition, et mon rire se perd à travers le même mot qu’il relance, que je reconfirme. « Des. » un hochement de tête plus tard et je dévie sur les brownies, encore et toujours le sucre, meilleur allié en temps de crise, ou du moins, en période de malaise à tenter de discerner ce qui se trame dans son regard sans en avoir la possibilité. What’s wrong? Et il dit rien Isy, il confirme pas non plus, il ne fait que laisser un suspens supplémentaire auquel je réponds un sourire en coin aux lèvres. « Ah oui? » Justine s’improvise guide touristique à garder l'ascenseur en marche, mes pas glissent sur le linoléum coloré avec pour seul but de rejoindre le Jensen et sa collègue, et l’enfant perdu au passage, dans la cabine qui grimpe les étages, les descend l’instant d’après. Mon silence lui laisse de la place, à Isaac, la place de cogiter à voix haute, de tenter un scénario de local, de le réfuter la seconde d’après. J’ai les mains plongées dans les poches de mon jeans tâché de rouge et de bleu quand il fait demi-tour, que mes prunelles amusées le suivent du regard sans manquer le moindre détail, la moindre hésitation, ne comprenant pas du tout pourquoi il se met dans un tel état, mais attrapant par une bribe et par une autre qu’envers et contre tout, il va bien. J’ose pas demander, de peur de le brusquer, de peur qu’il panique encore plus, j’ose pas lui poser l’éternelle question entre nous parce que j’ai bien trop peur qu’il se stoppe dans ses gestes pour se le demander lui-même et réaliser le feu roulant de mixed signals qu’il lance depuis que je l’ai croisé au hasard d’un couloir - y’avait pas de hasard ici. Y’en avait jamais entre vous. « Le jardin. » à mon tour de confirmer, quand l’un ou l’autre des endroits de sa liste m’allait, que tout me convenait, que j’étais pas difficile, encore moins quand il était dans les parages.

La brise fait du bien, autant à ma peau martelée par les néons depuis tôt ce matin qu’à son souffle que je devine un peu plus régulier à la seconde où l’on se pose sur le banc qui a fini avec le temps par devenir le nôtre. Notre officiel. « Et moi qui croyait que c’était mal vu pour une fille qu’on connaisse son âge. Si j’avais su que ça m’occasionnerait d’être si gâtée, j’aurais pas été autant secrète. » j’éclate de rire de plus belle, absolument pas gênée d'ajouter une nouvelle année au compteur, au contraire. Dans ma tête, dans mon coeur, j’avais probablement autant 11 ans que 84 - 29 n’était qu’un chiffre de plus, qu’expériences supplémentaires, que victoires camouflées derrière des années difficiles qui prennent en légèreté depuis plusieurs mois. Tant mieux. Enfin. Et le voilà, le premier cadeau, lorsqu’il dégaine pléthores de fairy breads de toutes les formes et toutes les couleurs sous mon regard intéressé, mes pupilles brillantes, le pauvre brownie d’entrée qui se voit relégué à la place libre à ma gauche maintenant que les sucreries faites maison occupent toute mon attention. « C’est que j’aurais pu être blessée que tu me piques mon signature move, aussi. » je rigole, un rire de plus, maintenant que j’ouvre l’emballage, y plonge un doigt décidé, attrape une étoile, un coeur ensuite. « Ils sont parfaits. Et je dis pas ça juste parce qu’ils sont recouverts de sucre et de paillettes. » lui tendant la fournée, même s’il est déjà occupé à m’offrir le deuxième présent, à m’en faire tout un historique d’à peine quelques mots, mais qui me vont directement au coeur. Joy, la gamine si difficile d’approche parfois, si adorable à travers. J’y allais à tâtons avec elle, je prenais mon temps, parce qu’elle me fascinait, qu'elle avait tout un monde dans le regard, parce qu’elle me donnait l’impression de réfléchir à toute allure, qu’elle avait des tas de vies au compteur. Le croquis déjà vu et déjà mémorisé, qui ne m’en fait pas moins d’effet maintenant que j’ai sa vraie version sous les yeux.  

« Elle est adorable. » et je passe une nouvelle fois le dessin au peigne fin des iris, m’attardant aux quelques astuces qu'elle avait clairement maîtrisées, les couleurs que je reconnais, celles qu’elle a empruntées dans ma palette, celles qu’elle a choisies toute seule sans demander l'aide de personne. « On lui cache que je l’avais déjà vu avant? » l’instant d’après, un coup d’oeil complice à Isaac, le petit mensonge qui ne ferait pas de mal si cela évitait à la gamine de se retrouver déçue et dépitée quand jamais je ne voudrais qu’elle pense à mal. J’ai perdu le compte, ou alors je suis déjà bien heureuse, comblée des pensées, comblée de ce qu’il a orchestré pour souligner la journée. Aucune attente, je ne prévoyais rien, jamais assez égoïste pour penser que quiconque réserve du temps, réserve une intention pour moi. L'attention qui illumine et mon regard et mon visage, et le geste tout naturel qui s'entraîne, et mes lèvres qui viennent se poser sur sa joue, une seconde plus longue que les autres. « Merci, vraiment. »

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Isaac Jensen
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le coeur au bout des doigts
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SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyMar 9 Avr - 22:18


