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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 31 Mai 2015 - 14:31


« Kyrah, je t’en supplie dis moi que tu es dispo, là, maintenant ? » Je sens à la voix de Lehyan que quelque chose ne va pas. « Euh… pourquoi ? » Je baisse le regard sur le joint qu’on vient de se rouler Tate et moi, puis mes yeux bifurquent sur ma collègue et amie. « Ma soeur a eu un accident, elle est à l’hôpital je dois aller la voir. » Je roule des yeux et tend le joint à Tate qui ne perd pas de temps avant de le récupérer entre ses doigts. « Ok. J’arrive. » « Rejoins-moi au parc à côté de la maison, tu peux y être dans combien de temps ? » J’attrape le bras de Tate pour regarder l’heure sur sa montre. « Je sais pas, d’ici quinze minutes, c’est bon ? » « Merci, tu es ma sauveuse ! » J’esquisse un sourire et raccroche. « C’tait qui ? » « Le père des gamines que je garde. » Je grimace. « Faut que j’y aille. On se voit demain ? » Elle hoche la tête et je plaque un baiser au coin de ses lèvres, un rictus au coin des miennes. Un simple jeu entre nous. Je récupère mes affaires dans la salle de repos de ce petit restaurant merdique dans lequel je bosse deux jours par semaine, et m’éclipse rapidement pour rejoindre Lehyan au parc. Sur le chemin, une voix m’interpelle. « Mademoiselle ! » Je m’arrête net et regarde la femme qui vient de s’adresser à moi. Ouh… bonjour ! Je ne suis pas en avance, mais sa beauté retient mon attention. « Je suis désolée de vous embêter, je suis l’assistante d’un grand photographe, je m’occupe d’un casting sauvage, nous recherchons de nouveaux visages pour une ligne de vêtements. » « Euh je.. » Certes, je suis à l’aise avec mon corps, mais je ne suis pas sûre que ce genre de boulot est fait pour moi. Elle me regarde encore, de haut en bas, sans se gêner. « Si ça peut vous aider à dire oui, je peux vous dire que c'est très, très bien payé. » Là, elle sait me parler. J’arque un sourcil, un sourire au coin des lèvres. « Vous avez une carte, quelque par où je peux vous joindre ? Je suis en retard… » Elle me donne une carte et je la remercie d’un signe de tête avant de filer le plus vite possible pour rejoindre Lehyan qui doit m’attendre. Lorsque j’arrive, il est là, planté droit comme un i, alors que les filles jouent dans les jeux prévus pour les enfants. Il est de dos, je passe ma main à sa taille et il se retourne. « Salut beau gosse ! » Je lui souris, mais je vois qu’il est préoccupé. Je me hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa joue. Les filles ne tardent pas à arriver vers moi en courant. « Kyraaaaaahhhh ! » Je souris, parce que même si je n’aime pas les gosses, elles, elles sont mignonnes. Et puis une fois de temps en temps, ça peut passer. Je m’accroupis et récupère Olivia dans mes bras pour lui faire plein de bisous. « Allez, retournez jouer mes crevettes ! » Je donne une petite tape sur les fesses d’Anna et les regarde repartir. Je me tourne alors vers Lehyan et le fait tourner pour qu’il soit de dos aux filles qui jouent plus loin. Je passe ma main doucement sur sa joue, tendrement, ne sachant pas que je suis observée. « Ça va aller. Ok ? Tiens moi au courant quand tu en sauras plus. Tu sais que je suis là. » Il hoche la tête et me souris, très légèrement. Je viens déposer un baiser sur ses lèvres, un baiser d’une seconde, tout simple, mais très tendre. Il prend ma main et en s’éloignant, la lâche le plus tard possible. Je soupire un peu, croisant mes bras pour reposer mon regard sur les filles. Et puis je remarque qu’un gamin est en train de faire chier Anna, qui ne se laisse pas faire. Je fronce les sourcils et je vois qu’un autre gamin arrive, le même, son double. Putain, je les ai déjà vus quelque part, chez Erin ! Je tourne la tête, balayant les environs du regard, lorsque celui-ci s’accroche à Elio, juste un peu plus loin. Mais sérieusement ? C’est pas possible. Il est avec une jeune femme, je plisse les yeux, et lorsqu’il tourne la tête vers moi, je détourne le regard, et vais m’asseoir là où je ne le verrai plus.


***

Il est dix-sept heures quand je laisse les filles chez Lehyan. J’appelle directement la jeune femme croisée dans la rue plus tôt dans l’après-midi. Elle me demande si je peux passer, dans une heure, pour faire juste un test et rencontrer le photographe. J’accepte. Je repasse rapidement chez Kelya pour prendre une douche et m’habiller correctement. Je fais un effort vestimentaire, et me pointe au rendez-vous, à peu près à l’heure. Je ne suis pas une pro des horaires. J’entre et croise la jeune femme de tout à l’heure. « Le photographe et l’autre modèle vous attendent dans le studio, vous pouvez y aller, juste à droite en bas de l’escalier. » Je hoche la tête et me dirige exactement là où elle m’a indiqué. Deux hommes discutent, l’un de dos, l’autre de face. « Oh bonjour, je me présente je suis Ashton Everglad, le photographe. Vous êtes la jeune femme castée par mon assistante ? » Je hoche ma tête et souris alors qu’il me tend la main, que je prends. « Kyrah. » Et c’est là que l’autre homme se tourne. Elio. Mon coeur s’accélère, je pense que mes joues doivent rosir, pas par timidité, mais plutôt par rage. Pourquoi la vie continue de me mettre sur la route de cet abruti. « Et voici Elio, qui a aussi été repéré dans la rue, comme vous. Patty a bon goût, vous allez très bien ensemble. » Mon dieu, je veux sortir de ce cauchemar.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 31 Mai 2015 - 19:21


« Tu vas me dire ce qu’il s’est passé ou pas ? » « Rien je te dis… » Assis sur le banc du parc je reste les bras croisés comme un gamin de 6ans alors que Kacey essaye de me tirer les verres du nez. « Je te connais pas cœur Elio ! Je sais qu’il y a un truc ! T’as ta tête du secret. » Parfois je me hais de continuer à voire cette fille. Le soucis quand vous avez une meilleure amie depuis aussi longtemps et qui en plus des années que vous avez passé ensemble a été sourde, c’est qu’elle peut lire sur votre visage comme dans un livre ouvert. « Mais rien d’important je te dis… » J’ai beau l’adorer je ne suis pas encore prêt à revenir sur le sujet « baiser passionné avec Kyrah. » Déjà parce que j’ai un peu honte, et aussi parce avec toutes les saloperies que je lui ai raconté sur Kyrah,  Kaecy ne pourrait pas comprendre. Surtout la partie où, malgré la honte j’ai aimé et ça… Ca c’est pire que tout. Si je commence a en parler Kaecy va tout de suite comprendre qu’un truc cloche et je serais prêt a me faire cuire comme un vieux poulet. « Allez, parle à ta copine, parle à ta super copine la meilleure du monde. Alllleeezzz » Elle me fait les yeux doux se penchant sur moi comme un petit chat tout doux. Et alors que je commence à me dire que je ne pourrais pas résister longtemps mon regard croise celui d’une inconnue à quelques mètres. « C’est une blague. » Kyrah ! Pourquoi cette fille est absolument partout où je vais ? C’est pas possible ! Et pourquoi elle a deux fillettes qui viennent d’arriver vers elle ? J’ai loupé un épisode ou je rêve ? Je détourne les yeux au plus vite faisant mine de ne pas l’avoir vu. « Qu’est ce qu’il y a ? » Kaecy suit mon regard et je fais mine de me lever. « Rien les jumeaux qui font de conneries, je reviens. » Je tente de sauver la face et vais jusqu’aux jumeaux. Puis une fois devant eux je fais mine des les engueuler pour un truc absolument inexistant. Il me regarde d’ailleurs les yeux grands ouverts sans comprendre. « Et.. ne recommencez plus. » Bonjour l’autorité… Pour ça on repassera. Je retrouve ma place au près de Kaecy qui semble étonnée de mon comportement, faut dire que je suis plutôt du genre à tout leur laisser passer. « Quoi ? Ils sont chiant à la fin. » Elle rigole légèrement et je la rejoins. Ouf… Maintenant il faut que je change de sujet. « Tu te souviens de la meuf qui nous avait abordé de la rue pour le truc sauvage et machin ? » «  Celle qui voulait nous faire passer des castings ou je sais pas quoi ? » Evidement Kaecy avait de suite dit non , pas son style mais pour ma part l’invitation avait attiré mon attention. « Elle m’a rappelé et elle veut que je passe faire des essayes ce soir. Je n’ose même pas te dire combien elle m’a promis si je suis sélectionné mais assez pour qu’on repense à cette idée d’appart plus grand. » Je vois bien que ça la fait rêver, moi aussi. Je n’ai jamais pensé à une carrière de ce genre mais si ça peut rapporter un peu d’argent je ne vais pas cracher dessus.

