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 'cause every little thing is gonna be alright - camil

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyMer 26 Juin 2019 - 3:42

'cause every little thing is gonna be alright
Camil & Jessian

Les apparitions publiques … Voilà bien quelque chose dont tu te passerais volontiers. Malheureusement, il y avait une partie de ton job qui en dépendait. L’agence pour laquelle tu travaillais et toi aviez passé un deal à ce sujet. Ayant une petite fille de quatre ans à la maison, tu ne pouvais pas te permettre de devoir sortir tous les soirs pour représenter l’agence dans des soirées en tout genre. Beaucoup d’autres mannequins pouvaient le faire plus régulièrement que toi et le faisaient avec plaisir. Vous aviez donc décidé que tu n’aurais pas à assister à ces soirées plus de deux fois par mois. Et ce soir, tu étais en train de payer ta deuxième fois. Soirée caritative pour tu ne savais même plus quelle association. Tout le gratin de Brisbane se trouvait dans la salle de réception du grand hôtel de la ville. Tu commençais à bien connaître les meilleurs lieux de réception de ta ville natale et celui-ci était plutôt agréable. Tu avais enfilé une robe rouge décolletée qui t’arrivait aux genoux et qui mettait en valeur ta silhouette. Prêtée par l’agence pour l’occasion, tu étais presque tentée à essayer de la récupérer en fin de soirée pour l’enfiler de nouveau dans d’autres circonstances. Tu avais laissé Morgane chez tes parents pour la soirée, lui promettant que tu serais là quand elle se réveillerait. Dans la voiture qui t’avait emmenée à la soirée, tu n’avais pas beaucoup participé à la discussion lancée par tes collègues, préoccupée par d’autres sujets. Tu n’étais pas au mieux de ta forme ce soir et tu n’avais pas manqué de remarquer que tes règles étaient en retard de quelques jours. Rien de bien alarmant en soi, cela t’était déjà arrivé mais c’était toujours quelques jours que tu passais dans la peur d’avoir fait une connerie. L’arrivée à l’entrée de l’hôtel te permit de te changer les idées car il était temps d’enfiler un beau sourire et de faire du networking. Tu savais le faire à la perfection alors tu ne te fis pas prier et tu te mis au travail. C’était un travail qui te coûtait peu car tu avais toujours été très sociable et à force de croiser les mêmes personnes, on finit par s’attacher à certaines avec qui l’on passe un bon moment. C’était ce qui t’était arrivée avec une femme ayant la quarantaine et qui travaillait pour une ONG. Tu la retrouvais donc avec plaisir, échangeant quelques banalités avant de prendre de ses nouvelles. Elle était en train de te raconter le dernier dossier sur lequel elle travaillait quand soudain, tu fus prise d’un vertige et d’une vague de nausée. Attrapant le bras de ton interlocutrice, cette dernière posa un regard inquiet sur toi avant de te demander si ça allait. La sensation de nausée restait mais tu semblais de nouveau tenir sur tes pieds. « Ca va merci, je suis juste un peu barbouillée. » Dis-tu à la femme en face de toi qui, un petit sourire sur les lèvres te taquina en te disant : « Si je ne te connaissais pas, j’aurais presque cru que tu étais enceinte. » Le verre de jus de fruit que tu tenais dans ta main faillit t’échapper. Soudainement, tu n’étais plus dans la grande salle de cet hôtel mais dans les draps d’Abel. Une seule chose t’avait importé ce soir là, c’était de le sentir en toi, de ne faire plus qu’un et à aucun moment, ni l’un ni l’autre n’avait même envisagé de se protéger. Les vieilles habitudes certainement, vos corps qui se connaissaient trop bien. Tu n’aurais pas supporté cette protection entre vous mais à aucun moment tu n’avais pensé qu’il pourrait y avoir des conséquences. Tu ris à la taquinerie de ton interlocutrice pour faire illusion alors que tu étais en train de perdre pied. Tu pouvais sentir la panique commencer à monter et tu semblais incapable de te calmer. Tu pris donc congés, prétextant que tu devais faire un tour aux toilettes. C’est d’ailleurs la direction que tu pris alors que ton coeur battait très fort et que tu commençais à voir trouble. Non, tu ne pouvais pas être enceinte. Pas maintenant, pas comme ça. Peut-être que tu seras ravie de l’être de nouveau un jour, tu l’espères mais ce jour n’est pas arrivé. Tu prends la pilule, c’est censé marcher comme un contraceptif aussi non ? Avançant aussi rapidement que possible, tu te faufiles entre les différents groupes de discussion, voyant les toilettes approcher. Tu touches au but et il est sans doute temps car tu trembles et tu as du mal à respirer. Mais soudain, ta trajectoire vient s’obscurcir d’une forme que tu n’as pas vu arriver et que tu prends de plein fouet. Merde ! Tu n’as pas la force de retenir la chute, pas quand dix centimètres de talons séparent tes pieds du sol. Tu chutes donc, respiration saccadée avant de lever les yeux vers un homme dont tu connais les traits, dont tu connais également le nom comme tout habitant de Brisbane. Camil Smith est un homme qui se doit d’être ici et que tu aurais apprécié croiser en d’autres circonstances, pas au milieu de ta crise de panique. « Je … Excusez-moi, je ne regardais pas où j’allais. » Lui dis-tu en te relevant. Arrangeant les cheveux qui s’étaient mis sur les yeux, tu lui dis : « Désolé vraiment je … » Tu ne finis pas ta phrase, incapable de la terminer. C’est ridicule, cette situation est ridicule et tu ne peux pas être enceinte, ce n’est pas possible.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 8 Juil 2019 - 18:34

Il fit claquer la porte de son bureau, s’assura d’un regard que personne n’était dans les parages. Une fois qu’il fut certain d’être seul, l’exigeant Camil laissa échapper un soupir qui aurait pu faire s’envoler ses dossiers. Il fit les cent pas dans son bureau, se demandant à quel problème il allait devoir s’attaquer en premier. Commencerait-il par les techniciens, qui aurait dû avoir terminé d’installer le décor le veille ? S’en prendrait-il à sa secrétaire, qui passait son temps à lui renvoyer ses appels sur son téléphone portable, alors qu’il lui avait signifié qu’il n’était pas disponible ? Ou passerait-il ses nerfs sur l’agence événementielle en charge des hôtes et hôtesses, qui s’inquiétait de ne pas avoir mobilisé suffisamment de monde pour cette soirée ? Il s’empara de son téléphone, et grommela en voyant qu’il avait une dizaine de messages non-lus, et une bonne quinzaine d’appels en absence. Et parmi tout cela, rien qui ne lui apportait une petite lueur d’espoir. Ou mieux, un rayon de soleil dans cette journée noire. Pendant une fraction de seconde, il fut tenté d’avancer son entraînement de boxe du midi, histoire de pouvoir laisser échapper toute sa rage et sa frustration. Oui, il allait taper, taper, et taper encore plus fort dans ces maudits sacs, jusqu’à oublier que la soirée caritative prévue ce soir par la mairie allait sans doute être un carnage. Il avait déjà l’esprit plus serein lorsque le maire, visiblement bien décidé à lui pourrir la vie, fit soudainement irruption dans son bureau. Le regard noir, les mains posées sur les hanches, il fulminait. Camil posa un regard désabusé sur son sac de sport, résigné : tant pis pour le défoulement. Il ne lui restait plus qu’à engueuler la terre entière, et prier pour que tout se passe au mieux.

Il s’éloigna avec un sourire satisfait, heureux de voir que la soirée se déroulait à merveille. Rien n’était parfait, mais par chance, les invités n’y voyaient que du feu. L’Américano-Australien arqua un sourcil, surpris d’être ainsi pris à parti. Il pensait être quitte, pouvoir s’échapper de cette soirée qui lui avait donné tant de fil à retordre – mais qui n’était finalement pas si catastrophique – et aller profiter de son week-end dans un bar de Brisbane, quelqu’un le percuta de plein fouet. Pris au dépourvu, le cabinet du maire de la ville n’eut pas le temps de retenir le bras de sa victime, qui perdit l’équilibre. « Pas de problème. » Commenta-t-il d’une voix neutre. Une fois que le stade de l’étonnement fut passé, le politicien consentit à tendre une main en direction de sa victime. Cette dernière s’en empara, et Camil l’aida sans difficulté à se redresser. « Rien de cassé ? » S’assura-t-il, alors que sa victime – son visage ne lui était pas inconnu, mais il n’était pas foutu de se rappeler de son prénom – semblait quelque peu sonnée par sa chute. En même temps, quelle idée d’être montée sur des échasses quand on n’était pas une naine ? Bon, il en convenait : son activité de mannequin n’était peut-être pas étrangère à sa tenue – qui, soyons honnête, était loin de déplaire à Camil. Il pensait pouvoir s’en tirer à bon compte après les politesses d’usage, mais le pire était encore à venir. Une seconde plus tard, la presque inconnue poussa la porte des toilettes avec virulence, et s’enferma dans la première cabine pour recracher tripes et boyaux. Le politicien soupira, et songea avec résignation que cette soirée était parfaitement imparfaite. Camil Smith entra dans les toilettes réservées aux dames, et frappa un petit coup à la porte fermée qui se dressait devant lui. « Est-ce que tout va bien ? » Demanda-t-il, avant de lever les yeux au ciel. Est-ce que tout va bien ? Vraiment ? Il n’avait rien trouvé de mieux à dire que cela ? Il faut dire, la dernière fois qu’il avait eu affaire à une fille malade, il s’agissait de sa petite sœur. La prunelle de ses yeux, qui s’était lovée contre lui dans le canapé, à la recherche d’affection, de tendresse et de réconfort, alors qu’elle était terrassée par un virus ridicule. « Dois-je appeler un médecin ? » Fit-il par dire, alors que ses questions restaient sans réponse. « Si tu ne réponds pas, je vais devoir forcer la porte. Et comme j’ai manqué de chance toute la journée, j’imagine que c’est à ce moment là où une femme entrera, jugera rapidement la situation, et m’accusera d’avoir abusé d’une fille sans défense. » Il ricana. Trop de cynisme en lui, ce soir. « Désolé, je suis parti un peu loin. C’était juste une sale journée. »