So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


La pression retombe en même temps que la gravité m'applique à m'asseoir sur ce banc singulier, teinté de souvenirs aux couleurs intenses issues de sentiments et sensations virevoltantes, victime silencieux des ongles nerveux qui raclent, désespérés, sa surface en quête d'une stabilité salutaire, recueil muet des rares larmes inavouables. Ces quelques arbres et ces buissons touffus, dont les feuilles ont su s'agiter au fil de nos orageuses confidences et de pieux vœux d'accalmie contre les tourments de la vie, pour souligner l'apparition d'armes et d'abris protégeant nos cœurs et nos âmes des tempêtes à venir. Ce banc, il me somme la paix et me berce l'espoir car même en ayant été transformé en théâtre de déchirements, il a su s'élever en piédestal à triomphes via l'emploi de nos outils façonnés par la dureté de la vie.

Je me remémore chacune de nos conversations privées dans ce jardin s'insufflant vaillamment secret. Elles reposent, fatiguées et confortées, dans cette boîte à l'écrin couvert de sages et fortes rainures située au fond de ma mémoire. Jamais je ne m'y perds et pourtant, je les entends toujours chantonner en bruit de fond, manifestant leur présence inestimable, riches de ce mélange particulier de sensations et d'anecdotes, génératrices de chemins.

« Et moi qui croyait que c’était mal vu pour une fille qu’on connaisse son âge. Si j’avais su que ça m’occasionnerait d’être si gâtée, j’aurais pas été autant secrète. » Qu'elle rit, Ginny. Et lorsqu'elle s'esclaffe ainsi, je ne peux cesser d'admirer ses yeux qui se plissent, n'autorisant au monde qu'un rayon de son bonheur éclatant. Son sourire qui s'élargit, fendant ses joues, ajoutant davantage de rosée à son teint délicat de porcelaine. Je souris doucement, éperdu entre cette vision et la crainte que ses proches aient zappé sa fête. « Surtout que t'as un psychopathe des dates de naissance en face de toi. Je les retiens toutes, » je vante, plaisantin, l'effet fairy bread sous plusieurs formes s'imposant dans notre échange. « J'aurais jamais osé, en vrai, » je réplique, taquin, l'image des lettres inscrites sur le gâteau réalisé par Ginny en l'honneur de ma fête encore vive et choyée dans ma mémoire. Une étoile finit dans l'estomac de la McGrath promptement suivie d'un cœur. « Ils sont parfaits. Et je dis pas ça juste parce qu’ils sont recouverts de sucre et de paillettes. » Un bref rire file entre mes lippes, mes yeux passent du regard de la jeune mère au contenant de sucreries. « C'est parfait si tu les trouves parfaits. »

Sans plus de cérémonie, je dégaine le second présent, mon cœur manquant un battement face à la fatalité que le tour du troisième cadeau se rapproche dangereusement. Je me connais et me maudis qu'à moitié. Je sais pertinemment que j'ai annoncé la couleur de cette trinité de présents à mon interlocutrice d'entrée puisque je redoutais me débiner à la dernière minute. Je ne me suis pas laissé le choix. Je me suis jeté dans le bain des risques et des doutes une nouvelle fois, comme il me l'est devenu coutumier depuis plusieurs mois. L'enveloppe se descelle, la libellule multicolore apparaît. L'artiste la décrit du regard, y décèle des éléments visibles probablement que sous son œil expert. Je souris devant cette analyse, cette attention, perçoit d'ici la fierté de Joy qui apprendra que son cadeau fut un succès, qu'il attira toute la concentration de sa destinataire pendant plusieurs minutes. « Elle est adorable. » J'acquiesce en toute humilité, accorde de nouvelles minutes de silence à Ginny et son étude de l'ouvrage. Pendant ce temps, mes doigts se referment nerveusement sur mon sac à dos, je me fais l'inventaire des expressions décrivant joliment la fuite d'un individu : filer à l'anglaise, partir comme un voleur... « On lui cache que je l’avais déjà vu avant? » Elle me rattrape dans ma couardise illusoire, je cille, remets les éléments en place, me redresse. « S'il-te-plaît ? » J'accepte volontiers sa proposition, un fin sourire désolé comme coupable d'avoir exhibé rapidement la peinture de ma nièce sans m'informer de ce qu'elle souhaitait en faire au préalable. J'aurais pris tout le blâme sur mes épaules, mais si Ginny propose de passer cet impair sous silence et me préserver des foudres enfantines, j'accueille avec plaisir cette nouvelle complicité. « Elle t'a écrit un petit mot au verso, » j'indique, suivant soigneusement les consignes laissées par une fillette véhémente quant à l'ordre et la manière de faire les choses. Puis, pendant que la photographe prend connaissance des mots de bonne fête et bons souhaits - récapitulant les éléments favoris de Ginny que Joy avait découverts et retenus d'une façon ou d'une autre - rédigés de l'écriture du dimanche de la gamine, agrémentés d'une multitude de stickers à paillettes et d'objet rétro dont elle ignorait l'emploi avant de m'interroger, je dépose mon sac sur le sol, le troisième présent désormais dans ma main. Pas de marche arrière, Jensen.  

