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 We are the best, so screw the rest ஐ Primbel

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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 16:19



We the best so screw the rest
FEATURING @Primrose Anderson & Abel White
Make us worthy, make us proud, teach us not to be to loud, we'll try and fit in with the crowd. We cant fake the way we feel, we were born to keep it real. You bite us, we'll bite you back, better be scared when we attack, feel the fear we're maniacs. Check out our battle cry : a song to terrify, no one can stand in our way. We are the best, so screw the rest, We do as we damn well please



→ - Pourquoi tu restes ici si Londres te manque ? Surpris par cette question franche et sans ambages, je reste quelques secondes inerte avant de sourire doucement. Et, sans réfléchir, je réponds simplement– Parce que je n’avancerai jamais là-bas. C’est une réalité que j’ai eu bien du mal à admettre mais qui est criarde de vérité. A Londres, toutes les tentations sont à portée de main et mes fréquentations ne m’aident pas à y résister, au contraire. C’est un gouffre dans lequel je plonge tête la première, prêt à me perdre et à me noyer dedans. Soudain, mon air devient bien plus sérieux et je laisse apparaître cette facette de moi que peu de monde aperçoit, celle du mec préoccupé par son avenir et soucieux de bien faire. Aussi je poursuis, légèrement amusé – La trentaine approche, faut bien que j’assure mon avenir non ? Je me mordille la lèvre, fait un clin d’œil à Anderson et un sourire se pose sur mes lèvres alors que je prends conscience bêtement que j’ai grandie ces dernières années. Puis, tout en glissant une cigarette entre mes lèvres, je termine mes confessions ainsi – J’espère terminer rapidement les études pour m’établir dans l’coin. Londres, c’est le passé. Et même si j’ai toujours du mal avec l’Australie, ses normes sociales et son climat, cette terre représente mon avenir, intrinsèquement lié à Morgane. J’ajoute toutefois, charmeur – J’peux toujours t’y emmener en voyage si t’y tiens. Et je le ferais, oui. Si elle me le demande, je l’embarquerai au bout du monde sur un coup de tête, sans aucune hésitation. C’est une certitude, car chaque seconde passée à ses côtés est grisante, chaque seconde m’apporte un second souffle et me donne l’envie de plus.

Et je lui confère un sacré pouvoir sur ma personne sans même m’en rendre compte. Je l’autorise à me blesser, j’en redemande même jusqu’à ce que ces mots finissent par réellement m’atteindre. Lorsqu’elle refuse de jouer, prétextant que ce n’est pas la façon dont j’arriverais à en apprendre davantage sur elle, elle heurte brusquement ma sensibilité. C’est comme si elle m’avait mis une gifle et rembarré sans aucune délicatesse. Pire encore, comme si elle brisait ce que nous avions, selon moi, établi d’un accord tacite. Pas de questions franches, juste des dérivations pour susciter l’envie, favoriser la recherche et créer un suspens excitant. Ai-je imaginé tout cela ? Il faut le croire. Je suis déçu, alors je décide de la ramener chez elle. Si je me suis trompé depuis le début, si je ne l’intéresse pas et si elle n’éprouve aucun plaisir à être auprès de moi, alors il vaut mieux tout arrêter. Je ne suis pas du genre à aimer avoir mal inutilement. La souffrance ne me fait pas peur, encore faut-il qu’elle ait un but. Si ce n’est pas le cas, je n’ai aucune raison de persévérer auprès d’Anderson. – J’ai jamais… Commence-t-elle avant que sa voix se meurt. Je déglutis alors que ce début de phrase me fait penser à notre dernière soirée. L’agacement s’empare de moi alors que tout un tas de suppositions déferlent dans mon esprit : ‘J’ai jamais voulu passer du temps avec toi.’ ‘J’ai jamais voulu que tu me cours après.’ ‘J’ai jamais fait un pas vers toi.’ Et pourtant si, putain ! C’est elle qui est venue aujourd’hui, non ? Est-ce que je l’ai rêvé ça aussi ? Elle est apparue sur le bord du terrain, pour me narguer certes mais c’est elle qui est venue. Merde alors ! Je me sens terriblement con d’un coup.

Arrêtés à la sortie du parking, je lui demande son adresse en évitant de la regarder. Je suis agacé, mais je suis capable de conduire de façon sécurisée jusqu’à chez elle (ou jusque-là où elle veut que je la dépose). – C’est pas une bonne idée de conduire par ce temps, t’inquiète, je vais rentrer à pieds. Mes mains se serrent sur le volant et je me fais violence pour ne pas lui hurler dessus d’un coup. Je l’observe du coin de l’œil, en me mordant les joues au passage, irrité de la voir réagir ainsi. Fuir. Elle me fuit. Elle a sûrement raison de le faire. Mais pourquoi est-ce que ça fait si mal ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que mon cœur se fissure alors qu’elle rassemble ses affaires pour s’éloigner de moi ? Je ne veux pas que ça se termine comme ça. Je ne veux pas qu’elle s’en aille putain. Nerveux, je ne bouge pas vraiment, jusqu’à ce qu’elle lève son regard vers moi pour dire – Je suis désolée. Et brusquement, c’est un véritable raz de marée en moi. Je suis submergé par une multitude d’émotions vives qui me prennent à la gorge, me noue le ventre et font violemment monter la tension. La portière s’ouvre, des trombes d’eau envahissent le véhicule et je me jette en travers l’habitacle sans réfléchir. Ne pars pas ! Ma propre ceinture s’enfonce dans ma chair, à la base de mon cou, alors que ma main enserre la sienne et la poignée de la portière. Je la referme d’un coup sec et garde ma main sur la sienne, le souffle court. Mon visage se tourne vers le sien, à nouveau très proche. Mon torse est quasiment collé à elle et je la fixe avec désarroi. J’ai de grosses difficultés à me reprendre. Mon regard alterne entre ses lèvres magnifiques et ses grands yeux bleus de biches. Je déglutis difficilement, en me rendant compte de toute ma vulnérabilité face à elle et décrète – Ne sois pas stupide, il pleut trop… Tu vas être malade si tu sors. Laisse-moi te raccompagner. La tension est telle que je sens mon sang pulser dans toutes mes veines et marteler mon crâne. – S’il te plait. J’ajoute, prêt à la supplier pour qu’elle reste encore quelques instants, juste quelques instants. S’il te plait, ne pars pas… Pas comme ça.



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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyVen 21 Juin 2019 - 22:17


 
Abel & Primrose

We are the best, so screw the rest
La sincérité que je crois percevoir dans la réponse d’Abel me surprend. Il n’y a pas de vanne, pas de jeu, pas de faux-semblant cette fois, juste des questions simples et les réponses qui vont avec et je dois dire que ça me plait autant que ça m’intrigue. Pourquoi ne pourrait-il pas avancer à Londres ? Qu’est-ce qu’il a dans son passé qui l’a obligé de fuir aussi loin ? C’est une question que je ne peux pas me permettre de poser car je me doute que c’est sûrement trop gros pour qu’il tienne à m’en faire part, mais je sais qu’elle me restera en tête jusqu’à ce que j’obtienne une réponse concrète. En plus, son idée me renvoie évidemment à ma propre situation. Est-ce que c’est comme ça que je devrais agir moi aussi ? Fuir Brisbane pour changer de vie ? Fuir pour éviter d’être rattrapée par mes vieux démons ? Il n’a peut-être pas tort, si je ne peux pas avancer ici, il vaut mieux que je fasse en sorte d’avancer ailleurs, c’est comme ça que ça devrait fonctionner. Malgré tout, je sais que je ne pourrais pas m’y résoudre parce que ça voudrait dire tirer un trait sur tout ce que j’ai construit et je n’en suis absolument pas capable. Lorsqu’il reprend la parole, c’est un ton un peu plus léger cette fois. La trentaine ? Vraiment ? Je ne le voyais pas si âgé. « T’es si vieux que ça ? Je croyais que tu avais vingt-cinq ans, maximum. » Je pense que mon opinion est biaisée par le fait qu’il suive des cours à la fac et que, généralement, dans les cursus universitaire, les trentenaires ne sont pas en majorité même s’il arrive évidemment que certains d’entre eux reprennent leurs études. Toutefois, mon ton n’est absolument pas moqueur, je ne juge pas honteux de suivre un cursus à un âge avancé, je suis simplement étonnée de m’être trompée à ce point dans mon estimation que je jugeais plutôt bonne. « Pourquoi t’as choisi de faire du droit ? » Encore quelque chose qui contraste avec ce qu’il veut bien montrer de lui, il n’a absolument pas l’air de cette personne carrée et organisée qu’on s’attend à trouver en prenant rendez-vous avec un avocat, je pense qu’il doit être très amusant de le voir revêtir la robe. Pourtant, je ne doute pas qu’il soit bon, notre exposé me l’a prouvé, il n’a juste pas la tête de l’emploi, c’est tout. L’idée du voyage à Londres, bien qu’évoquée sans grand succès dans une de nos précédentes conversations, me dégoûte beaucoup moins désormais, la perspective de partir aussi loin et en aussi bonne compagnie me pousserait presque à dire oui, mais je me contente de hausser les épaules, détournant les yeux pour les fixer sur la vitre afin de regarder le déluge qui continue à tomber. Je crois que j’aimerais aller à Londres avec lui et je trouve terrifiant d’apprécier cette idée alors que je devrais, au contraire, lui prouver à quel point elle me déplait.

Je crois que j’ai tout simplement envie de le blesser pour le faire fuir et lui prouver que je ne suis pas une fille bien et encore moins une fille pour lui. Cependant, lorsque j’y arrive enfin et que je constate que mes mots l’ont sincèrement touché, cette fois, je n’en ressens aucun plaisir, au contraire, je suis déçue de moi-même et la culpabilité me noue l’estomac. C’est pour cette raison que je décide de partir, fuir est ce que je fais de mieux et c’est surtout ma seule réponse aux problèmes auxquels j’ai la malchance d’être confrontée. J’ai toujours considéré que repousser les soucis ou les nier était la meilleure façon de les combattre, ou en tout cas, celle qui me demande de dépenser le moins d’énergie. Devant l’appartement déception de White et peut-être même un peu d’énervement, jamais je n’aurais pu penser qu’il essaierait de me retenir. Pourtant, il se jette sur la portière que je viens à peine d’ouvrir, laissant l’eau envahir l’habitacle pour la refermer d’un coup sec, sans me laisser le temps de réagir. Ou peut-être que je ne veux pas vraiment réagir, parce que je n’ai pas bougé d’un millimètre, laissant sa main recouvrir la mienne sans songer un seul instant à la retirer, appréciant la proximité de son visage qui frôle le mien de nouveau, alors que nos souffles se mêlent. Ma respiration est irrégulière, je ne sais plus vraiment ce que je suis en train de faire, mais je ne lutte pas, même pas un dixième de seconde, capitulant dès l’instant où son regard déçu s’est posé sur moi. Je n’ai plus ce garçon pétillant et plein d’assurance qui pense pouvoir conquérir le monde, il a laissé tomber la carapace de garçon intouchable et laisse entrevoir une faiblesse que je ne le pensais pas capable d’avoir un jour. Et ça me touche. Vraiment. Beaucoup plus que je le souhaiterais. Mes yeux parcourent son visage, cherchant à imprimer chacun de ses traits, je veux graver cet instant dans ma mémoire, je veux me souvenir de tout, de sa main sur la mienne, de son odeur, de son accent si particulier alors qu’il reprend finalement la parole, sans pour autant briser la tension palpable entre nous. « D’accord. » Je souffle, parce que de toute façon, je n’aurais pas pu apporter d’autre réponse, j’ai juste envie de rester là, avec lui. « Mais je pense que tu ne devrais pas conduire avec ce temps… On devrait attendre que ça se calme. » Je veux rester là, avec toi. Je voulais le fuir, pourtant, il y a quelques minutes à peine, parce que j’ai merdé et que quand je fais une erreur, je préfère fuir la situation plutôt que de tenter d’arranger les choses. Je ne sais pas gérer les relations humaines, je fais toujours n’importe quoi et je l’ai confirmé encore aujourd’hui. Mais maintenant, mon erreur semble bien loin et je ne veux plus jamais qu’il lâche ma main.

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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyDim 23 Juin 2019 - 0:48



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→ - T’es si vieux que ça ? Je croyais que tu avais vingt-cinq ans, maximum. Je pouffe en l’entendant. ‘Si vieux que ça’, elle me fait rire ! Avec un petit sourire en coin, je lui réponds – 27 exactement, 28 cet été. Mais à cause de ma gueule d’ange, on me rajeunit tout le temps. J’hausse les sourcils, plein d’assurance à nouveau. Je ne vais pas lui avouer que ça m’fait chier d’approcher de la trentaine même si tout dans mon attitude le trahit forcément. Éternel gamin qui n’a pas envie de vieillir. Accablé par les responsabilités qui ont tendance à le priver de sa liberté, si chère à ses yeux. Obligé de se trouver plusieurs plans d’avenir pour assurer le moment inéluctable où l’agence le foutra à la porte. – Pourquoi t’as choisi de faire du droit ? Question inévitable et logique, elle m’arrache un nouveau souvenir et je me prête au jeu des confidences sans ciller. – Pour avoir le contrôle sur la suite. Le contrôle signifie la stabilité, la garde de Morgane, une vie bien rangée et tout ce qui me fait profondément chier. Mais c’est aussi tout ce qui est nécessaire pour récupérer Mo’ à mi-temps et je ne dévierai pas de mon but, même si je dois sacrifier ma liberté pour ça. Morgane vaut tous les sacrifices du monde, je l’ai compris bien trop tard à mon goût.

Et puis l’atmosphère change, tout s’écroule. Le rejet me pousse à agir, je lance la voiture vers la sortie du parking. Et alors que je lui demande la direction, voilà qu’elle veut fuir. Je me jette sur la portière que je referme sans réfléchir, instinctivement. Je suis le cri de mon cœur qui hurle et tambourine dans ma cage thoracique. La ceinture de sécurité est en train de me limer l’épaule et ma peau marque tellement vite dans ces circonstances ! Je ne peux pas bouger cependant, hypnotisé par son regard, suspendu à ses lèvres. Et comme un équilibriste face au vide, j’oscille entre envie et peur, l’adrénaline me maintient en l’air. Je la retiens. Je la retiens car je ne veux pas qu’elle m’échappe. C’est trop tôt. Si elle part, elle ne reviendra pas et je ne suis pas prêt à tirer un trait sur ‘ça’. Sur ce que nous avons. Car je refuse de croire que nous n’avons pas un truc, que ‘ça’ n’existe pas. Je le sens, ça bouillonne en moi, ça me ronge de l’intérieur, ça me secoue, me fait vibrer, m’excite, me rend dingue. Et j’en veux plus. Je veux plus de ses regards qui me dévisagent avec curiosité. Je veux plus de ses mots tranchants et acerbes qui me retiennent malgré tout. Je veux plus de son odeur près de moi. Je veux plus de sa voix chantante et douce qui m’effleure et me caresse par instant. Je veux plus d’elle tout simplement. – D’accord. La tension retombe d’un coup et mes épaules s’affaissent. Elle ne partira pas. Le soulagement se fait ressentir dans tout mon corps tendu et mon regard se baisse brusquement vers son cou et sa poitrine cachée par mon large sweat noir. Je me sens éreinté, comme si je venais de fournir un effort exceptionnel. – Mais je pense que tu ne devrais pas conduire avec ce temps … On devrait attendre que ça se calme. J’hoche doucement la tête, vaincu. Lentement mes yeux reviennent à la rencontre des siens, conscient qu’elle m’a vu. Moi, tel que je suis. Le gamin flippé, avec une peur féroce de l’abandon. Le gamin aimant, qui ne veut pas faire fuir les gens. Le gamin égoïste au cœur troué. – T’as raison, j’vais me garer simplement. Mes doigts se détendent et relâchent doucement sa main toujours serrée sur la poignée de la portière. Avec lenteur, je me redresse et me rassois dans mon siège. J’enclenche la marche arrière, recule de quelques mètres pour éviter d’être en plein milieu du passage, puis je laisse la voiture tourner, au point mort.

La pluie tombe toujours avec une force peu commune et inonde le pare-brise que je fixe en silence. Je me ronge un instant l’ongle du pouce, avant d’attraper mon paquet de clopes nerveusement. Puis, j’allume brusquement l’autoradio en demandant - T’aimes la musique ? Je n’ai que du rock j’pense, ça t’va ? Je farfouille dans la voiture, m’agite ce qui témoigne de ma grande nervosité ainsi. J’arrive à extraire de ma portière plusieurs CDs. J’suis vieux jeu, je sais, les voitures sont équipées de port usb de nos jours. Pas la mienne, c’est un vieux tacot que j’aime bien et pour lequel j’éprouve la sympathie – sûrement parce qu’il ne m’a jamais mené vers l’accident en trois ans, ce qui est un exploit vu ma conduite ultra-nerveuse. Je glisse le premier CD dans le lecteur et dès les premières notes, je sursaute et soupire. Ça ne se prête absolument pas à la situation, alors je souffle et baisse la musique. Tournant mon visage vers elle, le crâne appuyé contre le dossier du siège, je la fixe un instant sans rien dire… Mes pensées tournoient tout autour de moi, j’aimerai pouvoir lui dire tellement de choses. S’il te plait, ne me fuis pas. S’il te plait, apprends à me connaître et laisse-moi te découvrir. Fais-moi entrer un peu plus, embarque-moi avec toi, j’irais là où tu iras, partout et nulle part à la fois. Bordel, Anderson, tu m’as fait un truc et j’vais avoir tellement de mal à m’en passer désormais. J’avoue alors brutalement, sans préambule – Je suis content de te voir aujourd’hui. J’avais hâte de te revoir depuis la soirée. Tu m’as manqué.




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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyDim 23 Juin 2019 - 23:22


 
Abel & Primrose

We are the best, so screw the rest
Vingt-sept ans ?! J’ai du mal à y croire, le gamin qui fanfaronne semble de plus en plus loin alors que je réalise l’étendue de mon erreur. Au contraire, il est tout sauf l’image que j’ai pu avoir de lui au premier abord et ça me déplait de m’être trompée à ce point. Il va falloir que je revoie tout ce que j’ai pu penser de lui et ma manière de le percevoir. Il n’est pas ce garçon né avec une cuillère en argent dans la bouche qui a réussi à passer d’année en année sans travailler parce que papa et maman avaient de l’argent, non, pas du tout, il est plutôt le garçon qui a repris ses études avec acharnement après une longue pause. Pourquoi cette pause ? Qu’a-t-il besoin de se prouver à présent ? Que sont devenues toutes ces années loin de la fac ? Il y a tellement de choses que je voudrais lui demander, tellement de choses que je vais envie de savoir, que j’ai même besoin de savoir. Pourquoi est-ce que tu me fascines autant, Abel White ? Je n’ai pas l’habitude de m’intéresser aux autres, je suis une égoïste, je recherche d’abord mon propre intérêt, le reste du monde n’a pas d’importance tant que j’arrive à satisfaire mes lubies. Peut-être qu’il est ma nouvelle lubie et que c’est pour cette raison que je ressens ce besoin de l’avoir près de moi, de sentir son odeur, d’entendre cet accent si particulier qui parvient à me faire frissonner sans qu’il ait besoin de m’effleurer. Je veux qu’il me trouve spéciale, juste pour qu’il continue à s’adresser à moi comme il l’a fait dans ce bar où nous étions seuls malgré la foule qui nous entourait, dans notre bulle, à jouer sans jouer, à piquer sans toucher, et à apprécier ce moment sans en avoir l’air. J’en veux plus. Mais je joue les indifférentes, parce que c’est ce que je fais de mieux – de moins en moins bien, il faut être honnête – et c’est surtout de cette manière que j’espère pouvoir me protéger, même si je ne sais plus vraiment si c’est de lui ou de moi-même. « Je pensais que tu n’en avais rien à faire. » Je le croyais sincèrement, parce qu’il prenait ce devoir à la légère, qu’il fanfaronnait constamment en me menaçant presque de me faire échouer cette matière pour pourrir mon dossier scolaire. Finalement, il m’a bernée aussi facilement qu’une enfant et je ne sais pas si ça me déplait ou si ça m’impressionne. « Désolée de te décevoir, mais tu peux faire du droit, de la physique, des maths ou servir des sandwich, ça ne te donnera pas le contrôle pour autant, c’est impossible de tout contrôler. » Evidemment, je ne sais pas ce qu’il entendait pas la suite ni ce que ça impliquait mais j’ai pris l’habitude de subir plutôt que de choisir et je ne vois pas pourquoi ça serait différent pour les autres. Moi aussi, je fais du droit et ce n’est pas pour autant que j’ai l’impression d’avoir repris le contrôle sur ma vie, c’est même de pire en pire.

L’état d’anxiété d’Abel face à la fuite que je n’ai pu qu’amorcer, finalement, me paralyse, je ne sais plus comment me comporter et encore moins ce que je devrais dire. Je capitule, tout simplement, désireuse de lui permettre de souffler, de ne plus voir cette inquiétude dans son regard où je crois lire autant de panique que d’incompréhension. Son manque d’assurance est contagieux et je sens la nervosité m’envahir à mon tour alors qu’il me donne pourtant raison et que la tension retombe légèrement face à ce revirement de situation. Ses doigts relâchent la pression qu’ils exercent sur ma main. Ne me lâche pas. J’aurais voulu rester comme ça pendant des heures, conserver sa peau contre la mienne, son souffle contre mon visage, son odeur si particulière et dont je prends pourtant si vite l’habitude. Sa main se recule et je ressens immédiatement le vide laissé par cette absence. Il recule pour se repositionner dans son siège et je résiste à l’envie de me rapprocher de lui à mon tour, agrippant avec force la poignée de la portière pour m’inciter à ne pas faire ce mouvement vers lui qui me parait pourtant presque nécessaire. La voiture se remet en route et je garde les yeux rivés sur la pluie qui s’abat toujours sur le véhicule, rendant notre progression compliquée. Lorsque nous nous arrêtons de nouveau, je me rends compte que je retiens ma respiration et je dois me forcer à inspirer puis à expirer de manière régulière à de nombreuses reprises avant que ça redevienne véritablement automatique. Mes yeux ne quittent plus le pare-brise, j’ai peur de lui montrer à quel point je suis perdue si je le regarde et la pluie battante ne me laissant aucune porte de sortie ne rend pas les choses plus faciles. Je peine à comprendre la question qu’il me pose tant les émotions se bousculent dans ma tête, je dois me raccrocher à la réalité et aux mots qu’il prononce pour parvenir enfin à leur donner du sens. « J’aime tout. » Surtout être avec toi. Je suis surprise par le son de ma propre voix et le manque d’assurance qu’elle laisse transparaitre. Ça ne me ressemble pas. Rien de tout ceci ne me ressemble, j’aurais dû sentir le danger depuis le début et m’abstenir. La musique retentit dans l’habitacle, bien vite étouffée par Abel qui baisse le volume jusqu’à ce que la mélodie ne parvienne presque plus à mes oreilles, ou en tout cas, de manière bien moins vive que son aveu qui me touche en plein cœur, avec bien plus de force que j’aurais pu l’imaginer. Tu m’as manqué. Pourquoi est-ce que ça me fait plaisir ? Je devrais en avoir rien à faire, ce n’est pas important, il n’est qu’un sale type qui a envie de se faire remarquer. Il veut m’ajouter à la liste de toutes celles qu’il a obtenues. J’essaie sincèrement de me convaincre mais mes propres arguments n’arrivent pas à enrayer ce que j’ai déjà laissé arriver en me montrant trop imprudente. « Pourquoi t’as jamais essayé de me revoir, alors ? » Pourquoi est-ce que moi je n’ai pas essayé ? Ne pas lui envoyer le moindre message après avoir claqué la porte d’entrée derrière moi a été une torture et j’ai toujours cru que j’étais la seule concernée. « T’avais mon numéro, il suffisait de demander. » J’aurais dit non, alors que j’aurais eu tellement envie de dire oui, parce que me convaincre qu’il ne comptait pas pour moi était ma priorité. « La prochaine fois, il ne faudra pas attendre de se recroiser par hasard, ce genre de coïncidences, ça n’arrive pas tous les jours. » Est-ce que ça veut dire que j’ai envie de le revoir ? J’en ai bien peur, effectivement, je ne peux plus me passer de lui et je crois qu’il est inutile d’essayer de le nier.

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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyMar 25 Juin 2019 - 0:08



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Make us worthy, make us proud, teach us not to be to loud, we'll try and fit in with the crowd. We cant fake the way we feel, we were born to keep it real. You bite us, we'll bite you back, better be scared when we attack, feel the fear we're maniacs. Check out our battle cry : a song to terrify, no one can stand in our way. We are the best, so screw the rest, We do as we damn well please



→ - Je pensais que tu n’en avais rien à faire. Evidemment, c’est ma tactique préférée pour pousser à bout les gens autour de moi.  Persuadé qu’ils ne s’accrocheront pas et qu’ils n’auront pas les tripes pour me supporter, je joue au gamin irritable et je m’en foutiste, l’archétype du mec exécrable, du fanfaron à qui on a envie de tordre le cou. Est-ce par fierté ? A cause d’un égo surdimensionné ? Ou est-ce que je ne fais que masquer du mieux possible ma grande vulnérabilité face à ma peur immense de l’abandon ? Quoiqu’il en soit, j’arrive très bien à faire fuir les gens. C’est une seconde nature chez moi. Ceux qui partent ne reviennent pas… N’est-ce pas Papa ?  - Désolée de te décevoir, mais tu peux faire du droit, de la physique, des matchs ou servir des sandwichs, ça ne te donnera pas le contrôle pour autant, c’est impossible de tout contrôler. Deuxième fois qu’Anderson adopte un discours pessimiste aujourd’hui et je me pince un peu les lèvres face à son affirmation défaitiste. Caressant distraitement du bout des pouces le volant devant moi, je demande d’une voix sourde  - Tu n’aimes pas ça, hein ? Je tourne mon visage vers elle et poursuis en figeant mon regard dans le sien – Ne pas avoir le contrôle… Dis-moi, Primrose… Qu’est-ce que tu n’essaies pas de contrôler ? Hum ? Connait-elle le lâcher prise ? Est-elle du genre à sauter en parachute, droit dans le vide, simplement curieuse des sensations et de la montée puissante d’adrénaline ? Ou est-elle du genre à rester sagement les pieds sur la terre ferme et à s’en contenter ? De mon point de vue, Anderson est du genre à sauter dans le vide mais ça l’effraie quand même. Elle ne peut pas se contenter d’une vie simple, ce n’est pas possible. Je le vois dans ces yeux, ses iris pétillent et brûlent, incandescents.

La nervosité me gagne, mon assurance légendaire s’est envolée dès lors où elle m’a rejeté et blessé avant de vouloir me fuir définitivement. Je n’ai pas pu la  laisser faire, évidemment. Je l’ai retenu. Et elle reste. Elle est là, à côté de moi et semble pourtant si loin d’un coup. Si loin que cela m’étouffe. Si loin que j’en suffoque. Si loin que je ressens le besoin de la rapprocher de moi, et pour cela je m’ouvre un peu plus. Je suis conscient des risques que je prends à avouer qu’elle ne me laisse pas indifférent. Je lui concède un pouvoir sur moi. Mais ce pouvoir, elle l’a déjà en réalité ! C’est tellement stupide de le nier, tellement stupide d’essayer de se protéger alors qu’elle m’a déjà atteint. Alors, j’avoue. Depuis notre dernière soirée, je pense à elle, à tout ce qu’elle ne m’a pas dit et tout ce que je dois deviner. A tout ce qu’elle m’a fait sans même le réaliser. A son charme irrésistible. A son regard, ses lèvres, son sourire, ses boucles qui encadrent son doux visage… A ses réparties mordantes qui font gronder d’envie mon bas-ventre. Est-ce que j’ai le droit, encore une fois, de tomber et de m’écorcher, m’abîmer, m’exploser ? Est-ce que je peux, sombrer pour tes beaux yeux ? – Pourquoi t’as jamais essayé de me revoir, alors ? T’avais mon numéro, il suffisait de demander.  Cette question me met un stop violent. La réponse semble pourtant si évidente ! La gêne disparaît brusquement alors que les masques tombent. – Tu m’aurais renvoyé chier, ne m’dis pas le contraire. Je sais qu’elle m’aurait jeté et que ça n’aurait servi à rien de jouer au mec en chien. Pas avec elle, évidemment. Je serais revenu, plus tard, car Anderson il faut la cueillir en douceur si on ne veut pas s’écorcher avec ses piquants. Ça, c’est un truc que j’ai rapidement compris à son contact. Ecorche-moi, bordel, écorche-moi si fort. – La prochaine fois, il ne faudra pas attendre de se recroiser par hasard, ce genre de coïncidence, ça n’arrive pas tous les jours. J’arque les sourcils, ne retient pas un léger rire et secoue la tête. – Oooh d’accord. Alors, la prochaine fois je ferais en sorte d’assurer pour que tu sois pleinement satisfaite ! Et un sourire conquis s’installe sur mes lèvres. Elle a dit ‘la prochaine fois’, ce qui signifie qu’elle a envie de me revoir. Mon cœur bondit dans ma poitrine et je me sens soudain plus léger, plus heureux. L’arrière de mon crâne se pose sur l’appuie-tête et je tourne mon visage vers elle, pour la détailler avec précision. Je lâche alors, charmeur – T’es belle dans mon sweat. Parce qu’il  lui va terriblement bien, mon sweat. Elle va inscrire son odeur dessus et porter mon odeur sur elle. Ça me fait quelque chose de savoir ça, d’imaginer nos odeurs qui s’emmêlent pour ne faire plus qu’une. Mon cœur tressaille, mon corps s’enflamme… Et comme si le ciel avait perçu l’accalmie qui s’installe dans l’habitacle, la pluie commence à diminuer au-dehors…




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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyMar 25 Juin 2019 - 7:42


 
Abel & Primrose

We are the best, so screw the rest
Je déteste ne pas avoir le contrôle sur ma vie, j’aime me dire que j’ai le pouvoir de décider, de faire ce que je veux, de choisir ma voie et d’en changer si celle pour laquelle j’ai opté ne me convient pas. Dans mon quotidien, également, j’aime ce sentiment de pouvoir décider, de ne jamais être prise par surprise, je déteste le suspens et les imprévus parce qu’ils impliquent un inconnu ou un paramètre que je n’ai pas pris en compte ou que je ne peux pas prendre en compte. Malgré tout, pour quelqu’un qui ne lâche pas facilement prise, il faut bien reconnaitre que ma vie est un véritable fiasco. Je n’ai pas l’impression de contrôler quoi que ce soit en ce moment, je m’en demande trop, beaucoup trop et je sais que ça finira par me retomber dessus un jour. Personne ne peut mener deux vies en même temps, c’est impossible, et je fais ça depuis trop longtemps. Je ne sais pas ce qu’il va se passer, peut-être que je finir par confondre mes deux identités, ou peut-être que les dettes accumulées vont devenir telles que je devrais abandonner la fac pour travailler plus et les rembourser. A dire vrai, je n’en ai absolument aucune idée et j’ai depuis longtemps adoptée cette fameuse politique de l’autruche qui me permet de vivre dans le déni pendant quelques temps encore, jusqu’à ce que la situation devienne certainement trop critique pour que j’en fasse abstraction. Pour le moment, je profite de la présence de White à mes côtés, du sourire charmeur qui se dessine sur ses lèvres par moment, de son accent mélodieux qui me fait un effet que je devrais sans doute ignorer mais je n’essaie même pas car je sais que je n’y arriverais pas. Il arrive à me cerner sans la moindre difficulté et ça devrait me faire peur, mais finalement, ce n’est pas le cas, j’ai baissé ma garde avec Abel, ma lutte est moins virulente que lors de nos premiers échanges et je crois bien que je n’ai plus vraiment envie de lutter en fin de compte. Pourtant, je sais que je suis en train de m’embarquer dans quelque chose de bien trop grand pour moi, quelque chose que je ne maitrise pas et que je ne maitriserais jamais, et ça me fait terriblement peur, au fond, mais j’en ai tellement envie que mes craintes me paraissent secondaires. « Je déteste. » J’admets avec un léger sourire aux lèvres. Un point pour toi, White, tu m’impressionnes. « J’aime tout contrôler, mais je n’y arrive pas souvent. » Et encore moins avec lui. Ma propre honnêteté me surprend, parce que rester sur la réserve était certainement ma dernière arme contre ce rapprochement contre lequel je n’arrive pas à lutter. Je me rassure en me disant que je n’ai rien révélé, finalement, qu’il est encore bien loin de cerner à quoi ressemble mon quotidien mais je ne suis pas assez stupide pour ne pas me rendre compte que, petit à petit, je me livre bien plus que je l’aurais fait avec n’importe qui d’autre.

L’atmosphère a changé dans le petit habitacle, bouleversée par les émotions qui viennent de nous assaillir nous rendant plus vulnérables que jamais. Je ne pensais pas pouvoir le heurter avec mes mots et je sais maintenant que c’est pourtant le cas. Toutefois, je n’en retire aucune satisfaction, parce que le blesser ne m’aide pas à me sentir plus détachée de lui, au contraire, la douleur que je pouvais lire dans ses yeux m’a davantage touchée que je veux bien l’admettre, me poussant à capituler peut-être trop facilement par rapport à ce dont j’aurais été capable dans d’autres circonstances. Les choses sont rentrées dans l’ordre, il s’est de nouveau éloigné de moi, et je regrette presque de ne pas pouvoir réduire cette distance entre nous pour recréer cette proximité qui faisait battre mon cœur trop vite et m’incitait à faire preuve d’une prudence que je n’avais pas du tout envie d’avoir. White est à la fois un poison et une bénédiction, il me fait ressentir des émotions que je ne connaissais pas encore, et elles sont addictives, j’ai envie de les retrouver encore, de sentir ma respiration s’accélérer et mon ventre se nouer lorsque son visage ne se trouve plus qu’à quelques centimètres du mien, d’avoir les mains tremblantes lorsque ses doigts me frôlent, de me sentir vulnérable lorsqu’il me sourit. Pourtant, il n’a pas tort, je l’aurais sûrement envoyé chier s’il avait exprimé le désir de me revoir, parce que c’était ce que je devais faire pour réussir à lui échapper. Je savais à quel point il pouvait être néfaste pour moi et d’autant plus sur ma capacité à garder le contrôle de ma vie. Malgré tout, c’est bien moi qui suis venue le trouver aujourd’hui et ça en dit long sur la volonté que je peux avoir face à lui. « J’en aurais sûrement eu envie. » Autant passer aux aveux, il sait que c’est le cas et je ne compte pas lui mentir. Je mens au quotidien, à tous mes proches, tout le temps, alors aujourd’hui, je n’en ai pas envie. Je sais que ça ne pourra pas être toujours le cas. Il y a tant de choses que je ne peux pas lui dire et que je ne pourrais jamais évoquer en sa présence. C’est sans doute pour ça que je devrais m’abstenir de passer du temps avec White, parce que j’ai conscience qu’il ne parviendra qu’à rendre ma vie plus compliquée, mais c’est peine perdue, je n’arrive plus à le repousser et le faire sortir de ma tête me semble impossible. « Mais je ne suis pas sûre que j’en aurais été capable. » Je suis même sûre du contraire, à dire vrai, parce que j’ai lutté de toutes mes forces pour le repousser, pour ne plus penser à lui, j’ai voulu faire en sorte qu’il arrête de hanter mes pensées, qu’il ne fasse plus partie de ma vie, d’oublier même les moments que nous avions passé ensemble. Je n’ai jamais réussi à le faire, la tentation de prendre mon téléphone et de le recontacter était grande mais j’ai lutté contre cette envie qui ne m’aurait apporté que davantage d’ennuis. Si je ne l’avais pas recroisé par hasard, est-ce que j’aurais fini par craquer ? Je pense que j’aurais supprimé son numéro pour ne plus avoir à lutter. Le ton de la conversation devient plus léger, les yeux d’Abel s’illuminent de nouveau et à chaque regard qu’il pose sur moi, j’ai la sensation qu’une douce chaleur se répand dans tout mon corps. Je voudrais qu’il ne me lâche plus des yeux, qu’on appuie sur pause et que je puisse figer cet instant où tout semble si facile et où il me donne tellement envie de me plonger dans cet inconnu pourtant terrifiant. « Tu ne peux plus revenir en arrière, maintenant, je prends ça pour une promesse. » Il veut me satisfaire. Pourquoi est-ce que cette idée sonne aussi délicieusement à mes oreilles ? Je veux qu’il y ait cette prochaine fois, je ne veux pas avoir à partir sans savoir si nous nous reverrons un jour, pas cette fois. Le silence s’installe entre nous, vite brisé par Abel, sourire enjôleur sur les lèvres, complimentant mon look sac-poubelle avec, pourtant, une apparente sincérité qui fait rosir mes joues malgré moi. Dehors, l’intensité de la pluie diminue et j’en suis presque déçue, parce que ça veut dire que ce moment arrive à sa fin et je n’ai tellement pas envie que ça s’arrête. « J’ai l’impression que ça se calme. » Je remarque, essayant d’être neutre alors que c’est clairement de la déception que je ressens à cet instant précis. « Je vais devoir rejoindre mes amies, elles vont se demander où je suis passée. » A dire vrai, je les avais complètement oubliées et leur compagnie me parait soudain bien fade en comparaison.

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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyMer 26 Juin 2019 - 12:40



We the best so screw the rest
FEATURING @Primrose Anderson & Abel White
Make us worthy, make us proud, teach us not to be to loud, we'll try and fit in with the crowd. We cant fake the way we feel, we were born to keep it real. You bite us, we'll bite you back, better be scared when we attack, feel the fear we're maniacs. Check out our battle cry : a song to terrify, no one can stand in our way. We are the best, so screw the rest, We do as we damn well please



- J’aime tout contrôler mais j’y arrive pas souvent. C’est fou la façon dont nos vies nous échappent si facilement. Un seul élément perturbateur et tout ce qu’on construit vole en éclat… On passe tellement de temps à essayer d’organiser ce que le destin s’amuse lui-même à défaire, où est la logique là-dedans ? Puisque nous n’apprenons pas de nos erreurs et que nous nous enlisons dans nos habitudes, avec la certitude que ces dernières nous préserveront du redoutable échec. L’être humain est fascinant dans sa détermination à ne pas s’avouer vaincu, même lorsque tout autour de lui se casse la gueule. Equilibre bancal. Nos vies ne nous appartiennent pas, tout me pousse à y croire. Et pourtant, je refuse de me soumettre. Au fond de moi crépite le feu ardent de la rébellion, incapable de courber l’échine et de subir ce genre d’absolue aberration. Ma langue humidifie ma lèvre inférieure alors que mon regard tourné vers l’extérieur, se perd dans le vide. Mes pensées volettent autour de moi, tout comme le mince filet de fumée de mon éternelle cigarette que je finis par écraser sans l’avoir réellement consommée. Dans un souffle, j’avoue tout de même – Moi non plus, je n’y arrive pas souvent. J’ai laissé ma propre vie m’échapper durant tant d’années, confiant les rennes de cette dernière au destin qui s’est révélé un étalon plus que capricieux en ce qui me concerne. Et si j’ai évité de sombrer dans la drogue et de finir junkie, les erreurs cumulées ne m’ont pas aidé à créer quoi que ce soit de solide pour l’avenir. Voilà pourquoi je suis là, en Australie, dans ce pays loin de tout, pour me stabiliser et bâtir un avenir. Pour reprendre le contrôle de ma vie.

Primrose ne peut pas me mentir, nous savons très bien que si je l’avais contacté, elle m’aurait renvoyé chier. Il aurait fallu que je lui cours après et elle se serait bien vite lassé de ce petit jeu. J’aurai ruiné toutes mes chances avec le simple envoi d’un message. Ça peut paraître excessif et fataliste mais pourtant, je sais que c’est ce qu’il se serait passé. Encore une fois, je m’en remets au destin. Ironie subtile.  – J’en aurais sûrement eu envie. Mais je ne suis pas sûre que j’en aurai été capable. Cet aveu s’infiltre en moi, et comme un baume cicatrisant, fait taire tous mes doutes. Je ferme brièvement les yeux pour savourer la sensation d’apaisement qui me surprend alors. Elle en aurait eu envie… Cela veut dire tellement de choses. Tellement de choses agréables. Je suis en train de tomber amoureux, je le sais. Et je ne vais rien faire pour me retenir dans ma chute, quitte à m’exploser sur le sol car le sentiment de béatitude en flottant est plus puissant que tout. N’est-ce pas pour cela qu’on vit ?  Pour ces instants éphémères de pur bonheur ? - Tu ne peux plus revenir en arrière, maintenant, je prends ça pour une promesse. Sourire aux lèvres, je dodeline silencieusement de la tête. C’est une promesse, oui. Car après aujourd’hui, je sais. Je sais que si elle me rejette, c’est uniquement pour lutter contre les sentiments qui l’accaparent en ma présence. Je sais que si elle me tient tête, c’est pour éviter de plonger bêtement et sans sécurité. Je sais qu’elle a envie de sauter malgré tout, de lâcher prise, de plonger dans le vide, de tomber… On s’écrasera ensembles, et alors ?

- J’ai l’impression que ça se calme. Je vais devoir rejoindre mes amies, elles vont se demander où je suis passée. Je n’ai qu’à jeter un œil sur mon pare-brise pour confirmer ses dires. Lentement, j’hoche la tête. Je n’ai pas envie que ce moment se termine et dans mon esprit fou, je ramènerai Primrose chez moi et passerai mon temps à l’embrasser, la cajoler et lui faire découvrir mon paradis… Rien ne tout ça n’est possible pour l’instant, je le sais. Rien ne sert de se précipiter, on est jeunes et on a l’avenir devant nous. L’avenir incontrôlable. – Oui, sûrement. Je me saisis de mon téléphone portable, remarque un message de la part d’un de mes coéquipiers auquel je réponds très rapidement pour ne pas l’inquiéter plus longtemps. Je vais rentrer chez moi me changer avant de les rejoindre en soirée. Je pose ensuite l’Iphone sur le tableau de bord et me tourne vers Primrose. – Garde mon sweat. J’aime l’idée que tu aies mon odeur sur toi. Possessivité masculine. J’ouvre alors ma portière, l’air vivifiant du dehors me rafraîchit instantanément et malgré la fine pluie qui continue de tomber, je n’hésite pas. Je fais le tour de ma voiture et ouvre sa portière, attrapant sa main pour l’aider à sortir – je suis anglais, je peux donc être gentleman sans excès. Et là, face à elle, je sens mon corps s’embraser. Les fines particules d’eau roulent sur mon visage, mes pansements collés de manière étrange, mes cheveux bruns foncés collés à mon front, mon torse toujours nu. Je devrais avoir froid mais c’est une douce chaleur qui se répand dans mon corps à son contact. Mon pouce glisse sur le dos de sa main et effleure ses phalanges l’une après l’autre. Mon regard se perd dans le sien et je murmure, d’une voix chargée de désir – Je te vois bientôt alors… Je réitère ma promesse, afin qu’elle sache que je ne la lâcherai pas maintenant. Tu ne t’échapperas plus, Primrose, je ne vais plus t’en laisser la possibilité. Petit sourire sur les lèvres, mon regard glisse sur les siennes et je m’approche d’elle. Temps suspendu. Mes lèvres effleurent sa joue, lentement. J’en profite mon respirer sa douce odeur de parfum si particulière, mélange de rose et d’épices. Piquante, toujours. Mes yeux se ferment alors que mes lèvres s’imposent plus franchement sur sa peau, pour y imprimer leur marque. Ma main se serre dans la sienne alors que mes envies deviennent difficilement contrôlables. Ce n’est qu’un baiser, un petit baiser sur sa joue. Une douceur qui fait fondre mon cœur. Je m’écarte à regret, lentement et je rouvre les yeux pour croiser ses deux iris lumineux et magnifiques. Faisant un pas sur le côté, je relâche la pression sur sa main et m’adosse contre ma voiture mouillée pour la regarder s’éloigner. C’est étrange, je n’explique pas pourquoi j’aime te regarder t’éloigner de moi… A chaque fois, j’ai l’impression que tu embarques avec toi un peu de moi. Mais c’est ce que tu fais, n’est-ce pas ? Tu prends un peu de moi à chaque fois. Ne t’arrête surtout pas, j’adore ça. Prends tout de moi, ne te prive pas, je suis prêt à tout te laisser, juste comme ça… Éloigne-toi, avec moi… Je me mords la lèvre, tâtonne la poche de mon short et en sort mon paquet de cigarette à moitié écrasé… Clope au bec, je profite des sensations délicieusement envahissantes qui parcourent la moindre parcelle de mon être. Soufflant la fumée vers les nuages, je laisse toute la frustration s’envoler au profit d’un sentiment puissant et doucereux de bien-être.





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Message(#)We are the best, so screw the rest ஐ Primbel - Page 2 EmptyMer 26 Juin 2019 - 20:21


 
Abel & Primrose

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Lâcher prise. C’est quelque chose qui me parait tellement inconcevable et qui me semble pourtant si facile en compagnie d’Abel. Je suis en train de rendre les armes, de baisser ma garde et de le laisser me découvrir alors que je m’étais juré de ne pas en arriver là. J’ai conscience d’être en train de me mettre en danger car les émotions que j’éprouve sont loin d’être celles que je pourrais maitriser ou ignorer lorsqu’elles deviendront trop présentes. Elles le sont déjà, de toute façon, j’en ai eu la preuve alors que j’attendais le moindre signe de sa part, louchant sur l’écran vierge de mon téléphone tout en travaillant sur mes notes universitaires. Essayer de combattre ne sert plus à rien, lutter contre moi-même est impossible et ma raison, qui d’habitude est plus forte que tout, n’arrive plus à surpasser mon cœur qui me demande de foncer, de ne pas me poser de questions et de laisser ce garçon si particulier avoir la place que j’ai terriblement envie de lui donner. Je voulais lui montrer qu’il n’était qu’un sale type prétentieux et trop sûr de lui, au lieu de ça je suis en train de tomber sous son charme et me surprends à apprécier ce que je considérais comme étant des défauts rédhibitoires peu de temps auparavant. C’est sûrement parce que je commence à comprendre que cette belle assurance n’est qu’un masque, qu’il n’est pas aussi sûr de lui qu’il voudrait l’admettre et que lorsque la situation lui échappe, il redevient ce petit chaton perdu et apeuré qu’il tente de dissimuler au commun des mortels. Je ne peux que comprendre sa façon de faire, finalement, parce que je suis pareille, capable de me comporter comme une sale garce prétentieuse quand je me sens menacée et que je veux prouver ma supériorité, mais redevenant un agneau lorsque je suis percée à jour. Je déteste montrer mes faiblesses autant que lui déteste montrer les siennes, parce que me montrer vulnérable me fait horreur et que ça signifie donner du pouvoir sur moi aux autres alors que je voudrais être seule maitresse de mes actions et de mes choix. En intégrant le monde de la nuit, j’ai découvert un milieu que je ne maitrisais pas et j’ai ouvert la voie au chantage et aux manipulations contre lesquels je n’arrive que difficilement à lutter. J’essaie donc d’agir différemment pour ne plus être cette proie facile qui tombe facilement dans les filets d’autrui. Est-ce que c’est comme ça qu’Abel me considère ? Comme une proie ? Jusqu’ici, je ne me suis pas posé de questions sur ses motivations et sur sa sincérité, mais maintenant que je me sens flancher, ce paramètre qui n’avait aucune importance devient désormais primordial. Va-t-il se jouer de moi pour m’ajouter à la longue liste de ses conquêtes ? Je l’ignore et parce que je n’ai pas la réponse à cette question, je devrais certainement rester davantage sur la défensive et m’empêcher d’aller vers lui. Mais je n’y arrive pas, je me rappelle la panique que j’ai pu lire dans ses yeux alors que je pensais quitter précipitamment la voiture, du ton qu’il a employé pour me demander de rester avec lui. Si tout ceci n’était qu’un jeu, alors il est un très bon acteur et il est doué pour ce rôle. Je ne peux pas croire que ce soit le cas.

L’éclaircie que j’aperçois met fin à mes réflexions autant qu’à notre conversation. Je n’ai pas envie de sortir de cette voiture, mais il le faut, et lorsque je prononce à voix haute l’obligation que j’ai envers mes amies, j’ai l’impression de mettre un terme à cette pause irréelle durant laquelle le temps a été comme suspendu. Le retour à la réalité est dur, tout en moi lutte pour retourner dans cette bulle que nous avons construite autour de nous, profitant de ce moment à deux forcé qui ne l’était pas du tout, en vérité. Il attrape son téléphone et pianote sur le clavier quelques instants durant lesquels je ne bouge pas, attendant qu’il décide pour nous deux que le moment est venu de se séparer réellement, attitude relativement lâche mais en adéquation avec mon envie de rester dans cette voiture pendant les deux prochaines heures, minimum. Il m’autorise à garder son sweat, ou plutôt il m’impose de le conserver et sa remarque me fait sourire, ou peut-être est-ce l’idée de m’approprier quelque chose qui lui appartient et qu’il a pu porter. « Je n’avais pas l’intention de te le rendre. » Je vais faire sensation, au bar, avec mon pull trois fois trop grands pour moi, mes cheveux trempés et le sourire figé sur mes lèvres qui en dit long sur le moment que je viens de vivre. Il sort de la voiture et je suis presque déçue qu’il n’ait pas cherché à me retenir une seconde fois, même si je sais pertinemment que c’est la suite logique de cette rencontre qui a momentanément interrompu le fil de nos journées. Malheureusement, le monde ne peut pas s’arrêter de tourner en nous laissant tous les deux pour une durée indéterminée. Il m’ouvre la portière – galant, je note – et je m’extirpe de la voiture, profitant de la fraicheur de l’air alors qu’une légère pluie tombe sur mes cheveux déjà mouillés. Sa main saisie la mienne et je crois que j’arrête de respirer, ses mots me parviennent comme un murmure lointain alors que ses doigts glissent sur les miens sans que je fasse le moindre geste pour l’en empêcher. Au contraire. Ce n’est pas assez. J’en veux plus, tellement plus, mais je sais pourtant que je n’obtiendrais rien et que si jamais c’était le cas, je prendrais la fuite parce que la concrétisation de cette attirance évidente rendrait la situation bien trop réelle pour que la peur panique de m’embarquer dans quelque chose que je ne maitrise pas surpasse toutes mes émotions, me poussant à prendre la fuite. Pourtant, paradoxalement, alors qu’il n’est pas encore parti, il me manque déjà. Je veux le revoir, je veux le découvrir davantage, je veux connaitre son histoire, savoir ce qu’il cache, le moindre détail de sa personnalité, sa couleur préférée… Je suis mordue, je le sais et je n’essaie même plus de me mentir à moi-même car c’est désormais complètement impossible. Lorsqu’il se penche vers moi, j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine, je suis certaine qu’il va m’embrasser… Mais c’est bien sur ma joue que ses lèvres se posent et ce simple contact suffit à me faire frissonner. Je lutte pour ne pas en réclamer plus, pour ne pas le rattraper alors qu’il se recule déjà, mettant un terme à ce contact déjà trop court, insuffisant et pourtant déjà si perturbant pour moi qui n’ai pas l’habitude de ressentir quoi que ce soit au contact d’un autre être humain. Je résiste. Je me bats contre mes envies et mes émotions et je me force à reculer, puis à faire demi-tour. « A bientôt. » Ces deux mots pourtant très simples me demandent un effort incroyable pour sortir de ma bouche et il est encore plus dur de prendre réellement congé, pourtant, j’y arrive, je marche, mettant un pied devant l’autre, sans réfléchir ni me retourner, de peur que ma volonté flanche. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je me rends compte que je n’ai pas prévu de destination particulière et que mes pats m’emmènent dans une destination à laquelle je n’ai pas réfléchi une seule seconde.

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