| Rage can not be contained || Romy |
| | (#)Mer 24 Avr 2019 - 10:32 | |
| Dans un geste de rage, je claque la porte du jardin et m'avance sur la terrasse de la maison. Me prenant la tête entre les mains, mes doigts agrippant mes cheveux, je m'immobilise avant de laisser la rage s'exprimer. Poussant un cris sonore, je fini par envoyer mon poing dans la bassine récoltant l'eau de pluie. La douleur faisant place à la haine, je fini par m'accroupir, serrant ma main contre mon corps, les yeux fermés. Je le déteste. De toute mon âme et de ton corps. Je ne l'ai jamais supporté et pourtant c'est la première fois en 2 ans de relation avec ma mère que je ne serais pas contre le fait de le voir mourir, crever là, sur le planché et disparaître de la surface de la terre. Billy, cet homme des plus con, des plus ignobles, le pire des idiots, celui que je déteste le plus sur cette terre -et il en faut pas mal pour que je déteste quelqu'un.
Aujourd'hui, plus que jamais j'aimerais que cette relation n'ait jamais existé. C'est idiot parce que j'aime ma mère et je ne veux que son bonheur. Mais j'ai l'impression de réellement passer en dernier. Je me déteste d'avoir des pensées aussi négatives, égoïstes et surtout puériles, mais que puis-je bien faire ? Ce mec est toxique. Je ne demande pas à être ami avec cet homme, je ne souhaite pas faire parti de sa vie, je veux simplement avoir droit à un minimum de respect, qu'il me laisse vivre tranquillement sans me pourrir constamment l'existence.
Un bruit de branche qui se casse sous une chaussure me fait relever la tête. Dans l'obscurité relative de cette soirée d'été avancée, je reconnais la silhouette féminine de Romy, notre voisine. Nous n'avons pas forcément beaucoup échangé, mais le peu de fois où nous avons parler l'un avec l'autre, les discussions étaient agréables, cordiales et même intéressantes. J'avoue que la voir maintenant, alors que je ne suis pas au mieux de ma forme, n'était pas dans mes projets. Soupirant, déglutissant, je me passe une main sur le visage et me redresse. « Ro … Romy ?» dis-je doucement, croisant les bras, le regard fuyant «Tu ...ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ? » il va sans dire que c'est sans doute mon cri qui l'a alerté, ce qui me met encore plus mal à l'aise.
Dernière édition par Clément Winchester le Ven 3 Mai 2019 - 15:43, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 26 Avr 2019 - 1:15 | |
| Aujourd'hui avait été une belle journée. L'une de ces journées douces et baignées de soleil comme l'Australie en comptait de nombreuses chaque année. Il ne faisait que rarement mauvais temps par ici, pour le plus grand bonheur de la gamine Ashby qui aimait vivre fenêtres et baies vitrées ouvertes sitôt rentrée du travail. Depuis quelques mois maintenant elle était entrée dans la vie active. Un passage de stagiaire à employée qui s'était fait naturellement, sans réel stress. Romy avait à peine perçu quelques différences, considérant la période de flottement entre son diplôme et la signature de son contrat comme des vacances, puis sans mauvais jeu de mot, on ne pouvait pas exactement dire qu'elle avait chômé. Un nid douillet à créer, elle venait de s'installer avec son petit ami dans un petit appartement sans prétention. Avec Josh cela faisait déjà deux ans qu'ils étaient ensemble. Deux belles années (c'est ce qu'elle pensait à l'époque) à s'acclimater (surtout elle) l'un à l'autre. Il travaillait dans la communication. Un job qu'il avait trouvé avant même d'être diplômé, et elle l'avait docilement, même si le quartier sélectionné était à quarante minutes de route de la prison. "Bébé je pars à l'entraînement !" Bébé. Un froncement de sourcils lui passa vaguement sur le visage. Elle n'avait jamais été fan de tous ces surnoms, de toutes ces attentions faussement personnelles. Et pourtant, lorsqu'il l'appelait ainsi elle sentait son cœur se serrer. Elle se sentait féminine, douce, et sacrément conne. Une part d'elle même avait toujours su que cette relation était un raté sur toute la ligne, et pourtant elle avait si peur que personne d'autre ne veuille d'elle, de ne trouver personne d'aussi plein d'assurance que lui ne l'était qu'elle tentait encore et encore de s'acclimater. La coupe n'était pas encore pleine. "Oui, à tout à l'heure." Romy soufflait presque. Josh était déjà parti ; la porte d'entrée s'était refermée dans un bruit sourd, et c'était de nouveau le silence qui régnait dans la grande pièce à vivre. Se laissant retomber sur le canapé, la petite blonde attrapait un livre ; un exemplaire du Da Vinci Code qu'elle lisait pour la vingtième fois, au moins, et alors qu'elle s'apprêtait à s'immerger toute entière dans l'univers de Dan Brown, des cris provenant de l'extérieur lui grinçaient aux oreilles. C'est sûrement les voisins, qu'elle songeait, pourtant incapable de rester de marbre. Son intuition lui soufflait qu'il s'agissait de la voix de Clément, le jeune homme de la maison d'en face. Elle enfilait un gilet, sa paire de vans, puis après s'être assurée d'avoir bien embarqué ses clés de maison, claqua la porte à son tour pour descendre les marches quatre à quatre. Elle était persuadée que quelque chose clochait. Travailler dans une prison lui avait donné une espèce de sixième sens dans l'interprétation des cris, et celui ci avait l'air désespéré. Traversant l'espace boisé qui séparait leurs deux logements, la petite blonde finissait par tomber sur lui. Le jeune homme était sur la terrasse. Les bras croisés, le regard fuyant, il peinait à articuler son prénom : « Ro … Romy ?» Avançant d'un pas en sa direction, la jeune femme esquissait un sourire qui se voulait réconfortant. «Tu ...ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Il était évident qu'il savait qu'elle l'avait entendu. Le quartier tout entier aurait pu l'entendre s'il tendait l'oreille. "Hé.. je voulais m'assurer que tout allait bien." La jeune femme ne passait jamais par quatre chemins. A quoi cela aurait il bien pu servir de mentir ? "T'as pas l'air d'être dans ton assiette. On peut en parler si tu veux." Déformation professionnelle. A la prison, le rôle de Romy oscillait entre psychologue et aide juridique. Au delà de ça, elle était naturellement orientée vers les autres, alors proposer son aide lui venait sans trop d'hésitations.
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| | | | (#)Ven 3 Mai 2019 - 16:56 | |
| Le regard fixé sur Romy qui s'approche, je déglutis et n'écoute ses paroles que d'une oreille distraite tant la tempête fait rage en moi, les paroles de Billy résonnant encore et encore dans mon esprit. Son caractère borné, ses réflexions puériles, son esprit trop étroit et rationnel qui ne laisse place à aucun rêve ou aucune envie. Non. Pour lui tout doit avoir un but et une exécution parfaite. Faire de l'art son métier ? Impensable et impossible. J'ai essayé de rester calme, de lui expliquer que ce n'était pas son problème, mais il a décidé d'inclure ma mère dans ce débat. Et il sait très bien que mon esprit est trop malléable quand il s'agit de ma mère. Celle-ci n'a d'ailleurs même pas réagit et a laissé son copain continuer, ce qui n'a fait qu'accentué ma détresse qui s'est fini en rage.
Et me voilà donc là, à déranger Romy, cette jeune femme qui n'a rien demandé, qui aurait très bien pu m'ignorer, mais qui décide quand même de pénétrer sur la propriété de Billy. C'est avec douceur qu'elle me demande je veux 'en parler' étant donné que je ne semble pas aller bien. Elle a au moins l'avantage d'être direct, ne passant pas par la case 'est-ce ça va ?'. Je n'aurais même pas sût quoi répondre en vrai.
Soupirant lourdement, je me passe une main sur le visage puis dans les cheveux «Je ...c'est juste que ... » je me tais, le bruit de la porte de la terrasse qui s'ouvre me coupant. Me tournant à moitié, je vois ma mère qui, m'offrant un léger sourire, laisse sortir Moana qui accourt, queue frétillante, pour dire bonjour à Romy. Croisant le regard de ma mère, je comprend sans mal son interrogation et lui promet par un simple hochement de tête que ça va aller. Tout aussi discrètement qu'elle a ouvert la porte, elle l'a referme, nous laissant à nouveau seuls, Romy, Moana et moi.
