Tranquillement installée dans son lit, Casey faisait la grasse matinée, ce qui ne lui arrivait que rarement. Que très rarement à dire vrai. Parce qu'elle se levait toujours pour aider son fils à se préparer. Parce qu'elle aimait bien prendre le petit déjeuner avec lui. Parce qu'ils discutaient de tout et de rien au petit matin. Elle vérifiait que son cartable était bien prêt correctement et qu'il n'avait rien oublié. Et puis, quand venait l'heure de partir, elle lui faisait un bisou sur la joue et elle le regardait s'éloigner sur le pas de la porte, installée dans son fauteuil. Mais aujourd'hui, elle n'avait pas à se lever. Parce qu'il avait passé le mercredi après-midi chez un ami. Et il avait appelé, le soir, pour demander s'il pouvait rester coucher et revenir qu'après l'école, aujourd'hui même. Alors, Casey avait dit oui. Elle n'allait pas enfermer son fils dans une prison dorée, non ? Il avait des potes. Plein de potes. Et fallait bien qu'il entretienne cette amitié, non ? Voilà pourquoi donc la belle blonde était restée dans son lit. Ses pieds la démangeaient. Dans le bon sens, si on peut dire cela ainsi. Parce que ... Et bien, parce qu'elle avait envie d'aller faire un tour. Parce qu'elle avait envie de marcher sur ses deux jambes. Parce qu'elle n'attendait que cela. Mais elle n'était pas encore sortie de son fauteuil roulant. Encore quelques semaines. Elle avait l'impression d'écouter tout le temps cela d'ailleurs. Encore quelques semaines Casey.Encore un peu de patience Casey. Pour bien. Pour bientôt selon son kiné. Ouais, et bien, elle avait hâte. En même temps, cela ne l'empêchait pas, parfois, de prendre les béquilles qu'elle avait et de faire quelques pas dans la maison. Mais elle le faisait seulement, et seulement si y'avait quelqu'un dans les parages. Parce que si elle chutait et qu'elle se faisait mal ... Enfin, voilà quoi. Elle était pas inconsciente pour autant. Elle avait un fort désir de retrouver ses jambes, oui, mais elle n'avait pas envie de se tuer pour autant. Enfin, passons. Quand la blonde s'était levée, il était bien dix heures passées. Elle s'était habillée et était descendue pour manger un bout. Ouais. Elle vivrait un peu en décalé aujourd'hui mais c'était pas bien grave. Elle était en train de manger sa pomme quand elle entendit sonner à la porte. Levant un sourcil interrogateur, les deux mains sur les roues de son fauteuil et la pomme dans sa bouche, la voilà donc se dirigeant vers la porte. Elle n'attendait personne mais bon. C'était peut-être le facteur. Va savoir. Elle ouvrit donc la porte. Et elle tomba des nues. "Bah ça alors ... Si j'm'attendais à toi ..." Pryam. Il était la dernière personne qu'elle pensait voir sur le pas de sa porte. "Pour une surprise ... T'as fait comment pour me trouver ?" Parce qu'il était pas flic à ce qu'elle en savait. Enfin, en même temps, elle savait même pas ce qu'il faisait. Ils n'en avaient pas parlé lorsqu'ils s'étaient vs au bar.
J’essayais de me rendre à l’école de ma fille au moins une fois par semaine. Je m’y rendais généralement le matin avant d’aller travailler, je la regardais descendre d’une voiture, probablement celle de sa mère, et se diriger vers le portail de l’école avec son énorme sac à dos. Une fois par semaine au moins j’assistais à ça, impuissant, incapable de me présenter à elle, incapable d’aller lui parler. Mais la voir me suffisait. Sauf qu’hier, c’est-à-dire mercredi, je ne l’ai pas vu arriver. J’ai patienté devant son école mais elle n’est jamais venue. Je me suis de suite inquiété puis j’ai relativisé en me disant qu’elle devait être malade ou autre. Et aujourd’hui, à 8h du matin, j’étais de nouveau là mais elle n’était toujours pas revenue. Je savais que c’était con de m’inquiéter autant, mais je m’inquiétais quand même. J’avais besoin de savoir que c’était rien, qu’elle était juste malade. Mais comment avoir cette information ? Je ne pouvais pas demander à la directrice de l’école, je n’ai aucun droit sur ma fille. Aller voir la police ? Ils diraient la même chose. J’ai pensé à appeler directement ses parents mais là encore je n’ai pas leur numéro ni leur adresse… j’ai juste un nom et ça ne m’aidais pas.
Je ne pouvais pas me calmer, j’avais cette peur au ventre et surtout j‘avais besoin d’être rassuré. Je ne savais pas comment obtenir les réponses à mes interrogations quand j’ai tilté… Je connais quelqu’un de la police qui pourra peut-être m’aider. Bon y’a Camilla mais je ne pensais pas à elle. Mais je me suis retrouvé confronté au même problème : comment la contacter ? je n’ai pas de numéro de téléphone ni d’adresse… Puis j’ai réalisé qu’on avait vaguement évoqué le fait qu’on avait un ami en commun. Sans attendre j’ai ainsi contacté cette personne pour lui demander l’adresse de Casey.
C’est vers 10h du matin que je suis arrivé devant son domicile et que j’ai sonné à la porte. J’étais conscient d’être mal poli en arrivant sans prévenir, surtout de si bonne heure, mais j’étais inquiet et je m’en fichais d’être mal poli. «Bah ça alors ... Si j'm'attendais à toi ... Pour une surprise ... T'as fait comment pour me trouver ? »
« Heu... je vois que je dérange désolé...» Je faisais référence à la pomme qu'elle tenait et plus généralement au fait qu'elle devait probablement être occupée tout court. « Je suis conscient de débarquer à l’improviste mais y’a que toi qui peut m’aider. » Casey est dans la police, et elle est au courent pour mon histoire. Je ne sais pas si elle pourra m’aider mais au moins je pouvais demander. « Ma fille n’est pas venue en cours hier ni aujourd’hui… Je sais qu’elle doit probablement juste être malade mais… J’ai besoin d’en être sur et personne ne voudra m’aider parce que… » je ne suis pas son père… j’ai continué ma phrase dans ma tête, incapable de la prononcer à haute voix.
