ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Plus les semaines passent, plus je me demande comment je vais encore tenir une journée avec Eliott dans les pattes. Il est mon grand frère et pourtant, je le déteste. Je le savais depuis quelques années déjà, mais cela se confirme depuis son arrivée en Australie. Il fait tout pour me rendre la vie impossible. À croire que c’est devenu sa mission personnelle, son unique but dans la vie. Tel un bon toutou pour plaire à notre paternel, il passe son temps à faire de ma vie un enfer. Je ne supporte plus sa présence, mais tel le faible que je suis, je ne sais pas lui tenir tête. Je le laisse faire et m’énerve une fois qu’il est parti. J’aimerais pouvoir l’envoyer se faire voir, lui dire qu’il n’aura jamais ma place, mais j’en suis incapable. Eliott fait ressortir en moi le petit-enfant effrayé par son père et qui se pliait à toutes ses envies. J’ai tellement peur qu’il réussisse à me prendre, ma place, que je suis prêt, a tout pour me plier à nouveau au désir de mon père. Je suis même prêt à faire croire que je suis de nouveau en couple avec Ginny. Probablement l’idée la plus débile que je n’ai jamais eue surtout depuis qu'Eliott nous a vue. Désormais, mon ex-femme m’évite comme la peste, la peur au ventre de devoir retourner dans un monde de mondanités et de mensonges tandis que mon frère passe son temps à me coller pour en savoir plus. Aujourd’hui, il a absolument tenu à savoir ce que je comptais faire avec Ginny et j’ai dû mentir pendant des heures. Je me suis mis dans la merde tout seul et je ne sais plus comment m’en sortir. Il va falloir que je parle de tout cela avec Ginny et je sens que la conversation ne va vraiment pas lui plaire. Alors, pour le moment, je me cache. Je me suis caché dans mon bureau toute l’après-midi et maintenant au lieu de rentrer chez moi, je décide de me rendre dans un des bars que j’ai l’habitude de fréquenter parce qu’ils ont une scène ouverte. Au moins, cela me changera les idées et qui sait, je pourrais peut-être trouver un chanteur ou une chanteuse intéressante.
Je suis connu comme le loup blanc dans cet établissement et on m’accueil à bras ouverts. Je n’ai pas le temps de prendre place sur un tabouret au bar que l’on me met déjà une pinte de bière sous le nez. Je remercie le barman et me tourne légèrement vers la scène encore vide. J’ai vu la liste des artistes qui montent sur scène ce soir et je n’en connais aucun alors ça sera une véritable découverte. Tout ce dont j’ai besoin. La soirée démarre assez rapidement et je me laisse transporter par la musique enchaînant les bières. Je ne pense plus à rien lorsque je me retrouve au contact de la musique. J’en oublie mon abruti de frère, mon père abusif et bien trop exigeant, mon mariage arrangé et raté. J’oublie véritablement tout. Enfin, ça, c’était sans compter sur le gamin assis à mes côtés. Il ne sait pas tenir en place, il fait du bruit et surtout, il fait tout un tas de commentaires. Je tente de ne pas l’écouter ou de prendre en compte ses remarques assez bancales et me concentre sur le groupe qui est en train de se produire sur scène. Ils sont plutôt bons et j’aime bien leur style. Pour autant, bouclettes à mes côtés commence à m’exaspérer. « Et sinon tu ne pourrais pas aller faire tes commentaires plus loin ? » demandais-je un peu froidement. Toujours la même chose, les émotions qui prennent le dessus et je suis incapable de filtrer quoique ce soit. J’espère ne pas me prendre un poing dans la figure. Il a l’air assez déterminé à faire comprendre qu’il s’y connaît un tant soit peu en musique et il a l’air tout aussi honnête que moi. Cela promet. « Sinon tu pourrais partager ton opinion de manière productive et constructive ça changerait. » ajoutais-je tout en prenant une gorgée de ma bière.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Il y avait ces jours où j'avais besoin d'être plutôt seul, tranquille. J'avais besoin de penser, de me poser. De réfléchir un peu. A cette fin, j'avais étudié toute la fin de matinée à la bibliothèque, Chopin dans les oreilles. Ma gueule de bois était plus forte que d'habitude. Hier, j'avais probablement trop fait la fête. Par ailleurs, je ne me souvenais pas vraiment de cette soirée. Je me souvenais avoir passé la porte du club, je me souvenais en être ressorti à un moment et puis plus rien. Je ne savais même pas comment j'étais arrivé chez moi, si j'avais passé la nuit seul où si la personne avec qui j'étais était partie au petit matin. Pourtant, je n'étais pas resté tard à cette soirée. Je n'étais pas trop fatigué, ce qui voulait dire que j'avais dormi au moins huit bonnes heures. L'après-midi n'avait pas encore commencé et pour me punir de mes excès, j'étais descendu à la bibliothèque en bas de chez moi pour étudier et me sortir de mon état comateux par la force des choses. Evidemment, rien ne rentrait correctement dans ma tête et j'avais beaucoup de mal à me concentrer malgré une bonne dose d'aspégic. A un moment, j'ai même dû m'endormir tant le mal de crâne était fort. Ce n'est que dans l'après-midi, sans avoir mangé, que je sortais de la bibliothèque. Toute ma journée était décalée, je détestais ça. Je détestais avoir l'impression qu'il était dix heures du matin et seize heures à la fois. Voilà qui m'apprenait, à boire trop, trop vite, sans avoir mangé. Je décidais de passer chez moi pour me faire un sandwich. A cette heure, Charlie devait être en cours. Mon professeur avait annulé les miens à la dernière minute et je me souvenais alors que cette annonce était probablement celle qui m'avait poussé à sortir pour me soûler sans ménagement. Enfin, j'étais jeune, j'étais frais, mon foie allait y survivre.
Ce n'est qu'en fin d'après-midi, lorsque mon mal de crâne fut passé, que je me décidais à sortir de nouveau. Cette fois, il n'était pas question d'aller faire la fête mais plutôt d'aller voir un groupe que j'aimais tout particulièrement et que j'avais découvert dans un bar, lors d'une énième sortie avec Charlie. J'aimais beaucoup leur musique et je n'avais jamais été déçu, c'était une base sûre, solide. J'allais voir leurs concerts en scène ouverte dès que je le pouvais, parce que leur musique me transportait un peu à chaque fois et je ne comprenais pas, d'ailleurs, qu'ils ne soient pas plus connus que cela à travers l'Australie. Enfin, je ne m'intéressais pas vraiment à leur célébrité : leur musique était, selon moi, tout ce qui comptait. Grand amateur de musique, je jouais du violon depuis plus d'une dizaine d'années. Mon paternel m'avait aussi assis devant un piano très tôt, mais je n'ai plus effleuré cet instrument depuis de très longues années. Le piano symbolisait pour moi une certaine servitude, l'obligation de satisfaire mon père. Je détestais cette idée. Personne ne me possédais et personne ne le pourrait.
Jamais.
