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Nous étions quinze heures lorsque Paola quitta le bureau. Aujourd'hui fût une rude journée. Une des ses fameuses journée où il est parfois raisonnable de ne pas sortir de son lit. Ce jour où toutes les péripéties du monde vous tombent dessus. Souvent, ses frêles épaules n'étaient pas assez robustes pour supporter certaines choses. En l'occurrence, le poids du monde persistait au dessus de sa tête, comme si ce dernier souhaitait l'ensevelir six pieds sous terre. Le monde est haut et la terre est basse paraît-il. La protagoniste venait de recevoir un rapport semestriel de son comptable, qui pointait le doigt sur une source d'argent illicite. Une rentrée qui n'était pas conforme, et, qui pouvait lui entraîner des éventuels soucis à l'avenir. Pourquoi ? Chaque entreprise doit déposer un rapport annuel à des personnes chargées de contrôler la comptabilité et si, celle-ci n'était pas à même de justifier ses sommes, elle risquait des pénalités. Cet argent sortait d'un arrangement qu'il fallait mieux dissimuler. Toutefois, son projet de rachat d'un complexe de sport n'était pas encore abouti. Effectivement, à travers ce stade, la brunette comptait blanchir un paquet d'argent. Une somme monstrueuse. En attendant, elle tentait en vain de les inclure dans ses recettes mensuelles, prétextant des dons anonymes. Autant vous dire que la jeune femme était de mauvais poile.

Il était vingt et une heure quand Paola pris la route pour le strip club. Un endroit qu'elle affectionnait tout particulièrement. Une femme qui aime voir les femmes se dévêtirent ça ne cours pas les rues. En même temps, la protagoniste était unique dans son genre. Lorsqu'il était question de femmes, cette dernière s'avérait être une charogne. Elle devenait l'espace d'un instant un être primitif dissimulé dans de hautes herbes afin de chasser sa proie. Elle était ignoble. Pour elle, qui était sans attache, chaque conquêtes n'étaient qu'un morceau de viande, qu'une simple mélodie qui prenait fin à la dernière note. Enfin bref, revenons en à nos moutons. Ce soir, la jeune femme avait un rendez-vous d'affaire et, pour mettre à l'aise ses clients, courtoise comme elle est, celle-ci les conviaient dans ce genre d'endroit. Il lui était plus aisé de briser la glace dans ce genre de contexte. Puis, il est toujours plus agréable de travailler en profitant d'une soirée exquise, n'est-ce pas? Donc, elle prit le chemin de l'hôtel dans son bolide dernier cris afin de récupérer deux siciliens de passages. Des connaissances de son père avec qui il traitait bien avant sa mort. Des hommes qui possédaient le plein pouvoir en Sicile, notamment du côté de Catane.

Une fois arrivé au club, les trois personnes franchirent sans difficulté le vigile. De toute manière, il n'avait pas son mot à dire. Le trio n'avaient rien à se reprocher. Non, chacun était vêtu de manière très classe, costume Armani pour ses derniers et, tailleur Chanel pour la protagoniste. Dans un milieu mal famé tel que ce club, ils attiraient inévitablement le regard. Ils prient place au première loge commandant dans la foulée un verre, avant de parler business. Le temps semblait s'arrêter autour d'eux. Effectivement, pour l'heure à venir, seul leur discussion avait un semblant d'importance. Seulement, une fois que le dossier fut classer, le trio entama la traverser du désert en commandant de plus en plus de verre. L'ivresse n'était plus très loin, Paola tentait en vain de garder le cap, en essayant tout de même de ne pas terminer ivre. Les inhibitions tombaient et, les deux hommes jouaient sournoisement avec les danseuse. Lançant d'abord des billets, puis les insistant à se rapprocher avant de leur claquer sauvagement les fesses. Un réel manque de respect. Le moment où la brunette les rejoints dans ce délire, ne tardait pas. Elle intercepta le bras du jeune femme, d'ailleurs très jeune pour ce genre d'endroit, l'attirant à son contact en lui pointant un billet sous le nez, avant de l'asseoir malgré elle sur ses genou. Ne pas touchez était une règle qu'elle venait de franchir. La danseuse était visiblement offusquée, mais relativement sans personnalité pour oser sortir de cette situation. La fête battait son plein.

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C’est l’une de ses nuits où l’air est chargé de tensions, où la sensualité émanant des corps en sueurs réveille les pulsions primaires et où les instincts animaux dominent largement les hommes et les femmes du Confidential Strip Club. Je navigue, ombre parmi les ombres, entre les tables et les podiums, dans mon costume impeccable sombre sans un pli et ma vigilance est accrue compte tenu de l’atmosphère lourde des lieux.

Il y a certaines nuits où les démons errent parmi nous. L’équipe est plus tendue, les videurs sur le qui-vive, moins enclins à accepter les débordements qui seront inévitables, les serveurs embarrassés par les mains qui traînent et s’égarent sur leurs corps élancés, les filles effrayées malgré ce qu’elles montrent aux clients. Ça se sent dès le début de soirée, une tension désagréable flotte dans les airs, et elle se matérialise sous la forme de quelques personnes par la suite.

Ce soir, ce sont ces deux hommes et cette femme, qui se prennent pour les rois du monde et qui viennent satisfaire leurs désirs immoraux en jouissant des gens comme s’ils étaient leurs esclaves.

Je les guette depuis un moment et je sais qu’il va falloir que j’intervienne. Tout est maîtrisé, même s’ils ne s’en doutent pas. Depuis leur arrivée, uniquement certains serveurs et certaines filles ne vont les servir, tous conscients du risque potentiel à les approcher. Tous conscients qu’ils ne sont que l’appât. Le boss est prévenu, évidemment et il me laisse gérer la situation parce que d’après lui je suis clairvoyant.

