| all this bad blood here ☆☆ (ezra) |
| | (#)Jeu 13 Juin - 2:25 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > Won’t you let it dry? It’s been cold for years, Won’t you let it lie? feat. @Ezra Beauregard« Tu sais que tu n'es pas forcée de prendre le premier appartement venu. Ton père et moi serions ravis de te voir rester quelques semaines de plus, le temps que tu retombes sur tes pattes. » Sophia posa sa tasse de thé sur la table basse, porta son regard sur l'horizon et soupira longuement. Ces quelques nuits chez ses parents avaient été bienvenues, mais elle refusait de divertir l'idée de profiter de leur hospitalité plus longtemps que nécessaire. Elle leur avait assuré que ce n'était l'affaire que de quelques jours, et elle avait bien l'intention de tenir cette promesse. Pour la rouquine, ce que sa mère lui proposait, ses bonnes intentions soient bénis, était l'inverse de l'idée qu'elle se faisait de ''retomber sur ses pattes''. Déjà, la formulation l’obligerait à admettre qu'elle était tombée, et ce n'était ni l'image qu'elle avait d'elle, ni celle qu'elle voulait transmettre. Perdue, peut-être, mais tombée ? Jamais. Si elle donnerait à ses parents un traitement de faveur, ce que la matriarche Caldwell ignorait, c'était que ses tentatives de la retenir n'avaient fait que motiver sa fille à bouger plus vite, et que si elle n'avait pas été aussi insistante, peut-être qu'elle n'aurait pas loué le premier appartement abordable qu'elle avait trouvé, comme elle s'apprêtait à s'en défendre. « Ce n'est pas le premier appartement venu, maman. C'est un endroit charmant, tu verras. » Charmant n'était pas le mot qu'elle aurait choisi pour décrire les immeubles de Fortitude Valley, et à en juger par son plissement de nez, sa mère non plus. « Et puis, c'est un bon quartier. Vivant, jeune, et actif. Vraiment, je t'assure, j'en suis satisfaite. » Pour sûr que ça allait la changer des boulevards snobinards de Londres. Un changement pour le meilleur, se dit-elle. Un retour aux sources. Les rues piétonnes et les lumières néon dans la nuit ravivaient de chaleureux souvenirs, et si l'appartement en lui-même ne payait pas de mine, elle ne doutait pas de sa capacité à le transformer en un petit havre de paix. « Je perds mon temps, j'ai compris. Capitula Mrs Caldwell en levant ses deux bras vers le ciel. Sache juste que notre porte te sera toujours ouverte, devrais-tu perdre ton chemin à nouveau. » Sophia plissa le nez. A nouveau. Sa mère avait toujours eu un penchant pour le dramatique. Si ces mots la touchèrent, au fond, elle ne voulait pas envisager cette idée, et conclut donc que cette bénédiction parentale serait le moment idéal pour se dérober. C'était sans compter sur sa mère, qui n'en avait visiblement pas terminé avec les témoignages d'affection. « Oh, ne fais pas cette tête Sophia. Quatre ans que je n'ai pas vu ton joli visage, que ce soit à l'autre bout de la ville ou à l'autre bout du monde, je déteste te revoir partir aussi tôt. Je suis juste tellement contente que tu sois de retour. » Sophia se garda de répondre, mais sa répartie lui brûla les lèvres. Ouais, tu dois probablement être la seule.☆ ☆ ☆ Si elle n'était pas aussi enthousiaste devant l'agent immobilier qu'elle l'avait été devant sa mère, elle se força à faire preuve de bonne volonté. Du bon et du mauvais, et un certain potentiel : Voilà ce qu'elle avait payée. Et puisqu'elle se serait contentée de quatre murs et d'une porte, elle estimait avoir gagné au change. Elle repensa à son ancien appartement dans le centre-ville, et le studio qu'elle avait habité ses deux dernières années sur le sol britannique, et le chemin pour le moins inhabituel qu'elle avait parcouru pour en arriver jusqu'ici. Le #158 était plus petit, moins bien placé et plus abordable que les deux autres, mais elle n'en avait pas honte. Elle avait juste cette impression désagréable de vivre sa vie à reculons, et qu'à ce stade, elle devrait viser plus grand plutôt que de se contenter d'une version déteinte de ce qu'elle possédait avant. Réussir à convaincre l'agence de la laisser louer l'endroit sans source de revenu avait autant été un exploit qu'une brutale réalisation que sa vie était allée à vau-l'eau, et qu'il lui faudrait du temps pour apprendre ce qu'elle pensait savoir déjà par cœur. Mais avec ce sentiment d’agacement s'accompagnait la rassurante certitude qu'il n'y avait pas d'autre direction pour elle que vers les étoiles. Sa situation était un peu comme cet appartement : du bon et du mauvais, et un certain potentiel. Et ça devrait suffire pour le moment. « Si tout est bon pour vous, mademoiselle Caldwell, une petite signature et cet endroit est à vous. » Sophia regarda une nouvelle fois par la vitre qui donnait sur la rue piétonne, et inspira l'air empestant le renfermé. Sa première action en tant que locataire serait d'ouvrir cette foutue fenêtre. Un sourire étira ses lèvres, ces moments étaient toujours assez excitant. En deux pas, elle réduit la distance qui la séparait de l'agent immobilier et saisit le presse-papier qu'elle lui tendait. La dernière étape. A l'extérieur, la ville chantait sous le soleil enflammé de l'après-midi, mais même malgré le brouahah, la rouquine pouvait entendre la porte de l'immeuble bruyamment se refermer, le grincement des battants et les pas pressés s'abattant sur les escaliers ou résonnant dans le couloir. Elle ne signait pas seulement pour l'appartement, mais également tout ce qui l'accompagnait. Adieu la tranquillité, se dit-elle en souriant. Tout ceci était bien plus son genre de toutes façons. Elle s'apprêtait à poser encre sur papier quand le bruit des clés dans une serrure près d'elle capta son attention. Par réflexe, son regard se tourna vers le couloir dévoilé par sa porte d'entrée restée grande ouverte. Ce qu'elle vit, ou plutôt, qui elle vit, la troubla tellement qu'elle en lâcha le stylo. « Mademoiselle Caldwell, tout va bien ? » - « Hein ? Oh oui, pardonnez-moi. Je suis si maladroite. » Elle s'autorisa un instant de confusion, zieutant anxieusement la porte refermée de son voisin de palier, qui ne pouvait décidément pas être Ezra Beauregard. En coup de vent, la tête blonde qui était apparue et avait disparue aussi vite l'aurait presque trompée. Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres, entreprit de détendre l'atmosphère soudainement chargée, tandis qu'elle signa enfin les documents officialisant sa nouvelle adresse. Elle récupéra les clés, et coupa court à la cérémonie. Loin d'elle l'idée de paraître malpolie, son instinct la pressait simplement de fermer cette porte le plus vite possible.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Sam 15 Juin - 23:15 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > Won’t you let it dry? It’s been cold for years, Won’t you let it lie? feat. @Sophia Caldwell« Et les papiers pour la sortie scolaire de la semaine prochaine ? » Les yeux d’Ezra naviguèrent un instant entre Noah, à ses côtés - plus pour très longtemps, puisqu’il profita de ce moment pour s’éclipser rejoindre ses copains qui l’attendaient à l’autre bout de la cour de récré -, et la maitresse de son fils qui se tenait devant lui, un sourcil haussé, le regard un peu trop dur d’après lui. « Les papiers ? » Il avait beau scanner sa mémoire à la poursuite du moindre élément qui lui indiquait de tels papiers, mais rien ne répondait à l’appel. La maitresse soupira légèrement - son comportement devenait légèrement irritable à ses yeux. Et alors, comme un flash, Ezra se remémora effectivement deux feuilles, vulgairement jetées sur la table du salon, quelques jours plus tôt par Noah. Il n’avait pas songé qu’il était nécessaire d’y apporter une quelconque précision, et Ezra était passé outre - avait même carrément oublié ces fichus papiers. Osant jeter un coup d’oeil à sa montre, ce fut son tour de tirer un petit soupire. « Je passe les chercher avant d’aller au travail et je rapporte tout ça signé ce soir ? » De toutes façons, la jeune femme face à lui n’aurait pas le choix. Il ne se voyait pas de nouveau traverser quelconque quartier ce matin pour une feuille qui pourrait très bien être remise en mains propres le soir. La sortie était la semaine prochaine, ce matin ou ce soir n’y changerait pas grand chose. Se forçant