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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyVen 8 Mar 2019 - 21:53


 
Clément & Primrose

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Je fais demi-tour d’un seul coup et presse le pas vers l’ascenseur. Arrivé devant celui-ci, j’hésite longuement à appuyer sur la petite flèche qui descend pendant quelques secondes avant de me détourner de l’ascenseur, reprenant le chemin que je viens juste d’emprunter. J’hésite tellement à me rendre jusque dans cette chambre. J’ai fait le chemin entre la porte de l’hôpital et l’arrêt de bus quatre fois avant de me décider à rentrer. A l’accueil, j’ai vaguement espéré qu’on me dise qu’il n’y avait pas de Clément ici et que je faisais erreur, ça aurait été tellement plus simple, mais non, j’ai eu un numéro d’étage, un numéro de chambre et me voilà à errer dans les couloirs de l’hôpital. J’ai trouvé l’étage, la chambre est à deux pas mais dès que j’arrive devant cette fichue porte, je ne peux m’empêcher de faire demi-tour pour regagner l’ascenseur à toute vitesse, me demandant encore pourquoi je suis venue ici. Le pire, c’est que j’ai vraiment abusé. Outre ma petite robe à fleurs de petite fille modèle qui me donne un air ingénu extrêmement exagéré dans le but qu’il oublie que je suis une stripteaseuse, j’ai également apporté un ours en peluche et une carte de bon rétablissement. J’ai lu sur internet qu’on apportait des cadeaux aux gens hospitalisés mais je n’ai vu personne avec le même genre de paquet et je me demande si je n’ai pas regardé par erreur sur un forum dédié aux visites en maternité. Merde. J’ai l’air affreusement conne.

Malgré tout, je traverse de nouveau le couloir menant vers la chambre et cette fois, je me fais une promesse, je ne reculerais pas, j’irais au bout de mon idée première, j’ouvrirais cette porte, je la franchirais et je ferais face à Clément, ce garçon qui me plait et qui n’a pas eu vraiment de réaction lorsque je lui ai avoué que j’étais stripteaseuse… Enfin si, il a eu l’air de dire que c’était un métier de merde mais que si je faisais la différence entre ma vie de danseuse et ma vie personnelle, ça allait. Sauf que si déjà il tique sur le fait que je danse à moitié à poil devant des hommes, j’imagine qu’il n’aimerait pas l’idée que je couche avec la plupart de ces hommes si ces derniers me le demandent. Bon, en soit, je n’ai rien à prouver à Clément, je peux vivre comme je l’entends, il n’a aucun droit de me dire comment je dois mener ma vie ou non. Mais le petit souci, c’est que ce garçon me plait terriblement depuis que je l’ai rencontré et parce que j’aime passer du temps avec lui et que je n’ai aucune envie d’une relation purement amicale, je veux réussir à lui plaire aussi. Sauf que si cela implique de devoir changer ma nature, je vais avoir du mal. Alors le nounours, le look de petite fille et ma présence ici visent très clairement à lui envoyer le message de « je suis une fille parfaitement normale, craque pour moi s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait ». Pitoyable, je suis pitoyable. Si j’avais parlé de ce que je comptais faire à Yoko, elle aurait sûrement essayé de m’en empêcher, du coup je commence à me dire que j’aurais mieux fait de lui balancer.

Je suis devant la porte. Je pose la main sur la poignée. Je prends une grande inspiration. La porte s’ouvre. Je me liquéfie mais j’entre dans la pièce, je ne peux plus reculer de toute façon. Il est là. Devant moi. Et mon cœur loupe un battement. « Salut… J’espère que je ne te dérange pas… » Est-ce que je dois lui donner mon prénom ? Mais non, c’est stupide, il connait très bien mon prénom, nous nous voyons assez souvent tout de même, ça m’étonnerait qu’il oublie qui je suis. Je crois que la nervosité me grille les neurones, je n’ai jamais eu autant d’idées stupides à la seconde que depuis que je suis dans la chambre de Clément. « Je m’étonnais de ne pas te voir ces derniers temps, alors je me suis un peu renseignée et Max m’a dit que je te trouverais ici… Je ne sais pas si j’ai bien fait de venir, j’aurais pu t’envoyer un texto mais… Je voulais vraiment m’assurer que tu allais bien et puis je me disais que dans les hôpitaux on s’ennuie parfois et que tu aurais peut-être besoin d’un peu de compagnie. » Je suis anxieuse, ça se sent à des kilomètres à la ronde, je ne peux pas le nier et je suis devenue un véritable moulin à paroles pour essayer de dissimuler mes émotions ce qui n’arrange rien. « Désolée… Je parle trop. » C’est un fait que personne ne peut nier. « Je t’ai amené un petit quelque chose. » Je m’approche de lui pour lui tendre la carte et le nounours que je lui donne. « Il parait que ça permet de se rétablir un peu mieux. » Ce qui est sûrement complètement stupide mais je veux y croire. « Comment te sens-tu ? » Question stupide ? Certainement, d’autant plus que je ne sais pas vraiment ce qui l’a conduit ici en fin de compte. Je crois que je regrette vraiment d’être venue ici, je suis dans une position de faiblesse et je déteste ça.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyDim 10 Mar 2019 - 13:47

Je ne sais pas ce qui est le plus éprouvant : les séances de kiné pendant lesquelles je ne vois absolument aucune progression ou alors les séances avec le psychiatre de l'hôpital qui m'oblige à me mettre face à la réalité des choses. Treize jours après être avoir été admis ici, rien n'a changé. Ma condition est la même, toujours dépendant des autres peu importe ce que je veux faire. Bien qu'il y ait eu quelques aménagement me permettant au moins de lire et ne plus avoir à supporter les différentes émissions télévisées, la frustration est toujours là et sans doute bien plus grande maintenant alors que le kiné vient de s'en aller, me laissant dans le lit en position assise. Le regard tourné vers la fenêtre qui donne sur l'extérieur, l'envie de sortir prendre l'air est horriblement présente.

Lançant un coup d'oeil vers la montre, me rendant compte qu'Ambroise ne devrait pas tarder à venir, je me demande un instant s'il accepterait de pousser le fauteuil pour qu'on puisse sortir. Quitte à ce qu'on se mette simplement dans le parc non loin de l'entré, juste un peu au soleil. Mais, alors que je me dit que ça risquerais de le fatiguer de trop, j'entends du bruit à la porte de ma chambre avant qu'elle ne s'ouvre sur Primrose. Je ne cache pas ma surprise en la voyant, étant donné que nous n'avons plus réellement parlé depuis que nous nous sommes vu dans les sanitaires il y a quelques temps. Évidemment, nous nous sommes croisés dans les couloirs et avons échangés quelques banalités lors des cours de danse -lorsque j'y allais ...- mais nous n'avons plus eu une discussion comme celle lorsque j'ai apprit deux de ses secrets.

 «Prim … ? » soufflais-je, mon étonnement transparaissant facilement dans ma voix. Je secoue doucement la tête lorsqu'elle me demande de manière rhétorique si elle ne me dérange pas et l'écoute continuer, disant qu'elle s'inquiétait de ne plus me voir et que, du coup, elle a demandé des informations à Max qui lui a annoncé qu'elle me trouverait ici. Grimaçant légèrement, j'hoche la tête d'un air entendu, me doutant fortement que la rumeur de mon hospitalisation aura rapidement fait le tour du campus.

Elle fini tout de même par s'excuse car elle parle trop puis me tend une carte et un nounours en peluche, disant qu’apparemment ça aiderait pour guérir. Bizarrement, cette déclaration parvient à m'arracher un sourire alors que mon regard se pose sur les deux objets posés devant moi. Je lis rapidement le mot de prompt rétablissement puis observe l'ourson qui, avouons-le, est assez classe avec son nœud papion en tartan. En vrai, ce serait carrément le cadeau que j'aurais pu faire à Ambroise pour rappeler ses origines Écossaises. Je trouves ça ironique, quelque part, que cette peluche m'a été offerte à moi du coup. Mais soit.

Je relève mon regard sur Primrose et mon sourire s'efface doucement lorsqu'elle me demande comment je me sens.  « bizarre» répondais-je, hésitant.  «passer toute la journée dans la même position est bien plus éreintant qu'une séance de danse intensive avec Joëlle » expliquais-je avant de sourire doucement  «Max t'as dis pourquoi j'étais ici ? » changeais-je rapidement de sujet, poussé par la curiosité de savoir quelles rumeurs courent à mon sujet.
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyDim 10 Mar 2019 - 21:38


 
Clément & Primrose

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Clément est étonné de me voir, étonné et déçu… ? En tout cas c’est l’impression que j’en ai lorsqu’il me regarde pour la première fois et j’ai immédiatement envie de repartir à toute vitesse. Mais je n’en fais rien, maintenant que j’ai eu le courage d’entrer et de me présenter face à lui, il est normal que je reste et que je lui parle au moins un minimum, à moins qu’il me mette dehors ? A dire vrai, j’ai du mal à imaginer que le jeune homme puisse faire une telle chose. Clément est probablement le garçon le plus gentil que j’ai jamais rencontré, c’est sûrement pour ça que j’ai craqué pour lui dès le début, sans même le connaitre réellement… Et puis après, j’ai appris à le connaitre, enfin, au moins à connaitre sa personnalité parce qu’il est vrai que je ne sais rien de sa vie, de ses fréquentations… A dire vrai, j’ignore même s’il est en couple ou célibataire mais je crois que je ne veux pas vraiment le savoir parce qu’au fond, il me parait évident qu’il doit avoir une jolie fille absolument parfaite qui l’attend à la maison tous les soirs pour le diner et que ce n’est pas une paumée comme moi qui pourrait lui taper dans l’œil. Je ne sais pas pourquoi je m’accroche ni pourquoi j’espère, ni même ce que j’espère réellement. Je crois que je suis vraiment une fille trop compliquée, il serait plus simple que je règle le bordel qu’est ma vie avant de tenter de m’investir dans quoi que ce soit avec qui que ce soit.

Bon, en l’occurrence, je ne m’investis pas vraiment, je me contente de courir après une chimère qui le restera probablement pour toujours. Finalement, je vais peut-être me faire du mal en agissant de la sorte, en essayant d’attirer l’attention de ce garçon qui va sûrement me rembarrer un jour, ou peut-être pas si j’arrive à faire en sorte qu’il ne se rende jamais compte de ce que je ressens à son égard. D’ailleurs, j’aimerais que ça soit le cas. Je n’ai pas l’habitude de me faire rembarrer, non pas que je sois la fille la plus merveilleuse du monde mais parce que les garçons ont l’habitude que je me déshabille facilement et généralement ça plait plutôt. Et puis, je n’ai jamais été dans la situation de la fille qui veut quelque chose, j’ai toujours laissé les garçons venir vers moi et je ne me suis jamais attachée alors c’était plutôt facile, j’étais désinvolte, désintéressée… J’aime plaire, j’aime voir plein d’hommes différents défiler dans mon lit, j’aime qu’ils reviennent après la première expérience… Mais au-delà de ça, j’avoue que les relations entre hommes et femmes ne m’ont jamais intéressées plus que ça, j’aime ma liberté et mon indépendance. Alors pourquoi suis-je devant ce mec actuellement ? Je n’en ai pas la moindre idée et quand je vois sa réaction, j’admets qu’il me fait vraiment regretter d’avoir fait le déplacement.

Il a l’air… Malheureux ? Déprimé ? Le voir comme ça me fend le cœur mais je suis rassurée qu’il me parle et qu’il ne m’envoie pas chier comme j’ai pu l’imaginer. C’est horrible, j’ai envie de le prendre dans mes bras, de lui dire que tout va s’arranger mais je n’en fais rien, je reste debout, incapable de faire le moindre geste, en bonne handicapée sentimentale que je suis. « Je vois… Ça fait combien de temps que tu es là ? » Est-ce que j’ai le droit de poser des questions ? J’ai peur que ça passe pour de la curiosité mal placée alors que ce n’est pas le cas, je m’inquiète sincèrement pour lui et j’ai envie de savoir comment je peux lui venir en aide ou si je peux lui venir en aide. « Non… Il ne m’a rien dit du tout… A dire vrai, je n’ai pas demandé, j’ai juste eu envie de te rendre visite pour t’apporter mon soutien… Enfin, tu vois. » Trop bizarre. Nous ne sommes pas proches, nous ne sommes pas amis, je n’ai absolument rien à faire ici et pourtant je suis là, à tenter de lui apporter mon aide de manière assez pitoyable. Je m’approche un peu et m’assoie au bout du lit, le plus loin possible de lui, comme si la proximité physique pouvait lui permettre de percevoir mes sentiments à son égard. « Mais… Euh… Si tu veux en parler… Je suis là aussi pour t’écouter… Je suis douée pour écouter les autres. » Ou plutôt pour écouter les mecs perdus et bourrés qui viennent se payer une partie de jambes en l’air et pleurnicher sur leur sort. « Tu as le droit de sortir dehors… Tu peux marcher ? Si tu veux, on pourrait aller prendre l’air ? » Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée ni même que ce soit envisageable.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyMar 12 Mar 2019 - 22:22

De toutes les personnes susceptibles de venir me voir, Primrose est bel et bien la dernière à qui j'aurais pensé. Sans réellement savoir pourquoi, je ne l'imaginais pas me rendre visite. C'est sans doute pour cette raison que je suis aussi étonné de la voir. Pourtant ça me fait réellement plaisir. Il faut dire que notre dernière vraie conversation s'est finie sur une note de malaise et nous n'avons, depuis, plus vraiment discuter l'un avec l'autre si ce n'est l'échange de quelques banalités. D'ailleurs, j'avoue avoir complètement effacer de mon esprit que mon amie ici présente est en fait strip teaseuse et se donne à cœur joie en spectacle devant des hommes, sans doute plus vieux et pervers. Cette pensée me frappe assez soudainement à nouveau et est pas mal déconcertante. Pourtant j'arrive assez facilement à me reprendre, sentant bien le malaise grandir en Primrose. Est-ce un rapport avec ses aveux ? Ne se sent-elle pas à l'aise parce qu'elle m'a avoué ses grands secrets ? Je ne saurais réellement le dire, mais je me doute un peu que ce soit le cas.

Je fini tout de même par lui offrir un petit sourire lorsqu'elle m'offre une carte de bon rétablissement et un ourson en peluche. Je tente une réponse sous le ton de l'ironie, mais la vérité qui s'y cache est assez cinglante pour remettre une couche sur le mal-être de mon amie. Ne sachant sans doute pas vraiment quoi dire, elle bafouille un 'je vois' suivi d'une question, demandant depuis combien de temps je suis ici.  «Treize jours » répondais-je sans hésiter ni réfléchir longtemps car, avouons-le, j'ai tellement rien à faire ici que compter les jours fait parti de mes occupations premières.

