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 It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph

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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyDim 23 Juin 2019 - 22:35

Assit dans les loges, me préparant pour monter sur scène dans un peu moins d'une heure, je sens que le stress commence à monter. Et plus les minutes passent, plus la pression monte. A tel point que j'ai l'impression d'avoir oublié tout mon texte. Fermant les yeux, essayant de me concentrer, je me frotte le font, grimace, crispe le visage sous la concentration avant de soupire lourdement. Me mordant la lèvre inférieure, levant le regard au plafond, je déglutit. On nous a apprit quoi au yoga ? Respiration abdominale. Inspiré par le nez, expiré par le nez en en se bouchant alternativement une narine, c'est ça ? Je suis même incapable de me rappeler ce moudra de base. Quel con, quel idiot.

Prenant une profonde inspiration, j'attrape mes feuilles et me lève pour sortir des loges. Une fois dehors, j’aperçois Charles de qui je m'approche directement  « Si tu me cherches, je suis dehors, ok ?» lui dis-je simplement  « ça va... ?» son ton inquiet m'enserre les entrailles et je m'empresse d'hocher vivement la tête  « Oui, oui t'inquiète pas je … j'ai juste besoin d'un peu de calme» expliquais-je. Compréhensif, le metteur en scène me fait signe que c'est ok et je lui promet d'être de retour dans  19 minutes. C'est tout ce dont j'ai besoin pour me recentrer et me calmer.

Ainsi donc, traversant la l'arrière scène, je me dirige vers la porte 'entrée des artistes' qui donne sur une ruelle perpendiculaire. Calant la porte avec un bout de bois, je fait quelques pas en avant, puis sort les feuilles de la poche arrière de mon pantalon et commence à réciter mon texte. Tantôt murmurant, tantôt plus fort je fini par abaisser les feuilles et reprend mes cents pas  « Me trahir de cette manière ! !» m'exclamais-je en retrouvant enfin la bonne intonation  « Un coquin qui doit par cent raisons être le premier à cacher les choses que je lui confies, est le premier à les découvrir à mon père !» je m'immobilise, laisse un temps  « AH ! Je jure le ciel que cette trahison ne restera pas impunie !» pas peu fier de moi, j'hoche doucement la tête et attend comme si on continuait de me donner la réplique.

@Joseph Keegan
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyMar 25 Juin 2019 - 1:29


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Spidey & Bucky

Les soirées se font de plus en plus longues depuis que Joseph n’est plus accompagné par sa meilleure amie, lui qui avait toujours compté sur Deborah pour proposer des idées toujours plus ridicules les unes que les autres pour passer le temps. Il est dix-huit heures, c’est un samedi, et les rues sont agitées : pourtant, l’ex-taulard se sent seul, comme s’il avait perdu sa famille une troisième fois. Il remarque du coin de l’œil qu’un attroupement se forme devant une salle de théâtre et comprend immédiatement qu’une pièce va probablement jouer dans la soirée. Le théâtre ne l’a jamais réellement intéressé. Du moins, il ne s’est jamais assis devant une scène pour contempler le jeu des acteurs aux répliques rythmées et aux gestes dansants. Il ne fait pas partie du monde artistique même s’il possède plusieurs qualités d’artiste. Il est curieux, inventif, il sait comment charmer une foule en arborant les meilleurs sourires et il ne se débrouille pas trop mal avec un crayon et une feuille. Pourtant, jamais une carrière dans cet univers ne l’a intéressé. Ou, alors, les portes ont été fermées quand il a accepté de devenir un criminel dans le simple but d’avoir une famille.

