Je n'aimais pas le sport. Enfin, je n'aimais pas vraiment le sport. Ou même, le sport ne m'aimait pas. Tout petit, je rêvais de faire de la danse. Pour le paternel, c'était inconcevable. Je n'aimais pas le basket, parce qu'on me prenait la balle trop vite - problème de taille, qu'ils disaient, moi je disais surtout problème de ce fichu sport qui n'avait jamais voulu de moi. J'aimais beaucoup le base-ball, mais seulement pour le regarder à la télévision, ou pour aller voir les matchs en vrai. Mon équipe favorite était les Blue Jays de Toronto. Le hockey sur glace me plaisait, mais uniquement parce que regarder les patineurs sur glace me fascinait. Bien évidemment, mon paternel n'aurait jamais accepté non plus que je fasse du patin sans pratiquer le hockey. J'en ai fait une année et seulement une parce que j'étais définitivement trop frêle pour ce sport. Ma mère poussait des exclamations quand elle venait me voir jouer, non pas parce que j'étais particulièrement bon, mais justement parce que les autres m'envoyaient presque à l'autre bout de la patinoire à chaque accrochage. Bref, le sport et moi, ça n'a jamais été une histoire qui roule... excepté pour le vélo (une histoire qui roule - vélo... vous avez compris ?). Je me suis toujours déplacé en vélo, partout, tout le temps. Le vélo, c'est la liberté. C'est le moyen de fuite adéquat, c'est la possibilité d'aller partout, tout le temps et par tous les temps (ou presque). Mais c'était bien le seul sport que je pratiquais régulièrement. Depuis mon arrivée à Brisbane, je n'avais pas beaucoup pris les transports en commun, au final. Mon vélo était mon meilleur ami. En plus, il avait le mérite de sauver la planète des vilaines pollutions - en bref; il n'avait que des atouts.
Seulement, j'avais, depuis quelques semaines, l'impression amère de me traîner. Il y a deux ans, à mon arrivée, je m'étais promis une nouvelle vie. Certes était-elle nouvelle, avec tout son lot de surprises et de bonnes rencontres... mais je ne me sentais pas réellement complet. J'avais toujours les mêmes habitudes : cours, violon, lecture, fêtes, cours, sorties avec les amis, violon, fêtes, cours... J'aimais ma vie en Australie et je voulais être poussé dans mes derniers retranchements, me sortir de mes petites manies - que j'aimais pourtant bien, au final. Et puis y'avait ce vieux truc d'ego bien ancré en moi. Ce truc qui me disait que j'avais un corps de phasme - une vieille moquerie de collégiens; qui méritait mieux. J'avais, de plus, très envie d'apprendre à boxer. « Juste au cas où », me disais-je gentiment. Après tout, j'avais aussi une grande bouche et pas de quoi assumer en cas de « Répète pour voir ? ». Quoi de mieux, alors que de s'inscrire à une salle et d'essayer de pratiquer ? Je fuyais d'avance le grand complexe sportif de la ville. Trop de monde, trop de jugements que je sentais déjà peser sur mes épaules. Je n'étais pas facilement gêné en public, mais en ce qui concernait le sport, une espèce de pudeur et de fierté faisait systématiquement surface, m'empêchant de me lancer dans ma quête. En passant par Logan City, j'avais repéré une petite salle, très intimiste. C'était, par ailleurs, une salle ayant pour mention « boxe ». Je m'étais promis de m'y intéresser dans la semaine.
Il m'a en fait fallu environ dix jours pour me décider à ne serais-ce que venir prendre des renseignements. L'accueil était assez exigu, suggérant également une salle de petite taille, parfaite pour mon ego qui n'avait pas besoin d'être blessé par le jugements de types bien trop baraqués. Je décidais de revenir le lendemain, armé de mon tee-shirt favoris, celui qui disait « Blue Jays » devant et « Train to reign » dans le dos. Ce tee-shirt, aussi insignifiant pouvait-il paraître, me donnait un tout petit peu de confiance en moi. Je passais dans les vestiaires, puis m'immobilisais dans l'embrasure de la porte menant à la salle. Je croyais avoir choisi une heure improbable, pour être tranquille et croiser le moins de monde possible. Que dirait Charlie, que dirait Charlie ? Je choisissais un coin un peu isolé, me plantais devant un sac. Je m'étais équipé de ces espèces de maniques avec très peu d'assurance. Mes oreilles me brûlaient déjà et je voulais juste rentrer chez moi. Quelle idée avais-je eu ? Je détestais mon impulsivité. L'énergie du stress couplée à celle de l'hyperactivité me donnaient une bougeotte monstre. Timidement, mes poings trouvaient le sac qui pendait mollement devant moi. Je l'imaginais presque sourire, ricaner à mes moindres mouvements et devant la maladresse de mes gestes. Venir ici me semblait soudain la pire idée de l'année : j'aurai dû faire comme tous les - presque; trentenaires et m'acheter un tapis pour pratiquer chez moi.
Dernière édition par Léo Ivywreath le Mer 29 Mai - 17:07, édité 1 fois
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Musique dans les oreilles, je force sur mes jambes pour accélérer la cadence. Encore quelques mètres et je serais arrivé à destination. Comme toujours, lorsque j’arrive à la fin de mon footing, je me lâche et donne tout ce que j’ai pour accélérer. Clairement, je n’ai plus la forme de mes vingt ans et les fins de courses deviennent un peu plus difficile ces derniers temps, mais je ne désespère pas. Il s’agit de préserver. J’ai trop mis le sport de côté depuis quelques mois et je suis clairement en train de le payer. Je me suis fait mettre à l’amende par les jeunes recrues, il y a de cela trois jours et je ne l’ai toujours pas digéré. La compétition a toujours plus ou moins diriger ma vie, mais surtout depuis que je suis entrée dans l’armée. Il ne se passe pas une journée sans que je ne me fixe un nouvel objectif ou que je me pousse à donner le meilleur de moi-même. Clairement me faire battre à plate couture par une bande de petits jeunes à blesser mon ego. Alors, je me suis mis en tête de réellement me remettre au sport. Je me suis complètement laissé aller après tout ce qui a pu se passer avec Niamh. Je passais plus de temps à larvé sur mon canapé et à boire des pintes au bar plutôt que prendre soin de mon corps. Pour un militaire, c’est un peu limite. Il faut que je me remette en forme et c’est pour cela que je termine ma course devant la salle de gym. Je m’arrête un peu essouffler et pose mes mains sur mes genoux pour retrouver ma respiration. Faudrait peut-être que j’arrête de fumer aussi, ça aiderait. Je soupire et me dirige vers ma voiture que j’avais, au préalable, garée sur le parking de la salle. J’attrape une bouteille d’eau et la vide à moitié. J’attrape mon sac dans le coffre et finis par entrer dans la salle.
Le vieux responsable me salues d’un signe de tête et je lui rends par un sourire. Je viens ici depuis des années. J’avais dix-sept ans lorsque j’ai passé cette porte pour la première fois. J’étais révolté et j’avais besoin de me défouler sur un punching-ball. J’étais jeune et idiot et il m’est arrivé plus d’une fois de frapper dans le sac à main nue, m’arrachant la peau des jointures. Le vieux Paul m’as plus d’une fois mis un coup de gant derrière la tête pour que je me calme et que je boxe de manière propre. C’est lui qui m’a tout appris, et même si j’ai désormais mon propre sac de frappe chez moi, je finis toujours par revenir ici. Les gars qui sont ici, ne viennent pas pour se vanter ou pour faire les beaux. On vient s’entraîner, on se donne quelques conseils et ça s’arrête là. C’est ce que j’aime dans cette salle.
Aujourd’hui, c’est assez calme. Il y a un jeune seul dans un coin et deux autres gars qui s’entraînent ensemble à l’opposé de la salle. Je vais poser mon sac dans les vestiaires et ressort avec mes gants, une serviette et ma bouteille d’eau. Je m’installe dans un coin et attrape une corde à sauter pour finir mon échauffement. Pendant plusieurs minutes, je me perds dans mon monde enchaînant les sauts. Mon regard est tout de même rapidement attiré par le petit jeune qui s’entraîne seul dans son coin. Il a l’air complètement paumé. Il frappe sans savoir comment s’y prendre et perds son souffle à chaque nouveau coup manqué contre le sac. Généralement, je n’aime pas me mêler des affaires des autres, mais j’ai peur qu’il se blesse à frapper comme ça. Je retire mes écouteurs et les pose au-dessus de ma serviette avant de m’approcher de lui doucement. Ne voulant pas lui faire peur, j’attends qu’il me remarque avant de dire quoique ce soit. Je vois son regard se poser sur moi à plusieurs reprises et je lui souris un peu. « Tu vas te faire mal à frapper comme ça. » J’essaye de ne pas paraître supérieur, ce n’est vraiment pas mon genre. Je pose une main sur son épaule et lui donne une petite tape légère. « Redresse-toi, dos bien droit. Et surtout respire quand tu frappes… Tu vas nous tourner de l’œil sinon. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Un manque de conviction. Voilà, c'était ça, j'avais un manque de conviction. Le sac pendait mollement devant moi et je n'avais plus vraiment envie de le frapper. Je me sentais épié de partout, comme si un milliers de regards étaient braqués sur moi, alors que les gens étaient probablement en train de faire leurs trucs de leur côté. Je lançais quelques regards autour de moi, pas mal gêné à l'idée de surprendre des critiques ou des moqueries. Habituellement, je n'en avais rien à faire. Ici, c'était différent. Je n'étais pas dans un environnement qui m'était habituel. Je détestais ce sentiment de malaise, d'autant que je ne l'avais plus expérimenté depuis des années. Je serrais les dents, prêt à déguerpir et à aller m'enfermer dans mon appartement pour y retranscrire de la musique. Quelle idée avais-je eu ? Mon ego en prenait un coup. Je regrettais de ne pas avoir songé à m'acheter de quoi pratiquer chez moi.
Il y avait ce type dans un coin, qui faisait de la corde à sauter. Je me concentrais sur les battements réguliers de sa corde dans l'air histoire de penser à autre chose que la gêne qui me collait au corps. Je savais déjà que le soir même, j'allais raconter mes péripéties à Charlie. Ma meilleure amie allait savoir comment me réconforter, c'était certain. Elle savait comment transformer la gêne en éclats de rires et en bons souvenirs. Je m'imaginais déjà lui raconter « tu te rends pas compte, j'avais l'impression que tous gens de la ville étaient derrière moi à me huer ». Moi, drama queen ? Charlie et moi savions que je n'étais jamais vraiment sérieux. La corde venait d'arrêter de battre l'air. Lorsque je risquais un regard vers celui qui, il y a quelques instants encore, s'entraînait, mes yeux croisèrent les siens. Je tournais immédiatement la tête vers le sac, dents serrées. Merde. Je me sermonnais intérieurement, tentais de ne pas me laisser décontenancer et continuais de frapper d'une manière un peu hasardeuse. L'envie de partir en courant était de plus en plus forte, j'avais l'impression d'être en apnée. Et c'était probablement le cas, d'ailleurs. J'avais du mal à respirer, en frappant. Nouveau regard en direction de l'homme un peu plus loin. Mauvaise décision. Je devais être rouge jusqu'aux oreilles - de honte, d'apnée, de colère, de fatigue prématurée. L'homme avait l'air bien plus âgé que moi. Et était deux fois plus baraqué que moi, aussi, mais ça ça ne devait pas être bien difficile. Je gardais donc pour moi mes répliques coléreuses de risque de me prendre une mandale. Et puis, le brun n'avait pas le regard méchant. « Tu vas te faire mal à frapper comme ça. » Sa réplique me fit sursauter. Je risquais un nouveau regard dans sa direction, ne répondit rien de plus qu'un essoufflement parasite.
Pourtant, son ton n'avais rien de méchant, rien de moqueur. Je me contentais de le détailler du regard alors qu'il s'approchait pour poser une main sur mon épaule. « Redresse-toi, dos bien droit. Et surtout respire quand tu frappes… Tu vas nous tourner de l’œil sinon. » Je fuyais maladroitement le contact, suivais pourtant ses consignes avec réticence. Aïe, mon ego. Le dos bien droit. Je ne m'étais pas vraiment aperçu que si j'avais du mal à respirer, c'était parce que je prenais des inspirations très superficielles, le genre qu'on prenait quand le corps se gonflait de stress. Qu'était ce type, un coach ? Il avait la gueule d'un militaire. Je lui donnait Armée de Terre. Ou Légion Étrangère. Une minute passa - s'étira, s'étira longuement; et je posais à nouveau mes yeux sur l'homme à mes côtés. « Vous êtes quoi, un coach ? Qu'est-ce que ça peut vous foutre que je fasse n'importe quoi ? », marmonnais-je sur un ton amer, sans faire trop le fier pour autant. Je ne contrôlais pas vraiment mes mots, me défendait comme je le pouvait. En fait, j'avais l'impression d'être complètement démuni. Plongé dans un milieu qui m'était absolument étranger, qui ne voulait pas de moi et où je ne voulais pas vraiment être immergé. Je gardais tout au fond de moi un réplique d'excuse. Je ne m'excusais pas. Peu. 'Manquais plus que ça pour que mon ego soit encore plus écrasé par les quelques mots de ce type - que j'avais vouvoyé sans m'en rendre compte alors que ça ne faisait pas vraiment parti de mes habitudes, surtout pas dans un cadre comme celui-ci.
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Je suis tellement en retard, milles excuses...
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Habituellement, lorsque je viens à la salle, je reste dans ma bulle. Je ne suis pas du genre asocial, mais quand je m’entraîne, j’aime bien le faire seul. Pendant des années, j’ai été obligé de m’entraîner en groupe, voir même en binôme pour l’armée. Ce n’était pas si horrible que cela, bien au contraire, cela m’a permis d’évoluer bien plus rapidement. Puis j’ai vieilli, et aujourd’hui, je préfère me faire mes séances tout seul. Surtout depuis quelques semaines… J’ai besoin de me défouler pour ne pas sombrer et m’enfermer dans cette bulle, parfois, me fait du bien. C’est un peu à couteau tranchant. Parfois, en sortant d’ici je, me sens véritablement mieux et puis parfois, je vais me réfugier dans le bar le plus proche. J’ai encore du mal à gérer tout cela, mais boxer me permet d’évacuer tout ce que je contiens en moi. À défaut de parler, je mets toute ma haine dans les coups que je balance contre le sac.