à un petit sourire poli, Ezra fit un signe de la main à Noah… qui avait déjà oublié qu’il existait et vivait déjà pleinement sa journée d’école. Tant mieux. Il l’apercevrait de nouveau ce soir en déposant les papiers de toutes façons - le mieux serait même qu’il réussisse à passer avant que Ginny ne vienne chercher Noah, pour ne pas avoir le droit à un second regard désapprobateur de la part d’une femme aujourd’hui. Refermant par la suite un plus fortement que d’ordinaire la portière de sa voiture, Ezra se glissa à l’intérieur du trafic, prenant le chemin retour vers son appartement. Ouvrant une fenêtre, laissant sa tête se balader au rythme de la musique qui passait à la radio. L’hiver avait beau arriver, Ezra adorait ces moments, ces si simples moments: un peu d’air frais, une bonne musique à la radio. Un lever de soleil qui surplombait Brisbane - ces couleurs d’orange, de jaune, de rose qui s’entassaient, s’entremêlaient; un régal pour les yeux. Les immeubles qui se succédaient sur ses côtés, quelques arrêts plus loin et il se trouvait de nouveau devant son bâtiment. Il vint monter les marches quatre à quatre pour perdre le moins de temps possible. Techniquement, il devait se trouver sur le chemin du boulot. La dépanneuse était peut-être même déjà en fonctionnement, l’attendant sagement, prête à partir secourir de nouvelles personnes pour la journée. Il avait toujours eu tendance à être en retard - partout, tout le temps, un vrai clavaire. Mais il était vrai que depuis qu’un enfant était venu s’ajouter à l’équation, qu‘il avait du encore et encore modifier son emploi du temps pur pouvoir tout combiner, le jeune homme ne s’était pas amélioré. Tant pis - c’était le seul avantage que d’être la patron; il n’aurait personne pour lui botter les fesses s’il arrivait en retard plus de trois fois, d’affilées. Le souffle légèrement court - une bonne remise en forme s’imposait, apparemment -, Ezra arriva enfin à son étage. Attrapant la clef dans la poche de son pantalon, faisant tourner comme par réflexe deux fois le trousseau autour de son doigt, et la clef qui venait s’introduire à la perfection dans la serrure. Il allait pousser le pan de bois tout aussi rapidement, si ce n’était une voix provenant de dernière lui qui le fit ralentir. Une voix, mais surtout les mots qu’elle portait, annonçait. « Mademoiselle Caldwell, tout va bien ? » Il crut, l’espace d’un instant, rêver. Un nom pareil devait se trouver si facilement dans l’annuaire d’une ville d’Australie qu’il n’aurait pas du avoir à tiquer dessus, s’arrêter un instant de trop, perdant une seconde pour venir pousser la porte de son appartement. Il n’osa pas se retourner, alors il se contenta d’entrer chez lui, et de laisser se perdre dans le vague. Juste un moment. Caldwell. Peut-être devrait-il consulter un ORL ? C’était idiot. Et puis, il y avait de forte chances que sa mémoire lui joue des tours, pour la deuxième fois de la journée. Cela devait être Coldwell, ou Caldway. Un couloir le séparait de la voix de l’homme qui avait émis ces mots. Tout était possible. Secouant la tête, il vint remettre ses idées en place. Il était renter chez lui avant d’aller au boulot pour une bonne raison, et il ne pouvait pas se permettre d’oublier encore une fois. Poussant quelques magasines trainant sur la table du salon, il trouva les fameux papiers qu’il devait ramener pour l’école. Etonné, très honnêtement, qu’une tâche de pizza ne se soit pas faufilée sans son accord. Il en profita pour attraper de la monnaie trainant sur la commode dans l’entrée, ça lui servirait pour aller acheter un déjeuner plus tard. Prenant une bonne inspiration, Ezra vint à sortir de l’appartement. La porte de celui d’en face, à louer depuis une bonne poignée de semaines désormais, était toujours ouverte. Une visite devait bien avoir lieu, mais il restait persuadé qu’il avait mal entendu. Au même moment, un homme qu’une cinquantaine d’années en sortit. « Monsieur Bloom. » Il vint serrer la main de l’agent immobilier. « Monsieur Beauregard ! Ravi de vous croiser. J’ai eu votre message de l’autre jour, toujours besoin pour le robinet qui fait des siennes ? » Monsieur Bloom était le responsable de quasiment tous les appartements de l’immeuble, et ceux depuis des années - Ezra était arrivé dans ce bâtiment lorsqu’il avait à peine 20 ans, et c’était déjà lui qui s’occupait de ce couloir à cette époque. Il vint faire un petit signe de la main de laisser tomber. « C’était juste pour vous prévenir, mais je m’en suis occupé. Vous me connaissez. » Ils échangèrent à la suite un petit rire poli, un hochement de tête et des bonnes journées. Ce ne fut qu’à partir de là qu’Ezra osa porter un regard au delà, vers la porte ouverte, l’appartement qui venait d’être loué si ses neurones arrivaient enfin à faire une deux connexions en cette matinée. Hésitant, il se dit qu’en avoir le coeur net de suite serait bien mieux que de lui tomber dessus par hasard, si le Caldwell qui supposait avoir entendu lui appartenait bien. Ezra vint frapper trois petits coups, presque sûr de lui, sur le pan de bois; venant s’appuyer nonchalamment contre l’encadrement de la porte. « Bonjour, c’est le voisin d’en face ! » Garder de bonnes manières tout de même, s’il se trouvait nez-à-nez avec une personne totalement différente de ce à quoi il s’attendait.
Dernière édition par Ezra Beauregard le Lun 17 Juin - 15:38, édité 1 fois |
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| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @EZRA BEAUREGARD ------------------------------------------------------------------ Sophia avait bien conscience que l'on ne pouvait pas simplement claquer la porte à tous ses problèmes et espérer qu'ils s'en aillent d'eux-même, ceci dit, elle abuserait de cette option tant qu'elle en aurait l'opportunité, et elle pouvait sentir sa fenêtre d'ouverture se réduire à chaque mots qui sortait des lèvres de son agent immobilier collant. Il suffirait que son voisin de palier -qui n'était pas Ezra Beauregard- sorte de chez lui pour se retrouver nez-à-nez avec sa nouvelle voisine, et cette dernière n'était pas prête à endurer son premier comité d'accueil. D'autant que le doute avait envahi son esprit, et si rencontre il devrait y avoir, elle préférait être préparée à l'éventuelle possibilité qu'il s'agisse de qui elle craignait qu'il s'agisse, bien qu'une partie d'elle persistait à croire qu'elle se faisait des idées. Tu l'as à peine vu, se dit-elle. En coup de vent, et dans le noir. Pour autant, elle n'avait pas envie d'être prouvée tort, aussi décida-t-elle d'abuser de prudence et de la jouer safe. Si elle vivait en face de quelqu'un qu'elle connaissait, elle ne tarderait pas à le savoir de toutes façons, et elle préférait savoir à quoi s'attendre. Et lorsque ses craintes se réalisèrent, et qu'elle entendit le grincement des clés dans la serrure et le couinement de la porte, et qu'elle se retrouva prise au piège, l'agent bloquant toujours son entrée, elle eut la présence d'esprit de se soustraire à la vue depuis le couloir et de disparaître derrière le mur. Un geste qui ne lui inspira qu'un profond embarras envers elle-même : voilà une attitude qui n'était tout simplement pas digne d'elle. Qui était-elle, pour se cacher ainsi, et de qui se cachait-elle, exactement ? Quand elle eut enfin réponse à cette question, elle fut presque heureuse d'avoir eu ce réflexe. Car c'était bien Monsieur Beauregard, que l'agent salua, et elle reconnut sa voix immédiatement. Si elle ne l'avait pas aperçu plus tôt, elle aurait pu le confondre pour son frère. Mais Sophia ne voulait pas penser à ça. Elle ne voulait pas penser à lui, et elle ne voulait certainement pas vivre à côté d'un quelconque Beauregard. Elle planta ses ongles dans le mur, grimaça tandis qu'ils papotaient d'un quelconque problème de lavabo, et soupira, soulagée, lorsqu'ils échangèrent les dernières commodités. Avec un peu de chance, Ezra ne s’intéresserait pas à la porte grande ouverte en face de chez lui et continuerait sa route. Mais, comme elle aurait dû s'en douter, la chance n'était pas de son côté, aussi quand elle entendit les trois coups sur son bois et la voix de son malheur résonner dans son appartement vide, Sophia sut qu'elle n'avait nul part où se cacher.
Voir son visage dans la lumière du jour fit remonter des souvenirs qu'elle avait gardé immergé depuis bien longtemps, si tant que lorsqu'elle se dévoila enfin pour feindre la surprise, elle se sentit submergée par un flux d'émotions qui la prit par surprise, et l'avala toute entière. « Ja... Ezra ? Ça alors, tu parles d'une surprise ! » Elle se sentit comme la pire des idiotes, et elle espéra que le jeune homme n'ai pas entendu son lapsus. Ils avaient beau être différents, la rouquine pouvait voir son ancien amant dans ses yeux et dans les traits de son visage, et ça avait été suffisant pour la faire buter sur ses mots. James. Ses lèvres crièrent son nom en silence. Serait-ce cruel de dire qu'elle l'avait oublié ? Non, oublié n'était pas le bon mot : plutôt enterré, profondément enfui dans un coin de sa tête et de son cœur. Une histoire douce-amère, coupée court avant d'avoir atteint son potentiel entier. Avec James, ce n'était pas les regrets de ce qu'il y avait, mais bel et bien de ce qui aurait pû être. Un sourire évasif perturba ses pensées. James. Il avait autant été un cataclysme de sa décision précipitée que les autres, et pourtant, il ne pesait pas autant dans la balance. Peut-être parce qu'elle avait mis fin à ce conte de fée avant qu'il ne l'attrape complètement dans ses filets. Elle avait fait cette erreur une fois, et s'était promis de ne pas retomber dans le piège. Mais ce n'était pas son James qu'elle avait devant les yeux, et après tout, la Caldwell n'avait pas de grief particulier contre ce Beauregard ci, -bien que James dut en avoir plus contre elle, qu'elle contre lui.- Quoi qu'il en soit, elle savait reconnaître un désastre imminent à des kilomètres à la ronde, et elle ne voyait pas ce qu'une discussion avec Ezra à cet instant pourrait apporter de bon. « Je t'inviterais bien à entrer, mais comme tu peux le constater, je n'ai même pas de chaise sur lesquelles nous pourrions nous asseoir, et rien de bon à te proposer. A moins qu'un verre d'eau plate ne te fasse envie. Ah non, oublie ! Quelle idiote : je n'ai même pas de verres. » Elle s'en sentirait presque injuste. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle avait de bons souvenirs du peu qu'elle avait connu le blondinet, mais c'était justement bien là où résidait le problème : elle ne le connaissait pas si bien, et la seule chose dont elle était certaine à son sujet ne jouait pas tellement en sa faveur. Elle le savait proche de son frère, suffisamment proche pour qu'il soit le seul de la fratrie qu'elle ait jamais rencontrée. Pas besoin d'un diplôme en ingénierie pour comprendre ses craintes, et quand bien même elle se sentait un peu ridicule à réagir de la sorte, elle n'était simplement pas prête à résoudre cette nouvelle équation surprise. Pas aujourd'hui, pas maintenant, pas alors qu'elle avait suffisamment de pots cassés à réparer. Toutefois, elle était déterminée à ne pas paraître malpolie, et puis qu’apparemment elle serait amenée à le croiser régulièrement, autant démarrer ce voisinage sur un bon pied. « Mais ce n'est que partie remise. Surtout maintenant que nous sommes voisins. » Elle tenta de prononçer ses mots avec enthousiasme, mais maudit le ciel sous son sourire mi-figue, mi-raisin. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait Ezra Beauregard pour voisin. Si ça, ce n'était pas l'ironie du sort.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Lun 17 Juin - 16:08 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @SOPHIA CALDWELL ------------------------------------------------------------------ Quelques secondes réussirent à s’écouler avant que Sophia ne daigne se montrer. Ezra s’était arrêté sur le pas de la porte, même presque à la limite d’être dans l’apparement, elle ne pouvait pas faire autrement que de venir le confronter. L’espace d’un instant, avant de voir sa si mémorable chevelure, Ezra continuait de croire qu’il s’était trompé. Qu’il avait confondu d’autres souvenirs, d’autres endroits, d’autres personnes. Mais le destin avait une drôle de façon de jouer des tours et de ramener des personnes dans vos vies - des personnes qui se trouvaient simplement outre-mer, mais que vous auriez pensé outre-tombe à jamais. Le regard d’Ezra qui vint croiser celui de la jeune femme un instant, lisant si facilement son malaise à cette situation imprévue qui se déroulait. Il tentait de garder contenance, d’esquisser le moindre trait de sourire, mais la vérité était qu’il n’en menait pas large à être face à elle. Sophia. Non, plutôt, Sophia. Il en avait entendu parler, bien plus que de mesure. Et ce n’était pas la première fois qu’ils venaient à en être face à face. Leur dernier rencontre avait surement été plus douce, et Ezra s’en voulait presque de en pas réussir à si bien s’en rappeler. « Ja... Ezra ? Ça alors, tu parles d'une surprise ! » Un des coins de la bouche d’Ezra vint former, à peine l’espace d’une semaine, un petit sourire - il se retint de ne pas laisser son muscle s’étendre de tout son long, venant mordre l’intérieur de sa joue rapidement, lentement, tentant de porter une attention complète à la surprise de la jeune femme. Surprise qui la rendait toute chose, si on en croyait ses paroles bafouées. « Sophia. » Constatation simple, basique. Feindre l’avoir reconnu serait idiot, son regard faisait bien comprendre à lui seul qu’il était au courant de qui se tenait devant lui. « Ca fait longtemps. » Des années, à dire vrai. Trois, peut-être quarte ? Il n’avait pas tenu le compte. Il savait que ça faisait assez longtemps qu’elle avait disparu du paysage pour que son nom ne revienne pas dans les conversations récentes. Un élément du passé venant bousculer la timide sécurité des nouveaux rituels du présent. « Je t'inviterais bien à entrer, mais comme tu peux le constater, je n'ai même pas de chaise sur lesquelles nous pourrions nous asseoir, et rien de bon à te proposer. A moins qu'un verre d'eau plate ne te fasse envie. Ah non, oublie ! Quelle idiote : je n'ai même pas de verres. » Il vint feindre un petit sourire compatissant, presque désolé - il en était évidemment loin d’en arriver là. « Les joies des déménagements. » Ironie, mais il ne s’appliqua même pas à tirer un sourire de plus. Peut-être n’était-il pas si bon que ça à simuler. Car en cet instant, alors que ça ne faisait qu’une ou deux poignées de secondes que la jeune femme se tenait devant lui, il lui en voulait déjà. De nouveau. Parce-qu’il se souvenait parfaitement, de l’après. Il se souvenait parfaitement des regards plongés dans le vague, des cernes comme noircies au charbon, des yeux emplis trop souvent de larmes. Il était si facile de s’accrocher au gens. Et il était tellement facile aussi de se trouver déçu par eux. Sophia, aux yeux d’Ezra, personnifiait parfaitement la déception. Elle avait déçu James, et dans la lignée elle l’avait déçu lui. « Mais ce n'est que partie remise. Surtout maintenant que nous sommes voisins. » Son sourire vint faire écho à celui de Sophia. A peine véritable, à peine faussé à la fois. Ezra n’arrivait pas à déterminer le degré d’importance et de vérité que Sophia venait de mettre dans son commentaire, sa remarque. Et surtout, le cerveau d’Ezra acquit enfin une vérité, qui semblait avoir mis du temps à faire son chemin malgré les preuves inévitables: la déception pointerait le bout de son nez tous les jours, en face de chez lui, là, à portée de main. Quelque-chose vint se crisper dans le fond de son espace, dans son instant, comme s’il voyait déjà d’un mauvais oeil le partage de cet habitat. Peut-être avait-il des ressentis disproportionnés à l’heure actuelle, mais il ne saurait les réprimer. Il fit juste en sorte qu’il ne soit pas audibles dans ses mots, voulant rester assez courtois pour aujourd’hui. Elle ne lui avait pas encore fermé la porte au nez, alors c’était à lui de faire un brin d’effort à son tour. « C’est ce que j’ai cru comprendre, oui. J’ai pourtant pas l’impression d’avoir eu vent de ton retour en ville. C’est récent ? » Il aurait peut-être eu un mot ou deux à l’occasion de la part de Joanne, voire même de Jamie, si la rousse était de retour depuis assez longtemps. Il n’avait croisé aucun des tourtereaux dernièrement, mais il savait que Sophia était également quelqu’un d’important aux yeux de la Keynes. « Et, pour combien de temps ? Je veux dire, tu prends un appartement, ça doit être pour quelques temps, je me trompe ? » Il priait dans un silence religieux, inaudible, qu’elle lui réponde qu’elle ne restait que quelques semaines, quelques mois éventuellement. C’était idiot, mais la déception n’était pas quelqu’un qu’on voulait sciemment laisser entrer de nouveau dans nos vies.
