| Animal instinct ☼ John, Charlie & Clément |
| | (#)Dim 9 Juin 2019 - 19:54 | |
| Bordel. Deux jours. Il m'avait quand même fallu deux jours pour me décider à aller trouver ce fils de chien dans son terrier. Le temps de trouver son lieu de travail. D'établir ses heures de taf', aussi, histoire d'être certain de le trouver dans son bar. Puis histoire de monter un plan d'attaque. J'avais fait comme si tout allait bien devant Charlie, alors que je bouillonnais littéralement de rage depuis qu'elle m'avait expliqué qui était John. On ne pouvait pas faire un truc pareil à une personne aussi gentille que Charlie. Elle qui avait l'air d'y tenir, à son John. de toute façon, la gueule de ce type ne m'avait jamais plu. Mais le rôle du meilleur ami, c'était d'être un soutien, une personne sur qui l'on pouvait compter en cas de coup dur. J'avais donc fermé ma gueule, parce que de toute façon, ça n'était pas mon rôle - ni ma place; de critiquer le nouveau mec de Charlie uniquement parce que sa tête ne me revenait pas. Je n'avais jamais vraiment aimé assez pour être en couple. Je ne savais donc pas non plus ce qu'était un couple, du moins pas personnellement. Je n'en avais jamais eu l'expérience, pas du point de vu de l'engagé. En revanche, je savais que, à moins de s'accorder très spécifiquement sur les bornes de la fidélité, l'exclusivité était un truc de couple. Et je savais aussi que c'était ce genre de couple qu'était celui de Charlie et John. Il fallait donc croire que John n'avait pas la même définition du couple, ou alors qu'il ne savait pas lire. Ou en tous cas, pas la définition du mot 'fidélité'. On ne touchait pas à ma meilleure amie, pas pour lui faire du mal. Elle était la sœur que je n'avais jamais eu, la famille que j'avais choisi. Notre amitié n'était comparable à rien de ce que j'avais déjà pu expérimenter. C'était donc tout naturellement que je prenais le chemin du pub McTavish, à vélo. Je prenais à peine le temps d'attacher mon précieux allié sur le bord de la route et passais la porte du bâtiment, mâchoire serrée. J'avais sélectionné une horaire durant laquelle la foule n'abondait pas trop, mais où nous n'étions pas seuls non plus. Je le voulais viré, en plus de ça. Que son boss le dégage de son bar. Et je savais exactement comment procéder. Déclencher des bagarres, c'était facile. Il suffisait d'avoir une grande gueule. Guess what ? C'était une de mes spécialités. Après, je ne me vantais pas non plus d'avoir les plus gros muscles de la Terre. Mais ça, c'était une autre histoire. « Je cherche John Williams. », grognais-je à un type planté là, un barman. Si John n'était pas au bar, j'avais peut-être manqué mon coup et ça m'emmerdais. Je ne voulais pas demander à Charlie l'adresse de ce type. Il n'y avait pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Mais peut-être qu'au final, c'était ce que j'allais faire. Charlie m'avait un jour dit qu'il faisait de la moto ? Fort bien. Elle allait finir au fond de l'océan, sa putain de bécane. Le barman m'indiqua un coin moins exposé du pub, une réserve pas trop éloignée du comptoir. Sans demander mon reste, je m'engouffrais dans la petite pièce. J'avais mis ma chemise des mauvais jours, celle que je détestais le plus. La verte. Ma mère disait « ça fait ressortir tes yeux, mon chéri ». Moi, je disais que j'avais l'air d'être le maître de la nature. Mon aîné était de dos. « Ça te fait quoi, d'être un connard en liberté ? », raillais-je en m'avançant d'un pas. « Tu sais lire John, ou t'es à moitié demeuré ? Ça ne me surprendrait pas, hein, mais j'avais espoir que quand même, tu savais épeler le mot 'fidélité'. Parce qu'en plus de même pas savoir ce qu'elle fait dans la vie, tu baises des putes dans son dos ? » Petite référence à notre merveilleuse rencontre, je venais d'enchaîner sans lui laisser le temps d'en caler une. Je savais qu'il n'y avait pas que ça. Une maigre pause, je reprenais de plus belle. « Le truc qui me tue c'est de savoir qu'elle ne l'a même pas appris de ta bouche. T'es qu'un putain de lâche. Je croyais qu'en grandissant on gagnait en maturité, tu me donnes encore moins envie de grandir. » Et récemment, j'avais eu 27 ans. Et après, on me demandait pourquoi je ne voulais pas grandir : si 'avoir plus de responsabilités' rimait avec 'devenir un immonde connard', je préférais crever tout de suite. Au moins, j'étais content de savoir que j'avais le chiffre '27' en commun avec Kurt Cobain. - :
DONC ! Voici le fil, pour ne pas qu'on se perde. Y'a d'abord un/deux post's de John et Léo qui font monter le ton avant que Léo ne tente un moove. Puis les coups de John. Là-dessus, Charlie arrive (si j'ai tout bien tout suivi tout parfaitement ) et prévient Clément qu'elle part avec Léo à l'hosto' (en ambulance, parce qu'on est des dramas queen). Exit John. Léo ne restera pas inconscient très longtemps, juste le temps du choc. Il fera même des blagues sous morphine. J'espère que ça vous convient, si jamais ce n'est pas le cas, MP' moi puis on en discute les p'tits chats. PS: Si vous préférez couper les deux "parties" en deux RP distincts, je vous suis. PPS: Ça me semble même plus logique, ainsi mon pavé ne sert pas à grand chose ...ou peut-être que depuis le début, y'a que moi qui ai compris qu'on coupait rien en deux du tout.
