ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Ne pas le frapper. Ne pas lui sauter dessus et ne pas le frapper. Je vaux mieux que ça. Je ne me rabaisserais pas à son jeu stupide. Voilà ce que je me répète sans en boucle depuis que la visio conférence avec mon père et mon frère a débuté. Eliott est en pleine forme aujourd’hui, il s’est visiblement lever en se disant qu’il ne m’avait pas encore assez pourri la vie. Depuis vingt minutes, il tente par tous les moyens de faire comprendre à mon père que je ne fais rien de bien. J’ai commencé à contrer ses dires avec des chiffres et les résultats satisfaisants qu’on ne cesse d’accumuler depuis plusieurs mois, mais rien n’y fait. Eliott veut ma place et il ne lâchera pas l’affaire. Alors, je me suis échappé dans ma tête l’espace d’un instant pour ne pas lui coller mon poing en pleine figure. Bien entendus, les propos de mon frère ont réveillé mes angoisses. Il a peut-être raison, peut-être que je ne suis pas fait pour tenir le label. Dans le fond, je ne suis qu’un raté. J’ai divorcé d’une femme formidable et qui arrivait à me supporter. Je suis seul et épris d’une femme qui est encore plus instable que moi. Un véritable échec, loin de l’esprit de la famille Fitzgerald. Au loin, j’entends Eliott continuer à détruire le moindre de mes efforts, les résultats de mon dur labeur. Je ne le supporte plus. Je me mets à hurler de l’intérieur, mes poings se serrent et ma respiration s’accélère sans que je ne contrôle quoique ce soit. « Ta gueule Eliott ! » J’ai craqué. Je ne pouvais plus supporter de l’entendre. Mon frère se tourne vers moi, l’air offusqué et surtout presser d’entendre ce que va dire notre père. Pourtant, il ne se passe rien. Le silence le plus total alors je ne m’arrête pas là. « Tu veux prendre ma place, c’est ça ? Tu penses pouvoir faire mieux que moi ? » - « Je peux clairement faire mieux que toi Bailey, c’est pas compliqué. » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. C’est pas compliqué. Du coin de l’œil, je vois notre père hausser les sourcils. Je suis sûr d’une seule chose dans ma vie, je sais gérer mon affaire et mon père est content des résultats malgré le fait que je lui fasse honte. Si Eliott veut tant ma placer, je vais lui donner et on verra ce qu’il en advient. « Je te la laisse ma place. Une semaine. Non, tu sais quoi… Deux mêmes. Puisque c’est si facile, tu devrais pouvoir gérer non ? » Je vois que mon frère fait soudainement moins le malin. Il veut jouer au plus malin ? Il va voir que je peux être aussi bon que lui à ce jeu-là. « Par contre, tu te démerdes. Je te dis rien, tu te débrouilles. » Il n’en mène pas large d’un seul coup, le grand monsieur, je sais tout. « Je te préviens Eliott, si quand je reviens, tu as perdu un contrat ou un concert, c’est mal déroulé, c’est moi qui te fous dans l’avion pour Londres. T’as compris ?! » Je me tourne vers notre père qui ne dis toujours rien. « Si quand je reviens et que c’est l’enfer, tu me laisses gérer le label ici tout seul ? » Je le vois hésiter. Il n’a pas l’air très sur de lui d’un seul coup et je comprends que pour la première fois de ma vie c’est moi qui mène la danse. « Marché conclu fils. Mais tu ne mets pas les pieds au label et tu ne t’occupes vraiment de rien pendant deux semaines. Je veux voir ce que tu as dans le ventre Eliott et tu dois me dénicher un nouvel artiste ! » Un sourire se dessine sur mes lèvres. Ça promet. Eliott déniché un artiste. Non vraiment, j’ai envie de rire et d’ailleurs, je ne me gêne pas. « Bah quoi, c’est facile non ? » Je lève les yeux au ciel et quitte la pièce bien content de laisser Eliott seul dans sa merde. En attendant, me voilà avec deux semaines de vacances.
J’aurais tenu deux jours seul chez-moi à ne rien faire. Deux jours avant de devenir dingue et en être au point de passer plusieurs fois en voiture devant le label. Puis j’ai pensé à quelque chose. Ce sont mes premières vacances depuis mon arrivée à Brisbane et je n’ai qu’une idée en tête : rentrer chez moi. J’ai besoin de voir mon Angleterre natale et bien entendu il n’y a qu’un seul endroit qui me manque terriblement, notre maison de campagne. La seule folie que nous nous sommes permis durant notre mariage avec Ginny, une belle petite maison de campagne perdue en pleine nature. Je crois que j’ai besoin de partir là-bas, m’éloigner de l’Australie, m’éloigner de Ginny, d’Eliott et de Jill. Penser à moi pour la première fois en dix ans. Je sais que je devrais aller voir mon ex-femme pour m’excuser auprès d’elle, pour lui reparler de ce deal que mon père n’a pas oublié, mais j’en suis incapable. J’ai peur de sa réaction. Elle va m’abandonner, je le sais. Peut-être même m’interdire de voir Noah. Je sais que, dans le fond, je les ai déjà perdus, et ce, depuis le divorce, mais mettre des mots concrets là-dessus m’effraye. Si Eliott réussi son test, il ne me restera plus rien. Et je n’oublie pas, jamais, ces idées noires qui ne cessent de me revenir en pleine tête ces derniers temps. Quelques cachets, un bon whisky et glisser doucement vers la fin. Une idée qui, parfois, en devient de plus en plus alléchantes.
Alors pour ne pas sombrer, pour tenter de me sauver, j’ai décidé de partir. Retourner dans cette maison qui était notre bulle de sécurité, le seul endroit au monde où je me suis toujours senti en sécurité. Je ne suis jamais allé là-bas sans Ginny et Noah, mais j’ose espérer que la maison aura toujours le même effet sur moi. Une semaine pour penser à moi. De toute manière, je ne peux plus faire marche arrière, je suis sur le chemin. Encore quelques kilomètres et je retrouverais ma bulle de détente. Du moment où l’avion a touché le sol anglais, je me suis senti un peu mieux. Puis je suis monté dans un taxi et nous avons quitté la capitale. Au fur et à mesure des kilomètres, je me sens respirer un peu mieux. Et me voilà devant cette maison qui m’as temps manqué. Le jardin est quelque peu à l’abandon. Pendant un temps, je payais encore un jardinier pour qu’il entretienne l’endroit, mais le monsieur est parti à la retraite et je n’ai jamais eu le temps de trouver quelqu’un d’autre. Seule sa femme vient encore ici régulièrement pour entretenir la maison, alors les belles fleurs de Ginny ont quelque peu disparu, mais la maison est toujours aussi belle. J’hésite un instant avant d’entrer et de me prendre une sacrée claque. Cet endroit n’a pas changé. J’ai la sensation de revenir trois ans en arrière. Je fais le tour de la maison et tombe sur des photos de nous avec Noah qui n’était encore qu’un bambin. Un petit pincement au cœur en pensant à ce petit bonhomme que je n’ai pas vu depuis bien trop longtemps. Je tourne encore dans la maison pendant une bonne heure, mais épuisé par le décalage horaire, je finis par m’assoupir sur le canapé du salon.
Je me réveille en sursaut en entendant du bruit devant la maison. Je jette un coup d'oeil à ma montre et me rends compte que j'ai dormi toute la soirée et toute la nuit. Il est huit heures du matin. Le bruit se fait de nouveau entendre et d’un seul coup, j’entends quelqu’un jouer avec la serrure. Surpris, je prends le premier truc qui me passe sous la main, un vase, et me dirige vers la porte d’entrée en silence. Je lève le vase au-dessus de ma tête lorsque la porte s’ouvre laissant apparaître une silhouette connue. « Ginny ?! » Je suis tellement surpris de voir mon ex-femme que pendant un long moment, je reste avec mon vase en main, près à frapper. « Mais… Qu’est-ce que tu fais ici ? » J’ai soudainement l’impression d’avoir rêver mon voyage et regarde autour de moi, non je suis bien dans la maison de campagne. « C’est mon père qui t’envoie ? » Vieux réflexe, toujours soupçonner mon père.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Je n’aurais jamais pensé remettre les pieds ici. Jamais, jamais, jamais. Pas même le genre de « jamais » qu’on avance en sachant qu’on vient juste de se jinxer et que justement, ça risque d’arriver. Non, dans le cas présent, jamais voulait vraiment dire jamais.
Et puis il y avait eu ce matin-là, avec Noah. Rien de différent de d’habitude, rien de bien particulier au programme. Il s’était levé à l’arrache, avait dévalé les escaliers deux par trois, les cheveux ébouriffés dans des sens que je ne comprendrai jamais, avait gobé son bol de céréales en un temps record. Il avait râlé pour aller se brosser les dents, avait fini par le faire après une sérieuse négociation, même chose pour l’éternel tour à travers la maison afin de s’assurer qu’il n’oubliait aucun livre, qu’il avait toutes ses affaires avant de filer pour l’école. Tout était comme chaque jour, tout se ressemblait, la routine était identique – jusqu’à ce qu’il s’arrête dans son élan pour froncer du nez, des sourcils, du front en entier. Il cherchait sa BD préférée je pense, il ne faisait que réfléchir le plus sérieusement du monde, mais tout dans ses traits, absolument tout, me rappelait une mimique de papa. Noah avait, dans la seconde où je me suis surprise à le fixer sans retenue, réussi à reproduire dans la plus parfaite de copie, l’une des expression fétiche de mon paternel, de son grand-père.
C’est ça, qui a motivé mon passage à Londres. À partir de là, l’idée n’avait pas arrêté de tourner en boucle dans ma tête. Mes parents desquels je m’étais coupée, je nous avais coupés depuis une année entière. Mes parents qui n’avaient plus aucun contact ni avec moi ni avec Noah, la décision que j’avais prise suite à tout ce que j’avais appris, à tout ce qu’ils avaient pu faire à l’époque avec Matt. Mais Matt reprenait doucement sa place dans notre vie ; et ce serait mentir de dire que, naïvement, je n’espérais pas à un moment ou un autre enterrer la hache de guerre avec maman et papa et finalement passer à autre chose. Pardonner ne voulait pas dire accepter, comprendre ne voulait pas dire faire confiance à nouveau, mais je me sentais définitivement assez mûre pour aller à leur encontre, pour finir de laisser la poussière retomber, et voir si une éventuelle trêve, si un potentiel drapeau blanc pouvait être possible entre nous trois. Je refusais l’option que Noah soit privé d’une partie de sa famille par ma faute, ne voulant absolument pas lui faire subir le même traitement qu’ils avaient réservé à Ezra et à tous les Beauregard à l’époque.
« Maman, s’il-te-plaît, laisse-moi juste… » pourtant, une fois à Londres, une fois posée dans le living room d’une maison que je croyais ne plus jamais voir du reste de ma vie, mes idéaux et mes belles pensées magiques et mes tentatives de jouer à l’adulte, d’être la plus sage de tous, ne valent strictement rien. « C’est d’un ridicule. » elle soupire maman, elle soupire et elle reprend une longue gorgée de vin. Papa lui, me toise, son brandy qu’il n’a pas touché d’une seule goutte, trop occupé avec ses silences et ses coups d’œil de jugement. « Je serais pas là si je ne voulais pas trouver une solution. »
Elle soupire, je me replace dans mon siège. Les coussins piquent, le meuble est trop dur, mes doigts se triturent. Je ne regrette absolument pas d’avoir épargné à Isaac d’assister à ça, lui qui passe la journée à errer dans la ville en attendant un quelconque signal de ma part pour repasser me chercher à la villa familiale. Pourtant, dans l’instant, c’est sa main que je voudrais serrer dans la mienne, c’est son support dont j’aurais besoin. You can do it Ginny, you’re already doing it anyways. « Nous t’avons donné une solution. Et tu l’as reniée comme tu nous as reniés. » oula. J’inspire longuement, me faisant violence pour retenir tout commentaire passif agressif de franchir mes lèvres, toutes attaques provenant de la même médecine, infusée au même venin qu’au sien. « Je n’ai renié personne. » j’ai simplement mis notre relation sur pause le temps de me reconstruire sans vous. Mais ce n’est pas suffisant, bien sûr que non. Maman secoue la tête de la négative, papa dégaine sa boîte à cigares comme il l’a toujours fait lorsqu’il est contrarié. Il choisit celui qui lui semble le plus juste, en coupe le bout d’un bruit sec de métal qui casse le silence pesant dans la pièce. « Ça n’aurait jamais dû en venir à ça. » autant pour eux, que pour moi, que pour Noah, et même Bailey. Pourtant, here we are. « Virginia. C’est tout pour aujourd’hui. » papa parle, maman quitte la pièce. Un échec cuisant, du début à la fin, et lorsque je quitte la demeure, c’est d’air dont j’ai besoin, d’air et de silence et d’isolement et de force. J’ai besoin de reprendre mes forces.
Évidemment, j’ai fini par aboutir à la maisonnette en bordure de la ville qu’on avait achetée il y a une vie de ça. La clé toujours à mon trousseau, le jardin en lambeaux, j’ignore les fleurs qui meurent sur le porche quand je finis par tourner la poignée déverrouillée, espérant un peu de calme, de silence, un peu de vide, le temps de refaire le plein. Mais c’est un Bailey endormi – et armé ? – qui m’accueille d’emblée. Un léger cri qui se casse sur mes lèvres, rien de bien alarmant, à voir comment il se rétracte de suite de me voir sur le paillasson, affichant le même air surpris que celui que j’arbore dans l’instant. « Mais… Qu’est-ce que tu fais ici ? » « Je… je pourrais te poser la même question. » lentement, je dépose mon sac au sol, les clés sur la table basse de l’entrée. Mes paumes vont ensuite vers le vase qu’il tient toujours à bout de bras, vase que je lui retire au ralenti, avec toute la douceur du monde d’entre les doigts. « Tu dormais? » la question qui m’évite de lui demander pourquoi il semble si épuisé, pourquoi son visage est si défait, pourquoi sa silhouette m’apparaît cambrée sous le stress, sous la pression, sous l’angoisse pure et dure. Toujours faire attention à ses mots en présence de Bailey, toujours lui laisser la latitude d’être à l’aise de parler, le confort de se sentir à sa place, sans jugement aucun.
Un bref coup d’œil sur les alentours me confirme qu’il est là depuis plus longtemps que moi apparemment. « C’est mon père qui t’envoie ? » mes sourcils se froncent, je tourne à nouveau mon visage vers lui, consciente qu’il ne fait ressortir que ses vieux mécanismes, persuadée qu’il sait que je suis dans son équipe à lui, pas dans celle de son père, et encore moi de sa famille en général. Même la mienne, dans l’instant, me semble tout sauf alliée. « Ils ont pas fini? De tout faire pour tout gâcher? C’était pareil y’a 8 ans, c'est la même chose encore aujourd’hui. Ils changeront jamais. » que je finis par demander, calculant que s’il est là, que si j’y suis aussi, que si son discours est celui-ci, et que le mien s’y apparente grandement, ils sont encore en cause, ils sont encore l’ennemi numéro un.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Venir ici m’était soudainement apparu comme une évidence. Il fallait que je quitte Brisbane même si cela n’était qu’une petite semaine. J’avais besoin de m’enfuir pour ne pas sombrer. Eliott est en train de gérer le label, j’ai l'interdiction de me rendre à mon bureau, et même d’avoir un contact avec mes artistes. Je dois laisser mon frère faire, la peur au ventre. La peur qu’il réussisse est toute aussi présente que la peur qu’il détruise des années de travail en seulement deux semaines. Eliott n’a aucune idée de ce que ça demande de gérer un label comme celui que nous avons. Il n’y connaît rien en musique, il n’a pas de patience et mes artistes vont probablement le détester. Cela me rend malade de penser à tout cela. Alors, j’ai préféré fuir. Partir loin de l’Australie et tenter de retrouver un semblant de paix intérieur dans cette maison qui a tellement compté pour moi. Je n’ai pas remis les pieds en Angleterre depuis trois ans et rien que d’entendre l’accent si prononcé du chauffeur de taxi m’as réchauffé le cœur. C’est ici que je me sens bien, malgré les années de galère que j’ai pu vivre à Londres, cette ville est ma maison. Je ne suis parti en Australie que pour suivre Ginny, et même si j’ai pu m’épanouir professionnellement là-bas, je ne me sens toujours pas chez moi down under.
Revenir dans cette maison réveille tout un tas de souvenirs que je pensais enfoui à tout jamais. L’idée d’acheter ce petit havre de paix qui nous était venu lors d’un week-end en famille que nous avions subit du début à la fin, les recherches pour trouver l’endroit parfait, les travaux maladroits que nous avions entrepris ici et puis ce tout premier week-end dans notre jardin secret suivi par bien tant d’autres. Des moments heureux ou nous ne nous soucions de personne à part de nous. Noah adorait venir ici. Il s’amusait à courir dans le jardin avec son ballon de foot et le chien du jardinier. Ginny était toujours plus souriante lorsque nous étions ici et moi, je me sentais bien dans ma peau. J’en oubliais tous nos problèmes et je me laissais vivre pendant quelques jours. J’ai écrit plus de chanson ici que n’importe où ailleurs. Mon regard se pose sur le piano posé dans un coin du salon, il doit probablement ne plus sonner depuis un moment et cela me fait mal au cœur. J’adorais jouer ici tout simplement parce que je me sentais bien. Aujourd’hui, j’ai la sensation de ne plus retrouver ce bien-être qui m’envahissait une fois passer le pas de cette porte. Je me sens toujours aussi mal, toujours aussi stresser, toujours aussi convaincu que ma vie devrait s’arrêter ici. Ne plus souffrir, ne plus laisser les autres diriger ma vie. Prendre une décision pour une fois. Une dernière fois.
C’est avec ces idées noires en tête que je finis par complètement m’endormir sur le canapé, incapable d’aller jusqu’à la chambre tellement le décalage horaire m’as achevé. Je me réveille des heures plus tard, en entendant une clé jouer dans la serrure. Surpris par le bruit, je m’arme d’un vase prêt à attaquer l’intrus. Qui pourrait bien venir ici ? Personne ne connaît l’existence de cette maison excepté Ginny. Qu’elle n’est pas ma surprise de la trouver de l’autre côté de la porte. La brunette lâche un cri lorsqu’elle m’aperçoit. Nous sommes aussi choqués l’un que l’autre de se retrouver ici, a des milliers de kilomètres de chez nous sans que l’on se soit concerté auparavant. Tout en délicatesse, la jeune femme viens me retirer mon vase d’entre les mains et me demande si je dormais. Je me tourne et mon regard tombé sur le canapé complètement défait. Je passe une main sur mon visage et soupire longuement. « Je… Oui. Le décalage horaire et tout. » dis-je doucement tout en posant à nouveau mon regard sur Ginny.
L’espace d’un instant, je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’elle peut bien faire ici. Et bien entendu, je pense à mon paternel. Il ne connaît pas cette maison et pourtant, je suis persuadé qu’il est celui qui a envoyé Ginny venir me chercher. Il m’a pourri la vie à ce point-là. Au point où je dois questionner le moindre agissement de mes proches, leurs moindres actions envers moi. Il est forcément responsable. Il a réussi à me faire craquer, j’ai laissé les rênes du label à Eliott ce qui dois réellement lui plaire et désormais, il envoie mon ex-femme me traquer pour que l’on se remette ensemble. C’est forcément lui. Pris dans mon délire paranoïaque, je me rends à peine compte de l’état dans lequel se trouve Ginny. C’est uniquement lorsqu’elle prend la parole et que son discours ce renvoi au mien que je prends conscience que sa présence ici, tout comme la mienne, n’as rien d’anodine. Ginny n’est pas venue à Londres pour s’échapper seule dans notre ancienne maison. Non… Elle a vu ses parents. Cela se voit sur son visage. Ses yeux ont perdu leurs éclats, son sourire semble si faux et elle à l’air exténuer, comme si on lui avait retiré toutes ses forces. Soudainement, l’inquiétude monte en moi à une vitesse folle. « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » demandais-je fébrilement. J’ai peur de sa réponse. Peur qu’elle soit blessée, peur qu’ils aient réussi à la faire douter, à réveiller ses démons à elle. Je la revois fragile comme à l’époque où elle a attenté à sa vie et je prends peur. Alors, sans réfléchir, je m’approche d’elle et la prends dans mes bras. Pour elle et pour moi. Je crois que j’en avais réellement besoin. La sentir proche de moi dans cette maison ou nous avons été si complice. Nous étions réellement nous-même ici et c’est probablement entre ces quatre murs que nous avons tissé ce lien si fort qui nous unis encore aujourd’hui. Alors, je la garde contre moi pendant de longues minutes, tentant de retrouver cet apaisement dont j’ai tant besoin. Dont elle a probablement besoin également.
Je finis par me reculer et venir embrasser sa tempe. Je crois qu’il va falloir que l’on parle tous les deux. Que je m’excuse pour avoir menti à mon père à notre sujet, pour lui avoir fait du mal, pour m’être servi d’elle sans lui en avoir parler au préalable. Mais surtout, nous allons parler de la raison de notre présence ici. Nous ne nous sommes pas retrouvés dans cette maison par hasard trois ans après l’avoir quitté. Il y a une raison dans tout cela, comme un signe du destin. Probablement un signe salvateur pour moi. Alors, je referme la porte d’entrée derrière Ginny et l’invite à me suivre pour s’installer sur le canapé, on y sera bien mieux pour déverser tout ce qui nous ronge de l’intérieur. « J’ai craqué… » dis-je doucement pour lancer la conversation. « J’ai laissé les rênes du label à Eliott. » Prononcer cette phrase à voix haute me donne envie de pleurer pendant des heures. Mes yeux s’emplissent de larmes et je sens mes mains pleurer. « Mon destin professionnel est en train ses mains maintenant… Soit-il réussi et je peux dire adieu au label, soit il rate tout et je… Je vais devoir réparer les pots cassés et… Probablement envoyer chier mon père une bonne fois pour toute ? » Je ne suis même pas sûr de moi. Il va réussir de toute manière, j’en suis certain. La vie ne peut pas me sourire autant, il ne faut pas rêver. Sois sérieux un peu Bailey. « Je tournais en rond chez moi alors… Je suis venu me réfugier ici. Je ne sais même pas pourquoi, mais j’en ai eu subitement envie. Comme pour ne pas sombrer un peu plus. » Mon honnêteté avec Ginny me surprendra toujours. Elle est la seule avec qui j’arrive à parler aussi librement sans jamais avoir peur du jugement. Jamais. « Et toi alors… Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Qu’est-ce que tu fuis ? » finis-je par lui demander, en lui souriant tendrement. Toujours dans la douceur, toujours prêt à la récupérer avant qu’elle ne tombe trop bas.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Retrouver Bailey ici me donne de drôles d’impressions du passé, des retours en arrière qui sont aussi heureux que nostalgiques. Ce sont tous les après-midis que l’on passait ici qui me reviennent principalement, Dieu merci. Les fins de journée où Noah allait jouer dans la cour arrière, qu’il se perdait à travers les buissons et les fleurs, au-delà les hautes herbes. Les couchers de soleil qui étaient toujours un peu plus magiques parce que vus bien loin de la ville. Le bruit des criquets toujours juste avant que l’horizon ne soit plus teinté d’organe, de jaune, de rouge, de beau. Je repense à tous les souvenirs qu’on a construits ici pour s’éviter de se noyer dans ceux qui se cumulaient au fil des semaines, des mois, des années à Londres. Je le revois qui kidnappe Noah de sa chambre, tous deux absolument hilares, pour l’installer à ses côtés au piano. Des heures qu’ils ont passé ensemble à répéter le seul et unique morceau que notre bonhomme à peine haut comme trois pommes avait mémorisé, celui qu'il n’arrêtait pas de jouer encore et encore, s’emmêlant les doigts toujours au même moment dans les partitions. La maison est plongée dans la pénombre mais j’arrive encore tout de même à remarquer chaque meuble stoïque, à sa place, certains recouverts de draps pour les protéger de la poussière, d’autres décalés probablement par un Bailey énervé depuis son arrivée. D’ailleurs, il me prend de cours, lorsqu’il me demande d’emblée ce que je fais ici avant de lui-même s’aventurer à expliquer ses motifs. Pas le moins du monde intéressée à le confronter, je comprends d’office de qui il parle lorsqu’il s’avance. « Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? » pas de surprise ici. Si je suis venue sur ce continent, c’est bien évidemment pour les voir eux. « Rien de… plus que d’habitude. » et pas de surprise encore une fois quand j’avance l’inévitable. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres, celui qui annonce un épuisement certain, une Ginny éternellement lassée d’y croire, mais de se retrouver bredouille au final. Bailey la joue honnête à son tour, alors que tout dans mes paroles et dans mon non-verbal s’inquiète bien plus de sa présence ici que de la mienne. S’il dort à la maison, s’il a quitté Brisbane, s’il s’est exilé dans l’un des seuls endroits où il se sent encore à la maison, c’est sûrement parce que… « J’ai craqué… J’ai laissé les rênes du label à Eliott. » et mon impression, la mauvaise, celle qui me serrait précédemment la gorge de le voir ainsi ne fait que se confirmer. « Oh Bailey. » d’office, je réduis la distance entre nous deux pour attraper avec douceur sa main, pour y enlacer mes doigts avec tendresse, support. Je le laisse expliquer les détails de la situation, je ne l’interromps pas lorsqu’il m’explique le pourquoi du comment, que je dresse mentalement le portrait du casse-tête dans lequel il semble être pris et les deux issues qui autant l’une que l’autre ont tout pour lui remuer et la tête, et le cœur. Ses yeux se remplissent de larmes, ses mains tremblent, et je resserre l’étreinte de nos paumes le temps qu’il inspire profondément, qu’il prenne tout ce dont il a besoin de réconfort dans ma présence pour aller un peu mieux, pour se calmer. Rien ne sert de le brusquer, on a tout le temps du monde.
« Et toi alors… Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Qu’est-ce que tu fuis ? » Bailey laisse couler de longues minutes avant de reprendre la parole, de briser le silence qui plane dans notre maison d’une autre vie. « Eux. » que je ne mets même pas une seconde à répondre, haussant avec dépit l’épaule. J’ai encore la scène qui joue en boucle dans ma tête, le regard épuisé de maman et celui fermé, borné de papa qui me fixent, me jugent. J’ai leurs mots qui font office de refrain infernal, cognant contre mes neurones et monopolisant toutes mes pensées. Cette sensation de ne pas être assez forte, assez solide pour eux, de n’être qu’une erreur ambulante, une déception constante qui demandait asile, qui espérait pitié. Ils n’ont pas changé leur discours envers moi, malgré les années qui sont passées et tout ce que j’ai pu traverser avec Noah, pour Noah. À leur avis, je reste encore et toujours la faible Ginny, celle qui peut casser à tout moment, celle qui leur a déjà prouvé à tant de reprises à quel point elle était fragile, chétive. « Je suis venue en mission d’éclairage. Voir s’il y avait quelque chose à faire pour sauver tout ça, ou si c’était déjà peine perdue. » j’explique, je situe. Bien naïve de vouloir offrir une chance à Noah de créer des liens avec ses grands-parents maternels, de ne pas leur imposer le même traitement qu’ils ont mis en place pour isoler Ezra de nos vies. Mais à voir mon air, à entendre ma voix, à lire le dépit dans mon regard, Bailey comprendra sans grands efforts que tout ceci ne s’est pas du tout passé comme prévu. Ma main toujours contre la sienne, mes prunelles qui se plongent dans son regard voilé. « Quand est-ce que tu es arrivé? Comment est-ce que tu te sens? »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
L’espace de quelques secondes, j’ai la sensation de m’être réveillé cinq ans en arrière. Lorsque nous étions encore mariés, que l’on vivait encore à Londres et que l’on passait de plus en plus de temps dans cette maison. Finalement, personne n’a jamais connu l’existence de ce cottage dans nos familles. On avait réussi notre pari un peu fou d’avoir un havre de paix qui n’appartenait qu’à nous. Tout cela était parti d’une simple discussion lors d’une après-midi chez les McGrath. Nous avions voulu nous échapper avec les mots, mais cette idée avait réellement germé dans nos têtes. Nous avions tenu trois jours avant d’en reparler. Un mois plus tard, on signait les papiers pour acquérir la petite maison. On avait mis des mois à faire les travaux, à tout remettre en ordre et à notre goût. Et on venait s’échapper ici dès que le besoin s’en faisait ressentir. Toujours tous les trois. C’était la règle, on ne venait pas s’enfermer ici seul. Jamais. Aujourd’hui, j’avais dérogé à la règle et voilà que Ginny était venu ici aussi. Comme si le destin avait décidé de nous réunir sous ce toit qui a longtemps été notre.
Et encore une fois, on se retrouve ici pour échapper à la réalité de nos vies. Ginny n’a pas besoin d’ouvrir la bouche pour que je comprenne la raison de sa présence ici. Elle ne m’a pas suivi en Angleterre, elle était venue ici par elle-même, pour voir ses parents. Une chose que je n’aurais jamais cru possible il y a de cela encore un an. Visiblement, beaucoup de choses on changer depuis notre divorce. Je ne sais pas ce qui l’a amené à faire tout ce chemin pour les voir, mais il faut croire que mes beaux-parents sont toujours les mêmes. Ils ont brisé leur fille et aujourd’hui encore elle en souffre continuellement. Elle revient vers eux et rien ne se passe comme elle ne l’avait imaginé. Pas de surprise. Pas de changement. Nos parents ne pourront plus jamais changer. Ils sont bien trop entérinés dans leurs idéologies bien-pensantes et leurs envies d’être les meilleurs partis de Londres. Notre divorce à jeter une ombre sur la réputation de nos familles, et cela, ils ne l’ont jamais digéré. Aujourd’hui, on en paie le prix fort, tous les deux. Ginny parce que ses parents ne semblent pas ouverts à la discussion alors qu’elle ne cherche que cela. Et moi… Parce que mon père cherche tout simplement à m’évincer et cette fois, il a bien fait avancer son pion. C’est sans grande fierté que je fais pars de la situation à Ginny. Et sa main qui vient se glisser dans la mienne. Cette force dont j’avais tant besoin et que je n’osais demander. Cette présence qui me rassure et me fait comprendre que pour une fois le destin a été plutôt clément. Il nous a ramené l’un vers l’autre à un moment ou en avions cruellement besoin. On se raccroche à l’autre tandis qu’un léger silence s’installe autour de nous. Nos mains se serrent, nos doigts se mêlent sans jamais se lâcher. Nous avions réellement besoin de cela.
Puis elle m’explique. Les raisons de sa présence ici qui ne m’étonne guère. Si pendant des années, elle n’avait cessé de me parler de la haine qu’elle vouait à ses parents, j’avais vu le changement grandir en elle peu avant notre divorce. Mon ex-femme, n’a jamais aimé le conflit. C’est avec surprise que je l’ai vu se réconcilier avec son frère, responsable de tous ces malheurs. Elle avait réussi à pardonner là où j’étais incapable de prononcer le moindre mot qui pourrait tendre à une quelconque réconciliation. Et voilà qu’elle souhaitait renouer avec ses parents. Une décision qui échappe à toute logique selon moi. Ils l’ont séparé de l’homme qu’elle aimait, ils l’ont forcé à se marier à l’erreur que je suis et voilà qu’elle cherche le contact. La douceur et la bonté de Ginny finiront par la perdre un jour, mais c’est également ce qui fait sa force et sa beauté. Dans une autre vie, j’aurais pu tomber amoureux d’elle. Dans une autre vie, notre mariage n’aurait pas été un échec si cuisant. Dans une autre vie… Voilà qu’une nouvelle fois, je me perds dans mes pensées. Mon esprit divague dans un monde ou nous aurions pu être heureux ensemble. Une utopie qui n’existera à jamais dans les songes. Puis je redescends violemment sur terre en pensant à un point que nous n’avons pas encore aborder. « Il est ou Noah ? » Je sais que ce petit bonhomme n’est pas mon enfant, il ne le sera jamais, mais m’inquiète pour lui, pour eux fera toujours parti de mes priorités. « Tu l’as laissé en Australie ? » Sous-entendu, tu l’as laissé chez son père sans me le dire. Comme si j’avais un droit de regard. Comme si je pouvais avoir une quelconque autorité sur Noah. Tout mon corps hurle "il est ou mon gosse ?" mais je n’ai aucunement le droit de l’exprimer.
Bien, rapidement, Ginny ramène le sujet sur moi. On est comme ça tous les deux. On s’inquiète plus pour l’autre que pour soit. C’est plus facile, on a besoin de parler de nous. La brunette est bien l’une des rares personnes dans ma vie à réussir à me faire parler aussi facilement. « Je suis arrivé hier en début d’après-midi. » dis-je tout en regardant un peu autour de moi. « Je suis venu ici directement, j’ai un peu fait le tour de la maison et je crois que j’ai fini par sombrer sur le canapé. » ajoutais-je en haussant des épaules évitant tout simplement la deuxième partie de sa question. Comment je me sens ? La question à cent balles celle-là. « Je me sens… » Perdu, au bout du rouleau, triste, apeuré, en colère, sous tension, dégoûté, agité et tout un tas d’autre adjectifs émotionnels. Surtout incapable de m’arrêter sur un précisément. « Je sais pas Gin. Voilà… J’en sais rien en fait. » Elle sait parfaitement ce qui se passe dans ma tête, elle sait que je me suis perdu en cours de route. Je me lève, lâchant la main de Ginny et me mettant à tourner en rond dans cette maison que j’aimais tant. « J’aurais aimé que le piano ne soit pas désaccordé. » Aucun rapport avec ce que nous étions en train de dire. Une de mes habitudes, changer de sujet pour ne pas parler de ce que je ressens. Pour ne pas prouver que je ne sais plus gérer mes émotions, que je n’ai jamais su le faire en réalité. Je me tourne un peu pour faire face à mon ex-femme un léger sourire aux lèvres. « Tu te souviens quand je jouais avec Noah. Toujours la même chanson. » Sans que je m’en rende réellement compte, je me mets à fredonner l’air de cette fameuse chanson. Une mélodie que Noah adorait par-dessus tout et qu’il voulait toujours que je lui joue au piano. « On était heureux ici ? » J’ai besoin de me raccrocher à ça. Ne pas penser à Eliott, à mon père. Juste à nos souvenirs heureux ici. « On oublie nos parents juste un peu ? Tu restes combien de temps ? » Ma question lui cri que j’ai besoin d’elle. « On pourrait se faire un bon dîner, juste tous les deux. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Il est ou Noah ? Tu l’as laissé en Australie ? » et j’inspire, je sais ce qu’il sous-entend, je connais exactement la question derrière, le reproche qu’il n’oserait jamais formuler à voix haute, tirant beaucoup plus de l’inquiétude pure et dure que du jugement déplacé. « Noah passe la semaine avec Ezra. » que je complète, de ma voix la plus douce, la plus posée possible. Je sais que Bailey n’entretient pas grande estime pour Ezra, mais je sais également que je me refuse de lui mentir sur quoi que ce soit. Que l’un des éléments de notre entente d'il y a presque 9 ans désormais restait de toujours, envers et contre tout, se dire la vérité. Trop noyés dans les mensonges de nos parents, l’essentiel restait et restera toujours qu’entre Bailey et moi, il n’y ait jamais, jamais de mensonge, jamais de cachoterie, jamais de non-dits. L’histoire qu’il a inventée pour garder son père loin de lui me revient en tête, et je la balaie du revers, absolument persuadée qu’il ne m’aurait jamais réimpliquée dans tout ceci si ce n’était pas une question de vie ou de mort. Oui, mais il a menti Ginny. Mais pas à moi, il me l’a dit, il a menti, mais il me l’a dit. Et je ravale, tourne mes prunelles inquiètes vers lui, m’enquiers de sa présence, de ses motifs. « Je suis arrivé hier en début d’après-midi. » il est donc là depuis plus longtemps que moi. L’état approximatif des lieux le suggérait, mais l’entendre me le dire me confirme qu’il est ici probablement pour des raisons similaires aux miennes, il cherche l’exil, il cherche un oasis, il cherche un peu de paix dans tout ce chaos. « Je suis venu ici directement, j’ai un peu fait le tour de la maison et je crois que j’ai fini par sombrer sur le canapé. » « Directement, hum? » et évidemment que sa précision m'alarme. Évidemment que je scrute son regard voilé, que je me fais le portrait des raisons et des motifs, que je tente de mettre le doigt sur l’urgence une seconde, pour finir par m’accrocher au bon derrière le tout – à savoir qu’ici, il était en sécurité. Qu’ici, il venait reprendre des forces.
Incapable de cerner suffisamment les démons qui rongent Bailey, je lui demande de m’en parler d’emblée. J’ai confiance qu’il honorera sa promesse, me rattrape tout de même dans mes craintes au vol lorsqu’il s’envole, lorsqu’il perd ses mots, se perd dans sa tête. « Je sais pas Gin. Voilà… J’en sais rien en fait. » je vois ce qui se trame, je connais le comportement par cœur, je connais les tempêtes qui remontent, la culpabilité qu’il a de tout ressentir. Et ma main vient trouver la sienne, au même titre que mes iris cherchent ceux qu’il me refuse jusqu’à ce qu’une fraction de seconde plus tard, je réussisse à y plonger mon regard. « Laisse-toi le temps de ressentir un peu, ça va trop vite là. » ça va trop vite et dans sa tête et dans son cœur, et dans sa vie et dans tout ce qui se trouve à travers. Une légère pression de ma paume à la sienne, et le silence que je maintiens jusqu’à ce que j’arrive à entendre sa respiration se calmer, son souffle redevenir bien plus régulier. « J’aurais aimé que le piano ne soit pas désaccordé. » il change de sujet mais je n’en tiens pas rigueur, je vais à son rythme, je m’y adapte, tente surtout d’être là, entièrement là, pour lui. « Il est dans un état si désastreux que ça? » ma voix est aussi curieuse que le sont mes prunelles lorsqu’elles dérivent vers le dit piano, qu’elles tentent de décortiquer le drame qu’il dépeint avec désolation. « Tu te souviens quand je jouais avec Noah. Toujours la même chanson. » il chantonne et j’éclate de rire, attendrie en un claquement de doigt. « La même. Toujours, toujours la même. » et j’insiste, pas le moins du monde dérangée, beaucoup trop baignée par les souvenirs heureux d’une vie qui n’en tenait que si peu.
« On était heureux ici ? » sa question me brise le cœur, mon inspiration est âpre, amère. « On l’était. On l’est encore. » parce que la maison avait toujours été notre havre, parce qu’ici, on ne misait que sur le beau, sur le doux, toujours. « On oublie nos parents juste un peu ? Tu restes combien de temps ? » son regard qui implore, mes engagements de rejoindre Isy que je tiendrai envers et contre tout. « Quelques heures, j’ai promis rentrer en fin de journée. » mais l’après-midi est encore jeune, que je tente de faire ressentir, et dans mes mots et dans mes gestes. Je sais qu’il veut que je reste, je sais qu’il a besoin, et je suis prête à donner beaucoup, à donner énormément. Le plus que je pourrai. Avant de le quitter. « Je peux t’aider à cuisiner. Mais c’est à tes risques et périls. » un fin sourire vient retrousser mes lèvres. Le souvenir de mes nombreuses tentatives derrière les fourneaux, des plats complètement brûlés et des innombrables assiettes ruinées qui ne font pas honneur à mon tableau de réalisations. Et un ange passe, un autre sûrement. Ma main toujours dans la sienne, la légère tension que je provoque en le tirant avec moi près du piano avec l’air, le regard, les mimiques d’un Noah extrêmement curieux. « Tu me montres comment? Le réaccorder? »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
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C’est tout simplement plus fort que moi, je suis obligé de lui demander pour Noah. Je ne doute absolument pas de la capacité qu’à Ginny de s’occuper de son fils. Jamais je ne pourrais remettre sa maternité en doute, elle est une maman parfaite. Pourtant, je ne pourrais jamais cesser de m’inquiéter pour le petit garçon. Il n’est pas mon fils, mais j’ai besoin de m’assurer qu’il va bien. Il n’était qu’un petit bébé lorsqu’il est entré dans ma vie, et même si je n’ai jamais été un mari parfait, j’ai toujours fait mon possible pour être présent dans la vie du petit bonhomme. Après tout, il n’avait rien demander à personne lui non plus et il avait besoin d’un papa. On ne se disputait pas souvent avec Ginny, mais je me souviendrais toujours de cette querelle que nous avons eue pendant des semaines lorsqu’en âge de parler Noah à commencer à m’appeler papa et qu’elle ne le reprenait pas. Je refusais qu’il m’appelle comme cela, j’en ai fait un blocage pendant des mois. Puis j’ai fini par céder. Ginny avait fini par me faire entendre raison. À l’époque, on se pensait emprisonner dans ce mariage pour le reste de notre vie et Noah était trop jeune pour comprendre que je n’étais pas son père. On, c’était mis d’accord sur le fait qu’un jour Ginny lui apprendrait la vérité et en attendant le petit bonhomme à continuer à m’appeler papa. J’ai tout fait pour remplir mon rôle auprès de lui. Je me suis laissé prendre au jeu. Je ne me considère pas comme un père et pourtant, j’en ai toutes les réactions. Alors, lorsque Ginny m’apprend que Noah est avec Ezra, mon cœur se serre. Avec son véritable père. Cet homme qui est entrer dans notre vie du jour au lendemain et qui aura tout chambouler et précipité. Celui qui n’était pas présent lorsque Noah allait au plus mal, mais celui qui récolte toutes les louanges désormais. Je retiens une remarque, je me mords les lèvres. Je ne peux pas empêcher Noah de voir son père. « D’accord. » dis-je doucement. Sans rien ajouter. Noah me manque, mais il sait toute la vérité désormais et il doit simplement plus vraiment avoir envie de me voir. Je n’en sais trop rien et je ne poserai pas la question, je ne suis pas en état de recevoir la vérité. Pas en ce moment.
Ginny semble surprise de m’entendre dire que je suis venu ici directement après avoir atterri. « Je n’avais pas le cœur à traîner dans les rues de Londres. » Je n’ai plus ma vie ici. Je me sens presque comme un étranger dans mon propre pays. Pourtant, l’Angleterre me manque cruellement. Et je ne comprends pas pourquoi elle est si surprise. J’ai pris l’avion avec une seule idée en tête : venir dans cette maison. Je ne voulais être nulle part ailleurs en ce moment. « Je voulais juste être ici. » Je hausse les épaules, incapable d’expliquer bien plus. Je ne pouvais plus tourner en rond dans ma maison en Australie. J’étais seul et malheureux. J’ai soudainement eu besoin de fuir, de disparaître. « Personne ne sait que je suis, ne vends pas la mèche. S’il te plaît. » Dans le fond, je sais parfaitement que personne ne s’inquiétera pour moi. Personne ne va se demander ou je suis passé. La seule qui aurait pu se faire du souci est actuellement présente en face moi.
Et elle m’interroge encore un peu Ginny. Je vois qu’elle se fait du souci. Elle me connaît trop bien, elle sait que je ne suis pas venu ici juste pour prendre quelques jours de vacances. Elle sait parfaitement ce qui se passe avec ma famille et le bordel constant qui vit dans ma tête. Sa question me déstabilise. Comment je me sens ? Cette question qu’il ne faut jamais me poser sous peine de déclencher une crise de panique. Je suis incapable de savoir la plupart du temps. Incapable de mettre des mots sur mes émotions ou mes sentiments. Pourtant, j’essaye. Elle mérite une réponse, pour calmer ses soucis, parce que je me dois de la rassurer. Mais j’en suis incapable, je ne veux pas partir trop loin dans mes pensées, je ne veux pas flancher. Pas tout de suite. Alors, joue la carte de l’honnêteté et lui dis que je ne suis sûr de rien. Je vois l’inquiétude passer dans ses yeux, mais je ne dis rien de plus. Et pourtant, elle est toujours si parfaite dans ses réactions. Jamais elle ne me brusque. C’est toujours avec douceur qu’elle cherche le contact dans ce genre de situation et c’est d’une voix douce qu’elle me dit de prendre le temps de ressentir. Une chose qui me terrorise au plus profond de moi-même. Pourtant, je sais parfaitement qu’elle a raison, alors je hoche un peu la tête. « C’est pour ça que je suis venu m’isoler ici, je crois… » Oui, parce que je n’en suis pas réellement certain. J’ai tout simplement besoin de temps.
Rapidement, je préfère changer de sujet, lui parler du piano qui traîne encore dans un coin de la pièce et auquel j’aurais aimé pouvoir jouer. « Il a pris l’humidité, je crois… » dis-je doucement. Cela m’attriste un peu, j’ai de véritables bons souvenirs autour de cet instrument. Notamment, cette fameuse chanson que Noah me demandait constamment. Le petit garçon était curieux de tout. Il aimait regarder sa mère peindre et apprendre avec elle, puis il aimait me voir jouer du piano et venir s’asseoir à côté de moi sur le banc pour jouer cette petite mélodie à quatre mains. La remarque de Ginny me fait rire aux éclats. « Tu sais à quel point, il aimait cette chanson. » Il est vrai que nous étions bloqués en boucle sur cette mélodie, mais j’avais besoin de cela à l’époque. « Ça me manque de faire cela avec lui… » avouais-je doucement. Le petit garçon me manque réellement, mais pour le moment, je me raccroche à sa mère. J’ai besoin qu’elle reste auprès de moi, j’ai besoin d’elle avec moi dans cette maison. Et pourtant, elle parle de promesse à une autre personne. Surpris, je la regarde un instant. Je sais qu’elle ne va pas retourner chez ses parents. « Promis à qui ? » Je me surprends à déceler une pointe de jalousie dans ma question. J’ai peur de sa réponse soudainement sans savoir pourquoi.
« On ne va pas cuisiner non. » dis-je en riant un peu malgré tout. Parce qu’il n’y a rien dans les placards et surtout parce que je sais à quel point mon ex-femme deviens un danger public dès qu’elle met les pieds dans une cuisine. « Je veux pas finir ma semaine ici malade, hein ! » Je la taquine un peu. Et déjà elle m’entraîne ailleurs, sa main toujours dans la mienne. Et cette mimique sur son visage qui me rappelle tant ma vie d’avant. Sans rien dire, je lâche sans main et enlève complètement le drap du piano. J’en ouvre le capot pour montrer l’intérieur à Ginny. « Il faudrait prendre le temps de travailler sur chaque corde… C’est vraiment très long. » Je n’ai jamais accordé un piano seul, j’ai toujours regardé un professionnel faire. « Je suis pas sûr de savoir faire. » Je referme le capot déjà défaitiste. Je me laisse glisser sur le banc et croise le regard de Ginny avant de regarder autour de moi. « Tu crois que c’est une bonne idée de garder cette maison ? » Garder ce lien qui nous rattache encore l’un à l’autre, qui nous rappelle notre mariage. « Je pourrais te la laisser, te vendre ma part. » Te redonner ta liberté complètement Ginny.
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« C’est pour ça que je suis venu m’isoler ici, je crois… » et j’hoche patiemment de la tête, le laisse parler, ne confronte rien. Ça ne me servira absolument pas de brusquer quoi que ce soit, surtout pas avec lui. Il sait qu’il est en sécurité avec moi, tout comme je sais que je suis en sécurité avec lui. Encore plus ici. Surtout ici. « Tant que ça fonctionne. » ses méthodes, ses démons, ses solutions. Je serais bien mal placée pour juger quoi que ce soit de toute manière, à voir comment je me suis précipitée à la maison en campagne à la seconde où j’ai pu, à l’instant où je suis sortie de chez mes parents. Comme une seconde nature, comme un élan nécessaire de survie. Le retrouver devant moi tire autant de l’irréel que du très logique – même après tout ce temps, n’en reste que nos parents respectifs nous ont conditionné à avoir besoin d’entretenir un jardin secret, un immense oasis loin d’eux.
J’ai la tête perdue dans mes pensées quand Bailey reprend la parole, quand il s’inquiète de son piano. L’info pourrait sembler banale, mais elle ne l’est absolument pas à mes yeux, et justement je le suis du regard, m’inquiète à mon tour, tente de trouver avec lui une solution. « Il a pris l’humidité, je crois… » j’opine distraitement, désolée de ne pouvoir compléter le diagnostic, y voyant tout comme lui un signe de mauvaise augure que je préfère balayer du revers en ressassant de beaux souvenirs, en ramenant à son attention les moments dont on se rappelle, le beau, le doux qu’on a vécu entre ces murs. « Tu sais à quel point, il aimait cette chanson. » « Il l’aime toujours. Et moi aussi. » que je complète, ma voix qui flotte, mes iris qui trouvent ceux de Bailey pour les garder une seconde, juste une. Il s’échappe, il fuit, il a mal aussi. « Ça me manque de faire cela avec lui… » et il sait, qu’il est le bienvenu, qu’il peut venir à a maison quand il veut, amener tous les instruments du monde, recréer son cocon de musique et de mélodies et de gammes avec Noah. Il sait qu’il peut amener le gamin quand il veut au studio, qu’ils peuvent y passer des journées entières à composer, à vivre à deux à nouveau. Il le sait et pourtant, tout dans mon coup d’œil tente de le lui pointer à nouveau.
« Promis à qui ? » une longue inspiration que je ne réalise même pas prendre, avant de relever la tête, d’accuser réception, d’être honnête avec lui, comme je lui ai toujours juré. « À Isaac. Il est venu avec moi à Londres, il y est toujours d’ailleurs. » Bailey le connaissait de nom, il en savait probablement bien peu sur lui volontairement, le moins d’information possible autre que l’essentiel, à savoir tout ce qu’il avait bien pu faire pour ma famille, tout ce qu’il représentait à l’époque ; et ce qu’il commençait doucement à représenter pour moi maintenant. Pourtant, jamais je n’aurais osé ni même pensé l’inviter ici, cette maison restant la nôtre, celle dont personne n’avait la moindre idée de l’existence, celle qui nous avait servi comme abri pendant de longues années difficiles, et qui encore à l’instant représentait la seule source possible de calme à mon sens. « On ne va pas cuisiner non. » Bailey refuse, il rit un peu, je sens mes épaules qui doucement se détendent, je sens mon sourire qui fait naturellement écho au sien. « Je veux pas finir ma semaine ici malade, hein ! » je secoue la tête de la négative, roule des yeux, m’amuserais presque de la scène, tant on l’a jouée et répétée, tant l’avertissement (ou plutôt, la mise en garde) que je recevais chaque fois où mes gestes maladroits et ma silhouette malhabile s’approchaient de trop près de la cuisine, malgré mes dizaines de milliers de bonnes intentions. L’accord avait toujours été que je le laissais faire à manger s’il me laissait gérer le café, et jusqu’à maintenant, ça ne nous avait jamais failli.
Vient l’espoir, vient la touche de lumière que je tente de lui apporter. « Il faudrait prendre le temps de travailler sur chaque corde… C’est vraiment très long. Je suis pas sûr de savoir faire. » « On peut essayer au moins? Réparer ce qu’on peut? » j’avance, file à ses côtés, constate bien plus que comprends. Ce n’est pas mon domaine, et ça ne semble pas être ce sur quoi il veut jeter son dévolu, mais je ne serais pas moi-même si je n’insistais pas un peu, si je ne tentais pas de lui redonner un souffle, de l’aider à retrouver confiance en son infinité de capacités.
Puis, tout s’arrête, tout frappe un mur, tout s’immobilise quand ses iris se perdent dans les miens, et qu’il articule sa nouvelle source d’angoisse. « Tu crois que c’est une bonne idée de garder cette maison ? » je ravale difficilement, fronce des yeux, tente de comprendre derrière les lignes, n’arrive pas à croire qu’il soit sincère. « Je pourrais te la laisser, te vendre ma part. » mais il l’est. Il l’est et je ne peux pas réfuter le frisson qui file le long de mon échine de le réaliser. « Je ne veux pas ta part. » que je m’entends articuler, avec autant de douceur que de détermination. « Si tu vends, je vends aussi. » l’évidence, pure et simple. Les détails viendront après, si c’est ce qu’il souhaite vraiment. Je déteste croire que c’est le cas, je le refuse, mais surtout, je tiens à être le plus transparente possible avec lui, toujours. « C’est nous ici. » mes pas m’ont rapprochée de lui, pourtant, je le laisse dans sa bulle, n’attrape pas sa main, ne me fie qu’à ses prunelles desquelles je ne détourne pas les miennes. « Ça va toujours rester nous. » et à quelque part, j’aurais espéré que pour lui aussi, ce soit le cas. Que malgré tout ce que la vie nous apporte, les bons comme les moins bons moments, cette maison soit notre port d’attache, soit notre racine loin des tourments. « Mais je ne peux pas te forcer à la garder si tu veux… passer à autre chose. » la vie change, les choses changent aussi, et à l’entendre, cette maison, cette ère-là, n’est plus.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Tant que ça fonctionne. » Je ne sais pas réellement si tout cela fonctionne, mais je ne pouvais plus tourner en rond dans ma maison en Australie. J’avais besoin de fuir loin de mon studio pour ne pas être tenté d’aller voir ce que mon frère est en train de faire. J’ai véritablement peur des décisions qu’il va prendre, mais j’ai promis que je ne m’en mêlerai pas. J’aurai pu rester en Australie, mais j’avais besoin de m’échapper, d’oublier mon quotidien, de prendre l’issue de secours. Il faut croire que Ginny avait eu la même idée. Des années plus tard, cette maison est toujours notre refuge. Nous n’avions rien planifier et pourtant, c’est ici que l’on se retrouve après des semaines sans contact. Comme une coïncidence qui tombe à pic.
On fait l’état des lieux, le tour du propriétaire. La maison a pris un coup de vieux, c’est certain, il faudrait tout rafraîchir, remettre un peu de couleur, ôter les toiles d’araignées. Remettre de la vie entre ces murs. Je vais probablement rester une semaine ici, peut-être que je pourrais faire un peu de ménage, un peu de bricolage. Je ne sais pas vraiment si on reviendra un jour, mais cela permettrait au moins de m’occuper. Finalement, mes yeux tombent sur mon piano. On avait acheté cette maison principalement pour son exposition au soleil et le jardin qui permettait à Ginny de peindre sans fin. Je n’avais pas été très exigeant, tout ce que je voulais, c’est que le salon soit assez grand pour accueillir mon piano. Je n’oublierais jamais les soirées d’hiver que l’on a pu passer ici, un feu dans la cheminée, des boissons chaudes et quelques notes de piano, Noah toujours assis à côté de moi. Que des bons souvenirs. Des moments que je chéris tellement. Visiblement, je ne suis pas le seul à me raccrocher à ses derniers. Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque mon ex femme m’assure que Noah aime toujours autant cette chanson que j’avais créée de toute pièce pour lui. Je vois dans son regard à elle que je pourrais très bien continuer à vivre ce genre de moment avec le petit garçon. « Je sais que je devrais venir plus souvent. » Je le sais et pourtant, je ne le fais pas. Sans réellement savoir pourquoi, je me sens comme bloqué. Nous avons divorcé et pour moi, cela marque la fin d’un tout. Et pourtant, je crève d’envie de voir Noah bien plus souvent. « Mais je n’ose jamais vraiment Gin. Vous avez votre routine sans moi maintenant. » C’est ce qui me paralyse en réalité, savoir que je ne fais plus vraiment parti de cette dynamique. Une peur sans doute irrationnelle, mais comme toujours, je ne contrôle rien de mes émotions.
Au détour de la conversation, Ginny m’apprend qu’elle n’est pas venue seule ici à Londres. Je le vois hésiter et pourtant, c’est avec franchise qu’elle m’annonce la vérité. Isaac. Le nom de celui qui partage désormais sa vie. Noah m’en avait un peu parler. Très rapidement. Je m’étais toujours promis de ne pas jouer au curieux, à l’ex-mari jaloux et pourtant un million de questions me traversent l’esprit. Ce n’est pas ma place, je n’ai rien à lui dire. « Tu… Ça fait longtemps ? » La curiosité finis par l’emporter malgré tout. Rien de malsain. Je voudrais juste savoir. Je n’ai rien à dire après tout, je suis celui qui la trompe depuis le début et pas avec n’importe qui. Je suis véritablement mal placé pour lui faire la moindre remarque. Pourtant, une seule question m’importe réellement. « Tu es heureuse ma Gin ? » Un sourire se dessine sur mes lèvres. Lui faire savoir que c’est le plus important pour moi, que j’espère sincèrement qu’elle a enfin trouvé une stabilité. Que nos années de mariage ne l’ont pas complètement brisée. J’ai besoin de savoir cela pour aller mieux à mon tour, pour oser aller de l’avant même si la situation avec Jill est bien différente.
Et on se taquine, on décide de passer un moment dans cet endroit qui signifie tant pour nous. Et cela me fait réfléchir. Notre mariage n’est plus. Nous ne vivons même plus en Angleterre. Plus rien ne nous rattache réellement l’un à l’autre si ce n’est cette maison. Ginny a trouvé un nouveau compagnon, elle reprend sa vie en main, elle prend enfin son indépendance. Soudainement, je me demande si on ne devrait pas se séparer de notre maison. Il me faudra qu’un regard de la part de la jeune femme pour comprendre que je viens, encore une fois, de mettre les pieds dans le plat. Complètement. Je ne sais faire que cela, il faut croire. Elle insiste, Ginny et elle a raison. Ici on se sent bien. Ici, c’est chez nous. Rien qu’a nous. « Je voulais te rendre ta liberté. » dis-je doucement en baissant quelque peu le regard. « Une bonne fois pour toute. » Je n’ai que cette image en tête. Le fait qu’elle est été obligée de se marier avec moi, obligé de partager sa vie avec moi pendant tant d’années. L’obligation n’est plus. « J’aime cette maison et les souvenirs qu’elle renferme. » J’espère qu’elle comprendra à quel point je suis sérieux, a quel point je chéris cet endroit malgré tout le reste. « Mais… Je sais pas Gin. On vit même plus en Angleterre et… ça me brise le cœur de la voir tomber en ruine. » La décrépitude de cette maison, c’est comme voir ma vie s’écrouler tout autour de moi. Et pourtant, j’aimerais la garder à jamais. Alors, je secoue quelque peu la tête et soupire avant de lâcher un petit rire nerveux. « Je me pose toujours trop de questions, hein ? » Je hausse les épaules et relève enfin les yeux vers elle. Je vois bien que ma réflexion la déstabiliser et je m’en veux. « Je veux pas me séparer des souvenirs, jamais. Je… Je voudrais juste le meilleur pour toi. Je te dois bien ça. » Après tout ce que j’ai pu lui faire endurer et parce que je suis tombé amoureux de sa sœur plutôt qu’elle. « Est-ce que l’on viendra encore quand tu seras avec Isaac depuis des années et moi… » Et je me retiens de parler de Jill, je me mords la lèvre presque jusqu’au sang, mais je sais qu’elle comprend. « Enfin, qu’importe. Je me demandais juste. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
« Tu… Ça fait longtemps ? » j’aborde le sujet d’Isy en douceur. Je n’ai jamais pensé le cacher à Bailey, ni maintenant ni plus tôt dans la relation, et je n’aurais pas avancé son nom si j’avais tenu à me rétracter à la seconde où le Fitzgerald aurait posé la moindre question à son propos. « Quelques mois. On prend notre temps, ni lui ni moi on a envie d'aller trop vite. » sans s’en parler, l'infirmier et moi avions fini par nous mettre d’accord sur un rythme de croisière qui laissait énormément de latitude, de calme. On n’avait pas envie (et surtout pas besoin) de se mettre la pression des étiquettes plus vite que possible, nos relations antérieures qui nous avaient laissé des stigmates qu’on arrivait tranquillement à panser l’un l’autre ainsi. Je sais que Bailey ne demande pas par curiosité déplacée, qu’il ne s’intéresse pas parce que ses intentions sont autres que celles de savoir simplement. Et c’est probablement pourquoi je répondrai avec autant de naturel et d’honnêteté à la moindre interrogation qu’il pourrait soumettre au sujet de l’homme qui partage maintenant ma vie. « Tu es heureuse ma Gin ? » « Un peu plus chaque jour. » je ne peux empêcher mon regard d’insister en scrutant un peu plus le sien, de tenter de voir ce que lui pourrait bien répondre si la question s’était adressée à lui plutôt qu’à moi.
La maison sur laquelle je laisse mon regard couler, les mots de Bailey qui remontent au fil des pas que j’esquisse dans la pièce où on a décidé instinctivement de rester tous les deux. « Je voulais te rendre ta liberté. Une bonne fois pour toute. » mes sourcils se froncent doucement, mes iris trouvent les siens. Un fin sourire glisse sur mes lèvres quand je statue l’évidence. « C'est pas toi qui me l'a prise. C'est plutôt toi qui m'a permis de la retrouver à nouveau. » la récente visite chez mes parents n’avait fait que confirmer que le jour où ils m’avaient mariée à lui, ils avaient pris la décision la plus illogique possible. Huit ans à croire que je me plierai à leurs voeux, quand Bailey n’avait fait que me laisser vivre comme je l’entends, n’avait voulu que mon bonheur et celui de Noah. « J’aime cette maison et les souvenirs qu’elle renferme. Mais… Je sais pas Gin. On vit même plus en Angleterre et… ça me brise le cœur de la voir tomber en ruine. » il ressasse et il réfléchit, il s’arrête aussi, soupire, las et épuisé par toute la vie qui s’acharne sur lui depuis trop longtemps. « Je me pose toujours trop de questions, hein ? » « Tu serais pas réellement toi si ce n'était pas le cas. » et je ne l’aimerais pas autant dans tout sa vulnérabilité non plus.
« Je veux pas me séparer des souvenirs, jamais. Je… Je voudrais juste le meilleur pour toi. Je te dois bien ça. » la discussion qu’il déteste avoir autant que moi, mais qu’apparemment, on a la sagesse de lancer tout de même. Les responsabilités de garder la maison sont lourdes, les justifications sont faibles, quiconque autre que nous et ne s’étant pas autant attaché à l’endroit et à sa signification ne pourrait pas comprendre la difficulté qu’une décision à prendre comporte. « Est-ce que l’on viendra encore quand tu seras avec Isaac depuis des années et moi… » avec Jill? je retiens, je ne demande pas, il sous-entend déjà. Je sais bien que ma soeur et Bailey sont comme chien et chat un jour, pour se transformer en aimant incapables de vivre l’un sans l’autre le lendemain. Je n’ai jamais jugé leur relation, trouvant que dans leur chaos ils étaient tout de même beaucoup plus beaux et authentiques que n’importe quels autres amoureux transis à ma connaissance. « Enfin, qu’importe. Je me demandais juste. »
J’inspire, quitte ses prunelles pour les retrouver la seconde d’après. « Je reviendrais moi. » à mon tour de fabuler, à mon tour de rêvasser un peu, juste un peu, juste assez. « Mais on pourrait la vendre à des gens qui sont bien, à une belle famille heureuse, qu'ils soient heureux ici à leur tour. » je propose d’abord, un plan qui me ferait mal au coeur, mais avec lequel je serais capable d’être en paix tout de même. « Ou alors on pourrait en faire un bel héritage pour Noah. Rénover ce qui traîne, rendre le tout plus chaleureux encore, planifier des étés ici s'il veut. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7485 POINTS : 860
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Dans le fond, je savais que Gin voyait quelqu’un. Noah avait vendu la mèche un soir où il était à la maison. Je me souviens de son air surpris et comment ses petites mains étaient directement allées se coller sur sa bouche comme si cela allait m’éviter d’entendre tout cela. Je lui avais assuré que ce n’était rien, qu’il avait aussi le droit de me raconter ce qui se passait chez sa maman et surtout s’il ne s’entendait pas avec cet homme. Noah m’avait assuré que cet Isaac était super cool et au sourire qui se dessine sur les lèvres de Ginny, je comprends que c’est réellement le cas. Je ne peux m’empêcher, l’espace d’un instant, de ressentir un léger mal être, une petite pointe de jalousie. On me remplace dans leur vie. Pourtant, c’est la suite logique. Après notre divorce, Ginny s'est délivré de cette relation dont elle ne voulait pas, dont je ne voulais pas. Elle mérite de pouvoir vivre une histoire qu’elle à décider depuis le départ et surtout qui la rende réellement heureuse. Ce qu’elle me confirme dans un sourire. « Tu le mérites tellement. » Je lui souris tendrement. « Je te souhaite beaucoup de bonheur, tu sais. » Et je sais que l’on n’en parlera pas plus. Nous n’avons pas besoin d’épiloguer, je sais que si elle a besoin, elle viendra me trouver. Un jour, peut-être, on arrivera à se voir en étant heureux dans nos vies sentimentales séparément. Un jour. Quand je serais capable d’évoquer ma relation avec sa sœur. On verra plus tard.
On tourne un peu dans la maison, on ressasse, on se rend compte que cet endroit sera toujours un symbole pour nous. Symbole d’une liberté que l’on, c’était procurer, que l’on avait caché. Aujourd’hui encore, je crois que personne ne connaît l’existence de cet endroit et c’est bien mieux comme cela. Pourtant, j’ai la sensation d’être arrivé dans une voie sans issue. J’ai subitement la sensation que cette maison nous retient en arrière, qu’elle nous force à garder un pied dans le passé et je n’aime pas réellement cela. Et bien entendu, je me pose un million de questions à la seconde, je me perds dans ma propre tête. « Tu serais pas réellement toi si ce n'était pas le cas. » Un léger rire s’échapper d’entre mes lèvres. Elle me connaît si bien. Elle est d’ailleurs probablement la seule à ne pas fuir face à mon éternel questionnement. Elle est celle qui me comprend, celle qui fait de son mieux pour me diriger, pour m’aider a ne pas trop sombrer, à garder la tête hors de l’eau. « C’est dans mon ADN, je crois. » Je hausse doucement les épaules avant de plonger mon regard dans celui de la brunette.
On envisage, on se questionne, on regarde cette maison et on essaye de trouver une solution qui ne nous brisera pas le cœur. C’est Ginny qui finit par trouver une réponse qui pourrait nous faire du bien. « Pour Noah. » Je répète doucement. « J’aime bien cette idée. » Ne pas vendre, mais garder, restaurer pour le petit garçon, pour conserver les souvenirs de son enfance. Je hoche de nouveau la tête et fais un tour dans le salon. La maison a besoin d’un bon coup de frais, mais elle ne tombe pas en ruine non plus, les fondations sont belles. On peut en faire quelques choses encore, conserver les souvenirs. « Je vais rester toute la semaine, je pourrais bricoler un peu. » Je ne suis pas un expert, mais je pense être capable de faire des petits travaux pour redonner un peu de couleur à notre maison. « Je sais que j’ai douté, mais tu as raison, on ne doit pas l’abandonner. » Je lui souris un peu et retourne auprès de la jeune femme. « On sauvera nos souvenirs. »
Je ne voulais plus parler de chose qui nous attriste, alors je l’attire vers la cuisine et sors quelques-uns des paquets de gâteaux bien anglais que j’avais acheté à l’aéroport avant de venir ici. On se fait un thé, on s’installe autour de la table de la cuisine et pendant près de deux heures, on discute de tout et de rien. De nos souvenirs ici surtout et on sourit. Et pour la première fois depuis des semaines, j’ai la sensation d’être bien. Je m’échappe avec Ginny et je ne pense plus à mes conflits familiaux. L’espace de quelques heures, on est bien. Malheureusement, la jeune femme doit repartir auprès de son amoureux. On s’enlace un bon moment, on se promet de se retrouver à Brisbane, elle m’ordonne presque de lui donner des nouvelles et je la regarde partir. On s’est séparé, mais je crois que nos vies seront à jamais liées et que l’on ne se tournera jamais le dos.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel