I love you 3000

@Thomas Owens-Beauregard

Parfois, quand Charlie ne sait pas quoi faire et que ses amis sont occupés, elle rend des visites surprise à son tonton préféré. Elle profite surtout de son temps à terre pour le faire, parce que quand il est au beau milieu de l’océan c’est tout de suite beaucoup plus compliqué pour le voir. Le bâtiment où Cian passe le plus clair de son temps est à Bayside, encore un nouvel argument pour aller le voir plus souvent. En plus, elle n’a même pas à traverser tout Brisbane pour voir de jolis jeunes gens se trémousser devant ses yeux (même si la raison officielle reste les visites à l’amiral Atwood, bien entendu). Ne sachant réellement si elle en a le droit, elle a pris pour habitude de se poser dans un coin et d’observer tout le monde. Dis comme ça ça ressemblent fortement au comportement d’une psychopathe cherchant sa prochaine proie, mais il n’y aurait rien de plus erroné. Charlie est simplement intriguée et intéressée par le fonctionnement de l’armée, vu qu’elle même n’aurait jamais été capable de s’y plier plus de cinq minutes. Ou en fait si, elle en aurait été capable, mais ils l’auraient brisé au moindre mot lancé plus fort que les autres.

Son pas décidé est stoppé net dans sa progression par un grand homme et une voix reconnaissable entre trois mille. Elle était trop occupée à regarder son ombre s’agrandir sur le béton (et semblant vivre sa propre vie à l’image de celle de Peter Pan) pour le voir arriver. Toujours heureuse de revoir l’ami de Cian, elle lui rend son salut par la parole suivi d’un geste de la main, le sourire aux lèvres. A chaque fois qu’elle le croise elle se remémore toutes les histoires que son oncle lui racontait à son sujet, et lui raconte encore toujours aujourd’hui. Atwood ne doit certainement pas se vanter auprès de son ami de vanter tant de ses mérites à sa nièce.
Charlie est déçue d’apprendre qu’elle ne verra pas de jolies fesses aujourd’hui mais ne laisse rien transparaître, préférant continuer sur le ton de la plaisanterie car il est toujours question de ça entre Thomas et son Lapin. « Monsieur Beauregard lui auriez vous encore volé ses brassards ? Je les lui avais pris special peppa pig pour pas qu’il les confonde cette fois-ci. » Elle reprend inconsciemment les mêmes mimiques que Thomas, d’abord faussement sérieuse puis réellement amusée par la situation, comme si elle était la mère dans l’histoire. Si Cian l’entendait il voudrait sûrement l’enterrer six pieds sous terre pour qu’elle arrête de se moquer de lui … Mais face à Thomas elle n’est qu’une petite joueuse. « Tu en avais marre de le supporter après vingt ans et t’as enfin décidé de le couler ? Allez, avoue. » Vingt ans. Presque l’âge de Charlie, le temps passe tellement vite mais les deux hommes n’ont jamais décidé de grandir. Ce sont eux les Peter Pan de l’histoire alors.