Si on lui avait dit que Pryam allait se pointer chez elle alors qu'il ne savait pas, normalement, où elle habitait, et bien, Casey n'y aurait pas cru. Vraiment pas. Elle était surprise de le voir sur le pas de la porte. Et elle était curieuse de savoir pourquoi il était là. Et comment il l'avait trouvée. Il s'excusa par rapport au fait qu'il la dérangeait. Elle eut un léger haussement des épaules. "C'est rien, j'me suis levée plus tard que prévu. J'avais pas Lewis, donc, j'en ai profité pour traîner un peu." Elle aurait su que Pryam allait débarquer, sans doute qu'elle n'en aurait rien fait et qu'elle se serait levée un peu plus tôt. En même temps, c'était pas comme s'il la prenait au saut du lit. Elle était habillée et avait eu le temps de se brosser les cheveux. C'était pas comme si elle n'était pas présentable, non ? Apparemment, Pryam avait besoin d'aide. "Ah ouais ? Vraiment ?" Elle pencha la tête sur le côté. Il l'intriguait. Vraiment. Et pas qu'un peu. Oui, là, tout de suite, elle était curieuse de savoir pourquoi elle et pas une autre personne. Et la réponse vint bien vite. C'était sa fille. La cause, c'était sa fille. Une petite fille qu'il n'avait pas réussi à croiser à l'école. Une petite fille pour laquelle il était inquiet et il se demandait où elle était. Ce qui avait pu lui arriver. Voilà pourquoi il était là. Ca prenait tout son sens. S'il était là, c'était parce qu'elle voulait qu'elle tape à quelques portes, si on peut dire ça ainsi, et vérifier que la gamine allait bien. Elle pencha la tête légèrement sur le côté. "On aurait pas eu de discussion au bar, j'aurais pu croire que tu jouais encore les pervers." Elle se poussa quelque peu. "Rentre." Elle n'allait pas le laisser sur le pas de la porte, non ? Elle ne le connaissait pas depuis longtemps. Mais pourtant, elle avait envie de l'aider. Peut-être parce que sa détresse le touchait. Peut-être parce qu'il voulait faire quelque chose. Mais qu'il n'y arrivait pas. "J'pense que tu flippes un peu pour rien. Mais j'peux comprendre en même temps." Parce que sa fille, même s'il ne la connaissait pas, il faisait tout ce qu'il pouvait pour la voir de temps à autre. Il ne pouvait pas la voir autant qu'il le voulait. Et tout ça parce que ... Et bien, parce qu'il n'était plus avec la mère et qu'il n'avait aucun droit sur elle mais bon. "Et ouais ... T'as raison. J'doute qu'on veuille t'aider. On risquerait de te prendre pour un pervers." Elle comprenait pourquoi il était venu la voir. "Ce que je comprends pas, par contre, c'est comment t'as fait pour avoir mon adresse." Ouais. Parce qu'elle lui avait pas dit où elle habitait.
Sur le coup j’ai pas pensé que me pointer chez Casey sans prévenir ne se fait pas. Je suis tellement inquiet que ça ne m’est vraiment pas venu à l’esprit. Mais quand elle a ouvert la porte là j’ai compris que j’aurai du la prévenir de mon arrivée. Mais bon tant pis je suis déjà là,, trop tard pour faire demi-tour. « C'est rien, j'me suis levée plus tard que prévu. J'avais pas Lewis, donc, j'en ai profité pour traîner un peu. » Rassuré par sa réponse j’ai tout de suite enchainé en lui expliquant la raison de ma présence. Je ne sais pas où se trouve ma fille et ça m’inquiète. Ne pouvant ni appeler chez elle, ni la police, ni son école je me suis vite retrouvé sans solutions jusqu’à que je me rappelle que Casey bosse dans la police et qu’elle pourra peut-être m’aider. Elle est la seule, ou presque, au courent pour ma fille Lena, peut-être acceptera t’elle de m’aider. « On aurait pas eu de discussion au bar, j'aurais pu croire que tu jouais encore les pervers. » Cette remarque m’aurait fait rire en temps normal, mais j’ai juste esquissé un sourire crispé… j’étais vraiment trop inquiet pour rigoler. Puis elle se poussa un peu de la porte avant de me dire d’entrer. Je lui ai adressé un sourire pour la remercier et je suis entré chez elle. « J'pense que tu FLIPPES un peu pour rien. Mais j'peux comprendre en même temps. Et ouais ... T'as raison. J'doute qu'on veuille t'aider. On risquerait de te prendre pour un pervers. »
Au moins elle comprenait pourquoi j’étais venu la voir elle et pas quelqu’un d’autre. J’étais content de voir que Casey était prêt à m’aider alors qu’on vient à peine de se rencontrer. « Ce que je comprends pas, par contre, c'est comment t'as fait pour avoir mon ADRESSE » J’ai haussé les épaules avant de lui répondre. « En fait on a un pote en commun… Je l’ai vu le lendemain de notre soirée et il m’avait demandé ce que j’avais fait la veille. Je lui ai donc parlé de toi et il te connaît. Et je l’ai appelé tout à l’heure pour lui demander ton adresse... Vu que je suis quelqu’un de confiance il a accepté de me donner ton adresse. » et oui c’était aussi simple que ça. « Le mystère est résolu » Et cette fois ci j’ai eu un sourire… le premier depuis hier d’ailleurs. « Je te remercie de m’aider… Du coup tu sais comment tu vas faire ? » C’est pas parce que Casey est flic qu’elle a forcément des ressources illimitées pour savoir où se trouve une petite fille. J’espère juste qu’elle sait comment faire sinon je me retrouve à la case départ. « Tu vas appeler son école ? ».
