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 (vittaïariane) when a situation rises

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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyVen 10 Mai 2019 - 0:09


gaïa & ariane & vittorio
when a situation rises

I need another story, something to get off my chest. My life gets kinda boring, need something that I can confess til' all my sleeves are stained red from all the truth that I've said. So tell me what you want to hear ? Something that will light those ears, sick of all the insincere, I'm gonna give all my secrets away. This time, don't need another perfect lie, don't care if critics ever jump in line, I'm gonna give all my secrets away. ☆☆☆



Trop vieux pour être adopté, et en perte d’énergie : telles étaient les raisons implacables ayant failli mener Brusco jusque sous l’aiguille fatidique de l’euthanasie, quelques mois en arrière. Une arnaque de plus, aux yeux d’un Vittorio qu’une heure de course à pieds sous le soleil clément de fin de journée avait trempé de sueur, tandis que le chien gambadait joyeusement devant lui en donnant l’air de n’avoir dépensé qu’un dixième à peine de ses ressources d’énergie journalière. La langue néanmoins pendante, Brusco trahissait sa hâte de regagner la paresse de l’appartement et la fraîcheur d’une gamelle d’eau tout juste remplie pour ses beaux yeux, et la marche rapide se muant à nouveau en petites foulées sur le dernier pâté de maison maître et animal s’étaient engouffrés dans l’ascenseur – parce que le dernier étage ressemblait soudainement à un effort superflu, et parce que l’ascenseur fonctionnait assez rarement pour qu’en profiter dans ses rares instants de bonne volonté soit la moindre des choses. La clef tout juste enfoncée dans la serrure, le chien avait gratté contre la porte à grands renforts d’aboiements – impatients ou simplement satisfaits, on ne savait jamais – et s’était élancé dans l’appartement comme si sa vie en dépendait, l’italien levant les yeux au ciel dans une fausse lassitude et un « Calma, sciocco ! » lui échappant tandis qu’il faisait valdinguer chaussures de course, tee-shirt détrempé, et à deux doigts d’y ajouter le short avant que la scène se jouant au salon ne le coupe dans son élan. Là, lovées chacune d’un côté du canapé, Ariane et Gaïa ricanaient comme deux ménagères à une réunion tupperware, et Vitto avait pendant un quart de seconde failli en perdre son latin – ou son italien. D’abord méfiant, suspicieux, son regard était allé de l’une à l’autre sans plus prêter attention aux couinements satisfaits d’un Brusco qui allait de l’une à l’autre pour réclamer un brin d’attention, un brin de caresse. La seconde de flottement provoquée par son entrée fracassante – et dénudée – ayant néanmoins été suffisante pour lui rappeler qu’on ne perdait jamais la face tant qu’on pouvait l’éviter, il avait roulé en boule le tee-shirt qu’il tenait toujours à la main, et s’était fendu d’un « Oh. J’avais oublié que tu prévoyais une soirée entre greluches. Pardon. Entre femmes. » volontairement incisif, le regard fixé sur Ariane pour mieux s’éviter de loucher du côté de sa compatriote. Il faisait un pari, celui qu’aussi mauvais soit-il le hasard voulait que sa rouquine de colocataire n’ait pas connaissance des liens qu’il entretenait avec Gaïa. « Je vous laisse entre vous, nessun problema, mais essayez de ne pas descendre tout le vin. » Le tee-shirt volant sur l’une de ses épaules à la manière d’un sac à dos imaginaire, l’italien avait conservé une démarche artificiellement nonchalante tandis que le chien allait finalement voir du côté de sa gamelle d’eau. À la seconde où il avait quitté le champ de vision des deux jeunes femmes pour rejoindre la salle de bain, néanmoins, la posture du jeune homme s’était raidie et ses narines s’étaient mises à palpiter avec contrariété. S’il fallait une tuile parmi les tuiles, celle-là en était une de compétition et il n’avait que le temps d’une douche pour réfléchir à la suite des événements.

Quelles étaient les chances qu’Ariane ait copiné avec la seule journaliste de tout ce maudit caillou qu’il aurait mieux valu qu’elle ne rencontre jamais ? Presque aucune. Quelles étaient les chances qu’Ariane ait fouiné assez loin pour remonter jusqu’à Gaïa par le biais des quelques papiers dans lesquels elle avait décidé de fourrer son nez quelques semaines plus tôt ? Encore plus minimes, à égalité avec les chances que Gaïa soit l’instigatrice de cette mascarade – parce qu’au fond il n’était pas dupe, ou pas au point de se donner cette importance, en tout cas. Le hasard, donc ; Un hasard qui pourrait ne pas tourner au vinaigre et lui permettre de garder les compartiments qu’il s’efforçait de donner à sa vie, pour peu qu’il parvienne à la jouer finement. Mais on ne faisait pas un bon juriste si l’on ne savait pas bluffer, après tout, et préparant mentalement ses cartes Vittorio ne s’inquiétait en réalité que d’une seule et unique inconnue : la capacité – et la volonté – de Gaïa à le suivre dans ce numéro de théâtre digne de la Commedia Dell’Arte, les masques en moins. Les semaines, les mois étaient passés sans que leur relation ne prenne un cap ferme et véritable : ils se voyaient sur l’impulsion du moment, se quittaient en prétendant ne pas être certain qu’il y aurait une fois suivante, et malgré tout il y en avait toujours une. Ariane continuait de le railler sur son étudiante sans qu’elle ne soit plus un problème, Vitto continuait d'utiliser le sans-gêne de sa colocataire comme excuse idéale pour s’inviter chez Gaïa jusqu’à l’heure du petit déjeuner, quant à l’italienne … Elle restait un mystère, en réalité, de même que toutes les intentions qu’elle pouvait avoir. Raison de plus de se méfier, que lui assénait alors son inconscient tandis qu’il terminant de se sécher, d’ébouriffer ses cheveux à la va-vite pour les débarrasser du trop-plein d’humidité, et enfilait un pantalon de jogging propre et un tee-shirt après avoir migré dans la chambre. À moins que. Un quart de seconde il s’était croisé dans la psyché et s’était sérieusement posé la question : comment ne pas éveiller les soupçons d’Ariane ? En agissant comme d’habitude. Et qu’aurait-il fait d’habitude ? Il se serait passé du tee-shirt, expressément pour l’embarrasser devant son invité(e). Soit. Et c’est donc ainsi qu’il avait de nouveau rejoint la pièce de vie, la tête haute et la nonchalance brandie telle un étendard, contournant table basse et canapé pour mieux aller se servir un verre dans la cuisine, et gratifiant les deux femmes d’un « Vous dérangez pas pour moi. Je vais tâcher de faire comme chez moi. » teinté d’une ironie certaine. Et ça, c’était en attendant de pouvoir prendre sa compatriote en aparté pour qu’ils aient une explication.
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyMar 21 Mai 2019 - 1:29


gaïa & ariane & vittorio
when a situation rises

I need another story, something to get off my chest. My life gets kinda boring, need something that I can confess til' all my sleeves are stained red from all the truth that I've said. So tell me what you want to hear ? Something that will light those ears, sick of all the insincere, I'm gonna give all my secrets away. This time, don't need another perfect lie, don't care if critics ever jump in line, I'm gonna give all my secrets away. ☆☆☆



Gaïa était passée comme prévu me rejoindre à GQ, le temps qu’on fasse chier tout le monde à babiller sur les derniers potins qu’elle n'avait pas entendus de ma part, que les collègues qui étaient restés après l’heure officielle où ils pouvaient quitter le magazine le regrettent bien comme il fallait. C’était la faute de l’italienne, elle avait su m’emballer avec son choix de rouge, la bouteille qui me faisait déjà envie et les plans de notre soirée qui se résumaient à seulement déplacer notre séance de bavassage d’emblée du bureau à l’appart. Vitto agissait en véritable coup de vent ces temps-ci, je le voyais rarement dans le coin, pas que je m’ennuyais de son air bourru et de ses remarques piquantes, mais ça faisait toujours drôle de le calculer dans mes horaires une fois le pied posé chez nous, et encore une fois, j’avais donc pris pour acquis qu’il serait pas là, qu’il bosserait ou se taperait sa proie du moment directement chez elle. Ou alors il boxait ce soir? M’enfin, j’ai pas de temps à perdre non plus à connaître son agenda par coeur, quand on débouche chez moi et que comme prévu mentalement, il est pas là. Gaïa part de son côté, je sors les coupes, nous installerait bien sur le toit parce que dammit, la vue du toit de cet immeuble, j’en rêvais même éveillée, mais c'était peine perdue. Parce qu’on était vendredi, et qu’habituellement, c’était là où les voisins les plus chiants de l’univers et leur gamin toujours à baver toujours à pleurer prenaient pour acquis que le rooftop leur appartenait pour y organiser des BBQs de pallier aka mon calvaire ultime. Du coup, le canapé fera, et ma copine n’y verra aucune objection que je nous garde des regards du rejeton qui louche, je jure qu'il louche, et des questions nombreuses de ses parents qui conçoivent pas que de donner des astuces sexus au téléphone comporte de quoi payer ma part de loyer. La blague.