Le garçon décide d’approcher davantage de ce grand théâtre à l’architecture remarquable. Il s’est allumé une clope, comme à chaque fois qu’il n’a pas l’impression d’avoir quelque chose d’autre à faire. Il doit occuper ses mains pour occuper son esprit. Devant la foule qui se fait de plus en plus étouffante, il décide de rebrousser chemin, parce qu’il déteste les regards fuyants qu’il attrape entre deux silhouettes. Il n’est pas vêtu comme la majorité : ses jeans troués (qui ne l’étaient pas le jour de l’achat) trahissent la négligence dont il fait naturellement preuve. Il n’a pas une vie aisée et ce n’est pas avec le salaire qu’il reçoit qu’il réussira à s’éclipser des regards pleins de jugements de ceux qui ont réussi à bâtir la réussite. C’est en soupirant que Joseph décide d’emprunter le chemin d’une petite ruelle, sachant pertinemment que cette voie le mènera où il y aura moins de têtes. Pourtant, dans le silence qui nourrit de plus en plus l’atmosphère chaud de Brisbane, le vagabond entend le mirage d’une voix et son intérêt est tout de suite capté. Il continue de mettre un pied devant l’autre, l’oreille attentive et les paupières plissées. C’est seulement lorsqu’il atteint l’arrière du théâtre qu’il remarque un garçon assez jeune occupé à lancer des paroles en l’air, paroles poétiques aux allures démodées. Aussitôt, ses lèvres s’étirent en un sourire amusé et il se pose contre une colonne en bois pour admirer le spectacle auquel il n’aurait jamais cru assister. La cigarette coincée entre les lèvres, il tire une latte, rejette la fumée par ses narines et décide de s’amuser un peu, sortant de l’ombre. « Mais comment, diable, voulez-vous me punir ! Je ne vous dois rien, pas la vie, pas la mort. » Il croise le regard surpris de l’acteur et relâche sa clope avant de l’écraser avec sa semelle. « Je ne vous ai point trahi : si vous pensez ainsi, c’est que vous êtes un homme jaloux. Et, pourtant, vous avez le monde à vos pieds; vous possédez ce que le pauvre désir et ce qui appartient au passionné. » Son visage se déforme, parce qu’il ne sait pas quoi ajouter à la suite de cet élan improvisé probablement obtenu grâce à sa passion pour la lecture.     

   
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@Clément Winchester
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyMar 25 Juin 2019 - 9:12

Il faut que je me calme, sérieusement. Je ne peux pas me permettre d'avoir une nouvelle crise d'angoisse car je sais que si je craque à nouveau aujourd'hui ça signifiera la fin de ma carrière. Ce n'est sûrement pas le cas, j'aurais sans aucun doute un nombre infini de nouvelles chances et je ne fais que me mettre une pression énorme en pensant comme ça. Toutefois, c'est un moyen -idiot, certes- de me donner une certaine motivation : si je parviens à ne pas faire de crise d'angoisse et que tout se passe bien, alors je saurais que ce choix de carrière est le bon, que je peux continuer dans cette voie sans aucun problème.

Alors, afin de mettre toutes les chances de mon côté, je décide d'aller m'isoler à l'extérieur, respirer un peu d'être frais et réviser mon texte en toute tranquillité. J'informe toutefois Charles afin qu'il sache où me trouver si besoin est, puis sors du bâtiment par l'entrée des artistes. Bloquant la porte avec un bout de bois afin d'être sûr et certain de pouvoir rentrer à nouveau par là, je m'avance dans la ruelle qui est à l'abri du brouhaha de la rue et, après m'être concentré pendant quelques instants, je commence à déclamer mon texte. Pas d'échauffement, pas de demi mesure, j'y vais tout de suite avec l'intonation. Joignant les gestes et les déplacements aux mots, je fais comme si je jouais avec Myrddin qui est mon partenaire dans cette scène.

Mais c'est sans compter sur cet inconnu qui, sorti de nulle part, décide de me donner la réplique. Un truc totalement faux qui n'a rien à voir avec le texte d'origine, mais qui, au final, veulent dire quelque chose. C'est un regard surprit que je pose sur l'homme à la cigarette alors que sa réplique pourrait sans problème convenir à la pièce.

 « Diantre !» m'exclamais-je en me reculant d'un pas, une main sur mon cœur et le visage feignant la réelle surprise  « Vous ici ?!» je fronce les sourcils  « Quel est donc ce diable qui vous amène, vous, pauvre mécréant à m'adresser la parole de la sorte ?» je m'avance à nouveau vers lui  «Pourriture hallucinogène !  » crachais-je  « N'avez-vous donc aucun respect ? Ne craignez-vous donc pas les courroux des cieux ?!» je lève mes mains au ciel  « Ah Morbleu ! Ah Corbleu !» je pose mon regard sur l'inconnu, une expression de rage sur le visage  «Je te casserais la tête, si tu ne veux, maraud, pas t'expliquer autrement » un léger sourire sur coin des lèvres prouve que je me prend totalement au jeu de cet échange théâtral et une partie de moi espère que l'inconnu réussira à improviser une suite logique et amusante.

