The last thing I need is... ➸ Elwynnie

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyJeu 25 Avr - 15:56


The last thing I need is...
Elwyn & Nea

« Making a bad day worse, what are you, a curse? Hey why can't you see, on days like this, the last thing I need, is...  »
Il y a des jours, comme ça, où l'on préférerait rester sous la couette. Surtout lorsqu'il s'agit d'un jour de repos.
Cette triste histoire a commencé dès le réveil. Si certains se réveillent naturellement, en musique, ou avec un bip bip incessant, Nea, elle, s'est réveillée avec des tambours de guerre. Ou plutôt, des fracas de casseroles qui s'écrasent sur le sol. Lâchant un juron étouffé sous son oreiller, elle finit par se redresser. Pied gauche. Elle maudit tout ce à quoi son cerveau encore déphasé lui permet de penser. Une seule chaussette au pied et vêtue d'un T-shirt de pyjama trop grand pour elle, elle se traîne vers la scène de crime, les cheveux en bataille, la lumière lui grillant les rétines.  
Si une ombre a déguerpi avant qu'elle n'arrive, Burkhardt ne peut s'empêcher de blâmer intérieurement son colocataire pour cette calamité auditive. Aller à la confrontation pour commencer la journée sur une crise de colère ? Hulk Smash ? Elle passe.
Elle inspire, expire, refoule.
Alors sa journée commence. Tôt. Le coupable s'est apparemment réfugié dans son antre, tandis que la brunette s'esquive à la douche, les préparatifs du p'tit dej... Si l'appartement est relativement propre pour l'instant, elle dénote néanmoins le manque de provisions, mais surtout, de miel pops. Continuant son tour de ronde en notant les courses son cerveau, distrait, la fait cogiter sur les casseroles de la matinée. Doit-elle s'inquiéter ? Dubitative, elle tente d'oublier ses warnings internes, se disant que non, son colocataire n'utilisera pas ces pauvres casseroles pour faire une batterie miniature pour un caméléon. La chambre de son neveu encore fermée, elle y toque néanmoins. Il va passer quelques jours chez ses grands-parents paternels. L'habituel rituel qui a lieu au moins une fois par mois.
Le trajet s'est déroulé sans trop d'encombres logistiques. Heureusement. Il faut croire que Nea n'a toujours pas été vaccinée des commentaires peu bienvenus du couple. Ils ont souligné, -pour la énième fois- le fait que, peut-être, Theo serait mieux avec eux. Encore. Elle s'est simplement contentée de sourire, d'embrasser son neveu avant de le laisser s'échapper pour subir le joug de ses grands-parents gâteux. À l'intérieur, elle est au bord de l'implosion.  
Trop tôt pour le rhum, elle se décide à calmer ses nerfs avec une boisson chaude.
Café avalé, sa tension redescend momentanément grâce à ce breuvage magique. Mais... il faut croire qu'elle est maudite pour la journée car les aléas désastreux s’enchaînent, s'acharnent. Impact. Une boisson renversée sur sa personne, un fou du volant, une main aux fesses, les messages de sa mère lui posant -encore une fois- des questions quant à sa relation passée. Tout le monde s'est visiblement donné le mot pour ruiner sa journée, il faut croire. Même les clients dans l'épicerie. Elle espère juste qu'une fois rentrée, tout s'arrangera mais... avec un colocataire comme Cadburry, rien n'est jamais trop sûr.

C'est lorsqu'elle arrive sur le pas de la porte, les bras chargés de sacs de course qu'elle a un mauvais pressentiment.
Déjà, il y a cette odeur étrange émanant de l'appartement, sans compter une légère brume qui lui floute la vision. Moue renfrognée, elle s’engouffre dans le couloir en se convaincant que non, Elwyn n'a pas mis le feu, la fumée serait plus épaisse et les pompiers seraient déjà là.
Sans trop savoir comment, ou plutôt, sur quelle étrangeté elle a glissé que la voilà étalée sur le dos, après une chute grotesque. Grotesque ? Une chute n'est jamais élégante, surtout lorsque vous êtes attaqués par un poivron rouge, témérairement sorti de son sac. Si la douleur fait marmonner à Nea un chapelet de jurons des plus fleuris, elle reste sur le sol, allongée à regarder le plafond tandis que la douleur irradie sa tête, son dos, ses fesses. Une prière pour que la bouteille d'éthanol ambrée ne se soit pas brisée pendant la chute, et les œufs ? Eh bien là, ils ne clairement pas dans l'ordre de ses priorités.
Sentant ses nerfs au bord du point de non retour, elle décide de rester au sol serrant les poings, les dents et fermant les yeux. Bien sûr que non, elle ne va pas pleurer pour si peu, ni faire du lancer de tank dans la rue. Lassée de sa journée, elle se convainc que le parquet est confortable, que rien ne pourra la faire craquer -même si l'envie irrépressible de se noyer dans la bouteille se fait sentir-.
Rouge, comme le poivron dont elle s'est saisie, elle tente de refréner l'idée de le jeter dans la figure de son colocataire lorsqu'il viendra constater les dégâts. D'ailleurs, elle entend des bruits de pas.
Mais... Cinq fruits et légumes par jour, non ?

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyVen 26 Avr - 19:20


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Elwyn & Nea

« Making a bad day worse, what are you, a curse? Hey why can't you see, on days like this, the last thing I need, is...  »
Les idées d'Elwyn fulminaient toujours, ce qui provoquait presque constamment une apocalypse, ou pas loin de ce résultat. Il aurait dû dormir plus régulièrement, faire plus attention à son mode de vie, perdu qu'il était entre ses documentaires à la télévision et la peinture de ses toutes nouvelles figurines de Comics. Il avait le don d'énerver le monde avec ses lubies, enfin le monde, cela se résumait plus ou moins à sa colocataire puisque le marmot qui vivait avec eux trouvait toujours ses idées sensationnelles. Ledit môme n'était pas là pendant quelques jours alors, Elwyn allait devoir s'occuper tout seul, autant dire que ce n'était pas quelque chose de facile, lui qui adorait parler à tout le monde et n'importe qui de ses exploits scientifiques... Si on pouvait les appeler ainsi, en réalité. La plupart du temps, le tout était très foireux et la cuisine finissait en champ de bataille avant même trois heures de l'après midi alors qu'il avait tout nettoyé à peine deux heures auparavant, avant le repas. Il ne fallait pas lui donner une journée de repos en dehors de la boutique: dès que c'était le cas, il dérapait à cause de l'ennui. Être hyperactif comme Cadburry avait son lot d'avantages mais aussi une bonne grosse dose d'inconvénients puisqu'il avait passé la nuit sur une chaîné de documentaires scientifiques s'extasiant de si peu de choses. Après des découvertes fascinantes sur le monde animal marin, il avait fini sur une émission sur les limaces. Un animal dont ne parlait que très peu et pour lui, c'était un véritable problème. Le monde aurait dû être bien plus intéressé par la nature autour de lui, toutes ces merveilles qu'on martyrisait pour se nourrir ou juste pour s'enrichir... Le concept dépassait Elwyn. Il finissait toujours par s'insurger une bonne demi heure devant son poste de télévision avant de se reprendre et continuer à s'émerveiller des décors et des faits qu'il enregistrait instinctivement dans son cerveau, aussi inutiles fussent-ils en société. Enfin, lui ne s'en rendait pas compte, sortant sans arrêt ces joyeux moments appris dans les pires circonstances. User les gens était quelque chose qui faisait partie de son patrimoine génétique et quelque part, l'univers aurait dû remercier ses parents de n'avoir fait que des filles après lui, cela valait mieux pour l'équilibre cosmique. Il était six heures du matin lorsque son documentaire se termina. Il était ébahi. La limace de mer Elysia chlorotica était le seul animal découvert à ce jour à contenir de la chlorophylle, fascinant, non? Il aurait dû retirer ses lunettes, se frotter les yeux puis se diriger gaiement vers son lit. Néanmoins, Elwyn n'avait jamais des idées normales, surtout pas après une nuit blanche comme celle qu'il venait de passer. A la place, il fouilla Internet de fond en comble pour trouver une recette miracle... Son objectif: recréer le chef d'oeuvre, une limace de mer comme celle-ci, capable de produire de la chlorophylle, il voulait faire partie de l'aventure. Evidemment, les minutes passèrent et déjà, Elwyn se retrouvait derrière les fourneaux à faire cuir tout un tas de choses étranges qui traînaient dans ses placards de scientifique fou. Il ne fit pas spécialement attention que Nea s'était levée pour commencer sa journée. Lorsqu'il était perdu dans les méandres de ses délires, il n'y avait plus rien d'autre qui existait. Après la chlorophylle, il s'était essayé à la reproduction d'une toile d'araignée grandeur nature, autant dire qu'il y avait passé la journée rien que pour recréer de la soie digne de ce nom. La cuisine était un véritable champ de foire quand la porte de l'appartement se referma sans ménagement. Elwyn était en train de tisser joyeusement alors qu'une épaisse fumée se promenait dans les méandres de l'appartement due à la cuisson d'une autre substance qui ne sentait pas spécialement bon, rien qui ne dérangeait réellement Cadburry assurément. Le boum assourdissant qui s'en suivit alarma finalement Elwyn. Il n'ôta même pas son tablier de fortune pour courir vers le couloir de l'entrée, tombant nez à nez avec un spectacle légendaire... Nea les quatre fers en l'air sur le parquet, un poivron à la main. Le quarantenaire plissa les yeux, s'approchant doucement vers sa colocataire. "Tu testes l'ergonomie de notre parquet? Non, parce que j'ai déjà fait une étude là dessus, je pourrais te filer mon document peut être, ça t'épargnera du temps par terre. Par contre, je sais pas si ça nécessite un poivron... T'as une idée en tête, une idée de génie?" Cela ne venait même pas à l'idée d'Elwyn que Nea ait pu chuter avec les sacs de courses qu'elle transportait et qui jonchaient désormais leur beau parquet. "Désolé pour la fumée et l'odeur, je suis sur un truc de fou là. A base chlorophylle et de toile d'araignée... Heureusement que j'ai pas maté un docu' sur le "Vespa mandarinia" ou le "frelon-géant" qui est la plus grosse espèce de frelons au monde. Son venin est très dangereux, il possède une enzyme si forte qu'il peut faire dissoudre les tissus humains, imagine si j'avais voulu recréer ça dans l'appart', hein? De la folie!" Il parlait avec ses mains, se ressaisissant soudainement pour constater que Nea n'avait pas l'air apte à l'écouter, il tendit donc la main vers elle. "Allez, relève toi, tu voudrais pas gâcher un si bon poivron..." Il ne croyait pas si bien dire vu les risques qu'il prenait quand Nea était dans cet état. Prêt à le tuer. Sans merci.

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyDim 28 Avr - 14:48


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« Making a bad day worse, what are you, a curse? Hey why can't you see, on days like this, the last thing I need, is...  »
La voix masculine de son colocataire résonne et lui scie la cervelle, presque au bord de la rupture, l'explosion. Blasée, elle l'observe du coin de l’œil avant de détourner son regard sur les lattes du plancher recouvert de divers éléments. Elwyn déverse ses mots, tandis qu'elle ne capte que la moitié, voire moins. Elle tente une reconnexion mais il manque de l'achever en lui parlant de frelons géants. Elle qui déteste ces bestioles volantes, elle est servie. Une enzyme capable de faire fondre la chair humaine ? Faire ça dans l'appart ?! Ses pensées se traduisent par un "Et je t'aurai plongé dans la baignoire remplie de ce même liquide sans sourciller..." et commencent à vagabonder sur un  "Comment faire disparaître des os humains ? " Elle marmonne dans sa barbe -inexistante, précisons-le-, à l'égard de son coloc sur la fin de sa diarrhée verbale : « Oui oui, de la folie... », coupant également le fil de ses pensées peu recommandable. Elle s'attend à un nouveau monologue qui n'en finit plus ; un récit sur l'activité enzymatique d'elle-ne-sait-quoi ou sur la résistance des tissus organique en milieu x...  mais il s'arrête, se rendant probablement et finalement compte que la pauvre jeune femme est proche d'une mort cérébrale par désintérêt. Désintérêt ? Si en temps normal, elle a tendance à écouter ce qu'il dit, là, aux vues de sa journée catastrophique, son cerveau est inapte à distiller l'afflux important d'informations.
Alors il lui tend la main pour l'aider à se redresser. Nea hésite un petit instant, se demandant s'il ne serait pas plus judicieux de lui donner la potentielle arme qu'elle a en main, par peur de « gâcher un si bon poivron... » mais elle serre les dents et se saisit de la pince tendue. Elle souffle un petit « Merci. » Politesse oblige, mais surtout pour pallier ce petit moment gênant. Sur ses deux pieds et partageant alors une certaine proximité avec Elwyn, elle plante son regard courroucé dans le sien. Non. Elle n'est pas calmée pour autant et aborde à présent une moue boudeuse, sceptique, lorsqu'elle retire doucement des cheveux châtains de Cadburry, un amas de fils.

Ça aurait pu être a moment. Un -petit- moment de silence, d'appaisement. Doux, mais... Ses neurones se replacent enfin. C'est alors que son cerveau fait la connexion. Elle finit par observer de bas en haut le quarantenaire avec une pointe d'effroi dans le regard. Les babillages, lui, un tablier d'infortune arrosé de matières étranges, la fumée, l'odeur, cette sorte de toile collante dans ses mains... Nea, d'un pas décidé, fait de grandes enjambées en direction de la cuisine, laissant à terre les pauvres commissions qui auraient certainement préféré de trouver leur place dans des placards, ou un réfrigérateur. Réfrigérateur qui se trouve dans une pièce à présent enfumée supposée être la cuisine. Si elle peut appeler ça, la cuisine ? Ça ressemble à un champ de bataille, à une... une scène de crime pour un scientifique fou à lier. Alors qu'elle fait un tour sur elle même pour constater l'horreur ou et l'ampleur des dégâts, son pied entre en collision avec une matière visqueuse, collante. Une fraîche mine dégoûtée aborde son visage et finit par se décomposer lorsqu'elle lève les yeux sur les murs, au plafond. Autour, c'est indéfinissable. Elle qui voulait cuisiner pour ce soir, l'idée lui est passée. « Sérieusement, Elwyn ? Sé-rieu-se-ment ? Je les fais où les enchiladas maintenant ?! Et me réponds pas, dans la cuisine ! C'est pas une cuisine, ça !! » Si ces quelques mots sont hurlés, ceux là sont marmonnés pour sa propre personne :  « Gâcher un si bon poivron... J'vais te le faire bouffer ce si bon poivron et... » Peut-être qu'il déteste ça, les enchiladas et peut-être que c'était son moyen de le faire savoir mais l'a-t-il au moins entendu ? Écouté ? Là, maintenant, elle l’étranglerait bien. Comme une furie, après avoir sourdement criser, elle sort en trombe de la supposée cuisine, en serrant les dents. Sans même jeter un regard à l'égard du scientifique-geek qui doit certainement analyser la teneur aléatoire des points d'impact des courses lors d'une chute, Burkhardt, après avoir posé le fameux poivron sur la commande, se dirige dans sa chambre. La porte se ferme dans un lourd claquement. Tête dans l'oreiller pour l'étouffer, elle hurle. La crispation se fait toujours sentir dans ses membres, sa mâchoire. Ses quelques secondes de répit, de silence s'écourtent lorsqu'elle décide de ressortir de son antre, une bande de scotch jaune dans une main, un fusil Nerf dans l'autre. Si la bande nommée : « Security Line – Do Not Cross » trouve rapidement sa place sur la porte close de la cuisine, les fléchettes en mousse, elles, volent au travers du couloir pour atterrir sur la cible.
Nea, la bouille frustrée, déverse sans merci le chargeur de projectiles sur Elwyn. Si les Nerf n'ont pas tendance à faire -trop- mal, -chose qu'elle regrette fortement aux vues des circonstances-, la demoiselle s'évertue à viser la tête de celui-ci jusqu'à ce que les clics répétitifs traduisent un chargeur évidé. Toujours frustrée, elle se saisit alors du fameux poivron, non loin d'elle, avant de le jeter en direction du pauvre défouloir humain. Peut-être aurait-elle du viser plus bas. Peut-être que cela l'aurait fait rire. Qu'il l'évite où non, elle ne regarde même pas le résultat de son lancer. Au lieu de ça, elle se pince l'arrête du nez, les yeux fermés. Elle retient l'hystérie, la folie, les larmes dans une lourde inspiration ; la goute d'eau pour ne pas faire déborder le vase.
Là, tout ce qu'elle veut, une crème glacée, une bonne bouteille d'alcool et pourquoi pas, une partie de jeux-vidéo. Elle n'est pas assez préparée pour le meurtre prémédité.
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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyMar 30 Avr - 15:39


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Être insupportable était un art de vivre pour Elwyn Cadburry, même s'il ne le confesserait jamais. Il faisait semblant de ne pas se rendre compte de ses failles, n'étant pas totalement aveugle toutefois puisqu'il avait bel et bien conscience qu'il en faisait parfois trop. Il n'y avait qu'à voir l'état de la cuisine pour constater qu'il avait un poil abusé sur ce coup là. Pas sûr que l'insomnie soit recommandable dans son cas puisque son cerveau ne s'arrêtait jamais une seule petite seconde. Il avait besoin de toujours avoir quelque chose en tête, certainement pour compenser tout ce qu'il n'arrivait pas à faire exister au sein de sa triste existence. Cela faisait des années qu'il errait comme un môme sans trop savoir où il allait, perdu au beau milieu d'une mare d'individus. Récemment, l'affaire avait empiré puisque Seymour était parti, sans qu'il ne comprenne vraiment les raisons. Voilà qu'il se retrouvait seul à gérer une boutique et forcément, dans les moments de stress, Elwyn partait au quart de tour, commençait à regarder mille documentaires pour occuper ses neurones. En conséquence, il fallait qu'il mette un tablier et se lance dans des activités étranges en plein coeur de l'appartement. Nea allait le tuer, il le savait très bien dès l'instant où il avait posé la casserole sur le feu mais son petit côté masochiste avait apprécié l'idée alors, il ne s'était pas arrêté pour autant. Quelques heures plus tard, l'appartement ne ressemblait à rien d'autre que le fond d'une poubelle et Elwyn fronçait les sourcils en se disant qu'il allait passer des jours à nettoyer. De toute manière, s'il ne le faisait pas, Nea allait lui faire manger la moindre goutte de sa substance extraterrestre, pas sûr que ce soit comestible malgré ses désirs les plus profonds. A l'heure actuelle, il se confrontait à un mur, un mur qui jouait dangereusement avec un poivron, autant dire que Cadburry aurait dû fuir, du moins s'il avait un minimum d'instinct de survie. Cela n'avait pas l'air d'être le cas puisqu'il tendit la main vers la jeune femme qui finit par se relever pour le toiser. Il croisa son regard et tenta de déglutir tant bien que mal, il devait faire quelque chose... Non, dire quelque chose. "Non, mais les toiles d'araignée, on en parle pas assez! De toute façon, c'est un animal fascinant... Tu savais que la durée de vie d'une tarentule est de 3 à 5 ans pour les mâles et de 6 à 14 ans pour les femelles mais les femelles peuvent vivre de 30 à 40 ans... Encore une preuve que vous les femmes, vous avez un instinct de survie sur développé..." Un qu'il n'avait franchement pas à ce moment là. Il vit Nea accourir vers la cuisine pour constater les dégâts. Evidemment, sa réaction ne se fit pas attendre et le quarantenaire resta là à observer les murs d'un air circonspect alors que sa colocataire lui hurlait dessus, déjà. "Dans le... Garage? Sur un barbecue, les enchiladas, c'est bon, non? Puis, le poivron, oui, je le mangerai mais dans l'enchilada sinon ce serait pas cool de ma part de pas partager, Nea! Et moi, j'aime partager tu vois, après tout, je partage mon oreiller 10 millions d'acariens"!" Néanmoins, la porte de la chambre de Burkhardt avait déjà claqué. Il se retrouvait là, penaud, à se gratter le menton avec une barbe naissante, commençant à ranger quelques ustensiles de cuisine pour faire bonne figure. Il était concentré dans sa tâche lorsqu'il reçut un projectile en plein dans le dos, puis d'autres ensuite. "Nea, c'est pas la peine d'en arriver là... J'apprécie aussi quand on est en lutte tu vois, comme au Strip Mario mais là, on est pas à armes égales, si?" Il tenta d'esquiver en se servant de son tablier comme d'un bouclier, s'approchant de la jeune femme avant de poser d'un geste vif sa main sur son arme, la toisant du regard. "Va pas me dire que c'est juste l'état de l'appart' qui te met tellement à cran. On dirait moi le jour où j'ai appris qu'il y avait un championnat du monde de lancer de tongs mais on m'a jamais invité... Qu'est-ce qui se passe?" Il lui retira l'arme des mains et la posa sur le comptoir en bordel de la cuisine, délicatement avant de reposer ses yeux fatigués dans ceux de Nea, pas tout à fait soulagé cependant.

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyJeu 2 Mai - 15:55


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Toujours sous cette vague d'émotion négative, les yeux embrumés Nea regarde son colocataire la désarmer sans vraiment réagir. Le pistolet en plastique trouve sa place sur le comptoir tandis qu'elle redresse peu à peu le regard, finissant par s'arrêter sur le visage fatigué d'Elwyn. Il avait raison. « Désolée pour... ça » finit-elle par lâcher un peu embarrassée de sa précédente colère. Car oui, derrière ses apparences de grande harpie hystérique, Burkhardt est en fait une softie refoulée. Bien sûr que cela n'est pas uniquement à cause de l'appartement... mais comment lui expliquer simplement, sans qu'il commence à partir dans ses pensées pour arranger ou pire, extrapoler tout ça ? Elle peut aussi, tout bonnement éviter de s'expliquer en le lançant sur des connaissances inutiles sur les championnats insolites autour du monde comme... : « Tu savais qu'en Finlande, il avait un championnat de lancer de téléphone ? Tu pourrais y participer... Ou un jour, si on y va ensemble, il y a un concours de porter de partenaires... où tu gagnes le poids de ta partenaire en bière. En fait ils ont étrangement beaucoup de championnat insolite, là-bas. » Elle a même entendu parlé d'un championnat où les participants -nus-, doivent rester le plus longtemps assis sur une fourmilere. Si elle continuerait bien de parler de tout et de rien dans l'espoir de noyer le poisson, elle tente de se convaincre qu'il mérite quelques explications, si tant est qu'il est apte à l'écouter, et que son cerveau ne soit actuellement pas focalisé sur ses précédents dires, sur les championnats au pays du Père Noël. Tant pis. Elle tente. Du moins, elle va tenter. Après avoir ramassé les denrées périssables et les avoir rangé dans le frigo. Aidée, cela se fait rapidement et d'un signe du menton, elle lui indique le salon avant d'attraper deux verres et de ramasser le Précieux. La bouteille sur laquelle elle a tant salivé depuis quelques heures. Elle pense également à la crème glacée dans le congélateur mais armée de deux bras uniquement, elle ne veut pas tenter le diable. Tenter l'accident. S'écraser sur un poivron, glisser sur une fléchette ou sur un liquide pour briser tout ça, tout ce petit confort moral auquel elle aspire, actuellement.
Nea dépose la bouteille et les verres sur la table basse et rapidement la brune s'enfonce dans le sofa. Elle aborde une moue avant de se saisir d'un coussin qu'elle calle dans ses bras. Futur projectile en cas de besoin ? Peut-être. Peut-être pas. Peut-être qu'il agira comme un support émotionnel lorsqu'elle déversera les aléas catastrophiques de sa journée auprès d'Elwyn. (Ou comme arme de crime si elle serait tentée d'étouffer son pauvre colocataire.) Elle ne sait pas trop par où commencer alors elle comble le vide, ouvrant la bouteille et servant deux verres, secs. « Je vais pas m'étaler sur les déboires de la matinée... Tu sais, les casseroles de ce matin... mais c'était un bon moyen de commencer sur le côté chaos de ma journée... Je peux te faire un résumé rapide en te parlant de la loi de Murphy mais c'est pas ça qui m'a le plus déranger... » Elle se mord les lèvres, jouant avec son verre évitant sciemment les yeux d'Elwyn comme pour éviter le jugement, ou la mine peinée du il-ne-sait-pas-quoi-dire-alors-il-me-regarde-d'un-air-compatissant. D'ailleurs, est-il en train de l'écouter ? Ou son esprit est en train de divaguer sur le lancer de téléphone ? « C'est les grands parents de Theo. » Il doit se douter qu'elle n'est pas en train de parler de ses propres parents. « Ils n'arrêtent pas avec leurs commentaires, à sous entendre que peut-être que, Theo serait mieux avec eux... ça me fait juste penser à... » Ce que lui répétait son ex-fiancé avant qu'elle ne déserte. « Alors je sais pas, tu crois qu'ils ont raison ? Peut-être que c'est la vérité et... » Peut-être qu'elle n'est juste pas capable d'élever correctement un enfant, surtout dans les conditions -parfois- chaotiques de sa colocation. Elle pose de nouveau le regard sur Cadburry après ses longues explications... « Si tu préfères, on peut juste jouer à Mario Kart. »
Tentative pour apaiser l'ambiance pesante environnante ou pour éviter la discussion ? Probablement les deux.
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Dernière édition par Nea Burkhardt le Lun 13 Mai - 16:34, édité 1 fois
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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyVen 3 Mai - 0:29


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Elwyn & Nea

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Il fallait simplement attendre que cela passe. Le problème, c'était qu'avec Nea, Elwyn ne savait jamais combien de temps la crise pouvait durer. Parfois, elle se calmait en l'espace de dix minutes, à d'autres moments, elle lui en voulait à mort durant quinze jours. Au bout du compte, Cadburry finissait complètement largué à tenter de recoller les morceaux sans trop comprendre ce qu'il faisait. On pouvait dire qu'il était noble tout de même: à s'excuser de milliards de façon en narrant des histoires similaires ayant eu lieu dans l'Histoire, juste pour prouver que ses arguments avaient de la valeur. Nécessairement, il se noyait au milieu de ses explications et il en oubliait l'objet principal de sa diarrhée verbale: lesdites excuses. Il fallait dire qu'il pouvait parler bien une heure sans s'arrêter en dehors des quelques reprises d'air nécessaires à sa survie. C'était à se demander comment Nea pouvait encore le supporter après un an de colocation. Elle avait franchement du courage de continuer à rester alors qu'elle rentrait certains soirs avec un appartement sans dessus dessous, sans compter le poil à gratter dans les fringues et le colorant dans le shampoing. Forcément, Elwyn niait toujours en bloc qu'il était responsable des malencontreux incidents que rencontrait la jeune femme, trouvant toujours un moyen très rusé de faire porter le chapeau à son neveu. En secret, les deux garçons tenaient un compte des bêtises qu'il faisait pour rendre complètement folle Nea mais Cadburry espérait sincèrement qu'elle ne saurait jamais à quel point il avait corrompu ce cher Theo. Finalement, c'était bien mieux qu'il ne fut pas là pour quelques jours, au moins elle pourrait se reposer dans cette guerre sans merci. C'était en tout cas ce que s'était dit Elwyn ce matin là en s'amusant à faire de la chlorophylle et des toiles d'araignée... Autant dire qu'il était en train de rater le coeur de l'affaire. La brune était peut être encore plus énervée que lors des grands jours d'Elwyn, autant dire qu'il allait souffrir pour un mois ou deux. Enfin, c'était ce qu'il commençait à se dire au moment de désarmer Nea, question de survie des quelques neurones qu'il tenait à conserver une journée supplémentaire. Elle avait l'air un peu plus calme, s'excusant même de ce lancer de projectiles inopinés. Elwyn était tenté de lui faire prendre sa température, histoire de vérifier qu'elle ne lui couvait pas une grippe carabinée puisque ce n'était clairement pas son genre de s'apaiser si vite. Pire, ele rentrait dans son jeu en balançait des faits fondamentaux sur la culture de pays qui intéressaient particulièrement le scientifique. Evidemment, ses yeux ébène se mirent à briller en écoutant le récit, s'apprêtant à se lancer dans un monologue enrichissant sur la question. "Mais c'est GE-NIAL, Nea! Prépare tes valises, on y va. La bière, le téléphone, tout, ça a l'air franchement parfait. Ils font des courses de tortue ou pas? Non, parce que ma petite Juanita au fond du jardin, elle s'impatiente de la prochaine et je suis persuadé qu'elle peut devenir championne olympique du cinquante mètres. Après tout, si les mille pattes n'ont pas mille pattes justement, ma tortue peut bien faire du lancer de téléphones en Finlande!" Il était prêt à courir chercher son animal de compagnie mais il vit tout de suite que ce n'était pas tout à fait avisé puisque Nea embarquait la bouteille d'alcool et des verres pour achever sa course dans le canapé. Elwyn était réellement inquiet et il fronça les sourcils au moment où Nea répondait finalement à sa question initiale. "Non, bah non, on va pas jouer à Mario Kart en pleine situation de crise! Je sais que je suis un grand gamin et que c'est pas facile tous les jours mais comme l'a inventé la marque Carrefour, il faut toujours PO-SI-TI-VER! Je crois que si t'as eu la tutelle du petit, c'est pas pour rien. Alors, arrête d'écouter les grands parents du marmot ou je ne sais qui d'autre, t'es sa tante et il est très heureux d'être ici... Crois moi, il l'est. Certainement parce qu'il adore mettre du poil à gratter dans ton pyjama, entre autres." Il lui lança un clin d'oeil en lui tendant son verre, amusé. "Il t'est arrivé quoi aujourd'hui qu'on se marre? Non parce que moi à part ruiner la cuisine et apprendre qu'à Toronto, la loi interdit de traîner un cheval mort sur Yonge Street le dimanche, c'était pas fou-fou!" C'était le moins que l'on pouvait dire vu son mode de vie ces derniers temps. Il bailla en avalant le liquide dans son verre, ses yeux se portant vers Nea, espérant qu'elle retrouverait vite le sourire. Il détesterait la voir déménager. Vraiment.