Si elle avait pensé à le voir débarquer ... Ouais, c'était surprenant. Ultra surprenant. Mais après son explication, elle comprenait l'urgence de la situation. Elle comprenait qu'il avait peur. Il n'avait plus de nouvelles de la petite. Il devait se demander si elle était malade ou bien s'il lui était arrivé autre chose. Elle aurait pu tomber. Se faire mal. Se retrouver à l'hôpital pour une raison ou pour une autre. Enfin, y'avait plein de trucs à penser. Des trucs dingues. Elle ne pouvait pas le laisser dans cet état. Non. Casey était obligée de l'aider. Elle aurait pu l'envoyer paître. Elle aurait pu lui dire qu'elle ne ferait rien. Mais non, elle ne le laisserait pas tout seul à se débrouiller. Elle ne connaissait pas toute son histoire. Mais elle avait l'impression qu'il était gentil. Que c'était un bon bougre. Certes, il ne faisait peut-être pas toutes les choses correctement. Mais elle espérait bien que ça irait pour lui. Mais avant de l'aider, elle voulait savoir comment il avait fait pour débarquer dans les parages. Parce qu'elle était pas sur l'annuaire. Au départ, elle n'était même pas certaine qu'elle resterait sur Sydney. Un ami en commun. Elle eut un léger haussement de la tête. "Va falloir que j'revois ça quand même. Parce que c'est inquiétant de savoir n'importe qui peut obtenir mon adresse." dit-elle dans un hochement de la tête. "Bon, ok, toi, t'es pas n'importe qui. Mais en dix ans de boulot, j'ai pas que des amis." En même temps, la plupart de ses ennemis, elle les avait laissés sur Sydney. Elle hocha de la tête une nouvelle fois. "Mouais mouais ... Va falloir que j'fasse gaffe à l'avenir." Enfin, elle disait plus cela pour elle que pour Pryam à dire vrai. Le papa était inquiet. Il avait envie de savoir comment elle allait procéder. "Bah ouais, tout simplement. J'vais prendre mon téléphone et j'vais appeler." Elle s'était bougée. Les deux mains sur le fauteuil, direction le salon où le téléphone était. "Amène-toi. J'vais pas te laisser debout non plus." Bah ouais. Valait mieux qu'il s'assoit. Surtout si elle finissait par lui annoncer une mauvaise nouvelle. "Ta fille, elle s'appelle comment ?" Parce qu'elle avait déjà une idée en tête sur comment avoir l'information. Elle allait juste se faire passer pour une maman qui avait trouvé un vêtement ou un truc dans le genre. "Histoire que je puisse leur demander ce qu'il en est." Bah ouais. Ca serait mieux d'avoir le prénom et le nom. Enfin, s'il le connaissait. Sans ça, ça serait emmerdant et très problématique. Mais Pryam devait bien avoir ça. Enfin, à espérer.
Casey est bien un flic… elle s’inquiétait du fait que j’ai réussis à trouver son adresse aussi facilement. Si la situation avait été inversée et que Casey était venue chez moi à l’improviste, lui demander comment elle avait trouvé mon adresse ne me serait même pas venu à l’esprit… les flics… tous des paranos ! j’ai donc expliqué que c’est par un ami en commun que je l’ai retrouvé. « Va falloir que j'revois ça quand même. Parce que c'est inquiétant de savoir n'importe qui peut obtenir mon adresse. Bon, ok, toi, t'es pas n'importe qui. Mais en dix ans de boulot, j'ai pas que des amis. » j’ai hoché de la tête car je pouvais la comprendre… en tant que flic, elle doit avoir peur qu’un gars vienne chez elle, un gars qui lui en voudrait… les flics ne sont pas vraiment aimés… c’est pour ça qu’elle est aussi parano. Moi, y’a personne qui me déteste ou qui peut me vouloir du mal… peut-être un client mécontent mais bon mes clients ne sont pas des criminels. « Mouais mouais ... Va falloir que j'fasse gaffe à l'avenir » j’ai eu un petit sourire avant de lui répondre… « Je ne serais jamais flic moi… J’ai pas envie d’être parano comme toi :p … mais bon t’as raison… vaut mieux éviter qu’un ancien détenu que t’as coffré se pointe chez toi ! et ne t'inquiètes pas, je ne dirai jamais à personne où t'habites »
Etre sur ses gardes ça je connais vu que j’étais militaire et qu’on devait constamment être attentif à tout… mais parano non. En tout cas la question concernant son adresse si facilement trouvée était réglée et à présent on est passé au sujet de ma fille disparue… Elle n’a peut-être pas disparue, elle est probablement malade, allongée dans son lit bien à l’abri, mais tant que je n’ai pas confirmation je m’imagine les pires scénarios… casey pouvait comprendre, elle aussi à un gosse. S’il venait à disparaitre comme ça, elle aussi imaginerait les pires scénarios. « Bah ouais, tout simplement. J'vais prendre mon téléphone et j'vais appeler. » elle se dirigea vers le salon. « Amène-toi. J'vais pas te laisser debout non plus. » je l’ai donc suivi jusqu’au salon afin de m’asseoir sur le canapé. J’aime pas rester inactif comme ça, j’ai vraiment horreur d’être impuissant et de rester assis. Mais là j’avais pas trop le choix. « Ta fille, elle s'appelle comment ? Histoire que je puisse leur demander ce qu'il en est. »
« Lena, elle s’appelle Lena » Son prénom… c’est la seule chose que je sais sur elle… on avait choisis ce prénom Camilla et moi et sa famille d’adoption avait été d’accord pour garder ce prénom. « Je suis sûr que je m’inquiète pour rien mais bon… au moins comme ça je suis fixé »…. Casey avait pris son téléphone
Elle était parano ? Peut-être bien. En même temps, avec le boulot qu'elle faisait, il était normal que ça l'inquiète. Car elle avait envoyé pas mal de personnes en prison. Oui, ils n'étaient pas tous sortis. Et certains ne lui en voulaient pas. Ils considéraient même qu'elle leur avait offert une chance de reprendre leur vie à zéro et de faire mieux les choses. M'enfin, il y en avait quelques uns qui l'avaient mauvaise, y'avait pas à dire. Et c'était normal après tout. "Les flics ne sont pas tous paranos. J'aurais pas Lewis, j'serais pas autant parano." Craindre pour sa vie ... Oui, disons que ça ne la gênait pas. Mais craindre pour la vie de son propre fils. Qu'il lui arrive quelque chose par sa faute ... Qu'il se retrouve en danger parce qu'elle n'avait pas fait attention ... Elle s'en voudrait toute sa vie. Et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Son fils, il était toute sa vie. La prunelle de ses yeux. La personne la plus importante. Il lui avait permis de tenir le coup après la mort de Spencer et elle se demander bien à quoi elle pourrait ressembler si ... Et bien, s'il n'avait pas été là. Elle préféra chasser au loin cette idée et se concentrer sur Pryam. Et le problème qu'il avait. Casey l'avait invité à la suivre dans la maison. Il n'allait pas rester sur le pas de la porte, non ? Il avait fini par s'asseoir sur le canapé et il continuait à être mort d'inquiétude. Compréhensible. Mais inutile. Inutile dans le sens où il saurait, très bientôt, ce qu'il en était. La petite s'appelait Lena. Pas de nom de famille. Ouais, ça serait un peu compliqué. Mais bon, c'était suffisant. "Vaut mieux s'inquiéter pour rien et savoir qu'elle va bien. Plutôt que de ne pas s'inquiéter et apprendre, plus tard, qu'elle était pas bien." dit-elle dans un hochement de la tête. Casey avait récupéré son téléphone portable et elle avait composé le numéro de téléphone de l'école primaire. Enfin, composer ... Pas vraiment. Elle l'avait dans les numéros favoris. Elle attendit quelques instants qu'on veuille bien décrocher. "Sont toujours un peu lents à répondre." dit-elle en secouant quelque peu la tête à l'encontre de Pryam. Et puis, finalement, une charmante voix à l'autre bout du téléphone. "Oui, bon, c'est Madame Maxwell, la mère de Lewis." Oui, elle se présentait toujours comme ça. Il était vrai, qu'à la base, elle portait également le nom de son mari. Elle faisait des démarches pour voir, justement, si elle pouvait pas simplifier son nom de famille. Mais bon, c'était pas encore pour tout de suite. "Voilà, j'ai retrouvé dans les affaires de mon fils un petit gilet qui n'est pas à lui. C'est à une de ses camarades de classe, Lena. Mais il m'a dit qu'elle était pas à l'école en ce moment." Et voilà comment amener le sujet de la petite. Ni vu. Ni connu. Enfin, disons que c'était pas louche comme ça. "Ah je vois. D'accord. Au pire, ça peut attendre qu'elle revienne. Merci beaucoup." Au moins, maintenant, elle avait la réponse et Pryam allait être soulagé. "Merci, bonne journée à vous aussi." La blonde reposa son téléphone sur la table basse. "Malade. Elle est simplement malade. Une petite poussée de fièvre qu'elle a fait, d'où le fait qu'elle est pas à l'école en ce moment. Ils m'ont dit qu'elle reviendrait la semaine prochaine." Mystère résolu. "Ca va mieux maintenant que tu sais ?" lui demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté.
« Les flics ne sont pas tous paranos. J'aurais pas Lewis, j'serais pas autant parano. » j’ai hoché de la tête quand elle m’a dit ça. Effectivement je comprends mieux maintenant. Son rôle de mère est de protéger son fils, et être flic peut avoir des avantages comme des inconvénients. « Oui c’est normal je comprends. D’ailleurs en parlant de ton fils, ça en est où avec le père ? » Si je me montrais aussi indiscret c’est que casey m’avait dit la dernière fois qu’elle avait revu le père de son fils et que pour le moment c’était assez compliqué. Comme je commence à bien apprécier Casey j’ai envie de savoir où elle en est, si ça s’est réglé entre les deux. Pour ma part avec Camilla on avait déjà fait un grand pas, certes c’était toujours aussi compliqué mais on avance au moins. « Vaut mieux s'inquiéter pour rien et savoir qu'elle va bien. Plutôt que de ne pas s'inquiéter et apprendre, plus tard, qu'elle était pas bien. » Quelle philosophe cette Casey. Oui bon je me moque un peu mais en fait elle a parfaitement raison. Et je suis doué pour toujours imagier le pire. Normal vu que j’ai appartenu à l’armée pendant 12 ans. On m’a conditionné à toujours s’attendre au pire mais toujours espéré le meilleur.
J’ai ensuite vu Casey prendre son téléphone portable. « Sont toujours un peu lents à répondre. » me dit-elle en secouant la tête. « Oui, bon, c'est Madame Maxwell, la mère de Lewis. Voilà, j'ai retrouvé dans les affaires de mon fils un petit gilet qui n'est pas à lui. C'est à une de ses camarades de classe, Lena. Mais il m'a dit qu'elle était pas à l'école en ce moment. » la personne au bout du fil se mit à parler et j’étais là en train d’attendre, et en essayant de tendre l’oreille sauf que je n’entendais rien. Puis Casey reprit la parole . « Ah je vois. D'accord. Au pire, ça peut attendre qu'elle revienne. Merci beaucoup. Merci, bonne journée à vous aussi. » elle raccrocha et je l’ai fixé, attendant de savoir ce qu’il en était. Mon cœur battait à 100 à l’heure mais j’avais bientôt être fixé. « Malade. Elle est simplement malade. Une petite poussée de fièvre qu'elle a fait, d'où le fait qu'elle est pas à l'école en ce moment. Ils m'ont dit qu'elle reviendrait la semaine prochaine. » Et là j’ai poussé un immense soupir de soulagement. « Ca va mieux maintenant que tu sais ? » j’ai eu un petit rire. Maintenant que je savais qu’elle allait bien j’étais capable de respirer de nouveau et je m’en voulais d’avoir paniqué pour si peu. « Je suis soulagé à un point !!!! Merci beaucoup !!! »
J’ai marqué une petite pause avant de reprendre. « C’est drôle, enfin non c’est pas drôle mais bref…. Je ne connais pas ma fille. Je veux dire, je ne connais rien sur elle, je ne connais pas sa chanson préférée, ce qu’elle aime manger, si elle a des allergies… je ne connais rien et pourtant je l’aime …. »
Son fils ? C'était la prunelle de ses yeux et elle ne laisserait jamais rien lui arriver. Du moins, autant que possible. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas le protéger de tout. Elle savait très bien qu'elle ne pouvait pas toujours être derrière son dos. Et qu'il y aurait des moments où il se ferait mal. Où il allait pleurer. Mais tant qu'elle pouvait être là pour le consoler, c'était bien tout ce qui était important. Pryam lui posa une question. Sur le père de Lewis. Casey passa une main dans ses cheveux. "Ouais ... Noah ... On s'est vus ... A la retraite spirituelle. J'pensais pas le croiser à dire vrai là-bas. Ca a été même un gros choc." dit-elle en hochant la tête. "Mais je crois que c'était une bonne chose. On a pu discuter. Et on s'est revus." Une bonne chose. Une très bonne chose. Il avait pu rencontrer son fils. Enfin. Ils avaient pu parler tous les deux. Noah en savait un peu plus sur Lewis. Et l'inverse était également vrai. "Après, j'sais pas trop ce que ça va donner par contre. Il a dit qu'il voulait faire partie de la vie de son fils. De rattraper un peu tout ça. J'attends de voir s'il était vraiment honnête ou si ... si c'était juste des conneries." Honnêtement, Casey voulait croire. Elle voulait croire qu'il avait changé. Elle voulait croire qu'il allait être un père pour Lewis. Elle voulait croire que ça irait bien. Elle ne parlait pas, encore, de former une famille, à nouveau. Mais sait-on jamais. Peut-être que ça irait bien. Peut-être que c'était ce qu'il lui fallait. "Enfin, j'veux pas trop me faire un film. J'veux pas précipiter les choses non plus entre nous. J'pense que le temps, c'est une bonne chose." Elle n'avait pas envie ... ouais ... de le faire fuir une nouvelle fois. En tout cas, il était temps, maintenant, de s'occuper de la fille de Pryam. Et de voir ce qu'elle avait. Qu'il arrête, au moins, de s'inquiéter. Certes, sans doute qu'il avait peut-être de bonnes raisons de s'inquiéter pour elle. Il voulait une réponse. Et il obtiendrait, finalement, la réponse. Il lui fallut attendre, néanmoins bien cinq à six minutes avant que Casey n'en vienne à raccrocher. Il était là. Comme pendu à ses lèvres. A attendre le verdict. A attendre que la blonde finisse par lui dire ce qu'elle venait d'apprendre. Le stress devait être immense. Et finalement, Casey lâcha l'information. Rien de bien grave. Elle était juste malade. Et ça finirait par lui passer, comme pour tout le monde. Il était soulagé. Il venait d'avoir un léger rire. Ainsi qu'un hochement de la tête. "Les enfants tombent souvent malades. Il est vrai qu'on est dans un pays avec un climat plutôt clément mais il n'empêche que nos petits bouts d'chou tombent malades." en vint-elle à dire dans un hochement de la tête. Même si ... même s'il avait décidé, à l'époque, de faire adopter sa fille, il avait, tout de même, conservé l'instinct paternel. Pryam avait ajouté qu'il ne connaissait rien de sa fille. Mais il l'aimait quand même. Elle eut un sourire. "C'est l'instinct paternel ça. Tu l'as gardé." Elle était sûre et certaine que c'était le cas. "Tu as pu ... en discuter avec sa mère ? Tu m'as dit la dernière fois que c'était compliqué entre vous et que t'allais très certainement te retrouver à l'hôpital si jamais vous vous croisiez." Force est de constater qu'elle n'avait pas eu besoin d'aller le voir à l'hôpital. Oui, Casey était un peu curieuse. En même temps, elle ne pensait pas revoir Pryam de sitôt. Alors, maintenant qu'elle l'avait sous la main. "Oh, d'ailleurs ..." Elle avait récupéré un morceau de papier et avait inscrit quelque chose dessus. "Mon numéro ... Pour si jamais t'as besoin de débarquer ... Que ça se fasse pas à l'improviste. Parce que j'aurais pu être pas là."
« Ouais ... Noah ... On s'est vus ... A la retraite spirituelle. J'pensais pas le croiser à dire vrai là-bas. Ca a été même un gros choc. » j’ai froncé les sourcils… j’étais moi aussi allé à cette retraite spirituelle et j’y avais croisé Casey bien évidemment. J’avais aussi croisé camilla. Quant à ce Noah… si je fronçais les sourcils c’est que je le connais. J’avais bu un verre avec lui le soir. Mais là je venais d’apprendre qu’il était donc le fameux père en question. « Mais je crois que c'était une bonne chose. On a pu discuter. Et on s'est revus. » j’ai eu un petit sourire… en effet je pense aussi que c’est une bonne chose pour elle de le voir et de parler avec lui. Faut dire que dans un couple, parler est essentiel, et encore plus quand on est plus ensemble mais qu’on a un enfant à gérer en commun. « Après, j'sais pas trop ce que ça va donner par contre. Il a dit qu'il voulait faire partie de la vie de son fils. De rattraper un peu tout ça. J'attends de voir s'il était vraiment honnête ou si ... si c'était juste des conneries. » j’ai hoché de la tête avant de prendre la parole. « S’il le dit c’est que c’est vrai non ? Après je connais pas votre histoire et tout mais des fois faut laisser le bénéfice du doute… » Comme si j’étais bien placé pour savoir ça. « Enfin, j'veux pas trop me faire un film. J'veux pas précipiter les choses non plus entre nous. J'pense que le temps, c'est une bonne chose » … je la comprenais. C’est difficile… devait-elle lui accorder une nouvelle chance au risque d’être déçu ? en plus son fils aussi risquait d’être déçu si Noah déconne… « Ouais la décision n’est pas facile… c’est jamais facile quand il s’agit d’une ancienne longue relation et que y’a un enfant au milieu. Mais t’as raison de ne rien vouloir précipiter ! Mais ne fais pas trop tarder non plus. Mais bon j’imagine que t’as quand même envie que Noah refasse parti de la vie de ton fils non ? ». ce fut mon erreur avec Camilla… j’ai trop tardé à lui révéler pour notre fille Lena, et j’ai trop tardé pour la revoir tout simplement.