@Joseph Keegan

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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyVen 28 Juin 2019 - 5:53


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Spidey & Bucky

Il pensait se rendre là où il n’y aurait personne pour lui rappeler qu’il n’a pas eu la chance de certains mais c’est sur un jeune homme, aux premières allures talentueuses, que Joseph tombe. Tandis que l’acteur déploie des répliques à gorge déployée, dénué de gêne – probablement parce qu’il est habitué d’avoir des centaines de paires de yeux sur lui -, l’ex-taulard se permet de profiter un peu du spectacle en avant-première même s’il se retrouve complètement perdu au travers des mots dont il ne comprend pas le sens. Il ne sait pas s’il est en train d’interpréter une pièce de théâtre connue et il espère que ce n’est pas le cas sinon il pourra à présent dire que son niveau de connaissance générale est au-dessous de zéro. Pourtant, l’inconnu ne lui fait pas peur et il fait un pas vers l’avant pour lui aussi libérer une réplique totalement improvisée qui arrive à inspirer le jeune acteur. Ce dernier entre dans le jeu et, comme s’il été né pour ça. Et, la fluidité de sa répartie surprend tout autant Joseph. « Je ne m’agenouillerai point devant vos désirs. » Il fait à son tour un pas vers l’avant, toutefois moins gracieux que le plus jeune, puisqu’il n’a jamais joué un rôle de la sorte. Il ne nage pas dans son élément, mais l’inspiration le frappe lui aussi, comme si des années de colère faisaient enfin exploser ses cordes vocales. « Cassez-moi, faites ce qui vous enchante, mais sachez que vos yeux ne voient pas ce que les miens voient : vous vivez d’or et d’argent et votre peuple s’écroule sous vos crachats. » Après avoir collé le rôle du roi à son partenaire de scène, il définit enfin son propre personnage : « Je n’ai fait qu’offrir le pain à ceux qui rongeaient la terre morte de leurs pelles et leurs fourches. » Il tire une latte, expire la fumée et reprend en décourbant son dos, maintenant si près de cet inconnu qui est si facilement entré dans son jeu. « Certes, mes mains pillardes ont fait de moi un malhonnête mais l’Enfer n’accueillera pas celui qui sacrifie sa dignité pour nourrir les plus faibles. » Il s’incline, légèrement, sans jamais détourner son regard du sien. « Punissez-moi si l’envie vous y pousse, mon Roi, mais offrez ma dépouille à votre peuple, alimentez-le de ce sacrifice qui aura creusé ma tombe. » Joseph relâche sa cigarette, la braise rencontre le sol, et la semelle du fumeur éteint la flamme. Il pose ensuite un genou sur le pavé et abaisse la tête pour présenter son admiration à l’acteur qui, au fond, a réussi à suivre ses rêves et à se forger une vraie vie. Du coin de l’œil, il l’observe à nouveau, les lèvres étirées par un sourire retenu, parce qu’il essaye de ne pas se séparer de son rôle si sérieux même s'il a trahit ses propres paroles en s'agenouillant devant lui. Mais il ne peut s’empêcher de pouffer de rire et, aussi, il s’excuse. « Désolé, t’es probablement meilleur que moi pour garder une poker face. »            

   
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyDim 30 Juin 2019 - 13:53

Cette situation, irréelle de base déjà, le devient encore plus lorsque j'enchaîne de manière totalement naturelle sur une improvisation totale et maîtrisé. L'inconnu, ayant eu la présence d'esprit de garder un vocabulaire dans le ton que celui de ma pièce me facilite sincèrement la chose. Ainsi, me plaçant dans le rôle du roi, c'est tout naturellement que l'inconnu prend celui du paysan, qui semble avoir un problème avec la monarchie. Mon personnage se retrouve trahit tandis que le sien se plain qu'il n'ait d'yeux que pour l'or et l'argent.