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyVen 3 Mai - 18:15


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Pour être totalement honnête, Nea ne s'est pas vraiment attendue à cette réaction de la part de son colocataire... Elle reste un peu muette, les yeux grands ouverts, et les sourcils dessinant son expression. Il refuse la partie de Mario Kart, chose qui la surprend davantage. Elwyn se montre advenant, lui donnant des conseils qu'elle peinerait à suivre si elle doit se retrouver seule-seule, à la charge de Theo. Doit-elle s’inquiéter ? Trouver ce comportement suspicieux ? Suspect ? A-t-il été dans sa chambre pour dévaliser sa commode en espérant trouver l'ingrédient manquant pour sa précédente expérience ? Burkhardt se convainc du meilleur ; que Cadburry s’inquiète et s'enquiert vraiment de la situation. Après tout, en une année de colocation sous couvert de haut, de bas et d'aléas divers et variés, elle ne l'a jamais vu feindre ses inquiétudes, ou tout bonnement, feindre ses intentions. Et ce, même si le quarantenaire a parfois, tendance à agir comme si il est -encore- en pleine phase de l'adolescence.  Si elle prend une gorgée pour tenter de masquer sa surprise, elle manque de la recracher sa gorgée lorsqu'il avoue que le petit Theo est en fait à l'origine du fameux poil à gratter dans ses pyjamas. L'un d'eux a rencontré un triste destin... C'est l'histoire d'un pyjama qui s'est vu finir sur la grille du barbecue après un accès de colère et de noms d'oiseaux proférés à l'égard du pauvre Elwyn, innocent. Innocent qu'elle a cru coupable jusque là, car lui, plus que son neveu a abordé un comportement coupable... « Sérieusement ? C'était lui ?! Tu m'aurais dit ça plus tôt, je n'aurai pas confisqué le poil à gratter que Theo voulait embarquer pour son week-end chez ses grands-parents... » Elle regrette avoir retiré ça de son sac, il aurait pu la venger gentiment en saupoudrant les chaussons en velours que cette vieille harpie aigrie aime tant. Incrédule, elle tire une moue pensive, repensant aux petites farces et pièges qui ont suivi en guise de représailles. « Oh... Mh... Tu sais, la mayonnaise dans ton shampoing, c'était pas Theo... Ah et aussi, le dentifrice dans tes oréos... » Elle a également longuement hésité à mettre des escargots dans son bac à sous-vêtements, mais s'est ravisée d'aller jusque-là, un peu trop sceptique quant à ce qu'elle pourrait dans l'antre du quarantenaire... À son tour, elle lui adresse un clin d’œil, tandis qu'il lui adresse une nouvelle question : sa journée... Déboires catastrophiques à simples prises de tête, les joues de Nea se gonflent tandis qu'elle y repense. À son tour, l'alcool présent dans son verre disparaît dans son gosier. Aussitôt vidé, de nouveau rempli, pour elle mais aussi pour Elwyn. « Bon, après l'épisode des abominables grands-parents, il a fallu que je prenne un café. Eeett... là, le drame. Collision avec une serveuse trop pressée armée d'un café froid. Froid heureusement, sinon je pense qu'à l'heure actuelle, je serai encore au poste pour tentative de meurtre. En sortant de là, à peine épongée, je traverse un passage piéton où un pauvre abruti, ou pauvre daltonien, je sais pas trop, à décider d'être un peu trop pressé et de ne pas respecter le code de la route. J'te jure... Ensuite ensuite... Ah. Les joies des transports en commun. J'ai regretté ne pas y être allée à moto ou en voiture. Une nana m'a mis une main au derrière !  Non, pas un gars, je lui aurait fait avaler ses dents et casser les doigts mais bel et bien une p'tite jeune ! Et, avec toutes les causes féministes, ça aurait été un peu mal vu que je lui en mette une, non ? Je veux dire... Quand un mec agresse une nana, bon, tu te dis que voilà... Mais quand l'auteur-e de ce geste est une autre femme, ben tu restes un peu sur le cul... » Alors, de nouveau, le contenu de son verre disparaît, lui arrachant une grimace. Tandis qu'elle se ressert de nouveau, elle reprend de plus belle : « Et ma mère a tenté, durant toute l'après midi de m'avoir au téléphone. Donc après la trentaine de texto, je me décide enfin à l'appeler. Et tout ça, pour qu'elle finisse par me bassiner avec... avec... » Avec son ex. Ex-fiancé, qui plus est. Elle n'a jamais abordé ce sujet avec son colocataire. Elle ne sait même pas s'il a eu vent de cette histoire par l'intermédiaire de Theo, ou non. L'humeur de nouveau ombragée par des réminiscences de son passée, elle peine à reprendre le fil de la conversation. Secouant la tête plusieurs fois, comme pour se mettre les neurones en place, elle cligne des yeux avant de reposer son regard sur son colocataire. Elle finit par rapidement reprendre, pour ne pas lui laisser l'occasion de la questionner sur cet arrêt momentané : « Et ensuite je suis allée faire les courses. Et bien sûr, tu te doutes qu'avec la chance que j'ai aujourd'hui, il a fallu que je tombe sur la petite mamie qui a payé la totalité de son panier, bien garni, avec des pièces. Des pièces de 5 cents, je précise... Et tu connais la suite. » L'arrivée, la chute, le poivron, la colère et maintenant, ça. La discussion cosy sur le canapé, à vider la bouteille de whisky au gré de la conversation. Si la question du "on mange quoi" tourne dans ses pensées comme un vieux disque rayé, elle observe plus attentivement les traits fatigués de son colocataire. Qu'a-t-il fait d'autre durant sa journée ? Probablement pas grand chose mais elle se brûle à lui retourner la question : « Et toi ? Qu'est ce qui t'a poussé à occuper toute ta nuit, matinée et journée à "cuisiner" ces immondices ? Sur le coup, j'ai cru que j'étais à Azjol-Nerub, dans la salle avec les araignées ! Problème pour trouver le sommeil ? »
Peut-être que si elle s'était reveillée durant la nuit, elle aurait pu prévenir la catastrophe culinaire qui a précédemment eu lieu.
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Dernière édition par Nea Burkhardt le Lun 13 Mai - 16:33, édité 1 fois
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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyDim 5 Mai - 15:22


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« Making a bad day worse, what are you, a curse? Hey why can't you see, on days like this, the last thing I need, is...  »
Ce n'était jamais évident de suivre Cadburry dans ses délires. La plupart du temps, lui-même ne savait pas réellement ce qu'il essayait d'accomplir alors il ne fallait pas trop en demander à autrui. Pourtant, Nea semblait être de ces personnes relativement masochistes qui tenaient le coup face à lui. Elle habitait avec lui depuis un an déjà et elle n'avait pas l'air d'être traumatisée par ses expériences scientifiques bizarres ou ses blagues redondantes. Elwyn était comme un gamin: il s'amusait d'un rien et lorsqu'il tombait sur une occasion en or d'énerver son petit monde, il ne pouvait définitivement pas passer à côté. Malheureusement pour Burkhardt, elle était une cible facile puisqu'elle était la colocataire de fortune, celle qui devait subir la moindre de ses lubies. Si certains jours, elle s'en accommodait très bien et lui rendait même la monnaie de sa pièce, d'autres s'avéraient plus compliqués. Comme celui-ci. Il fallait dire qu'Elwyn avait plus ou moins dépassé les bornes sur ce coup là puisqu'il avait passé sa nuit sur des documentaires étranges pour finir par repeindre la cuisine en vert vomis. Autant dire qu'à la place de la jeune femme, il aurait fait un meurtre, ou mieux... Il aurait essayé de battre le record du monde sur Pac Man pour bien se défrustrer. L'idée de passer moins de trois heures et trente trois minutes pour finir deux cent cinquante cinq niveaux de jeu lui plaisait réellement. C'était une méthode de relaxation comme une autre et comme tout le monde le savait, Elwy n'était pas tout à fait branché comme le commun des mortels. Il fallait vivre avec ce petit handicap au quotidien, lui s'en sortait par habitude au bout de quarante ans mais pour les dommages collatéraux comme Nea, c'était une toute autre histoire. Cela dit, elle avait l'air de se dérider un peu après ce triste épisode du poivron et du pistolet Nerf. Elwyn l'avait suivi dans le salon sans savoir ce qu'il pouvait oser maintenant qu'elle avait l'air de reprendre du poil de la bête. Bon, d'accord, il aurait peut être été plus judicieux de ne pas mettre ses conneries sur le dos du petit mais Cadburry lui fit un clin d'oeil en évaluant sa réaction. "Non mais dis lui pas que je t'ai dit ça, il trouverait le moyen de se défendre en disant que c'est moi... Les jeunes, c'est plus ce que c'était!" Il jouait le rôle du vieil idiot mais au fond, cela l'amusait. Peut être un peu moins que la révélation qui suivit. Comment cela Nea avait joué le jeu? Non, pire même, elle avait lancé les hostilités. Il se rappelait fort bien de ces aventures vu la galère qui était née pour se débarrasser des traces de mayonnaises et autres réjouissances à cause de leur combat de titans à base de défis idiots. "Si tu crois que je le savais pas, c'était bien trop élaboré pour un marmot de dix ans! Non mais c'est pas grave, je me vengerai hein, tu me laisses pas le choix..." Comme s'il avait attendu jusqu'ici pour rire derrière le mur quand Nea criait parce qu'elle ouvrait son dressing et un kilo de farine lui tombait sur le nez. Ce n'était certainement pas le moment pour confesser tous ses pêchés puisque la jeune femme se lançait dans un récit détaillé de ce qu'elle avait vécu ce jour-là. Elwyn écouta consciencieusement, réagissant au fur et à mesure par des mouvements de tête appropriés. Clairement, tout le monde n'avait pas vécu une journée de rêve comme la sienne. "J'ai toujours dit que le sexisme au féminin pouvait faire des ravages. On devrait assister à un débat sur le harcèlement sexuel de rue toi et moi, de toute manière, on a plein de trucs à apprendre. Y a sûrement des comparaisons à faire avec le règne animal, ça me faisait penser au documentaire de l'autre soir, il y avait... Non, c'est pas le moment. Continue." C'était très rare qu'Elwyn se coupe au moment où il allait se lancer dans un débat de vingt minutes sur un sujet qui n'intéressait personne d'autre que lui-même mais Nea avait encore tant à dire. "Elle t'a bassiné avec quoi? Ton linge sale? Le mien? Bon, c'est vrai que niveau lessive, il y a encore du travail à faire mais bon, ta mère devrait pas nous juger sur notre mode de vie. Et puis, les vieux, c'est un fléau. A cause de ça, je me suis pris un poteau l'autre fois et j'ai dû parler en Ewok pour me débarrasser de la vieille, un enfer, Nea. Un enfer." Il fallait qu'il parle. Constamment. Même s'il se doutait bien que ce que sa mère avait à lui reprocher était bien plus profond qu'une simple histoire de linge sale ou de chambre mal rangée. Elwyn n'était jamais très sérieux de toute évidence, apeuré qu'il était d'entrer dans des confessions. La preuve, il baissa la tête en écoutant l'interrogation de sa colocataire. "Non, mais j'étais plongé dans un docu' super intéressant cette nuit et de fil en aiguille, j'en ai maté un puis deux puis trois... Et fallait que je teste ça tout de suite, rien de très exceptionnel. C'est pas la première fois que je fais une nuit blanche pour ça, si? C'est la normalité elwynienne... Je crois." Au fond, il était perdu. Depuis le départ de Seymour, tout semblait plus complexe. "Tu crois que je devrais fermer la boutique?" La question lui avait échappé sans qu'il ne se rende compte vidant son verre d'un trait. Vidé, tout comme lui à cet instant précis.

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyVen 10 Mai - 11:08


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Nea opine du chef lorsque Cadburry tente de la questionner à propos de sa mère. Leur linge sale ?  Elle plisse les yeux. C'est vrai qu'il y a encore du travail... Apprendre à placer correctement le linge sale dans la corbeille au lieu de le mettre par terre, à côté... Pour une fois, elle est bien contente qu'il continue d'animer la discussion avec ses anecdotes. Alors elle évite de parler de lui, de faire remonter de vieux souvenirs. « Ewok ? Je pense qu'elle aurait pu parler l'Huttese... Mais oui, j'imagine bien l'enfer... » Elle l'écoute de nouveau, observant ses traits, ses mimiques. Elle sourit malgré elle. Si Elwyn a un ratio impressionnant pour déblatérer des faits ou juste raconter sa journée, il n'en reste pas moins captivant. Il a cette petite chose qui fait la différence, qui fait qu'on l'écoute. Ou du moins, qui fait qu'elle l'écoute. Ou... est-elle simplement masochiste ? Un mélange des deux. Il est tout à fait probable que d'autres personnes préféreraient lui encastrer la tête dans le mur dans l'espoir qu'il s'arrête, ne serait-ce pour quelques longues secondes et non pas seulement pour respirer mais... « Non effectivement, c'est pas la première fois que tu fais nuit blanche. Au début je pensais que tu concoctais un piège pour empêcher Theo d'aller chez ces vieilles biques. » Peut-être à cause de l'alcool, le « vieilles biques » s'est échappé un peu promptement et par réflexe, elle place dos de sa main sur sa bouche. Un air à la fois surprise et -un peu- désolée se fixe sur ses traits, retenant un léger fou rire. Heureusement, les murs n'ont pas d'oreilles.
Alors qu'elle avale le contenu de son verre, Elwyn reprend la parole. Sa question, des plus étranges, la fait tiquer. Nerd Herd. l'antre des comics à foison et autres produits dérivés. Burkhardt connaît vaguement l'histoire avec son ami mais les petits détails lui ont échappé jusque là. Elle penche la tête sur le côté, appuyant un regard concerné sur le quarantenaire. Par automatisme, elle remplie de nouveau le verre de celui-ci : « La boutique ? Tu voudrais fermer la boutique ? Pourquoi ? Ça ne te plaît plus ? Si tu as besoin de main d’œuvre, je suis sûre que Theo serait ravi de se faire exploiter... Mais c'est vrai, il est un peu jeune. » Ce n'est pas dans les habitudes de son colocataire de poser ce genre de questions. Généralement, il contentait de rapporter des faits, ou de la questionner sur tout et rien, parfois jusqu'à ce qu'elle craque et qu'elle se mette à jeter des balles de softball mais... Là. L'heure est grave. La question est sérieuse. Sérieuse-sérieuse. Sourcils froncés, elle prend un peu plus conscience des problèmes de Cadburry... C'est vrai qu'elle ne l'a pas forcément interroger à ce sujet ; elle a plutôt tenté, au contraire, d'éviter cela afin de ne pas remuer le couteau dans la plaie. De ne pas lui poser des questions inopportunes sur le départ de son ami, alors elle s'est contentée d'être assez superficielle lors des précédentes conversations à ce sujet. Elle a voulu éviter de faire comme sa mère qui continue à l'heure actuelle de la bassiner avec de vieilles histoires, de jeter du sel et du citron sur les plaies. Même lui, n'a pas cherché à creuser plus la discussion, à ces moments là alors Nea s'est convaincue que ça tout va bien, qu'il gère bien tout cela mais... apparemment non ! Monsieur Elwyn Cadburry est en état de détresse ! Son air éreinté, son verre qui s'est vidé après lui avoir demandé son avis... Cela justifie ses lubies nocturnes accentuées. Ces petits moments de folie qui ont pris de l'ampleur. Une culpabilité croissante s'empare d'elle, si bien qu'elle tente de se rassurer et de le rassurer : « Si tu as besoin de mon aide, quelques jours, tu peux me demander, tu sais... » C'est vrai qu'elle est un peu débordée avec le cabinet, parfois, mais elle a l'avantage de pouvoir prendre quelques après-midis de libre. S'il lui demande à l'avance, elle serait capable de pouvoir s'arranger.
Elle est en train de commencer sérieusement à se faire du souci pour son partenaire d'infortune. Elle ne l'a jamais confronté frontalement quant à la boutique, le départ de Seymour et peut-être qu'elle aurait du. Finalement, cette fin de journée est en train de se finir sur une session de vidage de sac.
Posant alors son verre et la bouteille sur la table, elle réduit la distance qui les sépare en s'approchant. Nea lui attrape doucement la main avant de la serrer, un peu. L'air inquiet, elle cherche son regard et finit par enchaîner : « Elwyn, Tu es sûr que... ça va ? »
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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyVen 10 Mai - 21:51


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Ne pas voir Elwyn dans son assiette était nécessairement une cause de grande inquiétude. Il allait toujours bien, c'était un des traits de base de sa personnalité. Il était quasiment impossible de vivre une journée en sa compagnie sans le voir sourire et essayer de décrocher un rire des gens à ses côtés. Cadburry était en quelque sorte un clown sans avoir le côté effrayant attaché à sa personne. Il ne faisait pas de mal à une mouche de manière générale, celui-ci respectant bien trop la faune et la flore pour oser toucher à la moindre aile d'un insecte dans son espace vital. Au bout du compte, il était peut être la personne avec la sensibilité la plus forte dans les environs mais il était aussi celui qui jouait au plus idiot pour qu'on ne remarque pas ce simple fait. Elwyn détestait la vulnérabilité, c'était sûrement le lot quand on avait été élevé comme ses parents l'avaient fait, seul au monde entouré de filles qui voulaient sa mort sans forcément s'en rendre compte. Elwyn avait dû apprendre à être indépendant très jeune puisqu'il était l'aîné et que ses parents étaient rarement présents pour s'occuper de tout ce petit monde. Le rôle du grand frère n'était pas celui le plus simple à assumer pour lui, surtout alors qu'il était resté un grand gamin tout au long de sa vie mais peut être qu'avec l'âge, il avait appris à relâcher du lest justement. Il n'avait plus personne sous sa responsabilité désormais alors, il pouvait agir comme bon lui semblait, et surtout n'importe comment. La preuve, il venait de mettre à sac l'appartement qu'il partageait avec Nea et son neveu. Il n'était franchement pas très fier du résultat mais en réalité, il ne pouvait rien faire d'autre que suivre ses impulsions, surtout lorsqu'elles étaient nocturnes. Elwyn aimait bien trop se retrouver seul face à ses expériences étranges à se tortiller le crâne pour trouver une solution à un problème que personne ne s'était jamais posé jusque là. Il en avait besoin, c'était son oxygène, même si personne n'était en mesure de le comprendre. C'était pour cette raison peut être qu'il appréciait autant vivre avec sa colocataire, Nea n'avait jamais l'air de le juger sur le sens de ses actions, lui hurlant juste dessus quand il allait trop loin. Elle n'avait d'ailleurs pas l'air traumatisée qu'il ait osé parler en ewok avec une vieille dame en pleine rue. "Je savais que j'étais allé trop loin avec la référence Star Wars... J'aurais dû regarder les mille saisons des feux de l'amour pour pouvoir communiquer avec elle, hein?" Comme il était curieux, arriverait certainement un moment où il l'envisagerait pour de vrai, pour la science bien sûr. Elwyn n'était vraiment pas quelqu'un de commun mais Nea non plus puisqu'elle sortait l'alcool et les anecdotes sur une journée clairement loin de la gloire. Le jeune homme l'avait écouté et il se disait qu'il aurait peut être dû tout nettoyer avant qu'elle revienne, question de principe. Trop tard, de toute évidence. "Ah bordel, j'y ai pas pensée! J'aurais dû! Ce gosse est génial, qu'est-ce qu'on se marre mais bon, c'est que trois jours." Nea devait beaucoup moins rire de ce duo de choc, elle. Elwyn ne préféra pas commenter plus avant, de toute manière, il était collé au canapé, les yeux dans le vide, la fatigue menaçant de l'assommer maintenant que la dose d'adrénaline était passée. C'était généralement dans ces moments là que les confidences arrivaient, comme dans les films et il en avait vu un paquet, assurément. "Je sais que le cerveau humain est insensible à la douleur mais rendre esclave le môme? Je suis quand même pas si vil... Non, mais c'est vrai que sans Seymour, c'est pas facile de tout gérer. Je m'y connais en comics, ça c'est sûr mais alors la gestion des finances et compagnie? J'ai vu des documentaires et je sais que le 11 mars, c'est la journée de la plomberie mais dans les faits, c'est quand même un poil plus dur que ce qu'on imagine." Il se dépatouillait avec la comptabilité, les commandes et toutes ces histoires qu'il trouvaient rasantes au possible mais Elwyn aurait préféré que son ami fut encore présent. C'était leur projet, après tout. "Non, t'as déjà bien assez à faire avec ton boulot, je te demanderai pas ça... Je vais trouver une solution, c'est rien. Après tout, c'est pas parce que l'être humain n'est pas capable d'éternuer les yeux ouverts qu'il faut être pessimiste, hein?" Il laissa échapper un léger rire. C'était ironique, non? Lui qui avait réponse à tout n'était même pas capable de s'occuper de son business comme il le fallait. Nea n'était pas dupe sur son état, c'était une évidence puisqu'elle abandonna l'alcool un instant pour s'approcher de lui, sa main se vissant à la sienne. Elwyn regarda son geste puis posa ses yeux dans les siens, happé par ce petit quelque chose qui le faisait taire soudainement. Il hocha la tête simplement lorsqu'elle lui demanda si cela allait, déglutissant avant de toussoter. Couper le moment, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire, non? "Si je nettoie que demain, sur une échelle de 1 à 10, la violence de mon assassinat se situe où? Je pense juste que c'est mieux que je dorme avant sinon... Je suis sûr que je serais aussi efficace qu'une blatte sans tête, dire qu'elles arrivent à vivre encore une semaine sans. Moi, c'est évident que non, par contre." Il étouffa un rire gêné en terminant, retirant sa main de celle de Nea pour se gratter le genou, une belle méthode de diversion. Il fallait vraiment qu'il aille dormir, le tout était très inquiétant pour lui.

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Message(#)The last thing I need is... ➸ Elwynnie EmptyLun 13 Mai - 20:34


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« Making a bad day worse, what are you, a curse? Hey why can't you see, on days like this, the last thing I need, is...  »
Le quarantenaire tente de relativiser, de se convaincre même, mais Nea ne prend pas, les sourcils toujours froncés, l'air inquiet. Elle aurait du s'en douter ; elle aurait du le savoir. Elwyn contourne la question, voulant apparemment s'esquiver. Déni ou évitement, au choix. Il a déjà décroché sa main de celle de la brune, préférant éviter son regard. Il en vient même à se gratter le genou. Technique pour s'occuper ou bien pour pallier la gêne ? Elle n'en a aucune idée. L'a-t-elle braqué en lui posant cette question ? Ou bien en lui prenant la main ? À moins que la fatigue soit responsable ? Cela dit, la jeune femme ne sait plus trop sur quel pied danser avec lui. Peut-être il ne sent pas suffisamment à l'aise avec elle pour se confier. Ou peut-être qu'elle a été trop intrusive sur le coup, que ce soit sur le plan moral, ou physique. Adoptant une moue, elle visse son regard sur quelque chose d'autre dans la pièce. Ne pas le rendre mal à l'aise, plus qu'il ne l'est déjà. Elle en a déjà trop fait. Sa journée est digne de montagnes russes émotionnels, sans compter tous les aléas chaotiques qui ont joué sur son humeur, à présent, presque morose. Néanmoins, elle garde une mine pas trop fermée, ne pas se montrer trop affectée. Un arrière goût de rejet dans la gorge, elle souffle doucement : « Je dirai bien 3000. Mais, t'as passé une nuit blanche et dans ma grande mansuétude, j'abaisse à 6,5. » Généreuse ou non, elle visualise avec une moue de dégoût l'image d'une blatte décapitée. Déjà qu'en temps normal, cet insecte est des plus rebutant... Là... « Malheureusement ou heureusement pour toi, on n'a pas de guillotine ici et tu as utilisé la scie sauteuse pour une de tes expérimentations et maintenant, elle ne marche plus donc... Sois rassuré, je ne viendrai pas te décapiter durant la nuit. Tiens, tu savais que c'était Shakespeare qui a inventé le mot « assassinat-ion » ? » Elle tente à son tour de tempérer ses ressentis, de décrocher cette impression amère, ce malaise. D'un geste de la main, elle l'invite à partir, à aller dormir tandis qu'elle finit par s'enfoncer dans le sofa. Si Elwyn a disparu en balbutiant quelques mots, elle s'est simplement contentée de sourire, le regard un peu vague. Lorsque qu'elle entend la porte se fermer derrière lui, la brunette ne peut s'empêcher de soupirer lourdement, basculant sa tête en arrière et fixant le plafond du salon. Heureusement, ici, pas de vert, de toile ou autre liquide indescriptible. Alors, après de longues secondes à dépérir enfoncée dans le canapé, Burkhardt tourne lentement la tête vers les verres et la bouteille. Si une petite voix continue de lui souffler dans l'oreille, elle se décide à ne pas l'écouter. De ne pas céder à la tentation. Au lieu de ça, elle se redresse. Les saisissant, elle se met comme quête d'aller reposer tout ce beau monde dans la cuisine sans se vautrer.
Sa myocarde manque un battement lorsqu'elle ouvre la porte. Pendant un certain laps de temps, elle a oublié dans quel état cette prétendue cuisine est. Si l'envie de la refermer et de s'enfuir lui traverse l'esprit, elle s'efforce néanmoins à avancer dans ce chaos. Même si Cadburry a précisé qu'il nettoiera le lendemain, il est hors de question pour Nea de rester les bras croisés, en laissant ce champ de bataille digne d'une série B avec pour protagonistes, des aliens. Elle a besoin d'une distraction et faire le ménage semble la meilleure des idées. Quoi de mieux que de se vider l'esprit en frottant désespérément une matière collante d'un vert criard ? Heureusement que Theo n'est pas là, que les grand-parents de celui-ci ne passent pas à l'improviste ou que sa mère débarque.
Elle en aurait entendu, des vertes, des pas mures, mais surtout des vertes...

Sujet terminé.
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