« Oh. J’avais oublié que tu prévoyais une soirée entre greluches. Pardon. Entre femmes.  Je vous laisse entre vous, nessun problema, mais essayez de ne pas descendre tout le vin. » et il débarque le revenant, sous mon regard entendu qui le suit à travers tout l’appartement sans le moindre commentaire autre qu’un bon soupir, qu’un roulement d’yeux d’office. Je remarque pas trop comment Gaïa gère ça de son côté, trop occupée à justement resservir du vin dans nos coupes, le laisser passer ses commentaires de macho ailleurs que devant notre progéniture canine, qui elle s’assure d’avoir son ratio de caresses des ladies présentes avant de filer s’hydrater vu la température. Le bruit de la douche en aparté confirme que Vitto est hors de nuire pendant une bonne poignée de minutes, mon sourire en coin renvoyé à l’italienne qui lui souffle un genre de fais pas gaffe, j’t’avais dit que c’était un cas, un cas hot as hell, mais un cas tout de même. Et elle râle pas Gaïa, elle est cool, la conversation reprend et tout coule sans même qu’on mette le moindre effort. Jusqu’à ce que le Giovinazzo réapparaisse dans notre champ de vision, et qu’il se la joue coq au bercail le torse bien à découvert. « Vous dérangez pas pour moi. Je vais tâcher de faire comme chez moi. » il passe du salon à la cuisine, mes iris le couvent un temps, juste assez. «  C’est vrai que depuis un moment, c’est presque comme si t’habitais plus ici avec ton horaire de ministre. » la vérité, c’est que j’étais pas très souvent là non plus, qu’on jouait au chat et à la souris sans vraiment se croiser, nos horaires de ministre donc qui se concordent à peine, mais le sien que je pointe du doigt le sourire moqueur aux lèvres. « Dommage que ta blondasse soit encore dans le portrait. » une gorgée de vin plus tard, je soupirerais presque, déçue, mes plans d’envergure annoncés il y a un long, très long moment à Gaïa qui ont été tristement avortés vu l’étudiante que Vitto semblait avoir promu à le voir – ou à pas le voir justement – rentrer dormir ici beaucoup moins souvent que si c’était toujours sa résidence principale. « J’avais une candidate parfaite à te présenter, et en plus elle a des goûts impeccables en vin comme cadeau d’hôte. The best. » mes mots vont vers l’italien toujours à la cuisine, mais mes prunelles elles, sont vissées avec amusement à celles de Gaïa qui sait d’office que de base, c’était eux deux que je voulais matcher.  « On t’en trouvera un meilleur. J’ai de la ressource. » mes sourcils dansent, et c’est presque comme si je lançais déjà la chasse aux candidats potentiels.
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptySam 25 Mai 2019 - 0:06


WHEN A SITUATION RISES
Il aura fallu un certain temps avant qu’Ariane et moi trouvions enfin le temps de faire cette soirée fille tant convoitée ces derniers mois. Enfin, ce traquenard déguisé en soirée filles, puisque la jolie rousse n’en démordait pas, il fallait absolument que je rencontre son hot colocataire, d’après ses dires. Et ce même si ce dernier n’est à priori toujours pas libre, sa greluche d’étudiante étant, selon les mots d’Ariane, en permanence collée à ses baskets. C’est donc avec allégresse que je suis partie de chez moi à pied, profitant largement du soleil de fin de journée, pour retrouver Ariane à GQ, bouteille de rouge soigneusement choisie dépassant de mon sac. Une fois l’amie journaliste récupérer, les babillages vont bon train alors que cette dernière m’emmène jusqu’à son appartement, les gens se retournant parfois sur notre passage tant nos rires et nos jacassements sont bruyants. Une fois arrivées, nos chemins se séparent brièvement, le temps qu’Ariane nous déniche des verres, alors que je pars en exploration du salon, observant avec attention ce qui s’y trouve. Il semble que son colocataire ne soit pas encore là, Quand mon amie revient avec le précieux butin et de quoi déboucher mon cadeau, je me laisse tomber d’un côté du canapé, délaissant mes escarpins pour replier mes jambes, alors qu’Ariane s’installe en face de moi, après m’avoir donné un verre plein. Et la discussion reprend, fluide et intarissable, les sujets s’enchaînant avec une facilité déconcertante.
Et puis des aboiements, des grattements contre la porte d’entrée, un bruit de clé tournant dans une serrure. Et soudain une grande boule de poils en forme de chien apparaît dans le salon, se précipitant vers nous, avide d’attention. La rouquine le gratifie d’une caresse, puis il vient poser sa grosse tête sur mes jambes, et je le gratte entre les oreilles. Je jette un coup d’oeil à Ariane, amusée.
« Voici donc le fameux Christian… »
Drôle de nom pour un chien, d’autant que la journaliste m’a avoué qu’elle ne l’appelait comme ça que pour agacer gentiment son colocataire, son vrai nom, que je ne connais pas, étant tout autre.
« Calma, sciocco ! »
Je me fige quasi instantanément. Non, impossible… Mais voilà une silhouette que je connais bien qui surgit à son tour dans le salon, torse nu. Trempé de sueur, c’est Vittorio qui se tient en face de moi, et il a l’air aussi perplexe que moi. Il nous dévisage l’une après l’autre, suspicieux, avant de s’arrêter définitivement sur sa colocataire.
« Oh. J’avais oublié que tu prévoyais une soirée entre greluches. Pardon. Entre femmes. Je vous laisse entre vous, nessun problema, mais essayez de ne pas descendre tout le vin. »
Et son regard ne décolle pas d’elle, qui ne le regarde plus, trop occupée à remplir à nouveau nos verres vides, après avoir roulé des yeux, soupir lâché. Le chien, lui, retourne rapidement voir sa maîtresse, quémander une dernière attention, avant de détaler sans demander son reste vers la cuisine. L’Italien se détourne de nous, et t-shirt sur l’épaule, il disparaît dans un couloir, et je ne reporte mon attention sur Ariane, gênée, que lorsqu’il a disparu. Elle se tourne vers moi, avec un sourire en coin, comme si elle s’excusait, amusée, de l’attitude désinvolte de l’homme avec qui elle partage un appartement. Et à cet instant, je prie pour qu’elle ne remarque pas mon trouble. Ou qu’elle le prenne pour tout autre chose, si elle perçoit quelque chose. Le bruit de la douche en fond sonore, j’observe mon amie un court instant, avant de me détendre. Elle ne sait rien du tout. Pas la moindre petite chose, sinon elle ne réagirait pas comme ça.
Alors la conservation reprend, tranquillement, et peu à peu, je parviens à mettre mon inquiétude de côté. Et quand l’Italien réapparaît, fraichement douché et toujours torse nu, exhibant un pantalon de jogging avec fierté, je ne me gêne pas pour le mater, cette fois. Longuement, alors qu’il traverse la pièce jusqu’à la cuisine. Quelques images de nos entrevues de ces derniers temps s’imposent à mon esprit, ces fois où il débarque pour rester jusqu’au petit déjeuner, parfois de façon spontanée, imprévue. Sans que l’un de nous deux arrive à mettre les mots sur cette relation. J’ai soudain un peu chaud.
« Vous dérangez pas pour moi. Je vais tâcher de faire comme chez moi. »
Ariane aussi a les yeux fixés sur lui.
«  C’est vrai que depuis un moment, c’est presque comme si t’habitais plus ici avec ton horaire de ministre. Dommage que ta blondasse soit encore dans le portrait. »
Le pointant du doigt, fière de sa réplique, et boit une gorgée de vin, pendant que mon cerveau fait toutes les connexions entre ce que m’a dit Ariane sur son colocataire, et ce que je sais sur Vitto. Je lève un sourcil, perplexe.
« J’avais une candidate parfaite à te présenter, et en plus elle a des goûts impeccables en vin comme cadeau d’hôte. The best. »
Peu désireuse qu’Ariane apprenne quoi que ce soit ce soir sur notre passé -ou notre présent-, je décide de suivre l’Italien dans son jeu, puisqu’il semble avoir convenu de faire semblant de ne pas me connaître. Alors je lui fait un sourire charmeur, boit une gorgée de mon verre sans le quitter des yeux.
« Effectivement, c’est dommage… »
Mon regard revient finalement vers la rouquine, qui me dévisage. Nous partageons un sourire complice.
« On t’en trouvera un meilleur. J’ai de la ressource. »
Je jette un coup d’oeil rapide vers Vitto, tout en répondant à Ariane.
« Oh je n’en doute pas un seul instant. Mais je peux encore me débrouiller toute seule tu sais, je te rappelle que j’avais accepté uniquement pour te faire plaisir… »
Et nous voilà dans une situation bien cocasse. La journaliste s’apprête à protester lorsqu’un ouragan poilu surgit devant nous, nous bousculant au passage. Et si Ariane se débrouille pour éviter la catastrophe, pour moi c’est trop tard. Le peu qui restait dans mon verre finit sur ma jupe, une tâche imbibant rapidement le tissu.
« Cazzo! »
Je grimace et me lève, posant au passage mon verre, maintenant sérieusement vide, sur la table basse. Le chien, lui, est allé se poser aux pieds de mon amie, et soupire à sa façon. Je grimace, et avorte le mouvement d’Ariane pour se lever d’un geste de la main.
« Reste où tu es, garde un oeil sur Christian, au cas où il déciderait de finir ce qu’il a commencé, avec ton verre cette fois… Je vais essayer de rattraper les dégâts. Je me dépêche. »
Et je me dirige vers le couloir, pieds nus, bien décidée à tenter de détacher ma jupe crayon, heureusement noire. La salle de bain me paraît être l’endroit tout indiqué pour ce genre de mission, et même si je ne sais pas encore où elle est, ça va changer. Ce n’est qu’au dernier moment que je me rends compte que je vais passer juste devant Vitto, appuyé contre un mur, près de la cuisine, son attitude nonchalante lui collant toujours au corps. Alors avec un sourire, et tout en évitant soigneusement de croiser son regard, je passe près de lui en l’effleurant volontairement. Un frisson glisse sur ma peau, et je disparais dans le couloir, trouvant rapidement la salle de bain, la pièce tant convoitée.




