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 Don't stop me now ✿ Tad

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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyMar 28 Mai 2019 - 20:31



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@Tad Cooper & Juliana Rhodes



Je n’avais pas été aussi nerveuse depuis bien longtemps et je commence à regretter d’avoir suivi mon idée du moment sur un coup de tête et d’avoir envoyé un message à Tad. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais sans doute pris le temps de réfléchir davantage, de peser le pour et le contre, et j’aurais sûrement fini par renoncer. J’aurais dû renoncer. Je ne suis pas faite pour ça, je le sais, je l’ai toujours su, alors pourquoi est-ce que je me lancerais là-dedans maintenant alors que tout semble aller de plus en plus mal et que je devrais sans doute me concentrer sur ce que j’ai déjà ? J’ignore ce qui m’a poussée à me lancer dans ce projet complètement dingue, j’imagine que j’avais juste envie de me prouver que je pouvais faire quelque chose par moi-même et pour moi-même, que je pouvais penser à mon propre avenir et à la manière de le construire sans que la présence – ou en l’occurrence l’absence – de celui qui partage ma vie soit un frein à la réussite de cette nouvelle idée. Malgré tout, alors que je me retrouve assise à une table, une bière posée devant moi et l’horloge qui tourne pour arriver très bientôt à l’heure fatidique du rendez-vous, je me rends compte qu’une fois que j’aurais exprimé mon idée à voix haute, elle deviendra vraiment réelle et je ne pourrais plus reculer. Je n’ai jamais été très douée pour prendre des risques, j’aime rester dans ma zone de confort et toutes mes actions sont planifiées et organisées à l’avance pour laisser le moins de place possible aux imprévus. Ces dernières années, j’ai fait de gros efforts pour changer tout ça, devenir un peu moins stressée, un peu moins psychorigide et surtout être capable d’accepter les choses comme elles viennent au lieu de devoir constamment tout anticiper. Je crois que je m’en sors plutôt bien, finalement, ou en tout cas dans ma vie quotidienne où je suis désormais capable de ne pas aligner parfaitement les assiettes et les couverts quand je mets la table et où je ne me sens plus obligée de repasser les sous-vêtements rien que pour qu’ils soient parfaitement bien rangés dans l’armoire. En l’occurrence, la démarche que je m’apprête à faire est pour moi ainsi importante pour que je ne la classe pas dans la catégorie « quotidien », elle va bien au-delà de ça, alors forcément, j’ai peur et je dois lutter contre l’envie de prendre la fuite pendant qu’il en est encore temps.

L’arrivée de Tad met fin à ce cruel dilemme, je lui adresse un léger signe de main pour qu’il me repère et alors qu’il s’avance vers moi, je prends pleinement conscience que, quoi qu’il arrive, j’irais au bout, à présent. « T’es ponctuel. » Je lui fais remarquer avec un sourire. La ponctualité est une qualité appréciable, encore une que je n’avais pas vue parce que j’étais trop obnubilée par l’idée de ne pas l’apprécier compte tenu de ses fréquentation. Mais bon, rien ne me dit que c’est une qualité qu’il possède réellement, peut-être que j’ai tout simplement eu de la chance en tombant sur un des seuls jours où il parvient à gérer correctement son planning. « J’ai rien commandé pour toi parce que je ne savais pas que tu prenais, j’essaierais de retenir pour les prochaines fois. » Parce que prochaines fois il y aura s’il accepte ce que je vais lui demander. Mon sourire et mon apparent enthousiasme masquent tant bien que mal l’appréhension que je continue à ressentir et que je ressentirais sûrement encore tant qu’il ne m’aura pas donné son avis et mieux encore, son accord. Malgré le fait que nous ayons eu l’occasion de se croiser davantage ces derniers temps, lors des concerts pour lesquels je me suis retrouvée à jouer les groupies et à apporter un coup de main lorsque je le pouvais, il a sûrement dû être surpris que je le sollicite de cette manière. Nous sommes encore loin d’entretenir une relation amicale, les occasions de nous parler vraiment étant très rares. Je crois que je ne connais pas vraiment Tad, j’ai eu l’occasion d’avoir un bref aperçu de sa personnalité ces derniers temps, mais au-delà de ça, j’ignore tout de lui, de ce qu’il fait réellement dans sa vie, des personnes qu’il côtoie, de ses aspirations futures. Absolument tout. C’est sans doute pour cela que j’appréhende encore plus de devoir mettre sur la table un sujet qui est devenu presque tabou avec le temps et que je prends donc bien garde de ne pas aborder habituellement. Il aurait été presque plus facile qu’il réponde à mon message en refusant poliment mon offre, se prétendant trop occupé pour avoir du temps à m’accorder. Mais non, il est là, devant moi, certainement prêt à entendre ce que j’ai à lui dire, ou au moins curieux de le découvrir. « C’est vraiment sympa d’être venu, j’espère que je n’ai pas bouleversé ton emploi du temps. » C’est une introduction comme une autre, classique et qui me permet de me diriger doucement vers le sujet du jour. Il va falloir que je me lance, il est venu pour ça et je ne voudrais pas lui faire perdre sa soirée.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyDim 9 Juin 2019 - 11:42

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Tad & Jules

Le sms de Jules avait quelque peu attiré sa curiosité. Elle avait été brève et si Tad sait qu’il aurait pu demander des détails sur les raisons de son invitation au lieu de tenter de les deviner de son côté, il n’en avait rien fait et s’était contenté de lui dire qu’il sera là à l’heure demandé, laissant à plus tard la grand révélation. De toute manière, vu l’état de leur relation, qui est certes amicale mais reste très loin de deux gais lurons qui auraient élevé les cochons ensemble, il ne pousse pas la réflexion plus loin et part du principe que cela doit avoir un rapport avec Alfie. Des fois qu’elle souhaite lui préparer son anniversaire six mois à l’avance. Ou alors, elle a reconsidéré sa proposition que de venir jouer du tambourin dans le Street Cat et souhaiterait parler de son pourcentage des cachets. Dans ce cas-là, faudrait qu’il arrive à expliquer à Lou comment il a pu recruter quelqu’un sans son accord et, ça, ça lui fait peur. Espérant que son imagination l’aura encore une fois porté trop loin, il arrive sur les lieux du rendez-vous, Jules est déjà là et consomme déjà. Tout sourire, il arrive à sa hauteur et commence à la saluer d’un signe de main, faisant preuve d’une gaieté parfaitement naturelle. . « T’es ponctuel. » Qu’elle fait observer, lui reste une demi-seconde à réfléchir à la question parce qu’il n’avait pas fait exprès, sans être du genre à calculer ses arrivés en s’disant que dix minutes suffiront au déplacement là où en faudrait le triple, il ne s’était pas mis la rate au court bouillon pour venir et le sort avait été en sa faveur. « Y’avait un bon trafic. » Qu’il justifie simplement en prenant place à ses côtés. Maintenant qu’il est là, c’est sa curiosité qui prendre possession de son esprit. Il note l’absence de tambourin sur la table. Well, ce sera la fiesta pour l’anniv d’Alfie donc. « J’ai rien commandé pour toi parce que je ne savais pas que tu prenais, j’essaierais de retenir pour les prochaines fois. » Il ne s’attendait pas à ce qu’elle anticipe sur sa boisson mais reste touché qu’elle ait l’intention de retenir ce qu’il aime. En vrai, c’est pas compliqué, n’importe quelle bière tant qu’elle n’est pas américaine. Et le café. Mais peut-être que commander un café à cette heure serait très bizarre, et il ne veut pas avoir l’air bizarre face à Jules, il a déjà eu bien assez de mal à lui faire comprendre qu’il est un être humain normal. « J’en conclus que tu comptes encore m’inviter à prendre un verre à l’avenir ? » observe Tad, son sourire d’idiot sur le visage avant d’ajouter « Mais j’apprécie que tu aies l’intention de retenir ce que je bois. » Et il le dit parce que c’est vrai. Quoi de plus appréciable que d’observer que l’on attire plus une expression de dégoût sur le visage de quelqu’un et d’apprendre que cette personne a l’intention d’apprendre et retenir des choses sur vous. « Puis, je prends note pour les prochaines fois que toi tu » Et il se penche pour observer le verre placé devant Jules « Une blonde, avec un goût authentique j’espère. J’ai appris que maintenant on parfumait la bière à la pêche et toute sorte de truc pour faire kiffer les nanas. C’est comme mettre du sucre dans le café ça, si j’avais une grand-mère belge, elle décèderait sous le choc. » Mais, il n’avait qu’une grand-mère italienne qui prenait son café noir comme son âme. Digression faite. Tad reprend ses esprits et arrête de dire n’importe quoi afin de laisser à Jules l’occasion d’éclaircir les raisons de cette rencontre. « C’est vraiment sympa d’être venu, j’espère que je n’ai pas bouleversé ton emploi du temps. » « Moi ? Naaaaaan … » fait-il immédiatement avant d’ajouter « Je devais ranger mon appart, mais bon, je sentais que si je venais c’était pour un but plus important. » Et aussi parce que ce serait la parfaite excuse pour ne rien ranger du tout. « Enfin, tu vas bien ? T’as l’air tendue ? » Maintenant que ça fait cinq minute qu’il est là, il l’observe que la miss a l’air de vouloir dire un truc qui ne peut / veut pas sortir alors Tad décide de se servir de ses heures passés à mariner les raisons de sa présence. « Il est pas là Alfie ? » Bon, ça parait con de demander parce qu’elle reste tout d’même autorisée à sortir sans lui mais il a le sentiment, il est convié à l’organisation d’un anniversaire surprise. Bon, six mois à l’avance, Jules semble prévoyante.