« Je suis vraiment désolé que tu ais été obligé d'être témoin de ça» soupirais-je en me laissant tomber sur la chaise la plus proche de moi «je veux dire … ce n'est pas la première fois et... » je me tais, posant mon regard sur ma chienne qui vient fourrer son museau dans mes mains «ça fait plusieurs années que t'habites ici, non ? » demandais-je en relavant mon regard sur Romy « Billy ...il était comment avant ? Chiant ? Sans histoire ? Sympas ? » je grimace légèrement «J'essaie vraiment de le comprendre mais c'est impossible. Il est juste tellement borné et tellement étroit dans son putain d'esprit. Il ne comprends ni n'accepte mon envie de faire carrière dans le théâtre. Et c'est source d'éternel conflit » je soupire et dévie le regard «Tu devrais t'acheter des boules quies parce que ces engueulades ne sont pas prêtes de s'arrêter ... » avouais-je d'une petite voix, montrant bien à quel point je suis las de tout ce qui se passe dans cette maison. |
| | | | (#)Lun 6 Mai 2019 - 15:54 | |
| Romy s'était approchée à pas de loups de la silhouette encore tremblotante de Clément. Elle souhaitait désamorcer la situation, tenter de comprendre pourquoi ce jeune homme d'ordinaire si avenant se trouvait dans un tel état émotionnel, mais aussi la raison de ces éclats de voix qui l'avaient fait sortir de son divan à vive allure. D'une voix douce elle avait entamé le dialogue, observant avec une sensibilité mesurée son interlocuteur lui livrer les quelques informations qui lui permettraient d'y voir plus clair. «Je ...c'est juste que ... » qu'il commençait, pourtant rapidement interrompu par le bruit de la porte fenêtre qui s'ouvrait. D'instinct la jeune femme pivota d'un quart, témoin d'un jeu de regard entre Maman Winchester et son fils. Entrouvrant la bouche, elle manqua de répliquer quelque chose, mais l'adorable petite boule de poils qui grimpait sur sa jambe pour la saluer l'interrompit dans le cheminement de ses pensées. La petite blonde baissa le regard pour saluer l'animal, et lorsqu'elle le relevait finalement, la mère de famille avait disparu. « Je suis vraiment désolé que tu ais été obligé d'être témoin de ça» que reprenait Clément en se laissant tomber sur une chaise, comme vidé. La jeune femme balaya ce comportement d'un vague mouvement du bras. Clairement ce n'était rien. «je veux dire … ce n'est pas la première fois et... ça fait plusieurs années que t'habites ici, non ? » Quoi ? Penchant la tête sur le côté, la petite blonde le laissa préciser. « Billy ...il était comment avant ? Chiant ? Sans histoires ? Sympa ? J'essaie vraiment de le comprendre mais c'est impossible. Il est juste tellement borné et tellement étroit dans son putain d'esprit. Il ne comprend ni n'accepte mon envie de faire carrière dans le théâtre. Et c'est source d'éternel conflit » Oh C'était à présent plus clair. Un vague sourire de compassion étirait ses lèvres face à un Clément déviant et visiblement épuisé. Ce ressenti ne fit que s’exacerber lorsqu'il terminait enfin : «Tu devrais t'acheter des boules quies parce que ces engueulades ne sont pas prêtes de s'arrêter ... » Romy balaya toutes ces remarques du revers de la main avant de se laisser tomber à son tour dans un fauteuil de jardin. "Donc premièrement, tu n'as pas à être désolé pour quoi que ce soit. Ce serait plutôt à moi de l'être. Je me mêle peut être de ce qui ne me regarde pas mais t'as l'air d'avoir la soupape qui va lâcher ce soir." qu'elle soufflait dans un demi sourire. Romy était définitivement une personne sociable, qui tendait la main. Elle aurait été incapable d'ignorer cette dispute qui lui était arrivée aux oreilles, ni même de repartir alors que devant elle, Clément semblait être à pas grand chose de craquer. "Et ensuite ... effectivement oui, ça fait quelques mois qu'on habite ici. Je n'ai pas d'avis sur ton beau père.. mais ce que tu me dis la, je n'aurais pas pu le soupçonner." Ses lèvres se tordaient dans une espèce de moue. La jeune femme ne connaissait pas suffisamment cet homme pour s’immiscer dans sa vie privée. Néanmoins, elle pouvait comprendre la situation dans laquelle se trouvait son beau fils. Ce n'était pas évident du tout. "Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête.. mais ce qui importe c'est ce que toi tu veux. Et ta mère elle en pense quoi ?" que demandait la jeune femme dans l'espoir de se dégoter un soutien.
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| | | | (#)Ven 10 Mai 2019 - 18:58 | |
| Lorsque je ne me sens pas à l'aise ni à ma place, je parle beaucoup. Et souvent mes paroles n'ont pas de sens ou n'ont aucune relation entre elles. Bien que j'arrive à faire en sorte qu'il y ait un minimum de corrélation entre mes phrases, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à réellement réfléchir à ce que je dis. Je passe tellement rapidement de la rage à la lassitude puis aux questionnements que ça me stress moi-même. Essayant de mettre de côtés mes envies de voir Billy mort, je m'installe sur la chaise de la terrasse et me rassure un peu en caressant Moana qui nous a rejoint, demandant à Romy quelques informations concernant mon beau père.
Tout d'abord elle me dit que je n'ai pas à être désolé, que ce serait plutôt elle qui devrait l'être parce qu'elle ne sait pas si elle n'est pas entrain de se mêler de choses qui ne la regardent pas. Je secoue la tête et balaie ses paroles d'un coup de main, lui signifiant silencieusement que non, elle n'a pas besoin d'être désolée. Et au final ça la concerne aussi un peu. En tant que voisine qui entends ces disputes tous les jours elle doit se demander ce qui se passe et la curiosité doit facilement prendre le dessus.
