“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Lisbeth n'a reçu personne depuis qu'elle a remeublé entièrement son appartement. Et ça fait quand même un bout de temps, quelque chose comme une année. Ce n'était même pas volontaire, l'occasion ne s'est tout simplement pas présentée. Les soirées se sont toujours déroulées dans un lieu public, ou chez ses connaissances. Gain de temps pour Lisbeth que tout cela, moins obligée de faire attention à l'apparence de son intérieur. Et moins soucieuse à propos de son linge en retard, également...
Sauf que ce soir, Lisbeth reçoit. Et pas n'importe qui : il s'agit de John, l'un de ses plus proches amis. L'un des seuls avec qui elle a vraiment accroché. Ils se voient relativement souvent, mais John est en voyage humanitaire depuis quelques semaines, ce qui fait que Lisbeth a dû le réquisitionner dès l'instant où il rentrerait. Bienheureuse qu'il n'ait pas oublié, elle s'active à faire un brin de ménage en ce vendredi après-midi. Une fois cela terminé, son autre plus grosse tâche réside dans l'achat d'un stock de bières pour la soirée. Elle a demandé à John d'en ramener également, au cas où il ait envie de quelque chose en particulier.
Une fois rentrée, Lisbeth se met à préparer l'apéritif. Elle ne s'est pas cassée la tête à s'habiller ou se maquiller : elle est restée dans un simple short et un simple débardeur. Ses cheveux sont à peine coiffés. C'est John, autrement dit son frère. Pas la peine d'en faire des tonnes pour rester à l'intérieur... La jeune femme est en train de vider un paquet de chips dans un grand bol quand la sonnette de son interphone retentit. Elle sautille jusqu'à la porte et appuie sur le bouton d'ouverture, s'affairant ensuite pour rapidement faire un peu de place sur la table basse afin d'y poser tout ce qu'elle a déjà préparé. Trois coups retentissent à la porte. Lisbeth ouvre et saute dans les bras de son ami, sans gêne aucune.
- Wouaw, comme tu m'as manqué mon grand ! s'exclame-t-elle joyeusement.
Journée tout à fait banale qui est sur le point de se terminer. Petit à petit, la lumière du jour commence à laisser place à la nuit. T'as congé ce soir, tant mieux. Ces cinq jours de travail d'affilés t'ont clairement achevés. Tu n'as rien fait de bien intéressant aujourd'hui. Il faut dire que tu n'as ni le coeur, ni l'envie de faire quoi que ce soit. Réveillé à quinze heures, tu t'es péniblement trainé jusqu'à la cuisine afin de prendre ta première tasse de café du matin. Prendre une douche a été ta seule véritable activité de la journée. Avachi dans le canapé, t'as passé la journée à zapper sur le poste de télévision. Rien, aucun programme d'intéressant. Heureusement que t'as pris un abonnement à netflix. Dernièrement, t'as accumulé beaucoup trop de retard dans tes séries. T'as donc passé l'après-midi à regarder la seconde saison de The Rain. Série sympathique, à voir au moins une fois. Maintenant que tu l'as vu, tu ne la regarderas pas une deuxième fois. Toute la journée, tu es resté seul chez toi, Maddie étant en rendez-vous à l'extérieur. La solitude ne te dérange pas. Toutefois, retrouver ta colocataire aux alentours de dix-huit heres t'as rendu ce sourire devenu si rare sur ton visage depuis ton retour à Brisbane. Deux heures, c'est le temps que tu a passé en compagnie de Maddie. Ce soir, tu ne le passes chez toi. Lisbeth t'as réquisitionnée afin de passer la soirée tous les deux. Cette dernière fait partie de tes rares amis, ceux qui connaissent un minimum ta vie ainsi que tes secrets. Au moindre problème, tu sais qu'elle sera toujours là pour t'aider, t'épauler, t'écouter et te conseiller au mieux. C'est d'ailleurs pour cela que t'as accepté l'invitation de ton amie ce soir. T'as besoin de parler à quelqu'un de ce qui est en train de se passer dans ta vie. Non pas que Maddie ne soit pas bonne conseillère mais lui parler de ta relation avec Charlie qui meurt à petit feu, la situation en es malaisante. Après quinze minutes à essayer de sortir de ce canapé, tu trouves enfin la motivation de te lever. Dans ta chambre, t'enfiles un jean ainsi qu'une chemise à carreaux comme à ton habitude. Un rapide bisou sur le front à ta colocataire et tu te retrouves dans le garage où tu stockes ta moto ainsi que ta voiture qui ne sors quasiment jamais d'ailleurs. Le vent est froid, glacial même. Néanmoins, tu n'as pas peur et te couvres convenablement avant de partir rouler à travers les rues de Brisbane. Rapidement, t'arrives dans la rue où vit ta meilleure amie. Ça fait des semaines que tu ne l'as pas vu, elle te manque tellement. Tu n'as jamais eu autant besoin d'elle qu'en ce moment. S'il faut savoir quelque chose à ton sujet, c'est bien que tu n'es pas le genre de personnes à prendre des nouvelles de tes proches, ni même à en donner, tous les jours. Une fois par semaine c'est déjà bien venant de ta part. Les bras chargés entre ton casque de moto et ton pack de bières, t'arrives jusqu'à la porte du loft de Lisbeth. Tu frappes puis entres, dès qu'elle t'as ouvert. Étant donné que c'est elle qui t'as invité, t'es certain qu'elle ne sera pas avec quelqu'un d'autre. Peut-être en petite tenue, sortant de sa douche. Il n'y aucun tabou entre vous. Lisbeth et toi, vous vous connaissez par coeur. Elle connait tout de toi. Elle est au courant de ta maladie au coeur, de l'état de dépression dans lequel se trouve ta mère et aussi que tu ne souhaites plus jamais voir ton père. La jeune femme connait presque tout tes secrets. Ça pourrait te faire peur mais non, t'es content d'avoir su construire une relation si forte avec la demoiselle. Avant elle, tu n'as jamais réellement cru à l'amitié entre un homme et une femme. Tu poses tes affaires sur la table du salon et prends la demoiselle par la taille, lui offrant une accolade. "Je vais bien, merci Lis." Mensonge. T'as envie de pleurer à chaque fois que ton esprit ramène Charlie sur le devant. "Et toi alors ? C'est qu'il faut prendre rendez-vous avec toi pour espérer passer une soirée avec toi " Tu change complètement de sujet en espérant que cette soirée te rendra un peu plus joyeux. En tout cas, rien que de voir ta meilleure amie, t'as retrouvé ton sourire instanément.
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
- Ca va ? demande-t-elle toujours aussi joyeusement après avoir lâché John pour le laisser entrer dans son appartement.
Lisbeth s'attend à une réponse bien plus positive, mais elle fait face à une armoire à glace. Dans le dos de John et en fermant la porte à clefs, Lisbeth hausse un sourcil. Elle n'a pas le temps de lui rétorquer qu'elle ne le croit pas qu'il a déjà essayé de changer de sujet. Lisbeth se retourne vers lui et lance :
- J'y peux rien si j'ai une vie de ministre !
Elle se met à marcher vers la cuisine dans la foulée, histoire de récupérer tout ce qui se trouve encore sur le grand comptoir. John lui semble terriblement distrait, aussi Lisbeth enchaîne sur sa situation à elle avant de le faire parler de lui, de gré ou de force.
- Sinon, moi, ça va. La routine, quoi. Hier je suis allée décrocher l'expo que j'ai faite dans la galerie à dix minutes de chez moi. T'étais pas là pour le vernissage, je te retiens ! fait-elle sur un ton faussement accusateur, en fronçant volontairement les sourcils de façon exagérée une fois qu'elle fait face à John avec deux bols de chips.
Elle les pose sur la table basse et décide de récupérer le casque de John pour le mettre dans sa chambre, pour faire un peu de place. Lisbeth a déjà galéré à ranger tout son barda à dessin qui se trouvait sur la table basse, ce n'est pas pour que le gros casque de John vienne tout gâcher ! Elle fait un petit aller-retour à l'autre bout de l'appartement et revient au salon pour attraper au vol le pack de bières qu'a ramené son meilleur ami. La place de la bière, c'est au frigo !
- Bon, et sinon, toi, ça va vraiment ? redemande-t-elle en appuyant sur le dernier mot, depuis la cuisine ouverte sur le salon.
Lisbeth ouvre le frigo et dépose simplement le pack de bières dedans, avant d'en récupérer deux déjà fraîches qu'elle avait préparées plus tôt dans l'après-midi. Elle attrape le décapsuleur dans le tiroir et retourne vers le canapé, où s'est installé John.
- Tiens, fait Lisbeth en tendant une bouteille à son ami après l'avoir décapsulée.
- Ca va ? Question très vite éludée avec la plus grande finesse. En ce moment, tu n'as pas envie de répondre à cette question. Le regard compatissant des uns et des autres commencent sérieusement à te mettre hors de toi. Pourtant, tu ne peux pas mentir à Lisbeth. Elle est l'une de tes plus proches amies et, certainement, la meilleure aussi. Elle est celle qui te connait le mieux dans cette ville, celle aussi à qui tu ne peux pas mentir. Jusqu'à ce que tu fasses sa connaissance, tu doutais d'une possible amitié entre un homme et une femme. Lisbeth est arrivée et t'as prouvé le contraire. Au début, comme la plupart de tes relations avec une femme, vous n'aviez été qu'amants pour une nuit. Finalement, il s'est avéré qu'entre vous deux, votre relation relevait plutôt de la profonde et sincère amitié qu'une simple histoire de fesses. Autant dire que tu ne t'attendais à ce retournement de situation. Tu n'es néanmoins pas mécontent de compter la demoiselle parmi tes amies. Certes, tu n'es pas le meilleur ami du monde. Tu ne donnes pas souvent des nouvelles à tes amis, ça ne veut pas dire que tu ne penses à eux à chaque instant de ta vie. Avec elle, tu ne t'ai jamais montré si froid, si distant. Non pas que tu lui en veuilles de vivre sa vie de son côté, vu que tu fais de même. C'est toi. Tu as bien trop mal pour répondre positivement à la simple question "ça va ?". Tu sais que jamais Lisbeth ne te jugera. Au pire, elle te réprimandera mais ça, ça c'est déjà produit dans le passé. Elle te connait et elle sait comment t'es avec les filles en règle général. Sauf que là, avec Charlie, tu as été trop loin. Tu ressembles à ton père et ça t'es insupportable. La conversation est rapidement détournée sur elle et sa vie de ministre qui t'empêche de la voir aussi souvent que t'en as envie. Sa remarque a pour effet de te faire sourire, à défaut de rire. "Je suis content que t'ai trouvé une petite place pour moi dans ton emploi du temps !" T'es tellement content de passer du temps avec elle. C'est exactement ce qu'il te faut, passer la soirée en compagnie de ta meilleure amie. Elle est celle qui est le plus à même de te remonter le moral, juste par sa simple présence. - Sinon, moi, ça va. La routine, quoi. Hier je suis allée décrocher l'expo que j'ai faite dans la galerie à dix minutes de chez moi. T'étais pas là pour le vernissage, je te retiens ! A cet instant, tu te rends compte à quel point tu as été un piètre meilleur ami pour elle. Tu as totalement oublié le vernissage de ta meilleure amie. Preuve que rien ne va dans ta vie. Il est temps de remonter la pente et de reprendre le dessus. "oh bordel ! Pardonnes moi Lis .. J'ai complètement oublié .." Tu n'as aucune excuse à lui fournir. Enfin si, t'en as mais clairement, aucune d'entre elles n'est assez forte pour te pardonner cet oubli. "Putain, je suis tellement désolé. T'as le droit de m'engueuler. J'ai pas été à la hauteur de mon rôle de meilleur ami .." Clairement, tu n'as été à la hauteur de rien ces derniers temps. Tu sais que si la jeune femme te réprimande ça ne sera en aucun méchant. Entre Lisbeth et toi, c'est une relation que tu ne peux pas expliquer. De l'amitié avant tout, une très grande complicité et aucune gêne de dire quand ça va ou pas. Sur la table basse, elle pose deux bols de chips. Tu lui demanderas bien une bière mais dernièrement, tu t'es rendu compte que l'alcool revenait trop souvent pour t'aider à oublier tes problèmes. Mais Lis ne semble pas vouloir te réprimander. Elle est plutôt le genre de fille à ne pas lâcher le morceau et te redemande si ça va. "tu m'as déjà posé la question .." Ca se voit tant que ça sur ton visage que tu ne vas pas bien. Tu ne peux rien lui cacher. La jeune femme te tend une bouteille de bière et en boit quelques gorgées. Comme pour te donner du courage et de l'assurance. "Je vois que je ne peux rien te cacher .." Commences-tu par dire. Tu te rapproche de ta meilleure amie et prend doucement sa main dans la tienne. "Tu sais que ma mère se trouvait en centre pour femme battues ? Qu'elle parvenait à peine à me reconnaitre ? Il y a quelques semaines, on m'a prévenu qu'elle s'est suicidée en ingérant une dizaine de cachets en même temps. Jpensais être soulagé de la savoir libéré de ce poids qu'elle porte mais au fond, jressens un vide sans elle.." Tu as pourtant eu l'habitude de vivre sans ta génitrice mais là, le fait de savoir qu'elle a quittée la planète, tu ne peux t'empêcher d'avoir mal. Loin de toi l'idée de te plaindre mais tu sais qu'à Lis tu peux lui dire. Jamais elle ne te jugera. Tu prends une nouvelle gorgée de ta bière. Ce n'est pas ta préférée mais ça fera très bien l'affaire. Tu ne vas pas pleurer. Tu as tant versés de larmes depuis ces derniers jours que tu n'as sûrement plus rien à déverser. Tu continues de serrer la main de ta meilleure amie sans pour autant la lui broyer.
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Lisbeth se promet de revenir à la situation de John un peu plus tard. Elle se dit que si ses attentions ne lui délient pas la langue au cours de la soirée, la bière le fera sans doute à sa place. En attendant, et pour partager son légendaire enthousiasme, Lisbeth enchaîne sur les quelques nouvelles qui sont à donner de son côté, tout en terminant de déballer les chips. Cela fait, elle libère un peu de place sur la table basse après y avoir posé les bols, tout en répondant à John :
- Il va falloir ramer pour que je te pardonne, t'as sacrément fauté...
Elle repasse près de lui pour attraper le pack de bières qu'il tient encore, l'ignorant volontairement, avant d'éclater de rire.
- Je rigole, évidemment... Ca ne fait rien si tu as oublié, je te montrerai quelques photos après. J'ai été pas mal efficace sur mon discours, au vernissage... repense-t-elle avant de décider de faire basculer la conversation sur son meilleur ami, tout en prenant des bières fraîches pour eux deux.
Elle rejoint rapidement John sur le canapé, se disant qu'au pire des cas, si elle lui fait parler de quelque chose qui l'a chiffonné ces derniers jours, elle pourra toujours lui remonter le moral en direct. Ce qui est bien plus rassurant que s'ils avaient parlé par textos ou au téléphone... La brunette secoue la tête quand le motard lui lance qu'il ne peut rien lui cacher. A force, elle a appris à décoder ses micro-expressions, ainsi que le ton qu'il emploie pour lui parler.
Lisbeth commence à s'inquiéter quand John prend sa main dans la sienne. Elle se demande ce qu'il va lui annoncer de si grave, repensant à quelques uns des soucis qu'il a déjà pu lui partager. L'un d'eux s'est très nettement aggravé... Lisbeth se sent on ne peut plus désolée. En entendant le mot "suicide", elle ferme complètement son esprit afin que les déclarations de John ne fassent pas écho à sa propre histoire. Il faut dire qu'elle aussi, a perdu sa mère de cette façon, il y a quelques années. Et ça l'a carrément anéantie. Sa dépression chronique en est encore une trace indélébile... Lisbeth avale une gorgée de bière et répond, faisant tout pour ne pas que sa voix se casse par l'émotion :
- C'est normal que tu ressentes ce vide, le temps guérira tout. Tout ce que je peux te dire, en toute franchise, c'est que c'est mieux ainsi, pour elle en tout cas, murmure Lisbeth. "C'est ce qu'elle voulait, et c'est une chance qu'elle n'ait pas terminé dans un état pire que celui dans lequel elle se trouvait... Ca aurait été beaucoup plus difficile dans ce cas, tu ne penses pas ?"
Lisbeth a longtemps pensé à cet autre scénario. Que sa mère se soit ratée. En arrivant toujours à la même conclusion : elle aurait recommencé. Encore et encore. Jusqu'à réussir. Et Lisbeth en aurait bien plus souffert...
- Je suis là si tu as besoin de quoique ce soit, mon chaton, murmure la brunette en se blottissant contre John, toujours sa main dans la sienne.
Lisbeth serre fort son meilleur ami dans ses bras. Elle se laisse également entourer avec beaucoup de soulagement, parce que cette histoire fait écho à la sienne, et ça ne sera pas joli à voir dans quelques heures si elle ne remet pas tout de suite ses pensées en place.
- Ton amoureuse est au courant ? demande Lisbeth en pensant soudain à la dénommée Charlie, dont John lui a déjà parlé plusieurs fois.
Qui aurait pu le croire qu'une amitié verrait le jour entre Libeth et toi ? Au début, la jeune femme ne devait être une conquête d'une seule nuit. Tu as été idiot de le croire quand tu observe ce que vous êtes aujourd'hui, elle est ta meilleure amie. Lisbeth te connait par coeur, c'est pour cette raison qu'elle ne lâche pas l'affaire lorsque tu élude volontairement sa question pour savoir si ça va ou non. Non, non ça ne va pas. Rien ne va. T'as envie d'hurler, de taper, de te défouler. C'est à ce moment-là que tu regrettes qu'Alec est bien trop de travail afin de t'accompagner à votre salle de boxe clandestine. T'aurais bien besoin de te défouler en tapant dans les énormes sacs. Au lieu de ça, tu te contentes de ne rien faire. T'es là, spectateur de ta déchéance. Heureusement que Maddie est là et Lisbeth même si tu as été un piètre meilleur ami vis à vis d'elle. Oublié l'un des vernissages de ton amie. T'as sacrément merdé Williams. "Dis moi ce que je dois faire. Jsuis prêt à tout même à t'emmener le petit déjeuner tous les matins s'il le faut, à te payer le resto tous les jours, à faire ton ménage, ta lessive.." Oui, t'es vraiment prêt à tout afin de ne pas perdre ta meilleure amie. Des amis, t'en as pas des masses alors si tu devais la perdre jamais tu ne t'en remettrais. Encore moins en ce moment. En fait, elle se moque littéralement de toi. Tu fronce les sourcils en essayant de bouder la demoiselle."Tsss ! T'es pas drôle Mongtmery !" En fait si, elle est drôle c'est juste qu'en ce moment, tu n'as pas le coeur à la plaisanterie parce qu'en temps normal, t'aurais eu le dernier mot. "En revanche, jveux bien voir les photos. Jsuis certain que c'était grandiose et que t'as assuré." Ça, tu n'en doute pas le moins du monde. Lis' assure toujours, qu'importe le domaine. Fébrilement, tu prends la main de ta meilleure amie dans la tienne, tu aimerais pleurer mais tu l'as tellement fait ces derniers jours que tu ne t'en sens plus capable de le faire. Tu ne dois plus avoir suffisamment d'eau dans ton corps pour fondre en larmes, t'es même pas certain qu'elle t'ai déjà vu en larmes de toute façon. Bien sûr que la jeune femme est au courant de ce que ton père a fait enduré à ta mère, elle sait même que ta génitrice se trouvait dans un centre spécialisé et qu'elle avait énormément de mal à te reconnaitre. Les mots, les paroles de Lis' te font du bien à entendre. Elle t'apaise, te calme. Elle te fait du bien. Un faible sourire à son égard "T'as raison Lis' .. Jpensais pas que sa mort m'affecterais autant .. Elle saura jamais que malgré tout, malgré son absence à mon égard, je l'aimais quand même.." Tu sens une larme couler le long de ta joue et l'essuie rapidement. "Elle le saura jamais .." Dis-tu à voix basse, la voie tremblante à cause des sanglots. Un câlin, ton amie te fait un câlin. Il est rare que tu laisses quiconque te prendre dans ses bras. Charlie a été la dernière à le faire. Charlie ... Elle te manque tellement. Coup de poignard en plein coeur lorsqu'elle vient parler de la rouquine comme si elle était encore ta petite amie. Tu soupire "Ex petite amie .." Là encore, Lis' va vouloir savoir ce qu'il s'est passé. Il te faut raconter une énième fois ce que tu l'as fait, à quel point tu l'as blessé, détruite. "Je l'ai .. Je l'ai trompé .." Voix basse, les sanglots ne vont pas tarder à sortir par tes orbites. "Elle l'a su .. C'est fini avec elle.." Tu serres fort la main de ton amie, t'espère qu'elle ne va pas te juger. Elle a le droit, t'éprouverais une immense déception cela dit.
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
- Oh ? Seulement ça ? Mais il va falloir faire mieux mon petit... appuie Lisbeth tout en vaquant à ses occupations de préparation de l'apéritif entremêlé d'un peu de rangement par-ci par-là pour que John ne se sente pas mal à l'aise chez elle.
Evidemment que Lisbeth plaisante, elle n'en veut absolument pas à son meilleur ami d'avoir manqué son vernissage. Elle le lui fait savoir, ce à quoi il lui répond qu'elle n'est pas drôle. Tout ce que Lisbeth trouve à répondre, c'est de lui tirer la langue avant de rire à gorge déployée.
- Cela dit, si tu veux vraiment faire tout ça pour moi, je ne vais pas refuser... ! élude-t-elle en levant les yeux au ciel, d'un regard empreint d'envie.
Et ça fait bien longtemps que personne n'a voulu faire tout ça pour elle. Quelque chose comme quatre ans. Depuis Jaylen, somme toute. Bon, il n'en était pas non plus à lui payer un restaurant tous les jours et à lui emmener le petit-déjeuner au lit chaque matin, mais à la maison, il faisait sa part de tâches ménagères et réalisait lessive et ménage la tête haute.
Une fois sur le canapé, Lisbeth promet d'un hochement de tête de montrer les photos du vernissage à John, qui les demande expressément. Elle a toute la soirée pour les lui faire défiler sous les yeux, mais en attendant, il y a plus important. Comme l'état mental de son ami. Il ne tarde pas à lui raconter ce qu'il avait sur le coeur, et aussi aimante qu'elle puisse être, Lisbeth se dit qu'elle aurait peut-être préféré ne pas savoir, car ce récit n'est pas sans lui rappeler sa propre histoire. Avec le temps, elle a appris à maîtriser ses émotions, mais pour John, c'est encore tout frais. Elle le rassure du mieux qu'elle peut, sans répondre à chacun de ses mots. Le silence tient une place on ne peut plus importante dans une telle discussion, et Lisbeth se contente de serrer plus fort la main de John dans la sienne quand il répète que sa mère ne saura jamais qu'il l'aimait beaucoup. Elle hoche la tête, même si John ne le sentira peut-être pas, juste pour signifier qu'elle l'écoute, et qu'elle comprend ce qu'il lui dit. La petite amie de John vient ensuite à l'esprit de Lisbeth, et c'est la lèvre inférieure mordue qu'elle apprend qu'elle vient de faire une gaffe. Une de plus ou une de moins, John est habitué avec elle, de toute façon...
- Merde... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande directement Lisbeth, même si ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour lui faire évoquer une autre de ses récentes peines.
Lisbeth apprend dans la foulée que John a trompé Charlie, et c'est les yeux écarquillés qu'elle répond :
- Quoi ? Mais avec qui ? Et pourquoi ?
Elle laisse John s'expliquer pendant quelques minutes, et lui lance, d'un ton plein de reproches et sans même essayer de le masquer :
- T'as merdé, là, chaton... Mais ça arrive à tout le monde, ça m'est déjà arrivé aussi, ne t'en fais pas, je ne te juge pas. On est humains, et on en fera encore, des erreurs... J'ai plus de peine pour toi que pour elle, cela dit, t'as vu comme ça te fait du mal ? fait Lisbeth en se relevant un peu et en le regardant dans les yeux. "Oh non merde me regarde pas comme ça je vais me mettre à pleurer..." souffle-t-elle ensuite en voyant ses yeux larmoyants.
Il n'est pas commun pour Lisbeth de voir son ami dans un état pareil, mais il a ses raisons... Et même si ses mots sont pleins de vérité, Lisbeth s'en veut un peu de l'accabler, en quelque sorte. Ce n'est pas son intention première, mais c'est certainement comme ça que John doit percevoir ses paroles.
- En tout cas, quoiqu'il arrive, quoique tu fasses -et quoique JE fasse-, je serai toujours là pour toi... Je t'aime, tu le sais ? déclare Lisbeth après avoir bu une longue gorgée de bière pour se donner du courage.
D'ordinaire, elle parle ainsi quand elle a quatre grammes d'alcool par litre de sang, mais ce soir, elle sent qu'elle peut les dire sans avoir honte. Parce que oui, elle l'aime, son meilleur ami, peut-être même plus que tout...
Tu te sens terriblement idiot à cet instant précis. Oublier le vernissage de ta meilleure amie, il fallait oser le faire. Lisbeth n'est certainement pas au courant de tous ces bouleversements qui sont survenus dans ta vie récemment. Ta séparation soudaine et brutale avec Charlie, ton renvoi du MacTavish et ton nouveau job de barman au Confidential Club. Elle n'est même pas au courant de ton mini séjour à l'hôpital. Inutile de le lui dire. Ça l'inquiéterait pour rien, c'est de l'histoire ancienne maintenant. Depuis toute cette histoire, t'as changé. Tu n'es plus le même homme. Avant, tu ne savais pas où tu souhaitais aller. Aujourd'hui, tu le sais. Tu as des projets, des envies. L'envie de devenir père, de créer cette entreprise dont tu rêves depuis plusieurs années. Ton prêt immobilier pour acquérir cette vieille maison t'as été enfin accordé. Tu vas pouvoir commencer à bâtir ton avenir, en espérant que Maddie veuille bien vivre cette nouvelle aventure -et cette nouvelle vie- avec toi. "Tu sais bien que je ferais tout pour toi Montgomery." Tout, absolument tout. Dans la limite du raisonnable cela dit. Tu sais que Lisbeth ne te fera jamais paraitre pour ridicule, même pour carnaval. Vous ne vous êtes jamais fait de grandes confidences Lis et toi. Tu lui as brièvement parler de ta famille -si on peut appeler ça comme ça. Elle sait que ton père était un alcoolique qui battait sa femme et qui te terrorisait. Oui, tu avais peur de ton père. Tu as toujours peur de lui aujourd'hui et tu lui en veux tellement. Il a détruit ta mère, il l'a tué. Tu ne peux plus le blâmer, t's fait comme lui. T'as détruit Charlie. Certes, tu ne la pas tuée mais c'est tout comme. T'imagine qu'elle mettre un bon moment avant de refaire confiance à un homme. Tout comme toi, tu mettra du temps avant d'accorder une troisième fois à une femme. En espérant qu'il s'agisse de Maddie. Il n'y a qu'avec la présence de ta colocataire que tu te sens bien, apaisé. La présence de Lisbeth te redonne également le sourire mais entre vous deux, il n'y aura plus rien. Ça a été l'histoire d'une nuit, c'est tout. Aujourd'hui, elle ta meilleure et ta plus fidèle amie. Passer une soirée rien qu'avec elle ne pouvait pas mieux tomber. La jeune femme ne sait pas tout ce que tu viens de traverser. Dans les moments les plus sombre de ta vie, tu as tendance à te laisser sombrer. Tu te renferme sur toi-même. C'est pour cela que tu n'as pas voulu embêter ta meilleure amie avec tout ça. T'as voulu te débrouiller seul, comme d'habitude. Une erreur, si Lis est ta meilleure amie ça signifie qu'elle est donc là pour t'aider, t'épaler et te relever quand tu es plus bas que terre. Tu ne lui en veux pas lorsqu'elle parle de Charlie, elle ne savait pas. Ton visage devient pâle, blanc comme un linge. Ton coeur se serre et bat au ralenti. Il ne bat déjà bien vite, là c'est encore pire. T'avoue donc ce que tu as fait à Charlie. Ton aventure avec Primrose et pas qu'une fois. Contre de l'argent. Tu ne vaux pas mieux que ton père. Si lui mérite de crever sans demander réparation, tu le mérite également. "Prim .. Une étudiante de vingt-quatre ans qui s'prostitue pour .." Nan en fait, tu ne sais pas pourquoi elle fait ça et tu t'en moque un peu. Tes chances de recroiser la jeune femme sont infiniment mince. Voire quasi nulle. "T'as le droit de m'engueuler, vas-y !" Tu donne le bâton à ton amie pour te faire battre. Lis est la seule que tu autorise à te juger. Elle est la seule à te connaitre aussi bien. Ton amie ne t'engueule pas, elle ne te crie pas dessus. Tu le mériterais pourtant. - T'as merdé, là, chaton... Mais ça arrive à tout le monde, ça m'est déjà arrivé aussi, ne t'en fais pas, je ne te juge pas. On est humains, et on en fera encore, des erreurs... J'ai plus de peine pour toi que pour elle, cela dit, t'as vu comme ça te fait du mal ? Les mots de Lis te font du bien à entendre, tu ne t'attendais pas à autre chose de sa part. Tu viens la prendre par les épaules et dépose un baiser sur son front. "Merci .." Murmures-tu à voix basse. "Je l'ai quand même détruite .. Ce qui me fait le plus de mal c'est que j'ai l'impression de ressembler à mon père .. Alcoolique, violent et qui trompe la femme qu'il aime.." Tu pensais aimer Charlie mais ce n'était sûrement qu'un rêve. Une utopie, rien de plus. "Ah bah non pleure pas !" Tu la garde dans tes bras, le temps d'un instant. Puis, tu viens te pencher pour attraper ton verre. "Et toi alors ? Comment tu vas ? personnellement, je veux dire." Parler, te confier à elle te fait du bien. Peu à peu, tu retrouve le sourire. - En tout cas, quoiqu'il arrive, quoique tu fasses -et quoique JE fasse-, je serai toujours là pour toi... Je t'aime, tu le sais ? Bien sûr que tu le sais et bien sûr que tu l'aime également. Tu l'aime comme on aimerait une soeur, une cousine. Tu n'as que peu d'amis à Brisbane et c'est de pire en pire chaque année mais au mois, tu sais que toutes les personnes qui restent à tes côtés seront toujours là pour toi. "Oui je le sais. Tout comme j'espère que tu sais que je t'aime fort et que tu compte énormément pour moi." Tu ne le dis pas souvent ce genre de choses mais lorsque tu prononce ces mots, tu les pense réellement. Ce ne sont pas des paroles prononcées à l'aveugle. "Bon, parlons d'autre chose plus joyeux hein ?!! T'as pas une bonne nouvelle à m'annoncer ?"
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
Finalement, de parler de Charlie même si c'est pour se faire annoncer une mauvaise nouvelle change les idées de Lisbeth, qui met bien loin la floppée d'émotions qui vient de lui remonter au nez. Elle est encore sous traitement pour sa dépression, et replonger dans ces pensées-là ne l'aide pas vraiment... Elle ne peut cependant pas dire à John qu'il leur sera tout à fait impossible d'évoquer cet événement, puisque ça a de l'importance pour lui. Lisbeth serait incapable de se montrer si égoïste, au point de vouloir à tout prix se protéger avant toute chose au détriment de son meilleur ami.
- Ah, très fin, ça, John... fait Lisbeth, en espérant que l'étudiante en question a réellement vingt ans et non quatre de moins. "C'est qu'une enfant... Parfois je ne vous comprends pas, vous les hommes," soupire-t-elle en roulant des yeux.
Elle aime John de tout son coeur, mais qu'il ait pu avoir une aventure avec une étudiante, une prostituée, en prime, donne la nausée à Lisbeth. Elle ne connaît pas cette fille, et elle pourrait bien être de celles qui font chanter les hommes avec qui elles couchent... Au-delà du fait que la fille en question soit très jeune, Lisbeth peut parfaitement se mettre à la place de John côté pulsions. Elle-même est un être humain, elle n'en est pas exempte. La brunette manifeste tout son soutien à son meilleur ami, et reçoit dans un sourire son baiser sur son front.
- Violent ? Comment ça ? Je suis sûre que tu exagères, et que tu es loin d'être comme ton père, tente-t-elle de le rassurer en reniflant bruyamment après leurs déclarations d'amour respectives.
Elle boit une nouvelle et grande gorgée de bière avant de répondre :
- Comment ça, j'aurais quelque chose à t'annoncer ? fait Lisbeth, avec toute l'innocence du monde en évitant soigneusement de croiser le regard de John.
Elle croit savoir où il veut en venir, mais Lisbeth aime tirer les vers du nez de son ami, afin qu'il n'y ait aucun non-dit entre eux.
Tu ne t'attends pas à ce que Lisbeth te félicite de ce que tu as fait à Charlie. Même toi, tu as honte de ce que tu lui as fait subir. Tu l'as détruite, elle mettra certainement un moment avant de refaire confiance à un homme. "C'est qu'une enfant... Parfois je ne vous comprends pas, vous les hommes," Personne n'a vu votre relation d'un très bon oeil. Personne n'a trouvé d'intérêt à votre histoire. Tu savais que Charlie n'était pas la femme de ta vie, cette relation n'aurait probablement jamais dû voir le jour mais comme deux idiots que vous êtes, vous vous êtes décidés à ne pas écouter les avis des gens et à vous laisser une chance. C'était beau, c'était bien. C'était sans doute trop beau pour être vrai. Néanmoins, tu ne regrettes pas d'avoir aimé Charlie. Oui, tu l'as aimé malgré tout ce que tu as pu lui dire lors de la fameuse soirée qui a chamboulé l'entièreté de ta vie. Tu n'as aimé que trois femmes dans ta vie, seulement trois. Pour certains c'est beaucoup, pour d'autres c'est peu. Trois est un chiffre raisonnable quand il s'agit d'amour. S'il y a bien une personne à qui tu peux parler en tout honnêteté, c'est bien elle, Lisbeth. Elle te connait bien, peut-être pas par coeur mais c'est la seule personne que tu autorise à te juger. Les autres n'ont qu'à fermer leurs bouches, ça fera du bien à tout le moment. "J'le sais que ce n'est qu'une enfant, Lis .. Je l'ai aimé .. Mais .. J'détruit tout le bonheur que je touche du bout des doigts .." Tête baissée, tu joues nerveusement avec tes doigts. T'aurais sans doute préféré mourir sur ce lit d'hôpital, beaucoup de personnes auraient été soulagés de te voir disparaitre de ce monde. Tu regrette ce que tu lui as fait à la rouquine, mais Lis te connait. Tu ne maitrises jamais tes pulsions, tu ne réfléchis jamais avant d'agir. Et bien souvent, tu t'es mangé un mur en pleine face. Tu t'attendais à te faire enguirlander de la part de ta meilleure amie, elle t'as réprimandée certes mais pas de grosses engueulades de la part de la jeune femme. Elle te soutient, un bras par-dessus son épaule, tu lui dépose un baiser sur son front. En règle général, t'as dû mal à laisser exprimer tes sentiments. Cela dit, avec Lisbeth, ça se fait tout naturellement. - Violent ? Comment ça ? Je suis sûre que tu exagères, et que tu es loin d'être comme ton père. La jeune femme te connait, tu lui a déjà raconté ce que tu as subis avec ton père lorsque tu vivais encore chez lui. Ta meilleure amie sait que tu refuses de devenir comme lui, pourtant, tu lui ressemble plus que ce que tu ne le voudrais. Alcoolique, violent, tu as trompé ta copine. Tu lui as même infligé un coup de poing sur son joli visage. Tu te lèves, faisant les cent pas dans le salon de ton amie. "J'les frappé Lis .. Jl'ai trompé et je l'ai frappé en plein visage .." C'est un appel à l'aide que t'adresses à ta meilleure amie. Tu ne supporte pas ce qu tu as infligé à Charlie, tu te déteste et tu préférerais mourir. T'y as déjà pensé mais tu ne peux pas faire ça, ça serait égoiste de ta part et tu l'as déjà reproché à ta mère, il n'y a pas longtemps. "Ma vie est loin d'être joyeuse Lis en ce moment .. Jpensais que t'aurais quelque chose à me raconter qui redonnerait le sourire.." Tu reviens t'assoir près de ton amie, bière à la main, t'en bois plusieurs gorgées. Soudain, une idée te vint en tête. Une folle idée mais qui vous fera probablement du bien à tous les deux. DLis, ça te dit qu'on s'fasse un weekend tous les deux ? En dehors de Brisbane je veux dire .. on peut s'faire une virée à moto ou alors on prends ma caisse, et on roule sans destination précise. Juste toi et moi, sur les routes australienne." Une idée folle mais indispensable pour toi. T'en as besoin de quitter cette ville que tu connais par coeur et ce depuis trente-huit ans. Et organiser un mini road trip avec ta meilleure amie te fera le plus grand bien. "On peut aller à Moreton Bay pour observer les baleines ? Après, on pourra s'promener et s'prendre une chambre dans un motel." En tout bien, tout honneur bien évidement.
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
- Ça nous fait un sacré point commun, du coup... fait tristement Lisbeth, dans un sourire.
Elle aussi détruit à peu près tout ce qu'elle touche. Et pourtant comment fait-elle pour rester aussi optimiste malgré les épreuves qui jalonnent sa route quotidienne depuis qu'elle est au monde ? D'une part, grâce à sa grande force mentale, dont elle a su prendre soin quand il en était l'heure ; et d'autre part grâce au soutien social dont on lui fait bénéficier. Lisbeth a beau aimer la solitude, elle apprécie beaucoup également d'être entourée. t ça, John a bien dû le sentir, depuis le temps.
Quand Lisbeth demande des précisions à John sur sa supposée violence, ce dernier se lève du canapé. Lisbeth comprend par ce geste qu'il ne s'agit pas d'un événement anodin. Elle fronce les sourcils, suivant les cent pas de John dans son salon. Elle les fronce encore plus lorsqu'il reprend la parole.
- Mais...?
Les mots ne font pas sens dans l'esprit de Lisbeth. Mais elle aime John probablement plus que quiconque si on laisse Jaylen de côté, et elle serait capable de tout lui pardonner.
- Je ne comprends pas... Explique-moi dans quelles circonstances tout cela est arrivé, parce que je ne vois pas pourquoi tu aurais frappé Charlie...
La violence n'est pas quelque chose qui se retrouve dans les gènes, c'est une caractéristique qu'on développe majoritairement suite à des choix et des décisions foireuses. Peut-être que cet épisode n'en est qu'une succession, pour John...
Il revient finalement s'asseoir près d'elle, et Lisbeth se recolle instantanément à lui alors qu'il lui déclare que sa vie n'est pas joyeuse ces derniers temps. Elle hoche la tête, par compassion, avant d'enfouir à nouveau son corps entre les bras musclés de son ami.
- Eh bien... J'ai peut-être droit à un nouveau départ avec Jaylen... élude-t-elle, les yeux sur sa bière, faisant tourner la bouteille entre ses doigts.
Lisbeth n'est pas sûre que d'amener la conversation à elle soit la meilleure chose, mais elle n'a pas le temps de préciser ses dires à propos de son ex-fiancé que John repart déjà sur une nouvelle idée de son cru. La brunette se relève de leur étreinte, tout sourire.
- Une virée à moto, quelle excellente idée ! Et pour aller voir les baleines en plus... Je vais revenir avec des tas d'inspirations, moi ! se réjouit déjà Lisbeth, dont l'âme d'enfant refait surface très vite. "Tu veux qu'on s'organise ça quand ?"
Autant parler directement de façon sérieuse, plutôt que de balancer des projets sans lendemain. Lisbeth pourra toujours prendre congé au salon... Avec tout ce qu'elle bosse, ce serait mérité.
- Ça nous fait un sacré point commun, du coup... C'est certain qu'il y a bien meilleur comme point commun, cela dit elle n'est pas ta meilleure amie pour rien. L'un comme l'autre, vous êtes des aimants à catastrophe. Tout ce que vous touchez est réduit en cendres en moins de temps qu'il en faut pour le dire. Néanmoins, Lisbeth et toi ne réagissez pas de la même manière. Elle, elle garde sans cesse son joli sourire. Elle trouve toujours une bonne raison pour sourire. En ce moment, il t'es compliqué de sourire. Tu n'en as clairement pas l'envie, ni le coeur. Ton coeur souffre, il est brisé en mille et uns morceaux. Tu n'as plus aucune raison de sourire, du moins tu n'en trouve aucune. Heureusement que Lis t'as invité pour passer la soirée avec elle. T'adore vraiment passer du temps avec elle, t'es certain de retrouver le sourire. Au moins pour la soirée. "C'est bien pour ça que jsuis ton BF. Qui se ressemble, s'assemble Honey !" Il fut une époque où Lis était l'une de tes amantes. Au fil des années, elle est devenue ta meilleure amie, ta confidente et toute ambiguïté a été chassé de votre relation. Lors de vos soirées entre amis, ils vous arrivent de dormir dans le même lit sans jamais se toucher. S'il y a bien une personne avec qui tu ne peux absolument pas mentir c'est Lisbeth. Tu ne peux rien lui cacher à elle. Tu n'as plus de réelle famille, tu en as trouvé une de substitution en la personne de Lis. La jeune femme ne comprend pas ton comportement que t'as eu envers Charlie. - Je ne comprends pas... Explique-moi dans quelles circonstances tout cela est arrivé, parce que je ne vois pas pourquoi tu aurais frappé Charlie... Même si elle est ta meilleure amie, Lisbeth ne te connait pas. Elle ne sait pas de quoi tu es capable et, surtout, elle ignore que tu as les gênes d'un père violent qui coule dans tes veines. Rien que de penser à lui, tu en as les mains qui tremblent et le coeur qui palpitent. "Je ne sais pas contrôler mes nerfs Lis .. Jl'ai trompé, elle l'a su et on s'est disputé. Son meilleur ami s'en ai mêlé, ça m'a énervé .. Et tu sais comment je suis lorsque je ne contrôle pas mes nerfs .. Charlie s'est interposé entre Léo et moi .." Raconter tout cela à ton amie te fait mal au coeur. L'organe vital qui bat dans ta poitrine te fait mal, il se serre au fur et à mesure que tu avoue ce que tu as fait à Charlie et à Léo. "J'ai envoyé Léo à l'hôpital .. J'ai failli le tuer .." Les mots sortent de ta bouche, tu ne les contrôles pas. T'as faillis tuer Léo, t'as faillis tuer un homme. Tu ne mérite pas de vivre et pourtant, t'es là. T'es bien vivant mais tu n'es pas heureux. "Tu sais, la raison qui m'a fait oublier ton vernissage c'est que j'étais à l'hôpital .." Tu baisse la tête honteusement, jouant nerveusement avec mes doigts. Elle va t'engueuler, voire te tirer les oreilles même. À nouveau assis sur le canapé, ta meilleure amie se colle à toi. Ton bras encercle ses épaules, tu l'embrasse sur le front. "Je te demande pardon .." Pour te donner un peu de baume au coeur, ta meilleure amie t'annonce qu'elle et Jaylen ça semble repartir de plus belle. T'es content pour elle mais tu reste méfiant, celui qui fera du mal à Lis n'est pas encore né. Tu veilles, tu n'est jamais loin derrière elle. "Peut-être ? Ça veut dire que rien est sûr ?" Tu arque un sourcil, elle sait que tu ne la forcera pas à répondre. Cela dit, si Lis souhaite t'en parler, tes oreilles seront grandes ouvertes. Pour détendre l'atmosphère, tu proposé une virée à moto. Juste elle et toi. Une moto, des baleines, Lis et toi. Tu ne demande rien de plus. "Dès que t'es dispo. Tout de suite ? Non mais on peut se faire ça dans deux ou trois jours, par exemple." Il faudra que tu consulte ton planning au travail, tu ne sais plus exactement quel jour tu ne travailles pas. "Je te texte dès que je rentre, jme souviens plus quelle nuit je ne bosse pas !" Bah quoi ? Tu te fais vieux, tu perds un peu la tête. Tu souris et attrape ta bière. "On s'fait une partie de jeux vidéos ? Ah bah non, montre moi les photos de ton expo, je veux absolument les voir !" Dis-tu comme si tu donnais un ordre à ton amie. Tu l'as déjà raté, pas question de passer à côté des photos.
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
- Oui, heureusement qu'on s'est trouvés ! conclut Lisbeth à propos de leur amitié.
Et c'est vrai, heureusement qu'elle a trouvé John. Il a clairement amélioré sa vie depuis qu'il est entré dans cette dernière. Non pas que Lisbeth avait une vie des plus déplorables, bien au contraire, mais elle ressentait de plus en plus le manque d'un ami toujours là pour elle, prêt à tout ou presque. Elle en avait quelques uns à Perth, qui auraient tout fait pour elle, et inversement pour lesquels elle aurait pu déplacer des montagnes. Mais avec son séjour hospitalier et son déménagement, elle n'avait pas pu retrouver cette sensation ici à Brisbane jusqu'à rencontrer John. Bien sûr, elle a eu beaucoup d'amis depuis qu'elle s'est installée en ville, mais tous ont fini par déserter, ou ne plus donner de nouvelles... Brisbane est grande, Lisbeth ne s'en est pas formalisée. Elle a été plusieurs fois touchée, comme avec le départ soudain de Leena par exemple, mais elle reste ouverte aux nouvelles rencontres, persuadée que le meilleur reste encore à venir, même amicalement parlant.
- Oh, elle s'est interposée... Je comprends mieux... souffle Lisbeth, rassurée que John n'ait pas souhaité frapper Charlie consciemment. "De quoi il s'est mêlé, aussi, son meilleur ami... Ça m'énerve ça. C'est comme si moi je venais me mêler en direct de tes histoires quand une femme te fait de la peine... Je me le permettrais jamais ! Je veux bien réparer les pots cassés, mais pas les briser encore plus," fait Lisbeth en roulant des yeux avant de se reconcentrer sur la principale déclaration de son meilleur ami. "En revanche, il faut vraiment que tu règles ce problème de colère... Tu sais, je connais pas mal de docteurs..." propose-t-elle d'une voix douce en posant sa main sur la joue de John, la caressant tendrement pour lui faire relever la tête. "Arrête de t'excuser pour mon expo', je ne t'en veux pas. Tu aurais, en revanche, dû me dire que tu étais à l'hôpital... Il t'a tant amoché que ça en répliquant ?" demande Lisbeth, en se mordant la lèvre inférieure, désormais légèrement inquiète que le meilleur ami de Charlie ait porté plainte contre John pour leur affrontement.
Pour revenir sur un sujet un peu plus gai, elle décide d'évoquer son nouveau départ avec Jaylen. Elle n'est pas encore sûre que ça soit réellement reparti entre eux, mais ça a l'air d'être en bonne voie, d'après son expérience. C'est pour cela qu'elle ne s'avance pas plus que cela sur la situation.
- Oui, je ne veux pas trop me précipiter et finir par être déçue... Je l'ai quand même beaucoup blessé, à l'époque, en le quittant sans explications et en coupant totalement les ponts... Je suis d'ailleurs surprise qu'il veuille aujourd'hui me fréquenter comme à nos débuts, quand on s'est rencontrés à Perth... fait Lisbeth en sentant le rouge lui monter aux joues.
Il s'agit là d'une des meilleures périodes de sa vie, et y repenser lui fait chaud au coeur, loin de tout ce qu'il s'est passé par la suite avec Jay'.
- Je te tiendrai au courant d'ici quelques jours, mais je pense que la semaine prochaine on peut se faire ça, le week-end. Ça t'irait ? propose Lisbeth après avoir bu une gorgée de sa bière.
Elle aurait bien besoin de prendre un semblant de vacances, même si elle n'est pas sûre de pouvoir avec son travail au salon ! Au pire, elle aura bien quelqu'un pour la remplacer... Elle se saisit de son téléphone portable en se promettant d'envoyer un message à Sid dès le lendemain.
- Bien sûr, tiens ! Regarde... souffle la brunette en se collant à John pour lui montrer les photos de son vernissage.
Elle a dû y faire un discours et n'est pas sûre que les clichés d'elle soient très flatteurs...
- Et voilà, conclut-elle quand elle parvient à la dernière photo. "J'ai dû faire des photos avec tout un tas de gens présents, c'était assez long... Mais après, je suis allée chez mon voisin pour jouer dans son château gonflable. Et ce n'est même pas une blague ou un sous-entendu !" ajoute-t-elle en riant en remarquant le regard à la fois interrogateur et amusé de John.
Oui, heureusement qu'on s'est trouvés ! Tu es tout à fait d'accord avec les dires de Lisbeth. Tu es convaincu que rien arrrive par hasard, tout ce que tu dis ou ce que tu fais a une bonne raison de se passer. Lorsque tu as fait la connaissance de Lisbeth, tu ne te serais jamais douté qu'après être passé dans ses draps, la jeune femme deviendrait l'une de tes meilleures amies. Des amis, tu n'en as pas des tonnes. Certaines personnes que tu fréquentais à l'époque du secondaire, tu ne les vois plus du tout aujourd'hui. Tu n'as même plus aucune nouvelle de ces personnes. Tant pis, c'est ainsi. Ils sont peu nombreux les personnes qui sont restés à côté de toi durant les nombreuses années qui se sont écoulés. Lisbeth est apparue dans ta vie sans que tu ne t'y attende. Une amitié survenue complètement par hasard mais très agréable. Lis c'est une vraie bouffée d'oxygène dans ta vie. T'arrive à te confier à elle sans que tu ne craigne que la jeune femme te juge. Même ce soir, alors que tu viens de lui avouer ce qu'il s'est passé avec Léo et Charlie, ainsi que Primrose. Tes mains se mettent à trembler, tu n'oses pas regarder ton amie. Tu te force quand même à le faire. Ton regard croise celui de Lisbeth. Tu ne souris pas, ton cœur s'emballe et tu attends patiemment la réaction de ta meilleure amie. Tu fus légèrement étonné de la réaction de la demoiselle mais soulagé aussi de voir qu'elle prend ton partie, c'est bien l'une des seules personnes qui prends ton partis dans cette histoire. Ta main se pose sur celle de ton amie, un grand sourire sur tes lèvres. Lis a raison, tu dois régler ce problème de colère. Tu refuse d'aller consulter un psy, tu ne te confie jamais à des inconnus. Uniquement à des personnes en qui tu as confiance. « Ouais je sais bien .. Quand tu dis docteur, tu parles d'un psy .. ? » Tu déglutis un peu, c'est ce que tu redoute le plus. Devoir aller consulter un spécialiste pour t'aider à régler ton souci. Durant quelques secondes, tu fermes les yeux lorsqu'elle vient poser sa main sur ta joue. « J'aurais dû ouais .. J'étais faible et alité à cause de mon cœur malade .. Mais je vais bien ne t'en fais pas, je ne te lâcherais pas de si tôt. » T'exclame-tu en lui faisant un clin d'oeil. Tu le sais bien que tu n'es pas un cadeau pour tes proches, cela dit s'ils sont tes amis c'est qu'ils t'acceptent tel que tu es. Tu l'espère du moins. La conversation tourne un peu au mélodrame lorsque tu évoque les dernières nouveautés de ta vie. Ton amie prend la décision de mettre un peu de joie dans ces retrouvailles en te prévenant de son actualité avec Jaylen. Tu sais à quel point entre Lisbeth et le jeune homme c'est compliqué. « Tu sais quand il s'agit du grand amour, on pardonne tout ! » Du moins, c'est ce que tu penses. Tu n'as malheureusement pas eu l'occasion de mettre cette affirmation en pratique. Mais cela explique certainement pourquoi ta mère est restée près de ton paternel durant toutes ces années « Tu as raison de ne rien précipité. Faut les choses se faire ! » Dis-tu en haussant simplement les épaules. Tu as hâte de te faire cette petite virée à moto, juste elle et toi. Ça va être tellement bien de se retrouver tous les deux. Lis, c'est l'un de tes piliers dans la vie et tu sais que lorsque tu commence à perdre pieds, elle sera toujours là pour te remettre dans le droit chemin. Ton amie te tends les quelques photos qu'elle a pris lors de son vernissage. Elle a un talent fou, tu es on ne peut plus fier d'elle et de son travail. « C'était magnifique. La prochaine fois, je ne le raterais pas. T'as le droit de m'y trainer de gré ou de force ! » T'exclame-tu en terminant de regarder les différentes photographies. Comme toi, Lis est restée une grande enfant et ça te convient tout à fait. La vie est suffisamment pénible et difficile comme ça pour rester sérieux tout au long de sa vie. « Ah je te reconnais bien là ! Je suis quand même un peu vexé ! T'aurais pu m'inviter ! » Dis-tu en prenant un air faussement vexé. Puis, tu termine par éclater de rire.
Spoiler:
Tu veux qu'on clos ce rp pour s'en faire plus d'actualité ?
“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
- Exactement... Et ce n'est pas parce qu'on va voir un psy qu'on est fou, bien au contraire ! Regarde-moi... rappelle Lisbeth à son ami, rapport à son expérience avec la psychiatrie.
Aujourd'hui, elle n'est plus du tout suivie, parce qu'elle a réussi à passer au-dessus de tout ce qui lui posait problème par le passé. Elle a avancé, mine de rien, Lisbeth. Malgré le désespoir qui l'a plongée dans les plus profondes abîmes plus de quatre ans auparavant... C'est l'une de ses plus grandes fiertés. Avoir réussi à s'en sortir. Avec beaucoup d'aide, certes, mais c'est tout de même une victoire à ses yeux.
- Par amour, par amour... songe Lisbeth avant de marquer une pause dramatique. "J'espère bien que c'est ce qu'il ressent, oui !" poursuit-elle.
Elle ne pensait pas pouvoir un jour à nouveau parler de Jaylen en ces termes à quelqu'un. Elle a l'impression de revenir à Perth, à l'époque où ils se sont connus, et où ils se découvraient totalement. Lisbeth s'accroche à ces souvenirs comme à une bouée de sauvetage, parce qu'il s'agit d'une époque qu'elle chérit énormément. Elle était réellement heureuse.
Lisbeth montre ensuite quelques photos de son exposition à son meilleur ami, tout en repensant à la fin de la soirée, qui s'est avérée être fort amusante, et surtout très inattendue. Il faudra qu'elle pense à revoir Elwyn, qu'elle a beaucoup apprécié.
- Je ne sais pas s'il l'aura encore dans son salon la prochaine fois que j'y vais... Mais rien ne nous empêche de nous rendre un jour dans un parc pour enfants, tu sais... Il y a un parc de trampolines à la sortie de la ville, si ça te dit ! plaisante Lisbeth en reposant son téléphone sur la table basse pour se saisir de sa bière.
Elle a hâte de pouvoir prendre ces petites vacances avec son meilleur ami. Elle est certaine que ça lui fera le plus grand bien...