When I run out of road, you bring me home. » GINNY
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Campagne londonienne. Un samedi de printemps. Demeure de beau-papa et belle-maman. Réunion familiale. McGrath et Fitzgerald réunis. La recette de mon pire cauchemar. L’enfer sur terre. Pourtant, nous n’avons pas le choix. Ce week-end, il va falloir faire bonne figure, jouer notre rôle à la perfection, montrer à tout le monde que notre couple est uni et que nous formons la famille parfaite. J’ai tenté de trouver des excuses professionnelles pour ne pas me rendre à ce week-end à la campagne. J’ai véritablement tout essayé, mais travaillant avec mon paternel, je n’ai pas eu le choix que de suivre ses directives. Je dois être présent à cette réunion de famille, je dois fermer ma gueule et sourire. C’est comme cela que je gare la voiture devant la demeure des McGrath. Un coup d’œil à Ginny assise à mes côtés et je comprends que nous sommes dans le même état d’esprit. Aucun de nous n’a eu le choix. Heureusement, à l’arrière de la voiture, notre petit rayon de soleil se fait entendre en babillant. Noah sera notre bouée de sauvetage. L’excuse parfaite pour s’éloigner quelques minutes histoire de le changer, de le mettre à la sieste ou de jouer avec lui pour l’occuper un peu. Je regarde le petit garçon dans le rétroviseur, quand il capte mon regard un immense sourire se dessine sur ses lèvres. Petit ange qui ne se doute de rien, qui ne comprend pas le mensonge dans lequel il est en train de grandir. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je vois mes beaux-parents s’approcher au loin. Mon regard se pose sur ma femme. « Prête ? » Elle hoche la tête et subitement nous enfilons notre masque. Sourire aux lèvres nous sortons de la voiture pour saluer notre famille. L’air de rien, parce que nous avons fini par maîtriser notre rôle dans une perfection qui frôle l’hystérie. Contrôle des gestes, des paroles, des émotions. Le contrôle constant.
Le repas a été interminable. Une angoisse permanente. Coincé entre mon frère et ma femme. Jill assise en face de moi. Enfin… Jill qui n’est rester qu’une demie heure, avant de partir la bouche en cœur. Cinq minutes après son départ en fanfare mon téléphone sonnait dans la poche de mon pantalon annonçant l’arriver d’un message. Mon père m’a jeté un regard tellement noir que je n’ai osé regarder mon écran. Je savais ce que le message contenait malgré tout. Une invitation à fuir. Une invitation à s’envoyer en l’air très probablement dans la chambre des parents McGrath. Du Jill tout craché. Elle est repassée dans la salle à manger une demie heure plus tard, le regard noir et prête à faire une crise. Elle n’a rien dit, mais je sais parfaitement qu’elle m’insultait de tous les noms dans son esprit et que pour elle, je ne suis qu’un homme faible qui n’ose tenir tête à ses parents. Après cela, elle est définitivement partie, probablement rejoindre une soirée à Londres. Je l’envie tellement. Pour survivre à la fin de ce repas, j’ai fait ce que je sais faire de mieux, m’échapper dans mes pensées. Tenter de contenir la tempête au loin. Ne pas répondre aux piques d’Eliott. Hocher la tête et approuver tous les dires de mon paternel. Ne pas montrer que je suis différent. Ne pas laisser les émotions prendre le dessus. Jamais.
L’enfer a pris fin en milieu d’après-midi. Ginny est partie mettre Noah à la sieste et je me retrouve seule avec notre famille et des amis proches qui viennent de rejoindre le jardin de la demeure pour une fin d’après-midi à l’ombre des arbres. Le cliché parfait des familles de riches. Ma cage dorée et tant détestée. Il faut tenir les conversations, faire croire que tout va bien, que je suis le plus heureux des hommes. Mentir encore et toujours. Se cacher derrière le masque parfait. Ginny revient et soudainement, je comprends que je vais avoir besoin de m’éloigner à mon tour. Besoin de souffler, mais pas seul. Surtout pas seul. Ce serait la pire des idées. Le meilleur moyen pour me faire bouffer par mes émotions, pour que le château de cartes s’écroule. Alors je prends mon rôle à cœur, sourire aux lèvres, je m’approche de ma femme qui discute avec des amis de la famille. D’un geste tendre, je glisse mon bras autour de ses hanches, plaçant son dos contre mon torse dans un geste presque possessif. Je souris à ses interlocuteurs qui semblent ravis de nous laisser seul, probablement prêt à aller dire à nos parents à quel point nous formons un couple parfait. Un baiser sur la joue de Ginny me permet de lui glisser à l’oreille. « Sors-moi de là… » J’ai besoin de partir. Elle le sait. Elle me connaît désormais, elle sait comment je fonctionne. Alors toujours le sourire aux lèvres, je vais voler une bouteille de champagne et deux flûtes avant de prendre mon épouse par la main et de l’entraîner à l’autre bout du jardin. Endroit stratégique. Tout le monde peut nous voir, mais personne ne viendra nous embêter. Un banc en pierre et ma délivrance. « On devient bien trop bon à ce jeu-là. » dis-je en lui souriant. Ginny radieuse, sublime qui se doit de vivre ce mensonge avec moi. Ginny ma bouée de sauvetage.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
La scène avait tout de parfait, tout d’impeccable. Comme notre mariage, un 10/10, une note irréprochable, un score que tous les gens ici nous enviait. La robe que j’avais dénichée dans les affaires de maman, retravaillée un peu, cintrée là où il faut, simple mais jolie, discrète mais classique. Mes cheveux qui pour une fois avaient l’air de quelque chose, mon regard un peu plus léger aussi. Parce que je voyais à quel point Noah s’amusait, comment il raffolait des moments en famille, la nature qu’il découvrait avec sa curiosité de bambin, les doigts toujours prêts à toucher les feuilles, à pincer les fleurs, attraper les papillons. Il s’émerveille mon fils, il éclate de rire, me fait rire à mon tour. Mais il avait fini par s’épuiser le pauvre, à rêver éveillé, à vouloir tout voir, tout ressentir. Ce serait mentir de dire que je n’aurais pas voulu rester recroquevillée avec lui à même le lit qu’on lui avait aménagé dans mon ancienne chambre, celle que j'avais quand on passait nos étés en Angleterre, qu’on rêvait de Londres et de scones et de royauté et de musique, qu’on planifiait avec Matt, et Jill, et Levi, comment un jour, on aurait une vie ici comme une vie en Australie, le meilleur des deux mondes. Comment on prendrait tout, on profiterait de tout, on regretterait rien. Des regrets, j’en avais à la tonne. Une vie ici, j’en avais une, mais dérobée à celle que j’avais reniée à Brisbane. Ce n’était pas facile tous les jours, c’était même parfois plus difficile encore que je ne l’aurais cru au fil du temps. Je tentais pourtant, à chaque jour. De faire mes racines, d’essayer, fort, pour Noah, pour moi, pour Bailey. Il était une bénédiction malgré la malédiction qui nous planait au-dessus de la tête. Il me comprenait d’un coup d’œil, je faisais tout en mon pouvoir pour lui rendre la pareille. Et donc pour lui, pour mon fils, je ne craquais pas. Le masque du jour que j’enfile à la seconde où je quitte le chevet de Noah, le sourire d’office qui reprend sa place sur mes lèvres carmin, et ma silhouette qui vient rejoindre les autres au jardin.
« J’aime tellement la campagne, l’air pur! » qu’une tante s’exclame, son éclat dans la voix qui en fait rire quelques-uns, beaucoup trop extravertie pour eux et leur caractère d’anglais léchés. « Un bonheur, un véritable plaisir. » Colton toujours en prose, toujours juste, et mon regard ne trouve pas le sien, quand il ne me rappelle que son frère jumeau, quand il ne me donne que l’impression d’être l’imposteur, d’être celui qui a volé la place de Levi ici, lui dont j’aurais eu tant besoin dans l’instant, depuis mon retour. « Tu as pu peindre un peu Ginny ? C’est si inspirant comme endroit. » probablement la seule qui ici s’intéresse à l’art, s’intéresse à mon hobby comme on le qualifie, la majorité évidemment déçue que la peinture, que la photo soient mes objectifs de carrière. L’entreprise familiale qui attend que l’un ou l’autre de nous reprenne la direction, l’architecture qu’on a tous refusée bien tôt dans le processus. « Non, pas encore. J’espère pouvoir me dérober quelques heures demain matin. » que je réponds, doucement, mon regard captant de suite celui que me renvoie Bailey alors qu’il arrive dans mon champ de vision. « À ta place, moi je ne perdrais pas la moindre secondes loin de lui. » une amie de la famille de longue date, qui elle aussi, semble ne pas être insensible au charme de mon mari. J’hausse naïvement de l’épaule, tente de conclure adorablement la conversation derechef. « Il n’est pas très matinal. Ça l’arrange. » parlant d’il, le voilà qui passe ses bras autour de ma taille, qui dresse notre bulle, s’assure d’une démonstration d’affection pratiquée encore et encore, chorégraphie maîtrisée bien malgré nous, que ces prudes rapprochements nous permettent de rester seuls un moment. Et ça fonctionne, alors que ses lèvres trouvent ma joue, ses mots mon oreille. « Sors-moi de là… » « J’allais te demander la même chose. » Bailey s’active de son côté, je le suis au trot, arque tout de même un sourcil de le voir dérober alcool et flûtes quand il sait très bien que je ne suis pas Jill, que je n’ai pas la descente aussi joviale qu’elle. Une coupe Ginny, ça ne te fera pas de mal. Une gorgée ou deux, rien que pour le moral.
