On a fait un détour. Une extension aussi. Notre road trip était sensé se terminer y’a quelques semaines mais on a décidé d’aller rejoindre nos amis sur une partie de leur tournée en Australie en Juillet. Genre, on en avait pas parlé avant, mais c’était sûr depuis le jour de notre départ qu’on allait faire ça. Je sais pas pourquoi on a joué à se voiler la face. Ari qui se voilait la face. Je l’ai juste suivi dans son mouvement. Elle devait avoir besoin de temps sûrement. Et puis on a décidé de faire un tour de trois semaines de plus… Juste assez long, juste assez long pour que sur notre trajet « retour » à Brisbane j’ai pris une autre sortie. La sortie qu’il fallait pour nous retrouver avec Ahren et Joel le soir même. On était vraiment pas loin. On l’avait calculé silencieusement. Yup.
Et voilà comment ça fait plusieurs jours qu’on est avec eux. On s’éclate trop. Vraiment. Mes moments avec eux tous sont mes préférés au monde. Mais comme y’a Ariane et Joel dans le coin, fallait bien que ça dérape à un moment…
« Alej just called me. She is asking why you not picking up. »
Ahren qui demande et Joel qui hausse une épaule.
« I’ll call her later. »
I’m so sure I heard a « never » instead of that « later ». Et depuis ce moment. Ariane got weird. Joel got weird too. C’est pour ça qu’Ariane et moi nous nous retrouvons dans notre van relativement tôt ce soir. J’ai fait genre j’étais fatigué parce que je sentais qu’elle avait besoin de temps avec lui. Temps avec lui qu’elle prenait même quand j’étais là really. But. Well. Whatever. Et c’est donc sur mes SMS qu’elle me trouve, mes écouteurs dans les oreilles, j’écoute mon iPod quand elle arrive dans le van pas longtemps après. Je sursaute parce que je pensais vraiment pas qu’elle viendrait et… aussi parce que je venais juste de glisser ma main dans mon short en vue de me masturber. Surtout pour ça ouais. J’avoue.
« Fuck Ari ! »
Elle m’a vraiment fait peur. J’enlève ma main aussitôt mais je ne dupe personne. I really wanted it. Damn. J'ai même pas pris le temps d'enlever mon beanie.
Joel a son bras autour de mes épaules, y’a les gars qui plus loin arrêtent pas de parler de musique. On sent la bière et la clope et le weed, on est bien, calés sur la plage, ils parlent du prochain show et de l’autre d’avant, y’a des joints qui se passent et des bouteilles. C’est probablement parmi les plus beaux souvenirs de ma vie, ça, juste ça, juste nous tous ensemble. Kane est hilare quand Ahren lui fait un cover d’une chanson d’Avril Lavigne façon langoureuse, Jo perd ses lèvres contre ma nuque, dans mes cheveux. Il fait frais mais on s’en fou, on bouge pas de là.
Et Ahren parle d’Alej. Et Joel hausse l’épaule, et je le vois direct dans ses yeux. Who this? He doesn’t want me to know. Not yet. Fucker. Who is it? « Yeah, why aren’t you picking up, Joel? »
Évidemment tout le monde se tire. C’est commun, c’est normal, c’est du typique, qu’ils s’isolent de nous autant que nous on s’isole d’eux. La différence là, c’est que je reste pas avec lui. Que je m’en contrefous de ce qu’il veut ajouter s'il est assez con pour le faire, que je veux pas l’entendre, que je veux rien savoir, que ce sont ses affaires et que je me portais particulièrement bien quand nos journées se résumaient à se choper au hasard quand on en avait envie, à partager des bières et du whisky, à parler de tout et de n'importe quoi et à être juste ensemble, avec les autres.
Je veux pas gâcher ça, je veux pas y toucher, et je veux surtout pas le voir là, pas l’entendre. Il m’énerve juste d’exister, il m’enrage juste d’être à proximité et je pars de mon côté cuver ma rage et réfléchir un peu trop, trop longtemps à mon goût. Let go Ariane. It was just fun for a while. Now it’s not.
Kane s’enflamme quand je le rejoins dans le van, je vois direct la main qu’il s’enlève de son short en mode outré, alors que je roule des yeux, que c’est pas la première fois que je tombe sur lui dans ces moments-là, sûrement pas la dernière.