A 18h je me rends au studio comme convenu, je suis accueil par la jeune femme qui m’a accosté dans la rue. « Ah  vous êtes là ! Super vous êtes le première mais votre partenaire ne devrait pas tarder. »  J’ouvre des yeux ronds en entendant que je vais poser avec une femme déjà aujourd’hui. « Ah ? D’accord très bien. »  « Venez avec moi je vais vous présenter le photographe. »  Je la suite dans le studio qui se trouve un étage plus bas. « Ashton ? C’est le garçon que j’ai repéré dans la rue. Elio c’est ça ? »   « Oui c’est ça. Enchanté monsieur. »  Je tend ma main au photographe qui me reluque de haut en bas. « Parfait, très bien, jolie. »   Wouah je ne crois pas qu’on m’ait déjà fait autant de compliments dans une seule phrase. « Moi c’est Asthon je suis le photographe. »  Je serre sa main fermement. « Tu as déjà fait ce genre de casting  ? »   Je secoue la tête de droit à gauche. « Non jamais, ça sera un première. »   « Très bien ne t’inquiètes pas je vais te guider de toute façon et… ahhh je crois que ta partenaire arrive. »   Il me quitte direct pour aller vers les escaliers. « Oh bonjour, je me présente je suis Ashton Everglad, le photographe. Vous êtes la jeune femme castée par mon assistante ? »   Alors que je me retourne c’est une voix malheureusement trop connue qui prend la parole. « Kyrah. »   Non c’est un plaisanterie, c’est pas possible. Ca commence réellement à devenir anormal cette histoire ! Qu’est ce que j’ai fais pour mériter ça merde ? Je vais pas assez à l’église ? Je suis pas une gentil petit garçon ? Promis je vais faire mieux mais épargnez moi maintenant. Je tente pourtant de contenir toutes les émotions qui bouillonnent en moi et de garder un regard des plus sérieux. « Et voici Elio, qui a aussi été repéré dans la rue, comme vous. Patty a bon goût, vous allez très bien ensemble. »   « Kyrah... »   Je tends ma main vers elle comme si de rien n’était. « Enchanté »   Je n’ai pas envie de mêler le photographe à nos histoires et fais comme si de rien n’était. Cachant le frisson qui me parcourir quand ma main touche la sienne et les souvenirs de ce baiser que je voudrais chasser de ma mémoire. « Bon on va pas perdre de temps, vous pouvez passer dans la salle d’à côté pour vous changer, mon assistante va venir vous amener les tenus. Je vous attends ici et je vous expliquerais comment on va procéder. »   Kyrah et moi prenons le chemin de la salle qu’il vient de nous indiquer. Elle est un peu devant moi et je trottine pour me mettre à sa hauteur. « Qu’est ce que tu fous là putain ? Ca commence vraiment à plus être marrant. Même un peu flippant ! Comment ça se fait que tu sois absolument partout où je vais ? »   Ma voix est un peu agressive et pourtant je me doute qu’elle n’est pas plus heureuse que moi qu’on soit à nouveau coincés ensemble.[/color]
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyLun 1 Juin 2015 - 5:29


C’est toute une panoplie de sentiments qui explosent à l’intérieur de moi au moment où je découvre le visage d’Elio, juste là, à côté de moi dans ce studio. Quelle était la probabilité pour qu’il soir là aujourd’hui, au même endroit que moi, alors qu’encore en début d’après midi il était au parc avec deux gosses et une jeune femme. Tout se mélange dans ma tête, je suis fatiguée; Fatiguée de tout ce que je ressens quand je suis avec lui. Cette envie folle de l’étriper, lui tordre le cou, lui débiter des insultes toutes plus infondées les unes que les autre. Et puis il y a ce baiser, datant d’il y a trois jours à peine. J’ai l’impression d’avoir encore le goût de ses lèvres sur les miennes, de pouvoir encore ressentir la chaleur de son corps, celle de ses mains dans le creux de mes reins. J’en frissonne encore, rien que d’y repenser. Mais tout ça va beaucoup trop loin. Toutes ces coïncidences, des retrouvailles dans les endroit dont on imaginait pas, ce n’est pas normal. Il y a quelque chose qui cloche. Je ne crois pas que ce soit possible de tomber aussi souvent sur la même personne, juste parce que le destin l’a décidé. Ou alors, il se fout bien de notre gueule ce petit con. Je vais lui faire sa peau. Elio tend sa main vers moi, je baisse le regard vers celle-ci avant de le redresser pour le plonger dans ses yeux. Je suis froide, je n’ai pas envie de sourire. Pourtant, il le faudra bien si je veux ce boulot, si je veux pouvoir gagner suffisamment d’argent pour avoir l’espoir de me payer mon école dès septembre. « Kyrah…Enchanté. » je récupère sa main et une décharge électrique me traverse le bras, puis le corps entier avant de finir par la plante de mes pieds. Putain mais c’est quoi mon problème avec lui ? Pourquoi mon corps réagi de cette manière à chaque contact avec lui ? J’ai un problème, faut que j’aille voir un psy ! Faut que j’en parle à Kelya… Je lâche rapidement sa main et me racle la gorge pour masquer mon malaise soudain. « Enchantée. » Je fais comme lui : semblant. Parce qu’on sait bien faire ça tous les deux, on l’a déjà prouvé à maintes reprises. « Bon on va pas perdre de temps, vous pouvez passer dans la salle d’à côté pour vous changer, mon assistante va venir vous amener les tenues. Je vous attends ici et je vous expliquerais comment on va procéder. » Je hoche la tête simplement et adresse un sourire amical au photographe avant de me diriger vers la salle qu’il nous a indiquée. Les loges, en fait. J’entends les pas d’Elio derrière moi alors que j’essayais d’accélérer le pas pour ne pas l’avoir trop longtemps à côté de moi. Mais une fois à ma hauteur, je soupire. « Qu’est ce que tu fous là putain ? Ca commence vraiment à plus être marrant. Même un peu flippant ! Comment ça se fait que tu sois absolument partout où je vais ? » Je m’arrête net, et plante mon regard noir dans les sien, les sourcils froncés. « Mais tu crois que j’le fais exprès ou quoi ? T’es pas net mon pauvre garçon ! Tu crois vraiment que ça me fait plaisir d’être là avec toi ? » Je l’agresse, encore, parce que c’est tout ce que je sais faire. Mais cette fois, à voix basse, pour pas qu’on nous entende. Je le chope par le tshirt et le pousse dans les loges, là où nous allions à la base. Je referme la porte derrière nous. Ça en devient une habitude. « Moi aussi ça me fait flipper, je commence à me demander ce que j’ai fait au monde pour mériter une chose pareille ! Je vais finir par croire que tu me traques... C’est quoi ton problème putain ? Tu vas me faire payer jusqu’à la fin de ma vie le fait que j’ai couché avec ta mère ? T’as pas autre chose à foutre ? » Mes sourcils toujours froncés, mon regard noir, je ne le lâche pas des yeux. Et puis l’assistante frappe et entre dans la pièce où nous nous trouvons. J’essaie de retrouver mon petit visage d’ange. Concentration. Elle nous regarde tous les deux tour à tour et sourit. « Je savais que vous iriez bien ensemble ! » J’attends qu’elle ait le dos tourné et je lève les yeux au ciel d’un air exaspéré. Bah voyons. Nous, aller bien ensemble, manquerait  plus que ça. « Alors voilà les tenues. Ici pour vous Elio, et ici pour vous Kyrah. Choisissez ce qui vous plait pour l’essai, on verra si on change de tenue plus tard pour poursuivre. » Je hoche la tête et la regarde repartir. Avant qu’elle passe la porte, elle nous indique du doigts le fond de la pièce. « Il y a des cabines au fond, pour les plus pudiques ! » Elle sourit et quitte la pièce. Je sens le regard d’Elio, et son sourire narquois. Il doit sûrement faire allusion dans sa tête au fait qu’il m’a déjà vue plusieurs fois pas mal dénudée, et que donc je n’ai aucun souci avec ça. Je ne fais pas attention à son regard et me tourne vers les fringues. Tout ça n’est pas très habillé. Quelques jolies robes, assez courtes, un peu sexy mais très classes, et d’autres trucs un peu plus moches. Je choisis une robe, assez courte, je suppose que les collants qui sont là sont à mettre avec. Je me deshabille, comme d’habitude au milieu de la place, sans aucune inhibition. Je ne fais pas attention à Elio, je ne lui adresse même pas un regard. Dos à lui, je retire mon soutien-gorge et enfile la robe en question. Les collants, une paire de bottines, je passe ma main dans mes cheveux pour y mettre un peu de volume et me retourne pour regarder Elio. Il a enfilé un jean qui le met vraiment en valeur, et il boutonne doucement sa chemise, qui laisse entrevoir son torse musclé. Je déglutis. Putain, il est beau ce con.

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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyMar 2 Juin 2015 - 17:14


Je suis pas réellement énervé – je ne crois pas non plus qu’elle me traque mais toutes ces coïncidences commencent réellement à m’interroger. Si ce n’est ni elle, ni moi, alors qui se cache derrière ces rencontres beaucoup trop nombreuses ? Tout ça me laisse pensif. « Mais tu crois que j’le fais exprès ou quoi ? T’es pas net mon pauvre garçon ! Tu crois vraiment que ça me fait plaisir d’être là avec toi ? »  Je soupire lourdement me retournant pour vérifier que personne ne peut nous entendre. « J’ai jamais dit ça ! Mais je crois que je suis en droit de me poser des questions non ? »  Et elle aussi si tout ça n’est pas orchestré par ces soins juste pour me faire rager. Sa main attrape mon t-shirt me poussant dans la loge avec un peu de violence ce qui fait monter en moi une vague d’excitation. Il ne faut pas qu’elle me touche, pas qu’elle se mette aussi proche de moi parce que je ne maitrise plus rien dans ce genre de situation. « Moi aussi ça me fait flipper, je commence à me demander ce que j’ai fait au monde pour mériter une chose pareille ! Je vais finir par croire que tu me traques... C’est quoi ton problème putain ? Tu vas me faire payer jusqu’à la fin de ma vie le fait que j’ai couché avec ta mère ? T’as pas autre chose à foutre ? »  Je ricane légèrement, de toute évidence le destin m’offre des opportunités de lui faire payer ça, mais le problème c’est que me coltiner Kyrah n’est pas réellement un cadeau pour moi non plus et que quitte à choisir je veux bien la laisser vivre paisiblement sa vie – loin – très loin de moi. « T’es tellement égocentrique ma pauvre… J’en ai plus rien à foutre de ta gueule quand est ce que tu te mettras ça dans le crâne ? »  Ca serait franchement pathétique de ma part de la suivre, surtout après avoir eu gain de cause. Kyrah ne touche plus à ma mère. C’est parfait n’en parlons plus.

La porte s’ouvre alors que je finis ma phrase laissant place à l’assistante. « Je savais que vous iriez bien ensemble ! »  Je garde mes réflexions pour moi mais n’en pense pas moi. Certaines personnes ont vraiment des idées étranges. « Alors voilà les tenues. Ici pour vous Elio, et ici pour vous Kyrah. Choisissez ce qui vous plait pour l’essai, on verra si on change de tenue plus tard pour poursuivre. Il y a des cabines au fond, pour les plus pudiques ! »  Je laisse glisser mon regard vers Kyrah un léger sourire au bord des lèvres. Pour ma part je ne suis pas du tout pudique, les voisins pourront d’ailleurs vous en dire des nouvelles. Je me plonge dans les habits et en ressort un jeans que j’enfile alors que mon regard est fixé sur Kyrah. Je ne peux m’empêcher de la regarder se déshabiller. Pourtant quand elle se retourne je fais mine de rien finissant d’enfiler la chemise et lui prêtant à peine attention. Puis je relève mon regard sur elle. La tenue met ces courbes en valeurs, elle est extrêmement sexy la dedans et je déglutis difficilement en la regardant. Il faut que j’arrête de faire une fixette, elle va me rendre fou. On toque à la porte avant que l’un de nous ne puisse dire un mot. « Vous êtes prêts ? » Je fais un signe de tête pour signifier que oui. Puis l’assistante nous ramène vers le photographe. « Bon je vous explique brièvement, ce que j’attends de vous c’est une réelle complicité. Quand je regarde la photo je veux avoir l’impression que vous allez vous sauter dessus. De la séduction, du sauvage, il faut que ça soit sexy, mais ça je me fais pas de soucis avec vous deux. » Je crois qu’il ne sait pas dans quoi il c’est embarqué avec nous deux. « Vous pouvez aller vous mettre en place. » Il nous indique du doigt où nous placer, bien que au vu de l’éclairage ça soit plutôt un évidence.

Je dois l’avouer cette situation me met relativement mal à l’aise et le fair que Kyrah soit ma partenaire n’arrange en rien l’histoire. Je me rapproche légèrement de Kyrah ne sachant trop quoi faire de mon corps. « Je sais que vous ne vous connaissez pas mais il va falloir vous touchez, je veux du contact. N’oubliez pas ce que je vous ai dit, on veut voir de l’alchimie du sexy. »  Alors qu’il se détourne je grimace un peu réduisant un peu plus l’espace qui me sépare de Kyrah. Elle se rapproche elle aussi et pause sa main sur mon épaule alors que la mienne va se nicher dans le creux de ces reins me rappelant le souvenir de ce baiser échangé. Surtout ne pas la regarder, je fixe le photographe alors qu’ils tente quelques clichés, nous demandant un ou deux changements de positions. Puis un énorme soupire sort de sa bouche. « Non… Non ça ne va pas du tout. C’est froid c’est morne. Il faut vous regarder, vous chauffer, vous êtes tout les deux jeunes et beaux ne soyez pas timides. » Je me morde la lèvre alors que mon regard croise celui de Kyrah. J’ai envie de me casser d’ici, réellement je ne sais même pas pourquoi je suis venu. Enfin si je le sais… Mais franchement je ne suis même plus sur que le jeu en vaille la chandelle. Le nouvel appart peut bien attendre un peu non ? D’ailleurs je ne peux m’empêcher de marmonner dans ma barbe un rapide. « Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour le fric n’est ce pas Kyrah. »  C’est une réflexion évidente à ces autres occupations sauf que cette fois je suis dans le même bateau qu’elle.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyMer 3 Juin 2015 - 5:50


« T’es tellement égocentrique ma pauvre… J’en ai plus rien à foutre de ta gueule quand est ce que tu te mettras ça dans le crâne ? » J’arque un sourcil, à peine surprise par sa phrase. Hum. Oui. C’est d’ailleurs pour ça qu’il râle quand on est ensemble. Bien sûr. Bref. Je ne relève pas, il ne vaut mieux pas, et puis, il n’n vaut pas la peine. Sans plus tarder l’assistante arrive et nous demande de nous changer. Je ne me fais pas prier. C’est dans un silence de plomb que nous enfilons chacun nos tenues. Une fois fait, je me retourne sur lui et admire la perfection de ce mec. S’il était pas si con, il pourrait bien me plaire. La porte s’ouvre sur l’assistante, à nouveau. « Vous êtes prêts ? » Je hoche la tête, en même temps qu’Elio, et nous la suivons jusqu’à la salle de shooting où se trouve le photographe. Je reste tranquille, du mieux que je peux. Je veux vraiment gagner de l’argent, pour mon école, c’est important. « Bon je vous explique brièvement, ce que j’attends de vous c’est une réelle complicité. Quand je regarde la photo je veux avoir l’impression que vous allez vous sauter dessus. De la séduction, du sauvage, il faut que ça soit sexy, mais ça je me fais pas de soucis avec vous deux. » Lorsqu’il prononce ces mots, je déglutis, avant de regarder Elio du coin de l’oeil. Ça va pas être une mince affaire cette histoire. Je pense que je vais le frapper avant la fin. Non. Il faut que je reste calme. « Vous pouvez aller vous mettre en place. » Sans plus tarder, nous nous avançons tous les deux vers la lumière, prenant place devant l’immense fond en papier sur lequel nous mettons les pieds. Côte à côte, nous attendons presque timidement les instructions du photographe. J’ai déjà fait des photos avec plusieurs photographes, à l’école, parce que j’en avais besoin pour faire des books, postuler pour des spectacles, des ballets. Mais en duo, je n’ai jamais fait. « Je sais que vous ne vous connaissez pas mais il va falloir vous toucher, je veux du contact. N’oubliez pas ce que je vous ai dit, on veut voir de l’alchimie du sexy. » Je prends une grande inspiration, comme si je prenais une dose de courage, et me tourne face à Elio. Tout va bien se passer. Je réduis la distance entre nos corps, alors qu’il en fait autant. Je pose ma main gauche à plat sur son torse, ma main droite dans sa nuque. J’essaie de ne pas le regarder, ça devient compliqué. Sa main dans le creux de mes reins me rappelle le baiser que nous avons échangé pour faire fuir Jenna. Une chaleur étrange s’empare de moi, il faut que je reste calme. Je serre les dents et tourne le regard vers le photographe, essayant tant bien que mal de faire bonne figure. Il nous fait changer un peu de positions, surtout nos mains. Ma main droite glisse alors un peu plus dans ses cheveux, ma main gauche remonte à la naissance de son cou, sous le col de sa chemise. J’évite soigneusement son regard, alors qu’une de ses mains est demandée un peu plus bas, presque sur mes fesses. Les papillons dans mon bas ventre s’agitent un peu plus tellement la tension est palpable. « Non… Non ça ne va pas du tout. C’est froid c’est morne. Il faut vous regarder, vous chauffer, vous êtes tout les deux jeunes et beaux ne soyez pas timides. » Je soupire un peu, discrètement, seul Elio peut en être témoin, et je plonge finalement mon regard dans le sien. « Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour le fric n’est ce pas Kyrah. » Je plisse les yeux, comprenant très bien où il veut en venir. « De toute évidence, si je suis ici c’est que je ne gagne pas très bien ma vie. » Un murmure, alors que mon regard noir reprend le dessus. « Voilà, plus d’intensité. Allez, de la passion ! » Je me racle un peu la gorge, ferme les yeux quelques secondes, et décide de me mettre dans la peau d’un personnage. Oublier qui est devant moi, jouer le jeu comme le demande le photographe. Il le faut. Pour mon école. Je baisse légèrement ma tête en arrière et la remets rapidement droite, rouvrant les yeux. Mon regard a changé, il est beaucoup plus félin, beaucoup plus joueur. Il est comme l’a demandé le photographe. Mes mains redescendent pour faire mine de déboutonner sa chemise, doucement, alors que ma jambe - celle du côté du photographe - remonte doucement le long de celle d’Elio. « Fais un effort. » Un murmure, une fois encore. J’ai l’impression que je viens de réussir à l’hypnotiser avec mon regard de braise. Sa main glisse alors sur ma cuisse pour tenir ma jambe que j’enroule déjà autour de la sienne. Je le dévore des yeux, et la tension monte encore. « Voilààà, très bien, j’en veux encore ! Continuez comme ça c’est très bien ! » Une fois la chemise d’Elio légèrement plus ouverte, je passe mes mains sur son torse, alors que mon coeur bat plus fort, c’est dingue ce qu’il me fait putain. Pourquoi lui ? J’approche mon visage du sien, passe délicatement mon pouce sur ses lèvres tout en mordant ma lèvre inférieure, traduisant la chaleur qui m’a envahie. « Faites comme si vous alliez vous embrasser, juste quelques centimètres, vos lèvres à peine entre-ouvertes… » Il en demande beaucoup celui là ! Ok, dernier effort. Je m’approche donc encore plus, je peux sentir son souffle caresser mes lèvres. C’est un vrai supplice. Sans vraiment m’en rendre compte, ma jambe se serre un peu plus contre lui, pressant nos corps l’un contre l’autre. Ma main gauche toujours posée sur le haut de son torse, sous sa chemise, ma main droite dans ses cheveux, nos lèvres ne sont plus qu’à quelques milimètres, et au plus profond de moi, je ne rêve que d’une chose, qu’il nous demande de finalement nous embrasser. Le souvenir du goût de ses lèvres me hante, c’est un réel supplice. Un supplice. « Très bien c’est génial ! Vous êtes bons ! On dirait que vous allez vous dévorer sur place c’est parfait ! Vous pouvez aller enfiler une autre tenue, mais c’est très bien, je veux la même chose pour tout à l’heure ! » Je prends alors mes distances avec Elio et prends une grande inspiration pour aérer mon cerveau, avant de me diriger vers les loges, dans le silence le plus pesant.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptySam 6 Juin 2015 - 4:27


Je sais qu’il faudrait que je me fasse violence, que ce n’est qu’un jeu, celui où l’on est deux personnes qui se dévorent et se consument mais d’un coup ça me semble impossible. Parce que rentrer dans ce jeu là est trop dangereux pour moi je le sais – je ne sais pas comment je vais en sortir après. Avec Kyrah tout est une question de dosage, toujours un peu plus de haine que d’attirance. Un peu plus de dégout que je désire, c’est ce qui me permet de garder une certaine distance même si mon corps est irrémédiablement attiré vers le sien. « Voilà, plus d’intensité. Allez, de la passion ! » Ces mots ne m’aident pas, non pas du tout. Je continue de détourner le regard pour ne pas avoir à faire à Kyrah. Peut-être que si j’oublie que c’est elle ça sera plus simple. Je sens qu’elle se fait violence, sa main frôlant mon torse, ouvrant ma chemise alors qu’elle remonte sensuellement sa jambe contre moi. Je lutte contre les sensations que cela me procure. « Fais un effort. » Elle va gagner, je le sais je suis déjà entrain de lâcher. Il suffit que mon regard croise le sien. Kyrah a un pouvoir hypnotique sur les gens, je l’ai toujours pensé mais je me croyais vacciné, incapable de tomber dans le panneau. Pourtant j’y suis, droit dedans, je sens la chaleur de son corps contre le mien et le désir monter en moi alors que ma main remonte le long de sa cuisse saisissant sa jambe avec fermenté. « Voilààà, très bien, j’en veux encore ! Continuez comme ça c’est très bien ! » Elle me touche, ces mains sur mon corps m’arrachent un frisson alors que nos corps se rapprochent un peu plus. « Faites comme si vous alliez vous embrasser, juste quelques centimètres, vos lèvres à peine entre-ouvertes… » Je me sens tiraillé entre l’envie de fuir et celle de me laisser totalement aller. C’est la deuxième qui prend le pas alors que la pression de sa jambe s’accentue et que ma main descend le long de son dos avec une caresse. Ces lèvres si proche des miennes et pourtant totalement inaccessibles, mon regard plongé dans le sien. Il y a cet électricité entre nous, c’est plus violent que ce que je n’ai jamais vécu et probablement le truc le plus incompréhensible qu’il me soit jamais arrivé. Mon cœur bat la chamade alors que je pense au gout qu’aurait ce baiser si il se concrétisait… « Très bien c’est génial ! Vous êtes bons ! On dirait que vous allez vous dévorer sur place c’est parfait ! Vous pouvez aller enfiler une autre tenue, mais c’est très bien, je veux la même chose pour tout à l’heure ! » Le retour à la réalité est plutôt étrange. Nos corps se séparent et Kyrah part vite dans la loge alors que je prends quelques secondes pour me remettre de ce qui vient de se passer. « Elio ? » Je me tourne vers le photographe qui m’observe avec réflexion. « Laissez tomber la chemise, on va faire cette partie là à torse nu vous avez les atouts pour. Changez juste de jeans. » Je hoche la tête et me dirige à mon tour vers la loge. Kyrah est entrain de se changer quand j’ouvre la porte. Nous échangeons un bref regard avant de détourner les yeux. Chacun de notre côté et dans le silence le plus total nous nous changeons avant de rejoindre le photographe. « On va s’y remettre. » A nouveau il faut rentrer dans le jeu, cette fois c’est plus simple. Comme une chanson qu’on a déjà chanté. Je pose mes mains sur ces hanches l’attirant à moi alors que sa main se pose déjà dans ma nuque. « On va tenter autre chose Elio, tu peux la porter ? » Je me tourne vers le photographe un peu perdu avant de hocher la tête. Mes mains vont alors se poser sans réfléchir sur ces fesses alors que je lui donne l’impulsion pour me sauter dessus. Son corps au plus proche du mien, c’est deux jambes se resserrant de part et d’autre de mes hanches. Kyrah semble tenir seule et alors que mes mains bougent un peu Ashton me reprend. « Non très bien, très jolie garde tes mains sur ces fesses c’est très sensuelle. » Nous prenons quelques clichés comme ça avant qu’il ne reprenne la parole. « Kyrah penche toi un peu en arrière, qu’on voit toutes les formes de ton corps et toi Elio je veux que tu la regarde, que tu la désires. Laisses toi aller. » Le corps de Kyrah dans mes bras se cambre alors. Je la regarde sentant le désire monter en moi et que sans réfléchir une de mes mains se libère pour redescendre le long de son décolleté. Il a gagné, je la désire, vraiment, entièrement. « Bien très bien, vous pouvez allez vous changer une fois encore, on va tester autre chose. » A nouveau nos corps se détachent alors que je peine à retrouver ma respiration et nous nous dirigeons vers la loge. Cette fois j’ose à peine la regarder. C’est une fois de plus le silence qui prend le dessus, mais nous prenons moins de distance. Elle est là entrain de se changer juste à côté de moi. J’ai enfilé un nouveau pantalon mais pas fini de l’attacher quand je m’entends parler moi même. « Ce n’est qu’un job… » Je ne sais même pas pourquoi je viens de dire ça mais j’ai capté l’attention de Kyrah qui relève son regard sur moi. Et cette fois je n’en peux plus. C’est comme un automatisme. Je m’approche d’elle plaquant son corps contre le mur alors que mes lèvres vont trouver les siennes. Ma langue joue avec la sienne, je ne suis plus maitre de rien alors qu’une de mes mains remonte sensuellement le long de sa cuisse pour finir sur ces hanches ou la pression de nos corps se resserre encore un peu plus. C’est passionnel, torride et complètement incompréhensible. Je sens tout mon corps en transe c’en est presque trop.  Je finis d’ailleurs par me détacher d’elle mon regard plongeant dans le sien… « Ce n’est qu’un job… » Ma voix est plus tremblante cette fois, moins assurée alors que je quitte la salle sans dire un mot de plus pour retrouver le photographe. « Tout vas bien ? » Je hoche la tête pour signifier que oui mais je me doute qu’il flaire quelque chose d’étrange. « Kyrah arrive ? » Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle passe déjà la porte pour nous rejoindre. J’évite soigneusement de la regarder… Qu’est ce qui m’a pris… Qu’est ce que cette fille fait de moi ? Je ne suis plus maitre de rien. « Très bien on va en essayer quelques clichés sur le canapé vous pouvez vous installer. »
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 7 Juin 2015 - 4:22


Sentir la main d’Elio sur ma cuisse m’arrache un long frisson. La chaleur de sa peau contre la mienne, la pression de nos corps, je dois me concentrer pour rester dans mon rôle, celui du modèle, celui de la femme castée au hasard dans la rue pour représenter une nouvelle marque. Je joue, ce n’est qu’un jeu. Un simple jeu. Le photographe nous incite à continuer sur cette lancée. Tu m’étonnes. Je commence à ne plus savoir comment je m’appelle. Le souffle d’Elio sur les pores de ma peau a le don de m’électriser fermement. Nos lèvres se rapprochent, je ferme les yeux, c’est mieux, avant que me prenne l’envie de sceller pour de bon nos lèvres comme la première fois. Je me retiens, fortement, parce que ça devient vraiment difficile. Le photographe nous arrête finalement dans ce supplice, et j’ai envie de hurler un long MERCI. Mon coeur bat à une allure folle, ma respiration est saccadée. Ma jambe reprend contact avec le sol et je m’éclipse rapidement vers les loges, en prenant soin d’éviter un quelconque rapprochement avec Elio. Une fois en loge, seule pour quelques secondes, je prends le temps de respirer un bon coup. Tout va bien. Il faut que je reste concentrée. Concentrée. Sans plus tarder je retire ma robe pour en enfiler une autre que je ne prends qu’à peine le temps de choisir. Elio refait son entrée et je ne lui accorde un furtif regard avant de détourner les yeux pour me concentrer sur mes vêtements. La tension est à son comble, et je ne sais plus trop bien si c’est agréable ou non. Je déteste ce mec. Lui et sa gueule de petit con arrogant. Il a beau être vraiment, vraiment très beau, en plus d’être follement sexy, tout ça ne change rien au fait que j’ai dignement envie de l’étrangler, tout autant que j’ai envie de l’embrasser sauvagement. Je déteste sentir ce genre de truc quand je ne le maîtrise pas. C’est désagréable au possible. Nous quittons finalement la loge pour rejoindre le photographe qui ne se prive pas pour me reluquer de haut en bas. J’esquisse un mince sourire et me replace devant les éclairages avant de prendre une grande inspiration, me donnant ainsi le courage nécessaire pour affronter à nouveau cet étalon près de moi. En plus, il n’a plus de chemise. Mon regard glisse plus ou moins discrètement vers ses abdos saillants et un coup de chaud s’empare de moi. Putain. S’il était moche ça m’aiderait grandement. Je me rapproche de lui, raclant ma gorge pour me remettre dans le bain. Sa main sur mes hanches me rapproche de lui et un minuscule grognement s’échappe de mes lèvres. Je n’ai pas pu le retenir. Mes mains retrouvent son corps, c’est horrible, mon imaginaire commence à faire son chemin, mais non, pitié, ce n’est absolument une bonne idée. Concentration. « On va tenter autre chose Elio, tu peux la porter ? » Non, pitié pas ça. Je ferme les yeux et me pince les lèvres d’un air désespéré alors qu’Elio regarde le photographe, que je prends soin d’éviter si je ne veux pas qu’il me dégage à cause d’un regard de travers. Les mains d’Elio viennent alors se poser sur mes fesses et me donne l’impulsion pour que je puisse sauter et enrouler mes jambes autour de son buste. Mon souffle est redevenu court. Putain mais c’est quoi mon problème sérieusement ? Sous les conseils du photographe Elio laisse ses mains sur mes fesses, j’ai chaud. On va dire que c’est les éclairages. Voilà. C’est tout. « Kyrah penche toi un peu en arrière, qu’on voit toutes les formes de ton corps et toi Elio je veux que tu la regarde, que tu la désires. Laisses toi aller. » Mon coeur s’emballe. Je croise le regard d’Elio, presque désolée de devoir faire une chose pareille. Alors sans plus tarder, j’exécute, cambre mon corps en arrière, resserrant du coup la pression de mes jambes autour de lui pour ne pas tomber. Je dois lui faire une confiance aveugle, je ne m’en rends même pas compte, bien trop focalisée sur le désir qui monte en moi. Il a tout gagné, ce putain de photographe. Une des mains d’Elio vient même glisser sur le haut de mon buste, dans mon décolleté, et le désir étant tellement présent, j’en laisse tomber ma tête en arrière en me mordant la lèvre inférieure. Je suis sûre que de là où il a sa main, il peut sentir mon coeur tambouriner dans ma poitrine, sans doute plus fort qu’il ne l’a jamais fait. « Bien très bien, vous pouvez allez vous changer une fois encore, on va tester autre chose. » Je me redresse alors, retrouvant le contact entier de mon corps contre celui d’Elio. Je passe mes bras autour de son cou pour prendre appui alors que mes jambes se desserrent rapidement pour retrouver le sol. Je tremble presque. J’ai besoin d’air. Vite. Je quitte notre proximité très rapidement pour ne pas succomber, et m’éclipse dans la loge, essayant un tant soi peut de retrouver un semblant de respiration normale. Mais il m’emboîte le pas. J’ai besoin d’une clope, de l’air, et d’une clope. Allez, courage, c’est bientôt fini. Pour le fric, je ne le fais que pour le fric. On n’a jamais été aussi silencieux. Généralement, on est plus du genre à s’envoyer chier, sans raison aucune, mais là, le silence a rempli l’espace. Mon coeur peine à se remettre de ses émotions. J’enfile une nouvelle robe, un peu plus longue mais fendue sur le côté quasiment jusqu’aux fesses. Digne d’un festival de Cannes. « Ce n’est qu’un job… ». Mon regard se tourne vers Elio qui vient de baragouiner quelque chose. Et sans que je ne puisse prendre une once d’inspiration, le corps d’Elio fond sur moi, me plaquant quasi instantanément contre le mur le plus proche m’arrachant un grognement, mélange subtil d’étonnement et de plaisir. Et voilà nos lèvres qui se retrouvent, comme si nos vies en dépendaient. Nos langues jouent déjà ensemble et ses mains viennent prendre possession de mon corps, comme il vient de prendre possession de mon être. J’ai beau le détester du plus profond de mon âme, à cet instant précis, je suis sienne, sans l’ombre d’un doute. Mes mains ont retrouvé le chemin de sa nuque et je glisse déjà mes doigts fins dans ses cheveux, avide de plus, d’encore. J’en ai le souffle coupé, et la pression qu’il donne de son corps contre le mien me fait le désirer un peu plus. D’ailleurs, je n’ai plus aucune conscience de l’endroit où je me trouve, j’ai juste envie de lui, maintenant, peu importe qui se trouve dans les pièces voisines. Les papillons dans mon bas ventre me font comprendre que le désir pour cet homme vient de prendre le pas sur la haine que j’ai pour lui. Il ne faudrait pas que ça dure. Sans réfléchir, ma main glisse le long de son torse et je suis à deux doigts de la passer dans son boxer, son pantalon étant déjà ouverte, mais c’est la douche froide quand il se recule d’un seul coup, me laissant plantée là contre le mur avec un goût amer dans la bouche. C’est comme mettre sous le nez d’un gamin le bonbon qu’il aime le plus au monde, le laisser le sentir, saliver, et lui retirer avant même qu’il n’ait pu y toucher. Ma poitrine se soulève aussi rapidement que mon coeur bat. Mon souffle est court, horriblement court. « Ce n’est qu’un job… » Je ne quitte pas son regard, mais il ne perd pas de temps pour fuir. Je ferme les yeux. Merde. Merde merde merde merde mais pourquoi lui putain ? Je passe nerveusement mes mains dans mes cheveux et essaie tant bien que mal de reprendre mon souffle, mais j’ai encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Je serre les dents, j’ai envie de hurler. Qu’est-ce qui m’arrive putain ? Ok on respire, doucement. Tout va bien. Ce n’est qu’une attirance comme une autre. Il n’est pas le premier à me faire un tel effet après tout. Du moins, j’essaie de m’en persuader. Après avoir pris quelques minutes pour me remettre à peu près de mes émotion, je quitte la loge pour retrouver Elio et le photographe dans la salle de shooting. Il a installé un canapé devant le large fond, face aux éclairages. Il ne va pas nous prendre allongés là dessus ? Pitié… « Très bien on va en essayer quelques clichés sur le canapé vous pouvez vous installer. » Putain de merde. « Kyrah, allonge toi en premier, et laisse la robe retombe, le pied par terre, qu’on voit ta jambe. Tu as des belles jambes qu’on en profite ! » Bah voyons ! Je m’installe bien comme il le demande. « Ok maintenant Elio tu vas te positionner au dessus d’elle. » Ce qu’il ne tarde pas à faire. Et dès que je retrouve la proximité de son corps, tous mes sens s’affolent. Mais merde ! Je ne le regarde pas, il ne vaut mieux pas. « Non non, pas comme ça. On a perdu la passion. Levez vous. » Sans plus tarder, on s’exécute, debout tous les deux. « Rapprochez vous, comme tout à l’heure, Elio je veux que tu l’allonge toi-même sur le canapé comme si tu avais envie de lui faire l’amour, là sur ce canapé. » Il veut notre mort lui en fait. Ça devient vraiment difficile, on en est conscients, tous les deux. Je me rapproche de nouveau d’Elio en prenant grand soin de ne pas le regarder. « Ok on y va. » C’est ce moment que je choisis pour le regarder, et je me rapproche de lui, passant une main dans son dos, l’autre dans sa nuque. Je rapproche mon visage de son cou comme si je l’embrassais, et il re glisse ses mains sur mes fesses pour me porter comme un peu plus tôt, je ne tarde pas à resserer mes jambes autour de lui, et c’est là qu’il se penche pour m’allonger sur le canapé. Mes jambes se desserrent et mon pied vient trouver le sol alors que son corps repose entièrement sur le mien. Et vu ce que je sens, je crois bien qu’on en est au même stade niveau excitation. « Embrasse là dans le cou. Toi Kyrah ta main gauche dans ses cheveux, tourne la tête, ferme les yeux, passe ton autre main dans tes cheveux comme si tu succombais à son baiser. » Ce n’est pas très compliqué, dès que ses lèvres trouvent ma peau, mon corps entier réagit, ma peau frissonne, notre contact m’électrise une fois encore. « Suuuper… »Mon ouïe se trouble, je n’entends plus vraiment le photographe, je me concentre seulement sur mes sensations. Ma main gauche descend le long du dos d’Elio, y plantant mes ongles quelques fois, et mes doigts finissent par glisser sous le jean du jeune homme, sur ses fesses. « Ok génial, c’est bon j’ai ce qu’il me faut. Vous pouvez aller vous changer, on va regarder ça ensemble après si vous voulez, voir ce que ça donne. » Je pousse presque Elio pour qu’il dégage. Sa proximité est nocive, j’en prends conscience. Je me relève et retourne en loge. Je retire ma robe, sans rien dire alors qu’il est là, tout près, et que l’envie de lui est encore bien présente. « Rappelle moi de plus jamais accepter de plans de ce genre quand tu es dans les parages. » Je soupire. Mon ton est sec. Je me déteste de succomber comme ça à une attirance purement physique qui ne m’attirera que des ennuis. « J’te préviens, si on se recroise quelque part ailleurs qu’à l’école, j’te fous un détective qu cul pour voir ce qu’il y a de pas net chez toi. » C’est simplement en sous-vêtements que je lui fais face, le regard plus noir qu’un peu plus tôt. Je suis bien décidée à refouler cette putain d’attirance de merde que je ressens pour lui. Et le plus tôt sera le mieux.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 7 Juin 2015 - 7:38


Je regarde ce canapé déglutissant avec peine. Je ne peux pas croire qu’il va nous demander ça, pas maintenant. Je pense que je ne m’en sens pas capable, ou alors si mais après ça je ne pourrais plus rien maitriser. C’est déjà la cas, je suis déjà absolument incontrôlable, mon corps aussi chaud qu’un feu ardent. Le tout c’est de ne pas regarder Kyrah, d’oublier qu’elle existe. Je peux bien le faire, il faut que je fasse taire ces émotions en moi, que j’apaise le feu, il le faut ou je vais faire une connerie, si ce n’est pas déjà fait. « Kyrah, allonge toi en premier, et laisse la robe retombe, le pied par terre, qu’on voit ta jambe. Tu as des belles jambes qu’on en profite ! » Je ne la regarde pas faire, j’entends qu’elle s’installe mais me contente d’attendre les instructions. C’est un job, il faut que je fasse ce qu’on me demande de faire et rien de plus. Rentres toi bien ça dans la tête Elio, tout ça c’est du jeu, un jeu de séduction qui n’existe pas entre vous, qui n’a pas lieu d’être. « Ok maintenant Elio tu vas te positionner au dessus d’elle. » Je suis les ordres en tentant de faire taire mes sens. Nos peaux se touchent se frôlent et je ne peux réprimer toutes ces sensations. Je détourne le regard, le fixant sur le canapé, vide de sens. « Non non, pas comme ça. On a perdu la passion. Levez vous. » Je le fais sans me faire prier, prendre de l’espace c’est tout ce qui compte pour le moment. « Rapprochez vous, comme tout à l’heure, Elio je veux que tu l’allonge toi-même sur le canapé comme si tu avais envie de lui faire l’amour, là sur ce canapé. » J’ai l’impression que tout mon corps tremble rien qu’à cette idée. Je ne peux rien faire comme ça, il faut que je me calme. Je prends de grandes inspirations reoxygénant mon cerveau au mieux. Je peux le faire, je dois être sélectionné. Il faut que je pense à ce qu’on pourra faire de cet argent, c’est ça, il faut que je pense business et rien d’autre.   « Ok on y va. » Je relève les yeux et nos regards se croisent, s’entrechoquent, c’est plus fort que moi je la désire. J’ai beau tenter de réprimer ça, c’est animal. Mes mains se frayent un chemin sur son bassin puis la soulève pour que nos corps se collent un peu plus faisant naitre en moi un désir encore plus profond. Je la dépose sur le canapé, ces jambes encore serrées contre moi, nos regards se mélangeant avec passion. J’en oublie presque que nous ne sommes pas seuls, je la veux sur se canapé, à moi, rien qu’à moi. Mon intimité dressé, frôlant son entrejambe et ne faisant qu’accentuer mon désir. « Embrasse là dans le cou. Toi Kyrah ta main gauche dans ses cheveux, tourne la tête, ferme les yeux, passe ton autre main dans tes cheveux comme si tu succombais à son baiser. » Cette fois je ne me fais pas prier, mes mains caressent sont corps alors que mes lèvres se posent sur sa peau douce. C’est un délice, je succombe à la saveur de sa peau, aux sensations qui montent en moi me vrillant presque la tête. « Suuuper… » Le contact de sa main dans mon dos et ces ongles qui se plantent en intermittence ne faisant qu’accroitre mon instinct animal. Sa main finit par se glisser dans mon jeans alors que la mienne commence à peine à caresser l’intérieur de sa cuisse. « Ok génial, c’est bon j’ai ce qu’il me faut. Vous pouvez aller vous changer, on va regarder ça ensemble après si vous voulez, voir ce que ça donne. » Non j’en veux plus, j’ai besoin de plus. Mais Kyrah me repousse coupant net mon excitation alors que je me relève avec peine. Mes jambes sont en cotons, ma tête sur le point d’exploser, il me faut de l’air, un grand bol d’air et de l’espace. J’ai envie de hurler sans savoir pourquoi. Un mélange de frustration de haine et de désire, je n’aurais jamais pensé qu’il soit possible de ressentir tout ça en même temps. C’est effrayant et en même temps tellement bon que je ne suis plus sûr d’avoir envie que ça s’arrête.

C’est en silence que je la suis dans la loge. Ma respiration semble enfin reprendre un rythme normal. Je me défais de mon pantalon en vitesse pour ne pas laisser voir mon excitation toujours présente et enfile mes habits. « Rappelle moi de plus jamais accepter de plans de ce genre quand tu es dans les parages. » Je me stoppe net prenant quelques secondes pour comprendre qu’elle est entrain de relancer les hostilités. « Avec plaisir ! Si tu crois que j’aime ça… » Je ne sais même pas si c’est un mensonge ou pas. Une partie de moi aime ça c’est sur, et mon intimité en est la preuve mais l’autre partie déteste ces sensations qui m’envahissent quand elle est là. Je ne veux pas de ça, pas avec elle. Elle va empoissonner ma vie comme elle l’a fait avec ma mère et je ne peux pas vouloir de ça. « J’te préviens, si on se recroise quelque part ailleurs qu’à l’école, j’te fous un détective au cul pour voir ce qu’il y a de pas net chez toi. » Je la regarde droit dans les yeux et laisse échapper un petit rire. « T’as vraiment un problème tu sais ? Qu’est ce que je gagnerais à te suivre ? Tu me répugnes ! La seule chose que je veux c’est que tu disparaisses d’ici ! Et j’ai la nette impression qu’un détective aurait bien plus de choses à découvrir sur toi que sur moi. Kyrah ça sonne pas très Australien comme prénom. Et tes petites histoires avec des gens qui ont de l’argent je ne trouve pas ça très net. » Je la fusille du regard puis laisse le mien dériver sur le reste de son corps à moitié nu. « Tu pourrais pas t’habiller aussi ! J’en ai déjà vu bien plus que ce que je voudrais aujourd’hui, j’ai ma dose. » J’enfile pour ma part mon T-shirt en vitesse et sort de la pièce pour ne pas entendre ces répliques sanglantes et sans intérêt. Je vais rejoindre le photographe lui adressant un mince sourire alors qu’il est entrain d’observer les photos.   « Vraiment intéressant ces photos. On attend Kyrah et on va pouvoir regarder ça ensemble. » Je hoche la tête légèrement mal à l’aise. Je me demande bien ce que ça peut donner.

Kyrah finit par nous rejoindre ne m’adressant même pas un regard. Tant mieux, c’est bien comme ça et nous nous plaçons derrière l’écran où sont affichées les photos. « Plutôt étonnant cette séance, au début j’ai cru que ça ne prendrait jamais entre vous deux. » Effectivement sur les photos on peut bien voir notre malaise. « Puis là regardez… C’est fou ! Magnifiques photos, on dirait vraiment que vous allez vous dévorer ! C’est exactement ce que je cherchais, de la passion, ce côté un peu animal vous êtes parfait tout les deux ensemble. Sauvages. Sensuelles. » Je grimace dans son dos, je commence à avoir peur de ce qu’il va nous dire. Puis arrive les photos sur le canapé, mon souffle devient un peu plus court rien qu’en les regardant. J’ai de la peine à croire que c’est Kyrah et moi sur ces photos, que tout ça peut émaner des nos deux corps réunis. « Magnifique ! C’est parfait. » Nous arrivons au bout des photos et j’échange un rapide regarde avec Kyrah qui semble aussi inquiète que moi de savoir ce qui va suivre. « Je peux pas encore donner un jugement définitif, un question de respect par rapport aux autres. Mais clairement vous êtes bons les deux - vraiment très bon. Si je vous prends c’est ensemble il y a un truc entre vous, j’ai rarement vu une telle alchimie ! » Exactement ce que je redoutais d’entendre, mon visage ce ferme alors que je regarde Kyrah, je n’ai aucune envie de retravailler avec elle sur ce projet mais je sais que je ne peux pas me permettre de dire non à une telle opportunité. « Donc si on est choisi c’est forcement ensemble. » Il hoche la tête positivement ce qui ne fait que de confirmer mes peurs… Pourtant je reste silencieux face à cette nouvelle.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 7 Juin 2015 - 13:28


Il faut que je mette une distance entre nous, ça n’est plus vivable. Ça devient impossible de lui résister, et il n’est pas question que je laisse ce jeu malsain continuer de s’installer entre nous. Alors en guise de protection, lorsqu’on se retrouve seule tous les deux, je l’agresse à nouveau. Parce qu’au final, je ne suis douée que pour ça. C’est plus fort que moi, et c’est le seul moyen que je trouve pour calmer mon attirance pour lui. Je dois le rabaisser, relancer les hostilités. Ça en devient vital. « Avec plaisir ! Si tu crois que j’aime ça… » Je lève les yeux au ciel et me retiens de lui dire que c’est lui qui m’a sauté dessus un peu plus tôt, ici même, et c’est lui qui avait le corps entier tendu. Je commence à le menacer, mais visiblement, il ne l’entend pas de cette oreille. Toujours prêt à me répondre, m’enfoncer un peu plus. Bien sûr. Regarde-le bien Kyrah. C’est ça, son vrai visage. Ne pense plus à ce regard de braise, rempli d’envie, ça c’était juste le mec avide de se faire simplement une nana de plus, l’ajouter à son tableau de chasse. Bah pas moi mon gas. Dans tes rêves ! « T’as vraiment un problème tu sais ? Qu’est ce que je gagnerais à te suivre ? Tu me répugnes ! La seule chose que je veux c’est que tu disparaisses d’ici ! Et j’ai la nette impression qu’un détective aurait bien plus de choses à découvrir sur toi que sur moi. Kyrah ça sonne pas très Australien comme prénom. Et tes petites histoires avec des gens qui ont de l’argent je ne trouve pas ça très net. » Cette fois c’est à mon tour de laisser échapper un rire cynique quand il parle de ce qu’il croit être mon activité. Je le laisse dire, s’il savait, il me parlerait sûrement autrement. Mais qu’importe, je n’ai aucune envie qu’il sache. Son regard finit par glisser sur mon corps à moitié nu. « Tu pourrais pas t’habiller aussi ! J’en ai déjà vu bien plus que ce que je voudrais aujourd’hui, j’ai ma dose. » « Alors dépêche toi d’en faire de même. Les p’tits merdeux imberbes comme toi ça a tendance à me donner la nausée. » Je mens, bien sûr, mais je ne vais pas lui dire le contraire. Sans plus tarder je me rhabille comme j’étais habillée en arrivant. Et même si mes vêtements sont propres, je me sens un peu comme une pouilleuse après avoir enfilé toutes ces jolies robes. Je récupère mon sac et les rejoins dans la pièce principale où se trouve un ordinateur, les photos défilent déjà. Le photographe semble content de cet essai. Je croise les bras, sur la défensive, le regard fermé. « Magnifiques photos, on dirait vraiment que vous allez vous dévorer ! C’est exactement ce que je cherchais, de la passion, ce côté un peu animal vous êtes parfait tout les deux ensemble. Sauvages. Sensuelles. » Et le pire, c’est qu’il a raison. Regarder ces photos me donne presque envie de sauter sur Elio. L’attirance qui transpire rien qu’en nous regardant. C’est atroce de devoir être témoin d’une chose pareille. Je soupire légèrement. Je sens le regard d’Elio et je le croise, sans lui accorder plus d’importance que ça. Je suis en train de me demander si c’est une bonne chose tout ça. Si le photographe doit nous faire revenir pour jouer à nouveau ce genre de scène, je ne suis pas certaine que j’arriverai à tenir. Est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Est-ce que la belle somme d’argent à la clé vaut vraiment que je retente ce genre d’expérience avec cet abruti. Je n’en suis plus très sûre. « Je peux pas encore donner un jugement définitif, une question de respect par rapport aux autres. Mais clairement vous êtes bons tous les deux - vraiment très bons. Si je vous prends c’est ensemble il y a un truc entre vous, j’ai rarement vu une telle alchimie ! » Je baisse les yeux et serre les dents, le coup est dur à encaisser. « Donc si on est choisi c’est forcement ensemble. ». Le photographe hoche la tête et je lève les yeux au ciel profitant du moment où il ne me regarde pas. Du calme Kyrah. « Ok. Et au niveau du contrat, ça se passe comment exactement ? Les photos sont destinées à quel support ? Et pour le cachet ? » Il sourit, tant mieux. « Je vois que ce n’est pas la première fois que mademoiselle fait des photos ! » Mon sourire s’élargit un peu, j’essaie de rester courtoise. « J’envoie les photos au créateur de la marque dès ce soir, il fera son choix. Si vous êtes sélectionnés je vous rappelle tous les deux et on parlera du contrat. Les photos sont destinées à des parutions magazines, et si ça fonctionne, sans doute publicités. Mais ça ce sera un pourcentage des ventes. Le cachet tournera aux environs de 8000$. » Je déglutis. Putain c’est plus du prix de l’année pour mon école. « Pour nous deux ? » « Non non par personne ! » Je jette un regard à Elio. Il n’a pas intéret de refuser. « Très bien. Alors on attendra votre appel. » « Mon assistante s’en chargera ! » Je hoche la tête. « Merci beaucoup. A bientôt j’espère ! » Je lui serre la main, Elio en fait de même et nous sortons du studio. Une fois dehors, je sors de mon sac un paquet de cigarettes et en porte une à mes lèvres, avant de lui tendre le paquet pour qu’il en prenne une s’il veut. « Elio, j’suis désolée pour tout à l’heure. » Il me regarde, un peu choqué, perdu. Tu m’étonnes. C’est pas tellement mon genre, et tout ça n’est que calculé. Si je ne voulais pas ce job, je ne ferai pas ce pas vers elle. « J’ai aucune raison de t’envoyer un détective au cul, toute manière j’aurai pas les moyens de payer quelqu’un pour faire quelque chose qui servirait strictement à rien. C’est juste que… je sais pas, c’est bizarre tout ça, le fait de tomber l’un sur l’autre, partout, tout le temps… » Je secoue la tête et fuit son regard pour le laisser flirter avec le sol. Je soupire un peu et vais finalement droit au but. « J’ai besoin de cet argent. Vraiment. Alors je te le demande, ne me lâche pas. » Mon regard s’est planté dans le sien au moment de lui faire cette demande solennelle. Mes yeux azur dans les siens, j’espère qu’il ne va pas m’envier chier cette fois.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 7 Juin 2015 - 16:29


Je retiens un soupire d’agacement, la vie nous joue vraiment des sales coups en ce moment. Je n’ai pas envie de me retrouver bloquer une fois de plus avec Kyrah mais de toute évidence pour décrocher ce job je n’ai pas vraiment le choix. « Ok. Et au niveau du contrat, ça se passe comment exactement ? Les photos sont destinées à quel support ? Et pour le cachet ? » Au moins elle n’y va pas par quatre chemins et j’aime bien ça, je hoche d’ailleurs la tête pour affirmer que la question m’intéresse aussi. « Je vois que ce n’est pas la première fois que mademoiselle fait des photos ! » Son petit sourire victorieux m’agace réellement et je détourne une fois de plus le regarde. Cette fille est insupportable. « J’envoie les photos au créateur de la marque dès ce soir, il fera son choix. Si vous êtes sélectionnés je vous rappelle tous les deux et on parlera du contrat. Les photos sont destinées à des parutions magazines, et si ça fonctionne, sans doute publicités. Mais ça ce sera un pourcentage des ventes. Le cachet tournera aux environs de 8000$. » « Pour nous deux ? » « Non non par personne ! » Ma mâchoire se décroche du reste de mon visage alors que j’entends la somme qu’il vient de nous dire. Tout ça pour quelques photos ? J’ai de toute évidence loupé ma vocation. « Très bien. Alors on attendra votre appel. » « Mon assistante s’en chargera ! » Je hoche la tête encore sous le choc de la somme qui vient de nous être annoncée, je ne trouve d’ailleurs même pas mes mots. « Merci beaucoup. A bientôt j’espère ! » « Oui merci. » Je serre la main du photographe avant de me diriger vers la sortie. J’attrape au passage ma trottinette que j’ai laissée dans l’entrée. Mon moyen de transport le plus fréquent et il me semble voire une moue se dessiner sur le visage de Kyrah mais je n’y prêts pas attention.

Une fois dehors je m’arrête un moment cherchant quoi dire… Je ne sais pas si j’ai envie d’être un salopard ou juste de partir. D’un autre côté j’ai besoin de me rassurer en sachant qu’elle ne va pas envoyer chier cette opportunité si elle se présente. Pourtant j’empoigne déjà ma trottinette en pensant fuir loin d’ici quand elle me tend son paquet de cigarettes après en avoir pris une dans sa bouche, d’une façon bien trop sensuelle  à mon gout. « Elio, j’suis désolée pour tout à l’heure. » Mes yeux s’arrondissent alors que je me demande ce qu’elle traficote. Pas son genre de faire des excuses et encore moins de partager quelque chose avec moi. J’attrape pourtant le paquet le regardant un moment avant de me décider. Depuis que j’ai accueilli les jumeaux je n’ai plus fumé ni clope, ni rien d’autre mais là toute de suite j’en ai bien besoin. C’est beaucoup trop de choses à gérer d’un coup j’ai besoin de décompresser. « J’ai aucune raison de t’envoyer un détective au cul, toute manière j’aurai pas les moyens de payer quelqu’un pour faire quelque chose qui servirait strictement à rien. C’est juste que… je sais pas, c’est bizarre tout ça, le fait de tomber l’un sur l’autre, partout, tout le temps… » Je hoche la tête tirant sur la cigarette laissant presque un soupire de plaisir sortir de ma bouche. Bon dieu ça faisait longtemps que je ne m’étais plus intoxiqué intentionnellement. Je me sens presque un peu coupable mais au pire je pourrais toujours dire que c’est la faute de Kyrah.  « Carrément étrange oui… » Je suis un peu plus calme et c’est presque étrange en présence de Kyrah. « J’ai besoin de cet argent. Vraiment. Alors je te le demande, ne me lâche pas. » Je me laisse surprendre par ce moment de faiblesse de sa part. Est-ce qu’elle est vraiment entrain de me supplier là ? C’est une blague ? Je dois rêver ! Si je n’avais pas moi aussi besoin de cet argent ça aurait été un réel plaisir de l’envoyer chier.

Une fois de plus son regard me transperce et je me sens vaguement défaillir. « C’est pas que j’ai envie de te faire plaisir, mais je suis de toute façon pas en capacité de dire non à une telle somme d’argent si on me la propose, je te rassure. » Même si poser avec elle est une sorte de supplice par bien des aspects je devrais pouvoir m’y faire. « Pourquoi t’as autant besoin de cet argent ? T’as pas l’air d’être le genre de personne qui s’encombre de biens matériels. » Pas besoin quant on peut squatter chez les gens à souhait. Puis l’image des deux gamines qui l’accompagnaient au parc me passe dans la tête et je ne peux m’empêcher de continuer. « C’était tes filles les gamines cet aprem ? Au parc ? » J’ai de la peine à croire qu’elle puisse être mère. Et même si je voudrais mettre cette question sur le dos d’un quelconque besoin je suis surtout curieux.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyDim 7 Juin 2015 - 17:16


Je me mets à nue. Cette fois, pas physiquement, mais par mes sentiments. Je lui offre l’occasion de me piétiner s’il le veut, mais qu’il le fasse vite, et qu’il court encore plus vite, parce que s’il fait une chose pareille, je lui ferai vraiment comprendre de quoi je suis capable. Pour l’instant, j’ai été une enfant de coeur avec lui. Qu’il n’ s’avise pas de me faire du mal. Au moment où je m’excuse, je sens que je lui fais perdre tous ses moyens. Et oui mon chéri, même moi j’ai une âme. La réelle question est de savoir si je me mets à nu pour une raison bien précise ou non. La réponse est oui. Evidemment, je ne vais pas me livrer à ce mec sans savoir exactement ce que je fais. Je lui avoue que de toute manière, je ne lui aurai pas envoyé quelqu’un à ses trousses. Ça aurait été con. Mais bon, c’est bizarre cette situation. « Carrément étrange oui… » Au moins, on est d’accord. Venons-en au fait. Je lui demande le plus solennellement du monde de ne pas me lâcher. J’ai besoin de cet argent. Un mince silence s’installe entre nous sans que nos regards ne se quittent. « C’est pas que j’ai envie de te faire plaisir, mais je suis de toute façon pas en capacité de dire non à une telle somme d’argent si on me la propose, je te rassure. » Je me contente de hocher la tête, finalement rassurée. Il ne va pas me lâcher. Heureusement qu’il y a l’argent comme garantie. Parce que c’est clair que ni lui ni moi n’aurions accepté un plan de ce genre, ensemble. « Pourquoi t’as autant besoin de cet argent ? T’as pas l’air d’être le genre de personne qui s’encombre de biens matériels. » Je ne le lâche pas des yeux. Je me sens tressaillir. Pourquoi j’ai envie de lui dire la vérité ? Pourquoi je baisse les barrières, d’un coup ? Ça ne me ressemble pas, vraiment pas. « Ça n’a rien à voir avec le matériel… » Je tire sur ma cigarette et le voilà qui me pose une question pour le moins surprenante. « C’était tes filles les gamines cet aprem ? Au parc ? ». A l’intérieur de mon cerveau, c’est le branle-bas de combat. Me foutre de sa gueule, ou lui mentir. Le choix est cornélien, vraiment. Je passe une main dans mes cheveux et prends une grande inspiration, avant de me racler un peu la gorge, bien décidée de continuer à jouer avec lui. Je me la joue une peu gênée. « Elles… oui. » J’avais quitté son regard, et je le redresse désormais dans le sien, me mordant la lèvre inférieure de manière mignonne. « Elles vivent avec leur père. C’est compliqué. » Je me racle un peu la gorge à nouveau, comme si j’étais vraiment mal à l’aise de me livrer à lui. Dans l’idéal, avec cette idée germant dans sa tête, il pourrait peut-être un peu changer d’avis sur moi. Me voir comme une mère pourrait sûrement le calmer, l’empêcher de me sauter dessus et surtout de m’envoyer chier à longueur de temps. « D’où l’utilité de cet argent. » Je soupire un peu alors que mon téléphone sonne. Je le sors de mon sac et voit l’appelant. Tate. Je suis bien décidée à en rajouter une couche. « Quand on parle du loup… » Je décroche et porte le téléphone à mon oreille. « Oui mon poussin ? Tout va bien ? Non mon ange, maman ne viendra pas te chercher chez la nounou ce soir. Je suis… oui voilà au travail. Oui promis je viendrai chez papa pour te faire un bisou. Anna chérie, Liv est avec toi ? D’accord. Tu diras à papa que je passe ce soir d’accord ? Je t’aime. » Pendant toute ma conversation téléphonique fantôme, j’ai pris soin d’éviter le regard d’Elio. Il a fallu que je me concentre fortement pour ne pas entendre mon amie au téléphone me demander ce que j’avais pris comme drogue en son absence. Je range mon téléphone dans mon sac et reporte mon attention sur le jeune homme. « Excuse-moi, on disait quoi ? » Je repasse une main dans mes cheveux et je jubile déjà de voir son regard complètement perdu, halluciné. « Ah oui, le parc. Et toi, c’était ta nana la fille avec toi ? » Je ne parle pas des petits garçons avec qui il est régulièrement, la vérité, c’est que je ne veux même pas savoir qui ils sont. J’ai cru comprendre que c’était les petits enfants d’Erin, j’ai du mal à croire que ce soit ses gosses à lui mais après tout pourquoi pas. A moins que ce soient ceux de sa défunte soeur. Je ne sais même pas ce qu’il m’arrive de rester là à discuter avec lui, presque naturellement, après tout ce qu’on vient de vivre tous les deux durant ces trois dernières heures. D’ailleurs, les souvenirs même de son baiser, de nos corps l’un contre l’autre… tout ça fait remonter une vague de chaleur en moi, je dois me calmer. Il ne faut surtout pas que ça se reproduise. Jamais. Et il faudra vraiment que je fasse attention si jamais on est sélectionnés pour ce boulot.
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyJeu 11 Juin 2015 - 6:08


« Ça n’a rien à voir avec le matériel… » Je relève les yeux sur elle avec l’impression étrange que quelque chose est entrain de changer dans notre relation. Comme si ce lien qui se créait était une chose toute à fait nouvelle, une façon de se parler simplement, les yeux dans les yeux. « Elles… oui. »  Je reste quelques secondes les yeux grands ouverts pour digérer l’information. « Sérieusement ? »  J’ai beau avoir posé la question j’ai vraiment beaucoup de peine à l’imaginer avec des enfants. « Elles vivent avec leur père. C’est compliqué. »  Je me retiens cette fois de faire une remarque. Tu m’étonnes qu’elles vivent avec leur père, vu le style de vie qu’a leur mère moi aussi je ne lui confierais pas des gamines. « D’où l’utilité de cet argent. »  Je hoche la tête. Si il y a bien une chose que je peux comprendre c’est ça, le besoin d’argent quand on a des enfants en charge, moi qui est toujours été insouciant de ce genre de soucis financier c’est une autre histoire aujourd’hui, la vie change. Tout change. « Quand on parle du loup… »  Alors que Kyrah décroche son téléphone je jette déjà la cigarette au sol, je ne l’ai pas fini mais une fois les premières lattes tirées j’en ai eu assez, il faut croire que mes poumons ne sont plus aussi habitués. Puis je sais que si je sens la cigarette je vais avoir droit au sermon en rentrant.

Kyrah raccroche enfin, mettant fin à une conversation avec l’une de ces filles me laisse sans voix. Jamais je ne lui aurais imaginé un côté maternel. « Excuse-moi, on disait quoi ? »  Je ne sais même pas quoi lui répondre, les mots sont coincés dans ma gorge sous le coup de l’étonnement. Je ne sais pas vraiment ce que je ressens pour elle à ce moment là, de la compassion alors carrément du dégout ? Comment on peut mener une vie comme la sienne alors qu’on a des enfants, quel genre d’exemple elle veut donner ? Quel genre de personne fait ça ? « Ah oui, le parc. Et toi, c’était ta nana la fille avec toi ? »  J’ouvre ma trottinette alors que sa question m’arrive aux oreilles. Je la connais déjà cette question on me l’a posée un million de fois depuis que je connais Kaecy, sans compter nos voisins qui sont persuadés que nous sommes mariés et que les jumeaux sont nos enfants. Ce dont on joue le plus souvent, ça nous fait rire. « Un truc dans ce genre… »  Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails. Ce qui n’est pas vraiment correcte puisque Kyrah c’est ouverte à moi pour sa part mais c’est comme un moyen de me protéger. Si je prétends que Kaecy est ma petite amie, si j’arrive à m’en convaincre aussi quand je suis avec elle alors il n’y aura plus de dérapage, plus rien. Enfin de toute évidence pour Kyrah coucher avec une personne déjà prises n’est pas du tout un souci, pour moi c’est un autre affaire.

« Tu sais je pensais pas que t’allais me répondre oui… Que t’étais mère. Je trouve que ça ne colle pas avec ce que tu renvoies… Faut croire que t’as raison, je juge trop vite. »  J’étais effectivement loin du compte et c’est un gros effort de ma part de le dire mais je ne peux pas m’arrêter là. « En même temps… Avec ce que je sais de ton style de vie je trouve pas ça très adapté à des enfants… Ca donne un sale exemple à tes filles. »  Voilà que je recommence, des piques, je ne peux pas m’en empêcher c’est plus fort que moi. Et pourtant en sortant ces mots j’ai eu l’impression d’entendre mon père et ces leçons de morale. « Quel exemple tu donnes aux jumeaux Elio ? Honteux, la honte de la famille. » Je baisse d’ailleurs les yeux me plaçant sur ma trottinette. « Oublie ce que je viens de dire c’était méchant et… Tu fais ce que tu veux de toute façon. »  Je reste un moment comme ça comme un con sans savoir quoi dire. Je devrais peut-être m’excuser mais je ne le fais pas, parce qu’au fond je le pense, et que même si je ne devrais pas juger car je ne fais pas mieux je le fais quand même. Le seul moyen que je trouve à ce moment là pour m’en sortir c’est de prendre la fuite. « Je vais y aller. A une prochaine Kyrah. »  Je dois partir d’ici maintenant, je dois déguerpir avant de faire encore plus de conneries, avant de dire des méchancetés plus grosses que moi mais surtout de prendre le risque de me laisser une fois de plus séduire par ces charmes. Je n’ai aucune confiance en Kyrah et alors que je m’en vais loin d’elle je sens en moi une sorte de manque. Incompréhensible mais bien présent… Cette fille fait de moi quelqu’un de différent et je ne suis pas sûr d’aimer ça…
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Message(#)I think i could kill you if i see you again [Kylio] EmptyJeu 11 Juin 2015 - 16:37


Je continue de jouer, parce que j’adore ça, parce que c’est jouissif, et que mentir est un de mes passe temps favori. Et puis, quand je fois la tête qu’il fait, je jubile. Et il y croit en plus cet abruti ? Il croit vraiment que j’aurai pu mettre ces deux gamines au monde ? Soit à 18 ans, n’importe quoi… J’en profite d’un appel de mon amie pour en rajouter une bonne couche, histoire de lui clouer un bec un peu plus, ce qui semble bien marcher. Mine de rien, je lui renvoie une question, lui demandant si la jeune femme avec lui cet après midi était sa copine. « Un truc dans ce genre… » Il reste évasif. Bah voyons. Je ne réponds rien à ça, de toute manière, quoi répondre ? « Tu sais je pensais pas que t’allais me répondre oui… Que t’étais mère. Je trouve que ça ne colle pas avec ce que tu renvoies… Faut croire que t’as raison, je juge trop vite. » Oh, mais serait-ce qu’il est en train de me faire des excuses sur tout ce qu’il a pu dire à mon propos, en face ou dans mon dos ? J’esquisse un sourire quasi invisible. C’est bon. Je sens la victoire pointer le bout de son nez, mais le plaisir est de court durée. « En même temps… Avec ce que je sais de ton style de vie je trouve pas ça très adapté à des enfants… Ca donne un sale exemple à tes filles. » Cette fois, il va trop loin. Je fronce les sourcils et je fusille du regard. « Mais pour qui tu te prends putain ? Qu’est-ce que tu sais de ma vie, de mon ‘style de vie’ ? » Je mime les guillemets avec mes doigts, sans le quitter des yeux. « Oublie ce que je viens de dire c’était méchant et… Tu fais ce que tu veux de toute façon. » Je secoue la tête d’un air désespéré. Il m’exaspère, il me donne envie de l’étriper. « C’est ça ouais, ferme ta gueule. C’est mieux. T’as vraiment pas de couilles pour juger comme ça les gens sans un minimum de compassion. T’es juste une pourriture. » Il n’a rien à répondre, évidemment. C’est bien que je me disais. Pas de couilles. Il m’énerve mais il m’éneeeeerve ! Je boue de l’intérieur. Je le regarde déplier sa trottinette avant de poser son regard sur moi. « Je vais y aller. A une prochaine Kyrah. » « Ouais c’est ça. Casse-toi. Que je vois plus ta petite gueule de con. » Plus fort que moi, pas pu m’en empêcher. Parce qu’il m’é énervée, ce con. Je le regarde s’éloigner alors que mon coeur n’arrive pas à se calmer. Mes mâchoires sont encore serrées. Je ne sais même pas comment je vais faire pour tenir en sachant que je vais me le coltiner, à l’école, et peut-être même bien pour ce boulot. Putain de merde. Je lâche un gros soupir et ne tourne le regard qu’une fois qu’il a disparu de on champs de vision. Je n’ai pas réussi à le quitter des yeux jusqu’à ne plus le voir. Je me débecte. Mais qu’est-ce qu’il m’arrive avec lui putain ? J’suis pas nette ! Je passe mes mains nerveusement dans mes cheveux et essaie de reprendre une respiration correcte. Ok, il me faut un verre, j’ai besoin d’un verre. Sans plus tarder, je quitte la rue du studio pour trouver le bar le plus proche, me payer une razia de vodka. Ça devient vital. Son visage me hante, j’en ai marre de lui putain. Chaque fois que je repense à ses lèvres sur les miennes, mon coeur s’emballe et j’ai chaud. Il faut que j’arrête d’y penser. Définitivement.
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