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 and i would walk five hundred miles (tannie)

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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyLun 8 Avr 2019 - 16:50

and i would walk five hundred miles
Tad & Lonnie

Les premières semaines avaient réussi à se dérouler sans encombre, malgré sa rencontre avec celle qu’il appelait maintenant (et avec la complicité d’Anwar) le lieutenant Amabilité, Tad avait réussi à se faire quelques marques auprès de son nouveau service même si cela n’avait rien de facile que d’apprendre une toute nouvelle façon de travailler avec des personnes qui avaient été formatée à suivre les procédures demandés par le ministère de la justice. Si Tad n’avait pas de problème pour la partie pratique de son métier, consistant à plonger ses doigts délicats dans les entrailles de victimes pour déterminer la raison qui les a poussé à se trouver sur sa table, il a encore du mal à se lier aux collègues et encore à remplir la partie administrative renseignant le moindre de ses faits et gestes (et pensées) pouvant être en lien et utile aux enquêtes avant d’être confiée à ceux qui sont véritablement en charge. Il pensait que c’était propre à l’université et donc, d’en avoir fini avec ce genre de pratique mais, il devait constater que le bizutage est encore une pratique en cours dans certains secteurs d’emploi et que le siens n’échappait pas à la pratique. C’est donc ainsi qu’il se retrouve à l’occasion à devoir faire la navette entre les différents services et à ramener le café. La tristesse que de savoir que son département n’engagera sûrement personne d’autre avant un long moment et que par conséquent, il est coincé jusqu’à ce qu’un départ à la retraite arrive (ou un cancer, ou un accident de voiture, ou tout autre raison funeste.) à la place du petit dernier. Toutes ces nouvelles aventures l’avaient amené à se rendre à ce qui allait devenir son étage préféré : celui des archives. Là où on lui avait demandé de ressortir un vieux dossier parce qu’une enquête non classée allait être rouverte. La pièce était gardée par une secrétaire dont il n’avait pas eu de mal à comprendre que son boulot la passionnait (non) et qui était du genre très ponctuel, ce qui l’avait amené à se dépêcher d’aller au bon étage s’il ne voulait pas qu’elle soit partie pour sa pause repas avant son arrivée. Un léger sourire. Un rapide échange cordial plus tard. L’accès aux archives est confirmé et semblerait qu’aux premiers coups d’œil, il ne soit pas seul à avoir à faire ses courses. En fait, vu l’état de la pièce, ils étaient sûrement plusieurs parce que c’est le bordel et qu’accompagné d’un autre gars vaguement croisé dans les couloirs, il se retrouve comme un idiot à regarder répandu par terre ce qui avait du représenté des heures de paperasse. Il n’a même pas le temps de demander à l’autre garçon si c’est lui qui a fait ça (des fois que foutre en l’air des trucs, ça soit son kiff) que la porte se ferme violemment derrière eux, suivi d’un clac de clé et d’une invitation hurlée à travers la grosse porte à remettre tout en ordre avant le retour de la secrétaire s’ils veulent vivre. Il y’a fort à parier effectivement que la « jeune » femme en question trouve à redire à cette nouvelle méthode de classement. « Attends, je ne suis pas certain d’avoir compris, on doit ranger tout ça ! » Tad, qui percute à retardement avant de se rendre compte de la quantité de travail. « Mais, je ne comprend pas,  pourquoi t’es là du coup ? » Visiblement, ilne comprend pas grand chose.
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyMar 9 Avr 2019 - 14:23

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Don't hide your emotions, you can throw down your guard And free from the notion. We can be who we are, You taught me something, yeah, Feedom is ours. It was you who taught me living is togetherness
 
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Les bras croisés sur son bureau, les yeux relisant pour la millième fois la même ligne sans jamais être capable de la comprendre, Lonnie été rattrapé par le manque de sommeil qu'il subissait depuis plusieurs jours. Le départ de Greta avait miné un moral qu'il pensait infaillible et les nuits étaient maintenant devenues des excuses pour se bourrer la gueule sans avoir à affronter le regard accusateur d'Anwar ou de tout autre personne qui aurait, forcément, trouvé ça bizarre qu'il s'enfile une bouteille de gin en plein milieu de son service. Mais il ne pouvait pas cacher les cernes ni l'odeur de ses vêtements qu'il "oubliait" de laver et qui témoignaient bien de l'état dans lequel il se trouvait, pitoyable. Le regard fatigué et la bouche pâteuse Lonnie avait abandonné son poste en quête d'un rafraîchissement qui lui permettrait d'avoir l'air un peu plus humain, un café, une RedBull, un rail de coke, peu importe du moment que ça lui permettait de tenir le reste de la journée sans s'écrouler sur un dossier en y laissant - au passage - une belle trace de bave. Alors qu'il se dirigeait vers le distributeur usé et parfois récalcitrant du deuxième étage Lonnie trouva, à défaut d'un jus d'orange ayant passé trop de temps dans la machine, le bras bouffie de Bates qui lui bloqua le passage d'un geste brusque. « Tiens Hartwell, ça tombe bien. » Rassemblant toute sa force mentale pour ne pas lever les yeux au ciel ou soupirer devant le 'hasard' qui faisait si mal les choses, Lonnie avait haussé un maigre sourire sur ses lèvres dans l'attente de connaître sa punition de la journée. « Allez faire un tour aux archives, j'ai besoin de ressortir le dossier Knight. » Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche pour demander si l'affaire aller être ré-ouverte et si il pouvait en être Lonnie fut congédier par le doigt bouffi et taché de graisse de Bates qui avait, subitement, quelque chose de mieux à faire. Les archives étaient situés quelques étages en dessous, garder par une secrétaire au teint blafard que Lonnie avait surnommé "La Méduse" en référence au regard qu'elle vous lançait si vous aviez le malheur de déranger l'organisation de sa pièce. Il avait traîné des pieds durant tout le trajet, mécontent de se retrouver de nouveau affublé des tâches ingrates alors que toute sa brigade bossait déjà sur un nouveau sujet, et lorsqu'il avait pénétré dans la salle (toujours aussi bien gardé par le chien des enfers) Lonnie fut surpris de trouver tout un tas de dossiers à même le sol, comme si quelqu'un avait balancé un énorme coup de pieds dans les étagères pour le fun. Se retournant pour questionner La Méduse, qui n'aurait jamais laissé une telle chose de produire, le policier se retrouva face à une porte close et un homme tout aussi désemparé que lui qui affichait un regard perdu. Un bruit de clé vient marteler le silence alors que le nouveau venu questionne déjà l'issue de la situation. Les yeux roulant dans leur orbites Lonnie se baissa pour ramasser un premier dossier dont les feuilles avaient volées un peu partout dans la pièce. « Toi ça fait pas longtemps que t'es là, non ? » Il questionna l'homme sans même lui adresser un regard, conscient que cette épreuve n'était autre qu'un moyen pour son équipe de se foutre de sa gueule. « Je suis là parce que mon patron est un connard qui pense que le bizutage est le seul moyen d'endurcir son équipe. Et pas "équipe" j'entend moi, uniquement. » Pleurant sur son sort comme il faisait depuis des années Lonnie avait regroupé un tas de feuilles, n'appartement sûrement pas au même dossier, sur une petite table annexe. « Hartwell, affaire familiale. » Il avait tendu sa main vers le nouveau avant d'ajouter un avec un petit sourire fatigué « Si on se sépare on peut regrouper les feuilles puis les dossiers avant que la vieille ne revienne de sa pause déjeuner, bien que je sois quasiment sûr qu'elle ne mange que les cendres de nos rêves brisés. » C'était la cerise sur le gâteau de cette journée qui n'en finissait plus, laissant croire à Lonnie que son équipe n'en avait finalement pas fini avec lui.

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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyMar 9 Avr 2019 - 15:15

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Tad & Lonnie

Muet. Pantois. Cathartique, pour ne pas dire estomaqué et choqué de ce qui semble se dérouler sous ses yeux. Il accepte de comprendre cette façon de penser que la camaraderie peut être susciter par le bizutage de l’un (même si très franchement, ça lui rappelle surtout que l’ennemi commun est le meilleur lien social et que cette façon de faire tourne généralement au harcèlement) mais il avait du mal à saisir que cela sorte du cadre de la taquinerie pour être juste une véritable crasse. A se demander si la notice informant que ce qui fait rire les uns et pas les autres n’est pas considérable comme drôle est passé dans les services. Il dirait que non, et toujours un peu dubitatif et naïf, il se permet de poser la question à son nouveau camarade afin de savoir si tout cela est une blague ou non. A le voir se baisser pour ramasser les feuilles devant lui, il saisit que non, ce n’est pas une blague et en entendant sa voix qui suit, il s’inquiète. « Toi ça fait pas longtemps que t'es là, non ? » Visiblement, ce nouvel acolyte ne semble pas être très joyeux. Tad l’observe, il a l’air résigné à tout ranger même si rien de ce bazar n’est de leur faute. En même temps, il se doute bien que Mme Bonheur (non plus) ne croira pas leur histoire, c’est pourquoi il se décide rapidement à suivre l’exemple du garçon. Tad avait après tout, d’abord compris que ce serait à lui de faire, la surprise est de constater qu’ils sont deux bizu. « Je suis là parce que mon patron est un connard qui pense que le bizutage est le seul moyen d'endurcir son équipe. Et pas "équipe" j'entend moi, uniquement. » Hum … C’est ce qu’il pensait, que ça a tourné au harcèlement. Tad soupire, ne sachant pas trop si c’est le moment de donner son avis alors qu’il connait le type depuis quinze secondes. En tous les cas, il ne le trouve pas joyeux-joyeux et ça lui fait un peu d’peine parce que ça va être difficile de se sortir de là s’il y’a pas un peu d’rigolade. « Hartwell, affaire familiale. » Qu’il annonce, le regardant enfin dans les yeux. Tad se saisit de sa main avant de la serrer franchement, enjoué, parce qu’après tout, il se laissera pas démonter par si peu. « Cooper. Bureau du légiste. » Et la question se pose, est-ce que Hartwell va continuer à lui serrer la main longtemps maintenant qu’il doit se douter que celle-ci pesait une vésicule biliaire il y’a encore une heure ? Tad aime bien savoir si les gens sont précieux. « Si on se sépare on peut regrouper les feuilles puis les dossiers avant que la vieille ne revienne de sa pause déjeuner, bien que je sois quasiment sûr qu'elle ne mange que les cendres de nos rêves brisés. » annonce Hartwell, dans ce qui semble être, si Tad ne se trompe pas une tentative d’humour, preuve que tout n’est pas perdu pour le garçon. Faisant ce qu’il propose, Tad rétorque « C’est peut être pour ça que les archives sont dans le noir, c’est un vampire. » Ou plutôt, parce qu’économie d’électricité mais Tad préfère chercher des explications farfelues. « Tu es là depuis longtemps ? Je suis jamais contre un peu d’rigolade mais cette histoire de bizutage va vite arrêter d’être drôle je sens. » Parce qu’il ne se prenait jamais au sérieux, mais quand ça arrive, il est assassin.
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyMer 10 Avr 2019 - 12:50

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Ça avait été drôle la première fois, quand toute cette histoire de bizutage n’était qu’une simple petite blague, un rite de passage qui avait toujours été présent dans la police. La deuxième fois avait arraché un petit sourire à Lonnie, persuadé que les moqueries cesseraient au bout d’un moment, et puis le policier avait vite compris qu’il était le seul visé, que les autres membres de sa brigade étaient épargnés par ces « blagues », et c’était devenu moins drôle. Se baissant pour ramasser les feuilles, invitant son collègue d’infortune à faire de même afin de pouvoir sortir d’ici avant que le commissariat ne ferme ses portes, Lonnie avait la certitude de n’avoir jamais croisé le visage de son acolyte auparavant. Un nouveau donc, à qui on souhaitait la bienvenue de cette façon histoire de faire rires les collègues, qui se plie aux règles malsaines du bizutage en imitant Lonnie qui entasse déjà un bon paquet de feuilles sur une table annexe. Conscient que l’expérience se déroulerait mieux si il avait quelqu’un vers qui se tourner en cas de question le policier avait tendu une main habituée vers le nouveau venu avant de se présenter comme tout le monde le faisait ici, nom + secteur, histoire de pouvoir tout de suite décider si la personne en face en valait la peine. « Cooper, bureau du légiste. » C’est vrai qu’il avait une bonne tête de légiste, le genre souriant mais un peu dans son monde que les corps ne dérangent pas plus que ça. « Heureusement qu’ils nous ont pas fait le coup à la morgue, j’aurai vomis sur tes preuves. » Tant pis pour l’image, de toute façon Cooper aurait très vite remarqué que Lonnie n’était pas un cliché ambulant, téméraire et sans peur. « C’est peut-être pour ça que les archives sont dans le noir, c’est un vampire » Remettant en place un amas de papier qui composaient le dossier ‘EG-133 – ivresse sur la voie publique’ Lonnie avait haussé un sourire à la remarque de Cooper sur le fait que la vieille peau pouvait être un vampire. « Bonne réflexion, j’y avais jamais pensé. Je me contente de croire qu’elle enlève sa peau humaine une fois le soir venu, mais un vampire ça marche aussi.» Au moins le nouveau partageait son avis sur les employés de bureau acariâtre qui prenaient leur pieds à torturer les pauvres petites âmes en peine, et c’était déjà un bon point car ils allaient restés coincés là un sacré bout de temps, autant le faire avec le sourire.  « Tu es là depuis combien de temps ? Je suis jamais contre un peu d’rigolade mais cette histoire de bizutage va vite arrêter d’être drôle je sens. » Il n’était pas au bout de sa peine, mais Lonnie se garda bien de lui dire, préférant aborder un visage compatissant tout en haussant les épaules. « Depuis septembre, en transfert d’une autre unité. Mais moi c’est mon patron qui me prend en grippe, toi c’est juste…normal. » Mimant des guillemets avec ses doigts Lonnie avait réussi à rassembler un premier dossier qu’il avait mis à part pour être sûr de ne pas le refaire tomber dans sa malchance. « Quand ils comprendront que t’en a rien à foutre ils arrêteront… » Ou du moins il espérait que la sort ne s’acharne pas sur Cooper comme ça avait été le cas avec lui. « Et toi, ça fait combien de temps que tu traînes ici ? » Balançant une autre pile de feuilles sur la table Lonnie avait levé les yeux vers son collègue d’infortune qui, malheureusement pour lui, subissait une injustice que le Hartwell ne connaissait que trop bien.

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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyMer 10 Avr 2019 - 14:48

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Tad & Lonnie

Il reste encore perdu sur la façon dont les choses se passent ici et son regard traine à chercher un sens à ce qu’il se passe sous yeux. D’un côté, il y’a un gars qui se retrouve à ranger des affaires et de l’autre, y’a lui, qui se retrouve à faire de même mais avec moins de résignation à le faire et un peu plus de rigolade dans l’œil. Très honnêtement, Tad a le sentiment d’être face à Cendrillon après qu’elle se soit faite houspillée par ses deux affreuses belles-sœurs et c’est peut-être parce qu’il cultive un complexe de marraine la bonne fée qu’il ne propose pas d’attendre que la journée se termine – parce que faudra bien les sortir de là un jour – en laissant les dossiers là, parce qu’après tout, ce n’est pas sa merde et qu’il est sûr que Médusa arriverait à crier assez fort pour que le capitaine interdise au moins ce bizutage-là, rendu inefficace par l’absence de réaction et relativement dangereux à cause de celle qui aura fini par véritablement tout remettre en place. Mais, Hartwell joue le jeu et autant que ça embête Tad, il reste encore assez optimiste – et assez ignorant de la situation réelle – pour proposer de ne pas faire comme son camarade. « Heureusement qu’ils nous ont pas fait le coup à la morgue, j’aurai vomis sur tes preuves. » Effectivement. La tête de Tad acquiesce soulignant le point marqué par Hartwell, même si de son point de vue, cela lui parait totalement impossible de foutre le bordel dans ses affaires à lui. Instantanément, il arrive à imaginer une salle remplie de boyau. Dans la mesure où ils appartiendraient à des victimes, cela ternirait l’image de la police. Ne surenchérissant pas une vanne inutilement, il rebondit sur Madame Krapabelle et ses habitudes nocturnes. « Bonne réflexion, j’y avais jamais pensé. Je me contente de croire qu’elle enlève sa peau humaine une fois le soir venu, mais un vampire ça marche aussi.» Haussant les épaules, Tad finit par monter un petit dossier, observant que rien ne semble correspondre à rien et ça ne l’inquiète pas plus que ça, se disant qu’il préfère écouter son nouveau copain et en savoir plus sur la mine qu’il tire. « Depuis septembre, en transfert d’une autre unité. Mais moi c’est mon patron qui me prend en grippe, toi c’est juste…normal. » Septembre, c’est que ça commence à dater et en comptant que c’était il y’a plus de sept mois, Tad se prend à penser qu’il aura décâbler avant que sa peine ne soit purgée. « Quand ils comprendront que t’en a rien à foutre ils arrêteront… » Il ignore si c’est une tentative de le rassurer ou non, la question suivante s’échappe d’entre ses lèvres, il regrette instantanément. « Est-ce que ça veut dire que ça te touche ce qu’ils font ? » Parce que s’il en est là, c’est pas définition qu’il n’en a pas rien à foutre. Tad ne comprend pas et il risque de vite voir pourquoi avec la question suivante. « Et toi, ça fait combien de temps que tu traînes ici ? » « Je suis arrivé il y’a un mois, mais c’est cool, hormis ça lààà » dit-il en pointant du doigt le tas de papier avant de commencer à lire ce qui tombe sous sa main. « Tapage nocturne. Elle a poursuivi son mari à deux heure du matin avec un gourdin qui fait oink-oink. » Qu’il lit, regardant de surcroit les photos prise de la pièce à conviction. « Dis-moi, ça arrive souvent ce genre de chose ? »
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyJeu 11 Avr 2019 - 14:53