( Pando )
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyVen 5 Juil 2019 - 17:11

Une belle épine dans son pied. Voilà ce qu’était la présence de Gaïa dans son appartement, mais surtout le fait qu’elle et Ariane se tapent dans le dos comme de vieilles copines en plein échange de potins. Jusqu’à nouvel ordre, du moins, jusqu’à ce qu’il ne trouve une manière de tirer tout cela au clair sans que la rousse ne vienne une fois encore fourrer son nez dans des affaires qui ne la regardaient pas – ou plutôt des affaires qu’il n’avait pas envie de partager avec elle, pour l’instant. Le signal d’alerte clignotant d’un rouge bien vif dans un coin de son esprit, il avait pris une douche qu’il avait espéré lui éclaircir les idées, mais aussitôt l’humidité entièrement évaporée de chaque parcelle de sa personne, la méfiance avait recommencé à lui coller à la peau de manière presque aussi poisseuse que le faisait la sueur quelques instants plus tôt, alors qu’il revenait à peine d’un footing dont les effets relaxants n’auraient jamais été aussi rapides à se dissiper. Feignant pourtant l’indifférence de la plus belle des manières, parce qu’un autre jour et avec une autre invitée assise dans son canapé il ne s’en serait pas privé, voilà donc l’italien qui déambulait à nouveau à demi-vêtu jusqu’à la cuisine, se servait en vin, prenait la température et ouvrait ses oreilles à défaut de pouvoir poser concrètement son regard sur la scène se jouant à hauteur de table basse. « C’est vrai que depuis un moment, c’est presque comme si t’habitais plus ici avec ton horaire de ministre. » qu’avait aussitôt renchéri Ariane à son intervention, piquante comme à son habitude, mais surtout emplie d’une mauvaise foi comme un autre que lui n’en aurait probablement jamais vue. « Dommage que ta blondasse soit encore dans le portrait. » Le verre de vin montant à ses lèvres avec une apparente décontraction, Vittorio s’était adossé au plan de travail et avant enfin consenti à leur offrir un regard. « Tu le saurais, si tu ne jouais pas tant les filles de l’air. » Parce qu’à horaire de ministre, horaire de ministre et demi, et qu’à ce jeu-là le barbu savait se montrer d’une mauvaise foi au moins aussi égale, presque prêt à comparer le nombre de nuits passées dans leur humble demeure avec la certitude de ne pas être le pire des deux. Et ainsi avait été balayée la blondasse, de la conversation et du reste, tandis qu’un instant le regard de l’italien allait s’attarder trop longuement sur celui de Gaïa, jusqu’à ce qu’Ariane ne reprenne son numéro de dressage de fauve « J’avais une candidate parfaite à te présenter, et en plus elle a des goûts impeccables en vin comme cadeau d’hôte. The best. » Les voilà qui échangeaient un regard, les deux amazones, la brune de faire enfin entendre sa voix d’un « Effectivement, c’est dommage … » et la rousse d’y aller d’un soupir un brin théâtral avant d’assurer « On t’en trouvera un meilleur. J’ai de la ressource. » Ne manquait plus que les éclats de rires préenregistrés d’une sitcom – trop – rapidement mise en boîte, tandis que l’œillade furtive de Gaïa dans sa direction cédait sa place à un énième dialogue de série B « Oh je n’en doute pas un seul instant. Mais je peux encore me débrouiller toute seule tu sais, je te rappelle que j’avais accepté uniquement pour te faire plaisir … » Voyez-vous cela. La curiosité piquée bien malgré lui, mais la situation plus instable qu’un champ de mines sur Omaha Beach, Vitto s’en était tiré par le sarcasme – habituel, chez lui « Elle te fait plaisir et tu n’as même pas d’éphèbe décent à lui présenter, che triste. » Une autre lampée de vin plus tard, et il ajoutait du même ton « Aucune française ne peut juger un italien de manière correcte. Avresti dovuto pensarci. » à l’adresse de celle qu’il était supposé connaître depuis approximativement dix minutes, avant de tourner dos pour faire mine de vaquer à ses occupations. Quoi qu’Ariane ait prévu à dîner, il n’y en avait pas trace sur le plan de travail ou les plaques de cuisson ; Il en était à se tâter à poser directement la question lorsque la voix de Gaïa à nouveau avait attiré son attention « Cazzo ! » et si le mal était déjà fait du temps qu’il asse volte-face, les oreilles basses de Brusco suffisaient à indiquer que la tâche de vin qui décorait la jupe de l’italienne était de son fait. « Reste où tu es, » avait-elle aussitôt indiqué à Ariane « garde un œil sur Christian, au cas où il déciderait de finir ce qu’il a commencé, avec ton verre cette fois … Je vais essayer de rattraper les dégâts. Je me dépêche. » Le nom Christian lui arrachant une nouvelle fois les oreilles, Vitto avait suivi la journaliste des yeux avec intérêt tandis qu’elle se rapprochait, passait tout près, suffisamment pour envahir son espace vital et le frôler un quart de seconde, avant de disparaître dans le couloir non sans qu’il ne s’autorise un regard appuyé sur son postérieur. « Tu aurais dû me dire que t’essayais de te taper une compatriote, je t’aurais filé des tuyaux. » L’attention revenant à Ariane, il avait reposé les yeux sur elle en portant à nouveau son verre de vin à ses lèvres. « Elle bosse avec toi ? » Bien sûr que non, mais ce qu’il souhaitait savoir en réalité c’était comment l’une et l’autre s’étaient rencontrées. Ce qu’il voulait c’était un début de preuve que ce hasard en était bien un. « Y’avait quand même plus subtil que de m’utiliser comme appât pour l’attirer ici. » Mais question subtilité elle se situait presque au même niveau que le canidé de l’appartement, présentement occupé à se lécher l’arrière-train. L’italien, lui, cherchait à toute allure une bonne excuse pour s’éclipser à son tour jusqu’à la salle de bain quelques instants – sans succès, du moins jusqu’à ce que lassé de s’occuper de son hygiène approximative, Brusco bondisse à nouveau sur ses pattes avec entrain et décide d’aller fouiner du côté de leur invitée « Laisse, j’y vais. Ton dîner ne va pas se préparer tout seul, piccolina. » Papillonnant des yeux pour se donner une contenance, envoyer Ariane à la cuisine comme la dernière des ménagères compensant à peine ce qui apparaitrait comme une incompréhensible lubie de sa part à vouloir passer pour un hôte prévenant, il avait passé le seuil de la salle de bain juste derrière le chien et ne l’avait pas remis dehors par simple souci de logique : si Brusco retournait au salon, lui-même n’avait plus d’excuse pour s’attarder dans la salle de bain. Son regard croisant celui de Gaïa la seconde suivante, il avait porté son index contre ses propres lèvres pour la dissuader d’ouvrir la bouche, et attendu d’avoir refermé la porte derrière eux pour faire volte-face « Qu’est-ce que tu fiches ici ? Dis-moi que c’est une blague ? » La promiscuité liée à la taille de la pièce, le fait qu’il ait malgré tout tenté de demander tout cela à voix basse, et la queue du chien qui frétillait dans sa vision périphérique comme s’il s’agissait d’une partie de cache-cache : tout cela donnait à la scène un caractère surréaliste et un brin risible. Ça et le fait qu'ils disposaient d'environ un demi-minute avant que leur manège ne devienne suspect.
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyVen 19 Juil 2019 - 5:01


gaïa & ariane & vittorio
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I need another story, something to get off my chest. My life gets kinda boring, need something that I can confess til' all my sleeves are stained red from all the truth that I've said. So tell me what you want to hear ? Something that will light those ears, sick of all the insincere, I'm gonna give all my secrets away. This time, don't need another perfect lie, don't care if critics ever jump in line, I'm gonna give all my secrets away. ☆☆☆



 « Elle te fait plaisir et tu n’as même pas d’éphèbe décent à lui présenter, che triste. » mes yeux qui roulent, qui n’en finissent plus de rouler en fait, à s’en faire mal au nerf optique. Sa voix mielleuse forcée qui prend pas, et le vin que je gobe plus que de raison, parce que les tannins font leur boulot à la perfection, parce que Gaïa est une déesse, et parce que Vitto a lui seul est une excellente raison pour moi de picoler over and all, chaque soir où il s’amuse à me piquer comme lui seul sait si bien le faire. « Aucune française ne peut juger un italien de manière correcte. Avresti dovuto pensarci. »  et il en rajoute le gars, il se contente bien sûr pas du tout de mon silence, il le relance, il jubile presque de la cuisine avec son sourire parfait sur sa gueule parfaite. Il m’énerve avec sa plastique de dieu romain, et il le sait pertinemment. « T’es de plus en plus australien qu’italien maintenant Vitto fais pas semblant. Ils t’ont presque totalement assimilé, bébé. » alors je gratte là où je sais que ça fait relativement mal. Je parle de ses racines, je parle de l’Australie qu’il occupe pour des raisons qui me sont encore plus que nébuleuses. Je glisse deux trois mots en français sur la fin aussi, parce que je suis imbue, parce que je me sens mise à part avec leur italien parfait et leurs accents coupés au couteau, que ça me prend un truc pour me sentir à part moi aussi, même si français, je le parle qu’avec maman quand on est bourrées toutes les deux sur le champagne à l’opium.

Parlant d’être bourrées, on le sera probablement pas tout de suite Gaïa et moi, parce que Christian se la joue gymnaste, et qu’une manœuvre casse-cou/casse-couilles comme une autre fiche la coupe de ma pote all over. C’est un dégât comme un autre, c’est pas la fin du monde, ça se nettoie comme tache, y’a pire, genre perdre de précieuses gorgées de vin que mon cœur n’est nettement pas prêt à voir disparaître sur la moquette. Ça, c’est le drame, ça, c’est l’horreur.  « Reste où tu es, garde un œil sur Christian, au cas où il déciderait de finir ce qu’il a commencé, avec ton verre cette fois … Je vais essayer de rattraper les dégâts. Je me dépêche. »  la panique, que dis-je. Et mon verre que je bois d’un trait d’un seul, complètement ingrate ouais, mais la peur que Chris renverse le tout sur mes fringues à moi aussi suffit à ce que je n’oublie pas la moindre goutte dans ma coupe pour la peine. Autre chose que je n’oublierai pas de sitôt, c’est le regard de Vitto vers la chute de reins de Gaïa. Le gars, il est à la chasse c’est sûr, il est en mode drague à un niveau, c’est pas possible, et dès qu’elle est hors de mon champ de vision, j’hésite pas une seule seconde pour dégainer mon regard acéré vers l’italien, insolente au passage. « Subtil. » mais il ignore le mec, il continue de faire sa petite affaire, il se croit tellement au-dessus de tout que c’en serait presque mignon si je ne connaissais pas le personnage, le Casanova derrière. « Tu aurais dû me dire que t’essayais de te taper une compatriote, je t’aurais filé des tuyaux. »  ding ding ding, here we go, il commence en force, il lance la période de questions. « Je préfère tester mes propres astuces moi-même. Refiler des trucs prouvés et approuvés à mes lecteurs, tu vois. » mes paupières battent la mesure, ma langue qui passe sur mes lèvres carmin pour y récupérer les bribes de vin y restant. « Elle bosse avec toi ? » « Pourquoi? Ça t’intéresse? » t’es au taquet Vitto, c’est charmant, c’est facile aussi, trop. « Y’avait quand même plus subtil que de m’utiliser comme appât pour l’attirer ici. » Christian que je gratte entre les oreilles, mon attention toute portée vers le canin, ma voix qui s’aligne vers Giovinazzo. « T’étais même pas censé être là. Calme, l’appât. »

Puis, vient la plus belle déclaration que j’ai pu entendre de la journée. Viennent les mots parfaits, tous bien additionnés les uns aux autres, il m’en donne des papillons Vitto, il sait exactement quoi dire et quoi faire pour que je cesse mon interrogatoire. « Laisse, j’y vais. Ton dîner ne va pas se préparer tout seul, piccolina. »  ouais, ouais, c’est ça, fais donc, vends-moi du rêve. « L’homme parfait, ladies & gents. » un bref applaudissement, et déjà mon attention dérive ailleurs. Jusqu’à ce que les secondes se tournent en minute, jusqu’à ce que je me demande clairement ce que Gaïa fout de son côté, ce que Vitto planifie du sien. Du canapé, je me lève enfin, errant dans le loft, j’entends un bruit à l’étage que j’apparente à l’italienne qui doit être montée à la chambre me piquer des fringues pour se changer. J’entends aussi un bruit à la salle de bain, que j’associe direct à mon coloc qui doit sûrement s’y faire un speech de motivation égocentrique pour la peine. « T’as fini de t’observer les muscles dans la glace, dude? Y’en a qui ont faim. » c’est lui l’heureux élu, quand je finis par venir toquer 3 coups à la porte close des toilettes, dans l’attente d’une réaction – et d’un repas.

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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptySam 27 Juil 2019 - 22:13


WHEN A SITUATION RISES

J’entends vaguement du bruit qui vient d’à côté, du salon où se trouvent Ariane et Vitto. Sûrement encore en train de se chercher, de s’agacer. Dans la petite salle de bain, je contemple l’étendue des dégâts. La tâche sombre a atteint son diamètre maximal, ce qui représente une bonne partie du devant de ma jupe. Je ne vais pas pouvoir rester comme ça, et il faut que j’agisse rapidement si je ne veux pas avoir à en trouver une nouvelle. Ariane pourra bien me prêter quelque chose le temps de la soirée. Je suis sur le point d’enlever le vêtement maculé lorsqu’une tornade grise surgit dans la salle de bain, la queue battante, presque immédiatement suivi par Vittorio. Mon regard passe de l’un à l’autre, plusieurs fois, avant de s’attarder sur l’Italien. Ce dernier anticipe mon désir de parler en m’incitant au silence de son index, pendant qu’il se retourne le temps d’un instant, pour tirer la porte. Nous voilà enfermés dans la salle de bain, enfin seuls, si l’on oublie la présence du chien, qui semble ravi d’être là.
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? Dis-moi que c’est une blague ? »
Amusée, je l’observe attentivement. Il doute. Je suis sûre que dans un coin de sa tête, une petite voix lui murmure que je l’ai fait exprès, que j’ai manipulé Ariane dans l’unique but de venir l’embêter. Mais la vérité, et je ne vais pas tarder à la lui dire d’ailleurs, c’est que je n’aurais jamais imaginé que le colocataire italien pseudo nudiste d’Ariane était en réalité Vittorio.
« Ne fais pas cette tête là, je suis aussi surprise que toi… »
Pendant ce temps là, l’ami à quatre pattes continue d’agiter la queue, ses yeux faisant des allers-retours entre nous deux, ne comprenant certainement pas ce qui se passe dans cette pièce. Pour une surprise, c’est une surprise, et ce qui est sûre c’est qu’Ariane ne sait rien non plus, sinon elle aurait déjà commencé à nous taquiner lourdement. Autant qu’elle reste dans l’ignorance pour l’instant, sinon la situation pourrait devenir carrément gênante.  
« Pour répondre à ta question, je suis venue passer une soirée sympa avec une amie et la dernière chose que j’aurais imaginé pour ce soir c’est de te voir débarquer, toi, torse nu au milieu du salon. »
Clairement.
« Non pas que ça me déplaise. »
J’ajoute rapidement, sans même y penser. Quand je réalise que je l’ai dit à voix haute, j’ai un instant de blanc. J’espère qu’Ariane est toujours dans le salon, loin, sinon l’interrogatoire est programmé. Mais en tendant l’oreille, je n’entends rien qui puisse trahir la présence d’Ariane. Je souffle, regarde le chien, puis Vitto. Et je décide d’enlever ma jupe, histoire d’en terminer avec l’accident. Le vêtement en main, je cherche des yeux un endroit où le laisser pour l’instant, pas besoin de me balader avec toute la soirée, je le récupèrerais plus tard… La jupe termine sur le bord du panier à linge, endroit qui semble tout à fait indiqué. Je me rends soudain compte du silence qui plane dans la petite pièce. Les yeux de Vitto sont rivés sur moi, et même Christian ne bouge plus d’une oreille. Peut-être parce que son maître ne dit plus rien. J’ai un sourire en coin.
« Ben tiens. Un point partout. »
Lui sans t-shirt tout à l’heure, moi sans jupe maintenant, c’est chacun son tour ce soir. Je profite un instant de l’éclat qui s’est allumé dans les yeux de mon compatriote, avant d’amorcer ma sortie de la pièce. J’enjambe le chien, profitant de l’épaule de Vittorio à proximité pour m’y appuyer, et m’arrête une fois arrivée devant la porte.
« Essuie la bave au coin de ta bouche avant de sortir, sinon Ariane va se douter de quelque chose. À plus tard… »
Parce qu’il est évident qu’il y aura d’autres petits tête à tête pendant la soirée, qui ne fait que commencer. Alors je le plante là, le laissant avec son chien dans la salle de bain, pendant que je rejoins l’étage pour aller farfouiller dans les affaires d’Ariane. Je devrais pouvoir trouver facilement quelque chose à me mettre, étant donné qu’on doit faire à peu près la même taille. Je finis par dénicher un jean, et ça fera parfaitement l’affaire. Pas besoin de changer de haut, ma chemise en soie ayant été miraculeusement épargnée par le vin. Quand je descends quelques minutes plus tard, j’entends Ariane qui tambourine à une porte, et la retrouve devant la porte de la salle de bain.
« T’as fini de t’observer les muscles dans la glace, dude? Y’en a qui ont faim. »
Il est possible qu’elle soit en train de perdre son temps, Vitto n’est peut-être même plus dans la salle de bain depuis. Je l’attrape par les épaules, la fait pivoter avant de la pousser gentiment vers la cuisine.
« Allez viens, on est jamais mieux servi que par soi-même. Au boulot! »
En plus, je ne pense pas qu’à l’origine ce soit Vitto qui devait cuisiner. Il ne doit même pas savoir de quoi elle parle. Alors je la conduis jusqu’à la cuisine, bien décidée à m’assoir quelque part, verre à nouveau plein à la main, en attendant que le repas que m’a promis Ariane soit prêt.




( Pando )
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyMer 14 Aoû 2019 - 14:24

Aucune subtilité dans le regard que l’italien, pour faire honneur à tous ces clichés dont il se faisait l’ambassadeur, venait de laisser traîner de manière ostensible sur le fessier de sa compatriote tandis qu’elle les abandonnait un instant pour partir en quête de la salle de bain. Et ignorant tout aussi ostensiblement la réflexion d’Ariane à ce sujet, Vitto y était allé d’une petite remarque qu’il imaginait bien sentie, tâtant le terrain tout en récoltant au passage le « Je préfère tester mes propres astuces moi-même. Refiler des trucs prouvés et approuvés à mes lecteurs, tu vois. » de la rouquine avec un sourire juste ce qu’il fallait de désinvolture, se fendant d’un « C’est qu’on prend son travail très à cœur par ici, de ce que je vois. » que les yeux papillonnant avaient terminé d’illustrer, le bonhomme ayant usé de son ton le plus faussement innocent. Désireux de tenter sa chance afin d’obtenir quelques informations qui l’aideraient à dénouer le mystère de la présence de Gaïa chez lui, l’italien avait lancé sa ligne sans trop y croire, ne pêchant qu’un « Pourquoi ? Ça t’intéresse ? » parce que bien sûr qu’Ariane était ce genre de personne qui répondait à une question par une autre question. « T’étais même pas censé être là. Calme, l’appât. » Ouais, et on se demandait bien ce que Gaïa avait accepté juste pour lui faire plaisir, dans ce cas. « Désolé, j'ai cassé ton coup ? Je tâcherai d'être un spectateur discret quand vous aurez tamisé les lumières, faites comme si j'étais pas là. » Mais il verrait cela plus tard, se disait-il, pour l’heure trop absorbé par le fait de trouver une excuse pour s’éclipser à la suite de sa compatriote sans avoir l’air de vouloir la coincer dans la salle de bain tel le prédateur sans tenue que sa colocataire s’imaginait encore qu’il était – on se demandait bien pourquoi. Et Brusco, dans sa grande bonté, de lui en donner l’occasion tandis qu’Ariane minaudait « L’homme parfait, ladies & gents. » à l’arrière, pleine d’une ironie dont il ne fallait plus s’étonner. Le bout du couloir et la porte refermée, Vitto aurait bien pu s’amuser du côté cocasse de la situation si ses réflexes de bonhomme habitué à voir le mal partout n’avaient pas parlé les premiers. « Ne fais pas cette tête-là, je suis aussi surprise que toi … » s’était pourtant défendu Gaïa presque aussitôt, l’italien arquant un sourcil de cet air à demi-convaincu qui exigeait de plus amples explications « Pour répondre à ta question, je suis venue passer une soirée sympa avec une amie et la dernière chose que j’aurais imaginé pour ce soir c’est de te voir débarquer, toi, torse nu au milieu du salon. Non pas que ça me déplaise. » Et bien malgré lui la fin de la phrase avait fait son effet plus vite que le reste, lui arrachant un sourire narquois – satisfait, même. « Tu m’en diras tant. » L’espace d’un instant elle était presque parvenue à lui faire oublier qu’il n’était pas né de la dernière pluie et qu’elle ne l’aurait pas aussi facilement. Puis il avait retrouvé ses esprits. Puis elle avait retiré sa jupe, et ses bonnes résolutions s’étaient envolées aussi vite que ses yeux s’étaient posés sur l’unique bout de tissu qui décorait encore sa chute de reins. « Ben tiens. Un point partout. » Faisant mine de ne pas voir – ou à peine – le trouble que cette simplement situation venait de provoquer chez lui, la journaliste avait abandonné sa jupe tachée sur le panier à linge et pris le chemin de la sortie non sans venir au contact de façon absolument superflue, pour mieux balancer « Essuie la bave au coin de ta bouche avant de sortir, sinon Ariane va se douter de quelque chose. À plus tard … » d’un air satisfait, le regard et le nez de Vittorio se plissant d’un air suspicieux. Et que lui vienne finalement une épiphanie, s’exclamant aussitôt « C’est Brusco ! Pas Christian. » sans être bien certain qu’elle l’avait écouté, voir même entendu avant de refermer la porte derrière elle et de les laisser là lui, ses désirs soudainement frustré, et le chien qui l’observait en silence avec l’air de celui qui aurait un tas de choses à dire si la nature l’avait doté de la parole. « Me regarde pas comme ça, toi. Tu la ramènes moins quand on croise la dalmatien de l’immeuble d’en face. » Sa vision périphérique captant un bout de son propre reflet dans le miroir, Vitto s’était finalement regardé lui-même dans les yeux d’un air dépité et avait passé une main lasse sur son visage. « Spiegarmi con il cane, é da pazzi. » Sans la moindre idée de comment il allait gérer le reste de cette soirée, l’italien s’apprêtait enfin à quitter la salle de bain pour retourner au salon lorsqu’Ariane était venue s’impatienter de l’autre côté de la porte « T’as fini de t’observer les muscles dans la glace, dude ? Y’en a qui ont faim. » S’apprêtant à répliquer qu’elle ne devait pas avoir saisi le message si elle n’avait pas compris qu’elle devrait se mettre elle-même derrière les fourneaux si elle espérait dîner, il avait été coupé – une fois encore – dans son élan par Gaïa, visiblement réapparue de Dieu sait où elle était allée durant ce court laps de temps. « Allez viens, on est jamais mieux servi que par soi-même. Au boulot ! » Bien, au moins une qui avait compris que cela ne ferait pas de mal, pour une fois, de rétablir l’ordre des choses en laissant les gonzesses s’affairer en cuisine. Un fait qu’il aurait probablement énoncé avec un brin de sarcasme et la seule volonté de les voir s’offusquer, s’il n’avait pas espéré un tant soit peu pouvoir manger lui aussi. Au lieu de ça, et le tee-shirt toujours pas d’actualité, l’italien leur avait laissé quelques minutes d’avance avant de daigner se pointer en cuisine à son tour, se servant un nouveau verre de vin puis s’adossant à l’encablure de la porte pour questionner, l’air de rien « Et donc, Gaïa » et sans penser un instant au fait que ni l’une ni l’autre n’ait jusque-là fait les présentations officielles « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Ariane n’a pas daigné me communiquer cette information. » Le regard glissant un instant vers sa colocataire avec un sourire faussement angélique, il avait porté son verre à ses lèvres et reporté son attention sur sa compatriote. Puis de nouveau à Ariane, tandis qu’il lui affirmait « Elle est bien meilleure que toi pour choisir le vin en tout cas, just sayin’. » comme ça, juste par désir de rajouter un peu d’huile sur le feu joyeux de la conversation, et parce qu’il ne résistait jamais longtemps à tacler la rousse sur tout ce qui permettait d’opposer leurs racines françaises et italiennes.
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyMer 4 Sep 2019 - 5:51


gaïa & ariane & vittorio
when a situation rises

I need another story, something to get off my chest. My life gets kinda boring, need something that I can confess til' all my sleeves are stained red from all the truth that I've said. So tell me what you want to hear ? Something that will light those ears, sick of all the insincere, I'm gonna give all my secrets away. This time, don't need another perfect lie, don't care if critics ever jump in line, I'm gonna give all my secrets away. ☆☆☆



Ça jacasse, mais je porte pas tant attention, occupée à piquer des gorgées dans les coupes laissées par là des deux autres – ils n’y verront que du feu et c’est tant mieux. Mais y’a Gaïa qui finit par réapparaître, et à l’entendre statuer qu’on allait finalement manger, c’était bien difficile de lui demander ce qu’elle foutait pendant tellement elle diffuse mon attention ailleurs. « Allez viens, on est jamais mieux servi que par soi-même. Au boulot! » elle a définitivement raison et je suis absolument personne pour la confronter quand ses pas m’amènent dans la cuisine, et qu’on se resserve au fur et à mesure des divers ingrédients que j’éparpille sur le comptoir en faisant mon plan au fur et à mesure selon ce qu’il y a de frais et de délicieux à disposition.

J’en suis à trancher en fines lamelles divers légumes qui iront dans un plat au four déjà recouvert d’huiles et d’épices quand l’italien de colocataire repointe le bout de son nez, perd pas le nord pour autant. « Et donc, Gaïa » mon sourcil s’hausse directement, pas le moindre souvenir de les avoir présenté ni même d’avoir parlé d’elle en usant de son prénom devant Vitto à un moment ou un autre ; déduisant le plus stupidement du monde qu’il a seulement fait un excellent boulot de creep en lorgnant sur nos conversations depuis son retour à l’appartement. « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Ariane n’a pas daigné me communiquer cette information. »  ses prunelles coulent vers moi, coulent vers elle, j’en profite pour rouler des yeux devant le manque flagrant de subtilité dont il n’arrête pas de faire preuve depuis tout à l’heure quand lui-même statuait qu’il ne voulait rien savoir d’un quelconque plan de drague. « C’est qu’il s’intéresse finalement. Presque cute. » les aubergines et autres courgettes filent au four, j’en suis à passer au pain à préparer distraitement, quand l’homme de la potentielle situation pique avec autant d’amusement dans la voix que je peux pas résister à lâcher un rire supplémentaire devant sa tentative. « Elle est bien meilleure que toi pour choisir le vin en tout cas, just sayin’. » « Et moi le fromage. On est la parfaite paire, l’équipe gagnante. » brie, camembert et autre pâtes bien crémeuses que je pointe du menton sur l’îlot de travail, les croûtons grillés à leur disposition s’il veulent grignoter en attendant la suite ; anticipant qu’il reste, apparemment. « Tu restes du coup? » mais justement parce que la zone grise est beaucoup plus intéressante si elle est claire – et qu’elle le fout dans le malaise une fraction de seconde, je demande, candide.

Le portable dans la poche arrière de mon jeans qui vibre, l’appel à ne pas manquer si je me fie au numéro sur l’afficheur, et je soupire en décrochant dans la seconde parce que j’ai pas vraiment le choix. « Parce que j’avais un truc à finir pour le boulot, mais je suis tout de même une assez bonne hôte pour pas laisser Gaïa poireauter toute seule le temps que j’envoie un dernier truc. » mes paupières qui battent la mesure quand j’entends la voix de mon éditrice à l’autre bout du fil, que je cale mon téléphone entre mon oreille et ma nuque et file déjà à l’étage m’assurer qu’elle reçoive la version à jour du dernier manuscrit sur lequel je travaille, avant de me faire chier encore et toujours comme elle sait si bien le faire ces temps-ci. « Faites rien que je ferais pas. » que je finis par souffler, la bouche en cœur, avant de gravir les escaliers deux par deux et de les laisser seuls en tête à tête même pas planifié à la cuisine.

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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyMar 8 Oct 2019 - 21:18


WHEN A SITUATION RISES

Elle me suit sans rechigner dans la cuisine, et commence à sortir tout ce qui lui tombe sous la main: légumes, épices et autres condiments, je la regarde faire et commence à me rendre utile dès qu’elle me passe un couteau. J’ai bien l’impression l’impression qu’elle a confié notre repas au hasard, mais tant pis. Au bout de quelques minutes, revoilà Vitto qui apparaît dans un coin de mon champ de vision, ayant visiblement retrouvé ses esprits depuis la petite scène de tout à l’heure. Il remplit son verre, finissant presque la bouteille, avant de venir se poster non lui de nous.
« Et donc, Gaïa... »
Je me raidis, avant de regarder discrètement vers Ariane. Elle continue d’émincer ses légumes, l’air de rien, mais je jurerais l’avoir vu plisser les yeux. Je reporte mon attention sur Vitto, le regard lourd de sens. S’il ne vient pas d’insinuer des doutes chez sa colocataire en utilisant mon prénom, ce sera un miracle. J’espère qu’il arrivera à rattraper sa petite bourde, sinon autant tout lui avouer tout de suite… Et il continue, innocent, choisissant de faire abstraction de cette situation qui a failli déraper.
« Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Ariane n’a pas daigné me communiquer cette information. »
Ses yeux glissent d’Ariane à moi, de moi à Ariane, plusieurs fois. La colocataire lève les yeux au ciel, sans que je puisse dire si c’est d’amusement ou d’agacement face à l’attitude de Vittorio.
« C’est qu’il s’intéresse finalement. Presque cute. »
Je fais un clin d’oeil à Ariane, avant de m’adresser à Vittorio.
« Je suis journaliste d’investigation pour un quotidien de Rome, peut-être que tu connais? En attendant si ça peut te rassurer, je ne sais quasiment rien sur toi non plus, les seules informations qu’Ariane m’a communiqué concernent ton charme et ton attrait pour le nudisme en appartement. Je suis presque déçue d’ailleurs. »
Je lui lance un sourire en coin, prend le temps de parcourir son corps des yeux, avant de me retourner vers mon amie pour lui donner les légumes que j’ai terminé de découper. Elle les ajoute aux siens dans un plat, et enfourne le tout. C’est le moment que choisit mon compatriote pour lâcher une petite pique à la rouquine.
« Elle est bien meilleure que toi pour choisir le vin en tout cas, just sayin’. »
Ariane ricane dans son coin, avant de répliquer.
« Et moi le fromage. On est la parfaite paire, l’équipe gagnante. »
Elle nous désigne le plateau qu’elle a préparé, plateau exposant fièrement différentes sortes de fromage. Et Dieu sait qu’Ariane a très bon goût en la matière.
« Tu restes du coup? » demande mon amie à Vitto. Sûrement, on ne va pas se mentir, il a l’air décidé à rester à proximité, pour profiter de notre charmante compagnie et probablement du repas qu’Ariane a confectionné au hasard, mais qui semble prometteur. Je les quitte un court instant, rejoignant le salon, déterminée à me resservir un verre, le mien me paraissant étrangement moins plein de tout à l’heure. Mais quand je me saisis de la bouteille, je constate rapidement qu’elle est vide. Soupirant, je termine mon verre et reviens vers la cuisine, bouteille en main, posant mon trophée sur le plan de travail.  
« Elle n’aura pas fait longtemps celle-là… »
C’est le moment que choisit le téléphone de mon amie pour se réveiller, et elle s’en saisit en un temps record.
« Parce que j’avais un truc à finir pour le boulot, mais je suis tout de même une assez bonne hôte pour pas laisser Gaïa poireauter toute seule le temps que j’envoie un dernier truc. »
Il me semble qu’elle m’en avait parlé, ça doit être son éditrice qui l’appelle, ou au moins quelqu’un de son boulot. Et c’est important, sinon elle n’aurait pas décroché à cette heure. Je la chasse d’un geste de la main.
« File, je suis en bonne compagnie. Je crois. »
Mais elle n’écoute déjà plus, ou presque plus et d’un instant à l’autre elle va disparaître.
« Faites rien que je ferais pas. »
J'ai un petit rire, et je la suis des yeux jusqu'à ce qu'elle se volatilise dans le couloir. S’en suit un moment de silence pesant, avant que je me décide à regarder Vittorio, qui n’a apparement pas bougé d’un centimètre. Il sirote son verre, sans me lâcher des yeux, et soudainement ma gorge me paraît bien sèche. Sur une impulsion, je me rapproche de lui, m’empare de son verre de vin avant d’en prendre une longue gorgée. Je me lèche rapidement les lèvres, lui rend son verre, lève les yeux.
« Grazie. »
J’entends mon amie qui se déplace à l’étage, comme si elle tournait en rond. Je m’écarte légèrement de Vitto, juste assez pour pouvoir me hisser et m’assoir sur un coin propre du plan de travail, tout près. Juste assez près pour pouvoir le toucher, lui, et son verre de vin par extension, au cas où.
« On doit pouvoir trouver de quoi s’occuper sans problème, il n’y a pas grand chose qu’Ariane ne ferait pas. »
La conversation de mon amie peut s’éterniser un peu plus, ce petit tête à tête surprise est très apprécié. Il faut juste faire en sorte que nos conversations, ou nos actes, ne soient pas surpris par la rouquine s’ils sont susceptibles de trahir notre mascarade.



