Non seulement t’as couché avec Noa l’autre soir, mais en plus, t’as dormi chez elle. Tu t’es posé la question plusieurs fois à savoir si tu pars après avoir tiré ton coup mais vos deux corps étaient si bien l’un contre l’autre que finalement, t’es resté. Je me suis fait surprendre par le sommeil. Mais bien sûr Andy. Si si. Ouais. Quand vous vous êtes réveillé, elle était pressé. Son boulot commence plus tôt que le tiens apparemment. Elle avait une grosse journée qui l’attendait. Tu te souviens de ça. Tu t’es levé. Tu t’es rhabillé alors qu’elle se préparait parce que ouais, t’es resté dans le lit pendant qu’elle était parti sous la douche. Et vous avez quitté le domicile de la miss Jacobs ensemble. Toi en direction de ta maison, elle de son boulot. Tu n’as pas oublié de l’embrasser encore une fois avant qu’elle file.

« T’habitue pas à ce genre de matin parfait avec un beau gosse à côté de toi. »

Ok, donc t’es du genre à essayer de repousser les gens quand ils te font ressentir quelque chose apparemment. N’importe quoi. Nan, c’est sûr. Elle va pas te prendre au sérieux vu ce sourire beaucoup trop beau que t’as sur tes lèvres.

T’as laissé passer 48h avant de te pointer de nouveau chez elle. T’es passé chez Railla. T’as un sac en papier avec toi. Tu sonnes. Y’a sa voiture. Elle devrait être là. Et oui. Son visage apparait derrière la porte. Tu portes un jeans bien délavé, un super vieux jeans mais ton favoris aussi. Il a un gros trou à l’entrejambe mais ça se voit pas alors tu continues de le porter. Un hoodie noir sur toi, la capuche sur ta tête avec ta casquette. Tu mets le sac en papier sous son nez.

« Les tacos qu’on a pas goûté l’autre fois. »

Parce que oui. Il est l’heure de manger. C’est la mi journée. Et tu entres sans qu’elle ait vraiment le choix. T’adores ça t’inviter chez elle.

t’habitues pas à ce genre de matin qu’il me disait… je crois que je pourrais facilement m’y faire oui. Et en vrai, ca fait un bien fou ! Merde ca fait combien de temps que j’avais pas connu ça ? Non, je m’emballe, je sais bien que ça se passera pas de si tôt, Andy était pas comme ça, pas du genre à venir se poser tous les deux jours chez moi pour dormir avec moi. T’emballe pas, ca fait deux jours que j’te dis ça. J’pense à lui, ca m’enerve parce que j’ai pas de nouvelles non plus. Autant, c’était cool avant-hier, autant maintenant, j’ai vraiment l’impression qu’il a eu ce qu’il voulait. Coucher avec moi, être sympa, gentil, peut être que c’était de la manipulation, j’en sais rien. Je lui ai pas écrit parce que j’ai pas envie de me prendre un mur, j’aime pas les vents et je sais qu’avec lui, c’est sans doute le genre de réponse que j’aurai eu.
Du coup, j’arrête d’y penser. Aujourd’hui, je travaille pas et c’est un repos bien mérité. J’ai prévu d’aller faire les boutiques cette après midi, j’ai une robe à acheter pour la mariage d’une cousine qui a bientôt lieu. Impossible de recycler une vieille robe, je supporte pas ça. J’vais prendre le temps de me chouchouter un peu, après une semaine compliqué au travail, ca ne me fera pas de mal.
Le bain coule depuis quelques minutes et l’eau est chaude quand je reviens dans la salle de bain, il y a plein de buée sur le miroir. Je passe ma main dessus, ça laissera sans doute une trace mais il faut que je me démaquille. Je passe un coton sur mon visage, j’avais la flemme de retirer mon mascara la veille avant de me coucher. Je plonge dans mon bain et profite de la chaleur qu’il dégage, ca fait du bien, je pourrais m’y endormir. J’en sors uniquement lors l’eau devient bien trop tiède, presque froide. Loan n’est pas là, c’est mon moment préféré en sortant du bain, déambuler en serviette et attendre que je sèche toute seule. J’ai plus qu’à m’habiller ensuite et me remaquiller. Alors que je m’apprête à prendre les clés de ma voiture pour aller manger un bout avant de faire les boutiques, on frappe à la porte. Surement un voisin qui va me demander quelques chose… je vais ouvrir, sac à main sur l’épaule et mon cœur ne fait qu’un tour en voyant Andy derrière cette porte. « Les tacos qu’on a pas goûté l’autre fois. » mais je tombe ! Ce mec va me rendre folle. Il entre et s’installe. « j’allais partir… » oui mais tu vas rester parce que t’en meurs d’envie et en plus, il a des tacos ! Ce mec est parfait !! Quoi ?! Je ferme la porte, mon attitude trahie mes paroles. Je le rejoins plus loin. « c’est à quoi ? » c’est une façon de dire merci ?

Elle a son sac sur l’épaule mais t’en as rien à faire. Tu vas pas partir. Tu entres. Tu t’imposes. Tu veux qu’elle change ses plans pour toi. Parce que t’es là. Parce que t’es venu le premier. Ouais. Ca. Elle aurait pu t’appeler ou quoi mais nan. Rien. Et tant mieux. Parce que ça t’aurais fait flipper cette affaire. T’as pas envie de te prendre la tête. Tu veux juste t’amuser et faire comme tu le sens sur le moment et là c’est exactement comme ça que tu le sens. A manger des tacos avec elle, chez elle. En vrai tu réfléchis pas des masses. Tu suis ton entrejambe. « j’allais partir… » Mais quand tu te tournes vers elle, une fois assis sur le canapé, tu vois qu’elle a fermé la porte. Tu vois qu’elle reste. Tu vois qu’elle te choisit toi en premier. Tu sais pas où elle devait aller, mais t’es prioritaire et tu ne passes pas à côté de ça. Ca te plaît beaucoup trop. Tu te sens important. Irrésistible. Mais la vérité c’est que c’est elle qui te fait pas résister. Pourquoi t’es là sinon ? Avec de la bouffe. Encore. T’es né pour la bourrer cette meuf ? Dans tous les sens du terme. Oh Andy t’es crade. Et t’aimes tellement ça qu’elle reste que tu ne fais pas de remarque là dessus. Tu veux pas qu’elle se vexe et qu’elle s’en aille. Tu sais qu’elle en serait capable. Nope. Pas aujourd’hui. Ca fait 48h que tu l’as pas vu. «  c’est à quoi ? »

« J’en ai pris un de chaque. »

Et tu sors le menu de ta poche arrière en levant ton cul légèrement du canapé.

« Va falloir partager. »

Parce que tu veux tout goûter. Et tu sens qu’elle aussi. Y’a quand même une dizaine de tacos là dedans.

Je lâche mon sac dans l’entrée et va regarder vers le sachet qu’il a dans les mains. Ca sent déjà trop bon, rien que l’odeur me fait poser mes fesses. Bon, c’est pas que ça mais on avait compris. « J’en ai pris un de chaque. » je souris, il rigole pas. J’ai trop faim d’un coup et cette fois, tacos first, et ensuite, on verra bien… « Va falloir partager. » Je hoche la tête, ca m’va, on partage, j’trouve ça vraiment adorable qu’il pense à moi comme ça. Même si, en fait, il pense souvent à moi quand il a faim on dirait. « y a un truc particulier concernant la bouffe ? t’aime pas manger seul ? » qui sait. « Entre ça et le Mcdo l’autre fois… » et un Happy Meal. D’ailleurs le petit jouet qu’il y avait à l’intérieur est encore posé sur le meuble de la télévision, juste à droite de l’appareil électrique. C’est moche, ca sert à rien, mais en vrai, j’ai pas envie de le jeter… c’est comme si ce petit jouet en plastique symbolisait quelques chose… comme un nouveau départ, pour Andy et moi et ca marquait aussi la période où je commençait enfin à sortir la tête hors de l’eau.
Je me penche vers le sac déjà ouvert par Andy et sort quelques tacos sur la table. « on fait moit-moit du coup ! » j’y vais avec les mains, j’m’en fou, j’ai la flemme de sortir des couverts pour les laver ensuite. Et bon, j’ai pas envie de jouer à la princesse parce que j’suis avec Andy alors qu’il sait très bien comme je suis. L’avantage d’avoir vécu avec lui, c’est que j’ai pas besoin d’en faire des tonnes ou de faire semblant, il me connait déjà. J’commence par le basique je crois, du poulet, du guacamole, du cheddar, et des légumes frais, ca sent bon. Je croque dedans et ferme les yeux un instant tellement c’est bon dès la première bouchée. « délichieux ! » j’ai même pas fini ma bouchée. Je repose le tacos et prend une serviette avant de m’en mettre partout. J’attaque direct un autre et j’me rends compte que j’ai peut être l’air d’une grosse morphale qui sait pas s’arrêter devant la bouffe. « dans une autre vie, je pense que j’étais grosse et que j’prenais beaucoup de poids sans forcément manger n’importe quoi, du coup, maintenant, c’est tout l’inverse… il y a sans doute une justice dans ce monde ! »

« y a un truc particulier concernant la bouffe ? t’aime pas manger seul ? » Elle veut des explications. Elle veut comprendre pourquoi tu te ramènes souvent chez elle avec de la bouffe. Elle veut des mots sur tes actions. Tu sais pas si t’es prêt à les formuler toi même dans ta tête ces mots là. Alors tu décides d’esquiver. « Entre ça et le Mcdo l’autre fois… » Mais elle continue la conne. Tu hausses vaguement une épaule. Tu sais pas quoi dire. T’as pas réfléchit. Tu veux pas réfléchir. Pas encore. Pas maintenant. Jamais. Alors tu sors la bouffe à la place, ça va la faire taire c’est sûr. C’est de la très bonne bouffe et ça sent super bon. T’en salive d’avance. « on fait moit-moit du coup ! » Elle continue pas dans sa lancée. Parfait. Alors tu connectes de nouveau tes yeux aux siens.

« Ouais ‘moit-moit’. »

Ton sourire se fait grave large parce que tu te fou carrément de sa gueule avec ce mot qu’elle vient de dire. C’est clairement pas un mot que tu dis. Il te vient pas du tout naturellement, c’est trop familier et tu l’as presque jamais entendu. Ca te fait juste marrer de l’entendre dire ça. T’es juste un latino dans un pays anglophone qui se marre pour pas grand chose quand il s’agit de la langue. Elle comprendrait pas, elle est native d’un pays anglophone la meuf. « délichieux ! » Elle est aussi super hot la meuf. Tu bouffes ton tacos mais c’est clairement une autre partie de son corps à elle que tu veux engloutir. « dans une autre vie, je pense que j’étais grosse et que j’prenais beaucoup de poids sans forcément manger n’importe quoi, du coup, maintenant, c’est tout l’inverse… il y a sans doute une justice dans ce monde ! » T’étais beaucoup trop en mode mort de faim, t’as oublié de lui filer la moitié du tacos que t’avais dans les mains. T’as tout bouffé. D’un coup. Tu dis rien, elle va rien remarquer.

« Tout l’inverse. Ca veut dire que j’aurai pas pu être une vraie slut dans une autre vie ? Une meuf. J’aurai été une meuf. »

La précision est importante parce que t’es une vraie slut dans cette vie là aussi.

« Du coup j’aurai été une meuf dans un couvent ? »

Tu fais une grosse grimace.

« Ca doit se masturber non-stop là bas je veux pas croire autrement. »

Et tu vas prendre un autre tacos et tu oublies encore de laisser la moitié. Fuck. Elle te fait vraiment perdre la tête cette Noa.

« Ouais ‘moit-moit’. » Donc, on en est là, à se foutre de la gueule des expressions que l’autre utilise ? Il fallait donc que je me moque à mon tour de lui lorsqu’il savait pas aligner deux mots sans que j’ai besoin de tendre l’oreille pour bien le capter ? Enfin, non, j’suis assez mauvaise langue pour le coup, car comparé à notre époque où on était en colocation, j’avoue que son accent était assez faible… J’le regarde manger son tacos et n’en faire qu’une bouchée d’ailleurs, on était plus trop sur le concept de partage mais j’vais partir du principe où j’vais pas pouvoir gouter à tout donc c’est pas bien grave, faudrait pas qu’il me fasse le coup pour chaque tacos qu’il va prendre entre ses doigts. « Tout l’inverse. Ca veut dire que j’aurai pas pu être une vraie slut dans une autre vie ? Une meuf. J’aurai été une meuf. » je lève les yeux au ciel et me laisse glisser au fond du canapé avant de répondre. « Faut croire que t’étais peut-être un peu plus sage avant, j’en sais rien… Meuf ou mec, l’un ou l’autre pour moi, c’est okay. » Et même si j’étais pas bi, j’crois que ce mec est si enivrant que sa version féminine aurait pu me faire virer de bord, loin d’être gourgandine, mais depuis peu, j’étais incapable de lui résister. Je me laisse bien trop Emberlucoter par ce gars. Je sais pas trop si ca m’plait, Andy c’est l’genre à charmer tout le monde, à charmer n’importe qui et obtenir ce qu’il veut de n’importe qui. J’en ai été témoin bon nombre de fois en voyant défiler mecs et nanas dans notre ancien appartement. A l’époque ca avait tendance à bien m’agacer et j’crois que ça pourrait encore m’agacer aujourd’hui, j’préférais pas voir tout ça. J’préférais être dans le déni même, même si, ca va pour un temps, j’sais pas. « Du coup j’aurai été une meuf dans un couvent ? » l’idée même de penser Andy, sous n’importe que forme qu’elle soit, totalement abstinent était si irréel que c’était impossible à envisager. « Ca aurait été tellement dommage ! » et il perd pas le nord, mon Andy. « Ca doit se masturber non-stop là bas je veux pas croire autrement. » j’avais du mal à l’imaginer réaliser ses prières jaculatoires sans se faire plaisir en solo ensuite.
Je le vois encore qui s’empiffre avec un autre tacos. « Eh tu vas arrêter ! » je ramène le sachet vers moi. « Le partage ! » et je m’empare d’une nouvelle bouchée, lui laissant toujours la moitié. « c’est comme ça qu’on fait ! »
Je sais qu’on était déjà à la moitié des tacos de manger mais de les avoir sous le nez, je dégainais compendieusement mon téléphone pour faire une photo de tous ces mets. « C’est ca fait des lustres que j’ai pas instagramé ma bouffe ! » est ce que j’avais le droit de taguer Andy dessus ? J’hausse les épaules, me répondant à moi-même et l’identifia aussitôt sur la publication. Et un nouveau tacos allait être l’une de mes victimes. Ma bouchée terminée, j’entamais une petite pause et alla m’acagner contre Andy. « C’est quoi le programme ensuite ? » bon, j’avais pas perdu de vue que je devais sortir à la base et pour me trouver une nouvelle robe en plus. J’me doute que ca allait pas l’enchanter… mais en fait, je sais pas bien ce qui peut réellement le brancher, à part le cul.

« Faut croire que t’étais peut-être un peu plus sage avant, j’en sais rien… Meuf ou mec, l’un ou l’autre pour moi, c’est okay. » C’est okay pour elle ? Elle veut dire qu’elle te pécho dans n’importe quel cas ? Parce que t’aime bien si c’est ça. Toi aussi tu la pécho dans tous les cas. « Ca aurait été tellement dommage ! » Carrément dommage ouais. « Eh tu vas arrêter ! » Quoi ? Et puis tu comprends qu’elle parle des tacos. Elle a remarqué. Elle veut partager. Elle te montre comment ça se déroule cette chose qu’est le partage. Cette chose que t’as proposé de toi même. Est-ce que c’est un test pour voir si vous arrivez à faire des compromis tous les deux ? N’importe quoi. Ouais on dirait plutôt que ton subconscient fait les choses très bien et que tu fais genre tu remarques rien. N’importe. Quoi. Et elle fait un post instagram sur les tacos. Ca te fait sourire de la voir faire. Ca fait des lustres ? Ben elle aurait pu continuer. N’empêche que tu la quittes pas des yeux pendant tout son petit numéro d’influenceuse gastro. « C’est quoi le programme ensuite ? » Ah.

« On sait très bien c’est quoi le programme ensuite. »

Pourquoi tu dis pas les mots clairement Andy ? Qu’est ce qu’il se passe ? Tu fais ton timide ? Elle est là. Elle bouge pas. Elle a changé ses plans pour toi. Et tu engloutis une moitié de tacos qu’elle t’a laissé. Tu te lèches les doigts suggestivement. Tu la bouffes des yeux.

« Ensuite ou tout de suite… »

T’es pas dérangé de devoir réchauffer les tacos au micro onde si besoin est. Le sexe avec Noa passe avant la bouffe. Ca t’empêche pas de reprendre une autre moitié que tu dévores comme un rien. T’as une grande capacité buccale. Elle le sait. Elle en a profité. Elle en profitera encore. Parce que tu veux t’envoyer en l’air avec elle de nouveau. Plusieurs fois. Aussi longtemps qu’elle te laissera le faire. Aussi longtemps qu’elle aura pas trouvé son prince charmant. Tant qu’elle te laisse entrer dans son intimité. Tu prends. Tu sais que ça va pas durer. Qu’elle fait que s’amuser, mais t’essaie de pas penser à ça. Tu profites du moment présent.

« On sait très bien c’est quoi le programme ensuite. » Andy tu m’énerves. Si seulement tu pouvais arrêter d’être aussi sûr de toi comme ça. Oui, on le sait, on sait tous les deux ce qu’il va se passer là, maintenant, ou dans peu de temps mais ma question, c’était pas ça. « Ensuite ou tout de suite… » et j’élance mon bras à l’autre bout du canapé pour attraper un coussin et venir lui exploser sur la poitrine. « Ce que tu peux être agaçant ! » mais ça m’empêche pas de sourire pour autant, et si j’me voyais, j’me dirais surement : elle a l’air tellement cruche cette nana… mon dieu, c’que j’peux être pathétique. « C’est pas c’que j’voulais dire. » je me redresse et bon, tant qu’à faire, autant lier l’utile à l’agréable, je viens me poser à califourchon sur lui. « J’pensais à ce qu’il allait se passer après. Ton intention c’est quoi ? » je viens glisser doucement mes mains sous son t shirt. « t’es plutôt du genre à baiser et te casser après ? » ca m’étonnerait pas mais j’avoue, ca m’ferait chier et en même temps, j’peux rien dire, on s’doit rien non plus. « Ou j’peux profiter d’être avec toi encore un peu de temps ensuite ? » profiter… je me la jouais clairement nana accro et il allait sans doute vouloir prendre ses jambes à son cou après cette question. J’lui laisse pas trop le temps de répondre que j’viens coller mes lèvres aux siennes et mes mains se glissent un peu plus haut sous son t shirt pour le retirer complètement. « J’avais prévu de partir à la base… tu retardes mes plans… » je glisse entre deux baisers. La température monte clairement d’un coup et j’sais pas bien si Loan risque de débarquer d’un moment à l’autre mais j’avoue qu’à ce moment là, j’ai pas bien envie de prendre du temps à monter dans la chambre. A nos risques et périls… et ici et maintenant.

« Ce que tu peux être agaçant ! » Un putain de large sourire se forme sur tes lèvres parce que tu vis pour l’agacer cette hot bitch. Elle te frappe. Elle te sourit aussi. Sa réaction dans son ensemble est juste parfaite ? Pourquoi ça te fait manquer un battement ? Pourquoi tu la regardes encore plus ? Différemment ? Pourquoi tu perds pas une seconde pour lui choper le poignet quand elle t’as attaqué ? Tu voulais la toucher depuis que t’as mis un pied chez elle. « C’est pas c’que j’voulais dire. » Et la suite est encore plus parfaite ? Comment c’est possible ? Franchement tu comprends juste rien et t’essaies de pas y penser aussi sinon tu vas commencer à flipper. Elle se cale sur tes genoux et tu la bouffes du regard. Et tu poses tes deux mains sur ses cuisses. « J’pensais à ce qu’il allait se passer après. Ton intention c’est quoi ? » Ouf. Elle pose vraiment cette question là ? Mais elle passe aussi ses mains sous ton t-shirt et c’est un grand oui. Tes mains progressent sur ses fesses. « t’es plutôt du genre à baiser et te casser après ? » Ouais. Elle pose vraiment cette question là. « Ou j’peux profiter d’être avec toi encore un peu de temps ensuite ? » Et elle te dit clairement qu’elle veut ‘profiter’ de toi le plus possible. Ca te plaît. Ca te plaît encore plus qu’elle vienne t’embrasser parce que du coup tu peux pas répondre. She is crushing so hard. Autant que toi Andy. Autant que toi. Parce que tu commences à grave la toucher, tout en l’embrassant plutôt très passionnément. T’en avais envie depuis que vous vous êtes quitté la dernière fois. « J’avais prévu de partir à la base… tu retardes mes plans… » Tu souris en l’entendant et tu vas lui mordre la lèvre inférieur.

« Je suis même pas désolé. »

Et tu retournes l’embrasser avec beaucoup d’envie. Tellement que tu la fais s’allonger sur le canapé pour pouvoir la toucher encore plus, encore mieux. Et tu vas pas répondre à ses questions. Ou du moins pas maintenant. T’es occupé à lui faire le plus de bien possible… Le plus possible. Tu te débrouilles et tu glisses une main entre ses cuisses avant d’y descendre ton visage pour faire ça bien. Elle mérite. J’adore ça aussi. Bien sûr, ça peut pas être juste pour elle.

Petit con, j’me doute que t’es pas désolé… et maintenant, si on arrêtait de parler ? Si on passait juste aux actes… me voilà allongée sur ce canapé, Andy sur moi. J’étais chaude et lui aussi puisqu’il en était ainsi, nos corps s’en donnèrent à cœur joie.

*****

« tu veux un truc à boire ? » Moi oui, toujours un grand verre d’eau frais après l’acte, ça me donnait soif, va savoir pourquoi. Je me relevais et alla jeter le préservatif rempli à la poubelle avant de passer par la cuisine. Ce petit sourire niais qui est pas foutu de quitter mon visage. Main gauche tendue, je choppe un verre, main droite devant moi, ouvre le robinet et attend que l’eau soit bien fraiche. J’prends un deuxième verre pour lui et je reviens dans le salon, à ses côtés. Posant les deux verres sur la table encore recouverte de la moitié des tacos froids. Un petit jouet Kinder posé aussi sur la table, le fils de Loan l’avait laissé trainé par ici. « "Je veux pas me la péter mais.... je sais construire des jouets Kinder sans la notice." » je dis en voyant mon exploit de la veille. « Tiens… » je lui redonne finalement son verre d’eau en prenant le mien aussi. « Du coup, maintenant que tes pulsions primitives sont assouvies… » et les miennes ? Aussi oui. « deux options… tu te rhabilles et tu dégages. On se revoit plus pendant quelques jours, tu me donnes pas de nouvelles, moi non plus et quand t’as la dalle, tu reviens… on peut jouer à ça longtemps… » mais, forcément, soit j’vais finir par me lasser et on va arrêter, soit on peut creuser un peu plus et c’est au risque que lui flippe… c’est à deux tranchants. « la deuxième c’est que j’ai une robe à acheter… et que quand t’es arrivé, j’allais y aller. Tu peux venir avec moi et m’assister… tu peux même donner ton avis et choisir la robe en question , robe, qui une fois aura servie pour ma soirée, sera disponible pour que tu la déchire la prochaine fois où on se verra. » j’ajoute un poil amusée. C’était presque une façon de lui proposer de faire un truc un peu serieux, plus que manger et baiser mais sans oublier qu’ensuite on pourra quand même baiser. Est-ce que je comprends un peu comment il fonctionne ?

Elle te propose à boire, tu fais oui alors que t’es déjà en train de te taper les restes de tacos froid qui sont sur la table. T’es toujours à poil et tu comptes pas changer ça pour l’instant parce qu’il fait bon et genre, t’es déjà prêt à repartir sur un nouveau round si elle est chaude. Mais bouffe pour commencer, et de l’eau aussi. Elle te fait marrer avec sa phrase à la con sur les kinder. Tu bois une gorgée du verre qu’elle te file et tu sens. Tu le sens avant qu’elle doit quoi que ce soit, qu’elle va y revenir là dessus. Le sujet. Le sujet du plus entre vous ou non ? Et tu l’écoutes. Et tout ce qu’elle dit te fait kiffer. La façon dont elle le dit. You are in love Andy. I’m not, she’s just a very cool bitch. And you love that. Yeah ok. But not like that. Not LOVE.  You love her like that. Whatever. Et tout ce qu’elle te dit dans sa dernière phrase. Absolument tout. Te fait rêver. Carrément rêver.

« Je bande déjà de pouvoir choisir la robe que je vais te déchirer. »

Ton sourire sur tes lèvres il montre beaucoup trop que tu es sincère. Et ton entrejambe aussi. T’es putain de faible pour elle Andy c’est hallucinant. She’s too hot ok ? Mais depuis quand tu es autant chaud pour une meuf ? Yeah c’est la première et alors? Et c’était pas comme ça avant entre vous. Les sentiments ça change un homme. N’importe quoi. Elle est juste SUPER HOT.

Et tu t’es rafraîchit avant de te rhabiller et vous voilà déjà en route pour aller acheter la robe. Y’a pas masse de place dans le coin du coup vous êtes garé assez loin du centre commercial et en marchant jusqu’au complexe t’as glisser ton bras autour de ses épaules. Juste parce que t’as envie. Tu réfléchis pas. T’aimes bien le feeling, tu sais qu’elle aussi. Tu es surtout en train de lui montrer que tu n’as pas envie de partir après avoir tiré ton coup. T’as même envie de montrer au monde que tu la baises cette bitch. Hot bitch. Elle te fait beaucoup trop kiffer et voilà. Tu réfléchis pas plus loin. Tu te sens bien. Tu veux la sentir contre toi alors tu le fais. Vous passez devant un gars qui fait du yodel c’est super bizarre mais ok. Il doit être high. Tu sais ce que c’est.

« Tu veux une robe comment ? »

Parce que même si tu vas aider à choisir, tu vas prendre un truc qui lui plaît à elle parce que c’est pour elle quand même. Tu tournes le visage vers elle en marchant toujours. Ta main libre va se poser sur sa poitrine.

« Tu veux montrer ça ? »

L’excuse de merde juste pour lui toucher les seins. Yep.

 Il accepte et c’est sans doute ma dernière proposition qui le motive et c’est vrai qu’il ment pas quand il me dit qu’il bande d’avance d’y penser. J’ai pas pu m’empêcher de vérifier mais il faudra qu’il se calme le jeune Andy, c’est pas dans mon programme de remettre le couvert maintenant. J’ai pas le temps, faut vraiment qu’on y aille, cette robe il me l’a faut vraiment. Alors que j’vais me rhabiller, j’me prends le pied dans la commode dans ma chambre et Andy a surement entendu mon cri d’effroi d’en bas. Putain de merde ! Je me calme toute seule et me voilà redescendu l’air de rien prête à partir et lui aussi.
J’suis contente qu’il vienne avec moi, j’suis contente de passer un peu plus de temps avec lui, j’suis contente que j’sois pas finalement qu’un plan de baise. Mais du coup… c’est quoi tout ça ? Bonne question… n’y pense pas Noa.

On est au centre commercial, y a trois boutiques en particulier où je sais que j’peux trouver mon bonheur. On s’arrête deux minutes devant un mec qui fait du yodel, c’est assez atypique, assez drôle. J’me suis toujours demandé comment on pouvait se mettre à faire ce genre de chose ? D’où on se dit : je suis passionné de yodel, je vais apprendre à chanter ça… On repart et j’ai sa mélodie en tête, quelle horreur. « Yolalala Hihouuu ! » et je casse la tête à Andy mais au moins, ca me permet d’évacuer ça et de plus y penser. Ca m’fait rire, j’suis pas du tout faite pour ça. « j’ai d’autres qualité promis. » je sais pas chanter, c’est un fait, mais j’ai le mérite de faire rire mes spectateurs à chaque fois.
« Tu veux une robe comment ? » je sais exactement ce que je veux, c’est ça qui risque d’être plus compliqué. « c’est pour un mariage… » et voilà qu’il pose sa main sur ma poitrine. Je baisse les yeux. « Tu veux montrer ça ? »Vas-y Andy, fais toi plaisir… « Pas forcément… » j’ai pas envie d’être vulgaire ou trop aguicheuse, c’est pas le but. « j’veux une longe robe, un peu bohème, dans les ton pastel… manches longues aussi, un peu bouffantes… tu vois ? et sans décolleté flagrant ! J’veux du sobre… » J'ai l'impression qu'il a bien capté et j'suis grave surprise de voir que chacune des robes qu'il me propose est juste ouf et correspond parfaitement à ce que je pouvais imaginer...
Je m'amuse à faire Pretty Woman, sans le côté prostitué merci, mais j'défile et même si d'habitude, j'aime aller au plus vite, là j'prends mon temps et j'aime particulièrement la manière dont Andy me regarde à chaque fois que j'ouvre le rideau des cabines.
Robe parfaite trouvée, je passe en caisse. "On va boire un truc? et après, promis, j'te laisse tranquille..." si jamais j'pouvais encore abuser de sa présence...