Me redressant, prenant un air fier et hautain, je me recule d'un pas, une expression de dégoût s'affichant sur mon visage lorsque l'homme se jette au sol en me disant de le punir.  «Assez, paysan ! » vociférais-je en le poussant de mon pied  « Cesse de te lamenter et retourner crever sur tes champs ! J'ai besoin du blé pour mon pain et ...» je suis finalement interrompu par le regard de l'inconnu qui se pose sur moi tandis qu'un large sourire fend son visage avant qu'il ne se mette à rigoler, s'excusant et disant que je suis sans doute meilleur à l'improvisation que lui.

 « Eh bien, c'est mon métier, après tout» dis-je, souriant, le cœur léger  « Enfin, pas tout à fait. Je ne suis pas spécialiste dans l'improvisation mais je suis comédien et je ...» je me penche vers lui pour lui tendre la main afin de l'aider à se relever  «J'ai une représentation dans une heure » expliquais-je  «Je suis juste sorti prendre l'air un petit moment histoire d'oublier un peu mon traque et mon stress » je me recule d'un pas, faisant face à l'homme qui a une tête de plus que moi  « Tu te débrouille pas en mal vrai » le complimentais-je  « t'es dans la branche théâtrale ou pas du tout ?» demandais-je, curieux.

@Joseph Keegan
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyLun 1 Juil 2019 - 6:25


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Je n’avais jamais porté d’intérêt pour les arts, le théâtre, le cinéma. Je connaissais très peu de personnages soi-disant célèbres, comme Harry-Potter ou Iron man. Toutefois, un jour, j’étais tombé sur une sorte de bande dessinée, à la bibliothèque. Sur la première page figurait une figurine masculine, musclée, vêtue d’un costume rouge et bleu. Cet homme avait tout de suite capté mon attention parce qu’il portait au bras une grosse assiette aux couleurs du drapeau américain (je me suis seulement rendu compte après que c’était un bouclier, je me sentais stupide sur le coup). J’avais décidé de lire les premières pages, constatant qu’il y avait davantage d’images que de texte, et ça m’avait rappelé mon enfance. Capitaine America, qu’il s’appelait. Je suis tout de suite tombé en amour avec son personnage. Un héros courageux, empathique, sensé et, surtout, loyal. La seule qualité que je partage avec lui. Comme il n’a jamais pu oublier la seule femme qui avait fait battre son cœur, il m’avait rappelé moi, et Deborah. La seule femme qui arrivait à me faire sourire jusqu’à ce que mes joues souffrent en silence tellement elles avaient été contractées.

J’avais gardé mes yeux rivés dans ceux de l’acteur tandis que notre petit jeu arrivait à sa fin. Il s’était rapproché de moi quand j’avais posé un genou au sol, et il m’avait repoussé avec son pied, m’indiquant qu’il avait réellement l’intention de jouer son rôle jusqu’au bout. Pourtant, je n’avais pas réussi à garder mon sérieux et, après avoir lancé une réplique qui se voulait héroïque, j’avais pouffé de rire et j’avais mis fin à la pièce de théâtre improvisée, les deux fesses posées sur le béton. Du même coup, l’autre garçon avait décidé de s’approcher de moi pour me tendre la main. Je m’étais accroché à celle-ci, mes doigts enlacés au sien, et je l’avais remercié tandis qu’il m’expliquait que, s’il arrive si naturellement à acter, c’est parce qu’il a fait de la comédie son métier. « Oh, c’est pour ça, la longue queue devant le théâtre. T’as un bon rôle ? » Le plus jeune m’avait ensuite fait part de la nervosité qui le rongeait et qui l’empêchait probablement de respirer correctement. C’est compréhensif, quand même. Même si je n’avais pas peur du ridicule, jamais je ne pourrais m’imaginer monter sur une scène devant une centaine de spectateurs qui ont payé pour profiter d’un BON moment que j’aurais peur de gâcher. « Il faut gerber un bon coup, et ça passe. » J’avais marqué une pause en le taquinant du regard. « J’plaisante. Fais pas ça. Tu tuerais les autres acteurs avec ton haleine. » L’autre m’avait ensuite complimenté, me faisant part de sa surprise quant à ma facilité à entrer dans un rôle. J’avais gloussé en replaçant ma toison épaisse. Depuis un moment, je sentais l’humidité dans l’air se faire de plus en plus dense. « J’lis beaucoup mais, non, j’ai jamais diverti un public. Pas même moi, devant l’miroir. » J’avais jeté un coup d’œil vers le ciel après avoir senti une goutte d’eau s’écraser dans le fond de mon crâne. Une averse pointait le bout de son nez, et j’avais tout de suite réagi en me dirigeant vers la porte arrière du théâtre, là où un petit toit protégeait le sol de la pluie. Je m’étais assuré que mon camarade de jeu avait réussi à atteindre l’abris sans être trop mouillé et mon regard s’était perdu un moment dans le voile de pluie étrangement puissant qui tambourinait contre Brisbane. « Putain, j’pense que notre Seigneur vient de s’éclater le petit orteil contre un nuage. » Un ricanement s’était mis à soulever ma poitrine et je m’étais tourné vers l’étranger talentueux pour l’interroger. « J’imagine que j’peux pas entrer. C’est les coulisses, ou un truc comme ça ? » J’avais indiqué la porte avec le menton, conscient que j’allais devoir côtoyer l’averse jusqu’à ce qu’elle se taise.          