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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyLun 11 Nov 2019 - 16:18

Y’avait presque un fond de curiosité à voir comment la situation pouvait évoluer et comment ils allaient slalomer entre les évidences – Gaïa et lui au moins – pour tenter de maintenir la part de mystère inhérente à ce qu'ignorait Ariane. Pour l’heure, il convenait donc d’enfoncer des portes ouvertes en posant des questions dont il possédait déjà la réponse, sa rousse de colocataire sifflant tel un serpent moqueur « C’est qu’il s’intéresse finalement. Presque cute. » avant de déplacer son regard et son attention vers Gaïa, laquelle avait docilement saisi la perche tendue par son compatriote. « Je suis journaliste d’investigation pour un quotidien de Rome, peut-être que tu connais ? En attendant si ça peut te rassurer, je ne sais quasiment rien sur toi non plus, les seules informations qu’Ariane m’a communiqué concernent ton charme et ton attrait pour le nudisme en appartement. Je suis presque déçue d’ailleurs. » Ne daignant volontairement pas répondre à la première question, Vittorio avait fait un signe de la main pour prouver sa supposée bonne foi – inexistante, en réalité – et avait rétorqué « Attends qu’on en soit au dessert, carina. » comme son absence de tee-shirt devait n’être qu’un avant-goût de la suite. Taquinant ensuite sur leurs prédispositions respectives à choisir le vin pour se voir rétorquer le choix du fromage, l’italien avait répondu à Ariane d’un haussement d’épaule lorsqu’elle avait demandé « Tu restes du coup ? » comme si le fait qu’il s’incruste ne soit pas déjà acté de par son attitude. « Parait que c’est comme ça que ça marche, quand on paie la moitié du loyer. » Et pour une fois que ce n’était pas lui qui s’y collait en cuisine, aucune chance qu’il ne laisse passer cette occasion de mettre les pieds sous la table comme il devrait pouvoir le faire plus souvent. Sirotant tranquillement son verre de vin, il avait suivi Gaïa des yeux dans sa quête de la bouteille de rouge, laquelle était aussi vide que ses dernières gouttes avaient fini sur la jupe crayon de l’italienne. « Elle n’aura pas fait longtemps celle-là … » S’apprêtant à faire un trait d’esprit douteux, Vitto avait été coupé dans son élan parle téléphone d’Ariane et l’aplomb avec lequel cette dernière avait susurré « Parce que j’avais un truc à finir pour le boulot, mais je suis tout de même une assez bonne hôte pour pas laisser Gaïa poireauter toute seule le temps que j’envoie un dernier truc. » comme si elle leur faisait une immense faveur en daignant les honorer, à la base, de sa gracieuse présence. « File, je suis en bonne compagnie. Je crois. » Le regard glissant vers Gaïa et se plissant face à ce que la remarque avait d'implicite, le « Faites rien que je ferais pas. » finalement lancé par la rousse lui avait arraché un sourire narquois avant qu’elle ne détale comme un lapin, les laissant là, entre latins, à se jauger quelques secondes parce que le simple fait de se regarder avait subitement le goût de l’interdit quand la cuisinière du jour était à l’étage juste au-dessus. Avançant vers lui avec légèreté, la journaliste s’était emparée de son verre pour en boire une gorgée, le regard plongé dans le sien de manière entendue et la voix se fendant d’un « Grazie. » qui en avait presque collé un frisson à son compatriote. « On doit pouvoir trouver de quoi s’occuper sans problème, il n’y a pas grand chose qu’Ariane ne ferait pas. » Ayant récupéré son verre, l’italien en avait fait tourner le pied entre ses doigts quelques instants, avant de commenter d’un « C’est ce qu’elle aime faire croire. » puis de vider ce qu’il en restait. Plus aucune excuse pour ne pas ouvrir une nouvelle bouteille, désormais. Les yeux glissant un instant sur le plan de travail, il s’était penché de manière totalement préméditée vers la journaliste pour mieux attraper le tire-bouchon posé près d’elle, et s’en était saisi avant de faire volte-face. Fouillant les placards à la recherche d’une nouvelle bouteille, il avait à nouveau opté pour un rouge qu’il avait débouché la seconde suivante, faisant signe à Gaïa pour qu’elle lui présente son verre et le remplissant avant d’en faire de même pour lui. « Salute. » Faisant tinter son verre contre celui de la jeune femme, Vitto était resté planté devant elle, gardant une distance trop peu raisonnable pour ne pas y voir un appel du pied, mais suffisante pour qu’Ariane n’y voit que du feu ou presque si elle réapparaissait dans la seconde. « Charme et attrait pour le nudisme, hu ? Et tu n’as même pas envisagé que ça puisse être moi. » Pour un peu il en serait presque déçu. Presque. « Elle ne sait rien du tout. Ariane. » avait-il néanmoins repris de façon bien plus sérieuse et attentive. « Mes frères, pourquoi j’ai quitté Rome, tout ça ... Et j'aimerais que ça reste ainsi. » Autrement dit il attendait d’elle une certaine discrétion et une certaine retenue, quand bien même ces deux traits se cultivaient difficilement chez les journalistes.
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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyMer 27 Nov 2019 - 23:39



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Ariane disparue en coup de vent pour le boulot, je me laisse aller à une gentille provocation en piquant son verre à Vitto pour en boire une gorgée. Je ne sais pas combien de temps la rouquine sera absente, et croiser le regard que l’Italien me lance ne fait qu’accentuer mon envie de jouer. Ce dernier récupère son verre, ou je le laisse le reprendre selon les points de vue. Il le termine d’une traite, impatient, puis ses yeux dévient de moi vers le plan de travail. Mon souffle se coupe lorsqu’il se penche vers moi, son bras effleurant le mien et provoquant un frisson instinctif sur ma peau, alors qu’il tend la main pour attraper quelque chose que je ne vois pas. C’est quand il revient dans sa position de départ que je me rends compte que l’objet tant recherché, c’est un tire-bouchon. Et ce que cela suggère pour la suite m’arrache un sourire; nos verres ne resteront pas vide bien longtemps.
« C’est ce qu’elle aime faire croire. »
Qu’il n’y a pas grand chose qu’elle ne ferait pas. J’ai toujours pensé qu’Ariane n’a pas froid aux yeux, c’est d’ailleurs elle qui m’a entraîné dans la plupart de nos soirées de débauche, sans que je résiste trop pour autant. Mais d’après ce que laisse entendre Vittorio, ce n’est qu’une facette de surface. En vivant avec elle, il doit sûrement les connaître par coeur les différents aspects du caractère de la rouquine, et surtout les connaître tous.
« T’as des potins sur notre amie commune à partager? »
S’il me donne deux ou trois infos, ça me donnerait de la matière pour charrier Ariane de temps en temps, c’est toujours plus sympa d’avoir de quoi argumenter, ou pour changer de sujet dans certains cas… Vittorio s’est détourné, à présent en pleine recherche de quelque chose dans les placards de la cuisine, certainement d’une bouteille si ma déduction est juste. Les trois secondes qui suivent sont utilisées par l’Italien pour déboucher la bouteille qu’il vient débusquer, avant de tendre le bras dans ma direction quémandant mon verre vide à remplir. Le sien à nouveau complété, il ne reste plus qu’à trinquer.
« Salute. »
Après nous avoir servi, il a réduit la distance nous séparant, et cette dernière est bien trop mince pour être sage. Tentant de faire face aux sensations qui m’envahissent, je lui souris, le plus naturellement possible.
« Salute. »
Je bois une gorgée, savourant les arômes du vin choisi par Vittorio. Il n’est pas mauvais en choix de vin, c’est le moins que l’on puisse dire. S’en suit un silence confortable, alors que mon compatriote goute à son tour, et que je ne me lasse pas de l’observer.
« Charme et attrait pour le nudisme, hu ? Et tu n’as même pas envisagé que ça puisse être moi. »
J’ai un sourire en coin à sa remarque. Pour peu je pourrais croire qu’il est vexé. Espiègle, j’avance une main pour effleurer son bras, laisser glisser mes doigts de son coude jusqu’à sa main. Lentement.
« À aucun moment, non. Peut-être que mon esprit a exclu cette probabilité parce que ça paraissait trop gros pour être possible. Sincèrement, t’aurais imaginé ça toi, me voir ici ce soir, en compagnie de ta colocataire? »
Je secoue la tête, amusée.
« C’est dingue, parce que maintenant ça me parait tellement évident. Le nudisme et toi, c’est une grande histoire. »
J’entends du bruit à l’étage, quelqu’un qui se déplace, un voisin, ou peut-être Ariane en train de faire les cent pas, à deux doigts de s’énerver sur son interlocuteur. Ça commence à faire un moment qu’elle a disparu. J’espère que tout se passe bien pour elle. Ce genre de situation n’est pas sans me rappeler mon propre statut auprès de mon employeur à Rome. Stressante. Je fronce les sourcils.
« Elle ne sait rien du tout. Ariane. »
Le sérieux de sa voix me fait relever la tête. Il a certainement entendu aussi les sons qui nous parviennent, l’amenant à changer de sujet aussi brusquement. Et c’est sa phrase qui mobilise ma main, qui jusqu’à présent glissait sur la peau de Vittorio, presque distraitement.
« Mes frères, pourquoi j’ai quitté Rome, tout ça ... Et j'aimerais que ça reste ainsi. »
Pour moi, il n’y a pas de réflexion nécessaire avant de répondre.
« Si c’est ce que tu veux, je n’y vois aucun inconvénient. Elle n’a pas besoin de connaître notre passé commun… On peut simplement lui laisser croire que l’attirance est née aujourd’hui comme par magie. »
Croira ou croira pas, dans tous les cas rien ne nous empêche d’essayer de noyer le poisson. Le voyant satisfait par ma réponse, presque rassuré en réalité, je recommence à boire, remarquant au passage que nos verres sont dangereusement près d’être à nouveau vides. Et que nous sommes de nouveau bien trop proches. Mais comme notre amie rousse ne semble toujours pas décidée à redescendre…
« Qu’est-ce que tu compte lui dire, à Ariane? »
Il m’observe, interloquée, et je ne peux m’empêcher de lui lancer un regard mutin.
« Est-ce que tu vas chercher à revoir la ravissante Italienne qui se trouve en face de toi? Ça lui ferait tellement plaisir, en bonne entremetteuse qu’elle est. »
Et je termine mon verre, tentant de retrouver une contenance quand la proximité me trouble toujours autant.