« On devient bien trop bon à ce jeu-là. » son sourire est contagieux, quand ce qu’il avance pourrait être horrible, terrible à entendre, à articuler. Des mensonges à chaque jour, des histoires et des excuses et des stratagèmes et des scénarios faussés sur toute la ligne. On s’y noie, quotidiennement, on peine à sortir la tête de l’eau. Mais au moins, on sombre ensemble. « Eliott serait pas du même avis. T’as vu comment il nous regardait tout à l’heure? » si tout le monde peut nous voir dans la distance, je ne m’inquiète pas de mes mots qui pourraient monter à leurs oreilles quand nos voix murmurent, quand nous sommes trop près l’un de l’autre pour avoir besoin d’hausser le ton. « Ça vaut pour toutes ses piques. C’est le karma. Qu’il rage un peu. » mon rire voudrait être mauvais, mais il est juste soulagé. Qu’on arrive à avoir une pause de ceux qui savent, qu’on réussisse à pouvoir s’exiler d’eux le temps de quelques minutes, une poignée d’heures tout au plus. Le banc à proximité me fait envie, mais pas autant que les dizaines d’arbres et de bosquets fleuris qui ont décidé de voler la vedette tout autour de nous. Les couleurs vers lesquelles je me perds un peu, j’oublie le temps qui coule, j’entends seulement la bouteille de champagne qu’il ouvre un moment plus tard, faisant volte-face à son intention maintenant que les coupes sont servies. « J’avais oublié à quel point le jardin était beau ici. On devrait vraiment revenir plus souvent. Sans eux. Noah adorerait. » ça pourrait peut-être être un bon compromis. Rester mariés, mais rester cachés. L’endroit me calme, m’avait toujours calmé. Et de voir à quel point Bailey respire un peu mieux depuis qu’on s’est isolés tous les deux me suggère que lui, peut-être aussi, rêve d’un havre de paix rien qu’à nous.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Ce qui aux yeux de toutes les personnes présentent ici n’es qu’un simple week-end à la campagne, se transforme en véritable comédie dramatique pour Ginny et moi. Les pantins que nous étions sont devenus des acteurs hors pair. Personne ne voit la différence. Notre entourage nous voit comme un couple fort et unis. Un exemple d’union parfaite, l’image de la réussite et d’une union puissante entre deux familles de renom. En somme, tout ce que je déteste. Une façade qui tente de cache ce qui se déroule en coulisses. La manipulation n’est connue de personne, tout le monde s’imagine une histoire d’amour un peu rocambolesque, presque trop romantique pour être vrai. Pourtant, ces personnes préfèrent se bercer d’illusions plutôt que de tenter de voir la vérité. Toute personne qui prendrait le temps de réellement nous observer comprendrait la supercherie en quelques minutes. Oui, nous connaissons notre rôle sur le bout des doigts, mais le moindre de nos gestes est calculé à l’avance, il n’y a rien de spontané, on pue le mensonge à des kilomètres. Certes, au fil du temps, on ne cesse de s’améliorer, on a appris à se connaître et désormais, on sait anticiper les gestes et les paroles de l’autre juste avec un regard. Si une chose à changer ses derniers temps, c’est bien l’affection que l’on met dans nos gestes l’un envers l’autre. Si auparavant, tout cela était sur joué, aujourd’hui, je sais que cette affection est réelle. C’est bel et bien la seule chose que nous avons réussi à gagner dans toute cette histoire. Nous sommes devenus alliés et tant que nous devrons vivre dans ce tissu de mensonges, nous pourrons compter l’un sur l’autre. C’est le plus important pour moi. Savoir que Ginny et moi sommes dans le même bateau et qu’il n’y aura pas de trahison entre nous. Aucun de nous deux n’a envie d’être ici et pourtant nous restons tout sourire, se mêlant aux différentes conversations en jouant le jeu depuis des heures. Pour autant, j’ai la sensation d’avoir atteint ma limite. J’ai besoin d’une pause. Il faut que je m’échappe de ce milieu de requins, du regard lourd de mon père et des remarques assassinent de mon frère. J’ai besoin de respirer à nouveau si je ne veux pas finir noyer avant la fin de la journée. Heureusement, Ginny revient tout juste dans le jardin. Je sais qu’elle a pris son temps et que Noah doit dormir depuis un bon moment, mais je ne lui en veux pas. Si j’avais pu m’échapper avec eux, je l’aurais déjà fait. Alors, je la laisse revenir au sein des conversations avant de me diriger vers elle. Au fur et à mesure de mon avancée, je me redresse, affichant mon regard d’amoureux transi qui ne lâche pas sa femme du regard. Sans hésiter, je passe mes bras autour de sa taille fine. Geste empli de tendresse. Les seuls que nous nous accordons. Jamais rien de plus qu’une brève étreinte qui permet d’endormir tout nos spectateurs. Je souris aux femmes présente dans le petit groupe. Ce sourire qui fonctionne toujours, qui les fait se pâmer et glousser. « Je vous emprunte ma femme. » dis-je d’un ton mielleux tout en glissant ma main dans celle de Ginny. C’est le moment ou jamais de prendre la fuite.
Tel une danse maîtrisée, on se faufile entre les groupes afin d’aller s’isoler au fond du jardin. Loin des oreilles qui traînent, mais assez proche pour être observé par tous. Une bulle de sécurité. On lâche la pression et mon souffle redevient calme et posé. Loin d’eux je me sens mieux. Ma bouée de sauvetage auprès de moi, d’ici, j’ai la sensation que rien ne pourra m’atteindre. Je me sens mieux et j’arrive même à ironiser sur notre situation. Si au départ, je ne me permettais jamais aucune remarques sur notre mariage, aujourd’hui, il m’arrive d’en rire. Je ne vais pas passer ma vie à en pleurer. J’ai accepté mon triste sort, j’aurais pu être marié à une femme vile et affreuse, j’ai eu la chance de me retrouver auprès de la douce Ginny. Un mal pour un bien. Tout en débouchonnant ma bouteille de champagne – j’ai vraiment besoin d’un verre – j’écoute la jeune femme pester sur mon frère. « Il supporte pas l’idée que papa m’est choisie moi pour t’épouser et pas lui. » dis-je tout en levant les yeux au ciel. Eliott est le petit chouchou du paternel et pourtant, c’est moi que l’on a marié à la McGrath. Pour me contenir, pour m’éviter de ternir l’image de la famille. Eliott ne l’a pas supporté. Il me pensait proche de la sortie, à sûrement demander deux ou trois fois au père de me renier et pourtant, on en est là. Je suis le Fitzgerald dont tout le monde parle. Marié à la magnifique Virginia McGrath et sur le chemin de reprendre le label familial. Un exemple de réussite qui exaspère mon grand frère au plus haut point. « J’espère qu’un jour, il s’étouffera avec sa rage. » ajoutais-je avant de vider ma coupe cul-sec. J’avais vraiment besoin de cela. Un moyen de relâcher la pression qui me pèse sur les épaules depuis le début de la journée. Je ne sais combien de temps, je vais tenir sans partir trop loin dans mes pensées et dans cette bataille avec moi-même. Je me suis promis de ne pas me dénigrer durant le week-end, de ne pas laisser mon père l’emporter, mais je me sens déjà glisser vers cette pente glissante. Cette angoisse qui ne me quitte jamais vraiment lorsque je suis près de ma famille.
