Nouvelle soirée au Candy Club. Ce soir, il y avait de l'influence, le week end était devant nous et bien on va pas se mentir, les gens ont hâte de vivre la plus belle soirée de leur semaine. Je m'étais préparé, j'avais booster mes serveuses et mes filles. Oui je les appelle comme ça, mes stripteaseuses sont mes filles. Elles ont clairment 20-25 ans, max 30ans, elles sont clairement plus jeunes que moi et voila, je les protège à les regarder ici et là. Je devais bien faire ça non? Il y avait toujours des pervers assez étranges ici, et je ne supporte pas qu'on puisse leur faire du mal, ou qu'on les prenne pour des "putes", excusez moi du terme. M'enfin après avoir fait signé tous les papiers, elles partent rapidement en salle. Moi? Je débarque environ 2h30 après aujourd'hui, je me place en hauteur en regardant l'assemblé avec mon verre à la main. Je souris, l'argent coulait à flot, l'alcool aussi. Je fais des clins d'oeil à certaines de mes "filles", puis je continue à regarder les clients. Je descend de mon pie d'estale c'était le moment d'aller en salle. Me montrer. J'avais une chemise blanche sur moi, les premiers boutons légèrement ouvert, sinon je portais un pentalon noir et des chaussures de ville. Oui cela peut faire très mafia quand on me regarde comme cela, mais je gère, j'aime l'image que je peux donner. Je marche en souriant à quelques uns de mes clients puis je place à côté de deux de mes "filles" avant de les prendre par la taille pour discuter avec elle. Le côté que j'aime du travail? Avoir mes mains baladeuses sur le corps de ces magnifiques jeunes femmes avant de les voir finir dans mon lit. Quelques minutes après mon regard se pose sur une jeune femme un peu plus loin dans l'un des sièges. Elle était avec un homme, bizarre, qui lui payait des verres. Je fais attention à ne pas me faire remarqué, je ne supporte pas que des choses bizarres se déroulent dans mon club. Mais malgré tout je les garde quand même en ligne de mire au cas où. La jeune femme semble en plus de ça si jeune et délicate.

Heïana leva les yeux lentement, se découvrant dans le miroir. Un léger sourire éclaira son visage, ses lèvres mutines s'étirant d'une délicieuse manière alors qu'elle contemplait son reflet. A vrai dire, elle ne s'était pas préparée pour faire une sortie en boîte de nuit depuis... jamais, en fait. C'était donc là une grande première pour la jolie australio-tahitienne, et elle avait fait de son mieux pour être acceptée à l'entrée. Ainsi, elle portait une robe avec un effet asymétrique, plus courte devant que derrière, dont la jupe semblait être une superposition de légers voiles bleus nuit; le haut était plutôt sage, avec un décolleté en coeur et des bretelles assez large venant se croiser dans son dos avant de rejoindre le reste de la robe. Des talons noirs très simples avaient été son choix de chaussures; le maquillage était discret aussi: un trait fin d'eye-liner, du mascara et un rouge à lèvres nude. Ce n'est pas comme si Heïana tenait à se faire remarquer comme "le-pot-de-peinture-de-la-soirée", loin de là. Prenant une grande inspiration, elle attrapa un blazer, un sac à main et se dirigea d'un pas décidé vers la porte d'entrée.

- Moana, j'y vais! Dit-elle en haussant la voix pour que sa cadette l'entende de sa chambre.

Pas de réponse... Soupirant et rebroussant chemin, Heïana alla trouver sa jeune soeur, entrant après avoir frappé. La plus jeune, un casque sur les oreilles, n'avait pas dû l'entendre. Cependant, elle remarqua vite l'intrusion dans son espace privé, et regarda son aînée avec un sourire de satisfaction.

- Je vois que tu es prête. Bonne soirée!

- Merci. Je compte sur toi pour...

- Fermer les volets, manger les restes dans le frigo plutôt que de commander et écouter ma soeur me donner des consignes comme à un enfant de quatre ans, je sais je sais! Tempêta la plus jeune en faisant la moue.

- Moana... voulut répondre Heïana, mais elle s'arrêta avant de hausser le ton, cela ne serait d'aucune utilité. Prenant sur elle, l'aînée sourit finalement et répondit sans rancune: Je file, bonne soirée soeurette.

Et c'est ainsi qu'une trentaine de minutes plus tard, la jeune sage-femme était arrivée au Candy Club. Elle avait choisit cet endroit un peu au hasard à vrai dire; les seuls critères retenus étaient le nom, qui lui plaisait bien, et le fait que ce lounge était bien côté. Malgré une petite appréhension justifiée par son ignorance vis-à-vis de ce genre de lieu, Heïana fut acceptée sans aucun souci. Que la soirée commence...

Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'elle se fasse aborder. Un jeune dans ses âges, Kyle, lui proposa un verre; se disant que cela n'engageait à rien, Heïana accepta avec plaisir. Après tout, ce n'est pas en restant dans un coin qu'elle ferait des rencontres! La demoiselle commanda une Pina Colada, quand son portable vibra.

- Oh pardon, je vérifie juste si c'est un message important, se justifia la brune en sortant son portable de son sac. Se détournant un instant pour vérifier le SMS qu'elle venait de recevoir, elle ne vit pas Kyle déposer quelque chose dans son verre.. Et quand elle se redressa, ils trinquèrent, et burent aussitôt.

Alors que mon regard continuait à faire le tour de la salle en buvant son verre, je repère les deux jeunes gens et ce mec chelou, avec les jeux de lumière je voyais pas super bien je dois avouer, entre les fois où je finissais aveugle et les fois où j'avais juste des ronds de lumière au milieu de ma vision c'était assez compliqué. Mais je n'appréciais pas du tout ce que je voyais. Je descend marchant entre les personnes en souriant puis faisant des signes à certains de mes clients les plus fidèles. Et oui depuis 3 ans et mon ouverture, j'étais devenu une grande référence de la vie nocturne je ne vais pas le nier et ça faisait du bien. Toutes mes danseuses étaient quasiment occupé et j'apprécie cela. Il y avait pas que de la clientèle masculienne je dois avouer que les clubs du genre attire tout autant les femmes mais elles sont un peu plus proche de certains pervers et fous. Comme celle jeune femme non loin de moi maintenant. J'arrive à la hauteur de celle-ci. "Bonsoir.. Je suis le patron du Candy. Tout ce déroule comme vous le souhaitez?" Mon regard se pose surtout sur la jeune femme qui semblait tout de même assez jeune. Du mois elle faisait jeune. Je voulais m'assurer que le jeune femme ne voulait aucuns mal ou autre. "Si vous me cherchez, je suis non loin.." Je souris, puis je rejoins une de mes connaissance plus loin sur l'un des sièges du club. Je passe mon bras derrière elle, alors qu'elle se rapproche de moi. Je crois avoir gagner une magnifique nuit moi. Mais elle se met à me regarder bizarrement. "Hum… Tu fais dans les jeunes femmes maintenant? Plus rien de m'étonnes mon cher Arté." Elle me fait un clin d'oeil tout en touchant mon torse. Je l'embrasse dans le cou en souriant, mais je ne quittais pas la jeune femme du regard tout de même, je ne sais pas mais ce mec allait bien louche. Il a trouvé une femme ici sans défense, et bien sur qu'il. va essayer de la prendre dans ses filets. Et rien que cette idée ne m'enchante pas du tout. "Chou… Si tu l'as veux elle, dis le moi hein." Je fronce le regard en la regardant. "Mais non pas du tout, je suis entièrement tien ce soir." Je souris me rapprochant plus d'elle. Je suis clairement.à personne, et je ne veux être à personne ma vie est excitante comme elle est, elle est génial depuis que je suis plus libre. La preuve une femme nouvelle tous les soirs dans mon lit, je peux draguer tout ce qui bouge. Puis ce lounge me prend clairement tout mon temps que ça soit pour la gestion, pour trouver de nouvelles "filles" et pour tout le reste. Gérer les problèmes. Ça faisait plusieurs fois que plus rien ne c'était passé et j'en suis assez fier.

[Warning lecture: Scène de violence dans ce post]

A première vue, la soirée était partie pour bien se passer. Heïana se retrouvait dans un bar, à profiter d'une soirée comme la jeune femme qu'elle était pour la première fois depuis son entrée dans l'âge adulte; en plus de cela, un garçon lui payait un verre! Que demander de mieux? Cependant, qu'il ne se fasse pas d'idées; ce n'est pas parce qu'elle acceptait qu'il lui offre un cocktail que toute suite, les choses iraient plus loin. Or, la demoiselle sentait d'ores et déjà qu'il était très intéressé. Kyle avait beau avoir du bagout, savoir parler plutôt correctement, il n'avait aucune finesse dans ses manières, et tout laissait voir qu'il espérait plus qu'une simple discussion: ses yeux louchaient de manière assez indécente vers le décolleté, pourtant pas si prononcé que cela, d'Heïana. Il restait malgré tout correct pour l'instant, et était agréable à écouter, alors elle décida de le laisser faire. La franco-australienne venait de boire la troisième gorgée de sa Pina Colada lorsque le débit de paroles de son interlocuteur fut interrompu par une voix plus grave et suave. " Bonsoir.. Je suis le patron du Candy. Tout ce déroule comme vous le souhaitez ? ".

Surpris l'un comme l'autre que l'on s'intéresse à eux, ils levèrent les yeux vers le nouveau venu. La brunette trouva l'homme très agréable à regarder: grand, habillé avec goût, un sourire charmeur au coin des lèvres, rasé de près, beaucoup de charisme... Tout pour plaire et séduire. Pas étonnant qu'il ait ouvert un club comme le Candy. Cependant, il avait quelque chose de plus, comme une attitude concernée, presque protectrice, sans être envahissante. Quelque chose de moins séducteur, plus authentique; quoi qu'il en soit, c'était tout aussi appréciable que d'avoir l'impression de faire face à un homme faisant le tour des nouvelles jeunes clientes de ses soirées. Heïana répondit poliment, avec un joli sourire ornant ses lèvres discrètement maquillées:" Bonsoir Monsieur... Goldsmith, c'est cela? Tout se passe bien, merci. "Et ce fut sans insister plus que le maître des lieux laissa les jeunes à leurs discussions. Les minutes passèrent; l'homme face à Heïana semblait s'être repris, ou ses ardeurs calmées; en tout cas, sa conversation était devenue plus intéressante, et ses yeux moins vagabonds. Aussi la méfiance première de la jeune femme baissa d'un cran. Cependant, plus le temps passait, et moins elle se sentait bien, comme un peu vaseuse... Tenait-elle donc si peu l'alcool que cela? En même temps, à Tahiti, elle n'avait pas vraiment eu l'habitude de boire; dans le coin où elle vivait, c'était vraiment familial, les bars étaient peu nombreux et étaient plus fréquentés par les hommes que par les femmes. Traditions et habitudes obligent. Et puis, entre ses études de sage-femme à gérer et sa petite soeur à élever, Heïana avait eu bien mieux à faire que d'aller se pinter dans le premier club venu.

"Je.. Pardon, je ne me sens pas très bien. Je vais aller aux toilettes un instant", reprit la jeune femme, coupant Kyle dans son élan. Celui-ci la regarda avec une certaine forme d'inquiétude, et répondit, l'air entendu: "Je t'accompagne". Ne se sentant même pas l'envie ou la force de répondre, Heïana descendit lentement de son siège et commença à se diriger vers les commodités. Ses pas étaient incertains, hésitants et plus d'une fois, elle crut qu'elle allait tomber. Elle se sentait nauséeuse, et le monde tournait autour d'elle. Mais enfin, il n'avait s'agit que d'un seul verre! C'est dingue quand même! Toute à ses réflexions sur son manque d'entraînement face au démon de l'alcool et à ses efforts
- qui lui semblaient alors surhumains - pour avancer, Heïana réalisa au dernier instant qu'elle était arrivée à destination; dans un recoin du Candy Club se trouvait le couloir menant aux toilettes.

Elle ouvrit la porte du côté des femmes, mais n'eut pas l'occasion de la refermer; elle se sentit violemment plaquée contre un mur. Moitié sonnée, autant par le choc du mur froid que par l'effet de surprise ou encore à cause de ce qu'elle avait consommé, la Tahitienne ne réagit pas tout de suite. "Bien, je vois que ça fait effet. Tu vas être toute à moi les minutes à venir, ma jolie..." sussura d'un ton vicieux... Kyle?! Heïana commença à comprendre, et réalisa son erreur: il avait dû mettre quelque chose dans son verre, lorsqu'elle s'était détournée de lui en début de soirée. Quelle idiote! "Arrête... Arrête!" murmura, puis cria la fille Brook, alors qu'elle sentait les mains perverses de l'homme descendre sur sa poitrine, et sa langue dégoulinante de bave passer dans son cou. Elle voulait réagir, mais ses réactions, ses instincts, sa vitesse, tout semblait s'être ralenti. Elle n'était plus maîtresse de son propre corps. Il fallait qu'elle fasse quelque chose!

Par chance, l'homme lui en donna l'occasion; il remonta vers son visage, comme pour l'embrasser. Quelle erreur! Si les moyens d'Heïana étaient moindres, elle n'en était pas tétanisée pour autant. Et quand les lèvres de Kyle se voulurent se poser sur les siennes, c'est la douleur de dents bien serrées qu'elles rencontrèrent. La Tahitienne mordit de toutes ses forces, si fort que lorsque l'homme la repoussa, un petit bout de chair avait été arraché; bout que la jeune femme recracha avec dégoût. Cependant, elle n'eut pas le temps de fuir. "Salope!" cria l'homme, la prenant à la gorge, sa main libre fermée en poing levée avec mille menaces au-dessus de la tête de la jeune femme. Celle-ci, les deux mains sur celle qui tenait sa gorge, ferma les yeux, voyant le coup arriver.

Après avoir fait mon tour tranquillement dans la salle, j'avais été voir un visage que je ne connaissais pas, une fille tout de même assez jeune je trouve puis même si il y a de nombreuses femmes qui viennent aussi apprécier le spectacle et je ne peux que les comprendre. Les courbes d'une femme c'est la plus belle création du monde. Est-ce que je suis accro à cette beauté? Oui totalement. L'expérience me dit que voila c'était comme ça que je voyais les choses. "Oui c'est bien ça. Très bien pour le moindre soucis, ou des questions, je serais non loin." Je souris puis je pose le regard sur l'homme près d'elle, je fais un mouvement de la tête pour le saluer aussi mais bon il semblait bizarre tout de même. Malgré tout je retourne à mes occupations modernes avec un verre à la main et assis sur l'un des fauteuils du club. Je profitais moi même de mon propre spectacle. J'avoue que cette danseuse était totalement l'une de mes préférées et elle avait un corps et une souplesse dingue. J'appréciais ses danses et mes nuits avec elle je dois bien avouer... M'enfin alors qu'elle m'offrait l'un de ses meilleurs spectacle, mes yeux naviguant sur ses magnifiques formes, mes mains sur ses hanches alors qu'elle se frottait contre moi. J'entendis un mouvement de foule et surtout des cris d'horreur. Je fronce le regard en sortant de ce moment de plaisir. La bosse naissante fut rapidement de retour à l'état simple quand des serveuses arrivent en me demandant de partir tout de suite vers les toilettes car une jeune femme était entrain de se faire agressé. Dans mon propre club?!! Ce n'est pas l'idée que j'aime et que j'apprécie. Je regarde la salle, la musique s'était arrêtée et les mecs de la sécurité commencent à mettre tout le monde dehors. Les filles retrouvent les coulisses en courant, et moi j'arrive rapidement au niveau des toilettes et je vois ce mec entrain de prendre la jeune femme de toute à l'heure par la gorge. "Lache là.." Je le regarde avec un regard noir, il sourit en disant que non et qu'il avait mieux à faire avec elle la maintenant, son poing toujours en direction d'elle. Je lève les yeux en m'approchant, puis je le prend par les épaules pour le tirer d'elle. "Vasy bats toi avec un homme de ta taille batard! On t'as jamais dis de ne jamais s'en prendre aux femmes? Et encore moins sous mon toit!" Je le pousse violemment contre l'un des murs. Puis je lui fous plusieurs coups de poings dans la gueule. Je le met à terre en continuant. "Les salopards dans ton genre tu vois ce que j'en fais?! Sache que toi et tes potes vous êtes tous interdit de séjour ici! Par contre... Les flics vont être heureux de t'avoir à eux maintenant.." JE siffle et les mecs de la sécurité débarquent avec les agents de la ville de Brisbane. J'ai toujours un appel sur la ligne direct de la police de la ville. Ça peut servir pour mes filles, pour des clients ou même pour ma pomme. Il y a toujours des pervers dans ce genre d'endroit ou des gens qui pensent avoir les moyens mais qui en faite ne sont rien. Alors voila. Encore une fois ça me sert ce soir... Je me dirige rapidement vers la jeune femme, qui s'était assise au sol. "Votre gorge..Elle va bien? Il vous a rien fait de mal?" Si il l'a touché ou même tenter de la violer je vais clairement l'achever. Je l'a prend dans mes bras pour venir la poser sur l'un des canapés lui donnant un verre d'eau. Ça va lui faire du bien... La pauvre quand même. Et je me sens tellement coupable de l'avoir laissée avec lui. Alors que je sentais ce mec chelou. Je ne pouvais pas comprendre qu'on puisse s'attaquer à une femme comme cela, elle semblait jeune, sans vraiment de défense et un peu dans les vapes... Je fronce le regard, mon dieu, il a du lui mettre un truc dans le verre. Bon si c'était de la drogue, les effets vont s'estomper tout seul, j'en sais quelque chose puis elle va se réveiller avec un gros mal de tête rien de bien plus méchant. Même si la drogue n'est pas vraiment mon domaine, mais vous savez.. On a tous eu une jeunesse et à Brighton tout n'est pas toujours bien rose malgré le décor de carte postale avec ce bord de mer qu'on peut avoir. Tout ce qu'elle avait besoin c'était de calme, de boire beaucoup pour éliminer et surtout de reprendre son calme car elle était encore un peu trop à cran je le sentais. "Vous en faites pas.. Je ne vous veux aucuns mal. Si vraiment il y a un doute, demandez à mes danseuses ou serveuses. Je suis le premier pour défendre les femmes et leur droit." Je souris alors qu'une de mes serveuses apportent une éponge, neuve bien sur, avec de l'eau fraiche. Je lui pose sur le front, elle était brulante. Un effet de la drogue.... "Il a mis quelque chose dans votre verre, vous vous êtes absenté à un moment après avoir laisser votre verre en évidence sur la table? " Je l'a regarde peut-être qu'elle n'aura pas la réponse après tout.. C'est possible. Je lui en demande beaucoup...

La jeune femme peinait à prendre sa respiration, sous l'effet du stress; l'homme ne l'étranglait pas à l'en étouffer, c'était surtout pour assurer sa prise sur elle qu'il la tenait par la gorge. Heïana, voyant le coup arriver, ferma les yeux... mais le poing n'arriva jamais; en revanche, bien que troublée et sous l'effet de la drogue, la demoiselle perçut des éclats de voix. Qui que ce soit, elle était plus que reconnaissante pour cette intervention. Elle fut enfin relâchée, et toussant pour reprendre son souffle, elle se laissa glisser à terre - ou plus exactement, elle n'avait plus assez de maîtrise sur son corps pour rester debout - et garda les yeux fermés un instant pour se concentrer sur son besoin de se calmer et de respirer convenablement.

Inspire, expire... Inspire, expire... Inspire, expire...

Des bruits bruts et saccadés de coups se firent entendre, de loin aux oreilles de la Tahitienne, qui avait finalement réussi à reprendre une respiration à peu près cohérente. Elle releva ses paupières, et quelle surprise! Son sauveur n'était ni plus ni moins qu'Artémis Goldsmith, le gérant du Candy Club! A croire qu'il avait dû flairer, dès plus tôt dans la soirée, un potentiel risque avec Kyle... Dans ce cas, il était bien plus clairvoyant qu'Heïana, qui eut un petit rictus en se disant qu'elle avait été bien naïve et imprudente. Une vraie gamine, sérieusement! Autant elle avait gagné en maturité sur de nombreuses choses de la vie bien plus tôt qu'elle ne l'aurait dû, mais alors pour d'autres, elle était plus innocente que la plus candide de toutes les jeunes majeures de cette ville. Heïana avait bien du mal à garder les yeux totalement ouverts. Tout son corps lui paraissait si... lourd. Une forte envie de dormir s'emparait d'elle. D'ailleurs, elle n'entendit même pas la question qu'on lui posa. Sa gorge garderait une marque assez suspecte quelques jours, probablement, mais rien qu'une bonne écharpe ne saurait cacher. Ou un col montant. Qu'importe.C'était vraiment une catastrophe, cette première sortie de nuit dans Brisbane. Enfin, cela lui apprendra la prudence, au moins. La brunette se sentit soulevée délicatement de terre, sans une once d'hésitation de la part de la personne qui la prenait dans ses bras. Quelle force! Elle qui avait bien du mal à soulever plus lourd qu'un enfant de dix ans. Se forçant à ouvrir un peu plus les yeux pour comprendre qui l'avait prise et où on l'amenait ainsi, elle vit qu'Artémis continuait à jouer les preux chevaliers; ses joues se teintèrent d'un joli rose alors que son cerveau comprenait avec quelques secondes de retard, et ses yeux se refermèrent de nouveau à moitié. Elle murmura cependant un petit "Merci". Tout ce que demandait son corps, à cet instant, c'était de plonger dans un sommeil bienheureux. Ou qui aurait été malheureux, si personne n'avait fait écho de son agression.

Dans cette soirée de folie, Heïana avait eu une bonne dose de chance mine de rien. Sentant qu'on pressait quelque chose sur ces lèvres, elle les ouvrit docilement, n'ayant plus la force de résister à quoi que ce soit. A premier goût, il ne s'agissait que d'eau. De toute façon, elle entendait des paroles qui se voulaient rassurantes; à vrai dire, elle le percevait plus dans le ton de la personne - qu'elle soupçonnait être Artémis, même si elle avait bien du mal à assembler ses pensées à cet instant -  que dans ses mots eux-mêmes. La jeune femme décida de concentrer toute son attention sur ce débit de paroles, car il ne semblait pas en avoir fini avec elle. Elle parvint à rouvrir ses jolis yeux verts, fixant difficilement le patron du Candy, et fixant toutes ses facultés de compréhension sur ce qu'il lui demandait. Oh, comment Kyle avait réussi à mettre quelque chose dans son verre? Heïana rit, un peu dépitée de l'inattention dont elle avait fait preuve, et de son manque de discernement - d'autant plus qu'elle aurait toujours été la première à faire la morale à Moana si jamais celle-ci avait demandé à sortir - et répondit, ses jolies lèvres charnues répondant doucement ce qui traduisait sa pensée:

- J'ai.. répondu à un SMS. Ca a dû... suffire. Un peu... trop niaise, non?

Sans aucun doute, l'homme avait dû lui faire boire du GHB. A petite dose, celui-ci était un simple euphorisant, rendant ses victimes plus joyeuses, manipulables et dont le désir sexuel pouvait apparaître plus facilement. Cependant, il avait dû bien mal la doser, car Heïana était plus envieuse des bras de Morphée que de ceux de n'importe quel être humain. Aucun étonnement à avoir d'ailleurs, après tout, ce composant détourné depuis quelques dizaines d'années avait à la base un but médical, étant même utilisé en bloc opératoire pour endormir les patients. Autour du patron du Club et de la jeune étourdie, la fête avait repris, battant son plein, savamment reprise en main par les différentes serveuses. Maintenant que le danger était passé, autant ne pas perdre d'argent, n'est-ce-pas? Seuls quelques yeux curieux déviaient vers Artémis et Heïana, avant de se reporter sur les danses sulfureuses des employées du Candy. D'ailleurs, une des serveuses se rapprocha de son patron et murmura à son oreille:

- Tu devrais l'amener dans un lieu plus calme.

Les cris m'avaient fait sursauté, en 3 ans ici, je n'avais jamais entendu une aussi grande peur dans tout le club. Je ne savais pas encore ce qu'il s'était passé et j'aurais clairement pas vu cela venir. C'était la cliente avec qui j'avais parlé il y a de ça quelques heures en plus de ça. C'est ce qui est encore assez choquant. En arrivant devant le mec je ne vais clairement pas faire le mec adorable, je l'avais dégagé de la jeune femme et clairement je l'avais mis à terre. Je remonte la jeune femme rapidement au niveau du club, les danseuses étaient toute là, à attendre, elles avaient aussi peur, mais généralement elle n'accepte pas de verre d'inconnu à cause de cela. Puis mes serveuses y font très attention fort heureusement pour elle mais tout peut arriver regarder. Même quand je suis dans la salle. Ça me désole tout cela, et je sens que cette histoire va me suivre encore pendant pas mal de temps hélas. Car il va y avoir bien sur une enquête autour de tout ça, comprendre pourquoi ce mec à fait, ça, si mon lounge est safe pour tout le monde. Je paris qu'il va y avoir un contrôle sur les contrats des filles aussi. Obligé, j'en avais déjà eu et clairement C'est chiant même si je suis clean à 100% sur ça. Et même sur les drogues, rien ne rentre généralement il y a des folies ici mais c'est tout. La drogue rentre seulement lors de soirée privée.... Bref là je m'enfonce... Je l'a regarde en souriant, j'étais rassuré qu'elle essayait de se remettre doucement, la dose ne devait pas être aussi grande. Elle me remercie  "Normal..." Une de mes serveuses arrive, elle me dit que je devais l'emmener dans un lieu un peu plus calme, puisque la soirée allait reprendre, tout le monde revenait sagement à ses occupations et la musique reprenait. Je l'a porte alors dans mes bras pour partir en direction des coulisses. J'arrive dans mon bureau, où il y avait un canapé, je l'allonge puis je lui donne une bouteille d'eau fraiche pour qu'elle puisse essayer de retrouver ses esprits. Je n'aime pas quand il arrive quelque chose à une cliente, ça aurait été pire si ça aurait été une de mes danseuses, je ne l'aurais pas du tout apprécié. Je pars chercher dans la salle des danseuses un gants où je met de l'eau fraiche dessus. Je l'essors, puis reviens retrouver la jeune femme toujours allongé. Je l'a regarde en m'approchant. "Ca commence à aller mieux?" Je m'assois près d'elle en passant un gant frais sur son front en souriant. "T'es jeune hein?" Elle voulait passer un bon moment dans mon lounge et un connard l'a vu arriver, c'est vraiment triste et désespérant quand même. tout ça? Sous mes yeux enfin j'étais non loin mais tout de même, j'étais occupé avec mes danseuses à me faire chauffer tant que cette jeune femme avec ce magnifique accent se faisait simplement drogué pour finir surement violer ou agressée dans mes toilettes. Où va le monde? "Tout le monde n'est pas comme ça ici au Candy. T'es tombé sur un malade qui a réussis à passer la sécurité, il y a une fouille intense normalement à l'entrée." Je fais souvent assistance au videur, pour regarder le look des gens, leur aspect physique et leur richesse clairement. On accepte pas d'importe qui.

Tout tournait autour d’Heïana; heureusement qu’elle n’était pas de nature nauséeuse. Elle n’avait plus de repères, que ce soit en termes d’espace dans lequel elle évoluait ou en termes de temps passé. Dix secondes ou une heure, ces mesures créées par l’esprit humain n’avaient plus aucune signification pour elle à cet instant. Le pouvoir des drogues... Une agréable fraîcheur lui parvient, à intervalles réguliers, sur le front. Une fois, elle se sent soulevée, ayant l’impression de voler tel un oiseau, alors qu’on ne fait que la porter. Puis à nouveau la sensation d’humidité froide si salvatrice. Petit à petit, très lentement, le monde semblait reprendre place autour d’elle, alors que la voix d’Artemis lui parvenait de loin. Par instant elle a les yeux fermés, à d’autres semi-ouverts. Avec une certaine difficulté, mais au moins elle comprenait et était cohérente, la Polynésienne répondit aux deux questions du patron du Candy Club: « Ça va... aller je pense. Hum... Vingt-cinq ans. C’est si jeune ? » demanda la demoiselle avec un petit sourire mutin sur les lèvres malgré son état peu glorieux. Après quelques secondes, elle reprit, se confiant un peu sous l’effet de la drogue: « Jeune mais... responsable! Enfin, d’habitude... J’ai quand même réussi à élever ma petite sœur après tout, et pas trop mal. Enfin, je crois ».

Son ton est plaintif, comme un gémissement quand elle semble soudain réaliser quelque chose, dans un éclair de lucidité surprenant. Elle reprend alors la parole, un peu en panique, confuse malgré ses mots assez ordonnés: « Tout à l’heure... demain... je ne sais pas. Je vais peut être avoir un trou noir... non ? Comment déposer plainte... alors ? J’ai peur ». La Tahitienne avait de quoi être effrayée; jamais elle ne s’était retrouvée en telle situation de faiblesse et d’impuissance, en dehors de l’accident de voiture ayant ravi la vie de ses parents quelques années plus tôt. Ses yeux fermés laissent échapper quelques larmes silencieuses, longs sillons salés glissant le long de ses joues pour s’écraser sur le canapé sur lequel elle était allongée. Une de ses mains prit délicatement le poignet d’Artemis qui était au-dessus d’elle alors qu’il lui épongeait le front. Elle lui fit lâcher le gant, et amener la main chaude de l’homme contre une de ses joues. Comme rassurée, elle lâcha un soupir et murmura: « C’est mieux ». Nul doute qu’elle serait terriblement gênée le lendemain, si elle se remémorait cet épisode.

Quelques minutes passèrent. La drogue commença à se diluer dans les veines de la jeune femme qui avait un peu somnolé entre temps. Elle était jolie dans sa robe de soirée. Femme-enfant qui serait devenue aisément femme fatale si cela avait été dans ses projets. Le temps du sommeil semblait passé car la belle au GHB dormant se redressa soudainement sur ses avant bras et se retourna sur le côté, toujours allongée cependant, pour faire face à Artémis qui était assis à ses côtés. Si elle était mignonne voire belle, lui était carrément canon, il faut bien l’avouer. « Vous êtes si... diaboliquement beau. » murmura la Polynésienne d’une voix envoûtée alors qu’elle le regardait droit dans les yeux. Puis, ce fut la surprise. La victoire d’Artémis, vierge des forêts, sur Éros, dieu de la passion. Une main se tendit; un tissu devant être celui d’une chemise fut froissé. Une silhouette féminine allongée s’étira alors que la stature masculine était indéniablement attirée dans les filets de son alter ego. En un instant, leurs lèvres furent scellées.

La jeune femme me donne son âge, 25 ans, ah oui tout de même elle était jeune, bon je m'attendais à plus jeune, car elle avait vraiment un visage d'enfant, c'était fou. Surement ses origines qui font cela, puis en sachant mon âge qui s'approche des 40 mine de rien, c'était jeune oui. Elle me dit des choses assez bizarre, elle avait élevé sa petite soeur seule? JE fronce le regard, je ne voulais pas lui demander pourquoi car tout de même, je ne l'a connais pas et ça serait déplacé n'est ce pas? Juste, je pense qu'elle avait besoin donc de relâcher la pression et de finir dans mon club pour s'amuser et vivre sa vie comme une jeune de son âge. Enfin ce que j'avais compris dans tout cette petite discussion. Elle semblait déboussolée aussi, elle posait plein de questions. "Ne t'en fais pas, la police est là, il y a les videos surveillance, et ils vont vouloir me voir... Si tu as un trou noir, je le ferais pour toi." Je souris, c'est sur ils vont finir par chercher à comprendre à comment ce mec est entrée avec et surtout qui s'est et comment tout à pu bien se dérouler. Après je ne sais pas si les différentes caméra seront assez bien situé pour tout chopper. En tout cas, c'était le moment de quitter le club et de l'emmener dans le bureau pour qu'elle soit un peu plus au calme. Je n'allais pas la prendre chez moi tout de même. Si? Non pour le moment on va s'arrêter là , comme ça je garde un oeil sur ce qu'il se passe en contrebas. "T'as de la famille a prévenir?" Dis je en continuant de passer le gant frais sur elle, ne la quittant pas du regard. Puis elle me prend la main, je fronce le regard, ne comprenant pas vraiment où elle voulait en venir, elle la pose sur sa joue, je lui caresse, comme pour la rassurer, je suis là pour cela n'est ce pas. "Plus rien va t'arriver, je suis là." Je souris tout en étant rassurant. Je passe ma main dans ses cheveux doucement, la berçant. Il fallait qu'elle se repose un peu cette pauvre jeune femme. Après toutes les émotions qu'elle a pu connaitre. Je reste près d'elle, ne la quittant pas. Elle s'était assoupi, enfin, la pauvre elle avait quand même une sacrée expérience, je ne pensais pas qu'elle aimerait revivre ça, ou même se rappeler de ce qu'il s'était passé. En tout cas à partir d'aujourd'hui je vais encore plus faire attention. D'un coup je l'a vois se redresser doucement mais sagement, elle semblait encore dans un autre monde, mais elle me regarde avant de se jeter clairement sur moi. Bon tel l'homme que je suis je prolonge, bien sur. Je l'a rapproche un peu plus de moi, posant ma main sur son visage puis bien sur un moment de lucidité revient en moi. "Oh... Je vois que mon charme fait encore effet malgré mon âge avancé.. Mais, je ne peux continuer. Tu es encore sous les vapes de cette drogue, c'est pas raisonnable." Depuis quand je suis raisonnable moi? Enfin j'avais tout de même une notion de la réalité des choses, la pauvre petite avait encore des vapeurs c'était sur. Bon elle était clairement très mignonne, dans une robe magnifique, je ne vais pas le nier. Je reste moi même, celui qui veut avoir une femme dans son lit tous les soirs mais je ne suis pas comme certains à abuser de leur détresse ou simplement de leur moment de faiblesse. "Garde à l'esprit que je suis différent des autres malgré tout." Je souris, j'étais plus âgé que celui qui avait essayé de la droguer, j'avais connu une vie différente avant tout cela, j'avais tout de même une famille plus loin, enfin ça c'était avant. Maintenant je suis simplement un père, sans enfant, qui vit en Australie et qui ne veut plus s'attacher.

Confuse, Heïana entend son sauveur de la soirée lui expliquer qu'il y a des caméras de vidéo-surveillance et qu'il serait lui-même apte à tout expliquer à la police si le besoin se présentait ; tout s'imbriquait un peu de manière anarchique dans la tête de la jeune femme mais grosso-modo, elle avait compris et s'en sentit soulagée. Lorsque l'homme lui demanda si elle désirait qu'on prévienne de la famille, la Polynésienne secoua négativement la tête, précisant: Non. Enfin, pas d'un âge qui puisse gérer cette situation. Pas la peine d'inquiéter Moana, c'était elle l'aînée après tout, hors-de-question de paraître aussi faible devant sa petite soeur. Et sinon... Eh bien, personne. A moins que le réseau passe dans l'autre monde, ce dont la Tahitienne doutait fortement. Elle lâcha un petit rire jaune à cette idée, et sous l'influence de la drogue, une larme dont elle ne sentit même pas l'existence roula le long de sa joue, venant s'écraser ensuite sur le tissu de sa robe. Peu de temps après, la demoiselle s'était endormie, ou en tout cas assoupie, assommée par le cocktail chimique qui lui avait été imposé. Il faut bien avouer que la présence rassurante d'Artémis à ses côtés y était pour quelque chose, aussi.

Autant dire que le réveil fut bien plus mouvementé. Ne se contrôlant clairement pas, Heïana ne fit ni plus ni moins que d'embrasser le patron du Candy Club, laissant libre cours à ses pulsions décuplées par le GHB. Maudite drogue... Aucun doute qu'elle en mourrait de honte le lendemain. En attendant, le baiser était tout à fait agréable, et de multiples frissons parcouraient le corps de la brune alors que l'homme lui faisant face prolongeait le baiser, posant une de ses mains sur la joue de l'audacieuse demoiselle. Dire que toutes ces années, elle s'était privée de sorties afin de gérer ses études et en parallèle l'éducation de sa jeune soeur... Quel cocktail explosif que le retour à Brisbane ! Cependant, le charmant homme lui faisant face arrêta leur instant de folie, et tenta d'expliquer par quelques mots à Heïana que ce n'était pas raisonnable. Ces paroles sonnaient comme un non-sens total aux oreilles de la Tahitienne, qui fit une petite moue frustrée en voyant qu'il se refusait à elle. Nul doute que plus tard, en revanche, elle l'en remercierait. Hmmm, ok, comme vous voulez... Bougonna la jeune femme avec son adorable moue vexée, et elle se rallongea dans le canapé sans plus de cérémonie. Après une ou deux très courtes minutes, elle s'endormit d'un sommeil véritablement profond, cette fois. Elle ne se réveillerait pas de sitôt.

Avec tout ce remue-ménage, il était mine de rien déjà quatre heures du matin. L'une des danseuses d'Artémis arriva à cet instant-là dans son bureau, après avoir frappé à la porte. Elle déclara avec fierté: On a réussi à rattraper la soirée sans soucis, les bénéfices seront bons. En revanche... Les policiers voudront vous parler, demain. La jeune femme grimaça, embarrassée pour son patron, bien qu'il n'ait rien à se reprocher dans cette affaire. Bon, je vous laisse. On va pas tarder à fermer pour cette nuit.

C'était tout de même éprouvant tout ce qui venait d'arriver, c'était pour cela que je laissais la jeune femme se reposer un maximum, moi ça va je gérais la situation en même temps je gardais un oeil sur mon club tout de même alors que tout les choses s'étaient remis en place, les danseuses, les clients. La soirée va faire parler et surtout faire couler de l'encre dans les journaux, c'est sur c'est mon cher concurrent qui va apprécier cela. Qui sait peut-être que cet homme a été envoyé ici pour faire couler le Candy Club? Il faudra que j'enquête un peu même si je pense que clairement non, il n'est pas capable, quoi que. Il fait dans le sale des fois. Je passais ma main sur la joue et dans les cheveux de la jeune femme pour la rassurer tout en la regardant retrouver doucement ses esprits. Elle s'était légèrement endormi, son rythme cardiaque c'était calmé. Tant mieux. Je suis vraiment un mec ultra protecteur, et je l'étais avec ma fille aussi à l'époque, et j'aurais voulu continuer à l'être, hélas la vie a décidé autrement, mes actions l'ont décidé autrement. Alors que je sors de mes pensées elle se redresse pour m'embrasser, elle voulait continuer, mais j'avais préféré l'arrêter. Non il ne fallait pas qu'elle regrette ce geste, qu'on regrette tous les deux. "Tu me remercieras demain. Je ne suis pas comme l'autre homme à profiter des femmes droguées." Je la regarde droit dans les yeux en lui tenant la main. Je ne veux pas la faire souffrir, si un jour on arrive à ce moment là ou peut être pas. On ne sait pas ce que l'avenir est fait, et si je pouvais clairement prédire le futur ça sera pour autre chose, ma fille par exemple. Elle se rallonge et d'un coup elle s'endort. Encore une preuve qu'elle était encore sous l'effet de cette connerie. Quelques heures après, une de mes serveuses arrive dans mon bureau pendant que les filles passent pour aller se rhabiller. LA soirée était finie, mon dieu enfin. Les flics vont vouloir me voir, c'était sur. J'hoche la tête en soupirant, je n'avais pas envie de leur parler, même si on sait tous ce qu'on va me demander. Les videos et pourquoi il a réussis à rentrer. "Encore merci d'avoir gérer la clôture et la fin de soirée!" Je souris, alors qu'elle part de mon bureau, mon regard se concentre à nouveau sur la jeune femme. Elle était encore bien dans le coltard la pauvre, normal, la drogue qu'il a du lui donner devait être une bonne dose. C'est vraiment relou tout de même, je ne pensais pas que ça allait arriver un jour en ma présence. "Je vais te raccompagner chez toi. A moins que tu veuilles dormir chez moi, j'ai une chambre d'ami." Je souris, je n'allais pas l'inviter dans mon lit tout de même, je ne suis pas un homme un genre. Je ne l'ai pas laissé m'embrasser même si j'ai bien apprécié, au vu de son état ce n'était clairement pas possible. Je suis un homme avec une conscience. Malgré tout ce qu'on peut dire sur moi. "J'habite au dessus du club, donc tu n'auras pas trop de chemin à faire." Je la regarde alors qu'elle se redresse.

Warning : ce post contient une scène de violence (accident de la route). Âmes sensibles, passez votre chemin sur le deuxième paragraphe.

Heïana s'était donc endormie assez rapidement, après l'épisode  - qui ne manquerait pas de la rendre rouge de confusion plus tard, si elle s'en souvenait - du baiser fougueux avec le patron du Candy Club. Cependant, ce sommeil ne fut pas de tout repos, loin de là. A intervalles réguliers, la demoiselle gémissait, mais pas de plaisir, oh non loin de là. La peur s'entendait dans la moindre intonation franchissant ses douces lèvres. Elle tremblait, frissonnait, fronçait les sourcils, plissait les yeux, remuait. Plongeons dans les méandres des rêves de la jolie Polynésiennes ...

A l'arrière d'une belle voiture, luxueuse et classe, dénotant d'un certain niveau sociale, deux mignonnes demoiselles chantonnaient ensemble. L'aînée avait eu dix-huit ans quelques mois plus tôt, mais savourait encore la vie en famille, n'ayant pas encore pris son indépendance. Sa petite soeur de onze ans, toute mignonne, allait bientôt entrer au collège. Leurs parents, deux personnes ayant tout réussi professionnellement, étaient tous deux au téléphone, même James, qui conduisait pourtant. Semblant être habituées au manque d'attention de leurs parents, autant sur la route que par rapport à elles-mêmes, les deux soeurs s'occupaient ensemble. Somewhere over the rainb... ATTENTION LES FILLES ! Hurla soudain la troisième voix féminine présente dans cette voiture. Des bruits de pneus qui crissent, dans un son strident et aigu annonciateur de désastre. Le choc fut brutal, violent. Tous s'évanouirent, le temps de quelques minutes. Heïana fut la première à se réveiller. Leur voiture avait fait plusieurs tonneaux, arrivée comme par miracle debout sur ses quatre roues. Mais le reste de la scène tenait plus de l'enfer que du paradis. Affaiblie, une longue trainée de sang coulant sur son front, la jeune femme ouvrit difficilement les yeux. Moana... Maman... Papa... Se détachant, la métisse se redressa dans son siège et tourna la tête. Sa petite soeur était inconsciente, mais elle ne semblait pas gravement blessée. Puis, elle pensa à s'ausculter elle-même. Elle pâlit violemment lorsqu'elle se rendit compte qu'un gros éclat de verre s'était planté dans une de ses cuisses. Elle ne pouvait le retirer maintenant, ce serait l'hémorragie assurée. Avec toute la peine du monde, la toute jeune majeure s'avança dans son siège, et voulut s'avancer vers ses parents. Elle tendit un bras vers son père, hésitante, apeurée, terrifiée. La jeune diplômée mit une seconde à réaliser. Les cheveux flavescents de son paternel avaient laissé la place à un trou béant, noir et rouge. Il manquait même une partie de son visage. Poehina Brook n'avait pas eu plus de chance: un éclat de barre de métal lui avait transpercé l'abdomen. Heïana hurla.

La jeune femme se réveilla dans un sursaut, dans un bond même, les larmes coulant à flot sur ses joues si douces. Le plus gros de l'effet de la drogue était passé, mais elle était à présent bien trop bouleversée pour pouvoir s'occuper d'elle-même correctement. D'autres heures de sommeil seraient bien nécessaires pour venir à bout de ce traumatisant retour de souvenirs. Aussi, quand Artémis lui proposa de dormir avec chez lui, dans une chambre d'amis, la jeune femme se redressa, s'asseyant sur le canapé et répondit d'une voix atone: Non, je .. Je préfère rentrer chez moi. Je vous ai assez causé d'ennuis pour cette nuit, et j'ai besoin de retrouver mon chez-moi, je pense. Pourriez-vous appeler un taxi, s'il-vous-plaît ? Je vis au numéro 22, à Toowong. Bien que son coeur aurait voulu déballer son sac, parler de ce rêve traumatisant, Heïana n'était certainement pas prête à parler de choses si intimes et profondément enfouies à un inconnu. Une vraie omerta concernait cet événement de sa vie, choquant au possible, au point qu'elle essayait de l'oublier autant que faire se peut au quotidien. Bien sûr, si elle le devait, elle savait dire - à demi-mots - que ses parents étaient décédés dans un accident de la route, mais elle ne s'attardait jamais dessus. Tout ce qu'elle désirait, en cet instant, était de retrouver Moana et de la prendre dans ses bras, de la serrer fort contre elle, comme si sa vie en dépendait. Cette jeune femme en devenir, encore si petite lors de l'accident. Enfant que son aînée avait aussitôt protégé, en cassant la vitre de la voiture la plus proche d'elle, la détachant de son siège et la sortant de cette scène d'horreur avant qu'elle ne se réveille et n'en voit trop. Malheureusement, la cadette, de loin, avait aperçu l'horreur, le sang sur les vitres, sur le pare-brise. Mais au moins la sage-femme avait-elle pu la préserver de la pire vision d'horreur qui existait dans tout ce drame. Les corps déchiquetés de leurs parents.

Sa soeur comprendrait son état, sans dire un mot, et saurait prendre soin d'elle, comme elle-même avait veillé sur sa cadette toutes ces années. Les moments de faiblesse d'Heïana étaient extrêmement rares - à vrai dire, à part les six mois ayant suivi la mort de leurs parents, elle n'en avait jamais eu une fois à Tahiti - mais la plus jeune des Brook avait toujours su comment la réconforter. Une véritable harmonie existait entre elles, que rien ne pourrait briser. On sait qu'on a trouvé quelqu'un de spécial quand on peut la boucler et partager un silence agréable. dit-elle à Artemis quand il la déposa chez elle. Merci pour votre aide. Cette personne particulière, Heïana avait eu la chance de toujours l'avoir auprès d'elle, depuis la naissance de cette seconde et dernière enfant de James et Poehina.

Je ne pouvais pas dormir, c'était clair, plusieurs choses me tournaient en tête. Déjà comment un homme avait pu ramener de la drogue ici, pourtant la surveillance était à son apogée, ensuite pourquoi cette jeune femme. Bon peut-être le fait qu'elle était assez jeune et puis sans vraiment de protection avait pu aider. Mais le soucis, ça sera les titres des journaux demain dans les pages de fait divers. Ca va tuer la réputation du club, est-ce que c'était Caïn qui avait manigancé tout cela, pour l'instant je pense qu'il faut que cette affaire soit ettouffé j'en avais besoin mais comment? Organiser une grosse soirée ici? Non trop tôt, ça avait du faire le tour des réseaux sociaux. Je regardais la jeune femme qui dormait sur le canapé devant mon bureau, alors que les dernières filles du club viennent me faire un signe en partant. Je me tourne sur mon siège, faisant dos à mon bureau, regardant mon club, le bordel qu'il y avait un peu partout, l'alcool sur le sol, quelques personnes encore un peu bourré entrain d'essayer de sortir par l'aide des videurs qui galèrent assez souvent sur les grosses soirées comme ça. Je voyais alors le bar, les poubelles qui avaient été disposé non loin, la soirée avait l'air d'être excellent malgré tout. Mais j'avais un doute que cela puisse continuer. Il va falloir que je réfléchisse à comment m'en sortir, ce qu eue vais dire aux flics dans quelques jours lorsque je serais convoqué. Je passe ma main dans mes cheveux en regardant au loin, le regard vide. Mais ce moment fut de courte durée lorsque j'entend la jeune femme se débattre derrière moi et surtout remuer et de gémir. Je me retourne rapidement et je vois la jeune femme dans ses rêves ou je dirais plus des cauchemars, il y a des moments où elle se calme et d'autres où elle part en tremblant et en gémissant. Je n'ose pas la réveiller car on m'a toujours dit qu'il ne fallait pas réveiller quelqu'un qui faisait un cauchemar. Je n'ai jamais compris pourquoi. Je me replonge dans mes activités sur mon ordi tout en gardant un oeil sur elle au cas où, je ne voulais pas qu'elle tombe et se fasse mal. Quelques heures après, emle se réveille enfin, je lui demande si elle ne voulait pas dormir chez moi elle sera mieux puis même moi, rentrer à la maison me fera du bien, le ménage va pas tarder à arriver en plus de ça vu l'heure. Mais elle voulait pas, je l'a comprend, elle voulait retrouver son chez elle. "Je vais te déposer ça sera plus safe du moins pour ce soir." Je prend mes affaires rapidement que je range dans mon sac avec mon ordi et tout autre papiers pour les faire demain dans mon canapé. Puis je l'attend alors qu'elle remet bien ses habits. Je me lève et elle me suit, on descend jusqu'au garage. Ca me dérange pas de la déposer chez elle, puis la nuit, conduire c'était un plaisir pour moi. "Toowong c'est ça? On y sera dans 10minutes je pense au max." Je souris, pour la rassurer, puis j'ouvre la première de mes voitures qui arrive. Peu importe. Elle monte à l'avent, je ferme la porte pour y monter aussi. Bon elle va voir que j'ai quand même l'argent mais après je me fais vraiment plaisir je vais pas le nier. Je suis très bien dans cette vie et je ne l'étale pas. J'ai un club qui fonctionne, de l'argent qui rentre bien et puis je bichonne mes voitures les jours OFF que demander de mieux? Ah si... Une femme? Ma fille... Bref, je ne veux pas penser à tout cela, je démarre, faisant ronronner le moteur de ma voiture. Quelques minutes après les voici devant la maison de la jeune femme. "Voila arrivé à destination. Jolie petit quartier." Je venais ici que très rarement et c'était vraiment au marché ou autre. Je n'allais pas dans le coin des habitations et je dois avouer que c'est vraiment calme, rien à voir avec le speed de la ville même si je suis bien heureux de mon loft au dessus de mon club. Au moins j'étais pas trop loin ça m'arrange.  "Au faite, tu m'as pas donné ton numéro, sinon je te donne le mien et comme ça tu pourras m'envoyer un message demain juste pour savoir si ça va mieux." Je souris, j'étais ultra protecteur et on me refait pas. Je prend une carte dans ma boite à gant et je lui tend où toutes mes informations y étaient regroupés c'était plus simple, mon nom, mon prénom, mon adresse, mon mail au cas où, et mon numéro de téléphone.