( Pando )

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Message(#)(vittaïariane) when a situation rises EmptyVen 27 Déc 2019 - 7:58

Difficile – voir impossible – de cacher sa véritable nature aux yeux de quelqu’un dont on partageait le toit. C’était dans les petits détails du quotidien plus que dans tout le reste que l’on prenait la mesure des défauts d’autrui, et passée la période goguenarde de la lune de miel durant laquelle ils s’étaient mutuellement amusés de la manière fortuite dont le destin – appelons cela ainsi – les avaient remis sur le même chemin, ils avaient depuis eu le temps d’atterrir sur les défauts de l’autre. Vittorio avait une tendance à la psychorigidité, Ariane un penchant pour la médisance, elle laissait traîner ses vêtements partout et lui n'apprenait à utiliser régulièrement un balai que depuis que Brusco semait ses poils gris partout et le forçait à nettoyer pour ne pas perdre la face quant au fait d’avoir promis que : son chien = son problème. « T’as des potins sur notre amie commune à partager ? » Des banalités, sans aucun doute. Mais Gaïa y verrait-elle le moindre intérêt ? Rien n’était moins sûr, et faussement las Vittorio s’étai alors contenté de demander « De toutes les possibilités qui s’offrent à nous, tu tiens vraiment à ce qu’on cancane sur ma colocataire ? » Bien décidé à ne pas laisser la conversation avec un verre vide, il avait pris le temps de déboucher une nouvelle bouteille de rouge et en avait servi la journaliste, avant d’en faire de même pour lui. Trinquant avec légèreté il avait fini par hausser les épaules « Enfin, si tu recherches une information compromettante en particulier, et que tu es prête à y mettre le prix … on peut toujours s’arranger. » Mais l’italien était dur en affaires, elle n’était pas sans le savoir. Pour l’heure, il avait donc laissé la subtilité des arômes de sa boisson chatouiller ses papilles en silence, la proximité de Gaïa dans cet appartement qu’il considérait comme son territoire finalement moins dérangeante que son instinct ne l’aurait pensé au premier abord. Comme si la méfiance envers l’une glissait lentement vers l’autre. « À aucun moment, non. » qu’elle avait tout de même fini par minauder tandis qu’il hasardait sur la manière dont Ariane l’avait décrit – comme un bout de viande, donc. Che sorpresa. « Peut-être que mon esprit a exclu cette probabilité parce que ça paraissait trop gros pour être possible. Sincèrement, t’aurais imaginé ça toi, me voir ici ce soir, en compagnie de ta colocataire ? » Bien sûr que non. Et à vrai dire il aurait même préféré qu’il n’en soit pas ainsi, tachant jusque-là au maximum de ne pas mélanger les torchons et les serviettes, les prémices de sa vie actuelle et les vestiges de sa vie d’avant. « C’est dingue, parce que maintenant ça me parait tellement évident. Le nudisme et toi, c’est une grande histoire. » Narquois, l’italien avait baissé un regard entendu sur son torse dénudé, preuve flagrante s’il en fallait qu’il luttait souvent sans grand succès contre sa nature profonde, consistant à arborer le moins de tissu possible lorsque la situation et la bienséance le permettaient. « Et pourtant il fallait que j'atterrisse dans l’un de ces pays où il fait une chaleur à crever mais où on s'émeut encore d’un bout de fesse apparent. » Hypocrisie religieuse de ceux qui oubliaient qu'Adam et Eve ne déambulaient pas en combinaisons de ski dans le jardin d'Eden. « Fallait au moins un avantage à se coltiner une française comme coloc, elle a pas eu besoin de mes cours en matière de nudisme. » Il plaisantait à peine. L’occasion aussi de se prouver qu’on désirait toujours ce qu’on n’avait pas sous le nez, la plastique de la rousse avait fini par ne plus lui faire aucun effet – tristement. Et puisqu’il en était à nouveau à mentionner celle qui partageait son toit, Vitto avait repris un air nettement plus sérieux pour aborder un point crucial : ce qui s’était passé à Rome restait à Rome, et cela valait aussi pour ce que le juriste avait été disposé à révéler à Ariane. Si la confiance qu’il plaçait en Gaïa était encore fragile, il entendait donc compter sur elle à ce sujet en guise de test - car la rousse n’avait pas besoin d’autrui pour fourrer son museau là où on n’en voulait pas. « Si c’est ce que tu veux, je n’y vois aucun inconvénient. Elle n’a pas besoin de connaître notre passé commun … On peut simplement lui laisser croire que l’attirance est née aujourd’hui comme par magie. » Prenant le temps de jauger de l’éventualité, il avait acquiescé d’un signe de tête en guise de réponse, disposé à ce qu’ils s’en tiennent à cela et malgré lui un brin amusé par la tournure vaguement clichée de cette explication. Qu’elle questionne « Qu’est-ce que tu comptes lui dire, à Ariane ? » l’avait néanmoins pris au dépourvu et l’avait poussé à interroger la jeune femme du regard pour qu’elle aille au bout de sa pensée. « Est-ce que tu vas chercher à revoir la ravissante italienne qui se trouve en face de toi ? Ça lui ferait tellement plaisir, en bonne entremetteuse qu’elle est. » La question était légitime, et en bonne fouineuse sa colocataire ne manquerait sans doute pas de multiplier les sous-entendus dans ce sens pour le simple plaisir de démontrer qu’elle avait eu raison, mais c’était mal connaître Vitto que de penser qu’il ne tenterait pas d’y mettre son grain de sel. « Sans doute … Mais inutile de lui donner du grain à moudre. Elle se complet déjà suffisamment dans cette certitude. » Un effet secondaire de son boulot pour le courrier du cœur, sans doute, et qu’elle n’avait pas manqué d’exercer avec exagération la courte période où Penny – sa blondasse, comme l’appelait Ariane – avait eu son passe-droit dans les environs. « Et puis … j’aime bien l’idée d’entretenir un peu le mystère. Ça fait partie du charme, uh ? » Leurs verres désormais vides, il les avait néanmoins fait tinter l’un contre l’autre d’un air entendu. Au-dessus Ariane s’agitait toujours, cessant finalement de faire les cents pas pour mieux dévaler les escaliers et claironner sans respirer en milieu de phrase ni même laisser placer à une quelconque discussion qu’elle devait les abandonner ; Comme par hasard. Cillant à peine lorsque la porte de l’entrée avait claqué à la volée, arrachant à Brusco un aboiement de protestation, l’italien s’était saisi de la bouteille de vin et leur en avait reversé un fond à chacun « Puisque le dîner en tête à tête nous est si subtilement offert. » Et à cela ils avaient trinqué, à nouveau.
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