Je décide, à mon tour, de me montrer plus curieux, voulant savoir si Max lui a dit pourquoi j'étais ici. C'est idiot, mais j'ai juste envie de savoir s'il y a des rumeurs à mon sujet qui courent les couloirs de l'université. Primrose, toutefois, me répond par la négative mais seulement parce qu'elle n'a pas pensé à demander car elle avait juste envie de venir me rendre visite pour m'apporter son soutient.  « Trop aimable...» soufflais-je sur un ton plus dédaigneux que je ne l'aurais voulut, toute mon amabilité s'étant évaporé tout à coup.  «J'ai pas envie d'en parler » reprenais-je  « Désolé, c'est pas contre toi hein, mais je ne cesse d'en parler avec le psychiatre et ça commence à me gonfler» je détourne le regard, le posant à nouveau sur l'extérieur  «apparemment parler de ...de 'ça' peut m'aider à y voir plus claire. Mais plus j'en parle plus j'ai des questions et plus je suis dans le flou. Donc j'ai juste envie qu'on me foute la paix avec les 'tu peux me parler si tu veux' » Méchanceté gratuite ? Sûrement. Mauvaise foi ? Sans aucun doute.

Dans le fond, je sais bien que le problème vient de moi. Mais je sens que je commence tout doucement à saturer. Ce n'est pas dans mes habitudes de rester allonger sans rien faire, j'ai toujours été quelqu'un de très actif et être alité, prisonnier d'un corps qui ne me répond plus, c'est frustrant, horrible, tiraillant, chiant. Lorsqu'en plus la jeune danseuse me demande si je peux marcher afin de sortir un peu, j'hésite entre rire, hurler ou pleurer. N'existe-t-il pas un exercice que j'ai apprit durant mes entretiens avec le psychiatre afin de contrôler mes sentiments extrêmes et contraires ? Sans doute, mais je ne m'en rappelle plus. Déglutissant, je ferme les yeux et tourne le visage vers le côté opposé de la porte. «Je peux pas » soufflais-je finalement après plusieurs secondes de silence pendant lesquelles j'ai essayé de refouler au mieux ces émotions. Et j'en reste là. Je n'en dis pas plus, ne révèle pas si ça concerne le fait que je ne puisse pas marcher ou si j'ai le droit de sortir.
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyMer 13 Mar 2019 - 22:50


 
Clément & Primrose

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Treize jours ? Il compte les jours ? En même temps, si Clément passe toutes ses journées allongé dans ce lit à ne rien faire, j’imagine qu’il doit pouvoir compter les heures et non seulement les jours. Le pauvre. J’éprouve une réelle compassion pour son état, j’ai tellement eu l’habitude de le voir fort et dynamique que le sentir diminué à ce point est vraiment déstabilisant. Bien entendu, je vais me garder de dire quoi que ce soit à ce sujet, je ne me vois pas du tout commencer à jouer les potiches larmoyantes devant un garçon qui, de toute évidence, n’a pas le moins du monde envie de voir les autres s’apitoyer sur son sort. Je suis heureuse de le voir, bien sûr, mais j’ai l’impression que ce sentiment n’est pas partagé. Je crois qu’il ne s’attendait pas à recevoir de la visite ou tout du moins ma visite et que la surprise que je lui ai faite n’est pas forcément très positive à ses yeux. A ce moment-là, je regrette tout, je regrette d’avoir cette surprise, je regrette d’être venue dans cet hôpital, je regrette de lui avoir amené ce nounours et cette stupide carte. Bref, je crois que j’aimerais simplement pouvoir me téléporter ailleurs, à des kilomètres de cette situation extrêmement gênante que je ne pensais franchement pas vivre à jour. En même temps, je m’attendais à quoi ? A être accueillie comme une héroïne venue sauver le monde ? Peut-être que je supposais simplement qu’il me verrait comme une amie auprès de laquelle il pourrait trouver un minimum de réconfort mais même ça, ça semble être trop demander.

Le ton qu’il emploie pour s’adresser à moi me fait l’effet d’un couteau planté dans le corps. Non seulement il se fout que je sois là ou pas mais en plus je l’énerve. C’est le pompon. La prochaine fois que j’aurais une idée, autant ne surtout pas la mettre en application, ça ne m’attire que des emmerdes. « D’accord… D’accord, alors je n’ai rien dit… Ne parle pas si tu ne veux pas parler. » Je me suis aventurée dans une zone sinistrée et le terrain inconnu sur lequel je pose les pieds ne me dit vraiment rien qui vaille. J’ai l’impression que quoi je fasse ou quoi que je dise, je serais dans le faux. Pourquoi est-il obligé d’être aussi méchant ? Est-ce parce qu’il est malheureux d’être ici qu’il a autant de colère en lui ? C’est fort probable mais même si c’est le cas, je n’en suis aucunement responsable. « Désolée… Je n’ai pas acheté le bouquin « Quoi dire à un ami malade »… Je pensais qu’avoir un peu de visite te ferait du bien au moral et visiblement je me suis trompée, ça peut arriver, non ?! » Et maintenant je l’engueule de mieux en mieux. Etais-je vraiment obligée de me vexer pour si peu ? Non, vraiment pas, d’autant plus que son attitude démontre tout simplement qu’il va mal et qu’il a besoin de soutien. Tu parles d’un soutien, moi je lui gueule dessus parce que j’ai mal à mon égo. « Pardon, je ne voulais pas dire ça. » Mais le mal est fait, je m’en doute et cette visite étrange promet de le devenir encore plus.

C’est sans doute pour cette raison que je propose, en désespoir de cause, d’aller dehors, de profiter du ciel bleu pour se ressourcer. Dans cette chambre d’hôpital, il est normal qu’il déprime, il voit à peine la lumière du jour, ça foutrait le cafard à n’importe qui. Malheureusement, cette nouvelle tentative est aussi infructueuse que la précédente même si je n’arrive pas vraiment à déterminer si Clément n’a pas envie de sortir prendre l’air ou s’il est dans l’incapacité physique de le faire. Il m’a dit tout à l’heure qu’il avait parlé à des psys j’ai donc tendance à penser que le mal dont il souffre atteint plus sa tête que le reste de son corps mais je me trompe peut-être… C’est horrible de ne pas savoir, j’aimerais pouvoir lire dans sa tête pour savoir ce qu’il pense et ne plus être autant dans le flou. Je ressens sa tristesse mais c’est tout ce que j’arrive à percevoir, il reste le garçon mystérieux que je n’arrive pas à percer à jour. « Oh… Dommage… Je pensais que ça te ferait du bien. » Je le vois déjà me dire en me regardant droit dans les yeux que je pensais mal. Malgré tout, je ne vais pas abandonner maintenant. Bien sûr, que la solution la plus simple serait de battre en retraite en prenant comme prétexte de le laisser tranquille mais je ne suis pas du genre à lâcher l’affaire si facilement. « Bon, on va procéder plus simplement… Dis-moi, qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Je suis à ton entière disposition. » Un sourire joyeux apparait sur mon visage. Même si je dois aller lui chercher des chocolats à l’autre bout de Brisbane ou lui lire l’Assommoir de Zola en entier, je suis prête à le faire, j’aimerais au moins avoir droit à un sourire avant de repartir.

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@Clément Winchester
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyMar 19 Mar 2019 - 20:56

Le ton brusque sur lequel me répond mon amie, à au moins le don de me faire reprendre mes esprits. Ses paroles cinglantes ont l'effet d'une bombe sur moi et, alors que je détourne le regard, je prends réellement conscience de ce que je viens de lui dire. Je me donne plusieurs claques mentales, le traite de sale con et d'idiot avant de poser un regard désolé sur Primrose.  «Pardon ...» m'excusais-je d'une petite voix, mais avec le plus sincérité possible avant de déglutir légèrement. Elle ne voulait pas dire ça, qu'elle reprend ?  «Non au contraire, je pense que c'est exactement ce que tu voulais dire » la reprenais-je avec une certaine douceur, essayant de lui faire comprendre de cette manière que je ne lui en veux pas. Je sais, dans le fond, que tout ça ne partait que d'une bonne attention. Mais sans doute est-ce ma frustration qui commence à déborder et qui fait que je m'en prend à la première personne qui vient. Si ça avait été Ambroise à la place de Primrose ça aurait été exactement pareil, bien que lui aussi n'aurait pas hésiter à me rembarrer. Et ce encore plus violemment que la jeune femme.

