CHARLIE & YOKO ⊹ We have not come here to beg politicians for change. We have come here to show them change is coming.
novembre 2018
#climatestrike — c’est partout sur les réseaux sociaux, dans tous les messages et à tous les niveaux. En cette fin de mois de Novembre, alors que les rayons de soleil tapent doucement sur le goudron des rues de Brisbane, les esprits sont tout autant en ébullition. Tout en slalomant entre les groupes d’étudiants déjà présents, Yoko, écouteurs dans les oreilles et musique résonnant dans ses tympans, tente de rejoindre le point de ralliement, tout en serrant sous son bras sa pancarte griffonnée joliment d’un AVENGEARTH This is the end of the world, now ? (incapacité à ne pas faire référence à ce thème récurrent). C’est aujourd’hui ; c’est aujourd’hui que des milliers de collégiens, lycéens et autres se donnent rendez-vous pour faire pression sur le gouvernement de Scott Morrison — toujours les mêmes hein. Les réclamations sont simples et limpides — des mesures de plus grande envergure pour lutter contre le réchauffement climatique et la destruction imminente de la planète. La manifestation ne concerne pas que Brisbane ; au contraire, de nombreuses autres villes australiennes sont ralliées à la cause, comme Melbourne, Perth et même Canberra. Depuis quand Yoko est-elle intéressée par l’environnement ? Des mois, des années — ça serait presque trop long à compter. Pour elle, tout ceci est un désastre, une catastrophe non naturelle créée par l’Homme et absolument pas réparée par ce dernier. Claquant sa langue contre son palais de frustration rien qu’en y penser, la jeune asiatique évite au dernier moment une pancarte où le slogan Procrastiner, c’est notre boulot pas le vôtre ! apparaît en grand ; elle esquisse un sourire, amusé, et reprend sa route. Tout ce mouvement est un véritable écho à l’action de la jeune militante suédoise Greta Thunberg, que Yoko suit activement sur les plateformes sociales ; sécher les cours pour faire un sit-in devant le Parlement et alerter les plus grands sur l’urgence climatique — l’idée lui a plu, forcément. Son dernier tweet, encourageant les australiens à manifester le lendemain, s’affiche encore dans son esprit, tout comme la réponse, assassine du ministre de l’Industrie — La seule chose que vous trouverez dans ces manifestations, c’est la direction de Pôle emploi ; vieux croûton, va ! Après plusieurs minutes à esquiver les étudiants en colère dans la rue, Yoko aperçoit enfin le point de départ, communiqué quelques jours plus tôt sur Facebook. C’est complet, bruyant et grouillant de monde mais ça lui plait carrément. Plus il y a de monde, plus l’impact sera grand — elle s’en fiche royalement de devoir sécher les cours pour aller manifester pour l’environnement ; ce ne sont pas trois heures de littérature qui vont révolutionner le monde, très clairement. Elle adresse un signe de la main à deux personnes au loin qu’elle reconnait vaguement (elle leur a parlé la veille mais sa mémoire lui fait parfois défaut) et au même moment sent une tape amicale sur son épaule ; léger sursaut et tour sur elle-même pour découvrir son interlocuteur. « Ah Yoko ! J’savais que t’allais venir. Tu peux nous aider à terminer les pancartes ? On s’est posé là-bas ! » — c’est Ethan, l’un des administrateurs de la page événement organisée sur les réseaux sociaux. Très impliqué dans la cause, il est partant dans tous les mouvements. Elle hoche vivement la tête, lève les pouces et ajoute un « A ton service ! » avant de s’éclipser un peu plus loin, dans un lieu légèrement plus calme et où se trouve un groupe d’une vingtaine de personnes, assises à même le sol ou adossées au mur, apportant les dernières finissions avant le début de la marche. Les pancartes sont disposées les unes à côté des autres et Yoko prend place devant l’une d’elles où est déjà inscrit en immense La fonte des glaces, oui mais dans mon whisky — évidemment, faut qu'elle tombe sur celle qui fait référence à l'alcool. Elle dépose sa propre pancarte à côté, s'agenouille devant le morceau de carton. Tout en sortant son éternel feutre noir qui ne la quitte jamais pour colorier l’intérieur des lettres et donner une meilleure lisibilité au texte, elle tourne le regard vers sa droite et tombe visuellement sur une inconnue aux cheveux blond vénitien. « Toi aussi, on t’a reléguée à l’activité coloriage pré-manif ? » dit-elle avec ironie, un sourire narquois aux lèvres et le regard pétillant de malice. « Yoko. C’est ta première manifestation ? » — autant défendre la planète tout en faisant des rencontres comme à une fête.
Berlin, Hong Kong, Paris, Boston, Londres, Bruxelles, Helsinki, Kampala, Venise, Washington, New York, Luxembourg, Amsterdam, Montréal, Tokyo, … Les pays du monde entier se réveillent enfin, liés autour d’un même but commun. Certains le sont déjà depuis des années et ont déjà ouvert les yeux, le Portugal est un bel exemple mais malheureusement nous ne pouvons en dire autant de l’Australie. Le réchauffement climatique, la disparition de la Grande Barrière de Corail, disparition d’espèces animales et végétales endémiques, … tout ceci ne semble pas tellement alarmer ni notre gouvernement, ni la population. Scott Maurison affirme qu’il tiendra les accords de Paris sur la réudction des gazs à effet de serre mais il s’agit là d’un bien beau mensonge, l’Australie n’en est tout simplement pas capable. Cela n’empêche pas le projet Adani de s’approcher de plus en plus de sa création. Aujourd’hui est le jour où la population force les Grands à les écouter, ce petit pourcentage d’ultra riche dirigeants le monde à leur guise. Ils pouvaient jusqu’alors ignorer quelques ONG, mais des millions de personnes et des centaines de caméras, cela passe beaucoup moins inaperçu. Charlie, bien qu’adepte d’Instagram, utilise beaucoup moins Facebook depuis quatre ans déjà. Entre hoax et débats sans queue ni tête, elle ne voit pas vraiment l’intérêt de ce réseau “social” mise à part lui rappeler les anniversaires. Elle garde néanmoins l’application dans un coin de son téléphone sans jamais s’en servir (promis, c’est les statistiques du téléphone qui le disent). Mais le petit livre bleu a au moins l’avantage de pouvoir rassembler les gens autant qu’il les éloigne. Des dizaines de groupes ont été créés et autant de pages pour cette marche. Villanelle a rejoint le plus gros et celui qui semblait être le plus organisé et s’est proposée pour être là à la première heure. Elle a renoncé à sortir la veille et s’est fait une véritable soirée netlix & chill avec sa coloc’, pour preuve que cela lui tient vraiment à coeur. Être enfin écouté, cela lui réchauffera son