Comme toujours, je commence mon échauffement avec une petite série de corde à sauter, pour bien réveiller les muscles après mon footing. C’est là, que mon regard se pose à nouveau sur le petit jeune qui s’entraîne près des sacs à l’autre bout de la salle. Je ne l’ai jamais vu ici et très honnêtement, il n’a pas vraiment l’air de savoir ce qu’il fait là non plus. Ne voulant pas le déranger, je me contente de lui jeter quelques coups d’œil de temps en temps. Je ne l’ai jamais vu ici et très honnêtement, il n’a pas vraiment l’air de savoir ce qu’il fait là non plus. Je continue ma série en essayant de me plonger dans ma musique pour ne pas me déconcentrer. Pourtant, mon regard ne cesse de revenir vers ce jeune. Il ne se tient pas droit, ses coups sont mal assurés et il retient tellement sa respiration que j’ai peur de le voir tourner de l’œil. Il m’a repéré lui aussi, mais je le laisse tranquille. Enfin… Je me retiens encore un peu, mais finis par craquer et me diriger vers lui. Je veux bien qu’il soit tranquille pour s’entraîner, mais s’il continue comme cela il va véritablement se faire mal. Il à l’air d’avoir le même âge que Charlie et c’est sans doute mon côté d’oncle protecteur qui prends le dessus.
Alors que je m’adresse à lui, le jeune homme se recule bien rapidement. D’accord, je m’y suis mal pris. Je n’aurais pas dû le toucher alors que l’on ne se connaît pas. Je retire rapidement ma main, mais ne peux m’empêcher de lui prodiguer quelques conseils. Je suis accueilli par un silence total et l’espace de quelques secondes, je me demande si c’est moi qui ne sais plus aborder les gens ou seulement lui qui souhaite que je le laisse tranquille. Malgré tout, je le vois se redresser et un petit sourire se dessine sur mes lèvres. Bon au moins, il aura entendu ce que j’avais à lui dire. J’étais prêt à m’excuser et le laisser seul lorsque le petit brun semble retrouver l’usage de la parole. Son ton est plutôt amer et comme pour lui prouver que je ne lui veux aucun mal, je lève les mains en l’air et recule d’un pas. « Non, je suis pas coach, mais je boxe depuis des années. » J’étais même plus jeune que lui, probablement, lorsque j’ai enfilé des gants pour la première fois. Effectivement, il n’a pas tort, je devrais pas me soucier de lui. Pourtant, c’est plus fort que moi. Je vois bien à quel point, il a l’air perdu. On dirait qu’il cherche à fuir et qu’en même temps, il ne veut pas abandonner ce qu’il a entamé depuis qu’il s’est planté devant ce sac. « Je suis pas là pour te donner des leçons, encore moins pour t’emmerder. » dis-je doucement tout en reculant encore d’un pas pour lui prouver que je ne suis pas là pour envahir son espace. « Je suis désolé, je pensais bien faire. » ajoutais-je en lui souriant un peu. « Je voulais simplement t’éviter une blessure qui pourrait être assez douloureuse. » J’ai fait les mêmes conneries que lui au tout départ et plus d’une fois, j’ai eu mal au dos ou aux épaules à cause d’une mauvaise position. Je voulais juste lui rendre service, mais je ne vais pas insister. Je suis pas là pour l’emmerder. « Mais je te laisse tranquille. Pense juste à ton dos et à ta respiration. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Je perdais mon souffle à chaque coup. Mes poumons me brûlaient de plus en plus. Mon cœur cognait jusque dans mes oreilles, battant mes tympans. Mes oreilles me brûlaient autant de honte qu'à cause de l'effort. Et puis il y avait ce type, qui guettait mes faits et gestes, qui s'approchait trop près, trop près. Jusqu'à poser sa main sur mon épaule. J'avais un mouvement de recul, plus un mouvement de défense que de peur. L'homme qui se tenait près de moi était plus grand plus baraqué, plus impressionnant que moi. En même temps, ça n'était pas très difficile. Il respectait le mouvement de recul que je venais d'avoir et s'éloignait un peu, mains en l'air, dans ce que j'interprétais comme un signe de paix. Je lui fus reconnaissant de ce geste, mais ma honte ne se calma pas pour autant. « Non, je suis pas coach, mais je boxe depuis des années. » Je fronçais légèrement les sourcils. J'avais envie d'ajouter un 'ça se voit', amer, qui me piquait le bout de la langue, mais gardait ma remarque pour moi. S'il m'avait fait des remarques, c'était effectivement qu'il n'avait rien d'un amateur. Je me détendais un peu, tentais de reprendre un peu de souffle.
Après avoir passé mon poignet sur mon front pour en essuyer les gouttes de transpiration qui y perlaient déjà, je le détaillais maintenant du regard. Le visage sec, un peu rude. Yeux clairs, que j'apercevais dans le clair-obscur. Un accent qui me chatouillais l'oreille. J'étais fort, pour deviner les accents. J'aimais les entendre. Je trouvais qu'il donnait aux personnes une histoire qui pouvait leur manquer avant de les entendre. Même sans rien connaître d'une personne, même sans la voir, on pouvait s'amuser à inventer l'histoire de cette dernière juste avec son accent. Jouer à ce jeu de deviner l'histoire des gens était un de mes passes-temps favoris. Surtout parce qu'il me permettait d'aborder les autres plus facilement, d'entamer une pseudo conversation assez drôle... avant de commencer à vraiment connaître l'interlocuteur dont il était question. « Je suis pas là pour te donner des leçons, encore moins pour t’emmerder. » Mon souffle s'était un peu calmé. Je n'avais pas un trop mauvais cardio', mais je savais déjà que je gérais mal mon souffle. L'homme reculait d'avantage et je le laissais faire, satisfait de retrouver mon espace vital. A l'évidence, ce type savait aborder les gens correctement, sans les brusquer. Je sentais qu'il ne voulait pas m'emmerder, ce qui n'eut pour effet que de me détendre d'avantage. « Je suis désolé, je pensais bien faire. » « C'est moi, qui suis désolé. », marmonnais-je doucement. Ce n'était pas dans mes habitudes, de m'excuser, surtout pas quand je n'avais rien à me reprocher. Là, j'avais été un peu trop sur la défensive, alors que je sentais que ce type était réglo'.
Son sourire manqua d'appeler le mien. « Je voulais simplement t’éviter une blessure qui pourrait être assez douloureuse. » Je hochais doucement la tête, un peu honteux - comme si on pouvait l'être encore plus; d'avoir eu l'air si agressif en réaction à ses remarques. « C'est sympa. », me contentais-je de lancer, plus pour combler le silence qu'autre chose. « Mais je te laisse tranquille. Pense juste à ton dos et à ta respiration. » Je restais planté là un instant, face à lui, avant de m'essuyer à nouveau le front, sans le lâcher des yeux. « Quand je tape, j'arrive pas à respirer. Et puis je sais pas trop comment... Bref, je sais pas m'y prendre, ça m'énerve. » Je grommelais doucement, jouant avec un petit cailloux sur le sol, du bout de la chaussure. « 'Peux pas penser à mon dos et à ma respiration en même temps. J'ai l'impression d'être un serpent qui s'agite n'importe comment. » C'était vraiment l'impression que j'avais de mes moindres mouvements. Je relevais la tête vers mon interlocuteur, le regard un brin timide. Je n'étais pas de nature timide, mais ce type m'impressionnait un peu. « Tu... Vous êtes quoi alors ? Un sycophante ? Vous venez m'espionner puis balancer au gérant que j'ai besoin d'un coach sinon son assurance payera pour l'accident qui arrivera bientôt à cause de ma maladresse ? » Je parlais trop. Un mouvement nerveux agita ma jambe. « Désolé. Je voulais pas dire ça. C'est quoi, votre prénom ? Vous avez un accent. » J'avais trop de questions pour toutes les contenir.
Atlas Siede
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ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je vois bien que le jeune homme est sur la défensive. Tout dans ces gestes et son regard me font comprendre que mon intervention le met mal à l’aise ce qui n’était clairement pas l’effet rechercher. Je voulais tout simplement lui prodiguer quelques conseils pour qu’il puisse frapper dans ce sac de frappe sans s’exploser le dos ou les phalanges. Il est bien équipé, mais le voir à bout de souffle comme cela, me fait un peu mal au cœur. Je lui fais rapidement remarquer que je ne suis réellement pas là pour l’emmerder et m’éloigne un peu de lui pour illustrer mes paroles. Je ne peux pas réellement lui en vouloir, je crois qu’à son âge, je n’aurais vraiment pas apprécié qu’un vieux con vienne me faire des remarques sur ma façon de boxer. Mon approche à été quelque peu maladroite et je m’excuse auprès du jeune homme qui semble enfin avoir retrouvé son souffle, mais qui pose toujours sur moi un regard très méfiant. Je prends tout de même le temps de lui sourire un peu, pour tenter de le détendre.
Ne voulant pas rendre ce moment encore plus embrassant, je lui redonne rapidement un dernier conseil, bien déterminé à le laisser tranquille. Je dois continuer mon entraînement, je ne me suis pas assez défoulé pour la journée et j’ai vraiment besoin de frapper dans un sac à mon tour. Depuis l’adolescence, et surtout le décès de ma petite sœur, je ne sais plus vraiment contrôler ma colère. Il m’arrive parfois de complètement perdre pied et j’ai trouvé dans la boxe un moyen de faire relâcher la pression. Je préfère passer mes nerfs sur un sac de frappe plutôt que sur mes proches mêmes si, restons réalistes, ce sont souvent mes proches qui prennent en premier. Aujourd’hui, je suis plutôt calme, mais ça ne fait jamais de mal de se défouler un peu. Alors, que j’allais laisser le jeune homme seul pour retourner au fond de la salle afin de poursuivre mon entraînement, je suis interpellé par ses paroles. Il à l’air un peu déboussolé le pauvre. Je n’ai pas le temps d’en placer une qu’il enchaîne et sa comparaison avec un serpent me fais quelque peu rire. Je ne me moque pas, mais je dois avouer que l’image est assez drôle. « Tu n’as rien d’un serpent, je t’assure. C’est juste une petite question de technique. » Rien de bien plus en soit, mais je vois bien que c’est quelque chose qui le perturbe, de ne pas se sentir capable de faire quelque chose qui pourtant paraît si simple. Lorsque l’on regarde quelqu’un boxer, on se dit que c’est véritablement quelque chose de simple, mais en réalité, c’est un peu plus complexe que cela. J’étais prêt à lui montrer quelques gestes, mais je n’ai pas le temps qu’un flot de questions m’arrive en pleine tête. Soudainement, le jeune brun est bien plus bavard et cela me fait sourire. Je suis également assez surpris de son vocabulaire. « Le vieux Paul en a clairement rien à faire que tu te fasses mal. Il t’appellera une ambulance et encore… Faudrait déjà qu’il t’entende geindre. » Je ris un peu en pensant au vieux propriétaire de la salle, un ancien boxeur professionnel qui a ouvre sa propre salle, il y a de cela quelques années et qui depuis la gère de loin. La seule règle qu’il impose, c’est que l’on ne doit pas se battre à deux pour régler des comptes dans le gym. « Donc, non, je vais pas te dénoncer. » finis-je par conclure. Je prends appui contre le mur à côté de moi et lève les yeux vers le jeune homme. « Sinon je m’appelle Cian, et tu as bien deviné pour l’accent. Irlandais, du coup. » J’aime que les gens fassent attention à mon accent. J’ai la sensation que c’est quelque chose qui fait entièrement partie de ma personnalité et je voudrais ne jamais m’en séparer. J’y travaille dur depuis des années et je ne ferais jamais l’effort d’adapter ma façon de parler pour que l’on me comprenne mieux. « Et par pitié, arrête de me vouvoyer. Je sais que je suis plus vieux que toi, mais je suis pas encore un papi. » ajoutais-je en riant un peu. On passe notre temps à se vouvoyer à la Navy, c’est un truc que je garde pour le monde professionnel, mais dans une discussion aussi légère, je préfère le tutoiement. « Et du coup, tu t’appelles… ? » finis-je par demander.
Ne voulant pas laisser le jeune homme en plan, je lui fais signe d’attendre deux secondes alors que je retourne vers mes affaires afin de récupérer mes gants de boxe. Je les enfile rapidement et viens me placer près de l’apprenti boxer pour me placer devant le sac de frappe à côté du sien. « Bon pour cette histoire de respiration… Je vais te montrer un truc ou deux. » dis-je doucement tout en ajustant mes gants. Je me mets en position, les jambes légèrement décalées, le dos droit et les poings au niveau du visage. « A chaque fois que tu frappes, tu respires. Chaque coup de poings, c’est une respiration. » lui dis-je avant d’en faire une démonstration. J’exagère mes respirations pour qu’il puisse les entendre et comprendre comment faire. Je lâche quelques coups contre le sac toujours en respirant bien fort. « Et tu te balances sur tes jambes pour l’équilibre. » Je lui montre mes jambes du poing et joue un peu sur ses dernières pour lui montrer le mouvement. « Tu essayes ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Encore un peu essoufflé, je me passais l'avant bras sur le front, comme pour en laver la sueur. Ou en laver la honte. Mon interlocuteur me donnait quelques conseils et je lui avouais bien vite que j'avais l'impression d'être un vulgaire chiffon - ou plutôt, un serpent; face à ce sac. J'avais le sentiment de ne pas être à ma place. Ou plutôt, d'essayer de l'être... sans y arriver. Habituellement, j'étais plutôt bon pour faire semblant. Je savais me défendre. Là, j'avais juste l'impression d'être à poils. « Tu n’as rien d’un serpent, je t’assure. C’est juste une petite question de technique. » Je relevais les yeux vers mon aîné. 'Une question de technique' ? J'étais certain qu'il devait pratiquer depuis un bon moment, lui, 'des années', comme il l'avait dit lui même. Pour sûr, je devais lui faire perdre son temps. Peut-être bien qu'il était venu ici pour se défouler. Ou pour éviter de cogner sa femme. Je me plaisais à lui inventer une vie. J'arrivais à lui tirer un sourire. Ce type était moins impressionnant, lorsqu'il souriait. Il avait un sourire chaleureux. « Le vieux Paul en a clairement rien à faire que tu te fasses mal. Il t’appellera une ambulance et encore… Faudrait déjà qu’il t’entende geindre. » Je haussais les épaules. 'Le vieux Paul'. Ce type savait où il était. J'en déduisais qu'il devait venir depuis longtemps, comme le suggérait mon hypothèse. Peut-être qu'il avait toujours boxé ici.
Mon aîné venait s'appuyer sur le mur voisin, je ne le lâchais pas des yeux. « Donc, non, je vais pas te dénoncer. » « Merci. », répondais-je du tac au tac. Comme s'il y avait quoi ce fût à remercier. Léo Ivywreath avait probablement oublié son humour aux vestiaires. J'avais envie de me taper la tête contre le mur. « Sinon je m’appelle Cian, et tu as bien deviné pour l’accent. Irlandais, du coup. » Je hochais la tête, amorçais un mouvement pour lui serrer la main avant de me raviser pour enlever le gant de ma main droite. Cian. Je le trouvais cool, son prénom. « Je suis fort, pour les accents. » Probablement n'avait-il pas détecté le mien. « Et par pitié, arrête de me vouvoyer. Je sais que je suis plus vieux que toi, mais je suis pas encore un papi. » Je me sentais presque rougir; un fait un peu inhabituel, étant donné que j'étais généralement peu gêné, quelque en furent les circonstances. Je me stoppais dans mon geste, amorcé pour lui serrer la main. « OK, je vais essayer de m'en souvenir. » Ça n'était pas compliqué, habituellement. Pourtant, j'avais un peu de mal à naturellement faire venir le tutoiement, avec Cian. Il m'impressionnait un peu - ma conscience ne cessait de me le crier, comme une alarme. Elle me hurlait qu'habituellement, personne ne m'impressionnait. Pas dans le sens où le faisait Cian. Avec une nouvelle question, Cian me tirait de mes pensées. « Et du coup, tu t’appelles… ? » « Léo. », me contentais-je de répondre. Cian. Léo. Deux prénoms courts. Je finissais par lui serrer timidement la main.
Cian s'éloignait soudain. Je pensais qu'il en avait fini, avec moi. Que désormais, il allait retourner dans son coin. Que moi, j'allais pouvoir fuir comme un lâche, que plus jamais nous n'allions nous revoir. Je connaissais déjà le contenu des messages que je voulais envoyer à Charlie : des 'seigneur, tu sais pas ce qu'il vient de m'arriver' 'c'était gênant à en crever' 'j'abandonne l'idée de la boxe'. Pourtant, l'Irlandais revenait vers moi. Il se plaçait non loin, enfilait ses gants. Je renfilais le mien sans pour autant le quitter des yeux. « Bon pour cette histoire de respiration… Je vais te montrer un truc ou deux. » J'inclinais la tête sur le côté, le regardais faire, imprimais sa position au fond de mon crâne. « A chaque fois que tu frappes, tu respires. Chaque coup de poings, c’est une respiration. » Je hochais la tête, analysais ses mouvements. « Et tu te balances sur tes jambes pour l’équilibre. » Équilibre. Nouvel hochement de tête. Je me replaçais devant mon sac, le visage fermé de sérieux. J'étais en fait un peu déconcerté par la facilité avec laquelle Cian semblait avoir exécuté ces mouvements. Ça ne devait pas être trop rude. « Tu essayes ? » « OK. »
Je me mettais en position, tentais de reproduire celle de Cian. Un dernier coup d’œil pour mon aîné, je me répétais ses consignes. Chaque coup, une respiration. Mes jambes. Mon dos. Je tentais un coup, un peu timide, accentuant ma respiration comme l'avait fait l'Irlandais. L'équilibre. C'était un peu difficile, de penser à tout. Je tentais de faire au mieux, mais perdais malgré tout de mon souffle. « Comment vous- TU ! fais pour- respirer et- te concentrer sur tout le reste ? » Je me rendais soudain compte que j'avais un peu retenu ma respiration pour me concentrer sur le reste. « Tu- boxes pour -quoi ? Juste vous défouler ? » Je mélangeais le vouvoiement et le tutoiement, conscient que ça ne faisait pas sens... mais un peu trop concentré sur le reste pour essayer de produire un discours logique.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je crois que je n’ai jamais vu un gamin aussi mal à l’aise ou intimidé face à moi. Enfin si… Lorsque je m’occupe des nouvelles recrues à la base, il y en a toujours quelques-uns qui finissent par balbutier en baissant le regard parce qu’ils ne sont pas habitués à ce qu’un instructeur leur aboient des ordres. Je dois avouer que parfois, je profite un peu de la situation, comme une vengeance de ce que j’ai pu vivre lorsque je faisais mes classes. Pour autant, en dehors du boulot, jamais je n’avais vu un jeune aussi mal à l’aise face à moi. Je comprends que dans sa position, le jeune brun doit se sentir un peu intimidé. J’ai débarqué auprès de lui sans prévenir pour lui prodiguer des conseils. Il doit me prendre pour un emmerdeur de première qui pense tout savoir mieux que tout le monde. Heureusement, j’arrive à lancer la conversation sans qu’il ne parte en courant et au fur et à mesure, il semble se calmer un peu. Je vois bien qu’il cherche encore à retrouver sa respiration et ne voulant pas rester cet inconnu qui est venu l’embêter pendant son entraînement, je lance un peu la conversation. Je n’ai jamais réellement été doué pour les small talks, mais il a parlé de mon accent et je suis toujours lancer lorsque les gens le remarquent. Il a l’air content d’avoir deviné et cela me fait sourire. Je crois qu’avec l’accent et le prénom, les gens comprennent assez rapidement que je ne suis pas Australien de naissance. Il me tend la main et je lui serre avec force. Je profite de cette petite conversation pour lui faire comprendre que le vouvoiement n’a pas à être de vigueur avec moi. Je suis plus âgé, mais je ne suis pas en quête de respect sous cette forme. Je préfère garder ce genre de langage pour le travail et lorsque je suis en dehors, je ne suis que Cian, un civil comme un autre. Et puis le vouvoiement cela fait forcément comprendre que je suis vieux et ça, c’est un refus catégorique. Je ne suis ni vieux, ni petit. Fin de la conversation.
Je finis par apprendre que le jeune homme en face de moi se prénomme Leo et je lui souris à nouveau. « Enchanté Léo. » Maintenant que les présentations sont faites et que l’ambiance est un peu plus détendue, je compte bien donner quelques petites techniques à Léo. Il a réellement l’air de vouloir savoir boxer et il faut bien commencer quelque part après tout. Cela risque de demander plusieurs séances d’entraînement et je ne le reverrais probablement jamais après, mais si je pouvais au moins lui donner les bases. Il en fera ce qu’il veut par la suite, mais ce sera un début et j’aurais au moins eu l’impression de ne pas le laisser taper dans le vide. Je vais récupérer mes propres gants et les enfile avant de venir m’installer à côté du jeune homme. Je prends position et lui montre comment envoyer le poing tout en respirant. J’exagère mes gestes et mes respirations pour qu’il puisse comprendre ou je veux en venir. En l’espace de quelques minutes, je vois dans son regard qu’il a l’air tout aussi perdu. Pourtant, il me fixe avec sérieux en hochant la tête de temps à autre. Je reprends mes gestes un peu plus lentement frappant sans vraiment de force dans le sac de frappe. Encore quelques coups et je lui demande s’il veut essayer par lui-même. Alors qu’il hoche la tête, je lance un dernier coup bien plus puissant dans le sac face à moi. Une fois que j’ai commencé, j’ai souvent du mal à m’arrêter et aujourd’hui j’ai réellement besoin de frapper jusqu’à l’épuisement.
Pour autant, je laisse tomber les gants et me place aux côtés de Léo pour le regarder s’exécuter. Je vois dans chacun de ses gestes qu’il tente réellement de se concentrer, tellement qu’il en a le visage fermer et grave. Je tente de ne pas rire et l’observe juste frapper timidement le sac de frappe. Prochaine étape : mettre un peu plus de conviction dans les gestes. Pour l’instant, je le vois rapidement galérer à nouveau et c’est avec frustration qu’il s’arrête et se tourne vers moi. « Je t’avoue que j’y pense plus vraiment. » Je boxe depuis mes dix-sept ans, c’est un peu comme le vélo désormais pour moi. Je n’ai pas oublié et je n’ai plus besoin d’y penser pour le faire tout simplement. J’essaye de me rappeler l’époque où j’ai commencé. Comment avais-je fait pour comprendre et intégrer la technique ? C’est là que je me rends compte que je ne suis peut-être pas le meilleur des pédagogues. C’est Thomas qui s’occupe des techniques et autres avec les recrues, moi, j’aime juste leur crier dessus pour qu’ils fassent des exercices. « Oublie peut-être ton positionnement pour le moment, pense juste à tes bras. Un coup, une respiration. » Je lui montre à nouveau en envoyant mon poing dans le vide. « On verra plus tard pour le reste. » Enfin on, peut-être pas ensemble, mais il a compris ce que je voulais dire, j’en suis sûr. « Une chose à la fois. » dis-je en lui souriant un peu. « Je n’ai pas appris en une séance. » Personne ne peut apprendre une telle discipline en une seule séance, c’est quelque chose qui demande de l’entraînement et de l’assiduité. J’allais lui donner un nouveau conseil, mais Léo me coupe en me demandant pourquoi je viens boxer. Ah. La question à cent balles. « J’ai commencé la boxe parce que j’étais en colère contre le monde entier, alors au lieu de frapper tous les gens que je croisais, j’ai commencé à frapper dans un sac. » dis-je en haussant un peu les épaules. « J’ai continué parce que je me suis rendu compte que ça me faisait du bien et que ça m’aidait à gérer ma colère de manière un peu plus saine. » Il va vraiment me prendre pour un dingue si je continue à lui parler de colère de cette manière. Je ne suis pas un psychopathe et je ne suis pas là uniquement pour condenser ma rage. « Puis aujourd’hui, c’est juste un truc que j’aime faire. Je suis militaire, on doit garder la forme et la boxe, c’est excellent pour ça. » finis-je par ajouter en souriant un peu. Le pauvre, je viens clairement de lui raconter ma vie pour répondre à une simple question. Faut que je me calme des fois. « Je te raconte ma vie pardon. » Je ris un peu. Papi a besoin d’avoir de la conversation parfois. Je me redresse un peu et mon regard croise à nouveau celui de Léo, subitement curieux. « Mais toi… Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Vu sa corpulence et sa musculature, il n’a pas l’air d’être un habitué des salles de sport. « Pourquoi tu veux apprendre à boxer ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Cian n'avait pas l'air trop mauvais diplomate. En tous cas, il semblait s'efforcer de me mettre plutôt à l'aise. J'aimais bien le ton qu'il employait. Il avait l'air d'avoir l'habitude d'apprendre des trucs aux gens. Aux jeunes, peut-être. Dans tous les cas, je me sentais plutôt tranquille avec lui... même si son aura m'impressionnait un peu. Je n'arrivais pas à me résoudre à le tutoyer. Mon aîné s'employait maintenant à me montrer comment gérer ma respiration, comment me tenir. Je suivais ses mouvements avec une attention certaine mais ne parvenais pas à les exécuter parfaitement. Mes faits et gestes étaient gourds, trop peu souples. Mon manque de souplesse m'étonnait, même. C'était probablement le stress résiduel, que je tentais de maîtriser. J'avais la légère impression de passer un examen. Tout ce que je ressentais me semblait contradictoire : à la fois, je me sentais plutôt en confiance avec Cian. D'un autre côté, je ne pouvais m'empêcher d'avoir envie de m'enterrer dans le sol. D'habitude, j'en avais peu quelque chose à foutre, du regard des autres. Ici, c'était différent. Comme dans une bulle qui m'était inconnue - mais que j'avais pourtant choisi.
Le vouvoiement désirait s'éterniser, pour m'adresser à l'Irlandais. Et bien qu'il désirait de moi que je me servisse plutôt du tutoiement, la tâche n'était pas aisée. Je m'employais plutôt à lui demander depuis combien de temps il s'occupait les poings de cette manière - mais je voulais surtout comprendre comment mon aîné faisait pour ne plus penser à ses faits et gestes. « Je t’avoue que j’y pense plus vraiment. » Ce devait être machinal. Je hochais la tête, ne reprenais pas mes coups pour autant. Je tentais de placer correctement mes pieds, comme l'avait fait l'Irlandais avant moi. « Oublie peut-être ton positionnement pour le moment, pense juste à tes bras. Un coup, une respiration. » Ah. Bon. J'inspirais un grand coup, tentais à nouveau ce que proposait Cian. « On verra plus tard pour le reste. » J'avais un petit sourire. Un vrai sourire. Moi, j'étais déjà d'accord pour le revoir. Même s'il était impressionnant, même si je n'étais pas tout à fait à mon aise. J'étais déjà moins complexé qu'en entrant dans le gym, alors... C'était déjà un effet positif, non ? Mon aîné affirma ne pas avoir tout appris en une séance - et je voulais bien le croire. « C'est un truc de patience, la boxe, non ? J'aime bien ta méthode. Tu montres, j'essaie. Tu ferais un bon prof. T'as une bonne méthode heuristique. » Je hochais la tête, comme pour appuyer mes mots. Montrer à l'élève. Lui faire découvrir, pour mieux lui enseigner. La meilleure des pédagogies.
Quelques questions me venaient à l'esprit. D'abord, celle qu'il semblait évident de poser : le pourquoi du comment. « J’ai commencé la boxe parce que j’étais en colère contre le monde entier, alors au lieu de frapper tous les gens que je croisais, j’ai commencé à frapper dans un sac. » Ma tête oscillait légèrement. Frapper pour canaliser la colère. Ne pas la diriger vers le monde entier. Cian continuait de parler de colère. Je l'écoutais me raconter son histoire, tout en frappant le sac qui se trouvait devant moi. Je tentais de faire ce qu'il m'avait conseillé. Un coup, une respiration. J'avais un peu moins envie de syncoper que tout à l'heure. « Puis aujourd’hui, c’est juste un truc que j’aime faire. Je suis militaire, on doit garder la forme et la boxe, c’est excellent pour ça. » J'interrompais un instant mes mouvements, me tournais vers le brun. « Je le savais, que vous- que tu étais militaire. T'as une aura. Je l'ai senti. » De mon gant, je désignais mon nez, sourire aux lèvres. J'étais fort, à ce petit jeu. Il s'excusait de trop raconter sa vie, moi je haussais les épaules et secouais la tête, pour lui signifier que le fait d'entendre son histoire ne me dérangeait nullement - bien au contraire. « Mais toi… Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Oulah. Un manque de confiance de moi ? Une envie de vie nouvelle ? Je retombais soudain dans mon inconfort. « Pourquoi tu veux apprendre à boxer ? » J'inspirais un grand coup, me figeais de réflexion. « Quand je suis arrivé à Brisbane, je me suis imaginé une nouvelle vie. Mais dans tous les domaines. Avant, je faisais du hockey, mais j'ai pas besoin de te faire un dessin pour que tu remarques que je n'étais pas... taillé pour ce sport. » Sport que j'aimais pourtant tout particulièrement. « J'ai repoussé, repoussé, repoussé... Et puis l'autre jour je me suis décidé. J'avais envie d'apprendre, aussi, parce que... heu... juste au cas où, tu vois ? » Je me frottais maladroitement la nuque, embarrassé. « On m'a souvent dit que j'avais une grande gueule. Mais... 'Fin j'ai pas le corps qui va avec. » J'avais un rire amer, haussais les épaules. « T'es dans quelle force de l'armée ? Si c'est pas indiscret, bien sûr ! » C'était des informations que j'aimais savoir. Je me demandais soudain si Cian avait déjà participé à des missions d'ordre très très importantes, du genre dont on pouvait entendre parler à la télévision ou à la radio. Fort heureusement, je savais tenir ma langue... et mes question parfois un peu trop intrusives.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je vois bien que le jeune homme est quelque peu mal à l’aise face à moi. Il a l’air curieux de tout et pourtant, il semble ne pas savoir par ou commencer avec moi. Alors, je réponds à ses questions calmement en espérant que cela finisse par le détendre quelque peu. Pourtant, mes réponses ne vont pas lui apporter de solution. Je boxe depuis tellement de temps qu’il est vrai que je ne réfléchis plus vraiment à mes gestes lorsque je le fais. C’est devenu quelque chose d’inné pour moi. Un peu comme faire du vélo. Je sais comment frapper, quand le faire et comment mouvoir mon corps pour que tout soit fait avec une certaine souplesse et une légèreté. Voyant que pour lui, c’est une véritable galère de tout allié, je finis par lui proposer de se concentrer sur sa respiration, car cela reste le plus important pour moi. S’il manque de souffle, il ne pourra pas progresser et il finira par se décourager, malheureusement. Je lui propose de faire les choses l’une après l’autre et cette idée semble lui plaire, c’est déjà cela de gagner. Il me dit que je ferais un bon prof et je me retiens pour ne pas rire. Je connais quelques recrues qui ne serais pas du tout en accord avec ses paroles, mais je vais éviter de lui dire que pour ma profession, je prends un malin plaisir à terrorisé des petits jeunes. Il va me faire une syncope si je lui dis cela. « Tout ce qu’on apprend est question de patience non ? » dis-je pour répondre à sa question. On ne peut pas apprendre quelque chose en une seule fois. Cela demande toujours de faire plusieurs tentatives afin de s’améliorer sur la fin. « Mais j’aime partir du principe qu’il faut faire les choses par étapes. » Je le regarde frapper dans ce sac bien plus gros que lui et je comprends que pour lui, il va réellement falloir décomposer les étapes. Le plus important, pour le moment, reste les bases pour ne pas se blesser.
Alors que Leo continue de frapper dans le sac en améliorant sa respiration, je continue à répondre à ses questions. Je me retiens de lui faire une remarque sur sa position. Déjà, son souffle est bien meilleur alors je vais pas trop le bousculer. Il frappe un peu comme une fillette et il faudrait qu’il y aille bien plus fort, mais je ne veux pas le braquer. C’est clairement une grande première pour lui alors baby steps. Il ne semble pas du tout surpris d’apprendre que je suis militaire et son histoire d’aura me fait réellement rire cette fois-ci. « Une aura ? Vraiment ? » Je vois pas en quoi être militaire peut dégager une quelconque aura, mais s’il le dit. Je pense que je dégage juste cette rigidité qui nous a été acquise par des années passer à la caserne. « Pourtant, je ne me la joue pas militaire avec toi. » Non sinon il aurait pris la fuite depuis un bon moment déjà.
Finalement, c’est moi qui commence à jouer au curieux. Il est là à tenter de boxer, mais j’aimerais bien savoir pourquoi. Je lui ai partagé le fait que je faisais cela pour canaliser ma colère, j’aimerais savoir ce qui l’amène ici. J’ai ma petite idée depuis le début et cela se confirme assez rapidement avec les paroles de Léo. Il souhaite apprendre juste au cas où. On sait tout ce que cela veut dire et il vaudrait mieux que le vieux Paul ne l’entende pas. On ne vient pas ici pour apprendre à se battre ou pire pour frapper les autres plus facilement à l’extérieur. Néanmoins, il y a quelque chose chez ce gamin qui me donne réellement envie de l’aider. Je n’ai pas le temps de lui proposer quoique ce soit, qu’il reprend avec ses questions. Plus curieux que lui ce n’est pas possible, je crois. Je vois bien qu’il tente de détourner la conversation et comme je déteste ignorer les gens, je préfère lui répondre. « Je suis au sein de la Royal Navy. » dis-je doucement tout en me tenant soudainement très droit. Comme un réflexe. « Amiral à la Navy et pilote de l’aéronautique navale. » Tant de mots pompeux et c’est pourtant là est mon titre exact au sein de l’armée. J’ai grimpé les échelons en même temps que mon meilleur ami et on en est arrivé là. Lui toujours sur le bateau et moi dans les airs. Toujours dans les airs, mais jamais loin de l’eau. « Tu es étudiant toi ? » Vu son âge, j’ose l’imaginer, mais je me trompe peut-être.
Au bout de quelques minutes, je vois que Léo a fini par mieux maîtriser sa respiration probablement s’en réellement s’en rendre compte. « Aller frappe un peu pour voir. Fais une petite série. » J’essaye de ne pas être trop autoritaire, je ne veux pas l’effrayer non plus, ce n’est clairement pas le but. Je regarde le jeune brun s’exécuter et un sourire se dessine sur mes lèvres. « C’est déjà bien mieux là ! » Je vois qu’il est déjà prêt à reparler, probablement à me poser de nouvelles questions. Je tente alors d’être plus rapide que lui afin de lui proposer ce qui me trotte en tête depuis quelques instants. « Je peux te proposer quelque chose si tu veux. » dis-je doucement tout en me tenant face à lui. « Je t’apprends les bases, à boxer et à te défendre un peu aussi, mais tu utilises cela à bon escient. » Je ne souhaite pas entraîner un gamin qui deviendra une petite frappe. Léo ne semble pas être comme cela, mais c’est toujours bien de poser les limites parfois. « Mais va falloir te muscler un peu et faire du sport régulièrement. » Et là, je sens qu’il me déteste. « Ça te dirait ? » Je sais pas pourquoi j’ai envie de l’aider comme cela. Après tout, on se connaît à peine. Pourtant, il m’a touché et si je peux lui apprendre ce que je sais faire, pourquoi pas. « Promis je serais pas trop dur avec toi. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
C'était vrai, qu'il avait une bonne méthode. En tous cas, moi je me sentais plutôt en sécurité et pas jugé, avec lui. J'avais envie d'apprendre pour moi, pas pour l'impressionner ou un autre truc du genre qui en disait long sur la motivation d'une personne. « Tout ce qu’on apprend est question de patience non ? » Je hochai la tête, léger sourire aux lèvres. Patience que j'avais lorsque je dessinais, lorsque je bossais sur mes cours... mais pas forcément dans tous les autres domaines de la vie quotidienne. De quoi potentiellement faire perdre patience - haha - à mon professeur du jour. « Mais j’aime partir du principe qu’il faut faire les choses par étapes. » « Par étapes. Ok. », répétai-je doucement. Mais aurions-nous le temps de procéder étape par étape, aujourd'hui ?
Bien sûr, qu'il était militaire. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il dégageait un truc. Une espèce d'aura. Ma remarque ne manqua pas de le faire rire. « Une aura ? Vraiment ? » J'opinai du chef. « Ouais ! Une aura ! C'est du charisme, mais en mieux. » Cela devait être un truc de militaire. Ou pas. J'avais un cousin dans l'armée de Terre. Un lieutenant-colonel arrogant au possible, qui ne se lassait pas de nous raconter comment il était passé officier supérieur. Lui ne dégageait rien d'autre que du mépris et un ego visiblement bien trop grand pour commander quoi que ce soit proprement et de manière efficace. « Pourtant, je ne me la joue pas militaire avec toi. » J'eus un petit rire. Probablement était-ce pour le mieux, s'il ne se la jouait pas militaire avec moi. Je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, mais si ce type me demandait de chanter l'hymne national du Venezuela en hollandais, je l'aurais fait sans broncher. Je continuai à frapper dans le sac, y mettant autant de conviction que possible. Je n'en oubliai pas pour autant mes questions, qui s'enchaînaient plus naturellement à mesure que je me sentais plus à mon aise avec mon interlocuteur. « Je suis au sein de la Royal Navy. » Il en avait l'air fier, comme je pouvais le remarquer du coin de l’œil. « Amiral à la Navy et pilote de l’aéronautique navale. » Je haussai les sourcils, visiblement impressionné. « Dans le civil, tu te fais appeler par ton grade ? Je sais que ça se fait, j'ai lu que par politesse, on pouvait s'adresser à un militaire par son grade. » J'emmerdais mon cousin à l'appeler à chaque fois par un rang différent et inférieur au sien. Cela l'agaçait, de me corriger. Ou peut-être était-ce le contraire. Au final, je n'en avais rien à foutre. Je n'avais plus de nouvelles de lui depuis de très nombreuses années.
« Tu es étudiant toi ? » La question me tira de mes pensées. « Ouais. Je fais de la psychopathologie. C'est... L'étude des troubles mentaux. Mais sinon je... Dessine pas mal... » Pas de quoi en faire un métier.
Cian me demanda de me lancer dans une série. J'exécutai les ordres, le visage tendu de concentration. Ma respiration se faisait de plus en plus régulière; aussi me sentais-je plus à mon aise face à ce sac que je frappais depuis tout à l'heure. Les encouragements me donnèrent à sourire. « Je peux te proposer quelque chose si tu veux. » Je m'arrêtai un instant, le souffle un peu court, à l'écoute. « Je t’apprends les bases, à boxer et à te défendre un peu aussi, mais tu utilises cela à bon escient. » Un petit rire secoua ma cage thoracique. « Avec le corps que j'ai, contre qui tu veux que j'utilises ça à mauvais escient ? » Même si je savais qu'il ne fallait jamais trop faire confiance aux apparences. « Mais va falloir te muscler un peu et faire du sport régulièrement. » Je serrai les dents et plissai les yeux comme si je sentais déjà la douleur des courbatures m'envahir. « Régulièrement comment...? » Je savais me tenir à un programme personnel, mais je savais aussi que si cela empiétait sur le dessin ou le violon, j'allais me donner cela comme excuse pour arrêter l'entraînement. Cependant, Cian n'avait probablement pas envie de perdre son temps. Si je m'engageais, je le faisais vraiment. « Ça te dirait ? » Je me mordis la lèvre inférieure, comme plongé dans une intense réflexion. « Promis je serais pas trop dur avec toi. » Nouveau rire de ma part. J'enlevais déjà mon gant pour tendre la main, comme le faisaient les grandes personnes pour conclure un accord. « Marché conclu. Mais tu risques de perdre patience, avec un élève comme moi. Tu... heum... Tu veux un truc en échange ? Je ne voudrais pas prendre de ton temps ou quoi... Je sais pas cuisiner, du coup je ne peux pas te payer en cookies. » Dommage Léo, dommage.
Atlas Siede
la chute du capitaine
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8434 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Il me faire rire à parler d’aura militaire. Je suis pas réellement sûr que l’on est une aura ou quoique ce soit dans ce genre-là. Je suppose que c’est juste écrit sur mon front. Déjà à cause de la coupe réglementaire. Je pourrais m’en passer depuis que j’ai pris du grade, mais c’est rester une habitude depuis plus de vingt ans et je me vois plus vraiment changer. Léo me parle de charisme en mieux et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. « Si tu le dis. » Quand je vais dire cela à Thomas, je sens qu’il va vraiment se marrer. En attendant, je regarde Léo qui tente de corriger sa tenue face au sac de frappe. Il a encore des progrès à faire, mais je suis persuadé qu’avec quelques cours, il finira par trouver la technique. On parle encore un peu de l’armée, je lui explique mon grade et je dois dire que sa question me surprend quelque peu. Comme si j’allais demander a tout ceux que je croise de m’appeler par mon grade. Je suis fier d’avoir atteint un tel grade dans l’armée, je ne vais pas le cacher et c’est vrai que je l’annonce fièrement lorsque on me le demande, mais jamais je ne forcerai qui que ce soit à s’adresser à moi via mon grade uniquement. Alors, je ris quelque peu avant de lever les yeux au ciel. « Dans le civil, je suis un gars comme les autres. » Je lui souris à nouveau. « Je suis fier de mon grade, mais lorsque je quitte la base, je suis juste Cian. » Je reste quelqu’un de simple dans le fond. J’ai des réflexes de militaire, c’est certains, mais je n’emporte pas le boulot dans ma vie privée, enfin… Je fais de mon mieux pour ne pas le faire. Cela m’a déjà coûté mon couple alors non, je vais pas demander à ce qu’on m’appelle Amiral de partout ou je vais. « Cian, c’est très bien. » ajoutais-je en hochant la tête. Finalement, Léo m’apprend qu’il est étudiant en psychopathologie et je ne peux m’empêcher de siffler d’admiration. « Ouah… Ça à l’air… Intense un peu. » Je ne connaissais pas vraiment et je dois dire que je ne pensais pas que cela pouvait plaire aux jeunes, mais c’est bien qu’il s’intéresse à tout cela. Il en a dans la tête au moins.
On arrête de papoter et je demande à Léo de faire quelques séries pour voir ce qu’il a dans le ventre après tout. Il a déjà l’air un peu plus à l’aise et je suis persuadé qu’avec un vrai entraînement, il va pouvoir devenir plutôt bon. Je ne sais pas réellement pourquoi il veut absolument apprendre à boxer, mais je ne vais pas trop l’interroger non plus. Chacun ses raisons après tout. Il m’assure que ce n’est pas non plus pour se battre avec le premier venu et je dois avouer qu’il a l’air plutôt frêle pour s’adonner à ce genre de passe-temps. « On sait jamais. » répondis-je à sa question en haussant les épaules. Je finis par lui parler de régularité pour commencer à voir des résultats et je vois son visage changer de couleur subitement. Ah. Il n’a pas l’air d’être un grand fan de sport le petit. « Trois fois par semaine, ce serait bien pour commencer. » Je crois que je viens de lui faire peur le pauvre. « Mais pas besoin d’y aller comme un malade non plus hein. » Juste un peu d’exercice. Petit à petit, il prendra l’habitude et s’il mord au truc, il voudra en faire bien plus souvent. Cela dépend des personnalités après. Je finis par proposer de lui donner quelques cours. Juste comme ça, pour l’aider, lui donner les bases et tout cela. Je lui promets de ne pas le torturer et je lui arrache au moins un petit rire. Le pauvre voilà qu’il bafouille à nouveau et tente de trouver une compensation. « Eh t’en fait pas, j’ai pas besoin d’avoir quoique ce soit en retour. Ça me fait plaisir. » Je lui assure. « De toute façon, je suis très souvent dans le coin alors ça me dérange vraiment pas. » Je n’ai jamais joué au prof de sport. Je le fais de temps en temps avec les jeunes recrues, mais c’est jamais quelque chose de suivi. Cela pourrait être un nouveau challenge après tout. Puis il m’a l’air vraiment sympathique ce petit Léo. Je finis par sortir mon téléphone. « Je vais devoir y aller, mais donne-moi ton numéro et se mettrai d’accord pour se retrouver ici, ça te va ? » Je pianote quelques secondes sur l’appareil afin de créer un nouveau contact et lui tends ce dernier. « De toute façon, je suis souvent là en fin de journée. Je vais m’arranger avec Paul pour que tu puisses venir tranquillement. » Autrement dire sans avoir à payer quoique ce soit, parce qu’il est sympa avec les jeunes le vieux Paul et puis si je lui demande, il acceptera. Je suis un peu son chouchou depuis le temps que je viens déverser ma colère sur ses sacs de frappe. Léo finis par me rendre mon téléphone et je lui souris à nouveau. « A bientôt alors. »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine