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 First meeting with my boss - Caïn & Harvey

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Message(#)First meeting with my boss - Caïn & Harvey EmptyVen 19 Avr 2019 - 16:10


| @"Caïn Lesherr" | Harvey Hartwell |


Je sors du taxi, mon sac en bandoulière pèse trois tonnes et la lanière est en train de me limer l’épaule. Je suis sûr que lorsque je le déposerai, j’aurai un trou à la place tant c’est douloureux. J’ai deux missions aujourd’hui : trouver un job et où dormir ce soir. Je ne peux pas contacter Lonnie après dix années d’absence pour lui avouer que je me retrouve à la rue, viré du pays. Pile l’année de ma thèse, ce qui solde toutes mes perspectives d’avenir par un gros trou noir : le néant. Je me suis fait aspirer par son immensité et maintenant je suis pommé. De retour dans la ville que j’ai quitté sans un regard en arrière il y a dix ans. Me voilà à la case départ, et les dix années passées s’envolent en fumée. Ça pourrait être foutrement poétique si ce n’était pas déprimant au possible à la place.

Je souffle la fumée de la clope que je viens tout juste d’allumer et scrute les alentours du regard. J’ai demandé au taxi de me déposer dans le quartier le plus animé de Brisbane, Fortitude Valley, celui qui regroupe le plus de bars, discothèques et restaurants… C’est stratégique, évidemment. Ce genre d’endroits recherche toujours du monde, alors je vais tenter ma chance. Qui sait, peut-être que la vie va me sourire aujourd’hui ? C’est beau d’y croire tiens. Je m’avance, avec ma dégaine de mec à la ramasse, mon sac en bandoulière sur l’épaule, mon vieux cuir qui me tient à cœur et mes doc martens usées. J’ai tout à fait conscience de mon allure peu recommandable, alors j’évite tout de suite de lorgner sur les annonces de serveurs. De toute façon, être aimable et à l’écoute du client ce n’est pas vraiment mon truc alors…

Je m’avance dans les rues, appréciant le dynamisme ambiant qui me semble familier. Le cœur de Brisbane n’a pas changé et les souvenirs me reviennent en masse alors que j’arpente les rues de mon enfance. Une certaine nostalgie me gagne et je me surprends à guetter les odeurs, à repérer des couleurs et des enseignes qui sont encore là, comme de vieux compagnons solidaires. Si ces murs pouvaient parler, ils en raconteraient des histoires !

Et puis, il y a ces nouvelles enseignes, aux devantures attrayantes et prometteuses. Je m’arrête plus particulièrement devant un club de strip-tease. Si ma mémoire est bonne, il y avait des bureaux avant dans cet immeuble. L’endroit est vaste et si le propriétaire a bien investi, il peut avoir transformé cet endroit en un business lucratif à en faire pâlir plus d’un dans le coin. Curieux, je m’approche pour en savoir un peu plus et découvre alors une annonce pour un poste de vigile. Serait-ce là le destin ? Ce job me conviendrait parfaitement ! Poste à pourvoir immédiatement. J'ai plus de vingt heures d’avion dans la tronche, mais je me sens tout à fait prêt à postuler. Sans réfléchir davantage, je pousse la porte des lieux et presque aussitôt une armoire avec de gros bras m’accueille.

- Monsieur, veuillez quitter les lieux. Cet établissement a un certain standing, vous comprenez ?

Quelle gentille façon de me dire que j’ai l’air d’un pouilleux ! Sans me démonter, je fais néanmoins face à l’armoire à glace en face de moi et lève l’annonce que j’ai arraché du mur pour la secouer devant son nez.

- J’viens pour le poste de vigile. Il est là le boss ?


Décontenancé, le vigile se fige quelques secondes et lit l’annonce pour s’assurer de la véracité de mes propos. Je souris, provocateur et il me jette un regard dédaigneux en disant

- C’est à l’étage, mais Monsieur Lesherr est occupé.

- Je sais frapper aux portes, ci-mer.

J’ai repéré l’escalier, et je m’y précipite. Ce job est fait pour moi je le sens. Je n’aurais pas trop de mal à me mettre dans la poche la grosse barrique de l’entrée d’ailleurs, vu le manque de neurones. Quant à l’ambiance feutrée et terriblement sensuelle, elle me plaît évidemment. Je préférerais que ce soit un établissement gay, évidemment, mais j’aurai beaucoup de mal à assurer mon job en bandant alors… L’un dans l’autre, c’est sûrement mieux comme ça.