   
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Dernière édition par Joseph Keegan le Ven 27 Sep 2019 - 3:56, édité 1 fois
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyMar 30 Juil 2019 - 19:39

Je ne connais pas cet homme, mais je sais qu'il a au moins déjà deux talents : l'improvisation qu'il gère bien dans un premier temps mais qu'il n'arrive malheureusement pas à maintenir (cela dit avec un peu de temps et de travail et des techniques diverses et variées ça s'apprend) mais surtout le fait de me changer les idées, me permettant ainsi de ne pas finir en crise de panique à cause du stresse que représente le spectacle que je dois assumer dans moins de 45 minutes.

Lorsque l'inconnu sort de son personnage, me faisant, au passage, bien rigoler, je ne peux m'empêcher de lui poser des questions qu'il a tôt fait de me répondre. Je lui avoue ainsi que l'improvisation -ou les textes en général- c'est mon métier et que je suis comédien dans la pièce de théâtre qui va être présenter ce soir.  «Yep, c'est exactement pour ça » dis-je en hochant la tête  « Et j'ai un des deux rôles principaux donc ...» je pince les lèvres et hoche la tête  «j'ai un petit peu la pression » je rigole légèrement lorsqu'il me dit que le mieux c'est de gerber un bon coup avant de se reprendre qu'en vrai je devrais éviter étant donné que je risquerais de tuer mes partenaires de scène avec ma mauvaise haleine  « Ouais je me vois mal venir sur scène avec un chewing gum à la menthe hein» ironisais-je.

C'est alors que le temps se gâte brusquement, les nuages déversant leur rage sur nous. Alors que l'inconnu peste contre le 'seigneur qui se serait cogner le pied contre un meuble' et que je renchéris avec un  « C'est plutôt Thor qui est en colère contre Loki» je me dirige déjà vers l'entrée des artistes avant de me tourner vers l'homme lorsqu'il suppose qu'il ne pourra pas entrer  «On s'en fout, j'ai pas envie que tu attrape la mort en étant trempé. Vient entre » le pressais-je. Je le laisse pénétrer à l'intérieur avant de referme la porte en un soupire  « C'est les coulisses, certes, mais je préfères que tu sois ici au sec que dehors. Et puis c'est peut-être qu'une averse, tu seras à nouveau dehors avant qu'on ne te remarque» je rigole doucement et me passe une main dans mes cheveux  « Au fait moi c'est Clément» finissais-je par me présenter, lui tendant la main en souriant.

@Joseph Keegan
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyLun 5 Aoû 2019 - 19:46