Ginny tourne autour du banc. Elle papillonne d’un arbuste à l’autre. Je vois son regard capter tout ce qui l’entoure, profiter des couleurs et de la beauté de ce petit coin de verdure. Tout ce qu’elle aime et l’apaise, je l’ai compris désormais. Et puis cette demande de revenir nous échapper ici, juste entre nous. Cette demande que j’aurais dû voir venir, mais qui me prends quelque peu de court. Je relève les yeux vers elle et l’observe un instant. Se donner l’opportunité de pouvoir échapper au regard des autres nous ferait du bien. En dehors de l’appartement que nous partageons à Londres. « Si tu veux revenir à la campagne, on le fera. » dis-je doucement avant de plonger mon regard dans le sien. « Mais je nous trouverais une maison à nous. » Hors de question que je revienne ici régulièrement. L’angoisse me collerait à la peau. La peur de voir mes beaux-parents débarquer sans prévenir. L’impression qu’ils nous surveillent sans même être là. Un cauchemar pour moi. J’aurais besoin de trouver un endroit qui ferait taire toutes mes pensées. Une échappatoire qui nous appartient. « Imagine… On pourrait trouver une petite maison avec un grand jardin. Noah pourrait jouer dehors autant qu’il le veut et toi, tu pourrais peindre. » Et moi, je pourrais me contenter d’être sans constamment vouloir être le meilleur pour plaire à tout le monde. Tout simplement. « Mais pas ici Ginny. Ce serait leur donner encore un peu plus de contrôle et je veux pas de ça. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
L’un et l’autre n’avons pas du tout envie de rester plus longtemps qu’il ne le faut à leurs côtés. Est devenue une chorégraphie dramatiquement maîtrisée la recherche d’un lieu où s’isoler lorsque disponible. Bailey comprend d’un regard lorsque je n’en peux plus, je m’applique un peu plus chaque jour à lui rendre la pareille en m’assurant de ne jamais le laisser finir submergé par les différents relents de tous les stratagèmes dans lesquels nous sommes impliqués contre notre gré. La fuite est bonne, elle est salvatrice. Il m’entraîne un peu plus loin et me laisse tout le temps qu’il faut pour m’adapter au silence – et jamais je n’oserais l’empêcher de faire de même. Le jardin est beau, il est grand, et vaste. On peut être à proximité de toute la famille sans y être étroitement associés, et c’est tout ce qu’il nous faut dans l’instant. De longues inspirations plus tard, je sens bien que cette bulle d’oxygène, que cette pause que l’on s’est accordée nous sera bénéfique pour tout le long du séjour. Que nous avons besoin de ces instants à nous, qu’on ne peut pas jouer aux robots, aux machines avec eux sur le long terme si on se ne permet pas d’avoir des égarements, de laisser quelques failles passer sous la carapace. Une heure tout au plus Ginny, avant d’y retourner. Un peu de repos, une discussion vraie et tout sauf faussée par les paires d’oreilles qui vous écoutent trop attentivement pour que ce soit sain. Parlant d’oreilles, évidemment, celles d’Eliott sont mentionnées, et je ne peux m’empêcher d’échanger un maigre sourire complice avec Bailey lorsqu’il constate lui aussi à quel point son frère se consume dans sa propre colère depuis les derniers jours, depuis notre mariage au final. « Il supporte pas l’idée que papa m’est choisie moi pour t’épouser et pas lui. » « Et c’est l’inverse que je n’aurais pas supportée, moi. » et pendant un instant, je me fais violence pour ne pas penser au scénario catastrophe qu’aurait été une union forcée avec son frère. Si mon mari était de plus en plus proche de Jill et que son rapport à ma sœur n’avait absolument rien de celui que j’entretenais avec son cadet, n’en restait que jamais je n’aurais pu survivre à ce que mes parents choisissent Eliott plutôt que Bailey à notre arrivée à Londres. Inconcevable.
« J’espère qu’un jour, il s’étouffera avec sa rage. » mes yeux suivent le trajet de sa coupe à ses lèvres, lui qui la termine d’un trait alors que je n’ai même pas encore goûté à la mienne. « Attention. Le karma, ça fonctionne aussi dans les deux sens. Laisse-le se gérer seul, t’as de bien meilleures choses pour lesquelles espérer au quotidien tu sais. » d’un ton doux, je précise, tentant de ramener du mieux que je peux son focus sur le bon, sur le beau qui se trame pour lui. Le studio qui se place, son père qui est de plus en plus posé avec lui. Le mariage en soi avait amené beaucoup de complications et de pression tout sauf nécessaire, mais certaines choses finissaient enfin à se placer comme elles le devaient et bien vite, je me doutais que l’air d’aller dans lequel on aspirait à vivre un semblant de statu quo serait possible. Tout irait bien à un moment ou un autre. Il suffisait juste d’attendre, et de faire confiance. J’attends donc, j’attends et je laisse mon regard dériver autour de nous, je laisse l’environnement tout en arbres et en fleurs m’inspirer des vacances, ou un semblant de. Une petite liberté, un espoir même microscopique à ses côtés. « Si tu veux revenir à la campagne, on le fera. Mais je nous trouverais une maison à nous. » ses yeux se plongent dans les miens, et l’espace d’un instant je me demande s’ils nous l’autoriseront. Je m’en veux, je me déteste d’avoir pareille réflexion, mais je ne peux pas m’empêcher de me questionner, d’appréhender qu’on nous refuse tel plan. « Imagine… On pourrait trouver une petite maison avec un grand jardin. Noah pourrait jouer dehors autant qu’il le veut et toi, tu pourrais peindre. » que papa y voit un affront d’une quelconque manière, que maman ridiculise notre besoin de liberté. Que jamais ils ne nous laissent quitter leur périmètre, qu’ils s’en donnent le droit. Mais la crainte ne reste pas longtemps, incapable de concevoir qu’ils soient aussi cruels avec nous, que notre liberté soit aussi volatile à leurs yeux. « Mais pas ici Ginny. Ce serait leur donner encore un peu plus de contrôle et je veux pas de ça. » Bailey le fait à nouveau ; lire dans mes pensées. « Une petite maison, oui. » je concède finalement, quelques secondes plus tard, me rapprochant un peu plus de lui, finissant par boire une gorgée de champagne plus parce que ma gorge est sèche, parce que la réflexion précédente m’a un peu trop secouée. « Un truc tout simple, modeste. Ça ferait du bien de s’éloigner de tout leur étalage imbu de richesses. » et je précise, et je poursuis, trouvant une place aux côtés de Bailey pour m’asseoir doucement, laisser mon attention voyager au fil des mètres de paysages qui s’offrent à nous. « Tu voudrais un espace pour y aménager un studio? » à nouveau, je tourne la tête vers le blond, cherche au creux de ses prunelles ce qui lui permettrait de rêver, ce qui rendrait son projet également important, autant significatif pour lui qu’il le serait pour moi. « Je me dis qu’avoir un piano, un coin confortable où composer, quelque chose qui serait là pour toi aussi, et pas que pour nous, ce serait bien. Tu le mérites tellement. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Le simple fait de m’éloigner de cette foule emplie d’hypocrite m’aide à mieux respirer. J’ai tenu tout le repas sans avoir une envie irrésistible de m’enfuir et cela représente déjà un record pour moi, mais je ne pouvais tenir plus longtemps. Je n’en peux plus de prétendre. Prétendre que tout va bien, que mon mariage est tout ce qu’il y a de plus parfait, que nous filons le parfait amour. Il y a de cela à peine une heure, j’ai entendu ma mère parler bébé. Oh pas pour elle. Non… Pour nous. Apparemment, Ginny et moi avons commencé à parler enfant. Cette illusion, dans laquelle ma famille vit, me laisse sans voix. Ils sont véritablement persuadés que nous sommes le couple parfait, que leurs idées de mariage arrangé était la meilleure chose qui soit. Mon père est convaincu que Ginny est celle qui m’assagit alors que je n’ai jamais passé autant de temps dans des soirées londonienne à me mettre la tête à l’envers avant de rentrer chez une inconnue. En fait, non, la plupart du temps, je finis dans le lit d’une McGrath, c’est vrai, simplement pas celui de ma femme. Pourtant, personne ne se doute de rien. Nos parents continuent à nous imaginer un avenir parfait, visiblement avec des enfants et tout ce qui va avec. Cette idée me donne envie de vomir. Cela fait désormais deux ans que nous sommes mariés avec Ginny et à part l’embrasser devant nos familles pour donner le change, je ne l’ai jamais touché. On dort dans le même lit, mais ce dernier est tellement grand que nos bras s’effleurent à peine. Je n’ai rien contre Ginny, je suis même persuadé que dans une autre vie, elle aurait pu être ma petite amie ou une fille avec qui j’aurais rêvé avoir une relation. On nous a forcés dans les bras l’un de l’autre et c’est ce qui a tout gâcher dans le fond. Aucun de nous n’a choisi de passer le reste de sa vie avec l’autre et désormais tout ce que l’on fait, c’est donner le change en essayant de se soutenir tant bien que mal. Nous avons tout de même réussi à tisser un lien. Quelque chose que personne ne pourra jamais comprendre. En deux ans, seulement, elle a appris à me connaître et surtout à me comprendre. Pour la première fois de ma vie, quelqu’un a réellement chercher à comprendre comment je fonctionne. Il y a encore quelques ratés, mais Ginny finis toujours par réussir à m’apaiser, à calmer la tempête qui sommeille constamment en moi. J’ai besoin d’elle auprès de moi lorsque ça ne va pas et c’est pour cela que c’est avec elle que j’ai besoin de m’isoler. Je crois que sans la brunette à mes côtés, j’aurais déjà touché le fond. Alors, l’imaginer marié à mon frère plutôt qu’à moi me donne des frissons. Eliott ne mérite pas une femme comme Ginny dans sa vie, elle est beaucoup trop douce et pure pour côtoyer une âme aussi noire que la sienne. « J’aurais fini par venir te sauver. » lui dis-je doucement en lui souriant tendrement. Je n’aurais pas laissé Ginny sombrer même si on ne se connaissait pas. Jamais.