« Oh, come on. Just do it already, get it over with. » et je me cale dans les coussins qu’on a aménagés dans notre lit de fortune à ses côtés, pas le moins du monde dérangée, la tête ailleurs et son beanie qui passe de sa tête à la mienne en une fraction de seconde. « Isn’t this one mine anyway? » it’s not. It’s Kane’s. Tout le monde le sait mais ça m’empêche pas de le prendre, l’enfiler, et me glisser un peu plus contre le bras de mon meilleur ami. Un écouteur que je lui pique aussi, et j’attends, et je sais pas quoi, mais j’attends, je sais faire que ça.
And yeah. He totally means doing Ariane more than that Alej or whoever that is. He looks smug. He is content with himself. I don’t get anything really. I don’t want to give any thought in their things really. They are way too much for me to handle. I’m here when Ari needs, but other than that. Not getting in there. Specially when they are talking with their eyes. Meaning : literally all the time.
Et puis dans le van, elle est là alors que j’étais chaud pour me faire décoller en regardant la photo que Wendy m’a envoyé y’a quelques mois. Je suis toujours bloqué là dessus oui. On s’écrit déjà moins qu’avant, mais je m’accroche. Ca m’a pas empêché de coucher avec une fille dans l’océan à une soirée. I have needs. And tonight, I have some for real. I am horny. Et Ari me pousse à y aller quand même malgré sa présence. Should I do it? It’s kinda hot yeah. Knowing she is just next to me. Oh god no, it’s making me even more horny. Elle me pique mon beanie alors que ma main va ‘distraitement’ sur mon entrejambe que j’ai envie de feel un peu plus cos I really want more. Et je roule les yeux à sa question parce que je sais qu’elle dit n’importe quoi. Elle sait très bien que c’est mon bonnet.
« I don’t give a single fuck about that beanie right now. You keep it you burn it, you do the fuck you want. »
Wow qu’est ce qui m’arrive ? Je suis horny. Je suis de mauvaise humeur qu’elle m’ait coupé alors que j’allais me faire du bien.
« You have to get out Ari. You need to go now. Or… I will… I will… No. »
J’essaie de me ressaisir mais… Nope.
« I will jerk off anyway if you’re here or not. »God I’m hornier just by saying it to her.
It feels real. I am feeling it. My penis is feeling it. I’m 20 I’m young and lit up with nothing. And this is all but nothing. This is everything. I don't think I will dare doing it tho. I'm a pussy.
« I don’t give a single fuck about that beanie right now. You keep it you burn it, you do the fuck you want. » Wait, what? Et j’hausse le sourcil, et il a toute mon attention, sa musique d’emo kid que j’entends même plus parce qu’en râlant il a fait tomber l’écouteur de mon oreille le con. Qu’il s’emporte alors que je rage moi-même, ça va pas le faire, habituellement, c’était soit lui qui me canalisait, soit l’inverse.
« Or you will what? » et je pouffe de rire, je le prends pas au sérieux Kane en ce moment, parce que je sais que peu importe la menace, jamais il me ferait mal. Jamais il me blesserait, jamais il ferait quoi que ce soit qui me briserait le coeur, jamais il serait méchant, même involontairement avec moi. Jamais. « I will jerk off anyway if you’re here or not. » « I won’t go anywhere and you know it. » et je me cale un peu plus contre lui, contre les coussins, y’a mes yeux qui le lâchent pas, qui essaient de comprendre d’où il sort son soudain regain de libido, d’où il se la joue crise d’adolescence à vouloir se toucher à ce point, à en faire toute une histoire.
Il panique Kane, et je panique presque autant de le voir comme ça, quand il insiste à nouveau pour que je parte, quand je rigole plus du tout, quand l’entendre me supplier de me tirer me fait autant chier que mal, me secoue de tous les sens. « I’m done with everyone leaving or telling me I should leave. » breaking news : you’ll still be handling that for years, Ariane.
La différence, c’est que lui il part jamais. C’est que moi je le quitte jamais aussi. Except during the tour with Joel and the guys - fuck this, fuck Joel too. « I’m over, it’s over, I am so done. » et j’ai pas réalisé, mais mon visage est proche de celui de Kane, trop, sûrement parce que j’essaie comme une conne de lui faire croire ce que je me répète depuis des heures, sûrement. Surtout parce que le van est pas de plus spacieux, parce qu'on vit l'un sur l'autre depuis des semaines, que j'en ai absolument rien à faire de sa notion d'intimité.
« Then do it. Why do you care? Nobody else does. » do what? Who cares? Nobody does.
Elle me prend pas au sérieux malgré tout ce que je lui dis et moi de l’avoir à côté. D’imaginer faire ça avec elle juste à côté, consciente. Parce que inconsciente, je vais être honnête, je l’ai déjà fait quand elle dormait. Ce van est trop petit pour que je me préoccupe de plus d’intimité. Mais là elle est collé à moi, elle veut pas partir. J’insiste mais non. Je lui fais vraiment pas peur. J’ai aucune autorité sur elle. Et elle se rapproche encore plus de moi et je le sens bien parce que là, j’ai tout mon corps qui est électrique. Toutes mes terminaisons nerveuses sont directement lié à mon entrejambe. I’m feeling everything. Et puis elle s’énerve. Je soupire. Je voulais pas qu’elle le prenne comme ça.
« You leave just five minutes. Come on ! You can do that ! »
Mais elle m’écoute pas. Elle continue de parler. She is so done. What ? The fuck she is talking about ? Et je tourne mon visage pour lui poser la question avec mes yeux et elle est vraiment tout près de moi. I’m feeling that. I’m really feeling it. Ma main nonchalamment posé sur mon entrejambe. Je feel tout. Et elle me pousse à le faire. A me toucher alors là maintenant tout de suite.
« Yeah I don’t know… You’re way too close. »
But I am feeling myself with one hand, above my shorts. Didn’t notice. Then I notice. I am so fucking horny. J’essaie de me décaler d’elle, elle est trop proche.
« You close your eyes. »
And I slip my hand in my shorts. I can’t believe I am doing this. But I want it too much and everything about this moment is driving me insane. Literally. I am losing my mind cos I am doing it. Holy fuck. This is too hot. I am doing it. I can’t. She is right next to me. But it’s ok, it’s Ari, she doesn’t care. But I do. I really do. I am not thinking about Wendy. I am absolutely not.
Encore il insiste, encore il me pointe la porte. Et même si j’ai annoncé mes couleurs et qu’il tente de me faire comprendre les siennes, je tique, son 5 minutes que je reprends au quart de tour. « 5 minutes? Come on, you can do better than that. You’re not 15 anymore. » et j’hausse le sourcil, et je joue, et je veux qu’il lâche prise un prise, qu'il éclate de rire lui aussi, qu’il arrête de s’en faire pour ça. Parce qu’il y a que moi qui va pas aujourd’hui, qui va pas du tout. Lui il devrait être all good, toujours. C’est ça le deal que j’ai pris avec moi-même.
Ses arguments qui s’effritent, mes yeux qui le détaillent longuement quand il a l’air de s’adonner au plus long et au plus gros débat interne que j’ai bien pu le voir avoir depuis des années, depuis toujours. « Yeah I don’t know… You’re way too close. » hum? « You shouldn't mind. I don’t. » I clearly don’t, ça je pense que c’est compris de sa part maintenant. Et même si j’ai envie de rire, reste que j’aime pas le voir comme ça à hésiter, à forcer, à pousser, à insister. C’est censé être toujours facile entre nous, toujours.
« You close your eyes. » « Yeah, sure. »
I won’t. But the way he asked me to. The way he cares. The way he looks at me. The way he is, with me. Always. Why do you care so much? que je m’étonne presque à lui demander, alors que je sais clairement la réponse, parce que c’est la même pour moi.
Et il pose sa main sur lui, et il expire, et j’inspire et mes yeux le lâchent pas, pas une fois je cligne, alors que ses paupières se ferment mais que les miennes restent encore bien ouvertes.
Why do you care so much? Because he loves you, because you love him too. Always and forever.
« You can stop me any time. » et la seconde d’après, mes lèvres se posent sur sa mâchoire, sa joue, sa nuque. Y’a rien d’autre, à peine j’effleure, ce sont des endroits que je connais par coeur, c'est pas la première fois que je passe là. Je sais pas trop pourquoi, honestly je me demande même pas pourquoi. Je sais déjà. Je veux pas savoir surtout. Je veux juste être avec quelqu’un qui m’a pas brisé le coeur, qui me le brisera jamais. Avec quelqu’un en qui j’ai une confiance absolue.
Elle va pas fermer les yeux, je le sais. Mais moi si. Et puis j’ai ma main dans mon short. Elle voit rien really. Oui. J’essaie de réduire le moment. Ce moment beaucoup trop hot à mon goût. C’est rien. Elle s’en fou. Elle l’a dit. Je le savais déjà. Mais elle l’a dit. C’est vrai. Elle me ment pas Ariane. Et je sens son regard sur moi et ça m’aide pas à être assez vite écarlate. Heureusement il fait nuit. La lumière dans la voiture n’est pas allumé. Moi si. Complètement. I’m hard. Totally hard. It didn’t take long. Je respire fort. C’est pour essayer de pas laisser sortir des gémissement mais je sais qu’au moment culminant je ne saurais pas me retenir.
You can stop me any time. What? Et je sens ses lèvres sur ma peau.
« Ari… »
Je frissonne grave. Mon corps entier est un frisson. Un gros frisson. Elle s’arrête pas. C’est beaucoup trop agréable. Je comprends pas trop ce qu’il se pase. Mes yeux sont toujours fermés, je me fais toujours autant de bien mais je m’arrête. J’ouvre les yeux. Tourne la tête vers elle. J’ai chaud. Trop chaud.
« You don’t really want to do that… »You’re just upset because of him. And her. I know.
Je me mords la lèvre en la regardant parce que… Elle en a pas envie, mais moi si… J’aurai pas cru. Je mets tout ça sur le dos que je suis complètement hard. Horny af.
« It… feels… good… tho… »
Et je me lèche les lèvres. J’ai chaud. Mon visage est si proche du sien.
« But… You will regret it. »I won’t.
I’m too horny and she is too hot. I’m just a boy… And I really love her.
Ari… « Yes? » il soupire, il frissonne, et j’arrête de suite, et j’insiste pas, je prends ça comme un non direct, obvi que je lui impose rien, que je force pas. Son visage est toujours à quelques millimètres du mien, je sens son souffle qui se casse sur ma peau, j’attends qu’il parle et qu’il m’arrête et qu’il éclate de rire et qu’on se trouve cons comme toujours, qu’on passe à autre chose.
You don’t really want to do that… You will regret it. Why the fuck does he always think about me first? Y’a personne qui pense à moi d’abord, y’a personne qui me priorise à ce point. Personne, jamais. Y’a juste lui et comment il réagit là, de suite, ça fait juste me confirmer que c’est exactement ce que je veux. Que je regretterai pas. Qu’il dit de la merde pour me raisonner. Qu’il veut pas que j’ai mal, qu’il veut pas du tout. It feels good tho?
« Are you asking me to stop? » que je demande, d’emblée, sans détour. C’est la seule raison qui m’arrêterait. « Cause if you’re not I won’t. » et à nouveau mes baisers reprennent.
Et mes lèvres remontent jusqu’à son oreille. « This is a one time thing. » que je m’assure de lui murmurer, parce que là, c’est moi qui le dédouane. Parce que là, c’est moi qui lui évite de s’en faire après. Qu’il lui enlève la responsabilité d’être mal, si moi je le suis. C’est moi qui prend la responsabilité, c’est moi qui assume.
Sa peau qui bouille, ou alors c’est la mienne. « And this is just us. » et à nouveau je chuchote, reprends le chemin inverse, mes lèvres qui redescendent à la commissure de ses lèvres. « Us. » ça a rien à voir avec Joel, là. Ça a tout à voir avec Kane, avec moi, avec Kane et comment il est avec moi.
Elle m’écoute pas. Elle m’écoute pas du tout. Elle veut. Elle veut vraiment. Oh my god. I’m so hard. I don’t think I have ever been this hard in my life ? J’ai beaucoup rêvé d’Ariane. Des sex dreams. Ouais. Souvent. Quand c’était pas sa mère. C’était elle. Ou une autre fille sur qui je crushais sur le moment. J’ai toujours eu de la chance avec mes rêves. Je les aime trop. Mes morning wood aussi. Le matin c’est ce que je préfère. Toujours. Forever. Et là un de mes rêves va peut être se passer? J’en reviens pas. Non. C’est wrong… Elle veut pas vraiment. Elle doit juste vouloir se changer les idées. She doesn’t love me like that… She never touched me like that. Parce qu’elle reprend, sur mon oreille. Oh my… Je frissonne tant. C’est pas humain.
This is a one time thing. J’ai des mixed feelings à propos de ça mais mon entrejambe prend le dessus and i’m good with it. Right now I’m good.
And this is just us. Elle s’approche de mes lèvres. Oh my…
Us. Je l’entends bien. Très bien. Ma respiration est saccadée. Et… Je reprends de me masturber, parcourant les petits millimètres qui séparent mes lèvres des siennes. Ouf. Je l’ai déjà embrassé avant Ariane. Mais rien à voir avec ce qui est en train de se passer là. J’avais pas mal main sur ma dick non plus.
« You should not have too much expectations… »
Que je lui dis alors que je suis all over her depuis quelques minutes déjà. Que je n’ai pas encore oser la déshabiller, mais je l’embrasse beaucoup. Je la touche aussi… Oh ça oui je la touche. Avec tous ses layers au milieu, mais mes mains ont trouvé le chemin de sa poitrine, ses fesses et yeah, juste là aussi. Là où je ne l’avais encore jamais touché. Et sa cuisse qui a trouvé la place entre les miennes et je la sens bien faire. Oh oui je la sens… I’m gonna explode soon. J’essaie de me retenir. I will manage. If I don’t… It’s just that it wasn’t meant to happen… She can lit me up again tho… Mais peut être qu’elle va pas vouloir. Son mec a plus d’expérience. Je sais… Je pars perdant. J’espère qu’elle aime ce que je lui fais quand même. Je m’applique… Même si c’est un peu maladroit… She’s my best friend.
Et je pensais que ce serait plus weird que ça, pour être honnête. Que ça irait pas si facilement, que ça serait pas simple du tout. Qu'il y aurait du malaise, de la retenue. Surtout, parce que j’avais jamais vraiment cru qu’on finirait par coucher ensemble, parce que c’était juste jamais arrivé, y'avait pas eu d’occasion pour, y’avait rien eu qui lead à ça. Là non plus, pour être honnête. Ou alors, c’est que je veux juste pas les voir, les raisons qui ont mené à ça. Que j’ai juste pas envie de les constater, encore moins de les assumer.
Il m’embrasse et il reprend, il a ses mains qui se baladent où il veut, il investit ma silhouette, il prend ses marques alors que c’est con dans un sens. Il me connaît déjà par coeur, il m’a vue sous toutes mes coutures, y'a rien de nouveau ici. Everything is.
Il finit par lean over me un peu plus, il s’appuie et il presse, et mes bras qui passent autour de sa nuque, qui l’attirent au creux du matelas, une jambe qui enlace, l’autre qui s’allonge. J’ai pas remarqué le chapeau de Levi sous moi, j’ai pas remarqué qu’on avait dérivé sur son côté de lit, et probablement que si j’avais vu, j’aurais même pas bougé d’un centimètre. Sorry not sorry McGrath.
« You should not have too much expectations… » « Yeah, we really need to work on your dirty talk at some point. » et j’éclate de rire en espérant l'aider à relaxer un peu, assez, alors qu’il fait rien d’autre que du PG13. J’en profite pour retirer mon t-shirt à la seconde où ses mains s’alignent vers mon jeans, pour retirer le sien la seconde d’après. C’est même pas mécanique, le pire, c’est même pas un automatisme, c’est chaque étape que je guide alors qu’il est encore dans sa zone, mais qu’à tous les coups d’oeil de sa part que j’attrape, qu’à tous les baisers dont il brûle ma peau, y’a autre chose. Y’a sa bienveillance, y’a son amour, y’a sa patience, y’a tout. Absolument tout. And I take.
J’en reviens pas. On l’a fait. On l’a fait. J’ai couché avec Ari. I’ve got my dick inside her. Wow. Ok. She did me things. Things that are gonna make me horny again real quick if I think about them too much. J’ai tenu plus leu cinq minutes, sûrement parce que j’ai mis un bon vingt minutes avant de commencer à la déshabiller. Quand j’ai vu qu’elle n’avait pas de sous vêtements j’ai vrillé. Oh god…
Et là, me voilà sur le dos. J’essaie de réaliser ce qu’il vient de se passer. J’essaie de traiter tout ça. On l’a fait. There is no going back. Sauf que demain elle va se choper son boy et elle va voir que c’était bien meilleur que moi. Que c’était qu’une perte de temps pour elle… Mais… Non. Je l’ai vu dans ses yeux, y’avait quelque chose. She liked it. She really did. Ses gémissements n’étaient pas fake. They were not. I’m sure they were not.
Et maintenant que c’est fait. Je préfère pas commenter. Je suis pas au top de ma confiance et j’ai pas envie qu’elle s’oblige à dire des trucs gentil parce que c’est moi. Je veux pas de sa pitié. Arrête c’était bien. Tu le sais. Tu l’as vu dans ses yeux. Dans la façon dont elle s’est cambré sous toi. Yeah… C’est vrai. Mais je reste sans rien dire quand même parce que… Je ne sais pas quoi dire. Je me passe la main dans les cheveux, puis sur le visage, et puis je me gratte un petit peu… Je suis pas tranquille… Cette situation est pas normale. Demain elle va se choper celui qui fait battre son coeur. Je le sais. Oh god demain je vais le croiser. Oh. Mon. Dieu. Je vais partir. Loin. Je vais prendre la route au petit matin et je vais marcher jusqu’à ce que je n’ai plus de force. Je vais marcher jusqu’à en mourir. Parce que de toute façon il va me tuer. C’est sûr qu’il va me tuer.
J’ai les yeux grands ouvert. Je suis en train de freak out complet.
J’ai encore son odeur sur moi, j’ai encore son parfum qui tatoue ma peau, j’ai encore ses caresses qui s’égarent sans même qu’il ne me touche, de longues minutes après qu’il m’ait donné un dernier baiser, que mes soupirs se soient mêlés à ses gémissements, qu’il m’ait serrée un peu plus fort contre lui, que mes soubresauts se soient accordés à la perfection aux siens. Y’a le poids de sa silhouette bouillante de chaleur qui se love contre la mienne, il fixe le plafond du van, je fouille dans les affaires de Levi pour trouver le joint que je lui ai donné plus tôt aujourd’hui qu’il a étonnement pas encore fumé quand je le déniche dans la poche de son jeans.
Et je sais exactement ce que j’allais chercher ce soir, dans les bras de Kane. Je sais exactement pourquoi c’est vers lui et vers personne d’autre que je suis allée. J’ai la tête qui se tourne dans sa direction, un peu après la clope verte allumée, la première bouffée inspirée qui relaxe mes neurones, les calme à travers. « Everything is okay, nothing’s gonna change. » everything is okay, but something changed here. Je veux juste pas lui ajouter plus de matière à cogiter à outrance, je veux juste pas que ça remonte, je veux juste pas qu’il s’accroche, qu’il pense à plus. Quand je sais que ça lui fera que du mal, que je sais faire que du mal. Mais y’a quelque chose de plus là, y’a vraiment plus.
Mon bras le force à se rapprocher quand je le glisse sous sa nuque, il stresse le gars, il est à fond dans ses pensées, il fait tout tourner dans sa tête et j’aime pas ça du tout qu’il alourdisse la chose, qu’il s’inquiète, qu’il panique. Au-delà de ce qui vient de se passer, mon boulot de base avec lui c’était de le protéger à tout prix. « Come here now, let’s sleep. » et je cale ma tête sur la sienne, ses cheveux qui chatouillent ma joue, un soupir et un autre quand je laisse mes doigts dessiner des cercles invisibles sur sa peau. « That thing you did at the end. Keep doing it. Girls will go crazy over this, I swear. » y’a que ça, qui change des dizaines de nuits qu’on a passées enlacés l’un à l’autre depuis le début du roadtrip. Y’a que ce genre de commentaires qui changent, alors qu’une poignée de minutes plus tard, il s’endort contre moi, que je m’endors à sa suite.
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