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Joseph ne peut cacher sa surprise en apprenant qu’il fait face à l’un des comédiens principaux de la pièce de théâtre qui se prépare progressivement  dans l’énorme bâtiment qui les lorgne sur toute sa hauteur. À vrai dire, il est heureux de l’apprendre. Il a l’exclusivité sur une star, pas vrai ? Il pourrait bien lui demander son autographe, mais il n’est pas du genre à collectionner les coups de crayons des autres. Au fond de lui, il est tout de même heureux de discuter avec quelqu’un qui a réussi, et qui réussira ce soir, aussi. « J'ai un petit peu la pression » Le plus vieux hausse les épaules en laissant un gloussement dégonfler ses poumons puis il enfonce ses mains dans ses poches, réflexe qu’il a depuis toujours à partir du moment où il apprend que la personne devant lui a une certaine notoriété. Certes, il ne connait pas le domaine du théâtre et il est loin de se douter que les acteurs sur scène sont bien moins connus que les stars de la télévision ou celles qui se dressent devant le lettrage d’Hollywood. C’est logique, en plus : les écrans rejoignent les yeux du monde entier alors que la scène n’atteint que les rangées disponibles dans le grand théâtre. « Ouais je me vois mal venir sur scène avec un chewing gum à la menthe hein. » Il ricane en hochant la tête, acquiesçant, parce qu’il est vrai que sa diction serait corrompue par une masse de chewing gum dans sa bouche. Il l’a entendu lancer ses répliques, plus tôt, et il conçoit que lui-même ne pourrait pas parler aussi clairement, même sans friandise sur la langue.

La pluie se met à pleurer sur Brisbane, sans avertir sa tristesse. À l’abris du ciel, prêt de la porte arrière du bâtiment, celle qui donne accès aux coulisses de la scène, Joseph hausse un sourcil aux paroles du jeune acteur, ne comprenant pas la référence. Il faut dire qu’il n’a pas suivi la culture populaire ces dernières années et qu’il est loin de se douter que le garçon fait référence à une série de films de super héros. Il connait batman, superman et… Un homme dans une carapace de fer rouge. Il a oublié son nom. Ne voulant pas créer de malaise, il se contente de rigoler, comme s’il avait compris sa référence. Sa leçon, il l’a apprise : il doit faire semblant de comprendre pour éviter de se faire balancer des « QUOI, TU CONNAIS PAS ÇA ? MAIS TU VIENS DE QUELLE PLANÈTE ? ». Les yeux rivés vers cette porte derrière laquelle se cache un endroit où il resterait sec, Joseph assume qu’il n’a pas l’autorisation d’entrer. «On s'en fout, j'ai pas envie que tu attrape la mort en étant trempé. Vient entre »  Ah ? Il ne se le fera pas dire deux fois. Il entre dans l’établissement en remerciant le jeune homme d’un signe de la tête, laissant ses yeux se balader sur tous les objets lourds qui parsèment le sol des coulisses. Des caisses de son à droite, à gauche, des valises qui contiennent des costumes, des éléments du décor qui ramassent la poussière sur le sol, peut-être parce qu’ils n’ont pas été choisis pour la représentation de la soirée. « C'est les coulisses, certes, mais je préfères que tu sois ici au sec que dehors. Et puis c'est peut-être qu'une averse, tu seras à nouveau dehors avant qu'on ne te remarque. »  Il faut dire que Joseph a du mal à cacher sa curiosité de se retrouver ici. Il n’a jamais vu l’arrière de la scène, ni l’avant, d’ailleurs. Oh, si, en fait. À l’âge de dix ans, il est monté dessus, déguisé en… tas de plumes qui devait probablement représenter un oiseau. Évidemment, ses parents n’étaient pas venus le voir agiter ses ailes tandis que le personnage principal chantait – non, il faussait, en fait. « Au fait moi c'est Clément. »  Joseph sort finalement de sa contemplation en se tournant vers le fameux Clément. Il glisse sa main dans la sienne pour la serrer avant de répondre : « Jo. » Il lui offre un mince sourire avant de tendre l’oreille, réalisant que quelques têtes s’approchent en discutant. « Avant qu’on me remarque, hein ? » qu’il demande, amusé, faussement inquiet de se faire voir ici. Il a commis des choses bien plus illégales avant de se retrouver dans les coulisses.  « Ah, Clément ! Te voilà. C’est à ton tour de passer sous le pinceau. » Joseph hausse un sourcil avant de finalement comprendre que cette expression signifie que l’acteur doit se faire maquiller. La jeune femme qui s’adressait à Clément s’arrête en constatant la présence d’un inconnu et elle interroge le responsable du regard. « T’es dans le touristique, maintenant ? » Son ton n’est pas mécontent. Toutefois, elle ne semble pas totalement d’accord à l’idée d’accueillir un étranger dans ce lieu réservé aux acteurs. « C’est ma faute ! J’ai frappé à la porte en pensant que… C’était une salle de bain. Surprise, c’en est pas une ! » Il ne peut pas s’en empêcher : il a toujours été comme ça. Il prend le blâme, parce qu’il n’a pas l’impression qu’il peut tomber davantage. Il sauve les fesses des gens qui lui offrent de la générosité, parce qu’il pense toujours qu’il ne mérite pas de se faire héberger, ou de se faire protéger de la pluie. C’est une idée encrée au plus profond de lui depuis toujours, il n’y peut rien.    
     
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Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyVen 6 Sep 2019 - 15:27

Ok, je vois bien que mon sous entendu fait un sacré gros flop. Sans doute est-il plus vieux que ce qu’il n’en donne l’air ? Quoique les comic Marvel sont quand même très vieux et devraient déjà être sorti quand il était gamin ou adolescent, non ? Il a quel âge d’ailleurs, cet homme que j’invite à entrer dans les coulisses comme si c’était un super copain ? Tandis que je referme la porte derrière nous, je l’observe un peu plus en détail mais l’obscurité ambiante ne m’aide pas à lui donner un âge correct. Peu importe aussi, au final. Je décide de changer de sujet pour me présenter. Serrant la main de ce fameux Jo, je le regarde dans les yeux, intrigué par son être. Il a quelque chose de particulier, un je-ne-sais-quoi qui me rend curieux.

Je ne peux, pourtant, pas formuler les questions à voix haute que la voix de Marjorie, notre maquilleuse, se fait entendre, m’appelant pour me dire que c’est à mon tour de passer sous son pinceau. Je soupire doucement et lance un coup d’œil désolé à Jo alors que la jeune femme le toise avec une certaine méfiance, me demandant si je fais dans le touristique maintenant. J’allais répondre mais cette fois-ci c’est Jo qui me coupe l’herbe sous les pieds en prenant le blâme, disant qu’il cherchait simplement une salle de bain mais qu’il a frappé à la mauvaise porte. Je retiens un rire amusé alors que Marjorie arque un sourcil «eh bien effectivement, ce n’en est pas une » tranche-t-elle sur un ton intransigeant me faisant grimacer. « je vous demanderais donc de-» « Mais non Marjo’ !» intervenais-je brusquement « C’est Jo, mon cousin qui est venu de Nouvelle zélande exprès pour me voir. Tu ne t’en rappelle pas ? Je t’en avais parlé !» la jeune femme se tourne vers moi et arque un sourcil, interrogateur «Je m’en serais souvenu si c’était le cas » « Tu devais pas m’écouter» haussais-je simplement les épaules « En tout cas je lui ai dis de venir ici pour que je lui refile le ticket que j’ai mis de côté» le regard de la jeune femme passe de Jo à moi et vice versa «Bon allez vient Jo, le show va commencer dans pas trop longtemps et même si ta place est numéroté, faudrait pas qu’il n’y ait plus de coupe de champagne pour toi» pressais-je l’inconnu en l’attrapant par le poignet pour le tirer derrière moi.

J’offre un large sourire à la maquilleuse en passant à côté d’elle puis me dirige, sans lâcher le jeune homme, vers les loges qui, fort heureusement, sont vides. Une fois à l’intérieur, je soupire et referme la porte derrière nous «Bon … » je me redresse puis passe à côté de Jo et me dirige vers ma place, fouillant dans mon sac «heureusement que j’ai un billet » dis-je « quelque part …» je délaisse mon sac, ouvre un tiroir, soulève une pile de papier et mon script puis relève le regard qui se pose sur ce maudit billet accroché au miroir en dessous le la photo d’Ambroise et moi et au dessus de celle de ma chienne. J’attrape le bout de papier et le tend à Joseph «Voilà » dis-je sur un ton assuré «VIP donc avec champagne et repas à la clef » je m’avance vers l’inconnu, me faisant un peu plus insistant « Vraiment, prend le. Si t’aime pas la pièce c’est pas grave, t’aura au moins un bon plat et je …» je soupire doucement «Chaque comédien reçoit un billet gratuit par représentation et y a personne ne mon entourage qui peut ou veut venir donc … » je secoue le billet devant Jo «Si tu le prend pas il va à la poubelle donc autant qu’il serve à quelqu’un » je me dis que comme il a l’air de s’y connaître un minimum en théâtre ça peut lui faire plaisir.