petit coeur. Elle a passé des jours entiers à inventer des slogans, tels quel “Les dinosaures aussi pensaient avoir le temps”, “Oh djadja, sauve la planète djadja”, “L’amer monte”, “Make our planet great again” (elle hésite pour celle-ci, faire une quelconque référence à Trump lui hérisse les poils), “Water is coming”, “Les licornes n’existent peut être pas, mais le réchauffement climatique si”, “La terre c’est comme la bière, plus c’est chaud et moins c’est bon”, … Elle attendait le jour j avec beaucoup d’impatience, il allait peut être tout pouvoir faire changer ! Bien sûr, il ne faut pas s’arrêter là et continuer les démarches en tout genre, mais les populations du monde entier ont participé, l’Australie à son tour, et d’autres suivront encore après. Rien n’est encore perdu et tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir. Charlie est venue avec tous les cartons qu’elle a pu trouver et garder chez elle (elle a sûrement quelque peu harcelé Eleonora pour qu’elle lui en ramène aussi) et tous les marqueurs noirs ou de couleur (pas de racisme). Sur place, ses mains sont vite passé d’un blanc quasi livi à du noir, rouge, vert, bleu … tout ça de ci de là. Elle et ses cheveux roux sont désormais un véritable petit arc en ciel vivant. Elle est ce qui vous fera sourire après la pluie ! Alors qu’elle préparait une de ses dernières idées “J’ai pas la thune pour aller sur la lune”, une boule d’énergie vient lui faire la discussion. Villanelle était tellement concentrée dans son travail que, pour une fois dans sa vie, elle n’a pas ressenti le besoin de parler à qui que ce soit. Elle ne s’en était même pas rendu compte à vrai dire, elle dirait la langue pour faire des traits à peu près droits et des cercles ressemblant plus ou moins à des cercles (ne parlons pas du fait de recréer les terres et océans sur le petit rond qu’est la Terre : un véritable supplice). Charlie adore dessiner mes ses doigts ne semblent pas du même avis. Tenons nous en au fait que l’art reste relatif (souvenez vu “de la plus grande oeuvre d’art” du gars dont j’ai oublié le nom dans le pilote de Black Mirror. beurk, hein ?) « Je crois bien que j’ai gardé mon âme d’enfant. » dit-elle tout en montrant ses mains toutes coloriées, non sans une certaine fierté. « Charlie ! Contente de te connaître, j’ai même pas pris le temps de parler à quelqu’un ici. C’est la première fois que je manifeste, on pourrait dire que je choisis mes batailles. » Yoko est un adorable prénom. Il paraît aussi tellement cliché pour une jeune asiatique, elle doit se prendre des blagues sur le riz et le jaune à longueur de journée. Pas avec Charlie en tout cas et sûrement pas aujourd'hui, elle a bien d’autres priorités. « T’es plus habituée que moi à ce genre de choses ? Je suis tellement pas douée que je serais capable de faire la marche à contre courant, tu as peut être choisi la mauvaise personne sur qui compter ! » rigole-t-elle en jetant un regard à Yoko et sa pancarte originale, dont Charlie est jalouse pendant une demie seconde.
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novembre 2018
J’ai pas la thune pour aller sur la lune — ça arrache un vrai sourire amusé à Yoko qui ne regrette absolument pas d’avoir engagé la conversation avec cette inconnue aux yeux bleus et aux cheveux longs. Certes, la jeune asiatique est du genre à parler à tout le monde sans réelle distinction (ok, on peut vraiment pas nier sa sociabilité) mais elle ne peut cacher avoir parfois regretté de ne pas savoir rester muette certaines fois ; mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas, bien au contraire. A l’instant où la jolie blonde vénitienne se tourne vers elle pour lui montrer ses mains gribouillées de couleur, Yoko ne s’en veut absolument pas de s’être installée à côté d’elle et de lui avoir parlé. Elle éclate de rire sur sa remarque d’âme d’enfant (intérieurement, Yoko se dit qu’elle a parfaitement raison d’avoir gardé cette âme là en elle) et hoche ensuite la tête lorsqu’elle se présente sous le nom de Charlie, profane des manifestations qui précise également choisir ses batailles. « Plaisir partagé ! Entre nous, t’as pris la meilleure bataille » glisse-t-elle avec un sourire narquois ; en vérité, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises batailles et elle ne sous-entend nullement que la protection de l’environnement est plus intéressante que la lutte contre l’inégalité entre les hommes et les femmes ou l’avortement. Yoko est juste constamment dans le sarcasme et le second degré et ne peut pas s’empêcher de glisser quelques commentaires sur ce ton. Ne sachant cependant pas si son interlocutrice le prendrait au premier degré, elle ajoute une seconde après « J'rigole, évidemment » — elle va éviter de se créer des ennemies ici. Un rire sincère et franc s’échappe de nouveau de ses lèvres lorsque Charlie précise sa potentielle maladresse et sa marche à l’envers — cette nana est vraiment trop drôle. « On fera la marche dans le mauvais sens à deux, rien ne vaut l’originalité ! » réplique-t-elle avant de reprendre, sur un ton bien plus sérieux. « J’te mentirai en me présentant comme leadeuse du mouvement mais je viens régulièrement manifester, yep ! J’avoue aussi que j’fais quelques petits trucs par forcément super légaux mais promis, c’est pas méchant » (elle prend un air faussement attristé qu’elle remplace rapidement par un sourire) « J’ai toujours aimé m’impliquer sur ces sujets et j’me demande vraiment— comment ça se fait qu’on soit autant mobilisé pour certains trucs et pour la fin du monde— pas du tout ? J’trouve ça dingue » (elle grimace) « La pensée à court terme me sidère— bref, je m’égare ! ». Avant de reprendre son activité coloriage des lettres, plusieurs questions lui viennent en tête mais une ressort plus rapidement que les autres. « Et qu’est-ce qui t’a motivée à venir, du coup ? » — elle est curieuse. Si c’est la première manifestation de Charlie (sur ce thème en tout cas), il y a du avoir un élément déclencheur, quelque chose qui lui a fait prendre conscience de cette catastrophe imminente et ce point intéresse fortement la jeune asiatique ; elle ajoute, prenant une expression faussement déçue « Ou t’es venue pour choper le numéro perso d’Ethan ? » (Ethan, l’administrateur de la page événement qui, bien que Yoko ne soit absolument pas intéressée par ce spécimen, a le mérite de faire fondre les cœurs comme le soleil fait fondre la glace) — elle se doute que ce n’est pas le cas mais d’humeur taquine et adorant alterner entre les sujets sérieux et ceux bien plus légers, la jeune fille n’a pas pu s’empêcher. Il faut croire qu’elle aussi l’a gardée — son âme d’enfant.
