Alors que l'hiver comment petit à petit à s'installer sur Brisbane, le soleil avait décidé de pointer le bout de son nez aujourd'hui. Néanmoins, il faisait un froid de canard. T'as malgré tout sauté sur l'occasion pour aller te promener, seul pour pas changer de tes habitudes. Être seul ne te dérange pas du tout. Surtout depuis ta dispute avec Charlie. Tu n'as aucune nouvelle de la demoiselle et tu hésites beaucoup à lui envoyer un message. Il faut dire que t'as agis comme un connard avec elle. Tu n'avais aucunement le droit de lui reprocher sa consommation excessive d'alcool et de drogue par la même occasion. Tu n'as pas ton nom à dire. C'est sa vie, elle fait ce qu'elle en veut. Et puis, t'es loin d'être irréprochable. Certes, tu n'as jamais touché à la drogue. Mais niveau cigarettes, ta consommation est tout de même assez importante. En revanche, pour l'alcool, tu ne bois jamais à outrance. Tu connais tes limites et sait t'arrêter à temps. Depuis votre dispute, tu ne dors plus. Ou très peu. Sans cesse, tu te reproches ce que tu as osé dire à Charlie. L'envie de l'appeler ou aller chez elle te démange réellement. Néanmoins, tu n'oses pas y aller. Déjà, tu ne sais pas si elle y est. Et puis, as-t-elle envie de te voir ? Si elle le désirait, elle t'enverrais un message sur ton téléphone. À moins qu'elle ne soit comme toi et qu'elle attende que ça soit toi qui le fasse en premier. Dans ce cas, vous allez pouvoir attendre un moment. Mains dans les poches, cigarettes à la bouche, tu te promènes aux alentours de ton immeuble. Quatorze heures. Tout semble calme. Les retraités sont devant leur téléfilm de l'après-midi. Les enfants sont soient à l'école, soient à la sieste. Toi, tu viens de te réveiller. T'as encore travaillé hier soir, comme la plupart des autres soirs de la semaine. Maddie est partie au travail depuis longtemps. Tu ne l'as pas vu depuis hier soir. Sans trop comprendre ni pourquoi, ni comment, tu te retrouves dans le quartier de Spring Hill. Tu ne t'ai même pas rendu compte que tu as tant marché. Spring Hill, c'est ici que vis Paola. Depuis qu'elle a passé une partie de la nuit chez toi l'autre jour, tu n'as plus aucunes nouvelles de la sicilienne. Décidément, elles se sont données le mot avec Charlie ? Durant un – très – court instant, tu n'as pas pu t'empêcher de penser que t'étais bien à l'époque où tu n'avais laisser aucune des deux femmes précédentes entrer dans ta vie. L'amour, l'attirance. C'est bien trop complexes pour toi. Et, définitivement, tu restes persuadé qu'être amoureux n'est absolument pas pour toi. Tu viens t'assoir une minute sur un banc. Mains sur le visage, tu tentes de faire le point sur ce que t'es ta vie en ce moment. T'as hâte de monter dans l'avion qui t’emmènera en Afrique du sud. Mais est-ce que la rouquine va t'accompagner ? La question reste en suspens et le restera sûrement jusqu'au départ.
Le reflet de son Smartphone se réverbérait à travers ses yeux où les mails défilaient à une vitesse monstre. Le soleil, quant à lui, tentait de réchauffer les mœurs, adressant de délicates caresses sur les visages de ceux qui prêtaient attention. Les oiseaux, eux, exploraient leur côté choriste en envahissant les oreilles des simples mortels. La nuit précédente fut relativement longue, comblée de péripéties et d'embûche digne à faire couler un paquebot. Une soirée qui ne c'était pas encore éteinte, explorant ainsi la lueur du bout du tunnel. Ainsi donc, une paire d'escarpin saisit dans l'une des mains, tandis que l'autre s'accrochait encore à une bouteille de vodka à moitié pleine tout en titubant sur la fraîcheur du macadam. Tel un bambin, Paola s'efforçait d'arquer une jambe devant l'autre tout comme une gymnaste sur une poutre lors d'une compétition de gymnastique. Des éclats de rires fusaient de ses lèvres pour prendre possession de l'environnement, retentissant comme des échos. Pas à pas, rire après rire, la brunette regagnait son domicile pour seul véhicule, ses jambes. Trop ivre pour prendre le volant, cette dernière l'avait laissée sur le parking de la boite de nuit, comme une personne responsable, à un détail près. En effet, elle n'avait été guère la décidataire de cette situation, non, un charmant jeune homme exerçant le poste de vigile lui avait saisit les clefs avant qu'elle ne commette un crime.
Alors, que la soleil perçait les volets de la protagoniste tout en venant s'échouer sur sa joue, en réchauffant son visage, Paola entrouvrit ses mirettes. C'était dans un trou noir que la brunette tentait de s'extirper, en essayant vaguement de récupérer quelques morceaux de sa soirée. Une soirée trépidante, visiblement : pour en être arriver là, dans son lit encore toute apprêtée où le maquillage c'était dilapidée sur son minois, ressemblant à un vulgaire panda. C'était donc, un pied après l'autre que la protagoniste se redressait. Une sensation vaseuse prenait possession de la jeune femme, lui donnant cette vague impression de se situer dans un bateau alors que la pièce continuait de tournoyer dans son esprit. Un léger rejet vint s'immiscer au fond de sa gorge lui laissant un goût amère. Difficilement, mais héroïquement, celle-ci se tenait sur ses jambes, prenant la direction de ses sanitaires. Une fois la douche prise, cette dernière prit machinalement la route, de nouveau à pied, songeant que cela n'allait pas lui faire de mal, pour se rendre à cette fameuse boite de nuit, là où l'homme l'attendait pour lui remettre les clefs.
Les bourgeons rivés sur son téléphone, celle-ci se déplaçait au radar, tâtant du pied afin d'éviter de nombreux obstacles. Cependant, à hauteur du parc, alors que son pas se voulait beaucoup plus pressé, Paola vint percuter un objet ou je ne sais quoi, laissant échapper son téléphone sur le sol. Rapidement, un genou à terre, la brunette saisit fermement son Smartphone avant de se redresse, tout en haussant le ton alors que ses yeux, étaient encore rivés sur ses chaussures. - Non, mais ce n'est pas vrai ! Vous ne pouvez pas regardez où vous marchez, part tous les saints ! - Ses mirettes parcoururent la silhouette du jeune homme avant de venir de se poser sur le visage de ce dernier, avant de découvrir qu'il s'agissait de John. - Salut. - lançait-elle froidement, regrettant amèrement leur dernière nuit, où elle c'était abandonnée dans un jeu qui ne lui était pas propre. - J'espère que tu ne me cherchais pas en venant dans mon quartier, car tu ferais une mauvaise erreur. - parlant de leur nuit de confidences.
Parmi toutes les rues présentes dans la ville de Brisbane, il a fallut que tes pieds t'emmènent pile dans la rue où vit Paola. Celle-là est pas une autre. T'aurais aimé pouvoir tourner les talons. Faire demi-tour et courir chez Charlie afin de lui demander pardon. Tu n'avais aucune bonne raison de lui balancer ce que tu as osé lui dire l'autre jour. Depuis déjà trois jours, Charlie et toi êtes en froid. Tu ne supportes pas ça. Elle te manque tellement. Toutes les nuits, tu rêves de la rejoindre. Le soir, en sortant du travail, tu t'arrêtes toujours une bonne dizaine de minutes devant sa maison. Volets fermés. Aucune lumière ne semble être allumée. Tu ne peux même pas rentrer chez elle puisque tu lui as redonné sa clé. D'ordinaire, tu n'es pas le genre d'hommes à t'attacher à qui que ce soit. Charlie et toi êtes totalement différents. Toutefois, l'attirance que tu ressens envers elle tu troubles à un point tel que tu en deviendrais fou. Elle te manque. Tu n'oses pas lui envoyer de messages. Tu préfères qu'elle fasse le premier pas. Une fois que tu te rends compte qu'il t'ai impossible d'aller dormir avec elle, tu te résignes à rentrer chez toi et à sombrer dans les bras de morphé. Seul, dans ton lit. Généralement, lorsque tu rentres, Maddie dort déjà. T'essais de faire le moins de bruit possible mais c'est difficile. T'es un aimant à catastrophe. Verre renversé sur la table, doit de pieds qui se cogne contre un meuble ou un mur. Tu n'es vraiment pas discret même si tu cherches à ne pas faire trop de bruit afin de ne pas réveiller ton amie. Tu ne comprends pas comment t'as attéris ici. Si Paola te voit, elle va penser que tu la suis voire même que tu la harcèles. Ce n'est absolument pas le cas. Néanmoins, tu te demandes bien pourquoi elle ne t'as pas donné signe de vie depuis votre dernière nuit ensemble. Cette nuit à laquelle tu t'efforces de ne pas repenser lorsque tu es en compagnie de la rouquine. Aussi inhabituel qu'il n'y parait, t'es debout relativement tôt. Assis dans le parc de Spring Hill, le soleil a décidé de pointer le bout de son nez aujourd'hui et ce, même si le froid commence bel et bien à s'installer à Brisbane. Les parents emmènent leurs enfants à l'école. Perdu dans tes pensées, tu t'imagine tenir la main à ton fils, ou à ta fille, et l'emmener à l'école. Mais ça n'arrivera pas avant très longtemps. Voire jamais. Tu reprends la marche. Toujours perdu dans tes pensées. Ce n'est pas parce que t'es dans le quartier où vit Paola que tu vas la croiser. Il y a combien de chances sur cent que cela se produise ? Encore une fois, t'as parlé trop vite. Une demoiselle vient se cogner contre toi. Ton regard se pose sur elle. Bah bien sûr, ça ne pouvait pas être quelqu'un d'autre. Il a fallut que ça soit Paola qui te rentre dedans. Tu soupires. "Toi aussi tu pouvais faire attention ! Et salut !" Réponds-tu assez froidement. T'as tout simplement horreur qu'on te crie dessus. Surtout que tu n'es pas le seul à être en tort. Vraiment pas. Agacé par sa réflexion, tu tentes de ne pas t'énerver. Pas dès le matin, ça ferait mauvais genre. "Je ne te cherchais. Jvoulais juste respirer l'air matinal de Brisbane !" Rectifie-tu en gardant la mâchoire serrée. Votre nuit de confidence semble être loin, très loin, derrière vous. Si elle veut jouer la carte de l'indifférence et bien qu'il en soit ainsi. "Tu m'as l'air en forme toi. T'as mangé du lion ?" Te permets-tu de plaisanter face à la demoiselle. La connaissant sa réponse ne sera aucunement douce et calme.
De nombreux éclats de rires prenaient possession de la boite de nuit. Les stroboscopes fusillaient la pièce de leur éclat, divaguant de haut de bas, de droite à gauche, tandis que les clients tournaient des hanches. Les serveurs parcouraient la pièce à vive allure, zigzagant entre les personnes qui s'agitaient gaiement. Quant à Paola, la jeune femme se déhanchait sur la piste tout en usant de son charme légendaire en projetant son regard sur d'élégant jeune homme. Verre à la main, la brunette se déplaçait légèrement dans la boite, sans trop savoir où se diriger, en quête d'évasion. Après une soirée confession où celle-ci c'était abandonnée dans les bras de John, osant faire tomber les barrières, cette dernière espérait sincèrement oublier cet épisode dans les bras d'un autre. C'était pourquoi, un brin éméchée, Paola s'agglutinait à de parfait inconnu alors que l'alcool venait de faire disparaître toute trace d'inhibition. Alors qu'elle était accoudée sur le bar, une jeune femme fit son apparition à ses côtés en franchissant la pénombre du club. Une séduisante femme. Cette blonde respirait la fraîcheur. Son visage rosé, au teint éclatant, la rendait incroyablement rayonnante. Ses joues rebondies mettaient en valeur son petit nez retroussé qui se pinçait lorsque celle-ci riait. Les nuages orageux de ses sourcils surplombaient le lac vert de ses yeux. Ses rubans blonds en ondulés à l'apparence soyeuse enrobaient son doux visage bronzé. En somme, elle était comme ce qu'il y avait plus de précieux pour les chinois : une bombe nucléaire.
En se réveillant plus tard dans l'après-midi, la protagoniste pouvait encore deviner le parfum de celle-ci, songeant de nouveau à cette dernière qui : sportive, possédait le pied sûr. Du haut de ses longues jambes, son visage de poupée s'adoucissait et s'animait en un sourire jovial. Elle avait un tempérament de feu avec son air malicieux. En y repensant, alors qu'elle sortait de la douche, cette femme était irrésistible. Elle était belle et elle le savait ! La sonnerie de son téléphone qui retentissait dans l'appartement, vint l'extirper de ses pensées. D'un pas sûr, Paola jetait sa main dans le fond de son sac à main, saisissant ainsi son natel qui se cachait parmi ses affaires. Un SMS de ce videur qui l'invitait à le rejoindre afin de récupérer les clefs de son véhicule. Tandis qu'une troupe de troubadour jouait de la batterie, cette dernière parcourait vaguement son dressing, à la recherche d'une tenue décontractée et, elle mis très rapidement la main dessus. Un jogging PUMA, dotée d'un très joli pull à capuche laissant entrevoir son admirable ventre plat et un bas légèrement ajusté lui arrivant volontairement aux fraises. La brunette ne respirait pas la fraîcheur aujourd'hui, non. Son regard vitreux était tout autant abrasif qu'un produit toxique, quant à son teint, il était d'un blanc immaculé. BREF.
A ce moment présent, Paola lançait un regard noir au jeune homme, mettant volontairement une barrière entre eux. - Je ne vais pas m'excuser du fait que tu n'as pas été capable de bouger alors que je te rentrais dedans ! - Bah voyons, il s'agissait du retour de la princesse, quand Paola passe tout le monde trépasse. - Tu devrais faire attention, l'air de ce quartier ne rentre pas dans ton budget. - Il était évident que la protagoniste se montrait exécrable, dénigrant volontairement le jeune homme comme pour lui faire comprendre que le pseudo couple qu'ils formaient à temps partiel, était voué à l'échec. - Ecoute John, je n'ai franchement pas envie de faire de l'humour avec toi. Toi et moi, qui n'existe pas d'ailleurs, ne rime à rien. Reste avec Charlie, soit lui fidèle comme un toutou, remue la queue quand elle rentre dans votre cocon, mais oubli moi ! Oubli ce que je t'ai dis, oubli les câlins qui me donnent la gerbe aujourd'hui. Tu as compris ? - s'agitait-elle en donnant de l'importance à ses propos à travers de vastes mouvement de mains.
Malgré le fait que je sois inévitablement attiré par Paola, surtout depuis notre dernière nuit ensemble où des confidences ont été faites de la part de l'un et de l'autre, t'essais au maximum de penser à Charlie. Malheureusement, ta rouquine et toi êtes en froid. Depuis votre dispute, tu n'arrives plus à rester lucide. Tu fais n'importe quoi, n'importe quand. La nuit, tu ne dors que trois à quatre heures. La journée, tu la passes avachis sur ton canapé. Un paquet de chips posé à côté de toi, une bière à la main et la télévision allumée en fond. Tu ne la regardes même pas, c'est juste pour une présence. Maddie a beau être à l'appartement quasiment tout le temps, tu ne lui parles pas. Ce n'est pas l'envie qui t'en manque pourtant. La demoiselle doit se concentrer sur ses oeuvres. Et puis, tu sais que c'est toi le coupable dans cette histoire. Tu sais que t'es allé trop loin en balançant ces horreurs à Charlie. Tu ne sais pas mesurer tes paroles avant qu'elles ne sortent de ta bouche. Il est souvent trop tard pour les regretter une fois que les dîtes paroles soient sorties. Dans quelques jours, Charlie et toi devaient prendre un vol qui vous emmènerez en Afrique du sud. Toi, t'es certain de prendre ce vol. Ça va te faire du bien de changer d'air. Trois mois que tu n'as pas quitté le sol australien. Il est plus que temps d'y remédier. Milieu d'après-midi, tu décides d'aller te promener un peu. Mains dans les poches, cigarette à la bouche. Tu ne fais pas attention où tes pieds te conduisent. Sans même t'en rendre compte, te voici à Spring Hill. T'aurais préféré atterrir à Bayside. Ça ne sera pas la première que tu viens te poster devant la maison de Charlie dans l'espoir de l'apercevoir à travers l'une de ce fenêtre. Ça n'a jamais été le cas. C'est à se demander si elle ne fait pas tout pour te fuir. Un peu comme Paola d'ailleurs. En parlant de la sicilienne, elle vient tout juste de se présenter devant toi. Complètement perdu dans tes pensées, tu n'as pas fait attention au fait qu'elle te fonçait littéralement dessus. Comme à son habitude, la jeune femme ne manque pas de répondant. Elle ne doit toujours pas savoir à qui elle a à faire. Tu pousses un profond soupir en levant les yeux au ciel. "navré mais jt'ai pas vu. Ça t'arrive jamais d'être dans la lune ?" Lances-tu sur un ton aussi froid que le sien. Si elle souhaite t'impressionner c'est râté. Elle ne sait pas à qui elle parle visiblement. Si les excès de colère de ton paternel ne t'ont jamais fait peur, ce ne sont pas ceux de Paola qui le feront. Tu n'as peur de rien, ni personne. "T'es loin d'être une princesse. J'ai pas à m'pousser quand t'arrive, t'aurais pu bouger toi aussi !" De la mauvaise foi ? Absolument pas. Tu ne fais que dire la vérité. Elle aurait très bien pu te contourner mais non, elle a choisie de foncer dedans. S'il y a une chose que tu hais le plus au monde, c'est de t'en prendre plein la figure lorsque la personne est mal lunée. Peut-être as-t-elle mal dormie ? Ou peut-être, encore, n'as-t-elle pas été baisée hier soir ? Tu ne sais pas ce qu'elle a mais, en tout cas, elle va devoir très vite se calmer. "Ne joue pas à la plus maline avec moi !" T'as longtemps hésité à savoir de rester ici et lui tenir tête ou bien continuer ton chemin. Ta tête te dire de fuir. Ou de la fuir plus précisément. Mais ton coeur te dit tout autre chose. Votre nuit de confidence semble être loin derrière vous. Paola souhaite même que tu oublies tout ce qu'elle a pu te dire. Mais c'est impossible. Tu n'oublies jamais. "T'as peur de quoi ? Que jvende tes noirs secrets à un journaliste ?" Chose que tu ne feras jamais. Même pas à ton pire ennemi. Et surtout pas à elle. Même si elle ne te croit pas, tu tiens beaucoup à elle et à ce qui vous lie. La jeune femme n'a pas tort. Tu devrais la laisser et te concentrer sur tes réconciliations avec Charlie. Encore faudrait-il avoir le courage de lui envoyer un message. Au fond de toi, t'espères sincèrement qu'elle le fasse en premier. Tu ne sais absolument pas quoi lui dire. T'excuser ? Ça serait une excellente idée. Hélas, ce n'est pas un exercice facile à faire. Tes parents ont été de très loin être un modèle de couple. Les yeux noirs de colère, tu t'avances vers la jeune femme, t'arrêtant à quelques centimètres d'elle. Assez près pour réussir à sentir son parfum si agréable à l'odorat. "Sache qu'avec Charlie, on est en froid. Et peut-être que t'y es pour quelque chose !" Pas du tout. Mais si elle souhaite jouer à la méchante, tu lui montres que toi aussi tu sais y jouer. Tu te mets à son niveau. Ton regard ne lâches pas celui de la jeune femme. Ton corps l'empêche de passer. T'es loin d'en avoir terminé avec elle. Tu sais l'effet que t'as sur elle et elle connait l'effet qu'elle a sur toi. T'es totalement incapable de la laisser tranquille. Il y a quelque chose de fort entre vous. Quelque chose que tu n'arrives pas à expliquer.
Paola songeait souvent à cette nuit passée avec John. John, un homme d'aspect assez ordinaire. Ni trop gros, ni trop maigre, ni très beau. Il arborait fièrement fièrement un visage du bambin joufflu que du nouveau-né, qui s'avérait plus particulièrement visible lorsque celui-ci souriait. Son minois était en parti mangé par une barbe d'un jour qui lui conférait au choix, un aspect strict et professionnel ou un côté rustre et négligé. L'avantage de ce camouflage capillaire était de lui donner une apparence adulte et relativement sérieuse. Quant à son caractère posé et visiblement anxieux, lui procurait un certain côté énigmatique. D'apparence sympa, celui ne c'était jamais montré agressif ou blessant, du fait d'une certaine sensibilité et d'empathie prononcée de sa part. Cependant, pour côtoyer cet homme, il fallait être prêt à accepter deux, trois piques moqueuses et un sens de l'humour plus ou moins noir et intelligent, qui ne trouve de réelles limites qu'à travers la personne à qui il s'adressait. Tout cela pour dire, qu'il correspondait parfaitement aux attentes de la jeune femme. Pour en revenir sur le ni très beau, tout cela était une image. Effectivement, lorsque son petit nez se plissait aux moindres de ses sourires, la brunette fondait littéralement sur place.
D'ailleurs, lorsque son pas se hâtait, le nez dans son téléphone, la jeune femme pensait à cet homme qui l'avait marqué dans son orgueil, révélant en elle d'étrange émotions. Effectivement, lorsque la protagoniste côtoyait le brun ténébreux, des papillons papillonnaient dans son estomac, lui envoyant de léger coup de jus à travers ses membres, comme si cette dernière mettait ses doigts dans une prise. Son doux visage harmonieux hantait ses nuits, au point de redécouvrir chaque parcelles de son corps à travers ses songes. Encore, ses mains parcouraient son minois, visualisant son regard enfantin où ses sourcils fronçaient lorsqu'il était agacé, effectuant un mouvement d'ondulation. Quant à ses lèvres, lorsque celles-ci s'étiraient pour adresser un sourire, deux petits trous naissaient dans le creux de ses joues, lui offrant un air puéril. Et son nez, lui, légèrement retroussé égayait son visage. Un sentiment d'amour naissait au plus profond de la jeune femme, l'éviscérant de part en part, atrophiant ainsi tous ses membres.
Il lui était particulièrement difficile de le revoir à ce moment, n'ayant comme défense que son caractère audacieux. - La lune ? Je ne vise que le soleil ! - pointant du doigt le soleil qui venait de prendre place dans le ciel en son point le plus haut, avant de venir croiser les bras, en adoptant un air boudeur. Ses lèvres se plissaient, tandis que ses yeux venaient à se poser sur le sol. - La princesse t'emmerde John, et si tu ne veux pas comprendre ça, écoute c'est que tu es sourds. - Des jets de vulgarités fusaient à demi mot, comme si elle souhaitait étouffer cette part de réalité, en tentant de ravaler sa fierté. Le doigts pointé en sa direction, posé sur le pectoraux du monsieur, cette dernière continuait. - Je savais qu'on ne pouvait pas être beau et intelligent, intéresse toi un peu à ce qu'il se passe ! Mon nom à déjà été sali comme si j'était un assassins. On me connait John, partout où je me rends je suis l'escroc qui à terminer en prison et j'ai franchement pas besoin d'être celle qui est à l'origine d'une rupture, laisse moi tranquille s'il te plaît ! - une voix relativement roque où les émotions remontaient à la surfaces comme des déchets qui viennent s'échouer sur une plage. Elle était devenue sa propre poubélière, ramassant chaque détritus qui constituait sa vie pour enfin les détruire. - Ma faute ! Ecoute, lorsque tu es sensé aimer une personne, tu ne te soumets pas à la tentations. Adam et Eve ça te parle ? Une pomme les ont amenés à leur perte, donc si tu n'es pas capable de te contrôler je n'y suis pour rien. J'ai ma conscience pour moi. Le fautif dans l'histoire c'est toi et toi seul. Tu joues sur plusieurs tableaux, tu marches sur nos sentiments ... - encore une fois elle venait de se livrer, prenant cette fois-ci une cigarette, l'allumant entre ses mains tremblantes, le regard vitreux.
Ton regard se pose sur la jeune femme à la chevelure noire ébène qui se trouve juste devant toi. Elle est tellement belle. Tu ne parviens pas à l'oublier, c'est impossible. Chaque fois que tu te retrouves dans ton lit, tu la revois allongée à tes côtés. Tu ne parviens à oublier cette nuit avec elle. Ce n'est pas spécialement votre partie de jambes en l'air qui t'obsède, mais plutôt ce qui a suivi. Ces confidences qui ont été faites de la part de l'un et de l'autre. Paola n'est pas qu'une femme de passage dans ta vie. Avec Charlie, la sicilienne partage ton coeur. C'est mal. Très mal. Il ne devrait y avoir que la rouquine dans ta vie, ton coeur. Pourtant, ce n'est pas le cas. Tu n'arrive pas à l'expliquer. Si tu n'avais pas été avec Charlie, peut-être que les choses auraient été moins compliquées. Mais là, t'as l'impression de t'être enfoncé dans un tel bourbier que tu ne sais absolument pas comment te sortir de là. En apparence, Paola semble être une fille fragile qui a besoin de sentir protégé par les hommes qui l'entourent. Ce n'est pas le cas. Paola c'est une jeune femme forte qui n'a clairement pas froid aux yeux. Honnêtement, c'est ce qui t'as tout de suite plu chez elle. Son indépendance, sa manière de dominer qui que ce soit qui s'approche d'elle. Toi y compris. Toi, celui qui aime contrôler la moindre péripétie qui peut t'arriver, tu laisses Paola faire ce qu'elle veut de toi enfin pas complètement, tu ne te laisses pas totalement faire non plus. Physiquement, la sicilienne est une très belle femme. Des formes là où il faut. Elle semble être tout à fait à ton goût même si à l'opposé de Charlie. Aussi bien mentalement que physiquement. Pris entre deux flots, tu ne sais plus quoi faire, ni quoi dire. Surtout qu'en ce moment, c'est un froid sibérien qui s'est installé entre la rouquine et toi. Et c'est de ta faute. Toi et ton égo. Depuis votre dispute, t'aurais pu appeler Paola et demander à la voir. Or, tu ne l'a pas fait. T'as fauté une fois avec l'italienne. Pas question de le faire une seconde fois. Sans même t'en rendre compte, tes pas t'ont conduis à Spring Hill. C'est le quartier de la sicilienne. Inconsciemment, tes jambes t'ont menées jusqu'ici. Depuis une semaine, tu ne cesses de te balader entre le quartier de sicilienne et celui de la rouquine. Preuve en est que t'es complètement perdu. Que ça soit pour l'une ou pour l'autre, tu ressens les mêmes sensations. Les papillons dans le ventre, les mains moites, le coeur qui bat la chamade. Face à Paola, tu ne peux rester de marbre. Et ce même si elle agit telle une garce envers toi. Tu devrais sans doute reprendre ton chemin et ne pas lui parler. L'ignorer et te concentrer sur ta future réconciliation avec Charlie. Au lieu de ça, tu restes là. Planté en face d'elle, les mains dans les poches et le regard noir. Elle est vraiment odieuse aujourd'hui. Ses paroles sont crus et difficile à entendre. Néanmoins, ça ne te touche pas. "pourquoi t'es si méchante ? T'as pas pu tirer de coups hier soir ?" Si elle chercher réellement à être méchante, tu peu toi aussi l'être. Il n'y a pas de problèmes concernant cela. S'il y a bien une chose que tu ne supportes pas c'est bien la vulgarité. Ça t'insupporte au plus haut point. Bien évidemment, t'en dis aussi des grossièretés mais jamais face à quelqu'un qui ne t'as rien fait. Si la jeune femme est mal lunée, ce n'est pas ton problème. "Jlis pas les journaux. Les potins des autres ne m'intéressent pas. Toi non plus t'es pas si intelligente qu'il n'y pas parait. Si tu m'connaissais tu saurais que je sais garder un secret. Jdirais à personne les confidences que tu m'as faites sur l'oreiller." Le ton de ta voix s'est légèrement raddoucis. Tu ne lâches pourtant pas la demoiselle du regard. Ton coeur bat toujours ausis fort. Va-t-il te lâcher ? C'est clairement pas le moment. Vu la haine qu'elle semble avoir pour toi, elle serait capable de te laisser crever sur le trottoir. Tu ne la comprends pas. Pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi agit-elle ainsi ? Si tu lui parles aussi durement, c'est pour la faire réagir. Ça semble fonctionner. La demoiselle te parle. Cette fois, c'est son coeur qu'elle t'ouvre. Elle se confie à toi sur ce qu'elle ressens réellement. Encore une fois, Paola vise juste. En plein dans le mil, comme on dit. Elle commence à te parler d'Adam et Eve. Illustrant à la perfection la situation dans laquelle tu te trouves actuellement. Toi, t'es Adam. Eve, c'est Charlie et la pomme, c'est Paola. Cette dernière c'est le fruit défendu, celui que tu ne dois pas toucher. Pourtant, tu l'as fait et tu vas, plus rapidement que tu ne le penses, en payer les conséquences. À force de trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. Tu remarques que ses mains tremblent. Tu les prends lentement dans les tiennes et plonges, encore une fois, ton regard dans le sien. "Attends ! Quoi ? Paola Di-Maria a des sentiments pour moi ? Moi qui croyait que t'étais une femme indépendante, forte et qui n'a besoin de personnes. Me serais-je tromper ?" Lui lances-tu pour la taquiner un peu. Tu ne t'attendais vraiment pas à ce que la demoiselle te fasse une telle confession. Tu savais que tu piétinais les sentiments de Charlie mais jamais, Ô grand jamais, tu ne te serais attendus à ce que la sicilienne en est aussi à ton égard. T'es encore plus dans la merde pour le coup. Tu ne sais vraiment pas comment tu vas te sortir de là sans en perdre l'une des deux, voire les deux certainement. Incapable de lui avouer que t'as aussi des sentiments – aussi confus soient-ils, envers elle, tu préfères jouer la carte de l'humour.
Contrairement à ce qu'il pensait, Paola c'était envoyée en l'ai, la veille. L'endroit de son ébat n'était pas trop fréquent, ni même adéquat pour ce genre d'expérience. Tout c'était déroulé dans une pièce relativement minimaliste, orné d'un carrelage blanc immaculé où un WC surplombait cet endroit. Il s'agissait effectivement des toilettes de la boite de nuit. Que dire sur cet espace, ormi que ce n'était pas aussi spacieux qu'une chambre, ni même autant confortable qu'un lit. Cette relation débutait sur la piste de danse où la sulfureuse brune tentait une approche, en glissant un peu sa main à travers son shorty avant de la conduire dans une pièce à l'abris des regards.. Elle lui agrippait le bras de sa main gauche et la caressa timidement avec la droite. Ses doigts, habités soudain par une merveilleuse douceur, descendait de son épaule à son poignet, pour remonter ensuite du poignet à l'épaule. C'était comme si elle l'a caressait avec un plumet volatile et humide. Puis, elle approchait son bras à sa bouche. Elle l'embrassait d'un façon perverse et savante ; d'abord les lèvres serrées, frôlant à peine sa peau, ensuite du bout de sa langue pointant entre ses lèvres entrouvertes et, pour finir, à pleine bouche. Saisi d'une véritable fureur sexuelle, la protagoniste en oubliait la saleté de la pièce. Elle se serrait contre la brunette, comme l'autre moitié d'un sandwich. Elle refermait sa bouche avide sur son cou, et cette dernière sentis sur sa poitrine la chaleur énervante de sa chair.
- Si tu savais John. - La femme était sur le dos, les jambes repliées, les genou révélés, ouverte à la femelle, ressemblait à une monstrueuse grenouille, une grenouille livide et en chaleur. Paola ressentis une diffuse et secrète envie de s'éloigner d'elle, de s'écarter de cette femme comme quelqu'un que dégoûte le contact d'un batracien. Une envie de partir loin, vers le jour radieux, vers l'air pur, mais son désire effréné prit lentement le dessus, consumant la brunette à petit feu. - Elle était blonde, grande élancée et incroyablement douée au pieu ! - une relation d'un soir, qui c'était terminer au dernier gémissement de la blonde. Aucun numéro n'avait été échangé ce soir-là. - Tu ne comprends donc vraiment rien, ce que je t'ai dis ce jour-là, tout le globe était au courant bien avant toi, ce n'était pas des confidences, mais un fait ... Il n'y a rien à répéter, et la confiance n'a pas sa place là-dedans, puisqu'aucune trahison n'est possible. - cet homme semblait croire qu'il était le seul au courant de son sulfureux passé, alors non, il était sûrement le dernier, même.
- Ca me rassure John ce que tu dis là, j'étais tourmentée entre toi et une autre personne, mais visiblement je ne m'étais jamais trompée à ton égard, tu ne mérites pas qu'une femme comme moi, s'intéresse à un gars comme toi. Je crois que nos ébats n'ont plus leur place dans ma vie, je vais me concentrer sur cette belle blonde ! - un mensonge, un simple mensonge où devrais-je dire du bluff. Le jeune homme c'était emparé des mains de la protagoniste, qui, n'émettait aucune résistance, mais qui après un bref instant, la jeune femme glissait délicatement ses mains en direction du sol, comme pour échapper à son emprise et de, ne lui accorder aucun moment de douceur.
Retour à ta solitude depuis trois jours déjà. C'est pas vrai, tu n'es pas totalement seul dans cet appartement. Maddie est là mais elle travaille dur sur ses dessins et tu n'as pas envie de la déranger avec tes problèmes. C'est à toi, et à toi seul, qu'il revient de régler cette affaire. Il faut que t'arrive à dire au revoir à Paola pour ne laisser que Charlie dans ton coeur. Sûrement que c'est trop tard vu que tu as déjà franchis la limite de l'impardonnable avec la sicilienne. Passer une nuit en sa compagnie alors que t'es censé n'avoir d'yeux que pour la rouquine, a été la plus grosse erreur de toute ta vie. Jamais tu n'aurais dû te retrouver dans ton lit avec Paola. Il est trop tard pour avoir des regrets. Le plus important maintenant c'est d'assumer et avouer ta faute à Charlie. Tu va la perdre, c'est certain et ça sera bien fait pour toi. En amour, t'es vraiment pas doué. Coucher avec une femme est bien plus aisée. À condition de ne pas la laisser entrer dans ta vie sans le contrôler. C'est ce qu'il s'est passé avec Charlie et Paola. Les deux en même temps quasiment. Bien joué Williams ! Bien joué ! Tu n'as aucune envie d'entendre le récit de Paola concernant la nuit dernière. Tu secoues la tête de droite à gauche en espérant qu'elle se taise. Ce fut un échec. La sicilienne vient lui raconter ce qu'elle a fait avec une certaine blonde. Tu savais que la jeune femme en face de toi était autant attirée par les hommes que par les femmes. Tu ne la juges pas, elle fait ce qu'elle veut. "Putain mais tais toi !" Sûrement es-tu jaloux de la nuit sulfureuse qu'elle a passée comparée à la tienne. Seul, avachi sur ton canapé, manette de jeux entre les mains, t'as passé la soirée à abattre un certains nombres de zombies avant de finalement partir travailler. On ne peut pas dire que ta vie soit joyeuse en ce moment. Pas du tout même. Le coeur brisé en mille et un petits morceaux, tu n'arrive pas à chasser la rouquine et l'italienne de ta tête. T'es en train de devenir dingue avec toutes ces histoires. T'étais quand même bien mieux avant. Lorsqu'il n'y avait que toi et ton égoisme. Toi et ton incapacité à t'attacher à qui que ce soit. Avant, tu sortais seul. Tu rencontrerais une femme qui t'emmenais chez elle avec plaisir. Tu passais la nuit à lui donner un maximum de plaisir, ou pas tant que toi tu en prenais le reste ne t'importais pas du tout, et tu fichais le camp au petit matin. Parfois même avant que le soleil ne se lève. Parfois aussi, tu ne te cassais pas la tête à la suivre chez elle. Les toilettes du bar suffisait amplement. Ou la réserve, comme avec Paola lors de votre second rendez-vous imprévu. Certains soirs, il t'arrivais de ne pas sortir de chez toi. La compagnie de ta colocataire te suffisait et, très souvent, tu finissais par la rejoindre dans son lit. Besoin d'un dessin pour deviner la suite ? Contre toute attente, la sicilienne t'avoues avoir des sentiments à ton égard. Ce n'était pas le deal. Malheureusement, tu ne peux pas lui jeter la pierre vu que tu éprouves, toi aussi, des sentiments envers elle. Des sentiments que tu aimerais éteindre mais, hélas ton coeur ne semble pas vouloir t'écouter. Tu tiens les mains de la jeune femme. Elle n'oppose aucune résistance. Étonnant lorsqu'on la connait mais tu ne vas pas t'en plaindre. Apparemment, ta réponse n'a pas été au gout de l'italienne. Elle semble être piqué au vif et tentes de te rendre jaloux. Peut-être est-ce le moment de tirer un trait sur elle ?! Tu la regardes retirer ses mains des siennes. Son comportement est celui d'une femme au coeur brisé. À moins qu'elle ne tente de te faire culpabiliser. Avec elle, tout est possible. "eh bien écoute ! Je ne peux que t'encourager à recontacter cette demoiselle. Si tu sens qu'elle est faite pour toi, fonces !" Dis-tu avec un haussement d'épaules pour lui faire croire que ça ne te fait ni chaud, ni froid. En vérité, c'est tout l'inverse. T'éprouves une petite pointe de jalousie à la simple idée qu'elle puisse être dans les bras de quelqu'un d'autre. Homme ou femme, c'est la même chose.
Pourquoi lui demandait-il de se taire ? Une réaction démesurée contenu de la situation actuelle. Paola n'était pas venue dehors pour tailler une bavette où regarder les oiseaux s'envoler dans le ciel, non, elle c'était visiblement détournée de son objectif principal. Le temps était clément aujourd'hui, un soleil rayonnant surplombait les hauteurs de Brisbane, éclairant aisément la ville. La brunette focalisait son regard sur ce qui l'entourait, notamment ce canard qui pataugeait gaiment dans la marre, tortillant du derrière et venant becter le pain rassit qui flottait dans cette même eau, jeté préalablement par des passants en quête d'un passe-temps. Ses yeux continuaient de balayer le paysage hivernal où les arbres étaient dénudés de leurs feuilles, jonchant à même le sol où elles le tapissent admirablement bien. Des passants circulaient autour d'elle, profitant de cet air frais pour pratiquer diverses activités, certains couraient, d'autres flânaient en charmante compagnie ; tout semblait se goupiller. Un brin pensif, son esprit divaguait encore sur cette fameuse nuit, renfermant cet épisode au plus profond d'elle-même et, comme boucler cette boucle, la sulfureuse brune vint s'entourer de ses frêles bras, bouclant son trench par la même occasion. Son regard se reportait une nouvelle fois sur John qui lui demandait de se taire face à cette révélation.
Un sourire mesquin naissait sur visage angélique où de longues mèches noires ébène s'accommodaient parfaitement, mettant ainsi en valeur ses yeux ténébreux, aussi sombre que les portes de l'Enfer. Son petit nez se plissait inlassablement affirmant un minois machiavélique où des cornes naîtraient presque. L'enfer se profilait. Dans son esprit, il s'agissait d'un réel bain de sang où le monde c'était visiblement arrêter, prenant une toute autre forme. Effectivement, dans cette existence là le soleil serait inexistant, seule la pénombre bercerait les mœurs ; puis des flammes naîtraient et se nourriraient de la culpabilité des mécréants où ces mêmes gens seraient enfermer dans des prisons là où leurs âmes seraient incarcérer. Un enfer que Paola vivait au quotidien. En effet, son subconscient revivait inlassablement cette soirée avec John. De nombreux scénarios lui parcouraient l'esprit, seulement le résultat était toujours le même. Un baiser pour une séparation. Deux personnes que tout opposait.
Chassant cette absurdité de sa tête, la brunette écoutait cet homme qui lui donnait raison. La lumière au bout du tunnel ne semblait plus être bien loin. - Exacte, toi tu devrais retourner voir Charlie et continuer votre histoire immorale entres deux personnes sordides et créer une famille de galeux ; et n'oubli pas d'y retourner en jouant le canard si cette relation te rend heureux ! - la jeune femme reculait d'un pas, mettant instinctivement les poings dans ses poches, sans n'avoir préalablement tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de rouler disgracieusement des yeux. - Je n'aime pas les menteurs, et encore moins les personnes qui n'assument pas leurs actes. - continuait-elle en jouant avec ses pieds, les tapotant l'un à l'autre tout alternant. - Voilà, je crois que je n'ai plus rien à te dire, si toi tu n'as rien à me dire. -
Malgré le fait que Paola se comporte de manière odieuse avec toi, tu ne parviens pas à te raisonner de ne plus la voir. Il y a quelque chose chez la demoiselle qui t'attire, qui te plait. Tu ne sais pas l'expliquer. C'est étrange. Tu détient les clés du coeur de Charlie. Tu lui as promis de ne pas lui briser le coeur. Or, en fréquentant la sicilienne, c'est bel et bien ce que t'es en train de faire. Inconsciemment bien sûr mais le résultat est le même. Paola a raison. Tu devrais vite retourner voir Charlie. Tu devrais aller t'excuser, lui dire que tu l'aimes et que tu ne veux que votre relation s'arrête comme ça, sur un stupide malentendu. Depuis votre engueulade, tu ne sais plus si t'es avec Charlie ou non. D'ailleurs, tu ne l'a jamais su. Complètement perdu et désorienté, tu ne parviens pas encore à mettre le moindre mot sur votre relation. La seule que tu sais, et sûrement la plus importante, c'est que la rouquine a une grande place dans ta vie et dans ton coeur aussi. Tu ne peux pas te passer d'elle, c'est impossible. Tu te sens perdu sans elle, tel un chien abandonné. Bon nombre de gens ne voient pas cette relation d'un bon oeil. Comme le dit Paola, c'est immoral de sortir avec une étudiante de vingt-trois ans alors que tu vas atteindre ta quarantième année dans un an et demi. Il t'es impossible de donner raison à ces personnes. Pourtant, au fond de toi, tu sais que toutes ces personnes ont raison. Ton égo fait des siennes encore et refuse de leur donner raison. Tu vas te battre, leur prouver qu'ils ont torts. Mais ce n'est pas en voyant Paola régulièrement que tu vas y parvenir. Clairement pas. S'il y a bien une chose que tu ne supportes pas, c'est d'entendre Paola parler aussi mal et cruement de la relation que tu partages avec la miss Villanelle. Ça fait déjà plusieurs semaines que tu connais la sicilienne et jamais tu n'aurais pu imaginer qu'elle puisse être aussi méchante. À moins qu'elle le fasse exprès ?! Juste pour t'énerver, te dégouter d'elle. C'est un moyen comme un autre après tout. Poings serrés, mâchoire qui se crispe. Tu tentes de conserver ton calme. Soudainement, t'as la furieuse envie de lui passer savon. D'hurler, de crier après elle. Pas de la taper. Tu ne fais pas partis de ces hommes – si on peut les appeler comme ça réellement – qui tapent les femmes. "Alors déjà, tu vas te calmer." Tu tentes de conserver ton calme hélas, c'est assez compliqué. T'as tendance à partir au quart de tour. "T'as raison. Jferais mieux de retourner me réconcilier avec Charlie. Elle, au moins, elle est gentille. Elle ne crache pas sur les autres après avoir passé une soirée à se confier l'un à l'autre." Pour le moment, tes paroles sont gentilles mais ça ne va pas durer. Tu te connais bien. Elle vient tout juste de te traiter de menteur. Cette fois, tu vois rouge. Peut-être est-ce la fin de cette relation – aussi étrange soit-elle – entre la sicilienne et toi. "Pardon ? D'où je suis un menteur ? D'où je n'assume pas mes actes ?" Tu ne rigoles plus du tout. Tu fronces les sourcils. Tes yeux sont noirs, remplis de colère et de haine envers elle. "Tu sais quoi ? T'as raison, je m'en vais. On a plus rien à se dire je crois." Même pas un au revoir. Tu lui tournes le dos et fais demi-tour. Une partie de toi est déçu et brisé par le comportement de la jeune femme. Une autre partie de toi est soulagée. Tu vas enfin pouvoir passer à autre chose, tourner la page sur cette histoire aussi courte fut-elle. Quand même un petit triste, tu t'arrête et tourne la tête en direction de la jeune femme. "T'attendais quoi de moi ? Que jsois à toi ? Ton objet que tu prends et jette quand t'en as envie ?" T'es toujours aussi furieux contre elle. La colère ne souhaite pas redescendre à priori.
Quel médiocre usager de sa vie que celui qui prend pour une source de sagesse la peur que lui inspirent ses colères ! Quel ignorant des bonnes méthodes de pilotage existentiel que celui qui se cache ses colères, les réprime, les "ravale", au risque de les voir resurgir dans l’un de leurs multiples avatars tels que rages, dépressions, alcoolisme, accidents cardio-vasculaires, perte de sens et de foi dans la vie, pour n’en nommer que les plus connus. Quel menteur que celui qui prend la répression de ses colères pour du respect de soi ou d’autrui, pour un gage d’amitié, ou d’estime, ou de bonne proximité... Le regard injecté de sang, un certain visage crispé où la colère prenait forme, les mots lui manquaient franchement comme si une autre personne prenait possession de son corps. - Premièrement, tu n'es personne pour me dire de me calmer, deuxièmement cracher n'est pas le bon mot, je ne fais que d'énuméré des faits ... Prends pas mes confidence pour acquis, je ne suis pas Charlie, je ne suis pas naïve pour croire qu'un homme comme toi peu être sage. - s'il souhaitait crier, que bon lui semble, Paola n'était pas du genre à hausser le ton pour se faire remarquer, elle était bien au delà de tout ça. - Je t'en prie le chihuahua, baisse d'un ton, je n'ai pas forcément envie de me faire remarquer dans mon quartier ! - son ton était tout l'inverse du jeune homme, des paroles claires et précises énoncées d'une voix parfaitement audible et calme, comme pour jouer sur les nuances. La brunette n'était pas ce genre de femmes à courir après un homme, bien au contraire, les mains dans les poches, le regard posé sur cet énergumène qui tournait sensiblement des talons, la sulfureuse brune se sentait légère. Un poids venait de se ôter de ses frêles épaules, comme si le monde pouvait de nouveau tourner rond, sans l'accabler de misères. Un signe sournois de la main pour le dire au revoir, celui-ci se tournait une dernière fois, comme s'il ne désirait pas mettre un terme à cela. - Je connais bien Charlie, nous échangeons régulièrement sur les réseaux sociaux, même que nous avons tournez une vidéo ensemble, par curiosité je vais lui demander si tu as assumer notre égarement auprès d'elle .. Je ne pense pas que tu lui as tout raconter, trop lâche pour ça ! - John faisait parti de ses 66% des hommes infidèles qui prétendent se sentir coupable pendant leur aventure. FOUTAISE. Il ne s'agit plus visiblement de simple mecs insensibles et égoïstes qui trichent et mentent. En fait 68% des hommes infidèles n'avaient genre jamais pensé tromper leur femme, et la quasi-totalité aurait souhaité ne pas l'avoir fait. FOUTAISE. Mais visiblement ce profond sentiment de culpabilité n'est pas suffisant pour les empêcher d'être infidèles. Les hommes savent compartimenter leurs sentiments. Ils peuvent retenir leurs sentiments et n'y penser qu'ultérieurement. Et même si votre partenaire vous jure qu'il ne vous trompera jamais, ne le croyez surtout pas, ne baissez jamais la garde ! - Bon John, tous mes vœux de bonheurs en veille de votre rupture ! - balançait-elle sournoisement, le toisant du regard avec mépris.
Plus le temps passe et plus tu te dis que laisser la sicilienne ici, toute seule, n'est peut-petre pas une mauvaise idée. C'était réellement une mauvaise idée de tromper Charlie avec elle. Ce qui est fait est fait, malheureusement. Tu ne pourras revenir en arrière et changer cela. Il va donc falloir que tu trouves comment te faire pardonner auprès de ta petite amie. Si tant est qu'elle le soit encore suite à votre dispute d'il y a quelques jours. T'as beaucoup réfléchie et t'aimes pas être loin de Charlie. En un mois de relation, elle t'as bien plus apportée que les nombreuses femmes en une dizaine d'année. La rouquine a su te montrer que toi aussi t'avais un coeur, que t'étais capable d'aimer. Chose que tu pensais impossible jusqu'à ce que ta route croise la sienne. Cette relation ne durera pas dans le temps, c'est certain. En revanche, elle te changera. Ça, c'est une certirtude. Dire au revoir à Paola et la laisser ici, seule, te semble être une bonne idée. Tu ne tolères pas qu'elle parle si mal de Charlie, ni même de votre relation. Elle peut t'insulter si elle veut, te cracher dessus même si ça l'amuse. Mais en aucun cas, elle n'a le droit de bafouer ta petite amie et ce que vous partagez. Et elle continue. Poings serrés au fond de tes poches, mâchoires crispées. Tu tentes, tant bien que mal, de ne pas t'énerver. Mais elle te cherche. Elle continue de jouer la maline avec toi. On dirait presque que ça l'amuse. "Et tu continues ?" Le regard noir, les sourcils froncés, tu ne la lâches pas des yeux. Il faut qu'elle comprenne qu'elle n'a pas le droit de faire ce qu'elle est en train de faire. Toutefois, elle n'a pas tort. Charlie a été grandement naïve de croire que tu pouvais être un homme pour elle. Mais toi aussi t'as été naïf de le croire. T'aurais dû la repousser à la simple évocation que quelque chose puisse être possible entre vous. Aujourd'hui, c'est trop tard. T'es dépendant de la rouquine. Son sourire, ses gestes. Sa peau si douce et cette odeur qu'elle dégage chaque fois qu'elle marche près de toi. Tu ne pourrais plus t'en passer. Et là, c'est difficile de ne pas courir la rejoindre. La prendre dans tes bras, l'embrasser et lui dire que tu l'aimes. Tu rêves de pouvoir lui sortir ces mots magiques mais c'est compliqué. Personne ne les as encore entendu de ta bouche. Même pas ta mère. Les paroles de Paola commencent à t'exaspérer de plus en plus. Trop c'est trop. Tu ne la verras plus, c'est promis. "OK. Tu sais quoi ? Je m'en vais. Jme suis trompé sur toi, t'es pas une fille intéressante !" Tu soupires. Toi qui juge assez bien les gens en tant normal, tu t'es bien trompé sur la sicilienne. Tournant le dos à la jeune femme, tu prends la décision de rentrer chez toi. Voir Maddie va te faire le plus grand bien. Elle ne te juge pas. Elle ne l'a jamais fait et elle ne le fera pas maintenant. Quoi que, tu te demandes ce qu'elle dirait si elle savait tout ce que t'as fait avec Paola et Charlie. Dernière question, tu te retournes face à sicilienne et lui demandes ce qu'elle souhaitait avec toi. Être à la place de Charlie ? C'est le drame. Charlie et Paola se connaissent. Un moment de panique s'empare de toi. Ton coeur se met à battre très vite et très fort. T'as mal. Tu grimaces mais très vite, tu te reprends. La douleur est là mais elle semble être atténuée. "C'est encore un de tes coups de bluff ou c'est la vérité cette fois ?" Avec elle, tu t'attends à tout. Elle est capable de tout, même de mentir. T'es certain qu'elle ne se gênerait pas pour te déstabiliser. "Je ne dois aucune explication. Comme tu me l'as si bien fait comprendre, nous ne sommes rien pour l'autre." C'est tout ce que t'es capable de répondre. T’élude la question, certes mais plus vite tu t'en iras d'ici et loin d'elle, mieux ça vaudra pour toi. Tu lui lances un signe de tête. "C'est ça ! Bon vent et bonne vie Paola !" Tu lui tournes les talons à nouveau et t'en vas. Tu ne sais pas où tes pieds vont te conduire. Devant la maison qu'occupe Charlie comme à ton habitude. Tu restes planté là une bonne vingtaine de minutes encore puis, tu décides finalement de rentrer à ton appartement au moment où la pluie s'abat sur toi. Trempé des pieds à la tête, tu traverses les rues désertes de Brisbane à la manière d'un robot.
Le comportement de Paola était similaire à celui d'un enfant, à qui on interdit de faire ceci, mais le fait que cela devienne une interdiction, le môme se sent inévitablement contrait de faire cette bêtise. En l'occurrence plus John tentait de la sermonner, plus la brunette persistait dans son délire de le provoquer. - OK. Tu sais quoi ? Je m'en vais. Jme suis trompé sur toi, t'es pas une fille intéressante ! - des mots qui résonnaient dans son esprit comme un clocher sonnant les douze coups de midi, où le tintement devenait omniprésent. Loin d'être vexée, la sulfureuse brune toisait le jeune d'homme d'un regard abject, où son visage changeait d'apparence, loin de celui-ci de l'ange, mais beaucoup plus semblable à celui d'un diable. Les cornes n'étaient pas loin de lui pousser au-dessus de la tête et, tel un train à vapeur, la protagoniste était comme en ébullition. Une tellière sur le gaz, qui arrive à terme prêt à imploser. Un volcan qui déverserait sa lave recouvrant une nouvelle fois toute une civilisation telle que Pompéi. Vous l'avez compris, Paola était à bout de nerf et, pourtant, l'homme n'avait strictement rien fait pour attiser cette soudaine colère, sauf d'être lui-même. - C'est encore un de tes coups de bluff ou c'est la vérité cette fois ? - marchant sur place, tout en balançant ses bras d'un mouvement de vas et viens pressant, la brunette continuait d'observer du coin de l'œil, désirant profondément mettre un terme à cette conversation fortuite où son esprit divaguait tout partout sauf ici. Présente physiquement, mais absente mentalement, les flots de paroles de ce dernier lui traverseraient littéralement la tête sans réellement prendre le temps de s'incruster dans son esprit, ni prêtant finalement aucune attention. - C'est ça ! Bon vent et bonne vie Paola - venait-elle de pousser le bouchon un peu trop loin, probablement que oui, mais fallait se rendre à l'évidence que cette relation était toxique, autant pour l'un que pour l'autre dont les enjeux n'étaient guères les mêmes, mais quant au résultat, lui sera identique. La sulfureuse brune le regardait amèrement partir, le laissant prendre son envole comme un majestueux papillon qu'elle aurait soigneusement garder entres ses mains en l'étouffant malgré elle ; le temps était venu d'ouvrir ses mains et de le laisser vivre sa vie, de voler parmi les siens et de découvrir le monde. - C'est ça John, bonne continuation ! - lançait-elle timidement, où sa voix était à peine audible, se retournant à son tour et, pris la route de cette boite de nuit là où elle récupérait sa voiture, avant d'aller reprendre une nouvelle cuite dans le bar du coin.