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyVen 19 Juil 2019 - 2:14

'cause every little thing is gonna be alright
Camil & Jessian

C’était bel et bien la terreur qui te tétanisait, qui s’était emparée de toi. l’angoisse d’une deuxième grossesse non désirée, grossesse liée à un évènement qui n’aurait jamais pu arriver. Tu savais par avance que tu ne pourrais pas te débarrasser de l’enfant s’il existait. Oui tu étais féministe, oui tu étais pour l’avortement mais tu avais été élevée dans la religion catholique et envisager d’avorter était déjà pour toi aller trop loin. Alors il ne te restait qu’à prier, qu’à prier très fort que ce soit une fausse alerte. Parce que même si tu aimais Morgane de tout ton coeur et que tu ne l’échangerais contre rien au monde, tu n’étais pas prête à être mère de nouveau. Tu voulais que ce soit différent cette fois, tu voulais être plus mature, tu voulais que ce soit un choix, tu voulais un ou une partenaire qui te soutiendrait. Abel était aujourd’hui là pour Morgane mais tu n’oubliais pas la solitude qu’avait été ta grossesse et les premiers mois de la vie de ta fille. Une solitude que tu n’étais pas certaine de supporter une nouvelle fois. C’était tous ces souvenirs qui tournaient dans ton esprit à la vitesse de l’éclair alors que ton rythme cardiaque devenait de plus en plus alarmant. Tu ne savais pas l’image que tu renvoyais alors que tu zigzaguais entre les invités mais tu étais persuadée que tu devais faire très peur. Cela n’aurait pas dû te surprendre mais tu finis par rentrer dans quelqu’un, de plein fouet, de telle sorte que tu n’eus pas le temps de te retenir et que tu tombais sur les fesses sans essayer d’éviter la chute. Elle ne fut pas aussi rude que tu pouvais le penser par contre, un regard sur l’homme que tu venais de bousculer te fit comprendre que cela n’allait pas être ton jour de chance. Tu n’avais absolument rien contre Camil Smith, c’était même le contraire. Très bel homme, flirter avec lui quelques minutes quand vous vous croisiez à des soirées était un plaisir mais ce soir, le sourire des circonstances et l’envie de jouer n’était pas là. Alors qu’il t’aidait à te relever, tu t’excusais de l’avoir ainsi percuté car cela devait être de ta faute. « Pas de problème. Rien de cassé ? » Tu jettes distraitement un coup d’oeil à ta robe mais tu es incapable de sentir si tu t’es réellement blessée. A première vue non mais tu ne sens pas grand chose à part la paralysie qui t’habite. Tu as l’impression d’avancer en mode automatique, sans réellement comprendre ce qui t’arrive. Le regard de Camil est perçant mais tu ne peux te concentrer que sur une chose, ton envie soudaine de vomir. Soudain, tu te rappelles de la direction que tu étais en train de prendre et tu pousses la porte des toilettes des femmes avant de vomir dans la première toilette que tu trouves. Quelle classe Jess ! C’est l’agence qui va être ravie ! Tu entends la porte s’ouvrir puis se refermer alors que tu tires la chasses et que tu t’essuies la bouche mais tu sursautes quand une voix d’homme, la même que précédemment te demande : « Est-ce que tout va bien ? » Tu inspires un grand coup avant d’expirer. Tu n’es pas encore capable de répondre, tu sens que ta voix tremblerait comme une feuille. Tu poses tes mains contre le mur en face de toi et tu lui vois trembler. Tu inspires et tu expires tranquillement, essayant de te calmer alors que des larmes silencieuses coulent sur tes joues. « Dois-je appeler un médecin ? Si tu ne réponds pas, je vais devoir forcer la porte. Et comme j’ai manqué de chance toute la journée, j’imagine que c’est à ce moment là où une femme entrera, jugera rapidement la situation, et m’accusera d’avoir abusé d’une fille sans défense. Désolé, je suis parti un peu loin. C’était juste une sale journée. » Le mot médecin et le ton cynique à souhait de ton interlocuteur te ramènent à cette soirée, te rappellent également qui est en train de chercher à savoir ce qui se passe. Attrapant un morceau de papier toilette, tu t’essuies rapidement les yeux avant de tirer une dernière fois la chasse et de sortir de la cabine. « Inutile d’appeler un médecin, je ne suis pas malade et je ne crois pas m’être cassée quelque chose en tombant. » Dis-tu avant de t’appuyer contre le lavabo alors que la tête te tourne un peu. Monsieur Smith va certainement te prendre pour une folle furieuse et ne pas te croire une seconde vu les tremblements de ta voix mais il est inutile qu’il te fasse du souci, dans tous les cas il ne peut rien y faire. « Si je suis enceinte ce sera bien fait pour ma gueule. Qui couche avec son ex-mari sans se protéger ? Les grosses connes comme moi apparemment. » Dis-tu en te lavant les mains et en te rinçant la bouche. Encore une fois, tu oublies clairement à qui tu parles et le regard éberlué de Camil dans le miroir te ramène à la réalité. « Excusez-moi, je … D’une manière ou d’une autre je ferai avec. » Dis-tu en haussant les épaules. « La bonne nouvelle pour vous c’est que vous n’avez pas eu à défoncer la porte et à attirer l’attention. Par contre, si nous sommes toujours dans les toilettes pour femme, il serait peut-être judicieux d’en sortir. » Dis-tu en regardant une dernière fois ton reflet dans le miroir. Ce n’était pas terrible mais c’était mieux que rien. « Vous devez me prendre pour une folle, moi qui essaies de faire si bonne impression d’habitude. » Dis-tu sur un ton plus enjoué qui essaie de cacher le reste.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyMar 30 Juil 2019 - 17:47

Il avait eu le temps de la voir se précipiter aux toilettes, avant d’entendre une porte claquer. Lui, interdit, était bêtement resté debout. En même temps, comment aurait-il pu réagir autrement ? Il ne s’était certainement pas attendu à ce que la réaction de son inconnue soit aussi brutale, aussi improbable. Il secoua légèrement la tête, et hésita pendant quelques instants quant à la suite à donner à cette situation. Devait-il partir, et prétendre que rien ne s’était passé ? Ou rester, et s’assurer que cette femme allait bien ? La première option était particulièrement tentante, mais la bienséance et son mauvais karma des derniers temps eurent raison de lui. Le directeur du cabinet du maire de Brisbane s’engouffra finalement dans les toilettes réservées aux dames, priant tous les Dieux pour que rien de malencontreux ne soit arrivé à son interlocutrice. Il profita de l’attente pour essayer de mettre un nom sur elle – il avait beau chercher, cela ne lui revenait pas. Il redressa la tête lorsqu’elle sortit finalement des toilettes, le regard embué de larmes. « T’es sûre ? T’as pas l’air en forme. » Déclara Camil en arquant un sourcil, les bras croisés sur sa poitrine. Celle qui lui faisait face n’était pas une inconnue, et son nom lui revint subitement ; Jessian Reed était un mannequin en vogue de Brisbane. Son nom n’était étranger à personne, et la plupart de la gent masculine s’était un jour attardée sur les courbes affriolantes de l’Australienne. Le cabinet du maire de Brisbane, qui n’était jamais en reste, n’avait pas échappé à la règle. Pourtant, le requin qu’il était n’avait jamais fait le moindre pas en direction de la jolie brune. Il n’en avait jamais réellement eu l’occasion, et ce n’était visiblement pas ce soir qu’il allait pousser le flirt très loin. Il comprit que la situation était critique lorsqu’elle lui avoua, en deux mots, ses craintes. « Ça va, ça arrive à tout le monde. » Commenta le politicien en haussant les épaules. Soudainement, l’Américain prit conscience de l’absurdité de ses propos. Comment ça, ça arrivait à tout le monde de s’envoyer en l’air avec une ancienne conquête sans se protéger ? Camil eut une pensée pour sa sœur, qui devait avoir sensiblement le même âge que le mannequin, et espéra qu’elle faisait preuve de plus de discernement. « C’est bon, personne n’est… » Il chercha le bon mot, qui collerait parfaitement à la situation. Puis l’Américain repensa à sa journée désastreuse, et fit la moue. Finalement, peut-être qu’il n’était pas réellement à plaindre. D’autres avaient visiblement plus d’inquiétude à avoir. « Infaillible. » Il la regarda se nettoyer le visage, et lui tendit une serviette pour qu’elle puisse s’essuyer. « De nos jours, il existe des solutions… » Suggéra l’Australien, faisant référence à l’avortement. Pendant une fraction de seconde, il réalisa que son ton indifférent ne serait peut-être pas du goût de son interlocutrice. Tout le monde n’était pas aussi radical que lui – surtout dans ce domaine. Pour sa part, il restait vigilant : hors de question, pour lui, qu’un bébé intervienne dans sa vie. Il avait la quarantaine passée, n’avait pas d’attache, et cela lui convenait parfaitement. Il avait même poussé le mensonge auprès de la presse ; il avait, un jour, prétendu être stérile. Les questions mal placées des journalistes quant à sa vie privée s’étaient immédiatement stoppées – on avait préféré le plaindre, plutôt que d’enquêter sur la vérité. « Je ne suis pas contre. Je ne voudrais pas qu’on me prête des attentions peu louables. » Répondit Camil, en ouvrant la porte des toilettes. Galant, il s’effaça pour laisser passer Jessian. « Faire bonne impression ? Auprès de qui, exactement ? » Demanda-t-il avec curiosité. Ils firent quelques pas dans les couloirs de la mairie, et s’arrêtèrent devant la salle de réception. « Personnellement, je n’y retourne pas. » Son ton était sans appel. Pour lui, ce gala s’achevait dès maintenant – il ne pouvait pas pleinement profiter de la soirée, après toutes les galères que cette dernière lui avait causées. « Si tu vas retourner dans ce panier à crabes, libre à toi. Sinon, je peux aussi te conduire à la pharmacie de garde pour aller chercher un test de grossesse. Tu seras fixée, comme ça. » Suggéra l’Australien, alors que le mannequin semblait hésiter.
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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 5 Aoû 2019 - 3:37

