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 (tadwar) never gonna turn this day around

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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyMer 13 Mar 2019, 15:18


tad & anwar
never gonna turn this day around

Well, I know it's far from simple, but simple ain't worth worryin' about. Yeah, I know, I know it's time to go, I think I keep on finding, everything seems to be about timing. Here's a simple song, won't stop the rain from coming down or your heart from breaking, just a simple song, never gonna turn this day around. ☆☆☆



« Zehri, vous savez quel jour on est ? » S’immobilisant au milieu du couloir, Anwar avait machinalement réajusté le holster sur son flanc gauche et effectué le demi-tour lui permettant de faire face à son chef de service. « Jeudi … ? » Pas d'humeur pour ce genre de plaisanterie, l'homme avait dodeliné son crâne chauve avec agacement « Le 14 mars. Et vous savez depuis quand j'attends vos chiffres du dernier trimestre 2018 ? » Depuis longtemps, depuis la date initiale à laquelle il était censé les rendre quinze jours plus tôt. Anwar le savait, aussi clair qu'il savait tirer sur la corde chaque fois qu'il était question de paperasse – mais voilà, il en avait horreur et chaque excuse pour la remettre à plus tard était la bienvenue. « Sur votre bureau lundi à la première heure … ? » May it be. « Demain à la première heure. » S’étranglant avec le cri de protestation qu’il ne pouvait pas se permettre de formuler, le policier avait affiché un regard teinté du plus profond dépit, le regard de son supérieur le dissuadant néanmoins de tenter quoi que ce d’autre qu’un « Demain à la première heure. » après quoi il avait tourné les talons et regagné son bureau en trainant les pieds, semblant tirer à sa cheville un boulet plus lourd que tous les malheurs du monde réunis. « J’ai bien cru que tu t’étais noyé dans les chiottes. » n’avait pas manqué de lui asséner Lona à peine avait-il passé le seuil, et grommelant quelque chose d’inaudible l’inspecteur s’était laissé tomber sur son fauteuil avec la certitude qu’il ne risquait pas de le quitter de sitôt. S’il fallait une seule preuve que les séries policières abreuvaient les spectateurs d’âneries aussi grosses qu’eux, l’absence totale de paperasse en était le parfait exemple – sans doute parce que même Law & Order : SVU n’aurait pas passé le cap de la première saison si soixante pour cent de l’épisode consistait à remplir des dossiers, établir des statistiques et vérifier la conformité juridique de chaque feuille de papier sortant d’un bureau. Mais Anwar n’était pas Olivia Benson, et pour avoir laissé s’accumuler la corvée administrative de tout un trimestre le voilà désormais condamné à l’isolement, damoiseau coincé en haut de sa grande tour pendant que son équipière partait combattre le dragon – celui caché sous les traits d’un instructeur de tir commode comme un grizzli. Et pourtant, Dieu sait qu’Anwar et son humeur de chien mouillé n’auraient pas été contre vider quelques cartouches sur une cible en carton ; Une cible sur laquelle il aurait écrit paperasse inutile.

Après avoir sérieusement mis le nez dedans néanmoins, force était de constater pour l’inspecteur que la corvée était plus rasoir qu’elle n’était difficile, et dès l’instant où il avait accepté l’idée de poser son cerveau à côté de lui pour robotiser la tâche, elle lui avait semblée avancer plus vite que prévue. Suffisamment en tout cas pour que le 15:00 affiché au bas de son écran ne se soit changé en 17:20 presque en un battement de cil, le persuadant ainsi d’avoir amplement mérité le droit de s’accorder un café. Du moins le pensait-il avant de réaliser que si sucre il y avait encore, café il n’y avait plus dans la petite boite qu’ils gardaient à côté de la cafetière – et dans sa mauvaise foi la plus pure, Anwar se sentait bien d’humeur à mettre ce contretemps sur le dos de la paperasse, là aussi. Le nez plissé par la contrariété, il était resté bras ballants quelques secondes avant de dégainer son téléphone : dénichant le meme de circonstance pour appeler à l’aide, le policier s’en était servi pour illustrer le « Lieutenant Amabilité est de sortie, la voie est libre. » envoyé à Tad presque aussitôt, et estimant alors qu’il ne servait à rien de replonger le nez dans les statistiques si le rouquin devait débarquer sous peu il s’était laissé tomber sur son fauteuil en poussant un immense soupir. La maturité à son apogée, c’est donc occupé à tenter de battre son record du nombre de tours consécutifs en faisant tourner le dit fauteuil que le tout nouvel assistant-légiste assigné à la morgue quelques étages plus bas avait trouvé Anwar quelques longues minutes plus tard. « Je savais que je pouvais compter sur toi, un super-héros ne laisse jamais un innocent dans le besoin. » Et sans rire, l’inspecteur se sentait comme si son dernier shot de caféine remontait à mille ans au moins – il était en manque, il avait besoin de sa dose, et ce n’était pas peu dire venant d’un ancien de la brigade des stupéfiants. « C’est quand même ouf que tu captes aussi bien au sous-sol, alors qu’en salle de conférence c’est à peine si j’arrive à choper une barre de réseau. » Bien trop peu pour espérer survivre à des réunions ou des formations durant lesquelles son salut résidait dans sa discrétion à scroller sur Instagram ou battre son record à Balls.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptySam 23 Mar 2019, 07:03

never gonna turn this day around
Tad & Anwar

Il y’avait de quoi être fortement dépaysé depuis qu’il avait rejoint la vie au sein des services de justice, dans les locaux assignés au légiste de la ville. Découvrir de potentiels homicides n’a rien à voir avec la tâche que de découvrir des causes de décès sur table d’opération afin d’éviter aux assurances des patients de courir après l’argent de l’hôpital. Argent, tout reste relatif parce que si l’hôpital en avait, il ose espérer qu’il aurait été mieux payé à leur éviter des procès mais le débat n’est pas là, pour maintenant. Non, ce que Tad ressent c’est le léger changement qui provient de ce sentiment d’aider à élucider des crimes, à combattre les méchants et à œuvrer pour un but qui lui semble bien plus important. Tout cela amène une part de pression, non-aidée par la capharnaüm que c’est que de bosser dans une institution où tout le monde semble au garde à vous pour ce qui est de respecter le stéréotype du fonctionnaire qui ne se foulerait pas un pieds pour faire avancer les choses. Le fait que la cause soit grande rend très facilement Tad perplexe quant à ce flegme parce que, quand tu tiens potentiellement des informations pouvant aider à la condamnation d’un meurtrier, l’administratif devrait pouvoir attendre. Mais les illusions du jeune homme ne sont bercées que par ces belles valeurs que transmet le cinéma et son monde de super-héros, à lui désormais d’apprendre que dans le vrai monde, tout ne se passe pas comme on l’imagine. Une leçon qu’il n’est jamais trop tard d’apprendre même quand l’on a passé la trentaine et que l’on a l’air d’un véritable adulte. Ne restait désormais à Tad que de s’acclimater à cette façon de faire à laquelle il n’avait pas eu l’habitude, ou qui du coup, jure avec ses idées préconçues. Toutefois, le processus allait devoir attendre parce qu’alors qu’il venait de poser derrière son bureau pour répondre aux demandes  de la hiérarchie en ce qui concerne la rigueur administrative, c’est un texto d’Anwar qu’il reçoit, l’invitant à se rendre au plus vite à l’étage pour traiter d’une certaine urgence. Il ignore si ça commence à se savoir dans le coin, mais là où ses nouveaux collègues rechignent à prendre l’ascenseur pour déposer les dossiers dument complétés, le p’tit Cooper lui fonce toujours pour le faire et c’est ainsi qu’il s’empresse de se lever pour faire le tour des bureaux afin de proposer d’alléger tout le service de cette tâche.

Il suffit d’une demi-heure au Cooper pour réaliser sa mission. Le temps d’aller voir tout l’monde, de passer acheter le café, les beignets qui vont avec et le voilà qui se tient bien souriant devant le bureau d’Anwar, fier d’avoir pu s’exfiltrer aussi facilement et légèrement inquiet que les autres se rendent compte de sa facilité à fuir pour aller rejoindre son copain. Dieu merci, Cerbère gardant les portes des lieux, Tad arrive encore à ne pas trop venir et faire semblant de trainer des pieds quand il le fait en prétextant qu’il pourrait encore se faire sauter à  la gorge, propos qui étrangement lui attire malgré tout un peu de sympathie de la part des autres. « Je savais que je pouvais compter sur toi, un super-héros ne laisse jamais un innocent dans le besoin. » commente Anwar, arrêtant son jeu que de tourner sur lui-même pour se saisir du liquide ô combien sacré que Tad tient entre les mains. « Il est de mon devoir d’aider la société maintenant. » Qu’il répond, posant devant l’inspecteur la boite de sucrerie avant d’oser poser ses fesses dans le siège le plus proche, celui de celle qui aurait justement dû ne jamais s’absenter. « C’est quand même ouf que tu captes aussi bien au sous-sol, alors qu’en salle de conférence c’est à peine si j’arrive à choper une barre de réseau. » rajoute Anwar, amenant un léger sourire sur la tête de Tad qui commence à être au courant des combines, des avantages entre les services. « C’est là tout l’avantage de bosser avec des geeks, ils font disparaitre ce genre de problème. Je vous dirais bien d’en embaucher au sein de la police mais ils ne passeront jamais l’épreuve sportive. » répond Tad, bien qu’à y penser, son équipe ne constituent pas tant de geek que ça mais le service informatique étant lui-même installé dans les tréfonds du bâtiment, ses collègues avaient eu la bonne idée de copiner avec eux, ce qui ne devait pas être le cas des gens du dessus, malheureusement pour eux. « Et donc, si j’ai compris, t’es puni ? » Non parce qu’autant, il avait beaucoup de sympathie sur le fait qu’Anwar travaillait sur le terrain avec une porte de prison qui se déplace mais il le savait bien trop intéressé par son boulot et bien trop pile électrique pour rester à son bureau ou même chercher à éviter la dite porte de prison. « Tu sais, faudrait qu’on trouve un code parce que je monte trop souvent te voir sans que ça paraisse suspect en bas, bientôt je vais me faire une réputation tu vas voir. »

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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyJeu 25 Avr 2019, 17:28

L’administratif rappelait à Anwar le côté parfois profondément terre à terre de ce travail. Le fait que le poids de leurs investigations ne résidait pas seulement dans le sérieux avec lequel ils les avaient menées mais aussi dans la manière dont celles-ci étaient retranscrites, une erreur ou un oubli pouvant avoir des conséquences désastreuses – si ce n’était dramatiques. Oubliez un rappel du texte de loi sur lequel s’appuyait la constatation, transmettez le dossier à un bureau du procureur trop débordé ou trop confiant dans votre capacité à rédiger vos rapports correctement, opposez-vous à un avocat de la défense dont la spécialité consistait à exploiter les failles administratives pour arriver à ses fins : et voilà comment vous aurez fait remettre en liberté un agresseur de vieilles dames, d’une simple erreur d’inattention. S’il s’exécutait dont de mauvaise grâce, Anwar tâchait néanmoins de s’acquitter de ses obligations avec application, sa concentration ne lui rendant la notion du temps passé qu’une fois arrivée la fin de l’après-midi, et avec elle un besoin de caféine que le désert de sa cafetière venait soudainement de rendre dramatique. Presque. Par chance, néanmoins, l’absence de son Lieutenant avait autorisé le policier à envisager automatiquement cela comme l’excuse parfaite pour attirer Cooper jusqu’à son bureau, et envoyant son message de S.O.S. comme on jetait une bouteille à la mer le brun avait sagement attendu que son acolyte vienne le délivrer de la toile administrative dont il était momentanément prisonnier. « Il est de mon devoir d’aider la société maintenant. » Bondissant presque de son siège à l’arrivée du rouquin, Anwar s’était saisi du gobelet de café qu’il lui tendait presque comme s’il s’était agi d’une lointaine et inestimable relique, et trempant ses lèvres dedans tandis que l’odeur de caféine venait envahir ses narines, il avait assuré d’un ton des plus solennels « Un jour ta bravoure et ta dévotion seront dument récompensées, chevalier Cooper. » Indiquant la seconde suivante à Tad le siège laissé vacant par Lona, le policier avait accueilli la boite de beignets avec le regard pétillant du môme jamais laissé du sucre quelle qu’en soit sa forme, et tandis qu’il pointait du doigt les incohérences de réseau de ce bâtiment sa main elle s’occupait déjà à saisir un beignet en écoutant Tad justifier « C’est là tout l’avantage de bosser avec des geeks, ils font disparaitre ce genre de problème. Je vous dirais bien d’en embaucher au sein de la police mais ils ne passeront jamais l’épreuve sportive. » lui arrachant un éclat de rire fugace, majoritairement motivé par l’idée qu’il se faisait de Jimmy, le petit jeune qui gérait leurs galères informatiques, sautillant à bout de souffle pour tenter de ne pas se laisser distancer par le test de Léger. « Que veux-tu, vous êtes le cerveau et nous les jambes, c’est comme ça. » s’en était-il finalement amusé, mordant dans son beignet avec appétit et satisfaisant ainsi l’estomac qu’un sandwich triangle avalé en vitesse à la sortie du tribunal le midi n’avait pas suffi à rassasier. « Et donc, si j’ai compris, t’es puni ? » Plissant le nez pour signifier sa désapprobation de la situation, Anwar avait acquiescé et terminé d’avaler ce qu’il avait dans la bouche, laissant à Tad le loisir de rajouter « Tu sais, faudrait qu’on trouve un code parce que je monte trop souvent te voir sans que ça paraisse suspect en bas, bientôt je vais me faire une réputation tu vas voir. » ce à quoi il n’avait pu s’empêcher de faire remarquer avec autant de sérieux que faire se peut « Une chance que je bosse aux homicides et pas aux archives, sinon on aurait pu m’accuser de t’attirer dans les recoins les plus sombres du poste pour profiter de ta chair fraiche. » Et entre Tad et Lonnie, le policier aurait lui aussi fini par se traîner une réputation, pour reprendre l’expression du légiste. Faisant tourner son gobelet de café entre ses doigts, Anwar s’était néanmoins décidé à répondre à la question initiale, expliquant du même coup l’absence de son équipière « Je devais aller au stand de tir avec Patton cet après-midi, mais j’ai de la paperasse en retard, et il parait qu’elle ne peut pas attendre. » Comme si elle était véritablement à un jour près. Et comme s’il ne repoussait pas cela depuis deux mois et demi, surtout. Dans d’autres services on ne s’embarrassait pas autant, refilant le plus rébarbatif au dernier arrivé de l’équipe en guise de cadeau de bienvenue empoisonné – Hartwell en était l’exemple parfait – mais doté d’une certaine conscience professionnelle Anwar ne se voyait pas confier sa paperasse à Banks, qui commençait tout juste à garder le contenu de son estomac en place face à un cadavre, bien qu’en continuant toujours de verdir un peu. « Et du coup, ça se passe comment pour toi en bas ? Le changement de décor n’est pas trop rude ? » Il avait conscience que concernant la mort comme tout le reste il y avait toujours deux poids deux mesures, et qu’un septuagénaire n’ayant pas survécu à son second pontage ne se comparait pas à un adolescent repêché dans un bras du fleuve et dont on attendait de savoir ce qui l’avait amené là.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyJeu 09 Mai 2019, 16:52

never gonna turn this day around
Tad & Anwar

Même si dans les faits, Tad n’a encore rien fait qui puisse justifier cet élan de vantardise, Tad aime la façon dont il peut parler du fait que désormais, il fait partie des good guys et que chaque jours, il aide le monde à devenir un endroit meilleur. Enfin, un jour, prochainement. Parce que s’il avait réussi à faire son entrée dans le monde de la justice, il lui reste encore un paquet de truc à apprendre et le légiste en chef préfère le poser en équipe avec des collègues plus expérimentés avant de lui confier son propre dossier. Ce n’est pas dérangeant, Tad apprend. Tad apprend surtout à produire des dossiers et le protocole institué, rien de passionnant, rien qui ne remplisse ses rêves de courir après le crime mais ça ira un jour. Pour le moment, il peut toujours se targuer d’amener le café encore plus vite que personne. Pas sûr que ce soit la qualité à faire le mieux valoir toutefois s’il espère une évolution de sa situation. « Un jour ta bravoure et ta dévotion seront dument récompensées, chevalier Cooper. » Prenant place dans le siège appartenant à Lona, Tad ne peut s’empêcher de sourire en coin en apercevant Anwar piocher sans attendre dans la boite de beignet, donnant en même temps raison à ce cliché qui veuille que les policiers ne résistent jamais à un donuts. Se goinfrant donc de sucre, Anwar n’avait pas tardé à faire une réflexion sur la facilité de connexion de l’équipe du sous-sol, il ne devait sûrement pas s’attendre à ce que le message soit si vite reçu, la requête si vite réalisée mais Tad explique la chose simplement : le fait d’être en bon terme avec les gars qui gèrent l’informatique, bien que ceux-ci se font un peu taclé au passage. « Que veux-tu, vous êtes le cerveau et nous les jambes, c’est comme ça. » « Et ça me va parfaitement ! » enchaine Tad sans attendre parce que lui ne voit rien de mal dans le fait d’être nul en sport, c’est même tout l’inverse, mieux vaut une tête bien faite. Même si beaucoup se permettront de douter de cette réponse. « Une chance que je bosse aux homicides et pas aux archives, sinon on aurait pu m’accuser de t’attirer dans les recoins les plus sombres du poste pour profiter de ta chair fraiche. » poursuit Anwar, en blaguant sur la proposition de Tad d’’établir un code afin que ses trop nombreuses visites à l’étage passent un peu plu inaperçue, avant de finalement répondre à la question première de Tad et de lui donner la raison de cet appel au secours. « Je devais aller au stand de tir avec Patton cet après-midi, mais j’ai de la paperasse en retard, et il parait qu’elle ne peut pas attendre. » Un rictus se trace sur le visage de Tad à l’évocation de la patience très limitée de la co-équipière d’Anwar, il peut maintenant que comprendre les raisons qui font que et il imagine bien que la jeune femme ne soit pas du genre à prendre du temps pour les autres. « Non, parce que le crime n'attend pas vois-tu ?» justifie t-il, persuadé que c'est la réponse qu'elle offrirait et tout en taclant le zèle dont la jeune femme était capable de faire preuve même si dans le fond, il arrivait à le respecter parce que les gens qui aiment à être efficace ne court plus les rues. « En attendant, je me méfierais si je dois te trouver aux archives. » balance Tad, se donnant une grimace comme s’il devait avoir peur d’Anwar alors que non. C’est juste un jeu. « Et du coup, ça se passe comment pour toi en bas ? Le changement de décor n’est pas trop rude ? » Son expression se stoppe, montrant que Tad réfléchit à une réponse parce qu’en vérité, hormis le fait qu’il ait un pote sur place, ça ne change pas grand-chose. La salle est la même. Les morts ne le sont pas, mais Tad ne fait qu’observer. « Et bien non, ça va. » dit-il, l’air évasif, ne sachant trop quoi renseigner sur le sujet. « Tu sais, pour le moment, je ne fais qu’observer et apprendre les différents services, tout en faisant le coursier – chair à canon pour quand il faut déposer un dossier pour Aimable. Maintenant, j’ai plus qu’à savoir qui couche avec qui et ce sera très vite comme à l’hôpital. » assure Tad en se moquant de ce cliché qui n’en est pas un, mais de ce sujet qui n’intéresse ni l’un, ni l’autre en général. « Bon après, si je suis honnête, je commence à être un peu frustré de devoir suivre les collègues et apprendre la paperasserie mais je sais que tu vas me dire que je suis trop impatient et que ça viendra. » Evidemment, dans le domaine fallait rouler sa bosse et même si Tad avait officié, il reste qu'il n'a aucune notion de droit et ignore encore tout de la vraie façon dont on coince les méchants. « Moi qui pensais qu'on sauverait la veuve et l'orphelin sous fond de musique des Who... » dit-il, pas sérieux du tout.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyLun 10 Juin 2019, 15:50

Est-ce qu’il en faisait des caisses ? Sans doute un peu. Il donnait l’impression de faire la paperasse sa propre vision de l’enfer sur terre, mais Anwar n’en oubliait pas moins qu’il s’agissait du revers barbant de la médaille d’un métier qu’il aimait pourtant passionnément. Un métier qu’il avait, certes, découvert par hasard, mais qu’il avait appris à respecter et à apprécier de manière profonde, et dans lequel il se sentait réellement utile. Bien loin, donc, des jobs alimentaires peu gratifiants qu’il avait enchaînés les premières années ayant suivi la naissance de son fils. Mais certains jours les choses étaient plus difficiles à remettre en perspective que d’autres, et ce jour-là le policier ne pensait pas tant à la chance qu’il avait de faire un métier qu’il aimait qu’au fait que pendant que son équipière jouissait du droit de pouvoir vider quelques cartouches – et l’on sous-estimait clairement le pouvoir délassant d’une telle activité une fois qu’on y avait goûté – lui se retrouvait à pianoter derrière un clavier comme un puni. Mais après tout il l’était, puni. « Non, parce que le crime n'attend pas vois-tu ? » avait de son côté fait remarquer Tad, Anwar arquant un temps un sourcil avant de comprendre que là où lui parlait de la paperasse, le légiste lui parlait de Patton. « Oh, je parlais de ma propre corvée. Mais je suis sûr que Grincheuse approuverait ton raisonnement. D’ailleurs, je suis sûr qu’elle jubile, là tout de suite. » Peut-être même exagèrerait-elle les bienfaits de sa pause canardage et le score qu’elle avait réussi à viser, sachant qu’il ne pourrait que maugréer et la croire sur parole. Rebondissant par ailleurs d’un « En attendant, je me méfierais si je dois te trouver aux archives. » sur le sous-entendu avancé par Anwar pour justifier le copinage auquel ils se livraient pendant leurs heures de boulot, et auquel le brun avait répondu d’un sourire entendu tout en plongeant le nez dans son gobelet de café, Tad avait ensuite répondu sans détour aux questionnements du policier concernant son nouveau chapitre professionnel. « Et bien non, ça va. Tu sais, pour le moment, je ne fais qu’observer et apprendre les différents services, tout en faisant le coursier – chair à canon pour quand il faut déposer un dossier pour Aimable. Maintenant, j’ai plus qu’à savoir qui couche avec qui et ce sera très vite comme à l’hôpital. » Un léger rire lui échappant, Anwar avait avalé sa gorgé de café et haussé doucement les épaules « Je t’aiguillerais bien pour te faire gagner du temps, mais je ne vais quand même pas spoiler tous les épisodes du soap opera de ce commissariat. » Et puis les histoires les plus surprenantes n’étaient pas forcément celles qu’on croyait au départ – tout ce qu’en disait Anwar, lui, c’était que mélanger cul et boulot ne terminait jamais bien. « Bon après, si je suis honnête, je commence à être un peu frustré de devoir suivre les collègues et apprendre la paperasserie mais je sais que tu vas me dire que je suis trop impatient et que ça viendra. » En effet, il était probablement de son rôle de lui demander de faire preuve de patience et d’abnégation en attendant de faire définitivement partie des meubles lui aussi. Mais on connaissait désormais la relation conflictuelle de l’inspecteur avec tout ce qui touchait de près ou de loin à la paperasse « Oh, c'est qu'une question de temps et de patience, ça c’est certain. Maintenant j’ai le regret de t’annoncer que la paperasserie ne devient pas moins rasoir avec le temps … C’est même plutôt l’inverse, je crois. » Il aurait fallu voir Anwar, dans ses jeunes années, remplir des cases et rédiger des rapports ne lui paraissant déjà pas passionnant, mais lui donnant encore à l’époque l’impression d’accomplir là une tâche absolument charnière au fonctionnement d’une enquête … Et ça, c’était uniquement parce que c’était ce que l’on faisait croire aux petits bleus pour leur refiler le sale boulot. « Moi qui pensais qu'on sauverait la veuve et l'orphelin sous fond de musique des Who ... » Effectuant deux ou trois tours sur son fauteuil de bureau en fredonnant les premières phrases de Baba O’Riley – il ne désespérait pas de convaincre Lou de la jouer sur scène un jour, maintenant qu’ils avaient récupéré un pianiste à priori plus fiable que feu-Elio en la personne d’Alfie – Anwar avait attrapé les lunettes de soleil posées sur un coin de son bureau pour les chausser sur le bout de son nez « Notre heure viendra, camarade. » Les lunettes bien vite remontées sur le sommet de son front, histoire de voir correctement dans cette pièce déjà bien trop peu lumineuse à son goût, il avait pris un second beignet sans questionner un seul instant sa propre gloutonnerie. S’il fallait une preuve que l’addiction au sucre existait bel et bien, Anwar en était la preuve vivante. « T’assistes lequel des deux en ce moment, Laurel ou Hardy ? » Bien que les deux légistes en chef du district aient leurs véritables noms, Anwar ne se lassait pas de les surnommer ainsi tant l’un à côté de l’autre ils avaient tout du célèbre duo, l’un grand et sec comme un verre, un brin pince-sans-rire, et l’autre petit et rondouillard, cultivant une moustache démodée qu’on lui pardonnait pour sa bonhomie naturelle et un humour plus recherché, affuté. Redoutables dans leur travail l’un et l’autre, en revanche, raison pour laquelle Anwar ne doutait pas que Tad était entre de bonnes mains. « Patton m’a dit que t’avais l’air de savoir ce que tu faisais, quand elle est remontée de la morgue la dernière fois. Venant d’elle ça ressemble presque à un compliment, t’as dû lui faire bon effet … Le pouvoir de ton blond vénitien, peut-être. » De quoi compenser le fait que face au légiste, son lieutenant n’avait pas manqué de jouer les dragons et de le gratifier de son adorable – ahem – caractère. Sans doute que cela faisait partie de son charme, quand bien même Anwar ne l’admettrait là non plus jamais … Et puis, la chose le déroutait un peu. Frank et Patton avaient deux visions du métier diamétralement opposées : l’une n’était pas meilleure que l’autre, mais pour Anwar passer de l’un à l’autre s’était avéré – et s’avérait toujours – un peu rude.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyDim 16 Juin 2019, 14:13

never gonna turn this day around
Tad & Anwar

Rapidement, Tad sentait comme un de ces gars dans les films qui viennent visiter leur pote au cachot. Pas de barrière autour d’Anwar si ce n’est celle, invisible, de la fée paperasserie dont Tad commence tout juste à faire connaissance, bien qu’à l’hôpital, ce n’était pas non plus une partie du travail qui lui était coupée mais à l’époque, il n’avait pas des rêves de justices par la tête. A écouter Anwar, il se dit rapidement qu’il devrait laisser ce dernier tranquille pour revenir à ses propres moutons parce que pas de Tad dans les parages veut dire aucune distraction pour le policier à terminer ses devoirs. Malheureusement pour lui, le petit assistant se sentait l’envie de débriefer sur son nouveau job. « Oh, je parlais de ma propre corvée. Mais je suis sûr que Grincheuse approuverait ton raisonnement. D’ailleurs, je suis sûr qu’elle jubile, là tout de suite. » Il devrait se sentir coupable d’avoir assumé qu’Anwar essayait d’être mauvais dans sa réflexion mais rien n’en vient, vu la façon dont le lieutenant l’avait traité, Tad s’estimait l’heureux bénéficiaire de droit à balancer quelque vanne. Au moins trois, et là, ça en fait une de cramée. Tad va prendre soin d’économiser ses cartouches afin de ne pas paraître trop rancunier. Il poursuit donc avec la vie d’ici, qui n’est pas si éloignée de celle de l’hôpital. Il a l’impression que partout où il va, tout n’est question que de coucherie et d’histoire pseudo compliqué entre des gens qui n’ont pas compris que rester professionnel est très important. « Je t’aiguillerais bien pour te faire gagner du temps, mais je ne vais quand même pas spoiler tous les épisodes du soap opera de ce commissariat. » dénonce Anwar, Tad répondant d’un geste de la tête approuvant ses propos. C’est vrai que le fun dans tout ça – si tenté qu’il y’ait une partie fun – c’est bien de se dire qu’il faut aller à la pêche au mystère, de quoi aiguiser ses réflexes d’inspecteur – même s’il n’en est pas un. Tad reprend finalement bien vite son sérieux, abordant le côté vite chiant et emmerdant que d’avoir pour l’instant à faire que de rédiger des rapports d’autopsie. Il ignorait qu’il avait signé pour remplir un rôle de stagiaire. Là est la déception. « Oh, c'est qu'une question de temps et de patience, ça c’est certain. Maintenant j’ai le regret de t’annoncer que la paperasserie ne devient pas moins rasoir avec le temps … C’est même plutôt l’inverse, je crois. » Si Anwar avait tenté d’être rassurant, c’est un échec. Toutefois, Tad sait faire preuve d’optimisme dans à peu près toutes les situations et sait très bien que oui, ça va s’améliorer, qu’il a des preuves à faire, tout ça. C’est juste qu’il est trop impatient. « Tu me l’avais caché ça ? » Ou alors, Tad avait toujours fait exprès de ne pas enregistrer dans sa petite tête les moments où Anwar parlait de cette aspect là du métier. En attendant, il ne pouvait que déplorer le fait que son plan ne se déroulait pas comme prévu, adieu les journées d’été où ils arriveraient tels Starsky & Hutch dans la bagnole d’Anwar pour résoudre le crime. « Notre heure viendra, camarade. » Ouais, maintenant, il en doute mais la déception reste moindre parce que Tad avait fini par apprendre que son imagination n’allait pas l’amener au bon endroit et que de toute, son boulot est d’être dans un labo est c’est tout. « T’assistes lequel des deux en ce moment, Laurel ou Hardy ? » coupe Anwar le faisant sourire face à ses surnoms plus qu’adéquat donnés à ceux qui sont actuellement ses mentors, des seniors dans le domaine dont le savoir est plus que précieux. « Aujourd’hui, Laurel. Hardy s’est retrouvé avec le corps d’une adolescente en charpie, il a pas voulu que je vois ça. Laurel et moi travaillons donc sur un « accident de chasse » » fait-il en mimant les guillemets avant d’ajouter « C’est que le présumé meurtrier a déclaré, qu’ils étaient parti chasser et bang ! Mais, l’impact est trop gros pour que ce soit accidentel. » Parce que fatalement, quelques mètres séparaient les deux amis. Impossible que le gars ait juste « pas vu ». « Patton m’a dit que t’avais l’air de savoir ce que tu faisais, quand elle est remontée de la morgue la dernière fois. Venant d’elle ça ressemble presque à un compliment, t’as dû lui faire bon effet … Le pouvoir de ton blond vénitien, peut-être. » La surprise s’affiche sur le visage de Tad qui s’attendait à ce que justement, la jeune femme n’ait pas raté une seule occasion pour descendre le p’tit stagiaire qui avait tant bien que mal tenté de lui tenir tête. Restant peu sérieux, il ne peut s’empêcher de blaguer. « Ah, je savais qu’elle était folle de moi ! » Il s’assure malgré tout en observant derrière lui qu’elle est bien pas dans la pièce parce qu’il sent déjà son matricule chauffer si ses conneries remontait aux oreilles du lieutenant. « D’ailleurs, Lisa Randall, ça s’est terminé comment ? »
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptySam 03 Aoû 2019, 19:29

Qui de de la paperasse ou d’Anwar et Tad aurait la peau de l’autre en premier ? Les paris étaient ouverts, et loin de pouvoir le rassurer à ce sujet le policier n’avait pu qu’admettre à son acolyte que ce calvaire-là était sans fin, comme pouvaient l’être la lessive ou la vaisselle. « Tu me l’avais caché ça ? » La main sur le cœur assurant avec un air bien trop angélique pour être honnête qu’il était totalement innocent face à ce qu’il insinuait, Anwar avait finalement laissé entendre d’un air goguenard « Et me priver du plaisir de t’avoir sous la main toute la journée ? Ja-mais. » avant de se redresser un peu mieux sur son fauteuil pour avaler une gorgée de café, accueillie sans surprise par son palais avec bénédiction. « Aujourd’hui, Laurel. » qu'avait de son côté répondu Tad lorsque le policier s'était renseigné sur son collègue du jour. « Hardy s’est retrouvé avec le corps d’une adolescente en charpie, il a pas voulu que je vois ça. Laurel et moi travaillons donc sur un « accident de chasse ». » Parce qu'il n'avait pas entendu parler de l'adolescente en charpie, Anwar en concluait qu’elle ne relevait au choix pas des homicides – et l’on n’imaginait pas les circonstances parfois improbables ou carrément bizarres qui pouvaient mener à une mort prématurée – ou pas de leur central ; Dans un cas comme dans l’autre, les années lui avaient appris à ne pas s’intéresser outre mesure aux affaires dont il n’avait pas la charge. Pas par absence d’empathie, mais justement pour s’éviter d’alourdir ses épaules d’histoires sordides dont il n’était pas responsable. « C’est que le présumé meurtrier a déclaré, qu’ils étaient parti chasser et bang ! Mais, l’impact est trop gros pour que ce soit accidentel. » Avait par ailleurs poursuivi Tad concernant l’accident de chasse dont lui et son acolyte du jour avaient hérité … Et pas de doute, le bonhomme n’était as légiste par hasard, à en juger par l’intérêt aussi innocent que résolument pragmatique que cette affaire semblait lui inspirer. « Ouais, l’autre moitié de mon unité m’a vaguement fait un topo, parait qu’ils n’attendent plus que vos conclusions pour mettre le coup de pression fatal à Monsieur j’ai vraiment cru à un crocodile et le faire avouer. » Au dernier moment, le policier s’était néanmoins retenu d’ajouter que les conclusions du bureau du légiste seraient même plus qu’indispensables à ses collègues dans la mesure où ils n’avaient jusqu’à présent par réussi à trouver de mobile cohérent, ayant déjà éliminé la sainte trinité du meurtre : amour, argent, sexe. Inutile de mettre la pression à Tad – Il se la mettrait bien assez vite tout seul lorsqu’il tomberait sur plus tordu ou plus sordide à élucider qu’un coup de chevrotine dans le dos. « Méfie-toi s’ils décident de descendre jeter un œil au corps eux-mêmes, Banks a l’estomac fragile et Hardy y a déjà laissé une paire de chaussures. » avait-il alors préféré ajouter avec une pointe de sarcasme. Col blanc par excellence, le petit bleu de l’équipe connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un : et voilà comment il s’était retrouvé à la criminelle quand ses compétences de rat de bibliothèque auraient plutôt eu leur place à la financière ou la cybercriminalité. Mais il était là, et Anwar comme le reste de ses collègues devaient faire avec, les occasions pour Patton de lever les yeux au ciel étant simplement devenues plus nombreuses. Continuellement l’air d’avoir bouffé du lion et de s’être levée du pied gauche, l’équipière d’Anwar n’était pas réputée pour être quelqu’un de commode et ne brillait pas au sein du commissariat pour son amabilité. Également avare de compliment, elle distribuait ces derniers avec une extrême parcimonie mais semblait néanmoins avoir estimé de Tad qu’il n’était pas un incapable – ce qui, pour Patton, voulait dire beaucoup. « Ah, je savais qu’elle était folle de moi ! » s’en était alors vanté le légiste avec humour, Anwar à peu près certain qu’il devait ce tour de force au fait de ne pas s’être laissé marcher sur les pieds à la première occasion par le Lieutenant de police. C’était généralement ainsi que la jeune femme jaugeait les gens. « D’ailleurs, Lisa Randall, ça s’est terminé comment ? » L’affaire ayant été rapidement bouclée, et d’autres morts suspectes voire résolument criminelles ayant germé depuis, Anwar n’avait pas songé à en transmettre la finalité à son ami, ayant probablement jugé sur le moment que l’un ou l’autre des légistes séniors lui passeraient l’information. « Son patron est derrière les barreaux jusqu’à son procès. Il continue de dire qu’il est innocent, bien sûr, mais il avait un mobile solide et on a retrouvé de l’antigel à la composition identique dans son garage en perquisitionnant chez lui. Même avec un bon avocat il a peu de chances de s’en tirer. » Et Anwar lui souhaitait une longue et misérable vie de prisonnier, ne serait-ce que pour le délester de ce petit sourire de fouine qu’il avait conservé tout du long des interrogatoires, se refusant à appeler la victime par son prénom et se contentant de la nommer elle ou cette personne avec un dédain notoire. « J’aurais préféré qu’on obtienne des aveux, mais vu le bonhomme je pense que même sur son lit de mort il n’avouerait pas d’avoir tué père ou mère, alors. » Il avait haussé les épaules, un brin fataliste. L’important était que l’enquête soit bouclée, peu importe comment elle l’était. Semblant pensif un instant, il avait pris une grande inspiration en secouant la tête pour chasser de son esprit ce qui le tracassait, et avait finalement repris « Parlant de mère. Celle de Tarek a décidé de ne pas rempiler une énième fois et de rester dans le coin. Je sais jamais combien de temps ça durera avec elle, mais bon. » Là-dessus aussi il avait fini par se montrer fataliste. Son incapacité à tenir ses promesses à ce sujet leur avait valu la dernière de leurs innombrables séparations, Anwar finalement las d’attendre après un courant d’air.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptySam 10 Aoû 2019, 08:21

never gonna turn this day around
Tad & Anwar

« Et me priver du plaisir de t’avoir sous la main toute la journée ? Ja-mais. » lui assure Anwar, l’air faussement innocent sur le visage quand Tad s’offusque d’avoir été tenu éloigné de la vraie réalité du métier des forces de l’ordre, celui que, non, les gars ne passaient pas leurs heures à pourchasser des méchants mais bien à remplir des papiers. Heureusement pour Anwar qu’il avait attendu que Tad ait la trentaine pour lui faire l’annonce autrement, il aurait pu réagir comme un vrai petit garçon. « Ouais, l’autre moitié de mon unité m’a vaguement fait un topo, parait qu’ils n’attendent plus que vos conclusions pour mettre le coup de pression fatal à Monsieur j’ai vraiment cru à un crocodile et le faire avouer. » Ouais, parlant de ce rapport que Tad était justement en train de rédiger avant qu’une urgence café ne se pose et l’amène à faire trainer encore plus longtemps. Tad observe en l’air, faisant mine de n’avoir rien entendu avant d’avouer à Anwar. « Normalement, c’est presque prêt. Je dois juste termine de gérer mon urgence café avant d’y apposer quelques petites corrections. Je n’aimerais pas passer pour l’analphabète de l’équipe. » « Méfie-toi s’ils décident de descendre jeter un œil au corps eux-mêmes, Banks a l’estomac fragile et Hardy y a déjà laissé une paire de chaussures. » poursuit Anwar, n’obtenant qu’une petite réaction d’un Tad qui aura déjà vu bien bien pire en matière de fluide humain. « Oh tu sais, j’ai vu pire. Tu sais que les gens se vident quand ils meurent ? » Est-ce que le moment où Anwar s’enfile un bon gros donut est tout trouvé pour le partage de cette information ? Tad dira que oui et est fière de lui alors que le policier choisit de rebondir sur les propos tenus par son équipière à son égard. Pas peu fier le légiste que le dragon du commissariat ait eu quelques mots doux à son égard même s’il sait bien qu’elle ne l’admettra pas et que s’il en cause, une mort certaine l’attend. Il apprécie parce que malgré tout, ça avait été compliqué pour lui de tenir tête à la journée. Sa tactique de toujours avec les brutes avaient été l’évitement. Il en profite aussi pour prendre des nouvelles du cas enquêtée par l’inspecteure. « Son patron est derrière les barreaux jusqu’à son procès. Il continue de dire qu’il est innocent, bien sûr, mais il avait un mobile solide et on a retrouvé de l’antigel à la composition identique dans son garage en perquisitionnant chez lui. Même avec un bon avocat il a peu de chances de s’en tirer. » Bien, encore un jour nouveau qui démarre avec un méchant en moins derrière les barreaux qu’il se retient de dire à haute voix pour que son pote ne se foute pas de lui mais quand même. « J’aurais préféré qu’on obtienne des aveux, mais vu le bonhomme je pense que même sur son lit de mort il n’avouerait pas d’avoir tué père ou mère, alors. » Tad hausse les épaules, pas surpris pour un sous. Ça existait des gens qui n’admettent jamais leurs torts. « Il ne sait pas que la justice est en général plus clémente avec les gens qui confessent ? » Bon, dans une moindre mesure, mais d’avoir été honnête rend toujours plus conciliant. Tad finit par hausser les épaules, il sait bien qu’il est inutile qu’il fasse un cours à Anwar sur la mauvaise foi humaine. Ils en connaissent les principes. « Parlant de mère. Celle de Tarek a décidé de ne pas rempiler une énième fois et de rester dans le coin. Je sais jamais combien de temps ça durera avec elle, mais bon. » Il affiche une expression à moi surprise et en même temps, non. Peut-être en avait-elle assez que d'être l’in de sa famille ? « Est-ce que ça veut dire que nos virées entre célibataire sont terminés ? Parce que dans ce cas, j’exige un préavis. » Bon, les virées entre célibataire tournaient le plus souvent à l’avantage d’Anwar que du siens mais il était attaché à ces petites sorties. « Est-ce qu’elle t’a expliqué sa décision ou tu as juste eu un mémo ? »
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyDim 15 Sep 2019, 11:17

Certains moments Anwar tentait de ne pas se montrer trop dédaigneux avec la nouvelle – bien qu’il ne soit en réalité plus nouveau que cela, désormais – recrue de son équipe, et faisait son possible pour se souvenir que lui aussi avait été un petit bleu impressionnable et pas vraiment au fait de la réalité du métier dans lequel il s’était embarqué, rappelons-le, totalement par hasard. Mais d’autres jours comme aujourd’hui, le brun ne pouvait s’empêcher de perdre patience face à celui que le piston avait bien aidé à tracer son chemin jusqu’aux homicides quand il aurait sans doute mieux valu pour tout le monde qu’il se contente d’un service où il n’avait pas à craindre de salir ses mains ou ses vêtements – Banks aurait fait un très bon col blanc, et la financière ou la cyber auraient sans doute été satisfaits de l’accueillir. « Oh tu sais, j’ai vu pire. Tu sais que les gens se vident quand ils meurent ? » avait de son côté rebondi Tad concernant l’estomac fragile du bleu, avec l’air fasciné de l’esprit scientifique oubliant totalement le côté peu ragoutant de la chose. La bouchée de donut encore dans la bouche et l’auréole de sucre rendant ses lèvres poisseuses, Anwar avait alors grimacé vaguement « Je sais. Mais je préfère attendre que l’heure du goûter soit terminée avant d’y penser. » Bien qu’après l’heure du goûter viendrait en réalité celle de terminer ses statistiques, mais de cela aussi le brun préférait nier l’existence encore un petit peu. Mais quitte à être là et puisque Tad le demandait, l’inspecteur avait néanmoins consenti à profiter de la pause pour le mettre au fait des derniers développements de l’affaire sur laquelle ils avaient conjointement travaillé, chacun à leur niveau. Le genre d’enquête qu’Anwar oubliait – sans en être fier – rapidement l’existence parce qu’elles se succédaient et que ne restait en mémoire que le pire ou le non-ordinaire … Et la mort de Lisa Randall, aussi injuste était-elle, était un meurtre diablement ordinaire dont le mode opératoire autant que le coupable n’avaient rien de palpitants. Juste un sale type avec un problème d’ego et une conception déréglée du bien et du mal. « Il ne sait pas que la justice est en général plus clémente avec les gens qui confessent ? » A cela Anwar n’avait pu qu’hausser les épaules. Certains avaient la fierté si mal placée qu’ils préféraient garder la face envers et contre tout plutôt que d’admettre leurs torts, et s’ils étaient prêts à en assumer les conséquences, grand bien leur faisait.