coloriage et sauvetage de la planète
Dernière édition par Yoko Lee le Jeu 18 Avr 2019 - 11:22, édité 1 fois
Drôle, jeune, pétillante, Yoko semble être l’amie parfaite pour Charlie. Elles se ressemblent bien trop pour ne pas être capable s’entendre ! A peine se connaissent-elles que l’une et l’autre rigolent déjà pour pas grand chose, cette bonne humeur teintée d’une véritable envie de changer le monde pour le meilleur. Cela ressemble fortement au début d’une belle amitié et d’une belle journée. La rousse avait bien compris que sa camarade de coloriage rigolait, mais la voir paniquer quelques instants à l’idée qu’on se fasse une fausse idée d’elle la fait sourire à nouveau. Elle semble si frêle, si délicate. On aurait presque peur de la casser alors qu’au fond Villanelle sait qu’elle doit être une battante. Le genre de fille contre qui elle n’aimerait pas être au karaté ou n’importe quel autre sport de combat. Mais de toute façon ce n’est pas le genre d’activité que pratique Charlie, donc il n’y a pas de soucis à avoir, n’est ce pas ? « Je te laisse Ethan, mais c'est bien parce que c'est toi. Et puis aujourd'hui, j'ai décidé de viser plus haut : je compte bien choper tous les numéros que je pourrai ! » rigole à son tour Charlie. Elle esquive volontairement la question (rhétorique) de Yoko. La journée a trop bien commencé pour qu’elle commence à partir dans le déballage de toutes ses pensées n’ayant rien de drôle. La fin du monde c’est rarement drôle, sauf dans 2012 vu à quel point c’est nul, ou dans Le dernier pub avant la fin du monde … parce que c’est vraiment un film comique pour le coup. « Marcher à contre courant avec les plus belles pancartes de la manif’ serait une perte inestimable pour Brisbane quand même. » Y’a même pas à tergiverser sur le sujet, les deux filles ont vraiment les plus belles pancartes dans lesquelles, sans aucun doute, elles y ont mis tout leur petit coeur. En parlant de mettre son coeur à l’ouvrage, la grande enfant termine de colorier les lettres de sa pancarte. Avec une idée bien précise en tête, elle s’attelle désormais à dessiner la lune dans un coin. A vrai dire, elle va juste dessiner un truc à peu près rond et le colorier en gris et l’appeler “lune”, elle peut pas vraiment faire mieux, même en tirant la langue, fronçant les sourcils, et collant son nez au carton. Elle essaye, pourtant. « J’ai toujours tendance à repousser à plus tard, à me dire qu’on est pas à un jour près. Mais maintenant je pense que cette excuse ne marche plus. Il y a vingt cinq siècles, Confucius, Siddhartha Gautama et Lao Zi alertaient déjà leur monde sur les excès de la vie qui allaient les mener à leur perte. Ils avaient tellement raison … Il aura fallu 2500 ans pour s’en rendre compte. » Et voilà, elle a recommencé ! Elle a fait sa madame je sais tout. T’es chiante, Charlie. « Alors comme ça tu as commis des méfaits, jeune Yoko ? » elle lui murmure cette dernière phrase, comme si c’était le premier d’une longue liste de secrets qu’elles allaient partager à l’abris d’oreilles indiscrètes. Et puis aussi c'était pour changer de sujet assez rapidement, elle n'est pas venue à la marche du siècle pour refaire son cours sur les trois sagesses chinoises. Religion, aussi bien intentionnée soit-elle, lui donne de l'urticaire. Même le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme. Les personnes autour d’elles s’agitent, gazouillent. En langage manifestation, cela veut sûrement signifier que l’heure du départ s’approche. A défaut de crier de vieilles chansons dans les bars, Charlie va pouvoir scander des slogans pour sauver le monde. Avec un peu de chance et si le cortège a un peu d’humour, les slogans seront scabreux. Pour être écoutés de nos jours, il faut se démarquer. Les belles paroles n’aident plus pour se démarquer, il vaut mieux montrer ses fesses ou attaquer directement les dirigeants dans leur petit ego. A défaut de montrer ses fesses aujourd’hui, elle s’attaquera à la pseudo élite de son pays. Toujours avec le sourire !
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novembre 2018
Les opposés s’attirent peut-être mais qui se ressemble s’assemble — et Charlie et Yoko en sont le parfait exemple. Toutes les deux sur la même longueur d’onde, il ne faut pas plus de quelques répliques pour que la jeune asiatique le comprenne ; Charlie est vraiment une chouette nana et même si la manifestation n’aura peut-être pas l’impact escompté, elle lui aura permis de faire connaissance avec cette inconnue. Incapable de cerner les autres (Yoko a plein de talents mais on ne peut définitivement pas lui attribuer celui de sonder les âmes), la petite nippone trouve Charlie très ouverte et un élan de curiosité sur sa personne l’envahit. Alors, quand cette dernière lui précise qu’elle lui laisse Ethan sans aucun problème (non mais moi non plus j’en veux pas du dude, t’inquiète) mais qu’elle vise bien plus haut, elle réplique, tout naturellement et sans vraiment réfléchir « J’te file le mien si tu veux et, sans m’vanter— c’est le plus beau numéro du monde, l’enchaînement des chiffres est parfait » — elle éclate de rire, sidérée d’en être arrivé à complimenter son +61 4 27 99 72 13, qui n’est pas vraiment le reflet de la perfection. Intérieurement, elle se dit que ce n’est pas vraiment grave si Charlie refuse de le prendre et elle l’a surtout sorti sur le ton de la plaisanterie mais pourtant, au fond — pourquoi pas rester en contact ? A la remarque sur la marche en contre-courant, Yoko hoche vivement la tête, soutenant les propos de son interlocutrice ; leurs pancartes sont définitivement les plus belles. En parlant de ce sujet, Yoko ajoute juste après « D’ailleurs, en parlant de slogan, j’avoue que le tien est trop cool ! » — elle ne l’a encore jamais lu et elle se le note mentalement dans un coin de son esprit (à ressortir pour un futur post sur Instagram, évidemment). Et puis, le sujet redevient plus sérieux, s’axant sur le climat et sur la raison de l’engagement de Charlie. Tout en l’écoutant attentivement, Yoko continue le coloriage de ses lettres — c’est loin d’être très artistique et la jeune fille passionnée de dessins est presque déçue d’en arriver à réduire sa passion à un coloriage de fond mais il faut bien rendre ces lettres plus visibles. Au discours de Charlie, Yoko ne perçoit nullement un côté Miss parfaite qui aurait pu peut-être en agacer une autre ; au contraire, elle est ravie d’entendre des arguments qui résonnent et sonnent juste en elle — elle est entièrement d’accord. Pourquoi l’être humain a mis autant de temps à réaliser le désastre imminent ? « La devise des Hommes sur le réchauffement climatique, ça a clairement été pendant des années Pourquoi faire aujourd’hui ce qu’on peut faire demain ? mais bon— notre génération a été assez intelligente pour se réveiller ! » — elle ajoute un sourire sincère, pétillant d’optimisme et de bonne volonté. Car même si Yoko n’a absolument aucun désir d’enfants, elle ne peut s’empêcher de vouloir laisser une planète Terre en bonne santé aux générations suivantes ; comportement trop égoïste des vieux de se dire qu’ils vont mourir avant la catastrophe. Alors qu’elle termine enfin son coloriage (tout comme l’ensemble du petit groupe qui commence à se lever pour rejoindre les autres manifestants), Charlie la questionne, comme dans un secret qui annonce de nombreuses autres confidences amusées, sur ses méfaits. Yoko éclate de rire, glisse un clin d’œil. « On dirait pas quand tu vois ma tête, hein ? » (elle se lève, range feutre noir dans sa poche et saisit les différentes pancartes— certaines ne sont pas vraiment terminées mais qu’importe, le slogan est là et c'est le plus important) « J’t’en parle sur la route, si tu veux— et tu m’raconteras les tiens en échange, sauf si tu es Blanche-Neige, évidemment » — nouveau sourire complice. Elle a le pressentiment que Charlie n’est pas aussi lisse et bonne élève qu’elle semble vouloir l’afficher et de surcroît (Yoko en étant la preuve vivante), les apparences peuvent être trompeuses. Pancartes sous le bras et motivation au maximum, les deux jeunes filles trottinent vers le point de ralliement où Ethan, à l’aide d’un mégaphone, tente d’expliquer dans la cacophonie ambiante les quelques règles — le message à scander (en grande majorité, ce qu’il y a d’inscrit sur les pancartes), le chemin à parcourir et surtout, l’interdiction formelle de créer émeute et mouvement de panique). Yoko écoute vaguement les consignes — elle a déjà fait plusieurs manifestations et est très familière avec l’organisation primaire de ce type d’événement — et en profite plutôt pour sortir son téléphone et capturer l’instant avec sa caméra. Quelques retouches, un ou deux filtres, une petite phrase d’accroche et hop ! — c’est posté.