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Le compte à rebours résonnant dans sa tête comme le ‘tic-toc’ déplaisant d’un vieux coucou Lonnie se mets à tirer les papiers répandus sur le sol avec fermeté, bien plus que son compagnon du jour qui se demande encore ce qu’il a bien pu faire pour se retrouver ici. Il faut dire que même si le policier a l’habitude de ce genre de comportement il n’en est pas de même pour les autres comme Cooper qui n’ont jamais rien fait pour déplaire à part être le petit nouveau de la bande. Lonnie n’avait pas fait quelque chose de mal à vrai dire, mais il devait avoir un de ces visages que l’on aime voir se tordre d’un sourire gêné alors que l’on pousse un véritable poulet muni d’un képi dans les pieds de sa chaise. Non, ça n’était jamais arrivé, encore, mais c’était l’une des idées qu’avait eu le Hartwell pendant de longues nuits d’insomnies à essayer de comprendre pourquoi il était la tête de turc de son supérieur. Cooper approuve l’idée que cette blague aurait été encore plus de mauvais goût si on les avait enfermés dans la morgue plutôt qu’ici, et Lonnie doit réfréner un haut le cœur alors qu’il attrape le dossier de Maurico Valdez, reconnu coupable dans une salle affaire de sous-vêtement sales balancés à la fenêtre de son ex-femme tous les jours pendant six mois. Le nouveau s’inquiète, à raison, de cette histoire de bizutage qui pourrait prendre une tournure plus sombre si son équipe décide de lui en faire baver pendant longtemps, trop longtemps pour que les blagues soient encore acceptables. Le vampire n’allait pas traîner plus que de raisons dans le royaume des mortels, et Lonnie n’avait aucunement envie de se trouver dans son passage lorsqu’elle découvrirait que quelqu’un avait enfermé deux bleus dans son jardin secret, c’est pourquoi il accéléra le mouvement, invitant Cooper à la suivre silencieusement. La solution c’était de ne pas faire attention, de passer outre les petits commentaires distillés sous des sourires, et de continuer à bosser dans son coin jusqu’à ce que l’ennui les fasse abandonner. Chose que Lonnie n’avait jamais vraiment réussi à faire, bien trop désireux de réussir. « Est-ce que ça veut dire que ça te touche ce qu’ils font ? » Remuant le couteau dans la plaie le nouveau avait, sans le vouloir, touché un point sensible chez le Hartwell. « Disons que j’ai du mal à passer outre… je dois avoir une bonne tête de victime. » Sourire usé qu’il ressortait à chaque fois que la question se posait Lonnie avait vite laissé tomber la discussion, de peur que Cooper ne le prenne pour la plus grosse des baltringues. « Je suis arrivé il y a un mois, mais c’est cool, hormis ça lààà » Il avait pointé du doigt les dossiers éparpillés sur le sol qui donnait à la pièce des impressions de piège mortel à la Indiana Jones, à tout moment une fléchette empoisonnée allait sortir d’un trou dans le mur parce qu’ils auraient tirés le mauvais libre. « Et encore ils ont été gentils de ne pas avoir vidé les poubelles sur les dossiers. » Sans vouloir leur donner de nouvelles idées à exploiter Lonnie était déjà bien heureux de ne pas avoir retrouvé de souris vivante au milieu des feuilles. « Tapage nocturne. Elle poursuit son mari à deux heures du matin avec un gourdin qui fait oink-oink. » Étouffant un rire entre ses lèvres Hartwell avait haussé les sourcils avant de se saisir d’un dossier au hasard dans sa pile, bien décidé à continuer le petit jeu lancé par son nouvel ami. « Dis-moi, ça arrive souvent ce genre de chose ? » Passant un doigt sur la ligne pour ne pas la perdre de vue Lonnie avait redressé les yeux vers Cooper. « Plus souvent que tu ne le crois. Exemple : ivresse sur la voie publique. Il se sert de son pénis comme d’une arme en menaçant les forces de l’ordre de leur, je cite, « faire un deuxième trou de balle ». » Les bras en l’air, un maigre sourire sur le visage Lonnie avait déposé le dossier sur une pile au hasard, bien moins méticuleux qu’au départ. « T’étais où avant ? »

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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyJeu 11 Avr 2019 - 16:33

and i would walk five hundred miles
Tad & Lonnie

Tad sait qu’il ne résoudra pas un problème qui le dépasse de loin en seulement quelques minutes. Déjà parce que ça semble dater d’avant son arrivée et qu’ensuite, il ne connait pas le gars en question, la situation ou même le détail de ce qu’il se passe. Tout ce qu’il a, c’est juste le ressenti qu’il n’est pas heureux et que ça se passe mal ici, un peu comme au lycée comme quand Ginny subissait des brimades de nana qui n’étaient pas dans leur classe et auprès desquelles il ne pouvait rien faire, son statut sociétale scolaire étant équivalent à celui d’un cloporte. « Disons que j’ai du mal à passer outre… je dois avoir une bonne tête de victime. » De victime, il ne sait pas. Juste de quelqu’un qui sait qu’il vit une injustice et qui est frustré de se sentir impuissant, tout comme l’est Tad actuellement. Est-ce que ça fait d’eux des victimes ? Il ne pense pas. Cela fait juste d’eux des personnes normales. Comprenant néanmoins par la question suivante qu’Hartwell ne tient pas à mener de conversation sur le sujet, Tad n’insiste pas. Tout ce qu’il peut faire au moment présent, c’est montrer un visage amical et réfléchir à comment il pourrait agir après. « Et encore ils ont été gentils de ne pas avoir vidé les poubelles sur les dossiers. » poursuit Lonnie, ce qui outre un peu Tad dans son contenu parce que ça aurait été salaud avant de le faire rire parce qu’effectivement, ça aurait été chiant et si les gars l’avaient entendu, ils auraient été dèg de ne pas y avoir pensé. « Quelque chose me dit qu’à force, tu pourrais être bien meilleur qu’eux pour ce qui est des crasses. » observe Tad, sous-entendant que ça peut être l’occasion pour un peu de payback un de ces jours, qu’il se serve au moins de toute la mesquinerie qu’il aura appris pour en faire quelque chose qui puisse le sortir d’affaire. Restant sur son idée de ne pas insister avec ça, il décide de lire ce qui lui passe entre les doigts et les faits divers sont assez intéressants. Au moins, les gars ne leurs avaient pas fait ranger des dossiers de meurtres d’enfant. « Plus souvent que tu ne le crois. Exemple : ivresse sur la voie publique. Il se sert de son pénis comme d’une arme en menaçant les forces de l’ordre de leur, je cite, « faire un deuxième trou de balle ». » C’est là que Tad éclate de rire, parce qu’il aurait totalement pu être ce gars. Doit-il l’avouer à Hartwell ? Mieux vaut garder encore un peu cette information pour lui. « T’étais où avant ? » Changement de sujet. C’est vrai qu’on pourrait s’attendre à ce qui lui aussi eut été transféré. « A l’hôpital, je m’occupais des patients qui décedaient sur les tables d’opération pour confirmer le caractère accidentel. Puis, j’ai décidé de changer. » Pour résumer l’histoire sans trop de détail parce que s’il continue, il va encore se payer la réaction du mec qui change tout le temps d’avis. « J’avais envie de me sentir un peu plus utile. Et toi ? Une raison particulière derrière ce choix de carrière ? »
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyLun 15 Avr 2019 - 9:40

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Heureusement pour lui que Cooper n'est pas le dernier des abrutis et qu'il mets la main à la pâte pour sortir de cette situation le plus rapidement possible, car Lonnie aurait eu du mal à jongler entre ses envies de meurtres vis-à-vis des petits malins ayant monté cette histoire et un incompétent entre les pattes qui se serait bien gardé de l'aider, préférant l'observer de loin la bouche entre-ouverte. Avec un gars comme ça le policier était sur de deux choses: 1) ils allaient réussir à tout remettre en place en un rien de temps (simplement parce que l'un comme l'autre avaient mieux à faire que de croupir ici), 2) le courant passait assez bien pour qu'ils en tirent un minimum de positif, et puis ça fera toujours un anecdote de plus à raconter aux marmots quand ils voudront comprendre pourquoi papa devient aigri avec le temps. Si Lonnie avait toujours plus ou moins été le maillon faible de son équipe il n'y avait pas de raison pour que Cooper en pâtisse à cause de lui, il venait d'arriver et avait encore une chance de s'en sortir dans trop d'emmerdes. Alors le bleu mettait tout en oeuvre pour que personne ne trouve rien à redire sur le boulot, ni la vieille gorgone ni les instigateurs de cette "plaisanterie" qui n'hésiteraient pas à critiquer la moindre feuille mise de travers. « Quelque chose me dit qu’à force, tu pourrais être bien meilleur qu’eux pour ce qui est des crasses. » Lonnie avait haussé un sourire alors qu'il remettait en place une photo d'une femme dans un déguisement d'ours qui avait fait peur à des enfants à la sortie d'une école. « T'inquiètes, je tiens un carnet avec mes propres idées pour partir d'ici en beauté le jour venu. » C'était minable mais vrai. Et puis ça le faisait décompresser un peu quand il n'en pouvait plus de supporter les railleries de ses petits camarades, ça entretenait son imagination. Lisant à tour de rôle les histoires rocambolesques du petit peuple de Brisbane Lonnie et le nouveau avait trouvé le moyen d'allier l'utile à l'agréable, et la salle semblait reprendre une apparence humain plus vite que prévu. Un peu curieux d'en apprendre plus sur Cooper le policier engagea la conversation vers l'ancien poste du légiste (savoir il avait été poussé vers la sortie ou non). « A l’hôpital, je m’occupais des patients qui décedaient sur les tables d’opération pour confirmer le caractère accidentel. Puis, j’ai décidé de changer. » Lèvres pincés, yeux distant, Lonnie haussa les épaules devant cette réponse plus que correcte alors que ses yeux furent attirés par les quelques lignes d'un dossier expliquant pourquoi Mme Pitchford avait fait un scandale dans une grande surface avant de frapper un employé avec la laisse de son chien. « Du coup tu t'es dit que travailler à la policier pour déterminer si la victime à pris un coup de couteau dans les côtes ou dans l'abdomen c'était plus sympa. » Lonnie croyait en la vocation, du moins c'est ce qui c'était passé pour lui. Toujours le rêve et l'envie de devenir flic, jamais autre chose. « Ce qui est bien ici c'est que tu vois jamais les mêmes choses, ça garde l'esprit éveillé et l'envie présente. » Il n'y avait pas de raisons pour que le légiste s'ennuie ici, encore moins maintenant qu'il avait été pris pour cible par la brigade du rire. « J’avais envie de me sentir un peu plus utile. Et toi ? Une raison particulière derrière ce choix de carrière ? » Haussant les épaules Lonnie avait évité la question en replongeant son nez dans un dossier au hasard alors qu'il entamait déjà sa deuxième pile bien rangée. « J'en ai toujours eu envie, même gamin, et puis les affaires familiales ça me touche, je me dis que je fais quelque chose de bien quand j'arrête un type qui frappe ses gosses. » Il y avait de ça, mais il y avait aussi l'envie d'arrêter toutes les personnes louches qui transformaient les gens bien - comme sa mère - en monstre. « T'as déjà eu ta première victime ? » Histoire de savoir si Cooper avait déjà plongé dans le grand bain.
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyLun 29 Avr 2019 - 15:41

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Tad & Lonnie

C’est son optimisme naturel qui en prend un coup. Il n’aime pas ce qu’il voit. Il n’aime pas ce qu’il entend. Surtout, il n’aime pas la façon dont il est dos au mur. Partagé entre le fait qu’il ne sait pas le fin de l’histoire qui touche Hartwell, qu’il apprend tout sur le tas et que même une réaction vive de sa part ne semblerait pas bousculer le défaitisme dont fait preuve son nouvel acolyte. Tad n’aime pas l’impuissance, particulièrement la sienne (contexte) dans ces cas-là et tout ce qu’il se contente de faire, en cherchant du mieux qu’il peut une solution, c’est au moins d’aider son nouveau compagnon de route à tout ranger afin de mieux se sortir de là. Il avait tenté de donner un peu foi à Hartell en soulignant qu’il était parfaitement capable de jouer dans la même ligue, mais sa tentative garde un succès mitigé. « T'inquiètes, je tiens un carnet avec mes propres idées pour partir d'ici en beauté le jour venu. » Il fronce un sourcil, notant que le garçon parle de départ, ce qui est mal engageant pour la suite des évènements et ne fait que renforcer le sentiment d’inefficacité qui l’habite. Afin de rester toujours fidèle à lui-même et à ne pas se montrer trop dramatique, il se saisit des dossiers et en profite pour raconter à haute voix les affaires les plus rocambolesque et ahurissante qui arrivent entre ses dix doigts. C’est à cela ce moment-là que le policier tente de se montrer plus curieux à son sujet, et comme Tad n’a rien à cacher…  « Du coup tu t'es dit que travailler à la policier pour déterminer si la victime à pris un coup de couteau dans les côtes ou dans l'abdomen c'était plus sympa. » Le jugerait-il s’il savait que Tad a postulé parce qu’il espérait des morts plus intéressantes ? Être sur le terrain tout en résolvant des crimes avec une musique des Who en arrière-plan ? Bref, est-ce qu’Hartwell le jugerait parce qu’il est là pour le drama et rien d’autre ? Probablement, c’est pourquoi Tad essaie de trouver comment ne pas formuler toute la vérité. « Ce qui est bien ici c'est que tu vois jamais les mêmes choses, ça garde l'esprit éveillé et l'envie présente. » affirme finalement Hartwell, offrant à Tad une porte de sortie toute trouvée lorsqu’il répond « Exactement. Ça, et puis le sentiment de contribuer à quelque chose. De servir un but. » Ça, c’est vrai. Ici, il aide à rendre justice et même si c’est trop minime pour qu’il s’autorise le port du slip au-dessus du collant, c’est assez pour le gonfler de fierté. Tad enchérit sur ses intentions, ses envies. Hartwell le suit. « J'en ai toujours eu envie, même gamin, et puis les affaires familiales ça me touche, je me dis que je fais quelque chose de bien quand j'arrête un type qui frappe ses gosses. » En effet, et heureusement, autrement, il ne verrait pas pourquoi il continuerait à se faire emmerder alors que bon, y’a plein d’autres choses qu’on peut faire. Aussi, la hargne avec laquelle le propos est tenu indique à Tad qu’il y’a une histoire derrière, mais il n’en demande rien. « T'as déjà eu ta première victime ? » Il pose sa question e but en blanc, ce qui surprend Tad parce que là, la personne lâchement assassinée dans des conséquences horrible vient véritablement de se matérialiser en bout de viande de la façon dont la question est posée. Ça plait à Tad qui peut s’épargner d’utiliser un filtre. Malheureusement, trop nouveau. Il n’y a pas grand-chose à répondre à  ce sujet. « Non, pas encore. Pour le moment, on me charge surtout de rédiger les quelques rapports qui ont du retard et que certains de tes collègues réclament en manquant de m’arracher les yeux. » Devrait-il mentionner son entrevue avec le lieutenant Patton pour illustrer son propos ? Tad ne voudrait pas avoir l’air de se plaindre. « Mais, je sais que ça va finir. J’essaie de pas trop avoir l’air d’un adolescent sur le point de perdre son pucelage en y pensant, vu que fatalement, je devrais m’en souvenir toute ma vie. »
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptySam 11 Mai 2019 - 15:03

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Ses yeux s’écarquillent sur les quelques lignes qui constituent le dossier « Ramirez Esteban » rendu coupable d’avoir tué le petit chien de sa voisine par pure vengeance parce qu’elle lui avait spoilé le dernier film à la mode cette année-là, et Lonnie souhaitait un bon courage à tous les flics appelés sur des histoires similaires qui devaient taper les comptes rendu en expliquant en détails tous les événements. Peut-être que son pessimiste habituel l’aveuglait et que cette journée passée enfermé avec Cooper dans la salle d’archives n’était en fait qu’un bon moyen de faire retomber la pression, de penser à autres choses qu’aux tas de papiers qui s’accumulaient sur son bureau, et puis il remerciait le ciel d’être tombé avec un gars ordinaire, capable de tenir une conversation et qui essayait de voir le bon côté des choses. Sourire fin sur les lèvres le policier avait levé les yeux de son dossier pour rejoindre la conversation entamée par le légiste, et même si il se voulait encore secret face à cet inconnu le fait d’être son ‘coéquipier’ de galère avait rendu le Hartwell plus enclin à se livrer. Sans entrer dans les détails de son plan machiavélique qui avait mis des années à tenir debout, Lonnie avait livré au légiste son envie de vouloir partir d’ici en beauté quand le moment sera venu, ce qui était – en fait – une demi-vérité. Lonnie ne voulait pas partir, et à moins qu’on le pousse vers la sortie il n’avait jamais considéré le fait de poser sa démission sur le bureau de Bates, premièrement parce qu’il voulait s’épargner l’humiliation de sortir du commissariat devant les regards de ses collègues, deuxièmement parce qu’il ne savait rien faire d’autres de ses dix doigts. Mais, si jamais on l’obligeait à prendre la porte, le flic c’était constitué tout un petit carnet de crasse bien dégueulasse qu’il n’hésiterait pas à mettre en place histoire de partir comme un prince, Weasley’s style. Il venait d’empiler son dixième dossier sur la pile et, à vue de nez, il en restait encore une bonne cinquantaine et remettre en place avant le retour de Méduse qui n’hésiterait pas à les frapper avec une règle en bois, à l’ancienne, pour les punir. « Bon, je pense que comme tous les morts vivants elle mange assez vite alors si on ne veut pas récurer les chiottes pendant trois semaines faut se sortir les doigts mon ami. » Au hasard Lonnie avait ramassé une pile exorbitante de feuilles et avait fait trois tas devant lui : ‘les pièces à convictions’, ‘les rapports’, et les ‘entretient’ avec les victimes et les coupables. Cooper s’agitait dans son dos, essayant tant bien que mal de remettre de l’ordre dans les feuilles volantes éparpillées sur le sol, et Lonnie se devait de lui demander s’il avait choisi ce boulot pour ‘sauver la veuve et l’orphelin’ ou s’il n’avait rien trouvé d’autres en sortant de l’école. Et quelle fût la surprise du Hartwell en apprenant que son acolyte du jour nous venait tout droit de l’hôpital, parce qu’il était rare de se retrouver avec un ancien membre du corps médical ayant décidé de sortir de sa routine ‘infarctus, cancer, tumeur’ pour se confronter aux ‘meurtres avec armes blanches, décapitation, aiguille dans l’urètre’. « Exactement. Ça, et puis le sentiment de contribuer à quelque chose. De servir un but. » Lonnie avait pincé les lèvres, secoué la tête devant la réponse du légiste qui allait de pair avec ses propres convictions, remerciant une fois de plus les astres de l’avoir eu comme binôme aujourd’hui plutôt qu’un gratte papier qui aurait fait une crise d’asthme. « On est d’accord sur ce point. » Sourire aux lèvres le bleu avait fait tomber un rapport sur un règlement de compte entre clowns qui avait mal tourné, Lonnie s’était livré au légiste sans même s’en rendre compte, occultant tout de même les détails bien trop précieux et glauque de sa vie pour ne dire que l’essentiel et se défendre d’avoir toujours voulu faire ce boulot, malgré le bizutage incessant. Curieux d’en apprendre plus sur Cooper et sur son installation dans le monde fabuleux de la police, Lonnie avait posé la question directement, à savoir si le légiste avait déjà été confronté à sa première victime, et il entendait par là un truc bien macabre et non pas un mec décédé d’une crise cardiaque l’hors d’un vague contrôle de police. « Non, pas encore. Pour le moment, on me charge surtout de rédiger les quelques rapports qui ont du retard et que certains de tes collègues réclament en manquant de m’arracher les yeux. » Le bleu avait haussé un sourire suite à la remarque de Cooper, coupable d’avoir – quelques fois seulement – pressé un peu trop un membre de la morgue pour avoir un rapport dans la minute. « Je plaide coupable, désolé. A partir de maintenant je serais plus patient avec les légistes, dans un bon jour je vous offrirai même le café. » Après tout il arrivait maintenant à faire tenir en équilibre plus de six gobelets sur ses avant-bras, un de plus n’allait pas changer la donne. « Mais je sais que ça va venir. J’essaie de pas trop avoir l’air d’un adolescent sur le point de perdre son pucelage en y pensant, vu que fatalement, je devrais m’en souvenir toute ma vie. » Refermant avec un soin un nouveau dossier complété Lonnie avait levé les yeux vers le légiste sans trop savoir si il fallait l’encourage ou le démoraliser face à cette première victime que l’on n’oublie vraiment jamais. Celle du Hartwell avait quinze ans, elle était morte sur le coup dans un accident de voiture perpétué par son père qui avait pris le volant avec deux grammes dans chaque bras, écrasant le véhicule dans un mur à 90 km/h. « On croisera les doigts pour que tu ne tombes pas sur le mec éventré qui s’est fait volé son cœur et ses poumons dans la rue. » Le policier avait haussé les épaules avant de s’approcher de Cooper avec un dossier à la main. « Plus sérieusement, ils ont raison sur le fait qu’on oublie pas le premier. Ça va te tenir compagnie pendant un moment jusqu’à ce que ça devienne une habitude, et puis après tu vois plus les visages, juste les conditions. » Toujours sur ce ton pessimiste Lonnie avait rangé un énième dossier sur la pile, croisant les bras sur sa poitrine pour refouler les souvenirs des victimes qu’il avait eu dernièrement et qui l’avaient habités certaines nuits.
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyMer 22 Mai 2019 - 15:13

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Tad & Lonnie

Parce que Tad, il n’a pas peur de paraître naïf voir même niais. Il ne craint pas que ses propos de type qui croit dur comme fer à la justice ne fasse mourir de rire Hartwell de par leur simplicité et leur candeur, parce que si y’a bien quelque chose que n’importe qui d’expérimenté dans le métier lui répondrait, c’est qu’on a beau se donner le sentiment de servir un but, ça ne combat pas pour autant la vraie nature des gens et du crime, il y’en aura toujours. De même que la justice n’est pas toujours juste. Mais ce discours-là, Tad ne l’a pas encore entendu alors quand il explique à son compagnon de fortune qu’il est là parce qu’il veut contribuer à quelque chose qui le dépasse, c’est avec une très forte conviction que c’est ce qu’il fait réellement. « On est d’accord sur ce point. » avait donc répondu le policier sans se foutre de sa gueule, ce qui n’est pas ce que Tad aurait imaginé mais ce qui aurait surpris n’importe qui ayant entendu ses propos un brin trop optimiste sur la réalité. L’italien n’ajoute cependant rien d’autre, aimant le fait de rester sur un point commun, avant de se mettre à activer le mouvement pour le rangement des dossiers avant que godzilla ne revienne à sa tanière pour leur faire vivre un sale quart d’heure si elle découvre tout ça. C’est ainsi que se retrouve mélangé certains dossiers avec d’autres et même si Tad essaie d’y mettre du siens, n’étant pas vraiment très au fait des codes de rangement il suit juste l’exemple que lui donne Lonnie tout en répondant à la suite de ses questions même si le fait de lui demander s’il a déjà eu du monde sur sa table depuis son arrivée ici peut être un peu bizarre, comme un signe de curiosité malsaine. Cependant, Tad n’y voit là qu’une façon de briser la glace et il se doute en répondant à Lonnie que, ce qui l’intéresse à savoir, c’est surtout si Tad déjà vraiment fait face à la réalité ou pas encore. Ses discours candides sont bien beaux. On peut supposer qu’il a encore de belles années à croire en un monde meilleur mais, ça ne changera pas le traumatisme qui accompagne la première victime. Tad avait déjà eu plusieurs conversations à ce sujet, pour y être préparé. « Je plaide coupable, désolé. A partir de maintenant je serais plus patient avec les légistes, dans un bon jour je vous offrirai même le café. » Justifie Lonnie alors que Tad pointe l’attitude des enquêteurs à être un brin trop impatient avec un travail qui demande temps et minutie. « Fais attention, je pourrais colporter ces paroles et là, ce sera plus si tu es dans un bon jour mais tous les jours. » Mais, il pourrait ne rien dire aussi parce que l’idée d’être le seul à pouvoir profiter de café gratuit s’il parvient à sortir d’ici un jour et réussir à persuader Lonnie d’acheter son silence. « On croisera les doigts pour que tu ne tombes pas sur le mec éventré qui s’est fait volé son cœur et ses poumons dans la rue. » Huuum … Voilà qui donne matière à réfléchir à Tad, ou du moins, matière à sortir une connerie. « Tu sais, moins d’organe, moins de travail. » dit-il en haussant les épaules et en espérant que la blague passe. Il faudra d’ailleurs qu’un jour il la fasse à Anwar parce qu’il se trouve vraiment très drôle sur le moment. « Plus sérieusement, ils ont raison sur le fait qu’on oublie pas le premier. Ça va te tenir compagnie pendant un moment jusqu’à ce que ça devienne une habitude, et puis après tu vois plus les visages, juste les conditions. » Ajoute Hartwell, plus sérieux maintenant, de quoi faire culpabiliser Tad sur son humour débile mais celui-ci préfère demander franchement. « Ça te hante toi ? »
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyLun 3 Juin 2019 - 13:07

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Autant il n'avait pas envie de s'éterniser dans cette pièce, autant il n'aurait pas dit non à une soirée "bières et scènes de crimes" avec Cooper qui - même pour un petit nouveau - se donnait à cent pour cent pour rétablir l'ordre dans cet endroit, malgré l'injustice dont il avait été victime. Pas con, plutôt débrouillard, un humour bien placé que le Hartwell appréciait, le légiste avait réussi à se faire bien voir du bleu qui éliminait maintenant les dossiers dûment complétés en les rangeant un par un dans les armoires métalliques. Les épaules baissées, un peu plus détendu qu'au début de la journée, Lonnie avait simplement hoché la tête devant les paroles de Cooper, heureux de voir que le petit nouveau n'avait pas encore été dégoûté par les affaires macabres et irrationnelles que le police devait traiter tous les jours. La pièce ressemblait enfin à une salle des archives digne de ce nom, et à part une poussière sur le sol ou une étiquette légèrement mal collée sur un dossier, la vieille peau n'aurait sans doute rien à dire, et ça rendait Lonnie heureux que de la savoir frustrée de ne pas pouvoir déverser sa colère. Si le Hartwell n'avait pas le cœur assez costaud pour la morgue il devait, tout de même, s'y rendre de temps à autre, et la façon qu'avait les flics de rouler les épaules devait les légistes n'était pas sans déplaire à Lonnie même si - mea culpa - il avait déjà pressé légèrement un médecin pour obtenir un dossier rapidement. Ce qui méritait bien un café, que ça soit pour les légistes en général ou simplement pour Cooper qui avait tout donné dans cette salle. « Fais attention, je pourrais colporter ces paroles et là, ce sera plus si tu es dans un bon jour mais tous les jours. » Sourire aux lèvres Lonnie s'était retourné pour faire face au légiste qui, sans le savoir, venait de décrire parfaitement le quotidien du flic qui n'était - aux yeux de ses coéquipiers - que la petite mule à café. « Un sucre et un peu de crème monsieur Cooper ? » Pour appuyer ses mots Lonnie avait une petite courbette bien trop solennelle pour être ironique alors qu'il jetait sur une pile un dossier rangé complètement au hasard. « Mais il ne faudra pas prendre l'habitude, je voudrais pas que vous soyez complètement dépendant de moi pour vous alimenter en caféine. » Lonnie, dont le courage l'avait maintenant complètement abandonné, avait pris le temps de s'asseoir trente secondes sur une pile de carton (menaçant à chaque instants de s'écrouler) afin de poser les vraies questions, celles qui allaient faire tilter le légiste pour le conforter, ou non, dans son choix de carrière. « Tu sais, moins d’organe, moins de travail. » Le bleu n'en avait jamais assez de cet humour de légiste qui le faisait toujours glousser comme une fillette. « C'est ce qui est écrit sur tes armoiries ? » Un demi sourire sur les lèvres Lonnie avait essuyé son front du dos de la main, la chaleur de la pièce lui collant des mèches de cheveux rousses sur la peau. « Ça te hante toi ? » Il en avait oublié la lourdeur de la discussion et, pendant quelques secondes, Lonnie aurait été tenté de faire comme si il n'avait pas entendu la question. Le dos appuyé contre le mur le bleu avait laissé retomber ses bras contre ses flancs avant de prendre une grande inspiration. « Le premier oui ... toujours. » Hartwell avait remonté les manches de sa chemise blanches un peu marquée par la transpiration. « C'était un gamin de dix-sept que son père avait battu à mort... » Yes, le flic venait de plomber l'ambiance à grand coup de chevrotine, et le souvenir douloureux de cette affaire lui avait fait plissé des yeux alors que la porte de la salle des archives demeurait toujours close.  
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Message(#)and i would walk five hundred miles (tannie) EmptyJeu 13 Juin 2019 - 17:54

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Tad & Lonnie

« Un sucre et un peu de crème monsieur Cooper ? » reprend Lonnie, là où Tad le met en garde contre un éventuel chantage alors que dans les faits, mettez du café sous le nez de l’italien et il sera votre bitch pour l’éternité. Ce n’est peut-être pas malin que de mettre Lonnie sur les traces de cette information et encore moins de l’aborder dès que le bleu aura ajouté. « Mais il ne faudra pas prendre l'habitude, je voudrais pas que vous soyez complètement dépendant de moi pour vous alimenter en caféine. » « Pourtant, quand tu tiens les gens par leur drogue, tu obtiens tout ce que tu veux d’eux, penses-y. » C’est là qu’il faut commencer à prier que la providence n’ait pas mis Tad sur le chemin d’un malade mental qui verrait dans sa boutade l’occasion rêvée de se venger de toutes les brimades subies au poste en rendant tout l’monde accroc au café avant de les mener par le bout du nez afin d’accomplir une vengeance dont le dessein serait tellement ouffisime que Tad est encore incapable de l’imaginer entièrement mais que ça en devient sûr, la chose sur laquelle il méditera en tentant de s’endormir ce soir. Il faut juste espérer, autrement, il aura bien gagné son étiquette d’idiot de service. Le rangement finit par s’opérer dans la salle d’archive et c’est sur cette information que Tad partage que la conversation prend un autre revers, celui où Lonnie cherche à en savoir plus sur les raisons l’ayant poussé à venir travailler ici et entre deux vannes, Tad tente de répondre honnêtement bien que n’ayant pas encore fait face à la dure réalité du métier dont on essaie de le prévenir, il ne sait pas trop si trop parler ne serait pas mauvais pour lui. « C'est ce qui est écrit sur tes armoiries ? » demande Lonnie en réponse à l’énième blague du Cooper, content de ne pas avoir encore réussi à trop choquer son assistance. L’autodérision, c’est tout de même ce qui doit sauver pas mal de caboche dans ce milieu-là, il en est certain. « J’attends d’avoir un peu de bouteille et je m’en fais un tee-shirt, je t’en commande un ? » Pure réthorique. Bien que l’idée arrive tout de même à le séduire un peu dans le fond. Reprenant son sérieux, et n’écoutant que sa curiosité envers ce qui l’attend, c’est une question plus que personnelle qu’il finit par poser à Hartwell. Tad, il se connait. Il n’a pas pu être chirurgien à cause de la probabilité certaine de causer un jour, même indirectement, le décès d’une personne. Il a beau tenté de se blinder. Il a très peur du jour où il devrait gérer un cas affreux. « Le premier oui ... toujours. » Qu’il avait finit par répondre, ne soulageant pas les inquiétudes de Tad bien que ce dernier sache pertinemment qu’il vaut mieux savoir une vérité difficile plutôt que de la laisser vous heurter au visage. C’est comme ça qu’on évite d’être trop vite dépressif. « C'était un gamin de dix-sept que son père avait battu à mort... » Ambiance. Tad n’avait curieusement pas envie de trop en savoir. Déjà, parce que vu l’état d’esprit dont semblait faire preuve Hartwell, remuer la merde n’allait pas l’aider et aussi, simplement par pudeur pour le gamin, parce que ce qu’il a vécu ne mérite pas d’être colportée comme si c’était une simple histoire. « Je tâcherais de t’inviter à boire une bière le jour où ça me tombera dessus alors, je pense que j’en aurais besoin. » répond Tad, après un instant de réflexion dans le silence le plus total. L’espace de quelques secondes, l’idée de choper le moindre rapport de fait divers pour moquer la première personne ayant paradée trop bourrée afin de détendre l’atmosphère lui effleure les idées mais ça lui paraitrait un peu trop bout en train. De toute manière, c’est le moment que l’univers choisi pour envoyer le raptor à leur rescousse – enfin si l’on peut appeler ça comme ça – le regard de Tad rencontre celui de Lonnie qui ne semble rien trouver non plus à répondre aux remarques suffisantes de la vieille qui semble croire que c’est vraiment une habitude que les gens prennent que de s’enfermer là dedans par plaisir et que ça n’a rien à voir avec du bizutage. Bon, au moins tout est rangé et c’est en regagnant l’étage que les garçons finissent par se séparer, le contenu de leur conversation donnant comme prévu matière à réflechir à Tad.
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