Arrivé devant la porte de mon boss, je frappe à la porte deux coups et attends qu’il m’autorise à entrer. Je n’aime pas attendre, mais je fais quand même faire l’effort étant donné que l’abruti en bas m’a dit qu’il était occupé. Je trépigne un peu sur place, impatient. J’ai envie d’en finir rapidement avec cette formalité. Histoire de me prendre une chambre dans un hôtel et de passer sous la douche.  

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Message(#)First meeting with my boss - Caïn & Harvey EmptyMar 2 Juil 2019 - 3:36



The world's not perfect

but it's not that bad

Caïn Lensherr, un nom bien connu dans le milieu de la night. Le grand brun est fier de ce qu’il a accompli jusque-là, sans un regard en arrière, toujours face au futur qui devrait être assez riche en projet. Il sait pertinemment qu’il ne restera pas les bras croisés avec qu’une seule boîte à son nom. Caïn rêve plus grand, rêve de plus. Des bâtiments, des magasins ou que sais-je encore. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui mais surtout pour que sa grand-mère soit fière de lui aussi. C’est la femme la plus importante à ses yeux, il fera tout pour la protéger. Il a eu beaucoup de femmes dans sa vie, mais rien de sérieux, juste des coups d’un soir mais sans histoire. Il y a bien sûr des exceptions, comme Raelyn. Ils entretiennent une relation de sexfriend, bien que leurs liens vont bien au-delà. De l’eau a coulé sous les ponts depuis leur rencontre.

Caïn est installé dans son bureau, derrière son ordinateur. Un verre de whisky entre les mains, qu’il apporte contre ses lèvres pour en boire le contenu, le jeune brun est concentrée sur les quelques lignes qu’on lui a envoyées par mail. Le jeune homme a engagé un détective pour retrouver la trace d’une certaine personne, il a eu quelques informations un peu utiles mais pas ce qu’il recherche exactement. Le jeune homme soupire tout en passant sa main dans ses cheveux, les dé-ordonnant un peu. Il laissa tomber sa tête en arrière, réfléchissant. Se perdant dans son esprit.

Caïn sursauta légèrement en entendant son téléphone vibrait sur son bureau. Cette femme allait finir par le rendre fou, il pensait souvent à cette brune qui lui a planté un couteau dans la cuisse par le passé. Depuis, il voudrait connaître ses moindres fait et gestes pour pouvoir se venger à son tour. La vengeance est un plat qui se mange froid.

Caïn récupéra son téléphone et sans regarder le nom qui s'affichait, tout en plaçant le combiné contre son oreille, il répondit aux mails. Le brun voulait des réponses à ses questions, le détective était payé pour ça donc il avait intérêt à lui trouver les renseignements qu’il voulait s’il ne voulait pas se faire virer. L’homme, après avoir envoyé son mail, se leva de son siège et se leva. Se postant à la baie vitrée de son bureau, il continua d’échanger quelques mots avec son interlocuteur quand, il s'aperçut qu’il y avait une personne inconnue à l’intérieur de sa boîte. Il fronça légèrement les sourcils mais voyant que la personne prenait le chemin pour venir à son bureau, il ne dit rien. Caïn sortit son paquet de clopes de sa poche et en plaça une entre ses lèvres qui allumèrent rapidement.

Quand deux coups retentirent contre sa porte, le brun cria d'entrer puis continua de parler à son interlocuteur qui était toujours au bout de la file. Quand la personne entra, Caïn lui jeta un regard, un regard qui analysa de bas en haut Harvey, avant de détourner le regard pour s'énerver contre le combiné. Aucun jugement à travers ses yeux bleu clair, juste de la curiosité face à cet homme ne venu dans son bureau.

- C’est votre boulot ça ! Ce n’est pas à moi de réparer vos conneries, si vous n'êtes pas foutu de faire ce qu’on vous demande j’irais voir ailleurs, aboya-t-il. Ce n’est pas mon problème ! Trouvez une solution et vite, sinon j’annule notre contrat. Est-ce clair? Bien. Bonne journée.

Caïn détestait par-dessus tous les gens qui tournaient autour du pot et qui rejetaient la faute sur les autres. Il n’avait pas besoin d'incompétent pour travailler avec lui. C’est soit en prenait au sérieux le travail, soit c’était dehors. Le dernier vigile n’avait pas fait long feu dans le Confidential Club, il ne respectait pas les règles imposaient par Caïn et pensaient que tout lui était dû. Quand Caïn s’en était rendu compte, il s’était mis dans une colère noire et avait renvoyé le vigile. Le brun se tourna devant l’homme qui attendait devant la porte.

- Qu’est-ce que je peux faire pour vous?

Si c’était pour le poste de vigile, Caïn avait des questions à lui poser, mais surtout quelques petits examens à lui faire passer. Il devait être sûr que les vigiles étaient clean mais surtout qu’il pouvait compter sur eux pour le boulot.

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Message(#)First meeting with my boss - Caïn & Harvey EmptyDim 7 Juil 2019 - 9:06


| @"Caïn Lesherr" | Harvey Hartwell |


→ Une voix rauque retentit de l’autre côté de la cloison et m’autorise à pénétrer dans la pièce. Sans hésitation alors, je pousse la porte et découvre l’antre du patron du Confidential Club. La pièce est immense, spacieuse, luxueuse. Il y a une baie vitrée sur toute sa longueur qui offre un point de vue exceptionnelle sur l’ensemble de la boîte, un mirador parfait pour tout garde du corps qui s’respecte. Cela dit, je ne sais pas si c’est l’genre du patron de laisser ses employés squatter son bureau pour redoubler en efficacité. Ce serait pourtant l’idéal. M’assoir dans l’un de ces fauteuils en cuir redoutablement confortable, un verre en crystal rempli d’un beau liquide ambré provenant d’un fut d’exception, à observer toute la nuit les corps se déhancher sur les podiums, les serveurs aller et venir de tables en tables pour s’occuper des clients excités par la marchandise exposée en ces lieux. Je m’y vois parfaitement, mais il ne faut pas rêver. Avant d’accéder à ce genre de privilège, il va falloir faire mes preuves et vu mon aspect de pouilleux fraîchement débarqué d’Irlande, je ne suis pas sûr que le patron ait envie que je pose mon cul sur l’un de ses fauteuils de riche. Mais j’aimerais bien les tester, malgré tout.

Après ma brève inspection de la pièce, mon regard se pose sur l’immanquable homme qui s’y trouve et qui semble posséder tout ce qu’il y a autour de lui. Charismatique, les épaules carrés et le regard sûr, je surprends une conversation téléphonique animée et j'ai droit ainsi à un bref aperçu de son autorité. Ça ne m’fait ni chaud, ni froid pour tout avouer. L’autorité, ça ne marche pas bien avec moi. Par contre, le charisme c’est autre chose. Faut dire que c’est un spécimen plutôt exceptionnel qui se trouve devant moi et je laisse mon regard traîner sur sa silhouette plus que parfaite, ses épaules carrés et son torse que je devine musclé aisément, son cul moulé dans son jean qui lui sied à merveille. Il est tout en puissance, le patron du Confidential Club et ce ne doit pas être un enfant de chœur au lit. Mes pensées dévient un peu des raisons pour lesquelles je me trouve ici alors qu’il  met fin à l’appel, l’imaginant ouvrir un peu plus cette chemise pour dévoiler un torse appétissant avec une fine toison à partir du nombril, qui descendrait plus bas vers un membre imposant, empreint de virilité.  Ok, merde, j’ai chaud. Je cligne des yeux et fixe mon attention sur un tableau accroché au mur. Une femme nue qui s’exhibe, fichtrement érotique pour le coup. Et la pression redescend toute seule, d’un coup.

- Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Oh je suis surpris, je ne pensais pas qu’il serait du genre poli et maniéré. Je l’imaginais plus sauvage et plus brusque mais mes fantasmes me jouent des tours alors que je ne suis qu’à moitié réveillé. Faut que je me ressaisisse : je dois avoir ce job. Plus vite cet entretien sera terminé, plus vite je pourrais aller prendre une douche et me poser. Me mettant brusquement en action, je m’avance jusqu’à son bureau immense et dépose sur celui-ci sans aucune manière l’annonce que j’ai arraché de la devanture du club. – J’viens pour c’tte annonce. Dis-je, en écrasant mon index épais et sale au beau milieu de la feuille. Je relève mon regard cristallin vers le sien et poursuis avec un sourire brut – A c’qui parait vous avez besoin d’un vigile au plus vite. J’peux faire l’affaire dès ce soir. Je me redresse, confiant et roule un peu des mécaniques en gonflant les pectoraux et plaçant légèrement les épaules en arrière. Je suis assez massif, et mes airs de brute épaisse ne peuvent que pencher en ma faveur. Je suis le candidat parfait et je tiens à le prouver, parce que j’ai de la suite dans les idées aussi. Comme le patron a une clope allumée, je prends cela pour une autorisation et farfouille dans mes poches pour trouver mon paquet. Ce faisant, j’explique – Pas que j’cherche à critiquer la façon dont vous voulez gérer votre business, boss, mais votre molosse à l’entrée est plus con que ses pieds et il laisse entrer n’importe qui dans votre club. La preuve, j’ai même pas eu à batailler pour pénétrer jusqu’ici alors que j’ai l’aspect d’un type qui sort de taule. J’allume ma clope avec nonchalance, tranquillement, sans demander la permission et j’ajoute pour souligner le défaut marquant de l’entrée : - J’pourrais avoir un flingue ou un couteau à la ceinture que cet abruti ne l’aurait pas remarqué. Il ne m’a pas fouillé, rien. A moins que ce ne soit vous qui vous en chargez – ce qui serait plutôt plaisant pour le coup – je trouve que ça manque de professionnalisme, sauf vot’respect bien sûr. Je relève mon regard vers le patron, tout à fait tranquille et conscient de ne pas adopter l’attitude la plus correcte qui soit. Je doute qu’il veuille embaucher des gens corrects et propres sur eux de toute façon, alors autant miser sur ça pour l’instant.
 

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Message(#)First meeting with my boss - Caïn & Harvey EmptyMer 28 Aoû 2019 - 11:04



The world's not perfect

but it's not that bad @”Harvey Hartwell”

Caïn avait fait installer cette grande baie vitrée pour avoir une vue impénétrable sur ses employés mais surtout pour avoir un œil sur ce qu’il se passait dans sa boite de nuit. Son bureau était son antre à lui. Personne ne rentrait sans son autorisation, et il fallait en avoir une bonne pour rentrer dedans. Très peu de personne n’avait eu cette autorisation. Les seules personnes autorisées pour le moment étaient ses amis de longue date, avec qui un lien indéfinissable s’était créé. Seth et Raelyn était les seules personnes qui puissent rentrer, mais seulement quand Caïn était présent. Le bureau était sinon fermé à clés sans exception à chaque fois que le patron n’était pas présent dans la pièce. Pourtant il n’y avait rien à voler ici. Tous les papiers administratifs du CC était dans un coffre dans un autre endroit qu’ici. Mais si un jour il devait se faire cambrioler, au moins les voleurs perdraient leurs temps à essayer de trouver quelques choses qu’ils ne trouveront pas.

Caïn observa l’homme en face de lui, le détaillant même. Il avait déjà la carrure d’un vigile, bien qu’il soit légèrement plus petit que les mecs qu’il avait plus tôt pour l’annonce. Mais comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Caïn ne jugeait jamais les gens lors qu’un premier contact, bien que la première impression était toujours celle prise en compte. Pour le moment, ce qu’il voyait, c'était un pauvre type avec des fringues troués. Mais d’où venait-il ainsi ? Le brun vit rapidement que devant la question l’homme en face de lui fut surpris. Pourquoi ? Ce n’est pas parce que nous sommes dans une boite de nuit que forcément, le patron est un vieux pervers ramollit qui veut juste se rincer l'œil et qui est vulgaire. Sa grand-mère lui avait appris à être poli. Est-ce cela qui avait surpris le mec en face ? Peut-être.

J’viens pour c’tte annonce, avait-il dit. A c’qui parait vous avez besoin d’un vigile au plus vite. J’peux faire l’affaire dès ce soir.

Caïn haussa un sourcil. Pas de présentation ? Il venait ainsi dans son bureau, en ne se présentant même pas. Okey. Il aimait déjà bien ce gars, il était direct. Et c’est ce qu’aimait le brun. Il n’avait pas besoin de personne qui venait lui faire des pirouettes devant lui pour l’amadouer. Devant l’attitude du brun en face de lui qui roulait “ des mécaniques” pour bien lui faire comprendre qu’il savait très bien ce qu’on attendait de lui. Caïn eut un petit sourire en coin.

Pas que j’cherche à critiquer la façon dont vous voulez gérer votre business, boss, mais votre molosse à l’entrée est plus con que ses pieds et il laisse entrer n’importe qui dans votre club. La preuve, j’ai même pas eu à batailler pour pénétrer jusqu’ici alors que j’ai l’aspect d’un type qui sort de taule. J’pourrais avoir un flingue ou un couteau à la ceinture que cet abruti ne l’aurait pas remarqué. Il ne m’a pas fouillé, rien. A moins que ce ne soit vous qui vous en chargez, je trouve que ça manque de professionnalisme, sauf vot’respect bien sûr.

Délaissant la baie vitrée, Lensherr vient poser ses fesses sur son bureau faisant signe à Harvey de s'installer sur un de ses sièges en face de lui après avoir écouté ce qu’il avait à dire. Il avait l'œil, et c’est exactement ce que voulait Caïn, une personne ayant l'œil et n’ayant pas peur de lui dire les choses. Harvey n’avait vraiment pas froid aux yeux, s'allumant une clope comme s’il était déjà embauché et chez lui. Le brun attrapa son verre sur son bureau pour en boit une gorgée, d'humectant les lèvres par la même occasion, sans penser que l’homme en face de lui était homosexuelle et qu’un simple geste comme celui-ci pouvait lui donner des idées. Caïn se racla la gorge avant de finalement parler d’une voix calme.

Le molosse comme vous l'appelait, s'appelle Cédric, mais vous vous en foutez n’est-ce pas ? Dit-il en posant une question totalement rhétorique. Mais je prends note de votre remarque. Sortez-vous de taule ? Et avez-vous un flingue ou un couteau sur vous ? Si c’est le cas, bonne chance pour me tuer. Et effectivement, je ne m’amuse pas à fouiller mes employés ou chaque personne pénétrant le bâtiment. Le Confidentiel Club a un très bon système de sécurité. Il y a des caméras partout.

Caïn toucha ses boutons de manchettes, tirant même dessus pour les décrochait, remontant ses manches sur ses avant-bras. Puis montra de son index les emplacements exacts des caméras présents dans la pièce, il n’y avait aucun angle mort. Le système avait été prévu de telle façon que si quelqu’un pénétrait les lieux, son visage soit filmé sur tous les angles.

Si vous souhaitez vraiment travailler ici, venez ce soir pour voir ce que vous valez. Mais d’après ce que je viens de voir, vous connaissez votre travail. A qui ai-je affaire ? Caïn fixa Harvey, attendant que ce dernier lui dévoile son identité. Ce que vous voyez là, en pointant la baie-vitrée, n’est que le rez de chaussé du bâtiment, il y a une autre sale en dessous de celle-ci, seul très peu de monde ont accès à cette partie. Si vous êtes embauché après cette première nuit, je vous ferais un tour du bâtiment.

Caïn se leva, invitant Harvey à faire de même.

Si vous n’avez pas d’autre question ou remarque à faire, allez voir Sonia au rez de chaussé pour qu’elle vous indique les vestiaires pour que vous preniez une douche et qu’elle vous donne une tenue plus appropriée pour travailler.

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Message(#)First meeting with my boss - Caïn & Harvey EmptyMar 17 Sep 2019 - 16:46