immortalisation de l'événement par l'instagrameuse du moment
Le numéro de Yoko vaut tous ceux qu’elle aurait pu attraper lors de la Marche. C’est comme si Yoko était un Mew et tous les autres des Roucool : mignons, mais inutiles. Alors oui, un Mew vaut largement une dizaine de Roucool et ce de très loin ! Bien que Charlie ne comprenne pas l’humour de l’asiatique avec son numéro de téléphone, elle ne lui en tient pas rigueur et sort son téléphone pour l'enregistrer pour ne pas risquer de le perdre. Les fissures de l’écran et le soleil éclatant lui rendent la tâche difficile mais elle réussit finalement à rentrer son numéro de téléphone et lui envoie un message. “on se le fait quand ce road trip sur la lune ?” Les plus belles amitiés commencent ainsi. Quelques mots échangés, une entente naturelle, des numéros donnés, des promesses de retrouvailles qui ne sont pas lancées en l’air. Mais pour le moment l’heure est grave, au delà de se lier d’amitié avec quelqu’un de son âge (pour une fois), il est temps de sauver le monde ! On dirait la phrase d’accroche d’un film de seconde zone. Des zombies mal maquillés ne vont pas tarder à arriver, cours Forrest cours ! Mince, mauvais film. En attendant patiemment la fin du monde, Charlie est heureuse d’entendre toute la joie de vivre de Yoko. Elle ne perd pas son sourire même lorsqu’elle critique l’Homme. Un art que la rousse n’a pas encore appris à maîtriser. Lorsqu’elle commence à parler de sujets qui lui tiennent à coeur, elle perd cette tête angélique et son sourire enfantin. Ses traits se referment, ses yeux ne brillent plus d’enthousiasme mais de détermination. C’est un peu comme la transformation de Bruce Banner en l’incroyable Hulk, mais sans tout l’effet dramatique, les 350 kilos en plus dont au moins 10kg de maquillage vert. En somme, ça n’a rien à voir, je voulais juste parler d’un Avengers. L’organisateur tente de faire bonne figure et de coller au mieux à son boulot mais c’est un peu peine perdu. Soit les gens n’écoutent pas (comme Charlie), soit ils pensent savoir mieux que lui et n’hésitent pas à le couper pour le lui faire savoir. C’est un véritable capharnaüm. De toute façon la rousse sait qu’elle n’y est pour rien et que même si elle écoutait avec toute l’attention du monde le chemin qu’ils allaient parcourir, le nom des rues et des places ne lui dirait absolument rien. Elle vit à Brisbane depuis 23 ans, cela ne l’empêche pas de se perdre de temps à autres et de faire mine de rien en faisant sembler de chercher quelque chose sur son téléphone. Loin de pouvoir s’assimiler à Blanche Neige (elle se met à se remémorer les centaines de raisons l’empêchant d’être cette frêle princesse), elle rigole à nouveau à la comparaison de Yoko. Elle l’a bien cerné. Les deux visages d’ange sont bien loin d’être ce qu’elles semblent être. Cela pourrait donner un duo d’enfer, quel flic voudrait arrêter deux si jeunes, jolies et frêles femmes qui se sont retrouvées au mauvais endroit au mauvais moment ? Leur duo pourrait être détonnant. Qui pourrait penser que Peach et Daisy sont les méchantes de l’histoire ? Après que personne n’ait rien écouté, le cortège débute sa marche. Charlie ne quitte plus sa nouvelle acolyte, bien trop impatiente de l’entendre raconter son côté sombre. La confiance entre les jeunes femmes est innée, Villanelle sait qu’elle peut tout lui raconter. Elle oublie bien trop vite qu’elle est une grande naïve pensant pouvoir tout dire à tout le monde aussi. Même aux flics sous couverture, mais ça c’est une autre histoire. « Si j’étais dans Blanche Neige je pense que je serais Simplet à choisir ! Ou alors Atchoum, je passe pas un mois sans être malade. Ou peut être même Joyeux ! Ou Dormeur … ? La liste commence à être longue. Sûrement tout le monde sauf Blanche. » elle lui fait un clin d’oeil. Ce n’est vraiment pas un euphémisme. Levant sa pancarte au ciel et gâchant la vue à toutes les personnes derrière elle, Charlie crie ce qu’elle croit entendre. Pour peu que cela ressemble de loin à une phrase cohérente, elle le répète. Et si ce n’est pas le cas, elle le répète quand même. Au fond ce qui compte c’est de faire du bruit non ? Elle se décide à commencer à raconter sa propre décadence, pour mettre Yoko en confiance. Après ça, elle pourra raconter tout ce qu’elle veut sans avoir à s’en faire. « Quand je franchis la ligne rouge, c’est pas vraiment pour le bien du Monde, juste pour ma consciences personnelle tu vois ? Enfin au contraire même, je m’en veux toujours après l’avoir fait mais cela ne m’empêche pas de recommencer les mêmes erreurs les fois d’après. » C’est la première fois qu’elle met des mots sur la raison de ses actions, elle n’y avait jamais réfléchi avant ou du moins jamais osé en parler à voix haute. Elle l’a fait naturellement aujourd’hui. C’est étrange, elle ne s’imaginait pas dévoiler sa vie de nuit à une inconnue lors d’une marche pour le climat. « Ca se résume à des consommations pas très très légales, en quantité tout sauf raisonnables, et avec des gens que je n'autoriserai pas ma fille à côtoyer - quand j’aurai une fille, je veux dire. » Ce n’est pas vraiment des choses dont elle est fière. En racontant cela elle essaye de prouver qu’elle n’est pas celle qu’il n’y paraît, rien de plus et rien de moins.