Sweet Ginny toujours à se préoccuper de mon bien-être au point même de me faire attention à mon karma. Je ne peux m’empêcher de sourire en entendant ses mots. Si seulement elle savait tout le mal que je souhaite à mon frère. C’est horrible d’en arriver là, mais Eliott n’a jamais cherché à créer une relation avec moi, et ce, depuis l’enfance. Tout ce qu’il cherche à faire, c’est m’enfoncer auprès de notre père. Rappeler au monde entier que je ne suis pas "normal" parce que je ne sais pas gérer mes émotions. C’est probablement devenu son activité préférée. Je ne lui dis jamais rien, mais je n’en pense pas moins. Mon regard se perd sur la foule au loin et j’aperçois mon frère qui colle aux basques de papa. Probablement en train de chercher un moyen d’avoir un rôle plus important au sein du label. Je lève les yeux au ciel et soupire. Il ne changera vraiment jamais. Eliott doit sentir que je l’observe, car il finit par se tourner vers nous et commence à nous fixer. « Fais un sourire Eliott nous fixe. » Je ne peux m’empêcher de lancer un énorme sourire à mon frère tout en lui faisant un petit signe de la main. Abruti. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que mon regard croise celui de Ginny. « Je te l’avais dit, il est vert de rage. » Et je crois que cela ne changera jamais. « Mais parlons pas de lui, on a tous les deux besoins d’une pause de tous ces gens. » Ces gens qui ne cessent de regarder dans notre direction. Le couple que tout le monde admire, mais que personne ne comprend.
Notre conversation finis par se détourner de ces personnes qui nous mène la vie dure pour des rêves d’évasion et d’indépendance. Un rêve que nous n’aurions jamais osé évoquer à voix haute il y a encore quelques mois. Petit à petit, on tente de se détacher de l’influence de nos parents. Ce n’est pas simple, je le vois sur le visage de Ginny. Toutes les émotions y passent : la crainte, le questionnement et surtout l’envie. Cette envie qui la ronge, mais qui est constamment freiner par le poids qui a été mis sur nos épaules. Je devine se a quoi elle pense, parce que je suis en train de me faire les mêmes réflexions. Est-ce que l’on pourra réellement avoir une maison sans que nos parents ne s’en mêlent ? Est-ce que l’on pourrait disparaître des radars de temps en temps sans avoir aucune répercussion. On a été conditionné et c’est probablement ce que je déteste le plus. Alors pour une fois, je tente d’être le plus fort des deux. Celui qui ne se laisse pas submerger par ses émotions. « Ils n’ont pas besoin de le savoir, Gin. » Nos moindres faits et gestes sont épiés, c’est certain, mais personne ne surveille nos comptes en banque. On peut très bien s’acheter une maison loin de tout et n’en parler à personne. J’attrape doucement la main de la brunette et l’attire à côté de moi sur le banc pour que l’on puisse discuter face à face. Comme pour me donner du courage, je tourne le dos à la foule que nous avons laisser derrière nous. J’ai besoin de m’enfermer dans ma bulle avec Ginny, le temps de quelques minutes, de quelques rêves… « On se trouve un petit cottage, quelque chose qui te plaît et… Enfin personne n’a besoin de le savoir. » Je soupire un peu, la voix presque tremblante. Je veux prendre cette indépendance et pourtant… Pourtant, je suis aussi effrayé qu’elle, peut-être même plus. « Ils passent leurs temps à contrôler nos vies, on… On a besoin de ça. Un truc rien qu’à nous. Juste toi, moi et Noah. Juste nous pour une fois. » C’est tout ce que je demande et je sais que Ginny ne pourra pas le refuser.
Lorsque la jeune femme évoque l’idée d’aménager un petit studio pour moi dans cette maison, je ne sais plus vraiment quoi dire. En l’espace de quelques minutes, j’avais tout imaginé pour eux. Pour Ginny et Noah. Un beau jardin avec une petite terrasse pour que la jeune maman puisse peindre et jardiner, une petite balançoire pour que Noah puisse s’amuser. Je ne me suis pas réellement imaginé dans cette vision de rêve. Je crois que je veux plus ça pour eux que pour moi. Et pourtant, son idée me touche. Je ne pense jamais à moi, mais Ginny est là pour le faire à ma place. C’est probablement pour cela que l’on se complète si bien. L’espace d’un instant, je me surprends à imaginer cela pour moi aussi. L’image d’un week-end loin de tout, loin de nos responsabilités. Dans une maison perdue au milieu de nulle part à jouer du piano avec Noah qui me court autour et Ginny qui chantonne en peignant. On fait déjà cela dans notre appartement, mais la peur de voir nos parents débarquer n’est jamais loin. Nous ne sommes jamais réellement nous même à Londres. « Ce serait bien oui. Je crois. » Touché par ses paroles, je viens embrasser sa joue délicatement. « Merci Gin. » Je n’ai pas besoin d’en dire plus, je sais qu’elle a compris. Que je la remercie de penser à moi, de m’aider à ne pas me perdre, de me guider lorsque je ne sais plus vraiment où je vais. La remercier de ne pas avoir abandonné avec moi. « Tu veux vraiment le faire ? » Je ne peux m’empêcher de lui demander. « Parce que je suis sérieux, tu sais. On a besoin de ça, toi comme moi. » dis-je doucement tout en posant ma main sur la sienne. « Besoin de s’éloigner de tout cela de temps en temps en les oubliant. Je te promets pas de réussir à rester… Calme. Mais ce serait bien non ? » On sait tous les deux que je ne sais rien gérer de mes émotions, que je vais probablement flipper pour nous plus que de raison, que je vais probablement m’en rendre malade en réalité. Pourtant, je ne me suis jamais senti aussi confiant. « Une bulle pour s’échapper qui n’appartiendrais qu’à nous. » dis-je d’un ton un peu rêveur.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Fais un sourire Eliott nous fixe. » et en une seule phrase, en une minime demande, Bailey vient de me briser le cœur sans même le réaliser, surtout sans le vouloir. Parce que l’espace d’une fraction de seconde, je ne me rappelais plus du tout d’où nous étions, de ce que nous étions. À peine l’espace d’une brève discussion, nous étions Bailey et Ginny, juste Bailey et Ginny. Il salue du revers de la main son frère, il maugrée des insultes à travers ses lèvres fermées en un sourire forcé, m’attire à lui alors que je lève le menton pour soutenir le regard de sa famille, de la mienne. « Je te l’avais dit, il est vert de rage. Mais parlons pas de lui, on a tous les deux besoins d’une pause de tous ces gens. » « S’il-te-plaît. » que je m’entends finalement le supplier, le masque qui me brûle d'être porté, que je ne tolère plus aussi facilement que je ne l’aurais voulu. C’est simplement parce que j’étais perdue dans ces fabulations d’une maison à nous, que j’y croyais si innocemment à notre havre de paix, à notre cocon loin d’eux que c’est si difficile, si douloureux. Ouais, continue de te répéter ça Ginny. À un moment, tu vas y croire. Et enfin, enfin, Eliott détourne la tête de nous. Tout le monde nous oublie, plus personne ne porte attention. C’est tout ce dont j’ai besoin pour souffler, pour sentir ma silhouette lovée contre celle de mon mari, pour relaxer un peu, à peine, suffisamment. Mon souffle reprendre un rythme régulier, et mes idées arrêtent de broyer du noir pour laisser de la place au beau, au doux, à la lumière.