'cause every little thing is gonna be alright
Camil & Jessian

Les toilettes n’étaient pas si loin de toi. Quelle était la probabilité que tu rentres dans quelqu’un et que cette personne décide de jouer les citoyens inquiets ? Elle était probablement faible. Tu aurais aimé pouvoir gérer cette crise de panique toute seule, te calmer était déjà assez compliqué comme ça, tu n’avais pas besoin d’un spectateur du malheur qui allait peut-être te tomber dessus. Car oui, si tu étais réellement enceinte, c’était loin d’être une joie pour toi. Au contraire même, tu étais à peu près certaine que tu allais très mal le vivre. Tu voyais tout ce que tu avais construit depuis ton retour à Brisbane il y a quatre ans, s’écrouler sous tes yeux et tu ne voulais pas que cela arrive. Toi qui avais l’impression d’enfin avoir repris ta vie en main, c’était aujourd’hui insupportable de penser que tu pouvais tout perdre. « T’es sûre ? T’as pas l’air en forme. » Tu n’avais aucun mal à croire que tu n’avais pas la mine la plus rassurante qu’il soit ce soir mais tu savais pertinemment qu’appeler un médecin n’arrangerait rien à tes problèmes. Tout ce qu’il te restait à faire c’était un test de grossesse et prier pour que ce soit une fausse alerte. Tu étais prête à aller prier tous les jours, plusieurs fois par jour si cela voulait dire que tu n’avais pas un petit être qui se développait en toi. L’homme en face de toi semblait réellement inquiet alors tu essayais de lui sourire avant de dire : « Je ne vais pas nier que cela pourrait aller mieux mais avoir un médecin dans les pattes ne servira à rien. C’est … Il faut juste que je sache. » Dis-tu en haussant les épaules. Seule la certitude d’être enceinte ou pas allait pouvoir te sortir de ton état de panique. Or, tu doutais que ton interlocuteur se promène avec des tests de grossesse sur lui. Tu ne savais pas vraiment pourquoi mais tu te retrouvais à lui raconter que tu avais couché avec ton ex-mari sans utiliser de protection quelques semaines plus tôt. La surprise était évidente sur le visage de Camil mais il n’avait pas l’air de trop te juger non plus ce qui était un soulagement. « Ça va, ça arrive à tout le monde. C’est bon, personne n’est… Infaillible. » Ca arrive à tout le monde ? Tu espérais sincèrement que ce n’était pas le cas et que d’autres n’étaient pas aussi cons que toi. Franchement, mettre un préservatif, cela ne coûtait pas grand chose et t’éviterait bien des ennuis. Mais tu t’étais laissée emporter par tes désirs, par les sensations que te faisait ressentir Abel et plus aucune pensée cohérente n’était entrée dans ton esprit pendant un moment. « De nos jours, il existe des solutions… » Tu relevais la tête brusquement à ces paroles. Dire que l’avortement n’avait pas effleuré ton esprit serait mentir mais même si l’idée était belle, tu savais que tu ne pourrais jamais la réaliser. Cela allait contre toute ton éducation et tuer un enfant c’était juste … inconcevable. Mais tu ne jugeais pas celles qui y avaient recours, tu trouvais même qu’elles étaient très courageuses. « Merci d’essayer de me rassurer mais j’ai merdé, j’ai gravement merdé pour le coup. » Dis-tu en soupirant. Cette nuit avec Abel, c’était une erreur, une erreur des plus délicieuses certes mais une erreur. Elle ne devait changer que votre relation actuelle, une relation que vous reconstruiriez, elle n’était pas censée changer ta vie. « Si réellement je suis enceinte, je ne pourrais pas avorter je … C’est au dessus de mes forces et je ne peux pas, c’est tout. » Pourquoi est-ce que tu étais en train de te justifier ? Ce que tu faisais avec ton corps cela te regardait et puis tu doutais que l’homme en face de toi en ait quelque chose à faire de ce que tu faisais ou pas de cet enfant s’il existait. Ton interlocuteur t’avait fait remarquer que vous étiez dans les toilettes des femmes et que sa présence dans cet endroit serait certainement remarquée si vous y restiez encore. Tu lui proposais donc de sortir ce qu’il accepta immédiatement : « Je ne suis pas contre. Je ne voudrais pas qu’on me prête des attentions peu louables. » Tu le suivis donc à l’extérieur et personne ne semblait vous prêter attention dans les quelques personnes qui trainaient dans le couloir. Tu n’étais pas assez connue pour que les gens s’intéressent à ta vie mais celle de Camil passionnait les médias locaux en manque de scoop. C’est comme ça que tu avais appris sa stérilité, un peu par hasard en vérité. « Faire bonne impression ? Auprès de qui, exactement ? » Tu n’avais personne à impressionner ce soir, personne en particulier en tout cas. Mais il valait mieux de pas donner une mauvaise image de soi en général, on ne sait jamais quand cela peut vous retomber dessus. « Tout le monde je suppose ? Ce n’est pas à vous que je vais apprendre qu’une bonne image en tout circonstance est bien plus intéressante sur le long terme. On ne sait jamais qui peut vous sortir de la merde dans le futur. » Dis-tu en haussant les épaules. Alors que tu proposais de laisser ton interlocuteur retourner à la fête, ce dernier te dit : « Personnellement, je n’y retourne pas. Si tu vas retourner dans ce panier à crabes, libre à toi. Sinon, je peux aussi te conduire à la pharmacie de garde pour aller chercher un test de grossesse. Tu seras fixée, comme ça. » Il était sérieux là ? Tu n’étais pas certaine d’avoir bien entendu car il venait de te proposer de t’accompagner acheter un test de grossesse. Mais tu n’arrivais pas à lire autre chose que de la sincérité sur son visage du coup, tu poussais un petit soupir avant de dire : « Non, je n’ai pas spécialement envie d’y retourner. Si vous êtes sérieux, je veux bien que vous me déposiez à une pharmacie. » Dis-tu avant de prendre la direction de la sortie. « Vous fuyez quelqu’un en particulier ou vous en avez juste assez de serrer des mains à droite à gauche ? » Ne pus-tu t’empêcher de lui demander curieuse de connaître sa motivation pour sortir de là.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 12 Aoû 2019 - 17:10

« Je comprends. » Déclara-t-il, alors qu’elle lui indiquait ne pas pouvoir avorter. Il se demanda pourquoi – était-ce pour un motif religieux ? éthique ? ou cela n’avait-il rien à voir ? Il se refusait de juger la réaction de son interlocutrice, incapable de comprendre les sentiments qui étaient susceptibles de la traverser à ce sujet. « Après, ce n’est pas un inconnu… » Fit remarquer Camil en haussant les épaules. Peut-être que leur lien, même s’il était passé, leur permettrait d’affronter cette épreuve sans trop de dommage. Peut-être que l’ancien mari se montrerait plus clément que si la femme qu’il avait mise enceinte avait été une inconnue. « Dans ce cas, si effectivement tu es enceinte, que va dire le père ? » Demanda Camil, avant de réaliser que sa question était très personnelle. Il s’apprêtait à faire marche arrière, mais son interlocutrice ouvrait déjà la bouche pour lui répondre – ou pour lui dire que cela ne le concernait en rien, à voir. Ils poursuivirent leur conversation, et dérivèrent sur les apparences. Il lâcha un petit rire, et secoua la tête : personnellement, il ne comptait que sur lui-même pour se sortir de la merde. « Surtout, ne faire confiance à personne. C’est la première des règles, dans ce milieu. » Commenta l’Australien. Le panier de crabes, et les hommes qui aimaient être vus, n’avaient rien de futurs sauveurs. Ce monde était pourri, c’était un fait. « Je le suis. » Confirma Camil, alors que le mannequin acceptait qu’il la conduise à la pharmacie la plus proche. Puisqu’elle avait refusé qu’il appelle un médecin pour l’ausculter, il pouvait bien prendre le temps de l’accompagner chercher un test de grossesse. Tous deux se dirigèrent donc vers la sortie – qui s’avérait aussi être l’entrée de la mairie – pour descendre les marches qui menaient jusqu’au parking. « Je ne fuis personne. Jamais. » Répondit l’Australien en haussant les épaules. Les problèmes, les emmerdes, les gros cons : il faisait face à tout, et ne se débinait jamais. La lâcheté ne faisait pas partie de ses défauts. « Mais cette soirée a été une source de problèmes du début à la fin, et je suis soulagé d’avoir accompli mon devoir. » En voyant l’air un peu interloqué de Jessian, il poursuivit : « J’ai vu ceux que je devais voir, j’ai établi un contact avec les personnalités les plus intéressantes, et je me suis laissé prendre en photo en compagnie d’épouses flattées. J’ai fait ce que j’avais à faire. » Expliqua-t-il en souriant. Vis ma vie de politicien renommé : ce n’était pas aussi intéressant et aussi passionnant qu’on pouvait le croire. Il plongea une main dans la poche de sa veste, et en retira un minuscule bout de papier qu’il agita devant les yeux de son interlocutrice. « Votre amie était même partante pour une seconde partie de soirée. En tête à tête, naturellement. » Il avait souri, avait poliment plié le numéro de téléphone et l’avait rangé dans sa veste. Il avait envisagé de le ressortir ultérieurement – mais encore faudrait-il que la fatigue n’ait pas pris le pas sur son envie de s’envoyer en l’air avec une nymphe. Il verrait bien comment se passerait la suite de sa soirée. « Tu peux me tutoyer, tu sais. » Fit remarquer Camil sur un ton neutre, alors qu’il s’approchait à grande vitesse de sa voiture – une Porsche 911, qu’il envisageait de changer. « Après tout, je suis peut-être celui qui va être le premier au courant de ta grossesse. » Ajouta-t-il, dans une volonté de détendre l’atmosphère. C’était maladroit, évidemment – l’Australo-Américain était loin d’être un expert, quand il s’agissait de s’occuper de situations de crise telles que celle-ci. « Désolé. C’était pas très malin de ma part. » Venait-il de s’excuser pour la deuxième fois de la soirée auprès de la même personne ? Pour quiconque connaissait Camil, cela relevait presque de l’impossible. Et pourtant : la détresse de la brune le touchait, d’une certaine façon. Sans doute parce qu’il extrapolait la situation, et qu’il s’imaginait que sa sœur pourrait subir tous ces tourments. Il en frissonna d’inquiétude – c’était plus fort que lui.  Galant, il lui ouvrit la portière de sa voiture de luxe au mannequin. Il attendit patiemment qu’elle s’installe, et alla ensuite prendre place derrière le volant. « Je te serais reconnaissant de ne pas gerber dans ma voiture. » Déclara le politicien, avant de démarrer. Il concevait qu’elle était malade, mais il estimait qu’elle était assez grande pour savoir à quel moment le prévenir, avant que le pire ne se produise. Il démarra en trombe, et entreprit de rouler à vive allure dans les rues de Brisbane. A cette heure-ci, elles étaient désertes, ou presque.  
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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptySam 17 Aoû 2019 - 18:31

'cause every little thing is gonna be alright
Camil & Jessian

Cela ne te surprenait pas que Camil te dise qu’il y avait des moyens d’éviter cette grossesse. Oh oui, tu savais qu’il y en avait, tu connaissais un nombre important de mannequins qui contrairement à toi avaient décidé de ne pas devenir mères. Elles ne voulaient pas de cet arrêt de carrière, elles ne voulaient pas changer des couches. Pas encore en tout cas. Car la plupart étaient plus jeunes que toi ou avaient ton âge. Morgane était ton petit ange et même si elle te demandait des fois si elle pouvait avoir des frères et sœurs, tu lui répondais toujours par la négative. Il y aura certainement un moment dans ta vie, dans quelques années où son vœu sera exhaussé mais pas encore et tu préfères ne pas entretenir cette idée. Toutefois, si tu te retrouves enceinte aujourd’hui … Tu ne préfères pas l’envisager. « Je comprends. Après, ce n’est pas un inconnu… » Tu secouais la tête en laissant échapper un petit rire. En vérité, le fait qu’Abel soit le père serait encore pire que si tu étais tombée enceinte après un coup d’un soir. Vous aviez déjà Morgane pour vous relier à vie, qu’allait devenir votre relation désormais ? Tu préférais ne pas y penser pour l’instant. « Dans ce cas, si effectivement tu es enceinte, que va dire le père ? » La question de l’homme en face de toi te prit par surprise. Tu n’avais pas eu le temps de te demander quelle pourrait être la réaction d’Abel à cette nouvelle. « Je … Aucune idée. Il adore Morgane, il sera sans doute ravi une fois le choc passé mais c’est différent pour lui, il n’a Morgane qu’un week-end par mois. » Dis-tu sachant très bien que l’arrivée d’un bébé voudrait dire que ce serait à toi de t’en occuper tout le temps, personne ne serait là pour se lever et te laisser dormir quelques heures de plus. « Abel est un bon père, c’est jute que le quotidien, c’est moi qui le gère. » Quand Morgane allait chez son père, c’était comme des vacances pour elle. Et ton ex-mari n’était pas la personne la plus responsable donc c’était sans doute mieux ainsi. Tu confiais à Camil que tu cherchais à faire bonne impression pour entretenir quelques relations de convenance qui pourraient t’être utiles à l’avenir. « Surtout, ne faire confiance à personne. C’est la première des règles, dans ce milieu. » Tu levais un sourcil à ces paroles. Tu n’avais nullement parlé de confiance, tu ne faisais confiance à personne dans ce milieu depuis longtemps mais cela n’empêchait pas que d’avoir quelques relations sur lesquelles s’appuyer en cas de grosse crise pouvait être utile. « Je ne fais confiance à personne. Par contre, je sais reconnaitre que des fois j’ai besoin d’aide. » Lui dis-tu sur un air taquin car tu connaissais ce genre d’homme, ceux qui pensent qu’ils s’en sortiront toujours mieux tout seul. « Ce n’est pas le politicien que vous êtes qui va nier que certaines relations de circonstance peuvent toujours être utiles. » Lui dis-tu en haussant les épaules. Tu n’avais jamais été attirée par la politique et tu ne voyais que ce que tu pouvais observer de l’extérieur dans ce genre de soirées mais c’était clairement un métier où ton honnêteté ne serait pas appréciée tous les jours. Tu fus surprise de sa proposition de te conduire dans une pharmacie mais il te confirma qu’il était tout à fait sérieux. Tu acceptais donc son offre et tu le suivis jusqu’à sa voiture non sans lui demander s’il cherchait à fuir ou si la soirée l’avait déjà lassée. « Je ne fuis personne. Jamais. Mais cette soirée a été une source de problèmes du début à la fin, et je suis soulagé d’avoir accompli mon devoir. J’ai vu ceux que je devais voir, j’ai établi un contact avec les personnalités les plus intéressantes, et je me suis laissé prendre en photo en compagnie d’épouses flattées. J’ai fait ce que j’avais à faire. » En vérité, vous étiez dans cette soirée pour les mêmes raisons. Vous n’étiez pas intéressés par les mêmes personnalités mais c’était un peu l’idée tout de même. A part que ta carrière ne dépendait pas de ce genre de soirées, c’était un plus mais pas réellement nécessaire. Les paroles de l’homme à tes côtés semblaient désabusées et tu ne connaissais pas précisément son âge mais il devait faire ça depuis des années déjà. « Vous … Ça vous plaît ce milieu, ce métier ? » Tu te rendis compte une fois que les mots étaient sortis de ta bouche que cela ne te regardait pas. « Pardon, ce ne sont pas mes affaires. Vous semblez épuisés de tout ça. » Lui dis-tu simplement. Camil sortit ensuite un petit morceau de papier de sa veste et sembla amusé par ce dernier. Ce n’est que quand il ouvrit la bouche que tu compris pourquoi. « Votre amie était même partante pour une seconde partie de soirée. En tête à tête, naturellement. » Tu éclatais de rire. Cela ne te surprenait pas vraiment venant d’elle et tu ne pus t’empêcher de demander à Monsieur Smith : « Vous êtes sûr que vous préférez m’accompagner à la pharmacie ? Je ne voudrais pas vous priver d’une soirée en si bonne compagnie. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Ton amie étant hétérosexuelle, tu ne savais pas si vraiment ça valait le coup de lui consacrer une soirée mais ce serait toujours mieux que de t’accompagner faire un test de grossesse non ? Tu admirais le véhicule qui se trouvait devant toi. Tu n’étais pas une grande fanatique des voitures mais tu savais reconnaître un beau modèle quand tu en voyais un. « Très beau modèle ! C’est un fantasme sur roue … » Dis-tu en ouvrant la porte passager. « Tu peux me tutoyer, tu sais. Après tout, je suis peut-être celui qui va être le premier au courant de ta grossesse. Désolé. C’était pas très malin de ma part. » Tu le regardais étonnée. Tu n’avais pas l’impression qu’il s’excusais beaucoup dans la vie et puis il ne venait pas de te blesser, juste de te rappeler votre destination qui était loin d’être des plus sympathiques. « Ne t’excuse pas. Tu as raison même si je continue d’espérer que tout ça n’est qu’une fausse alerte ou un très mauvais rêve. » Lui dis-tu sincèrement uns fois installée dans le véhicule. Ton optimisme refaisait surface et tu ne pouvais t’empêcher d’espérer que ce que tu venais de dire allait se réaliser et que tu n’aurais pas à faire face à cette grossesse. Alors qu’il démarrait la voiture pour prendre la route, il te dit : « Je te serais reconnaissant de ne pas gerber dans ma voiture. » Il s’élançait déjà dans les rues de Brisbane mais il n’avait pas de souci à se faire. L’angoisse et la peur te nouaient l’estomac désormais et tu avais assez vomi pour la journée. « Ce serait un sacrilège de souiller un tel bijou. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Tu laissais ensuite le silence s’installer entre vous laissant les rues défiler sous tes yeux les unes après les autres. Après plusieurs minutes, Camil se gara devant une pharmacie encore ouverte à cette heure tardive, pharmacie de garde très certainement. « Le suspens touche à sa fin … Je … Je vais aller acheter ce putain de test, pisser dessus et je reviens dans cinq minutes. » Lui dis-tu en sortant de la voiture. Ce n’était peut-être pas la peine qu’il t’accompagne à l’intérieur. La pharmacie était déserte, tu attrapais deux tests de grossesse que tu payais avant de demander si tu pouvais utiliser les toilettes. Dix minutes plus tard, tu avais les deux tests dans tes mains tremblantes alors que tu prenais la direction de la voiture. « J’en ai pris deux pour être sûre, faut attendre maintenant. » Lui dis-tu d’une voix légèrement étranglée.

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Dernière édition par Jessian Reed le Sam 24 Aoû 2019 - 3:37, édité 1 fois
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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyMer 21 Aoû 2019 - 11:54

« Un week-end par mois ? » Répéta Camil, un peu surpris par cette précision. Il n’était pas spécialiste dans l’attribution de la garde d’enfant post-séparation, mais il lui semblait que cette fréquence était quelque peu sévère. Comment pouvait-on tolérer de voir son enfant une fois par mois, pendant deux petits jours ? A moins que le père soit occupé ailleurs, ou souvent absent. Mais était-ce là une véritable excuse ? Rien n’était moins sûr, pour l’Australien. Il garda ses pensées pour lui, conscient qu’il n’avait aucunement le droit de juger de cette situation – il ne la vivait pas, et il ne connaissait pas tous les tenants et les aboutissants. « Je vois. » Fit le politicien en hochant la tête. Le dévouement dont la mannequin faisait preuve était louable. Jongler entre ses activités et sa fille ne devait pas toujours être simple. Ils poursuivirent leur conversation, qui glissa progressivement vers le monde de crabes dans lequel ils évoluaient habituellement. « Hmm. » Répondit simplement Camil en haussant les épaules. Pour sa part, il préférait n’avoir à compter que sur lui-même – et sur sa sœur, évidemment, puisqu’il avait une confiance aveugle en elle. Il se servait parfois de ses relations, c’était un fait, mais il s’assurait avant de ne pas pouvoir le regretter ultérieurement. Le politicien pensait tout, anticipait tout, et ne laissait aucune place à la spontanéité. C’était trop dangereux, à son sens. « Oui, il me plait. » Finit-il par répondre, après quelques instants d’hésitation. Mais maintenant, il en voulait plus. Sa part du gâteau était belle, mais elle n’était plus suffisante. Son appétit était à peine rassasié. Cependant, jamais il ne l’admettrait à haute voix devant une (presque) inconnue. Le temps n’était pas venu. « Il n’est pas parfait, mais il est stimulant. » Concéda-t-il avec un petit sourire amusé. « Et effectivement, j’ai besoin de vacances. » Affirma-t-il en riant. L’hiver s’était installé, et il projetait d’aller skier. Nul doute qu’il trouverait bien un acolyte pour l’accompagner dans les stations les plus réputées et les plus huppées de l’Australie. A commencer par l’amie de la mannequin, qui lui avait gentiment glissé son numéro de téléphone dans la main. « Elle n’a pas l’air très farouche. Je pourrai toujours la rappeler plus tard. » Déclara Camil en haussant les épaules. S’il n’épinglait pas l’amie de Jessian à son tableau de chasse, il n’en ferait pas une maladie : elle lui était déjà très acquise – presque trop, d’ailleurs. Elle ne représentait aucun challenge, et cela lui déplaisait. Ils avançaient lentement vers la Porsche de l’Américain, garée sur le parking de la mairie. A cette heure-ci, personne ne les surprit : la fête battait son plein à l’intérieur, et personne n’aurait eu l’idée de s’éclipser. Il avait galéré mais, finalement, le résultat en valait peut-être la chandelle. « Ouais. Mais j’aimerais bien en changer. » Admit le politicien en déverrouillant sa voiture. Malheureusement pour lui, il manquait de temps pour fréquenter les garages qui vendaient des voitures de luxe. Il s’occuperait de tout cela pendant ses prochaines vacances – s’il n’était pas trop occupé à batifoler à droite et à gauche. « Préviens-moi si tu as des nausées. Je m’arrêterai. » Déclara-t-il, ne souhaitant pas accabler davantage l’Australienne, qui semblait déjà très affectée par la situation. Ils roulèrent pendant de longues minutes, en silence. Le politicien s’arrêta finalement devant la pharmacie de garde – déserte, à cette heure-ci. « Par pitié, pas trop de détail. » Commenta Camil en faisant la moue, alors que Jessian ouvrait la portière de la voiture pour s’en éclipser. Elle prit tout son temps, comme si elle pesait encore le pour et le contre quant à toute cette histoire, comme si elle se préparait mentalement au pire. Pendant une fraction de seconde, le politicien eut un sourire navré qui glissa sur son visage ; il avait de la peine pour elle. Elle semblait à la fois inquiète et peinée. « Je t’attends ? » Demanda-t-il finalement, croisant une dernière fois son regard. Elle avait paru hésiter, mais avait finalement répondu par l’affirmative. Il l’avait observée s’éloigner, les épaules voutées – comme si elle portait tout le poids du monde sur son dos.

Ses doigts avaient pianoté sur le volant de sa voiture, tandis qu’il avait observé les autres automobilistes passer. Certains étaient focalisés sur la route qui s’ouvraient devant eux, d’autres étaient absorbés par leur téléphone portable. Un couple, qui s’était arrêté au feu rouge, semblait avoir une conversation animée. Il jeta un coup d’œil en direction de la pharmacie, où son interlocutrice avait disparu quelques minutes plus tôt. Il soupira – pourquoi l’attente était-elle aussi longue ? Il sursauta presque lorsqu’il entendit la portière de sa voiture s’ouvrir à nouveau, avant que Jessian ne reprenne la place qu’elle avait occupé précédemment. Elle avait en main deux tests, qu’elle tenait à bout de doigts comme s’ils avaient pu la brûler. « Combien de temps, encore ? » Demanda-t-il en fronçant légèrement les sourcils. Le silence se fit, et Camil ne mit pas longtemps avant de le trouver inconfortable. « J’aimerais bien trouver les mots, mais je ne les ai pas. » Confia-t-il en soupirant. Il était doué dans de nombreux domaines, mais la communication n’était clairement pas son point fort. « Tu veux me parler de ta fille ? » S’il y avait bien quelqu’un qui pourrait lui changer les idées, ce serait sa propre fille. « Morgane, c’est bien ça ? » Camil ne voulait la forcer en rien ; il lui suggérait juste de laisser son esprit vaguer vers d’autres horizons. Moins critiques. Moins angoissants. Plus doux. Plus lumineux.
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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 26 Aoû 2019 - 3:47

'cause every little thing is gonna be alright
Camil & Jessian

Alors que tu évoques sans réellement y penser l’accord de garde que tu as avec Abel, tu ne manques pas la remarque de Camil : « Un week-end par mois ? » Tu lèves un sourcil. Est-il réellement en train de juger ce rythme comme insuffisant ? Lui n’avait pas d’enfants et devait passer le plus clair de son temps au bureau ou à faire des apparitions publiques alors comment pouvait-il juger ? Tu n’avais jamais cherché à priver Abel de sa fille, au contraire même mais tu ne te voyais pas la lui confier plus que cela pour l’instant. « Il la voit une demi-journée tous les week-ends également et me dépanne quelques fois en semaine. C’est … C’est compliqué. » Dis-tu simplement. Si seulement il savait que tes parents avaient voulu le priver complètement de sa fille et que c’était toi qui avais insisté pour que ce ne soit pas le cas, il changerait peut-être d’avis. L’accord de garde que vous aviez sera amené à évoluer tu n’en doutes pas mais tu aimes à penser qu’Abel et toi vous seriez capable d’arriver à un accord au moment venu. Pour l’instant, cela semble convenir à tout le monde. « Je vois. » Tu ne rajoutes rien. Tu ne sais pas exactement ce qu’il voyait mais tu n’avais pas le temps ou l’envie de l’imaginer. Lui ne releva pas ta remarque sur le fait que de bonnes relations, même superficielles avec des gens importants peuvent te sortir de la merde. Alors que tu avais imaginé l’homme comme très entouré et confiant, tu te rendais compte qu’il était peut-être plus solitaire et indépendant que tu ne l’aurais pensé. Finalement, tu te retrouves à le questionner sur son métier qu’il ne semble pas apprécier autant qu’il le laisse entendre. C’est étrange mais il semble lassé et pourtant, il te certifie aimer son métier : « Il n’est pas parfait, mais il est stimulant. Et effectivement, j’ai besoin de vacances. » La politique était un monde qui t’avait toujours peu intéressé. Tu l’avais côtoyé de loin depuis des années mais sans jamais y porter un grand intérêt. Tu voyais tous ces hommes évoluer de loin et c’était mieux ainsi. Mais Camil semblait lassé et fatigué, des vacances semblaient en effet être plus que nécessaires. « L’essentiel c’est qu’il te plaise. Ça m’a l’air d’être un métier pour lequel il faut être passionné. » Tu ajoutais ensuite : « Depuis quand n’as-tu pas pris de vacances ? » Tu étais curieuse, en général pas démesurément mais tu ne pouvais cacher ta curiosité. Ce n’était pas le statut de Camil qui t’intriguait mais plus le fait qu’il soit d’un monde que tu ne connaissais pas et puis tu aimais apprendre à connaître les nouvelles personnes que tu rencontrais. Tu t’assurais ensuite que Camil n’était pas en train de gâcher sa soirée avec toi alors que ta connaissance lui avait laissé son numéro. « Elle n’a pas l’air très farouche. Je pourrai toujours la rappeler plus tard. » Tu laissais échapper un petit rire en secouant la tête. Effectivement, il n’aurait aucun problème à retomber dans les faveurs de la jeune femme s’il l’appelait dans quelques jours pour passer quelques heures à se détendre. « Elle ne l’est pas. Et puis qui sait ? C’est peut-être de ça dont vous avez besoin pour détendre vos traits stressés. » Le taquinais-tu légèrement. Tu ne savais pas si tu en avais le droit mais tu essayais. Au pire il se vexera et te laissera au bord de la route … Tu avais admiré sa voiture, une très belle voiture mais apparemment son propriétaire n’en était pas complètement satisfait : « Ouais. Mais j’aimerais bien en changer. » Etonnée, tu lui demandais : « Tu as déjà un modèle en tête ? » Lui demandas-tu curieuse. Tu n’y connaissais pas grand chose mais tu voyais mal Camil troquer cette voiture pour une voiture familiale. Une fois que vous arrivâtes devant la pharmacie, tu sortis de la voiture et tu hochais la tête quand il te demandait : « Je t’attends ? » Tu n’arrivais pas à le lui dire tout de suite mais tu lui en étais déjà reconnaissante.