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novembre 2018
On se le fait quand ce road trip sur la lune — ok, Charlie est définitivement la nana la plus cool de toute la planète (voir même de tout l’univers). La petite nippone ajoute rapidement son numéro dans ses contacts, tape avec malice sa réponse qu’elle agrémente de nombreux smileys (toujours plus d’excès) avant d’appuyer sur la touche bleue pour l’envoyer ; demain, il y a la fusée de 6h30 qui décolle. C’est probablement cela qui l’intéresse, au fond — manifester, certes ; faire passer un message, certes ; mais le contact humain, les rencontres, le simple fait de découvrir des inconnus restent pour elle son intérêt principal. N’ayant nullement peur de ce qu’elle ne connait pas, Yoko est complètement dans son élément dans ce type d’événements. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle n’écoute presque pas les consignes hurlées par Ethan (désolée mais ce n’est vraiment pas intéressant) et elle préfère pointer sa caméra pour immortaliser le moment. Son regard chocolat glisse distraitement vers Charlie et un sourire complice se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle note que sa nouvelle pote ne semble pas plus attentive qu’elle — c’est même pire. En même temps, elle a totalement raison ; ils sont bien trop nombreux pour qu’ils risquent de se perdre et tout le monde a parfaitement conscience des enjeux — scander des slogans pour réveiller les politiques et sauver la planète. Lorsque le cortège démarre, Charlie engage la conversation et dès ses premiers mots, un sentiment de totale confiance envahit Yoko. Elle ne saurait pas vraiment comment le décrire ; c’est étrange, c’est inné, c’est évident. Elle a l’impression de tout pouvoir lui dire, sans ressentir aucun jugement. C’est un peu nouveau d’ailleurs — même si Yoko est surtout méfiante envers le sexe opposé, elle ne peut s’empêcher d’avoir du mal à s’attacher, à quiconque, par peur de regretter. Pourtant, son interlocutrice tend à lui prouver le contraire, tout comme son intuition. « Attends— t’es pas une princesse ? » (elle prend une mine faussement choquée) « Merde l'arnaque, j’pensais pouvoir squatter la piscine du château » ; elle éclate de rire, malicieuse. En vérité, elle n’est nullement surprise de l’aveu de la jolie rousse. Derrière ce visage d’ange semble se cacher une âme rebelle qui plaît énormément à Yoko, l’enfant terrible (mais soft, soyons honnête). Pendant un bref instant, les deux jeunes filles suivent les règles — elles hurlent le message, brandissent leurs pancartes un peu bancales, crient à plein poumon ce qu’elles jugent être important pour la population. C’est certain, à la fin de la journée — elles seront aphones. Et puis, Charlie reprend ses confidences, sur un ton plus sérieux, plus personnel — moins superficiel. Elle commet des méfaits mais plus pour sa conscience personnelle que pour le bien de l’univers ; un peu coupable, recommençant pourtant encore et encore les mêmes délits illégaux. Yoko hoche la tête, tout en gardant le silence ; c’est le point de divergence qu’elle note entre elles. Rien de grave, rien de renversant mais la jeune coréenne ne fonctionne pas de la même façon (il faut de tout pour bâtir un monde). Et quand elle ajoute que ses petits méfaits se traduisent par une consommation de substances totalement illégales dans ce pays et des fréquentations plus tordues que la cheville de Yoko en ce début d’année, cette dernière hausse légèrement un sourcil. Pas de jugement, pas de mouvement de recul comme si cela la dérangeait ; simplement de la surprise et un léger sourire se dessine sur ses lèvres. « Tu caches bien ton jeu, princesse » (pas forcément le commentaire à dire mais Yoko n'est pas très douée, pour ne pas dire maladroite ; son ton redevient sérieux) « J’ai jamais consommé, j’ai pas le droit— ouais, j’sais, personne n’a techniquement le droit » (elle lâche un rire avant de reprendre) « —mais j’dis ça dans le sens où mon activité sportive m’en empêche. Si je commence à goûter à ça, j’vais plus décrocher » ; honnête, transparente — Yoko ne juge pas ceux qui en prennent mais considère qu’elle n’a pas le droit de copier ces actions. Si elle veut faire de la danse son avenir professionnel (elle n’a qu’une hâte, reprendre ses cours à la Northlight Theater Company), elle ne peut pas prendre le risque. « Pour mes méfaits à moi, c’est un peu l’inverse ». Elle affiche une expression malicieuse, ouverte — elle veut lui montrer que ses confessions n’ont rien changé à sa première impression ; Charlie est une nana super cool. « Je tague des murs pour y mettre des messages sur la situation alarmante de la planète, j’placarde des affiches et je rajoute des moustaches aux hommes politiques. Bon, dis comme ça, c’est— ça bouleversera pas l’univers mais c’est ma façon à moi de montrer ma colère, j’suppose ? » (elle hausse les épaules) « Naze un peu mes méfaits, tu peux le dire. J'mets la note de 2/10 pour l'ambiance » ; éclat de rire, regard complice. Pour Yoko, tout est sujet à rire — c’est probablement son problème. Parfois inconsciente, ne réfléchissant jamais à la gravité de n’importe quelle situation, elle ne réalise pas que tout ne se soigne pas par le rire. Elle scande une nouvelle fois leur slogan, ressort son téléphone pour créer un live et montrer à l’ensemble des participants ce qu’il se passe actuellement dans leur rang avant de rependre la discussion. « Tu veux des enfants ? On t’a payée combien pour que tu aies ce genre d’envie, concrètement ? » (elle lui adresse un clin d’œil, amusé) « J’te rejoins sur le sexe, si c’est un mec, c’est chiant » — toujours aussi charmante avec les garçons.
terrible cet enfant
Spoiler:
PARDON POUR LE RETARD JE VOULAIS TE DIRE QUE J'AIME TA FAÇON DE RP dsjhbfjs et j'aime trop Charlie et Yoko ?? je valide totalement ce duo ♡♡♡
Dernière édition par Yoko Lee le Sam 11 Mai 2019 - 14:43, édité 1 fois
La jeune femme fait rire Charlie à trimballer son appareil partout et à chercher à tout immortaliser. La rousse n’est pas le genre de personne qui va aussitôt râler “oh … cette génération Y, toujours occupée avec leurs engins hein !” (en partie parce qu’elle est de cette même génération). Au contraire, garder des souvenirs de tout, écrire au fil des jours, … tout ceci peut être tellement bénéfique, tant au moment même que des mois plus tard lorsqu’on retombe dessus. Oh bien sûr si on y fait pas attention cela peut briser des vies, mais Yoko fait sûrement très attention sous ses airs de jeune fille surexcitée et peu attentive. Elle ressemble à une petite boule d’énergie ambulante, mais au fond elle se bat pour des causes qui lui sont chères, ce qui donne encore plus envie de s’attacher à elle. Charlie en vient même à se demander comment elle a fait pour ignorer son existence jusqu’alors, et surtout comment elle a fait pour vivre sans elle ! « Arf désolée, ma piscine c’est l’océan. Mais tu peux squatter quand tu veux du coup ! » Et quand l’été vient, Charlie y passe le plus clair de son temps. Elle dormirait même sur place mais elle a peur de se voir pousser des nageoires, ce qui enlèverait quelque peu de son sex appeal. Elle pourrait peut être se trouver quelqu’un à qui ça convient dans une convention d’Aquaman, ou un bail dans le genre. Pas sûr que les fans du Monde de Némo en seraient aussi friands ceci dit. Ce qu’elle apprécie encore plus chez elle, c’est son manque de jugement. Elle reste absolument neutre et impartiale, et ça fait chaud au coeur. C’est pourquoi Charlie s’est sentie assez à l’aise pour tout lui raconter alors qu’elles ne se connaissent depuis même pas une heure. Elle aurait pu lui dire qu’elle était Killgrave et elle ne l’aurait sûrement pas jugée non plus. Yoko est le genre de personne à qui le super héro peut donner sa véritable identité