Elle fini par m'expliquer que, bien que vivant ici depuis plusieurs mois, elle n'a pas d'avis sur celui qu'elle appelle 'mon beau père'. Cette appellation me fait réellement grimacer de dégoût tant je ne vois pas cet homme comme faisant parti de ma famille. Hochant doucement la tête, je me passe une main sur la nuque et pince les lèvres en une moue de réflexion « Je vois ...» dis-je doucement « rah ça m'énerve » grognais-je en secouant la tête « Je … je sais pas. Avant quand ma mère et lui étaient 'seulement' en couple et ne vivaient pas ensemble ça allait. On se 'supportait'. On n'était pas potes mais on jamais on ne s'engueulait comme ça quoi» je désigne rapidement la maison d'un signe de la main puis soupire « Mais depuis que j'habite avec lui et que je le côtoie tous les jours j'en peu plus. Il n'y a pas un seul repas qui se déroule dans le calme» je soupire en observant Moana qui s'en va inspecter le jardin.
La question suivante de la jeune femme est normale et logique aussi : qu'en pense ma mère de toute cette situation ? «Elle sait pas sur quel pied danser » dis-je doucement, presque honteux « Je veux dire … elle aime Billy, c'est un fait indéniable que je ne voudrais surtout pas lui enlever. Je veux son bonheur, vraiment. Et si son bonheur est aux côtés de cet homme ...» j'hausse les épaules « ...grand bien lui fasse» reprenais-je, résigné. «Et en même temps elle me soutient à 100% dans la voie que je suis entrain de prendre, mon choix de carrière et tout mais elle a peur que si elle dit quelque chose l'amour de Billy s'amoindrira et ... » je soupire et secoue la tête, me prenant la tête entre les mains « C'est idiot. Je veux dire … je suis son fils. Ce serait plus logique qu'elle me soutienne, moi, non ?» je relève le regard sur Romy «Et puis Billy l'aime vraiment, je le vois bien. C'est pas en prenant ma défense que son amour pour elle va disparaître » je secoue la tête « J'sais plus quoi faire ...»
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| | | | (#)Mar 14 Mai 2019 - 1:06 | |
| Romy n'avait pas pensé terminer sa journée ainsi. Elle qui s'était confortablement glissée dans le divan à lire son roman se retrouvait maintenant sur une chaise à tenter tant bien que mal de remonter le moral d'un Clément venant de passer un moment compliqué. Elle n'avait jamais eu d'avis sur la question de cette famille dont elle ne connaissait que si peu de choses dans le fond. La mère semblait être une personne avenante et gentille, le beau père un peu autoritaire, mais venant de la fille d'un directeur de prison c'était peut être en deçà de la réalité. Visiblement, le jeune Winchester vivait mal la cohabitation, et la petite blonde tentait du mieux qu'elle le pouvait de trouver les mots justes pour lui remonter un peu le moral. « Je vois ... rah ça m'énerve. Je … je sais pas. Avant quand ma mère et lui étaient 'seulement' en couple et ne vivaient pas ensemble ça allait. On se 'supportait'. On n'était pas potes mais on jamais on ne s'engueulait comme ça quoi. Mais depuis que j'habite avec lui et que je le côtoie tous les jours j'en peu plus. Il n'y a pas un seul repas qui se déroule dans le calme » Clément grognait parfois, soupirait pour ponctuer ses paroles. Il semblait vraiment désemparé, à peine distrait par le chien qui reniflait chaque plante du jardin. Romy quant à elle, l'observait avec attention. Ce schéma familial lui était inconnu, mais la détresse du jeune homme ne la laissait pas de marbre. Tentant doucement de rassembler des idées cohérentes, elle laissa une main se glisser entre ses boucles blondes, démêlant ainsi ces dernières qui n'étaient plus aussi soignées après une journée à courir partout. Fort heureusement pour elle, elle n'avait plus à se montrer présentable pour être une oreille attentive. "Certaines acclimatations mettent du temps à se faire... tu penses vraiment que rien ne s’améliorera ? Vous avez l'air tellement différents." qu'elle demandait avec douceur, posant sur lui ses iris bleutées pour tenter d'analyser ses réactions du mieux qu'elle le pouvait (c'est à dire très peu) Romy pouvait se targuer de savoir écouter, mais pour ce qu'il en était des solutions elle ne se considérait pas comme très douée. Cherchant un potentiel soutien auprès de Maman Winchester, elle osa alors demander la place qu'adoptait cette dernière entre son fils et son conjoint. « Elle sait pas sur quel pied danser. Je veux dire … elle aime Billy, c'est un fait indéniable que je ne voudrais surtout pas lui enlever. Je veux son bonheur, vraiment. Et si son bonheur est aux côtés de cet homme ... grand bien lui fasse » Romy penchait doucement la tête sur le côté. Elle avait du mal à concevoir qu'une femme puisse aimer un homme qui entretenait une relation aussi conflictuelle avec son enfant, mais en même temps elle se demandait dans quelle mesure Clément y mettait du sien pour que les choses fonctionnent ; après tout, elle n'était pas dans l'intimité de la famille. « Et en même temps elle me soutient à 100% dans la voie que je suis entrain de prendre, mon choix de carrière et tout mais elle a peur que si elle dit quelque chose l'amour de Billy s'amoindrira et ... » Cette pauvre femme n'avait pas la vie facile, et la petite blonde y voyait désormais un peu plus clair. Elle faisait du mieux qu'elle le pouvait, mais s'y prenait sans doute maladroitement. Clément enfouissait son visage dans ses mains, avant de remonter doucement le visage pour croiser le regard de la petite Ashby pour reprendre : « Et en même temps elle me soutient à 100% dans la voie que je suis entrain de prendre, mon choix de carrière et tout mais elle a peur que si elle dit quelque chose l'amour de Billy s'amoindrira et ... C'est idiot. Je veux dire … je suis son fils. Ce serait plus logique qu'elle me soutienne, moi, non ? Et puis Billy l'aime vraiment, je le vois bien. C'est pas en prenant ma défense que son amour pour elle va disparaître. J'sais plus quoi faire ...» et effectivement, le jeune homme semblait être perdu, en proie aux questionnements internes qui le tiraillaient. Cette dispute avait sans doute était celle de trop, et Romy cherchait doucement ses mots pour amener son point de vue. "Elle a l'air d'essayer de faire au mieux pour limiter les conflits... elle veut continuer à te soutenir sans pour autant le heurter. Est ce que vous y mettez du votre pour améliorer la situation ? Billy et toi ? Je veux dire, j'imagine que c'est compliqué vu vos différends, mais ta mère doit pâtir de la situation... et peut être que ce comportement qu'elle adopte là c'est pour se protéger de tous ces conflits." elle demandait avec douceur, haussant les épaules. "Vous avez toujours eu ce type de relation lui et toi ? Est ce qu'il y a des points sur lesquels vous vous entendez quand même ?" Parce que ce serait peut être un début pour faire évoluer positivement la situation remplie de mines dans laquelle les deux hommes se trouvaient.
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| | | | (#)Jeu 16 Mai 2019 - 16:40 | |
| Je m'en veux sincèrement d'avoir alerté Romy de la sorte. Qu'elle me voit dans cet état et me pousse, plus ou moi, à me confier à elle, est bien la dernière chose que je souhaite. D'un côté j'ai cette putain d'envie de détruire la vie de cet homme, mais d'un autre coté j'ai juste envie de le comprendre, de savoir pourquoi il réagit de la sorte. Peut-être qu'en parlant ouvertement avec la jeune femme je pourrais y voir un peu plus claire ? C'est à cette pensée que je décide de parler, de lui raconter mon point de vu de la situation tout en essayant d'être le plus neutre possible. Bien évidemment au vu de ma rancœur c'est un peu compliqué tout ça, mais je pense que j'arrive assez facilement à lui comprendre ce que je ne supporte pas.
Romy, ne connaissant pas Billy et n'ayant aucun avis sur cet homme, est 100% neutre. De ce fait, ses questions sont sans jugements, calme et directe, de manière à en apprendre simplement un peu plus sur le copain de ma mère ainsi que les relations que nous entretenons, lui et moi, elle et moi et elle et lui. J'essaie d'y répondre le plus clairement possible et je vois assez rapidement à l'expression de ma voisine qu'elle commence à comprendre doucement le fond du problème.
«Franchement ? Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que ça ne fera qu'empirer » avouais-je, las en me passant une main derrière l'oreille «En fait, je crois que la seule solution serait de partir de la maison. » j'hoche doucement la tête «Genre me prendre mon propre appartement ou alors … je sais pas, peut-être squatter chez mon meilleur ami pendant quelques temps » je soupire « Parce que cette situation me bouffe toute mon énergie et ma patience» j'hausse les épaules « Enfin, peut-être que ça va s'arranger avec le temps mais j'avoue que j'en doute de plus en plus»
Lorsqu'il est, ensuite, question de ma mère et de comment elle gère tout cela, je formule les explications. Et plus je parle, plus je sens le malaise grandir en moi. Et si c'était, en fait, moi le problème ? Si toute cette situation pouvait être évitée en acceptant simplement l'avis contraire de Billy ? Je baisse le regard, presque honteux, lorsque Romy pointe du doigt un point sensible : y mettons-nous réellement du notre afin de rendre cette situation plus viable ? J'avoue que j'en doute réellement. « Je ...crois pas, non.» dis-je doucement « En vrai j'ai l'impression que ça devient un jeu entre nous. On pousse l'autre dans ses retranchements et c'est à celui qui craque le premier » soufflais-je «Peut-être que, dans le fond, ça nous amuse, j'en sais rien » j'hausse les épaules «S'il est vrai qu'au début qu'au début ses disputes m'amusaient un peu, que j'aimais bien répondre, j'avoue que ça a prit une tournure bien trop négative pour que ce soit encore viable » avouais-je « Et maintenant ça devient super compliqué pour tout le monde » je pose mon regard sur ma chienne qui revient en trottinant joyeusement avant de s'asseoir devant Romy, la poussant avec son museau pour réclamer des caresses « Le pire je crois c'est que sa fille a peur des chiens, du coup Moana est obligé d'être dehors la plupart du temps et Billy ne supporte pas sa présence. Et lorsqu'il se montre violent envers moi, elle se met à grogner juste pour le mettre en garde, mais du coup il pense qu'elle est dangereuse alors qu'elle n'a jamais fait de mal à personne » je secoue la tête « Non, faut vraiment que je parte d'ici ...» concluais-je mes paroles, persuadé que la fuite est la meilleures des solutions.
@Romy Ashby |
| | | | (#)Dim 19 Mai 2019 - 2:01 | |
| Romy ne s'était jamais trouvé des talents de psychologue. Elle était une bonne oreille, mais sa façon assez chaotique de gérer sa propre vie l'empêchait de se trouver à même d'aiguiller les autres quant à la façon de gérer la leur. Sans le savoir, Clément lui renvoyait en plein visage toutes les fois ou elle n'avait pas agit, ou elle avait laissé les autres décider pour elle. Lorsque sa propre mère ne s'investissait pas dans son passage de jeune femme à femme, lorsque son petit ami lui imposait ses choix et qu'elle le suivait docilement tant elle se persuadait ne pas avoir assez de jugeote ... Romy était passive, étouffait le feu qui aurait pu l'animait si elle se faisait confiance, mais ce n'était pas le cas, et elle se sentait désarmée face au jeune Winchester. « Franchement ? Plus le temps passe, plus j'ai l'impression que ça ne fera qu'empirer. En fait, je crois que la seule solution serait de partir de la maison. Genre me prendre mon propre appartement ou alors … je sais pas, peut-être squatter chez mon meilleur ami pendant quelques temps. Parce que cette situation me bouffe toute mon énergie et ma patience. Enfin, peut-être que ça va s'arranger avec le temps mais j'avoue que j'en doute de plus en plus » Il hochait la tête, haussait parfois les épaules. Dans le cheminement de ses pensées, Clément semblait avancer, pousser sa réflexion, et bien que Romy ne se sente pas grandement utile, peut être que sa présence contribuait à cette prise de conscience. "Tu sais si ça peut te permettre d'avoir une relation plus apaisée avec ta mère... ça peut être une bonne idée. Je ne dis pas que c'est normal de devoir quitter ce qui devrait être ton chez toi, mais si tu peux t'y retrouver ... et puis c'est vraiment chouette d'avoir ton indépendance, même si ça risque d'être compliqué au début." qu'elle glissait dans un demi sourire. La petite blonde voyait toujours le verre à moitié plein, un puits sans fond d'optimisme. C'était sans doute là la meilleure aide qu'elle puisse apporter à son voisin.
Il était ensuite justement question de Maman Winchester dont Romy s'en questionnait quant à son implication dans les conflits entre Billy et son fils. Parce qu'elle ne s'était encore jamais posé la question, qu'elle ne se mêlait pas de ce qui ne la regardait pas. Pour elle la famille recomposée était sans histoire, une de celles comme il y en avait des dizaines dans le quartier. « Je ...crois pas, non. En vrai j'ai l'impression que ça devient un jeu entre nous. On pousse l'autre dans ses retranchements et c'est à celui qui craque le premier » Romy penchait doucement la tête sur le côté, observant son interlocuteur avec une mine désolée qu'elle ne pouvait s'empêcher d'arborer. « Peut-être que, dans le fond, ça nous amuse, j'en sais rien. S'il est vrai qu'au début qu'au début ses disputes m'amusaient un peu, que j'aimais bien répondre, j'avoue que ça a prit une tournure bien trop négative pour que ce soit encore viable. Et maintenant ça devient super compliqué pour tout le monde » Dans ce moment de révélations ou la jeune femme demeurait silencieuse, seule la chienne à leurs pieds semblait être d'humeur à jouer. Romy ne savait pas exactement quoi répondre, bien que ses méninges fonctionnaient plein tube. Elle avait beau avoir une volonté d'aider à toute épreuve, lorsqu'il était question de donner son avis c'était une autre affaire. « Le pire je crois c'est que sa fille a peur des chiens, du coup Moana est obligé d'être dehors la plupart du temps et Billy ne supporte pas sa présence. Et lorsqu'il se montre violent envers moi, elle se met à grogner juste pour le mettre en garde, mais du coup il pense qu'elle est dangereuse alors qu'elle n'a jamais fait de mal à personne. Non, faut vraiment que je parte d'ici ...» La petite blonde comprenait presque mieux la façon dont l'animal se sentait si heureux en leur présence. Toute cette situation était donc invivable pour tout le monde, chienne incluse. Ce n'était plus possible, et elle était sincèrement soulagée que Clément envisage de se prendre un appartement pour se sortir de toute cette tension ; cette configuration n'était pas la meilleure façon de prendre son envol, mais elle le soulagerait sans l'ombre d'un doute. "Rien n'est simple hein.. vraiment, j'aurais aimé que ça se passe différemment pour toi. Mais t'as l'air assez conscient de ta situation et c'est une bonne chose. Puis prendre ton indépendance ce sera mieux, mieux pour vous deux." qu'elle glissait en caressant avec douceur la tête de la petite chienne dans un demi sourire. "Peut être même que ça s'arrangera avec Billy. Vous vivez sur deux fuseaux différents... et de ce que tu me dis là il n'a pas un mauvais fond, vous êtes juste très différents."