Acheter deux tests de grossesse, se glisser dans les toilettes, c’était un tel déjà vu. La première fois que tu l’avais fait, tu étais dans les toilettes de votre appartement à Londres. La solitude de ce geste, la peur que tu avais ressenti, tout te revenait soudainement alors que tu te lavais les mains après avoir uriné sur chaque test. Tu essayais de dissiper les points noirs qui venaient gâcher ta vue. C’était comme irréel … Incapable d’attendre seule, tu quittais la pharmacie pour retrouver Camil dans la voiture. Le silence s’installer alors que vous attendez jusqu’à ce que Camil le rompe : « Combien de temps, encore ? » Tu regardes ton portable où le décompte se fait petit à petit. « Encore trois minutes. » Réponds-tu avant de détourner le regard et de le fixer sur un lampadaire dans la rue. « J’aimerais bien trouver les mots, mais je ne les ai pas. Tu veux me parler de ta fille ? Morgane, c’est bien ça ? » Un petit sourire s’affiche sur ton visage. Tu lui es vraiment reconnaissante de te changer les idées. Tu respires un grand coup avant d’expirer et tu te lances : « C’est bien ça. Elle a quatre ans et c’est mon rayon de soleil. Curieuse, douce, légèrement hyperactive aussi, je lui apprends à jouer du piano et elle m’apprend à être maman. Ce n’est pas simple tous les jours de balancer ce rôle et ma vie en dehors de ma fille mais je fais au mieux. Son père et moi avons divorcé quelques mois après sa naissance alors ça a un peu été nous deux face au monde pendant un temps. » Dis-tu en haussant les épaules. Pas facile d’être une jeune mère au foyer pendant un an et de se relancer dans le monde professionnel ensuite. « Ca … Tu n'as jamais voulu d’enfant ? » Tu savais qu’il ne pouvait pas en avoir mais il pouvait toujours adopter si c’était le cas ou utiliser une mère porteuse. La sonnerie de ton portable te fit sursauter et tu retournais les deux tests de grossesse avant de laisser échapper un : « Oh gosh merci ! » Tes mains tremblaient mais de soulagement cette fois alors que deux petits moins s’étaient inscrits sur les tests de grossesse.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptySam 14 Sep 2019 - 10:40

« D’accord. » Répondit simplement Camil en hochant la tête. Il prit conscience qu’il s’était peut-être montré un peu trop intrusif dans la vie de cette fille qu’il ne connaissait pas vraiment. Pire encore, il savait que sa surprise avait pu être mal interprétée par son interlocutrice, pour qui la situation ne devait vraiment pas être simple. Sa fille semblait être un rayon de soleil dans sa vie, et nul doute que Jessian faisait de son mieux pour l’éduquer, l’élever, et l’aimer – même si parfois, cela signifiait aussi prendre des décisions difficiles et faire des choix cornéliens. « En tout cas, j’aime ce que je fais. » Affirma l’Américain en souriant légèrement. La politique était-elle une question de passion ? Cette réflexion laissa Camil pensif. Il n’avait jamais envisagé son métier sous cet angle ; lui, ce qu’il voyait, c’était l’échelle à gravir pour arriver au sommet. Le challenge, immense, à relever. Les alliances et les décisions qui feraient prendre des tournants à sa carrière. Le politicien connaissait tous les trucs, toutes les astuces qui lui seraient utiles à un moment ou à un autre. Il possédait aussi un petit côté visionnaire – qu’il évitait de trop écouter pour ne pas mettre la charrue avant les bœufs – qui lui avait parfois permis de briller. Et puis, surtout, il avait eu un bon mentor. Un vieux briscard de la politique, qui connaissait tout et tout le monde, et qui l’avait introduit dans tous ses cercles. Camil savait pertinemment que ce chaperon avait été un véritable booster pour sa carrière ; aujourd’hui, alors qu’il dépassait à peine la quarantaine, il tutoyait les hautes sphères de la politique. Sa place était faite ; tôt ou tard, il grimperait les derniers échelons pour prendre la place qui lui revenait de droit. Ambitieux, Camil ? Non, en réalité, c’était bien plus fort que cela. « Hmm… Un petit peu plus d’un an, environ. » Déclara-t-il, après quelques secondes de réflexion. Il avait bien eu droit à quelques jours de repos – au cours desquels il s’était d’ailleurs rarement reposé – mais rien sur la longueur. « Mais on va peut-être rentrer aux Etats-Unis pour Noël, cette année. Alors j’en profiterai pour prendre quelques jours. » Et aller skier à Aspen, parce qu’il était hors de question qu’il passe trop de temps à Houston, coincé entre ses parents, son frère et sa sœur. Plus le temps passait, et moins il avait le courage de faire semblant. Les mensonges et les non-dits avaient fini par rendre la situation familiale complexe, et tout pouvait dégénérer à n’importe quel moment. Mais il ne voulait pas être celui qui ferait tout capoter. Alors, en bon petit soldat, il continuait à garder le secret. « Peut-être bien. » Répondit-il, avant de laisser échapper un léger rire. S’envoyer en l’air pour se détendre ? C’était là une philosophie de vie qui convenait parfaitement à Camil. Il n’était jamais le dernier quant il s’agissait de se laisser tenter par les charmes d’une femme – sa vie personnelle, instable et débridée, en était d’ailleurs le parfait reflet. Camil consommait, et consommait encore, sans jamais s’attacher. Y compris avec les choses matériels, dont les voitures. « Même marque. Un 4x4, je pense. Mais j’ai besoin d’aller tester avant de me prononcer. » Admit-il, alors qu’il tournait à droite pour se garer sur le parking de la pharmacie. Les deux échangèrent un regard qui en disait long, et Camil regarda Jessian s’éloigner, d’une démarche mal assurée.

Elle était finalement revenue, au bout d’un temps qui lui avait semblé interminable. Contre toute attente, il avait même réussi une légère pointe d’inquiétude – fait relativement rare. Mais il y avait quelque chose de touchant dans la situation de Jessian, et il était difficile d’ignorer sa détresse. « C’est long, cette connerie. » Commenta le politicien en regardant avec suspicion les deux tests de grossesse que le mannequin tenait fermement dans sa main droite. Il tenta de lui changer les idées en lui demandant de lui parler de sa fille, ce qui sembla plutôt bien fonctionner. Elle se laissa aller à quelques confidences, et Camil l’écouta attentivement, hochant la tête de temps à autre. « Sans indiscrétion, à quel âge es-tu tombée enceinte ? » Demanda-t-il. « Et… C’était un accident ? » Il soupira, et secoua la tête lorsqu’elle l’interrogea sur ses envies de paternité. « En vrai ? J’en sais rien. » Avoua-t-il du bout des lèvres. « Je me dis que je n’ai pas grand-chose à offrir à un enfant. Je travaille beaucoup, je n’ai pas une vie stable. Donc adopter un enfant, ce serait égoïste. » Conscient qu’il était allé plus loin que prévu dans les confidences, il n’hésita pas à ressasser son éternel mensonge concernant sa prétendue stérilité. En entendant l’exclamation de soulagement, le politicien comprit immédiatement que les deux tests étaient négatifs. « Euh… Félicitations ? » Suggéra-t-il en faisant la moue. Que pouvait-on dire à une fille qui sautait de joie en apprenant qu’elle n’était finalement pas enceinte ? « C’est n’importe quoi. Dommage qu’on n’ait pas une coupe de champagne pour fêter la nouvelle. » Finit-il par dire, avant d’éclater de rire. « Je ferais bien de te ramener. Tu me guides ? »

