If you know what I am, would you turn your back on me?
Nathan & Madison
Le voyage en avion s'est passé bien mieux que ce que j'aurais imaginé. Les hôtesses de l'aire m'ont vraiment beaucoup aidé et tous étaient aux petits soin avec moi. J'avoue que ça me mettais un peu mal à l'aise lorsqu'on venait me voir toutes les 5 minutes pour me demander si ça va, si j'ai besoin de quoique ce soit et je ne sais quoi. En faite, c'était limite énervant, mais je n'ai pas voulu faire d'histoire. Ainsi je suis resté poli tout au long du voyage, d'avantage encore lors d'une escale où on ne m'a pas lâcher d'une semelle. Et puis, rester assit aussi longtemps, j'dois avouer que je connais, moi. De toute manière, je n'ai pas le choix. Mais ne nous attardons pas là-dessus.
Lorsque le pilote arrête l'avion après un atterrissage des plus agréable, le stresse monte d'un cran. Madison. Je ne lui ait toujours rien dit putain. Je veux dire, pour ma situation. Elle ne sait, simplement, pas qu'elle va hébergé un handicapé. J'aurais dût le lui dire putain. Peut-être que son appartement n'est même accessible pour moi ! Ce n'est vraiment pas à exclure, bien au contraire. Ce serait même logique. Putain. Je pense à ça, tandis qu'une hôtesse m'aide à m'installer sur le fauteuil prêté par l'aéroport. J'attrape mon sac à dos et le pose sur mes genoux alors que la jeune femme me pousse hors de l'avion dans le couloir qui mène à l'aéroport.
Au lieu de regarder autour de moi, je garde mon regard fixé sur mes genoux, mes pensées n'étant orienté que vers Madison et son éventuelle réaction. En fait je la crains, celle-là. J'ai peur qu'elle me rejette, qu'elle ne voudra plus me parler et, pire, qu'elle m'abandonne ici, dans l'aéroport. Ce serait vache, je le sais bien, mais c'est fort possible.
Mais pour l'instant, je suis arrêté là, avec la jeune femme, à attendre mes bagages et mon fauteuil roulant que je suis content de retrouver. Non pas que j'aime être assit dedans, mais au choix, je préfère le mien que celui que j'ai maintenant. Malheureusement, lorsqu'il arrive, c'est la désillusion : une roue est complètement tordue et le fauteuil bloqué qui ne peut être déplier qu'avec une grande force. Je soupire et me mordille la lèvre inférieure tout en secouant la tête lorsque l'hôtesse s'excuse. Ce n'est pas de sa faute, de toute manière. Et puis de toute façon je n’ai pas le choix, je ne peux pas garder le fauteuil dans lequel je suis assis maintenant. Enfin bon. Après que la jeune femme ait put déplier la machine, je me hisse dessus et me sens, mine de rien bien plus à l'aise.
Le reste, passage de la sécurité et de la douane se déroule bien plus facilement et rapidement. Et au moment d'arriver dans le hall, le stresse connaît son apogée. Je m'avance, assure à l'hôtesse que je me débrouillerais dès à présent puis roule doucement, gardant les yeux bien ouvert pour apercevoir Madison. Et je la vois, un peu plus loin, dos tournée, regardant une vitrine. Je m'immobilise, ferme un instant les yeux puis soupire doucement et pousse sur mes roues. Je m'arrête de nouveau, mais celle fois-ci, derrière ma cousine.
« S...salut, Madison ...» disais-je sur une voix à peine audible.
Aujourd'hui était un jour spécial, très spécial, en plus d'être celui qui marquait son sixième mois à Brisbane il était également celui où Madison devait chercher son futur colocataire, elle avait attendu ce moment avec une certaine impatience. Depuis le temps qu'elle avait emménagé ici elle n'avait jamais vécu avec personne, cela allait donc faire un grand changement dans son quotidien et pas des moindres puisqu'elle allait vivre avec son cousin préféré. L'organisatrice d'événementiel n'avait eu que très peu de contacts avec sa famille ces deux dernières années, non pas parce qu'elle la reniait, mais parce qu'elle ne retournait quasiment jamais dans son pays natal, passer plusieurs heures dans un avion était d'un ennui mortel pour elle, c'était quelque chose qu'elle n'aimait pas puisqu'elle n'arrivait pas être à productive, elle ne pouvait pas travailler à distance via ordinateur puisqu'internet marchait souvent mal dans les hauteurs du ciel. La brunette avait longtemps espéré que ses proches fassent le déplacement, mais cela n'arrivera qu'une poignée de fois, sa mère avait horreur de laisser sa boutique aux mains d'autres personnes tandis que son père n'aimait pas voyager sans elle alors il était relativement compliqué de les faire venir, quant à ses oncles et ses tantes ce n'était pas vraiment mieux, il lui restait toujours ses quelques cousins, mais malgré qu'ils soient plus disponibles que les anciens elle ne souhaitait pas forcément les voir, elle n'était pas proche d'eux il y avait même une cousine qu'elle ne pouvait pas se voir. À défaut de voir ceux qui partageaient le même sang et les mêmes gênes qu'elle, elle avait la possibilité de voir celui qu'elle avait toujours considéré comme un grand-frère, Jamie, ils ne se voyaient plus autant qu'à l'époque où ils fréquentaient la même école, mais cela la rassurait de savoir qu'il était à proximité.
Désormais elle allait pouvoir compter sur Nathan, à moins qu'il ne la délaisse pour aller draguer de l'australienne. Madison n'était pas au courant des derniers potins croustillants de sa vie et cela lui manquait, il n'y avait nul doute qu'elle allait cherchait à rattraper le temps perdu. N'aimant pas faire les choses à moitié, elle voulait l'accueillir en grandes pompes, elle avait commandé les meilleures spécialités du coin, lui avait mis de côté les bouquins qui lui avaient permis de savoir quoi voir et faire en premier, son appartement était bien évidemment impeccable, mais cela n'avait pas demandé d'effort particulier puisqu'elle le laissait très rarement en bazar. Elle avait envie de le mettre à l'aise, qu'il se sente comme s'il était chez lui, elle était donc prête à faire des concessions si jamais des choses le dérangeaient, chose qu'elle ne ferait pas pour n'importe qui. En attendant elle ne pouvait pas encore savoir si son logement allait lui convenir puisqu'elle devait aller le chercher, elle avait tenu à le faire puisqu'elle ne voulait pas qu'il s'embête avec un taxi. La demoiselle jeta un coup d'œil à son coffre de voiture, s'assura qu'il y ait suffisamment de place pour la valise en décalant tout ce qu'il y avait à l'intérieur sur la droite avant de prendre le volant. Une fois arrivée au parking de l'aéroport elle remarqua bien vite qu'il était loin d'être rempli, ce qui était bon signe puisque cela voulait sûrement dire que peu de personnes débarqueraient aujourd'hui et donc elle repérerait son cousin facilement. Ayant vu un avion de compagnie anglaise débarquer cinq minutes plus tôt elle s'empressa de quitter son véhicule. Le bâtiment étant moins petit que ce qu'elle imaginait, elle se perdra quelque peu et s'arrêta devant une vitrine. Elle entendue soudainement le fort accent d'un couple de passagers anglais, ce qui lui donna le réflexe de se retourner immédiatement.
Il y avait bien un petit groupement de personnes au loin, mais elle n'arrivait pas à voir Nathan, à croire qu'il n'était pas encore arrivé. Elle décida d'interpeller le couple avant qu'il ne quitte l'aéroport :« Excusez-moi, vous n'auriez pas vus un jeune homme d'une vingtaine d'années aux cheveux bruns, courts et aux yeux bleus perçants par hasard ? »La dame et le monsieur acquiescèrent tout de suite, laissant la MacAllister perplexe. « Il est derrière là-bas, derrière le groupe de seniors. » Madison jeta à nouveau un coup d'œil au loin et cru apercevoir Nathan... dans un fauteuil roulant. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Une fois qu'il s'avança suffisamment, que seul un mètre le séparait d'elle elle n'avait plus aucun doute, il s'agissait bien de son cousin, elle n'avait pas besoin de lunettes. Il lui avait dit bonjour avec un air gêné. « Nathan que ce que... c'est que... ça ? »Il ne lui avait jamais parlé d'un quelconque handicap, elle ne comprenait donc pas du tout ce qu'il se passait.« C'est une blague de mauvais goût ou... ? »Elle ne savait pas quoi penser, elle n'était pas encore véritablement énervée, elle attendait d'avoir des explications avant de virer au rouge, après tout il avait peut-être eu un accident juste avant de partir et n'avait pas osé le lui dire afin que leurs retrouvailles ne soient pas annulées. Peu importe ce qu'il allait lui sortir, elle ne comptait pas le laisser tomber, ce n'était pas son genre, mais il était certain qu'il allait avoir des remontrances s'il lui avait fait de grosses cachoteries. À présent elle savait que tout ne se passerait pas comme des roulettes, son appartement était loin d'être équipé pour des personnes en fauteuil roulant, il allait donc devoir faire avec avant qu'elle ne fasse des aménagements, tant pis.
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Nathan & Madison
Ma cousine ne pouvait tout simplement pas bien réagir en me voyant. Je le savais, je m'étais préparer psychologiquement à avoir à faire face à son étonnément impulsif. Je la connais Madison, je sais comment elle réagit quand quelque chose ne lui plait pas. Mais j'avais réellement espéré avoir au moins un salut. Qu'elle fasse fît de mon fauteuil roulant pendant quelques seconde, qu'elle me salut comme si j'étais un bipêde normal. Mais elle n'en fait rien. Sans même me dire un salut ou un bonjour, elle fixe mon fauteuil et me demande ce que c'est que ça. Je baisse directement le regard et pince les lèvres, honteux. Ma honte ne fait qu'augmenter lorsqu'elle me demande si c'est une blague de mauvaise goût.
Je déglutis, plus proche des larmes que je ne le voudrais. «Désolé Madison » soufflais-je d'une voix étranglée avant de soupirer doucement «Je donnerais tant pour me lever et te dire que oui, c'est une blague avant d'aller rendre le fauteuil à l'accueil, mais … non. Je peux pas. » je garde mon regard baissé, ne pouvant regarder ma cousine « Je suis vraiment désolé, je ...» ma voix se brise, alors que je ferme un instant les paupières, refoulant les larmes qui menacent de couler. « Je n'avais pas la force de te le dire. Je ne … je n'ai pas trouvé la force … en 2 ans. putain» je me passe le dos de la main sur la joue, essuyant rapidement une larme qui coule là et essaie de me calmer.
C'est ma faute tout ça. Je n'y peux pas grand chose que je sois ici, assis dans un fauteuil roulant, mais je peux quelque chose à la réaction de ma cousine. J'aurais pû la prévenir. J'aurais dut là prévenir. Mais je n'ai tout simplement pas osé. «Personne ne le sais. Sauf maman et Adrian. Sinon personne d'autre est au courant …. » je dégluti et relève enfin mon regard sur ma cousine «Tu aurais toutes les raisons du monde de ne plus vouloir m'héberger, mais je t'en suppli, rien que cette nuit ... » la suppliais-je.
Rien que cette nuit, au moins. J'aviserais demain, voir comment ça se passe et si Madison à la force de m'héberger ou non.
S'il y avait bien une chose à laquelle Madison ne s'attendait pas c'était bien à ça, comment aurait-elle pu pressentir que son cousin se retrouverait dans un fauteuil roulant ? Elle ne l'avait jamais vu comme quelqu'un de très casse-cou ou sportif, elle pensait qu'elle le verrait en pleine forme, prêt à croquer sa nouvelle vie à pleine dents, cela s'avérait plutôt compliqué à présent. Il était honteux et il avait de quoi l'être, il ne valait mieux pas pour son matricule qu'il cherche à se victimiser à tout prix. L'organisatrice d'événementiel ne partirait pas de l'aéroport avant d'avoir des explications, quitte à devoir le faire parler devant des inconnus, le sujet était trop grave pour qu'elle attende qu'ils soient arrivés chez elle. Il s'excusait, lui disait que ce n'était pas de la comédie, cela aurait pu passer jusque là, jusqu'au moment où elle compris que cela faisait deux ans qu'il était infirme. Non il avait dû se tromper, il voulait peut-être dire deux mois. « Deux ans ? ... deux ans ? » En répétant cela deux fois elle cherchait à avoir une confirmation, voyant la tête qu'il faisait elle n'avait même pas besoin de l'entendre parler, la tête qu'il tirait voulait tout dire. Elle ferma les yeux et déposa sa main sur front. Comment avait-il pu la laisser dans l'ignorance pendant deux années entières ? Comment cela se faisait-il que ses parents ne lui aient rien dit à ce sujet ? Avait-on oublier son existence depuis qu'elle vivait en Australie ? Ou jugeait-on qu'elle n'avait pas besoin de le savoir ? Plein de questions se bousculaient dans sa tête, beaucoup trop. Il ajouta que personne ne le savait à part sa mère et son frère, et son père alors ? « Et ton père dans l'histoire il est où ? ... »C'était quand même étrange qu'il n'en parle pas, cela ne devait pas être anodin, il avait dû se séparer de sa tante ou quelque chose dans le genre, peu importe elle tenait à savoir ce qu'il se passait, c'était tout de même sa putain de famille, cela la concernait plus que n'importe qui d'autre. Madison sentait que Nathan était au bord des larmes, il commençait à peine à la regarder droit dans les yeux et semblait croire qu'elle ne voudrait plus l'héberger. Certes elle était énervée, ne comprenait pas sous quels prétextes il s'était retenu de lui dire quoique ce soit lorsqu'ils étaient au téléphone, mais ce n'était pas une raison pour l'abandonner. Le ton sur lequel elle parlait descendit grandement pour laisser place à une voix plus douce. « Ne sois pas ridicule, je ne vais pas te laisser à la rue, mais tu dois me promettre que tu me raconteras tout, absolument tout, je ne veux plus la moindre cachoterie entre nous d'accord ? »Elle n'allait tout de même pas se fâcher avec l'une des rares personnes de sa famille qu'elle appréciait réellement, cela serait du gâchis. Madison s'approcha de lui, elle chercha à le rassurer en déposant un baiser sur son front.« Ça va aller... » L'engueuler longtemps ne serait pas productif, cela ne l'aidera pas à retrouver l'usage de ses jambes et elle en avait conscience. Il n'avait pas choisit d'être dans cet état là, le blâmer pour ça ne serait pas digne d'elle, elle trouvera bien des solutions, elle en trouvait toujours. « Il va juste te falloir un temps d'adaptation à mon appartement, il n'est pas équipé. »Elle allait devoir lui consacrer beaucoup plus de temps que ce qu'elle pensait, mais ce n'était pas un trop gros sacrifice puisqu'elle vivait seule, elle n'avait pas d'animal de compagnie, de compagnon et encore moins d'enfants.
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Nathan & Madison
Je savais que je choquerais pas cousine. Mais dans le fond j'espérais qu'elle puisse, l'espace de quelques minutes, le temps des salut et tout le bazard, passé outre le fait que je ne suis plus le bipêde qu'elle connaissait. Mais non. Directement, sans même un petit bonjour, elle me met au pied de la réalité en me demandant si s'est une blague ou quelque chose de ce genre. Piteux et honteux, je secoue la tête, lui avouant sur une voix étranglée que cette situation est complètement définitive. Je fini carrément par dire que si elle ne veut pas m'héberger chez elle je comprendrais, mais la supplie tout de même de ne pas me laisser à la tue cette nuit.
Elle ne met pas longtemps à réagir. Et lorsqu'elle reprend la parole, son ton est bien plus agréable et doux qu'il ne l'étais au début. En plus de cela, elle dépose un doux baiser sur mon front et je ferme les yeux, parvenant à me calmer un peu et à refouler les larmes qui menaçaient de couler. Ça tombe bien, je ne voulais pas craquer. Pas ici, pas maintenant. Pas devant ma cousine, encore moins en publique. J'hoche toute de même la tête lorsqu'elle me dit qu'à l'avenir je ne dois plus lui cacher ce genre de chose. «Oui, oui. Te … t'inquiète pas ... » soufflais-je en relevant furtivement mon regard sur elle.
Lorsque Madison me dit qu'il va falloir que je m'habitue à l'appartement étant donné qu'il n'est vraiment pas fait pour accueillir un fauteuil roulant j'hoche la tête « Oui, normal. Je me débrouillerais déjà, t'inquiète pas »disais-je doucement en m'efforçant à sourir.
Je fini par attraper mes roues avec mes mains et désigne la sortie « On y va? Je n'ai pas trop envie d'être encore plus longtemps ici, entre tous ces gens …» je ne me suis jamais senti très à l'aise au plein milieu de tant de monde. Ce malaise n'a fait qu'augmenter depuis que je suis en fauteuil roulant. J'ai l'impression que tout le monde me juge et c'est juste horrible. Enfin, peu importe. Je me met en route vers la sortie, roulant à côté de ma cousine « En tout cas je suis vraiment crevé » je me passe une main sur le visage, sentant la fatigue me gagner d'un coup « 16h de plus dans les pattes … je le sens passer là » je rigole doucement et remercie l'homme, qui me tient la porte, par un hochement de tête « ça va toi, sinon?» demandais, toujours en suivant ma cuisine à sa voiture.
L'organisatrice d'événementiel n'avait jamais fait pleurer personne, elle risquait encore moins de le faire en public alors elle ne s'imaginait pas une seule seconde que ses paroles pourraient faire couler les larmes de son cousin. Madison ne se souvenait pas de l'avoir déjà véritablement engueulé, c'était sûrement la première fois qu'elle le faisait, ce qui était certain c'était qu'elle n'avait jamais haussé le ton avec lui devant une masse d'inconnus, mais ce que pouvaient se dire les gens c'était bien la dernière chose à laquelle elle pensait. Il lui disait de ne pas s'inquiéter, il la laissait croire qu'il lui raconterait ce qu'il lui était arrivé, bien elle allait vérifier ses dires d'ici la fin de la journée, il était hors de question de le laisser s'en tirer aussi facilement, même si elle s'était adoucie.« Je ne lâcherais pas le morceau et ça tu le sais. » Elle jugeait utile de lui donner un avertissement, cela faisait tellement longtemps qu'il ne lui rendait plus de comptes qu'il avait dû oublier à quel point elle pouvait se révéler insistante. Il se forçait de sourire, elle était prête à parier qu'il cherchait à sauver les apparences, qu'il lui disait qu'il se débrouillerait afin d'éviter de nouvelles embrouilles, mais n'ayant plus envie de se prendre la tête pour l'instant elle ne lui dira pas ce qu'elle pensait. Madison n'était pas décidée à partir de l'aéroport et cela il l'avait remarqué puisqu'il lui demanda de s'en aller, elle n'était pas pressée mais comme il était mal à l'aise elle se mit derrière son fauteuil. ]« Ok on y va... je ne suis pas garée très près, mais cela va changer puisqu'avec toi je vais avoir le droit de me garer sur les places d'handicapés, cela fera au moins un point positif à ton.. invalidité. » Elle cherchait à détendre l'atmosphère, pas forcément de la meilleure des façons mais en positivant sur un truc tout bête comme celui-ci cela allait peut-être marcher. L'organisatrice d'événementiel resta derrière lui, elle le laissa s'avancer jusqu'à la porte de sortie avant de commencer à le pousser. ]« Tu auras tout le temps de te reposer une fois chez moi, tu ne travailles pas toi, petit glandeur. »Madison cherchait à le traiter de la même manière qu'avant, sans pincettes, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour qu'il oublie momentanément son remontage de bretelles. ]« Je fais aller. » Elle n'avait pas envie de s'étendre, surtout que ses problèmes lui paraissaient minuscules maintenant qu'elle savait qu'il était infirme, sa vie n'était pas si merdique que cela comparée à la sienne... il devait drôlement s'ennuyer et avoir perdu un grand nombre d'amis, elle en avait également perdu sauf qu'elle c'était par choix en quelque sorte alors ce n'était pas comparable. Voyant qu'il y avait peu de circulation dans le parking, elle s'avançait doucement mais sûrement, c'était plus tranquille qu'à l'intérieur alors il devait déjà se sentir mieux. Une fois qu'elle se retrouva devant sa voiture, elle ouvrit le coffre et déposa ses mains sur ses hanches. ]« Hmm va falloir que tu m'expliques comment je vais rentrer ton fauteuil là-dedans. »La voiture de la brunette n'était pas petite, mais elle n'était pas super grande non plus, elle avait l'impression qu'il n'arriverait pas à s'en sortir avec ce machin auquel elle n'avait jamais eu affaire.
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Nathan & Madison
Au final, Madison semble se calmer un peu.Tant mieux parce que je n'avais que très peu envie de l'énerver ou qu'elle ne me crie dessus devant tous les gens ici. D'autant plus qu'elle m'aurais engueuler sur un sujet improbable et une situation que je ne peux tout simplement pas changer. Cette prise de tête n'aurait servie à rien si ce n'est à ma faire me sentir encore plus mal que d'habitude. Loin de moi l'envie d'être un boulet pour ma cousine. C'est vraiment quelque chose que je ne veux pas. Je ne veux pas que mon handicap l'ennuie plus que de raison. Ainsi donc, je la presse un peu de sortir de l'aéroport. Au moins si elle veut lâcher ses nerfs sur moi, nous serons seul et personne ne pourra nous juger. Bref.
Après qu'elle m'ait dit qu'elle ne lâchera pas le morceau, j'hoche simplement la tête. Ce n'est, en tout cas, pas moi qui vait reprendre ce sujet. Ça c'est sûr et certain.Enfin. Nous sortons de l'aéroport et ma cousine me dit qu'elle est garée assez loin mais qu'a l'avenir ça va changer car avec moi elle pourra se garer plus proche des magasins ou autre chose dans ce genre. Je lui lance un coup d'oeil et fronce les sourcils « Tu t'entends parler parfois …?» demandais-je après avoir passé la porte « Si tu ne veux pas te fatiguer en marchant on échange de place hein » reprenais-je en poussant sur mes roues. Je ne voulais pas me prendre la tête avec ma cousine? Eh bien, fuck it. « A ta place je me garerais exprès très loin pour devoir marcher. Mais bon, j'vais pas t'en vouloir d'être feinéante au point de vouloir m'utiliser pour ton 'bien être personnel' » je soupire doucement
Elle me traite ensuite de glandeur et je me dit que ma cousine n'a pas changé: toujours aussi maladroite. Elle l'était déjà avant, mais je le ressens encore d'avantage aujourd'hui. Je décide sonc de ne pas réagir à sa dernière pique et continue de la suivre vers sa voiture. Là elle ouvre le coffre puis se tourne vers moi et me demande comment elle va faire pour mettre mon fauteuil roulant dans le coffre. Je soupire légèrement « Si déjà tu me laissais m'assoir sur le siège ce serait pas mal. Ensuite ce fauteuil est petit et se plis sans problème. Il peut tenir sur la banquette arrière d'une petite voiture, donc aucun souci pour la tienne. »je regarde vers la voiture qui est garée à côté de celle de Madison. « Par contre, faudrait que tu sorte de la place de parking. Comme ça, je ne peux pas y accéder et … enfin voilà. Sort simplement la voiture desa place et je me débrouillerais déjà »
Je la laisse mettre ma valise dans le coffre puis me recule de manière à ne pas gêner sa sortie. Une fois que je juge avoir assez de place, je lui fait signe de s'arrêter. Je m'avance vers la portière et l'ouvre en grand. Manoeuvrant un peu pour me mettre bien en place face au siège, je fini par remonté un accoudoir, m'accroche à la hence au-dessus de la porte et me hisse à la force de mes bras sur le siège passager. J'attrape ensuite mes jambes et les ramène une par une dans l'habitacle. Une fois bien assit, je me penche vers mon fauteuil, l'attrape et actionne une manette qui le plis sans problème. Je le soulève ensuite et le met en place sur la banquette arrière avant de fermer la porte et de m'attacher. Je lance un coup d'oeil vers Madison et lui sourit «Tout facile. » souriais-je avant d'hausser les épaules « c'est bon, tu peux y aller »
La tranquillité semblait de mise depuis qu'ils avaient mis les pieds dehors, mais du moins jusqu'à ce que Madison ne recommence à lui parler normalement, comme si rien n'avait changé, elle pensait bien faire en lui donnant un traitement normal mais apparemment non puisqu'il commençait à s'agacer. « Oh ça va maintenant je n'ai plus le droit d'essayer de trouver du positif là où ça semble impossible à trouver ? » Puisqu'il était ronchon qu'il avance tout seul comme un grand, il avait l'air de se lâcher maintenant qu'il n'y avait plus personne pour les observer et les entendre. « C'est vrai que j'ai un quotidien très tranquille, que je suis toujours affalée dans mon canap' à jouer aux jeux vidéos moi, je devrais être pleine d'énergie. » C'était l'image qu'il lui restait de lui, celle d'un adolescent aux journées pas très palpitantes, qu'elle essayait de faire bouger parce qu'il était trop asocial à son goût. Hélas elle n'avait jamais réussi à faire des miracles avec lui, il avait son petit caractère et elle avait fini par s'y faire, mais elle trouvait cela triste pour lui, comment pouvait-il être heureux avec un quotidien pareil ? Lorsqu'elle était au lycée elle sortait souvent, pourtant elle n'était pas la fille la plus populaire du bahut, elle avait juste un petit groupe avec lequel elle trainait tout le temps et cela lui suffisait.
Lorsqu'ils se retrouvèrent devant la voiture il soupira une nouvelle fois, combien de fois allait-il soupirer ? A ce rythme certainement vingt fois avant qu'ils n'arrivent à son appartement, cela promettait d'être pire une fois qu'ils y seront.« Mais quel râleur je rêve ! Je n'ai pas reçu de mode d'emploi pour gérer le nouveau Nathan, désolée. »Elle allait avoir beaucoup de nouvelles habitudes à prendre avec cette histoire de fauteuil roulant, cela n'était pas forcément le plus problématique, ce qui allait la saouler c'était qu'il se plaigne encore et encore parce qu'elle n'avait pas la science infuse. Madison s'empara de sa valise d'une manière un peu brutale, si déjà elle pouvait se débarrasser ça serait déjà pas mal. Une fois qu'elle l'avait bien calé dans son coffre elle le ferma et parti s'asseoir. Elle fit une marche arrière et s'arrêta une fois que son cousin lui fit signe. Voyant que personne n'arrivait par derrière, elle lui laissa le temps de s'installer avant de chercher à sortir du parking. « Puisque c'est bon let's go. »Cherchant à ne pas trop le secouer, elle roula de manière plus lente qu'à son habitude et alluma la radio, elle voyait bien qu'il n'était pas encore prêt pour parler de ce qui lui était arrivé alors autant écouter la musique plutôt que d'avoir un silence pesant, elle le questionnera une fois qu'ils seront chez elle...
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