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| | | | (#)Lun 27 Mai 2019 - 16:44 | |
| Plus je parle et plus je me rend compte qu'en vrai la solution est juste là, devant mes yeux, que dans le fond je l'avais, cette solution qui me permettrais d'avoir une vie plus agréable, plus rangée, moins stressante. Partir. Ce n'est pas toujours ce qu'il y a de mieux à faire, mais je pense qu'ici en l'occurance je n'ai plus trop le choix si je ne veux pas finir vieux et fou. Alors oui, la solution ne vient pas de Romy, mais rien que pour avoir accepter d'engager la conversation avec moi ce soir, je lui en serais éternellement reconnaissant. Elle me donne d'ailleurs assez facilement raison, me disant qu'effectivement avoir mon indépendance c'est vraiment chouette. Ce ne sera pas facile au début, mais elle semble être confiante sur le fait que quitter ce qui devrait être un chez moi est une bonne idée. «Merci » de confirmer mon idée et de me conforter dans l'idée que c'est le moment opportun pour 'quitter le nid' comme on dit. «Je vais y réfléchir très sérieusement » assurais-je, soudainement bien déterminer à trouver un nouveau chez moi.
Je continue ensuite à lui parler du reste, du fait que j'ai l'impression que tout cela soit un jeu entre nous, que Billy et moi aimons bien nous chercher mais que c'est vraiment aller trop loin. Mes paroles me permettent de mettre en évidence le fait que je ne suis définitivement pas innocent dans cette situation. Toutefois, j'ai réellement envie de changer quelque chose, d'essayer de trouver un moyen d'arranger tout cela. Et si partir de la maison est ce qu'il y a de mieux à faire, alors je le ferais. J'évoque enfin Moana et le fait que la fille de Billy ait peur des chien. De ce fait, le canidé est obligé de passer le plus clair de son temps dehors et ça m'emmerde fermement.
Romy semble sincèrement désolée pour moi. Me disant qu'elle aurait préférée que ça se passe autrement, elle confirme toutefois ce que je pensais : j'ai totalement conscience de la situation et elle soutient l'idée que si partir de la maison peu arranger tout cela, alors je devrais le faire. Je grimace toutefois lorsqu'elle me dit penser que mon départ puisse arranger mon 'entente' avec Billy. Bien que je n'y crois pas une seconde, j'hoche doucement la tête et hausse les épaules «On verra bien » dis-je avant de soupirer «Dans tous les cas je vais devoir trouver un appartement qui accepte les chiens. Et ça ce n'est pas aussi évident qu'on ne le pense » je pose mon regard sur Moana, lui prenant la tête entre mes mains «On a beaucoup galéré à trouver notre premier appartement, ma mère et moi, quand on est arrivé à Brisbane » expliquais-je, relevant mon regard sur Romy « Du moins, trouver un appartement avec nos conditions et tout. Bref ...je ne suis pas sûr si je vais réussir à m'en sortir dans ce gouffre qu'est l'immobilier» je n'ai pas pour l'habitude de me plaindre, mais il faut bien que je me rende à l'évidence : partir de la maison n'a jamais été et ne sera jamais une mince affaire.
@Romy Ashby |
| | | | (#)Lun 3 Juin 2019 - 19:46 | |
| Clément semblait être d’accord avec cette idée de prendre son indépendance ; ce serait sûrement mieux pour lui, Romy y mettrait sa main à couper, et alors qu’il lui répondait : «Merci » la petite blonde hochait la tête dans un demi sourire. Voilà une bonne chose de faite, et sa présence à ses côtés ce soir n’aura pas été complètement inutile si elle arrivait à convaincre le jeune homme de reprendre sa vie en mains plutôt que de s’acharner à essayer d’arrondir les angles avec ce beau père avec qui le courant ne passait pas. « Je vais y réfléchir très sérieusement » qu’il concluait, et Romy laissa ce sujet s’éteindre de lui-même. C’était bien que Clément mette en lumière ses différences et puisse parvenir de lui-même à mettre le doigt sur ce qu’il n’allait pas ; en l’occurrence ici, ni lui ni ce Billy ne tombaient d’accord, mettant la pauvre maman au beau milieu d’une situation qu’elle s’imaginait être douloureuse… et ce pauvre chien qui n’avait rien demandé à personne non plus. Tout était si compliqué, et elle était bien embêtée pour savoir comment l’aider. Elle avait beau travailler dans le social, sa capacité à conseiller les autres n’était encore que toute relative. « Dans tous les cas je vais devoir trouver un appartement qui accepte les chiens. Et ça ce n'est pas aussi évident qu'on ne le pense » Ce n’était pas le moment de voir le verre à moitié vide. Dans un vague mouvement de la tête, Romy esquissait un sourire compatissant, lui répondant un : « tu trouveras » pourtant rapidement contré. « On a beaucoup galéré à trouver notre premier appartement, ma mère et moi, quand on est arrivé à Brisbane. Du moins, trouver un appartement avec nos conditions et tout. Bref ...je ne suis pas sûr si je vais réussir à m'en sortir dans ce gouffre qu'est l'immobilier » Il lui faisait de la peine ainsi, avec ce qui semblait être ses rêves d’équilibre brisés au creux des mains. Si la petite blonde avait toujours été du genre à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, elle concevait qu’il puisse ne pas en être de même pour les autres, mais elle avait de l’optimisme à revendre, alors elle se montrait avenante pour deux. « Tu pars déjà défaitiste … je suis sûre que ça ira. Tu peux aussi faire appel à une association pour t’aider tu sais. » Oui, après tout il existait des dizaines et des dizaines capables de lui fournir un toit, même si le cas de l’animal pouvait poser problème. Et puis ... « tu as sans doute des amis aussi non ? Sur qui compter. Qui peuvent t’héberger un peu pour souffler quand la pression devient trop forte. » s’enquit elle dans un demi sourire presque maternel.
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| | | | (#)Mar 4 Juin 2019 - 11:47 | |
| Je sais que je devrais me montrer un peu plus optimiste, que je devrais pas partir défaitiste, mais toute la situation actuelle me tape un peu trop sur les nerf pour que je puisse voire le verre autrement qu'à moitié vide. Et c'est sur ce point que Romy me reprend rapidement, me disant que je pars déjà défaitiste. Elle est, elle-même persuadé que ça ira et m'explique que je peux aussi faire appel à une association qui pourra m'aider. Et me rappelle aussi que j'ai des amis qui peuvent sans doute m'héberger le temps de souffler.
« Oui, t'as raison ...» dis-je doucement en pensant à Ambroise qui m'a déjà proposé de m'installer dans la chambre libre de leur appartement. Jusqu'alors je n'en voyais pas l'utilité, mais je pense qu'il va falloir que je me fasse une raison et accepter sa proposition.
Soupirant, je me recule contre le dossier et m'enfonce un peu plus dans ma chaise alors que Moana vient cherche ma main qui pend dans le vide. Fermant les yeux, je me passe l'autre main sur le visage comme si je voulais et pouvais chasser la fatigue qui me prend d'un coup, puis me redresse un peu. «Je pense que je vais retourner à l'intérieur » dis-je en lançant un coup d’œil vers la porte de la cuisine « Si tu entend des bruits louches, n'appelle pas la police mais vient plutôt m'aider à cacher le corps de Billy» rayais-je, demi sourire sur les lèvres avant de me lever «En tout cas je suis vraiment désolé de t'avoir déranger mais merci de m'avoir écouter. Ça fait du bien de se sentir un peu plus comprit que dans sa propre famille » assurais-je en hochant la tête. « Bonne soirée encore et oublie pas les boules quies hein» reprenais-je, sur la même ligne de l'humour.
Nous nous séparons mais je me retourne une dernière fois vers la jolie blonde lorsque celle-ci quitte notre jardin pour rejoindre le sien. Je lui fais un petit sourire caché par la pénombre et un signe de la main avant d'entrer à nouveau dans la cuisine. Je passe très rapidement à côté du salon, ne croise le regard de personne, ne parle à personne et m'enferme avec Moana dans ma chambre.
@Romy Ashby |
| | | | | | | | Rage can not be contained || Romy |
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