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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyVen 14 Juin 2019 - 23:44



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@Tad Cooper & Juliana Rhodes



Tad est en face de moi et mon idée devient finalement réelle ce qui est, je dois bien l’admettre, légèrement angoissant.  Je vais devoir assumer maintenant, révéler ce que j’ai dans la tête depuis des jours. Je n’ai jamais prononcé mon idée à voix haute avant aujourd’hui, pas une seule fois. A dire vrai, je ne savais pas vers qui me tourner pour en parler, et puis, si je l’avais vraiment fait, ça m’aurait sans doute obligée à me lancer et à ne pas renoncer à mon projet et je n’étais pas sûre d’en être capable. Maintenant, je me sens prête, même si j’ignore ce qui m’a réellement donné le déclic. Ma rencontre avec Tad dans cette soirée post concert ? L’envie de voir de nouvelles choses ? De faire de nouveaux projets ? De ne pas me contenter de mes acquis ? De pouvoir repenser mon avenir différemment ? Savoir que cet enfant dont je rêve depuis toute petite n’est finalement pas à l’ordre du jour ? Ou peut-être tout ça à la fois, mais à la limite, savoir ce qui me pousse à initier cette rencontre aujourd’hui n’a pas grande importance, Le principal, c’est que j’ai sauté le pas et que je suis prête à en parler enfin, ou tout du moins à évoquer vaguement l’idée d’une toute petite voix en bégayant à moitié, faute de savoir trouver les mots, surtout pour évoquer un sujet qui a une telle importance à mes yeux. J’ai peur de la réaction de Tad, car si je me suis rendu compte qu’il n’avait rien du garçon que je m’étais imaginé à cause de ses fréquentations plus que douteuses, je ne le connais pas assez pour anticiper ses réactions et ainsi me rassurer quant au déroulé de la conversation qui va suivre. Pour le moment, pourtant, le ton est léger, bien assez pour que je me permette de laisser mes appréhensions de côté, l’espace d’un instant. « J’espère bien en avoir l’occasion, oui. » Si les choses se déroulent de la manière prévue, nous serons amenés à nous revoir et, en effet, il me parait normal d’essayer de retenir ce qu’il aime boire pour ne pas paraitre égoïste lorsque je passerais commande. Toutefois, commander pour les autres est toujours un peu périlleux, d’autant plus que les boissons peuvent varier selon l’humeur, l’heure de la journée ou toute autre paramètre propre à chacun. Il s’intéresse à ce que je bois, lui aussi, et autant dire qu’il va sûrement être déçu de mes compétences dans ce domaine. « J’ai pris le premier truc que j’ai vu sur la carte avec un nom un peu sympa, j’y connais rien en bière, j’en bois quasiment jamais, j’ai juste pas assumé le diabolo menthe. » Ou peut-être que j’ai simplement voulu surfer sur la vague du changement qui se profile à l’horizon, mais avec un succès modéré, manifestement, compte tenu du fait que je viens d’admettre être une grosse ignare ce qui était nécessaire puisqu’il aurait fini tôt ou tard par s’en rendre compte en se lançant sur un tel sujet. « Je prends avec joie, tous les conseils que tu pourras me donner. » Tant qu’à avoir à faire à un connaisseur, autant en profiter. « Je crois que j’adorerais la bière à l’ananas. » J’admets, réfléchissant aux saveurs qui pourraient éventuellement trouver grâce à mes yeux. « Ou à la fraise tagada… Je suis sûre qu’en en faisant tremper deux ou trois, on arriverait à obtenir un truc super sympa. » Sûrement un concept à breveter, en plus, j’imagine qu’en buvant ça, on aurait la langue toute rose, mais pas rose normale, plutôt rose flashy bien chimique, le genre de truc qui provoquerait un discours alfiesque de trente-cinq minutes montre en main sur les dangers des produits transformés dans l’industrie. Je suis sûre que dans dix ans, on vivra dans une cabane au fin fond de l’Australie à vivre en autosuffisance. Joie. Je me garde bien de faire un quelconque commentaire sur le fait qu’il me parait évidemment essentiel d’avoir un appartement rangé en permanence et que je ne me verrais pas un seul instant quitter le mien sans que tout soit parfaitement à sa place. Je ne veux pas qu’il me prenne pour une psychopathe ou en tout cas, pas tout de suite. D’autant plus qu’il semble avoir l’œil puisqu’il remarque tout de suite que je suis un peu tendue. « Un peu. » J’admets, sans lui révéler tout de suite le pourquoi du comment d’autant plus qu’il enchaine directement en me demandant si Alfie est venue avec moi, question qui me fait hausser un sourcil interrogateur. « Comme tu peux le voir, non. » Et me lancer dans une explication tirée par les cheveux est beaucoup trop tentant, désolée Tad. « Grâce à la thérapie, j’arrive de mieux en mieux à me séparer de lui. » J’explique, avec un enthousiasme factice, comme si c’était ma plus grande réussite et que ça me procurait une immense fierté. « Mon thérapeute m’offre une gommette pour chaque journée où j’arrive à passer trente minutes loin de lui. » Toujours plus. « Au début, c’était dur, je ne me sentais vraiment pas bien quand il n’était pas là, j’avais les moins moites, j’hyperventilais… C’était horrible. » Je pense qu’il va falloir que j’arrête maintenant,. C’est largement suffisant pour ce soir, Jules, s’il-te-plait, arrête. En plus, s’il savait à quel point Alfie est absent dans ma vie ces derniers temps, il ne poserait sans doute pas la question. Pourtant, il est bien placé pour le savoir puisque, quand il n’est pas avec moi, c’est quand même régulièrement pour être avec lui, tout du moins, c’est ce que je pensais. « Je plaisante. » Je finis par avouer, bien qu’il s’en soit certainement douté avant que j’ai eu besoin de le lui dire. Je retrouve mon sérieux, n’oubliant pas le sujet qui m’amène. « En fait, c’est de moi que j’aurais aimé te parler, ou plutôt d’un de mes projets dont j’ai eu l’idée grâce à toi. » Je guette une réaction, positive ou négative, avant de poursuivre dans un discours probablement décousu qui n’aura de sens que pour moi mais que je tâcherais de rendre le plus clair possible.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptySam 29 Juin 2019 - 23:47

Don't stop me now
Tad & Jules


Outre le fait qu’il se pose mille questions sur les motivations de Jules, il retrouve assez rapidement son flegme naturel qui fait toute sa renommée en s’installant à ses côtés. Le verre qui trône déjà sur la table est l’occasion d’entamer la conversation et si Tad est très curieux de savoir où tout cela le mène, il met son impatience de côté pour simplement profiter de l’occasion pour papoter avec la p’tite brune. Depuis la dernière fois, il s’était rendue compte qu’elle n’était aussi pimbêche qu’on avait voulu le lui faire croire et qu’ils étaient parfaitement capable de s’entendre et de discuter comme deux adultes qui n’ont en vérité aucune raison de se reprocher quoi que ce soit. « J’espère bien en avoir l’occasion, oui. »rebondit t-elle alors qu’il n’assumait rien du tout de sa conclusion qu’il tirait comme un genre de blague mais la réponse de Jules le fait sourire. Ne reste qu’à se noter mentalement de trinquer à ça quand il sera lui aussi équipée d’un verre.  « J’ai pris le premier truc que j’ai vu sur la carte avec un nom un peu sympa, j’y connais rien en bière, j’en bois quasiment jamais, j’ai juste pas assumé le diabolo menthe. » dit-elle alors qu’il s’intéresse à ce choix de boisson qui semble plus hasardeux qu’autre chose. On repassera plus tard pour le « dis-moi ce que tu bois, je te dirais qui tu es » même si dans le cas de Jules, elle vient un peu de lui apporter des éléments de réponse à la question en parlant d’un diabolo menthe. « Je prends avec joie, tous les conseils que tu pourras me donner. » dit-elle après qu’il eut mentionné l’existence des bières aromatisée que l’on fabrique pour vendre le fameux nectar à la gente féminine – parce que peut-être qu’elles n’ont pas le goût des bonnes choses, les mystères du marketing on suppose – qu’il réprouve de son côté parce que c’est un peu gâcher la chose. Jules, en revanche, a l’air de plutôt bien adhérer au concept. « Je crois que j’adorerais la bière à l’ananas. » Il grimace quand il voit déjà les horreur que ça fait à la pizza que de poser de l’ananas dessus, il ne survivrait pas si celui-ci devait toucher à la bière. « Ou à la fraise tagada… Je suis sûre qu’en en faisant tremper deux ou trois, on arriverait à obtenir un truc super sympa. » Bon, là, il se dit juste Jules est tout simplement bizarre. Ça ne lui pose pas de problème, il ne savait juste pas avant. Après, en y pensant deux secondes, il se dit rapidement qu’il est vrai qu’à l’imaginer avec un verre à la main, il y mettrait quelque chose de sucré et coloré. « Bon, je crois qu’il te reste plus qu’à déposer un brevet maintenant ! » Bien qu’il ne soit pas convaincu de son côté de l’efficacité de son invention mais là, on en revient à la question du marketing. Tad passe rapidement à autre chose en observant que Jules parait un peu sur les nerfs. C’est toujours comme ça que ça se passe dès que quelqu’un hésite à lui demander un truc. Sans attendre, il demande et passe dans le vif du sujet. « Un peu. » Il reste calme, boit la première gorgée de son propre verre qui a – entre-temps- fait son apparition sur la table avant de rebondir sur l’absence d’Alfie. Pas que ce soit forcément une nécessité qu’il soit là, c’est juste un peu surprenant pour lui vu que Jules est sa copine, qu’ils se connaissent à travers lui et tutti quanti. « Comme tu peux le voir, non. » Il se dit juste à ce moment-là que ça doit vouloir dire qu’elle lui mijote une surprise, qu’il va être dans une confidence, rien de dramatique. Seulement, elle poursuit en le tournant un peu en dérision. « Grâce à la thérapie, j’arrive de mieux en mieux à me séparer de lui. » Les premières secondes, Tad fait le regard du mec qui ne comprend pas mais qui apprend un truc, parce que si Jules faisait réellement une thérapie pour apprendre à se passer d’Alfie, il aurait très bien pu ne pas être au courant. « Mon thérapeute m’offre une gommette pour chaque journée où j’arrive à passer trente minutes loin de lui. » Ce n’est qu’à là qu’il comprend qu’elle le charrie parce qu’il a posé une question. Tout va bien Jules, on a compris. « Au début, c’était dur, je ne me sentais vraiment pas bien quand il n’était pas là, j’avais les moins moites, j’hyperventilais… C’était horrible. » Il s’arrête et l’observe en attendant qu’elle termine de grossir le tableau, ses doigts qui pendant son récit se sont amusés à déchirer l’étiquette de la bouteille de bière jouent avec quand elle conclue. « Je plaisante. » Automatiquement, le papier encore un peu collant atterit sur l’épaule de la jeune femme « Dommage, je t’avais préparé ta gommette ! » Il sourit tout en reprenant calmement, bière en main. « J’avais compris. » Sous-entendu qu’il avait deviné que sa question était con. Il dirait que c’est la faute à tous ces couples qui deviennent un package et où tu ne peux pas voir ton pote sans sa moitié, mais ce débat n’est probablement pas celui à avoir là et surtout, ne mènerait à rien. « En fait, c’est de moi que j’aurais aimé te parler, ou plutôt d’un de mes projets dont j’ai eu l’idée grâce à toi. » reprend t-elle, s’attirant son attention même s’il ne voit pas trop de quoi elle parle. Peut-être avait-elle déjà vu dans l’avenir qu’il allait lui parlé de bière chimique aromatisées aux fruits et que là, ils vont préparer le business. « Wow ! Grace à moi tu dis ? » Enchérit Tad en se retenant de faire parler son imagination. « Tu as toute mon attention, parle-moi de toi donc. » La bière est posée, les oreilles grandes ouvertes. C’est le moment pour sa curiosité d’être assouvie.
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyMar 2 Juil 2019 - 0:38



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@Tad Cooper & Juliana Rhodes



Vu la tête que fait Tad lorsque je liste les bières aromatisées qui pourraient éventuellement me plaire, je crois que je peux considérer que mes goûts ne sont pas vraiment partagés. Pour ma défense, ce n’est pas vraiment de ma faute si je ne sais pas réellement ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, la faute est évidemment à remettre sur le dos d’Alfie qui, à force de m’imposer ses expériences culinaires bizarres, a dû finir par dérégler quelque chose chez moi, me poussant à apprécier toutes sortes de bizarreries. Est-ce que la bière aromatisée au quinoa pourrait avoir du succès ? C’est une idée à envisager, je suis sûre qu’il adorerait avoir la possibilité de tester une telle nouveauté lors de son anniversaire. Je deviendrais riche et célèbre, et je pourrais aider ma mère et mes frères et sœurs qui n’auraient plus à se faire du souci pour quoi ce soit, non pas qu’ils soient particulièrement embêtés par des problèmes financiers en temps normal mais l’idée de subvenir aux besoins de mes proches me plait assez. Je crois que j’ai un peu de mal avec l’idée de ne plus être aussi utile qu’avant dans la vie de ma fratrie. J’ai presque élevé les petits derniers alors que ma mère se sentait à peine capable de se lever le matin – ou le midi – et de mettre un pied devant l’autre pour affronter la journée. Maintenant qu’ils sont grands, ils ont nettement moins besoin de ma présence dans leur vie et si je prends des nouvelles très régulièrement et me tiens prêt à voler à leur secours en cas de besoin, l’idée de pouvoir leur apporter quelque chose, et donc de reprendre mon rôle de seconde maman, me plait assez. Ma vie familiale n’est heureusement pas l’objet de cette entrevue, tout comme mon couple d’ailleurs, ce qui est plutôt pas mal compte tenu de l’état actuel de ce dernier. Je récupère toutefois l’étiquette collante ayant atterri sur mon vêtement pour la mettre sur le dos de ma main, heureuse de pouvoir arborer fièrement le signe que la thérapie fictive fonctionne à merveille. Si seulement j’arrivais vraiment à faire preuve de détachement quand il s’agit d’Alfie, peut-être que je ne vivrais pas la distance qu’il met entre nous aussi mal. « Je la garde, c’est la plus belle gommette que j’ai jamais vue. » Et il est certain que je ferais sensation avec ce nouvel accessoire sur le dos de la main, j’envisage même de ne plus me la laver pendant dix jours pour ne pas l’abimer. Je pense qu’un tel chef-d’œuvre vaut totalement le coup que je laisse parfois quelques traces noires sur les livres que je manipulerais dans le cadre de mon travail.

Il est très agréable de pouvoir plaisanter avec Tad et d’adopter ce ton léger que j’apprécie pare qu’il me permet de camoufler mon stress et peut-être même de le faire diminuer un peu. Toutefois, je sais que ce n’est pas seulement pour rigoler que je lui ai demandé de me rejoindre ici, ce soir, et je finis malgré tout par me lancer, en marchant un peu sur des œufs, consciente que mon idée peut autant l’emballer que le laisser totalement sceptique. J’ai piqué sa curiosité, à moi de faire en sorte que cette dernière se transforme en un certain enthousiasme et même si je ne sais pas trop par où commencer ni quels arguments je dois utiliser pour le convaincre, je me lance, parce que c’est de toute façon ma seule option, arrivée à ce stade. « Lorsque j’étais plus jeune, j’ai voulu faire des études de littérature parce que j’avais pour ambition de devenir écrivain. » Je lui apprends, sans trop savoir à quel point il est au courant de ce que je fais ou non dans la vie et de mes ambitions. Nous n’avons pas eu très souvent l’occasion d’échanger et je ne vois pas Alfie raconter ma vie à son groupe de potes entre deux ou trois répétitions – mais je peux me tromper, bien sûr –. « La vie a fait que ça ne s’est pas concrétisé, finalement, et je suis devenue bibliothécaire. » Par la vie, il faut évidemment entendre que je suis tombée sur un gros connard pour qui j’ai mis mes rêves entre parenthèses pour m’assurer une sécurité financière et envisager de fonder une famille. Grosse erreur, à ne pas commettre de nouveau. « J’ai suivi une formation pour être spécialisée dans la littérature jeunesse, et depuis, je n’ai pas vraiment évolué. » Cette introduction est vraiment beaucoup trop longue, mais il faut bien qu’il comprenne le contexte et surtout que je repousse la fameuse échéance qui se rapproche pourtant dangereusement. « J’adore mon métier, mais j’ai envie que ça change et de reprendre mes anciens projets. » Ecrire, donc, ça a toujours été quelque chose d’essentiel dans ma vie et mon petit journal intime dissimulé sous le matelas ne me suffit plus, c’est une évidence. « Je voudrais me servir de mes acquis pour écrire de nouveau et j’ai pensé à me lancer dans la rédaction de livres pour enfants. » Est-ce une bonne idée ? Je l’espère, en tout cas, la psychorigide que je suis ne la trouve pas complètement irréalisable, j’imagine que c’est plutôt bon signe. « Je sais que ça ne va pas être simple, je devrais faire appel à un illustrateur et je suis sûre qu’il y a plein de formalités dont j’ignore encore tout pace que ce n’est qu’un projet et que je n’ai pas encore vraiment réfléchi à la manière dont j’allais le concrétiser. » Je commence tout juste à entrevoir cette idée et sa réalisation dépend énormément de Tad et de sa réaction à ce qui va suivre. « Si je t’en parle, c’est parce que le sujet de mon livre te concerne. » Encore un petit effort, Jules, tu peux le faire. « Je voudrais faire de ton van le héros de mon livre. » Je lâche enfin, sans enrober encore davantage, je ne suis même pas sûre que ça aurait été plaisir. « Je trouve géniale l’image que vous renvoyez de lui, on dirait un membre du groupe à part entière, vous lui donnez vie et je suis sûre qu’il plairait aux enfants parce que ce n’est justement pas qu’un van parmi tant d’autres. » Je suis sûre qu’il va rigoler, me dire que je suis nulle, prendre son verre et partir. C’est obligé. « Qu’est-ce que tu en penses ? » Je retiens mon souffle, attendant son verdict, à deux doigts du malaise vagal.


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Dernière édition par Juliana Rhodes le Lun 23 Déc 2019 - 13:24, édité 1 fois
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyDim 4 Aoû 2019 - 13:46

Don't stop me now
Tad & Jules



Le discours de Juliana sur son attachement à Alfie et la détresse psychologique dans laquelle elle est ne manque pas de le faire se sentir con. Il comprend rapidement que sa question était complètement stupide, néanmoins, ça ne l’empêche pas de sourire comme un idiot devant l’autodérision dont Jules est capable. Son discours l’amuse beaucoup au point qu’il arrive même à y prendre part en collant sur son épaule l’étiquette de sa bière en guise de gommette. C’est que c’est plaisant pour lui de pouvoir traîner avec des personnes qui ne se prennent pas au sérieux et qui sont capable de rire de tout, même d’une gaffe. « Je la garde, c’est la plus belle gommette que j’ai jamais vue. » ajoute Jules en collant le bout de papier sur sa main. Tad affiche une mine fière avant de terminer le sujet en disant « La prochaine fois, si tu tiens deux heures sans parler de lui, je ferais en sorte de te dégoter une étiquette de bière saveur pêche. » Bon fallait trouver l’objet mais la tentation de faire écho à leur précédente conversation était bien trop fort. Enfin, après cette digression, Jules finit par commencer à lui expliquer les motifs de ce rendez-vous qui étaient jusque-là encore flou aux yeux du Cooper.

« Lorsque j’étais plus jeune, j’ai voulu faire des études de littérature parce que j’avais pour ambition de devenir écrivain. » Il reste attentif avec sa bière à la main tandis que Jules commence à lui expliquer son idée. Il imagine que si elle commence par quelque chose d’aussi loin dans le temps, c’est qu’elle n’a pas qu’une petite faveur à lui demander ce qui justifie l’air sérieux qu’il est en train de prendre. « La vie a fait que ça ne s’est pas concrétisé, finalement, et je suis devenue bibliothécaire. » Il ne dit rien et ne pose pas plus de question. Savoir le comment du pourquoi ne semble pas essentiel et si ça l’était, il est certain qu’elle en viendrait à aborder le sujet dans la suite de son explication. « J’ai suivi une formation pour être spécialisée dans la littérature jeunesse, et depuis, je n’ai pas vraiment évolué. » Il acquiesce parce que ça fait une minute qu’il ne dit rien et qu’il ne veut pas avoir l’air du type qui n’écoute pas, il est simplement pendu à ses lèvres en attendant d’avoir tous les éléments. « J’adore mon métier, mais j’ai envie que ça change et de reprendre mes anciens projets. » Super, si elle a besoin d’encouragement, alors il est le premier à lui souhaiter de réussir. Il ne comprend pas tout tout de suite parce que sa spécialité à lui, c’est certainement pas la littérature à moins qu’elle veuille utiliser son QI de 12 comme un test pour voir ce qui pourrait plaire à des enfants. Ce ne serait pas très flatteur pour lui mais pas une mauvaise idée non plus quand on sait sa maturité. « Je voudrais me servir de mes acquis pour écrire de nouveau et j’ai pensé à me lancer dans la rédaction de livres pour enfants. » Là, encore, le visage très sérieux alors qu’il se pose mille questions sur là où elle veut en venir. Elle devrait aussi songer à se lancer dans le polar à suspense parce que là, à l’écouter, Tad est en haleine. « Je sais que ça ne va pas être simple, je devrais faire appel à un illustrateur et je suis sûre qu’il y a plein de formalités dont j’ignore encore tout pace que ce n’est qu’un projet et que je n’ai pas encore vraiment réfléchi à la manière dont j’allais le concrétiser. » Okay, donc son projet est un bébé projet. Quelque part, il a le sentiment de revivre la fois où Ariane lui avait parlé de son propre projet de livre. Le souvenir lui vaudrait presque une grimace qu’il retient pour que Jules ne pense pas que c’est pour elle. « Si je t’en parle, c’est parce que le sujet de mon livre te concerne. » Question : Quel serait le rapport entre lui et un livre pour enfant ? « Je voudrais faire de ton van le héros de mon livre. » explique t-elle enfin poussant Tad à enfin reprendre son souffle en lâche un aaaahde réalisation plutôt silencieux. Clairement, il ne sait pas encore trop ce que Jules a en tête mais il y voit déjà plus clair et ça, c’est cool. « Je trouve géniale l’image que vous renvoyez de lui, on dirait un membre du groupe à part entière, vous lui donnez vie et je suis sûre qu’il plairait aux enfants parce que ce n’est justement pas qu’un van parmi tant d’autres. » Et là, son imagination commence déjà à se mettre en route sur les petites histoires que Steven pourrait avoir à raconter et à la façon d’un bus magique, il en conclut que l’idée n’est pas si bonne. « Qu’est-ce que tu en penses ? » demande t-elle avec la tête de quelqu’un qui vient de courir un marathon. C’est le moment pour lui dire une chose intelligente et là, il ne sait pas trop laquelle ça devrait être. Il cherche avant de prendre enfin la parole, il aimerait pas que Jules soit plus rouge qu’elle ne l’est déjà.  « C’est une super idée ! » dit-il, conquis par les aventures de son p’tit van sur papier glacée. A savoir que celui-ci étant dans sa famille depuis toujours, ça le touche beaucoup. « J’ai pas trop compris en quoi tu as besoin de moi encore mais j’aime beaucoup l’idée, surtout si ça te permet de mettre des projets en route. » Là, c’est sûr qu’il allait se réjouir pour elle si elle commençait à réaliser des rêves qu’elle semblait avoir pendant longtemps mis de côté. « Je pourrais te raconter des anecdotes, tu as déjà une idée des personnages ? Tu veux garder l’idée du bus qui transporte un groupe de rock ? »
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptySam 10 Aoû 2019 - 14:47



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Je devrais sans doute me vexer d’être constamment associée à Alfie puisque ça démontre certainement que je ne suis sans doute pas assez intéressante pour être considérée comme une personne à part entière. Cependant, Tad étant à la base un de ses amis et pas un des miens, je ne peux le blâmer d’avoir supposé que c’était de lui que je voulais parler ce soir et non pas de moi. C’est donc sur le ton de la plaisanterie que je mets de côté cette idée, puisque non, je ne suis pas venue parler d’Alfie mais bien de ce projet de livre que je ne sais pas trop comment aborder. Le ton léger de ce début de conversation me permet de masquer l’angoisse qui grandit en moi au fur et à mesure que les secondes s’écoulent sans pour autant que je puisse vraiment oublier l’idée que je vais devoir expliquer ce que nous sommes venus faire ici très bientôt. Tad est sûrement très gentil et très compréhensif, mais je ne veux pas lui faire perdre son temps parce que je suis trop frileuse pour me jeter à l’eau d’un seul coup. Mais pour le moment, je profite de ce qu’il vient d’arriver pour repousser un tout petit peu l’échéance et profiter de cette pause pour tenter d’organiser mes idées dans ma tête. « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire si je n’ai pas le droit de parler d’Alfie ? » Air horrifié sur le visage, je pourrais certainement remporter l’Oscar de la meilleure actrice. « Mais je crois que pour une étiquette de bière saveur pêche, je pourrais faire un effort. » A mon avis, ça ne doit pas être très simple à trouver mais puisque Tad le propose si gentiment et que c’est un défi qui ne sera pas difficile à relever – puisque non, je ne passe mon temps à parler d’Alfie, même si en ce moment, je dois l’admettre, il a une fâcheuse tendance à hanter la plupart de mes pensées –, je suis bien tentée de me lancer dans l’expérience. D’ailleurs, je crois que je préférerais n’importe quoi plutôt que de devoir lui expliquer le sort que je réserve à Stevie. Maintenant que Tad est en face de moi et prêt à entendre mon histoire, cette idée ne me parait plus aussi judicieuse que lorsqu’elle s’est formée dans ma tête. C’est la première fois que je l’exprime à haute voix et je regrette sincèrement de ne pas avoir trouvé une personne neutre pour me servir de crash test avant de me tourner vers le principal intéressé. Tant pis, j’aurais dû réfléchir avant et maintenant il ne m’est plus possible de revenir en arrière.

L’expression affichée par Tad est difficile à interpréter pour moi, je crois y déceler de la surprise, mais peut-être est-ce du soulagement ou du dédain ? Je n’en ai pas la moindre idée mais alors qu’il tarde – selon moi – à me donner une réponse qui en soit réellement une, je m’imagine déjà me rire au nez en prétendant que cette idée est complètement nase et que je devrais en changer le plus rapidement possible. Lorsqu’enfin il laisse échapper qu’il trouve l’idée super, j’ai l’impression qu’une tonne de pression vient de quitter mes épaules tant je me sens légère, d’un seul coup. « C’est vrai, tu trouves ? Je suis tellement heureuse que ça te plaise ! » Son accord est absolument primordial pour moi parce qu’il en est un peu l’élément central. Je veux qu’il aime l’idée autant que moi et qu’il soit aussi capable de me laisser gérer toute la partie créative ce qui aurait pu ne pas être une évidence pour lui. « Il est à toi Steven, je ne pouvais pas m’en servir sans te demander l’autorisation, ça aurait été nul de ma part. » Le fait qu’il ne voit pas à quel point il est important dans ce projet prouve qu’il est capable de faire preuve de détachement et qu’il ne va pas demander à lire et corriger chacune des pages que je lui rendrais pour s’assurer qu’elles coïncident parfaitement avec sa vision des choses. Cette constatation m’allège encore d’un nouveau poids. Non pas que je n’aurais pas été contente de travailler en étroite collaboration avec Tad, mais je n’ai pas pour idée première de devenir seulement les petites mains d’un cerveau autre que le mien et c’est ce qui se serait passé si j’avais dû faire de lui la tête pensante de mon projet. Il a l’air de me faire confiance et c’est quelque chose que j’apprécie énormément et je lui en suis très reconnaissante. « Oui, c’est exactement ça, j’aimerais garder l’idée du bus qui transporte un groupe de rock mais en en faisant un personnage de l’histoire à part entière et non pas une machine qui serait contrôlée par un humain. » Une sorte de fiction ancrée dans la réalité, grosso modo et j’espère qu’il voit à peu près ce que je veux dire vu que je serais bien incapable de lui expliquer mieux que ça. Mon cerveau élabore déjà toutes les histoires que je pourrais raconter sans me laisser le temps de trier et ordonner toutes mes idées ce qui donne lieu à un joyeux bazar dans ma tête. « Les anecdotes, ce serait génial, ça ne te dérangerait pas si je les incluais dans l’histoire ? Et pour les personnages, j’hésite encore, je pense que je vais les inventer de toutes pièces parce que je n’aime pas l’idée de devoir retranscrire la vision que j’ai de personnes qui existent réellement, j’aurais trop peur de me tromper et de vous vexer et puis ça me permettra de m’éloigner de la réalité sur laquelle je m’appuie, ce n’est pas plus mal. » Dans ma tête, tout continue à se bousculer, il y a tellement de choses à créer, à organiser, à imaginer. Ça va être génial et j’ai presque envie de me lancer là, tout de suite, maintenant. « Si tu veux, je te ferais lire mes fiches personnage quand je les aurais élaborées, j’ai déjà une idée de la manière dont je veux procéder, mais je ne voulais rien écrire avant de t’en parler. » Son accord était évidemment une condition essentielle à la mise en route de mon projet et il ne réalise pas à quel point son enthousiasme me touche. Tad aura eu le mérite de me conforter dans l’idée que j’ai raison de vouloir reprendre cet ancien projet et que j’aurais tort de baisser les bras une seconde fois. J’espère sincèrement ne pas me tromper.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyDim 11 Aoû 2019 - 17:27

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Il lui faut rebondir sur sa connerie afin de ne pas alourdir l’ambiance. Heureusement, si Tad est très bon pour ce qui est de mettre les pieds dans le plat, il ne démérite pas quand il s’agit d’alléger les choses et de mettre à mal le malaise. Pour lui, tout est prétexte à rire et la réaction de Juliana lui montre bien qu’avec elle, il peut rire de tout et même de sa propre bêtise.  « Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire si je n’ai pas le droit de parler d’Alfie ? » demande t-elle, l’amenant à hausser les épaules. « Je suis sûr qu’on connait plein de gens qui rêverait qu’on parle d’eux pour donner un sens à leur vie, tu n’as qu’à piocher qui tu veux sur facebook. » Bon, il s’octroie tout de même un droit de véto parce que quitte à faire dans la personne autocentrée, il aimerait que Jules lui en épargne une en particuliers même si ce serait un sujet facile à tenir pendant deux heures. « Mais je crois que pour une étiquette de bière saveur pêche, je pourrais faire un effort. » assure t-elle alors qu’il lui répond d’un grand sourire et d’un clin d’œil. « That’s my girl ! »

Et enfin, Jules finit par se jeter à l’eau et expliquer la raison de cette convocation. Gros spoiler : ça n’a rien à voir avec Alfie. Tad l’écoute attentivement parce qu’il ne voit pas tout de suite là où elle veut en venir. Il faut dire qu’il ne connait pas toute l’histoire de Jules et qu’il était à cent lieues d’imaginer qu’elle aurait besoin de son coup de main pour un projet littéraire, ce n’est pas son domaine artistique de prédilection mais alors qu’elle approfondit son récit, Tad se prend à apprécier l’idée du projet et puis le projet tout court.  « C’est vrai, tu trouves ? Je suis tellement heureuse que ça te plaise ! » Il fait oui de la tête tout en la laissant poursuivre. Les images sont déjà dans sa tête à lui, un livre pour enfant, ça peut être vachement intéressant et de ce qu’il vient d’apprendre d’elle, il est sincèrement content qu’une telle idée lui soit venue et l’aide à concrétiser des rêves qu’elle avait mis de côté. « Il est à toi Steven, je ne pouvais pas m’en servir sans te demander l’autorisation, ça aurait été nul de ma part. » Bwah, y’en a bien une qui ne s’est pas gênée pour étaler sa vie privée dans un livre donc vraiment, Tad aurait été très très loin de se vexer mais la réponse de Jules lui va droit au cœur. Ils apprenaient à se connaitre depuis peu et il est surpris à chaque fois qu’elle démontre la chic fille qu’elle est.  Maintenant, c’est l’heure des questions et lui veut tout savoir sur le prochain entier qu’elle a en tête. « Oui, c’est exactement ça, j’aimerais garder l’idée du bus qui transporte un groupe de rock mais en en faisant un personnage de l’histoire à part entière et non pas une machine qui serait contrôlée par un humain. » Mais Stevie est une personne à part entière. Alfie n’a pas du lui raconter la partie du voyage où il s’est mit à faire des allusions perturbantes et des déclarations enflammées au véhicule comme s’il avait vraiment le pouvoir de décider de démarrer ou non.  « Les anecdotes, ce serait génial, ça ne te dérangerait pas si je les incluais dans l’histoire ? Et pour les personnages, j’hésite encore, je pense que je vais les inventer de toutes pièces parce que je n’aime pas l’idée de devoir retranscrire la vision que j’ai de personnes qui existent réellement, j’aurais trop peur de me tromper et de vous vexer et puis ça me permettra de m’éloigner de la réalité sur laquelle je m’appuie, ce n’est pas plus mal. » Il l’écoute à moitié, sa mémoire tente déjà de chercher des anecdotes assez intéressante pour un livre. « Si tu veux, je te ferais lire mes fiches personnage quand je les aurais élaborées, j’ai déjà une idée de la manière dont je veux procéder, mais je ne voulais rien écrire avant de t’en parler. » « Tu as carte blanche, c’est ton idée, ton projet et je suis très flatté que tu m’invites à en faire partie. » lui dit-il, amusé et bien excité par l’idée que son van risque d’être le héros d’un livre pour enfant. Ce n’est pas pour tout de suite, mais tout de même, ça claque. « Je crois même qu’on devrait fêter ça ! Allez, je te commande une bière à la pêche ! » dit-il avant de faire signe au serveur pour que celui-ci s’exécute rapidement. Là, tout d’suite, ils devaient trinquer. « Tu sais, j’ai une idée con mais notre groupe s’appelle les Street Cat, ça serait un chouette clin d’œil que tes personnages soient justement des bêbêtes des rues, jor des putois, raton laveur etc.. » Bon, c’est pas glamour mais la référence serait là et l’amuserait. « Enfin après, c’est à voir si ça se vend auprès des enfants. Je me dis, y’en a qui aime Bambi alors. » Il hausse les épaules parce qu’il est certain qu’il est possible de tout faire aimer à un enfant. « Tu as déjà des idées des sujets que tu voudrais traiter ? C’est con que Charles soit plus branché playstation, j’aurais aimé lui lire ça quand il était môme. » Charles, quatorze ans, son filleule, le fils de Jean.
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptySam 17 Aoû 2019 - 0:04



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Tad n’a pas forcément tort et c’est probablement ce qui fait que les réseaux sociaux sont un tel fléau. Ils renvoient une image faussée de la réalité, rendant complexé les gens qui regardent des familles parfaites afficher une vie qui semble l’être tout autant ou même leurs amis qui ont l’air d’avoir une vie davantage trépidante et certainement plus enthousiasmante que la leur. Les gens ne profitent plus des moments qu’ils vivent parce que tout événement est prétexte à prendre le plus beau cliché pour récolter un maximum de commentaires. C’est tellement triste mais d’un autre côté, difficile d’échapper à cet engouement général et je suis la première à me rendre compte que mon téléphone est désormais greffé à ma main bien plus que je l’aurais souhaité. Toutefois, j’essaie de faire des efforts et de m’en détacher un maximum pour profiter des instants que je vis et prendre des nouvelles des personnes que j’aime plutôt que de m’informer seulement par le biais d’internet. Les messages et les photos ne remplaceront jamais une véritable conversation mais ils aident à maintenir des liens qui ne pourraient peut-être pas l’être à cause d’une certaine distance ou des modes de vie différents. Je sais que tout n’est pas négatif, mais malheureusement l’excès rend les bons côtés bien moins importants que les mauvais. « Généralement, les personnes qui veulent faire parler d’elles en font des caisses et ça les rend plus inintéressantes qu’autre chose, je crois que je vais m’abstenir. » Ce serait une discussion d’autant plus inintéressante que nous n’avons que très peu d’amis en communs, et je ne suis pas sûre d’avoir grand-chose à dire sur nos connaissances mutuelles. La seule qui pourrait devenir un sujet de conversation ne mérite même pas qu’on prenne le temps de prononcer son prénom et je refuse de laisser mes pensées être accaparées par elles. « Je crois que je peux tenir les deux heures en parlant de bouquins, c’est toi qui vas devoir lutter pour ne pas t’endormir. » Non pas que Tad soit à ce point-là hermétique à la littérature mais je sais que je peux être un peu trop passionnée lorsque le sujet des livres arrive dans une conversation et que mon flot de parole devient alors très difficile à maitriser. Alfie en fait bien souvent les frais, le pauvre, mais j’imagine que j’ai le droit de mettre à rude épreuve sa patience puisque, la plupart du temps, je suis l’oreille attentive des monologues plus ou moins compréhensifs traduisant des pensées qui le sont aussi peu. Fort heureusement pour Tad, le challenge qu’il me lance n’est qu’une vaste plaisanterie, même si l’idée de cette étiquette comme cadeau me fait presque regretter que ce défi lancé pour se moquer gentiment ne soit pas réel. J’en oublierais presque que nous ne sommes pas venus ici juste pour s’amuser et parler de tout et de rien et que cette soirée existe parce que j’ai – en quelques sortes – convoqué Tad pour lui dévoiler quels étaient mes projets professionnels. Pourtant, la réalité ne tarde pas à se rappeler à moi et je m’efforce d’expliquer au mieux la raison de notre présence ici.

Je suis presque surprise de l’enthousiasme dont mon récent ami fait preuve en entendant mon projet. Non seulement il semble vraiment ravi que l’idée m’ait traversé l’esprit mais en plus il a l’air de me faire vraiment confiance pour ne pas dénaturer la vie de son groupe dont je vais grandement m’inspirer pour écrire même si j’ai bien l’intention de laisser également une place importante à ma créativité et à mon imagination. Jamais je ne voudrais écrire sur les membres du groupe tels qu’ils existent en réalité, ni retranscrire leurs véritables aventures parce que je veux être un écrivain et non pas une groupie un peu trop zélée. Malgré tout, je reste persuadée que le sujet est pertinent et plaira aux enfants et c’est bien le principal. Voir les sourires sur leurs visages et leurs exclamations réjouies quand je leur fais découvrir de nouvelles histoires est ce qui rythme mon quotidien et j’aimerais pouvoir y participer autrement qu’en leur mettant les livres d’illustres inconnus dans les mains. « C’est parfaitement normal. » Je lui assure, alors qu’il semble étonné de faire partie de ce projet. Si j’ai repéré Steven, c’est parce qu’il m’a parlé de lui, c’est son groupe qui m’a fourni l’inspiration et c’est encore lui qui s’apprête à me fournir des anecdotes pour enrichir mon roman. Le prendre en considération me parait essentiel. « Si j’ai droit à une bière à la pêche à chaque fois que je t’annonce une bonne nouvelle, je vais devoir me creuser la tête pour en trouver d’autres. » J’occulte le fait que jusqu’à ce que je lui en parle, je n’étais pas du tout persuadée que c’était une bonne nouvelle, bien au contraire. Maintenant que le plus dur est passé, la conversation devient bien plus agréable pour moi et pour mon imagination débordante qui fourmille déjà d’idées. « Ce serait une bonne idée, mais j’ai peur que ça ne convienne pas à la tranche d’âge que je vise, j’aimerais que ce soit vraiment un livre et pas un livre d’images pour les tous petits, je n’aurais que trois lignes à écrire par page et ça serait plus frustrant qu’autre chose. » Je préfère nettement me tourner vers les enfants d’une dizaine d’années, je pense que ça me permettra davantage d’exprimer ma créativité. « Je suis sûre qu’il y a des livres très bien pour des enfants plus vieux qui mettent en scène des animaux à la place d’êtres humains mais j’ai vraiment peur de ne pas être capable de lui donner la maturité nécessaire si je fais ça. » Je suis sûrement un peu trop frileuse mais l’idée de m’ajouter des difficultés supplémentaires ne m’enthousiasme pas des masses, je suis sûre que je vais déjà rencontrer pas mal d’obstacles et j’aimerais vraiment éviter de chercher des complications. « Par contre, je pourrais leur donner un chat pour mascotte du groupe, ça serait un petit clin d’œil, même si je vais être obligée de changer le nom du groupe parce que je ne suis pas sûre que cette publicité vous fasse vraiment plaisir. » Rapport à ce que Tad avait dit sur la commercialisation de leur musique et le fait qu’ils ne voulaient pas que le groupe prenne trop d’ampleur et devienne plus qu’un simple loisir. « J’avais déjà réfléchi à la trame générale, oui, il ne me reste plus qu’à retranscrire tout ça sur du papier. » Je sais déjà quelle est l’histoire que je veux raconter mais pas les anecdotes que je vais pouvoir ajouter à l’intérieur ni la manière dont je vais formuler mes propos. Ce travail va être titanesque mais également passionnant et j’ai vraiment hâte de me lancer. « Charles ? C’est ton fils ? » Si c’est le cas, je crois vraiment que j’ai loupé un épisode et s’il m’apprend que c’est le fils d’Ariane aussi, je fais un AVC sur le champ, cette fille ne peut pas donner la vie, jamais, ce serait monstrueux pour n’importe quel gamin d’avoir une mère aussi détestable. « Il a quel âge ? » S’il entre dans la tranche d’âge que je viens d’indiquer, je suis sûre qu’il sera envisageable de le sortir de son écran pour qu’il me donne un coup de main – à moins que ce soit le fils de Parker, je ne veux rien avoir à faire avec cette femme – mais s’il est majeur est vacciné, ça va être plus compliqué. C’est sûrement impossible mais je me rends compte que je ne connais pas Tad si bien que ça finalement, mais j’étais persuadée qu’il n’avait pas d’enfant, et j’ose espérer que je ne me suis pas trompée à ce point.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyDim 18 Aoû 2019 - 15:29

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Cela ne ressemble pas à Tad pourtant de tacler d’autres individus aussi facilement mais la rancœur est tenace et même encore plus que la déception qui l’habite. Il ne peut s’en empêcher en observant l’occasion venir. Il ne s’en veut même pas pour la réflexion facile mais regrette rapidement qu’un épisode aussi infime et sans importance l’ait fait changer. Dieu merci, Jules parait plus mature et ne l’entraine pas dans ce travers qu’il devrait s’abstenir de cultiver. Après tout, il devrait le savoir qu’il vaut mieux que ça. « Généralement, les personnes qui veulent faire parler d’elles en font des caisses et ça les rend plus inintéressantes qu’autre chose, je crois que je vais m’abstenir. » Il fait oui de la tête, quelque part soulagé par sa réponse qui lui montre un peu le chemin. Il y’a cent autres sujets dont il pourrait parler elle et ils seraient bien plus bénéfiques à Tad que le tabou qu’il pique dès que l’occasion se présente. « Je crois que je peux tenir les deux heures en parlant de bouquins, c’est toi qui vas devoir lutter pour ne pas t’endormir. » menace-t-elle, le faisant rire à l’occasion. Tad n’est pas un garçon qui lit beaucoup. La centaine de livre sur la médecine qu’il a eu à retenir pendant ses études l’ayant déjà poussé au bout de ses capacité dans le domaine mais il aime en général écouter les gens qui parlent de leurs passions. C’est comme ça qu’il en apprend des choses. « Tant que tu ne me causes pas de télé-réalité, tu choisis le sujet qui t’inspire. » assure t-il, avant qu’elle ne se jette à l’eau et aborde les raisons qui les réunit ce soir, son projet à elle.

Son vrai naturel à lui revient au galop. Alors qu’il l’écoute récapituler son histoire, il se laisse emballer par le projet qu’elle expose et se sent immédiatement prêt à l’encourager dans ce sens. Tout ce qui l’interpelle lui, c’est sa place au sein de tout ça parce que jusque-là, tout ce qu’il est, c’est le propriétaire d’un van douteux et amoché qui aura donné des idées à Jules. Comment peut-il l’aider ? Là est la question. « C’est parfaitement normal. » Certes, c’est mieux de le savoir-là plutôt qu’à la publication du livre mais il apprécie le geste quand même. C’est un témoignage d’honnêteté et Tad est toujours très touché par ce genre de comportement, c’est ainsi que pris dans l’engouement, il n’hésite pas à commander d’emblée une deuxième tournée pour célébrer. « Si j’ai droit à une bière à la pêche à chaque fois que je t’annonce une bonne nouvelle, je vais devoir me creuser la tête pour en trouver d’autres. » Il éclate de rire l’imaginant chercher toutes les histoires possibles pour obtenir le précieux sésame. « Fais gaffe, c’est comme ça que des artistes se perdent. Ils deviennent accroc à un truc et snap ! » dit-il, imaginant cette fameuse bière comme un nouvel opium. « Cela dit, ça reste plus légal que le crack. » Un point positif, comme ça. En tous les cas, l’idée l’inspire et quitte à être là, il n’hésite pas à partager les deux-trois premiers trucs qui lui viennent à l’esprit. « Ce serait une bonne idée, mais j’ai peur que ça ne convienne pas à la tranche d’âge que je vise, j’aimerais que ce soit vraiment un livre et pas un livre d’images pour les tous petits, je n’aurais que trois lignes à écrire par page et ça serait plus frustrant qu’autre chose. » Il comprend. Si on retranscrivait la situation, ce serait comme lui, s’il devait se contenter de composer des chansons passe-partout alors que même si son groupe est sans prétention, il aime l’idée d’être un peu créatif. « Je suis sûre qu’il y a des livres très bien pour des enfants plus vieux qui mettent en scène des animaux à la place d’êtres humains mais j’ai vraiment peur de ne pas être capable de lui donner la maturité nécessaire si je fais ça. » « C’est ton projet, je balance des trucs mais t’es la cheffe, tu n’as pas besoin de te justifier si je dis n’importe quoi. » pointe Tad en levant les deux mains, il ne veut pas la mettre mal à l’aise. Il a conscience qu’un projet comme ça, pour Jules, c’est à des kilomètres de sa zone de confort et il sait qu’il faut que ça lui ressemble à elle s’il veut que ça marche. Lui tient à être clair que s’il est touché par le fait qu’elle l’inclut et même s’il se permet de balancer les trucs qui lui viennent, il ne prendra pas la mouche si elle lui dit que c’est nul. C’est elle qui connait la littérature, pas lui. « Par contre, je pourrais leur donner un chat pour mascotte du groupe, ça serait un petit clin d’œil, même si je vais être obligée de changer le nom du groupe parce que je ne suis pas sûre que cette publicité vous fasse vraiment plaisir. » « Oh, prend plutôt un phascogale. » suggère Tad avant de ricaner. Ce serait le clin d’œil parfait selon lui que d’utiliser cette petite créature qui aura accompagné Tad et Alfie lors de leur panne dans le désert. « Ne me demande pas ce que c’est. » ajoute t-il aussitôt, pour lui signifier que sa proposition est plus une grosse bêtise qu’autre chose et n’a aucune prétention à être prise au sérieux. Il préfère qu’elle enchaine. « J’avais déjà réfléchi à la trame générale, oui, il ne me reste plus qu’à retranscrire tout ça sur du papier. » « Bien, j’ai hâte de lire ça » dit-il alors que le serveur dépose deux nouveaux verres devant, dont le siens dont il s’empare et lève en l’air prêt à trinquer. En l’écoutant parler de trame, il regrette rapidement que son cobaye – aka son filleule – ne soit plus en âge de lire des livres car un test aurait pu les aider. « Charles ? C’est ton fils ? » demande t-elle, il hoche la tête aussitôt et vivement. « Non non ! » dit-il tant la possibilité d’avoir engendré un être humain lui semble impossible. « C’est le fils de ma meilleure amie et mon filleule, j’ai pas mal participé à son éducation. » explique t-il sans vouloir trop se vanter parce que ça viendrait à expliquer la grossesse de Jean alors qu’elle n’avait que quinze ans, ça viendrait à susciter de la curiosité et il est assez sûr que la blonde tient à garder ses histoires de vie privée. « Il a quel âge ? » « Quatorze ans. » Il le dit sur le ton du parent qui regrette que son môme ait grandit trop vite. « Maintenant, il ne pense plus qu’au jeu vidéo et au skateboard. Mais c’est un gosse cool ! » Oui, parce qu’il avait été bien élevé et que malgré la crise d’adolescence, le fond n’était pas mauvais et il respectait sa mère. « Alors on trinque ? » dit-il en levant son verre, impatient de le vider. « Que je sache ce que tu en penses. » Il désigne des yeux la fameuse bière, ce serait bête de pas aimer maintenant qu’ils en ont autant parlé.
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyMar 17 Sep 2019 - 23:56



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Dommage que Tad ne souhaite pas converser télé-réalité avec moi, c’est ma passion numéro deux après la lecture. A dire vrai, j’ai du mal à comprendre ce que les gens peuvent trouver à des personnes qui misent tout sur l’apparence et rien sur leur cerveau, usent et abusent de la chirurgie esthétique et renvoient à des générations entières l’image de jeunes gens superficiels à qui ils meurent d’envie de ressembler alors que personne ne devrait leur envier quoi que ce soit. Heureusement pour Tad, je ne suis pas là pour donner mon opinion sur ces déchets télévisés – même si je pense qu’il partagerait mon avis sur la question, compte tenu de sa remarque – mais pour parler de mon idée de livre. Le soulagement doit certainement se lire sur mon visage lorsqu’il me fait part de son enthousiasme et c’est tout naturellement que nous échangeons sur ce projet en devenir, projet que je vais désormais pouvoir lancer avec le feu vert de mon ami. Je crois que je ne réalise pas encore très bien que tout cela va devenir réel mais c’est pourtant le cas et j’ai hâte de voir les étapes qui vont suivre autant que je les appréhende parce que je me sais assez psychorigide et perfectionniste pour avoir du mal à encaisser les éventuels changements de directions qui risquent de survenir à cause des imprévus que je pourrais rencontrer. J’aime tout planifier à l’avance et ne surtout pas déroger à mon planning initial. Il va donc falloir que je travaille sur moi-même en plus de travailler sur mon livre et ce ne sera pas chose facile. Malgré tout, je sais aussi que ce sera justement un excellent challenge pour moi et je ne compte pas passer à côté d’une telle opportunité professionnelle. J’ai plus de trente ans maintenant, il est grand temps que ma carrière bouge et que je fasse autre chose de ma vie que de rester enfermée dans un quotidien banal et répétitif sous prétexte qu’il est plus rassurant que l’inconnu que j’ai peur d’affronter et qui pourrait pourtant contribuer à mon épanouissement. Je suis heureuse – ou en tout cas j’essaie de m’en convaincre – mais je ne veux pas me contenter du minimum. « Tu as l’air d’en connaitre un rayon sur les addictions des artistes, tu as quelque chose à avouer ? » Si j’ai du mal à me considérer comme une artiste, déjà parce que j’ai du mal à me dire que je vais peut-être vraiment devenir écrivain, je n’oublie pas, en revanche, que Tad et son groupe font partie de ce milieu artistique si difficile d’accès. Toutefois, j’espère que ma plaisanterie en est vraiment une et qu’il ne subi pas une addiction quelconque parce que j’aurais l’air vraiment stupide avec mon sourire un peu moqueur et mon insinuation bien plus vraie que je l’aurais souhaitée. Toutefois, il n’a pas tort, si mon addiction ne me met pas dans une situation d’illégalité, je pense que ça ne sera pas un trop gros problème. Quoi que j’imagine que toute addiction ne peut pas être considérée comme minime sous prétexte qu’elle ne génère pas de peine d’emprisonnement, mais j’aurais bien le temps de me poser la question si ça devait m’arriver et je suis certaine que ce ne sera pas le cas.

Je préfère largement continuer à parler de ce livre qui devient de plus en plus réel au fur et à mesure que des images un peu floues se forment dans ma tête. J’aime l’idée que je me rapproche de minute en minute du résultat final auquel je souhaite parvenir. Le chemin sera long, j’en ai parfaitement conscience mais outre le fait que j’ai vraiment besoin de trouver un moyen de m’occuper l’esprit et les mains, je suis heureuse de trouver le courage de reprendre mes anciens rêves trop longtemps délaissés. « Au contraire, je trouve ça bien que tu me donnes des idées, elles me poussent à réfléchir à des choses que je n’avais pas envisagées, c’est loin d’être n’importe quoi. » Je ne veux pas que Tad se dénigre parce que je n’ai pas retenu sa proposition, au contraire, je trouve qu’il me donne des pistes pertinentes auxquelles je n’aurais pas pensé s’il ne les avait pas mentionnées. « Un pha… » … scoquoi ? Aurais-je aimé prononcer avant que Tad ne me demande de ne surtout pas l’interroger à ce sujet. « Oh, bien sûr, un phascogale, je vais y penser. » Le googler, surtout, même s’il est frustrant après toutes ces lectures de me rendre compte que certains mots de vocabulaires m’échappent encore. Pourtant, je pensais en avoir appris suffisamment pour ne pas me faire surprendre facilement. Entre callipyge et phascogale, mes proches semblent vouloir me rappeler que je suis encore loin de maitriser la totalité du dictionnaire, ce dont j’étais de toute façon persuadée, la piqûre de rappel n’était donc pas une nécessité. « Tu es évidemment en tête de liste de mes bêtas lecteurs. » Liste que j’établirais, évidemment, en faisant en sorte que le nombre de personnes soit suffisant pour que les avis soient diversifiés et surtout impartiaux. Je sais pertinemment qu’en faisant lire mon premier jet à ma mère et à mes frères et sœurs, je n’aurais pas autant de critiques que je le voudrais, d’une part parce qu’ils chercheront à me ménager et de l’autre parce qu’ils ne seront pas assez objectifs pour repérer tous les problèmes potentiels de mon livre. Je sais que je ne pourrais rien accomplir seule et avoir le soutien de Tad était une priorité compte tenu du sujet de mon livre, mais je sais que je vais devoir en parler autour de moi et en réalité, j’en ai envie, parce qu’une fois que j’aurais parlé, je ne pourrais plus abandonner sans avoir des comptes à rendre à ceux qui croient en moi et veulent me voir aller jusqu’au bout de mes rêves. « Oh, je l’ignorais, vous devez être très proches. » Le fait que Tad ait aidé sa meilleure amie à élever son fils me fait réaliser une fois de plus à quel point je me suis trompée sur Tad lorsque je l’ai rapidement jugé après l’avoir vu dans les bras d’une grosse garce qui ne mérite même pas que je pense à elle. Je n’aurais pas dû m’arrêter à une simple image, d’autant plus que chacune des conversations que j’ai avec lui me prouvent à quel point j’ai eu tort. « C’est vrai que quatorze ans, ce sera peut-être un peu trop, mais toute aide est la bienvenue. » Je doute qu’un adolescent accro à sa console tienne véritablement à me venir en aide à une inconnue ayant écrit un livre pour des enfants de neuf ans, mais après tout, on ne sait jamais. En attendant, avec ou sans le filleul de Tad, ce projet commence bien et c’est avec bonheur que je lève mon verre pour trinquer. « A Steven ! » Je clame alors que les deux verres s’entrechoquent et que je porte le verre à ma bouche pour enfin goûter ce mélange dont nous avons tant parlé. Le mélange est spécial, il faut bien le reconnaitre, mais je crois que je n’aurais aucun mal à m’y habituer. « Franchement, j’ai connu pire, après deux ou trois verres, je suis sûre que je te dirais que c’est la meilleure bière que je n’ai jamais bue. » Enfin, me connaissant, après trois bières, je ne serais pas très fraiche compte tenu de ma capacité à tenir l’alcool. Le but n’est évidemment pas de finir allongée dans le caniveau, mais je suis bien contente que Tad me donne l’occasion d’évacuer tout le stress de la journée. Il a accepté mon livre, je vais pouvoir commencer à l’écrire. C’est merveilleux.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyDim 29 Sep 2019 - 22:26

Don't stop me now
Tad & Jules


Il aime être drôle et si l’idée d’une addiction à la bière saveur pêche lui parait totalement absurde, il ne se prive pas pour extrapoler et vérifier s’il peut réussir à faire tourner Jules en bourrique avec ses histoires. « Tu as l’air d’en connaitre un rayon sur les addictions des artistes, tu as quelque chose à avouer ? » Ouh, ça date de bien avant qu’Alfie soit dans le band et n’est pas un sujet abordable mais il pourrait lui raconter à quel point la vie n’était pas triste quand Lou était au beau milieu de ses démons. Quoique si, c’était triste mais en cela, il ne s’ennuyait pas. Puis, il aurait bien une dizaine d’histoire d’Ariane mais voilà un sujet qu’il aimerait totalement éviter. « Si je te raconte, faudrait que je te tue. » dit-il d’un air faussement ténébreux avant de reprendre la suite de la conversation. C’est surtout qu’il n’a rien à en dire et s’il n’est déjà que trop peu disposé à parler de téléréalité, les stars et leurs frasques ne sont pas loin dans cette liste. Ce qui l’intéresse, c’est surtout de pouvoir sur ce livre que Jules projette d’écrire. Tad a du mal à visualiser le concept qui dans sa tête oscille entre le bus magique et Christine donc, il propose un peu tout ce qui lui vient à l’esprit. Bon bah, y’a des raté mais ça arrive. Il ne s’offusque pas parce que lui n’est là que pour donner un avis, il n’a pas à décider qu’il soit bon ou mauvais. « Au contraire, je trouve ça bien que tu me donnes des idées, elles me poussent à réfléchir à des choses que je n’avais pas envisagées, c’est loin d’être n’importe quoi. » Il sourit en grand pour lui dire merci de ne pas démonter ses propos alors qu’elle pourrait. Il aime bien cette facette qu’il voit de Jules, à ne pas chercher à rabaisser les gens mais plutôt à les encourager à se tromper parce que c’est en tatant le faux qu’on trouve le vrai. C’est une belle pédagogie et ça lui met la puce à l’oreille qu’écrire pour des enfants, c’est réellement dans ses cordes et il est content que ce soit ce qu’elle aspire à faire désormais. Pour la blague et le clin d’œil à Alfie, il ne se prive pas pour autant de poursuivre les propositions, quitte à proposer pour mascotte, l’animal qui a servi d’emblème à toute l’aventure avec Alfie qui a probablement inspirée Jules. « Un pha… » « Un phascogale. » reprend t-il en se donnant un air très très intelligent parce qu’il sait le dire alors que demandez lui la semaine prochaine ce que c’est, il n’en aura pas la moindre idée. « Oh, bien sûr, un phascogale, je vais y penser. » Parce que ça parait totalement évident que n’importe qui saura ce que c’est. Cela fera toujours un truc que Tad aura réussi à soumettre même si connaissant l’amour des australiens pour les rongeurs, il risque d’être fort peu sympathique. Toute cette conversation le pousse quand même à avoir très envie d’étudier le résultat final. C’est tellement loin dans sa tête qu’il sent qu’il a besoin de lire et voir. « Tu es évidemment en tête de liste de mes bêtas lecteurs. » assure t-elle alors qu’il reprend, comme pour se vendre alors que l’argument est d’un goût douteux. « Puis, c’est pas pour me la raconter mais ma mère tend à dire que j’ai pas évolué depuis mes dix ans donc ça me rend cohérent dans le rôle tu vois ? » Est-ce une bonne idée de promouvoir le dénigrement auquel sa mère le confronte ? Il l’ignore, Tad ne fait pas vraiment attention à ça vu qu’il le vit depuis l’enfance. Lui essaye plutôt d’en rire. A défaut de pouvoir proposer son filleule, il se propose lui-même. « Oh, je l’ignorais, vous devez être très proches. » dt-elle en parlant de Jean. Proche, c’est un terme bien faible pour qualifier leur relation. « C’est comme avoir une sœur qui est aussi ta meilleure amie mais également ton meilleur pote et une version mieux de toi. Elle me complète. » explique Tad, avant d’ajouter par besoin de faire la précision parce qu’on lui pose souvent la question. « Mais d’une façon totalement dénuée d’attirance amoureuse ou quoi que ce soit. » Parce que Jean, elle est bien trop loin pour lui et que c’est juste comme ça que leur relation est faite. « C’est vrai que quatorze ans, ce sera peut-être un peu trop, mais toute aide est la bienvenue. » Tad acquiesce. « S’il est capable de lire un livre d’ici là, je te le prêterais. Il va juste entrer dans la période où tous les mecs deviennent bête, ça risque d’être dur. » Et en même temps, très tordant de la façon dont Jean lui raconte certains évènement. L’incertitude étant là, ils ne leur reste qu’à trinquer pour se porter chance. « A Steven ! » anonce Jules, suivi de Tad qui s’empresse de boire son verre à son tour. « Franchement, j’ai connu pire, après deux ou trois verres, je suis sûre que je te dirais que c’est la meilleure bière que je n’ai jamais bue. » Il ricane parce qu’il ne serait pas étonné qu’après deux-trois verres, elle soit ivre morte et ça l’amuse déjà à l’avance. « Je suis sûre qu’après deux-trois verres, tu arriverais à dire des huitres qu’elles sont le meilleur plat du monde. » Huitre ou tout autre chose visqueuse et non identifiée.
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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyMar 8 Oct 2019 - 11:16



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@Tad Cooper & Juliana Rhodes



Il y a quelques mois, jamais je n’aurais pu penser qu’une soirée avec Tad aurait pu être un moment aussi agréable, mais aujourd’hui, comme depuis que j’ai appris à le connaitre en allant au-delà des préjugés que je pouvais avoir, il me donne tort et tant mieux. J’esquisse un sourire alors qu’il me promet une mort prochaine si j’insiste un peu trop pour qu’il dévoile ses vices cachés. Je tiens à ma vie et ma curiosité est heureusement pour moi pas assez développé pour que je prenne ce risque. Je sais qu’il plaisante, bien sûr – enfin j’espère – mais je ne peux m’empêcher de me demander s’il y a un fond de vérité dans ses propos. Après tout, il a côtoyé pendant une certaine période la pire garce du monde, il devait donc avoir malgré tous quelques points communs avec elle. « Je crois que je préfère ne rien savoir, alors, je tiens à ma vie. » Et j’ai envie de voir ce que le futur me réserve maintenant que je sais que je vais me lancer de nouveau dans l’écriture, passion trop longtemps mise de côté parce que je n’avais pas le cran de revenir à mes premiers amours en m’avouant que j’avais eu tort de les mettre de côté. J’ignore si c’est vraiment une bonne idée ou si c’est simplement le moyen pour moi d’échapper à une réalité que je trouve effrayante en ce moment, mais je ne compte pas reculer maintenant que Tad fait preuve d’un enthousiasme qui me fait évidemment plaisir. Je sais que je vais pouvoir compter sur son soutien et il ne se rend pas compte à quel point je suis touchée de m’en rendre compte. « Adorable, ta mère. » Je commente avec un sourire, alors qu’il m’informe du joli portrait qu’elle fait de lui. Sans vouloir en rajouter une couche, ce n’est pas étonnant, les hommes ont tendance à passer la majeure partie de leur vie dans l’enfance, raison pour laquelle ils traitent souvent leurs copines comme leurs mères, ils ont beaucoup trop l’habitude d’être chouchoutés. Je suis injuste ? Complètement et je n’assumerais jamais à voix haute d’avoir eu ce genre de pensée, bien sûr. Cela dit, je crois que je préférerais avoir une mère qui me critique qu’une qui ne dit absolument rien et n’a aucun avis sur les gens, ses propres enfants et même sur la vie en générale. Ma mère n’est pas handicapée, ou en tout cas pas physiquement, mais j’imagine que certains traumatismes peuvent avoir de lourdes répercussions neurologiques et peut-être qu’elle en est atteinte. A dire vrai, nous n’avons jamais vraiment su ce qui lui arrivait, un jour elle va un peu mieux, le suivant elle se remet à déprimer, il faut suivre ses humeurs et s’y adapter, chose que j’ai parfaitement appris à faire avec le temps. « De toute façon, c’est bien de garder son âme d’enfant, ça permet de voir le monde plus beau qu’il ne l’est réellement, tu as de la chance. » Un enfant, c’est innocent, en tout cas ça devrait l’être. Un enfant ne voit pas les différences chez les individus ou seulement parce que ces différences ont été inculquées par ses parents ou par la société en général. Si j’aime autant mon métier, c’est parce que durant mes journées à ne côtoyer que des personnes qui ont encore l’âge de croire en l’humain et en sa capacité à faire le bien, je fais le plein d’ondes positives. C’est peut-être pour ça que j’ai réussi à rester une utopiste, finalement. « Elle a l’air bien, cette fille. » Je commente, alors que Tad me décrit la femme qu’il a aidé à élever son fils, faisant preuve d’un altruisme pour lequel je ne peux que me montrer admirative. J’aime voir la lumière qui pétille dans ses yeux alors qu’il me décrit son amie ou plutôt sa version mieux de lui, comme il le précise. J’espère que mes amis aussi ont cette étincelle dans le regard quand ils parlent de moi, c’est beau à voir, il a l’air de l’aimer énormément. « C’est rare ce genre de relation sans ambiguïté, ou plutôt sans que la société y voit une ambiguïté qui n’a pas lieu d’être, vous avez de la chance d’avoir réussi à préserver ça. » Je me garde de demander si cette jeune femme vit seule ou si son filleul a un père, j’imagine que ce n’est pas le genre de question qu’on se doit de poser et même si cette relation étonnante m’interpelle, je ne me permets pas de faire preuve d’une trop grande curiosité parce que ce ne sont pas mes oignons, finalement. « Parce qu’il y a une période où les mecs deviennent bêtes ? Je pensais que c’était un état permanent. » Je plaisante, parce que je sais que Tad ne prendra pas la mouche et qu’il me tend cette perche avec tant de facilité que je ne peux que l’attraper au vol. « Plus sérieusement, je suis sûre que même dans cette période les livres pourraient continuer à l’intéresser. Les livres intéressent tout le monde, les gens qui ne lisent pas, c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas vraiment comment s’y prendre pour susciter leur propre intérêt. » Et voilà, je suis repartie dans ma croisade pour rendre les livres universels et aimer de tous. J’ai toujours eu du mal à me dire que certaines personnes n’aimaient pas lire. On ne peut pas dire ça parce qu’il y a beaucoup trop de style de lectures différentes pour pouvoir être aussi catégorique et je défie quiconque ayant déjà prononcé cette phrase d’avoir tout essayé avant de s’avouer vaincu. « Tu aimes lire, toi ? » Il ferait mieux de ne pas répondre non où il risque de devenir mon prochain cobaye littéraire. Attention Tad Cooper, tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques. Mais pour le moment, c’est dans la consommation d’une boisson pas trop dégueulasse que nous nous embarquons et ce n’est pas aussi désagréable que j’aurais pu l’imaginer. Je manque de recracher ma gorgée en m’étouffant de rire alors que Tad exprime son aversion pour les huitres. « Franchement, je ne dirais pas que c’est le meilleur plat du monde, mais il y a pire ! » On voit que Tad ne fait pas les frais des expériences culinaires Maslow, il pourrait trouver largement plus catastrophiques qu’un plat d’huitres visqueuses. Je crois qu’en terme de nourriture, je suis capable de tout, j’ai été trop longtemps victime de l’imagination trop débordante de mon copain pour être encore sensible à l’originalité. « Franchement, si tu devais choisir entre un plat d’huitre et de la langue de bœuf ou toute autre partie immangeable, tu ne vas pas me dire que tu ne choisirais pas les huitres, si ? Avec un peu de jus de citron, ce n’est pas mal du tout, ça a un petit goût salé. » Bon, d’accord, je le reconnais, la texture n’est pas extraordinaire, mais il y a pire. « Par contre, si tu comptes réellement me faire boire deux ou trois verres, il faudra que tu me ramènes, l’alcool n’est pas ma meilleure amie. J’espère que tu t’en sors mieux que moi, sinon on va faire des zigzags dans la rue sur le chemin du retour. » Mais bizarrement, alors que mes a prioris sur Tad étaient si ancrés dans mon esprit, je me surprends pour lui faire assez confiance pour me ramener à bon port dans le cas où ma tête tournerait tellement que je serais incapable de reconnaitre ma propre ville.


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Message(#)Don't stop me now ✿ Tad EmptyJeu 28 Nov 2019 - 21:38

Don't stop me now
Tad & Jules


« Je crois que je préfère ne rien savoir, alors, je tiens à ma vie. » affirme-t-elle calmement, jouant le jeu de la fausse menace de Tad dont on sait très bien qu’elle n’est qu’un mensonge prononcé pour éviter d’avoir à raconter à Jules des frasques dont il est préférable qu’elle ne sache rien. Tad n’aime pas raconter la vie des autres et même si les personnes concernées sont dans leurs cercles communs et potentiellement méprisé, il reste droit dans ses bottes. Tout cela ne l’empêche pas de continuer à divaguer en abordant un sujet à un autre comme si tout coulait de source. La discussion avec Jules est si naturelle qu’il paraitrait étrange à quiconque apprendrait que jusqu’à il y’a peu, ils n’avaient jamais pris le temps de s’entendre. Son débit de parole va de bon train jusqu’à ce que – comme d’habitude – le sujet de sa mère tombe sur la table. Tad ne savait jamais tenir un entretien sans mentionner sa génitrice. C’était là un sujet inévitable pour lui. « Adorable, ta mère. » commente Jules, provoquant un haussement d’épaule tinté d’une pointe de résignation. « L’amour à l’italienne. » dit-il simplement, sachant pertinemment que de toute façon, la madré ne changera jamais et que si c’était comme ça qu’elle avait été faite, Tad ne pourrait la souhaiter autrement. Mère et fils étaient différents et même si ça hérissait l’un, l’amour filial reste là. « De toute façon, c’est bien de garder son âme d’enfant, ça permet de voir le monde plus beau qu’il ne l’est réellement, tu as de la chance. » « Tu dis ça comme si tu n’étais pas capable de rêver toi-même ? » répond Tad, surpris de cynisme que l’on peut tirer des paroles de Jules. Il fronce les sourcils, curieux mais surtout soucieux de ce qui se cache derrière ces paroles sans oser approfondir le sujet. Si tous les deux s’entendent très bien, il n’oublie pas cependant qu’ils n’en sont pas à se stresser les cheveux tout en échangeant des bracelets d’amitié. Non, ça, il le réserve plutôt à Jean, qui en tant que seconde femme de sa vie, ne perd pas sa chance d’entrer dans cette conversation à son tour. « Elle a l’air bien, cette fille. » Tad répondrait qu’elle n’a pas seulement « l’air » mais s’il entrait dans un plaidoyer enflammé pour vanter à quel point sa meilleure amie est une femme géniale, il prendrait le risque de rendre Jules amoureuse ou de lui faire développer un complexe d’infériorité. Mieux vaut que l’awesomeness de Jean reste secrète. « C’est rare ce genre de relation sans ambiguïté, ou plutôt sans que la société y voit une ambiguïté qui n’a pas lieu d’être, vous avez de la chance d’avoir réussi à préserver ça. » Bah disons que, ayant vu Jean le jour de son accouchement et pendant les premières minutes de la poussée jusqu’à ce que la mère de cette dernière arrive, il pouvait fièrement déclarer n’avoir plus aucune attirance physique pour la jeune femme. L’évènement avait traumatisé l’adolescent qu’il était et réellement posé la jeune femme dans un rôle de sœur sacrée qui pouvait attirer tout l’monde sauf lui. Devait-il cependant en parler et montrer qu’il n’était qu’un homme appeuré par les trucs de fille ? Non. « Ça s’est fait très naturellement en fait. Y’a juste des gens avec qui tu sais que y’a rien. » Il se dit qu’elle ne va pas le contredire, la friendzone, c’est bien commun à beaucoup de monde nan ? Se sentant rapidement coincé dans le sujet, il ne tarde pas à mentionner celui qui est à la source de la discussion, son filleule. « Parce qu’il y a une période où les mecs deviennent bêtes ? Je pensais que c’était un état permanent. » « Je te jure qu’avant l’adolescence, on est normaux. » assure t-il en faisant oui de la tête comme si sa parole était d’or et que les hommes n’étaient que des animaux. « Plus sérieusement, je suis sûre que même dans cette période les livres pourraient continuer à l’intéresser. Les livres intéressent tout le monde, les gens qui ne lisent pas, c’est tout simplement parce qu’ils ne savent pas vraiment comment s’y prendre pour susciter leur propre intérêt. » enchaine t-elle dans un discours qui rappelle à Tad quelques mise en garde d’Alfie au sujet de Jules, qu’il ne fallait pas trop se lancer dans la lecture en discutant avec elle sous peine de revivre la même expérience que ces petits jeunes du cercle des poètes disparus devant un Robin Williams passionné. « Tu aimes lire, toi ? » Il sent le piège. La question fatale qui est posée par toute femme avec qui il converse. C’est qu’il a l’impression qu’en fonction de sa réponse, il peut devenir le meilleur mec du monde comme le pire des abrutis. « Je dirais que je ne déteste pas ça. » Fidèle à lui-même, il décide de ne pas mentir. Utiliser la négation semble être un bon plan, une échappatoire sûre. « Je suis feignant. Si tu me places un bon livre entre les mains, je vais le lire voir le dévorer, mais je n’ai pas la curiosité de chercher. Il faut le faire à ma place. » Bon, il se rend compte qu’en disant ça, il donne parfaitement raison aux propos qu’elle tenait plus tôt mais en même temps, elle n’avait pas tout à fait tort. Tad ne savait pas lire. Enfin, il ne savait le faire en étant sûr d’y trouver son compte. Mais ça, c’est une histoire pour un autre jour. « Franchement, je ne dirais pas que c’est le meilleur plat du monde, mais il y a pire ! » dit-elle alors que les huîtres ont trouvé leur place. « Comme le quinoa ?. » réplique t-il, tout sourire de pouvoir se moquer de cette graine affreuseIl est certain que si on a l’esprit tordu, il existe pire. Mais quand même, faut chercher. « Franchement, si tu devais choisir entre un plat d’huitre et de la langue de bœuf ou toute autre partie immangeable, tu ne vas pas me dire que tu ne choisirais pas les huitres, si ? Avec un peu de jus de citron, ce n’est pas mal du tout, ça a un petit goût salé. » « Je te dirais que si la langue est faite en sauce, elle présente un argument qui renverse totalement ton opinion. » ajoute Tad pour qui tout peut passer dès que y’a moyen de l’agrémenter d’un petit bout de pain qui fait trempette. « Par contre, si tu comptes réellement me faire boire deux ou trois verres, il faudra que tu me ramènes, l’alcool n’est pas ma meilleure amie. J’espère que tu t’en sors mieux que moi, sinon on va faire des zigzags dans la rue sur le chemin du retour. » assure t-elle alors qu’il lève déjà le bras pour commander la petite sœur, prêt à poursuivre l’échange sur les projets littéraires de Jules. Lui, il a toute la soirée et vu comme elle s’annonce, ramper n’importer comment avec elle semble être une maigre compensation aux rires à venir. « Bwarf. Deal ! » dit-il, l’air de sous-entendre qu’il compte bien marcher de travers pour rentrer. Au pire, ils sonneraient Alfie pour les récupérer.
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