sans craindre de représailles, si c’est pas beau ça ! Bon dommage, Charlie n’a pas encore développé ses pouvoirs de Jean Grey (ce qui est un peu bête vu que Jean Grey les a révélé à 10 ans, donc elle a 13 ans de retard déjà). « Je ne suis pas une princesse et tu n’es pas une poupée alors ? Le monde s’effondre ! » rigole t elle à nouveau à son tour, faussement déçue. Elle lui a dit ce qu’elle voulait lui dire à propos de ses “méfaits” et elle ne compte pas en reparler car ce n’est pas vraiment intéressant. Apprendre à connaître Yoko, cependant, et continuer à rigoler avec elle, ça ça en vaut le coup ! « Oh mais me laisse pas dans l’ignorance comme ça. Tu fais du sport à haut niveau ? C'est génial ! » Parce que ceux qui font du sport “normalement” ils s’en foutent de boire ou de se droguer, c’est souvent même pourquoi ils font du sport : pour se sentir mieux psychologiquement parlant. C’est ensuite au tour de Yoko de confier son identité secrète à Jean Grey, euh pardon, Charlie. A nouveau, la rousse rigole à l’idée de la voir s’appliquer avec attention à dessiner des moustaches. Elle la voit mettre un collant troué sur sa tête pour pas qu’on la reconnaisse sur les caméras de surveillance. Ca ferait un sacré post instagram ça ! Cependant, même si elle rigole beaucoup, l’idée fait son chemin dans sa tête. C’est typiquement le genre de choses qu’elle aimerait faire. Cela combinerait sa passion d’enfreindre la loi à la nuit tombée mais aussi d’aider pour de bonnes causes. Et quelle meilleure cause que la survie du monde ? Bon ok, en vrai ça se discute, certains sont de vrais cons. Mais même les cons ont droit à leur part d’oxygène. Elle laisse la nippone faire son live (faudrait pas que leurs futurs méfaits se retrouvent enregistrés sur internet quand même, ça serait con !) avant d'enchaîner. Même si à vrai dire Yoko est plus rapide et enchaîne avant elle. A la question de combien on l’a payé pour vouloir des enfants, elle donne une réponse courte mais simple. « Beaucoup trop pour que je ne puisse refuser, mais pas assez pour vouloir un garçon ! » A son tour, elle lui fait un clin d’oeil. Yoko a encore bien des années avant de pouvoir changer d’avis, mais Charlie pense en tout cas qu’elle ferait une super maman. Une fois qu’elle ne serait plus elle même une enfant, bien sûr. « Bon sinon, parlons sérieusement ! Moi je t’aurais mis un 3/10 pour tes méfaits. » Nouveau rire. A ce rythme, il faudrait peut être qu’elle passe en mode “rire continu” puisqu’elle rit beaucoup trop en beaucoup trop peu de temps pour une seule personne, et si on ajoute le rire de Yoko on ne s’en sort plus ! « Quand tu commettras à nouveau tes petits délits, envoie moi un message. Je tâcherai de prendre la première fusée pour rentrer de la lune, mais c’est bien parce que c’est toi. » En y repensant, prendre celle de 6h30 demain matin semble de plus en plus tôt. Heureusement que c’est la lune et que ça ferait de super photos insta. « Et j’espère que y’a les tenues de super vilains qui vont avec ? Sinon ça vaut carrément pas le coup ! » Tout est toujours sur le ton de la rigolade, mais l’idée tente vraiment Charlie à deux mille pour cent. Elle s'imagine déjà en Hit Girl.
Spoiler:
MAIS C'EST YOKO QUI EST BEAUCOUP TROP MIMS AUSSI COMMENT RESISTER
CHARLIE & YOKO ⊹ We have not come here to beg politicians for change. We have come here to show them change is coming.
novembre 2018
Génération Y — ou plutôt X pour la demoiselle simplement parce que Yoko n’est pas une grande fan de la lettre suivante. Prendre des photos, tout mettre sur les réseaux fait partie du quotidien de la petite nippone, depuis qu'elle a son téléphone. De ses reprises de chorégraphie à ses dessins un peu fouillis en passant par la moindre de ses activités extra-scolaires, elle affiche beaucoup sans pour autant tout dévoiler ; subtile différence. C’est donc à travers son compte Instagram principalement qu’elle milite pour les causes qui lui tiennent à cœur — et c’est encore mieux si elle est accompagnée. La réplique de Charlie entraîne un joli éclat de rire chez Yoko ; cette nana est géniale ? (mais elle l'a déjà dit vingt fois dans sa tête). « Grave partante, entre deux icebergs fondus ! » précise-t-elle avec un sourire narquois et si la discussion est dite sur le ton de l’humour, la jeune coréenne ne peut s’empêcher d’y songer sérieusement ; elle se voit bien passer une après-midi (ou même toute une journée !) avec Charlie car elle a le sentiment que ça se passera toujours bien. Il faut noter aussi que Yoko peut s’amuser n’importe où — pile électrique incapable de tenir en place, elle peut faire des étincelles à partir de rien (comme par magie). Tout en continuant leur marche, la discussion se prolonge naturellement entre les deux militantes ; Yoko a l’impression qu’elle connait Charlie depuis des années alors que leur rencontre ne date que de quelques minutes. Sans préjugé, sans reproche — simplement une curiosité emplie d’ouverture d’esprit. C’est agréable, reposant, de pouvoir aborder tout cela sans sentir le poids du jugement. Elle éclate de rire, imitant sa partenaire de l’après-midi puis hoche la tête à la question de Charlie sur son niveau sportif. Elle n’a pas tort et elle note la perspicacité de son interlocutrice. « Ouais, c’est— mon plan de vie, on peut dire ? » (elle laisse un léger silence avant de reprendre, masquant le léger nuage gris de son avenir par un sourire rayonnant et optimiste) « J’voudrais faire de la danse mon métier, genre— un truc professionnel. Bon, j’me suis éclatée vite fait la cheville en février donc j’ai dû arrêter mais mon kiné m’a dit que j’avais retrouvé quasiment toutes mes capacités » (elle complète avec un clin d’œil et un pouce en l’air) « Ça devrait le faire pour janvier 2019 ! » ; parler de la danse (tout comme l’environnement) rend toujours Yoko plus joyeuse, moins triste — comme si c’était la raison même de son existence sur Terre. Quand certaines rêvent d’un mariage et d’une vie bien rangée, Yoko aspire à une vie dansante, insaisissable et imprévisible, tout en luttant au mieux contre les injustices de ce monde. Après avoir raconté ses méfaits bien à elle et terminé son live pour les réseaux sociaux (comme si la nana avait une communauté entière à gérer), Charlie lui avoue ne pas être contre à l’idée d’avoir un enfant — tirant une mine faussement déçue et choquée, Yoko lâche un soupir. « Qu’est-ce qu’on ferait pas pour l’argent » avant d’éclater de rire ; en vérité, c’est le choix de la jolie rousse et elle n’est absolument pas du genre à juger les décisions des autres — elle lui échappe simplement totalement. Peut-être que si elle était avec un garçon, dans une relation saine et sereine (peut-être !) envisagerait-elle la chose. Yoko se fait la remarque intérieurement ; Charlie a probablement ce mec dans sa vie qui entraîne ce non-refus de finir sans enfant. « Ah 3/10, on remonte un peu— tu me rajoutes un point pour la participation ? » — nouveau rire, empli de joie (ah ! c’est si drôle avec Charlie qu’elle souhaite que cette marche soit infinie). « Meuf, je t’en envois un di-rect ! » s’exclame-t-elle immédiatement après la proposition de la jeune fille. « Tu verras, ça en vaudra carrément le retour » — clin d’œil ravi avant qu’elle ne s’arrête brusquement lorsque Charlie évoque des tenues adéquates pour commettre ces méfaits. « Attends attends attends— t’es sérieuse ? Parce que j’suis vraiment hyper partante pour ça !! J’vais venir déguisée en Catwoman, prête à griffer les affiches des gens que j’aime pas ! Et toi ? Tu viendrais comment ? » ; elle reprend sa marche, grand sourire aux lèvres avant de demander, sur un ton bien plus sérieux tout en repensant à leur conversation précédente sur la danse. « C’est quoi ta passion à toi, fake princess ? » — humour cachant curiosité.