Maintenant casey était en train de s’occuper du cas de ma fille lena… j’étais venu chez Casey pour ça à la base. Finalement il s’est avéré qu’elle était simplement malade. Je m’étais fait des films pour rien mais honnêtement je préfère m’attendre au pire et être soulagé ensuite. « Les enfants tombent souvent malades. Il est vrai qu'on est dans un pays avec un climat plutôt clément mais il n'empêche que nos petits bouts d'chou tombent malades » Je n’en avais aucune idée moi, je n’ai pas élevé d’enfant donc je ne peux pas le savoir. Puis j’ai enchainé en disant que malgré le fait que je ne connaisse pas ma propre fille, ça ne m’empêche pas de l’aimer et de vouloir la protéger. Elle m’a indiqué que c’est l’instinct paternel et j’ai eu un petit sourire. « Tu as pu ... en discuter avec sa mère ? Tu m'as dit la dernière fois que c'était compliqué entre vous et que t'allais très certainement te retrouver à l'hôpital si jamais vous vous croisiez. » j’ai hoché de la tête pour lui dire que oui.
« Yep ! j’ai revu Camilla et on a réussis à avoir une vraie conversation ! Un vrai miracle ! j’ai fini par lui dire pour Lena. Elle l’a très mal prit au début puis elle s’est calmée ! » je me rappelle encore de sa réaction, en train de m’égueuler devant tout le monde en me traitant d’égoïste et de menteur. Merci Camilla. « Maintenant elle sait tout et là elle doit prendre une décision. Je lui ai proposé de faire comme moi, de la voir de loin sans intervenir dans sa vie, ou alors ne rien faire si jamais c’est trop dur. » Le choix n’est pas facile… moi j’ai décidé de veiller sur elle de loin mais je connais Camilla… veiller sur elle de loin ne la suffira pas. Elle voudra plus sauf qu’elle ne peut pas… je n’ai pas envie qu’on vienne perturber la vie de Lena.
Casey ne savait pas trop ce qu'elle voulait de Noah. Bien évidemment, elle aimerait qu'il reste dans les parages. Bien évidemment, elle voulait qu'il s'occupe de lui. Bien évidemment, elle voulait que son fils passe du temps avec lui. Et qu'ils apprennent à se connaître tous les deux. Oui, ça serait bien. Ca serait même génial. Mais est-ce que ça se produirait ? Est-ce qu'ils allaient finir par reformer une famille à nouveau ? Ou bien est-ce qu'il y aurait des débordements, à nouveau ? Casey n'en savait rien. Pryam lui avait donné son avis, sur le sujet. Sur le fait que si Noah avait dit cela, c'était qu'il le pensait. Et qu'il resterait. Qu'il avait changé et qu'il ferait des efforts pour eux. "J'sais bien qu'il faut laisser le bénéfice du doute. Tu vois, j'serais toute seule, j'me ferais pas autant un film. Dans le sens où ... Et bien, j'aurais pas à m'inquiéter de ce que Lewis pourrait penser si son père se faisait la malle à nouveau." Casey avait passé sa main dans ses cheveux. "Peut-être que je m'inquiète trop ... que je me pose trop de questions ... Et que je dois laisser faire les choses." dit-elle dans un hochement de la tête. Ouais, c'était sans doute une bonne chose. Attendre que ça passe. Attendre de voir ce que ça pourrait donner. Et arrêter de se faire des films. Si Noah restait, bien. Et elle verrait alors, à ce moment, si ça pouvait aller plus loin ou si, au contraire, il n'y avait plus rien de possible entre eux. Bien évidemment, au fond, au plus profond d'elle, il y avait cette petite envie de ... et bien, de former une véritable famille. Mais il y avait des moments où elle se disait que c'était peut-être trop tard. Casey eut un haussement des épaules par rapport à ce que Pryam venait de lui demander. "Oui, au fond, j'aimerais bien. Surtout pour Lewis qui avait grande hâte de rencontrer son père. On verra ce que ça donne." Peut-être que ... Et bien, peut-être qu'elle retrouverait ce qu'elle avait perdu. Peut-être qu'ils formeraient une famille. En parlant de famille, pour le moment, Casey était concentrée sur la petite Lena. La discussion avec l'école n'avait pas duré très longtemps. Quelques minutes. Tout au plus. Mais au moins, elle avait réussi à obtenir la réponse que Pryam attendait. Sa petite fille était malade. Ca arrivait à tous les enfants. Et parfois, les parents décidaient de les garder à la maison pour éviter qu'ils refilent tous leurs microbes à leurs petits camarades. Alors oui, il était normal que Pryam s'inquiète. Mais là, il avait un peu flippé pour rien. Casey se doutait, néanmoins, qu'il continuerait à flipper. Du moins, à chaque fois qu'il ne verrait pas la petite Lena à l'école. Et la blonde ne pourrait pas toujours appeler. Ca risquerait d'être suspect ... Mega suspect même à dire vrai. Une fois ici ou là, oui, ça pourrait passer. Trop souvent, on se poserait des questions. Et elle n'avait pas envie d'attirer l'attention. Et elle avait encore moins envie d'attirer l'attention sur Pryam. Il finit par lui dire qu'il avait revu Camilla. Et qu'ils avaient pu discuter. Il y avait eu des hauts et des bas dans la discussion et sans doute que chacun avait dû expliquer sa position. "J'ai fait un peu pareil avec Noah. On n'a pas vraiment eu de mots très tendres au départ." Force est de constater que ça avait fini par s'arranger mine de rien. La balle était dans le camp de Camilla à présent. Et c'était à la maman de voir ce qu'elle comptait faire. Ou ne pas faire. "Ca doit être dur ... n'empêche ... de savoir qu'on a un enfant mais qu'on préfère rester à distance pour son bien." Est-ce que c'était mieux ? Est-ce que c'était le mieux pour l'enfant ? Casey n'aurait su le dire. "J'sais pas comment vous faites en tout cas." Même si Noah avait pris la décision de la quitter et qu'elle allait se retrouver toute seule, Casey n'avait jamais pensé à avorter ou bien faire adopter. Pourtant, l'idée avait été tentante parce qu'elle se retrouvait toute seule dans une ville qui lui était inconnue, ou presque. Elle était pas mécontente d'avoir tenu bon.