D’avoir mentionné par abus de langage les parents d’autrui avait par ailleurs rappelé au brun qu’il n’avait pas mentionné à Tad les derniers développements ayant animé son non-couple. Pas qu’il ne pense le rouquin particulièrement intéressé par la chose, mais puisqu’ils avaient l’un et l’autre dû faire avec la mauvaise foi féminine au cours de ces dernières années, ils étaient tout naturellement devenue une oreille adéquate à qui partager ses frustrations et ses désillusions. Et dans le cas présent, Anwar n’avait pas encore décidé si le retour indéterminé de son ex-future-ex-épouse au bercail était une bonne nouvelle ou simplement le début des emmerdes. « Est-ce que ça veut dire que nos virées entre célibataire sont terminés ? Parce que dans ce cas, j’exige un préavis. » Jetant à Tad le même regard que s’il avait soulevé l’éventualité d’arrêter à la fois les Street Cats et la pizza, le brun avait vigoureusement secoué la tête « Si un jour j’en viens à préférer une soirée prise de tête avec Madame plutôt qu’une soirée avec toi, surtout coince-moi les doigts dans la porte. » Et puis, il devrait le savoir à force, que céder à ses vieilles envies ne donnait jamais rien de bon … Aucun miracle ne se produisait subitement vingt ans après le début d’un fiasco. « En plus, notre duo fonctionne beaucoup trop bien pour que les minettes de Brisbane mérite d'en être privées ... » avait-il par ailleurs ajouté en bombant le torse avec excès, pour se donner l'air du parfait Don Juan de séries B. « Est-ce qu’elle t’a expliqué sa décision ou tu as juste eu un mémo ? » qu’avait d’ailleurs questionné le légiste aussitôt après, preuve qu’il avait très bien saisi quelle bête curieuse était la blonde. Raison pour laquelle il ne serait probablement pas surpris non plus d’entendre Anwar répondre « En fait je le sais par Tarek. Visiblement elle n’a pas apprécié que je refuse de l’héberger quand elle me l’a demandé. » Probablement pas plus le refus que le « De toute façon pour le temps que tu resteras dans le coin. » que le brun n’avait pas pu s’empêcher de distiller dans la conversation – mais combien de fois déjà lui avait-elle fait ce numéro ? Trop de fois pour qu’il ne continue de les compter. « Je lui donne pas six mois avant de recommencer à tourner en rond et de supplier qu’on la renvoie à Pétaouchnock, de toute façon. Elle est pas capable. » La seule différence avec avant, c’était que maintenant Anwar cessait de le prendre pour lui, et de s’imaginer que c’était leur vie de famille qui lui paraissait trop ennuyeuse pour ne pas y préférer n’importe quelle zone en guerre à l’autre bout du globe. « Je la prendrai au sérieux le jour où on pourra parler divorce sans qu’elle n’élude la question. » Le jour où les papiers seraient signés et l’affaire définitivement réglée, aussi. Mais ça, c’était le Anwar persuadé qu’elle était la seule des deux à freiner des quatre fers face à cette éventualité qui le pensait – la réalité n’était sans doute pas aussi limpide.
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Message(#)(tadwar) never gonna turn this day around EmptyDim 29 Sep 2019, 16:27

never gonna turn this day around
Tad & Anwar

Les blagues ne gravitaient jamais très longtemps très loin en dehors de l’esprit pipi-caca qu’il affectionne tant et c’est parce qu’Anwar lui tend si facilement la perche qu’il s’empresse d’aborder le sujet de la rigidité cadavérique et de l’effet qu’elle a sur ces muscles qui retiennent nos excréments.  C’est le coup de placer une blague mais également celui de sensibiliser parce que beaucoup trop de personne ignore que cela arrive alors que c’est important de savoir tout ce qu’il se passe quand on meurt. Bien sûr, comme avec chaque personne avec qui il en parle, il se retrouve face à une grimace. On peut minimiser parce que c’est Anar face à lui, mais quand il en parle face à une fille en soirée, la chose est bien différente. « Je sais. Mais je préfère attendre que l’heure du goûter soit terminée avant d’y penser. » En réponse à cela, Tad se contente de lever les deux mains comme pour signifier qu’il n’y voit aucun inconvénient. De toute façon, il a maintenant plein de petits copains au sous-sol pour papoter avec lui de ces choses et ça lui convient, Anwar n’a maintenant plus à se sacrifier pour la bonne cause dès que Tad ressent le besoin de comparer le bouquet de polype sur les reins d’un patient ouvert à un petit pied de framboise poussées dans la nature. Le sujet finit finalement par dériver sur la partenaire d’Anwar et la dernière affaire qu’elle avait suivie et qu’il l’avait confronté à Tad. Une affaire banale à ce que Tad pouvait comprendre mais il n’était pas encore doté de cette habitude qui lui permettrait de passer au-dessus de la malhonnêteté humain. Anwar en était venu à changer de sujet pour le mettre au courant des derniers dramas touchant à sa chère et tendre qui avait contre toute attente décidé de revenir vivre auprès de son mari et de son fils. Une nouvelle qui arrive à le surprendre parce que depuis qu’il connaissait Anwar, les fois où il avait aperçu sa femme se comptait sur deux doigts d’une main et Tad a du mal à imaginer un monde où sa main justifiera le compte. « Si un jour j’en viens à préférer une soirée prise de tête avec Madame plutôt qu’une soirée avec toi, surtout coince-moi les doigts dans la porte. » Il pourrait pousser plus loin en lui proposant de coincer autre chose mais la blague serait un peu plus douteuse. Tad essaie plutôt d’être pensif parce que s’il doute que Mme Zehri reste longtemps dans les parages, il est certain qu’Anwar réagira comme n’importe quel homme face à une blonde qui a décidé de sortir ses meilleurs atouts. « En plus, notre duo fonctionne beaucoup trop bien pour que les minettes de Brisbane mérite d'en être privées ... » Tad ricane, ne pouvant s’empêcher de faire la réflexion. « Tu nous ferais presque passer pour des prédateurs dis comme ça. » Le ricanement se transforme en rire jusqu’à ce qu’il pose une énième question à savoir la façon dont ce retour a été pensé parce qu’à la façon dont il le comprend, il n’a pas l’impression qu’Anwar ait eu grand-chose à dire. « En fait je le sais par Tarek. Visiblement elle n’a pas apprécié que je refuse de l’héberger quand elle me l’a demandé. » Ce serait le moment de faire une blague sur le ménage ou la garçonnière d’Anwar mais Tad se retient de le faire parce que la situation n’est pas non plus aussi drôle qu’il tente de le faire voir et que d’avoir une épouse qui fait ses allers-et-retours en exigeant des autres les sacrifices ne lui donnent que l’envie d’en finir. « Je lui donne pas six mois avant de recommencer à tourner en rond et de supplier qu’on la renvoie à Pétaouchnock, de toute façon. Elle est pas capable. » justifie Anwar avant de commenter « Je la prendrai au sérieux le jour où on pourra parler divorce sans qu’elle n’élude la question. » A ce niveau là, le légiste serait tenté de demander comment ça se fait que cette situation dure depuis aussi longtemps mais il se retient de le faire parce que les couples, c’est jamais des histoires faciles. « Divorcer ? T’y pense pour de vrai ? » demande t-il avant que son téléphone ne finisse par sonner pour laisser apparaitre un où es tu venant de son boss. « J’dois filer, fais gaffe au sucre. Et parle à ta femme, ton fils peut pas éternellement faire la navette. » Parce que pauvre Tarek, pris entre deux feux. Tad s’empresse de se lever pour retourner là où il devait être.
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