S’il savait à quel point je ne le suis plus après quelques bouteilles. Ivrogne.

Mais pour le moment, je n’ai pas bu et je suis en pleine possession de mes moyens. Je laisse la soirée s’étendre et l’inéluctable se profiler lentement. Je déteste ça. Je crois que je ne comprendrais jamais comment certaines personnes peuvent se croire supérieures à d’autres et l’afficher ainsi, sans honte ni dégoût d’eux-mêmes. Ça me donnerait presque de l’urticaire à moi.

Peut-être parce que je sais ce que ça fait de n’être rien. Peut-être parce que je sais ce que ça fait d’être considéré comme une chose.

La soirée se déroule, les bouteilles s’enchaînent et l’ivresse gagne peu à peu les gens, dévoilant une part de leur noirceur au grand jour. Lorsqu’on est sobre, c’est un spectacle plutôt affligeant. J’attends le moment adéquat pour intervenir et ce dernier ne tarde plus. Je préviens mes collègues de continuer à gérer la salle et le flot permanent et continue des shows qui se suivent sur un rythme maîtrisé.

Je m’avance alors vers ceux qui commencent à poser problème et m’approche, dans une posture droite et respectueuse, pas vraiment menaçante pour le moment. A mon approche, la jeune danseuse contrainte se relève et je la saisis par le bras pour la ramener vers moi et l’extirper de leurs vilaines pattes. Sitôt qu’elle le peut, elle déguerpit en quatrième vitesse. Je m’adresse alors aux trois protagonistes, avec tout le calme dont je suis capable.

- Madame, Messieurs, j’espère que vous passez un excellent moment dans notre Club. Puis-je vous suggérer de poursuivre celle-ci dans un salon privé ?

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Paola et sa vie sentimentale. Que dire exactement. Incapable d'aimer où ne serait-ce ressentir une once d'empathie, cette dernière préfère s'abandonner dans des relations sans lendemain. Les choses de la vie sont conçues pour être éphémère. Prenez une cigarette, lorque vous l'allumez votre temps de plaisir est compté, cinq minutes à tout casser. Mais encore, le mouchoir à papier, ce dernier à été élaborer pour être utiliser qu'une seule fois. Tout est compter dans cette existence. On naît pour mourir. Alors, pourquoi perdre son temps à aimer une personne qui s'en ira tôt ou tard, mais encore, pourquoi sympathiser avec des plans alors que pour eux vous ne serez qu'au deuxième plan. Parfois, il fallait faire des choix, sans doutes pas les meilleurs, mais fallait avant tout se construire une carapace capable de supporter pas mal de choses. Ainsi est la vie. Encore le weekend dernier la brunette c'était retrouvée par idnavertence dans le lit d'un jeune homme et, afin de ne pas assumer cette situation, la protagoniste c'était enfui avant qu'il n'ouvre un oeil. Bon, toutefois le hasard à voulu qu'elle le croise dans un bar pour de nouveau remettre le couvercle. Enfin, là n'était pas la question. Tout cela pour dire qu'elle entretenait un mauvais rapport avec les personnes qu'elle convoitaient.

Ce soir, alors que la soirée battait son plein, Paolait s'amusait avec une danseuse. Autour d'elle, la clientèle profitait allégrement du show, dépensant des sommes astronomiques pour assouvirs des envies primitifs. Généralement, les personnes qui ressentaient le besoin de payer pour séduire s'avérait être une minorité qui devait visiblement avoir de nombreux complexes physique, pensant vraisemblablement que ce genre de femmes ne s'intéressearaient pas à eux dans un autre contexte, pourquoi pas. Ce club était littéralement un buisness prosperissant, vu le nombres d'entrées que ce dernier vendait. Bref, tandis que le monde continuait à tourner autour d'eux, Paola glissait délicatement ses mains sur le corps de la demoiselle. C'était une jeune fille dotée d'une silhouette élancée, possédant également un petit fessier rebondit et d'une longue chevelure soyeuse, en somme, son genre de nenette. La protagoniste en profitait également pour lui susurer des mots libidineux à l'oreil sans se soucier de son consentement. La danseuse était devenue l'espace d'un instant une distraction pour la protagoniste, tel un lion en cage soumi aux regards des spectateurs.

Alors que la brunette s'éclatait bien, un jeune homme vêtu de noir, vint lui extirper son jouet. Un jouet tant convoitiser par la belle brune. Les deux hommes fut interpellé également, voire offusqué du comportement de ce dernier. Bon, il ne devait pas cotoyer régulièrement la mafia ce jeune brun, on ne pouvait pas forcément en lui tenir rigueur. HARVEY - Madame, Messieurs, j’espère que vous passez un excellent moment dans notre Club. Puis-je vous suggérer de poursuivre celle-ci dans un salon privé ? - Parole, parole, parole ... Ce genre de phrase délicate qui suggérait une toute autre façon d'interprétation. Si à ce moment là le vigile était d'un calme olympien, Paola n'allait pas tarder à leur faire sortir de ses gons. PAOLA - Non, merci ... Cependant, vous seriez aimable de nous rapportez une bouteille de votre meilleur champagne et si possible, une belle brune sulfureuse légèrement halée, avec un bon bonnet D, vous avez ça sur votre carte ? - Lança-t-elle sereinement, jouant tout de même sur les mots et l'intonation afin de se jouer du jeune homme. Une femme de l'envergure telle que Paola, n'allait pas se rabaisser à payer pour jouer avec des femmes et, de toute manière elle n'aurait qu'à leur secouer des billets sous leur nez pour les attirer dans son lit, comme elle le fait régulièrement. PAOLA - Weiter, keine Sorge um diesen Service! - S'exclama-t-elle à ses clients, utilisant donc l'allemand afin de pouvoir se moquer ouvertement du jeune homme. Ah, oui, Paola maîtrisait quatre langues à la perfection.

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Pourquoi est-ce que je sens que tout ça va mal tourner ? Je déteste ça, c’est la partie de mon job que j’aime le moins. Et puis je ne suis pas diplomate, je sais juste comment me servir de mes poings, c’est tout. Les conflits, c’est pas mon truc, ça ne l’a jamais été. Pourtant, je ne me souviens pas d’avoir obtenu un jour quelque chose sans me battre. C’est dingue ça non ?  Comme si la vie elle-même n’était qu’un immense combat. Fatiguant. Lassant.

La femme me toise d’un regard dédaigneux, hautain. Je ne suis qu’un employé de bas-étage pour elle, elle me méprise comme tous les autres. Ça ne m’atteint pas, ça fait longtemps que je ne cours plus après la reconnaissance ou la considération des autres. Rien à foutre, ouais.

- Non merci… Cependant, vous seriez aimable de nous rapporter une bouteille de votre meilleur champagne et si possible, une belle brune sulfureuse légèrement hâlée, avec un bon bonnet D, vous avez ça sur votre carte ?

Provocatrice, en plus de ça. C’est bien ma veine, je n’ai pas le temps, ni la patience pour les joutes verbales. En fait la seule raison pour laquelle je vais faire mon job ce soir, c’est parce qu’il me faut un revenu pour continuer à m’enliser dans ma vie de merde. Uniquement pour ça. Quoique parfois, je me demande pourquoi je continue en fait.

A Dublin, j’avais une maigre chance de foutre quelque chose de ma vie pitoyable en obtenant ce doctorat. Il serait venu parfaire la liste des diplômes obtenus brillamment en dépit du crétin que je peux être. Docteur en Mathématiques Appliquées, ça l’aurait grave fait faut dire. J’aurai pu obtenir ce poste dans la modélisation des transports chez IBM et toutes mes perspectives d’avenir auraient été alors facilitées.

Mais non, il a fallu que je foire tout à cause de cette haine violente qui m’habite et me ronge lentement. A petit feu c’est la haine qui me tue et les souvenirs qui pèsent sur mon cœur. Les cauchemars, qui reviennent constamment et surgissent parfois en pleine journée.

Elle se moque, dans une langue que je ne connais pas. Ça ressemble à de l’allemand. Je n’ai jamais compris comment les gens pouvaient se comprendre dans ce dialecte – avec une patate chaude dans la bouche. Quoiqu’il en soit, ce sont sûrement des insultes, il ne faut pas être ingénieur pour le comprendre ça. Et je m’en fous. Insulte-moi si ça te chante, mais ta soirée elle est terminée. J’ai un job à assurer en attendant alors, je me racle la gorge et affronte son regard sans difficultés. Ouais, je crois que je suis trop amoché pour éprouver quoi que ce soit en-dehors de la lassitude ou de l’exaspération.

- Je crois que nous nous sommes mal compris. Je vais donc reformuler, pour que Madame saisisse : votre soirée est terminée. Vous avez suffisamment profité des services du Confidential Club pour ce soir. Je vous laisse récupérer vos affaires et quitter les lieux sans vous faire plus remarquer que ça.

J’esquisse un léger sourire moqueur à mon tour. Je n’aime pas les gens qui pensent avoir l’ascendant continuellement sur les autres. Le jour où ils tombent sur plus forts qu’eux, la chute leur fait mal, ils ne s’en relèvent pas. C’est le problème quand tu croises quelqu’un déjà à terre. Tu peux toujours tenter de le pousser, de lui faire mal, ça ne marche pas. C’est l’impasse. Le renoncement. Le point de chute.

Les deux hommes se lèvent, visiblement énervés mais je ne cille pas. A vrai dire, je ne vais pas changer d’avis, non. Monsieur Lensherr m’en voudra sûrement de mal gérer la situation, mais je préfère faire un esclandre dans son club plutôt que de laisser les filles à la merci de ses trois carnivores.

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Effectivement, Paola maîtrisait quatre langues de manière régulière. Le fait de voyager, de changer de pays d'accueil à la moindre occasion scabreuses, lui avait variablement permis d'apprendre de nouvelles langues, ainsi que des coutumes qui ne lui était pas familière auparavant. De nationalité sicilienne, celle-ci connaissait donc parfaitement l'italien où devrait-je dire le patois sicilien, un dérivé de l'italien avec une prononciation qui leur était propre. Bien évidement il s'agissait de son pays natal, là où elle était née et plus particulièrement à Palerme. Elle avait vécue une grande partie de sa vie d'enfant, d'adolescente là-bas avant d'être pourchasser et d'être contrainte à quitter le pays avec ses parents. Ainsi donc, la famille emménageait en Allemagne, plus précisément à Francfort, le Manhattan allemand pour poursuivre leur affaire. Cependant, lors que leur arrivé au pays de la bière, son père était toutefois emprisonné en Sicile pour extorsion de fond et pour être membre d'une pègre. Malgré tout, celle-ci pris des cours de langue de façon accéléré de manière à pouvoir suivre aisément son cursus dans l'une des faculté de renommée de Francfort. Alors, qu'elle arrivait au terme de son année diplomatique, cette dernière fut contrainte, encore une fois, à déserter ce pays pour retrouver sa mère en Suisse. La brunette laissait derrière elle son petit-ami à qui, elle ne donnera aucunes nouvelles. La Suisse était comme une renaissance pour la jeune femme, puisque comme celui-ci était polyglotte, elle pouvait aisément exercer ses nombreuses langues acquises jusqu'à présent. Cependant, la protagoniste était une personne studieuse, ou devrais-je dire curieuse d'apprendre des nouveautés. Elle apprit donc le français.

Voilà pourquoi, la jeune femme c'était sensiblement exprimée en allemand auprès de ses clients. Mine de rien, cela servait dans de nombreuses situations, comme celle de rigoler ouvertement d'une personne en face de vous, sans qu'il ne se doute un instant de vos propos. Toutefois, ses clients, eux prirent la peine de se lever et de prendre la direction de la sortie, à contrecœur. Par chance, les contrats furent signer quelques heures auparavant, sans délai de rétractation, heureusement pour ce vigil, car s'il aurait été l'auteur du déclin de son rendez-vous, il aurait sans doute connue la tempête Paola déferler dans ce club, sans gêne. HARVEY - Je crois que nous nous sommes mal compris. Je vais donc reformuler, pour que Madame saisisse : votre soirée est terminée. Vous avez suffisamment profité des services du Confidential Club pour ce soir. Je vous laisse récupérer vos affaires et quitter les lieux sans vous faire plus remarquer que ça. - Pardon ? Était-il au courant que mademoiselle Di-Maria connaissait son patron Caïn ? Probablement pas ! Contrairement à ce jeunot, le patron laissait la brunette gérer son business tranquillement dans ce lieu, car il savait pertinemment que ça ne changerait strictement rien de l'avertir sur ses actes. PAOLA - Je crois qu'effectivement, nous nous sommes mal compris. Très bien, mes clients sont partis, soit, mais je compte profiter de cette soirée et si cela ne vous convient pas, appelez Monsieur Caïn, histoire de discuter avec lui, avoir son avis et peut-être que j'oserai faire une réclamation ... Lança-t-elle directement sans prendre aucune pincette, osant le menacer. - Puis je trouve que ce lieu aurait inévitablement besoin d'un autre vigile, quelqu'un de plus imposant et plus virile ! - Il a voulu jouer, il va clairement perdre ! Ouais, Paola n'était pas dupe, vraiment pas. Derrière ce numéro d'homme effaroucher devait probablement se cacher une personne qui n'était même pas capable d'assumer sa sexualité.

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Elle a l’air d’une emmerdeuse, ou plutôt d’une nana qui n’aime pas qu’on lui dise non. Qu’à cela ne tienne, je me contre-fiche de ses états d’âmes. Je suis payé pour un job et je le fais, aussi bêtement que ça. Si le client n’est pas content, il va voir ailleurs. Ici, il y a un certain standing à respecter et je suis là pour le rappeler à ceux qui se laissent emporter par l’ambiance un peu trop sulfureuse des lieux.

- Je crois qu’effectivement, nous nous sommes mal compris. Très bien, mes clients sont partis soit, mais je compte profiter de cette soirée et si cela ne vous convient pas, appelez Monsieur Caïn, histoire de discuter avec lui, avoir son avis et peut-être que j’oserai faire une réclamation. Puis je trouve que ce lieu aurait inévitablement besoin d’un autre vigile, quelqu’un de plus imposant et plus viril !

Je considère un instant cette jolie femme en souriant devant ses menaces inutiles, puis je décide de m’assoir à ses côtés. Je m’affale carrément sur la banquette et sors une clope de mon paquet en affichant un air blasé. Je peux être très chiant quand j’en ai envie moi aussi tiens. Et je n’ai carrément pas peur de perdre mon job. J’en trouverai un autre, je m’en fous. En attendant, je ne vais pas perdre la face devant une nana suffisante. Je souffle la fumée de ma clope vers le plafond, avant de lui répondre sur un ton très calme et posé

- Si vous voulez profiter d’extras, cela se déroule dans les salons privés avec le consentement de la fille qui veut bien se soumettre à vos désirs. Ce n’est pas négociable. Quant à Monsieur Lensherr, c’est un homme très occupé, mais je n’hésiterai pas à lui soumettre votre proposition lorsque je m’entretiendrai avec. J’ai toujours pensé que Gorilla à l’entrée ferait un très bon vigile. Il ne parle pas bien, mais ce n’est pas ce qu’on attend de lui n’est-ce pas ?

Je tourne mon visage vers ma partenaire de soirée avec un sourire amusé sur les lèvres. Je souffle la fumée, attends quelques secondes qu’elle se fasse à l’idée que je ne bougerai pas d’ici tant qu’elle ne se montrera pas raisonnable, et lui demande avec sérieux

- Alors ce sera quoi pour Madame ?

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Paola était une grande joueuse, dans la vie comme au travail. Elle s'amusait et se jouait de tout. Le tout représentait les personnes qui avaient l'audace de se mettre en travers son chemin. Son existence toute entière était le reflet du fameux jeu le Monopoly. Pas très loin de la case prison, mais tout aussi de près de la case banque. Harvey n'était pas le premier et, ne sera pas le dernier à vouloir jeter les dès. Rare sont les personnes qui ne se sont pas brûler au contact de la protagoniste. Sulfureuse et démoniaque, celle-ci était capable de manœuvrer pour abattre une tierce personne de manière littérale. Non, il ne fera pas parti du journal nécrologique, mais il pourra probablement être en première couverture d'un article à scandale. La brunette ne comprenait pas son acharnement, qui selon la demoiselle, était loin d'être justifié. Effectivement, cette dernière ne faisait rien de mal or mis consommer des boissons et des femmes. L'un ne va pas sans l'autre tel la cigarette et le café. Oui, de nombreuses choses dans la vie étaient complémentaires. Et, ce dernier voulait irrévocablement lui couper l'herbe sous le pied. Cependant, il n'était pas au bout de ses peines avec Miss Di Maria.

HARVEY - Si vous voulez profiter d’extras, cela se déroule dans les salons privés avec le consentement de la fille qui veut bien se soumettre à vos désirs. Ce n’est pas négociable. Quant à Monsieur Lensherr, c’est un homme très occupé, mais je n’hésiterai pas à lui soumettre votre proposition lorsque je m’entretiendrai avec. J’ai toujours pensé que Gorilla à l’entrée ferait un très bon vigile. Il ne parle pas bien, mais ce n’est pas ce qu’on attend de lui n’est-ce pas ? - Des extras ? Parce que les femmes maintenant étaient des extras? Elles ne pouvaient pas s'orienter vers une clientèle de son plein gré sans prétendre à être rémunérée ? Où va le monde, si le sexe devenait un réel business, Paola devrait songer à acheter des parts dans ce milieu, mais s'arrangerait à ce que les danseuses soient beaucoup plus entreprenante et que les vigiles, restent à leur place. Bref, elle devait tout de même avouer qu'il avait une bonne répartie et, le fait de mentionner Gorilla lui extirpa un léger sourire qu'elle dissimilait très rapidement derrière sa coupe de champagne. Ah oui le champagne ! Au nombres de bouteilles achetés, elle avait largement rémunérer sa petite danseuse, n'est-ce pas? PAOLA - Des extras ? Je n'ai pas besoin de ça pour avoir des personnes qui se soumettaient à mes désires, je ne fais pas parti de votre clientèle bas de gamme au physique repoussant qui ressente le besoin de payer une prestation pour être désiré de quelqu'un. - Ajoutait-elle naturellement, avant que ce dernier ne réponde.

HARVEY - Alors ce sera quoi pour Madame ? Le jeune homme c'était installé à ses côtés de façon nonchalante avec de s'allumer une cigarette et de lui proposer je sais quoi. Sa phrase n'était pas claire, elle pouvait très bien proposer deux issues possible. Enfin, qu'importe, elle l'interprèterait comme bon il lui semble. PAOLA - Ah Gorilla se joint à moi ! Et pour madame sa sera un show, mais ne bouge pas, je vais t'offrir la compagnie d'une femme, on partagera ce moment ensemble ! Lançait-elle avant de donner un billet à la première danseuse dans le coin pour l'inciter à ses trémousser sur le petit corps de Harvey. - Navrée, je n'ai pas trouvée d'hommes à dispositions, j'espère que ça ne te dérange pas ? - Demanda-t-elle sournoisement, tentant de le pousser à bout avec les outils qui lui étaient à dispositions.

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- Des extras ? Je n’ai pas besoin de ça pour avoir des personnes qui se soumettent à mes désirs, je ne fais partie de votre clientèle bas de gamme au physique repoussant qui ressent le besoin de payer une prestation pour être désiré de quelqu’un.

C’est qu’elle a une haute estime d’elle-même, la petite dame. En l’entendant parler ainsi, je ne peux pas m’empêcher de sourire légèrement. J’ignore si je l’ai réellement froissé ou si tout cela ne fait partie que d’un jeu qu’elle joue, à se donner des airs et à prendre la mouche pour un rien, mais elle m’amuse au final. Ce qui me semblait être une contrariété devient peu à peu divertissant et je me dis que ma nuit va passer plus vite ainsi. Le reste des clients sont calmes, je n’ai donc que d’elle à me soucier. Je l’observe en fumant ma clope et rétorque simplement

- Il ne faut pas avoir autant d’aprioris, il y a des physiques très séduisants qui paient pour assouvir leurs désirs. Certains pour rester dans l’ombre, d’autres par simple plaisir de dominer. D’autres encore éprouvent du plaisir à faire ce qui est interdit. Vendre des prestations sexuelles reste illégal, quoiqu’on en dise.

Et alors que je lui demande d’une façon détournée si elle souhaite prendre un ‘extra’ négociée avec l’une des filles, sa réaction me surprend lorsqu’elle interpelle une danseuse pour un show. Je crois qu’on s’est mal compris, je ne suis pas intéressé.

- Ah Gorilla se joint à moi ! Et pour madame ce sera un show, mais ne bouge pas, je vais t’offrir la compagnie d’une femme, on partagera ce moment ensembles. Navrée, je n’ai pas trouvé d’hommes à disposition, j’espère que ça ne te dérange pas ?

Je grimace en voyant Estelle s’approcher de moi et commencer à se déhancher langoureusement. Je la repousse gentiment, car je ne suis pas payé pour profiter des filles ici et, je n’en ai absolument pas envie. Je me tourne vers ma cliente peu docile et arque les sourcils. Je vais tenter de me la jouer diplomate à nouveau, mais je commence à me demander comment tout ça va bien pouvoir finir. User de la force physique sur une femme, ça ne m’enchante pas vraiment. Si c’est nécessaire, je le ferais mais… il faudra me pousser à bout pour ça, et j’ai tout de même une grande résistance face à la frustration. Faut dire que j’ai été à bonne école.

- Je n’ai pas besoin que vous me payez quoi que ce soit, Madame. J’ai un patron qui me paie convenablement et je ne me plains pas de mon salaire. Si j’ai envie de jouir des plaisirs de la chair, je saurais très bien me débrouiller seul. Quoiqu’il en soit, de quelle façon souhaitez-vous finir votre soirée ? Ici, vous ne pouvez qu’assister à des shows sans vous montrez trop entreprenante. A moins qu’une de nos filles ne résiste pas à vos charmes, mais dans ce cas, je me permet un conseil : arrêtez de les considérer comme du bétail.