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| | | | (#)Jeu 4 Juil - 12:42 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @EZRA BEAUREGARD ------------------------------------------------------------------ « Ca fait longtemps. » - « Quatre ans. » Pourtant le jour où James le lui avait présenté semblait remonter à bien plus longtemps, il y avait une éternité. Une autre vie, en réalité. A se tenir là, en face de lui, Sophia n'avait pas l'impression d'être la même personne que la dernière fois où ils s'étaient retrouvés dans cette position. Et maintenant ils étaient voisins. Voisin. Elle s'était presque écorchée la langue à employer ce mot. La réalité ne la frappa que lorsqu'elle la convoqua à voix haute. Voisin. Ce n'était pas seulement un mauvais moment à passer, ou une gênante rencontre fortuite qu'elle pourrait aisément oublier. Ce malaise persisterait-il toute la durée de leur voisinage ? Devrait-elle s'inquiéter de devoir le croiser chaque fois qu'elle quitterait ou retournerait à son appartement ? Elle voulait croire que le temps apaiserait ce déplaisir, pourtant, Sophia ne pouvait, en cet instant du moins, nourrir l'espoir d'entretenir une relation autre que cordiale au minimum avec le Beauregard, et c'était aisément le meilleur scénario qu'elle parvenait à s'imaginer. « C’est ce que j’ai cru comprendre, oui. J’ai pourtant pas l’impression d’avoir eu vent de ton retour en ville. C’est récent ? » Elle acquiesça à l'affirmatif, s'amusant visiblement de l'idée qu'elle était suffisamment importante pour que son retour fasse les grandes lignes. Si ce concept ne lui aurait pas déplu, les circonstances actuelles l'avaient poussé à adopter une attitude plus discrète. En outre, elle avait volontairement préféré se faire toute petite, surtout pour se protéger et ne pas risquer de se retrouver dans ce genre de situation justement. Son sourire se fana à mesure qu'elle réalisa les tenants voilés de ses paroles. Et si ce dernier s'était figé dans une tentative de garder la face, les froissements de ses sourcils et le plissement de son regard trahirent ses méninges qui s'étaient mises en route. Elle assembla les pièces du puzzle, et replaça les Beauregard dans l'ordre des choses. James ne lui avait-il pas un jour glissé que le compagnon de Joanne était leur cousin ? Juste comme ça, cette rencontre déjà désagréable venait de prendre un tournant pour le pire. « Très. » Se contenta-t-elle de répondre vaguement, choisissant précieusement ses mots, déterminée à ne pas laisser à Ezra la moindre information qu'il pourrait utiliser contre elle. « Et, pour combien de temps ? Je veux dire, tu prends un appartement, ça doit être pour quelques temps, je me trompe ? » Quel génie, pensa Sophia en se mordant la lèvre, ayant décelé dans le ton passif-agressif d'Ezra un indice quant à ses véritables intentions, et rassemblant par la même occasion une force phénoménale pour ne pas laisser son cynisme prendre le dessus. Pourquoi s'inquiéterait-il de la durée de son séjour s'il n'était pas pressé de la voir repartir ? Elle doutait qu'il ne s'agisse là que d'une tentative maladroite de faire la conversation. « Pour quelque temps au moins, oui. » finit-elle par cracher, non sans un sourire froid, gardant sa réponse intentionnellement vague. Peut-être se faisait-elle simplement des idées, et qu'elle voyait le mal partout. A vrai dire, elle appréhendait les règlements de compte, et avait revêtu son armure à l'instant où elle avait posé pieds sur le sol australien. Apprêtée pour la guerre, bien trop consciente de la forte probabilité que ceux qu'elle avait laissé derrière puissent ne pas être ravis de son retour. Et voilà que maintenant, elle projetait ses angoisses sur le pauvre Ezra, un homme qu'elle connaissait peu et qui n'avait, en soi, rien à lui reprocher directement. Peut-être qu'elle parviendrait à se détendre et à ne pas le considérer comme un danger si l'énorme ombre de James ne planait pas au dessus d'eux, comme porteur d'orage. Gros comme le nez au milieu de la figure, la tension ne pouvait concerner que la seule personne par laquelle leur bref rapport était né, et mort. Malgré cette ombre, et malgré son mépris pour les faux-semblants, elle continua de jouer le jeu, et entreprit de réduire au silence les voix dans sa tête. S'adossant contre sa porte, elle posa sur son voisin un regard inquisiteur, essayant de lire dans ses traits des indices quant à ses véritables intentions. Elle le sentait crispé, mais ne le connaissait pas assez bien pour tirer de telles conclusions. Peut-être était-il un homme naturellement obtus. Silencieusement, elle lui accorda une deuxième chance. De la suite dans les idées, elle serait bientôt fixée. « Alors, comment ces quatre dernières années t-ont-elles traitées ? » Déguisant son ton de voix d'une chaleur nouvelle, comme de vieux amis se retrouvant après une longue séparation, elle ne faisait que poser les fondations pour la vraie question à un million de dollar. « La famille se porte bien ? ... James ? » Elle savait cette manœuvre risquée, mais faire semblant d'ignorer l'éléphant au milieu de la pièce semblait pire. Ses doutes pouvaient certainement se faire entendre dans le ton de sa voix. Sophia n'était pas connue pour sa subtilité, et était déjà lassée de ces jeux de faux-semblants. Elle n'aimait pas tourner autour du pot, et puisqu'aucun ne semblait avoir les talents nécessaire pour au moins prétendre être un tant soi peu enthousiaste de se retrouver face à l'autre, elle décida de tirer le maximum de cette conversation par d'autres moyens. De plus, elle s'était rendue curieuse. Elle avait quitté James a un moment de sa vie où il aurait sans doutes eu besoin de quelqu'un pour l'épauler, d'où le culot de sa curiosité. Elle n'était pas certaine d'avoir mérité une réponse, mais au moins se disait-elle que si elle n'apprendrait rien à propos de son ancien amant, les masques étaient sûrs de tomber. Elle ne demandait pas grand-chose, seulement savoir comment il se portait, et s'il était toujours à Brisbane. Quoi qu'on en dise, elle avait tenu à ce garçon, et une part d'elle chérira à jamais son souvenir.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Ven 19 Juil - 17:26 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @SOPHIA CALDWELL ------------------------------------------------------------------ Bien sûr que ça faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu. « Quatre ans. » Mais Ezra n’avait jamais dit que c’était un tord, et rien n’indiquait dans le ton qu’il avait employé qu’il regrettait que ça ne fasse pas moins de temps. Non, son ça fait longtemps pouvait être aisément remplacé par un tiens, tu ne m’as pas manqué - il serait bien capable de le lui dire si la conversation prenait un tournant qu’il n’appréciait guère; pour le moment il se contentait de tâter le terrain auprès de la jeune femme, d’en apprendre un peu plus sur son retour. « Très. » Tellement récent d’ailleurs qu’il n’avait pas eu vent de son prénom jusqu’à temps qu’il le prononce aujourd’hui à ses côtés. La jeune femme ne semblait donc pas vouloir savoir de suite qu’elle était là, et Ezra représentait clairement une bonne épine dans le pied. Ca ne le dérangeait pas - il dut même retenir un petit sourire en coin de s’échapper. Il creusa encore un peu, juste là, au point où ça semblait gêner, parce-qu’il ne souhaitait finalement plus repartir d’ici sans avoir plus d’informations. A savoir surtout à quel point le retour de Sophia à Brisbane allait être un problème - parce-qu’il ne pouvait en être autrement à ses yeux, en ce moment même. « Pour quelque temps au moins, oui. » Des mots prononcés du bout des lèvres, à peine avoués. Des mots creux surtout, manquant cruellement de précision. Maitrise parfaite de la situation, elle ne voulait se mettre de suite en danger. Il était vrai, malheureusement, qu’ils ne se connaissaient pas assez pour se permettre d’en dire trop à l’autre. Ezra devait d’ailleurs en savoir