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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMar 30 Avr 2019 - 14:32

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@Maximilien Saint Pierre

PEOPLE PRAY TO YOU. PEOPLE BUILD CHURCHES FOR YOU. THEY FIGHT WARS IN YOUR NAME, AND YOU DID NOTHING. Charlie avait passé la nuit chez Léo une nouvelle fois, à parler de tout et de rien, à faire tout et rien aussi. Leurs sujets étaient variés, tout comme ce qu’ils faisaient une fois la porte de l’appartement fermée. Quoi qu’il en soit, elle aimait de tout son petit coeur Léo, comme le frère qu’elle n’a jamais eu. Ils veillent l’un sur l’autre et font les quatre cent coups ensemble. Au lieu de se contenir et se réguler, les deux jeunes gens se poussent au contraire à aller plus loin, souvent pour le pire. On ne sait trop comment, les deux amis évitaient miraculeusement tous les pires ennuis depuis presque deux ans maintenant. Et deux ans, Charlie ne pouvait se passer de son ami à bouclettes préféré. Elle aimait tellement jouer avec ces bébés de cheveux tout doux et tout drôles. Mais là n’est pas le sujet ! Enfin, là n’est plus le sujet.
La jeune femme rassemble toutes ses affaires éparpillées chez Léo de psychopathologie (alors qu’elle n’est là que depuis quelques heures) et fourre tout dans son sac à dos pour rentrer chez elle. Lunettes de soleil sur la tête et cheveux attachées, la seule chose dont elle rêve à l’heure actuelle est de retrouver son propre lit - et ses peluches. Elle regrette seulement de ne pas avoir pris la seule casquette de son armoire, cela lui aurait permis de tracer jusqu’à Bayside en passant totalement inconnue, même avec des cheveux roux. Elle aurait même pu ressembler aux stars de cinéma fuyant les paparazzis, ce qui aurait été drôle. Finalement, tout ce stratagème ne lui sera d’aucune utilité. Alors même qu’elle ferme délicatement la porte de l’appartement, elle entend des pas monter l’escalier. L’idée de rerentrer dans l’appartement lui effleure la tête, mais la flemme l’emporte et elle pense au Diable l’avarice (Charlie et ses fameuses expressions du millénaire dernier). De toute façon, quelles sont les chances pour qu’elle croise une personne qu’elle connaisse, à 6h30 du matin, un dimanche matin, dans un petit appartement de Fortitude Valley ? A peu près une sur un million, et on est en plein dedans.
Malheureusement pour tout le monde, elle reconnaît la tête appartenant aux pas montant l’escalier. Si elle le reconnaît, il ne tardera pas à deviner ses traits sous ses lunettes, alors elle décide de frapper la première plutôt que de se prendre un couteau dans le dos. « Bah dis donc, ça travaille même un dimanche à 6h les Témoins de Jéhovah ? Je pensais pas que c’était aussi physique le métier de porte à porte. Ceci dit y’a pas grand monde qui doit t’écouter Saint Pierre. » Oui, elle sait bien qu'il n'est pas Témoin de Jéhovah, mais bon c'est coussi coussa quand même. Enfin, sûrement ? lle y connaît pas grand chose dans tout ce bazar.


Dernière édition par Charlie Villanelle le Ven 7 Juin 2019 - 5:44, édité 1 fois
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 1 Mai 2019 - 5:22




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@Charlie Villanelle


Saint Augustin disait : « crois et tu comprendras ».



Les murs étaient fins et les rires des deux personnes se trouvant à l’intérieur de l’appartement voisin avaient agacé Saint Pierre tout au long de la nuit. De ce fait, vers une heure du matin il avait migré vers la boîte de nuit. Quitte à ne pas dormir, autant faire quelque chose de plus lucratif?

Étrangement, Maximilien n’était pas si alcoolisé que ça, la soirée fut des plus calmes même si elle n’était pas des plus reposantes. Vers 6H00 du matin son esprit sonna la cloche d’alarme pour lui dire que son corps était trop fatigué pour continuer. En somme, il devait rentrer, prendre un bon bain chaud et s’installer entre ses beaux draps blancs. Ils avaient sûrement dû s’endormir, dans l’appartement d’à côté ce qui laisserait alors au jeune homme de la race des Seigneurs un calme entier et une volupté sans précédent.



Se réjouissant rien qu’à cette idée, il se mit immédiatement en route et arriva dans son bâtiment vers 6H30 du matin. La chemise blanche toute débraillée, les yeux légèrement enflés de cette nuit sans sommeil et ses cheveux décoiffés, il montait les marches deux à deux tout en serrant sa veste entre ses bras. Il n’avait qu’une hâte : retrouver la chaleur de l’eau sur sa peau.

À moitié éveillé, il ne fit tout d’abord pas attention qu’une jeune fille se trouvait légèrement plus haut. Il semblait plus concentré à ne manquer aucune marche, complètement au ralenti. Ce n’était pas l’alcool, ça mais bel et bien la fatigue. Alors, les pas presque titubant sur ce bois n’arrangeait pas les choses, les grincements lui donnaient mal à la tête. Bon, la dose qu’il avait ingéré quelques heures auparavant n’y était pas pour rien non plus. Liqueur et fatigue étaient un mauvais mélange. Il le savait pourtant !


En entendant une voix s’adresser à lui, il releva immédiatement la tête et vint franchir la dernière marche. Enfin ! La joie d’avoir réussi cet exploit fut évident de courte durée lorsque son regard se posa sur… Charlie. Il afficha une — fausse — mine de dégoût.


« Détrompe toi, les gens a-d-o-r-e-n-t m'écouter, charmant comme je suis j'en convertis plus d'une. Mais... »

« Gaspille pas ta salive pour dire des conneries, ma petite. Garde la plutôt pour hurler comme tu le faisais hier. » siffla Maximilien en s’appuyant contre le mur. Il ne savait pas s’il s’était passé quelque chose entre Léo et Charlie, il s’en fichait mais la volonté de répondre à ses piques étaient trop forte. Parfois, Max était un peu trop vache.

À l’aide d’une de ses mains, il replaça ses cheveux en arrière en tentant de reprendre ses esprits et toute contenance par la même occasion, « Je ne savais pas que les albinos devaient se protéger si tôt de soleil, en revanche. Surtout les fausses rousses. » Elle voulait jouer ? Ils allaient jouer. L’homme de foi n’hésiterait pas à devenir plus piquant. Ses répliques étaient usuellement mieux mais fatigué comme il était, il faisait son strict minimum.


Dernière édition par Maximilien Saint Pierre le Mer 1 Mai 2019 - 14:16, édité 1 fois
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 1 Mai 2019 - 6:23

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@Maximilien Saint Pierre

Le Témoin de Jéhovah ne tente même pas de cacher son dégoût à la vue de Charlie. Tant mieux, elle en aurait surement fait de même si elle avait été celle surprise. Elle l’imagine même avoir levé les yeux au ciel et soufflé légèrement lorsqu’il a entendu la voix de la rousse s’élever. Étonnamment, ils ne connaissent pas grand chose l’un de l’autre mais pourraient se reconnaître à plusieurs lieu à la ronde. Plus personne ne compte en lieu, je sais, mais vous m’avez comprise. De toute façon, qui d’autre pourrait aborder un inconnu le jour du Seigneur et le traiter de Témoin de Jéhovah ? A vrai dire, Charlie ne sait rien d’eux mise à part l’image populaire qu’ils ont d’enchaîner le porte à porte et les vents, pour convaincre les gens de se convertir au protestantisme. A choisir entre catholicisme et protestantisme, le dernier restait quand même le moins pire des deux.
Il lance la première boutade avoir même d’avoir eu la rousse en visuelle, c’est pour dire à quel point il est sûr de lui ce petit con. Mais il commet sa première erreur, j’en convertis plus d’une. Une ? Ne convertit il donc pas les hommes ? Cela fait quand même la moitié de la population en moins petit bonhomme, et peut être que dans trois milliards et demi d’hommes un ou deux auraient été assez fous pour le suivre. « Et ce fameux charme dont tu te vantes tant ne marche que sur les nanas ? Même mon chien peut faire chavirer les deux sexes. » Bon, c’est pas vraiment son chien. C’est celui de sa colocataire. Mais lui ne le sait pas, et ç’aurait fait une moins bonne boutade si elle avait dû tout expliquer quand même. Mais en effet, Gnocchi était un atout de drague incomparable dans la voisinage, les deux filles en venant régulièrement à se battre pour savoir qui allait le sortir. Au final elles y allaient à deux et on les prenaient pour un couple de lesbiennes donc personne ne venait les aborder … Échec de la mission.
Pour le moment il ne s’agit que de l’échauffement. Là où ça commence vraiment à piquer, c’est quand il parle de la soirée d’hier. A le voir revenir aussi tôt, elle avait espéré qu’il était sorti toute la nuit et n’avait rien entendu. Les murs sont beaucoup trop fins dans ce fichu immeuble, elle ira se plaindre à quelqu’un jour. Elle sait pas qui, elle sait pas quand, mais elle le fera ! Son problème réside surtout dans la doute. De quel genre de hurlements parle-t-il ? Dans tous les cas, Charlie ne hurle pas, elle s’exprime avec ardeur, nuance. Mais elle s’exprime avec ardeur lorsqu’elle rigole, lorsqu’elle parle ou lorsqu’elle … s’amuse. Avec Léo, la plupart du temps. Entre adultes consentants. Vous voyez quoi.
Il s’agit donc de réfléchir stratégiquement après n’avoir dormi que deux heures, ce qui ne s’annonce pas tâche facile. Quelle idée de repartir aussitôt de son appartement aussi ! « Tu recommences déjà à faire ton jaloux Maxou ? Je pensais qu’on avait dépassé ce stade entre nous depuis. T’avais qu’à nous rejoindre si ce n’est que ça. » Elle lui aurait bien fait un clin d’oeil, mais les lunettes de soleil auraient caché ce spectacle de toute manière.
La nuit du Saint Pierre avait aussi été agitée de toute manière, il tient à peine droit (seulement pour faire bonne figure), a les cheveux en bataille et les yeux rouge. Ca, ce n’est pas la tête de quelqu’un qui a gentillement étudié toute la nuit voyez vous. Charlie sait bien de quoi il en est, elle ressemble régulièrement à une épave elle aussi même si elle n’avouera jamais ça face à lui. « Oh, waouw, touchée. La prochaine fois toi aussi tu seras prévoyant, plutôt que de ressembler à … ça. » Elle lève sa main et pointe le jeune homme avec son index, faisant quelques cercles pour encore plus accentuer la chose. « Puis on est dimanche aujourd’hui, faut aller se préparer pour prier ton graaand sauveur là. Hop hop hop, on se dépêche. »
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 1 Mai 2019 - 16:33



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@Charlie Villanelle

Charlie était assez amusante, dans le fond. Néanmoins, Maximilien ne l’avouerait sans doute jamais, la fierté le tuerait si ces mots sortaient de sa bouche. Non, non, décidément, il préférait amplement la situation actuelle où les piques cinglants ne cessaient entre eux. À moins qu’elle décide d’avouer un jour la supériorité en tout point de notre très cher Saint Pierre.

La remarqua de témoin de Jéhovah avait eu le don de le faire rire intérieurement. Il était trop fatigué pour laisser s’échapper d’entre ses lèvres un son lui contractant les abdos. Il ferma les yeux quelques secondes, son dos et sa tête contre le mur, comme s’il reprenait des forces.
Si Maximilien avait utilisé seulement le terme « une » ce n’était pas pour rien car d’un côté il n’assumait plus du tout son penchant pour les hommes depuis le camp de conversion et faisait même mine d’être dégoûté. Il n’acceptait même pas qu’un homme ne le touche ne serait-ce que légèrement mais ça, c’était encore plus profond.
Puis, il était du genre à vanter ses exploits sexuels comme un idiot. C’était comme ça, ancré comme quelque chose de post-traumatique.

« Et ce fameux charme dont tu te vantes tant ne marche que sur les nanas ? Même mon chien peut faire chavirer les deux sexes. »



Ouille. Oui, ça piquait.

« Juste pas envie de faire chavirer les hommes, c’est pas vraiment ma came. On m’a pas élevé comme ça. » les propos de Maximilien dépassaient parfois sa pensée et il fallait qu’un homme vienne remettre de l’ordre dans sa petite caboche, évidemment. Ce sujet était donc sensible et tout ça à cause d'événements pas très drôles pour le jeune garçon de la race des Seigneurs.
Des événements dont il a encore beaucoup de mal à parler aujourd’hui.



Saint Pierre parlait évidemment de tous les types d’hurlements qu’il pouvait entendre émaner de la jeune fille, derrière les murs cet immeuble. Et oui, à petit moyen, petit confort. Avec son sourire suffisant, il détaillait Charlie qui semblait ne plus savoir où se mettre et à se questionner. Ce n’était pas ce soir en particulier mais il se doutait bien que lorsqu’il avait quitté son petit appartement, ils n’avaient pas jouer au scrabble ou à la belote mais bel et bien à touche pipi. Il était, certes, plus jeune du haut de ses vingt-cinq ans mais il se pensait le plus mature et expérimenté.



« Tu recommences déjà à faire ton jaloux Maxou ? Je pensais qu’on avait dépassé ce stade entre nous depuis. T’avais qu’à nous rejoindre si ce n’est que ça. »


Immédiatement, le jeune parisien baissa la tête en retenant un rire, les lèvres pincées. Tout son être semblait être narquois et on voyait bien qu’il savait éperdument ce qu’il allait répondre, c’était un jeu d’enfant.

« Je ne fais pas dans le bas de gamme mais merci de la proposition, je n’y penserai pas. » souffla-t-il avant de relever la tête, les mains derrière le dos et toujours près de mur. Il ne bougeait pas ou seulement de quelques centimètres, il restait près du béton car il savait qu’il risquait de tomber en arrière de fatigue ou même à cause du reste d’alcool.



Finalement il prit son courage à demain quitte à se retrouver le visage contre le sol et décida de s’approcher, l’air grave. Il posa sa main sur l’épaule de la jeune femme et murmura comme s’il s’agissait d’une confidence, « Alors j’espère que mon grand sauveur te viendra en aide... » ça pouvait faire peur et déstabiliser. C’était dans le but de la seconde option. « ...parce que je ressemble à ça après quelques joints et verres, en revanche, toi… » Maximilien vint attraper la branche des lunettes de soleil de Charlie entre ses fins doigts afin de les lui enlever. « ...c’est tout le temps, même au naturel. Mais je peux t’aider à faire un ravalement de façade, tu sais. »

Ouille ouille, décidément, ça partait de plus en plus loin entre ces deux là. Mais au plus grand plaisir de Max qui ne ressentait pas de haine ni autre ressentiment, non. Comme d'habitude, ils se tiraient simplement la bourre à savoir lequel était le plus fin “clasheur” des deux, à ses yeux. Bon enfant quoiqu'agaçant, parfois.

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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyJeu 2 Mai 2019 - 4:56

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@Maximilien Saint Pierre

Charlie n’aurait su dire si sa réponse à propos des hommes venait réellement du fond de son coeur ou si ce n’était qu’une esquive pour ne pas aborder le sujet. Elle comprend bien que tout le monde n’a pas à être bi ou pan, voir même hétéro ou homo, chacun fait ce qu’il veut de son cul après tout. Cependant le fait de discriminer les autres, peu importe de quelle "catégorie", elle ne peut l’accepter. Mais encore une fois, elle fulmine seulement dans son fort intérieure et n’exprime aucune de ces émotions là. Ils jouent un jeu, or s’ils commencent réellement à partir sur le débat savoir si oui ou non l’homosexualité est “contre nature”, ce sera tout sauf un jeu.
Jusqu’alors les deux jeunes restaient à une distance de sécurité raisonnable, c’est à dire aussi loin possible l’un de l’autre. Les voisins devaient même pouvoir tout entendre de leur conversation, les murs étants toujours aussi fin. Léo, cependant, devait dormir à poings fermés et ne se douter de rien. Comme toujours. La voisine d’un soir n’a pas la tête à répondre lorsque le rire de Maximilien lui parvient aux oreilles, inattendu. Ce petit con est hautain, elle fait mine de le détester mais au fond elle ne peut pas s’empêcher d’aimer sa compagnie. Charlie est bien trop gentille et douce pour avoir tout un tas d’ennemis, ils se comptent sur les doigts d’une main et Maximilien prend toute la place.
Elle reste neutre lorsqu’il se rapproche d’elle doucement. Doucement, tant pour l’effet dramatique de la chose, mais aussi parce que son corps ne peut pas lui permettre des mouvements plus rapides. Sa soirée à lui aussi a été bien mouvementée. Le corps de la rousse se crispe légèrement lorsqu’il pose sa main sur son épaule. Ils ne se sont jamais touchés ni même effleurés jusqu’alors (elle avait peur que la lèpre soit contagieuse), et pour le moment ce n’est clairement pas la meilleure sensation du monde. Son avis ne change pas lorsqu’il lui enlève doucement ses lunettes.
Il était allé trop loin et, du haut de sa cinquantaine de kilos et de son mètre soixante quinze, la jeune et frêle étudiante allait le lui faire remarquer à sa manière. Les remarques sur son minois ne la touchent pas comme il l’aurait souhaité, par contre, oser s’approcher de si près et lui enlever ses lunettes, il allait le regretter. En quête de vengeance mais avant tout joueuse, elle peut désormais plonger ses yeux dans les siens et esquisser un sourire narquois. Saint Pierre n’est pas le seul à avoir cette faculté après tout.
Se penchant à son tour doucement près de son oreille, elle peut sentir toutes les effluves d’alcool revenir. Oui, il a dû passer une sacrée soirée. « Pas besoin de Grand Sauveur quand on est une grande fille qui peut se débrouiller seule. A défaut de te donner mes lunettes, je t’offre le ravalement de façade pour cette fois ci. » Elle revient paisiblement poser sa tête près du mur bétonné, toujours souriante. Sa main se lève doucement, venant caresser de son dos la joue de Maximilien, aussi douce que celle des enfants. Soudainement, son poing se ferme, son rire disparaît et ses sourcils se froncent. Sans plus lui laisser le temps de réfléchir, elle vient lui coller son poing dans le nez qui ne tarde pas à commencer à saigner.
Les réflexes humains étant fascinants, il n’a pas ouvert sa main et garde donc toujours les précieuses lunettes du bout des doigts. Alors qu’il est occupé à retenir le sang et tâter les dégâts, Charlie récupère donc son bien, toute guillerette. A son tour, elle prend la position qu’il arborait avec tant de condescendance, dos au mur et pied posé sur ce dernier. Elle fait la fière, mais si jamais il veut se venger elle n’aura qu’un pas à faire et venir se terrer chez Léo ceci dit, tout est un minimum prévu.
« Monseigneur va devoir accepter le bas de gamme de la société chez lui s’il veut se faire soigner ce nez. J’ai toujours rêvé de visiter Versailles en plus, c’est l’occasion. » Le stratagème premier n’était pas de venir chez lui mais seulement de lui faire comprendre qu’il n’est pas aussi invincible qu’il le pense. Et que Charlie n’est pas aussi frêle qu’elle n’y paraît. Rien n'était calculé mais la situation était parfaite. Il avait eu l'audace de s'approche suffisamment pour qu'un seul de ses coups lui fasse autant de mal. Ils étaient si proches qu'ils auraient même pu s'embrasser, quelle horreur.
A la vue de sa mine décontenancée, elle ajoute quelques mots avec un air faussement surpris. « Quoi ? Ta maman ne t’a jamais appris qu’il faut toujours demander avant de prendre quelque chose ? Tu devrais t’en souvenir maintenant. »
Beaucoup plus fière qu’elle ne le devrait, elle pose ses lunettes sur son crane. Foutu pour foutu, autant ne plus ressembler à une aveugle. « Je me dépêcherais d’ouvrir à ta place, faudrait quand même pas tacher tes jolis habits. » Elle a joué la connasse, mais la connasse s'appelle quand même Charlie et elle tâchera au mieux de faire disparaitre les traces sur son nez. Ce dernier n'était pas si moche que ça en plus.
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyVen 3 Mai 2019 - 16:55



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@Charlie Villanelle  



Maximilien cachait décidément donc bien son jeu. Il savait que la remarque sur les hommes embêterait sans doute Charlie, il le savait et peut-être que pour une fois, dans sa vie, il s’en voulait. Quoi de plus normal ? Ce n’était pas facile pour lui, cette situation sa vie. Peut-être que cela expliquait son comportement de connard ? Ce n’était pourtant pas une excuse mais c’était comme ça. Comment faire autrement ? Il n’en savait rien, il avait été élevé de cette manière et il n’aurait pu y échapper et ce même s’il y avait mis toute la plus grande envie du monde.



Saint Pierre se fichait également des voisins qu’il pouvait éveiller, s’ils avaient envie de dormir ils n’avaient qu’à participer à la cagnotte mise en place pour les travaux de rénovation. Enfin, s’il n’y en avait une. Ça aussi, ça restait un mystère. Après ses quelques mouvements et ses remarques, Maximilien était rudement fier de lui. Un sourire victorieux se trouvait sur son visage alors que son regard bleu semblait reprendre peu à peu vie, les traces d’alcool restantes qui disparaissaient. Il reprenait conscience. Au moment où il s’apprêtait à reculer car une main étrangère et sans doute remplie de germes se posa sur sa joue, le poing de Charlie vint rencontrer son joli petit minois. La douce caresse était alors devenue une violente attaque. 



Ouch.



Alors ça, il ne l’avait vraiment pas vu venir. Immédiatement, le jeune homme de la race des Seigneurs vint glisser ses deux mains sur son nez pour retenir le sang qui allait sans doute tâcher sa belle chemise blanche hors de prix. Était-elle donc folle ? En premier lieu, il ne sut comment réagir. Probablement trop absorbé par sa petite personne et la douleur qu’il ressentait à cet instant. Petit à petit il retrouvait ses esprits et se rendait compte qu’elle venait véritablement de le frapper… Il ne savait pas s’il devait rire nerveusement ou alors s’énerver. Bon, il n’avait pas envie de lui faire peur. Ses comportements excessifs, il préférait les garder pour les gens proches de lui. Ceux qui comprendraient. Puis, c’était mignon. La souris qui frappe le chat ! Voyons ! Quelle blague. C’est ainsi que le choix de Saint Pierre se porta sur le rire nerveux.


« Monseigneur va devoir accepter le bas de gamme de la société chez lui s’il veut se faire soigner ce nez. J’ai toujours rêvé de visiter Versailles en plus, c’est l’occasion. »




Puisque Charlie lui propose de soigner cette vilaine blessure, il ne peut lui en vouloir bien longtemps. Surtout qu'elle le surnommait monseigneur, ironiquement, oui, mais il adorait ça. Certes il agissait comme un con mais il fallait bien une part de justice dans ce monde, alors même s’il la déteste toujours autant il décide de rester cordial. Il se considère un peu comme l’homme mature, dans ce genre de situation. Mais en réalité, il était simplement tombé de haut et n’avait pas envie de s’en reprendre une : parce que c’était la honte, face à une fille et parce qu’elle lui avait parfaitement démontré qu’il n’était pas invincible, oui. En revanche, malgré son sourire causé par la nervosité on pouvait remarquer cet air surpris et déconcerté. Comment ne pas l’être après ça ?



« Quoi ? Ta maman ne t’a jamais appris qu’il faut toujours demander avant de prendre quelque chose ? Tu devrais t’en souvenir maintenant. »



« Joue pas à la maligne avec moi, tu sais très bien que je peux te laisser dehors. Même si j’ai assez besoin de ton aide, là. Et parle pas de ma mère, pauvre cloche. T'es vraiment une fausse rousse, tu dois être bien blonde là dessous. À moins que ce soit le produit de tes couleurs qui crame ton cerveau. » siffla le jeune homme avant de se reculer sans la quitter du regard avant d’atteindre la porte. Là, il fut contraint de changer de direction et donc, de se retrouver dos à elle. Il glissa la clef à l’intérieur de la serrure. Il n’écoutait même plus Charlie qui continuait à parler derrière son dos. Finalement, la porte s’ouvrit dévoilant son petit appartement. Il était aussi grand que les autres, peut-être plus beau, tout de même. Décoré avec goût, les couleurs dominantes étant le rouge, le blanc et le dorée, on voyait que derrière tout ça il y avait de l’argent. Mais pourquoi s’en priver ? Maximilien disait tout le temps que même son père était un connard il profiterait de son argent. Parce que c’était son dû, après toutes ces années.



Soudainement, un sourire narquois revint trouver place sur ce visage qui était devenu angélique. Il posa ses affaires sur une chaise dans l’entrée avant de pivoter en glissant. De nouveau face à la rousse, il donna deux ordre avec un ton suffisant : « Enlève tes chaussures, ferme la porte. Et attention où tu marches. » Bah quoi ? Il n’avait pas envie de laisser tomber les petites piques, le con.



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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyVen 3 Mai 2019 - 21:13

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@Maximilien Saint Pierre

TOUT L’ART DE LA GUERRE EST BASÉ SUR LA DUPERIE. — La surprise de Maximilien est entière, tout comme sa douleur qui a dû être fulgurante. Pour la jeune rousse, le pari est tenu. Elle se sent fière, ses chevilles ne devraient pas tarder à enfler. Sa fatigue est bien trop grande pour qu’elle n’arrive à ressentir de la pitié pour Maximilien, ce qui aurait dû arriver au bout d’une demie seconde en temps normal. Il est replié sur lui même, les mains affairées à retenir l’hémoglobine de son nez. La vue du sang n’est pas la passion de Charlie, elle déteste même ça. Ce qu’elle déteste par dessus tout, c’est la vue de plaies ; si tel avait été le cas Maximilien aurait été aller se soigner son bobo tout seul et elle aurait décampé.
La tentative de la part du jeune homme de regagner son honneur est un vaste échec. Sa réponse aurait pu être celle d’un enfant de quatre ans à qui on vient de voler le goûter. Néanmoins Charlie essaye de ne pas trop l’humilier et retient son rire. Elle arrive même à garder une mine sérieuse ce qui est un véritable exploit au vu de la situation. Ses arguments n’ont aucun fondement, du premier au dernier. Si elle part elle pourrait retrouver John chez elle maintenant et enfin avoir les heures de sommeil dont elle a besoin, si elle reste elle va se reconvertir en infirmière même pas payée. Une personne normale aurait fait le bon choix, mais l’étudiante a un trop bon coeur pour ce monde de brutes. Apparemment, elle préfère passer plus de temps avec son meilleur ennemi.
Finalement il se décide d’arrêter de jacasser et d’ouvrir la porte de chez lui. Sourire aux lèvres, elle obéit docilement à Monsieur Propre. « J’échappe au sas de décontamination ? Quelle chance. » Elle se voyait déjà affublée d’une affreuse tenue et ballottée dans tous les sens par des jets d’air et d’on ne sait trop quoi d’autre. En bref, les trucs qu’elle voit dans les films américains et qui sont sûrement tout sauf réalistes.
Elle est étonnée de voir autant de rouge dans son appartement (pas si moche que ça), elle l’aurait plutôt imaginé vivant dans un monde de blanc immaculé sans une peluche qui dépasse. Peut être même un peu maniaque, mais pour le moment elle n’exclut pas cette possibilité. Pour entrer en plein dans les préjugés, son appartement ressemble à tous ceux qu’ont les gays dans les sitcoms. Après, ce n’est qu’une coïncidence bien sûr. Quoi d’autre ?
La brève inspection des lieux passée, elle décide de prendre les choses en main. Elle ne compte pas rester trois heures non plus. Se plaçant derrière Maximilien, elle lui appuie sur l’épaule sans une once de délicatesse pour qu’il s’assoit sur le canapé. « Tu bouges pas. Et tu parles pas. » Charlie s’en va ensuite dans la cuisine à la recherche d’eau et de sopalin. L’eau coulant du robinet, ce n’est pas très compliqué à trouver. En jeune homme organisé qu’il est, le sopalin est bien rangé sur le plan de travail, c’est parfait. Elle prend quelques rouleaux qu’elle mouille (pour ne pas irriter la peau du pauvre petit garçon) et le retrouve ensuite là où elle l’a laissé. Elle s’agenouille face à lui, main sur son genou pour essayer de garder l’équilibre (l’équilibre étant une notion totalement abstraite du corps de Charlie) et ne pas lui mettre un coup dans le nez, involontaire cette fois ci. Méthodiquement, elle essuie le liquide qui avait commencé à sécher autour de sa bouche et son nez, partant de l’extérieur et retournant vers la source du problème. Beaucoup de sang s’était retrouvé au dessus de ses lèvres mais c’est à peu près la seule chose. Son nez n’aura pas saigné bien longtemps et il semble toujours aussi droit. La rousse est soulagée de ne rien lui avoir cassé ; il aurait été insupportable le cas échéant. « Je crois que ton nez est cassé. » Lui annonce-t-elle cependant avec nonchalance tout en terminant de nettoyer son visage. Elle ne le regarde pas dans les yeux, premièrement parce que ce serait gênant, deuxièmement parce qu’elle a mieux à faire. Seulement quelques secondes s’écoulent, juste assez pour qu’il ait le temps de s’imaginer à quoi pourrait bien ressembler son nez cassé sur son si parfait petit visage. « Détends toi Casanova, t’as rien. Tu seras même pas obligé de dire qu’une fille t’a frappé. Cependant je suis pas sûre que je tiendrai autant ma langue. »
Ce qui est sûr c’est qu’elle annoncera à Léo avoir eu un petit accrochage avec son voisin, et ensuite à toutes les autres inconnus qu’elle rencontrera. Elle gardera cependant sa langue pour les relations que les deux fêtards pourraient avoir en commun. Elle déteste ce connard prétentieux de religieux mais elle sait que le monde de la testostérone peut être sans pitié.
Tapotant une dernière fois, elle estime avoir terminé de sauver le blessé de guerre. Elle se relève aussitôt, soulagée de mettre fin à cette proximité avec Maximilien. Tous les deux sont plutôt du genre à se jeter des regards noirs à distance, ils n’ont jamais réellement parlé. Ils se haïssent de nature, si c’est pas magnifique ça !
Charlie retourne dans la cuisine jeter les tissus gorgés de sang. Maintenant qu’elle connaît la maison, elle en profite pour se servir un verre d’eau. Toutes ces émotions ont asséché sa gorge, et c’est d’autant plus amusant de chercher les embrouilles à Maximilien sur son propre territoire. Elle se retourne et s’adosse au plan de travail. « Tu vas pas bouder au moins mon petit Saint Pierre ? Avoues que tu l’avais cherché. » Il n’avouera jamais, mais qui ne tente rien n’a rien. « La prochaine fois je vise les parties intimes. »



Dernière édition par Charlie Villanelle le Mar 7 Mai 2019 - 18:54, édité 1 fois
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMar 7 Mai 2019 - 9:50



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@Charlie Villanelle




« J’échappe au sas de décontamination ? Quelle chance. » 



Maximilien se tourne sans plus attendre à la première remarque de Charlie. Il pose son regard bleu sur elle et lève un sourcil, comme agacé et appuie bien sur les onomatopées qui sortent d’entre ses fines lèvres rosées : «  ha ha ha, trop drôle. »



Une coïncidence, évidemment, oui, ça devait être ça. Non, le côté tout de blanc immaculé n’était vraiment pas son genre : il était rigoureux mais pas au point d’être maniaque. Le velours et la soi, le blanc et l’or. Pour lui, c’était très français, rien de plus, pas gay, non, surtout pas. Néanmoins le goût était présent et vous connaissez les clichés sur les gays, alors… Peut-être que de son inconscient ressurgit quelque chose qui se pose sur la décoration.



C’est avec stupeur qu’il se retrouve assis sur le canapé, Charlie appuyant à l’aide de ses deux mains sur ses épaules. Quelle garce !, pense-t-il, tout en ravalant une véritable insulte. Rien de tel ne sortirait d’entre ses lèvres ; elle était déjà assez gentille de vouloir le soigner. Il n’allait donc rien ajouter. Juste se taire. Du moins, pour le moment.

Ainsi, Saint Pierre laisse la jeune femme fouiller dans son appartement. C’est une première, il déteste habituellement qu’on touche à ses affaires mais comme il ne la haïssait pas tant que ça, aucun son ne ressortit. Rectification, il la détestait mais comme elle le soignait il restait muet comme une carpe. Pourtant, il aurait pu, il aurait pu lui dire de ne toucher à rien mais cela serait totalement idiot. I-d-i-o-t.

Lorsqu’elle revient pour s’agenouiller devant lui, il retint un léger rire et une blague de mauvais, comme par exemple, poser sa main sur sa tête ou encore lui demander ce qu’elle comptait faire. Non, ça, ça le faisait peut-être rire intérieurement mais ce n’était pas gentleman.



Silencieux, il se laisse totalement faire. Le papier humide sur sa peau n’était pas très agréable mais il était obligé pour ne pas avoir à supporter de le faire seul. La vue du sang n’était pas ce qu’il préférait. Les yeux clos, il se retenait de dire des petits « aïe » par réflexe sous les tapotements trop brutaux de la jeune femme. Il restait calme, Maximilien qui d’habitude ne cessait de gesticuler était désormais en mode veilleuse. Et bon dieu, que ça pouvait faire du bien.



Calme jusqu’à ce que la rousse ne lui annonce pour son nez. Il pose immédiatement la main dessus avant d’hurler, réveiller les voisins ? Rien à foutre ! Son nez était beaucoup plus important que le sommeil de quelques petites personnes. « Bordel, Charlie ! » c’est la première fois qu’il l’appelle par son prénom, d’habitude c’est son nom de famille ou des surnoms pas très malins. Là, sérieusement, c’est son prénom.
« J’vais te… » et il ne put terminer sa phrase qu’elle annonça le contraire : « Détends toi Casanova, t’as rien. Tu seras même pas obligé de dire qu’une fille t’a frappé. Cependant je suis pas sûre que je tiendrai autant ma langue. » Immédiatement, Saint Pierre ferme les yeux et s’enfonce encore plus dans son canapé en cuir. Le voilà rassuré, il n’est pas défiguré et il n’aura rien à dépenser en soins. Que ce soit plastique ou simplement hospitalier. Quelle conne. Décidément, dans la tête de Max la haine est au rendez-vous puisque les insultes fusent et il regrette de ne pouvoir rien dire, d’être en position de faible face à elle. Elle l’a aidé et ça, dans la religion, c’est quelque chose bien. Fait chier.



En voyant Charlie dans sa cuisine américaine, se servir un verre d’eau, s’adosser à son plan de travail tout neuf, il sent la colère monter en lui. Le seul signe extérieur qui le trahit est son air, les sourcils éternellement froncés en présence de la rouquine. Le jeune homme de la race des Seigneurs pinça ses lèvres. « Vas-y, fais comme chez toi, je ne te dirai rien. » siffla le petit brun avec plein de hargne. « Et moi, la prochaine fois, j’te coupe tes cheveux et je te les fais manger. » il se retint de rire, « et le pire, c’est que je ne blague pas, Villanelle, vieille chamelle. » C'était presque gratuit, pas vulgaire mais ça faisait son effet. Il était doué pour les surnoms d'animaux.



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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 8 Mai 2019 - 8:52

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@Maximilien Saint Pierre

En venant ici elle aurait cru pouvoir m’amuser à retourner toutes les croix, mais y’en a pas une seule. Curieuse chose pour quelqu’un clamant les louanges de Jesus Christ et de tous ses potes au premier qui veut bien l’écouter (et même ceux ne désirant pas l’entendre). Plus Charlie s’engouffre dans son intimité et plus il s’éloigne de qui il semble être, ou vouloir être. Cette idée d’être et de paraître fascine réellement la jeune femme, elle ne compte pas lâcher ce meilleur ennemi de si tôt. Au fond, elle aime bien l’embêter, et si être traitée de vieille chamelle est le pire qu’il puisse faire alors son honneur propre ne craint rien. Néanmoins elle ne va pas mentir, le meilleur moment de cette rencontre était quand il fermait sa gueule sur le canapé, ça c’était jouissif. Désormais elle se retient de rire à ses dernières attaques. « Eh bien coupe les et ils repousseront, ce ne sont que des cheveux ! » Elle a une belle et longue chevelure mais n’y tient pas tant qu’on pourrait le penser. « Ce dont je parlais, je doute que ça repousse aussi bien cependant. »
L’étudiante est tentée de faire le tour du propriétaire mais pense qu’il vaut mieux choisir avec précision l’ordre de ses actions. Beaucoup trop de questions trottent dans sa tête pour qu’elle ne se fasse virer de l'appartement dès qu’elle s’approchera à moins de trois mètres de sa collection d’oeufs de Fabergé. Ceci dit, si elle repère réellement un oeuf de Fabergé (chose qu’elle serait bien incapable de faire), elle le prendrait dans les mains et courrait aussi vite qu’il lui est permis ! Mais même si Maximilien ne semble pas en reste niveau fortune, elle se doute bien qu’un oeuf ne se cache pas ici. Dommage. L’aparté sur les oeufs clos, Charlie se concentre à nouveau sur ses questions. A noter qu’elle n’a pas beaucoup de passions dans la vie, mais l’une d’elle est de cerner les personnes. Certes, tout le monde aime savoir s’il parle à quelqu’un de bien ou Ted Bundy, mais pour elle cela va plus loin. Elle tente par tous les moyens de connaître son interlocuteur comme si lui même lui avait raconté toute sa vie, comme s’il ne pouvait plus avoir un seul secret pour elle. C’est une passion comme une autre, écoutez.
Saint Pierre est le parfait sujet pour ce test. Le détestant, elle ne peut pas être impliquée de manière positive dans cette expérience, elle ne pourra donc pas enjoliver les choses. Bon, il se pourrait bien qu’elle les dramatise quelques peu. Charlie finit les dernières gorgées de son verre, ne quittant pas le jeune homme des yeux. Il n’a pas l’air très heureux qu’elle soit ici, mais pas plus qu’à l’habitude. Il n’est jamais heureux quand Villanelle est dans le coin.
Dans un élan dramatique digne d’une pièce de théâtre, elle pose le verre dans l’évier, contourne le bar et vient s’assoir sur le sol face à Maximilien. Tous deux ne sont plus que séparés par une table en verre, ce qui est le minimum vital pour ne pas qu’il lui refile tous ses microbes de bobos. Insolente, elle pose ses coudes sur la table et pose sa tête dans ses mains, sourire aux lèvres. Elle vient d’avoir une idée. « On va faire un jeu. » Elle s’attend bien à ce qu’il refuse catégoriquement et continue avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit. « Et je partirai pas d’ici tant qu’on n’aura pas joué de toute façon, tu n’as pas le choix. » Il pourrait très bien la mettre à la porte en la portant, mais elle serait capable de se mettre en boule et de s’accrocher à tout ce qui passe, une vraie plaie cette femme. « Je te pose une question et t’auras le droit de m’en poser une ensuite, comme ça c’est équitable. » Lui n’a pas de questions dans sa tête depuis des mois, alors Charlie ne craint pas vraiment ce qu’il peut lui demander. D’autant qu’elle n’a rien à cacher non plus contrairement à lui. « Deal ? »
Villanelle attend une réponse claire et précise stipulant qu’il accepte les termes du contrat, elle ne posera sa question qu’ensuite. Elle n’a pas le droit de rater sa seule ouverture possible ! Au fond, Charlie se rassure en se disant que c’est une question qu’autant elle que Léo se posent.
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyJeu 16 Mai 2019 - 2:46



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@Charlie Villanelle

Non, pas une croix chez le petit Maximilien. Peut-être que cela démontrait quelque chose d’inconscient ? Sans doute. Ça faisait légèrement penser aux personnes qui disent toujours plus que ce qu’ils font, une grande gueule, en somme. Une grande gueule religieuse.
Vieille chamelle était pour une lui une insulte de haut nom mais pas la meilleure qu’il pouvait faire. Voyons, il ne faut pas sous-estimé Saint Pierre. Lorsque la rouquine répondit à ses attaques, il se contenta de lever les yeux au ciel en mimant avec ses fines lèvres rosées : blablablah. « Continue de parler, allez. » fit-il finalement remarquer avant de faire un geste de la main vers l’arrière comme pour dire je m’en fiche, Maximilien était un garçon qui s’exprimait beaucoup avec son corps, assez maniéré par moment. Ça pouvait avoir son charme ; la virilité et la manière.

Le jeune homme se demandait pourquoi Charlie restait. Il se disait que si elle était là, c’était bien qu’elle aussi dans le fond partageait une légère once de sympathie pour celui qui se trouvait être son plus grand et fidèle ennemie. Le sentiment était, dans ce cas, partagé. Les œufs de Fabergé ne se trouvaient pas ici mais bel et bien dans la chère de demeure de son géniteur. Pour les voir, il faudrait qu’elle ait beaucoup de chance, de patience et d’envie de découvrir le petit monde du grand Seigneur. Non, ici, tout ce qu’elle pourra espérer trouver de précieux est l’une des — véritables — cocardes de Napoléon Ier, un objet de Louis XVI ainsi que sa collection de vieilles pièces datant des premières jusqu’aux plus récentes.

Néanmoins, la passion de la rousse était une passion particulière que Max apprécierait peut-être s’il ne la haïssait pas avec tant d’ardeur — malgré sa once de sympathie —. Lui, était curieux de nature mais ne cherchait jamais à trop connaître la vie des gens ; un peu égoïste sur les bords, si tu te confies tant mieux, sinon tant pis, il n’insisterait pas. Jamais.
Le jeune homme cache sa joie, avoir quelqu’un à détester et à piquer, ça rendait moins seul ; son crédo était rompu et ce n’était pas plus mal, finalement. Au moment où Villanelle s’assoit sur le sol, Saint Pierre arque un sourcil avant de passer sa main sur son propre menton, en signe de réflexion. 
« Les coudes. » siffla-t-il au moment même où ceux de la jeune femme se retrouvèrent sur la table en verre. Il pensait rêver, quelle idiote.



Malgré ce, elle finit par réussir à attirer l’attention de notre protagoniste lorsqu’elle propre de s’adonner à un jeu. Joueur de nature, jusqu’à dans l’excès, — il y eut un temps où il fallait le forcer pour qu’il sorte du casino — cela ne pouvait que l’intéresser bien qu’il feindrait l’indifférence pour ne pas faire trop plaisir à la rouquine assise face à lui. « Je n’en ai pas envie. » il marque une courte pause avant de continuer, « Alors, suis-je contraint ? Diantre. » prononça-t-il avec exagération ; il joue de son statut social, il joue des clichés, il s'amuse. À ce moment là tout à commencer. « Deal. »

Maximilien réfléchit toujours après avoir agit et il commence déjà à regretter d’avoir accepté ce jeu ; répondre en toute honnêteté, ce n’était pas son truc, il n’aimait pas se dévoiler, se montrer, lui, ce qu’il est. Le vrai lui est un homme que personne ne peut trouver, cette coquille qu’il s’est forgé des années entière n’était pas présente pour rien et ce n’était pas un jeu qui allait lui enlever, si ? Voilà que de nombreuses questions tournaient dans son esprit, c’en était presque de la torture qu’il s’infligeait à lui même.

C’est ainsi qu’il ne donna pas le choix à la rousse, « mais je commence. »
Au moins, il gagnait un peu de temps pour pouvoir anticiper le genre de questions auxquelles il pouvait être soumis. Peu créatif, il pinça ses lèvres en recherchant rapidement quelque chose pour meubler, pour commencer. « Je vais commencer doucement parce que je suis un mec sympathique. » la mauvaise foi du jeune de la race des Seigneurs était aussi aberrante qu’amusante, « Ta couleur, c’est une vraie ou tu trouves ça cool d’être rousse ? T'aimes te donner un genre ? » 
Mais quelle inventivité, avec une petite pique en plus de cela ; ça faisait trop longtemps..!
« C’est vraiment que je suis quelqu’un de bien si je te pose quelque chose d’aussi soft, ma petite. » Oui, oui, Max, ta grandeur d'âme te perdra.




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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyJeu 16 Mai 2019 - 7:19

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@Maximilien Saint Pierre

Elle devient à nouveau une gamine lorsque Maximilien accepte son jeu. Elle est aux anges, littéralement. Charlie va enfin pouvoir tenter de percer le secret de ce diabolique personnage. Un sourire en coin prend place sur son visage sans qu’elle ne s’en rende compte et ses coudes restent visés sur la table, plus elle peut l’énerver et plus elle le fera. La rousse a déjà pénétré dans son intimité, elle n’est clairement pas à un blasphème près dans la maison du Saint Pierre.
Cependant elle se demande bien quelles questions il pourrait lui poser. Il la connaît davantage que la plupart de ses amis, étrangement. Il connaît la fille qu’elle est de jour à l’université, l’élève brillante. Il connaît aussi la débauchée qu’elle est la nuit, entre sexe alcool et drogue. Il connaît son meilleur ami et sûrement bien d’autres de ses connaissances. Les jeunes adultes auraient très bien pu d’entendre s’ils avaient mis leurs quelques micro différents de côté dès le début. Au lieu de ça ils en ont fait des tonnes et tout s’est exacerbé. Charlie se dit qu’un jour, si elle vient à lui parler alors qu’elle a trop bu, il pourrait apprendre qu’elle ne le hait pas autant qu’elle ne le laisse penser ... après ça il ne se sentirait plus pisser. Vaut mieux qu’elle évite tout contact avec lui pendant ces périodes là. Elle devrait se contenter de lui lancer des défis sans parler, et lui de les accepter sans aucun mot non plus. C’est ce qui marche le mieux entre eux, les concours de shot à travers les bars, yeux dans les yeux, faisant semblant d’écouter la personne à leur côté respectif. Généralement personne n’est capable de dire qui a gagné ou perdu.
« Honneur aux dames » c’était gratuit. De bas étage, mais gratuit. Elle ne répétera pas cette vanne la prochaine fois qu’on l’invitera pour une campagne publicitaire en faveur du droit des femmes, promis. De toute façon elle se moque éperdument de savoir qui commence, tant qu’il joue franc jeu avec elle. Il pourra lui poser toutes les questions de la terre et elle y répondra avec autant de précision qu’elle le pourra. Enfin, tant que ça reste raisonnable bien sûr. Elle ne va pas lui raconter ses parties de jambes en l’air non plus, il en serait jaloux.
Bien loin d’être blessée par sa question, comme elle le craignait au fond d’elle, elle se met à rire à gorge déployée. Il la prend en pitié alors qu’elle vient de lui foutre un pain et qu’elle squatte son si mignon petit appartement ? C’est la première ça tiens. Elle ne s’y attendait pas. « Mais monsieur est trop bon ». Pour le coup, il l’est vraiment beaucoup trop. La question de Charlie ne portera pas sur comment il fait pour faire tenir ses cheveux en place. « Couleur. Quand j’étais gamine j’avais demandé d’avoir les cheveux rouge comme les coquelicots, ça a foiré et je suis devenue rousse. Au final, j’ai encore plus aimé et je refais cette couleur régulièrement. Il m’arrive de revenir à mon blond naturel parfois. Satisfait Franck Provost ? » Histoire vraie. De base elle a demandé, au coiffeur du rouge sang mais sa maman a eu un peu honte et a corrigé le sang en coquelicot, ça passait mieux dans la bouche d’une gamine de dix ans. C’est cette partie là de l’histoire qu’elle a retenu.
« Je suis exténuée et si on continue de papoter cheveux entre filles je vais m’endormir. Heureusement que ma question est bien plus intéressante. » Elle prend sûrement trop la confiance, tant en elle même mais en lui aussi. Il n’aura qu’à ne jamais répondre et il évitera tous les problèmes après tout. Un jeu peu si facilement être détourné. Et qui n’a jamais triché ? « Est ce que t’aimes les garçons ? » La bombe est lancée. Charlie avait pensé à de nombreuses variantes dans sa tête, pensant tantôt lui demander s’il est hétérosexuel, tantôt bisexuel, tantôt homosexuel ... mais elle détesterait avoir à lui coller cette étiquette sur la tête. Surtout qu’il pourrait répondre non à la seconde ou la troisième proposition et être pansexuel comme elle ... ou encore un autre mot qu’elle n’a pas appris dans le grand dictionnaire du politiquement correct lgbtq+ parlant.
Ses yeux dans les siens, elle est à l’affût de la moindre réaction. Le jeu commence vraiment.
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 22 Mai 2019 - 5:26



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@Charlie Villanelle

Maximilien remarqua que Charlie semblait étrangement aux anges lorsqu’il accepta le défi mais il ne fit aucune remarque. Pourquoi dire quelque chose ? Il était amusant de voir une femme un peu plus âgée que lui agir comme un enfant avec qui on acceptait de jouer à la console ou bien à cache-cache. Il se délectait de l’infime maturité supplémentaire que lui apportait cela ; comme s’il était en charge de baby-sitting.

Il était évident que Maximilien et Charlie se rencontreraient bientôt de nouveau dans un bar et que l’alcool aurait raison d’eux pour qu’ils avouent bien s’aimer, au fond. Une relation d’ami-ennemi, il en fallait toujours une et c’était avec Villanelle que le plus jeune l’avait. Ce n’était d’ailleurs pas pour lui déplaire !



Saint Pierre voulait être gentil, pour commencer. Il n’allait pas poser quelque chose de trop personnel et entrer dans le vif du sujet : race des Seigneurs l’obligé. En écoutant cette réponse, il pinça ses lèvres. C’était une anecdote assez mignonne, le coquelicot étant une fleur qu’il appréciait il ne ferait aucune remarque. « Franck Provost est très satisfait de cette réponse. Nous sommes heureux que cette couleur vous ai plu. Nous prenons votre remarquer en considération pour améliorer la qualité de nos produits, merci. » s’enquit-il en mimant une voix de vendeur de supermarché, ça ressemblait un peu aux mails qui finissaient souvent dans la corbeille : l’enquête de satisfaction. Saint Pierre leva au ciel à la remarque sur la ‘discussion de cheveux entre filles’. Il voulait simplement être sympathique, lui, commencer doucement et gagner du tem—… 



« Est-ce que t’aimes les garçons ? » 



Oui, la bombe était lancée. Max, lèvres entrouvertes prêt à parler ravala rapidement ses mots alors que l’expression de son visage se décomposait. Une boule vint s’installer à l’intérieur de sa gorge qui se serrait de plus en plus. La réponse à la question, il la connaissait mais il n’avait justement pas envie de connaître cette réponse dont il avait peur. Quelques phrases montaient à sa tête mais impossible de sortir un mot pendant le laps de secondes qui passait. Pour lui, ce fut plus que long. Ses yeux bleus écarquillés, il avait l’impression que tout s’était arrêté autour de lui. Il bafouilla quelques mots incompréhensibles. Lui qui passait la plupart de son temps à se bâtir une image voilà qu’une simple question arrivait à le décontenancer et, par conséquent, à le décrédibiliser 


Même si Maximilien allait tricher, on pouvait se douter de la véritable réponse à cette question à cause de tous les petits signes corporelles que donnait le brun.


« Non. » siffla-t-il avant de croiser ses jambes et de reprendre son air pincé, hors de question que de se laisser cerner. Mais ça devait sans doute être trop tard… « Pourquoi ça ? » demanda-t-il finalement avant de lever les yeux au ciel, « J’ai vraiment l’air d’aimer les garçons, moi ? Pfff ! » et il pouffa tout en faisant un signe de main comme pour dire ‘la bonne blague’. Lui-même savait qu’il tentait de se mentir à lui-même mais c’était une protection. Il avait peur de retourner là bas, alors il essayait d’être parfait, continuellement, pour papa Saint Pierre.



Finalement, le plus jeune décidé de passer rapidement à autre chose en détournant le sujet. « Et toi alors, t’aimes quoi ? » répliqué-t-il tout en croisant ses bras sur son torse alors que sa cuisse ne cessait de sautiller en un signe de stress. La chose agaçante que font les élèves en classe, souvent.

Nervosité.




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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyMer 22 Mai 2019 - 18:02

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@Maximilien Saint Pierre

Il est con ce petit emmerdeur, c’est bien pour ça qu’elle le déteste et l’aime autant. Mais malgré tout l’intérêt qu’elle porte à leur conversation actuelle, ses yeux sont minuscules et manquent de se fermer à chaque nouvelle seconde. Chaque clignement devient une nouvelle épreuve. Pourquoi l’humain a-t-il besoin de dormir aussi, c’est une perte de temps. Si elle le pouvait, Charlie passerait dix heures sur les bancs de l’université, dix heures avec ses amis, et deux heures à manger. Parce que la nourriture ça reste important quand même, et qu’on déconne pas avec ça. Cela ne reste qu’un rêve qui ne s’assouvira jamais ; elle doit lutter contre l’appel de Morphée. La conversation s’était un peu calmée entre eux, ils étaient redevenus des adolescents s’amusant à se titiller pour un rien … elle est allée trop loin. Charlie voit bien que la question le déstabilise, qu’il perd soudainement le peu de moyens qu’il avait réussit à rassembler. Elle aurait dû attendre mais cette question la brûlait trop de l’intérieur. Fille bête, t’aurais pas dû. L’espoir qui se profilait à l’horizon d’une possible amitié instable vient de s’effondrer. Avant la tempête, elle rigole de bon coeur à la voix robotisée de Maximilien. L’image d'aristocrate lui convient mieux que celle de coiffeur ceci dit.
« Ok. » Pas besoin d’insister. Au fond, chacun connaît la réponse désormais. Les mots ne sont pas toujours le reflet de la vérité, voir à peu près jamais. Charlie est soudainement prise d’un élan d’empathie envers lui. Peut être qu’il ne peut pas l’assumer, peut être qu’il ne le veut pas, peut être beaucoup de choses … Tout le monde n’a pas vécu sa non-hétérosexualité aussi bien qu’elle. C’est une affreuse chose que d’avoir à en souffrir en 2019, mais elle ne peut rien y changer. Si elle lui propose d’en parler il ne voudra pas, si elle insiste il ne lâchera rien de plus. Il n’y a rien de plus à faire, elle aurait dû s’en douter. Tout le monde connaissait déjà la réponse et pourtant elle a cru nécessaire de la poser à voix haute. « Non bien sûr. » Mais bon les homos c’est comme les canapés, y’en a dans chaque famille. Peut être qu’elle a tort et qu’il est réellement hétérosexuel, peut être qu’elle a tort et qu’il ne veut tout simplement pas partager sa vie privée avec elle. Elle espère sincèrement que le second point est la vérité. « Ca se repère à l’odeur les gays, c’est bien connu. » Villanelle oscille entre sérieux et second degré, gardant son regard fixé sur le visage de Saint Pierre.

I may go back to hating you. It was more fun.

Le retournement de question est assez prévisible et loin d’ébranler la jeune femme. « Asexuée, j’aime personne. » C’aurait pu être une super blague en temps normal pour quiconque connaît un minimum la rousse, mais dans la situation actuelle elle est loin d’en rire, pas même d’en sourire. « Ah pardon, je pensais qu’on faisait le jeu où on répond l’exact inverse de la vérité. » Cette fois ci, elle décoche un sourire narquois. Le terrain devient réellement glissant.
« Bon, dis moi que Le Plaza Athénée offre son café. » Après Versailles on passe à l'hôtel le plus luxueux de la capitale française. C’est un glow down mais pas si dégueux qu’il n’y paraît. « Ou n’importe quel alcool, ça passe aussi. » Tant que ça la tient éveillée, elle prend. Ce n’est pas Maximilien qui pourra lui dire qu’il ne cache rien dans ses placards, tous deux souffrent du même mal de ce besoin d’alcool pour se sentir exister. Il en a forcément quelque part, et s’il ne se lève pas lui même pour la servir alors elle se gênera pas pour ouvrir tous les placards.
Elle lui laisse quelques secondes le temps de se décider et, dans un long soupir, s’étend dos au sol, le regard fixé vers le plafond immaculé du jeune homme. « C’était qui ton premier baiser ? Et je veux tous les détails, comme quand on doit cliquer sur toutes les images qui montrent une voiture avant de pouvoir se connecter. Juste pour check que t’es pas un robot, tu vois. » Le pire étant que cette question l’intéresse réellement. La curiosité est un vilain défaut, mais un trait de caractère assez imposant. « Me retourne pas la question cette fois-ci, elle s'appelait Amélia et c'était il y a bien trop longtemps déjà. T'as pas envie de connaître la suite, crois moi. »
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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyJeu 23 Mai 2019 - 3:14



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@Charlie Villanelle

Maximilien n’était pas très doué pour cacher des secrets lorsque la fatigue prenait le dessus et qu’il se trouvait sans défense certaine. Chez lui, dans cet appartement, il se permettait d’être lui-même. Il humecta doucement ses lèvres lorsqu’il se rendit compte que ses efforts pour ne pas en dévoiler sur le sujet étaient vains. C’était impossible de taire la personne qu’on était réellement, surtout lorsqu’il s’avérait que le jeune Saint Pierre commençait à se débrider ; pas aux yeux de tous mais aux siens et cela ne lui plaisait pas. Il ne cessait alors ses petites réflexions à la con, face aux autres et parfois même à lui-même. Le nombre de fois où il s’est repris de se tenir dans telle ou telle position parce que pour lui c’était trop efféminé. Ah oui, ça pouvait aller loin, c’était un peu comme une personne atteinte de toc ; en somme, il avait un petit trouble assez borderline.

Peut-être qu’un jour, dans quelques heures, dans quelques années, Villanelle saurait et comprendrait mais pour le moment la réponse fut clair, net et précise. 

« Oui à l’odeur ! Ils sentent tous le parfum trop fruité ! » se permit de dire Maximilien avec de grands gestes avant de reprendre son sérieux lorsqu’il se rendit compte qu’elle blaguait. « Ah… non mais ça se voit, disons, je… » et il bégaya de nouveau quelques mots incompréhensibles avant de prendre une grande respiration. Il se répétait dans sa tête la phrase de son père : tu es un homme, mon fils, tu es un homme. Il tentait de garder cet adage en lui, par peur d’y retourner à ce camp. Une année avait été suffisante, il ne faudrait pas le briser un peu plus. Là, il fallait consolider les fissures internes de ce jeune homme qui, comparé au pot de fer, était le pot de terre.

Finalement, ils changèrent de sujet et Maximilien se sentit de nouveau respirer : ouf. Un petit soupir de soulagement s’échappa d’entre ses lèvres. Mais la réponse de cette dernière le fit tiquer, il fronça les sourcils. Asexuée, elle ? Il émit un léger rire alors qu’elle vint lui donner un coup derrière la nuque — au sens figuré — avec sa phrase : « Ah pardon, je pensais qu’on faisait le jeu où on répond l’exact inverse de la vérité. »
Oh la conne.


« Ah non, si on jouait à ce jeu je te dirai que tu es magnifique, que je veux t’épouser et que tu es une créature exquise sauf que… on ne joue pas à ça. » il n’avait pas trouvé mieux, encore déstabilisé par la première question de ce foutu jeu mais il ne fallait pas s’en faire, Saint Pierre trouverait bientôt son rythme et ses fameux piques — qui lui valait une grande réputation en Australie — reprendraient de plus belle.



« Café, alcool, doux mélange ! » s’exclama Maximilien tout en ayant une idée. « Et je te rappelle que nous sommes à Versalles, madame. » ajouta le jeune homme avant de se lever pour se diriger vers la cuisine américaine. Une porte se trouvait à côté du frigo, il l’ouvrit. C’était une pièce (vraiment petite, digne d’un placard) où il rangeait les vivres. Il sortit un chariot à alcool. 
Oui, ils avaient les mêmes problèmes.
« Je te fais un café aussi, libre à toi de décider la liqueur que tu ingurgiteras. » souffla le brun avant de pousser le chariot jusqu’au petit salon et de mettre la machine à café en marche. Deux tasses, deux cafés allongés.

Finalement, Maximilien reprit place sur son canapé en cuir en écoutant la prochaine question de Charlie. Il sourit. « Oui, je ne te retournerai pas la question, bravo, tu m’as coupé l’herbe sous le pied. » fit-il remarquer avant d’ajouter, « ton premier baiser c’est une fille ? et si je veux connaître la suite, raconte-moi ! » demanda-t-il en arquant un sourcil. Lorsqu’elle lui demanda son premier baiser, il pensa tout d’abord au premier garçon qu’il avait embrassé, lui aussi, mais il était encore honteux de cela. Puis, ce n’était pas lui son premier. 

« Moi c’était à une boum, au collège. Je me souviens, elle s’appelait Robine et je l’avais invité à danser un slow. Puis on s’est embrassés comme deux idiots car ni elle, ni moi, avions embrassé quelqu’un auparavant. Puis je ne lui ai plus jamais parlé, parce que les relations ça m’intéressais déjà pas quand j’étais plus jeune… » Voilà, rien de plus simple. « Et toi, euh... allez, plus qu'un baiser. Ta première fois, c’était comment ? »




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Message(#)vanitas vanitatum et omnia vanitas | max EmptyVen 24 Mai 2019 - 8:01

vanitas vanitatum et omnia vanitas

@Maximilien Saint Pierre

Le Saint Pierre qui perd tous ses moyens, c’est une véritable première. Ce n’est pas pour déplaire à Charlie, elle aurait simplement aimé que ce soit dû à un autre sujet. Elle gardera finalement une pas si mauvaise image que ça de cette rencontre, c’est un abruti assez attachant au final. La meilleure partie dans tout ceci, c’est que lors de leur prochaine rencontre chacun fera comme si rien de toute cela n’était arrivé. Ils feront comme s’ils étaient des inconnus qui se haïssent, alors que pour un point comme pour l’autre il n’y aurait rien de plus erroné. C’est ce qui est magique dans l’art de duper les autres, c’est qu’on peut tout aussi bien se duper soi même sans même s’en rendre compte. Au fond, quand Charlie ira raconter à Léo à quel point son voisin l’exaspère, elle pensera vraiment être dans le vrai. Pour le moment elle se contente de rigoler doucement à son nouveau cafouillage sur l’odeur des gays. Heureusement qu’il n’est pas à la radio, il aurait été descendu plus bas que terre. Dans les conditions actuelles, Villanelle lui pardonne de bon coeur, bien heureuse de pouvoir enchaîner sur un autre sujet, quitte à mettre sa propre vie privée en danger.
« Ah non, si on jouait à ce jeu je te dirai que tu es magnifique, que je veux t’épouser et que tu es une créature exquise sauf que… on ne joue pas à ça. » Il a vraiment perdu de son éclat le petit gars, Charlie se serait attendue à une réponse plus cinglante. Ceci dit, il a au moins le mérite de tenter quelque chose. « La vie est un jeu, Saint Pierre. Mais t’en fais pas mon petit, on pourra toujours se marier quand tu seras majeur. » Elle s’avance légèrement pour venir caresser sa joue du dos de son index, comme s’il se passait réellement quelque chose entre eux. Son sourire ne la quitte plus, elle aime beaucoup trop l’embêter.
Il se propose même pour lui faire un café, ce qu’elle n’aurait jamais pu imaginer même dans ses plus beaux rêves. Elle n’est clairement pas contre l’idée de rester allongée sur le sol froid sans rien faire d’autre qu’emmerder le voisin de son meilleur ami, chez qui elle a forcé l’entrée après l’avoir frappé. Voilà comment les belles journées commencent ! « Service fait par Le Roi Soleil en personne, quelle chance. » S’il insiste tant à appeler son appartement Versailles, elle peut bien lui concéder d’être Le Roi Soleil. Il serait bien capable de parler de lui à la troisième personne en plus.

Villanelle se redresse vivement lorsque Maximilien lui demande la suite des explications sur son premier baiser. Elle ne peut cacher sa mine étonnée, la faisant suivre par une réponse assez cinglante. « Diantre, Saint Pierre s’intéresserait-il à la vie des gueux maintenant ? » Elle hésite réellement à lui en dévoiler plus, non pas par besoin de garder ses secrets pour elle, mais surtout ceux d’Amélia. Elle a été son premier baiser mais elle est toujours partie prenante de sa vie, il faudrait pas que ce con la croise un jour et juge cette douce jeune femme. Elle ne sait pas comment il pourrait réagir, ni même s’il réagirait réellement, mais le jeu en vaut-il la chandelle ? « Oui Einstein, Amélia est une fille. » Se contente-t-elle de répondre pour le moment, faussement exaspérée. Leur discussion ressemble de plus en plus à une soirée pyjama, il ne manque que les tasses de chocolat chaud parsemées de chamallow dessus. Pour l’heure, elle écoute avec attention le premier baiser du jeune homme. Elle l’imagine avec cinquante centimètres de moins et une figure bouffie, ce qui fait qu’il devait être davantage une tête à claque qu’aujourd’hui .. Pauvre Robine. En plus, la fille avait vraiment pas un prénom top, il ne colle qu’à l’assistant de Batman et personne d’autre. « Cette dernière phrase est supposée vouloir dire que les relations t’intéressent désormais ? » Il va bien falloir qu’il se décide à faire un pas vers monsieur bouclettes alors, parce que Charlie doute réellement de sa propension aux relations humaines. Tant pis pour l’absence d’happy end dans l’histoire de Maximilien, cela reste une petite mignonne histoire.

Le ding de la cafetière tire momentanément Charlie d’affaire. « J’y vais. » se précipite-t-elle de dire et aussitôt de se lever. Elle prend les deux tasses de café fumant et les pose sur le comptoir puis ouvre le frigo à la recherche de chantilly. « Et toi, euh... allez, plus qu'un baiser. Ta première fois, c’était comment ? » Son coeur s’accélère, elle ferme les yeux et prend une grande inspiration, heureuse de tourner le dos à l’étudiant et d’avoir la tête planquée dans le frigo. Il a osé, ce con. « Je me fais un Irish Coffee, tu veux pareil ? » Sans attendre sa réponse elle part à la recherche d’une casserolle, qu’elle trouve sans trop de problème et remplit de whisky. Même s’il ne veut pas de cette boisson divine, elle sera bien capable de tout finir à elle seule. Maintenant qu’elle n’a plus rien à faire si ce n’est attendre que ça chauffe, il est temps de faire face à ses problèmes. Elle se retourne vers lui, fesses posées sur le comptoir. « Pourquoi est ce que ça t’intéresse tout à coup ? Tu veux des conseils pour ne pas te taper la honte ? » L’attaque est la meilleure des défenses, Charlie peine à cacher sa tristesse. Elle lui a fait un sacré coup bas, elle se doit de lui donner une réponse à cette question. La mine refermée, elle croise ses jambes sans s’en rendre compte mais garde son regard fixé sur Maximilien. Comme si ça allait changer quoi que ce soit. « Ma première fois répond toujours au nom d’Amélia. On était jeunes, on était bêtes, on pensait être amoureuses. Mais si je pouvais revenir en arrière je ne changerais pas un seul détail. » Les deux amies ont toujours été là l’une pour l'autre depuis leur plus tendre enfance, Charlie a fait tout ce qu’elle a pu pour Amélia lorsqu’elle a perdu ses parents. Elles ont cru bon de devenir un couple, elles l’ont réellement cru. Peu après, d’un commun accord, elles ont cru tout aussi bon de ne rester que de simple amies, parce que c’est ce qu’elles sont réellement. « Je suis presque déçue de pas pouvoir te retourner la question, ç’aurait pu être drôle à écouter. » Elle s’obstine à dessiner Maximilien comme un gamin de quinze ans pourri gâté ne connaissant rien de la vie. Elle a sans nul doute faux sur tous les points, mais ça lui laisse un peu d’espoir innocent. « Donc maintenant tu vas me demander comment on fait les bébés ? Compte pas sur moi pour te mimer ça. »
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