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HARVEY - Il ne faut pas avoir autant d’aprioris, il y a des physiques très séduisants qui paient pour assouvir leurs désirs. Certains pour rester dans l’ombre, d’autres par simple plaisir de dominer. D’autres encore éprouvent du plaisir à faire ce qui est interdit. Vendre des prestations sexuelles reste illégal, quoiqu’on en dise.  - Il ne devait sûrement pas avoir conscience de la personne qu'était Paola. Un brin machiavélique pour obtenir ce qu'elle désirait où simplement arriver à ses fins. Un petit soupçon hautain lorsqu'il s'agissait de catégoriser les personnes qui l'entouraient, du genre à prétendre qu'il ne fallait pas mélanger les torchons et les serviettes. Cruelle lorsqu'il fallait abattra sa dernière carte telle une partie de poker quand la meilleure main l'emporte après une partie de longue haleine. Et, la sulfureuse brune venait tout naturellement de catégoriser les gens de ce club comme de vieux dégelasses n'ayant aucune chance de séduire une femme en dehors de ses murs.  Finalement, si on porte un peu plus d'intérêt à ces propos, il serait évident que la jeune femme était dans le même cas des gens qu'elle dénigrait. Effectivement, elle aussi se trouvait dans ce club, pourtant elle n'avait aucun problème à séduire à l'extérieur de cet établissement. Donc, peut-être qu'elle ferait mieux de se taire, sauf qu'elle n'avouera jamais ses tords. PAOLA - Et, toi quel est ton plaisir à travailler ici si tu n'en tire pas partie. J'ai remarquée que ton regard se portait sur les hommes. Je ne pense pas que c'est pour le plaisir de t'asseoir à côté d'une cliente veineuse... Clôturait-elle tout en redescendant doucement de ses chevaux, ne manquant tout de même pas l'occasion de lui rappeler qu'il était inférieur à elle.

HARVEY - Je n’ai pas besoin que vous me payez quoi que ce soit, Madame. J’ai un patron qui me paie convenablement et je ne me plains pas de mon salaire. Si j’ai envie de jouir des plaisirs de la chair, je saurais très bien me débrouiller seul. Quoiqu’il en soit, de quelle façon souhaitez-vous finir votre soirée ? Ici, vous ne pouvez qu’assister à des shows sans vous montrez trop entreprenante. A moins qu’une de nos filles ne résiste pas à vos charmes, mais dans ce cas, je me permet un conseil : arrêtez de les considérer comme du bétail. - Oui la protagoniste venait de lui payer une danse, une danses qui se voulait charnelle visiblement. C'était une façon sournoise de lui montrer qu'elle était capable de débourser pour ce club, bien qu'elle venait de leur donner une somme monstre dans les boissons. Et, le fait qu'il lui fasse étrangement la morale sur sa façon de traiter les femmes, lui donnait le sourire. Jamais personne lui avait si longtemps tenu tête, osant carrément la remettre en place. Une première. Ce n'était pas désagréable, bien au contraire. Seulement, dommage que ce dernier ne soit pas intéressé par le sexe féminin, autrement elle aurait tenté de lui mettre le grappin dessus. PAOLA - Je ne doute pas que Caïn mette le prix pour préserver son personnel, notamment pour garder votre silence. Et, penses-tu que je ne sois pas un bétail pour ces filles ? Où devrais-je dire vache à lait ? Elles sentent l'argent et, viennent s'agglutiner à ma semelle comme de vulgaires moustiques ! Alors devrais-je me priver d'en faire autant ? - Clôturait-elle avec des questions pertinentes. Il est assis là, autant qu'ils échangent, tandis que Paola continue de déguster son verre tendant sa main en direction du jeune homme dans le style "Hé gros paye ta clope".

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- Et toi, quel est ton plaisir à travailler ici si tu n’en tires pas parti. J’ai remarqué que ton regard se portait sur les hommes. Je ne pense pas que c’est pour le plaisir de t’assoir à côté d’une cliente veineuse…

Pourquoi le travail devrait-il être forcément lié au plaisir en réalité ? Faut-il réellement apprécier ce que l’on fait pour bien le faire ? N’est-ce pas  là une vision réduite de la chose ? Peut-être qu’en étant objectif et moins impliqué, le travail est fait tel qu’on l’attend : sans débordements en tout genre. Au final, les patrons ne souhaitent-ils pas avoir de parfaits petits soldats à leurs bottes ? C’est ce que je suis et je ne m’en plains pas. Je ne prends pas de plaisir à travailler, je le fais uniquement pour continuer à vivre et pour éviter de séjourner dans la rue.

- Si je m’assois à côté de vous Madame, c’est parce que je fais mon job justement. Et je n’éprouve pas de plaisir à le faire, non, mais pas de déplaisir non plus. Ça paie ce qu’il faut.

Je n’éprouve pas grand-chose au final à travailler ici. A force, je deviens insensible. Insensible à la douleur, à la peine et à la misère, ces trois concepts qui se croisent ici et évoluent ensembles. J’écarte la danseuse que veut me payer la dame et j’essaie de la conseiller pour qu’elle puisse jouir des plaisirs de la chair respectueusement. Si elle prend soin des filles, alors les filles prendront soin d’elle, c’est aussi simple que ça.

- Je ne doute pas que Caïn mette le prix pour préserver son personnel, notamment pour garder votre silence. Et penses-tu que je ne sois pas un bétail pour ces filles ? Où devrais-je dire vache à lait ? Elles sentent l’argent et viennent s’agglutiner à ma semelle comme de vulgaires moustiques ! Alors devrais-je me priver d’en faire autant ?

Je fais la moue et me perds alors dans les réflexions. Etrangement, elle m’amène à réfléchir. Qui utilise qui ? Je lui tends mon paquet de clopes lorsqu’elle me le demande et poursuis mon questionnement intérieur. Il est vrai que les filles profitent aussi du manque d’amour des gens en général, elles leur offrent l’illusion de ce qu’ils ne pourront jamais être. C’est triste tout ça. Glauque aussi.

- Ce monde est pourri jusqu’à la moelle. Je ne sais pas qui utilise qui, je sais juste qu’ici le seul dieu que servent les gens, c’est le dieu de l’argent. Si t’en as, tu le dépenses ; si tu en veux, tu vas le chercher. La seule valeur sûre c’est le fric… le respect, l’amour tout ça, c’est que des conneries au final. Fin, c’est ce que je pense…

Je souffle la fumée de ma clope, regarde la salle d’un air absent, avant de me tourner vers cette dame qui devient intrigante au fil de la soirée. Elle est peut-être plus qu’une simple emmerdeuse au final.

- Et vous Madame, pourquoi êtes-vous là alors que vous ne semblez pas y prendre réellement du plaisir ? Qu’est-ce qui vous amène à dépenser votre fric ici alors que vous pouvez charmer, tout simplement. Vous en avez les capacités, beaucoup de femmes vous jalousent j’en suis sûr.

Girls Just Want to Have Fun  (+PETIT) ICI.

HARVEY - Si je m’assois à côté de vous Madame, c’est parce que je fais mon job justement. Et je n’éprouve pas de plaisir à le faire, non, mais pas de déplaisir non plus. Ça paie ce qu’il faut. - A cette annonce la jeune femme balança délicatement l'une de ses jambes sur l'autre, afin de venir les croiser et d'adopter un regard penseur. Paola c'était comportée comme une vulgaire peste tout durant la soirée, ne sachant plus comment aborder cette rencontre. Effectivement, était-ce du lard ou du cochon, seul son esprit possédait la réponse à cette énigme. Elle était d'abord venue ici accompagnée de clients, afin de clôturer un contrat, laissant les messieurs agir comme bon leur semblait avant d'instinctivement suivre le pas en contemplant les réactions de ces mesdames, n'ayant yeux que pour les billets qui dépassaient de leur poche. - Ce monde est pourri jusqu’à la moelle. Je ne sais pas qui utilise qui, je sais juste qu’ici le seul dieu que servent les gens, c’est le dieu de l’argent. Si t’en as, tu le dépenses ; si tu en veux, tu vas le chercher. La seule valeur sûre c’est le fric… le respect, l’amour tout ça, c’est que des conneries au final. Fin, c’est ce que je pense… - Continuait-il tout en approuvant les propos du jeune homme, qui partageait étonnement sa façon de pensée. Effectivement, la brunette ne portait que trop peu d'attention aux émotions puisque ces derniers étaient influencés, dans la plus part des cas par le statut social. L'amour avec un grand A appartenait aux comtes de fées. Seules les princesses trouvaient chaussure à leurs pieds, vivant d'amour et d'eau fraîche. Tandis que la réalité était tout autre, ne serait-ce qu'il fallait passer par la case prison pour pouvoir s'enrichir. En effet, gagner son pain nécessitait à emprunter des chemins de traverses. PAOLA - Je crois qu'on à commencer sur le mauvais pied, mais je tiens à préciser qu'on ne m'arrête pas aussi facilement d'habitude, seulement je partage ta philosophie. Les personnes envies les riches et les riches envies les milliardaires, c'est un réel cercle vicieux l'argent, à choisir j'aurai préférée être modeste, bien que je me plais dans ce style de vie, mais cela m'aurai évitée de terminer là où j'en suis arrivée - mentionnant la prison sans ne jamais le dire clairement. Peut-être que si elle avait été élevée par des honnêtes travailleurs, peut-être qu'elle n'en serait pas là aujourd'hui, à fréquenter la pègre et à essayer de s'immiscer dans leur cartel. HARVEY - Et vous Madame, pourquoi êtes-vous là alors que vous ne semblez pas y prendre réellement du plaisir ? Qu’est-ce qui vous amène à dépenser votre fric ici alors que vous pouvez charmer, tout simplement. Vous en avez les capacités, beaucoup de femmes vous jalousent j’en suis sûr. - Il n'avait pas tord, et à cette réflexion la jeune femme acquiesçait d'un signe de tête, tendant sa main pour cette fois-ci saisir celle du jeune homme dans des salutations solennelles. PAOLA - Paola, madame ne me convient - répondit-elle avant de continuer. - Le mystère de toute une vie, le plaisir est là où on ne s'attends pas, mais il est vrai que mon monde est loin de ça. A vrai dire, mon monde c'est mon entreprise et c'est pour cela que je tente de satisfaire mes clients et, je me laisse parfois emporter. -

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La conversation prend une autre tournure, plus sombre et bien plus posée. Une réflexion sur la vie en général et la façon dont chaque relation semble opportuniste. Ce monde semble gouverné par l’argent et personne n’échappe à ce système déshumanisé. La jeune femme à mes côtés, qui jusqu’à présent semblait profiter pleinement de tout ce que le club peut offrir, devient pensive et j’ai l’impression de l’avoir embarqué avec moi dans ma dépression. Evidemment, cette réflexion entraine un soupçon de culpabilité, que je fais néanmoins vite taire en me persuadant que je fais mon travail. Et si je ne suis pas doué d’ordinaire pour la diplomatie, je trouve qu’au final je m’en sors bien. Au milieu de toutes ces femmes aux bustes corsetés, j’arrive à tenir une discussion presque philosophique !

- Je crois qu’on a commencé sur le mauvais pied, mais je tiens à préciser qu’on ne m’arrête pas aussi facilement d’habitude, seulement je partage ta philosophie. Les personnes envient les riches et les riches envient les milliardaires, c’est un réel cercle vicieux l’argent, à choisir j’aurai préféré être modeste, bien que je me plais dans ce style de vie, mais cela m’aurait évité de terminer là où j’en suis arrivé.

Il y a comme du dépit dans sa voix et je la regarde du coin de l’œil tout en tirant sur ma clope lentement. Pas de doute qu’elle ait l’habitude d’obtenir ce qu’elle veut des gens, mais confronter à quelqu’un qui n’a rien, quelqu’un qui n’est rien, c’est tout de suite plus difficile.

- Je n’en doute pas ça, Madame, vous m’avez tout l’air d’une personne qui obtient ce qu’elle désire. Vous ne seriez pas restée dans le milieu modeste bien longtemps à mon humble avis.

- Paola, Madame ne me convient pas. Le mystère de toute une vie, le plaisir est là où on ne l’attend pas mais il est vrai que mon monde est loin de ça. A vrai dire, mon monde c’est mon entreprise et c’est pour cela que je tente de satisfaire mes clients et je me laisse parfois emporter.

Mariée à son travail, évidemment. Le contraire m’aurait étonné. Je souris, découvrant alors une autre facette de la jeune femme. Une facette qui ne nécessite aucunement mon intervention désormais. Je me penche vers elle, plutôt ravi de la voir sous un autre angle. Elle est bien plus belle ainsi d’ailleurs, sans faux semblants.

- Alors faites-vous plaisir, Paola, laissez le contrôle vous échapper durant quelques heures. Je suis sûr que cela vous fera le plus grand bien. A trop être dans le contrôle, on en oublie de simplement vivre.

Je lui fais un clin d’œil, rappelle des danseuses pour bien signaler qu’il n’y a plus de problèmes et je me lève. Avant de quitter Paola toutefois, je me tourne vers elle

- Vous êtes bien plus belle quand vous laissez un peu tomber le masque, Paola. Je serais content de vous revoir dans les parages, si le cœur vous en dit à nouveau.

Un clin d’œil, un sourire et je m’éloigne, clope au bec. Je signale à mes collègues qu’il n’y a plus de problème. Une simple discussion aura suffi à désamorcer la situation finalement. Et c’est drôle, mais mon estime de moi remonte dans ces moments-là. Je me prouve que je suis capable de faire entendre raison autrement qu’avec mes poings. Et ça me fait tellement de bien…

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Une soirée qui avait sans doute commencer sur les chapeaux de roue, jouant du plaisir à titre gratuit, dénigrant ses semblables. Un soir comme un autre où la diablesse prenait le dessus sur son tempérament de feu. Un plaisir lié au travail, mais au quel cas, sans le travail Paola n'existait. Non, la protagoniste était du genre à se consacrer uniquement qu'à une seule cause. De nombreuses sorties restrictives qui tournaient constamment autour du business. Un business qu'elle avait bâti à la sueur de son front. Pour tout dire, à chaque brique ajoutée au parement de sa vie, la brunette renforçait également son caractère. Son père l'avait formaté à régner avec une main de fer, lui inculquant les valeurs familiales et l'investissement de soit. Ainsi donc, avec le temps passé et les péripéties précédentes, la jeune femme contrôlait son existence avec une sacrée poigne. HARVEY - Je n’en doute pas ça, Madame, vous m’avez tout l’air d’une personne qui obtient ce qu’elle désire. Vous ne seriez pas restée dans le milieu modeste bien longtemps à mon humble avis. - Peut-être qu'il avait raison et que les ambitions de Paola l'aurait emmener à être cette même personne dans un contexte différent. Elle esquissait un large sourire rilleure en s'imaginant côtoyer une école public, ou ne serait résider dans un immeuble de malfamé. Elle secouait la tête afin de revenir à cette conversation, chassant les images farfelues qui lui traversaient l'esprit pour continuer à l'écouter. - Alors faites-vous plaisir, Paola, laissez le contrôle vous échapper durant quelques heures. Je suis sûr que cela vous fera le plus grand bien. A trop être dans le contrôle, on en oublie de simplement vivre. - Ce jeune homme était bourré de sagesse, une conversation qui l'amenait à une remise en question. Des paroles que personnes n'osaient lui dire, mais qui dans le fond était bénéfique pour son estime. - Vous êtes bien plus belle quand vous laissez un peu tomber le masque, Paola. Je serais content de vous revoir dans les parages, si le cœur vous en dit à nouveau. - La conversation arrivait à son terme et Paola pouvait de nouveau jouir des services du club, mais après cette conversation, elle n'était plus vraiment sûre de vouloir rester ici, maintenant que ses coéquipiers c'étaient sauvés. Alors qu'il était sur le point de la saluer, la brunette lui serra une nouvelle fois la main, à sa hauteur, regard confiant avant de lui répondre. PAOLA - Et, si le cœur t'en dit d'essayer les femmes, pense à moi ! - Oui, elle était intraitable là-dessus, elle appréciait l'humour de seconde zone. - Plus sérieusement, ravie d'avoir fait ta connaissance et, à très bientôt, j'en suis persuadée ... Et, n'oublie pas mon offre - Encore une petite couche avant de disparaître dans la pénombre du club.
THE END
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