« Ils n’ont pas besoin de le savoir, Gin. » hum? Je tourne la tête vers Bailey, perdue dans le fil de ce qui remonte en moi, avant d’arquer doucement la nuque au fur et à mesure où il expose ses points, ses arguments, ses justifications. « On se trouve un petit cottage, quelque chose qui te plaît et… Enfin personne n’a besoin de le savoir. » un frisson glacial court le long de ma colonne vertébrale, je me fais violence pour garder contenance alors que j’imagine à tout moment mon frère, mes parents, n’importe qui réaliser à distance le trouble, la panique qui monte sournoisement en moi. « Ils passent leurs temps à contrôler nos vies, on… On a besoin de ça. Un truc rien qu’à nous. Juste toi, moi et Noah. Juste nous pour une fois. » et j’inspire doucement, l’air qui brûle le long de ma gorge, les mots que je cherche. Ma voix finit enfin par monter, et elle est lasse, elle est bien loin d’être teintée d'éclats d’espoir qu’il a lui-même inspirés un moment plus tôt. « Je… la dernière fois où je leur ai caché quelque chose, ils m’ont envoyée dans le premier avion pour Londres. Ils m’ont mariée à toi. » cacher Ezra, cacher notre histoire, cacher tout ce que ça avait bien pu représenter à l’époque avait été notre sentence autant à Bailey qu’à moi. Et tout dans mon ton s’excuse, et tout dans mon air est désolé, défait. Bien sûr que leur cacher quelque chose maintenant me semble impossible, maudit d’avance. D’office, je passe donc à quelque chose qui sera pour lui, je gratte, je tente de trouver une option qui le rendra heureux, j’essaie de me changer aux mieux les idées pour lui permettre de mettre le doigt sur ce qui rendra le tout plus intéressant pour lui, ce qui justifiera tel sacrifice pour nous. « Tu veux vraiment le faire ? Parce que je suis sérieux, tu sais. On a besoin de ça, toi comme moi. » sa main vient trouver la mienne, et avec un geste tout simple, il arrive à me calmer un peu, me rassurer surtout. « Besoin de s’éloigner de tout cela de temps en temps en les oubliant. Je te promets pas de réussir à rester… Calme. Mais ce serait bien non ? » « Oui. C'est serait bien.» mes doigts trouvent les siens, s’y enlacent avec un délicatesse calculée. « Je veux. Si tu veux toi aussi. » si tu nous en crois capables, alors j’y crois également. Et doucement, elle revient, la lueur d’espoir que telle mention avait apportée plus tôt. Elle caresse à nouveau mes prunelles, elle me donne envie d’y croire, elle chasse mon stress et ma panique, elle calme mes angoisses. « Une bulle pour s’échapper qui n’appartiendrais qu’à nous. » ses yeux se perdent dans les miens, et il soupire Bailey, il rêve autant que moi. « Qu’à nous. »
L’après-midi aurait pu rester aussi calme, aussi simple. Je n’aurais pas bougé du jardin, ni même ressenti le besoin de. Je serais restée sur ce banc encore pendant de longues heures, même à ne rien dire juste à profiter, avec lui. Mais à un moment, maman finit par intervenir, par annoncer un peu plus loin que le thé est servi, que les intéressés peuvent entrer à l’intérieur le temps de se plier à ce que nos habitudes anglaises toutes plus clichées les unes que les autres nous ont appris. D’autres s’attroupent autour d’un espace approximatif qui aurait été apparemment aménagé pour une partie de croquet entre familles. Et mon soupir las accompagne ma silhouette lorsque je me lève, invitant Bailey à faire de même. « On tire à pile ou face? » les regards se braquent de plus en plus vers nous, il semblerait que notre pause loin de leur monde de bourgeois tire à sa fin. Une pièce de monnaie que je laisse voler, tomber sur le revers de ma main, dégager l’instant suivant. « Il semblerait que le couple parfait assistera à la partie de croquet. » aucune intonation dans ma voix autre que du sarcasme, une touche presque de cynisme. Mais mes doigts trouvent tout de même les siens, s’y accrochent lorsque nous finissions par rejoindre l’essaim familial occupé à sélectionner son équipement pour lancer la partie. « Je vais voir si je ne peux pas nous trouver tout de même quelques scones. » mon estomac sur deux pattes a parlé – mais il aurait dû se taire, lorsque, une minute à peine après avoir laissé Bailey derrière moi, Eliott apparaît à ma gauche, l’air hagard. « Virginia. » « Eliott. » silence. Il me jauge, il me détaille, il insiste, j’en tremble presque. « Tout va bien ? » « Merveilleusement. » mon regard glisse par-dessus sa silhouette, tente de trouver celui de Bailey dans la proximité.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Le jour où j’ai connu Ginny, elle portait déjà un masque. Je crois que je ne pourrais jamais oublier la première fois ou mon regard à croiser le sien. Nous étions, déjà, au courant de notre destin commun et pourtant elle était bien plus brisée que moi. Je n’avais pas su la voir, pas su la comprendre. J’en avais voulu à mon père de m’obliger à passer le reste de ma vie avec cette fille qui n’était autre qu’une coquille vide. Je n’avais pas su voir au travers du masque, il m’avait fallu du temps et des heures d’observation pour enfin commencer à comprendre. La Ginny que j’ai épousé n’était qu’une façade. Elle cachait son malheur et surtout son mal-être derrière un masque et voilà qu’on la forçait à en porter un autre en ma présence. Je crois que personne n’avait prévu que je prenne le temps d’apprendre à la connaître, surtout pas Ginny elle-même. Il nous aura fallu du temps, mais petit à petit, nous sommes devenus proche. Jamais comme nos parents l’espéraient et semble continuer à le croire, mais nous sommes devenus proche. Au fil des mois et surtout des années, nous avons commencé à nous apprivoiser tous les deux et les masques sont tombés un à un. Je ne dirais pas que je la connais par cœur, elle a son jardin secret, mais je connais ma femme. Elle pense que personne n’a rien remarquer, mais moi, je le vois, son masque qui se fissure petit à petit. À chaque nouvelle réunion de famille, il s’effrite un peu plus. Elle ne supporte plus tout ce manège, cette mascarade qu’est notre vie en dehors des murs de notre appartement. Chez nous, nous sommes en sécurité. Elle me laisse faire ce que je veux, c’est-à-dire découché dès que possible et surtout partir avec sa sœur. Je la laisse vivre sa vie comme elle le souhaite, lui permettant d’être une maman présente auprès de Noah. On ne s’engueule jamais, on essaye de se comprendre et surtout de s’apprivoiser. La tempête émotionnelle et la fille abîmée par la vie. On fait un drôle de couple. Empli de doutes, de faiblesses et de cicatrices. Et pourtant… Ensemble nous sommes bien plus fort. Alors, lorsque j’ai vu qu’en cette journée son masque parfait était enfilé de travers, je l’ai amené avec moi. Dans une bulle à part, loin du regard des autres, je lui permets de souffler. Loin du regard des autres, je lui permets de rêver.
Je ne saurais dire ce qui m’a amené à oser exprimer cette idée un peu folle. On ne devrait pas être autant effrayé à l’idée de nous échapper. Nous sommes deux adultes. On devrait pouvoir être maître de nos vies. On devrait… Et pourtant nous voilà tous les deux terrorisés par nos parents. Tellement que l’on s’autorise à peine à rêver. Pourtant, je la voudrais vraiment cette maison de campagne avec ma famille. Je n’ai certes pas choisi de partager ma vie avec Ginny et Noah pourtant, ils sont ma famille, tout ce que j’ai de plus cher et pour eux, je ferais n’importe quoi. Nous ne sommes pas un couple dans la définition même de la relation, mais nous sommes… Je sais pas… Ensemble on est juste nous. Une famille un peu dysfonctionnelle, un peu bancale, mais une famille qui s’aime. Je ne suis pas sûr d’avoir des sentiments amoureux pour Ginny. En réalité, je ne me laisse jamais l’autorisation de penser à tout cela. Ce serait causé ma propre perte. Mais si je suis sûr d’une chose, c’est que je l’aime. D’un amour que je ne saurais définir. Tout ce que je souhaite, c’est son bonheur. Alors, lorsqu’elle exprime ses craintes, lorsque je vois la fissure devenir soudainement bien trop grande, je commence à me dire que même avec moi, elle ne se sent pas en sécurité. Même avec moi, elle continue à avoir ce poids sur ses épaules qui l’étouffe et l’affaisse. La dernière fois qu’elle a menti à ses parents, elle s’est retrouvée mariée à moi. La pire chose qui ne lui soit jamais arriver dans sa vie, c’est moi. Je prends le coup en pleine tête sans broncher. Je la comprends et je le savais. Cela ne change rien. Je lui offrirais cette maison loin de tout quoiqu’il arrive, et même si je ne suis pas parfait, je vais continuer à tout faire pour la rendre heureuse. Même avec moi. Tendrement, mes doigts viennent glisser sur la peau couleur porcelaine de sa joue. « Qu’est-ce qui pourrais bien arriver de pire ? » Je sens mon ventre se nouer, anxieux de sa réponse. Notre mariage est la pire chose qui pouvait lui arriver. Je déteste mes beaux-parents, mais je ne les pense pas assez horrible pour séparer leur fille de son fils. Mon regard plongé dans le sien, mes doigts caressant sa joue, je m’excuse silencieusement sans savoir pourquoi. Je m’excuse encore et toujours. Je me rapproche d’elle, bloquant sa vue sur nos familles. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres, comme pour la rassurer, avant de venir embrasser son front tendrement. « Tu l’auras cette maison, je te le promets. Et ce sera notre secret. » Fin du débat. Je vais lui offrir ce havre de paix même si pour cela, je dois négocier avec mon père. Même si cela veut dire que je dois me sacrifier encore un peu. Je ne la laisserais pas sombrer.
Puis, soudainement, cette bulle dans laquelle nous nous étions réfugiés éclate brutalement. Nous nous sommes éloignés bien trop longtemps, cela comme à éveiller les soupçons, il va falloir enfiler le masque à nouveau. Heureusement, tout cela est devenu une blague entre nous. C’est donc à l’aide d’une pièce de monnaie que ma femme choisie notre prochaine activité sous l’approbation familiale. « O joie. » dis-je tout en levant les yeux au ciel. « Et bien après vous ma très chère femme. » Je ris légèrement et ma main glissée dans la sienne, nous retournons vers nos familles. Gourmande Ginny se dirige vers le buffet pour tenter de grappiller quelques sucreries tandis que je me fais happer par mon paternel afin de parler business. Je me laisse emporter par la conversation sans réellement m’y intéresser. Pourtant, c’est plus fort que moi, je suis obligé de répliquer, de corriger, de me transformer en véritable business man. Parce que mon travail, c’est toute ma vie, la seule chose que je maîtrise réellement et que je n’ai pas encore foiré. Je parle du dernier artiste sur lequel j’ai jeté mon dévolu, mais qui semble aimer me faire languir. L’ami de mon père semble impressionner par le discours que je tiens à mon âge. Cela donne l’occasion à mon paternel de se vanter de son fils. C’est si rare que je pourrais presque en rire. Pourtant, une fois encore, je me perds trop rapidement dans mes pensées pour suivre correctement le fil de la discussion. Alors que je repensais à cette idée folle de nous acheter une maison de campagne, je sens comme un regard qui me vrille le dos. Sans attendre, je me retourne et trouve Ginny en présence de mon frère. Eliott a ce regard malsain placardé sur le visage et c’est sans m’excuser auprès de mon père et de son collègue que je m’en vais en direction de ma femme. Hors de question qu’elle se retrouve seule avec lui. Eliott prend un malin plaisir à lui torturer l’esprit et je ne le laisserais jamais gagner à ce jeu-là. « Tu devrais aller voir ailleurs Eliott ! » grognais-je tout en passant un bras à la fois possessif et protecteur autour des épaules de la brunette. Je sais que mon grand-frère ne lâchera pas l’affaire aussi facilement alors j’abats ma dernière carte, celle qui nous permettra de nous enfuir encore un peu loin du regard des autres. « On devrait aller voir Noah, Gin. Il doit être réveillé et je suis sûr qu’il a envie de venir jouer dehors. » Ou comment en profiter pour rappeler à mon frère que je suis celui qui a une famille.
On s’enfuit à nouveau, mais dans la maison cette fois-ci. C’est Ginny qui me guide vers la chambre ou elle a couché Noah il y a de cela quelques heures. Tout doucement, on entre dans la pièce pour trouver un petit garçon bien réveiller et qui joue avec ses deux doudous sagement. Son regard s’illumine lorsqu’il nous voit entrer dans la pièce. « Papa ! Mama ! » Ce cri du cœur qui brisera toujours le mien. Il est trop jeune pour comprendre, trop jeune pour savoir. Alors, un sourire de circonstances s’affiche sur mes lèvres tandis que je m’approche du petit bonhomme. « Tu as fait un bon dodo ? » Il hoche la tête et tend tout de suite les bras vers moi. Il est pressé d’aller dehors et pourtant, je donnerais tout pour rester ici avec eux. « On reste cinq minutes ? » Cette fois, la question est dirigée vers sa mère qui nous observe depuis l’entrée de la pièce.
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« O joie. » « Oublie ce que je disais tout à l’heure. T’as rien de crédible là. » que je me moque, pouffant d’emblée quand il roule des yeux, tentant d’adoucir la scène de loin en glissant mes doigts sous le collet de sa chemise pour en étirer les pans le moindrement attentive. J’ignore pourquoi je tiens toujours autant au rôle, j’ignore pourquoi j’enfile si facilement le masque pour eux, pourquoi je ne le retire que pour lui. N’en reste que maintenant, dans l’instant, je laisse un sourire aussi doux que faux orner mes lèvres, ma main se raccrochant à la sienne comme je me raccroche à Bailey aussi fort que je peux depuis que je lui ai dit I do. « Et bien après vous ma très chère femme. » « Si bien élevé. Un parti irréprochable. » son ironie, son cynisme qui déteint sur moi autant que me brûle la langue, mais les restes de rêves auxquels je pense à chaque pas, la maison, l’oasis, l’isolement, le nous à trois, ailleurs, qui est un nouvel objectif, une nouvelle fuite vers laquelle je tends à penser.
Puis son frère vient errer. J’aurais dû y penser, j’aurais dû prévoir. Je sentais ses regards sur nous, je savais qu’il rôdait, qu’il n’attendait que le bon moment, et d’emblée, je sursaute à peine lorsque l’ombre de sa silhouette vient se lover derrière moi, qu’il roucoule, qu’il accuse, de piètres mots au vol que j’entends d’une oreille et prie de toutes mes forces pour l’oublier de l’autre. « Tu devrais aller voir ailleurs Eliott ! » et le bras de Bailey qui vient se loger contre mes épaules, qui me ramène à lui, qui fait voguer la voix d’Eliott comme un acouphène, comme une horrible ambiance, comme un élément de plus qui me fait chercher la sortie, qui me fait l’espérer aussi lâche que naïve. « Il a déjà fait pire. » j’ignore pourquoi je le défends. J’ignore pourquoi j’ai toujours à cœur de voir le bon en chacun, pourquoi j’y tiens, stupidement, pourquoi à mes yeux Eliott ne fait que son boulot de frère à douter, à m’haïr, à voir la supercherie derrière notre union. Probablement facilement parce que moi-même, je me déteste d’être si fausse, probablement parce que je le célèbre malsainement de me saboter à ce point, que je l’encourage dans mes silences de me réduire à néant d’un simple coup d’œil accusateur. « On devrait aller voir Noah, Gin. Il doit être réveillé et je suis sûr qu’il a envie de venir jouer dehors. » j’hoche de la tête de la positive, secoue mon crâne d’office pour en chasser les pensées noires qui finissent toujours par y remonter quand je me prête au jeu de la vérité pure et dure, à voir le vrai derrière tout mon hypocrite.
Noah qui agit comme un calmant, à la seconde où je mets le pied dans la chambre où sa silhouette de bambin est recroquevillée entre couvertures et coussins. Il a l’air si sage, si calme, si doux endormi, il est si paisible, mon cœur se gonfle d’amour comme se brise d’appréhension. Éternel duel. Et il se réveille mon fils, il a les yeux collés et il se frotte une paume sur les paupières, il passe de Bailey à moi avec son regard endormi et sa bouche pâteuse. Il s’étire, veut grimper dans les bras du Fitzgerald, veut filer et voir le monde, voir le soleil, vivre sa vie avec autant d’innocence que possible. Mais mon mari refuse. Il insiste, 5 minutes, encore juste 5 minutes, et d’emblée, j’encourage la pause, m’installant à mon tour au niveau du sol, à leur hauteur. « Tu chantes? » les mots rauques d’un Noah encore endormi me font sourire, la berceuse que Bailey lui avait inventée qu’il chatonne, aucune parole, que des notes qu’il murmure à son oreille, qu’une mélodie qu’il fredonne avec douceur. « Je veux qu’tu chantes. » j’attrape le regard du blond à la volée, hausse les paumes en guise d’innocence, sourit de plus belle. « Il a la tête dure. Tu sais qu’il va insister jusqu’à ce que tu cèdes. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Notre escapade dans le fond du jardin ne pouvait durer éternellement. Nous ne pouvons, nous permettre de baisser la garde complètement plus de quelques minutes. Malheureusement. Il faut rester sur ses gardes, constamment. Nous sommes entourés de nos familles respectives et nous sommes surveillés. Nous le savons tous les deux. Alors, on renfile rapidement le masque. Ginny insiste sur le fait que nous allons devoir nous mêler aux autres. Il était important que l’on prenne cette pause loin de tous, mais rester dans notre coin trop longtemps allait devenir suspicieux. Las, je ne conteste pas les dires de ma femme. Partie de criquet, ce sera. Tout ce que je déteste dans ce genre d’évènements. Les hommes se congratule entre eux d’être les meilleurs du monde, tandis que les femmes échangent les derniers commérages, les dernières rumeurs tout en critiquant celle qui aura osé venir sans une robe de haute couture sur le dos. Tout ce que je déteste par-dessus tout. Pourtant, c’est avec le sourire aux lèvres que je prends la main de ma femme pour rejoindre les petits groupes qui sont déjà en train de se former.