« Peut-être que je m'inquiète trop ... que je me pose trop de questions ... Et que je dois laisser faire les choses. » conclu Casey par rapport à au retour de Noah. C’est vrai que ce n’est pas facile de décider si oui ou non il mérite une place dans sa vie et celle de son fils. La décision n’est jamais facile mais pour moi, si Noah est revenu par lui-même, c’est surement parce qu’il en a vraiment envie alors il faut lui laisser le bénéfice du doute. « Oui, au fond, j'aimerais bien. Surtout pour Lewis qui avait grande hâte de rencontrer son père. On verra ce que ça donne »
« Oui laisse faire les choses mais reste quand même sur tes gardes ». C’est une chose de laisser faire les choses et de voir avec le temps, mais il faut quand même que Casey reste un peu sur ses gardes. Comme elle l’a dit, il y a son fils en plein milieu de cette histoire et le rôle des parents est de préserver cet enfant à tout prix. « J’espère vraiment qu’il est sérieux quand il dit qu’il veut revenir. Je pense qu’il l’est parce que sinon il n’aurait pas fait le premier pas comme on dit. Mais comme tu le dis y’a ton fils aussi, alors tu as raison d’être quand même prudente. »
Le cas de ma fille était à présent réglé. Je savais à présent qu’elle était en sécurité chez elle, malade certes, mais en sécurité et c’est tout ce qui m’importe. Puis on en était venu à parler de Camilla. La dernière fois que j’avais vu casey je lui avais dit que je l’avais revu mais que je ne lui avais toujours pas parlé de Lena. A la base je ne pensais pas lui en parler avant longtemps, mais c’est Casey qui m’a ouvert les yeux et je crois qu’elle a un rôle important dans le fait que j’en ai enfin parlé avec Camilla. Le problème est qu’elle l’a mal prit au début. Elle m’a reproché d’avoir été égoïste et menteur. On a eu une discussion assez animée mais ça a fini par se tasser et on a pu en discuter plus calmement dans son appartement. « j'ai fait un peu pareil avec Noah. On n'a pas vraiment eu de mots très tendres au départ. » j’ai rigolé suite à cette remarque. C’est pas la phrase qui m’a fait rire, mais le contexte. Casey et moi on se retrouve confronté aux mêmes problèmes. La vie de couple ou de non couple est compliquée ! « Après c’est normal que ça se chauffe !! Vous avez un lourd passé Noah et toi. Tout comme Camilla et moi. Donc c’est jamais facile au début ! Surtout après plusieurs années d’absence ! Quant à Camilla… elle pense voir notre fille ! Elle n’est pas encore totalement décidée mais elle va probablement le faire. »
« Ca doit être dur ... n'empêche ... de savoir qu'on a un enfant mais qu'on préfère rester à distance pour son bien. J'sais pas comment vous faites en tout cas. » j’ai hoché des épaules avant de pousser un léger soupire. « J’ai eu plusieurs années pour me faire à cette situation alors ça ne me dérange plus vraiment. Oui bon elle me manque et j’aimerai apprendre à connaitre ma fille, mais j’ai réussis à me convaincre que c’est mieux pour elle donc cette situation me convient. Surtout que c’est moi qui l’ai décidé. Mais pour Camilla c’est plus compliqué. Elle n’y arrive pas, et je crois qu’elle n’y arrivera probablement jamais. »
Noah revenait dans sa vie. C'était un fait. Après, elle ne savait pas encore s'il allait rester définitivement dans sa vie ou bien s'il finirait par repartir à un moment ou à un autre. Elle allait tâcher ... de ne pas trop y penser. Elle allait tâcher de ne pas trop réfléchir à cela ou bien d'y porter attention. Elle allait faire en sorte que ça aille bien entre eux. Après, bien évidemment, elle n'était pas la seule à décider. Noah était dans l'équation. Et y'avait aussi Lewis. Car le petit pouvait décider d'éjecter son père à n'importe quel moment. Elle doutait que ça arrive vraiment mais bon, sait-on jamais comme on le dit si souvent. Elle resterait prudente, quoi qu'il arrive, c'était certain. En tout as, ils avaient échangé sur le cas de Lena, de la fille de Pryam. Casey avait passé son coup de téléphone et au final, elle avait su ce qui s'était passé. Un rhume. Ca pouvait arriver. Oui, ça arrivait même souvent. Mais au moins, maintenant, il était soulagé de savoir qu'elle allait bien et qu'il s'était un peu inquiété pour rien. Il avait conversé avec la mère de sa fille. Et ça avait été difficile apparemment. Ce qui lui faisait penser à sa propre relation avec Noah qui avait failli partir en sucette dès le départ. Ils n'auraient pas été à l'hôpital, ou du moins, dans un couloir de ce dernier, sans doute qu'elle n'aurait pas aujourd'hui cette conversation avec Pryam. Parce qu'ils se seraient disputés si fort qu'il n'y aurait pas eu de réconciliation possible. Et maintenant, maintenant, ça allait plutôt bien entre eux. Alors, elle espérait que ça serait également le cas pour Pryam et sa copine. Enfin, plutôt son ex copine. La mère de sa fille, pour faire au plus simple. Leur relation serait toujours plus ou moins houleuse, plus ou moins tendue. Comme sa relation avec Noah. Y'aurait toujours ... de la tension. Y'aurait toujours quelques problèmes. C'était certain. A moins qu'ils ne finissent par ouvrir complètement leur coeur et qu'ils mettent carte sur table tout ce qu'il y avait à dire. Mais parfois, toute vérité n'était pas bonne à dire. "C'est la vie comme on dit. Si elle était linéaire et droite, sans aucune embûche, elle serait ennuyante." avait-elle dit dans un sourire. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle souhaitait que sa vie soit mouvementée. Si on lui avait demandé son avis sur quelques événements de sa vie, il y en aurait certains qu'elle aurait carrément balayé d'un revers de la main, comme son accident par exemple. Mais bon. On ne choisit pas toujours ce qu'on fait dans la vie. Du tout. De ce qu'elle comprenait, Pryam allait continuer à voir sa fille en secret. Au loin. Sans chercher forcément à l'aborder ou bien apprendre à la connaître. Sans doute qu'il chercherait à faire connaissance avec elle quand elle serait grande. A moins qu'il garderait ses distances. "Avec le temps, j'pense qu'elle finira par prendre la décision qui s'impose." avait-elle dit dans un hochement de la tête. "Y'a des fois où on se dit qu'on prend la meilleure décision possible. Et au final, avec le recul, on se dit qu'on aurait pu faire autrement." Camilla était peut-être perdue en ce moment. Mais peut-être que ça finirait par aller mieux. "Quand elle sera grande, voire majeure, tu comptes lui dire qui tu es réellement ? Ou tu resteras toujours à distance ?"
On avait tellement de choses à régler Camilla et moi, tellement de rancœurs encore au fonds, tellement de sentiments refoulés… tout ça fait que c’est compliqué entre nous deux et ça le sera encore longtemps. Je suis réaliste, je sais que tout ne va pas se régler en une minute, qu’il nous faudra du temps, beaucoup de temps. Heureusement le temps j’en ai, et je suis du genre patient. Alors je suis confiant pour l’avenir… je pense que ça va finir par se régler… du moins je l’espère. Tout comme j’espère que ça va se régler entre noah et Casey. A force de croiser des couples en situation de crise je commence à me demander si un couple sans dispute ça existe ? Quand je dis ça je parle de vrai disputes, pas des petites engueulades pour savoir qui n’a pas jeté le rouleau de papier toilette vide. Ouais… je me demande vraiment si ce genre de couple existe parce que si c’est le cas je vais vite devenir jaloux. « C'est la vie comme on dit. Si elle était linéaire et droite, sans aucune embûche, elle serait ennuyante. » j’ai eu un petit sourire triste. Elle avait parfaitement raison. Mais là je commençais à en avoir marre de toutes ces embuches. Pour ne fois j’aimerai une vie simple, sans complication et sans rien en travers de ma route. Est-ce trop demander ?
J’avais donc dis à Casey que Camilla vouait revoir sa fille. Un choix difficile mais elle était prête à accepter les conséquences. J’avais bien prévenu Camilla… elle a le droit de voir notre fille mais en aucun cas elle n’a le droit de lui parler. Je sais que c’est difficile mais ce sont les termes du marché. « Y'a des fois où on se dit qu'on prend la meilleure décision possible. Et au final, avec le recul, on se dit qu'on aurait pu faire autrement. » Oui des fois ça marche mais pas dans notre cas. « Non. On aurait voulu faire autrement mais on aurait pas pu. Je bossais dans l’armée, j’étais pratiquement jamais à la maison… et Camilla n’allait pas élever un enfant toute seule. Même maintenant, avec le recul, je sais qu’on aurait rien pu changer. Je n’aurai pas pu quitter l’armée, ça aurait été considéré comme une désertion … » Mais même si on sait qu’on ne peut pas faire mieux, ce choix est toujours difficile aujourd’hui… encore plus pour Camilla je crois. « Quand elle sera grande, voire majeure, tu comptes lui dire qui tu es réellement ? Ou tu resteras toujours à distance ? »
Je n’ai pas répondu de suite à sa question parce que je n’y avais jamais pensé. « Hum… J’en sais rien … elle sait qu’elle est adoptée donc le choix reviendra à Léna je pense. » on avait décidé pour elle à une époque. Maintenant c’est à elle seule de décider. « Et toi ? Si j’ai bien compris il n’a pas encore rencontré son père c’est ça ? j’imagine que tu appréhendes sa rencontre ? C’est Noah qui a demandé ? Mais si ton fils le demandait aussi, tu réagirais comment ? »
La vie était une garce. Une véritable garce. Elle nous obligeait à faire des choix qu'on avait pas spécialement envie de faire. Pour Pryam, s'il avait pu, peut-être qu'il aurait reconsidéré les choses. Avec le recul, il aurait peut-être tenté sa vie avec Camilla. Et avec son bébé. Etre dans l'armée, c'était quelque chose de pas évident du tout. Casey ne savait pas ce que c'était. Elle n'avait pas été dans l'armée. Elle n'était pas tombée amoureuse d'un militaire. D'un avocat. Ca avait des horaires pas toujours évidents. Des moments où ça se retrouvait coincé au tribunal à cause d'une affaire de dernière minute. En même temps, c'était comme vivre avec un flic. C'était loin d'être simple. Et Casey le savait très bien. Elle avait manqué tellement de choses avec Lewis ... Enfin, elle avait toujours été là dans la mesure du possible. Mais elle regrettait certaines choses. Enfin, c'était derrière ça maintenant. "Si elle avait eu du caractère, elle aurait pu le faire. C'est pas évident d'élever un enfant toute seule ..." avait-elle dit dans un hochement de la tête. "Y'a des jours où j'en ai bavé. Surtout les premiers mois. Mais on finit par se dire que c'est une bonne chose. Et on y arrive bien." Oui. Pour preuve. Lewis s'en sortait plutôt bien. "Après, c'est vrai que l'armée, c'est autre chose. On quitte pas l'armée comme n'importe quel autre boulot." Mais il abait bien fini par quitter l'armée, non ? Il était là après tout. "Enfin, faut plus penser à ça. T'as fait un choix. Camilla aussi. Et quoi que tu dises ou que tu fasses, tu pourras pas revenir en arrière." Ouais. Maintenant, y'avait plus qu'à attendre de voir. La petite Lena allait rester dans la vie de son père. A distance, certes, mais elle serait toujours dans les parages. Et quand elle serait plus grande, peut-être qu'elle envisagerait de rencontrer son père. Si elle était comme Lewis, elle poserait des questions. Et finirait par demander à les rencontres. Casey secoua la tête. "Non, mais c'est prévu dans les prochains jours." avait répondu Casey. "Lewis me l'a souvent demandé ... ces derniers mois. Après la mort de mon mari, il se posait des questions sur son père. Me demandait où il était. S'il était toujours en vie. Et s'il pourrait un jour le rencontrer. J'lui ai répondu que j'savais pas où il était. Qu'on s'était perdus de vue parce qu'on n'était plus compatible." Elle n'avait pas pu se résoudre à dire à son fils que son père n'avait jamais voulu de lui. Comment aurait-elle pu d'ailleurs ? "Et quand on s'est croisés à la retraite spirituelle, on en a parlé ... du fait que Lewis voulait le rencontrer. Et c'est là qu'on a convenu d'un rendez-vous." Elle savait que c'était une bonne chose. Dans le sens où Lewis devait rencontrer son père. Mais oui. Ca lui faisait peur. "Enfin ... j'verrais comment ça se passe avec lui." Bien sans doute. Ou du moins, elle l'espérait.