I love you 3000

@Thomas Owens-Beauregard

Face à l’image d’un grand Thomas Beauregard levant les miens au ciel juste après une moue désolée, elle ne peut réprimer un énorme rire. Le plus ironique dans leur histoire c’est de parler de la noyade d’un amiral de la Royal Navy. Ce serait comme parler d’un prof de CP analphabète. Peut être qu’elle pourrait réellement offrir à Cian des brassards Peppa Pig ceci dit, il trouverait l’amour à coup sûr avec ça autour de ses bras. Mais pour ne pas qu’il y ait de jaloux, Thomas pourrait en avoir des La reine des neiges, comme ça ils se les échangeront entre eux. Oh qu’ils seraient mignons dans la pataugeoire avec. Cette histoire est bien plus drôle que celle d’un Cian occupé à babysitter de nouvelles recrues qui ne tiendront pas le coup pour la plupart. Charlie fait réellement la moue cette fois-ci, déçue de ne pas pouvoir voir son oncle alors qu’il est à terre. A défaut d’avoir tonton Cian sous le coude, il lui reste tonton Thomas. Lui aussi l’a vu grandir, elle se souvient de l’avoir toujours trouvé beaucoup trop grand pour la petite fille qu’elle était. Pour le voir, elle devait lever les yeux aussi haut que lorsqu’elle voulait observer la lune. Elle était encore si jeune, ça s’est arrangé en grandissant. Maintenant à peine plus de dix centimètres les séparent, ce qui est bien mieux. « Vous vous étiez échangés les alliances pourtant. Moi qui pensait stupidement que vous alliez me faire un petit cousin ou une petite cousine … » Oh oui Thomas est déjà marié mais ce n’est pas grave, Cian passe avant tout. « J’espère que ton remplaçant lui fera mener la vie dure au moins autant que toi. » Le remplaçant de l'au delà, du coup.
Elle répond à l’étreinte instinctive de Beauregard en le serrant encore plus fort contre elle. Au delà d’être l’ami de Cian, il a aussi été une figure paternelle pour elle. Aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir il a toujours été là, toujours avenant envers elle. Il est son fournisseur officiel de potins sur son oncle. « Mon oncle préféré est mort et en plus j’ai perdu de jolis brassards pour rien, donc je ne pense plus que la vie ait encore un sens maintenant. » Mais sinon réellement, tout va bien pour elle. Cette réponse est quand même plus drôle qu’un “oui et toi ?” que tout le monde rabâche à tout le monde à la moindre occasion. « Et toi ? Mise à part être un meurtrier tu deviens quoi ? »

I love you 3000

@Thomas Owens-Beauregard

La jeune australienne mime la surprise comme l’aurait fait une actrice de cinéma muet, la bouche en o et la main posée devant. Elle se fige quelques instants comme si on allait la prendre en photo, comme si tout était réel. Mais dans la réalité Cian n’aurait jamais jeté l’alliance de son meilleur ami (mari) par dessus bord ! Si ? « Donc Rose a jeté l’alliance de Jack par dessus bord … Tss je suis certaine qu’ils ont omis ce détail juste pour avoir l’Oscar du meilleur films. » Dans cette histoire, Cian est tout à fait Rose, oui. Il n’est pas là pour la fusiller du regard et vouloir la jeter dans la moindre petite flaque d’eau qu’ils croiseront, c’est donc seulement par esprit tactique que Charlie a attribué les rôles. Entre nous, Thomas aurait fait une bien meilleure Rose, seul sur sa planche abandonnée au beau milieu de l’océan lors d’une froide nuit d’hiver. « Je suis outrée. » Elle ressort les mots inutilisés depuis le dix huitième siècle pour l’occasion, ils vont de pair avec ses mimiques exagérées. On ne se demande plus pourquoi elle a été reléguée au rôle de l’arbre du fond dans la pièce de théâtre de son école. Personne n’avait prédit qu’elle n’aurait pas la force de tenir les branches pendants deux heures et qu’une tomberait sur la tête de l’acteur du rocher par contre. « Aucun ne fait le poids face à toi. Ils ont intérêt à tous se lier contre lui. » Promis, au fond elle aime son oncle. L’idée de le voir s’égosiller face à des jeunes gens de son âge la fait doucement rire cependant, parce qu’eux l’auront choisi. Et Charlie aura choisi de rester dans un coin et de les regarder souffrir.

Elle rigole quand Thomas passe ses doigts dans ses cheveux, non sans s’emmêler à quelques endroits. Il agit comme si elle était réellement de sa famille et c’est ce genre de petites attentions qui lui redonnent du baume au coeur. Elle ne lui dit pas assez (jamais, même) mais pour elle il n’y a aucun doute, Thomas fait parti de sa famille. Il est le seul membre à être déchargé des repas du dimanche midi, quel chanceux. « Quoique mon cœur t'as déjà adopté non-officiellement. » Qu’est ce qu’elle pourrait bien rajouter, il devient soudainement sérieux au milieu de tout ce second degré et la jeune femme n’en est que plus heureuse. Elle l’a adopté aussi. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle l’a adopté. Cian faisait des pieds et des mains pour qu’elle arrête de demander des histoires de “tonton Cian et tonton Thomas”, mais rien n’y faisait. Elle continuait à l’appeler tonton Thomas malgré les menaces de Cian (consistant à ne pas lui raconter d’histoire avant d’aller au lit, ce qu’il finissait toujours par oublier au dit moment). Repensant à tous ces souvenirs, elle se contente de lever la tête vers lui et lui offrir un sourir amical et des yeux emplis d’amour. « J’ai toujours rêvé d’avoir deux papas. » C’aurait été classe.

« Maintenant que tu me l’expliques, je comprends bien pourquoi la vie à terre est bien plus calme que celle sur les océans, c’est clair. » Ironise à nouveau Charlie. Personne n’a besoin qu’on s'apitoie sur le sort de Thomas, surtout pas l’ancien amiral lui même. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer, elle sait qu’au fond il aime son métier même s’il est loin d’être facile et reposant. « Il t’a pas préparé ton casse croûte ce midi alors ? Vraiment, on ne peut plus compter sur personne de nos jours. » C’est mignon qu’ils s’attendent pour manger, ce n’est pas le genre de choses que Cian raconte à sa nièce. C’est enfantin, mais réellement mignon, surtout pour de grands gaillards de quasiment quarante ans. Elle finit par répondre d’un simple sourire à la fin de son monologue, racontant que toute la petite troupe se porte comme un charme, son mari y compris. « Allez viens, on bouge. Je t’accompagne manger où tu veux comme ça personne n’aura ta mort sur la conscience. » Il aura même le droit de choisir ses nouveaux brassards comme ça il ne les volera pas au petit Cian cette fois ci. Charlie le laisse se relever du mur et tous deux prennent la direction de Bayside, à la recherche d’un endroit pour manger, ou au moins pour discuter au calme. Pendant que leurs pas les guident naturellement vers le centre de l’île, Charlie commence à broder sa propre histoire. « J’ai enfin trouvé le métier que je ferai. » Elle trouve soudainement bizarre de parler de ça avec lui qui approche plus de la retraite que du jour où il a terminé ses études. « J’serai journaliste. » Elle est fière, comme lorsque les enfants affirment qu’ils seront astronautes plus tard. « Si vous vous êtes toujours pas tués avec Cian d’ici là, je pourrais peut être faire un reportage sur la Royal. Vous pourriez faire des interview hyper sérieuses pendant que je gonflerai vos brassards. Ca serait pas mal, t’en penses quoi ? » Au milieu de toutes ces blagues Charlie pense réellement ce qu’elle dit. Le monde entier connaît le nom de “Royal Navy” et sait que ça sonne bien à l’oreille, mais peu connaissent réellement l’envers du décor.

Se contenter de discussions uniquement basées sur le seconde degré et un amour réciproque est tout ce dont Charlie avait besoin. Elle n’aurait pas pu rêver de mieux par une après midi ensoleillée, si ce n’est peut être que Cian se mêle à la conversation. Tant pis pour lui, ils se verront à d’autres occasions, ce qui lui manque cruellement avec Thomas alors qu’elle avait l’habitude de tant le voir étant enfant. Les années les séparent petit à petit mais ils trouvent toujours le moyen de se retrouver pour faire parler leur coeur, pour se dire à quel point l’autre lui manque. Et pour se moque de Cian, surtout. Essentiellement. Uniquement. Pour lui montrer à quels points ils aiment, parce que même avec des brassards La Reine des Neiges il garde une place dans leur coeur. « Zut, moi qui rêvais déjà de vous deux habillés en Rose. » Pas de Leonardo dans l’histoire, seulement une Rose qui survit sur son petit radeau de fortune. Qu’ils seraient mignons avec une robe, à refaire la mythique scène du “draw me like one of your french girls”. « Mais c’est sûr que t’aurais été un super radar à iceberg, j’en doute pas. » Ajoute-t-elle dans un sourire sur un ton ironique. Ils se prennent tous les deux pour tous les Avengers réunis (même Captain Marvel, oui) et ça la fait bien rire parce que petit elle aurait cru tous leurs exploits. Elle buvait leurs paroles et s’ils lui avaient raconté avoir sauvé Vénus elle l’aurait raconté à toute son école. Ce qu’elle a d’ailleurs fait, et sa mère n’a pas réellement apprécié la convocation chez le principal.

Ils s’enlacent un instant et une fois la petite troupe en route, se permettent de recommencer à rigoler de tout et de rien. Comme le fait qu’un ancien amiral de la Royal Navy de presque quarante ans ne puisse pas se préparer à manger seul si son mari ou son meilleur ami ne mettent pas les mains à la pâte. Et de ce fait il risque de mourir d’une crise d’hypoglycémie aigue au bout d’au moins … cinq minutes. Charlie rigole à nouveau gaiement. Rien de ceci n’a de sens ; elle adore. « Attend, Myrddin pensait réellement qu’à ton âge tu aurais été capable de te préparer à manger tout seul ? Mais dans quel monde est ce qu’il vit !? » S’exclame-t-elle faussement outrée et avec un large sourire sur le visage. « Je te préparerai à manger pour te prouver que quelques personnes tiennent encore à ta vieille carcasse si ce n’est que ça ! » Elle enroule fièrement sa main autour de son bras et cesse de lui jeter des regards de travers, avançant le dos droit vers un futur restaurant où elle pourra elle aussi manger. Parce que, entre nous, elle espère ne pas avoir à préparer quoi que ce soit à Thomas sous risque de l'empoisonner aussitôt.

« Merde, c’est vrai que vous vous êtes déjà tués. Tu devras donc supporter toutes mes questions tout seul, et cela s’apparente à ton pire cauchemar. » Elle se souvient encore de face à face sur la table du jardin, à poser mille et une questions n’ayant aucun rapport entre elles juste parce qu’elle aimait bien Thomas. Cela n’avait rien à voir avec les discussions plus sérieuses qu’ils peuvent avoir aujourd’hui, entre deux beaucoup plus ironiques. « Je pense qu’au fond c’est toujours ce que j’ai voulu faire. » Parcourir le monde, mettre la lumière sur les évènements importants, révéler ce qui doit être révélé, rencontrer des gens, se fondre dans de nouvelles cultures, … C’est ce dont elle rêve depuis toute petite. Ariel n’a fait que confirmer tout cela par ses douces paroles et son regard brûlant de mille feux. « Je finis mon master, d’ici six mois, et après je sais pas trop. J’ai envie de voyager, je veux pas être derrière un bureau à faire la rubrique nécrologique tu vois. Je verrai sur le coup sûrement, prie qu’on ne m’enferme pas dans des prisons chinoises. » Cette fois ci le rire est amer parce qu’il s’agit du quotidien d’un bon nombre de personnes. Si elle doit voyager elle n’ira pas à Paris mais bien dans les pays qui posent problème. Les Stan, l’occident, le moyen et le proche orient. Paradoxalement un rien l’effraye mais quand les choses deviennent sérieuses elle se la joue tête brûlée. Un jour elle en paiera réellement les conséquences. « Pourquoi est ce que t’avais voulu t’engager dans la Navy, toi ? Il y a fort fort longtemps, du temps où la vie était encore en noir et blanc. » Elle lui sourit, pourtant bien sérieuse au milieu de ses blagues.

L’attitude enfantine de Charlie s’évapore peu à peu, au fur et à mesure que le sujet de la marine et de la guerre est abordé. Elle sait se montrer joueuse alors qu’il prétend avoir vaillamment participé à la Guerre de Golfe et hoche vigoureusement la tête, la bouche en coeur, un “hmhm” au bout des lèvres. Oui, bien sûr qu’elle le croit, ce n’est pas comme si elle connaissait les dates de ce conflit par coeur tout comme les pays belligérants. Cela continue sur la lancée d’un Cian trop gros pour rentrer dans les robes de Rose - ce qui attriste réellement la rousse. « Hey te plains pas, ça permet à mon Major Tom préféré de rentrer à la maison. T’étais p’t’être pas dans l’espace, mais ...  » Non elle n’avait pas prévu de rajouter de seconde phrase, encore moins la possible chute pour aller avec. La guerre est un sujet qui lui donne de l’urticaire et elle serait bien incapable de donner une seule raison pour la justifier. Elle aurait dû s’en tenir à la référence de la chanson du générique de Deutschland 83 - oui c’est ainsi qu’elle a découvert l’existence d’une si belle musique, que voulez vous, c’est la nouvelle génération. On évitera seulement de reprendre Ashes to ashes ensuite, bien loin d’elle l’idée de penser que Major Tom est un junkie. Seuls les vers émettant l’idée qu’il ne faut pas chercher des embrouilles à Major Tom pourraient s’avérer véridique. Et elle devrait vraiment arrêter de l’appeler Major Tom, parce que ça devient très bizarre.
Elle écoute le discours de Thomas avec les yeux emplis de millions d’étoiles. Il croit en elle et peut être est-il le seul, mais cela lui paraît déjà beaucoup. Une seule personne pour la soutenir est déjà beaucoup, parce qu’au moins une âme sur cette Terre croit en ses capacités. La rousse n’a guère besoin de plus pour se laisser porter vers le pire comme le meilleur. Elle est à la recherche d’un destin qui soit le sien, suit ses émotions n’importe où. Elle sent quelque chose de magique dans l’air et ne laissera aucun de ses sentiments la rabaisser. Au contraire la rousse garde ses yeux grands ouverts et observe tout autour d’elle. Elle a tant de choses à découvrir encore, tant d’âmes à rencontrer sur son chemin. Ce n’est pas une illusion cette fois ci. C’est la réalité qu’elle vivra d’ici quelques mois. Oui, assurément. Il a déjà tout dit et la jeune femme n’a rien à répondre, préférant ne pas rajouter quelque chose de superflus alors qu’il a joliment tout énoncé. Son rire se fait cependant entendre lorsqu’il rejoue la scène de Titanic - décidément ce film lui colle à la peau, et à nouveau sa mine redevient décontenancée alors qu’il lui déclare que l’armée est un métier gratifiant. Non, ils n’ont pas du tout eu les mêmes raisons pour choisir leur métier, bien au contraire. Elle n’aurait jamais pu choisir le sien, alors que l’inverse aurait pu être vrai. « Je comprends. » Non, elle ne comprend pas. « Nos rêves sont étroits ici, c’est pour ça qu’on va là bas. » Là bas, ailleurs, n’importe où. Pas ici sur ces terres qui portent tant de souvenirs ; les bons comme les meilleurs. Elle ira ailleurs pour des raisons bien différentes des siennes, et même si elle pense bien qu’il n’est pas un soldat en quête de sang et de crânes fracassés, elle tient trop à sa ville de lumière pour la voir perdre son éclat sous les ombres noires des soldats. Brisbane est son diamant brut et précieux, elle veut s’en aller pour mieux la retrouver. « Tu sais, je devrais sans doute y aller. J’étais contente de te voir un peu Tom, mais je dois me remettre de la mort de mon oncle et aller annoncer cette terrible nouvelle à ma mère, tu vois … Ca veut aussi dire qu’elle ne pourra plus en prendre un pour taper sur l’autre, elle devra innover. » Charlie noie le poisson derrière leur recurring joke et une réalité bien moins réjouissante qu’elle utilise néanmoins sur le ton de l’ironie. Elle ne ment pas (jamais … très peu souvent) lorsqu’elle dit qu’elle était heureuse de le revoir, et elle ne mentirait pas non plus si elle ajoutait qu’ils devraient tenter de davantage se tenir au courant. Sauf qu’elle n’aurait pas dû aborder le sujet de l’armée, voilà tout. Ils appartiennent à deux mondes différents, et sont autant éloignés l’un de l’autre à ce niveau là que Capitaine Flam de Mégara (et cent mille millions d’années, c’est quand même beaucoup quand on a pas le permis).