L’espace d’un instant, je me force dans le rôle du fils parfait, ce qu’attendent mon père et ma mère. Je vais même parler travail avec un des amis d’enfance de mon paternel. Les mots, les gestes, les intonations sont toutes contrôler. Ne rien laisser démontrer. Pour tous les gens présents ici, je suis un jeune homme a qui tout réussi. Marié à une femme magnifique de bonne famille, père d’un petit garçon adorable et dont la carrière dans le label familial ne connaît aucun échec. En soit, le fils parfait. Personne ne connaît la vérité qui se cache derrière tout cela, que ce mariage n’est que le résultat d’un arrangement entre nos familles et que Noah n’est pas mon petit garçon. Je crois que ces gens s’en fiche royalement. Ils préfèrent nous envier, nous jalouser. Et alors que je discute avec un petit groupe d’hommes, je remarque du coin de l’œil que mon grand frère s’approche de Ginny. Le plus jaloux de tous. Celui qui n’a pas digérer l’idée que Ginny me soit promise. Il aurait accepté l’idée d’un mariage arrangé sans sourciller, il aurait tout fait pour plaire à notre père. Il aurait fini de briser Ginny. Avec lui, elle aurait réussi sa tentative de suicide… Avec lui, elle ne brillerait plus depuis bien longtemps. Je suis incapable de la laisser seule avec lui-même l’espace de quelques minutes. C’est sans réfléchir que je me joins à eux, passant un bras protecteur autour des épaules de Virginia. Mon geste paraît si possessif alors que je cherche juste à la protéger. Eliott s’en va et voilà que la brunette lui trouve des excuses. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres. « Je n’aime pas te savoir seule avec lui… » Encore une fois, voilà que je sonne comme un mari jaloux. Je ne comprends ma réaction, tout ce que je sais, c’est que cela est bien plus fort que moi. Je ne laisserais pas Eliott brisé notre équilibre fragile. Jamais.
Une nouvelle fois, je trouve une excuse pour que l’on s’échappe loin de cette bourgeoisie qui me donne la nausée. Loin de ce monde qui n’es pas le nôtre, mais celui que l’on tente de nous imposer depuis si longtemps. L’espace d’un instant, une fois encore, je voudrais que l’on baisse les masques, que l’on profite nous aussi de ce week-end à la campagne. Alors on rejoint Noah, petit garçon encore tout endormi dans ce lit trop grand pour lui. Petit bonhomme qui nous offre le plus beau des sourires. Ce petit ange auquel je me suis attaché avec tellement de force. Il saute dans mes bras et mon cœur s’accélère. Tout s’accélère. Cette partie de moi qui me répète sans cesse qu’il n’est pas mien, que je ne suis rien pour lui, qu’un jour, il apprendra la vérité et qu’il me détestera probablement. Tout s’emballe sans que je n’aie la maîtrise de quoique ce soit. J’ai peur de me perdre, mais Ginny et Noah me sauve. Le petit garçon me demande sa chanson, me ramenant brutalement à la réalité. Certes, je ne suis pas son père biologique, certes, je n’arrive pas à m’imaginer père et pourtant, j’agis comme tel avec lui. Depuis qu’il est tout petit. Et il y avait cette berceuse que j’avais inventée un soir d’insomnie ou Noah refusait de dormir. Je me souviens avoir fredonné un air que j’avais écrit dans la journée et dans mes bras le bébé avait commencer à se calmer. « Tu veux que je chante quelle chanson ? » L’envie de le taquiner un peu et je vois la mère et le fils lever les yeux au ciel dans une même mimique. Un rire léger s’échappe d’entre mes lèvres. « Bah la chanson de moi ! » me dit Noah pour être sûr que je ne me trompe pas. « Oh, bah oui je suis bête ! » Je me tape doucement le front avec la paume de ma main ce qui fait rire le petit bonhomme. Je finis par le prendre un peu plus contre moi et commence à fredonner cette chanson qu’il aime tant. Chanson sur laquelle j’ai fini par caler quelques paroles. Rien de bien extraordinaire, juste quelques mots qui témoigne de mon affection pour Noah. L’espace d’un instant, le temps semble comme suspendu dans cette chambre. Rien d’autre n’existe que notre petite famille. Elle est bancale, certes, mais elle est notre. Je les regarde un instant avant de murmurer doucement : « Je vous aime tous les deux. » Ces quelques mots que je ne prononce que trop rarement à leur égard, mais qui aujourd’hui me semblait avoir toutes leurs raisons d’être dans cet instant. Mon regard croise celui de Ginny tandis que le petit garçon entoure mon cou de ses petits bras potelés. Nous n’avons pas besoin de se parler, tout se passe dans le regard. Elle a compris.
Petite pile électrique désormais bien réveiller de sa sieste, Noah ne tiens plus en place. Il n’a qu’un seul désir : s’envoler vers l’extérieur pour aller jouer, pour chasser les papillons entre les par terre de fleurs, pour vivre sa vie de petit garçon tout simplement. Alors, la bulle protectrice explose à nouveau. Plus de protection. Nous nous devons de retourner affronter le monde extérieur. Noah court devant nous, ma main se glisse dans celle de Ginny. J’ai besoin de sentir sa présence pour affronter cette fin de journée qui me semble si interminable, si insurmontable surtout. Et nous revoilà jeté dans la gueule du loup. Nos mères qui s’extasient devant Noah, qui le couvre de petits surnoms mielleux et lui offre des pâtisseries qu’il ne refuserait pour rien au monde. Et tout ces gens proches de nos familles qui regarde le spectacle en souriant. « Il est adorable votre petit bonhomme. » Nous dit une femme que je ne suis même pas sûr de connaître. Je me contente de hocher la tête tandis que le sourire de Ginny devient contagieux. J’aime la voir si fière de son fils. Puis la tante de la brunette s’approche à nouveau de nous. Je m’attendais à un énième compliment sur Noah qui virevolte avec tant d’aisance parmi tous ces gens me rappelant une fois encore qu’il est si différent de moi. « Il serait temps d’en faire un petit deuxième non ? » Et mon souffle qui se coupe subitement, ma main qui serre celle de Ginny bien trop fort. Ma propre cousine, une brin plus âgée, vient se mêler à la conversation. « Oh oui un petit bébé, ce serait tellement adorable. Puis Noah serait sûrement très heureux d’avoir un petit frère ou une petite sœur. » Et voilà que l’on pari sur notre avenir tandis que j’ai la sensation de me noyer sur la terre ferme. Mon regard croise celui de Ginny, lui hurlant de me sortir de là. Je sens la crise d’angoisse pointé le bout de son nez. Est-ce qu’ils attendent cela de nous ? Que l’on est un enfant ? Non… Ils ne peuvent pas être cruels à ce point. Nous imposer cette union, c’était déjà trop, imposer ce mensonge à un bébé innocent ? Non… Tout s’emballe. Je ne me sens pas bien. Je me sens comme pris au piège.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
J’avais à peine 20 ans quand on était partis. J’avais à peine 20 ans, et toute une vie devant moi quand on a installé mon corps amorphe dans l’avion qui quittait Brisbane, qui filait vers des escales, qui atterrissait définitivement à Londres. Bailey avait une vie déjà bien établie quand on nous avait forcé l’un à l’autre, il avait le monde à lui quand le mien m’avait été arraché, qu’on m’avait convaincue à coup de belles paroles et de promesses en carton que le meilleur était à venir, qu’il était ici et pas ailleurs. Alors j’avais écouté, j’avais obéit. J’avais espéré aussi. Espéré des moments où la boule dans mon estomac ne ferait pas aussi mal, où l’impression de n’être qu’un personnage de soutien dans toute une vie ferait du sens, disparaîtrait peut-être au final. Je ne mettais pas tant d’espoirs là-dessus, je préférais y aller au jour le jour, ne plus jamais avoir d’attentes, ne plus jamais croire à mieux que ce à quoi j’avais maintenant droit, et d’ainsi en faire ma conclusion, mon ultime destination.
Pourtant, dans des moments comme ceux-là, dans des instants volés où Bailey et Noah agissent comme si l’un et l’autre était de la même famille, quand ils sont collés tous les deux à rire et à rêver, l’un qui nie et l’autre qui n’a pas l’âge de connaître la vérité, y’a un baume qui se crée. Y’a un confort qui s’installe, et mon regard qui s’attendrit, et le croquis mental que je tente de composer, d’ancrer dans mon esprit, à ne pas manquer une seule seconde de leur moment à eux. « Je vous aime tous les deux. » « On t’aime aussi. Je t’aime aussi. »
La brise de l’extérieur, bien qu’elle soit chaude, me glace le sang. Mes doigts qui s’enlacent à ceux de Bailey sans que je réalise si c’est lui qui s’accroche le plus à moi, ou si c’est l’inverse. Noah est depuis longtemps parti à la chasse aux papillons – et au chocolat double caramel – les tantes, cousines, mères et grands-mères qui s’attroupent autour de nous avec pour seul sujet la nouvelle génération sur leurs lèvres. « Il est adorable votre petit bonhomme. » mon sourire qui s’agrandit « Il serait temps d’en faire un petit deuxième non ? » pour perdre en contenance une seconde plus tard. Personne ne le remarquera, sauf Bailey bien sûr, lui qui commence à connaître ces fissures-là par cœur. « Oh oui un petit bébé, ce serait tellement adorable. Puis Noah serait sûrement très heureux d’avoir un petit frère ou une petite sœur. » la respiration du Fitzgerald s’emballe, ma paume serre la sienne juste assez fort pour le garder ici, avec moi, à cette sensation-là, à rien d’autre. « Pour l’instant, on profite encore de toute la magie des débuts avec lui. » mes iris quittent les siens pour retrouver ceux qui sont rivés par ci par là sur nous. Et ma voix est calme, elle rassure, je rassure, et elles, et nous, et lui, et moi. « Vous serez les premières au courant si l’option d’un petit frère ou d’une petite sœur se manifeste. » bien sûr qu’elles le seront, les harpies. Bien sûr qu’elles ne manqueront aucun détail, qu’elles auront les loges d’avant-scène de ce théâtre, de cette mascarade de mensonges tous beaucoup trop cruels, tous plus grands que nature.
La conversation que je dévie savamment sur le travail de Bailey, sur l’atelier qu’on m’a aménagé au loft. Et elles s’ennuient bien vite, elles n’ont plus aucun sujet croustillant à se mettre sous la dent, plus aucun potin de pacotille à gratter comme des oiseaux de proie en quête de chair fraîche. « C’est dans des moments comme ceux-là que je voudrais être Jill. » que je soupire, à demi-mot, les voyant bien loin de nous, à nouveau seule avec un Bailey pétrifié, sa main n’ayant pas lâché la mienne depuis la seconde où on a quitté la maison pour nous retrouver à nouveau dans le jardin, à nouveau pris dans leur piège. « Elle leur aurait juste dit d’aller voir ailleurs si elle y est. » un léger rire qui glisse sur mes lèvres, à mi-chemin entre le désespoir et l’acceptation. « Dans des mots bien moins polis et beaucoup plus colorés, on s’entend. » réalisant à quel point mes parents n’auraient jamais pu lui orchestrer un tel mariage arrangé sans qu’elle n’oppose de résistance.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7524 POINTS : 1120
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Rien n’est parfait dans notre mariage. Après tout, aucun d’entre nous n’avait choisi l’autre. Il ne s’agit là que d’une grande mascarade. Au départ, on a essayé de se donner une chance. On a voulu tenter… Je me souviendrais toujours de ce date officiel qui avait tourner au fou rire. Nous n’étions pas attirés l’un par l’autre. À l’époque, je ne voulais pas apprendre à la connaître, j’avais trop peur de cela. À l’époque, Ginny était si fragile. Elle venait d’attenter à ses jours et elle devait s’occuper de Noah qui était encore un si petit bébé. Rien n’allait. On a rapidement décidé de ne pas se forcer, de ne pas prétendre d’être un véritable couple entre nous. On allait continuer de jouer le jeu devant nos familles, mais rien de plus. Jamais rien de plus. Rien n’est parfait dans notre mariage. Pourtant, dans des moments comme celui que nous sommes en train de vivre, je me dis que cela aurait pu être pire. Peut-être que nous ne sommes pas un réel couple tous les deux, mais au fil du temps nous avons finis par créer un lien unique en sont genre. Elle est devenue mon équilibre. J’ai besoin d’elle pour survivre au milieu de nos familles. Mais surtout, Noah est celui qui nous unit. Je sais parfaitement que je ne suis pas son père, mais je ferais tout pour ce petit garçon. Comme lui chanter en boucle la même chanson depuis la première nuit où je me suis levé pour aller le consoler. Il n’a rien demander dans cette histoire. Tout comme sa maman, on l’a enlevé de son pays, on l’a amené ici et on l'a forcer à m’avoir moi comme père. Je sais que je ne serais jamais un père parfait, mais je ferais toujours mon possible pour qu’il soit le plus heureux. Rien n’est parfait dans notre mariage, mais notre famille… Aussi bancale soit elle, est parfaite à mes yeux. Si je pouvais, je resterais enfermer pendant des heures juste avec eux. Et lorsque Ginny m’assure qu’ils m’aiment aussi, je sens mon cœur battre un peu plus vite. Je serre Noah tout contre moi et embrasse le haut de sa tête.
On aurait pu rester enfermer dans notre bulle, mais Noah voulait partir courir, découvrir le jardin encore une fois et probablement voler quelques sucreries au passage. Alors, on s’arme de courage et on retourne affronter nos proches. Je pensais qu’on allait pouvoir tenir le reste de l’après-midi. C’était sans compter sur les commères de notre entourage. Celles qui veulent toujours tout savoir, qui se mêle toujours de tout. Elles posent des questions, insiste sur le fait que nous devrions avoir un deuxième enfant et je me sens flancher. J’aime notre famille bancale, mais même si je sais jouer le jeu, je n’irais jamais jusqu’à ce point. Jamais je ne coucherai avec elle pour satisfaire nos familles, pour avoir un enfant. Je n’imposerai jamais cela à Ginny. Je peux tout accepter pour entrer dans le jeu de nos parents, pour qu’on nous laisse tranquille, mais pas cela. On a déjà trop souffert. Heureusement, encore une fois, Ginny est là pour sauver la situation. Elle sait toujours gérer les langues de vipère. Alors, je ne dis rien, je reste à ses côtés à sourire comme un idiot tandis qu’elle assure que nous sommes très bien comme cela. Elle joue son rôle à la perfection. « On fera même une fête. » dis-je de manière ironique et pourtant, je sais que ces commères me prennent au sérieux et qu’elles n’attendent que cela. Doucement, la conversation se dirige vers autre chose et elles perdent l’intérêt avant de se retirer poliment.
Un rire s’échappe d’entre mes lèvres lorsque nous soupirons en cœur. « Mon dieu, elles sont horribles… » Et les paroles de Ginny me font sourire. Je me retiens de lui dire que dans des moments comme ceux-là, j’aurais tout donner pour être avec Jill. Je me mords la lèvre et me contente de rire un peu plus. « On devrait essayer parfois. » dis-je en soupirant à nouveau. Face à son air interrogateur, j’ajoute précipitamment. « La franchise et les mots colorés. Surtout les mots colorés en fait. » Je lève les yeux au ciel. « Ça ferait pas de mal de remettre les vipères à leur place. » Bien sûr, aucun d’entre nous n’oserait. Seul Jillian serait capable de tenir tête à ce genre de personne et surtout à nos parents. On n’en est pas capable. On préfère rester dans les rangs. Encore un peu tout du moins.
Alors, on joue encore le couple parfait. Je m’occupe l’esprit en courant après Noah dans le jardin. On se lance dans un cache-cache géant, avant de retourner piquer quelques sucreries en cachette. Et on ne me reproche rien, parce que je joue au père parfait qui parfois s’arrête dans sa course enfantine pour embrasser sa femme ou juste lui sourire tendrement. En fin de journée, j’entends nos parents respectif s’auto congratulé de nous avoir marié et je me dis que l’on a encore passé l’épreuve haut la main, que le mensonge semble pouvoir perdurer encore un peu. Et j’ai envie de rire lorsque je repense à la promesse que j’ai faite à Ginny. On va vraiment se l’offrir cette maison à la campagne. Et personne n’en saura rien.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel