#606 Spring Hill - RAELYN&PRIM ► If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Les discussions duraient à présent depuis deux heures, et je commençais sérieusement ressentir un élan de lassitude. L’offre que je faisais à mon interlocuteur était intéressante, jamais il n’écoulerait sa came aussi vite et en aussi grande quantité qu’avec le Club, et le prix d’achat que j’étais prête à lui offrir était intéressant. Mais depuis une heure nous étions dans une impasse. Comme si le fournisseur cherchait la petite bête dans l’accord, déjà trop généreux à mon goût, que j’étais prête à lui proposer. « Ce que tu nous propose est intéressant Raelyn. Mais je pense que j’ai besoin… d’un petit peu d’aide pour prendre ma décision… » Il s’était penché vers moi, posant une main glaciale sur ma cuisse. Nous y voilà. Les hommes étaient décidément tous les même.
Otant sa main de cuisse, j’avais éclaté de rire, avant de le dévisager, cherchant à comprendre ce qui avait pu lui laisser penser que c’était le genre de "négociations" auxquelles j’étais ouverte. « Je suis pas à vendre Oliver. » Cela pouvait sembler surprenant, vu la légèreté avec laquelle j’abordais les relations charnelles, mais jamais je n’avais couché pour atteindre mes objectifs. Et je n’étais certainement pas prête à être réduite à ce type de négociatrice.
Tirant une cigarette de mon paquet, je l’avais allumée, et j’avais tiré une taffe, dévisageant mon interlocuteur. « Mais si tout ce dont tu as besoin pour prendre ta décision c’est ce genre de coup de pouce, je peux effectivement faire quelque chose pour toi. » J’avais marqué une pause, jaugeant sa réaction. « Je te contacte dans la soirée. Reste disponible. » Il avait acquiescé d’un signe de la tête, sa curiosité piquée au vif par ma proposition. Je m’étais levée, et avait quitté l’arrière salle du restaurant de Mitchell, dans laquelle j’avais l’habitude de recevoir certains fournisseurs.
J’étais rapidement passée dire bonjour à Alec Strange, qui était une des rares personnes que je considérais aujourd’hui comme un ami proche, avant d’appeler un taxi pour retrouver mon loft au 606 Spring Hill. J’avais attrapé mon téléphone et jeté mon sac sur un coin de canapé, avant d’envoyer un texto à la jeune Primrose. "Aujourd'hui, 19:30. 606 Spring Hill. Sois pas en retard". Le fait que je ne sois pas prête à vendre mon propre corps ne signifiait pas que j’étais pour autant opposée à ce type de pratique. J’évoluais dans un monde d’hommes, après tout. Il me restait environ quatre heure avant l’heure que je venais de donner à Primrose. Sans guetter de réponse, j’avais vaqué à mes occupations le reste de l’après-midi. Une heure de course sur tapis, une douche chaude, quelques appels professionnels, un brief avec Mitchell, et un certain laps de temps pour choisir une tenue et me maquiller, voilà globalement à quoi ressemblait beaucoup des après-midi où je n’avais pas de rendez-vous prévu.
C’était l’un de mes contacts, un dealer du Club, qui m’avait parlé de la jeune Primrose, une petite étudiante qui empiétait sur son territoire en refourguant n’importe quelle came à ses camarades de classe. Je dois avouer que j’avais été légèrement impressionnée par la détermination de la jeune femme, et si pendant quelques semaines l’information était simplement restée dans un coin de mon esprit, elle avait ressurgi lorsqu’un fournisseur m’avait fait approximativement le même type de demande qu’Oliver. Le club avait son lot d’escorts, mais généralement je préférais gérer seule mes négociations, avec mes propres ressources.
Et c’était ce que la demoiselle était devenue, une ressource. Et une ressource qui jusqu’ici s’était révélée d’une utilité certaine. Le bruit de l’interphone me tira de mes pensées. Très bien, elle avait suivi mes consignes, et n’était effectivement pas en retard. La ponctualité était une qualité que j’appréciais particulièrement. Vérifiant à l’écran que c’était bien la demoiselle qui était en bas de mon immeuble, j’avais ouvert me contentant de lui indiquer l’étage, sans un mot de plus. Déverrouillant la porte d’entrée du loft, je m’étais installée sur le canapé gris en allumant une cigarette, le temps d’attendre son arrivée. Elle avait frappé doucement à la porte, et je l’avais invitée à entrer, la détaillant de la tête aux pieds une fois qu’elle eut passé la porte. C’était une jeune femme frêle et à l’allure candide, j’étais certaine qu’Olivier adorerait ça. « Installe toi. » J’avais parlé d’un ton qui dénotait autant de l’invitation que de l’ordre. Attendant qu’elle s’installer à mes côtés, j’avais pris le temps de noter la légère tension que je ressentais dans ses mouvements.
« Si t’avais des plans ce soir annule les. » Si tout à l’heure le doute était permis, ce n’étais plus le cas. C’était cette fois ci bien un ordre. Tirant une latte supplémentaire sur ma cigarette, j’avais repris. « J’ai besoin que tu me rende un service. » Le terme service n’aurait pas pu être moins bien employé. Sale besogne aurait été plus pertinent. Je lui avait finalement tendu le paquet de cigarette, l’invitant à se servir, et attendant de voir sa réaction avant de poursuivre.
@"Primrose Anderson"
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 2 Aoû 2023 - 10:53, édité 6 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
« Bouge de là. » Il est midi et la loque humaine qui larve dans mon lit ne semble pas disposée à quitter mon appartement ce qui a le don de m’exaspérer. « T’as déjà de la chance que je t’aies laissé dormir ici, je fais pas AirBnB alors va pas falloir t’habituer. Je vais à la douche, quand je sors de cette salle de bain, t’auras bougé ton cul d’ici et laisse le fric sur la table en partant. » La larve n’a pas bougée mais je file tout de même à la douche sans attende. L’eau chaude glisse sur ma peau et m’aide à chasser le souvenir de la nuit d’hier soir. Nouvelle nuit, nouvel homme ramené du club dans lequel je travaille. Rien d’étonnant à cela, mais ce mec était un peu brut, il n’a pas rendu l’expérience très agréable et je suis très contente de passer à autre chose. J’ai beau ne pas dénigrer mon métier, j’admets que les nuits comme ça sont loin de me faire apprécier la profession que j’ai choisi et je reste sous la douche un peu plus longtemps que d’habitude pour pouvoir savonner chaque parcelle de mon corps et effacer tout cela. Lorsque je sors de la douche, vêtue d’une robe haute couture et d’une paire de collants rendus un peu plus sophistiqués grâce à quelques bijoux, je suis heureuse de constater que le mec n’est plus là et que l’argent a bien été déposé sur la table. Je souris, fière de moi, la journée peut alors commencer. Il est grand temps de partir. J’avale rapidement un reste de plat surgelé, j’attrape mon sac après avoir glissé mon PC dedans, chausse une paire de talons pas trop hauts me permettant simplement de gagner quelques années de plus et je sors attraper le bus pour aller jusqu’à la fac. Sur le chemin, je reçois un SMS "Aujourd'hui, 19:30. 606 Spring Hill. Sois pas en retard". J’ai deux heures de cours seulement aujourd’hui, c’est carrément jouable. Je ne réponds pas et ne pose pas de question. Je sais qu’elle va me demander quelque chose, lorsque Raelyn m’appelle, ce n’est jamais pour prendre l’apéritif. Il est également inutile que je réponde car elle sait que je serais là, je n’ai jamais loupé un seul de nos rendez-vous et je n’ai jamais été en retard. Je ne sais pas pourquoi j’agis comme ça avec elle… Sûrement parce qu’elle pourrait faire de ma vie un enfer si elle le voulait. Alors j’exécute les ordres, à chaque fois, préférant ne pas la décevoir plutôt que de pouvoir constater de quoi elle est capable. Je crois que j’ai ma petite idée à ce sujet et il est hors de question que je la vérifie parce que je pense que tous mes problèmes de dettes et autres merdes qui me sont arrivées jusqu’à présent ne seront rien à côté de ce dont elle est capable. Oui, je suis une flipette mais pour le coup, j’ai de très bonnes raisons de l’être.
Lorsque j’appuie sur le bouton de l’interphone, je ne m’attends pas à un accueil chaleureux et j’ai exactement de ce que j’imaginais. Je prends l’ascenseur pour atteindre l’étage indiqué. J’entre dans l’appartement lorsque Raelyn m’y autorise et la découvre assise sur un canapé. Elle me dévisage et je me sens rougir sans pouvoir m’en empêcher. Mes émotions sont bien trop visibles c’est insupportable. Elle m’invite à m’installer et je m’assoie à ses côtés comme si le fait de ne pas exécuter sa demande dans les prochaines minutes risquait de m’attirer des ennuis. Il n’en est rien, j’en ai parfaitement conscience mais cette femme m’intimide. Parfois, j’admets que je me déteste d’être son petit toutou comme ça et je me dis que je pourrais lui dire ses quatre vérités à savoir qu’elle est une sale garce antipathique et intéressée mais évidemment bien qu’il m’arrive de le penser relativement souvent, je sais que je n’aurais jamais le courage de lui dire. Alors je m’écrase, bêtement, et je fais ce qu’on me dit sans moufeter. Elle ne prend pas de gants et commence directement en entrant dans le vif du sujet. Annuler mes plans ? Pas de problème, rien n’est plus important que de sortir d’ici en un seul morceau et en étant sûr de le rester. « Ils sont annulés. » Ou ils vont l’être dans les prochaines minutes à venir mais de toute façon, elle se fout bien de ce que j’avais prévu de ma soirée et à dire vrai moi aussi, si ça peut me permettre de rester assez haut dans la liste des personnes à qui elle ne veut pas mettre la misère dans les prochains jours parce qu’elle s’ennuie. Je suis sûre qu’elle en est parfaitement capable. Lorsqu’elle m’annonce que je dois lui rendre un service, je reste impassible, absolument pas surprise par la tournure que prend la conversation. Non seulement je m’attendais parfaitement à ce genre de demande venant d’elle et je m’attends aussi au genre de service dont il va s’agir. « Très bien. De quoi s’agit-il ? » J’ai déjà accepté avant même de savoir de quoi il s’agissait. Pour certains, ça pourrait passer pour de la folie, pour moi, c’est simplement faire preuve de loyauté. Je me fiche que ça fasse un peu lèche-botte, au moins je suis sûre de rester dans les bonnes grâces et c’est ce qui m’importe le plus. « Ou plutôt devrais-je dire, de qui ? » Ce ne serais pas la première fois qu’elle m’enverrait coucher avec des mecs pour obtenir je ne sais trop quoi de leur part. Je ne suis jamais au courant des arrangements existants entre Raelyn et ces hommes et à dire vrai, je pense que j’aurais vraiment des problèmes si je m’en mêlais. Au final, je me rends compte qu’elle se sert de moi comme une simple poupée sans cervelle dont elle peut disposer à sa guise. C’est triste mais ai-je vraiment le choix ? Je n’en suis pas certaine.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je détaille la jeune femme lorsqu’elle entre dans l’appartement. Il est facile de deviner au premier coup d’œil que ma présence la met mal à l’aise, et il derrière ses airs farouches et son fort caractère apparent, je crois détecter une jeune femme finalement assez fragile, en tout cas beaucoup trop par le monde dans lequel elle met les pieds en entrant dans mon appartement. Dépassée par le monde dans lequel elle évolue en fréquentant le Club. La gamine que j’étais finalement. Je me souviens de mon arrivée à Brisbane, pleine d’ambitions, pensant que ma grande gueule, mon bagout et mon minois feraient de moi la reine de la ville en un claquement de doigts. Et la douloureuse chute, lorsque je m’étais laissée enfermer par la cocaïne, ma consommation atteignant un niveau dangereux. Je n’ai jamais sur ce qu’Aaron avait vu ce jour-là, lorsqu’il m’avait tiré de ma misère, dans la gamine maigrichonne aux yeux de lapins russes et qui saignait du nez dans un coin malfamé de la ville, à la recherche d’une dose. Mais s’il ne l’avait fait, j’aurai surement fini bien pire que la jeune femme. Je n’avais pas la chance qu’avait la jeune femme d’avoir des parents pouvant m’envoyer faire des études. Si Aaron et par extension le club ne m’avaient pas prise sous leurs ailes au moment où ils l’avaient fait, j’aurais fini comme elle par devoir vendre ma vertu. Sauf que cela aurait été pour financer ma consommation de drogue et le toit au-dessus de ma tête, pas une paire de Jimmy Choo et une robe Valentino. Mais la raison importait finalement peu. Seule la détermination comptait, et là-dessus, j’avouai que la jeune femme m’impressionnait.
Il était difficile de soupçonner la vie que je menais il y a treize ans en pénétrant dans mon loft aux murs blancs éclatant, un dressing rempli de pièces de designers et une salle de sport vitrée, qui appartenait en réalité au Club. En sentant la détermination et la confiance en moi que je dégageais. Alors qu’elle s’installait rapidement sur le canapé, comme au garde à vous à la moindre de mes indications, je sentis la tension dans ses mouvements. Doucement ma mignonne, je ne vais pas te manger. « Ils sont annulés. » De la discipline. Je laissai un vague sourire s’afficher sur le coin de mes lèvres. Résignation ou discipline ? Difficile à dire, mais impossible de nier que j’aimais cette putain de sensation de contrôle. J’y étais accro, dans mes relations professionnelles aussi bien que dans mes relations plus intimes. Une caractéristique qui me rendait difficile à apprécier, j’en avais conscience, mais me sentir puissante était comme recevoir un shoot d’héroïne pour moi.
« Très bien. De quoi s’agit-il ? » Encore une fois zéro hésitation. C’était presque frustrant, je n’avais plus aucun effort à fournir pour plier la demoiselle à mes caprices. « Ou plutôt devrais-je dire, de qui ? » Je laissai échapper un rire clair. Etait-ce une pointe d’humour noir que je détectais à présent ? Intéressant. « Aucun scrupule hein ? » Il s’agissait plus d’une question rhétorique que d’une réelle interrogation. Elle m’amusait, et je décidai de ne pas la laisser d’en tirer aussi "facilement" – question de parler puisqu’elle allait tout de même devoir s’envoyer un homme de deux fois son âge, parce que je l’avais décidé, et parce que ça servait mes intérêts. « Détends-toi un peu princesse. Tu me ferais presque passer pour un bourreau. » … Et elle pour la victime. Bon un peu vrai au final, mais ce n’étais pas la peine de dramatiser non plus. Je la rémunérais généralement bien mieux que ce qu’elle pouvait se faire avec ses passes de fin de soirées.
Joignant les gestes à la parole je posai ma cigarette sur le rebord du cendrier et me levai pour me diriger vers le bar, attrapant une bouteille de whisky dans une main et deux verres dans l’autre. Les déposant sur le bar, je me dirigeai vers le frigo américain pour faire tomber des glaçons dans les deux verres, avant de les remplir et de revenir vers le canapé, en posant un devant Primrose, faisant glisser une gorgée du second dans ma gorge à peine rassise. Fermant les yeux profitant de la familière et douce sensation de chaleur au fond de ma gorge, je les rouvris pour regarder la jeune femme et lui adresser un clin d’œil. « Un pourboire »
Je posai finalement mon verre sur la table basse en verre, après une seconde gorgée, puis croisant les jambes je m’enfonçai dans le canapé gris, une main sur les genoux, et l’autre calée à la naissance de mon cou. « Bonne déduction. Mais rien ne presse, bois donc un verre. Tu es si crispée que tu arriverais à me tendre même après une séance de massage Californien. » Et ça, c’était pas bon pour les affaires. Oliver devait passer une bonne soirée, surtout si je voulais lui faire oublier que je m’étais refusée à lui. Une jeune femme comme Primrose n’aurait aucun souci à le distraire, mais encore fallait-il qu’elle soit dans de bonnes dispositions. Et c’était de toute façon plus fort que moi, la docilité de la jeune femme ne faisait que me donner encore plus envie d’aller la piquer. « Je vais pas te bouffer. J’ai mangé ce midi. »
Je rattrapai la cigarette que j’avais posé, avant de la porter à mes lèvres, tirant une nouvelle bouffée d’air empoisonné, un sourire narquois toujours résolument affiché sur mon visage.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 3 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Est-ce que je n’ai vraiment aucun scrupule ? Je crois que oui, en tout cas la remarque de Raelyn m’arrache un léger sourire alors que ça ne devrait pas. Si c’est vraiment la réputation que je me suis fait depuis le temps, ma famille trouverait ça bien triste… Et je ne veux pas décevoir ma famille. Mais au fond de moi, je suis assez fière d’avoir cette image auprès de l’une des plus grandes dames que j’ai pu rencontrer. En fait, elle est un peu mon idéal féminin, j’aimerais être autant respecté qu’elle, avoir ce qu’elle a, son pouvoir, sa garde-robe, son assurance… Bref, tout en elle me fait rêver… Enfin, presque tout parce que je réalise bien que c’est quand même une sacrée connasse les trois quarts du temps et j’espère que je ne serais jamais comme ça. C’est peut-être le prix à payer pour être aussi puissante, il faut savoir se faire respecter et donc rappeler continuellement à son entourage que l’on est sans pitié et qu’on sait prendre les bonnes décisions et n’épargner personne en cas d’erreur. Je ne sais pas si je saurais vraiment faire ça, j’ai cette fâcheuse tendance à m’attacher aux gens… Quoi que lorsqu’il s’agit d’argent, je suis beaucoup moins sympa, j’ai escroqué celui que je considère comme mon frère de cœur, j’ai un peu forcé la main à mon meilleur ami pour qu’il me prenne ma virginité et que je puisse me lancer dans le porno en ligne… Et ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Tout ça ne fait pas de moi un enfant de chœur, loin de là, alors je ne devrais sûrement pas critiquer sa manière de gérer ses affaires, elle ne fait pas pire ou pas mieux que moi tout compte fait, elle fait juste les choses à son échelle et elle a certainement le bras bien plus long que le mien et des possibilités que je ne pourrais même pas envisager dans mes rêves les plus fous. « Non, aucun, mais c’est pour ça que je suis là, n’est-ce pas ? » Je ne suis pas dupe, cette femme n’en a rien à faire de mon existence, elle m’appelle quand elle a besoin de moi parce qu’elle sait très bien que ses ordres seront réalisés exactement comme elle le désire et sans jamais que je ne refuse quoi que ce soit. C’est presque trop facile, ça doit être frustrant pour elle de ne pas avoir à user de sa force pour obtenir ce qu’elle veut, elle pourrait tellement facilement m’impressionner. Or, je ne veux pas lui laisser cette chance, je ne veux pas qu’elle ait l’opportunité de me montrer de quoi elle est capable parce que je sais très bien que je ne ferais pas le poids face à elle. Alors je joue les petites filles obéissantes et ça se passe très bien. Enfin, pour le moment, j’imagine que je suis entrée dans un cercle vicieux et qu’il est tout à fait envisageable qu’elle profite de ma faiblesse pour m’en demander encore et toujours plus jusqu’à ce que j’atteigne les limites que je me suis fixée.
Quelles limites ? A dire vrai, je ne m’en suis jamais imposées. Peut-être un peu, au début, lorsque j’étais encore cette adolescente fragile qui découvrait petit à petit que son corps pouvait être une source de revenu mais maintenant que j’ai franchis le pas, je ne peux plus faire marcher arrière et je vais toujours plus loin, exhaussant les demandes des clients, perfectionnant des techniques que je maitrise à la perfection grâce à une fréquente pratique. Oui, je suis douée dans mon métier et encore plus parce que je n’ai pas la tête de l’emploi et c’est ce qui fait rêver la plupart de mes habitués. Je peux me faire passer pour ce qu’ils veulent, réaliser leurs fantasmes les plus fous et jusqu’ici, ils sont revenus donc je me débrouille plutôt bien. Raelyn doit être de cet avis, ce n’est pas la première fois que je me retrouve à devoir lui rendre « un service » comme elle le dit si bien, elle doit être satisfaite de mes prestations. Lorsqu’elle m’incite à me détendre, j’essaie tant bien que mal d’avoir l’air un peu moins coincée mais il est vraiment difficile d’être une princesse face à une reine, j’imagine qu’elle se rend bien compte. Je crains à chaque instant qu’un ordre d’exécution soit donné et que je me retrouve guillotinée sur la place publique. Je ne connais pas assez Raelyn pour savoir de quoi elle est réellement capable, je sais juste qu’elle peut absolument tout se permettre. Elle me sert un verre qu’elle me tend. Je suis étonnée. On va picoler ensemble maintenant ? « Merci. » Je trempe mes lèvres dans la boisson et grimace lorsque le liquide bien trop fort descend dans ma gorge. Je n’ai pas l’habitude de boire du whisky sans avoir avalé au moins deux ou trois bières pour être sûre que ça passe un peu mieux par la suite. Je reprends vite mes esprits toutefois, désireuse de ne pas passer pour la gamine qui ignore encore tout du monde d’adultes dans lequel elle est pourtant plongée. « Peut-être que vous m’intimidez un peu… » A quoi bon nier ? Elle lit en moi comme dans un livre ouvert alors ça ne sert à rien de lui mentir. « Mais je suis surtout impatiente de connaitre le rôle que je vais avoir à jouer ce soir. » Je déteste les surprise, je préfère qu’on m’annonce les choses clairement plutôt qu’on tourne autour du pot et c’est clairement ce qu’elle est en train de faire. J’ai l’impression d’être une pelote de laine entre les pattes d’un chat habile et ce n’est pas quelque chose d’agréable. « Je ne suis pas une petite chose fragile. » J’en ai l’air, c’est certain, et c’est sûrement pour ça qu’elle se permet d’être piquante mais je tiens à rectifier le tir, j’exécute ses ordres, certes, mais je ne deviens pas non plus son jouet personnel. Enfin, tout du moins, j’essaie de ne pas en arriver là.
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Raelyn Blackwell
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je sentais son regard sur moi, et cette légère teinte dans sa voix ... des reproches ? Ou de l'agacement peut être simplement. Est-ce qu'elle me considère comme une connasse sans coeur ? A de rares occasions comme celle ci je m'arrête pour réfléchir à l'image que je peux renvoyer. Je n'ai jamais été animée par la moindre méchanceté, ou fait les choses que j'ai faites par pure cruauté. Et si avec le temps, je suis consciente de m'être refroidie et endurcie, c'est toujours vrai. Si l'on considère Primrose par exemple, je ne prend aucun plaisir à l'utiliser, à lui faire faire les choses que je lui fais faire. J'ai simplement toujours su fermer les yeux sur les notions de bien et de mal, de noir ou blanc, à partir du moment ou il y a quelque chose à gagner pour moi. C'est comme ça que j'ai toujours fonctionné, et c'est probablement ce qui m'a amenée où je suis aujourd'hui. Je ne ressent pas d'empathie pour la jeune femme, ce sont également ses choix qui l'ont amenée ici, mais je ne me délecte pas non plus de ses malheurs.
Et aujourd'hui, je suis largement satisfaite de là où je suis arrivée. Arrivant à Brisbane en stop, fauchée et mineure, et plus tard addict à la cocaïne et vivant dans un taudis de 15m2, jamais je n'aurai pensé possible de posséder ce que je possédais aujourd'hui. Cet appartement, cette vie dans le luxe, était-ce ça qui m'avait animée lorsque j'avais décidé de quitter la trou perdu où j'avais grandi ? J'étais aujourd'hui incapable de m'en souvenir. Ou peut être incapable d'admettre que je n'avais pas tout à fait pris la voie que j'imaginais à l'époque. Certes mon train de vie était enviable, mais je me surprenais parfois à me demander ce qu'il était advenu de ma soif d'aventure et de nouveauté. Et surtout, je refusais reconnaître et même d'admettre que, même si des nombreux hommes chauffaient mes draps, parfois je me sentais bien seule. Instinctivement mes yeux s'étaient posés sur le petit cadre qui trônait sur le meuble télé - cette photo d'Aaron et moi visiblement hilares et l'un dans des bras de l'autre - seule touche de personnalisation visible dans la pièce et seule photo de mon ancien amant donc je ne m'étais pas résolue à débarrasser l'appartement. Chassant ces pensées, j'avais reposé mes yeux sur la jeune femme venait de prendre place à mes côtés.
« Non, aucun, mais c’est pour ça que je suis là, n’est-ce pas ? » Penchant la tête sur le côté, je l'observe quelques instant. « A toi de me le dire. » Je laisse flotter un léger silence, comme réfléchissant, avant de reprendre. « A cet instant tu es dans mon appartement parce que je t'y ai convoquée, c'est vrai. Mais je n'ai pas fait tes choix de vie à ta place. » Une façon de lui rappeler que je n'étais pas la personne qui l'avait empêchée de mener une vie droite et rangée, et que pour ça, elle était la seule responsable. « Mais je suppose que tout ce qui vaut le coup ne s'obtient pas avec des scrupules et de la prudence, et sans sacrifier au passage quelques principe moraux. » Ce qui résumait finalement assez bien mon état d'esprit. J'avais toujours été un esprit indépendant et j'avais décidé tôt de ne jamais me laisser brider par ce type de considération, ni même par mes propres sentiments et états d'âmes. Laisser ma famille derrière moi m'avait certainement brisé le coeur autant qu'à eux, mais à l'époque ma décision était prise et rien n'aurait pu me retenir à Charleville, là où j'avais grandi.
Je l'observai tremper le lèvres dans son verre et laisser échapper une grimace, avant de se reprendre. Il était distrayant, de la voir essayer d'appartenir à ce monde d'adultes, alors que tout en elle me donnait l'impression d'avoir une femme enfant en face de moi. « Peut-être que vous m’intimidez un peu… » J'avais laissé échapper un sourire. Ça j'en était consciente, elle était plutôt transparente sur ce point là. Ne serait-ce que de part sa façon de me vouvoyer comme si j'avais l'âge d'être sa mère, alors que je n'avais même pas dix ans de plus qu'elle. Je m'en amusais, et je ne l'avais d'ailleurs jamais invitée à passer au tutoiement. Si je ne prenais aucun plaisir à lui confier des tâches désagréables, j'avais par contre toujours apprécié ce sentiment de contrôle, cette puissance que la situation me faisait ressentir. J'avais porté à nouveau mon verre à mes lèvres, avant de lui répondre. « Ça s'appelle de la prudence, et dans le cas présent c'est une bonne chose princesse. C'est le genre de chose qui t'empêchera de faire des conneries. » Façon de lui rappeler que j'avais le contrôle de la situation. Primrose connaissait le respect, et c'était une qualité que j'appréciais chez elle. Être une tête brûlée et une insolente n'amenait nul part dans le monde dans lequel j'évoluais, et auquel elle semblait vouloir prétendre, si ce n'est à se faire descendre un jour ou l'autre.
« Mais je suis surtout impatiente de connaitre le rôle que je vais avoir à jouer ce soir. » Qu'est ce que ça pouvait lui faire ? Connaître les circonstances, le qui et le comment ne changeait finalement pas la tâche ingrate dont elle allait devoir s'acquitter. Mais soit, si elle voulait en savoir plus, je n'y voyais pas non plus d'opposition. « Je ne suis pas une petite chose fragile. » Elle avait ressenti le besoin de me le préciser. Et ce besoin d'être prise au sérieux, d'être considérée je le connaissais. Arrivée dans l'univers du trafic de drogue en ayant pas encore vingt ans, un petit gabarit des cheveux blonds platines et des yeux clairs, il m'avait fallu pas mal de temps avant d'être prise au sérieux et considérée autrement qu'une poupée sans cervelle. Soutenant son regard, j'avais répondu avec un air sérieux sur le visage. « Je le sais. » Marquant un temps d'arrêt, j'avais continué. « Mais c'est pas l'impression que tu renvoies au premier abord, et c'est quelque chose que tu peux pas changer. Et si je peux te donner un conseil, tu devrais pas chercher à le changer. Les gens te sous-estiment ? Parfait. Ne cherche pas à leur montrer qu'ils ont tort, profite en pour leur planter un couteau dans le dos. »
Cherchant à jauger sa réaction, j'avais à nouveau marqué un temps d'arrêt. Je ne sais pas ce qui me poussait à conseiller la jeune femme, peut être qu'elle dégageait quelque chose qui me rendait nostalgique de la personne que j'étais avant le Club. Peut être que je voyais quelque chose en elle. Même moi, je n'étais pas tout à fait sure. Finalement j'avais laissé échappé un rire. « Mais pas à moi, que ça soit clair. Je pense que j'ai pas besoin de te rappeler que je suis pas quelqu'un qu'il faut chercher à doubler. » J'avais parlé sur le ton de l'humour, mais j'étais on ne peut plus sérieuse. Je comptais sur l'intelligence de la jeune femme pour en avoir conscience. Sous mes airs de conseillère d'orientation, je restais une femme dangereuse.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 4 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je suis là parce que Raelyn sait que je ne reculerais à rien pour faire ce qu’elle me demande, je crois qu’on peut donc considérer que je suis en effet sans scrupule. Cependant, est-ce que je peux vraiment le dire à haute voix ? Est-ce que ça ne la pousserait pas à m’en demander davantage pour que je prouve ma valeur à ses yeux ? Je ne pense pas que ça jouerait en ma faveur et je ne tiens pas à me mettre dans une position inconfortable parce que j’aurais trop fanfaronné. Je suis plutôt du genre réfléchi, je ne m’aventure pas en terrain inconnu sans avoir pris des précautions au préalable et j’ai aussi fortement tendance à ne pas prendre de décision sur un coup de tête. C’est un peu spécial compte tenu du milieu dans lequel j’évolue, je n’ai pas beaucoup l’habitude de voir mes collègues utiliser leurs têtes alors j’imagine que c’est le petit truc en plus qui me permettra de m’élever plus haut dans la hiérarchie. « J’imagine que vous ne prenez pas la peine de convoquer les personnes sur lesquelles vous ne pouvez pas compter, donc je ne pense pas me tromper en disant que si je suis là c’est que vous savez que je remplirais la mission que vous allez me donner. » Autant dire que je ne réponds pas du tout à sa question mais j’ai opté pour la prudence comme toujours, je me contente d’analyser les faits et de donner des réponses logiques qui ne pourront pas se retourner contre moi. Je ne suis pas complètement dingue, je ne tiens pas à jouer les filles provocantes, je suis là parce qu’elle a besoin de moi et ça s’arrête-là, je ne vais pas du tout commencer à essayer de jouer à ce jeu de pouvoir que je perdrais sans le moindre doute. « Pour sacrifier ses principes moraux, il faut encore en avoir. » En ai-je vraiment eu un jour ? Je venais d’entrer dans la puberté quand j’ai commencé à jouer avec la caméra pour les beaux yeux de dizaines de mecs plus ou moins recommandables alors j’image que si principaux moraux il y a eu, ils sont restés avec l’enfant que je ne suis plus.
Evidemment, Raelyn m’intimide, elle n’a pas l’air surpris par ma révélation et je ne regrette donc aucunement de l’avoir fait. Apparemment, l’honnêteté est plutôt une bonne chose pour elle alors autant continuer à jouer cartes sur tables. Enfin, je ne suis pas obligée de tout lui dire non plus, mais être trop sur la réserve ne risque pas de lui plaire, j’ai l’impression qu’elle s’attend à ce qu’elle puisse lire en moi comme dans un livre ouvert. En est-elle réellement capable ? Cette femme n’est pas surhumaine, peut-être que je la surestime finalement. Toutefois, le peu que je sais sur elle me suffit à la craindre car j’ai conscience que c’est plutôt le genre de personne que je dois craindre. Elle peut claquer des doigts et provoquer des choses qui dépassent complètement mon imagination alors autant être prudente, comme elle le dit si bien. La prudence m’empêchera réellement de faire des conneries ? J’en doute, vu comment je suis endettée, j’imagine que j’ai déjà fait mes preuves en matière de conneries. Doit-on également revenir sur mon séjour en prison suite à un vol imprudent ? Heureusement, je ne la connaissais pas encore à cette époque donc elle ne doit pas avoir eu vent de cet événement. De toute façon, je ferais tout pour ne pas être enfermée de nouveau. Ma rencontre avec Chris, le garçon secret et perturbé, a achevé de me vacciner contre les cellules et le stress que j’ai ressenti à l’idée que mon activité de dealeuse ainsi que mon activité de prostitué soient découvertes ont été également une excellente motivation pour que je me fasse complètement oublier des services de police. « Je l’espère. » Plus de conneries. Ça parait trop beau pour être vrai. C’est étrange, j’ai l’impression qu’elle me parle comme à un petit chaton qu’elle envisage d’éduquer. Est-ce le cas ? Si elle décidait de me prendre sous son aile, ce serait un grand privilège. Mais ça parait improbable alors autant ne pas trop rêver.
Je renvoie vraiment l’impression d’être une petite chose fragile au premier abord ? La réponse est oui, je le sais et c’est quelque chose qui m’est extrêmement utile au quotidien parce qu’il est vraiment très agréable de pouvoir passer pour un enfant de chœur aussi facilement qu’on le souhaite alors même qu’on n’en est pas un. Je sais pertinemment que si on met un dealer à côté de moi, je ne serais jamais soupçonnée de quoi que ce soit, on s’en prendra forcément à la personne à côté. J’ai l’air beaucoup trop sage pour être celle qui approvisionne mes camarades d’université. « Je ne cherche pas à le changer… J’admets qu’il peut être utile d’avoir toujours la tête de l’innocente même lorsqu’on est affreusement coupable. » Planter un couteau dans le dos des gens ? C’est un conseil que je ne pensais jamais entendre. Mes parents feraient certainement une crise cardiaque s’ils se retrouvaient un jour devant cette femme. Mais moi, ça me plait, enfin quelqu’un qui ne cherche pas à détourner du chemin que je veux emprunter, ça me fait du bien. Je sens que je peux être moi-même. Enfin, bien sûr, je reste dans le contrôle de mes faits et gestes, je garde bien en tête que je ne dois pas décevoir Raelyn, cependant, je me sens comprise et c’est vraiment une solution nouvelle. « Je n’en ai pas l’intention et je ne pense pas avoir prouvé le contraire… Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un quotient intellectuel supérieur à la moyenne pour savoir que je ne ferais pas le poids si j’essayais de m’en prendre à vous. » Raison pour laquelle je ne le ferais pas. En revanche, si j’avais eu le dessus, il y a bien longtemps que j’aurais renversé la tendance et elle le sait. « Ma loyauté va au plus puissant. » Ce qui signifie clairement que si un jour elle descend de son trône, il ne faudra pas compter sur moi pour rester son esclave. Elle m’impressionne, certes, mais ne me fais pas oublier mes véritables objectifs de vie. Je veux être puissante, alors certes, aujourd’hui, je suis le sous-fifre, mais je refuse de le rester toute ma vie.
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Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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If you observe all the rules, you'll never get anywhere
« J’imagine que vous ne prenez pas la peine de convoquer les personnes sur lesquelles vous ne pouvez pas compter, donc je ne pense pas me tromper en disant que si je suis là c’est que vous savez que je remplirais la mission que vous allez me donner. » Encore une fois elle a raison, et encore une fois je ne suis pas déçue. J’ai toujours fonctionné ainsi. J’ai ce point commun avec Mitchell, j’ai toujours aimé m’entourer de gens efficaces, et personne ne s’est jamais plaint des services de Primrose. Tant que les choses restent comme ça, je donnerai du boulot à la jeune fille, je ne suis pas une girouette. Mais je suis également implacable et laisse passer peu d’erreur. Je la dégagerai à la première déception. En affaires, inutile de préciser que je ne donnais pas de secondes chances. Je prenais mes activités beaucoup trop au sérieux pour conserver à mes côtés quelqu’un qui ne me prenait pas, moi, au sérieux également. Et inutile de préciser également que lorsque je dégageais quelqu’un, c’était rarement sans quelques dommages collatéraux au passage… « T’as tout compris. Si ton boulot me donne satisfaction je peux être ta meilleure amie. Et je pense que c’est pas la peine de préciser ce que je peux devenir dans le cas contraire. » Ta pire ennemie, ou plutôt la pire connasse que la terre ait portée. Primrose savait tout ça, comme elle connaissait les moyens de pressions que j’avais sur elle. Il était si simple de garder à sa merci quelqu’un qui se souciait tant de l’opinion de son entourage sur ses actions. Je m’étais pour ma part débarrassée depuis bien longtemps de ce fardeau. Pas de père ou de frère déçu si l’on venait un jour à me passer les menottes aux poignets, pas de mère éplorée ou d’amies sous le choc. Si ce jour venait à arriver, il n’y aurait pas grand monde au parloir et je n’aurais que ma rage pour me tenir compagnie. On récolte ce que l’on sème, finalement. Et j’avais depuis bien longtemps semé les miens.
« Pour sacrifier ses principes moraux, il faut encore en avoir. » Elle jouait à présent à la dure, et cela m’arracha un sourire. J’avais du mal à imaginer que cela ne soit pas son cas. A mes yeux tout le monde à ses limites, et même moi, qui estimais n’avoir pas encore touché du bout des doigts les miennes, n’avais pas ce type de prétention. « Oh mais tu as des limites pourtant jeune fille, comme c’est le cas de tout le monde. Peut-être que tu penses réellement ce que tu dis, et que la vie n’a pas encore eu l’occasion de te choquer, mais crois-moi tu as choisi d’évoluer dans un monde où certains individus seraient capables de choses pouvant nous horrifier, toi comme moi. » Tirant une taffe sur ma cigarette, l’air pensif, j’avais repris. « Et c’est moins dangereux d’être consciente que de le nier. » Je m’étais volontairement inclue dans le lot avec elle. J’étais largement consciente d’avoir jusqu’ici été épargnée par les activités les moins avouables du Club, et j’étais également que des mondes et organisations bien plus dures existaient à travers l’Australie et le monde. Je n’avais jamais tué, en tout cas pas de ma main, trouvez-moi un trafiquant de drogue n’ayant pas au moins un décès sur la conscience, je n’avais même jamais eu à lever le doigt pour passer quelqu’un à tabac et j’étais consciente que des atrocités bien pires encore existaient. Si je pouvais encore me targuer d’être prête à tout tant que j’avais quelque chose à y gagner, c’était aussi parce que jusqu’ici je n’avais pas encore rencontré de situation me retournant réellement le ventre. Ne serait-ce qu’au sein du Club, je savais que certains avaient du sang sur les mains, je ne faisais pas l’autruche et n’ignorait pas que Mitchell avait ordonné plusieurs exécutions, mais je n’étais pas celle à qui on confiait ce type de chose. Je savais que mes capacités étaient ailleurs, que Mitchell faisait appel à moi lorsqu’une situation nécessitait plus de diplomatie, de charme ou surtout de manipulation que de muscles. J’étais souvent son cheval de Troie, la jolie chose que l’on envoie pour entrainer son adversaire dans une mauvaise direction, mais jamais son bourreau.
« Je ne cherche pas à le changer… J’admets qu’il peut être utile d’avoir toujours la tête de l’innocente même lorsqu’on est affreusement coupable. » Bon très bien, la leçon du jour était visiblement intégrée pour la jeune femme. Je n’étais de mon côté pas la première personne dont on se méfiait, j’étais une femme belle et charmante et la méfiance n’était pas la première chose que je suscitais, mais avec le temps et ma réputation me précédant parfois dans certains cas de figure, j’avais perdu cet avantage qu’elle avait encore. J’en avais d’autres bien sûr, mais plus celui d’être prise pour un petit ange. J’acquiesçai simplement d’un signe de la tête, pour montrer qu’elle avait compris où je voulais en venir.
« Je n’en ai pas l’intention et je ne pense pas avoir prouvé le contraire… Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un quotient intellectuel supérieur à la moyenne pour savoir que je ne ferais pas le poids si j’essayais de m’en prendre à vous. » Rien à redire. A mes yeux Primrose n’était rien, et l’écraser du talon de ma chaussure ne me demanderait pas de réel effort. Cela ne me procurerait pas de plaisir particulier non plus, je détestais perdre un atout, mais je le ferai sans y réfléchir à deux fois. Un sourire amusé s’était dessiné sur mon visage. Difficile de savoir si elle était parfaitement lucide ou si elle tentait de me flatter. Surement un peu des deux. Je répondis d’une voix teinté d’amusement. « Inutile de me flatter. C’est une chose à laquelle je suis devenue parfaitement insensible avec le temps. » En affaire, j’entends. Dans le domaine personnel, c’était encore une toute autre histoire.
« Ma loyauté va au plus puissant. » Une jolie façon de me mettre ne garde. Un culot que j’appréciai chez une personne en général, mais chez quelqu’un que je faisais travailler, je ne savais pas trop quoi en penser. Je ne me décomposai par contre pas du tout, gardant un sourire amusé sur le visage. J’étais de toute façon certaine qu’à cet instant, le Club était l’organisation la plus puissante en ville. Et j’étais quelqu’un à la fois à Brisbane été surtout dans les rangs de l’organisation dirigée par Mitchell. Je n’étais pas assez naïve pour croire que si je venais un jour à devenir une paria, je n’aurais pas le moindre traitement de faveur de sa part, quand bien même nous travaillions ensemble depuis plus d’une dizaine d’années. « La loi du plus fort. Je trinque à ça. » Je levai mon verre, avant de le vider d’un trait et de regarder ma montre. Relevant les yeux vers Prim je l’interrogeai. « Bon il est pas encore 19 :45, tu penses que tu peux me retrouver au Stamford Plaza à 21h ? » Le Stamford était un luxueux 5 étoiles, et je savais qu’on homme comme Olivier serait sensible à ce type d’attention. Les hommes étaient si faciles à contenter. Je dévisageai la jeune fille de la tête au pied. « Et il faudra que tu te changes. Je salue le choix d’une robe Valentino quand je sais qu'elle t'as certainement couté cinq ou six soirées comme celle là, mais c’est pas à moi que tu dois plaire. Porte quelque chose… De remarquable. » Je ne pris pas le temps de préciser le fond ma pensée, supposant qu’elle n’avait pas besoin de moi pour ça. Les hommes comme Oliver n’étaient pas compliqués et pas sensibles à la haute couture. Une couleur voyante, un décolleté ou un tissu près du corps avantageux ferait l’affaire. « Mais n’en fait pas trop. Donne pas l’impression d’être la première Escort non plus. Je te fais confiance. » J’attrapai mon téléphone pour envoyer un message à mon fournisseur, attendant simplement une confirmation de la jeune fille pour commencer à taper.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 2 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je déglutis difficilement lorsque Raelyn laisse sous-entendre que si ma mission est un échec, elle deviendra très probablement mon pire cauchemar. Je le savais, bien sûr, ce n’est pas comme si elle venait de m’apprendre quelque chose de nouveau, mais il est différent de le savoir et d’entendre une confirmation de la bouche de la principale intéressée. Toutefois, j’essaie tant bien que mal de dissimuler l’angoisse qui me noue l’estomac. Montrer que l’on est faible est le meilleur moyen de pousser les autres à abuser de nos faiblesses. De plus, je ne suis pas une petite fille fragile incapable de prendre soin d’elle-même. Cette mission sera un succès, je connais mon métier, je l’exerce depuis des années maintenant et j’ai acquis une expérience me permettant d’être parfaitement à l’aise dans ce milieu qui est devenu le mien. Certes, cette femme est impressionnante mais je ne compte bien ne pas la laisser m’écraser. Malheureusement pour moi, depuis que je suis arrivée, elle a l’air de lire dans ma tête comme dans un livre ouvert et c’est particulièrement désagréable. « En effet. » Inutile d’aller plus loin, laisser planer le doute est déjà presque pire que les menaces directes alors je n’ai absolument aucune envie qu’elle en rajoute. Malgré tout, je ne suis pas non plus ravie qu’elle préfère me faire la leçon sur mon absence de principes ou plutôt sur les principes qu’elle pense que j’ai malgré tout. Ai-je vraiment des limites ? Oui, j’imagine, comme tout le monde, mais je crois que je n’associe pas vraiment les principes et les limites. En soit, il est logique que ces dernières découlent des principes alors elle ne doit pas avoir tout à fait tort. Cependant, je ne m’engagerais pas dans un tel débat, je pense que Raelyn est le genre de femme qui a raison même quand elle a tort et qu’il vaut mieux taire son point de vue. « J’imagine que j’aurais l’occasion de découvrir ces fameuses limites dans les années à venir. » Après tout, Raelyn est une femme d’expérience et elle a l’air de parler de tout ça comme quelque chose de vécu. C’est presque flippant, en réalité, de me dire que dans quelques années, je serais peut-être à cette même place avec des certitudes bien différentes que celles que je possède maintenant.
Un sourire illumine mon visage quelques instants alors qu’elle me fait remarquer qu’il est inutile que je la flatte. Je ne pensais pas agir de la sorte en lui faisant remarquer que je n’étais pas stupide au point de vouloir me mesurer à elle. Je ne sais pas si c’est moi qui suis faible ou si c’est elle qui est forte, mais apparemment elle a l’air d’avoir l’habitude d’être crainte et donc de voir des gens se plier devant ses genoux pour lui murmurer des mots doux. Et le pire, c’est que je fais, sans le vouloir, exactement pareil… ça craint. J’aimerais être différente des gens qu’elle a l’habitude d’employer, me démarquer, sortir du lot, être la fille qui lui tapera dans l’œil et qu’elle aurait envie de porter plus loin que tous les autres. C’est utopique, bien sûr, je ne suis qu’une vulgaire employée à ses yeux et je le resterais très certainement jusqu’à ce qu’elle estime que je suis périmée et que je ne vaux plus la peine qu’elle s’intéresse à moi. A dire vrai, cette idée me terrifie, je ne veux pas être madame tout le monde, je veux être puissante. C’est assez paradoxal en réalité, je mène une sorte de double vie et j’essaie de faire absolument en sorte que ces deux vies différentes ne se croisent pas vraiment mais je recherche tout de même pouvoir et reconnaissance dans chacune d’entre elles. Il va falloir que je me rende à l’évidence, mes deux quotidiens ne sont pas compatibles et à un moment ou à un autre, il va falloir que je fasse un choix. Le droit ? Le sexe ? Cette décision ne devrait pas être aussi dure à prendre mais malheureusement elle l’est pour moi. Je trinque avec ma patronne à la « loi du plus fort », sachant pourtant que je trinque à ce que je continue à la servir tant que je n’aurais pas les moyens d’être traitée comme son égal, c’est-à-dire dans très longtemps.
Je bois encore une gorgée en essayant de ne pas trop faire la grimace puis reprend le fil de la conversation. Les affaires reprennent et je ne suis pas certaine de m’en être très bien sortie avec cette discussion alors je suis bien contente que tout s’arrête pour que nous puissions finalement parler business. « Certainement, j’y serais. » J’ignore totalement où est cet hôtel, déjà j’ai saisi que c’était un hôtel, ce qui est déjà pas mal, mais internet fait des miracles de nos jours et je sais pertinemment que même si je dois apprendre à voler pour réussir à être à l’heure au rendez-vous, j’apprendrais, donc elle n’a pas de souci à se faire. Je déteste être aussi ignorante, ça montre encore et toujours que je n’appartiens pas vraiment à ce monde alors que j’essaie justement de faire partie des grands. Je grimace presque imperceptiblement lorsque la demande de changement vestimentaire tombe. Je ne suis pas une Escort et je ne m’attendais pas à être traitée comme telle, ou plutôt, je m’attendais à ce qu’elle comprenne que je sais très bien comment travailler et me laisse un peu de liberté. « Je vois… Elégant mais plus simple sans tomber dans le vulgaire, j’imagine qu’une robe crayon devrait faire l’affaire ? » Dis-je en réfléchissant rapidement à ce qui pourrait plaire à un potentiel client. J’évite les décolletés, ma petite poitrine ne joue pas en ma faveur et tenter de la mettre en valeur est comme empêcher le naufrage du Titanic en écopant l’eau avec une cuillère à café. Je me lève de mon siège, je pressens que je ne vais pas tarder à être congédiée. « Si je puis me permettre, quel est l’objectif de cette soirée ? » Elle est restée très vague et je ne veux pas commettre d’impair. SI je dois coucher avec lui, je le ferais sans le moindre problème mais si l’objectif est de lui soutirer des informations et que je reviens toute fière d’être passée dans son lit, je risque d’avoir des problèmes.
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Spoiler:
Désolée, mon post est nase, je relance pas du tout la conversation... Mea culpa...
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je vois son visage se figer légèrement lorsque je lui adresse une menace à peine dissimulée. Je n’ai pas besoin de préciser le fond de ma pensée, la jeune femme sait ce qui l’attends si elle me déçoit. Elle sait que lorsque je fais appel à elle, ce n’est jamais pour un job d’Escort classique. En apparence peut-être, et souvent son boulot à elle n’est pas différent d’une soirée au service du Club comme un autre, mais les enjeux sont beaucoup plus élevés. Et généralement le salaire l’est également. J’ai peut-être l’ascendant sur elle, je lui confie peut-être des tâches pas forcément agréables, mais je suis une femme honnête, et tout travail mérite salaire. Une passe classique doit difficilement lui rapport plus de 300 euros, le marché est dur. Pour ce type de « services » je lui donne généralement le triple. Comme je disais, tout est une question d’enjeux, et elle peut aussi bien me faire perdre gros que gagner le jackpot. Dans tous les cas je sors gagnante de notre arrangement, qui nous rapporte à moi et au Club souvent beaucoup plus. Immensément plus. Quoi qu’il en soit, Primrose n’a, à mon sens, pas de quoi se plaindre. Je ne suis pas la patronne la plus bavarde ni même la plus sympathique, mais je suis juste, je paye bien, et je ne l’ai jamais mise en danger. Finalement, peut être que j’en ai, des principes.
« J’imagine que j’aurais l’occasion de découvrir ces fameuses limites dans les années à venir. » Ah oui, mon laïus sur les limites. Finalement c’est peut-être la conversation la plus longue que nous n’ayons jamais eue. Généralement je me contente de lui expliquer ce que j’attends d’elle, et de la congédier. Souvent je l’accompagne pour l’introduire, pour fixer les règles, et je la revois pour lui filer sa thune. Je ne paye pas en avance, faut pas exagérer non plus. « Ouais, si tu as de la chance. » Oui, il était inutile de dire que la plupart des gens évoluant dans la criminalité d’atteignaient pas la retraite. La plupart décrochaient et choisissaient de se faire oublier, terminaient derrière les barreaux, ou pour les moins chanceux, passaient l’arme à gauche. Qu’est ce qui me pousse, ce soir plutôt qu’un autre, à engager la conversation avec la jeune femme ? Impossible de le dire, la personne qui peut se vanter d’arriver à comprendre ce qu’il se passe dans ma tête n’est pas encore née. Une question de feeling, d’humeur, jusqu’à la musique que j’ai entendue à la radio juste avant. Et peut être finalement que cet affect tout particulier que j’ai toujours eu pour les petites chenilles cherchant à se transformer en papillon. J’ai toujours eu cet attrait particulier, cette irrésistible pulsion lorsque je voyais un individu facilement malléable à prendre sous mon aile. Peut-être que le tour de Primrose viendrait, peut-être pas, il était trop tôt pour le dire mais quoi qu’il en soit il était indéniable que pour une raison inconnue j’avais ce soir décidé de lui accorder un peu plus d’intérêt qu’à mon habitude.
« Certainement, j’y serais. » Pas de négociations, elle ne vérifiait pas l’adresse de l’hôtel, ni la distance par rapport à son domicile. Je n’en attendais pas moins, et je n’étais pas le genre à être allée vérifier sur Google Map que le trajet était bien faisable. C’était son problème, pas le mien. Je ne répondis pas, et en profitai au passage pour lui donner des instructions concernant sa tenue. Je vois qu’elle prend la remarque en tentant de rester impassible, mais elle n’arrive pas à totalement dissimuler une légère grimace. Je ne relève pas, mais il va falloir qu’elle s’y habitue si elle souhaite continuer à bosser avec moi. Que puis-je dire, je suis une perfectionniste voyez-vous. Une fois avec Oliver, elle sera seule. Mais c’est ma réputation et celle du Club qui sera plus ou moins jugée. Je n’aime pas jouer la macquerelle, c’est quelque chose que je n’ai jamais trouvé particulièrement valorisant, mais la fin justifie les moyens. Et franchement, même s’il j’évite autant que possible de faire recours à ce genre de méthodes, cela ne m’empêche pas de dormir pour autant. Peu de choses le peuvent. Elle ne rétorque pas, parfait, et agit comme une professionnelle. « Je vois… Elégant mais plus simple sans tomber dans le vulgaire, j’imagine qu’une robe crayon devrait faire l’affaire ? » Je ne prends pas la peine de répondre, et me contente de lever le bras en faisant un geste de la main, signifiant qu’elle a compris. Je suis pas sa mère non plus, ni son meilleur pote gay, je ne vais pas la prendre pas la main, lui prêter une de mes robes ou encore l’accompagner à une séance d’essayage avec une musique des années 80-90 en fond sonore. Elle se débrouillera bien toute seule.
« Si je puis me permettre, quel est l’objectif de cette soirée ? » Elle a pas compris ? Je pensais pourtant que c’était clair comme de l’eau de roche. J’espère qu’elle se n’imagine pas encore qu’elle va juste devoir accompagner un mec fortuné à une soirée pour servir de simple faire valoir. Si ça avait été le cas, ce n’est clairement pas à elle que j’aurais fait appel. « Disons simplement qu’il est impératif pour moi que le type que je vais te présenter soit satisfait de sa soirée. » Je pris une pause, une moue presque dégoutée sur le visage. « Et clairement il est hors de question que je m’en occupe moi-même, c’est le genre de choses auxquelles je m’abaisserai jamais. C’est là que tu entres en jeu. » J’avais bien parlé de limites et principes quelques minutes avant non ? Et bien là se trouvait en effet une des miennes. Jamais mon corps n’avait été un moyen de transaction pour moi. Un sourire amusé étira mes lèvres. « Sans vouloir te vexer bien sûr. » A vrai dire c’était plus une formule qu’une vérité. La vexer, que ça soit clair, je m’en foutais. Et je pense qu’elle n’était pas naïve sur ce point-là. « Ça te convient comme réponse ? » J’avais poussé un soupir un peu exaspéré. Façon de lui dire que je comptais pas non plus perdre mon temps pendant une heure à lui expliquer quoi faire de ses différents… atouts. C’était son boulot, pas le mien.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 2 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Si j’ai de la chance… Cette phrase qui veut tout dire et rien dire en même temps me rappelle mes pires angoisses. Et si mon niveau d’endettement devenait tel que mes créanciers perdaient patience et devenaient un peu plus agressifs et finissaient par m’infliger la punition ultime ? Jusqu’ici, je m’en suis bien sortie mais je ne peux pas ne pas y penser car j’ai bien conscience que ce genre de choses pourrait m’arriver à l’avenir. Bien sûr, j’ignore totalement si c’est ce que Raelyn a voulu me signifie en me disant que j’aurais peut-être une chance de découvrir mes limites un jour… Ou peut-être pas, mais ses propos me font évidemment imaginer le pire. Je me hâte de chasser de ma tête les idées toutes plus sordides les unes que les autres qui pourraient s’y glisser et je préfère me concentrer sur la mission que j’ai à accomplir, mission avec laquelle je suis nettement plus à l’aise que celui de ma mort prochaine suite à mes erreurs et au milieu que je fréquente et dans lequel je n’ai pas encore été véritablement formée pour toujours adopter la bonne attitude. Même en tête à tête avec Raelyn, je suis déjà mal à l’aise, alors je n’imagine pas ce que peut donner ma présence dans un lieu où se trouveraient tous les caïds de Brisbane, je pense que je ne ferais absolument pas le poids face à eux et c’est un véritable problème. Si je veux faire ma place parmi eux, j’ai parfaitement conscience qu’il va falloir que je m’endurcisse si je veux réussir à être respectée mais pour l’instant, je ne vois pas du tout comment faire pour devenir autre chose que la petite Primrose qu’on ne soupçonnerait jamais d’avoir fait le moindre pas de travers s’il y avait un coupable à chercher. J’ai conscience dans la plupart des cas, mon air candide peut être une véritable bénédiction mais quand il s’agit de s’imposer, je pense que ça va clairement jouer en ma défaveur et ce ne sont pas mes tenues vestimentaires qui vont réussir à changer cela. Je suis dans une impasse. En attendant, je ne sais toujours pas ce qu’elle attend réellement de moi ce soir, est-ce que je dois droguer cet homme ? Lui soutirer des informations ? Fouiller ses affaires pendant qu’il est sous la douche ou juste faire grimper son taux d’hormones ? Je me fiche complètement de ce qu’elle va me demander, dans tous les cas, le service sera rendu, mais savoir dans quoi je m’embarque est primordial. « Bien sûr. » Je réponds, en écho à sa remarque sur le fait qu’elle ne veuille pas me vexer. Sur le coup, je doute évidemment de sa sincérité mais je ne me risquerais évidemment pas à lui en faire la remarque. De toute façon, elle a raison, elle ne me vexe pas, mon métier me convient et je sais que j’excelle dans mon domaine de prédilection, peut-être estime-t-elle que le sexe est une limite qu’elle s’impose, mais il est aussi possible que ce soit elle, cette fois, qui ne soit pas à la hauteur. Cette idée me fait sourire intérieurement mais je n’en laisse évidemment rien paraitre. « C’est très clair. » Je confirme avant de prendre provisoirement congé, je dois me préparer.
ஐ ஐ ஐ ஐ ஐ
Je suis rentrée chez moi à toute vitesse pour me changer, j’ai dû vider mon armoire pour trouver LA fameuse robe crayon bordeaux que j’ai tout de suite envisagée porter pour la soirée quand elle m’a décrit la tenue que je devais mettre. J’ai trouvé une paire de talons aiguille qui iraient parfaitement avec, j’ai lissé mes cheveux pour les attacher en une queue de cheval haute et me suis assurée d’avoir un maquillage très discret et une jolie veste légère pour ne pas trop en montrer tout de suite. Lorsque je me regarde dans le miroir, j’aime l’image que je renvoie, je ne suis pas vulgaire, pas non plus trop apprêtée, je crois que j’ai vraiment tapé dans le mile. C’est en m’auto félicitant que je prends le chemin du fameux hôtel indiqué par Raelyn, hôtel dont j’ai par miracle retenu le nom. J’arrive avec deux minutes d’avance devant l’immense et impressionnante bâtisse et pénètre à l’intérieur, m’attendant à attendre bien sagement les instructions prochaines pour savoir ce que je ferais. Mais elle est là alors que j’entre dans le bâtiment, toujours aussi majestueuse. Même dans mon élément naturel, prête à faire ce métier que je connais par cœur, j’arrive à être déstabilisée par son attitude hautaine et ses manières de grande dame contrastant avec ses airs de tyrans. Malgré tout, je m’approche avec toute l’assurance dont je peux encore faire preuve. « J’imagine que ma cible n’est pas encore arrivée. » J’ai évidemment bien vérifié que Raelyn était seule avant de me permettre une telle remarque. « Tant mieux, je vais peut-être avoir le droit à un prénom avant qu’il ne fasse son apparition ? Ce serait un bon point de départ. » Elle est restée très mystérieuse sur l’identité du mec en question et je peux tout aussi bien voir débarquer un papy de quatre-vingt dix ans qu’un petit jeune d’à peine dix-huit ans. Tout ce que je sais, c’est que c’est un homme, mais ça ne m’avance pas beaucoup. Elle va sûrement encore se comporter comme si j’étais une petite épine plantée dans son pied mais je suis simplement professionnelle, j’engrange les informations qui assureront ma réussite, et savoir à qui j’ai à faire me parait être primordial.
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Si quelques minutes auparavant nous aurions pu donner l’impression d’être deux vieilles connaissances en train de discuter cordialement, l’aspect professionnel avait vite repris le dessus. Je n’étais pas ici non plus pour éduquer Primrose, et nous n’étions certainement pas des amies. Elle était là parce que j’avais un job pour elle, et parce qu’elle n’avait pas le choix. Difficile donc de briser la glace et surtout de l’empêcher de se reformer pendant plus de quelques minutes.
« C’est très clair. » Parfait. Elle ne cherchait pas à discuter, à négocier ou je ne sais quelle autre joute verbale qui m’aurait fatiguée d’avance. Je n’étais pas sa maquerelle, entre nous les transactions étaient simple. Elle savait ce qu’elle avait à perdre, elle savait ce qu’elle avait à gagner, et ne cherchais jamais à parler d’argent avant un « service ». Elle savait très bien que ce que le salaire que je lui versai était plus qu’honnête, et beaucoup plus attractif que ce qu’elle était capable de se dégoter par elle-même.
La jeune femme quitta l’appartement, me laissant seule assise sur mon canapé, le regard vague posé sur ma cigarette en train de se consumer sans la porter à mes lèvres. Dans ces moment-là, il était bien difficile de savoir à quoi je pensais. La LV2 Raelyn n’était pas enseignée dans les écoles, et la personne capable de la parler couramment devrait s’accrocher pour en comprendre toutes les nuances et ficelles. J’étais une énigme, et un part de moi s’évertuait à entretenir ce côté-là. Être prévisible revenait pour moi à être ennuyeuse, et je préférais encore mourir.
Sortant de ma torpeur, j’attrapai finalement pour téléphone pour pianoter l’heure et le lieu du rendez-vous, avant d’envoyer les informations à Oliver. L’hôtel était à deux pas de mon appartement, vivre à Sping Hill était un luxe qui permettait d’être à deux pas de la plupart des endroits dignes d’intérêt à mes yeux. Rencontrant Aaron, il était incontestable que j’étais passée par le voie royale pour faire mes débuts au club. En terme de tâches je n’avais jamais eu le moindre traitement de faveur, mais il était clair que mon appartement était loin d’être représentatif de tout ceux fourni par l’organisation.
Vous avez 1 nouveau message
Parfait, Oliver venait de me répondre. Me décidant enfin à me lever du canapé pour enfiler quelque chose de plus approprié. Je n’étais pas la vedette (pour ne pas dire marchandise) de la soirée, mais était hors de question que je sois autre chose qu’à couper le souffle. J’enfilai une jupe crayon vert sombre et un chemisier en dentelle blanche. Déjà maquillée et coiffée, je me contentai de rajouter un rouge à lèvre bordeaux, pour parfaire ainsi ma tenue.
❈❈❈❈
Arrivant dix minutes avant l’heure que j’avais donnée à Primrose pour être certaine de la devancer, j’avais donné mon nom à la réceptionniste en lui demandant de réserver une table au bar de l’hôtel, et j’avais également réglé en avance la chambre réservée au nom d’Oliver. Finalement, je m’étais dirigée vers le centre du hall, l’atteignant quelques secondes avant que la jeune fille fasse son entrée. J’avais clairement un sixième sens, lorsqu’il s’agissait de mise en scène. Perchée sur mes Louboutins, j’avais croisé les jambes, attendant que Prim s’approche de moi. « J’imagine que ma cible n’est pas encore arrivée. » Esquissant un sourire, j’avais hoché la tête. Bel esprit de déduction. L’utilisation du mot « cible » en disait également beaucoup sur la façon dont elle considérait les relations charnelles. Un point que nous n’avions pas en commun. « Tant mieux, je vais peut-être avoir le droit à un prénom avant qu’il ne fasse son apparition ? Ce serait un bon point de départ. » Je l’avais détaillée de la tête au pied, avant de laisser apparaître un sourire satisfait, signifiant que je ne trouvais rien à redire. Un bon point pour elle. Un très bon point même. « Oliver n’est pas arrivé, effectivement. Et il n’y a rien de surprenant à ça, puisque je lui ai donné rendez-vous dans… » Je jettai un œil à ma montre Tudor avant de relever les yeux vers elle. « … Une demie heure. » Je captais son regard interrogateur, avant de lui faire un signe de la main. « Suis-moi. » Une injonction qui dans n’importe quel contexte aurait pu passer pour une invitation, mais qui ici relevait bel et bien plus de l’ordre.
Je me dirigeai vers la salle attenante à la réception de l’hôtel, à savoir le bar. Et on était très loin du bar où la jeune femme travaillait. Une salle en noir et blanc, une musique de Jazz en fond sonore, et surtout des clients plus fortunés les uns que les autres. Commandant au passage deux verres de whisky, j’entrainai Prim vers la table que je venais de réserver. L’invitant à s’asseoir, je l’observai. Elle allait plaire à Oliver, c’était certain. « Je voulais te briefer avant. Oliver est un partenaire important. Il m’est nécessaire de… Ménager son orgueil masculin disons. » Le serveur déposa les verres sur notre table et je fis une pause. Ces mots n’étaient qu’à destination de la jeune femme. Une fois les verres installés et le serveur retiré, je repris. « Il est pas con. Il sait ce que tu es et il sait également que je te paye. Mais il ne l’admettra jamais. » Je n’avais jamais compris les hommes qui étaient prêts à payer pour s’offrir une nuit avec une femme, et qui niait l’évidence. Je connaissais Oliver. Quand bien même il connaissait la vérité, une part de lui voudrait se convaincre qu’il avait réussi à séduire une jeune femme, réellement attirée par lui. C’était d’un ridicule, mais c’était ainsi que fonctionnait beaucoup d’hommes avec beaucoup d’argent. Le rôle des femmes comme Prim était de les aider à oublier qu’ils n’étaient pas capables de partager les draps de créatures comme elles sans les payer.
« Donc ce soir, tu es une amie à moi, de passage à Brisbane et qui loge ici pour quelques jours. Je boirai un verre avec vous, peut être deux en fonction de ta capacité à briser la glace, et après je m’éclipserai, trop impressionnée par votre formidable alchimie pour envisager de rester. » L’ironie était palpable dans mon ton. La façon que j’avais d’exposer à Primrose ma vision – et finalement mes consignes – pour la soirée, était terrifiante tant cela banalisait une pratique qui aux yeux de la plupart des gens était répugnant. Et si je n’approuvai pas, je vivais dans un monde d’homme, et je n’avais jamais eu peur de me salir les mains. Ou dans le cas présent, de payer la jeune femme pour le faire. Je fis une pause, curieuse de sa réaction.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 1 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je ne sais pas pourquoi mais dans cet hôtel très chic, je me sens nettement plus à l’aise que dans les appartements de Raelyn. En même temps, cette femme m’impressionne tellement que me retrouver dans son environnement à elle est extrêmement déstabilisant parce qu’elle y est encore plus à l’aise que dans n’importe quel autre endroit. Lorsque je la retrouve, j’arrive pourtant encore à ne pas être trop stressée, en tout cas pas autant que la première fois que je l’ai vue, plus tôt dans la journée. En même temps, cette fois, je savais exactement dans quoi je m’embarquais, j’avais la tenue adéquate et totalement confiance en mes capacités ce qui m’aidait certainement à avoir l’air assurée. Cependant, lorsqu’elle m’annonce qu’Oliver n’est pas arrivé parce qu’elle a pris une demi-heure pour me briefer je suis sceptique. Dans son appartement, tout à l’heure, j’ai justement essayé d’avoir ces explications qu’elle n’a jamais vraiment voulu me donner et maintenant elle me demande d’être en avance pour enfin me les donner ? Trop bizarre. Enfin, j’imagine que c’est un truc de leader, de faire les choses exactement quand elle veut et pas quand je lui demander pour me prouver que le pouvoir lui appartient et que c’est à elle de décider et non pas à moi. Je l’accepte sans broncher et lorsqu’elle me demande de la suivre, je le fais sans opposer la moindre résistance, je sais qu’elle ne s’attend pas à ce que je m’exprime mais plutôt à ce que je m’exécute sans broncher. Nous pénétrons dans une salle non loin de la réception qui s’apparente à un bar haut de gamme, bien loin de tous les endroits que j’ai l’habitude de fréquenter. Je reste bouche-bée devant tout ça et j’ai besoin de me rappeler que je me suis bien habillée pour me souvenir que je me fonds dans le décor et non pas que je suis la petite fermière du fin fond de la banlieue de Brisbane, complètement perdue dans tous les environnements luxueux dans lesquels elle ne s’intègrera absolument jamais. J’ai fait du chemin depuis ce temps-là, j’ai prouvé à tout le monde que je pouvais changer ma classe sociale avec un peu de bonne volonté et en jouant évidemment sur les apparences. J’ai appris les codes, je me suis endettée pour des années, mais grâce à cela, je touche désormais du bout des doigts mon rêve d’élévation sociale et c’est en m’emmenant dans des endroits tels que celui-là que Raelyn me rappelle à quel point tout cela à de l’importance à mes yeux. Si elle avait voulu me montrer une source de motivation supplémentaire, elle n’aurait pas pu mieux tomber.
Je m’assois à la table réservée par Raelyn, sans émettre la moindre objection lorsqu’elle nous commande encore des Whisky qui, j’en ai conscience, vont certainement être un peu trop forts pour moi. Je la laisse reprendre la parole, m’expliquant sans détour que ce soir, je ne serais pas Primrose la prostituée parce que son client n’aimerait pas ça. Je vais devoir jouer la comédie face à Oliver et cette idée m’amuse, c’est un peu comme un jeu érotique avant une partie de jambes en l’air, je trouve ça sympa. Heureusement que ce n’est que ça, pendant un instant, j’ai craint qu’elle ne finisse par m’avouer qu’elle envisage un plan à trois. J’ai parfaitement conscience que je ferais un énorme blocage psychologique si je devais me retrouver dans le même lit que Raelyn, cette femme me fait carrément flipper, c’est plus fort que moi. D’ailleurs, je me demande quelle personne saine d’esprit aurait envie de se retrouver avec elle. Non pas qu’elle ne soit pas jolie, elle est même absolument magnifique mais elle est sûrement une vraie dominatrice un peu castratrice sur les bords. Enfin, mieux vaut que j’évite de penser à ce genre de choses en sa compagnie, elle est tellement angoissante que le fait qu’elle puisse lire dans mes pensées est une idée que j’arrive presque à envisager. En plus, si Oliver a bien conscience que je suis payée et qu’il s’agit juste d’une mise en scène, je n’ai vraiment pas grand-chose à perdre. « Je vois, donc tout ceci n’est qu’une vaste mise en scène ayant simplement pour objectif de faire illusion. Je m’en sortirais. » De toute façon, elle se fout complètement de savoir si je m’en sortirais ou non, à dire vrai, elle veut simplement que je m’exécute et que je m’exécute correctement, un point c’est tout. Evidemment, c’est ce que je vais faire, je vais agir exactement de la manière dont elle veut que j’agisse, me plier à toutes ses règles et me transformer en la personne qu’elle veut que je sois. D’ailleurs, elle ne me tarde pas à me donner ma nouvelle identité, amie de passage à Brisbane, fort bien. « D’où suis-je censée venir ? J’ai toujours vécu en Australie et majoritairement à Brisbane. » C’est un problème parce que s’il commence à me parler de la ville d’où je viens, je vais avoir des soucis. Autant, je suis parfaitement capable de m’inventer une vie et c’est d’ailleurs exactement ce que je vais faire, mais je n’ai jamais voyagé, je ne connais pas d’autre ville que Brisbane et j’imagine que ce n’est pas le cas du riche et puissant Oliver, je n’aimerais pas commettre d’impair. « Vous lui avez donné mon prénom ? J’imagine que Poppy sonne un peu trop prostituée mais j’aimerais éviter d’utiliser mon vrai prénom, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. » Je sais que je n’ai pas de règle à poser, mais on parlait tout à l’heure des limites qu’on se donnait et finalement, je suis en train de prouver que j’en ai bel et bien. Je refuse de mélanger ma réelle identité avec mon identité de prostituée. Primrose et Poppy sont deux personnes bien différentes à mes yeux et je tiens évidemment à ce qu’elles le restent.
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la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Aussi à l’aise que dans ce genre d’endroit puant l’argent qu’à l’arrière d’un bar un peu louche pour faire des affaires, j’avais développé avec le temps la capacité assez singulière d’être un vrai caméléon. Je donnais certainement l’impression aujourd’hui d’avoir toujours vécu dans un monde où l’argent ne manque pas, où ma simple appartenance au Club dissuade la plupart des individus me cherchant des noises, et où des yeux doux et un décolleté peuvent finalement me tirer de la plupart des situations. Mais j’étais loin d’avoir grandi dans ce milieu, et finalement je ne venais de rien. Je n’avais pas grandi dans une caravane, mais dans une petite maison à peine plus grande, héritant gamine des fringues trop petites de mon frère dans lesquelles je flottais évidement. Nous avions toujours mangé à notre faim, mais notre alimentation restait pauvre et peu diversifiée. A Charleville la plupart des gens vivaient en dessous du seuil de la pauvreté, et ma famille ne faisait pas exception. Nous n’étions pas malheureux, mais nous n’étions pas franchement heureux non plus. En tout cas je ne l’étais pas. En y réfléchissant bien, je m’étais surement sentie encore plus décalée que Primrose lorsque j’avais pour la première fois mis les pieds dans un établissement comme celui-ci. Avant d’arriver à Brisbane, jamais je n’imaginais qu’un luxe pareil puisse exister dans la vraie vie, en dehors des films que je regardais parfois sur le petit écran cathodique de notre télévision.
Je regarde la jeune femme, dont finalement je ne sais peu de choses. Du milieu dont elle vient jusqu’à la raison pour laquelle elle a atterri dans le milieu de la nuit. A vrai dire je m’en suis toujours foutu, mais en l’observant jeter des œillades autour d’elle, je ne peux m’empêcher de me demander si son histoire est finalement si différente de la mienne. Qu’est-ce qu’une fille d’apparence si délicate fait ici, et surtout, comme elle s’est retrouvé dans ce genre de situation.
Lorsque le serveur pose les verres sur la table, je le remercie et le congédie d’un signe de la tête, ne souhaitant pas qu’il laisse trainer d’oreille indiscrète, et j’attrape mon sac pour en sortir mon paquet de cigarette. J’en attrape une que je coince entre mes lèvres, avant de tendre le paquet à Primrose, lui offrant de se servir si elle le souhaite. Finalement, je tire mon briquet pour allumer ma clope, et le pose sur la table. Je serai bien incapable de me rappeler à quel âge j’ai commencé à fumer, taxant mes premières clopes à des camarades de classe plus âgés que moi.
« Je vois, donc tout ceci n’est qu’une vaste mise en scène ayant simplement pour objectif de faire illusion. Je m’en sortirais. » J’hoche la tête de façon distraite, tirant une latte sur ma cigarette et continuant de l’observer, m’attendant à plus de questions. La jeune femme a toujours été bavarde, ou plutôt pointilleuse. « D’où suis-je censée venir ? J’ai toujours vécu en Australie et majoritairement à Brisbane. » Je réfléchis quelques minutes, notant le point commun supplémentaire qui nous uni. J’ai bien passé quelques week-end dans des villes comme Sydney ou Melbourne, mais j’ai grandi à la campagne et je l’ai quitté pour m’installer à Brisbane. On ne peut pas dire que je sois une grande voyageuse non plus. Elle interprète mon silence comme une invitation à continuer, puisqu’elle m’assène une nouvelle question. « Vous lui avez donné mon prénom ? J’imagine que Poppy sonne un peu trop prostituée mais j’aimerais éviter d’utiliser mon vrai prénom, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. » Mais elle pense à tout dites-moi. Je l’observe sans mot quelques secondes, avant de tirer à nouveau une latte sur ma cigarette, d’expirer la fumée de mes poumons et de tapoter doucement la clope sur le cendrier qui se trouver sur la table.
« Déjà il va falloir que tu commences par me tutoyer. » Si nous étions censés jouer les grandes copines, ne serait-ce que pendant quelques minutes, elle pouvait pas continuer à me parler avec cet air coincé et donner l’impression d’être terrorisée par le moindre de mes gestes. « Et tu t’appelles comme tu veux et tu viens d’où tu veux. Tant que tu dis rien d’idiot je m’en fiche. Il sera clairement pas là pour te tester et vérifier tes dires. Et ton rôle est pas de le convaincre, simplement de lui permettre de garder la face. » Et finalement la situation pourrait être pire pour elle. Oliver n’est pas un sale type, je fais affaires avec des gars bien plus louches et bien moins dignes de confiance. C’est un homme qui aime les femmes et c’est sa grande faiblesse, mais je ne le vois pas comme quelqu’un de violent, mauvais ou avec des fantasmes étranges. Je peux me tromper, mais j’ai toujours aimé penser que j’étais douée pour lire les gens. Finalement, ça devrait être de l’argent facile pour elle ce soir. Je pousse légèrement son verre vers elle. « Par contre il va vraiment falloir que tu te détendes et que tu donnes au moins l’impression de m’apprécier, et de passer un bon moment. »
C’est vrai qu’avec la jeune femme je n’ai jamais réellement fait le moindre effort pour paraître sympathique, alors qu’au fond et malgré mes défauts, je sais aussi être de très bonne compagnie. Ce verre que je lui offre, cette cigarette que je lui tends, c’est peut-être aussi ma façon à moi de lui être moins désagréable. « Je suis pas un monstre tu sais. » Je la regarde, une lueur amusée dans les yeux, et un sourire sur les lèvres.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 1 fois
If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Que je la tutoie ? Je crois que je vais m’évanouir… Je ne me vois pas du tout tutoyer ma patronne impressionnante et puissante. J’ai l’impression d’être un petit chaton coincé sur une branche d’arbre lorsque je suis avec elle et c’est vraiment très désagréable. Du coup, autant jouer la comédie ne me dérange pas, bien que je ne sois pas une comédienne hors pair, autant devoir copiner avec Raelyn me parait carrément impossible. Je suis sûre que ça va crever les yeux que nous ne sommes pas sur le même pied d’égalité. Elle va avoir l’air trop au-dessus de moi et moi je vais avoir l’air trop en-dessous d’elle. « Aucun problème, je peux te tutoyer. » J’essaie d’adopter un ton naturel alors que pourtant j’ai l’impression d’avoir dit un gros mot. Mais bon, je vais m’y faire, si j’en crois ses paroles et le manque de ponctualité de tous les hommes qui peuvent tout avoir grâce à l’argent, j’ai encore un peu de temps devant moi pour m’habituer au tutoiement. Une chose est sûre, ces minutes ne vont pas être superflues. Je vais avoir beaucoup de mal à m’y habituer et au fond, je suis sûre qu’elle s’en doute un peu. Les relations professionnelles n’ont pas les mêmes enjeux que celles que l’on peut avoir dans la vie de tous les jours. En rencontrant des gens à la fac, je les tutoie presque naturellement mais lorsqu’il s’agit de bosser, on m’a appris que le vouvoiement permettait de conserver une certaine distance hiérarchique et de prouver son respect, raison pour laquelle je me plie à cette règle qui semble même s’apparenter à un réflexe. Autant dire que changer un réflexe n’est pas la chose la plus aisée au monde.
Comment vais-je m’appeler ? Il faut que je trouve un prénom classique mais pas trop, qui ne donne pas l’impression que je vienne du petit peuple mais qui ne donne pas non plus l’impression que je viens d’un monde un peu trop huppé parce que même si j’aspire à une élévation sociale, j’ai bien conscience de ne pas avoir encore tous les codes du grand monde et donc ne pas pouvoir prétendre faire semblant d’y appartenir. « Emily. » C’est mon dernier mot, j’aime bien ce prénom, il est passe-partout, classique, joli, facile à prononcer et à ne pas oublier et il a un accent chantant que je trouve agréable. Je me fiche que ça lui plaise ou non, de toute façon elle vient de dire qu’elle s’en fichait. Je fais comme si je ne l’avais pas entendu, c’est quelque chose d’important pour moi alors je prends le temps d’y réfléchir correctement. Un prénom, c’est ce qui définit une identité et pouvoir la façonner comme je le souhaite a quelque chose de grisant. « C’est comme ça que tu peux m’appeler. » Et en plus, je n’oublie pas le tutoiement, comme quoi, j’apprends vite, je suis moi-même surprise de la fluidité avec laquelle j’ai réussi à prononcer cette simple phrase. « Je crois que je vais simplement dire que je suis née et que j’ai grandi à Brisbane et que je suis partie à Sydney pour le travail, ce sera moins dangereux et ça m’évitera d’étaler mon ignorance en matière de géographie. » Je n’aime pas passer pour une conne et encore moins devant la patronne qui peut faire de ma vie une réussite si je lui donne satisfaction ou un enfer si je montre que je ne suis pas à la hauteur. A la hauteur, je sais que je le serais durant cette soirée, parce que je vais être dans mon élément en draguant cet homme, je fais ça de manière plus que régulière et sans la moindre difficulté alors une fois de plus ou une fois de moins, ça ne changera pas grand-chose au cours de ma vie.
Que je donne l’impression de l’apprécier… J’ai vraiment l’air de la détester autant ? Je ne pensais pas que mon appréhension donnait cette image de moi. En même temps, on ne va pas se mentir, ce n’est pas la vision que j’ai d’elle qui fait ça mais plutôt l’effet qu’elle cherche à renvoyer. Ça marche, elle devrait être contente. « Je n’ai jamais dit ou pensé que je ne t’appréciais pas. » Bon, pensé, peut-être un peu quand même, mais dit je ne me serais certainement jamais permis de faire une telle chose, j’aurais eu bien trop peur de sa réaction. « Mais si tu veux que je me détende, il va falloir que ce soit réciproque, si j’ai toujours l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête, je ne vais jamais y arriver. » Elle n’est peut-être pas un monstre, mais elle fait bien semblant et sa façon d’inspirer la crainte à ses sous-fifres fonctionne parfaitement bien quand il s’agit de se faire respecter mais quand il s’agit de jouer aux super copines, j’ai bien peur que ça n’ait pas du tout le même charme. Vais-je trop loin dans mes paroles ? Je ne le pense pas, je dois m’habituer à nous considérer égales si je veux que nous menions cette mission à bien. « Monstre, le terme est un peu fort, mais disons que tu n’inspires pas non plus une totale sérénité. » Et elle le sait, je ne lui apprends rien, elle fait de moi ce qu’elle veut et ce n’est pas parce que je suis une petite chose malléable mais parce que je ne suis pas assez sotte pour ne pas savoir les moyens qu’elle peut déployer pour faire de ma vie un enfer si elle en éprouvait l’envie ou le besoin. Mais évidemment, je serais ravie de pouvoir me détendre un peu, ce serait d’ailleurs un peu plus pratique pour jouer doucement les aguicheuses.
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Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34341 POINTS : 3350
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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If you observe all the rules, you'll never get anywhere
Je sens une légère hésitation la traverser alors que je lui demander simplement de me tutoyer. Je n’ai pourtant pas l’impression de lui demander la lune, comme me prendre dans ses bras, m’embrasser ou autre marque d’affection. Je n’ai d’ailleurs peu l’habitude d’entendre le vouvoiement, étant une femme évoluant dans un milieu d’homme je suis clairement plus habituée au tutoiement facile, voir aux noms d’oiseaux de type poupée, ma jolie, ma mignonne et j’en passe. La plupart de tentent par contre pas généralement le coup deux fois, je sais me montrer assez convaincante pour que l’envie leur passe. « Aucun problème, je peux te tutoyer. » J’hoche la tête et n’ajoute rien, préférant ne pas être mesquine au point de lui faire remarquer qu’elle ne parait pourtant pas à l’aise, et que son tu a pour l’instant l’air d’être forcé. Ça va venir, elle apprend vite et me l’a déjà montré. Je l’observe pendant quelques secondes, réfléchir à un prénom et une histoire, complètement concentrée sur cette tâche. Cela me fait sourire, la façon presque scolaire qu’elle a d’aborder ce qu’elle va devoir faire ce soir. Comme si elle ne pouvait s’empêcher de tout maîtriser de A à Z, incapable de lâcher prise. Finalement, elle finit par reprendre.
« Emily. C’est comme ça que tu peux m’appeler. » J’hoche la tête, prenant note de l’information pour être capable de la présenter à Oliver, mais sans réellement m’y intéresser. C’est pas comme s’il comptait l’épouser ou vérifier ses antécédents. Je la laisse continuer, sur sa lancée, puisqu’elle semble avoir pris possession du personnage. « Je crois que je vais simplement dire que je suis née et que j’ai grandi à Brisbane et que je suis partie à Sydney pour le travail, ce sera moins dangereux et ça m’évitera d’étaler mon ignorance en matière de géographie. » C’est malin, cela facilite également aussi la question de notre rencontre. Je n’ai rien à redire là-dessus, et encore une fois je l’écoute et note toutes les informations qu’elle me donne dans un coin de mon esprit, me donnant volontairement un air détaché et désintéressé. La suite de la conversation, en revanche, réussit à capter à nouveau mon attention, puisqu’elle donne plus d’information sur la jeune femme à travers la façon dont elle me perçoit.
« Je n’ai jamais dit ou pensé que je ne t’appréciais pas. » Tirant sur ma cigarette, je détourne la tête le temps de souffler ma fumée, avant de lever un sourcil dubitatif. Jamais dit, je ne peux effectivement pas le démentir. Jamais pensé, je me permets d’en douter. Disons que je ne pense pas faire partie des personnes qu’elle sauverait d’un immeuble en feu. « Mais si tu veux que je me détende, il va falloir que ce soit réciproque, si j’ai toujours l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête, je ne vais jamais y arriver. » Interpellée par les mots qu’elle choisit d’utiliser, je décide enfin de lui répondre. « J’ai pourtant toujours pensé que j’étais plutôt douée pour mettre les gens à l’aise… » C’est vrai, j’ai toujours eu cette faculté assez singulière de m’attirer rapidement la confiance de mon entourage, et au sein d’un groupe d’arriver à en être l’attraction principale. « Mais je dois bien l’admettre, il est possible que toi et moi nous ayons pris un mauvais départ. » Oui, j’étais consciente que jouer de l’influence que j’avais au sein du Club et qu’utiliser comme levier les différentes informations que j’avais sur elle et qui pouvaient faire éclater la petite bulle d’étudiante qu’elle s’était créé pour la faire travailler pour moi n’était peut-être pas la meilleure entrée en matière. Et je n’avais jamais réellement fait d’effort pour lui sembler agréable. « Monstre, le terme est un peu fort, mais disons que tu n’inspires pas non plus une totale sérénité. »
Je ne pouvais pas le nier, ni tomber de dix étages en apprenant ça. Jusqu’ici nos échanges s’étaient limités à quelques phrases, généralement uniquement vouées à lui donner mes instructions. Pas de faux semblant, pas d’effort pour sembler chaleureuse. « Tu serais folle si c’était le cas. » Un petit peu comme une antilope complètement sereine placée dans la même cage qu’une lionne. Cette pensée me fit sourire. « Mais si ça peut te rassurer, je ne fais appel qu’à des gens que j’estime capables, et qui savent utiliser leur cerveau. » Je lui adresse un sourire, voué à détendre l’atmosphère. « Donc si t’es là, c’est que j’ai pas l’intention de faire de ta vie un enfer dans les prochaines minutes. Relax. »
Je réfléchis quelques secondes, observant la fumée qui s’échappe de ma cigarette. Il est vrai qu’en vieillissant j’ai clairement perdu une partie de cette insouciance qui me caractérisait à l’âge de Primrose, cette période où, m’entourant de personnes qui flattaient mon égo et arrivaient à tenir mon rythme assez longtemps pour gagner une forme de respect, j’écumais pratiquement tout le Brisbane nocturne, à la recherche d’excès sous toutes ses formes. Aujourd’hui j’avais gagné, si ce n’est une forme de maturité, disons plutôt un nouveau regard sur le monde qui me rendait finalement beaucoup plus détachée que je ne l’étais qu’à l’époque. M’impliquant moins lorsqu’il était question de relations humaine, m’enfonçant dans une solitude qui pourtant me faisait peur. Alec réussissait à échapper à ce constat, et Mitchell dans une autre mesure. J’étais bien décidée à ne laisser personne s’infiltrer à travers le mur en béton armé que j’avais dressé entre moi et le reste du monde, petit à petit, brique après brique au fil des ans. « On va faire quelque chose. » Prenant une pause, je repris rapidement. « Si ça peut te mettre à l’aise et pour rééquilibrer la balance, tu vas me poser les questions que tu te poses à mon sujet. Et j’y répondrai. » Esquissant un sourire, j’avais rajouté. « Dans la mesure du raisonnable bien entendu. » J’étais pas sa copine et je comptais pas non plus me livrer. Seulement, si la démarche pouvait aider à m’humaniser à ses yeux, je ne perdrais peut-être pas totalement mon temps. Et finalement, me prenant déjà au jeu, j’étais déjà curieuse de savoir ce qui pouvait bien lui traverser l’esprit. Et ce qu’elle oserait formuler à voix haute.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mar 30 Avr 2019 - 21:36, édité 1 fois