Son visage s'illumine au gain de ces deux cadeaux, un sourire contre mes lippes y fait indéniablement écho. Ses lèvres viennent déposer un baiser sur ma joue en accompagnement de ses remerciements. « C'est pas grand chose, » je banalise. Les présents n'ont aucune valeur financière mais ont requis toute la fortune du cœur. Je déglutis lorsque l'artiste se redresse, l'ultime présent quittant bientôt ma possession pour rejoindre la sienne. « Et ça non plus, c'est pas grand chose. » Je déplore et diminue avant de tendre l'enveloppe blanche, immaculée, à mon interlocutrice. La nervosité s'impose discrètement sur mes traits, le niveau d'appréhension face à sa prise de connaissance du contenu de cette enveloppe suivant une courbe exponentielle insensée. « Je t'aurais conseillé de pas l'ouvrir en public mais vu qu'on est seul, tu peux l'ouvrir ici, si tu veux. Ou tu peux attendre d'être seule. C'est comme tu veux, vraiment comme tu veux. Les deux options sont très bien. » La deuxième encore mieux. « C'est rien d'indécent. Enfin, pas vraiment. Pas indécent dans le sens ça choquerait des gens de loin. » Et il serait plus que judicieux de se taire maintenant, Jensen, puisque tu t'enfonces talentueusement. Ses doigts saisissent l'enveloppe, les dés sont jetés, ta vérité livrée.


Ginny,

Pour commencer, je tenais à reconnaître l'ambition dont je fais arrogamment preuve en t'écrivant cette lettre lorsqu'on sait tous les deux que ma meilleure tactique avec les mots, c'est de ne pas les prononcer pour éviter de commettre des impairs.

Mais je tenais à t'écrire parce que ces mots-là, ça fait des semaines, des mois, des années, que je tiens à te les communiquer et que je trouve jamais l'ordre correct pour te les dire à l'oral. C'est pas une faute de courage, étrangement, c'est juste que je sais que si j'essaie de te prononcer ma pensée, j'en oublierais la moitié et je risque de faire dans le confus et dans l'abstrait. Avec le papier, j'ai tout le temps de les chasser, ces mots, et de les coucher ici.

Je sais pas vraiment si ça peut compter comme un présent de fête, je l'espère et je suis peut-être assez à côté de la plaque pour le croire. Mais au final, je t'avoue que j'ai l'impression que je suis plus celui qui ait un cadeau que toi. Promis, je me rattraperai. Promis, je pars d'une bonne attention. Promis, j'oublie jamais ta fête.

J'ai l'impression d'être celui qui a tout gagné parce que non seulement j'ai pu te rencontrer, mais j'ai pu aussi te garder dans ma vie. Je donnerais forcément tout pour que les circonstances de notre rencontre soient différentes mais durant ces années de féroces combats, des heures interminables de luttes infernales, ces nuits aussi blanches que les journées pouvaient être noires, j'ai vu qui t'étais vraiment, réellement, essentiellement. J'ai vu de quoi t'étais faite, quelle femme tu pouvais être, quelle femme t'était capable d'être. Je t'ai vu sous un jour sous lequel des gens seront jamais placés, chéris par la vie, ou sauront pas s'en défaire, déchus par le destin. Je t'ai vu toi, ton âme, ta nature, le pur et le vrai et j'ai pas encore trouvé de mot dans le dictionnaire pour te décrire à quel point t'es exceptionnelle à mes yeux.

Je te l'ai déjà dit - de mon oral approximatif -, je t'ai vu et tout ce que j'ai su percevoir c'était de l'admiratif.

T'es une femme forte, Ginny. Je sais pas si tu t'en rends compte à quel point t'es forte. T'es capable de faire tout ce qui est humainement possible pour quelqu'un que t'aime, t'es dotée d'un altruisme rare - unique. Ça m'impressionne toujours, ce contraste entre le fait que tu sois une personne si forte que tu donnes tout aux gens que t'aimes sans compter parce qu'ils ont en besoin. Ça m'étonne parce que toi, tu cries pouvoir passer en dernier, quand tu pourrais penser qu'à toi avec toute ta force et t'élever à des hauteurs inimaginables. Je douterai jamais du fait que tu feras passer ceux que t'aimes avant tes besoins, même si ça me crève le cœur et je le refuse à mon niveau et je te l'ai démontré une multitude de fois contre ton gré. T'as la force de pouvoir passer en dernier. T'as cette stabilité, cette essence de don de soi, cette volonté à pouvoir te défaire de ce dont tu es faite pour les autres. Et ça, c'est sublime.

T'as besoin de personne, t'es indépendante. J't'ai vu parfois presque flancher pour juste remarquer que même quand tu vas mal, tu sais comment te soigner. J't'ai vu savoir te relever avant même de tomber. Tu sais ce qui est bon pour toi, tu sais quoi faire pour toi. T'es une véritable force de la nature. Des gens comme toi - extraordinairement costauds, invraisemblablement autonomes, frisant l'invincible - parmi tous ceux que j'ai vu tomber dans le cadre hospitalier, j'ai pu les compter que sur les doigts d'une main.

Tu sais comment aider - sauver, même - les autres, les comprendre, les éclairer. T'as cette générosité extravagante et intarissable à savoir écouter et questionner Autrui. Je pourrais te dire comment t'as su le faire pour moi et te remercier un millier de fois - ce qui serait encore insuffisant - pour tout ce que tu m'as offert, mais la vérité est que j'ai bien vu que ce traitement ne s'arrêtait pas à moi. Je te vois avec les enfants de l'atelier, je t'ai vu avec tes proches. Tu fais du bien universellement, Ginny. T'es la force qui aide les autres à aller de l'avant. T'es la douceur qui les réconforte. T'es l'élan qui les motive à poursuivre leur chemin, l'inspiration à défier l'adversité et peut-être même oser réaliser leurs rêves. T'es un élixir du bonheur et un souffle de vie à la fois.

Je suis éternellement reconnaissant pour tous les moments que j'ai eu la chance de passer avec toi. Je suis démesurément heureux de tous ses souvenirs avec ta personne qui me démontrent à quel point t'es drôle et t'arrives à me faire rire dans les pires moments et des pires situations. Je t'apprécie immodérément pour toute ta douceur et ta compréhension, être la seule qui arrive vraiment à créer des silences salutaires. Je t'admire pour ton infaillible tolérance : t'as jamais de jugement critique sur le monde. T'essaies toujours de le comprendre et jamais tu le rejettes sans avoir saisi ce dont il était fait. Tu m'impressionnes parce que t'es autant maladroite que t'es talentueuse et j'essaie encore d'assimiler comment une fille si maladroite avec ses pieds est si habile avec un pinceau, un crayon, de l'argile et j'en passe. Tu m'épates par ton intelligence, humaine et factuelle. T'as le sens des gens et des choses. Tu me surprends sans cesse par ta gigantesque persévérance : tu lâches jamais les bras, t'es toujours prête au combat. T'essuies tous les échecs d'un revers de main pour toujours mieux réussir et remporter les batailles.  

Belle, magnifique et sublime sont des mots bien pâles pour décrire tout ce que t'es, tout ce que t'impliques, tout ce que tu représentes.

Aujourd'hui, t'as un an de plus et je suis persuadé que le monde est infiniment plus beau parce que t'en fais partie. Je te souhaite d'innombrables jours aussi bons que tu l'es et égoïstement, je me sens comme le plus chanceux des hommes de pouvoir faire partie d'une poignée d'entre eux.




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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyMar 23 Avr - 17:08


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05 mars 2019


Les manigances qui sont tout sauf malicieuses, la petite menterie cachée qui apportera beaucoup plus de bien que de mal, et l’accord est scellé d’un énième coup d’œil complice comme il semblait être devenu l’habitude entre nous. Isy ne met pas longtemps à me confirmer que le mieux restera que Joy conserve la capital de la surprise, et je suis plus que prête à jouer le jeu si cela m’assure que son cœur de gamine encore si peu bafoué par tout ce qui se trame de mauvais dans le monde continue de se préserver dans sa naïveté, dans sa candeur pour encore longtemps. « Consider it done, then. » que je confirme d’un souffle, repassant maintenant le verso du dessin en revue alors que l’infirmier me confirme qu’il y a une petite note d’inscrite. Et ses mots me touchent, à Joy, ses mots m’arrachent un rire et un sourire, un froncement de nez à tenter de déchiffrer à la perfection une lettre plus ronde qu’une autre, le papier que je colle sous mes yeux sur la fin pour ne pas manquer la dernière phrase que je dois relire par deux fois avant de trouver ses vœux encore plus adorables que la fillette en elle-même. « Faudra que tu nous mettes en contact rapidement, j’ai des trucs à lui répondre. » ma voix est trop sérieuse pour l’être vraiment, véritablement touchée par les attentions qui se multiplient, tout autant que par le temps qui a été mis derrière. Les pensées étaient quelque chose, mais les énièmes minutes cumulées à dessiner, à cuisiner, à réfléchir à tout ce qui se trouve entre mes paumes colorées que je bénis d’être recouvertes de peinture sèche et non fraîche, ne rien gâcher, ne rien tacher en prime. Si Isy semble se complaire dans son silence à lui, le mien, il est gorgé de soleil et de sourires.

Tout va bien, tout va parfaitement bien, que j’ai envie de dire, et j’ignore pourquoi, jusqu’à ce que mon regard croise celui d’Isaac, et y remarque à nouveau le voile d’angoisse repéré plus tôt. Son air tout sauf à l’aise, l’impression qu'il lui reste quelque chose à ajouter, et qu’il n’en a pas du tout envie. Prompte à lui encourager toujours la vérité, à tenter au possible de lui éviter de se mettre dans un tel état, surtout avec moi, j’en suis à chercher les meilleurs mots pour tenter de le dédouaner de quoique ce soit le rendant aussi nerveux, avant qu’il ne prenne la parole, balaie faiblement son stress du revers. « Pourquoi est-ce que ça sonne comme si justement c’était tout sauf pas grand chose? » j’hausse le sourcil, l’encourageant à souffler surtout, ses épaules et sa mâchoire si tendues qui arriveraient facilement à me faire flipper à mon tour s’il continuait en ce sens. Vient l’enveloppe mystérieuse qui semble lui donner tant de fil à retordre, viennent ses explications qui froncent mes sourcils, ses scénarios qu’il exprime et énumère quand on sait très bien tous les deux que jamais je n’oserais être assez cruelle pour allonger son supplice en ajoutant des heures et des jours et des semaines avant de lire ce qui se trouve sur ces pages. « Don’t peak. » ma main libre monte à ses yeux, bouche sa vue, lui enlève le stress de devoir assister à la lecture, alors qu’une fois qu’il a les paupières recouvertes de ma paume, je laisse aller un soupir silencieux, mélangeant la nervosité et l’appréhension, une touche de curiosité tout de même, d’admiration. Écrire était un art que je ne maîtrisais pas des masses, quand un dessin, quand une photo restait à mes yeux la façon la plus facile d’exprimer ce qui se trouvait à l’intérieur de moi. Je ne mets pas énormément de temps avant de reconnaître son écriture non plus, les traits fins, les courbes, l’encre un peu plus prononcée en début, en fin de phrase. J’avais vu ses gribouillages des tonnes de fois sur des dossiers et autres formulaires, des plus heureux au plus tristes. Mais ce ne sont pas aux papiers médicaux de Noah que je pense alors que mes iris parcourent les feuilles, filent d’un côté et de l’autre, relisent, reprennent, notent et renotent encore chaque passage.

J’ignore à partir de quel moment j’ai retiré ma main de sa vue pour tourner une page, quand j’ai totalement oublié qu’il était là parce que trop accrochée à ses mots, parce que trop concentrée à le lire sans rien dire, sans faire de bruit, mon attention entièrement dévouée, totalement dédiée à ce qu’il a eu le courage, la bonté, l’incroyable générosité de transcrire à mon intention. Et je l’aime, la Ginny qu’il décrit. Je la trouve incroyable et brillante et forte et intelligente, je l’estime d’un amour que je ne m’aurais jamais cru possible. Je la découvre à travers ses yeux, je la reconnais par moment, ne l’aurais jamais imaginée ainsi la seconde d’après. Il a une façon de me raconter que je trouve totalement irréelle pour n’avoir jamais cru ça possible, il fait référence à tant de situations et de souvenirs vus à travers ses perceptions que jamais je n’aurais pu concevoir ainsi. De longues, de précieuses minutes coulent entre nous une fois la première lecture finie, alors que je me fais violence pour ne pas parcourir à nouveau ses écrits, alors que je préfère redresser le menton, attraper ses yeux, parler quand ma voix un brin rauque d’avoir été muette si longtemps se réveille.

« Isy… ça compte, bien sûr que ça compte. » faisant référence à ce qu’il mentionne d’emblée, présent qu'il voudrait ridiculiser, qui à mon sens a tellement une valeur inestimable qu’il me semble impossible de ne pas le lui confirmer. « … jamais personne… jamais personne m’a dit ça. A pensé ça. Jamais. » erreur Gin, lui, il te l’a déjà dit, lui, il te l’a déjà confirmé. Il l’a juste concrétisé en noir sur blanc par contre, et là, tu ne peux plus nier, tu ne peux plus faire comme si, tu ne peux plus te complaire dans ta mémoire qui oublie. « Jamais personne d'autre que toi. Et toi, tu… tu le dis, et tu le répètes, et maintenant tu l’écris et je sais pas, je sais plus, je…  » la douce ironie qu’il ait tant de mots à me partager alors que les miens s’envolent à la seconde où ils touchent mes lèvres. « J’ai envie de te dire merci pour ça, tellement, mais c’est si peu. » un rire part, mal assuré, mes joues rosies par le soleil et par la gêne, sûrement. Mon reflet dans ses prunelles qui ne fait que confirmer tout ce qui se trouve entre mes mains, sa lettre que mes doigts n’arrivent férocement pas à lâcher. « Et j’ai aussi bêtement envie de la relire encore et encore, mais ça serait totalement égoïste. »  totalement, oui. Et de le laisser là pantois, à assister à ça, serait le comble de l’orgueil mal placé, Gin la pudique. Ressaisis-toi. « J’aurais jamais pu penser que quelqu’un ait tout ça à dire sur moi. Pense tout ça de moi. C’est beaucoup, c’est gros, c’est beau. C’est un peu irréel. » toujours honnête, surtout avec lui. Pas le moins du monde hésitante non plus, étonnant, quand on y pense. « Tu peux respirer. Relaxe, ça va, tout va bien, tout va parfaitement bien. » et le naturel revient au galop, quand au final, il sort, le commentaire qui rassure, qui était resté bloqué dans ma gorge, qui n’est dédié qu’à lui en surface, mais qui me fait écho encore plus que ce que j’aurais bien pu croire.



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mcjen ▲ heartbeats Empty
Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyDim 12 Mai - 17:44


So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


Le contenant à fairy bread sous formes aussi réfléchies qu'originales entre nous, les secondes défilent à un rythme relevant d'une autre dimension. L'inimitable douceur des instants partagés avec elle, leur caractère absolument exceptionnel, bien qu'ici entachés de l'impatience et de la nervosité que je ressens sous le couperet du don du présent qui m'est le plus personnel. Elle m'accorde un mensonge bénéfique pour préserver les humeurs de ma nièce, je la remercie par un sourire discret et une étincelle dans le regard avant de lui signifier que les intentions de Joy ne résident pas seulement en la libellule multicolore mais au sein de phrases attentionnées courbées de sa plus belle écriture. J'ignore ce que ces mystérieux mots énoncent, ayant moi-même promis à la fillette de ne pas interférer dans cette relation toute particulière qu'elle bâtit progressivement avec la McGrath. Je connais Joy et sa timidité, son manque de confiance en elle, sa sensibilité rare. Découvrir que des pupilles autres que celles de l'unique destinataire de ses écrits aient effleuré ses propos la dévasterait sans cérémonie.

« Faudra que tu nous mettes en contact rapidement, j’ai des trucs à lui répondre. » Mon sourire s'élargit, attendri et amusé par l'intention de Ginny. « C'est noté, » je promets, taisant volontairement la notion du retour imminent de Joy à Brisbane qui risquerait fortement de s'allonger. Aujourd'hui constitue nullement le jour pour discuter des déboires familiaux agitant les Jensen.

La missive quitte ma possession sans sérénité aucune. Les paroles se déversent dans une nettement gauche ambition d'introduire le cadeau qui paraît rendre la fêtée du jour aussi nerveuse que moi. « Pourquoi est-ce que ça sonne comme si justement c’était tout sauf pas grand chose? » Je ris doucement, me redresse dans l'intention de reprendre mes esprits et le contrôle sur mon stresse. Communiquer mes mauvais états d'âme est ce que je souhaite désormais ardemment éviter. Néanmoins, ma bonne volonté est faible contre mon cœur qui bat toujours autant la chamade, contre mon instinct qui se focalise indéniablement sur l'envoûtant parfum de la jeune mère et le timbre cristallin de sa voix muni d'une ultime volonté d'en immortaliser les nuances si jamais elle venait à quitter mon répertoire suite à l'élucidation du contenu de cette fatidique enveloppe échangée. « Tu comprendras. » Je souffle avant qu'elle raisonne et cache mes yeux d'une de ses paumes colorées. « Don’t peak. » et le monde s'obscurcit, les autres sens s'érigent au qui-vive sous effluves de peinture à l'huile sèche. Je ferme les paupières, empêchant mes cils de papillonner sur le rideau de chair que m'offre l'australienne et silencieusement, je compte les secondes.

Quand sa main s'ôte, les couleurs automnales du parc réapparaissent. Le soleil aguiche mes pupilles dilatées, mes lèvres se scellent sous le constat que mon interlocutrice n'a pas terminée sa lecture. Mon regard passe de la lettre aux mouvements de ses yeux, son minois délicat étonnement impassible, comme happé par les phrases, les sentences, les sentiments. J'entre dans le rôle de la statue de pierre, déterminé à aucunement troubler sa lecture ; puis je retiens mon souffle lorsqu'elle les noisettes exceptionnelles de son visage m'atteignent.

« Isy… ça compte, bien sûr que ça compte. »
Je pose mes mains contre le banc de pierre, autorisant mes muscles à se décontracter, mon attention lui étant intégralement dédiée. « … jamais personne… jamais personne m’a dit ça. A pensé ça. Jamais. » Mon regard passe de ma compagnie à son troisième présent. Elle m'a déjà évoqué le fait que l'interprétation que j'avais de sa personne différait de celle qu'elle avait pu ouïr de la part de son entourage. Cela me surprenait immuablement, quand je détenais des dizaines de preuves pour appuyer, souligner, prouver ma vision. Le subjectif de cette dernière trônait malgré tout. « Jamais personne d'autre que toi. Et toi, tu… tu le dis, et tu le répètes, et maintenant tu l’écris et je sais pas, je sais plus, je…  » Je fronce doucement les sourcils, prudent de ne pas émouvoir malgré moi Ginny plus qu'il ne le faut. Mon but était nullement de la déstabiliser ni de l'angoisser. Naïvement, je désirais seulement lui clamer tout ce que mon cœur peinait à transmettre en direct, mon cerveau bien trop enchanté par sa présence dans ma vie pour dénicher les termes dotés des sémantiques adéquates. Et encore aujourd'hui, entre ces courbes manuscrites, je déplorais certaines phrases maladroites, certaines notions explicitées à mon sens pas totalement justement. « J’ai envie de te dire merci pour ça, tellement, mais c’est si peu. » Je hoche la tête en signe de dénégation, articulant avec franchise : « C'est moi qui devrait te dire merci pour toi, Ginny. C'est seulement un juste retour des choses. C'est ce que tu représentes à mes yeux. » Son rire berce mes démons avides, englobe mon cœur convalescent, nourrit mon âme palpitante. Cette musique unique qui me fait insatiablement vibrer, aimer, revivre, espérer. « Et j’ai aussi bêtement envie de la relire encore et encore, mais ça serait totalement égoïste. » Un fin rire file entre mes lippes et je statue : « C'est à toi maintenant. Tu en fais ce que tu veux. » La broyer, la relire, la chérir, la détruire. L'utiliser en chiffon ou la préserver dans un tiroir secret. La McGrath était maître de ces mots, à défaut de savoir totalement maîtriser l'impact qu'elle appliquait sur ma personne en permanence. « J’aurais jamais pu penser que quelqu’un ait tout ça à dire sur moi. Pense tout ça de moi. C’est beaucoup, c’est gros, c’est beau. C’est un peu irréel. » Le pincement au cœur qui revient face à ce manquement à mon sens cruel de l'humanité de ne pas prodiguer à la photographe tout le mérite et la beauté qu'elle émane généreusement. Mon mal-être paraît ne pas lui passer inaperçu, puisqu'elle m'assure une énième fois que tout va bien. La sainte-trinité de notre incomparable complicité, trois sons si banals élevés au rang d'impérial. Un sourire désormais figé sur mes lèvres depuis plusieurs minutes lui réplique avant de se fendre sous mes paroles : « Tout va bien. Et c'est mon réel. » Je tapote la lettre. A défaut que son contenu s'affiche à ses yeux comme saugrenu, je légitime l'encre à mon niveau malgré tout. Je lève les yeux pour croiser tendrement le regard de Ginny et rompts les quelques centimètres nous distançant pour déposer un subtil baiser sur sa joue. « Bonne fête. » Je murmure à son oreille avant de revenir à ma position initiale, respectant pieusement la pudeur des espaces publics bien que nous soyons les seules âmes peuplant le parc de l'hôpital pour le moment. La malice fait pétiller timidement mon regard, invitant la connivence de notre duo. « De plus, il me semble que j'ai épuisé et même débordé sur mes dix minutes si gentiment accordées. » Je fais écho à ma première demande, stratagème maladroit œuvrant à obtenir l'attention de Ginny en ce jour si particulier. «  Tu as une journée bien remplie qui t'attend ? »




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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptyVen 17 Mai - 3:12


One night of magic rush, a simple touch. One night to speed up truth. We had a promise made, four hands and then away. Sharing different heartbeats, to call from above, to lean on.

05 mars 2019


« Tu comprendras. » qu’il répond, doucement, de sa voix qui rassure, de celle dont il a usée des tas de fois en ces lieux pour des dizaines d’autres raisons, bien éloignées de celle pour laquelle il la ressort aujourd’hui. Et ma paume se pose sur ses paupières, et je sens ses cils qui suivent le mouvement, yeux clos et respiration qui se casse sur mon poignet levé à sa hauteur. Ses mots transcrits prennent toute la place, ensuite. Chaque phrase qu’il a couchée sur papier sans hésiter à la formuler à sa façon, chaque mot qui s’enregistre à l’intérieur avec la seule et unique motivation d’adoucir ce qui parfois fait trop de sens pour que je l’ignore. Il me voyait comme tant de qualités, il me décrivait comme personne encore n’avait pu, su le faire, et si je reste plus souvent qu’autrement secouée par ses paroles transcrites, n’en reste qu’elles finissent par se creuser un chemin et dans ma tête, et dans mon cœur, mon regard qui trouve le sien à la seconde où je réalise avoir libéré sa vue entre un paragraphe et un autre.

Mon merci obsolète qu’il balaie du revers, et la douceur de son ton qui réchauffe le frisson passant le long de ma colonne vertébrale l’instant d’après. « C'est moi qui devrait te dire merci pour toi, Ginny. C'est seulement un juste retour des choses. C'est ce que tu représentes à mes yeux. » à ses yeux. Et les pièces s’alignent, sans que j’ai vraiment besoin de faire d’effort. Le temps qu’il a pris à orchestrer le tout, la panique qui se lit dans ses traits devant l’appréhension d’avoir fait quelque chose de déraisonnable, quand je me complais dans un confort à ses côtés que je n’ai pas trouvé en présence de qui que ce soit depuis de très longues années. « C'est à toi maintenant. Tu en fais ce que tu veux. » mes yeux dérivent entre lui et la lettre, mes doigts jouent avec les coins du papier, mes idées flottent entre nous au fil de mes mots qui s’envolent également, et si nous sommes seuls ou entourés d’inconnus ne m’apparaît même pas comme une possibilité tellement je la sens, la bulle, qui se forme, qui prend en ampleur, qui se dresse et qui protège de tout le reste. La bulle qui justifie que je le rassure aussi, me rassure à travers. « Tout va bien. Et c'est mon réel. » « Le mien aussi. » que je m’entends répondre le plus naturellement du monde, réalisant comme tant de fois depuis ces derniers temps que la vie allait bien, foncièrement bien. Que les drames des dernières années s’étaient enfin allégés, qu’ils avaient laissé toute la place à un quotidien tranquille, à une routine confortable, à des journées et des semaines et des mois de coton, de douceur inébranlable. Il faisait partie de mon scénario d’origine, et apparemment désormais, je faisais partie du sien.  

L’instant d’après, ce sont ses lèvres qui trouvent ma joue, mon visage qui s’appuie sur sa tempe à proximité. « Bonne fête. » qu’il murmure, le temps que mes paupières se ferment, que la seconde qu’il étire, qu’on étire, ait des allures de pause, d’arrêt sur image. « Merci. » dans un souffle, à peine articulé, mais il l’entend, je suis persuadée qu’il l’entend et qu’il comprend aussi, qu’il n’y a pas qu’un simple merci, qu’il n’y a jamais qu’un simple merci entre nous, et que justement, c’est ce qui fait la beauté de la chose, la beauté du tout. « De plus, il me semble que j'ai épuisé et même débordé sur mes dix minutes si gentiment accordées. Tu as une journée bien remplie qui t'attend ? » Isy qui se détache et je réalise que mes doigts libres ont trouvé les siens à un moment volé, qu’ils se complaisent à s’enrouler, à jouer distraitement au creux de sa paume sans que je ne l'ai remarqué avant maintenant. « Noah a prévu faire un tasting de gâteaux à son retour des cours – il arrivait pas à choisir la meilleure saveur pour souligner la journée. » et j’éclate de rire, consciente que l’infirmier verra de suite à travers mes pâles excuses, mes justifications totalement biaisées desquelles je come clean la seconde d’après, à peine honteuse. « Et par « il », je veux dire moi. » la précision qui fait mal à l’orgueil, encore heureux que je n’en ai aucun. Mes iris qui n’ont pas lâché ceux d’Isy, le sourire en coin qui fait office d’invitation sans l’être. « Si t’as rien de prévu je suis persuadée que tu nous serais d’une grande aide. Tout ce sucre, ça peut pas être une bonne chose sur le long terme. Considère ça comme ton sacrifice du jour. Que dis-je, de l’année. » mon rire se casse sur mes lèvres. La liberté que je lui laisse comme toujours, jamais capable d’imposer un plan ou une ligne à suivre, toujours à tâtons à profiter de chaque moment en ne prenant pas pour acquis le suivant.

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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 34 ans (13.05.90)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021)
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour
POSTS : 28708 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS :
RPs EN ATTENTE :
Spoiler:

RPs TERMINÉS :
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(roa, juin 2020)
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grisy
(s1) lancementlove #4grace #1grace, greg, siennaweek-end #1grace #2grace #3
(s2) grace #4grace #5grace, elias, kieraneliasivylove #5love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4grace #6martin
(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Will Higginson
CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack)
DC : /
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#)mcjen ▲ heartbeats EmptySam 18 Mai - 20:59


So you brought out the best of me. A part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean.
05 mars 2019


C'est au creux de l'unicité de ces moments que leur sublime m'étreint. Mes yeux se déversent sur le minois finement érigé de l'artiste, les riches teintes animant sa chaire, l'inébranlable éclat nourrissant ses yeux. Les milliers de nuances de brun qui coulent en cascade sur ses épaules pour se répercuter autour de ses prunelles délicates, enveloppées de délicates paupières façonnées en amande rebondissant sur ce sourire muet que composent ses lippes au repos.
Mes yeux l'admirent, de la racine de ses cheveux au grain de sa peau, d'une mèche rebelle à un cil égaré sur sa joue. Mon esprit la dessine et la redessine sur les façades de ma mémoire et enfin, l'orchestre infernal des maux, des démons, de l'angoisse se tait, tous subjugué par l'intégralité de ce qu'implique Ginny dans ma vie.

C'est dans notre bulle que mes idées noires s’amoindrissent et parfois disparaissent. C'est au son de sa voix que le volume de mes démons diminuent enfin. C'est sous son regard que je trouve toujours la force de persévérer à ne pas être séduit par ce que la maladie chantonne incessamment dans ma boîte crânienne. Avec elle, je combats et peut-être même guéris. A ses côtés, j'apprivoise l'espérance et envisage même le bonheur, la sérénité. Avec elle, mon cœur manque des battements parce qu'il l'affectionne et non parce qu'il craint s'éteindre.

Mes lèvres effleurent sa joue, y déposent un délicat baiser avant que ma voix ne lui susurre à l'oreille de bons souhaits. Sa bouche m'adresse un merci poli alors que son regard m'inculque de longues tirades. Ses doigts fins trouvent refuge parmi les miens, ses ongles jouent contre ma paume. Je me redresse, concluant pour l'instant le sujet animé des présents pour aborder la suite d'une journée qu'à moitié entamée. Bien vite, la gourmandise est proclamée et c'est nullement surpris que je hoche la tête, l'air grave, quand elle me confie ses dangereuses aspirations glycémiques.

« Si t’as rien de prévu je suis persuadée que tu nous serais d’une grande aide. Tout ce sucre, ça peut pas être une bonne chose sur le long terme. Considère ça comme ton sacrifice du jour. Que dis-je, de l’année. » Mes sourcils se froncent, méfiant. « N'essaierais-tu pas de m'entraîner vers le côté sombre de l'alimentation ? Je doute fortement que tu puisses un jour saturer en glaçage. » Mon pouce caresse distraitement, machinalement, le sien. Étant un homme influençable, et bien que je ne sois aucunement le célébré du jour, je me permets toutefois de déclarer ma faiblesse et l'élément qui pourrait me faire accepter participer à quelconque carnage gastronomique initié par Ginny. « Est-ce qu'il y aura ton café ? » Avant sa réponse, je me lève néanmoins du banc, séparant ma main de la sienne uniquement pour lui tendre à nouveau et la convier à ce que l'on quitte le centre hospitalier ensemble dans les prochaines minutes. Si j'avais longuement hésité à m’immiscer dans le duo que formait la jeune mère et son fils, de peur de voler des moments précieux, j'avais appris, de part leur persévérance, à accepter être convié de temps à autres à leur création.




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