Je passais les portes de ce bar en fin d'après-midi, zieutant ma montre. J'étais d'une ponctualité rare, jamais en avance ni même en retard. Le concert allait commencer, je m'installais donc à une petite table non loin de la scène, après avoir commandé une boisson non alcoolisée. Cette fois-ci, je me devais d'être raisonnable ! Le groupe que j'affectionnais était présenté aux côtés de quelques autres artistes que je ne connaissais pas, mais ils étaient les premiers à investir la scène. J'avais sorti mon carnet, un crayon de bois, une gomme. Je voulais graver les expressions des artistes sur ma feuille, parce que je les trouvais particulièrement belles, poétiques, pleines de passion. La dernière fois, je n'avais pas été déçu. Cette fois-ci, je voulais marquer leurs traits dans ma mémoire, dussent-ils être moins surprenant que lors de ma découverte. Voilà que mes petits favoris montaient en scène et au bout de quelques notes, la déception me gagnait. Je les observais, pantois d'une mauvaise surprise. De mes lèvres s'échappaient de brefs commentaires déçus. Rien sur leur visage n'indiquait la passion qui m'avait conquis cet autre soir, rien n'émanait d'eux comme cela avait pu être le cas la fois précédente, ou celle d'avant encore. Rien n'était plus exaspérant que d'avoir cru pouvoir passer un excellent moment en écoutant des artistes dont j'étais pourtant si sûr du talent et de se rendre compte qu'ils n'étaient pas parfaits. Pas tout le temps. Je maugréais, grognais et tapait du pied, trahissant un agacement largement exacerbé par mon hyperactivité. Un type à côté de moi, la trentaine ou peut-être plus, m'interpella un bout d'un petit moment. J'interrompais mon mouvement, mon verre posé contre mes lèvres. Mes yeux scrutaient le visage de l'homme devant moi, définitivement plus âgé. Un peu surpris, je ne savais pas vraiment quoi lui répondre, me contentais alors de boire une gorgée en maugréant.
« Sinon tu pourrais partager ton opinion de manière productive et constructive ça changerait. » Je le dévisageais maintenant, un sourcil haussé. Productive et constructive ? « Je suis simplement très déçu. Ils m'ont habitué à bien mieux. Regarde, ils ne sont même pas en rythme, pas sûrs d'eux. Obligés de communiquer par le regard alors que les bons groupes, eux, communiquent uniquement à l'oreille, se connaissent par cœur, se font confiance. » Le bassiste avait, selon moi, l'air complètement shooté. Quand à la chanteuse, qui tenait aussi une guitare, elle avait l'air d'avoir envie de pleurer. Chaque note qui sortait de sa gorge m'arrachait un soupir exaspéré, mêlé d'agacement. Je détestais être déçu, cela laissait sur ma langue une impression de confiance trahie et de ridicule, comme si j'avais été assez stupide pour me laisser avoir par un truc idiot. Mes yeux se posaient à nouveau sur le type qui venait de m'interpeller sur un ton glacial. « Elle pousse beaucoup trop sa voix, ce n'est pas fluide du tout. Quand je suis venu la dernière fois, sa voix avait l'air si pleine d'aisance, de naturel ! Là, ça sonne juste faux. Dans tous les sens du terme. » Les artistes entamaient maintenant un canon, ma partie préférée du morceau. Là encore, ils semblaient ne pas être en accord, légèrement décalés les uns des autres. J'avais presque hâte que les suivants passent sur scène. Sous mon crayon, le croquis venait de s'arrêter d'évoluer. Ces artistes n'étaient pas ceux que j'avais vu la fois dernière, c'était impossible. « Je crois qu'ils ont changé de bassiste. C'était p't'être bien le copain de la chanteuse. P't'être qu'il lui tapait dessus. Et du coup ils en ont changé. Dans tous les cas, si t'étais venu pour eux, je m'excuse à leur place, parce qu'ils sont particulièrement mauvais. Je comprends pourquoi personne ne les produit, s'ils sont si irréguliers que ça. » Je m'enfilais une gorgée de ma boisson, puis déclarais, très amer : « Et attends qu'elle prenne le violon. Mes oreilles hurlent d'avance. » La dernière fois, la mélodie m'avait transporté. Aujourd'hui, j'avais simplement peur d'aller de déception en déception.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
La musique est ce qu’il y a de plus important dans ma vie. Surtout ces derniers temps, c’est bel et bien la seule chose qui me donne la force de sortir de mon lit le matin. Dire que mon père et mon frère sont prêt à tout pour m’enlever cela. À croire que leur unique but est de me rendre la vie impossible. Je ne leur demande rien. Je suis à des milliers de kilomètres de la maison et je rapporte des artistes au label, des artistes qui fonctionnent et qui ramène beaucoup d’argent. Mais non cela ne leur suffit pas… J’ai osé divorcer. J’ai osé briser le lien entre les McGrath et les Fitzgerald et pour cela, je dois payer. Pourtant, je ne compte pas baisser les bras aussi facilement. Je compte bien prouver à mon père que son label ne serait rien ici sans moi. En arrivant à Brisbane, je suis parti de rien. Aujourd’hui nous avons plusieurs chanteurs et groupe qui cartonne et je compte bien en trouver des nouveaux. C’est tout ce qui me reste à faire, dénicher des pépites pour prouver à mon père qu’Eliott ne sera jamais capable de trouver des talents pareils. C’est pour cela que je suis ici ce soir. Pour tenter de découvrir de nouveaux artistes à qui je pourrais éventuellement proposer une collaboration. Alors, installé au bar, je profite de ma bière avant que la soirée ne commence. Il n’y a pas trop de monde et je pense que je vais pouvoir profiter de ma soirée pour me vider la tête un peu.
Ou tout du moins, c’est ce que je croyais. C’était sans compter sur le jeune homme qui est venu s’installer à côté de moi. Il est bruyant et ne cesse de soupirer depuis que ce groupe à commencer sa session. On ne peut pas tous être sensible à la musique, mais un peu de respect ne ferait de mal à personne. Je suis le premier a adoré la critique, vraiment. C’est ce qui construit mon métier après tout. Mais je n’apprécie pas réellement que cela soit fait de manière aussi sauvage et gratuite. En réalité, il me tape sur le système. L’hypersensible en moi ne peux pas faire abstraction de ses faits et gestes, au contraire… Toute mon attention est portée là-dessus. Tellement que je finis par exploser. Je ne voulais pas paraître aussi froid, mais il la quelque peu chercher. Je m’attendais à des commentaires assez basiques, voir même complètement à côté de la plaque. Je dois avouer que je suis assez surpris par sa réponse. Tellement que mon regard quitte complètement la scène pour poser toute mon attention sur le jeune homme. Je dois dire que je suis assez d’accord avec lui sur ce problème de communication. Le bassiste semble être complètement perdu et incapable de gérer le rythme de la musique. J’écoute ce que bouclette a à dire sur le groupe et d’un seul coup tout leurs défauts me sautent aux yeux. Merde, est-ce que j’aurais perdu la main ? Où suis-je bien trop préoccupé par mes pensées ? Je suis vraiment surpris par les commentaires du jeune homme, agréablement surpris. Soudainement, cette conversation va être bien plus intéressante que le début de ma soirée. « Non, je ne suis pas venu pour eux en particulier. » Je prends une gorgée de ma bière et tends la main vers le jeune homme. « Bailey Fitzgerald. » dis-je en souriant un peu. « Je gère le label Fitzgerald’s Records en ville. » ajoutais-je comme si j’avais besoin de justifier ma présence ici. C’est quelque peu idiot, mais après tout, j’étais là pour raison professionnelle. « Je dois dire que ton opinion est plutôt intéressante. Tu joues ? » Seul un musicien peut faire de tels commentaires. Ou alors il est vraiment doué ou passionné. Il a vu juste sur les instruments, mais je ne suis pas vraiment d’accord avec son opinion sur la voix de la jeune femme. Tout semble décalé, mais le problème est plus du côté des musiciens que celui de la demoiselle. « Par contre, la voix de la chanteuse est plutôt harmonieuse. Elle est clairement en galère à cause des musiciens, mais elle a quelque chose. » Ça je sais le reconnaître. Elle aurait besoin qu’on lui apprenne à se servir de sa voix correctement, mais elle a un beau potentiel. « Elle aurait juste besoin qu’on lui apprenne à mieux poser sa voix. » ajoutais-je même si je me doute que mon avis change celui du jeune homme en face de moi.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Son attention semblait soudain se déporter de la scène. Ses yeux trouvaient un instant les miens alors que je continuais d'énumérer ce que je trouvais à ce 'groupe', si on pouvait l'appeler ainsi. Un groupe, hein. Un groupe pas très homogène, alors. Rien n'était pire que ce genre de groupe. Il me semblait qu'on les avait posé sur scène les uns séparément des autres, comme s'ils venaient de se rencontrer. Je me surprenais à imaginer un type les choppant dans la rue pour leur demander s'ils savaient chanter et jouer d'un instrument de musique. J'avais un nouveau soupir, presque inaudible, lorsque la 'voix' du groupe tentait une note plus haute. Je me noyais dans mon diabolo-menthe. « Non, je ne suis pas venu pour eux en particulier. » Je lui jetais un regard, lui serrais la main lorsqu'il me la tendait. « Bailey Fitzgerald. » Le voilà qui souriait un peu. Alors, c'en était fini du froid qui s'était installé ? J'avais en fait un peu honte de l'avoir dérangé. Son nom me disait cependant quelque chose, j'étais certain de l'avoir entendu quelque part. Ou vu quelque part. Malheureusement, ma mémoire ne m'autorisa pas à me souvenir de l'origine de cette sensation. « Léo Ivywreath. » Je lui rendais son sourire, pas farouche. « Je gère le label Fitzgerald’s Records en ville. » Ma bouche s’arrondissait d'un « Oh! » de surprise. C'était peut-être pour ça que son nom me disait quelque chose.
S'il dirigeait un label, il était peut-être venu découvrir de nouveaux artistes. Et moi, je venais de critiquer leurs performance et puis, au passage, de râler à propos de la - ou des; personnes qui leur permettait de se produire sur scène. Pourtant, l'homme qui se tenait devant moi n'avait pas l'air fâché. « Je dois dire que ton opinion est plutôt intéressante. Tu joues ? » Je mettais une seconde ou deux avant de hocher la tête. « Piano. Avant. » Très claires, les explications, Léo Ivywreath. Je balayais ma première réplique d'un mouvement de la main. « Mon truc c'est le violon. Je retranscris de la musique que j'écoute, pour pouvoir la jouer au violon. C'est... Un passe-temps comme un autre. », disais-je en souriant légèrement. C'était un passe-temps qui m'en prenait beaucoup justement, du temps. Toutes ces heures installé absolument n'importe où - tant que je lieu n'était pas trop bruyant; pour venir attraper les notes de musique et les coller sur du papier, pour pouvoir les jouer ensuite. Et puis, je faisais des arrangements, annotais mes partitions, m'exerçait plusieurs fois par jour... Jouer du violon était plus qu'une simple passion du dimanche, pour moi. C'était un truc viscéral dont j'avais besoin. Et puis, la musique m'aidait à me canaliser. Quand je prenais mon violon ou quand j'annotais des partitions, tout mon être se concentrait. Si fort, que je n'en avais plus la bougeotte.
Mon attention se reportait sur la scène une fraction de seconde alors que la jeune chanteuse achevait le supplice qu'elle avait l'air de subir au milieu de musiciens aussi désaccordés que sa guitare. On avait saboté leur performance, ce n'était pas possible autrement ! « Par contre, la voix de la chanteuse est plutôt harmonieuse. Elle est clairement en galère à cause des musiciens, mais elle a quelque chose. » Je faisais la moue, dodelinais de la tête, pas très sûr d'être tout à fait en désaccord avec mon interlocuteur. « M'oui... C'est pas audible là, parce qu'on dirait qu'elle a envie de pleurer, mais peut-être qu'elle va se rattraper. » Le groupe se lançait dans un autre morceau et je préférais la voix de la chanteuse ainsi. Mes doigts pianotaient sur mon carnet. « Elle aurait juste besoin qu’on lui apprenne à mieux poser sa voix. » Je hochais la tête. Trop de fioritures. « Un bon prof', alors. Mais t'as raison, c'est pas non plus si pire. Je la préfère dans les graves. Tu sais que c'est elle qui écrit les paroles ? J'aime ça chez les artistes. » Les compositeurs. Les éclectiques. Ceux qui savaient tout faire, ceux qui ne se contentaient pas de chanter. Elle, elle chantait, jouait, écrivait. Et elle écrivait bien. Malheureusement, sa performance ne mettait pas en valeur son texte. Je tournais la tête vers mon interlocuteur. « Alors tu viens dégoter des talents cachés dans les bars ? Je croyais que ça se faisait sur rendez-vous dans les studios. C'est comment, d'être maître du destin des gens ? », lui lançais-je, un peu goguenard, accoudé à la table sur laquelle reposait désormais mon verre vide.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
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Habituellement, lorsque je viens dans un bar pour découvrir de nouveaux talents, je préfère rester dans mon coin. Je suis toujours aux aguets sur ce qui m’entoure, ce qui me cause très souvent des problèmes de concentration. C’est bien pour cela que je m’enferme dans ma bulle lorsque je viens écouter un groupe ou un artiste pour la toute première fois. J’ai besoin de ce moment pour entendre correctement les harmonies, les voix et tout le reste. J’essaye toujours de venir avec un avis neutre sur les artistes qui vont se produire. Pour le reste, je fonctionne au coup de cœur. Je sais que c’est une technique qui est souvent contester dans l’industrie, mais je n’ai jamais fait autrement. C’est bien l’une des seules choses que mon père apprécie d’ailleurs. Il me critique pratiquement sur tout, mais dans le travail, il me fait confiance. Enfin… Je pensais qu’il me faisait confiance, jusqu’à ce qu’il envoie mon frère en Australie pour me surveiller. Depuis, je ne suis plus vraiment sûr de quoique ce soit. Pourtant, je ne change en rien mes habitudes. J’aime être différent des autres et surtout, je ne fais pas ce métier pour le pognon. C’est avant tout une passion et je voudrais que ça le reste même lorsqu’un jeune homme vient briser ma concentration avec ses remarques. Je n’ai rien contre l’avis des autres, après tout la musique fera toujours débat et c’est ce qui me plaît en même temps. Ce jeune homme semble être plein d’opinion et voulant poursuivre la conversation avec lui, je prends tout de même le temps de me présenter. J’aime savoir a qui je m’adresse. Le brun semble surpris d’entendre mon nom et encore plus lorsque je lui fais part de ma profession. Visiblement, on commence à se faire connaître dans le coin, c’est plutôt satisfaisant. « Enchanté Léo. » dis-je en souriant un peu.
Trouvant son avis assez constructif, je me demande si Leo est également un musicien. Pour faire ce genre de remarque, il a au moins quelques connaissances dans le domaine. Ou alors c’est un véritable passionné qui est très bien renseigné et ce serait encore plus intéressant. Il finit par m’apprendre qu’il a joué au piano par le passé, mais que maintenant son instrument de prédilection est le violon. « Oh, c’est intéressant ça ! » Je ne connais pas beaucoup de jeunes qui joue au violon encore moins qui qualifie cela d’un passe-temps quelconque. « Tu joues depuis longtemps ? » Il faut sérieusement que j’arrête de m’intéresser aussi passionnément à quelqu’un dès que cette personne me parle de musique. C’est une passion de plus en plus commune, mais je sais remarquer les véritables passionnés désormais et visiblement Léo ne reste pas indifférent.
Le concert continue sur la scène et cela attire à nouveau notre attention. Il est vrai que l’harmonie n’es pas réellement présente entre les différents membres du groupe, mais je dois dire que la chanteuse a un petit quelque chose en plus. Léo continue à être critique et cela me fait sourire. Il a vraiment un avis très marqué sur le sujet et visiblement une dent contre la chanteuse. « Tu l’aime pas vraiment, hein ? » dis-je en riant un peu avant de prendre une nouvelle gorgée de ma bière. Et alors que je pensais qu’il allait encore assassiner la jeune femme, il finit par être d’accord avec moi, lui balançant même un compliment et une information que j’ignorais. Si elle écrit elle-même ses textes, cela m’intéresse également. On a besoin de compositeurs au label. Il va vraiment falloir que j’entre en contact avec elle. « Non, je l’ignorais, mais tu fais bien de me le dire. C’est aussi ce que je recherche, des gens capables d’écrire des textes intéressants. » Il semblerait que je n’aie que ce mot à la bouche ce soir, "intéressant". L’espace d’un instant, je replace toute ma concentration sur le groupe présent sur scène. Le bassiste à l’air complètement perdu, il s’emmêle dans ses accords et regarde ses camarades avec un air de désespérer. C’est assez minable quand même et j’espère sincèrement que les prochains relèveront un peu le niveau. Pour l’instant, la soirée n’a pas été très fructueuse. Ce n’est pas toujours le cas, mais j’aime revenir avec des numéros en poche et l’éventualité d’une nouvelle collaboration. Pour le moment, c’est plutôt mal parti. Au moins, j’ai pu faire la connaissance de Léo, qui semble être bien curieux soudainement. Ses questions me font quelque peu rire. « Je suis le maître du destin de personne. » Je n’aime pas qu’on me glorifie de cette manière. Oui, je donne leur chance à des artistes qui ont débuté leurs carrières sur les scènes de bars quelque peu miteux comme celui de ce soir. Pourtant, leur destin ne reste qu’entre leurs mains. « C’est eux qui décident de venir au label ou pas et eux qui sont maître de leur destin. Disons que… Je peux leur faciliter l’accès à l’industrie. Voilà. » ajoutais-je en haussant quelque peu les épaules. Je n’ai pas vraiment envie d’épiloguer là-dessus et préfère répondre à son autre question. « Mais oui, je préfère venir dans des bars que de passer par des rendez-vous pompeux qui n’attirent que ceux qui veulent la célébrité facile et de l’argent. » Sur scène, le groupe remercie le public et pars en coulisse laissant la place au prochain. On nous annonce quelques minutes avant le prochain chanteur et je me tourne à nouveau vers Léo. « J’aime donner leur chance à ceux qui galère vraiment et qui sont passionnés. Tellement passionné qu’il donnerait tout pour leur musique. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Je ne m'étais jamais produits sur scène, au violon. Pas une seule fois. Au piano, oui. Au violon, mis à part pour les traditionnels examens, je n'avais jamais vraiment joué pour personne sinon pour moi. Ou alors, pour un cercle très, très restreint. Accessoirement, je jouais pour ma mère. Elle aimait le violon, contrairement à mon père qui ne cessait de râler à propos du fait que j'avais arrêté le piano. Il écoutait petits concerts avec une oreille très critique, trouvant toujours quelque chose à redire sur ma manière de me tenir, ou de jouer... alors qu'il n'avait jamais tenu un violon de sa vie. L'homme qui se trouvait à mes côtés se présentait en premier et je suivais rapidement le mouvement. Les présentations faites, j'avais l'impression de respirer un peu mieux, de nouveau. L'ambiance était moins glaciale, depuis que nous n'étions plus de parfaits inconnus. Une question plus tard, je dévoilais à Bailey qu'un de mes passes temps était la transcription musicale et le violon. Bailey, quant à lui, n'était rien de moins qu'un directeur de label. « Tu joues depuis longtemps ? » Je hochais la tête. « Ça fait douze ans, pour le violon. J'ai pris six ans de cours. » J'éludais le piano de mes explications. Bailey semblait s'intéresser à mon passif de musicien amateur. Je n'avais jamais vraiment discuté de ma passion avec un inconnu. Généralement, cela s'arrêtais à de vagues 'je fais un peu de musique' que je ne développais guère. Discuter avec quelqu'un qui devait autant s'y connaître en musique était un peu impressionnant.
Mon interlocuteur cernait rapidement mon énervement contre le groupe qui se produisait sur scène. « Tu l’aime pas vraiment, hein ? » J'avais un soupir. « Je suis déçu. C'est tout. J'aime pas être déçu. » Comme tout le monde. Mais je voulais passer une bonne soirée. Heureusement, la discussion avec Bailey prenait lentement un tournant plutôt intéressant. Nous discutions un moment de la chanteuse et des capacités du groupe, pour finalement nous accorder sur certains points quant à notre appréciation de leur performance. Je soulignais que la chanteuse écrivait elle même ses textes. « Non, je l’ignorais, mais tu fais bien de me le dire. C’est aussi ce que je recherche, des gens capables d’écrire des textes intéressants. » Je hochais la tête alors que mon aîné reportait son attention sur la scène. « Ça veut dire que... Tu pourrais prendre des gens pour leur texte mais pas pour leurs composition ? » J'étais envahi de questions. Je n'avais en fait aucune idée de comment tournait le business. Je faisais une plaisanterie sur sa capacité à maîtriser l'avenir des artistes, qui lui arracha un léger rire. J'étais satisfait de détendre un peu plus l'ambiance . « Je suis le maître du destin de personne. » Je fronçais légèrement les sourcils. « Oh, si, crois moi. » Combien d'artistes devaient angoisser à l'idée l'idée de le rencontrer ? Combien de jeunes groupes allaient boire des 'coups de la victoire' après un avis favorable de la part de cet homme ? « C’est eux qui décident de venir au label ou pas et eux qui sont maître de leur destin. Disons que… Je peux leur faciliter l’accès à l’industrie. Voilà. » J'avais un petit rire. Mon interlocuteur était trop humble. « Mais oui, je préfère venir dans des bars que de passer par des rendez-vous pompeux qui n’attirent que ceux qui veulent la célébrité facile et de l’argent. » Et j'étais plutôt d'accord avec cette vision des choses. « C'est cool. Y'aurait besoin de plus de types comme toi, dans ce métier, je crois. Ton approche est vachement intéressante. »
Le groupe filait en coulisse, cédant la scène pour le prochain groupe qui s'installait tranquillement. J'avais un petit soupir. Bailey se tournait de nouveau vers moi. « J’aime donner leur chance à ceux qui galère vraiment et qui sont passionnés. Tellement passionné qu’il donnerait tout pour leur musique. » J'aimais définitivement sa vision des choses. « T'as de la chance de faire le métier que tu fais. Voir la passion pure des gens ça me fait tripper. » Littéralement. Mes dessins étaient souvent des moments saisis de vie, de gens qui faisaient tout et n'importe quoi, tant qu'ils étaient passionnés. Ma définition de 'passionné' ne s'arrêtait pas qu'à celui ou celle qui aimait ce qu'il était en train de faire. La passion, les sentiments exacerbés, ça se trouvait dans tous les registres. Par ailleurs, la colère était magnifique, à dessiner. Mais plus difficile, aussi, car plus fugace. « T'es musicien, de base ? Je veux dire... tu joues, tu chantes ? » Je l'interrogeais du regard. « Moi, je me produisais pour mon père, au piano. Il était content de m'exhiber. Puis j'ai pris le violon, et je n'ai plus joué que pour ma mère. Et ses copines, aussi. », ajoutais-je en souriant. Ses amies, dans son petit salon bleu, atour de tasses de thé de la même couleur. « Tu vas le contacter, le groupe de tout à l'heure ? C'est quoi, tes critères ? Le coup de cœur et puis.. L'aura ? C'est important, l'aura. » Je voulais discuter violon avec la chanteuse. Et je souhaitais de tout mon cœur que les soucis avec son groupe se résolve, parce que sa performance de la première fois me manquait quelque peu. Conscient de noyer Bailey sous les questions, je n'étais qu'avide d'en apprendre plus sur la profession et sur sa manière de l'exercer.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je dois réellement arrêter de juger les gens sur une première impression. C’est bien souvent plus fort que moi. Je dois dire que je me trompe assez rarement, mais visiblement ce soir j’avais tout faux. Je n’ai pas pu m’empêcher de faire une remarque lorsque le jeune homme assis à mes côtés s'est mis à faire tout un tas de commentaire sur le groupe présent sur scène. Je le prenais pour un amateur qui se croyait mieux que personne. Je me suis trompé sur toute la ligne. En réalité, le jeune Léo semble être bien plus informé sur le milieu de la musique que ce que je pensais. Alors, je prends le temps d’écouter ce qu’il a à dire. Au fur et à mesure de la conversation, j’apprends qu’il est en réalité musicien lui aussi. Lorsqu’il me dit que cela fait douze ans qu’il joue du violon, je comprends qu’il baigne là-dedans depuis des années. « Oh ça fait longtemps ! » Ma curiosité prend bien évidemment le dessus, mais je me retiens de l’inonder de question. On se connaît à peine dans le fond et je ne dois pas lui demander tout ce qui me passe par la tête.
Heureusement, notre conversation se redirige assez rapidement sur le groupe qui vient de se produire sous nos yeux. Léo semble avoir un avis bien tranché sur la prestation et c’est quelque chose qui m’intéresse réellement. J’aime partager mon point de vue sur ce que je vois et encore plus avec quelqu’un qui semble bien s’y connaître. Si ses arguments me semblaient bancals au départ, désormais il défends son idée et cela me plaît beaucoup. « Je comprends. » dis-je lorsqu’il me fait savoir qu’il n’aime pas être déçu. Il semblait avoir réellement apprécié le groupe une fois précédente, mais ils n’ont pas été à la hauteur cette fois-ci. On en vient à parler de la chanteuse qui visiblement écrit ces propres textes et je dois avouer que cela la rend encore plus intéressante à mes yeux. Mon attention semble intriguer Léo et cela me fait sourire. Il va finir par me prendre pour un dingue. Je me présente comme directeur artistique dans un label et il me retrouve dans un bar proche du miteux, en train de discuter sur un groupe au talent un peu bancal. Pourtant, c’est exactement cela qui me fait vibrer dans ma profession. La question de Léo est assez juste et me fais sourire. « Un bon parolier, c’est important dans un label également. » On oublie souvent que certains artistes n’écrivent pas leurs propres chansons. On oublie souvent ceux qui reste dans l’ombre et j’aime leur donner une place importante dans mon label. « Quelqu’un qui maîtrise les mots, je trouve cela réellement intéressant. Je ne privilégie pas forcément les textes à la composition, mais c’est quelque chose d’important également. »
Je finis par parler de mon approche du métier. Du fait, que je ne me vois absolument pas comme un dieu qui décide du destin des autres, mais plutôt comme une personne qui peut faire le lien. C’est important pour moi. Je ne veux pas être mis sur un piédestal ou que l’on me déclare comme uniquement décisionnaire. C’est bien plus complexe que cela, mais la remarque de Léo me fait tiquer. Nous ne sommes pas tous comme cela et c’est probablement cela le problème dans cette profession. Il y a de moins en moins de gens qui font cela par passion, avec l’idée d’aider ceux qui galère à ce faire connaître. Désormais, tout est une question d’argent et de rendement. Malheureusement. Malgré tout, je hausse les épaules et conclu un peu cette conversation en disant que je cherche uniquement à aider les plus passionnés. C’est ce qui me fait vibrer et me motive à me lever tous les matins. « Ça me fait tripper aussi. » Je ris un peu n’ayant pas pour habitude d’utiliser ce genre de vocabulaire. « C’est ce qui me motive à me lever chaque matin. » Je n’épiloguerai pas vraiment sur ce sujet, mais mon métier est véritablement tout ce qu’il me reste. Je ne sais pas ce qu’il adviendrait de ma vie si je n’avais plus cela. Mais ce n’est ni lieu, ni le moment de penser à tout cela.
Alors que je fais signe au barman de me servir un nouveau verre et une nouvelle bière à Léo, ce dernier m’assaille de questions en quelques secondes seulement. « Respire Léo. » dis-je en riant un peu. J’ai la sensation qu’il a eue le besoin de dire tout ce qu’il avait en tête de peur d’oublier une question en cours de route. « Je sais pas si je peux me qualifier de musicien, mais je baigne là-dedans depuis toujours le label étant à mon père. » La musique fait partie intégrante de ma vie depuis ma naissance. Si mon grand frère n’a pas choppé la passion de notre père autant dire que moi j’ai plongé dedans dès mon plus jeune âge. « Je joue du piano principalement, mais je maîtrise la guitare également. J’apprends la batterie depuis quelques années, mais c’est loin d’être parfait. » ajoutais-je en souriant. Je rendais Ginny folle parfois à tenter d’apprendre un morceau à la batterie. Aujourd’hui, je joue encore seul dans ma grande maison. Au moins, je ne dérange personne. « J’écris beaucoup aussi, mais je ne chante pas. C’est pas mon truc ça. » Vraiment pas. Je chante sous la douche et c’est déjà bien assez suffisant. Je n’ai pas une belle voix, c’est comme cela. Je n’ai jamais réellement été attiré par le chant, je préfère largement jouer d’un instrument ou prendre du temps à écrire des paroles. D’un signe de tête, je remercie le barman qui viens de déposer les boissons devant moi. Je pousse la bouteille de bière en direction de Léo et prends une gorgée de mon whisky. « Je pense que je vais la contacter elle, mais probablement pas les autres. » C’est compliqué d’expliquer ce qui me fait de bons critères pour moi. « Je serais pas vraiment t’expliquer mes critères. » dis-je doucement tout en réfléchissant à comment je pourrais exprimer ma pensée de manière claire. Autant dire que c’est un exercice assez difficile pour moi. « Je… Il y a le coup de cœur, c’est certain, mais ça, c’est quelque chose d’assez subjectif dans le fond. » Mes goûts ne représentent pas forcément ceux des autres et parfois, je me force un peu à m’intéresser à des styles de musique que je connais peu et qui ne m’intéresse pas de manière personnelle. « Et puis, il y a le reste… » dis-je en hésitant un peu. [color=#669999]« Je sais pas comment l’expliquer. » ajoutais-je en riant de manière presque nerveuse. « C’est une question de feeling, je crois. D’état d’âme aussi. J’ai besoin d’avoir un feeling, quelque chose qui se passe lorsque je les écoute. » Je suis tellement connecté à mes émotions que je fonctionne toujours avec ces dernières. « Ca doit me provoquer des émotions, sinon je n’irais pas prendre contact. Je fonctionne un peu comme cela. Je sais que ça peut paraître bizarre pour un professionnel de l’industrie, mais j’aime ne pas faire comme les autres. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
J'appris à mon interlocuteur que j'étais musicien, moi aussi. Au final, nous baignions tous deux dans la musique... mais dans des domaines différents. « Oh ça fait longtemps ! » J'opinai du chef en souriant. Et pour combien de temps encore ? Toute mon existence. C'était ce que je voulais pour la pratique de mon instrument, au même titre que c'était ce que je désirais pour ma pratique du dessin. Rien ne pouvait m'arrêter. Je ne voulais pas que cela s'arrête, de toute manière. Après toutes ces années, je ne m'étais jamais lassé. Pour le piano, je ne m'étais pas vraiment arrêté de mon plein grès. Mon père m'avait écœuré de cet instrument. Désormais, je ne pouvais plus voir de piano sans penser à lui; ce qui se rapprochait plus ou moins d'une sorte de torture. Mon père avait réussi à ne pas se faire effacer de ma mémoire. Il allait probablement me casser les pieds jusqu'à sa mort... ou jusqu'à la mienne.
J'expliquai la raison de mon mécontentement à Bailey. Bien sûr, que j'étais déçu. Et bien sûr aussi, que je détestais l'être. Nous discutions ensuite de l'importance d'un bon parolier. Moi, je ne savais pas vraiment choisir entre composition et texte. Les deux n'allaient pas forcément de pair. Et puis, à cela s'ajoutait l’interprétation... J'étais plutôt incapable de choisir, si je ne devais en retenir qu'un seul. « Un bon parolier, c’est important dans un label également. » J'opinai du chef. Moi, j'étais plus doué en composition qu'en écriture de texte. Enfin, je ne composais pas énormément non plus. Je m'amusais beaucoup plus dans la transcription des morceaux des autres. « Quelqu’un qui maîtrise les mots, je trouve cela réellement intéressant. Je ne privilégie pas forcément les textes à la composition, mais c’est quelque chose d’important également. » « Ouais, ils ont tous leur rôle. J'aime bien les gens polyvalents, aussi... Même si j'ai tendance à croire qu'il est préférable d'être... spécialisé dans un domaine, pour être plus concentré dessus. Mais j'imagine que dans un label, c'est différent. » On n'était jamais vraiment spécialiste en quelque chose, de toute manière : il y avait toujours quelque chose à apprendre, quelque chose à retenir de plus. Quelque chose à mettre en pratique.
Bailey avait vraiment l'air passionné par son métier, comme en témoignèrent les remarques qu'il fit à propos de sa manière d'aborder les choses. J'aimais beaucoup le fait qu'il vienne lui-même rencontrer les artistes, sans nécessairement attendre que ces derniers ne se présentent sur son lieu de travail. Son métier, c'était probablement son oxygène et j'espérais sincèrement que la voie vers laquelle je me dirigeais allait le devenir aussi. Pour l'instant, j'avais plutôt l'impression d'errer dans la brume.
Ma curiosité et mon agitation éclatèrent comme une fragile bulle de savon lorsque que j'assaillis mon interlocuteur de questions. « Respire Léo. » « Oui, pardon. », marmonnai-je avant de toussoter. J'avais un peu trop tendance à presser les gens de trop de questions. Ces dernières me filaient si souvent entre les doigts que je me sentais presque obligé de les poser toutes en même temps. « Je sais pas si je peux me qualifier de musicien, mais je baigne là-dedans depuis toujours le label étant à mon père. » Encore une histoire de père, décidément. « Je joue du piano principalement, mais je maîtrise la guitare également. J’apprends la batterie depuis quelques années, mais c’est loin d’être parfait. » « Oh c'est génial. J'aimerais trop apprendre à jouer de la batterie. » Je ne m'étais jamais lancé dans des recherches pour me trouver un professeur. « J’écris beaucoup aussi, mais je ne chante pas. C’est pas mon truc ça. » J'eus un petit rire. « Je chante un peu. Mais pas énormément. » Des restes de la chorale de l'église. « J'écris pas, par contre. Enfin, je compose un peu mais c'est... modeste. Tu n'écris que pour toi ? »
Le barman amenait de nouvelles boissons. J'avalais une gorgée de ma bière, l'air pensif. « Je pense que je vais la contacter elle, mais probablement pas les autres. » « C'est trop cool, je suis super content pour elle. J'espère qu'elle sera meilleure les prochaines fois. Ses textes sont vraiment beaux. » Bailey allait probablement refaire sa journée, sa semaine, même. C'était assez fou, de se dire que la vie de cette jeune femme allait probablement prendre un tout autre tournant. Le brun me parla ensuite de ses critères, ou plutôt de la manière dont il ne savait les définir. « Je… Il y a le coup de cœur, c’est certain, mais ça, c’est quelque chose d’assez subjectif dans le fond. » J'opinai du chef. Prendre des décisions en mettant à l'écart certains de ses coups de cœur devait être un exercice difficile. « Je sais pas comment l’expliquer. » « C'est pas grave. J'imagine que c'est devenu une sorte de sens, chez toi. » J'avalai une nouvelle gorgée de ma boisson. « C’est une question de feeling, je crois. D'état d’âme aussi. J’ai besoin d’avoir un feeling, quelque chose qui se passe lorsque je les écoute. » Je m'accoudai à la table, captivé par les mots de mon aîné. Il parlait d'un sens de passionné, pour sûr. « Ça doit me provoquer des émotions, sinon je n’irais pas prendre contact. Je fonctionne un peu comme cela. Je sais que ça peut paraître bizarre pour un professionnel de l’industrie, mais j’aime ne pas faire comme les autres. » « Non justement, je trouve que c'est comme cela que tout devrait fonctionner. On aurait de la meilleure musique à la radio si tout ce qu'ils passaient avait été choisi par une étincelle dans le cœur d'un artiste. »
Sur scène, on finissait de mettre en place une batterie et on annonçait la venue des artistes suivants. « Je sais que t'as dit que t'étais pas super bon en batterie, mais... Tu m'apprendrais ? Juste de quoi débuter. En échange je peux t'apprendre les bases du violon. » Les yeux brillants, j'observais le batteur se mettre en place derrière son instrument. Il était mignon, en plus de cela. Je posais à nouveau mon regard dans celui de mon interlocuteur. « Enfin, je ne veux pas prendre de ton temps ou quoi. Ton métier m'intéresse vraiment beaucoup, c'est vraiment un honneur de t'avoir rencontré et d'en parler. » Et puis, si je pouvais voir de mes yeux à quoi ressemblait son lieu de travail, je n'allais pas laisser filer l'occasion. Sur scène, le groupe se présentait avec assurance. Ils étaient trois mais dégageaient déjà l'énergie de dix musiciens. Je ne les connaissais pas. « En voilà qui se prennent déjà pour des rock stars. » commentai-je, le sourire aux lèvres. La chanteuse entonnait les premières notes de Heart of Glass, de Blondie. Rien de très original, mais le groupe avait l'air parfaitement en osmose. Le batteur, s'il ne faisait que soutenir la chanteuse en donnant un peu de voix, avait l'air d'avoir un peu trop d'énergie à revendre... un peu comme moi en ce moment même et ma difficulté à canaliser le mouvement de ma jambe droite - qui tapait en rythme - devait être de plus en plus flagrant.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
En prenant place au comptoir de ce bar, je ne pensais pas rencontrer un jeune homme aussi passionné de musique que moi. Si au départ, je le pensais pour une de ces jeunes qui pense tout savoir et critique sans connaître, je change très rapidement d’avis lorsque nous commençons réellement à discuter. Très rapidement, Léo m’apprend qu’il est également musicien. Il joue du violon et je trouve cela réellement intéressant, c’est rare de rencontrer un jeune qui joue d’un instrument aussi exigeant. Alors, j’engage la conversation avec lui, tout ce qu’il y a de plus naturellement. On en vient à reparler de ce groupe qui est toujours sur scène et qui a soulevé le mécontentement du jeune homme. Je vois bien qu’il souhaite s’exprimer, s’expliquer, alors je lui pose quelques questions. Il me sidère avec son analyse si fine et si juste. Je l’écoute avec attention, il a une argumentation vraiment structurée et je dois dire que j’aime son point de vue. Il a conscience que les artistes ont très souvent une double casquette que ce soit interprète et parolier ou musicien et interprète. Il nuance ses propos et cela me fait sourire. « Je tends à croire qu’un artiste pour être complet, se doit de maîtriser tout le processus de création. » dis-je doucement sans réellement contredire ce que viens de me dire le violoniste. « Mais il y en a qui excelle dans un domaine uniquement et c’est tout aussi intéressant. » Je hoche la tête comme pour souligner mes propos.
Je suis incapable de m’arrêter lorsque l’on me lance sur une conversation autour de ma passion. Je n’ai jamais réellement été quelqu’un de très bavard, mais demandez moi de parler de musique et je ne m’arrête plus. Visiblement, Leo est comme moi. Tellement qu’il enchaîne les questions sans que je n’aie le temps de répondre quoique ce soit entre temps. Je le laisse finir tentant de retenir tout ce qu’il venait de me demander afin de lui répondre lorsque son flot de paroles se sera enfin atténué. Je ris un peu lorsqu’il s’excuse. « Non t’en fais pas, j’aime les gens curieux. » Je lui souris à nouveau pour le rassurer sur le fait qu’il ne me gêne absolument pas. Alors, petit à petit, je réponds à ses questions. On évoque le fait que je joue de la batterie et j’ai envie de rire en repensant à ma dernière session. « En réalité, je crois que je tape plus au hasard qu’autre chose. » Je hausse les épaules en souriant. « Mais ça défoule parfois, tu devrais tenter. » Je ne pense pas devenir un grand batteur, je préfère très largement mon piano de toute manière, mais il est vrai que de temps en temps cela fait du bien. Au fur et à mesure, Leo m’apprend qu’il chante un peu, mais que l’écriture ce n’est pas son truc. Je ne peux m’empêcher, de penser à toutes ces partitions emplies de mélodie et de paroles qui traîne dans un placard chez moi. « Je… Je ne partage pas réellement ce que j’écris oui. Je sais pas, ça reste hyper personnel. » Je ne sais jamais réellement l’expliquer. Seul Jill connaît certaine de mes chansons et j’aimerais que cela reste comme cela pour le moment. « Parfois, j’aimerais partager, mais ça finit toujours par me bloquer. » Parce que mes textes sont toujours beaucoup trop personnels et que je ne sais pas me mettre à nu. Je le demande constamment à mes artistes et pourtant, je suis incapable de le faire. « Paradoxal quand on sait que je pousse constamment mes artistes à le faire. » Une nouvelle fois, je hausse les épaules et bois une longue gorgée de ma bière que le barman vient de nous amener.
Le groupe sur scène termine enfin son set et il est certain que je vais tenter de contacter la jeune femme. Cela semble plaire à Leo au moins. Et je finis par lui expliquer la manière que j’emploi pour choisir les artistes que je désire signer au label. Je sais parfaitement que ma manière, de faire n’a rien de très logique et de très semblables a ce que peut faire mes concurrents. Je déteste faire tout tourner autour de l’argent. J’ai besoin d’authenticité, de gens passionnés et qui veulent faire cela par amour de la musique et non par appât du gain. La réaction de Leo me fait sourire. « Tu voudrais pas bosser dans un label toi par hasard ? » Je le regarde sérieusement un instant avant de sourire un peu. « Non sérieusement, j’aime beaucoup ta manière de voir les choses. Cela devient de plus en plus rare. » C’est des gamins comme lui que j’aimerais engager pour nous aider et pas des requins de la finance comme mon père et mon frère adore. Pourtant, je n’ai pas mon mot à dire là-dessus. J’ai déjà de la chance que mon père me laisse faire comme je le souhaite. D’ailleurs, il ne me dit rien, car j’ai toujours ramené des artistes qui ont eu du succès, qui ont peut-être quelque peu galérer au départ, mais qui ont eu de bons résultats finalement. Je n’ai jamais déçu le paternel et j’espère que cela va durer encore quelques années.
Et alors que les techniciens du bar mettent en place une batterie, probablement, pour le prochain groupe, Leo me demande si je pourrais lui apprendre à jouer. J’ai envie de rire un peu étant donné que je suis loin d’être doué, mais cela me touche qu’il me demande à moi. Ce qu’il dit par la suite me touche encore plus et c’est sans hésiter que je finis par sortir une carte de visite du fond de mon porte feuille pour la lui tendre. « Les portes du label et du studio sont toujours ouvertes pour des passionnés comme toi. » Je joue un peu avec ma bouteille de bière en posant mes yeux sur Léo. « Et même si je joue pas très bien, je serais ravi de te donner quelques bases de batteries. Et j’aimerais bien te voir jouer du violon aussi ! » Je suis toujours fourré au label. J’y passe bien plus de temps que dans ma grande maison. « Je cours toujours dans tous les sens, mais je suis très souvent au label. Il suffit de passer et de me sortir de mon bureau. » ajoutais-je en riant un peu. Et alors que j’allais boire une nouvelle gorgée de ma boisson, le nouveau groupe démarre sur scène. Leo a raison, des pseudo rock star en devenir ceux-là. Je vois la jambe du jeune brun qui tape la mesure tandis que je secoue la tête. Je n’aime pas du tout ce qu’ils sont en train de faire. Même si cela ne fait que quelques secondes. Non clairement là aucun coup de cœur et aucune envie de les approcher. « C’est du vu et du revue. » Je soupire. Je supporte de moins en moins les groupes mainstream qui ne font que des reprises. C’est tout ce qu’adore Eliott et tout ce que je vomis depuis toujours. « Tu vois là, j’ai aucun coup de cœur. Rien. » Je soupire un peu n’aimant tout de même pas critiquer gratuitement. « Ce n’es pas mauvais, mais c’est juste… Pour faire les rock star comme tu dis. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Je crois bien que je suis envahissant. Peut-être un peu trop. Le type fait juste son travail, et je le bombarde de questions, d'idées, de trucs que je pense à propos de la musique. Et au final, je suis surpris que nous trouvions un terrain d'entente plutôt propice à la discussion. Parce que ce n'était pas parti pour. Et puis, j'apprends que mon interlocuteur fait de la batterie, et je veux bien le croire lorsqu'il lance que c'est un instrument qui défoule. J'aimerais bien m'y mettre, mais je ne sais clairement pas comment commencer à apprendre. Y'a peut-être pas de méthode. J'ai appris le violon avec un professeur, au début. Un peu comme tout le monde. Et puis le piano, pareil, même si j'y étais un peu forcé. La batterie, j'imagine que ça ne doit pas être différent... si ?
Nous dérivons finalement sur le sujet de l'écriture, libératrice ou dévastatrice, celle qui sort des tripes et que l'on se retrouve incapable de partager avec quiconque. « Je… Je ne partage pas réellement ce que j’écris oui. Je sais pas, ça reste hyper personnel. » Je hoche doucement la tête. C'est compréhensible. Je me contente de composer, plutôt modestement. Ecrire n'a jamais été mon truc, j'ai toujours préféré m'exprimer autrement, crayon en main. « Paradoxal quand on sait que je pousse constamment mes artistes à le faire. » J'ai un petit sourire. « "Faites ce que je dis, pas ce que je fais." » que je cite en l'imitant, lui qui boit sa bière.
« Tu voudrais pas bosser dans un label toi par hasard ? » Est-ce que c'est parce que j'ai complimenté sa manière de faire ? Mes yeux croisent à nouveau les siens alors que je ne sais vraiment pas quoi répondre. Je ne sais clairement pas très bien ce que je veux faire de ma vie, même si je crois que je veux vraiment boucler mon diplôme pour en tirer quelque chose. Peut-être un métier dans un hôpital, ou dans la recherche, pour me laisser le temps de pratiquer ma musique et le dessin à côté. « Non sérieusement, j’aime beaucoup ta manière de voir les choses. Cela devient de plus en plus rare. » « Je prends le compliment. J'imagine que je suis juste un vrai amoureux de la musique, et de ce qu'elle peut transporter. » Toutes les émotions, tous les mots que l'on ne sait pas dire - comme dans la chanson de Barbara. Sur la scène, on installe les artistes suivants. La batterie fait revenir dans mes pensées mon envie d'apprendre, et je saute sur l'occasion pour en toucher deux mots à l'artiste à côté de moi. « Les portes du label et du studio sont toujours ouvertes pour des passionnés comme toi. » Mon sourire ne cesse de grandir. Je dois probablement avoir l'air d'un gosse auquel on vient de donner un cadeau de noël. « Et même si je joue pas très bien, je serais ravi de te donner quelques bases de batteries. Et j’aimerais bien te voir jouer du violon aussi ! » « Ça serait un plaisir, et un honneur. » Un véritable honneur, oui. « Je cours toujours dans tous les sens, mais je suis très souvent au label. Il suffit de passer et de me sortir de mon bureau. » Je m'apprête à lui en demander l'adresse, lorsque le groupe se lance, sur la scène. Et visiblement, ce qu'ils jouent ne plaît pas à Bailey.
Je reste silencieux le temps du morceau, le public applaudit timidement lorsque les artistes terminent. « Oui, t'as raison, c'était pas très original mais ça avait au moins le mérite de faire preuve d'un peu de volonté ! » C'est déjà un bon début, d'après moi. Avant qu'ils ne se lancent pour un prochain morceau je me tourne complètement vers Bailey, le regard plutôt déterminé. « Ecoute, je ne vais pas traîner trop longtemps. Est-ce que c'est trop, de te demander tes coordonnées, histoire qu'on se tienne au courant pour cette histoire de batterie ? » Oui, probablement. « Et ça me ferait vraiment super plaisir de voir où tu travailles, et tout. Enfin, si t'es ok, bien sûr. » Dis oui, dis oui, dis oui.
Spoiler:
Welp, je suis passée au présent de l'indicatif, j'espère que ça ne dépayse pas trop.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je le prenais pour un gamin incapable d’apprécier l’art qu’est la musique. Il est en réalité un fin connaisseur et un critique plutôt intéressant. La conversation, qui avait pourtant plutôt mal démarrer, deviens de plus en plus intéressante. Je remarque de suite que Léo a des connaissances dans le domaine et qu’il sait les utiliser afin d’analyser le groupe qui se produit actuellement sur scène. On échange sur les instruments, mais également sur l’écriture qui se veut si libératrice parfois. Je lui parle de mes textes sans jamais oser trop m’épancher sur le sujet. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais". Je souris à sa remarque. Il a parfaitement compris. Je suis le premier à aider mes artistes à sortir de leur bulle. Le premier à leur donner toutes les clés pour écrire des chansons aux paroles poignantes et puissantes. Pourtant, je suis incapable de suivre mes propres conseils. C’est quelque chose que j’aimerais changer, mais je n’évoquerai pas tout cela ce soir. Je préfère me concentrer sur ma conversation avec le jeune homme et surtout sur les artistes qui défilent sur la scène.
Véritablement surpris par la justesse des propos du jeune homme, je me laisse emporter par la conversation. Je lui propose même de venir me rendre visite au label. Je suis persuadé que c’est quelque chose qui pourrait lui plaire et que je pourrais lui demander son avis sur certains morceaux ou certains artistes sur lesquels je peux avoir des doutes. On avait parlé des différents instruments auquel on joue et je finis même par lui proposer de lui donner quelques leçons directement au studio. Je pense que cela pourrait donner une belle séance de partage. On n’a pas le temps d’en dire bien plus qu’un nouveau groupe arrive sur scène. Un groupe bien différent de ce que l’on a pu voir depuis le début de la soirée. En quelques notes, je sais déjà que je ne vais pas du tout accrocher et je crois que cela se voit sur mon visage. Au moins, Léo semble être d’accord avec moi. « Ah, ils sont pleins de volonté, c’est sûr. » dis-je en haussant les sourcils. « C’est légèrement chaotique quand même. » Je suis vraiment pas convaincu du tout. Je n’aime pas ce semblant de rock’n’roll déluré qui ne donne rien de profond, qui laisse entendre une musique vacillante. Léo termine sa bière et semble sur le départ. Je glisse une main dans la veste de mon costume et en sors mon portefeuille et une carte de visite que je lui tends avant de lui reprendre rapidement. « Attends. » Je demande un stylo au barman et viens noter un numéro supplémentaire sur la carte. « C’est mon numéro personnel, t’arrivera mieux à me joindre directement en utilisant celui-là. » Je lui donne la carte et lui souris. « Et tu viens quand tu veux même sans prévenir, si je suis là, je me ferais un plaisir de te faire visiter et on jouera un peu. » Je donne un billet pour payer nos consommations et me tourne vers Léo une dernière fois. « Et si tu veux un cours de batterie, viens plutôt en fin de journée voire même début de soirée, c’est toujours plus calme et j’ai plus de temps. » Je lui souris à nouveau et lui tends une main ferme. « A bientôt, j’espère. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel