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 now you see me (mina&carlisle)

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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyLun 25 Mar 2019 - 18:03

Il n’avait prévenu personne de son départ. Il était longtemps resté assis dans un des fauteuils de la salle de pause, et avait regardé les pilotes et hôtesses défiler. Il avait travaillé avec chacun d’entre eux, ou presque. Il avait échangé un mot avec chacun d’entre eux, ou presque. Même s’il n’était pas très proche de ses collègues, le pilote avait toujours mis un point d’honneur à passer un peu de temps avec ses équipes. Lorsqu’on est amené à travailler à l’autre bout du monde, que l’on subit le décalage horaire et que l’on loupe des rendez-vous importants, mieux valait être bien entouré si on ne voulait pas perdre pied. Ainsi, ses collègues étaient devenus comme une seconde famille pour lui. Une famille dont il n’était pas particulièrement proche quand les circonstances ne l’imposaient pas, mais une famille qu’il était toujours heureux de retrouver. Au bout d’un temps considérable, l’Australien se redressa. Il jeta un coup d’œil rapide autour de lui, comme pour imprimer définitivement cette image sur sa rétine. Bientôt, ce lieu ne serait plus qu’un souvenir. Un endroit où, sans son badge, il ne pourrait plus aller.

Avant de refermer son casier, le pilote prit soin d’y déposer le pin’s à l’effigie de la compagnie. Il n’appartenait plus à Cathay Pacific. Il avait décidé de mettre fin à son contrat, et de se consacrer à l’entreprise familiale. Il ne l’avait encore pas annoncé à son père ; il préférait lui faire la surprise. Carlisle savait pertinemment qu’il ne pouvait pas se tromper à ce sujet – trop de fois, son géniteur lui avait fait savoir qu’il attendait de lui qu’il prenne pleinement ses fonctions d’héritier. Ce schéma de vie ne lui avait jamais convenu mais, comme à chaque fois, Carlisle avait un besoin irrépressible de faire plaisir à ses proches. Il avait donc courbé l’échine, et répondu aux appels du pied de son père. Quitte à en souffrir à l’avenir. Sa main gauche se posa machinalement sur la porte, désormais close, de son casier. L’image était lourde de sens : il fermait la porte sur un pan de sa vie, et laissait derrière lui ce qu’il avait mis des années à construire – sa carrière. Il secoua la tête ; malheureusement, ces derniers temps, le destin semblait s’acharner sur lui. Il soupira en constatant qu’il gardait une marque de bronzage au niveau de son annulaire. Depuis qu’il avait retiré son alliance, quelques jours plus tôt, cette démarcation lui sautait aux yeux. L’absence de cet anneau ne le laissait pas aussi orphelin qu’il avait pu l’imaginer – sans doute ne réalisait-il pas pleinement que cet acte, aussi lourd de sens soit-il, avait des conséquences irréversibles. Il s’était réfugié à l’hôtel, et n’avait pas changé ses habitudes – hormis les quelques soirs où, par ennui, il avait consenti à traîner sa carcasse jusqu’au bar du coin. Footing, tous les matins. Deux matchs de tennis par semaine avec ses collègues. Une conversation quasi quotidienne avec son père. Tout, ou presque, était identique à la vie qu’il menait depuis une bonne dizaine d’années maintenant.

La gorge nouée, l’Australien fit un pas en arrière. Il contempla encore son casier, dénué de toute décoration ou autre signe distinctif. Il partait, et ne laissait aucune trace. Il partait et, bientôt, quelqu’un prendrait sa place. Il s’évaporait et, tôt ou tard, on l’oublierait. Il se résigna donc à détourner les yeux, conscient que plus il s’attardait ici, plus ce serait difficile pour lui. Il se retourna pour récupérer son sac et, à cet instant précis, croisa le regard d’une personne qui ne lui était pas tout à fait inconnue. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-il brusquement, surpris d’avoir été pris en flagrant délit d’adieu. Parce que s’il y en avait bien une qui devait être au courant de son départ, c’était bien elle : Carmina Farrell. Elle était face à lui, les bras croisés. Elle n’avait rien dit, s’était faite discrète – par respect ? pour mieux observer ses réactions ? Il n’en avait pas la moindre idée. « T’es là depuis longtemps ? »
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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyVen 29 Mar 2019 - 15:43


★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Deux mois s’étaient écoulés depuis son retour de New-York. Elle avait repensé à Carlisle plusieurs fois. Elle l’avait également recroisé, sans que ni l’un ni l’autre ne s’adresse un mot, comme deux parfaits inconnus alors que l’un comme l’autre savaient ce qui s’étaient passé entre eux. Était-il possible de regretter la nuit qu’ils avaient passé ensemble, quand ils avaient tout deux passé un bon moment ? Elle ne savait plus quoi penser de la situation, ni quel comportement adopter avec le pilote. Il avait choisi son camps, et elle ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir préféré la pseudo-stabilité de son couple et elle. De toute façon qui était-elle pour lui, à part un coup d’un soir et accessoirement sa future patronne. Son cœur avait manqué un battement, après que la lettre de démission du pilote lui soit passé entre les mains. Elle avait eu l’impression de voir rouge et son organe vitale tout entier avait cessé de battre normalement quand elle comprit qu’elle ne le verrait peut-être plus. Elle l’avait vécu comme une trahison, se rendant compte que cette fois elle allait le perdre. Ce n’était pourtant pas le moment, il avait mal choisi son instant. Ou plutôt, ça tombait tellement à pique avec la nouvelle qu’elle venait d’apprendre, qu’elle avait doucement l’impression de perdre pied. Elle avait attendu le dernier instant. Elle avait espéré qu’il rebrousse chemin. Cathay Pacific avait besoin de lui, elle avait besoin de lui.

Doucement, elle l’avait suivi jusqu’à son casier. Elle avait attendu qu’il soit seul, parce qu’elle avait besoin de se retrouver face à face avec lui. Même s’ils ne se connaissaient que très peu finalement, elle continuait d’avoir l’impression de le comprendre. Il l’intriguait et sans réellement le vouloir. Elle s’était mise à l’observer silencieusement. Elle resta un instant à l’observer, la manière dont il déboutonnait son habit de travail pour un vêtement plus citadin. Elle se laissa même amadouer par lui alors qu’elle avait passé ces derniers jours à le haïr. Il était le fruit de ses soucis. C’était à cause de lui qu’elle avait eu un malaise après célébration du cinquantième anniversaire de la compagnie. Elle était tombée en public alors qu’elle prenait la parole pour la toute première fois devant ses futurs employés. Son corps l’avait trahi. Transporté aux urgences, elle avait appris qu’elle était enceinte depuis deux mois. Elle s’était soudain sentie souffrante, comme si le monde entier s’écroulait sous ses pieds. Elle n’avait rien dit à sa famille, mettant son malaise sur une maladie qui l’avait longtemps rongé. Elle avait profité de la situation pour mettre un terme à sa relation avec son petit ami. Elle ne voulait pas de scandale, du moins pas sur ça. « Qu’est-ce que tu fais là ? » elle sursauta presque lorsqu’il la surprit à le regarder. Son ton était hostile, fermé. Elle était surement la dernière personne qu’il voulait voir ici. « Alors comme ça, tu pars ? » demanda-t-elle, sans réellement attendre de réponses de sa part. « C’est moi que tu essayes de fuir ? » cette fois-ci elle espérait qu’il soit honnête même si la vérité n’était surement pas ce qu’elle voulait entendre. « T’es là depuis longtemps ? » elle hocha la tête, elle avait tout vu et ne comptait pas lui mentir. Elle ne lui avait jamais menti, qu’importe son caractère elle avait toujours fait preuve de sincérité lorsqu’il s’agissait de Carlisle. Elle s’était approché un peu plus de lui, tandis que son regard se posa sur son annuaire. Elle remarqua immédiatement la démarcation. Il ne quittait pas sa bague, elle l’avait souvent remarqué là, glorieuse autour de son doigt. Elle n’était plus. « Des nouvelles d’Amal… ?» osa-t-elle même demander. Un pique, qu’elle lui envoya gratuitement. Une manière de le punir d’être sortie de sa vie aussi brutalement. Il ne pouvait pas dire le contraire, ils avaient passé un bon moment, l’un et l’autre. « Il faut qu’on parle. » dit-elle finalement sur un ton qui se voulait grave. Elle n’avait pas l’intention de tourner autour du pot non plus.   





Dernière édition par Mina Farrell le Mer 17 Juil 2019 - 17:25, édité 1 fois
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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyLun 1 Avr 2019 - 14:26

S’il n’avait pas été aussi amer, le pilote aurait sans doute versé une larme pour son départ. Cependant, les choses se faisaient d’une façon étrange. Il n’avait jamais imaginé qu’un jour, ce serait ses propres actes qui le pousseraient vers la sortie. Longtemps, il s’était persuadé que ce serait son abusif de père qui l’obligerait à partir. Qu’il serait débordé par la situation, que son père le ferait culpabiliser jusqu’à ce qu’il craque. Mais non, rien ne s’était passé comme il l’avait imaginé. Il s’était abandonné dans une étreinte passionnée avec sa future patronne, et il ne se sentait plus légitime. Comment pouvait-il continuer à travailler pour Cathay Pacific, alors qu’il n’était même pas capable d’assumer ses actes ? Et qu’adviendrait-il si les employés de l’entreprise venaient à apprendre ce qui s’était passé entre eux ? Batifoler gentiment était une chose ; s’envoyer en l’air en était une autre. « Les nouvelles vont vite, apparemment. » Commenta simplement le pilote, alors qu’il croisait ses bras sur sa poitrine. Affronter Carmina Farrell n’avait jamais fait partie de ses plans. Malheureusement pour lui, maintenant qu’elle était là, il n’avait guère d’autre choix. Elle semblait prête à en découdre, déterminée comme jamais. « En partie, oui. » Admit-il après avoir pesé le pour et le contre. Qu’avait-il à perdre ? Il était déjà séparé de sa fiancée, de toute façon. De plus, il fallait se rendre à l’évidence : après ce soir, ils ne se reverraient probablement jamais. Ou alors, dans de rares occasions officielles. Leurs obligations respectives les tiendraient éloignés, et jamais personne n’apprendrait leur secret. Il soupira en apprenant que sa patronne était là depuis un bon moment. Elle l’avait sans doute observé et analysé. Elle l’avait vu agir, vu s’attarder alors qu’il n’aurait pas dû. Elle l’avait vu se décomposer, alors qu’il pensait être seul. « Et tu devrais en faire autant. » Ajouta le pilote, sous-entendant clairement que leurs chemins ne devaient plus se croiser. Ne serait-ce que pour leur bien, à tous les deux. Carlisle eut un sourire amer lorsqu’elle mentionna Amal. Il secoua la tête, et soupira. « Tu peux dormir tranquillement, je ne t’ai pas vendue. » Confia l’héritier Bishop. Lorsqu’il avait avoué son infidélité, une des premières questions d’Amal avait été de savoir qui avait été celle qui avait partagé sa nuit. L’Australien avait botté en touche, arguant que cela n’avait aucune importance, avant de mentir à nouveau. Non, Amal ne connaissait pas celle qui l’avait fait succomber. Elle ne l’avait jamais vue, jamais rencontrée. « Je peux te laisser son numéro pour que tu puisses en prendre, si ça t’intéresse. Je suis sûre qu’elle sera ravie de te voir à nouveau débarquer dans sa vie. » Répondit finalement le pilote, piqué au vif par la remarque de celle qui aurait dû être un jour sa future patronne. « Parler ? » Répéta le pilote, en arquant un sourcil. Dommage pour elle, parce que lui n’avait pas vraiment envie de discuter. Il n’était pas d’humeur – sa démission n’était sans doute pas étrangère à son humeur massacrante. A moins qu’elle ne soit due au fait d’être face à celle qui avait tout fait voler en éclats. « Mais parler de quoi ? » Demanda-t-il, bien décidé à pousser l’héritière dans ses retranchements. L’Australien n’était pas quelqu’un de méchant, d’ordinaire. Mais là, dans ce cas précis, il préférait mordre avant d’être mordu. Réflexe de survie, ni plus ni moins. « De la nuit qu’on a passé ensemble à New York ? Du bordel que tu as foutu dans ma vie ? De ma démission ? De la pluie et du beau temps ? » Sa colère n’était que le fruit d’un effet papillon. Depuis le premier janvier, sa vie avait radicalement changé. Tout avait été bousculé, chamboulé, et une petite voix lui disait que ce n’était pas fini. « Qu’est-ce que t’es venue chercher, au juste ? » Demanda-t-il, avant d’enchaîner : « Parce que si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que nous nous sommes vus, parler était le cadet de tes soucis. » Il avait tenté de la raisonner à New York. De lui dire que ce n’était pas une bonne idée. Que les choses finiraient par mal tourner. Et voilà que, désormais, ils y étaient.
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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyJeu 11 Avr 2019 - 12:09


★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
Après la nuit qu’ils avaient passé tous les deux, le retour à la réalité avait été dur. Aussitôt, Carlisle était devenu froid et distant, à croire qu’il avait oublié toute la tendresse qu’il avait pu lui donner lors de cette soirée. Elle ne l’avait jamais regretté, à vrai dire, elle l’avait toujours voulu. Leur nuit s’était passé exactement comme elle l’avait espéré mais malheureusement elle devait en payer les pots cassés. Jamais, elle n’avait pensé qu’elle deviendrait son ennemie. Leur nouvelle situation était loin d’être ce qu’elle voulait. Elle n’aimait pas le fait qu’il la déteste et elle ne supportait pas l’image qu’il avait d’elle. De tous les hommes, Carlisle était celui qu’elle refusait de faire mal. Elle se tenait là devant lui, mettant une nouvelle fois sa fierté de côté pour venir lui parler. Il était dur avec elle comme si elle était l’unique responsable de ce qui lui arrivait. « Les nouvelles vont vite, apparemment. » elle évite sa provocation, bien qu’instinctivement, elle se met à serrer les lèvres comme pour s’empêcher de rentrer dans son jeu. Son regard se pose sur le sien lorsqu’il décide enfin à l’affronter, tandis que sa posture se veut complètement fermer. « En partie, oui. » elle secoue la tête bien qu’elle ne laissait rien percevoir, la réponse du pilote la vexa. Il était l’une des rares personne à l’atteindre aussi facilement et elle se maudissait d’être aussi vulnérable à ses côtés. « Et tu devrais en faire autant. » une chance qu’elle avait le cœur solide bien que ces derniers temps elle pouvait parfois être un brin trop émotive. Tu peux dormir tranquillement, je ne t’ai pas vendue. » Elle se força à ignorer sa dernière phrase pour ne pas se faire un peu plus de mal alors qu’elle s’était permis de lui jeter un premier pique. Elle n’avait jamais réellement apprécié Amal. Dans un premier temps parce qu’elle était sa femme et qu’au fond elle était jalouse de ne pas posséder le cœur du pilote et puis le fait qu’elle le trompait n’avait fait qu’augmenter l’animosité entre les deux femmes. « Je peux te laisser son numéro pour que tu puisses en prendre, si ça t’intéresse. Je suis sûre qu’elle sera ravie de te voir à nouveau débarquer dans sa vie. » elle ignorait comment réagir face à cette phrase. Savait-il au moins qu’elle savait bien avant tout cela que sa fiancée le trompait. Elle avait sorti les crocs devant la fiancée infidèle, comme elle le faisait à chaque fois qu’une personne n’allait pas dans son sens. Pourtant, elle restait debout, docile, incapable de plaider sa cause devant le bel homme. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait toute petite devant quelqu’un. Elle baissa un instant son regard, alors que dans un petit souffle elle lui dit : « T’as fini ? » Elle était venue en paix. Elle voulait juste parler. Elle ne pouvait pas le laisser partir avant de tout lui avouer. « Parler ? » elle reste bouche bée devant l’agressivité du pilote. Elle n’avait pas pour habitude de le voir comme ça. Au mieux, il cessait de lui parler… « Mais parler de quoi ? » il ne lui laisse pas le temps d’en placer une, alors qu’il se laisse emporter par sa propre colère. « De la nuit qu’on a passé ensemble à New York ? Du bordel que tu as foutu dans ma vie ? De ma démission ? De la pluie et du beau temps ? » à chaque fois qu’elle espérait pouvoir s’expliquer enfin, il renchérissait sur autre chose. Elle restait dubitative face à la scène qui se jouait sous ses yeux. Force est de constaté qu’il ne pouvait plus la sentir. Il la détestait. Elle avait eu besoin de beaucoup de courage pour venir discuter avec lui. Elle pensa un instant rebrousser chemin, oublier cette conversation et passer à autre chose. C’est surement ce que Mina Farrell aurait fait ! Mais elle n’était plus cette Mina. [color:1ee7=##33ccff]« Qu’est-ce que t’es venue chercher, au juste ? » alors qu’elle ouvrit la bouche pensant qu’il était finalement prêt à l’entendre, il se lança dans un nouveau monologue : « Parce que si mes souvenirs sont bons, la dernière fois que nous nous sommes vus, parler était le cadet de tes soucis. » la phrase de trop, elle fronça aussitôt les sourcils face à son comportement de goujat : « TU VAS LA FERMER BORDEL ! » dit-elle finalement se faisant presqu’entendre dans tout le bâtiment ! « Tu ne comprends vraiment rien, n’est-ce pas ? » elle a le rire mauvais, alors qu’elle s’approche de lui, violant les quelques mètres de sécurité qu’il avait instauré entre eux. « Je suis désolée pour tout ce qui t’es arrivé dans ta putain de misérable petite vie bien rangée ! Et je suis désolée pour toi que tu es perdue ton infidèle de fiancée à cause de moi ! » automatiquement, elle vient à son tour croiser ses bras sur sa poitrine. « Je suis désolée que tu quittes ton boulot pour ça! » elle souffla, puis sans jamais le regarder directement « Mais je ne m’excuserai pas pour le reste ! Je ne suis pas désolée que tu ais eu l’air heureux avec moi cette nuit-là !» son ton est dénonciateur, il ne pouvait pas l’accuser de tous ses maux. « Si tu veux partir, vas-y la porte est grande ouverte et je ne vais plus te courir après ! » elle marque une pause, alors que son esprit ne pense qu’à une chose. La vérité était difficile à avouer, elle ne trouvait pas de meilleure façon de l’emmener. Elle resta un instant silencieuse, peut-être qu’au final, il fallait ne rien lui dire. Elle essayait de se convaincre que cette option était surement la mieux pour eux deux. « Je suis enceinte ! » c’était comme si sa raison et son cœur venaient de la trahir en un instant. Sa langue avait anticipé le coup sans prévenir le reste de son être. « De toi ! » dit-elle au cas où il continuerait à se comporter comme le dernier des crétins.



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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptySam 13 Avr 2019 - 13:15