L’espace d’un instant, le rousse admire la petite tête noire pour toute son ambition. Elle ne l’a jamais vu faire autre chose que marcher et tenir une pancarte, pourtant elle est déjà certaine de ses talents de danseuse ! Faudrait juste pas qu’avec son histoire de cheville elle refasse un remake de Black Swan, parce que ce film est carrément flippant. Et Charlie a vu tous les films d’horreurs du monde, elle sait qu’au moindre signe alarmant elle doit prendre ses jambes à son cou et se réfugier sur une île déserte avec ses amies les noix de coco (bien qu’elle déteste ça). Dans tous les cas, ça craint. La rousse ne peut s’empêcher d’ajouter son avis d’experte en terme de cheville cassée (bon en vrai le pire qu’elle ait fait à ses pieds c’est se casser le petit orteil en tapant dans une porte, true story, ça fait mal et y’a zéro crédibilité) « Entre toi et moi, je suis sûre qu’une cheville en plus ou en moins c’est pas si important que ça pour danser ! » Elle l’imagine avec le gros cliché du tutu rose. Déjà qu’elle fait pas bien vieille, on pourrait carrément la croire à peine sortie du ventre de sa mère à force ! Mais elle serait grave adorable, elle pourrait demander tout ce qu’elle veut et ça lui serait apporté sur un plateau d’argent. Les asiat’ ont volé le secret de l’eau de jouvence à Jack Sparrow, y’a pas de doute là dessus. Ou c’est peut être Qin ShiHuangDi (aka l’empereur jaune) qui est parvenu à trouver la pierre d’immortalité et qu’il a partagé avec ses potes ? Ouais, non. Il est trop tard pour les références historiques. « Je tiens pas trop les comptes mais je crois que sur tes trois points, t’avais déjà trois points de participation. » Se moque Charlie, suivant Yoko dans son rire. Qui aurait cru que la Marche du Siècle allait être aussi fun ? Sauvez la planète, faites vous des amis ! Ca pourrait être un slogan de fifou.
Charlie arrête soudainement de marcher quand elles recommencent à parler de leurs petits méfaits. Genre c’était sérieux sérieux ? Parce que si c’est sérieux sérieux, Charlie est partante partante ! Dans le vif de la discussion, elle attrape machinalement Yoko par le bras avant de la lâcher aussitôt. Elle se retourne vers elle, la bouche grande ouverte. « Mais. Non. » Ok, elle a un peu de mal à cacher son étonnement. « Mais donne moi deux minutes et j’enfile le premier costume de Hit Girl que j’trouve ! A la limite je peux prendre du PQ et le colorer en violet et ça fera grave illusion. » Entre nous, Hit Girl est carrément plus badass que ce gros lourdeau de Kick Ass. La question sur sa passion la déstabilise un peu, elle n’a pas de grand et beau rêve comme Yoko. Elle vit sa vie au jour le jour et se contente de voir ce qu’il se passe. Ok, ça vend pas du rêve dit comme ça, mais je vous jure qu’elle est heureuse. « Ma passion c’est d’envoyer des messages à mon meilleur ami à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, juste pour lui dire que j’ai croisé une libellule. » Si elle marque ça sur son cv, de une ça lui prend la moitié de la page, et de deux personne ne pourra lui reprocher son manque d’originalité ! Elle peut même amener les screen en preuve. Mais désormais qu’elle sait que Yoko est la fille la plus cool du monde, elle veut tout connaître d’elle. « On est d’accord qu’on a le même âge Catwoman ? Tu fais des études ? » Aussi bien c’est une daronne de trente ans, on peut jamais savoir avec les nipons ! Ouh, le cliché. Charlie prend soudain un air faussement sérieux. « Attend laisse moi deviner … » Elle pose ses mains sur ses temps, comme Akinator. En vrai, Akinator fait pas du tout ça mais vous aviez le choix entre une comparaison avec Akinator et une comparaison avec le génie d’Aladdin, et actuellement je suis fâché que Will Smith soit devenu bleu pour ce dernier rôle. « Tu fais des études d’art, parce que tes lettres sont hyper mims. » Ca pourrait être le début d’une phrase de drague de gros naze. Elle aurait pu comparer la perfection de ses lettres à celles de son prénom, un truc comme ça … Oh mon dieu que ç’aurait été nul ! « J’ai pas raison ? »
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novembre 2018
Ok, c’est pas vraiment la vérité — petit mensonge par omission. Yoko n’a en effet pas précisé à Charlie l’étendue des dégâts sur sa cheville encore fragile malgré les promesses d’un retour dans la Northlight Theater Company en janvier de l’année suivante ; certes, elle est opérationnelle (quand il s’agit de faire les courses ou de se promener dans les rues de la ville) mais un effort plus marqué (comme notamment des cours de danse intensifs dans l’espoir de participer à la prochaine représentation) pourrait être un véritable échec pour la petite nippone, bien qu’elle soit emplie d’ambition et de bonne volonté — ah ! naïve enfant. Les paroles de Charlie suivent en revanche avec délice ses propres pensées un peu décalée de la réalité et c’est avec malice en continuité dans le sarcasme que Yoko réplique un « Ouais en fait, j’veux être la première danseuse unichevilliste » (elle éclate de rire, hyper fière de sa blague qui ne mérite même pas l’esquisse d’un sourire) — mais c’est pour détendre l’atmosphère, pour éviter de parler trop sérieusement de ce sujet qui, au fond, la terrifie totalement. Son retour dans la compagnie, la reprise de ses répétitions, sont des thèmes récurrents dans ses pires cauchemars bien qu’ils correspondent à ses plus beaux rêves également — subtil mélange contradictoire. Au fil de la discussion se mêlent les rires et les taquineries et il est difficile d’imaginer que ces deux nanas aussi solaires que l’astre du soleil lui-même ne se connaissaient pas il y a une heure, tellement le feeling est présent — si seulement elle croisait des Charlie plus souvent ! Elle prend un air faussement choqué lorsque cette dernière évoque les trois points de participation dans le 3/10 mais ne peut s’empêcher de sourire furtivement (garder son sérieux ne fait pas partie des points forts de la petite nippone, c’est mondialement connu). Il y a un moment de flottement, le temps que les deux réalisent que l’éventuel projet de commettre un méfait à deux est en vérité tout à fait probable et envisageable — Yoko est incapable de refuser une telle proposition, bien au contraire. « Ok, demain, dix-neuf heures » annonce la petite nippone d’un air résolu, ne laissant pas vraiment la place à d’éventuelles protestations — et puis, elle ne le dira pas mais l’idée de revoir Charlie l’enchante sincèrement ; dans les livres et les contes, on parle souvent des coups de foudre, des relations amoureuses qui apparaissent telle une évidence mais on évoque rarement les rencontres amicales aussi brûlantes que le soleil en été — et c’est exactement ce qu’il se passe. Tout en continuant leur marche et en scandant de temps en temps l’hymne de la manifestation, Charlie évoque ses passions, bien différentes de celles