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 23 Sep 2019 - 4:18

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Camil & Jessian

Les choix faits par Abel et toi autour de la garde de Morgane n’étaient peut-être pas parfaits mais pour l’instant ils fonctionnaient. Quand ils avaient été décidés, Abel habitait à Londres et tout était très hypothétique. Il ne voulait pas vraiment de son rôle de père à l’époque mais quelque chose avait changé car il avait fini par vous retrouver à Brisbane et c’est à ce moment là que ce qui devait être hypothétique était devenu réalité. « D'accord. » Peut-être qu’un jour, dans d’autres circonstances et si tu finis par apprendre à connaître le politicien, peut-être qu’à ce moment là tu prendras la peine de lui expliquer pourquoi vous n’avez pas une garde partagée, pourquoi c’est toi qui assumes la plus grosse partie de l’éducation de votre fille. Mais tu préfères tourner la conversation vers la politique, ce métier que Camil exerce avec passion tu l’espères. « En tout cas, j’aime ce que je fais. » Ça tu n’avais aucun mal à le croire. Tu avais déjà vu l’homme à tes côtés sur son terrain de chasse et il était évident que même si ce soir il avait fini par se lasser, il était comme un poisson dans l’eau au milieu de ses pairs. Tu l’avais vu quelques fois à la télévision sur les informations locales et tu ne pouvais pas nier qu’il était plutôt agréable à écouter et à regarder. Le fait que tu sois actuellement dans sa voiture en train de discuter de tout et de rien avec lui te semblait fou quand tu y pensais car vos chemins n’étaient pas vraiment destinés à se croiser. Il était évident pour toi qu’il n’avait pas pris de vacances depuis un moment ce qu’il ne tarda pas à te confirmer : « mm… Un petit peu plus d’un an, environ. Mais on va peut-être rentrer aux Etats-Unis pour Noël, cette année. Alors j’en profiterai pour prendre quelques jours. » Rentrer aux Etats-Unis ? Tes sourcils se froncèrent. Pour une raison que tu ignorais, tu étais persuadée que le beau blond à tes côtés était purement australien. C’était réellement idiot car tu ne pensais pas l’avoir lu quelque part. Tu avais fait les côtes américaines, spécialement celles avec de belles plages mais peu le reste du pays que tu ne connaissais pas bien finalement. « Tu viens des Etats-Unis ? Noël avec de la neige ça te manquais ? » Lui demandas-tu pour le taquiner. Tu as grandi avec des Noëls chauds à Brisbane, tu savais que les personnes venant s’installer de l’hémisphère nord avaient un peu plus de mal avec le concept de passer Noël sur la plage … Que ton amie ait glissé son numéro de téléphone à Camil Smith ne t’étonnait pas le moins du monde et s’il voulait se détendre en bonne compagnie dans un lit, il ne faisait pas vraiment erreur. « Peut-être bien. » Ce n’était pas toi qui allais lui faire des remarques quant au fait de profiter quand l’occasion se présentait. Tu étais la première à le faire sans en abuser non plus mais n’ayant pas vraiment le temps pour t’investir dans une véritable relation, pour l’instant tu t’en contentais très bien. « Même marque. Un 4x4, je pense. Mais j’ai besoin d’aller tester avant de me prononcer. » Peu connaisseuse en voitures, tu avais acheté la tienne sur les conseils de tes parents en rentrant à Brisbane, tu n’en avais pas eu besoin quand tu habitais à Londres et avant quand tu faisais le tour du monde. « Bon courage pour choisir ! » Lui dis-tu car tu imaginais que pour un homme avec un pouvoir d’achat élevé, entrer dans un garage c’était comme quand tu entrais des de beaux magasins de vêtements, il y avait bien trop de choix …

Tu quittais l’habitacle rassurant de la voiture pour aller acheter les tests de grossesse à la pharmacie ouverte. Tu avais ensuite utilisé les toilettes et tu étais reconnaissante à Camil d’essayer de te changer les idées alors que les minutes qui passaient te semblait s’allonger plutôt que de s’écouler. « C’est long, cette connerie. » Tu laissais échapper un petit rire nerveux, tu n’allais pas dire le contraire. Mais malheureusement, il est important d’attendre que le produit fasse son travail, il ne faudrait pas se tromper si possible. « Sans indiscrétion, à quel âge es-tu tombée enceinte ? Et… C’était un accident ? » Ah l’histoire de ta grossesse … C’était un chapitre de ton histoire qui n’était pas des plus joyeux et qui te faisait légèrement peur si un jour tu devais retomber enceinte. Tu espérais que cela se ferait dans d’autres circonstances mais la vie avait une drôle de manière de faire les choses. « J’avais vingt-deux ans. Le père de Morgane et moi, on venait de se marier et on avait parlé d’avoir des enfants mais un jour, dans très longtemps. Morgane était en effet un accident qui, je le savais, allait tout changer et j’ai eu raison. » Tu haussais les épaules. Des fois, tu ne pouvais t’empêcher de penser que tu avais choisi ta fille plutôt que ton mariage et ton mari. C’était ridicule mais tu avais rapidement compris qu’avoir les deux à la fois ne serait pas une option. « En vrai ? J’en sais rien. Je me dis que je n’ai pas grand-chose à offrir à un enfant. Je travaille beaucoup, je n’ai pas une vie stable. Donc adopter un enfant, ce serait égoïste. » Pas grand chose à offrir ? Tu ne peux pas juger, au fond, tu ne le connais pas mais tu en doutes tout de même. Cela te semble un peu trop catégorique. « Il vaut mieux ne pas se forcer si tu ne le sens pas. Mais je pense que nous avons tous quelque chose à offrir à un enfant même si on ne s’en rend pas compte tout de suite. » Tu avais beaucoup douté avant l’arrivée de Morgane et tu doutais encore d’être la mère qui lui fallait mais ta fille ne semblait pas manquer de quoi que ce soit et c’était le plus important. Finalement, les minutes s’étaient écoulées et quand tu vis qu’ils étaient tous les deux négatifs, ce fut le soulagement ! « Euh… Félicitations ? » Tu laissai échapper un rire avant de sécher les larmes de joies qui pointaient au bout de tes yeux. « Merci. » C’était nerveux plus qu’autre chose en vérité. « C’est n’importe quoi. Dommage qu’on n’ait pas une coupe de champagne pour fêter la nouvelle. Je ferais bien de te ramener. Tu me guides ? » Tu attrapais une des boîtes de test et tu glissais les deux à l’intérieur avant de répondre à Camil. « Prend la direction de Bayside, j’habite sur Pine Street je te guiderai. » Lui dis-tu en attachant ta ceinture et avant d’ajouter : « Je dois bien avoir une bouteille de champagne qui traîne chez moi mais tu auras certainement envie de rentrer te reposer après cette soirée catastrophe. » Tu te souvenais qu’il avait tout de même cherché à fuir la soirée même s’il ne voulait pas vraiment l’avouer.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyDim 6 Oct 2019 - 17:52

Camil n’avait jamais caché ses origines. Il avait eu la chance – parce que oui, il le considérait comme tel – d’être issu d’un métissage, heureux qui plus est. Sa mère, Australienne, avait épousé son père, Américain. Elle avait laissé derrière elle ses racines et sa famille, et s’était installée à Houston, au Texas, où tous les enfants Smith étaient nés et avaient grandi. Elle n’avait pourtant jamais oublié son pays ; elle y était retournée régulièrement, en compagnie de ses deux fils. Ils avaient eu la chance de connaître leur grand-mère, par exemple. Mais lorsqu’elle s’était éteinte, leur mère n’avait plus eu le courage de frôler sa terre natale. L’Australie s’était éloignée, jour après jour, pour ne devenir plus qu’une seconde nationalité. Jusqu’à ce que la tragédie frappe le continent Américain, le 11 Septembre 2001. Le politicien était conscient d’avoir échappé au pire, et depuis ce jour, sa vie n’avait plus jamais été la même. Lui aussi, par ailleurs, était devenu un autre homme. « Je suis né et j’ai grandi à Houston, au Texas. » Déclara Camil en souriant. « Peut-être un peu. » Répondit-il, amusé, alors qu’elle lui demandait si les hivers enneigés lui manquaient. Il n’avait pas encore établi de planning pour son retour aux Etats-Unis, mais il passerait probablement quelques jours auprès de ses parents, et irait ensuite skier à Aspen, dans le Colorado. Il adorait les sports d’hiver, et il n’avait pas vraiment l’occasion d’en faire ici, en Australie.

Alors que les résultats des tests de grossesse tardaient à apparaître, le politicien s’intéressa avec plus de précision à la vie de son interlocutrice. Il avait bien conscience que les questions qu’il lui posait étaient personnelles, voire franchement intimes, et il ne lui en aurait pas voulu si elle avait refusé d’y répondre. Pourtant, elle se laissa volontiers aller à quelques confidences – sans doute devait-elle se sentir à l’aise en sa compagnie. Être mariée à vingt-deux ans ? Voilà bien un concept qui dépassait complètement Camil, qui n’avait jamais été foutu de se caser sérieusement. Comment aurait-il pu s’avancer jusqu’à l’hôtel, et jurer fidélité à une femme alors qu’il y en avait tant d’autres sur terre ? Comment aurait-il pu jurer d’aimer jusqu’à la fin de ses jours, alors qu’il n’avait pas rencontré tout le monde et que des drames pouvaient bouleverser une vie ? Il évita cependant de faire le moindre commentaire – cela ne le regardait pas. D’une certaine façon, il était presque admiratif : malgré sa grossesse accidentelle et un mariage qui semblait avoir pris fin, Jessian avait l’air heureuse. Comme si les épreuves n’avaient jamais influé sur sa vie – vu son tempérament enjoué et positif, elle ne devait pas les avoir laissées prendre le dessus. Et puis, comme elle le soulignait si bien, sa fille la comblait de bonheur. « Franchement, respect. » Commenta simplement Camil. Être aussi jeune et capable de déplacer des montagnes, c’était rare. Camil fit la moue, pas franchement convaincu par les propos de Jessian. Il allait argumenter mais, finalement, les deux tests de grossesse affichèrent une réponse similaire à quelques secondes d’intervalle. Il entendit la mannequin pousser un soupir de soulagement et, sans trop savoir quoi faire, le politicien la félicita. Ce mot, bien que maladroit, eut le mérite de détendre l’atmosphère. Elle essuya les quelques larmes qui perlaient au coin de ses yeux, et afficha un sourire radieux. Il lui proposa poliment de la ramener, ce qu’elle accepta. « Je ne dis jamais non au champagne. » Déclara Camil en souriant. Il démarra, et suivit les instructions qu’elle lui donnait. Comme indiqué, il prit la direction de Bayside – un coin de Brisbane qu’il affectionnait particulièrement, notamment pour sa tranquillité et sa discrétion. Il n’était d’ailleurs pas rare que le politicien, éreinté après sa semaine de travail, s’y rende pour dîner avec quelques amis, surfer sur les plages magnifiques, ou encore aille boire un verre pour se détendre. « Tu vis là-bas depuis longtemps ? » Demanda-t-il en s’engageant sur une voie d’autoroute. Il accéléra, avant de ralentir la cadence en réalisant qu’il n’était pas tout seul. Il avait la très mauvaise habitude de rouler vite – trop vite, corrigerait sa sœur. « Qu’as-tu fait de ta fille, ce soir ? » Les deux semblaient si fusionnelles que Camil avait presque du mal à croire que Jessian avait laissé sa fille à une baby-sitter ce soir.
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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyDim 27 Oct 2019 - 7:58

