| | | (#)Dim 9 Juin - 2:32 | |
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I need you in my life, I need you to help me. ISAAC & OAKLEY 2 heures du matin. Cela fait quelques heures que je suis allongée dans le lit, tentant de m’endormir, mais le sommeil ne vient pas. Je ne cesse de penser au fait que c’est la dernière nuit que je passe ici, dans cet appartement, en compagnie de l’homme que j’ai aimé dans le passé, mais qui aujourd’hui me fait du mal. Je tente, tant bien que mal d’écouter si David s’est endormi dans le canapé et lorsque que je crois entendre un ronflement, je me lève du lit pour enfiler un pull et un bonnet avant d’attraper mon sac sous le lit. Cela fait des jours qu’il est prêt, que j’attends seulement la bonne occasion pour partir pour de bons. Je cale mon sac sur mon épaule et me dirige le plus discrètement possible vers la porte d’entrée. Mes mains tremblent et je prie pour que David ne se réveille pas et ne m’entende pas. Je tourne doucement la porte de la porte lorsque sa voix s’élève derrière moi et mon sang se glace. « Tu vas ou comme ca ?! » Je sais parfaitement ce qui va suivre, je ne le sais que trop bien et je suis pourtant incapable de me mettre à courir. « Rien… Je ne vais nulle part. » Ma voix tremblant et je sais qu’il ne me croit pas. « Ne me mens pas ! »
Lorsque je reprends conscience quelques heures plus tard le soleil est levé. Ma tête me fait atrocement mal, le goût de sang est présent dans ma bouche et je me rappel doucement ce qu’il s’est passé. David s’en est encore pris à moi, plus qu’il ne l’avait jamais fait. J’ai envie de me mettre à pleurer tellement mon corps me fait souffrir, mais je sers les dents et tente de me redresser. Mon poignet droit à doubler de volume, mes cotes sont tellement douloureuses que j’ai l’impression qu’elles sont cassées en dix mille morceaux. Je regarde autour de moi, mais l’appartement semble vide. Je fouille mon sac à la recherche de mon portable, mais je me rends bien vite compte qu’il n’est plus là, tout comme mes clés de voiture et d’appartement. Je me relève avec difficulté et tente d’ouvrir la porte d’entrée, mais elle est verrouillée. Il m’a enfermé à l’intérieur et je ne sais pas comment partir. La porte d’entrée est verrouillée, les fenêtres sont sûrement trop hautes pour que je puisse sortir par là. Mais c’est la seule solution. Je dois sortir d’ici, je dois le faire avant qu’il ne finisse par me tuer… Je reprends mon sac, et vais vers la fenêtre du salon, c’est la seule qui a une gouttière assez proche pour que je puisse tenter d’y descendre. J’ouvre la fenêtre et y jette mon sac avant de m’asseoir sur le rebord. Je serre les dents. Je ne sais pas comment je vais faire cela alors que j’ai l’impression que mon corps entier est brisé. Tant bien que mal, je m’accroche à la gouttière et comme à descendre. La douleur me fait verser quelques larmes, mais une fois au sol, je prends mon sac et me mets à courir vers l’arrêt de bus le plus proche. Les gens me regardent bizarrement, mais je les ignore et monte à bord en silence.
L’hôpital est calme à cette heure-ci et j’y entre en cherchant mon frère du regard. J’ai longuement réfléchi ou je pouvais aller, j’ai d’abord pensé prendre le train pour rentrer chez mes parents, mais je ne voulais pas les inquiéter. Je ne voulais pas qu’ils sachent tout cela. L’option la plus évidente m’ai apparu, je devais aller voir Isaac. Il pouvait m’aider avec mes bleus, mes plaies et il serait sûrement le mieux placé pour comprendre la situation. Je n’ai pas voulu penser au fait qu’il n’aurait peut-être pas envie de me voir. Lorsque j’ai passé la porte des urgences, une infirmière se dirige vers moi en voyant mon état. « Mademoiselle, que s’est-il passé? » « Je… Je veux voir Isaac… Isaac Jensen. » « Venez vous assoir, on va s’occuper de vous… » « Non, non, je veux Isaac Jensen… » Sans un mot de plus, l’infirmière fait signe à une autre infirmière d’aller le chercher. Je me laisse tomber sur une chaise, j’ai du mal à rester consciente, je le sens. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe dans les minutes suivantes, mais je ne me retrouver allongé sur un brancard. Je tente de refuser, de mes repousser, mais je n’y arrive pas. Je tourne la tête, murmurant le prénom de mon frère et lorsque je vois son visage apparaître à quelques mètres de moi, les larmes se mettent à couleur sur mes joues. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 19 Juin - 2:23 | |
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Juin 2019 - Elle a sur tout le corps des tâches de la couleur du ciel. Il rentre bientôt, elle veut même pas y penser. Quand il lui prend le bras, c'est pas pour la faire danser.C'est au sein de l'équipe évoluant au service d'accueil des urgences de St Vincent's que je suis positionné à partir de cette nuit, celui-ci s'avérant en manque de main d'oeuvre masculine suite à des arrêts maladie et des congés. J'ai eu la chance au fil de ma carrière d'être affecté sur plusieurs services, ce qui m'a permis d'accumuler de l'expérience et de la technique dans plusieurs spécialités médicales. Cependant, les urgences ont toujours constitué le service qui m'attire indéniablement. Depuis quelques années, je bascule entre l'équipe mobile qui se déplace en ambulance sur les lieux présentant des personnes en danger et le service d'accueil du centre hospitalier. Même si ces deux rôles sont attachés à la même spécialité, j'en juge leur dynamique différente et les apprécie tout autant. La nuit aura été mouvementée, parsemée de patients agités et pour la majorité d'entre eux violents. Les jeunes frisant le coma éthylique ont effectué un réel défilé de mode dotés de frasques aussi déjantées les unes que les autres, un sans abri en manque de substance a fini sous contentions après avoir semé une pagaille monstre dans un box, un homme d'une quarantaine d'années a déversé une pluie d'insultes sur le personnel parce que selon lui l'attente pour être pris en charge était intolérable... Et j'en passe. J'avais appris durant ces nuits à être constamment aux aguets : veiller à ce que mes collègues ne reçoivent pas un mauvais coup de la part d'un patient imprévisible et à ce que ceux-ci n'empirent pas leur condition. L'aurore apportait son lot de réconfort. Généralement, avec le soleil s'amoindrissait la dangerosité et le service commençait peu à peu à se tranquilliser. Je profitais d'une période de creux pour suggérer à Ashleigh, une collègue, qu'on prenne une pause cigarette plus que méritée. Dès que j'ouvrais la porte pour revenir dans le service, ma rapide pause toxique effectuée, j'étais cependant arrêtée par Molly qui m'indiquait qu'une jeune femme réclamait à me voir. « Okay... Je vais voir. Elle est à l'entrée ? » je répliquais, plus curieux que surpris. Des patients qui demandaient à être vus par un soignant en particulier n'étaient pas rares. Les usagers habituels établissaient des liens de confiance selon les personnalités et les affinités qu'ils éprouvaient pour certains uniformes et dans le cadre de ma profession, je signifiais sans scrupule aux malades que j'étais à leur disposition et de ne pas hésiter à me requérir si tel était leur souhait. Molly me conduisait vers la nouvelle arrivée qui venait d'être installée sur un brancard afin d'être transférée dans un box. Je plissais légèrement les yeux, incertain de la protagoniste principale de cet événement. Sans y croire, je reconnaissais Oakley, que je n'avais pas vue depuis des dizaines de mois maintenant. Ma sœur cadette avait tout bonnement coupé les ponts avec sa famille et, pour ma part, fait en sorte de me repousser - me chasser - assez pour que je n'entre plus en contact avec elle. Je n'avais jamais compris le choix de la benjamine des Jensen, mais je parvenais incessamment à lui faire confiance et j'avais déterminé que le plus sage dans mon cas était de respecter ses choix - que j'espérais réfléchi et raisonné vu son âge. A sa place, j'imagine que je n'aurais pas aimé qu'elle me contredise et fasse l'opposé de ce que je lui demandais explicitement de faire. Toutefois, ce matin, recouverte d'ecchymoses et défigurée par la fatigue, elle désirait me voir. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » J'interrogeais sans détour, ma collègue me questionnant du regard si je préférais qu'elle reste ou que je sois seul avec ma sœur. Elle avait dû interpréter à notre manière d'agir que nous étions proches. Je hochais la tête à l'affirmative et la percevais à peine quitter le box de manière à ce que nous ne soyons plus que tous les deux. En quelques coups d’œil, j'avais analysé la situation. Si en premier lieu j'avais pensé qu'Oakley s'était retrouvée aux prises d'énergumènes mal intentionnés qui l'avait passée à tabac, j'avais compris à l'étendue et l'évolution de ses blessures que celles-ci ne dataient pas seulement de ce soir. Ma sœur recevait fréquemment, régulièrement, des coups - et cela me glaçait autant le sang que me rendait fou de rage. J'employais tout le sang-froid qui me restait pour ne pas exploser devant l'histoire qui nuançait le corps de ma cadette, grâce à la promesse que je me faisais qu'elle ne quitterait certainement pas l'établissement de santé sans que j'ai tiré au clair ces circonstances et qu'il soit certifié qu'elle ne remettra pas les pieds dans un contexte nocif. J'avais conscience que l'aide ne s'impose pas et ne peut que s'offrir, mais il s'agissait ici de ma famille et je ne disposais pas du même recul avec les membres de ma fratrie qu'avec qui que ce soit d'autre. Toutefois, il n'en demeurait qu'avant toute chose, il était primordial que ma sœur me parle, qu'elle établisse oralement la vérité et répare par la même occasion le lien de communication qu'elle avait brisé des années plus tôt. Repoussant le protocole habituel qui voulait que je prenne les constantes de la patiente, je lui servais plutôt un verre d'eau auquel j'ajoutais du sucre qui l'aiderait à se réhydrater tout en se requinquant un peu. L'adressant à son poignet le plus proche, j'optais pour son autre main non sans me mordre l'intérieur de la joue, ma frustration montant d'un niveau, quand j'observais son poignet enflé et violacé. Il valait mieux qu'Oakley prenne la parole promptement sinon mon rôle d'infirmier et de grand frère me ferait entrer dans le côté pratique des choses en visant à traiter les blessures physiques de la jeune adulte avant qu'elle ne puisse livrer quelconques explications. Il m'était insupportable de la voir dans cet état.
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| | | | (#)Mer 19 Juin - 5:49 | |
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I need you in my life, I need you to help me. ISAAC & OAKLEY La famille pour moi s’est sacrée, ca l’a toujours été. Mes parents, ma sœur et en particulier mes frères ont toujours une place prédominante dans ma vie. En grandissant, il ne se passait pas un jour sans que je passe du temps en famille, même lorsqu’à dix-huit ans, j’avais quitté le domicile familial avec Zeppelin et que nous nous étions installés à Brisbane pour faire nos études universitaires. Alors il y a un an et demi maintenant, lorsque j’avais doucement coupé les ponts avec ma famille cela avait été atrocement dur. Je sais dans le fond que j’avais dû faire du mal à ma famille, qu’ils n’avaient sûrement pas dû comprendre, mais à l’époque, je pensais faire cela par amour. Je pensais que David était l’homme de ma vie, que j’allais passer ma vie auprès de lui. Lorsque je me suis rendu compte que ce n’était absolument pas le cas, et que mon petit ami était une ordure, il était trop tard. La peur de la colère de ma famille, de leur jugement m’avait retenu de reprendre contact avec eux. Les fois ou j’avais saisi le téléphone, à deux doigts d’appuyer sur le bouton ‘appelé’ je ne l’avais jamais fait. Dans le fond aujourd’hui, j’ai honte. Tellement honte qu’il m’a fallu beaucoup de courage pour demander à voir Isaac une fois arrivé à l’hôpital. Mais dans l’état dans lequel je me trouve, je n’ai envie de voir personne d’autre que mon frère ainé. Je m’attends à tout, à ce qu’il soit en colère, à ce qu’il me hurle dessus, à ce qu’il refuse de me voir. À vrai dire, peut-être même que je mérite qu’il soit en colère contre moi, je l’ai abandonné. Lorsque l’infirmière revient avec Isaac, je ne peux retenir mes larmes plus longtemps. Je suis soulagée de la voir et je n’ai qu’une envie, c’est de me blottir dans ses bras comme lorsque j’étais petite et que je venais de me faire mal. Mais pourtant, j’ose à peine le regarder. Le son de sa voix me parvient, mais je suis incapable de répondre.
J’entends l’infirmière quitté le box et fermer la porte derrière elle. Je sais que je suis seule avec mon frère. Je finis par lever la tête vers lui, et je vois dans ses yeux qu’il est énervé. Je n’arrive pas à savoir si cela est contre moi ou contre la situation qu’il doit sûrement deviner. Je ne doute pas un seul instant qu’il a déjà dû analyser la situation et comprendre ce qu’il se passe. Mon cerveau tourne à deux cents à l’heure et je connais assez mon frère pour savoir qu’il va lui falloir des explications. Le silence qui règne dans la pièce n’est pas vraiment inconfortable, ou tout du moins, je ne le pense pas parce que je tente de trouver par ou commencer. Je ne sais même pas lui expliquer pourquoi j’étais parti, pourquoi j’avais coupé les ponts, pourquoi je suis dans cette situation. Je redresse légèrement la tête en voyant Isaac me tendre un verre d’eau et d’un coup d’œil rapide, je trouve ce regard que j’aime tant. J’essuie rapidement les larmes sur mes joues et saisis doucement le verre de ma main valide en lui adressant un léger sourire. « Merci … » Je dis cela d’une voix tellement faible que je ne suis pas sur qu’Isaac puisse m’entendre. Je bois une gorgée avant de me redresser légèrement dans le lit en grimaçant. Je jette un nouveau regard à mon frère ainé avant de finalement prendre la parole. « Je… Je suis désolée… » Un simple désolé ne suffira sûrement pas, après tout cela serait trop simple mais je tiens à savoir qu’il sache que je le suis vraiment, que je n’ai jamais voulu de tout cela. « J’ai… J’ai jamais voulu… Enfin… » Je n’arrive pas à trouver les mots. Tout ce dont j’ai envie, c’est de lui dire que j’ai été idiote. « Vous me manquez tellement… Tous. Mais je voulais pas… Enfin je voulais pas que tu me voies comme ca, tu sais. Je voulais que personne me voie comme ca… » Je tente de retenir à nouveau mes larmes et bois une nouvelle gorgée du verre d’eau avant de le poser sur la table proche de moi. « David est… C’est lui qui m’a fait ca… » C’est la première fois que je parle de tout cela à quelqu’un parce que j’ai toujours eu peur de le faire. J’ai toujours pensé que si je le faisais, les choses seraient pires à la maison, mais maintenant que je sais que je n’y retournerai jamais, je devais en parler. Bizarrement de simplement prononcer ces quelques mots me fait me sentir un peu plus légère, comme si on venait de m’enlever un énorme poids des épaules. Je relève finalement le visage vers Isy. « Je pensais qu’il arrêterait… Je… Je pensais… Qu’il m’aimait. » En disant ces quelques mots, je me sens comme une complète idiote. Je sais que de nombreuses femmes reste avec leurs maris ou leurs copains violents, je me suis toujours dit qu’elle devait simplement partir, que cela devait être facile, mais maintenant, je sais que c’est loin d’être le cas. Être menacé, avoir peur constamment était devenu mon quotidien et c’est pour cela que je n’ai jamais rien osé faire, rien osé dire. « Je… J’ai peur qu’il revienne, Isy… » J’ai toujours été ce genre de fille qui est joyeuse, pleine de vie, mais depuis David les choses sont différente. Je suis devenue beaucoup plus renfermée, plus sensible, plus discrète, comme si il a volée une partie de moi.
@Isaac Jensen |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 29 Juil - 13:25 | |
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Juin 2019 - Elle a sur tout le corps des tâches de la couleur du ciel. Il rentre bientôt, elle veut même pas y penser. Quand il lui prend le bras, c'est pas pour la faire danser.J'essaie péniblement de conserver mon sang-froid. Derrière mon dos, mes poings se referment dans l'objectif de canaliser ma colère face à l'état dans laquelle ma petite sœur se trouve présentement. Je ne dispose pas de toutes les informations la concernant cependant. Je me retiens férocement de ne pas sauter hâtivement à des conclusions que je pourrais amèrement regretter de formuler si jamais elles étaient fausses. Je ne désire pas pointer du doigt qui que ce soit sans preuve ni témoignage, et lorsque des larmes se mettent à rouler sur les joues pâles d'Oakley, je lutte énormément pour ne pas la prendre dans mes bras, la conforter, la rassurer, comme je l'ai fait d'innombrables fois auparavant. Je n'oublie pas que ma cadette a décidé de nous couper de sa vie, qu'elle a opté pour une histoire sans les membres de sa famille. Elle nous a expliqué son choix, il était, à mon sens, de mon devoir de le respecter, aussi douloureux soit-il. Mais il n'en demeure que la jeune femme pouvait réaliser les pires atrocités, je l'aimerais toujours autant, je serais toujours son grand frère, je voudrais toujours la protéger. Seulement, je ne m'imposerais pas non plus dans sa vie, car j'ai aussi connu des périodes où j'avais besoin d'être seul, qu'on me laisse de l'espace et vivre mes expériences sans attache. Je sollicite ainsi, de manière aussi neutre que que possible, des explications. Le silence qui s'en suit me semble durer une éternité. Mon cœur bat la chamade, mon sang bouille dans mes veines. Je finis par m'occuper l'esprit en allant chercher un verre d'eau à ma sœur que je lui tends avec attention et affection. Je lui promets dans mon regard que ça ira, maintenant. Elle est en sécurité. Elle boit une gorgée et je l'aide à se redresser en inclinant le lit doucement en percevant sa peine. « Je… Je suis désolée… » Elle commence, occasionnant un soupir de ma part. C'était du Jensen tout craché, s'excuser même quand on est victime. Je m'apprête à lui assurer qu'elle n'a pas à fournir d'excuses mais elle poursuit, levant davantage le voile sur sa rupture familiale. Ne pas la voir comment ça ? Je fronce les sourcils, incrédule et effaré. Je ne veux pas comprendre ce qu'elle semble me sous-entendre. Ça me glace le sang de savoir qu'en faisant confiance à Oakley et voulant respecter son choix, je l'ai laissée aux prises d'un homme violent. « David est… C’est lui qui m’a fait ça… » Et c'est le vide. Le couperet qui s'abat violemment au-dessus de ma tête, tranche tous les doutes violemment pour laisser transparaître l'odieux, l'horrible, l'abominable. Je regrette amèrement ma décision d'avoir autorisé cette distance, cette absence. Je me sens responsable de sa condition actuelle. J'ai honteusement failli à mon rôle de grand frère si bien que la jeune femme se retrouve dans un lit d'hôpital et peut-être même aurait-elle pu finir à la morgue sous les coups de cet amant violent. J'inspire doucement, retenant sans peine ma fureur, surtout parce que je constate qu'Oakley n'a pas besoin que j'explose maintenant, qu’elle nécessite mon soutien et non davantage de colère. Je tire une chaise et m'assis à son chevet. « Je pensais qu’il arrêterait… Je… Je pensais… Qu’il m’aimait. » Et je rêve ardemment de le défoncer. De lui faire payer pour ce qu'il t'a fait, Oakley. Je rêve qu'il ait mal autant qu'il t'a démolie. Je l'écoute attentivement, la laisse exposer tout ce qu'elle a sur le cœur. Je ne veux pas l'interrompre, rompre ce dialogue qui tarde à sortir, qui est sans doute difficile à réinstaurer entre nous deux. Ce sont des confidences cruciales qu'elle me fait, j'en ai conscience, et en aucun cas je ne veux les stopper. Oakley a autant besoin de les prononcer et j'ai besoin de les entendre. Au fil des mots, je prie pour qu'elle tourne la page sur ses maux. « Je… J’ai peur qu’il revienne, Isy… » Elle conclut, sincèrement terrifiée. « Non, non, il ne reviendra pas. » Je lui assure, je lui promets. J'en ferais mon affaire, David ne se rapprochera pas de ma sœur - si elle me le permet. « Si tu ne veux plus le revoir, je te promets qu'il n'entrera plus dans ta vie. » Je me rends compte à quel point mon ton catégorique peut laisser sous-entendre le pire, si bien que je précise : « Il y a des démarches judiciaires pour l'empêcher de t'approcher. On pourra les lancer. » On, parce que je ne compte pas disparaître de son présent. Maintenant qu'elle est de retour et dans le besoin, je ne la laisserais pas tomber, à moins qu'elle me repousse encore avec véhémence. « T'as pas à avoir honte, d'accord ? T'as pas à te cacher devant moi. C'est lui l'horreur de l'histoire, c'est pas toi. T'as eu la force de l'aimer et tu t'es dévouée à lui. T'as rien à te reprocher. C'est lui le malade. Et il ne faut pas que tu lui donnes une autre chance, il va continuer si tu retournes chez lui, Oak'. Il ne t'aime pas comme tu l'aimes. On ne traite pas les gens qu'on aime comme ça. » Je la suppliais presque de tirer un trait sur David, de l'éradiquer de sa vie. Je connaissais, via mon ex-fiancée qui était assistante sociale, plus d'une femme battue qui était retournée chez leur bourreau, parce qu'elles croyaient pouvoir le changer, que leur compagnon les aimaient vraiment, qu'elles méritaient cette violence, qu'elles ne pensaient pas pouvoir avoir une autre vie, recommencer leur existence de zéro. « Tu ne méritais pas ça, Oak'. Tu ne mérites pas ça. Personne mérite ça. » Je refuse qu'elle se sente coupable de quoi que ce soit dans cette affaire. « Si tu me laisses, je vais t'aider, d'accord ? Tu prends soin de toi, tu te reposes ici, et après tu viens chez moi si tu veux et aussi longtemps que tu veux. Tu refais ta vie sur de bonnes bases, sans lui. » Je prends délicatement sa main entre les miennes, appuyant mon offre comme mes propos.
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| | | | (#)Ven 23 Aoû - 16:05 | |
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I need you in my life, I need you to help me. ISAAC & OAKLEY Alors que j’avoue la vérité des derniers à mon frère, je vois doucement son visage se décomposer. Je sais qu’il ne s’attendait sûrement pas à cela et qu’il a sûrement une envie profonde de meurtre, mais je ne peux plus retenir tout cela pour moi. Il est temps que je finisse par accepter ce que j’ai vécu et que j’en parle. Isaac a toujours été protecteur avec moi, depuis que j’étais petite, et c’est en partie pour cela que j’ai toujours eu peur de lui dire la vérité, que j’ai toujours eu peur d’aller lui parler. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai voulu l’appeler, ou débarque chez lui pour retrouver le confort et la sécurité des bras de mon grand frère, mais jamais je n’ai eu le courage jusqu’à aujourd’hui. Je sais que j’ai fini par le faire un peu tard, que si j’avais réagi plus tôt, j’aurais sûrement pu éviter de me retrouver dans cet état-là, mais il m’a fallu énormément de courage pour faire cela, pour tenter de quitter l’appartement ou même ne serait-ce que pour faire une valise. Je regarde mon poignet cassé et mon bras couvert de bleu avant de demander confirmation que David ne reviendra pas d’une voix tremblante. « Non, non, il ne reviendra pas. Si tu ne veux plus le revoir, je te promets qu'il n'entrera plus dans ta vie. » Je ne voulais plus le revoir, plus jamais. Je ne voulais même plus entendre parler de lui. Si ce ne tenait qu’à moi, je serai sûrement parti loin, pour être sur de ne jamais le recroisé, mais je sais qu’il faudrait que je sois là pour le tribunal et pour son procès. Maintenant que j’ai fait le plus grand pas, il est hors de question que je remette les pieds chez lui et encore plus que je le revois. « Je ne veux plus le revoir Isy… Plus jamais. Je veux me sentir bien de nouveau... » Je lui adresse un léger sourire alors qu’il tente de me rassurer comme il le peut, même si je me doute qu’il ne sache sûrement pas beaucoup que moi sur le sujet pour le moment. « Il y a des démarches judiciaires pour l'empêcher de t'approcher. On pourra les lancer. »
De savoir Isaac à nouveau dans ma vie me rassure énormément. Je ne sais qu’il ne pourra pas faire grand-chose quand il s’agira de témoigner ou ce genre de chose, mais juste le savoir près à m’aider, à être de mon côté, me fais vraiment du bien. J’ai besoin de retrouver ma famille, et même si cela n’est pas encore complétement le cas, d’avoir mon grand frère à mes côtés me donne espoir pour le reste. « T'as pas à avoir honte, d'accord ? T'as pas à te cacher devant moi. C'est lui l'horreur de l'histoire, c'est pas toi. T'as eu la force de l'aimer et tu t'es dévouée à lui. T'as rien à te reprocher. C'est lui le malade. Et il ne faut pas que tu lui donnes une autre chance, il va continuer si tu retournes chez lui, Oak'. Il ne t'aime pas comme tu l'aimes. On ne traite pas les gens qu'on aime comme ça. » Je sais que je devrais surement croire ce que me dit Isaac, me l’encrer dans la tête que ce n’est pas de ma faute tout ce qui m’est arrivé et que tout cela n’est que la faute de David mais je n’arrive pas à m’y faire. Je ne peux m’empêcher de penser que j’ai sûrement mériter ce qu’il me faisait vivre, que si cela m’ai arrivé à moi, c’est pour une raison. Je ne peux pas m’empêcher de penser que je suis le problème dans tout cette histoire, que je ne mérite pas que l’on m’aide, qu’on me sauve. On ne traite pas les gens qu’on aime comme ca. Je repense à cette phrase et je sais que c’est vrai, que jamais il ne me viendrait à l’idée de faire du mal à quelqu’un que j’aime, mais d’entendre cela venant de mon frère n’ai vraiment pas facile. Bien sûr que j’ai aimé David, mais ses sentiments se sont depuis bien longtemps transformé en sentiments de peur et non plus d’amour. Je tente d’adresser un léger sourire à mon frère, mais se sont des larmes qui se mettent à couler le long de mes joues. « Je suis désolée… » Murmure-je une nouvelle fois d’une voix à peine audible. Je ne suis pas seulement désolée de n’avoir rien dire à personne, mais aussi d’avoir fait du mal à ma famille en coupant les ponts. « Tu ne méritais pas ça, Oak'. Tu ne mérites pas ça. Personne mérite ça. Si tu me laisses, je vais t'aider, d'accord ? Tu prends soin de toi, tu te reposes ici, et après tu viens chez moi si tu veux et aussi longtemps que tu veux. Tu refais ta vie sur de bonnes bases, sans lui.» Je hoche la tête en silence et renifle légèrement en regardant ma main dans celle d’Isaac. De sentir sa main dans la mienne me fais un grand bien et je me sens en sécurité de le savoir à coté de moi. Je relève doucement la tête vers lui et fini par reprendre la parole à demi-mots. « Me laisse pas… Je… J’ai besoin de toi… » Je n’ai jamais avoué à qui que ce soit ce genre de choses. J’ai toujours été quelqu’un de plutôt forte tête, à ne pleurer que très rarement, à toujours avoir un sourire collé aux lèvres, mais David m’a abîmée…
@Isaac Jensen |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Jeu 5 Sep - 2:32 | |
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Juin 2019 - Elle a sur tout le corps des tâches de la couleur du ciel. Il rentre bientôt, elle veut même pas y penser. Quand il lui prend le bras, c'est pas pour la faire danser.Entendre ma cadette m'assurer qu'elle ne souhaite plus que David fasse partie de sa vie me rassure immensément. Je priais pour qu'Oakley ne change jamais d'avis sur ce point car j'étais persuadé que ce genre d'hommes ne change jamais réellement, qu'ils conservent cette violence au fond d'eux et qu'ils demeurent assez malsains comme toxiques pour vivre l'amour via la domination par le mal. Je refusais cette vie pour ma sœur comme cette définition d'affection. La voir brutalisée, démolie autant physiquement que psychologiquement, invitait en moi un outrage innommable que je retenais péniblement. Je ne souhaitais que profond désarroi à celui qui avait partagé beaucoup trop longtemps le quotidien de la jumelle et bien que je mourrais d'envie de lui livrer une acide leçon, Oakley demeurait ma priorité. Je l'invitais à lancer des démarches juridiques afin de nous soyons certifiés que plus jamais David ne s'approche d'elle. Je me proposais sincèrement pour l'accompagner, rejetant l'éventualité que je perde à nouveau ma petite sœur de vue. Effaré à l'idée qu'Oakley offre une nouvelle chanson à son bourreau ou qu'elle se sente coupable et honteuse d'être sa victime, je soulignais le fait qu'elle n'avait absolument rien à se reprocher dans ces abominables circonstances. Elle avait eu la bonté d'aimer un monstre qui en retour ne lui avait causé que violences et dégâts. En aucun cas cette relation était valable et je militais pour que jamais ma sœur ne considère cette pseudo romance comme ayant été légitime ne serait-ce qu'une seule seconde. Oakley tente de m'adresser un sourire avant de fondre en sanglots. Je réduis irrésistiblement la distance entre nous avant de l'étreindre calmement, précautionneux de ne pas heurter davantage son corps meurtri sous les foudres du malade. « Je suis désolée… » « Sois pas désolée, okay ? C'est fini, on tourne la page. » Je posais affectueusement un baiser sur le front de la blonde avant d'enchaîner sur le fait qu'en aucun cas Oakley ne méritait ce traitement. Je lui proposais avec véhémence mon aide comme mon soutien, lui ouvrais sans hésitation aucune la porte de ma maison le temps qu'elle puisse se reconstruire et même au-delà. Jamais je ne chasserais un membre de ma famille. Je ne désirais pas m'imposer dans son quotidien, mais je tenais à l'épauler et lui offrir toute l'aide nécessaire pour que ma sœur ait la vie qu'elle mérite. « Me laisse pas… Je… J’ai besoin de toi… » Je concluais délicatement l'étreinte et lui assurais : « Je bouge pas. Je suis là pour toi. » Je souris tendrement à ma cadette et dégageais doucement son front d'une mèche rebelle que je calais derrière son oreille. « Ça va aller, okay. Sans lui, ça va aller, maintenant. » Je promettais posément. Bien que David ait anéanti la vingtenaire, je la savais toujours aussi forte au fond d'elle. J'étais convaincu qu'elle parviendrait à se relever. « Puis quand tu seras prête à sortir, on ira t'installer chez moi, si tu veux. » J'offrais.
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| | | | (#)Dim 8 Sep - 9:19 | |
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I need you in my life, I need you to help me. ISAAC & OAKLEY Mon corps est douloureux, mon cerveau est fatigué, mais tout ce qui m’importe en ce moment même, c’est d’avoir mon frère à mes côtés. Même si j’ai mis du temps avant de porter plainte, avant de prendre le courage et de fuir, maintenant les choses allaient s’arranger. J’ai envie de croire que j’ai retrouvé mon frère ainé, que les choses avec lui s’arrangeront et que nous allions retrouver notre complicité d’avoir. J’ai envie de croire que je peux de nouveau être heureuse, que je peux de nouveau vivre sans avoir cette peur constante que la personne avec qui je vis va me faire du mal. J’ai toujours du mal à croire que tout cela soit fini, à me dire que je ne verrais sûrement plus jamais David parce qu’une partie de moi le regrette, mais au fond, j’ai besoin de me concentrer sur moi-même, j’ai besoin de rattraper le temps perdu avec mes proches et de m’éloigner de cette relation malsaine. « Sois pas désolée, okay ? C'est fini, on tourne la page.» J’adresse un léger sourire à mon frère ainé. Sa main dans la mienne me rassure un peu mais je ne peux m’empêcher de me dire que tout ceci est de ma faute, et que ce qui m’est arrivé était mérité.
Je regarde Isaac quelques instants : son regard est rassurant, et son visage n’a pas changé des souvenirs que j’ai de lui. Il a seulement l’air inquiet, fatigué et je devine un peu de colère dans le fond. Je sais qu’il n’est sûrement pas en colère contre moi, mais plus contre David, contre l’homme qui m’a fait du mal. À être dans ses bras, je me sens en sécurité, je me sens bien, comme si c’est là que j’aurais dû être depuis un moment. En le regardant, je réalise à quel point, j’ai besoin de lui, et de ma famille dans ma vie. Je réalise à quel point sa présence m’a manqué et je murmure alors quelques mots. « Je bouge pas. Je suis là pour toi. Ça va aller, okay. Sans lui, ça va aller, maintenant. » Je renifle un peu et passe le dos de ma main valide sur mes joues afin d’effacer les quelques traces de larmes qui coulé. « Merci Isy… » Bien souvent, dans ma vie je me suis demandé ce que j’aurais fait sans mon grand frère et cette situation ne fait que confirmer la chose. Je ne sais pas ou j’en serais si je n’avais pas eu Isaac dans ma vie, je ne me suis même pas sur que je serais encore là. « Puis quand tu seras prête à sortir, on ira t'installer chez moi, si tu veux. » J’hoche la tête en silence. « Merci Isy… Je… Je sais pas ce que je ferais sans toi… » Je lui adresse un léger sourire avant de me rallonger dans le lit d’hôpital, épuisée mentalement et physiquement. Mes paupières sont lourdes et je ne rêve que d’une chose, c’est de pouvoir dormir un peu, en me sentant en sécurité. Je sens alors la main d’Isaac venir caresser doucement mes cheveux et sans même vraiment le sentir, je pars dans le sommeil, ma main tenant celle de mon frère.
@Isaac Jensen |
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