de Yoko ; il y a d’ailleurs l’espace d’une seconde comme une expression un peu déstabilisée sur son visage angélique — elle n’en a pas conscience mais les rêves (parfois trop ambitieux) de la coréenne peuvent faire presque peur aux autres ; ça diminue inconsciemment les leurs. « Où tu croises des libellules toi ?? File les spots pour que je mette ça sur Instagram ! » s’exclame-t-elle avec un sourire tout en songeant qu’avoir un meilleur ami du sexe opposé a finalement peut-être une vague utilité passagère. Elle s’apprête ensuite à répondre à la question de Charlie mais se retient au dernier moment pour simplement hausser un sourcil et afficher un sourire narquois — regard malicieux pour défi pas très sérieux. Les gestes de la jolie rousse mimant Akinator entraîne un rire chez Yoko qui a très clairement du mal à se contenir, pinçant ses lèvres pour ne pas laisser échapper son fou rire. « Perdu ! » (elle a trois ans d'âge mental, oui) — elle clame cet unique mot à l’instant où Charlie évoque des études éventuelles en art. « Mais merci pour le compliment ! » (elle lui adresse un clin d’œil, reprend un air un peu plus sérieux) « J’fais des études littéraires pour devenir interprète mais franchement, c’est plus le plan de ma mère que le mien. Ok, j’ai— bah, je pars déjà trilingue mais honnêtement, je me vois absolument partout sauf dans une salle de réunion à traduire trois tocards en costard, tu vois ? » (elle rit — un peu pour ne pas pleurer au fond) « Le dessin, c’est plus une occupation— un truc pour combler le temps, j’suppose » ; et puis, son visage redevient joyeux, pétillant, comme si la mélancolie du moment s’était envolé dans les airs. « A moi de deviner pour toi ! » — elle n’a aucune idée dans quoi peut bien étudier Charlie ; au vu de ses propos, la jeune femme semble être dynamique, très impliquée dans ce qui lui tient à cœur mais en même temps ayant toujours son âme d’éternel enfant (ça laisse clairement des centaines de possibilités). « Euh… pas en science déjà— désolée mais t’as pas la tête de l’ingénieur en mathématiques » (elle glisse un rire, reprend sa réflexion) « Hum— dans le droit ? » (c’est un peu banal et elle n’a aucun véritable argument pour justifier son choix). « Ah et pour répondre à ta question Hit Girl, j’ai vingt-et-un ans— j’sais, j’en fais seize mais c’est pour gratter les réductions au cinéma— et toi ? » — Charlie semble bien plus âgée qu’elle.
comme tout le monde en fait
Dernière édition par Yoko Lee le Mer 12 Juin 2019 - 15:15, édité 1 fois
Yoko est très drôle et la rousse est complètement in love d’elle (pas in love in love, juste qu’elle l’aime vraiment beaucoup beaucoup, c’est sa première amie danseuse unichevilliste). Elle devrait faire des marches pour le climat plus souvent, en plus de sauver la planète elle se trouve des partners in crime du tonnerre. Les gens soufflent derrière elles car elles ne respectent plus les slogans à scander, ou alors elles le font avec un décalage horaire de trois minute ce qui fait qu’elles perdent tout le monde. Peut être bien qu’elles sont déjà insupportables ensemble, oui, mais au moins elles ont de jolies pancartes que tout le monde prend en photo alors elles ne sont pas si inutiles que ça. Charlie lui explique où est ce qu’elle peut trouver des libellules, même si à vrai dire elle n’en a vu qu’une seule fois dans sa vie et que tout ce qu’elle essaye de faire c’est de broder pour pas passer pour une mytho. De toute façon, la rousse trouve les libellules jolies mais cela lui fait penser au Tombeau des lucioles et ça la rend triste, tout ça parce qu’elle saurait pas reconnaître une espèce de l’autre dans la nature. Elle est une fille de la ville, que voulez vous, sa seule nature à elle sont les grains de sables qu’elle aime fouler le matin avant de s’engouffrer à nouveau dans Brisbane pour la journée. La déception de Charlie est immense lorsqu’elle se rend enfin compte, vingt et un an plus tard, qu’elle n’a aucun fichu talent de devin. Zut, elle y croyait pourtant tellement, elle se voyait déjà la madame Irma au téléphone, celle qu’on appelle pour savoir si notre enfant sera un garçon, une fille ou un extraterrestre. Elle aurait répondu extraterrestre à chacun de ses clients, pour sûr. « Mon goal c’est de voyager partout, alors je t’emmènerai dans mes valises pour fuir les réunions chiantes ! » Non, elle ne voyait pas Yoko sagement assise autour d’une table à boire son petit verre d’eau comme une Lady. Yoko, elle aurait eu un mug licorne à paillettes rempli de jus d’orange qu’elle se serait renversé dessus dès la première gorgée. C’est plutôt comme ça qu’elle imaginait la jolie nippone, et clairement pas autrement. En plus, elle est toute mince, elle devrait pouvoir loger dans les valises, surtout qu’avec une cheville en moins ça facilite encore plus les choses. Elles pourraient vraiment voguer sur les sept mers toutes les deux, et faire les quatre cent coups par delà le monde. Banksy fait ses tag et elles … Elles colleraient des moustaches sur les affiches des politiques, ce qui revient un peu au même si on y pense. Elles pourraient se créer un compte instagram comme lui “whiskery” sonnerait pas mal, en plus de faire penser au whisky. Finalement les deux comparses sont aussi douées (comprenez : nulles) l’une que l’autre pour deviner leur personnalité, elles devraient vraiment s’en tenir à ce qu’on leur raconte et ce qu’elles voit, parce que c’est clairement catastrophique. Charlie pouffe de rire à la mention de mathématiques, elle qui voulait vraiment éviter ça par dessus tout dans sa vie. Physique et SVT ok, qu’elle disait, mais surtout pas les maths. Le droit n’est pas une conclusion catastrophique, loin de là. Cela n’a jamais attiré Villanelle mais elle aurait pu se retrouver dans cette branche si son amour pour la politique ne l’avait pas gagné avant. « Presque … enfin non, pas du tout en fait. Je suis en sciences politiques. Ca paraît dingue dit comme ça mais on fait des analyses littéraires de discours, donc finalement on fait un peu la même chose. » Un peu bancal comme explication, mais à défaut d’en avoir une autre sous le coude c’est la seule chose qu’elle puisse offrir à Yoko. « J’en ai 21 aussi dude, mais je crois que même quand j’avais l’âge de gratter les reduc’ du cinéma on me demandait mon passeport ... » Elle s’en est jamais vraiment plaind car d’un autre côté ça lui permettait de rentrer dans les bars sans en savoir l’âge. Et elle s’arrête là, pas parce qu’elle n’a pas encore mille questions à lui poser ou que sa jolie tête l’énerve déjà, mais parce qu’elle sait qu’elle va la revoir et qu’il faut faire durer le plaisir. Et puis, elle a son téléphone maintenant, elle pourra lui envoyer n’importe quoi à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit sans n’avoir aucun remords.
Spoiler:
Grave désolée d'avoir été aussi longue pour faire une conclusion quoi