C'est pour ça, parce que ses propositions viennent de gaieté de cœur et partent d'un bon sentiment que j'essaie de ne pas réagir trop vivement lorsqu'elle me demande si je peux marcher et si j'ai envie de faire un tour dehors. En vrai j'adorerais sortir prendre l'air mais ça voudrait dire que Prim doive faire un effort physique et pousser mon fauteuil. Réfléchissant, je lance un coup d'oeil vers la chaise roulante et hésite très sincèrement, avant que je ne reporte mon attention sur la jeune femme lorsque celle-ci demande ce qui me ferait plaisir. Et à son ton enjoué je me rends compte qu'elle serait prête à tout faire. Vraiment tout ?

 « Je ...hum … y aurais bien quelque chose que tu pourrais faire, en vrai » dis-je, hésitant  « je peux demander à une infirmière de m'aider à me mettre là-dedans» je désigne le fauteuil d'un coup d'oeil  «et on sort dans le parc. Cinq ou dix minutes seulement, pas besoin de plus et je ... » je lève mon regard sur Prim  « Mais tu vas devoir pousser par contre» j'avoue ainsi, sans le vouloir et de manière détournée, que mes membres ne sont pas fonctionnels  «Et ensuite je t'explique tout » voilà, c'est dit. Et comme j'ai toujours été un homme de parole, je ne reviendrais pas dessus. Dans moins d'une heure, Prim saura ce qui me met dans cet état et elle sera la première -après Ambroise- à le savoir.
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyJeu 21 Mar 2019 - 23:58


 
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Alors que la conversation prend une tournure que je trouve infiniment désagréable, je ne peux m’empêcher de regretter d’être venue. Je déteste les hôpitaux. Je déteste les maladies. Je déteste les malades. Le mélange de tout ça est donc un combo gagnant qui me permet actuellement d’être dans une sorte de malaise géant constant. Pourtant, me faire violence pour venir voir Clément me paraissait être une évidence. Je ne sais même pas pourquoi à dire vrai, nous ne sommes pas plus proches que ça et depuis notre conversation horrible dans les toilettes des filles lors de laquelle, au pied du mur, j’ai été obligée de lui avouer que j’étais stripteaseuse, nous n’avons pas eu tant d’occasions que ça de nous reparler. J’ignore pourquoi j’ai l’image de ce garçon constamment dans ma tête, pourquoi depuis que nous nous sommes rencontrés il me hante de cette façon. Certes, il est gentil, patient, prévenant et c’est un excellent professeur, mais je n’ai pas l’habitude de m’attarder sur ce genre de choses, je crois que je n’ai pas l’habitude tout court de m’attarder sur les gens. C’est un peu triste mais ça me permet d’éviter les emmerdes et parce que j’ai faibli un seul petit instant, je me retrouve en plein dedans. Je suis d’ailleurs la première étonnée que devant ma colère, il se radoucisse instantanément et s’excuse pour ce qu’il vient de me dire. Je suis sur le cul, je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il se remette en question et encore moins si facilement. Peut-être que je devrais être plus naturelle avec lui, au lieu de jouer les cruches empotées à chaque fois que je me retrouve en sa compagnie. « C’est possible… Mais peut-être sur un autre ton. » Après tout, c’est lui qui est couché dans ce lit d’hôpital, je n’ai pas à me permettre de l’engueuler en plus.

Me sentir utile, voilà quelque chose qui me tient à cœur alors quand Clément capitule et me propose de sortir même pour cinq ou dix minutes, je jubile, battant des mains comme une gamine, trop heureuse de pouvoir le sortir de là. Je ne sais pas combien de temps je vais rester auprès de lui, mais j’espère que ce sera assez long pour que je lui redonne le sourire. Il a bien besoin que son moral soit de nouveau un peu plus haut. « Super idée ! Je l’appelle ! » Et je file dans le couloir, sans forcément penser au fait que Clément doit certainement avoir une petite sonnette spéciale accrochée à son lit. Je pense que j’avais aussi besoin d’échapper à cette affreuse impression d’étouffer qui me tord le ventre. Malgré tout, je ne tarde pas à tomber sur le bureau d’une infirmière et à lui expliquer la situation. Je reviens fièrement avec cette dernière dans la chambre de mon ami, prête à exécuter ma mission. J’admets que ses dernières paroles tournent en boucle dans ma tête, j’ai hâte qu’il m’explique la situation mais en même temps j’appréhende ce que je vais découvrir et la réaction que je pourrais avoir. Je n’ai pas l’habitude de gérer ces choses-là. L’infirmière reste un instant sans bouger au côté du lit de Clément en me regardant fixement avant de préciser qu’elle avait besoin de quelques minutes pour l’aider à se préparer. Evidemment, je deviens rouge comme une tomate à cette simple évocation et file dans le couloir, attendant patiemment qu’on me rappelle à l’intérieur.

Lorsque je me retrouve de nouveau dans la chambre de Clément, ce dernier est sur son fauteuil et je me hâte d’attraper les deux poignées derrière son siège pour sortir de ce sinistre endroit et me diriger de nouveau vers les ascenseurs. « Tu m’excuseras, mais je n’ai jamais trop su conduire ce truc alors si jamais nous avons un accident, je décline toute responsabilité. » J’essaie de le faire rire ou au moins de le faire sourire ce qui serait un bon avancement. J’admets que j’ai toujours eu plus de facilités à adopter un ton léger plutôt que d’opter pour des conversations bien trop sérieuses à mon goût. En descendant en direction du rez-de-chaussée, je m’interroge encore davantage sur les révélations que le jeune homme va bien pouvoir me faire. Pourquoi tant de mystères autour de cette hospitalisation ? Que va-t-il bien pouvoir me raconter ? J’espère sincèrement que ce n’est pas trop grave. « J’ai repéré un petit coin sympa en arrivant, je t’y emmène. » En vérité, je n’ai rien repéré du tout quand je suis arrivée, j’étais bien trop stressée mais avant de venir, j’avais carrément googlé le « que proposer à un malade qui s’ennuie dans un hôpital » et j’avais trouvé un petit speech sur le parc de l’hôpital de Brisbane qui était agréable quand la saison était belle. Oui, je sais, je suis particulièrement atteinte mais sur le coup, ça ne m’avait pas paru bizarre de faire ça. Je franchis la porte coulissante menant au minuscule jardin et marche pendant quelques minutes jusqu’à atteindre un banc. « Ça te va si on reste là un petit peu pour profiter de l’air frais ? J’espère que tu as eu l’occasion de sortir un peu pendant ces longues journées, tu sais, l’air extérieur est essentiel pour la santé… Et pour l’humeur, plus on est enfermé et plus on voit les choses négativement. » Encore une fois, quand je suis stressée, j’ai l’impression de parler trop et d’étaler ma science, c’est un défaut dont je ne suis pas prête de me débarrasser. « Qu’est-ce que tu voulais m’expliquer ? » Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite, j’ai peur de ne pas réussir à gérer plus longtemps le stress de l’attente qui est tout bonnement insupportable.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyVen 22 Mar 2019 - 12:57

La réaction de Primrose à mes paroles est tout à fait légitime et normale. A sa place j'aurais sans doute mal prit le fait qu'on s'en prenne gratuitement à moi alors que tout ce que je fait pars d'un bon sentiment. J'ai beau être dans une position où on peut me trouver un bon nombre d'excuses pour mes agissements et mes paroles, j'ai toujours été quelqu'un de direct qui ne mâche ses mots mais je n'ai jamais été injuste. Et je refuse que ma condition actuelle me change de cette façon négative. C'est pour ça que la remise en question vient directement de moi, je reconnais rapidement mes erreurs et mes torts. Mes excuses semblent déstabiliser Primrose, sans doute ne s'attendait-elle pas à ça après m'avoir engueulé comme elle l'a fait, mais au final c'est un sourire qui s'affiche sur ses lèvres lorsque je lui demande si elle peut aller chercher une infirmière.

Alors qu'elle sort de la chambre, je ferme les yeux et soupire doucement pour me recentrer. J'ai beau avoir réellement envie de sortir, j'avoue que quelques part ça me fait un peu flipper. Je tiens de mieux en mieux en position assise, mais aurais-je la force mentale d'être au milieu des gens heureux et en forme physiquement ? J'avoue que j'en doute un peu, mais je ne peux plus revenir sur ma décision car la jeune femme revient rapidement avec Anna, une de mes infirmière préférée. Nous échangeons un regard complice avant qu'elle ne dise à Primrose de sortir le temps qu'elle me prépare. Nous la fixons tous les deux, attendant de savoir si elle a comprit le message, mais ce n'est que lorsqu'Anna réitère sa demande que mon amie réagit. Rougissant violemment, elle bredouille quelques excuses puis s'en va et sort de la chambre.

Le reste se déroule sans encombres. Après m'avoir habillé plus décemment avec un jeans et un t-shirt, Anna décide d'appeler du renfort pour ne pas se ruiner le dos en me faisant faire le transfert vers le fauteuil. N'ayant pas d'autre choix que de me laisser faire, je n’émet aucune opposition et laisse Anna et son collègue gérer comme ils le font d'habitude. Bien sûr, dans le fond, je me sens toujours aussi misérable et j'aimerais vraiment réussir à mettre mon cerveau sur off et accepter l'aide sans avoir cette impression d'être un boulet, mais c'est beaucoup trop difficile. En vrai ça va déjà bien mieux -le nombre de fois où les larmes me montaient aux yeux au début ne se compte même plus sur les dix doigts des mains- mais je pense que jamais je n'accepterais cette situation.

Une fois bien installer, Anna décide de me refiler une veste au cas où. Il a beau faire plus de 30 degrés dehors, personne ne peut prévoir comment mon corps réagira à l'air frais. Après s'être assuré que tout va bien, m'avoir donner quelques explications et règles de sécurité, elle ouvre la porte et invite Primrose à entrer de nouveau. Bizarrement, en voyant mon ami entrer, je ne ressens pas ce malaise que j'ai lorsque je suis avec ma mère ou même avec Ambroise et accepte sans aucun problème qu'elle attrape les poignets du fauteuil pour me faire sortir de la chambre. Tandis que nous nous dirigeons vers les ascenseurs, Prim déclare décliner toutes responsabilités en cas d'accident car elle n'a jamais su conduire un fauteuil.  «Sache que tu as ma vie entre tes main » dis-je avec un léger sourire, attendant que les portes ne s'ouvrent  «Presque littéralement en vrai»

Alors que l'ascenseur engage sa course vers le bas, je sens mes entrailles se resserrer et mon cœur s'accélérer -ma claustrophobie ne s'est sans doute pas arrangé avec tout ça- mais réussi à me contrôler jusqu'à ce que les portes ne s'ouvrent à nouveau et que nous sortions. Alors que nous quittons le hall d'entrée, Prim déclare connaître un endroit sympathique où nous pourrions aller  «Je te laisse faire, c'est toi la conductrice » dis-je simplement un ton égal, alors qu'elle pousse le fauteuil vers un banc.

Là elle me gare, s'installe et reprend la parole, voulant savoir si j'ai eu l'occasion de sortir un peu ces dernier temps, m'expliquant à quel point l'air frais joue sur la santé et le moral.  « non, ça fait treize jours que je suis enfermé là-dedans» secouais-je la tête en lançant un coup d’œil vers l'entrée de l'hôpital qui est en face de nous.  «Pas dans la chambre, non, j'ai quand même eu l'occasion de changer d'endroit, mais je ne suis jamais sorti ici » avouais-je  « et t'as raison, ça fait vraiment du bien» reprenais-je, reculant ma tête contre l'appuie tête et fermant les yeux, laissant les rayons du soleil caresser mon visage. C'est fou comment la chaleur et l'air frais ont un effet bien être.

Profitant pendant quelques instants pour respirer à nouveau librement, j'entends Primrose qui décide de briser le silence pour me demander de lui donner les explications que je lui avais promises.  « Burn out» dis-je doucement, après avoir laisser les paroles de la jeune femme en suspens, sans ouvrir les yeux  «voilà ce qui s'est passé. Trop de stress, pas assez de pause, j'ai trop accumulé ces dernières semaines et mois, j'ai fini par craquer sous la pression et mon corps a finalement dit merde » je parle de façon direct, sans détours puis rouvre les yeux et pose mon regard sur la jeune femme  «on me dit que ça va aller, que tout va s'arranger et les médecins m'assurent que tout ça ... » je désigne le fauteuil du regard et d'un coup de tête  «...n'est pas une situation définitives, mais en attendant … eh bien, voilà. Je suis dépendant de tout le monde pour le moindre des gestes de la vie quotidiennes, je perds en muscles et je vais très certainement devoir réapprendre à marcher. Donc la danse va sûrement être rayer définitivement de ma vie et donc aussi mes rêves de Broadway et ...» je me tais, fermes les yeux et déglutis, ravalant ainsi mes émotions  « Bref, c'est pas marrant ...» et c'est un sacré euphémisme.
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyVen 22 Mar 2019 - 21:56


 
Clément & Primrose

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Je ne sais pas à quel point Clément est sérieux lorsqu’il me dit que j’ai sa vie entre mes mains mais je suis sûre d’une chose, je n’aime pas du tout cette idée, elle me donne beaucoup trop de responsabilités et je ne suis absolument pas une fille responsable. Cette simple constatation me suffit à me demander pourquoi je suis là, pourquoi je cours après ce garçon qui a l’air d’être beaucoup plus intelligent, stable, réfléchi et mature que je ne le serais jamais. Je ne comprends pas pourquoi j’ai craqué sur lui et pas sur quelqu’un qui me ressemble davantage et face à qui je ne me sentirais pas aussi inférieure. Enfin, en ce moment, Clément est dans une position délicate alors peut-être que mon complexe d’infériorité est un peu moins évident à l’heure actuelle, mais au fond, je sais que lorsqu’il sera sorti de cet hôpital, en forme et prêt à reconquérir Brisbane, il retrouvera cette image de garçon inaccessible que je vois en lui à chaque fois que je le regarde. « Je vais en prendre grand soin. » Mon ton est sérieux, bien loin de la note d’humour que j’ai tenté d’instaurer quelques instants auparavant. J’ai l’impression d’être une jeune maman qui tient pour la première fois son tout petit bébé fragile dans les bras. J’ai peur de mal faire, de ne pas être assez bien, d’être maladroite. Mais malgré tout, j’ai bien conscience que je n’ai pas le choix, je l’ai pris en charge pour quelques heures et je mènerais ma mission du mieux que je peux. En plus, Clément m’accorde sa confiance en me disant qu’il me laisse gérer et je pense qu’il ne pouvait pas me faire plus plaisir qu’en me montrant qu’il ne me considère pas comme une grosse incapable et irresponsable.

Treize jours à l’hôpital, ça doit être dur, mais treize jours sans pouvoir effectuer le moindre déplacement ça doit être carrément pire alors je suis évidemment soulagée d’apprendre qu’il bouge un minimum, même en fauteuil roulant et même si c’était pour aller d’une pièce à une autre sans prendre le temps de respirer un peu. « J’ai toujours raison. » Je souris. Evidemment, je ne le pense pas mais je suis contente d’avoir vu juste sur ce coup, il avait vraiment besoin de prendre quelques couleurs et de voir la lumière du jour. Je comprends très bien que son état puisse nécessiter des soins qui ne seront prodigués qu’entre les quatre murs de l’hôpital et que, selon la nature de sa maladie, les sorties à l’extérieur peuvent être vraiment dangereuses, mais pour moi, sortir et voir le ciel bleu me parait être le médicament numéro un menant sur la route de la guérison. « Quand tu pourras sortir d’ici, je t’emmènerais à la plage, moi quand je ne vais pas bien, j’aime bien regarder les vagues et entendre le bruit qu’elles font, c’est vraiment très apaisant. » J’espère qu’il pourra rapidement sortir et je suis évidemment convaincue que je tiendrais ma promesse parce que c’est une des sorties que je préfère. Peut-être que ça l’ennuie d’imaginer faire ça avec moi, ou peut-être pense-t-il que ce sont des paroles en l’air mais pour une raison que j’ignore, j’ai vraiment envie d’être là pour le soutenir et je pense réussir à l’être en lui faisant partager des choses qui me font du bien à moi.

L’heure est venue pour moi d’entendre son histoire, j’ai tellement peur de savoir ce qui se passe réellement dans sa vie mais en même temps j’ai envie de savoir contre quoi il doit se battre pour pouvoir l’épauler au mieux. Malgré tout ce que j’avais imaginé, je suis loin d’avoir pensé au burn-out qu’il m’annonce de but en blanc. Je ne pensais pas que le stress pouvait avoir une telle incidence physique sur lui et j’ai l’impression qu’il pense sincèrement que sa tête a ruiné ses chances de danser comme avant… Je ne sais pas quoi dire, je suis nulle pour ce genre de choses, mais je sais pertinemment que je ne peux pas me permettre de rester muette face à sa détresse évidente. Certes, c’est dur pour lui et certes, il vit des moments extrêmement durs mais j’ai également conscience qu’il est jeune, qu’il a la vie devant lui et qu’il ne peut pas baisser les bras comme ça. « Oh… Je ne savais pas que tu subissais autant de pression… Tu n’en parlais jamais. » Ce n’est pas un reproche bien sûr mais une simple constatation, je suis étonnée d’avoir eu l’impression qu’en face de moi se tenait constamment un jeune homme épanoui, heureux, plein d’énergie et d’ambition. Comme quoi, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture, Clément me le prouve aujourd’hui et je suis évidemment un peu bête de n’avoir rien vue, ça prouve simplement que je le connais mal. « Je suis vraiment désolée qu’une chose pareille t’arrive, tu ne mérites pas ça. » Clément avait un bel avenir devant lui, j’avais l’impression que tout lui réussissait et je vois à travers ses yeux que tout ce qu’il avait envisagé construire est en train de s’écrouler alors je comprends évidemment sa douleur. « Si les Médecins dissent que ça va s’arranger, alors c’est certainement le cas, tu as peut-être besoin de te reposer, d’oublier tout le stress que tu as subi pour pouvoir repartir de zéro et avoir un rythme de vie qui te convienne mieux… » Je suis extrêmement maladroite, je ne sais pas quoi dire, j’ai l’impression qu’aucune de mes paroles ne peut lui faire du bien et c’est extrêmement frustrant. « Tu ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, n’abandonne pas tes rêves. » Rayer la danse définitivement de sa vie après seulement treize jours d’hospitalisation n’est probablement pas la chose à faire mais je comprends son désarroi et son incapacité à positiver tant sa situation est compliquée.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyDim 14 Avr 2019 - 8:27

Gardant les yeux rivés au sol, faisant mon maximum pour ne pas croiser le regard d'une quelconque personne de peur que celle-ci me reconnaisse et ne commence à me poser des questions, je prend sur moi et suis obligé de ravaler ma fierté lorsque Prim me guide à travers les couloirs. Une fois dehors, je lui suis reconnaissant de ralentir un peu le rythme et en profite pour prendre une profonde inspiration, me rendant compte seulement maintenant à quel point j'étais entravé dans ma respiration quand j'étais à l’intérieur. L'air frais qui s'emmagasine dans mes poumons à cet effet incroyable de me détendre un peu et ça fait un bien fou, si bien que même lorsque Prim me dit que plus tard, quand je serais plus en forme, elle m'emmènera à la plage -car c'est, en général, son havre de paix- je ne me sens pas mal. En général il suffit simplement que quelqu'un évoque la plage pour que mon corps réagisse assez violemment et il n'est pas rare que je panique rapidement.  « Ce serait cool » dis-je, me surprenant moi-même d'une telle réponse. Évidemment, ma réponse n'est en rien définitive, bien au contraire.

Au final nous arrivons à un banc sur lequel mon amie décide de prendre place et, après plusieurs secondes de silence, je décide moi-même de prendre la parole afin de tout lui expliquer. Je ne rentre pas forcément dans les détails, ne lui avoue pas les hyppothèses que les médecins avaient émit avant de poser le diagnostique du burn out, mais lui explique tout de même assez afin qu'elle comprenne les raisons qui m'ont mit dans cet état. Je vois bien, au regard de la jeune femme, qu'elle s'attendait à tout sauf à ça. D'ailleurs, elle s'empresse de me dire qu'elle ne savait pas l'étendu de la pression que je subissais (ou plutôt que je me faisais subir moi-même) étant donné que je 'n'en parlais jamais'. Baissant le regard, j'hoche doucement la tête  « Je ne l'ai dis à personne parce que je pensais pouvoir gérer tout seul et sans doute parce que dans le fond je savais déjà que je suis le seul et unique responsable» je soupire doucement alors que d'après les paroles de Primrose 'je ne mérite pas une telle chose'.

C'est un regard en biais que je lui lance, me demandant si elle est sincère ou non. Car au final, c'est bel et bien uniquement de ma faute et qu'à mon sens je n'ai que ce que je mérite. Si je ne m'étais pas mit autant de pression et que j'avais mieux gérer mon stress, je ne serais pas de cet état. Toutefois, je ne peux pas placer un mot pour la contre dire car elle reprend, essayant de me remonter les moral en disant que si les médecins disent que tout s'arrangera alors je devrais les croire, que je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir et que je ne dois en aucun cas oublier mes rêves.  « j'essaie Prim, vraiment» avouais-je  « J'essaie vraiment de me dire que tout ira bien, que les médecins ont raison, que ça va s'arranger et tout, mais ...» je soupire doucement et pince les lèvres  « Je sais pas » je déglutis  «Je crois qu'il est bien trop tôt pour dire quoique ce soit et ...» je me tais, laisse ma voix en suspens et ne continue finalement pas sur ma lancée.

 «ça va toi ? » demandais-je finalement, décidant de changer totalement de sujet afin que mon esprit s'occupe d'autre chose et que je ne cesse de ressasser mes pensées négative  « On n'a pas vraiment parlé depuis ….depuis la dernière fois» continuais-je  «T'as réussi à t'arranger avec l'argent finalement ? » c'est une question idiote qui risque fortement de mettre Primrose mal à l'aise, mais tout est bon à prendre pour changer de sujet.
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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyDim 14 Avr 2019 - 17:07


 
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Je n’ai jamais vu Clément comme ça auparavant. C’est peut-être parce que je ne le connais pas bien du tout, ou peut-être parce qu’il n’est vraiment pas aussi déprimé en temps normal mais une chose est sûre, j’aurais carrément préféré ne pas y assister. Je me sens désarmée face à son apparente détresse. Les émotions négatives sont quelque chose que je ne sais pas gérer. Je sais plaisanter, m’amuser, faire la fête, discuter de tout et de rien mais quand ça devient sérieux et que je dois avoir le rôle de celle qui remonte le moral, remotive les troupes ou quelque chose dans ce genre, ça devient tout de suite plus compliqué. Même avec ma famille ou mes amis très proche, j’ai beaucoup de mal avec tout ça, il suffit de voir comment je me comporte quand Yoko est en détresse, je vole à son secours, bien sûr, mais la plupart du temps juste pour qu’on se marre histoire qu’elle oublie ses problèmes, rien d’autre. Alors j’avoue que là, je me sens plus mal à l’aise qu’autre chose, même si j’essaie de le dissimuler autant que possible. « Et tu penses que te flageller comme ça va t’aider à aller mieux ? » La réponse est évidente, je ne m’attends pas à ce qu’il approuve ou désapprouve quoi que ce soit. C’est un fait, il est tombé dans cette spirale de culpabilité qui ne pourra lui faire que du mal. « Pourquoi est-ce que tu cherches un coupable ? Il n’y en a pas, tu es la victime, pas le coupable. » S’il l’acceptait, ce serait peut-être plus facile à gérer ? Ou pas, je n’en sais rien, je ne suis pas dans sa tête et ça m’a bien l’air d’être un sacré bordel là-dedans. Et moi, je suis une spectatrice impuissante de son mal-être, incapable de savoir quelle attitude je dois adopter pour l’aider ou en tout cas ne pas l’enfoncer.

Je le rassure tant que je peux, avec des certitudes que je ne possède pas du tout et que je ne devrais pas lui donner alors que j’ignore ce qu’il en sera réellement à l’avenir. Mais serait-ce vraiment pertinent que je lui dise sincèrement ce que je pense ? A savoir que je ne sais pas s’il ira mieux ou non, que je ne sais pas s’il va s’en sortir ou pas, que je ne sais pas s’il lui faudra deux mois, deux ans ou même vingt pour réussir à reprendre une vie normale. Bien sûr, j’aimerais avoir raison, mais rien ne me le garantit. « Tu as raison d’essayer, un jour tu finiras par y croire. » Ca par contre, c’est une certitude et je pense sincèrement que le jour où il finira par y croire sincèrement, peut-être que ça lui donnera le déclic nécessaire pour qu’il se réapproprie son corps et ses émotions. Je n’y connais rien, à dire vrai, je ne sais pas comment marchent tous ces trucs de psy, et je crois que je ne suis pas prête à m’y intéresser réellement parce que ça voudrait dire découvrir un nouveau monde où rien n’est rose. Je ne vis pas parmi les Bisounours, j’ai bien conscience que certaines réalités ne sont pas belles à voir, mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie d’y être directement confrontée. « Laisse-toi du temps, tu es là parce que tu as subi trop de pression, n’est-ce pas ? Alors tu peux peut-être envisager de ne pas te mettre une pression supplémentaire en t’imposant une guérison rapide ? » C’est sûrement plus facile à dire qu’à faire, j’en ai bien conscience mais j’essaie vraiment de l’aider.

Je devrais être ravie que la conversation dévie sur un autre sujet mais malheureusement pour moi, ce n’est pas quelque chose qui me met plus à l’aise. Je ne veux pas reparler de cette rencontre parce que c’était juste horrible de devoir lui avouer que j’étais dans la merde parce que j’avais besoin d’argent et dans la foulée que je me prostituais pour gagner ma vie. En temps normal, ce n’est pas quelque chose qui me déplait ou qui me rebute, c’est un métier comme un autre et je suis heureuse d’être douée pour ce que je fais. Malgré tout, je réalise parfaitement que ce n’est pas quelque chose d’estimable et qui peut même être sacrément mal-vu chez certaines personnes. J’aimerais retourner en arrière et effacer toute cette conversation pour qu’elle n’ait jamais lieu. « Plutôt bien. » Je n’en fais pas des caisses, ça ne servirait à rien, c’est lui qui est dans une position délicate aujourd’hui, pas moi. « Je m’en sors toujours. » Je ne réponds pas vraiment à la question qu’il m’a posée mais je n’ai aucune envie de lui expliquer comment j’ai fait pour réussir à être encore là, devant lui, aujourd’hui. « Tu sais, je ne voulais pas que… » Je ne sais pas trop comment le formuler. J’hésite, je cherche mes mots, et je finis par lâcher l’affaire. « Tu étais juste au mauvais endroit, au mauvais moment. » Même si j’ai eu de la chance qu’il me vienne en aide, je n’assume toujours pas qu’il m’ait trouvée dans cet état et je crois que je commence sincèrement à regretter d’être venue.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyVen 3 Mai 2019 - 18:15

Être ainsi, à la merci de tous, remet beaucoup de chose en perspectives. Autant moi-même et mon côté perfectionniste, que tous les choix que j'ai pu faire jusqu'à présent. Ça va de mon but professionnel jusqu'à mes peurs les plus profondément ancrées. Peut-être puis-je voir toute cette situation comme un renouveau ? Une nouvelle façon d'appréhender la vie et pourquoi pas faire un travail sur moi-même afin de combattre cette hydrophobie qui, au lieu de devenir plus vivable au fil des années, prend de plus en plus d'ampleur. Alors qu'il y a quelques années encore je pouvais facilement aller me baigner dans un lac, je suis arrivé à un stade ou même prendre un simple bain dans un baignoire me fait avoir des crises d'angoisse. Pour une vivre dans une ville au bord de mer, j'avoue que c'est pas mal handicapant par moment. Du coup, pourquoi ne pas accepter que Primrose m'emmène  à la plage ? Peut-être qu'en sa compagnie je pourrais plus facilement combattre cette peur qui me semble de plus en plus irrationnelle ? On  verra bien. Pour l'instant j'ai vraiment beaucoup trop de mal à me projeter.

Je parle assez ouvertement de ce qui m'arrive, ne passe pas par quatre chemin et ne mâche pas vraiment mes mots. En venant ici aujourd'hui, Primrose m'a prouvé qu'elle était quelqu'un de confiance. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'ai comme l'impression que tout ce que je lui dirais ne sortira pas de ce parc, que tout est dans la confidentialité.  Ainsi, je lui avoue que je n'ai parlé à personne de la pression constante que je ressentais au théâtre ni du stress négatif qui régissait ma vie jusqu'à présent. Que ce soit le stress des examens -que j'ai lamentablement ratés soit dit en passant-, celui de ne pas savoir ce qui va advenir d'Ambroise, la pression que celui-ci me mettait inconsciemment concernant notre amitié, celle que Charles m'envoyait à la figure lorsqu'il me disait que je suis passé professionnel et que je ne suis plus là pour rigoler, qu'il veut des résultats. Je n'en ai parlé à personne pensant naïvement que je serais capable de gérer tout cela seul.

Mais il faut croire que ce n'était pas le cas. Plus j'y pense, plus je me rend compte que les signes avant coureurs était là. Les sautes d'humeurs, les pertes de mémoires et d'appétit, les insomnies bien plus récurrentes, les états dépressifs... bref tous les signes annonçant un Burn out étaient là. Mais je n'ai rien écouté, je n'ai pas écouté ni mon cœur ni mon corps et voilà où je me trouve maintenant : en fauteuil roulant, dans un parc d'hôpital, prisonnier dans un corps qui ne me répond plus et qui s'est mit en berne pour une duré indéterminée.

Je ne répond pas à la première question de Primrose mais réagit à la seconde. Pourquoi chercher un coupable ? Je pince les lèvres et dévie le regard lorsqu'elle précise que je ne suis pas coupable mais la victime. Si seulement elle avait raison, si seulement elle savait. Paul a été le premier à se rendre compte que quelque chose n'allait pas, Ambroise et Sybbie ont suivi. De façon très maladroite, ils m'ont tous dit de prendre du repos, que j'étais trop à fleur de pot et que je devais me calmer. Et moi ? Je ne les ai pas cru. Je n'ai pas fait attention aux signes, je n'ai pas voulu croise qu'ils avaient raison. Mais j'aurais dû.

Décidant de ne pas lui répondre là-dessus -à quoi bon ? A part lui dire 'oui tu as raison' je ne peux rien dire d'autre car il n'y a pas d'autre réponse possible que celle-ci- et reprend que j'essaie sincèrement de me mettre en tête que tout cela n'est que temporaire. Avec un sourire et sa douceur légendaire, mon amie me confirme que je fais bien d'essayer car un jour -et elle est en persuadé- j'arriverais à y croire. Je lui offre un petit sourire gratifiant et hoche la tête, alors qu'elle continue en me disant de cessé de me mettre d'avantage de pression pour guérir plus vite, que je devrais prendre mon temps.

 «Je ... » je baisse le regard, soupire et déglutit  «Tu as raison » dis-je doucement  «Mais c'est dur, Primrose... » reprenais-je avec bien moins d'assurance  « C'est … je sais pas. Être dépendant de tout le monde pour n'importe quel geste de la vie quotidienne je ...» je secoue la tête, combattant avec un peu plus de difficulté les larmes qui menacent de couler. Je ferme les yeux et prend plusieurs profondes inspirations, décidant de changer totalement de sujet afin.

Évoquant notre rencontre dans les sanitaires la dernière fois, je lui demande si elle a réussi à s'en sortir au final. Et c'est avec un certain soulagement qu'elle m'apprends que c'est le cas, qu'elle arrive toujours à s'en sortir et qu'au final je n'étais qu'au mauvais endroit au mauvais moment.  «C'est cool  » dis-je, sincère dans mes paroles  «Tant mieux » je souris doucement puis recule ma tête contre l'appuie tête et ferme les yeux, essayant ainsi de combattre le vertige qui commence tout doucement à se faire sentir. Peut-être me suis-je surestimé en proposant cette sortie ? Soupirant discrètement, je déglutis puis rouvre les yeux  « ça te dis qu'on retourne à l'intérieur ?» demandais-je  « Je me sens pas très bien» avouais-je à mi-voix, presque honteux de ma faiblesse.

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Message(#)I really like you ஐ Clément EmptyDim 5 Mai 2019 - 17:38


 
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Clément a l’air tellement malheureux, c’est dur de le voir comme ça, je déteste cette situation dans laquelle je me suis mise seule parce que je ne trouve pas vraiment les mots pour lui apporter mon soutien mais que malgré tout, j’ai quand même envie d’être là, auprès de lui. Je ne sais pas si j’ai vraiment un rôle à jouer dans cette histoire, je veux essayer parce que je tiens à Clément plus que je ne veux bien l’admettre mais je ne suis pas sûre que ce soit une vraie bonne idée. Est-ce qu’il veut réellement de ma présence à ses côtés ? Est-ce qu’il agit par pure politesse ? Ce sont autant de questions auxquelles je ne peux pas vraiment apporter de réponses parce qu’il ne laisse rien paraitre. Je devrais sans doute m’inquiéter mais compte tenu de son état, je ne peux pas l’importuner avec les doutes qui m’assaillent et qui n’ont pas leur place dans cette convalescence déjà beaucoup trop douloureuse. Si je dois être ici, c’est simplement en tant que soutien moral, rien de plus, et je m’applique à jouer ce rôle pourtant si difficile pour moi. « Je sais que c’est dur. » En réalité, je l’ignore, je sais juste que l’idée d’être dépendante de quelqu’un suffit à me rendre malade et que c’est aussi pour ça que j’ai accepté ce métier pourtant si dégradant aux yeux de toute personne normalement constituée. J’ai appris à apprécier ce que je faisais de ma vie parce que c’est sûrement plus facile à vivre en ayant l’impression que ce n’est pas si mal que ça, finalement, et c’est grâce à ce que je fais que je peux m’assumer. Alors je crois que finalement, je comprends son sentiment d’impuissance. « Tu verras, ça va s’arranger. » Je n’en sais rien du tout, en réalité, le futur de Clément me parait flou parce que je n’arrive pas vraiment à comprendre ce qui lui est arrivé et comment il est possible qu’il en soit arrivé là. J’espère sincèrement que tout ceci sera bientôt un très mauvais souvenir, mais je n’en ai pas la certitude et je crois que même lui ne peut pas dire que tout ceci aura une fin un jour. Ça doit être affreusement angoissant de se retrouver coincé dans son propre corps qui ne répond plus à rien, et ça m’inquiète de me dire que c’est le genre de chose qui peut arriver à n’importe qui au moment où on s’y attend le moins. En tout cas, je serais là pour lui, autant que possible, et s’il a besoin de quelqu’un pour positiver et lui redonner de l’espoir quand il l’aura perdu, alors je serais cette personne. Mon quotidien ne me laisse peut-être pas beaucoup de liberté, mais je sais au moins quoi en faire à présent.

Le voir aussi triste me fait beaucoup de peine et changer de sujet aurait dû me réjouir mais c’était sans compter le fait que le sujet en question aborde un point beaucoup trop sensible à mon goût, celui de notre rencontre fortuite à l’université qui lui a permis de me découvrir sous un jour que j’aurais préféré ne pas lui montrer. J’ai été faible parce que j’étais au pied du mur et que les solutions que je pouvais trouver ne me paraissaient pas du tout être suffisantes pour réussir à me sortir de ce mauvais pas, cette fois. « Ouais, c’est cool. » Je marmonne vaguement lorsqu’il fait preuve d’un enthousiasme assez étonnant compte tenu du problème dont on parle. Je suis contente qu’il n’aille pas creuser un peu plus profondément, je ne suis pas prête à lui parler de ma vie, parce qu’elle est trop compliqué et qu’il en sait déjà plus que ce que j’aurais aimé lui dire sur le sujet. Malgré tout, je suis encore et toujours plus mal-à-l’aise et combattre les angoisses qui m’assaillent de toute part s’avère plus compliqué que prévu. Lorsque Clément indique qu’il souhaiterait retrouver sa chambre, je suis presque soulagée de l’entendre et je me sens dans la foulée assez horrible d’être soulagée de le voir trop faible pour supporter une sortie aussi longue. J’aurais aimé être cette amie parfaite capable de trouver les bons mots et de ne pas faire de faux-pas. Malheureusement, pour le moment, il devra se contenter de la Primrose imparfaite et émotionnellement inapte qui n’est pas capable de faire ce qu’il faut pour que les gens auxquels elle tient se sentent bien. Dommage. « Bien sûr. » Et j’entreprends de faire le chemin en sens inverse pour regagner la chambre de Clément, prévenant au passage l’infirmière pour qu’elle s’occupe de le réinstaller comme il faut. Ce n’est qu’une fois qu’elle est partie que je refais mon apparition à son chevet, consciente que ma présence à ses côtés n’est plus nécessaire et qu’il est sûrement trop fatigué pour supporter que ma présence auprès de lui s’éternise. « Je vais y aller. » Parce que c’est ce que j’ai de mieux à faire, compte tenu du peu de réconfort que je peux lui apporter. « Je reviendrais la semaine prochaine, si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux m’envoyer un message, je te ramènerais ce dont tu as besoin. » A défaut de pouvoir faire beaucoup plus, je vais au moins essayer d’être une amie à peu près correcte et de me rendre disponible pour lui. J’hésite un instant, ne sachant pas trop comment prendre congé mais je finis tout simplement par tourner les talons, me retournant seulement quand je suis arrivée à la porte pour agiter la main avant de regagner le couloir. Vivement que je quitte cet endroit.

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