@Joseph Keegan
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It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph Empty
Message(#)It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree || Joseph EmptyVen 27 Sep 2019 - 3:55


It's not a multiple personality disorder, it's a theater degree
Spidey & Bucky

Il n’est pas à ça place. Même un astronaute posé sur la lune pourrait le remarquer à travers cet univers qui ne le ressemble pas. Il est un petit champignon au milieu d’une pelouse bien entretenue et, bientôt, sa présence est captée par une inconnue qui ne semble pas apprécier sa présence dans les coulisses, comme il n’est ni acteur ni spectateur. Pris au dépourvu, le premier réflexe de Joseph est d’inventer une histoire complètement loufoque que la jeune femme n’avale pas du tout. Sous son regard austère, l’homme qui n’a pas sa place dans ces lieux serre la mâchoire pour cacher son malaise, bien qu’il ne soit pas intimidé. Au dernier moment, c’est l’acteur qu’il vient de rencontrer qui le sauve, comme un héros venu du ciel. Il ne peut cacher sa surprise d’être dorénavant un cousin de la Nouvelle-Zélande mais il entre tout bonnement dans le jeu en hochant la tête, redressant son dos, comme s’il était une toute nouvelle personne. Le plan fonctionne et, malgré le regard gorgé de doutes dans le visage de la responsable, les deux peuvent s’en tirer sain et sauve. C’est en ricanant mollement que Joseph suit Clément, se laissant entraîner par sa poigne autour de son poignet, s’interrogeant fortement sur la façon par laquelle il devra se prendre pour sortir d’ici sans attirer trop de regards. Il n’est pas vêtu pour assister à une pièce de théâtre : son jean semble avoir été incrusté sur les décors artistiques qui traînent ici et là par le biais d’un mauvais montage Photoshop.

Il arbore donc des sourires forcés jusqu’à ce que les deux garçons trouvent un peu d’intimité dans une pièce remplie de miroir. Les yeux de Joseph se font curieux et il se met à analyser chaque recoin de l’endroit, notant accessoires et maquillage, costumes et paperasse perdue. Clément capte à nouveau son intérêt, le sortant de sa contemplation lunatique, et son sourcil s’hausse lorsqu’il lui propose un billet qui n’a pas trouvé preneur. Il ne suffit que du mot champagne pour lui dérober toute son attention : il ne se souvient pas de la dernière fois où il a pu tremper ses lèvres dans cette boisson moussante. Pourtant, Joseph le laisse continuer, désirant savoir l’origine de ce billet. « Chaque comédien reçoit un billet gratuit par représentation et y a personne ne mon entourage qui peut ou veut venir donc … » Ses lèvres se pincent, parce qu’il contient sa réaction. N’importe qui aurait agi différemment. Lui, il hoche la tête, l’air compréhensif, et il coince enfin le morceau de papier entre son majeur et son index. « C’est bon, je m’en occupe. J’serai la paire d’yeux qui sera venue te voir. » Il comprend sa situation. Lui non plus ne peut pas vraiment compter sur son entourage, puisqu’il est quasi inexistant. Cependant, il n’aurait jamais pensé partager cette malchance avec un jeune homme qui semble avoir réussi dans la vie. Il faut croire que ses problèmes ne sont pas que les siens. « J’espère qu’ils servent du homard. » qu’il plaisante. Ce crustacé est souvent la vedette de ses blagues à l’égard de la haute classe, comme si les plus riches dévoraient du homard matin et soir. Les yeux du garçon se posent sur le billet et il constate que le spectacle commence très prochainement. Il offre donc un sourire bienveillant à l’acteur et il marmonne : « Bonne chance, alors. S’il te faut de la chance. » Il hausse les épaules, ne cachant pas le fait qu’il soit un peu perdu dans toute cette aventure, et il retrouve rapidement la porte par laquelle ils sont entrés quelques secondes auparavant et il s’engouffre plus loin, là où il aperçoit de nombreuses silhouettes prêtes à assister au spectacle. Déboussolé, il accoste un homme encore mieux vêtu que les autres et c’est en l’observant de haut en bas en jugeant visiblement son accoutrement que ce dernier lui pointe la direction de la rangée VIP, là où Joseph apparaît comme un champignon au milieu d’une pelouse bien entretenue.          
     
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