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Camil & Jessian

Tu oubliais des fois à quel point Brisbane pouvait être une ville cosmopolite où des personnes se retrouvaient avec des origines bien différentes. Toi, tu avais grandi dans cette ville et tu y auras passé la plus grande partie de ta vie. Resteras-tu jusqu’à ta mort à Brisbane ? Tu n’en savais rien. Tu aimais garder un peu de mystère dans ta vie, laisser tes décisions l’orienter dans un sens ou dans l’autre. Ton impulsivité était légendaire dans ta famille et c’était quelque chose que tu ne comptais pas changer malgré les remarques nombreuses de tes parents. « Je suis né et j’ai grandi à Houston, au Texas.  » Il fallait l’avouer, la politique ce n’était pas ton sujet de prédilection et le pédigrée des hommes politiques de Brisbane t’échappait complètement. Tu pensais naïvement que tous vos hommes politiques locaux étaient des locaux purs et durs mais cela n’était apparemment pas le cas. « Peut-être un peu. » La neige, tu avais découvert ça tardivement lorsque tu parcourais le monde. En général, il y avait toujours une partie du monde où il faisait beau et où vous pouviez tourner des publicités pour des maillots de bain mais tu avais passé quelques hivers dans des chalets à faire des publicités de sous-vêtements cette fois sur des collections plus festives. Tu avais été intriguée par cette couche neigeuse dans laquelle tu t’étais amusée avec tes collègues mais ce n’était pas vraiment ta tasse de thé. En tout cas, tu espérais que Camil pourrait en profiter quand il retournerait aux Etats-Unis pour ses vacances. Un test de grossesse plus tard, tu te retrouvais à parler avec cet homme que tu ne connaissais presque pas de ta première grossesse. Tu espérais que Morgane ne se montrerait pas trop curieuse en grandissant quant à sa création car aucun enfant n’a envie d’entendre qu’il n’était pas voulu. « Franchement, respect. » Avais-tu réalisé un exploit ? Tu n’en sais rien. Tu aurais pu sacrifier Morgane pour continuer ta carrière, pour continuer ton mariage comme si de rien n’était mais en y repensant aujourd’hui, tu sais que tu n’aurais pas pu te regarder en face si tu l’avais fait. « Merci. » Te contentas-tu de dire alors que les deux tests affichaient des résultats négatifs. Le soulagement qui s’empara de toi était immense. Coucher avec Abel était déjà une erreur en soi mais tomber de nouveau enceinte était tout simplement impensable. Une fois la crise émotionnelle passée, l’homme à tes côtés te proposa de te ramener chez toi et tu ne refusais pas cette offre, au contraire, tu lui offrais du champagne une fois arrivés à destination s’il voulait rester un peu. « Je ne dis jamais non au champagne. » Un sourire se dessine sur ton visage. Tu ne sais pas encore comment l’exprimer mais tu es très reconnaissante à Camil d’avoir été là pour toi ce soir. Le peu que tu l’avais croisé ou vu dans des interviews et à la télévision t’avait laissé pensé que l’homme politique n’était pas vraiment la personne la plus compréhensive qui soit, ni la plus aimable. Mais il t’avait prouvé le contraire ce soir et cela t’intriguait. Il te sortit de tes pensées en te demandant : « Tu vis là-bas depuis longtemps ? » Inconsciemment tu hoches la tête. Tu avais grandi à Bayside et quand il avait été question de revenir, tu n’avais pas hésité une seule seconde à chercher une maison là-bas. Pas trop loin de tes parents mais assez pour que cela ne soit pas pesant. « J’ai grandi à Bayside, j’en garde d’excellents souvenirs. Quand je suis revenue il y a quatre ans, je n’ai pas hésité à m’y réinstaller. Laisse-moi deviner, tu vis à Spring Hill ? » Tu te souviens adolescente avoir rêvé de vivre dans les lofts les plus classes de la ville. Tu voyais bien Camil vivre dans un appartement ou loft très moderne mais pas non plus dénué de confort ou de signe de vie. « Qu’as-tu fait de ta fille, ce soir ? » Tu notais qu’il n’y avait que de la curiosité dans ses paroles, rien qui ne pouvait laisser présager un quelconque jugement. Et cela lui permettait de marquer des points. « Elle est chez mes parents. C’est pour l’instant leur seule petite fille et je profite pleinement de leur envie d’être des grands parents poule. » Dis-tu un sourire en coin sur les lèvres. « Sinon je la laisse à mes soeurs, j’ai la chance d’avoir une famille très présente. » Ajoutas-tu alors que vous entriez dans le quartier de Bayside. Plus que quelques minutes et vous arriveriez à bon port. « Tu as de la famille à Brisbane ? » Après tout, peut-être que sa famille était toujours aux Etats-Unis ou qu’il était enfant unique ? Qui sait ? Quelques virages plus loin, vous arriviez devant chez toi. « Toujours partant pour une coupe de champagne ? » Lui demandas-tu. S’il ne l’était pas, tu comprendrais aussi, la soirée avait été longue.

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Message(#)'cause every little thing is gonna be alright - camil EmptyLun 16 Déc 2019 - 17:11

« J’aime bien Bayside, même si c’est un peu trop éloigné du centre à mon goût. » Pourtant, il s’y rendait régulièrement. A vrai dire, il y passait même la plupart de ses week-ends. Entre les soirées de débauche et les séances de surf, Camil passait des heures loin des rues animées du centre-ville. Avant d’y revenir, inévitablement. Parce qu’il y vivait, parce qu’il y travaillait, et parce qu’il aimait cette animation et cette agitation caractéristique.  « Bien sûr. » Répondit l’Australien en souriant légèrement. Comment aurait-il pu en être autrement, d’ailleurs ? Il adorait Brisbane, ses températures clémentes, sa nature luxuriante. Mais il aimait aussi les grands buildings, les coups de klaxon, et l’agitation qui allait de pair avec les villes. « Mais je suis plutôt privilégié. » Concéda le politicien. Il savait que tous les habitats de Spring Hill n’avaient pas les mêmes conditions de vie que lui, qui vivait dans un appartement avec une vue imprenable sur la ville. « C’est génial qu’ils te filent un coup de main quand tu en as besoin. » Admit l’Américain. Contrairement à ses propres parents, ceux de Jessian ne semblaient pas intrusifs. « Je te laisse me guider. » Dit-il alors qu’ils arrivaient dans le quartier de Bayside. En pleine semaine, le coin semblait plutôt paisible. A croire que les habitants emmagasinaient un maximum de force, et se réservaient pour le week-end. Sur les ordres de sa co-pilote, il tourna sur la gauche, et poursuivit sa route pendant quelques centaines de mètres. « Mes parents et mon frère sont aux Etats-Unis. » Répondit l’Américain en haussant les épaules. Il ne souffrait pas réellement de la distance, et sa famille ne lui manquait pas particulièrement. Il était toujours heureux de parler et de rendre visite à ses parents ; quant à son frère, les choses n’étaient pas aussi évidentes. « Mais ma petite sœur est venue me retrouver à Brisbane, il y a quelques années. » Il esquissa un sourire sincère. Dès qu’on évoquait Sixtine, il irradiait de fierté et de bonheur. C’était plus fort que lui : le lien qu’il partageait avec elle dépassait l’entendement. Plus de vingt ans auparavant, il se souvenait de l’avoir tenue dans le creux de ses bras, quelques jours après sa naissance. Quelques années plus tard, elle était la petite innocente et aimante qui lui avait redonné le goût à la vie. Il avait passé des heures avec Sixtine, et le moment où il avait décidé de quitter les Etats-Unis pour s’établir en Australie restait l’un des pires moments de son existence. Ses supplications à l’aéroport et ses cris déchirants le hantaient encore parfois, dans son sommeil. « On est plutôt proche. » Admit-il. Et encore, cela relevait de l’euphémisme : ils étaient plus que fusionnels. En plus de vivre sous le même toit, ils travaillaient désormais ensemble. Jessian lui indiqua finalement de l’index l’endroit où il devait s’arrêter. Il s’exécuta, mais ne coupa pas le moteur de sa voiture de sport. « Je… » Commença-t-il, alors qu’elle lui proposait de venir boire une coupe de champagne. En d’autres circonstances, il aurait probablement sauté sur l’occasion, y voyant une belle opportunité de tenter sa chance avec la jolie mannequin. Il hésita pendant quelques secondes, pesant le pour et le contre. « Je ne crois pas que ce soit très raisonnable. » Murmura l’Australien en faisant la moue. Il se connaissait suffisamment pour savoir que s’il se rendait chez Jessian, ce ne serait pas pour des raisons louables. Et si jusqu’à maintenant, il s’était montré particulièrement civilisé et désintéressé avec la mannequin, il n’était pas sûr d’être tout aussi irréprochable avec quelques verres d’alcool supplémentaires dans le sang. « Mais une prochaine fois, avec plaisir. » Assura le politicien en souriant. Une petite voix lui disait qu’ils auraient l’occasion de se revoir, vu leurs emplois respectifs. Ils fréquentaient les mêmes cercles, les mêmes événements, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons. « De toute façon, j’imagine que nous nous recroiserons assez rapidement. »  Déclara-t-il alors que l’Australienne sortait finalement du véhicule. Elle lui décrocha un magnifique sourire, et s’éloigna rapidement. Prudent, Camil s’assura qu’elle soit rentrée avant de redémarrer : c’était la moindre des choses.
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