| @"Caïn Lesherr" | Harvey Hartwell |


→ Tout est trop lisse, trop luxueux et pompeux dans ce bureau du roi de la nuit, et même si je ne suis pas le genre à faire des manières, je ne peux pas m’empêcher de me sentir inadapté au lieu, moi qui suis crasseux et complètement bousillé. D’un autre côté, je me dis que ça ne peut que jouer en ma faveur s’il cherche un type à l’allure revêche pour faire le taf – je crois honnêtement que j’ai rarement eu un aspect aussi misérable. De toute façon, si ce n’est pas ce job, s’en sera un autre  car il faut bien avoir une source de revenus. Je ne m’en fais pas, je sais me démerder car même si j’ai quitté la ville brusquement il y a dix ans, je sais où aller pour me faire du fric – j’aimerai juste éviter de retomber si vite dans mes vieux travers. Ici, c’est ma ville, et ça a longtemps été mon terrain de jeu. J’ai passé plus de temps à arpenter chaque ruelle de Brisbane qu’à étudier sagement dans mon coin. Très tôt, il  m’a fallu développer des réflexes de survie et je pense que c’est grâce à ceux-ci que je suis encore debout aujourd’hui. Mais y’a le poison qui coule dans tes veines dorénavant boy, et ça change tout ça. Le futur boss s’assoit derrière son immense bureau, et j’hésite à en faire de même, je jette un coup d’œil sur la chaise onéreuse puis m’y affale sans grande cérémonie, époussetant légèrement mon jean. J’ai eu le cul vissé à un siège pendant plus d’un tour de cadran complet, ce dernier proteste d’être à nouveau écrasé mais je l’ignore et tire sur ma cigarette en attendant la réponse du boss.  Puisqu’il ne m’a pas déjà foutu  à la porte, je suppose que c’est positif. – Le molosse comme vous l’appelez, s’appelle Cédric, mais vous vous en foutez n’est-ce pas ? Je fais une grimace, et me gratte l’arrière du crâne. Comment fait-il  pour lire dans mes pensées hein ? En effet, je n’en ai rien à foutre du prénom du minus à l’entrée, il n’a pas fait son taf correctement. Un peu de bagout et il est fini, ce n’est pas sérieux. Du moins, je m’attendais à mieux vu le standing de l’établissement.  – Mais je prends note de votre remarque. Sortez-vous de taule ?  Et avez-vous  un flingue ou un couteau sur vous ? Si c’est le cas, bonne chance pour me tuer. Faut dire qu’il est plutôt surprenant comme type et j’arque les sourcils, bouche légèrement ouverte, hébété devant son discours. Non, je ne sors pas de taule et non je n’ai ni couteau ni flingue sur moi… Je suppose qu’il marque un point. Je n’ai cela dit jamais prétendu vouloir le tuer. Mec, si je voulais te tuer, tu ne me verrais pas venir.  Je te laisserai à peine le temps de réaliser que t’es en train de crever… J’ai vu des hommes en tuer d’autres à mains nues, tu sais… Des meurtres commis devant mes propres yeux. Peu de choses m’impressionnent quand on a un rapport aussi étroit avec la mort.  - Et effectivement, je ne m’amuse pas à fouiller mes employés ou chaque personne pénétrant le bâtiment. Le Confidential Club a un très bon système de sécurité. Il y a des caméras partout. Ah les caméras, outil indispensable de notre ère. Mais si elles permettent d’avoir des preuves, elles ne préviennent pas réellement le danger.  – Les caméras, ça aide. Que je réponds simplement, ne voulant pas me montre trop tatillon non plus. Si le mec a décidé de m’écouter jusque-là, je ne vais pas laisser passer ma chance. – Si vous souhaitez vraiment travailler ici, venez ce soir pour voir ce que vous valez. Mais d’après ce que je viens de voir, vous connaissez votre travail. A qui ai-je l’affaire ? T’as pas vu grand-chose, boss, mais si ça te suffit, c’est bon pour moi. J’suis pas du genre à me sur-vendre et je ne sais pas vraiment parler de moi alors je me contente de répondre d’une voix rauque, légèrement enrouée par le manque de sommeil et l’abus de cigarettes – Harvey Hartwell. J’serais là ce soir. Quelle heure ? 20h30, un peu avant l’ouverture. Le patron désigne alors la baie-vitrée et m’explique qu’en-dessous de la salle principale, il y en a une autre à laquelle peu de gens accèdent. Ça pue le trafic et la merde son histoire mais j’dis rien, j’montre rien. A nouveau, j’hoche la tête.  Si  je suis payé davantage pour mon silence, encore une fois, ça m’va. J’ai besoin de thunes pour me trouver un toit, de préférence pas trop loin et m’occuper de Daisy quand elle aura débarquée à son tour. Voyant le boss se lever, je me lève à mon tour, cigarette pendante sur mes lèvres séchées. – Si vous n’avez pas d’autre question ou remarque à faire, allez voir Sonia au rez-de-chaussée pour qu’elle vous indique les vestiaires pour que vous preniez une douche et qu’elle vous donne une tenue  plus appropriée pour travailler. C’est avec la nette impression d’être un putain de clochard que je souris au patron de la boite. – ça marche, boss. J’aurai pu dire ‘merci pour l’opportunité’, flatter un peu son égo de mâle, me montrer docile et amical, mais c’est tout ce que je ne suis pas. Je vais faire mon job, tu vas me payer pour ça et tu seras content de le faire. J’écrase ma cigarette terminée dans son cendrier de riche, passe la lanière de mon sac contenant toutes mes affaires sur mon épaule et sort du bureau pour rejoindre les vestiaires donc et faire la rencontre de Sonia… Et je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que je vais détester travailler dans cet endroit. Surement pour ça que je fais le choix de rester d’ailleurs. Hey boy, et si tu t’enfonçais un peu plus dans la noirceur ? Et si tu broyais ton cœur au milieu de la misère humaine ? T’as envie de sombrer, si fort, si fort…
 
FIN.

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