bien davantage sur elle que l’inverse. Il avait été présent dans l’après et à travers ses conséquences, ça lui donnait à la fois un avantage et u inconvénient à la rencontre inopinée de cette journée. Il se rappela dans un coin de sa tête de ne pas trop traîner avant de partir réellement au travail. Et il pensait sérieusement que leur discussion allait s’arrêter là. Il n’avait été qu’une mauvaise surprise dans son emploi du temps - le contraire était réciproque -, un bâton dans la roue de sa vie, et il ne s’attendait pas à ce qu’elle veuille creuser à son tour, de son côté. Qu’elle décide de mettre le doigt là où ça faisait mal, en échange. Parce-qu’Ezra n’avait personnellement rien contre la jeune femme qui, à première vue, semblait être une personne plutôt charmante. Mais forcément, il avait les pensées biaisées et le regard détourné par les souvenirs que James lui avait laissé, souvenirs amers. « Alors, comment ces quatre dernières années t-ont-elles traitées ? » Il pensait sincèrement qu’elle allait le congédier poliment, lui souhaiter une bonne journée et à bientôt - il y avait de fortes chances qu’ils se croisent régulièrement désormais. Mais non, elle osa pointer du doigt, avancer dans la conversation. Etrange direction à prendre. Ezra vint croiser ses bras sur son torse, accordant une nouvelle attention à Sophia. Ils n’étaient pas proches, et ils ne l’avaient jamais été. En même temps, c’était ce qu’on disait à quelqu’un que l’on n’avait pas vu depuis longtemps, par politesse, même si la réponse n’intéressait guère l’interrogateur. « Doucement. La vie qui suite son court, des surprises qui apparaissent quand on s’y attend pas vraiment. » Oh, il mentionnait silencieusement bien sûr tout autant Sophia dans l’appartement en face de chez lui que toutes les autres surprises, bien plus importantes à ses yeux cependant, qui s’étaient imposées à lui durant les dernières années. Mais, à son tour, il avait opté pour le vague et la réponse évasive. Il voulait surtout savoir où elle voulait en venir - et elle ne sembla pas attendre plus longtemps pour le lui faire comprendre. « La famille se porte bien ? ... James ? » Bingo. Bien sûr qu’il allait là s’agir d’une question détournée pour venir sur le sujet principal de toute cette discussion - cette mascarade. Bien sûr qu’Ezra était venu voir la voisine d’en face pour voir si c’était la déception qui avait brisé le coeur de son frère. Bien sûr que Sophia avait relancé la conversation pour voir dans quel pétrin elle se trouvait désormais. Imprévu au programme, il en déduisait, le pétrin; elle n’aurait pas choisi de s’installer en face du frère de James si elle avait su tout ça. Inspirant légèrement, Ezra prit un instant, une seconde avant de répondre. Plissant un peu plus les yeux, scrutant le moindre trait de visage de la jeune femme. Evaluant son degré de malaise à poser la question, tant de but en blanc. « Oh, ça va. » Vague, très vague - trop vague. Il se devait de faire mieux. Elle lui tentait une perche si grande qu’il ne savait comment la prendre, pauvre bonhomme. « La famille au sens large, je veux dire. Tout le monde va… bien. Mieux, même, pour certains. » Il ne précisa pas de suite s’il mentionnait James dans ces dires, parce-qu’il ne souhaitait pas de son côté s’emporter de suite. Parce-que le sentiment, l’émotion même qui commençait à bouillir en son sein n’était guère saine, et il s’en voudrait de laisser de si subtiles souvenirs, ne l’incluant pas directement, dicter ses pas. « Des nouveaux-nés pour pas mal de chez nous, des mariages, des retrouvailles et des engueulades… On s’est maintenu bien occupés. » Il vint tirer un petit sourire, ligne fine, sur ses lèvres. « James va mieux aussi, merci à toi de demander quand même. » Sentant qu’il pourrait dire un mot de trop, surtout de travers, il vint prendre un pas de recul. Comme si s’éloigner légèrement physiquement de Sophia allait rendre les souvenirs de son frère meilleurs, moins douloureux. « Disons que demander ça maintenant - combien de temps tu disais ? Quatre ans ? - après avoir décidé de l’abandonner… » Il vint hausser les épaules, laissant sa phrase en suspens. Elle ferait le lien pour le reste, elle était une femme intelligente. Ezra vint cependant jeter un coup d’oeil rapide à sa montre. Il se devait de partir maintenant s’il ne voulait pas être vraiment en retard. Ca l’embêtait, il serait bien resté ici plus longtemps à débattre des hauts et des bas de la vie de James avec Sophia, mais il ne pouvait pas se le permettre. « Maintenant, excuse moi mais il faut que je file au travail. Parce-que les choses ont continué de tourner ici, pendant quatre ans. » C’était surement la remarque de trop, mais il n’était plus d’humeur joueuse et taquine finalement à partir du moment où elle avait osé prononcer le prénom de son frère. Il venait seulement de s’en rendre comptes.
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| | | | (#)Jeu 22 Aoû - 16:07 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @EZRA BEAUREGARD ------------------------------------------------------------------ Sophia avait souvent cette affreuse tendance à parler d'abord et réfléchir ensuite, si tant que quiconque la connaissant s'étonnerait sûrement de la voir aussi prudente dans ses propos. La rouquine, pourtant jamais avare d'attitude, savait pertinemment qu'elle s'avançait sur un terrain miné, et avait décidé de faire son possible pour ne pas faire d'éclats … jusqu'à ce qu'elle décide du contraire, et que le naturel revienne au galop. « Doucement. La vie qui suite son court, des surprises qui apparaissent quand on s’y attend pas vraiment. » Elle ne put s'empêcher de laisser un rire s'échapper de sa gorge. Un rire qui sonna affreusement cynique à ses oreilles. « Tu m'en diras tant. » Répondit la rouquine avec un sourire mesquin, annonciateur de ce qui restait à venir. S'enquérir de James était un risque qui n'en était pas vraiment un, tant elle s'orgueilla de pouvoir prédire la réaction de son interlocuteur. L'attaque n'est-elle pas la meilleure défense, après tout ? Elle avait jeté la première pierre, et avait ainsi stoppé leur petit manège qu'elle avait suffisamment alimenté. Elle s'étonnait même d'avoir tenu aussi longtemps. Désormais, elle guettait d'un œil intéressé les fluctuations sur le visage de son voisin. « Oh, ça va. La famille au sens large, je veux dire. Tout le monde va… bien. Mieux, même, pour certains. » Elle tiqua, et son cœur manqua un battement. Pourtant, elle avait le sentiment qu'Ezra ne faisait qu'aiguiser ses griffes. Peut-être qu'ils arriveraient à quelque chose, en fin de compte. « Des nouveaux-nés pour pas mal de chez nous, des mariages, des retrouvailles et des engueulades… On s’est maintenu bien occupés. » Elle se réjouirait presque de toutes ces réjouissances si elle n'anticipait pas sa réaction à la mention de James, et quand il se décida enfin à lui donner quelque chose, elle s'en trouva presque déçue. « James va mieux aussi, merci à toi de demander quand même. » C'est justement quand elle se demanda s'il tenterait de noyer le poisson coûte que coûte qu'il mordit à l'hameçon. « Disons que demander ça maintenant - combien de temps tu disais ? Quatre ans ? - après avoir décidé de l’abandonner… » Et l'expression de son visage alors innocente se tordit rapidement en un rictus crispé tandis qu'elle encaissait les remarques accusatrices d'Ezra. Bien qu'elle se soit placée elle-même dans cette situation, et qu'elle se doutait que la suite risquait de faire mal, elle ne se fit pas pour autant prier pour cultiver de la rancœur envers le blondinet qui la regardait désormais avec des lames dans les yeux. « Et nous y voilà. » soupira-t-elle avec dédain en croisant ses bras contre sa poitrine, les pieds fermement ancrés sur le sol. Si sa mine trahissant une malsaine fierté pour avoir démasqué son terrible voisin, en réalité, elle employait beaucoup d'efforts pour ne pas penser aux mots qu'il venait de lui cracher au visage, peut-être de peur d'y déceler ne serait-ce qu'une once de vérité. Et si il aurait peut-être mieux valu qu'ils en restent là, leur discussion étant désormais officiellement en territoire dangereux, Sophia se demanda : pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Peut-être était-ce l'insistance d'Ezra à vouloir se dérober après avoir lâché sa bombe qui la poussait à ne pas vouloir lâcher prise. Après tout, c'était bien connu : la rouquine devait toujours avoir le dernier mot, et elle ne souffrirait pas qu'Ezra puisse continuer sa petite journée en pensant que son petit numéro l'avait troublé jusque dans le mutisme. Oh ça jamais ! C'est donc presque belliqueuse qu'elle se plaça dans le couloir, venant lui bloquer le passage. « Si tu as quelque chose à dire Ezra, dis-le. » S'il pensait pouvoir venir l'insulter sur le pas de sa porte et s'en tirer à si bon compte, il se mettait le doigts dans l’œil. « C'est ce que James t'as raconté ? Que je l'ai ''abandonné'' ? » La mâchoire serrée, elle ne parvint pas à contrôler le désarroi dans sa voix comme elle l'aurait voulu. Si elle ne s'attendait pas à ce qu'il ait fait l'éloge de sa personne à sa famille avec leur rupture, l'image de James la calomniant auprès de qui voulait bien l'entendre l'emplissait d'un sentiment de tristesse et d'injustice mêlé en un cocktail de frustration qu'elle n'attendait pas d'une partie de sa vie qu'elle pensait définitivement enterrée. D'autant plus qu'elle, de son côté, gardant un bon souvenir de leur temps passé ensemble. Elle pensait avoir fait les choses dans les règles, et si sa décision avait pû paraître subite, et ses raisons floues, l'ironie était qu'elle avait sûrement été plus juste avec James qu'avec n'importe qui d'autre. « James et moi nous … nous avions tous les deux beaucoup de choses sur les bras. Des choses que nous devions essayer de comprendre chacun de notre côté. » Commença-t-elle en croisant les bras, prise d'un soudain besoin de se justifier. Elle le regretta aussitôt, assez certaine qu'Ezra se ficherait bien de ce qu'elle avait à dire, mais ne parvint pas à s'arrêter. « Et puis, je m'apprêtais à partir pour Londres de toutes façons. C'était la meilleure chose à faire et il le savait. » Elle ponctua sa phrase d'un regard sévère, presque défiant.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
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- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Dim 1 Sep - 22:32 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @SOPHIA CALDWELL ------------------------------------------------------------------ Les ressentis au sein d’Ezra se mélangeaient, s’entremêlaient comme une danse endiablée. D’un côté, il aurait tant voulu avoir le dernier mot, poser la touche finale à cette rencontre inattendue. De l’autre, il se rappelait que sa vie d’adulte l’attendait en bas de l’immeuble et que discuter d’histoires anciennes avec Sophia n’aiderait en rien du tout à faire en sorte que tout tourne rond. « Et nous y voilà. » Il ne savait pas si c’était le contenu des paroles en lui-me^me ou l’attitude que la jeune femme décida d’y appareiller, mais il ne put se résoudre à faire ce pas de côté, ce pas qui lui permettait de fuir de nouveau vers la réalité. Le dédain qui émanait de la jeune femme qui vint lui faire hérisser le poil de l’échine, lui faire-faire un demi-tour sur lui-même, s’arrêter dans son élan. Il s’osa à venir déposer son regard de nouveau dans le sien, plus ardu, plus tranchant. En équilibre sur le fil du rasoir. Il se devait de renoncer à la bataille, à déposer les armes de côté pour le moment - après tout, ils habitaient désormais la porte l’une en face de l’autre dans le même immeuble. Mais il n’arrivait à se résonner et à choisir l’attitude mesurée. « Si tu as quelque chose à dire Ezra, dis-le. » Un de ses sourcils vint s’hausser sur son visage, au delà du raisonnable. Il n’osait en croire ses oreilles. Ils savaient tout aussi bien l’un que l’autre le résultat de la situation entre Sophia et James, et pourtant il était le seul étonné du comportement de la demoiselle ? « Si j’ai quelque-chose à dire ? » Ses mots étaient sortis plus vite qu’il ne l’avait anticipé. Tant pis, c’était dit. Bien sur qu’il en avait, des choses à dire sur elle. Des choses qu’il avait jadis pensé, puis mis de côté. Des choses qu’il avait regretté dire aussi, à l’époque où il l’avait croisé. Des mots qu’il avait exprimé à haute voix auprès de James pour apaiser son coeur et lui permettre d’aller plus facilement de l’avant. Tout un tas de paquets de choses à dire qui attendaient, là, sagement. Comme on attendrait le bus sous l’abri lors d’une tempête: on ne peut rien y faire parce-que la pluie ne répond qu’à ses propres ordre, mais en même temps on serait mieux ailleurs. « C'est ce que James t'as raconté ? Que je l'ai ‘'abandonné'' ? » A l’instar de la jeune femme, Ezra vint croiser ses bras sur son torse. Il allait également se donner des crampes au visage à force de tout froisser, tout plier de la sorte. « Tu as peut-être un mot différent pour décrire ce qu’il s’est passé ? Oh, fais moi plaisir, dis moi tout. » Il était à deux doigts de tomber du mauvais côté du fil, perdant ses capacités de funambule au fur et à mesure que la discussion avec Sophia avançait. Il avait tous ses nerfs qui se tiraient, s’étiraient, pour tenter tels de parfaits élastiques de se remettre en place à la suite - et si l’un d’eux lâchait sans prévenir, quelles en seraient les conséquences ? « James et moi nous … nous avions tous les deux beaucoup de choses sur les bras. Des choses que nous devions essayer de comprendre chacun de notre côté. Et puis, je m'apprêtais à partir pour Londres de toutes façons. C'était la meilleure chose à faire et il le savait. » Les justifications tant attendues - ou non, il n’arrivait pas encore à statuait là-dessus, ce n’était pas le plus important - ne mirent pas longtemps à entrer en jeu. Chaque mot semblait mesuré, comme prêt à l’emploi depuis des années. Etaient-ce les mots qu’elle avait prononcé à James, exactement, le jour où elle avait décidé de monter à bord du train la menant vers une nouvelle aventure sans prendre en compte qu’elle laissait quelqu’un qui tenait à elle sur le bas-côté ? Les pupilles d’Ezra ne savaient lâcher celles de la jeune femme, qui ressortaient de cette échange pleines de défis. Il n’aimait pas ça, mais apparemment c’était suffisant pour lui faire oublier qu’il était attendu pour plus urgent, plus important, ailleurs. « A peine une conversation. » Quelques mots, un bref instants, des explications vaguement prononcées - c’était ce que James avait expliqué à Ezra, ce jour là. Le jour où il avait ramassé le coeur de son coeur à la main pour tenter de le mettre de côté, le temps qu’il puisse récupérer et se réparer. « A peine une conversation tu lui as accordé, Sophia. Je pense qu’il faut mieux que ça, non ? » Il vint relever une main, comme pour marquer physiquement l’interrogation qu’il lui posait. « Heureusement encore d’ailleurs que tu t’es pas barrée à l’autre bout de la planète sans prévenir. » Il vint inspirer une grand bol d’oxygène, renouveler l’air qui circulait dans son cerveau. Il ne voulait pas perdre son sang froid, il voulait garder le ton le plus neutre possible - si toutes fois, c’était envisageable dans ce type de conversation. « Vous aviez peut-être beaucoup de choses sur les bras, ça je dis pas. Mais si t’avais eu la moindre affection, le moindre amour pour lui comme tu oses le prétendre, tu serais restée à ses côtés et vous auriez géré tous ça tous les deux. Ensemble. » Définitivement, il était allé trop loin, dépassant les barrières de ce qui le regardait ou non. Mais il avait récupéré son frère dans un tel état, il avait vu les dégâts considérables qui avait découlé de tout ça. Il se devait de prendre sa voix et de la faire entendre, pour que Sophia puisse comprendre la tornade qu’elle avait été, quatre ans auparavant.
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| | | | (#)Lun 25 Nov - 0:04 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @EZRA BEAUREGARD ------------------------------------------------------------------ Plus Sophia y pensait, et plus elle concédait : peut-être qu'elle l'avait bel et bien abandonné, en fin de compte. Elle l'avait quitté au moment où il était le plus vulnérable, après avoir réalisé qu'elle serait incapable de lui fournir son soutient. A quoi bon se lancer dans un combat perdu d'avance ? Pourtant, elle persistait à penser lui avoir fait une faveur en se retirant de l'équation, et en lui donnant l'opportunité de choisir une personne plus apte à le guider. Elle refusait d'éprouver la moindre honte pour avoir voulu garder la tête au dessus de l'eau, à une période de sa vie déjà suffisamment tumultueuse. Perdue, il avait été une lueur dans la pénombre, et quand il avait cessé de rayonner, elle avait compris que vraiment plus rien ne la retenait à Brisbane. La rancœur d'Ezra étant ignorante et mal placée, Sophia se garderait bien de la corriger : elle n'avait déjà à l'époque, pas parlé de ses doutes à James, craignant qu'il ne puisse la comprendre, ce n'était pas pour se déballer auprès de son frère. « A peine une conversation. » Qu'est-ce qu'il lui reprochait ? De ne pas l'avoir emmené dîner ? D'avoir voulu mettre un terme à leur histoire d'une façon simple ? « A peine une conversation tu lui as accordé, Sophia. Je pense qu’il faut mieux que ça, non ? » Personne ne méritait de se faire briser le cœur. « Une conversation était tout ce qui était nécessaire. » Ça ne faisait pas d'elle une mauvaise personne. Les choses nécessaires ne sont pas toujours faciles. Certaines chutes sont simplement douloureuses. Comme l'on arrachait un pansement, une douleur vive mais passagère. Et au moins n'avait-il pas, du moins l'espérait-elle, espéré pouvoir la récupérer un jour. « Si les rôles avaient été inversés, j'aurais espéré la même chose de lui. » Car elle avait été de l'autre côté du miroir, et elle ne souhaitait plus jamais y retourner. Elle avait cru en un avenir à deux, et ses rêves s'étaient transformés en cendre dans sa bouche. Elle avait vécu dans le doute, avait vu sa relation se détériorer devant ses yeux, sans savoir quoi faire, impuissante. Son idylle avec James la menait tout droit vers un nouvel iceberg, et cette fois, elle avait simplement décidé de se jeter du navire avant l'impact. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Ezra puisse comprendre ce qu'elle avait pû ressentir lorsque Savannah et Mathis avaient fait irruption dans leur histoire naissante. Leur lien était alors trop jeune, trop fragile pour en supporter le poids. Sophia laissa ces souvenirs rompre ses défenses : décroisant ses bras, elle réfugia son front entre ses mains. Les accusations de l'homme faisaient bouillir son sang, siffler ses oreilles. L'injustice de ces propos lui nouait l'estomac, et elle se sentait peu à peu perdre le contrôle de cette façade de glace. « Vous aviez peut-être beaucoup de choses sur les bras, ça je dis pas. Mais si t’avais eu la moindre affection, le moindre amour pour lui comme tu oses le prétendre, tu serais restée à ses côtés et vous auriez géré tous ça tous les deux. Ensemble. » Elle explosa. « Ensemble ?! » répéta-t-elle entre ses doigts, d'un ton rageur. « Tu dis ça comme si c'était si facile, mais tu n'as aucune idée de quoi tu parles. » Un gosse. Un putain de gosse. Voilà qu'elle avait trouvé un bon type, un type bien, et avec qui elle se sentait bien, un type avec lequel elle osait de nouveau imaginer un semblant d'avenir, un type qui parviendrait à lui effacer le goût acide que Rhett avait laissé sur ses lèvres souillées, et il fallait qu'il ait un putain de gosse avec une autre femme. Encore un imprévu, un élément perturbateur venu brouiller ses timides visions. A l'époque, elle y avait vu un signe, et elle avait pris peur. « Oh, cette garce de Sophia, comment oses-t-elle ne pas vouloir nettoyer le bordel dans la vie d'un homme qu'elle ne connaît pas si bien, et s'immiscer dans des histoires de famille compliquée ? C'est facile de tout me mettre sur le dos, mais peut-être que si ton frère n'avait pas eu un gamin à l'autre bout de la planète, les choses auraient été différentes. » Vicieux venin, storé dans un coin de son cœur, empoisonnant enfin ces paroles qu'elle avait toujours eu la décence d'éviter à James. Elle lui en avait voulu, injustement, mais la frénésie de l'époque l'avait empêché de déverser sa colère malvenue. Leur rupture était douce, par comparaison. Mais en cet instant, toute décence avait été jetée par la fenêtre, et Ezra l'avait bien cherché. S'il prenait un malin plaisir à la juger, elle ne se ferait pas prier pour faire de même, et puisque James lui avait nourri ces préjugés, elle passerait même outre les scrupules à pointer du doigts quelqu'un qui n'était pas là pour se défendre. « Je l'aimais, mais pas à ce point. » Sa langue lui échappaient, et les mots s'échappaient, ayant pour seule mission celle de battre le feu par le feu. Et tandis que sa mâchoire sanguinaire visait la jugulaire, son cœur, lui, sanglotait.
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| | | ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120 TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017). CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time. - surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
- and now the chapter is closed and done:
chronologie des sujets pas du tout à jour dans ma fiche de liens.
- et là, un petit géranium:
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015 | (#)Mar 7 Jan - 17:04 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @SOPHIA CALDWELL ------------------------------------------------------------------ « Une conversation était tout ce qui était nécessaire. » Ezra failli s’étrangler en avalant sa salive. Comme si une conversation pouvait être réellement suffisant pour mettre fin à une relation. Comme si cela pouvait suffire à panser des plaies béantes, à mettre du baume sur un coeur qui se brisait. Il se mordait l’intérieur des joues pour garder ce qui ressemblait le plus à un calme - pas olympien, loin de là. Il comprenait qu’elle soit sur la défense face à lui, ou tout du moins une partie de lui pouvait le comprendre, mais les mots de la jeune femme devenait de plus en plus dur à écouter. « Si les rôles avaient été inversés, j'aurais espéré la même chose de lui. » A ce moment là, il ne sut retenir un petit, très léger, rire mer. Une seconde à peine, mais pleinement perceptible. Elle n’avait pas été là pour voir la suite des dégâts, de cette simple conversation. Elle n’aurait surement pas dit la même chose, oh non, si les rôles avaient réellement été inversés. Et ce qui choquait le plus Ezra, surement, dans toute cette histoire. Sophia ne pouvait pas être sans savoir à quoi point une rupture pouvait être douloureuse, à quel point cela pouvait être compliqué par la suite de s’en révéler. Le cas de James n’était pas isolé, il n’était pas unique - il était arrivé juste assez proche d’Ezra pour qu’il s’en préoccupe un minimum. Même qu’il s’était toujours dit que les mots qu’il prononçait à la jeune femme, il les garderait toujours pour lui, parce-qu’il ne la croiserait de nouveau jamais et que cette amertume envers elle ne reverra pas le jour. Et pourtant, la voilà qu’elle se pointait dans l’appartement en face du sien et qu’il n’avait su tourner une fois de plus sa langue dans sa bouche pour éviter de dire le mot de trop, d’être l’investigateur de la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Ensemble ?! Tu dis ça comme si c'était si facile, mais tu n'as aucune idée de quoi tu parles. » Ezra n’avait peut-être aucune idée de quoi il parlait parce-qu’il n’avait pas vécu pareille situation, mais il comprenait d’une manière dont elle n’était même pas au courant. Parce-que ce genre de surprise, il connaissait. De celle qui fendent le coeur, qui vous réduisent à néant des certitudes. Oh, il pourrait en compter des histoires comme celle là dont il était le héros, le protagoniste qui a le coeur qui souffre. Mais ce n’était pas ça qu’elle cherchait, en cet instant là. Ses mot n’étaient que rhétoriques lorsqu’elle les prononçait, et n’étaient là que pour préparer le terrain de ceux qui arrivaient à la suite. « Oh, cette garce de Sophia, comment oses-t-elle ne pas vouloir nettoyer le bordel dans la vie d'un homme qu'elle ne connaît pas si bien, et s'immiscer dans des histoires de famille compliquée ? C'est facile de tout me mettre sur le dos, mais peut-être que si ton frère n'avait pas eu un gamin à l'autre bout de la planète, les choses auraient été différentes. » Le sourcil qui vint se hausser, naturellement, sur le visage d’Ezra, comme une interrogation silencieuse vers Sophia, comme s’il se demandait si elle pensait réellement ce qu’elle disait. Ses mots n’étaient qu’envenimés, prêts à briser quelconque persuasion qui se trouvait sur leur chemin. Et comme si ce n’était pas assez, alors qu’il restait tout juste un peu venin, elle prit une dernière fois la parole. « Je l'aimais, mais pas à ce point. » Le silence vint s’immiscer rapidement à la suite. Pesant, comme oppressant. Et dura presque une bonne minute, avant qu’Ezra ne daigne enfin répondre. « Wahou. » Il ne saura trop que dire d’autre. Il savait qu’elle était pleine de rancoeur, il savait qu’elle en avait lourd sur le coeur - mais jamais il n’avait imaginer un jour recevoir ce fardeau. Tu parles d’un cadeau. Se raclant la gorge, il vint détourner un instant ses pupilles de celles de Sophia, secouant presque machinalement la tête. « Je… » Ses paroles furent interrompues par un petit rire, amer. En plus d’avoir laisser tomber son frère comme une vieille chaussette, elle rejetait l’entière faute sur lui. Faisait-elle dont partie de ces personnes qui sont incapables de comprendre qu’elles sont pas l’unique centre d’attention et de vie, et qu’un tiers puisse avoir un passé parfois quelque-peu envahissant ? « Je comprenais la rancoeur de James envers toi… » De sa main, il vint se frotter le bas du visage, secouant un instant ou deux de plus la tête de droite à gauche, comme s’il tentait de sortir d’une nouvelle étrange, d’un mauvais songe - c’était plutôt assez représentatif. « Mais ça, ce que tu viens de me dire: c’est petit, très petit, Sophia. » Il fit un pas, deux pas, en arrière. Ses talons heurtèrent le seuil de la porte d’entrée, dernier point de non retour pour cette conversation qui dépassaient de loin, très loin, ses attentes. « Oh, que tu saches: le petit va bien au fait. Et il n’avait pas demandé autant de haine. » Ezra s’osa à croiser une dernière fois le regard de Sophia, y cherchant peut-être involontairement une lueur d’amabilité - mais toute trace semblait s’être évaporée dès qu’il avait mentionné James dans cette conversation. « J’ai à faire ailleurs. De toutes façons, on aura pas trop de choix que d’être amenés à se croiser de nouveau. » Parce-qu’il n’était pas venu là pour déverser une colère qui n’était pas sienne sur elle. Il n’était pas là non plus pour rendre cette semblant de cohabitation infernale - même s’il avait jeté de l’huile sur le feu en entamant la conversation entre eux. Il aurait très bien pu tourner les talons, faire comme si de rien n’était. Il l’avait un brin cherché, s’il était totalement honnête. Mais Ezra ne voulait plus d’honnêteté pour le moment, il voulait juste se retirer de cette fâcheuse conversation et retourner à ses affaires de la journée. Ne plus voir le regard perçant de la demoiselle et passer à autre chose.
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| | | | (#)Ven 3 Avr - 18:30 | |
| < ALL THIS BAD BLOOD HERE > WON’T YOU LET IT DRY? IT’S BEEN COLD FOR YEARS, WON’T YOU LET IT LIE? FEAT. @EZRA BEAUREGARD ------------------------------------------------------------------ Elle regretta ses paroles aussitôt qu’elles les avaient prononcés, mais elle comprit devant la réaction d’Ezra qu’il était trop tard pour faire marche arrière. Qu’elle aurait beau se confondre en excuse, le mal était déjà fait, et le peu de respect qu’il éprouvait toujours à son égard -si tant qu’il en ait éprouvé du tout- s'était envolé. Et c’est d’ailleurs ce regard qu’il lui lança, et qu’elle ne saurait décrire, qui la poussa à le soutenir, pour éviter justement qu’il ne la réduise à genoux, de honte. Qu'il la perçoive comme la plus mauvaise des femmes, ou qu’elle montre ne serait-ce qu’un semblant de faiblesse, le choix était vite fait. Pour autant, à l’intérieur, elle n’en menait pas large. Il y avait un soupçon de vérité dans ses paroles pourtant, et elle mentirait en affirmant ne pas avoir ressenti toutes ces choses. Le bagage que James traînait derrière lui : c’était trop pour elle. Et si elle ne tomberait pas dans le piège de se reprocher de ne pas avoir su gérer la somme de leurs challenges respectifs, James ne méritait pas qu’elle retourne ça contre lui, qu’elle use son enfant comme une arme contre son frère dans cette joute verbale qui n’en valait sans doute pas la peine. Une fois encore, Sophia tomba victime de son tempérament, de sa fierté maladive, et à contrario de ses proches, qui avaient appris à lui pardonner ses excès, elle doutait qu’Ezra soit prêt à réparer ce pont. Et bien qu’elle n’était elle-même pas certaine de vouloir le franchir un jour, la perspective d’une entente même cordiale avec le Beauregard relevant désormais de l’utopie, ça ne l’empêchait de se sentir terriblement mal devant ce moche spectacle. « Wahou. Je… » Elle ne prit aucun plaisir à le voir ainsi réduit au silence. Elle était allée trop loin, et il ne pourrait rien lui répondre qui soit plus haineux. Elle voulut briser le silence, s’excuser, mais elle s’en empêcha. Au lieu de quoi, elle leva un sourcil, le provoquant presque d’aller au bout de ses pensées, de lui cracher des horreurs au visage, pour qu’elle se sente justifiée dans ses actes, et qu’elle puisse se convaincre que c’était tout ce qu’il avait mérité. Mais Ezra ne lui donnerait rien. « Je comprenais la rancoeur de James envers toi. Mais ça, ce que tu viens de me dire: c’est petit, très petit, Sophia. » La rouquine serra la mâchoire, s’empêcha de baisser le regard, même si elle ne désirait rien de plus que d’aller se terrer dans un trou. Elle observa silencieusement son voisin se reculer, signalant que ce mauvais moment serait bientôt terminé. « Oh, que tu saches: le petit va bien au fait. Et il n’avait pas demandé autant de haine. » Haine. Elle n’avait rien contre le petit. Le petit Mathis, qu’elle n’avait jamais connue. Qu’elle n’avait jamais voulu connaître. Pourquoi se sentirait-elle mal ? Elle ne lui devait rien à ce gosse. C’était à James qu’elle en voulait. Alors pourquoi s’était-il retrouvé dans leur ligne de tirs. Cette fois, elle succomba à la pression, et planta son regard sur le sol tandis qu’Ezra lui délivra le coup de grâce. « J’ai à faire ailleurs. De toutes façons, on aura pas trop de choix que d’être amenés à se croiser de nouveau. » Il avait commencé la bagarre, et elle l’avait terminé. Pourtant, il en ressortait vainqueur, validé dans ses sentiments, dans la haine qu’il lui éprouvait. En voulant s’en défendre, elle avait donné raison à James, et lui avait montré à quel point elle pouvait se montrer haineuse. Mais ce n’était pas tant ce qu’Ezra pensait d’elle qui la fit culpabiliser, ni de savoir que James avait gardé d’elle un terrible souvenir, qu’il maudirait pour toujours, bien que cette idée lui fendait le cœur, mais bien le regard de son reflet dans le miroir, après qu’elle se soit rentrée se réfugier à l'intérieur de ce nouvel appartement en claquant rageusement la porte derrière elle. - - THE END. - -
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| | | | | | | | all this bad blood here ☆☆ (ezra) |
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