« Certainement pas. » Répondit Carlisle, bien décidé à dire à Carmina Farrell tout ce qu’il pouvait penser. Le pilote se demanda à quel point ses propos pouvaient toucher l’héritière, qui n’avait probablement pas l’habitude qu’on s’adresse à elle de cette façon. Il était passé du gentleman poli et réservé au connard qui ne comptait pas se laisser faire et, plus encore, qui avait pour ambition de régler ses comptes. Et la fille Farrell, toute héritière qu’elle puisse être, ne lui faisait pas peur. Il n’était plus lié à elle, d’aucune manière. Il n’avait été son amant qu’une nuit, et ne lui avait jamais rien promis. Il n’était plus son employé. Il n’était plus rien, et n’avait donc logiquement rien à perdre. Il poursuivit donc son monologue, jusqu’à ce que l’héritière ne vienne l’interrompre. « Comprendre ? Mais comprendre quoi ? » Demanda le pilote en secouant. « Comprendre qu’on a couché ensemble et que depuis, tout est radicalement différent ? » Parce que oui, le nœud du problème était là. Depuis qu’il avait franchi les limites avec celle qui aurait un jour dû devenir sa patronne, la vie de Carlisle n’était plus du tout la même. Il n’avait pas été capable d’oublier son infidélité – et lorsqu’il avait cru y parvenir et aller de l’avant, Mina s’était invitée dans ses rêves. Son inconscient lui avait à chaque fois rappelé qu’il s’était lié à elle, et que revenir en arrière n’était plus possible. Et le pire dans cette histoire, c’est qu’aujourd’hui, il n’avait qu’à fermer les yeux pour se souvenir de chaque détail de leur nuit. « Moi et ma petite vie misérable, on t’emmerde ! » Répliqua brutalement le pilote, agacé par les propos de l’héritière. Mais ce n’était rien comparé aux insinuations qu’elle fit ensuite. Amal, infidèle ? Impensable. Il éclata d’un rire cynique et sans joie, et croisa les bras sur sa poitrine. « Tu veux pas laisser Amal en paix ? » Siffla-t-il, le regard noir. « T’as plus besoin de la rabaisser ou de raconter des bobards à son sujet. Tu comprends pas qu’elle n’est plus dans ma vie ? Tu comprends pas qu’elle m’a laissé tomber, parce que j’en ai baisée une autre ? » La vulgarité n’était pas un train de caractère de Carlisle. Poli et bien élevé, il se contentait souvent de jurer. Mais là, la situation était électrique et, clairement, il avait perdu patience. Et puis, il en avait ras-le-bol que l’une parle de l’autre sans rien savoir. « Tu as profité d’un moment de faiblesse pour me séduire. » Répondit à voix basse le pilote, tout en sachant pertinemment qu’il n’était pas tout à fait honnête. Carmina Farrell avait toujours exercé une attraction particulière sur lui. Lorsque leurs regards s’étaient croisés pour la première fois, il avait été comme happé par cette beauté pure et sauvage. Il l’avait clairement identifiée comme un danger, et il n’était pas le seul – Amal n’avait jamais pu la supporter. Alors, il s’était montré poli et discret, réprimant du mieux possible cette attirance qui le consumait de l’intérieur. « Je crois que c’est la meilleure chose à faire, effectivement. » Commenta-t-il en lui passant devant, prêt à s’échapper. La main sur la poignée de la porte des vestiaires, il s’apprêtait à franchir un nouveau cap dans sa vie. Il était sur le point de commencer un nouveau chapitre, et entendait bien laisser derrière lui les derniers événements qui avaient bouleversé son quotidien. Il s’était abandonné dans les bras d’une prédatrice, avait perdu sa fiancée de longue date, et venait de démissionner. C’était beaucoup pour un seul homme – mais le pire restait encore à venir. Il se redressa en l’entendant annoncer qu’elle était enceinte. Il résista à l’envie de la féliciter avec ironie pour ce bonheur à venir, ayant perçu une détresse inhabituelle dans la voix de l’héritière. Il ne pouvait pas la blâmer ; à vingt ans à peine, une telle nouvelle ne devait pas être difficile à encaisser. Et puis, finalement, la suite arriva. Il se tendit aussitôt, et ses doigts se serrèrent sur la poignée de la porte des vestiaires. Fuir, rester ? Il ferma les yeux, et soupira intérieurement. « T’es sûre de toi ? » Demanda-t-il finalement, sans la regarder, après de longues secondes de silence. Ce dernier se prolongea un peu, avant que la fille Farrell n’ouvre la bouche pour le confirmer. Oui, elle était sûre d’elle. Carlisle, qui s’apprêtait à fuir les vestiaires, ferma finalement le verrou. Tous deux avaient clairement besoin de calme et d’intimité, et s’enfermer dans cette pièce avait été la meilleure idée qu’il puisse avoir. Il prit une seconde pour se retourner vers elle, et la scruta sans un mot. Elle semblait abattue. « Et maintenant ? » Ils se regardèrent longuement. Aucun ne semblait savoir comment agir. « Tu comptes faire quoi ? » Demanda-t-il finalement, conscient qu’il serait dépendant de son choix et, que si Mina le désirait, son avis n’aurait aucune incidence sur ce qu’il allait advenir.  
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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyDim 14 Avr 2019 - 17:07


★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
La violence de ses mots était insupportable, elle détourna le regard de son agresseur. Elle n’avait pas l’habitude que l’on s’adresse à elle de la sorte. Encore moins lorsqu’il s’agissait de Carlisle Bishop qu’elle avait toujours connu respectueux. Il l’avait évité plusieurs fois au cours de ces derniers mois. Le dialogue était rompu et elle avait attendu le dernier moment pour le coincer dans ce vestiaire et lui avouer son secret. Mina avait toujours une longueur d’avance sur tout le monde et pour la première fois elle se sentait totalement désemparé. Elle ne savait plus comment réagir devant le pilote, tantôt triste et tantôt en colère contre lui. Il n’avait pas le droit de rejeter toute la faute sur elle, il l’avait voulu autant qu’elle ce qui s’était passé. Plutôt que de se défendre, Carmina était restée silencieuse. Elle le laissait déverser toute sa colère avant de lui annoncer sa présence dans ce vestiaire. Elle n’y avait jamais mis les pieds par le passé. Un autre endroit qu’elle avait souvent méprisé. L’antre secret du personnel de bord, un espace qui ne payait pas de mine comparé aux loges qui lui était réservé. Mina avait grandi avec une cuillère en or dans la bouche, tout lui avait toujours été dû. Elle s’étonna presque que cette pièce ne soit pas aussi luxueuse que ça. Aussi, elle s’était à son tour laissé prendre par la rage face à la méchanceté du pilote. Elle n’avait pas supporter ces derniers mots qui avaient directement touché son égo. Sa patience avait des limites et elle était atteinte depuis un moment. « C’est toi qui a décidé que tout serait radicalement différent ! » nota-t-elle comme pour se défendre de tout ce qu’il venait de lui balancer à la gueule. Elle n’avait parlé à personne de leur nuit à New-York. Elle l’avait gardé pour elle malgré qu’elle savait pour sa femme et lui. Dans d’autres circonstances, elle en aurait probablement averti la malheureuse mais Amal n’avait rien d’une malheureuse. Carmina était au courant bien avant cela que la jeune femme trompait son fiancé. Alors qu’elle pensait qu’il avait enfin découvert ce que sa fiancée lui cachait, elle s’étonna d’apprendre que les raisons de leur séparation était autre. Elle eut un petit rire jaune, dû à la surprise de ce qu’elle venait d’apprendre mais également mauvais devant la ingénuité du pilote. L’occasion en or de lui révéler ce qu’elle savait, pourtant il renchérit. Elle se vexa de nouveau aux absurdités qui sortaient de sa bouche et elle secoua indignée la tête lorsqu’il l’accusa une nouvelle fois d’avoir profité de la situation. « On sait tous les deux que c’est faux… » il mentait, elle savait qu’il mentait parce qu’elle l’avait surpris plus d’une fois à la reluquer. Elle avait beau être jeune, Mina était loin d’être naïve. Elle avait fréquenté bien trop d’hommes pour reconnaître les signaux qui ne trompaient pas. Elle eut du mal à déglutir lorsqu’il lui tourna le dos pour quitter la pièce. Un nouveau coup dur pour son amour-propre et si un instant elle pensa le laisser partir sans rien lui dire, son cœur la devança. Elle baissa aussitôt le regard, par peur de la tempête qui allait s’abattre sur elle. Au fond, elle s’était imaginé qu’il continuerait à la faire culpabiliser sur leur relation comme il le faisait depuis un bout de temps. Son silence l’inquiéta mais lorsqu’il tourna le verrou pour lui faire enfin face, elle soupira de soulagement. « Évidemment que je suis sure… » elle n’avait pas le moindre doute là-dessus. Elle s’assit finalement sur un banc lorsqu’elle sentit enfin qu’il était prêt à l’écouter. Le bras de faire imaginaire qui venait de se passer entre eux lui avait bouffé une partie de son énergie. Depuis qu’elle était enceinte, elle avait l’impression que ses jambes ne faisaient plus correctement leur boulot. « Et maintenant… » répéta-t-elle alors que ses yeux se baissèrent de nouveau sur le sol bétonné de la pièce. « Je ne sais pas. » dit-elle en haussant les épaules. Bien sûr, elle ne s’en foutait pas mais elle était complètement perdue devant la décision qu’elle devait prendre. À 23 ans, Carmina n’était pas prête à devenir mère mais elle venait d’une famille catholique et tuer un être risquait de compromettre ses futurs projets. « J’en ai parlé à ma sœur. » une sœur dont il ignorait l’existence et qui avait échappé de peu aux noms de famille prestigieux. Une preuve que la vie n’est qu’un éternel recommencement. Elle marchait sans le vouloir sur les pas de sa mère. Et qui mieux qu’elle pouvait comprendre sa situation. Pourtant, il lui était impossible de lui avouer ce qu’elle avait fait. « Je ne veux pas le garder. » avoua-t-elle la voix légèrement étouffée par ses émotions. Elle ne voulait pas craquer devant lui. Mina aimait donner l’impression au monde entier qu’elle était forte et maîtresse de son environnement. Elle évitait la plupart du temps de montrer qu’elle perdait pieds mais c’était beaucoup pour la jeune femme de devoir supporter tout ça. « Je voulais que tu le saches…. » ajoute-t-elle après un long silence.



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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyLun 15 Avr 2019 - 17:41

« C’est plus simple comme ça. » Répondit le pilote en haussant les épaules. L’Australienne n’avait pas tort : si les choses étaient différentes aujourd’hui, c’est parce qu’il en avait décidé ainsi. Parce qu’il ne voulait pas être là, sous les feux de la rampe, lorsque quelqu’un apprendrait leur escapade new-yorkaise. Parce qu’il ne voulait pas se justifier. Parce qu’il n’était pas sûr d’assumer sa relation extra-conjugale. Parce qu’il n’était pas sûr de ne pas craquer à nouveau, une prochaine fois. « Crois-le si ça te chante. » Lâcha-t-il en haussant les épaules. Mais oui, effectivement, il mentait. Il mentait parce que c’était plus facile pour lui de le faire, plutôt que de reconnaître qu’elle avait fait naître en lui des sensations contraires. Et ça ne risquait pas de s’arrêter de sitôt ; pour preuve, elle venait de lui annoncer sa grossesse – et, par conséquent, sa future paternité. « Ça pourrait être ton petit-ami. » Fit remarquer le pilote. Son petit-ami officiel, un certain Teo, qu’il avait croisé à quelques reprises lors d’événements organisés par la compagnie aérienne. Ils formaient un couple parfait : beaux, jeunes, riches, célèbres, ils étaient promis à un avenir radieux. Ils avaient semblé être infaillibles, forts, et soudés. Carlisle, qui n’avait jamais ignoré les regards à la fois inquisiteurs et intéressés que portaient l’héritière sur lui, n’avait jamais douté de la solidité de leur union. Jusqu’à ce fameux soir, à New York, où ils avaient tous deux occultés leurs vies respectives pour s’abandonner à une passion adultérine devenue trop forte. Il esquissa un geste pour l’aider, au moment où elle se laissa tomber sur le banc. Plus pâle que jamais, l’Australienne semblait être vidée de toutes ses forces. « Ta sœur ? » Répéta-t-il en fronçant les sourcils. Aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, il n’avait jamais eu connaissance d’une autre fille Farrell. Mais chaque fille avait un cadavre dans le placard, n’est-ce pas ? Les Farrell ne devaient pas échapper à la règle. « Et elle t’a dit quoi ? » Demanda-t-il en fronçant légèrement les sourcils. Il ne savait pas si cette dernière, grande inconnue au bataillon, avait une emprise quelconque sur Carmina. Il ne savait pas si elle l’influencerait, d’une façon ou d’une autre.

« Garde-le. » Murmura Carlisle du bout des lèvres. Ils n’étaient pas un couple, ils ne s’étaient jamais rien promis, et ils se connaissaient à peine. Pourtant, malgré le doute, malgré les incertitudes, malgré la folie de cette idée, il ne pouvait renoncer à ce bébé. Pour la première fois depuis leur échange, il osa glisser un regard furtif vers le ventre de l’héritière Farrell, qui ne laissait pour le moment rien paraître. Si elle acceptait sa demande, si elle menait cette grossesse à terme, nul doute que d’ici quelques temps, elle ne pourrait plus la cacher au monde. « Je t’en prie Carmina, garde-le. » Répéta-t-il, la voix tremblante, en relevant les yeux vers elle. C’était fou, et irréfléchi. C’était improbable et répréhensible. C’était une source intarissable de problèmes et de difficultés, mais Carlisle s’en foutait complètement : à cet instant précis, l’idée de devenir père prenait tout son sens. Il en avait longtemps rêvé, mais avait toujours repoussé à plus tard ce projet, prétextant que le temps lui manquait. Aujourd’hui, alors que la quarantaine le guettait, il réalisa que la vie lui offrait une chance, peut-être unique, de concrétiser l’un de ses rêves les plus fous. « Je ne te demande pas d’être présente et d’assumer, si tu n’en as pas envie. Je comprendrais. » Commença l’héritier Bishop. Et c’était vrai : jamais il ne la jugerait. Il trouverait ça dommage pour son enfant – leur enfant – mais il ne lui en voudrait pas. Elle était jeune, insouciante et avait la vie devant elle. Avoir un enfant si jeune ne faisait clairement pas partie de ses projets imminents. « Si tu ne veux pas nous voir, tu ne nous verras plus. Je l’élèverai seul. Et je l’aimerai, plus fort que tout. Il ne manquera jamais de rien. » Confia-t-il, prêt à quitter le territoire si Carmina Farrell le lui demandait. Prêt à s’effacer, à mettre de la distance entre eux, à recommencer sa vie à zéro à l’autre bout du globe. « S’il te plait, ne me prive pas de ce bonheur. » C’était presque une supplique. Un besoin maladif. Une idée qui s’insinuait en lui, dans ses veines, et qui ne le quitterait plus jamais. « Laisse-moi devenir père, Mina. » Il savait qu’en utilisant ce surnom, il la ferait réagir. La seule fois où il l’avait appelée de la sorte, où il avait fait preuve de familiarité avec elle, c’était au moment même où ils s’étaient consumés de désir l’un pour l’autre. Au moment même où, quelque part dans leur étreinte passionnelle, il avait conçu l’enfant que Carmina Farrell portait en elle.
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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyMar 16 Avr 2019 - 14:31


★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
La situation était loin d’être drôle mais elle ne put s’empêcher de lâcher un rire mauvais lorsqu’il évoqua son petit-ami. S’il parlait de Théo, c’était surement parce qu’il avait pris l’habitude de voir la brunette s’affichait avec le jeune homme à chaque occasion. Elle laissait entendre que leur histoire d’amour était solide et qu’il était l’homme de sa vie. Elle mentait au monde entier parce que tout ce qui l’intéressait jusque-là c’était la gloire et les paillettes. Carmina avait un futur bien tracé. Elle espérait bientôt tenir les rênes de l’entreprise familial. En parallèle, elle s’était imaginé faire la couverture d’un magazine plus sérieux que la presse people qui s’acharnait à exhiber ses opérations chirurgicales et ses vacances à Ibiza. Dans tout ça, Théo n’était qu’une façade. Tout le monde savait qu’il était gay sauf lui. La dernière fois qu’il l’avait touché, remontait à des mois. Malgré tout, elle s’accrochait à leur relation parce qu’elle espérait s’approcher un peu plus de l’un de ses pères pour lancer sa propre ligne de vêtement. Mina avait des rêves plein la tête et elle ne manquait pas sur les moyens pour les réaliser. Elle n’avait aucun scrupule à utiliser les gens, à condition d’arriver à ses fins. « Il n’est pas de Théo ! » dit-elle sur un ton plutôt agressive, et comme pour lui rendre la monnaie de sa pièce elle ajouta : « Mais Crois-le si ça te chante… » en haussant à son tour les épaules. Ce bébé était bien de Carlisle, elle le savait et elle en était sure. Elle avait aussitôt parlé de Noa, alors même qu’elle avait toujours mis un point d’honneur à ne jamais l’évoquer. Cette sœur qui avait eu la chance de grandir loin de leur famille dépravée. Son esprit n’était pas corrompu. La plupart des gens ne voyait pas Mina comme une victime. Comment pouvait-on l’être en ayant toujours tout ce qu’on voulait. Seulement, elle avait manqué d’amour toute sa vie et elle avait longtemps pensé ne pas être capable d’en donner. « Les Farrell aussi ont leur secrets ! » dit-elle en voyant la mine désemparée du jeune homme. C’était peut-être beaucoup d’informations qu’elle lui balançait d’un coup mais elle espérait le faire changer d’avis ! Elle n’était pas prête à ce qu’il sorte de sa vie aussi facilement. Et si elle n’avait pas été réellement enceinte, peut être qu’elle aurait été capable d’inventer toute cette histoire pour le retenir. Seulement là, c’était bien réelle. Elle était bel et bien enceinte ! « Je ne peux pas le garder Carlisle, je lui ai demandé de m’aider ! » Noa était certainement la seule personne qui lui restait encore sur terre capable de lui venir en aide malgré les circonstances. Elle ne se voyait pas annoncer la nouvelle à son petit-ami, ni sa famille. Elle n’avait pas de copines à qui raconter ses histoires de cul et finalement dans sa courte liste de proche, Noa était la seule en qui elle avait confiance pour lui confier son problème.

Elle leva aussitôt les yeux vers lui lorsqu’il lui demanda de le garder. N’étais-ce pas ce qu’une partie d’elle avait un instant espéré entendre. Pourtant elle secoua la tête de gauche à droite tandis que ses sourcils se froncèrent à sa demande. « Non…» murmura-t-elle un peu plus perdue qu’elle ne l’était au départ. Elle avait envisagé quelques secondes seulement que Carlisle veuille garder l’enfant avant que la voix de la raison ne l’emporte dans son esprit. Elle le connaissait plus raisonnable et sain d’esprit pour ne jamais lui demander une chose aussi impossible. « Tu ne peux pas me demander ça ! » Si, il le pouvait ! Elle n’avait rien anticipé pour une fois, avec la vague impression d’avancer dans un sombre et long couloir. « Tu sais bien que c’est impossible ! » pourquoi lui en avoir parler alors ? Cela faisait des semaines qu’elle tournait en rond dans sa chambre sans trouver de solution à ce problème. Dans d’autres circonstances, elle aurait probablement avorté depuis longtemps. Elle qui avait toujours fait attention à bien prendre ses comprimés s’était retrouvé malgré tout engrossé. Seulement, il s’agissait de Carlisle. Son Carlisle pour qui elle était prête à des folies. Mais cette folie ? Elle resta de longues secondes silencieuses, incapable de réellement entendre ce que ses voix intérieurs lui dictaient. Le regard trouble, alors qu’un nœud désagréable s’était formé depuis de longues minutes dans son estomac. « Si je ne veux pas vous voir ? » c’est tout ce qu’elle avait retenu de ce qu’il avait pu lui dire. La colère l’envahit avec la terrible sensation qu’il la prenait pour une idiote. « Si c’est d’un utérus que tu as besoin, les mères porteuses sont autorisées dans ce pays. » elle était vexée de voir qu’il ne la comptait pas dans l’équation qu’il se faisait de sa famille, alors qu’il lui demandait de mettre de côté ses contraintes familiales et professionnelles pour lui. « Je suis morte de trouille… » souffla-t-elle finalement.

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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptySam 20 Avr 2019 - 6:13

« Excuse-moi de te suggérer cette possibilité ! » S’emporta le pilote en levant les yeux au ciel. Comment l’héritière pouvait-elle se montrer aussi sûre d’elle, aussi catégorique ? Il ne fallait pas être un biologiste hors pair pour savoir qu’avoir deux amants en même temps pouvait semer le doute quant à une future paternité. Contrairement à ce que l’on pouvait penser, le pilote n’aurait aucun mal à élever un enfant qui ne serait pas le sien. Il le savait mieux que quiconque : l’amour ne dépendait pas des liens du sang. La relation qu’il entretenait avec son père en était la preuve. Ce dernier, froid, distant et même parfois tyrannique, n’avait jamais réellement su créer des liens avec son fils unique. Si Carlisle en avait beaucoup souffert, notamment au cours de son adolescence, il avait fini par s’y faire. Il avait dû se contenter d’un géniteur, lui qui aurait pourtant cruellement eu besoin d’un père qui le prenne sous son aile et qui soit capable de l’aimer sans condition. Un père qui soit en mesure de le consoler et de le rassurer, alors que sa mère venait de s’éteindre. Mais Carlisle n’avait pas eu cette chance, et il s’était promis que si un jour il devenait père, il le serait pleinement. « Je te signale que ce serait tout, sauf déconnant. » Ajouta-t-il en roulant des yeux, agacé. Il secoua légèrement la tête, et fit les cent pas dans le vestiaire. Il partit du postulat que Carmina était sincère et sûre d’elle quant à cette question de paternité. Alors, très vite, une autre question s’imposa à son esprit : « Tu lui as dit ? » Demanda-t-il dans un murmure, presque inquiet d’entendre la réponse que l’héritière pourrait formuler. Aux dernières nouvelles, personne ne lui avait rapporté le tout nouveau célibat de la dernière fille Farrell. Ses collègues s’en seraient donnés à cœur joie, sinon. « De t’aider ? » Répéta-t-il, un peu hébété. Il aurait aimé que l’héritière précise son propos, même au fond de lui-même, il savait très bien ce que cela voulait dire. Carmina avait décidé de ne pas garder l’enfant, et elle avait demandé à sa sœur de l’accompagner pour l’avortement. Un poids tomba au fond de l’estomac du pilote, et il soupira en passant une main dans ses cheveux. Il était partagé. Partagé entre l’envie de défendre son point de vue, sa future potentielle paternité. Et partagé entre l’envie de lui dire que, puisqu’il l’avait mis dans cette situation, il l’accompagnerait jusqu’au bout des démarches – même si cela devait lui coûter. Parce qu’après tout, un enfant, ça se fait à deux. « Avant même de m’en parler, tu lui as demandé de t’aider ? » Il sentait la colère gronder au creux de son être. Il trouvait la décision injuste. « Alors dans ce cas, à quoi bon m’en avoir parlé, si tu as déjà pris ta décision ? » Cherchait-elle à le blesser, à le déstabiliser, à le faire souffrir ? C’était réussi. Carlisle était chamboulé par la nouvelle, et il restait interdit devant cette situation inédite.

« Si, bien sûr que si. » Répondit-il, alors qu’elle lui disait qu’il ne pouvait pas lui demander un tel sacrifice. Cet enfant, ils l’avaient fait à deux. Et il comptait bien défendre son point de vue, n’en déplaise à son interlocutrice. « Pourquoi est-ce que ça serait impossible ? » Demanda le pilote, alors que l’héritière refusait toute discussion. « L’essentiel est déjà fait. » Déclara-t-il, faisant référence au fait qu’elle soit déjà enceinte. « Et puis, ce n’est pas comme si toi et moi n’avions pas une situation stable pour l’élever. » Ajouta le pilote. Tous deux gagnaient très bien leur vie – et même mieux que ça encore. Alors certes, ils n’étaient pas ensemble – mais ils ne seraient pas les premiers parents à vivre séparés. « Il y a deux minutes, tu me disais que tu voulais avorter. Et là, tu m’agresses parce que je te propose de mettre de la distance entre nous ? Excuse-moi, mais il y a comme un paradoxe dans tes réactions. » Fit remarquer le pilote. Il allait poursuivre, mais il lui suffit de regarder Carmina une demi-seconde pour savoir qu’elle n’avait pas besoin d’être plus chamboulée. Il ne l’avait jamais vue aussi défaite, presque abattue. Il comprenait que cette nouvelle était perturbante. Inutile de l’accabler davantage. Il s’accroupit face à elle, et s’empara de ses mains. Leurs regards se confondirent, et l’Australien murmura : « Je sais. » Lui-même n’en menait pas large, d’ailleurs. Vouloir un enfant était une chose ; apprendre qu’on allait en avoir un en était une autre. « Mais je ne te laisserai pas toute seule. » Promit le pilote. Même s’ils n’étaient pas ensemble, même si cet événement n’avait pas été calculé, jamais il ne l’abandonnerait. Ce n’était tout simplement pas son genre. Il fera face, avec elle. « Et si tu veux qu’on l’élève ensemble, on l’élèvera ensemble. » Il avait toujours espéré avoir une famille, au sens classique du terme. Une femme, une maison, et des cris de joie d’enfants. Une situation idyllique. Pour le moment, il en était loin. Et contrairement à ce qu’il avait pensé, cela ne l’embêtait pas plus que cela. « Je t’en prie, réfléchis-y. Réfléchis-y, maintenant que nous avons eu cette conversation. » Souffla le pilote. « Et tiens-moi au courant de ta décision. » Parce qu’il serait là, quoiqu’il advienne.

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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyJeu 6 Juin 2019 - 17:12


★ Carlisle Bishop &  Mina Farrell
« Et bien, tu te trompes ! » dit-elle d’un ton plus ferme, restant figée face aux accusations du pilote. Il y avait des chances que cet enfant soit de Théo, à condition qu’ils aient fait l’amour au cours de ces derniers mois. Ce n’était pas le cas. Mina et lui n’étaient ensemble que pour donner bonne impression, les sentiments ne suivaient plus depuis longtemps. Elle le soupçonnait également d’aimer les garçons après l’avoir surpris une fois sur un site douteux. Elle se tenait bien de le dire, ce genre de chose ne se racontait pas. En tout cas pas de là où ils venaient. Porter le nom de Farrell avait également ses contraintes. Les scandales n’étaient pas bien vu, tout comme être mère aussi jeune. C’était d’ailleurs pour cette raison que sa famille avait fait adopté sa grande sœur par peur de condamner la brillante carrière de leur fils. Cela voulait-il aussi dire qu’elle était obligé de marcher sur ses pas. Quant à ce bébé, elle n’était pas vraiment sure de vouloir le garder. Elle, mère ? On croirait une mauvaise blague qui refusait de se terminer. Son regard s’assombrit un peu plus lorsqu’il s’enfonce dans ses accusations et instinctivement elle ramène ses bras autour de sa poitrine ne dissimulant pas son agacement. « Théo est gay ! » finit-elle par lâcher, ignorant par la même occasion la mine étonnée de son interlocuteur. « Je te fais pas de dessin… tu sais comment ça se passe. » Il allait de surprises en surprises mais la jeune héritière ne faisait rien pour l’épargner. Après tout, il n’avait pas non plus cherché après elle. Dans toute cette tragédie, elle trouvait encore le moyen de tirer satisfaction de la situation. Carlisle, qui l’avait ignoré et repoussé ces derniers temps se tenait là devant elle la suppliant presque de garder l’enfant. « Et qu’est-ce-que ça aurait changé que je t’en parles ? » répliqua-t-elle aussitôt comme pour le défier. Elle le testait. Elle avait gâché sa vie pour un simple caprice avant de se retrouver, elle aussi prise à son propre piège. Ce plan aurait pu être le sien, si le destin ne s’en était pas mêlé. Elle aurait pu mentir, lui faire croire qu’elle était enceinte, pour le garder à ses côtés encore un peu. Ses sentiments pour le pilote avait pris de l’ampleur sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle n’avait jamais cherché à lutter à l’appel du cœur. Seulement, tout ceci n’était pas un mensonge. C’était bel et bien la réalité. Elle allait devenir maman et l’enfant qu’elle portait était bien le sien. La bombe était lâchée et c’était probablement la seule chose qu’elle était encore capable de faire pour le garder. Pourtant et malgré tout son amour pour le pilote, elle n’était pas sure d’être prête à renoncer au reste. Il y avait la compagnie. SA compagnie. Celle pour laquelle, elle avait été formé depuis sa plus tendre enfance. Aussi, les tabloïds ne manqueraient pas de se jeter sur l’affaire et elle aurait beau usé de toutes les stratégies possibles et inimaginables il ne fallait que quelques temps pour que son ventre ne la trahisse. Carlisle avait raison, elle ne pouvait qu’entendre son argumentation et ses promesses. Elle ignorait si elles étaient dites sur le coup de l’émotions ou s’il était prêt à faire des efforts pour se donner une chance. Ses paroles l’apaisent. Elle reste silencieuse de longues minutes, alors que ses mains s’accrochent à celle du pilote. Elle soupira, avant finalement de recroiser son regard et de souffler : « … je ne te promets rien. » c’était tout ce qu’elle était capable de faire. Elle n’était pas capable de lui faire mal, elle ne supportait pas l’idée qu’il puisse un jour la détester mais ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait prévu comme vie.


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Message(#)now you see me (mina&carlisle) EmptyMar 18 Juin 2019 - 15:01

« Mais… » Cette révélation le laissa sans voix. Théo, le petit ami de Carmina Farrell était homosexuel ? Il pensait avoir tout entendu, mais il avait été bien loin de la réalité. Décidément, les familles bourgeoises de Brisbane (et toutes les autres, d’ailleurs), très peu pour lui. Il ne comprenait ni leur façon de faire, ni leurs objectifs. Carlisle avait toujours prôné l’honnêteté et la franchise ; là, il évoluait carrément dans un autre monde. Celui des apparences, celui des faux-semblants, celui des qu’en-dira-t-on. « Enfin, pourquoi vous ne vous séparez pas ? » Demanda-t-il, incrédule. L’Australien avait beaucoup de mal à comprendre les raisons de leur mascarade. Alors oui, ils étaient tous les deux issus de bonnes familles. Oui, ils formaient un couple apparemment puissant. Mais tout cela n’était qu’apparence, que mensonge. Comment pouvaient-ils, l’un comme l’autre, tolérer une pareille mascarade ? « Ça me dépasse. » Admit l’héritier Bishop en secouant la tête. Même s’il ne la comprenait pas, il ne jugeait pas leur relation.

Devant ses lèvres pincées et son regard noir, Carlisle se sentit soudainement comme un petit garçon pris en faute. Le ton employé par son interlocutrice pour s’adresser à lui, sec et acerbe, ne laissait que peu de doutes quant à son degré de tolérance vis-à-vis de lui. Un mot de travers, et elle n’hésiterait pas à déverser son flot de haine contre lui. Un mot de travers, et ce serait le déchaînement des Enfers. « J’aurais pu être là. » Répondit simplement le pilote en haussant les épaules. « Avec toi. » Précisa-t-il, comme une évidence. Bien sûr, le fait de savoir n’aurait rien changé à la condition de Mina. Cela n’aurait rien changé à l’embarras dans lequel il l’avait mise. Enceinte, elle l’était belle et bien.

Il hésita une seconde quant à l’attitude à adopter face à l’héritière, mais choisit finalement de s’accroupir face à elle. Et puis, sans s’arrêter, il débita un discours improvisé. Il lui parla sans détour de ses intentions – louables, comme souvent. Il serait là, il serait présent. Il aimerait cet enfant, même s’ils ne formaient pas une famille parfaite. Il l’élèverait, le couvrirait des yeux, le soutiendrait dans ses choix. Il l’enlacerait à la moindre occasion, logerait sa main dans la sienne avec tendresse, et l’embrasserait pour le consoler ou pour lui prouver son amour. Ses yeux abandonnèrent momentanément ceux de Carmina, pour glisser lentement vers son ventre. Ce dernier, qui abritait le fruit de leurs amours, était plat. Il savait que, si elle décidait de le garder, la preuve de son changement d’état serait flagrante. Cette grossesse soulèverait forcément des questions, des interrogations, des commentaires, des remarques. Les mondains ne seraient pas tendres avec Carmina Farrell. « Je ne te demande pas de me promettre quoique ce soit. » Souffla-t-il d’une voix timide. Les relations qu’ils avaient ne lui permettait pas d’exiger quoique ce soit d’elle. Ils évoluaient chacun de leur côté – pour le moment. Il allait poursuivre lorsque, soudainement, la poignée de la porte fut actionnée. Le pilote se redressa aussitôt, et fit un pas pour s’éloigner de l’héritière. Par chance, l’intrus butta sur le verrou ; Mina avait eu la présence d’esprit de les enfermer, pour leur accorder une forme relative d’intimité. Une voix étouffée se fit entendre de l’autre côté de la porte, et Carlisle regarda l’Australienne une dernière seconde. « Je ferais bien d’y aller. » Commenta-t-il en s’emparant de ses affaires, abandonnées sur l’un des fauteuils de la pièce. Dix ans de travail chez Cathay Pacific étaient empactées. Dix ans, dans un vulgaire sac à dos. « Mieux vaut que personne n’apprenne cette entrevue. » Ajouta-t-il, son regard s’ancrant dans le sien. La compagnie ne comprendrait pas ; jamais l’héritière n’avait montré le moindre signe d’intérêt ou de sollicitude vis-à-vis d’un pilote – et encore moins vis-à-vis d’un pilote qui quittait la société. Les anciens collègues de Carlisle Bishop ne tarderaient pas à y voir un rapprochement plus personnel – et malheureusement, ils n’auraient pas tort. Il attendit son approbation, qu’il obtint sans difficulté. « Tu sais où me trouver. » Murmura-t-il en se dirigeant vers la porte. Il l’ouvrit, et sortit la tête haute, comme si de rien était. Il marcha droit devant lui, et répondit avec politesse aux quelques hochements de tête et sourires de certains membres de la compagnie. Dieu merci, aucun n’engagea la conversation. Il eut donc tout le loisir de se concentrer sur l’avenir, son avenir, alors qu’il espérait secrètement avoir bientôt des nouvelles de Carmina Farrell.
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