|
| | | | (#)Lun 10 Juin 2019 - 11:39 | |
| Animal instinct. Léo & Charlie. "Bordel John fais gaffe à ce que tu fais !" Tim se permet de te crier dessus étant donné que tu viens, une nouvelle fois, de te planter dans l'une des commandes que t'as préparé ce soir. En tout, pour cette seule et même soirée, t'as dû servir au minimum une cinquantaine de clients en inversant une dizaine de cocktails. Tim comprends que tu sois totalement ailleurs en ce moment. Normal, avec le décès de ta mère que t'as toujours autant de mal à encaisser et ce qui est en train de se passer entre Charlie et toi. Vous n'êtes pas officiellement séparés mais c'est tout comme. La rouquine ne dort même plus chez elle, t'as cru comprendre qu'elle squattait le canapé de son cher et tendre meilleur ami. Entre nous, qu'elle squatte son canapé ou son lit en se faisant baiser tous les soirs, ça ne t'importe plus. Tes journées, tu les passes chez toi. Seul ou en compagnie de Maddie. De toute façon, t'es de bien mauvaise compagnie en ce moment. Tu ne souris plus, tu n'as plus goût à rien. Même venir travailler ne te procure plus autant de plaisir qu'avant. Le décès de ta génitrice t'as fait bien plus de mal que tu ne l'aurais pensé. Même si tu ne le lui as jamais dit, tu tenais à elle. Ta mère a toujours eu une place importante dans ton coeur. C'est encore vrai aujourd'hui. Seulement, elle ne le saura jamais et ne verra jamais non plus ces petits enfants. "Excuse-moi Tim .." Tu viens te passer les mains sur ton visage. Tu soupires et refais le cocktail que la femme t'as demandé un peu plus tôt. "Pardon encore. c'est offert par la maison. J'ai la tête ailleurs ce soir." Pas que ce soir, plutôt ces derniers temps. Tu lances un regard à ton ami et collègue. "OK. Va faire une pause Williams, t'en as besoin. T'as une sale gueule !" Aucun commentaire. Il est inutile de tenter de négocier avec ton ami. Tu t'éclipses donc du bar et viens te poser à l'entrée, cigarette à la bouche. Interdiction de boire tant que tu seras en service. La cigarette semble être ta meilleure option. Tu n'as clairement pas envie de travailler. T'aurais préféré mille fois rester chez toi, à trainer en pyjama sur ton divan zappant le poste de télévision dans l'espoir de trouver un programme intéressant avant de se résoudre à passer sur netflix. Cigarette terminée. Tu rentres dans le bar mais le brouhaha est insupportable. Tu fais signe à ton ami que tu vas te poser un instant en réserve. Tu ne te sens pas de retourner te planter derrière le bar. Chaque minute, chaque heure, t'as envie de pleurer. À force, les larmes ne sortent même plus. Dans la réserve, tu mets un violent coup de pied dans un carton. Il vole à travers la pièce, heureusement qu'il était vide. Dernièrement, tes journées sont tellement pourries. Chaque jour c'est la même chose. Chaque fois où tu vas te coucher, tu te dis qu'au réveil tout sera mieux. Mensonge. Tout n'est pas mieux. Ce n'est pas pire non plus, néanmoins, tu n'arrives pas à remonter cette fichue pente. Tim ne cesse de te répéter d'attendre, que le temps fera les choses. Il ne se doute pas à quel point tu manques cruellement de patience. Surtout lorsque tu te vois ainsi, incapable de faire quoi que ce soit pour arranger les choses. Assis par terre, genoux recroquevillés contre toi-même. Les yeux rivés au plafond tu t'amuses à compter le nombre de toiles d'araignées qui s'y trouvent. Le temps semble s'être arrêté. T'ignore depuis combien de temps tu te trouves là, dans la réserve en position fœtale. Tim n'est pas revenu te chercher. Il doit certainement galérer à satisfaire les clients. Ou bien, au contraire, il assure au maximum. Il l'a bien mérité son diplôme d'employé de l'année. Jamais en retard, toujours à partir le dernier. Jamais un jour d'absence mis à part la fois où sa fille fut terriblement malade. C'est l'employé modèle et le collègue idéal. Le jour où tu quitteras ce bar, il ba tellement te manquer. Vous pourrez toujours vous voir puisque vous êtes amis depuis un long moment maintenant. Tu fais presque partis de sa famille, ça te fait tellement chaud au coeur. Âme égarée, âme perdue. L'esprit qui divague et pourtant, tu n'as rien bu. Ah si, une limonade ! Les bulles t'ont toujours fait beaucoup d'effet. Dos à la réserve, tu ne vois pas qui rentre néanmoins, tu sens une présence derrière toi. Sûrement Tim. "Tim c'est pas.." La voix n'est pas celle de ton collègue. Tu la reconnais cette voix. Cette putain de voix d'adolescent pré-pubère. « Ça te fait quoi, d'être un connard en liberté ? » Tu lui fais face, ton regard noir de colère en dit assez pour lui faire comprendre que ce n'est clairement pas le moment de te chercher. Mais Léo a une grande gueule. Il ne sait pas se taire surtout quand tu lui fais comprendre qu'il devrait se la boucler. Tant pis, il l'aura bien cherché. « Tu sais lire John, ou t'es à moitié demeuré ? Ça ne me surprendrait pas, hein, mais j'avais espoir que quand même, tu savais épeler le mot 'fidélité'. Parce qu'en plus de même pas savoir ce qu'elle fait dans la vie, tu baises des putes dans son dos ? » "De quoi tu te mêles Ivywreath ? Ce ne sont pas tes oignons. Ok c'est ta pote mais laisses moi gérer ça et retournes à ta vie merdique !!" Le ton de ta voix est assez sec et froid. Tu tentes de rester courtois mais connaissant Léo, il ne se calmera pas. Alors toi non plus. Quitte à le frapper pour qu'il comprenne. Ce genre de mec, il n'y a que les coups qu'ils comprennent. Tant pis si tu perds ton boulot, au moins t'auras eu le loisir de te défouler. Et Dieu seul sait que t'encaisses beaucoup de choses en ce moment. « Le truc qui me tue c'est de savoir qu'elle ne l'a même pas appris de ta bouche. T'es qu'un putain de lâche. Je croyais qu'en grandissant on gagnait en maturité, tu me donnes encore moins envie de grandir. » La colère s'est emparée de toi. Poings serrés, mâchoire crispée. Tu grinces des dents et t'approches de lui en baissant légèrement la tête pour être à sa hauteur. "Eh ben reste un gamin qui vit dans ton monde des bisounours. Je m'en contrefous de ce que tu peux bien penser de moi." Bras croisés sur ton torse, tu lui lances un petit sourire narquois. "De quoi tu te plains ? Tu vas pouvoir de nouveau baiser Charlie. Enfin, ça ne vous a pas gênés pour le faire quand nous étions ensemble." Tu fais référence à la révélation que la rouquine t'as faites lors de votre dernière dispute, juste avant d'apprendre le décès de ta mère. Tu ne fus pas tellement surpris. Au fond de toi, tu le sentais, tu le savais qu'entre ces deux-là, il se passait quelque chose de particulier. Aujourd'hui t'en as la preuve. Alors s'il tient à te parler de fidélité qu'il balaie devant sa porte ou devant celle de sa soi disant meilleure amie en l'occurrence. "T'es bien mignon mais maintenant tu te tires. Allez oust ! Je bosse là !" Tu tentes de passer mais l'étudiant ne veut pas te laisse passer. Pourtant avec ces cinquante kilos tout mouillés, t'as juste à simplement l'effleurer pour qu'il tombe sur les fesses.
|
| | | | (#)Lun 10 Juin 2019 - 18:02 | |
| Un tank avec des chenilles cloutées. Des cuillères brûlantes pour lui arracher les yeux. Du poil à gratter dans le dos. Taillader sa peau avant de le jeter dans le sel. C'était autant de tortures que je m'imaginais lui infliger, juste pour satisfaire un peu la rage qui bouillonnais gentiment en moi. Lentement mais sûrement, je me sentais colonisé par une colère féroce. Je n'étais pas du genre à me mettre en colère souvent. J'étais plutôt du genre calme - enfin, de ce côté là, tranquille. A ne pas m'énerver pour rien toutes les dix minutes. Et puis, je ne m'énervais jamais vraiment fort non plus. Mon fort à moi, c'était le maximum que je pouvais faire. Je disais souvent des mots qui dépassaient ma pensée. Trop. Le qualificatif 'grande gueule' me suivait partout depuis de nombreuses années. Du moins, pour les insultes. Du reste, on pouvait compter sur moi : je n'étais jamais en retard, je savais écouter les autres, je ne promettais rien que je ne pouvais pas faire... Mais, faute de savoir me battre et d'avoir des muscles, j'aboyais fort. Et je n'apprenais pas vraiment de mes erreurs mais il ne m'étais jamais arrivé de merde. Enfin, pas vraiment. Une petite baston ou deux, desquelles j'avais toujours su me tirer très facilement. C'était l'avantage d'être petit et rapide : je savais aussi courir vite.
Williams était dans sa réserve. Pas trop loin du comptoir. Parfait pour se faire entendre, et se faire virer. Ses yeux croisaient les miens, regard noir. Je redressais le menton, croisais les bras comme pour m'en faire une armure. Les pieds campés dans le sol, je le dévisageais, l'air mauvais. « De quoi tu te mêles Ivywreath ? Ce ne sont pas tes oignons. Ok c'est ta pote mais laisses moi gérer ça et retournes à ta vie merdique !! » J'avais un rire amer. « Ma vie, elle est géniale. Mais toi, tu pourris celle de Charlie. Du coup je viens m'assurer que t'es conscient de l’urticaire que tu me cause, puis du problème que tu es, accessoirement. » Je lui balançais une autre réplique sur son infidélité, toujours bien campé dans l'entrée de la réserve. John, quant à lui, n'avait pas beaucoup de pas à faire pour venir se planter devant moi. Il se faisait un malin plaisir à me toiser de haut, et je ne lui laissais pas la satisfaction de me voir baisser les yeux. L'air goguenard, je l'écoutais s'énerver, petit sourire provocateur aux lèvres. « Eh ben reste un gamin qui vit dans ton monde des bisounours. Je m'en contrefous de ce que tu peux bien penser de moi. » « Ah ouais, j'avais oublié que discuter avec les gens pour s'entendre sur les termes d'une relation, c'était un truc de bisounours, putain quel con. », lançais-je en me frappant le front d'un air caricatural. « De quoi tu te plains ? Tu vas pouvoir de nouveau baiser Charlie. Enfin, ça ne vous a pas gênés pour le faire quand nous étions ensemble. » Je répondais à son sourire par un autre éclat de rire amer. « Charlie, je ne la 'baise' pas. Je fais le job' que t'as visiblement été incapable de faire. Tu sais, si t'as des soucis à ce niveau là, je connais des sexologues très expérimentés. », disais-je calmement, sans me départir ni de mon regard moqueur et encore moins de mon ton tranchant.
John voulait probablement passer. Se tirer de là. Je faisais barrage de mon corps. « T'es bien mignon mais maintenant tu te tires. Allez oust ! Je bosse là ! » Je ne bougeais pas d'un poil, secouant la tête. « Tu sais pas ce que c'est le pire ? C'est qu'en plus, elle m'a dit qu'elle a bien cru que t'allais lui casser la gueule. Alors écoute moi bien, Willy'. » Je posais un index sur son torse, le ton montait d'un cran. « T'as plutôt intérêt à me confirmer que t'as vraiment pas levé la main sur elle, parce que sinon je te jure que je te roule dessus dès que j'en ai l'occasion. Avec un bus. Ton cerveau, par terre, ça sera comme de la compote de fraise. » Je plissais les yeux. « Tu ferais mieux de retourner toucher des prostituées. Puis t'as qu'à renverser des femmes sur la route avec ta moto pour les emmener dans ton lit, aussi, si c'est ta spécialité. T'es probablement bon qu'à ça, de toute façon. Et puis, si t'as besoin de ça pour coucher, on va pas te l'enlever, hein, mais je te conseille quand même d'aller voir un psychiatre. » Nouveau sourire moqueur. « Ah nan, je sais à quoi t'es bon aussi. L'autre jour, ta descente de whisky m'avait pas l'air nette. T'es sûr que c'est pas ça, ton problème ? » Au fond, j'en avais rien à foutre de son problème. C'était lui, le problème.
|
| | | | (#)Mar 11 Juin 2019 - 9:40 | |
| Animal instinct. Léo & Charlie. On ne peut pas dire que la venue de Léo sur ton lieu de travail t'enchante au plus haut point. Tu sais très bien ce qu'il est venu faire ici ce soir. Tu sais très bien que sa venue à un rapport avec ce qu'il s'est passé entre Charlie et toi. Depuis votre dernière dispute, tu n'as pas passé une seule nuit chez la rouquine et aux dernières nouvelles, la demoiselle ne dort même plus chez elle. Tu paries un rein et un poumon qu'elle squatte le canapé ou le lit de son meilleur ami. Même si officieusement, vous êtes toujours un couple, pour toi votre relation n'a plus lieu d'être. Elle n'existe plus. Si Charlie reste avec toi c'est uniquement par compassion envers toi suite au décès de ta mère. Bien trop aimable de sa part. Léo a très mal choisis son moment pour veir te chercher des noises. Tu comprends que le jeune homme t'en veuille au point de venir t'emmerder sur ton lieu de travail, voire de te tuer. Tu serais dans un état similaire au sien si un homme quelconque avait brisé le coeur de ta meilleure amie. Ne jamais toucher aux meilleurs. Ne jamais leur briser le coeur. Ce n'est ni lieu, ni le moment de venir te chercher des poux. Mais Léo n'en a que faire, comme à son habitude. L'envie de lui coller ton poing dans la figure te démange au plus haut point. T'as la mauvaise réputation d'être colèrique. Tu as bien du mal à contrôler tes nerfs. En revanche, tu ne te bats jamais au travail. Il t'arrive de parler assez cruement à quelques personnes cherchant à mettre le bazar au bar mais jamais tu n'en ai venu à taper qui que ce soit sur ton lieu de travail. Un regard noir de chaque côté, tu n'es vraiment pas ravis de voir Léo ici, au MacTavish. "Aucun client n'est autorisé à pénétrer ici !" C'est bizarre que Tim l'ai laissé passer, lui qui est très à cheval sur les principes et le règlement. T'as envie de le frapper. Ses remarques à deux dollars cinquante avaient déjà du mal à passer avant mais depuis une semaine, elles ne passent plus du tout. Il veut pas s'étouffer avec ? « Ma vie, elle est géniale. Mais toi, tu pourris celle de Charlie. Du coup je viens m'assurer que t'es conscient de l’urticaire que tu me cause, puis du problème que tu es, accessoirement. » Tu soupires. Encore et toujours les mêmes menaces. Jamais il ne se renouvèle ? "Comment tu veux que jlui pourrisse la vie ? Jl'ai pas vu depuis une semaine. Tu m'en vois navré. Envoie moi la note du dermato, jte rembourserais !" Lances-tu sur un ton sarcastique. Cet étudiant ne te fais absolument pas peur. Son âge, tu ne le connais pas mais il ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans en tout les cas. Envie de lui cracher a visage, de lui coller ton poing dans le visage ou dans ses bijoux de famille. À force de combattre sur un ring de boxe, t'es devenu un expert lorsqu'il s'agit de donner des coups. Tu les encaisses aussi très bien mais ce n'est clairement pas cet homme haut comme trois pommes et avec trois poils sur le torse qui va te faire mal. Plus le temps passe, plus le ton monte entre vous. Poings serrés, mâchoire qui se serre. Tant bien que mal d'essais de ne pas t'énerver. Chacun de ses mots, chacune de ses paroles te donnent envie de lui en coller une. Apparemment, il est trop buté pour assimiler que ce n'est pas le moment de te prendre la tête. S'il ne comprend pas les mots, peut-être comprendra-t-il les coups ?! Rien est moins sûr avec cet énergumène. « Charlie, je ne la 'baise' pas. Je fais le job' que t'as visiblement été incapable de faire. Tu sais, si t'as des soucis à ce niveau là, je connais des sexologues très expérimentés. » Tu tentes de le déstabiliser mais c'est qu'il est coriace l'avorton. "Tu peux bien faire ce que tu veux avec elle, j'en ai clairement plus rien à foutre d'elle, ni de toi." Ils peuvent même s'étouffer l'un, l'autre avec un os de poulet, ça t'es complètement égal. Au fond de toi, t'es loin de t'en foutre de la rouquine. Elle restera à jamais gravé en toi. Elle t'as marqué au fer rouge, elle t'as changé. Avec ces cinquante kilos tout mouillés, Léo ne désire pas te laisser passer. Un simple coup de coude dans les côtes, il tombe par terre et toi, tu peux rejoindre ton poste tranquillement. Quitte à lui marcher dessus, c'est pas grave. « Tu sais pas ce que c'est le pire ? C'est qu'en plus, elle m'a dit qu'elle a bien cru que t'allais lui casser la gueule. Alors écoute moi bien, Willy'. » "Déjà tu vas calmer tes ardeur et ton arrogance. Jsuis pas ton pote alors les ptits surnoms même ironique, t'oublies !" Léo veut certainement faire référence au moment où t'as saisis fortement le poignet de la rouquine et que tu l'as serré un peu trop fort à son goût. Tu ne sais toujours pas ce qu'il a pu se passer dans ta tête. Pourquoi as-tu fais ça ? T'étais à deux doigts de frapper Charlie mais pourquoi ? Non loin de toi l'idée de devenir comme ton paternel. Déjà que tu lui ressembles un minimum, ça serait le pompom sur le bonnet cette fois. « T'as plutôt intérêt à me confirmer que t'as vraiment pas levé la main sur elle, parce que sinon je te jure que je te roule dessus dès que j'en ai l'occasion. Avec un bus. Ton cerveau, par terre, ça sera comme de la compote de fraise. » "J'ai jamais levé la main sur elle." Te défends-tu comme si t'étais à ton propre procès. "J'ai simplement serré un peu trop fort son poignet !" C'est tout ce qu'il aura comme explication. Tu n'as rien à lui dire de plus. T'as merdé, point à la ligne. D'un geste de la main, tu retires son doigt de toi. Il est qui pour oser te toucher ? Tu tiens pas à attraper la moindre maladie qu'il pourrait te refiler. "Ne me touche pas connard !" Craches-tu assez sèchement en ne lâchant pas son regard. « Tu ferais mieux de retourner toucher des prostituées. Puis t'as qu'à renverser des femmes sur la route avec ta moto pour les emmener dans ton lit, aussi, si c'est ta spécialité. T'es probablement bon qu'à ça, de toute façon. Et puis, si t'as besoin de ça pour coucher, on va pas te l'enlever, hein, mais je te conseille quand même d'aller voir un psychiatre. » Léo faisait certainement référence à l'un de tes plus noirs secrets que tu as fait l'immense bêtise de raconter à Charlie. La rouquine t'avais pourtant promis de rien dire à personne. Apparemment, le "personne" excluait Léo. Rien d'étonnant. Ce n'est pas un homme, simplement un parasite. Comme le bouton que tu aperçois dans la glace le matin en te réveillant alors que tu t'es couché et que tu ne l'avais pas. Bah Léo c'est ça. Le bouton que personne ne souhaite avoir mais pourtant, il est là. "Au moins les prostituées n'ont pas de meilleur ami qui viennent mettre leurs gros nezs dans ce qui ne les concernent !" Le ton de ta voix ne s'adoucit pas. Ça ne sert à rien d'être calme face à ce type qui te sors littéralement des trous de nez. Tu crèves d'envie de lui éclater la face dans le mur, peut-être que ça remettra ses neurones en place. "Attends elle t'as parlée de Maddie ? Putain quelle garce !" il y avait un autre mot qui te venait à l'esprit soudainement pour parler de Charlie mais ça ne se fait pas. Surtout pas devant son meilleur ami. Dans ta tête, il y a un milliard d'adjectifs qui te viennent en tête pour qualifier la rouquine. À cet instant précis, tu la détestes. Tu ne comprends pas comment t'as pu tomber amoureux d'elle. « Ah nan, je sais à quoi t'es bon aussi. L'autre jour, ta descente de whisky m'avait pas l'air nette. T'es sûr que c'est pas ça, ton problème ? » Léo n'est pas le premier à te reprocher ta descente d'alcool. Et alors ? Tu ne fais de mal à personne. Jamais tu prends le volant si t'as trop bu. La marche reste encore une solution acceptable. T'es conscient d'avoir un problème avec l'alcool. Pourtant, tu ne bois jamais à t'en rendre malade. Après des années à voir mon paternel accro à la bière, au whisky, au cognac ou que sais-tu encore, tu n'as pas envie de devenir comme lui. "Waouh t'es devin ma parole ?! Réveilles toi un peu Ivywreath, ça fait des années déjà que j'ai une bonne descente. Tu devais même porter des couches quand j'ai commencé à boire." Petite remarque pour lui faire comprendre que c'est toi l'ainé et qu'il te doit un minimum de respect. Mais le connaissance, il n'en a strictement rien à faire. Tu ne sais pas ce qu'il cherche, tu le saurais certainement bien assez tôt. "Tu peux m'dire ce que tu m'veux ? Me foutre ton poing dans la gueule ? Vas-y ne te gênes pas, je t'en prie. Tu veux que je me mette à genoux pour que je sois à ta hauteur ?" C'est petit de s'attaquer à sa taille. Il n'y peut rien s'il a cessé de grandir subitement. "Charlie ne t'as pas dit que je pratiquais de la boxe illégalement ? Fais gaffe, j'encaisse très bien les coups mais je sais également très bien les distribuer !" Une petite mise en garde à son attention bien que tu sais pertinemment qu'il n'en aura rien à faire. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, et lui, il est le roi des imbéciles. Il ne changera pas son fusil d'épaule.
|
| | | | (#)Sam 15 Juin 2019 - 20:49 | |
| Ce type devait être complètement dérangé pour avoir été aux putes - pardon: au bordel; en étant en couple. En couple avec Charlie, en plus. Un instant, j'imaginais qu'on ne parlait pas de la même personne. Charlie était une fille incroyable. On ne pouvait pas lui vouloir de mal. On ne pouvait pas vouloir l'entuber si gratuitement. Juste pour le fun. Comme des fléchettes, les remarques fusaient à travers la pièce. Les mots ricochaient sur les murs, sur les bouteilles en verre, partout. Et surtout dans ma tête. Tout ce dont j'avais envie, au final, c'était de retourner auprès de Charlie le plus vite possible. Je lui avais envoyé des messages, pour la prévenir. Pour lui dire qu'après, nous pouvions aller fêter mon anniversaire. Deux vibrations, dans ma poche. Trois, peut-être. Je savais que c'était elle. Rien à foutre, qu'il disait. D'elle, de moi. Je lâchais un ricanement amer. En avait-il eu un jour quelque chose à foutre, au final ? Lui qui ne connaissait même pas le domaine d'étude de Charlie. Lui qui l'emmenait en voyage à l'autre bout de la planète, mais qui sautait d'autres femmes dans son dos. Je ne comprenais pas les humains. Je m'y efforçais, pourtant. Je les étudias même, dans leur plus grand degré de folie. Dans leurs névroses. Névrosés, on l'était tous. John l'était probablement plus qu'un autre, mais je n'étais pas là pour faire sa psychanalyse. « Déjà tu vas calmer tes ardeur et ton arrogance. Jsuis pas ton pote alors les ptits surnoms même ironique, t'oublies ! » Oh-oh. Je le tuais du regard. « Okey, Willy', tu préfères quoi ? Que je t'appelle monseigneur, puis que te taille une pipe, peut-être ? » Manquait plus que ça. Je lui rappelais que s'il avait frappé ma meilleure amie, il pouvait aller crever en enfer. Et qu'il pouvait aussi aller crever en prison, accessoirement. Mais encore fallait-il que Charlie accepte de déposer une plainte, s'il l'avait effectivement frappé. Pour autant, je n'avais pas relevé, sur ce que j'avais pu voir de son corps, de marques de coups. Subsistait pourtant cette douleur au poignet qui me préoccupait plus que de raison. « T'es un immonde connard. Le plus immonde connard que j'ai rencontré de ma vie. », grognais-je lorsqu'il indiquait la source de la douleur du poignet de Charlie. Faux, archi-faux, je le connaissais, le plus gros connard de l'univers. C'était pas Willy' le fils de chien. C'en était un autre. Mais là n'était pas le sujet. Et nous enchaînions les insultes, les mots plus hauts les uns que les autres. Je ne démordais pas. Le ton montait vite, si vite que je m'imaginais difficilement comment nous étions encore là, l'un devant l'autre. Personne n'intervenait, depuis le bar ? Good. « Attends elle t'as parlée de Maddie ? Putain quelle garce ! » « Ah, c'est cool, c'est ça qui me manquait. Son prénom. John, j'crois que t'as un problème d'identité un peu sévère, tu mélanges tout. C'est toi qui est dérangé, c'est toi la garce de l'histoire. » Je le poussais en avant d'un coup sec, m'avançais encore un peu. « Waouh t'es devin ma parole ?! Réveilles toi un peu Ivywreath, ça fait des années déjà que j'ai une bonne descente. Tu devais même porter des couches quand j'ai commencé à boire. » « Putain mais t'es un génie en fait. Tu picoles, tu violentes les gens, tu violente même ta copine... » Nous nous consumions de colère. Il me sembla que nous n'étions plus que cela. Deux excroissances de colère prêtes à imploser. La suite n'était que provocations, mots en l'air, concours de muscles que je n'avais pas. Je voyais rouge à la remarque sur ma taille. Les remarques sur ma taille avaient pour habitude de me balancer dans un état de colère noire - un poil trop excessive. « Charlie ne t'as pas dit que je pratiquais de la boxe illégalement ? Fais gaffe, j'encaisse très bien les coups mais je sais également très bien les distribuer ! » Un ricanement amer s'arrachait de nouveau du fond de ma gorge, presque douloureusement. « Mais tu crois que tu me fais peur ? Les types comme toi ont pas ma considération. Tu crois vraiment que je suis venu parce que j'en avait quelque chose à foutre de toi ? De ta petite personne de merde ? » Et proférant ces paroles, je le poussais en arrière. « Les type comme toi méritent la prison. Pas la prison terrestre. Un truc qui ne permet pas le repos. » Je le poussais encore, jusqu'à l'étagère derrière lui. Les bouteilles s’entrechoquaient et je voulais en attraper une pour la lui fracasser sur le crâne. Le fracas du verre au sol rompait le silence qui entourait les mots que nous avions l'un pour l'autre. Moment de flottement. Moment d'éclatement de rage. Orage qui cognait contre ma poitrine, faisait pulser ma rage et la distillait dans mes veines, dilatait mes artères. Le visage ceint d'éclairs rageurs, j'envoyais mon poing voler contre sa mâchoire. Casse pas trop Léo please, faut qu'il soit KO mais pas en miettes.
|
| | | | (#)Dim 16 Juin 2019 - 15:48 | |
| Animal instinct. Léo & Charlie. T'en prendre à Charlie a été l'une des plus mauvaises idées. T'en as fait des conneries dans ta vie mais celle-là est certainement la plus idiote de tous. T'en prendre à la rouquine c'était comme t'en prendre à Léo. Tu t'attendais à sa venue mais pas ce soir. De toutes les soirées, il a fallut qu'il choisisse la pire de toutes. Énervé, en colère contre tout et tout le monde, Léo a mal choisis son moment pour venir te chercher des poux. L'envie de lui coller ton poing dans sa jolie petite gueule te démange au plus haut point. Lui et sa grande bouche, tu ne parviens pas à le supporter. C'était déjà loin d'être le cas à l'époque où les choses semblaient à peu près rouler entre la rouquine et toi mais aujourd'hui, c'est pire. Chaque mot qu'il te balance avec une extrême violence. S'il croit t'impressionner, il se met lourdement le doigt dans l'oeil. Planté debout devant lui, ton regard est toujours aussi sombre. Bras croisés sur le torse, les mots fusent à travers la pièce. Il te traite de connard ? Très bien. Aujourd'hui t'en as clairement plus rien à foutre de Charlie et encore moins de Léo. Ils peuvent tous les deux, enfin lui surtout, se faire écraser par un bus que tu ne lèverais pas le petit doigt. Tu ne verserais même pas une petite larme. Cet homme en face de toi ne mérite pas que tu lui accordes ne serait-ce que deux minutes de ton temps. T'es censé être à ton poste, derrière le bar. Ta pause est terminée depuis longtemps déjà mais tu ne te sentais pas de retourner travailler. Et puis Tim semble très bien se débrouiller tout seul, c'est calme ce soir. « Okey, Willy', tu préfères quoi ? Que je t'appelle monseigneur, puis que te taille une pipe, peut-être ? » Tu soupires. Un bon verre de cognac t'aurais sûrement aider à passer ce moment mais l'alcool t'es interdit lorsque t'es en poste. "Je préfère que tu me touche pas. Jsais pas où tu traines, ni si t'as tes vaccins à jour !" S'il sait être méchant, tu sais l'être toi aussi. Il n'est pas question qu'il te touche. Toi, en revanche, tu rêves que ton poing fasse connaisse avec sa mâchoire, ses côtes, l'entièreté de son corps. Frapper une femme ne te ressemble pas mais frapper un homme, ça ne te pose aucun soucis. Tes différents partenaires lors des combats de boxe en sont la preuve. Ils peuvent d'ailleurs en témoigner que tes coups sont parfaitement mis. Toujours là où il faut pour que la douleur soit présente. « T'es un immonde connard. Le plus immonde connard que j'ai rencontré de ma vie. » T'attrape le premier truc qui te tombe sous la main : une bouteille d'alcool. Le patron ne va pas être content, qu'importe. Tu l'envoie valser en direction de Léo, ou presque, tu fais exprès de le rater. La bouteille vient s'éclater contre le mur dans un bruit de verre fracassé. Le liquide se répand sur le sol. Quel gâchis ! Sourire aux lèvres "La prochaine fois, je ne te louperais pas !" Les insultes continuaient de pleuvoir entre vous. Jamais ça n'allait se terminer à ce rythme-là. Vos cris devaient certainement se faire entendre jusqu'à la salle mais personne ne semblait vouloir intervenir. Bande de lâches ! « Ah, c'est cool, c'est ça qui me manquait. Son prénom. John, j'crois que t'as un problème d'identité un peu sévère, tu mélanges tout. C'est toi qui est dérangé, c'est toi la garce de l'histoire. » Poings serrés, tu ne vas pas tarder à exploser. S'il ne supporte pas que qui que ce soit s'en prenne à Charlie, tu ne supportes que très mal l'idée que quelqu'un puisse oser s'en prendre à ta colocataire. « Putain mais t'es un génie en fait. Tu picoles, tu violentes les gens, tu violente même ta copine... » "Qu'est-ce que tu veux ? On ne peut pas tous être un putain d'étudiant aux cheveux inqualifiables et avec une grande gueule." Ce portrait définissait parfaitement Léo. Lors de votre première rencontre, t'as eu envie de lui raser sa tête et ses bouclettes par la même occasion. Les minutes passent, le jeune étudiant ne cesse de l'ouvrir. Des insultes encore et toujours, c'est à croire qu'il ne connait pas autre chose. « Mais tu crois que tu me fais peur ? Les types comme toi ont pas ma considération. Tu crois vraiment que je suis venu parce que j'en avait quelque chose à foutre de toi ? De ta petite personne de merde ? » Il est donc venu chercher des coups, il va les trouver. Une seule enjambée suffit à te retrouver à seulement quelques centimètres de lui. Ton visage collé au sien, tu lui mets un violent coup de poing dans les côtes. "C'est ça que t'es venu chercher ?" « Les type comme toi méritent la prison. Pas la prison terrestre. Un truc qui ne permet pas le repos. » Visiblement, le gringalet a de la ressource. Il arrive même à te reculer contre une étagère. Un bruit de fracas se fait une nouvelle fois entendre. Des bouteilles se déversent à vos pieds tandis que le poing de l'étudiant vient te caresser la mâchoire. Certes, ça t'as fait mal mais ce n'est absolument pas comparable aux coups que tu reçois lors des combats. Sûrement l'élan qui lui a donné de la force. Sans entendre, ton poing se lève et viens lui infliger un grand coup sur la moitié de son visage l'obligeant à avoir la tête tourner sur le côté. "J'espérais tellement que tu fasses ça." N'attendant que le jeune homme se remette de ses émotions, tu l'attrapes par le col et l'envoie valser jusqu'au milieu de la salle. Tous les regards se posent sur vous mais tu n'en as que faire. T'es bien décidé à en finir avec lui. "Allez debout espèce de pauvre minable !!" Hurles-tu en l'attrapant de nouveau par le col et le poussant contre le bar. "Putain John !! Arrête !" Tim essaie de te faire retrouver la raison mais c'est trop tard. L'énergumène de vingt-six ans a réussis à te faire mettre hors de toi. Coup de boule dans sa tête. Tu n'éprouves que de la haine, de la rancoeur envers lui. Les coups fusent. Les côtes, la mâchoire. Tu n'épargnes pas le gringalet d'un mètre soixante-dix. Tu te fiches des conséquences sur ton travail. Tu ne réfléchis plus et continues de lui distribuer des coups. C'est comme lors d'un combat sauf que vous n'êtes pas sur un ring et les cris de ton ami ne parvienne pas à te ramener à la raison. À bout de souffle, tu t'éloignes de lui. Ton coeur se met à battre vite, trop vite. Tu t'assois un temps sur le tabouret derrière toi et reprend doucement ton souffle.
|
| | | | (#)Dim 16 Juin 2019 - 17:32 | |
| Animal instinct @Léo Ivywreath @John Williams
“Juste pour te prévenir que je passe mettre quelques points sur quelques 'i' avec ton ex'/ton mec, fin John quoi, les conneries ont assez duré”, SMS de Leone.
Quel abruti. Mais quel con. Il va se faire tuer, il va vouloir jouer aux grands, faire comme dans les séries télé, faire son héros. Et il va se faire rétamer. Tout le monde avait décidé de vouloir péter la gueule à John ces temps ci ? Charlie aurait dû dire à Léo que Cian était déjà passé par là, elle aurait dû lui dire qu’il n’y avait aucun honneur à venir défendre en cherchant les emmerdes. La rousse s’habille en hâte et sort du canapé que son meilleur ami n’a toujours pas fait changer. Les insultes fusent dans sa tête, elle préfère se souvenir de comment on dit “connard” en chinois plutôt que de penser à ce qu’il est en train de lui arriver à quelque pas de là. Pourquoi le MacTavish est si proche de son appartemment, l’idée lui est soudainement apparue en voulant rentrer chez lui et dans un élan de stupidité il n’a pas réalisé que c’était la pire chose à faire. Putain de garçon, putain de fierté. Il ne répond même pas aux messages de Charlie ce qui ne fait que l’enrager davantage. La rousse commande un uber et l’attend en tapotant impatiemment du pied sur le devant de l’immeuble. Il va se faire tuer. Il fait pas le poids. Il a la bonne volonté mais pas le corps allant avec. C’est Oberyn contre La Montagne, sans même les talents qu’avait pu avoir Oberyn. Il va se faire tuer ce putain d’abruti. Son coeur bat la chamade, elle se sent déjà perdre pied alors qu’elle n’a encore aucune idée du désastre.
Enfin arrivée sur place tout semble aller pour le mieux. De l’extérieur. Charlie a cependant besoin d’en avoir le coeur net, de se rassurer en se disant que Léo n’a rien fait au final et qu’il est revenu à la raison, qu’ils se boiront un café comme il le lui a promis. Elle prend une dernière grande inspiration et avance d’un pas pressée vers le bar, s’énervant alors que les vigiles la forcent à fournir son passeport. Ils parlent entre eux comme si elle n’était pas là au moment même où le gérant vient les appeler pour séparer deux gars d’une bagarre. Putain d’abruti. Elle laisse toutes ses affaires sur la devanture et s’enfonce en courant dans le chahut, s’approchant du lieu vers lequel tout le monde tourne les yeux. Le spectacle attire les gens, ils ont déjà dû sortir leur téléphone pour filmer la scène sur snapchat ou instagram. Villanelle est heureuse d’être une grande perche rousse comme le dit si bien Léo, ça lui permet au moins de pousser tous ceux qui se trouvent sur son chemin. Le cri de John traverse la pièce, lui glaçant le sang. La scène face à elle est encore pire. « John ! » Son ex petit ami assène un coup de tête sur le front de l’étudiante, sa main fermement accrochée à son tee shirt. Léo est déjà inconscient. Il est déjà inconscient et il continue quand même à le frapper. Les coups pleuvent désormais de son poing et Charlie se reprend enfin en main, décidée à arrêter cette mise à mort cruelle. « JOHN ! » Poussant la seule personne encore devant elle, la jeune femme vient se placer entre les deux hommes, tentant de les séparer l’un de l’autre. « John lâche le putain, LÂCHE LE ! » Elle est tellement énervée, stressée, fatiguée, sous le choc et tant d’autres adjectifs encore que les larmes viennent d’elles même. Elle appuie ses mains tremblantes sur le torse de son ex petit ami pour tenter de le faire lâcher prise. S’il n’avait pas décidé de le faire de lui même, à bout de souffle, elle n’y serait jamais arrivée. Aussitôt la bagarre terminée son attention se reporte sur Léo dont le visage est contusionné à cause des poings de John. Il a une plaie ouverte sur une arcade qui ne s’arrête pas de saigner et un oeil déjà gonflé mais pas autant que ne l’est sa lèvre supérieure. Son souffle est court, irrégulier, inquiétant. Normal, il vient de se faire défoncer Charlie. « Léo ... » Elle l’accompagne dans sa chute sur le sol, protégeant sa tête et venant s’asseoir à ses côtés, genoux sur le sol. Elle ne peut plus lui en vouloir sur le coup, toute son attention est reportée sur son état de santé. Tâtonnant dans les poches de sa veste elle s’énerve de ne pas trouver son téléphone, se souvenant ensuite qu’elle l’a abandonné une minute plus tôt à l’entrée du bar. « Putain. » Charlie se retourne vers le gérant du bar, le seul qui ait tenté d’arrêter John. « Appelez une ambulance. S’il vous plaît, appelez une ambulance ... » D’un revers de manche elle essuie son nez et ses yeux puis attrape une des boucles de son ami pour la décoller de son visage tuméfié. Pour la décoller du sang. Elle vient caresser sa joue du dos de la main, comme si elle était dans un dessin animé et que des étoiles allaient s’en évaporer pour guérir miraculeusement son stupide meilleur ami. Ce n’est bizarrement pas le cas, pas même lorsqu’elle rapproche son front du sien pour le supplier de ne pas mourir, « sinon je te tuerai de mes propres mains. » Cette fameuse phrase qu’elle lui répète trop souvent à son goût ces temps ci. « John va-t-en ou j’appelle les flics. » John. Elle l’avait presque oublié. Villanelle se retourne vivement vers sa Boîte de Pandore et se relève aussitôt, ne pouvant rien faire de plus pour son meilleur ami pour le moment. Son visage est rouge, ses mains tremblantes, elle est plus enragée que jamais. Ce ne sont plus des mots, des coucheries ou des coups bas, il vient réellement de franchir la ligne cette fois ci. Il a fait du mal à l’être qu’elle chérit le plus dans cet univers, c’est impardonnable. « Toi … Toi ... » Son poing fermé, tremblant, vient tapoter son torse bien plus doucement qu’elle ne l’aimerait. « Il était à terre putain, et tu l’as quand même frappé, tu continuais à le frapper ! Comment est ce qu’on peut être aussi con ? Explique moi John, comment tu peux être aussi con ! » Une gifle part sans qu’elle ne le veuille et il se relève aussitôt. Il est enfin à sa hauteur, à quelques centimètres à peine au dessus de ses yeux. Cian l’avait déjà frappé sans qu’elle ne le lui demande mais apparemment ça lui avait pas suffit. Il n’avait pas pu s’en prendre à quelqu’un de sa trempe alors il s’est attaqué à un étudiant. Quel lâche. « Je t’avais prise en pitié pour la mort de ta mère, mais t’en vaux pas la peine. T’es qu’un putain de connard comme ton père, tu sautes tout ce qui bouge, tu frappes ce qui se met en travers de ton chemin. T’as même failli me frapper, tous ces beaux mots auxquels tu t’obstines à t’accrocher c’est que du vent, que des mensonges. Parce que tout est mensonge avec toi. » Le poing de la rousse est levé à la hauteur du visage de John, ses doigts tellement serrés que ses ongles s’enfoncent dans sa chair. Ce poing est tremblant, la seule chose dont elle rêve c’est de l’enfoncer dans la mâchoire de John. Faire ce qu’elle aurait dû faire bien avant. « C’est fini entre nous John, va te faire foutre. Je vais tout dire à Maddie cette fois-ci, elle saura que t’aurais dû aller en taule il y a bien longtemps. » Elle ne cesse de crier avec sa voix aigue, brisant les oreilles de tout le monde mais ne sachant quoi faire d’autre en attendant l’ambulance. Les yeux de John sont rouges, imbibés de sang, sa colère n’est toujours pas redescendue et l’intervention de Charlie n’arrange rien. « Quoi ? Tu veux t’énerver encore, t’as pas eu ta dose ? Tu veux me frapper, terminer ce que tu avais déjà commencé ? Mais vas y John, vas y ! » Elle recule d’un pas, écarte les bras et ose un sourire provocateur. C’est Charlie l’imbécile maintenant, aujourd’hui encore plus qu’hier. « Frappe moi si tu l’oses. » Elle cherche la merde sans même s’en rendre compte. Jouer avec l’ego des hommes n’est jamais une bonne idée, jouer avec l’ego des hommes énervés est la pire idée qui soit. La seule chose que se dit la rousse, c’est que de toute façon une ambulance est déjà en chemin. Abrutis.
|
| | | | (#)Lun 17 Juin 2019 - 7:10 | |
| Animal instinct. Léo & Charlie. Les coups fusent. Tu ne parviens pas à te contrôler continuant encore et encore de distribuer des coups sur le corps presque inanimé du jeune étudiant. Même les cris des clients ne te perturbent pas. Les hurlements de Tim ou des serveuses présentes ce soir ne parviennent pas à te raisonner. Cette fois, il est allé trop loin Léo. Avait-il réellement besoin de se mêler de cette histoire ? Au fond de toi, tu sais qu'il a eu raison de le faire. Toi-même, tu n'aurais pas u rester de marbre face à l'homme qui aurait détruit et brisé Lisbeth. Au milieu de la salle, tu ne te gênes pas pour mettre le meilleur ami de Charlie hors d'état de nuire. Les gars qui étaient à la porte afin de vérifier les carte d'identités des clients essaient tant bien que mal de te séparer de Léo. En vain. "Lâches-moi !! j'en ai pas fini avec lui !" Hurles-tu en t'extirpant des bras de l'homme qui te tient. Tu reviens mettre un coup de pied dans les côtés du jeune homme. La voix de Charlie se fait entendre derrière toi. Est-ce un rêve ou est-elle réellement présente ? Tu ne te retournes pas et continues de frapper le jeune garçon inconscient déjà. Lui qui se disait être un dur à cuire, il est rapidement K.O. Dans un combat, il ne ferait pas long feu. « JOHN ! » La voix de Charlie retentit toujours derrière toi. « John lâche le putain, LÂCHE LE ! » La rouquine déboule de nul part, s'interposant entre Léo et toi. Le poing en l'air, tu t'arrêtes brusquement en voyant Charlie devant toi. Tu baisses le poing. La haine envers toi est palpable dans son simple regard. Elle te déteste, elle a peur de toi. La bagarre se termine. Tu t'éloignes de quelques mètres de Léo et Charlie. "Il m'as cherché. C'est lui qui a commencé !" Te défends-tu mais la rouquine ne te croirait pas. Entre Léo et toi, c'est lui qu'elle a choisie. La déception n'en est que plus grande mais après tout, tu l'as mérité non ?! Charlie ne t'écoute pas. Elle ne cesse de porter son attention à Léo. Tu fais de même et c'est lorsque tu vois le corps presque sans vie du jeune homme que tu te rends compte que t'es allé trop loin. T'aimerais t'excuser auprès de lui, d'elle mais non, les mots ne sortent pas. Charlie est paniquée et demande à ce qu'on appelle une ambulance. C'est l'une des serveuses qui s'en charge. « John va-t-en ou j’appelle les flics. » Tim arrive face à toi, votre patron à ses côtés. Tu vas clairement passer un sale quart d'heure. "Prenez vos affaires Williams et allez vous en !" Bouche bée, tu restes planté là, comme un con. Tu viens de comprendre que t'es en train de te faire virer. Tout ça à cause de quoi ? Ou de qui plutôt ? A cause dé Léo. T'es bien content de lui avoir exploser sa jolie petite gueule finalement, ce n'est que vengeance. Ton boss ne sourit pas. De toute façon, ça fait un an qu'il attend le moindre faux pas de ta part. Depuis que t'as été surpris en train de picoler en compagnie de Caroline. « Toi … Toi ... » Alors que Tim et ton boss s'en vont afin de calmer l'ambiance qu'il y a eu à cause de toi ce soir, Charlie revient vers toi. « Il était à terre putain, et tu l’as quand même frappé, tu continuais à le frapper ! Comment est ce qu’on peut être aussi con ? Explique moi John, comment tu peux être aussi con ! » Une gifle s'en suivit. Une gifle qui a simplement laissé une légère souffrance sur ta joue mais, honnêtement, c'est supportable. "C'est lui qu'est venu me chercher. J'ai essayé de rester courtois mais je supporte pas sa grande gueule !" Au point où t'en es, ça ne peut pas être pire. Charlie, tu la dégouttes déjà alors si elle te hais et a peur de toi tant pis. C'est que la vie l'a voulu ainsi. « Je t’avais prise en pitié pour la mort de ta mère, mais t’en vaux pas la peine. T’es qu’un putain de connard comme ton père, tu sautes tout ce qui bouge, tu frappes ce qui se met en travers de ton chemin. T’as même failli me frapper, tous ces beaux mots auxquels tu t’obstines à t’accrocher c’est que du vent, que des mensonges. Parce que tout est mensonge avec toi. » Tout comme les mots que Léo a pu prononcer avant que tu ne le rendes inconscient, ceux de Charlie te font mal à entendre. Elle te connait, elle sait où taper pour que tu souffres. Elle te compare à ton père, la pire chose au monde pour toi. "Je t'ai jamais rien demandé Charlie. C'est toi et toi seule qu'à voulu continuer à jouer à la petite amie parfaite. J'aurais dû t'envoyer à l'hôpital toi aussi !!" Le ton de voix se met soudainement à monter. Tu te rapproches d'elle, baissant les yeux dans les siens. "Depuis ce fameux soir, notre histoire est morte. Elle ne représente plus rien à mes yeux et elle n'a jamais rien représenté. Jvoulais juste sauter une étudiante de vingt-deux ans, bête et naive !" Parce que oui, c'est ce qu'elle est au fond Charlie. Elle vit dans un monde de licornes qui croit que tout le monde est beau et gentil. La preuve, elle a même cru pouvoir te faire devenir fidèle. Quelle belle erreur de sa part ! « C’est fini entre nous John, va te faire foutre. Je vais tout dire à Maddie cette fois-ci, elle saura que t’aurais dû aller en taule il y a bien longtemps. » Un rire sadique s'en suivit. Ça fait déjà des semaines que, pour toi, votre histoire est terminée. "Tu crois m'apprendre quelque chose peut-être ? Ça fait des semaines qu'on ne s'est pas vu. Pour moi, notre histoire est terminée depuis bien longtemps déjà. Tu crois que je me suis gênée pour aller sauter Paola, Maddie ou qui sais-je encore ? Détrompe-toi. Tu t'es bien empressé d'aller rejoindre le lit de l'autre gugus avec ces trois poils sur le torse ! T'embête pas à aller dire la vérité à Maddie, c'est fait !" Tu désignes Léo de la main. Inconscient, il est nettement plus supportable. C'est peut-être la seule fois où il l'est d'ailleurs. « Quoi ? Tu veux t’énerver encore, t’as pas eu ta dose ? Tu veux me frapper, terminer ce que tu avais déjà commencé ? Mais vas y John, vas y ! » Charlie cherche vraiment les ennuis. Elle semble toute fois consciente de ce qu'elle fait puisqu'elle recule d'un pas. Comme si ça allait t'empêcher de la toucher. Le risque de voir Cian revenir peut-être. Tu l'as déjà envoyé en taule une fois, pourquoi pas deux ? "Au fait, ton oncle va bien ? Il s'est remis de son séjour en taule ?" Demandes-tu fièrement. C'était tellement mesquin et petit de sa part d'aller pleurnicher dans les jupes de son oncle. « Frappe moi si tu l’oses. » Mais c'est qu'elle te cherche encore ? Autour de vous, la foule s'estompe. Petit à petit, chacun retourne au déroulement de sa soirée au bar n'en ayant que faire de vous à présent. Tu ne frappes les filles mais elle ne te laisses pas le choix. La situation ne peut pas être pire de toute façon. Ton poing se lève en direction du visage de la demoiselle. "Me cherche pas Charlie !" Elle sait que t'en es bien incapable de faire une telle chose. Mais la rage en toi est tellement immense que t'as bien du mal à te contrôler. Sans rien comprendre à ce qu'il se passe, ton poing vient rencontrer le visage de la demoiselle. Aussitôt, tu le retires et recule de trois pas en arrière, trébuchant au passage sur l'un des tabourets au milieu du passage.
|
| | | | (#)Lun 17 Juin 2019 - 14:20 | |
| Animal instinct @Léo Ivywreath @John Williams
Les mots de John ne signifient plus rien pour elle, elle ne les entend même pas. Elle ne l’entend pas tenter de la rabaisser à nouvelle, elle, Léo et Cian. Elle ne l’entend pas évoquer Maddie, Paola et Primrose. C’est sûrement mieux ainsi, elle a enfin compris à quel point John était un homme néfaste, il n’avait pas besoin d’impliquer toute sa famille et ses connaissances dans leurs histoires à nouveau. La jeune femme a ressenti le besoin d’en parler à ses proches et ce sont désormais ces mêmes proches qui en ont souffert à cause d’elle, alors cette fois ci elle se promet de ne rien dire à personne et de se contenter d’être présente pour Léo. C’est un abruti, mais il reste son abruti préféré qui s’est mis dans un sale état dans le seul et unique but de défendre sa meilleure amie. Charlie ne peut pas lui en vouloir, pour aucun de ses gestes, aussi insensé soit-il. Il a fait tout ça pour elle et si il est dans cet état désormais elle en est la seule fautive, elle, et les poings de John. Le barman (ex barman ?) est la cause de tous les maux de sa vie depuis plusieurs mois, elle le comprend enfin, elle va finalement avancer et l’oublier. Il ne mérite ni sa compassion ni tout l’amour qu’elle a pu lui donner, il ne mérite rien de ce qu’elle a fait pour rien, aucun de ses regards ou de ses gestes tendres. Il est un animal qui devrait être enfermé depuis bien longtemps. Le coup de poing asséné entre ses pommettes et ses tempes ne la surprend pas ; elle l’avait demandé, elle l’avait cherché. Elle attendait qu’il lui donne une raison physique de terminer ce carnage entre eux. Il l’a frappé, il a frappé Léo, il a frappé Cian, désormais plus aucune excuse ne sera suffisante. La jeune femme chancelle et manque de tomber sur Léo, se rattrapant in extremis au comptoir du bar. Ses mains se posent instinctivement là où son poing a frappé, là où son oeil commence déjà à gonfler. L’avantage de se battre dans un bar c’est qu’ils ne manquent pas de torchons et de glaçons, un des clients occupé à en poser sur le visage de Léo lui en tend un tout en levant les yeux au ciel. Lui aussi pense qu’elle a cherché la merde, Charlie est de son avis. Elle se retourne une dernière fois vers Williams, un sourire plus que provocateur sur le visage. « Regarde ce que tu vaux. » Plutôt tout ce qu’il ne vaut pas, tout ce qu’il n’a jamais valu.
La tension redescend progressivement, elle reporte toute son attention sur la seule personne de ce foutu bar la méritant vraiment. John se fait enfin reconduire par les deux gardes de sécurité, elle ne lui adresse pas même un seul regard. On lui tapote l’épaule puis lui rend son téléphone et tous ses papiers, ce qui lui sauve littéralement la mise. Tout s’enchaîne rapidement ensuite, les pompiers hurlent qu’on leur fasse de la place dans tout cet amas de personnes et ils sortent Léo à l’aide d’un brancard pliant après avoir pris soin d'immobiliser son cou. La jeune femme ne leur laisse pas d’autres choix que de monter avec eux à bord du camion, clamant être sa soeur. C’est vrai qu’ils se ressemblent beaucoup, lui avec ses cheveux bouclés noirs et elle fins lisses et roux (blonds), très crédible comme mensonge. Tout son attention revient vers Léo qu’on entoure d’innombrables machines bippant à tout va et qui reste toujours inconscient. Elle a perdu sa glace dans la mêlée mais n’en a plus rien à faire qu’un oeil gonfle ou non, il lui restera toujours le second pour prendre soin de son meilleure ami. Grande mais mince, elle arrive à se faire une place non loin de lui et à venir tenir sa main avec les deux siennes. Les pompiers lui parlent mais elle ne les écoute pas à nouveau, trop préoccupée par l’état de santé de son ami. Elle entend quelques mots affirmant que c’est moins grave que ça en a l’air et qu’il s’en sortira, mais elle doute soudainement de toute leur expérience parce que maman poule s’inquiète. Maman poule s’inquiète et rien ne saurait la conforter tant que Léo ne lui aura pas dit de vive voix qu’il va bien. Tant qu’il ne lui aura pas dit ces quelques mots elle continuera de penser que c’est la fin du monde. « Vous voulez qu’on prévienne quelqu’un ? » Elle lève un instant ses yeux bleus vers le pompier, signifiant vivement sa désapprobation d’un signe de tête avant de se raviser mentalement. Clément. Clément a besoin d’être prévenu, Léo aurait aimé qu’il le soit. C’est avec une main tremblante qu’elle déverrouille son téléphone et lui envoie un sms, bien consciente que ce n’est pas le meilleur moyen d’annoncer ce genre de nouvelles, mais totalement incapable d’aligner deux mots à l’oral. Elle ne maîtrise plus rien désormais et est encore plus paniquée et apeurée qu’elle ne l’a jamais été. Elle ne sait même pas comment se passera cette fin de soirée mais elle ne compte pas fermer l'oeil avant que de bonnes nouvelles ne lui soient parvenus de médecins ou de qui que ce soit d'autre. Il ressemble à un enfant endormi mais a le visage tuméfié et rouge ; il n'est pas un enfant endormi, il est un homme blessé.
|
| | | | | | | | Animal instinct ☼ John, Charlie & Clément |
|
| |