It's not funny. ~ Nea

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Lukà & Nea.

"T'es sûr de vouloir faire une partie de Twister Eli ?" "Mais oui Lukà, ça va être marrant !" Comme tu lavais prédis, cette partie de Twister a été une effroyable idée. En te levant ce matin, tu as terriblement mal au dos. La prochaine fois que tu la vois, tu tues Elizabeth. Peut-être es-tu trop âgé pour ce genre de jeu au final mais tu as si mal au dos ce matin. Te lever de ton lit a été une épreuve en soit. Péniblement, t'atteins ton canapé et t'avachis littéralement dessus. Téléphone à la main, t'hésite à appeler ton amie afin de l'incendier comme il se doit. Impossible de te lever de ce canapé afin d'aller te chercher ta tasse à café. Avant aujourd'hui, tu ne t'es pas rendu compte que tu devenais si vieux. Les acrobaties ce n'est plus de ton âge. La prochaine fois, tu te contenteras de siroter ton soda à bulles et à regarder Netflix. Quelle idée de la laisser choisir un jeu ausis dangereux que celui-ci. Si elle tient tant à jouer, la prochaine vous ferait un puzzle. Au moins, tu ne serais pas pliés en quatre de bon matin. Ça ne t'étonne guère. Depuis l'enfance, t'es maladroit. Il t'arrive tout le temps quelque chose. Côtes cassées, jambes fracturées. Une hospitalisation d'urgence à l'âge de huit ans à cause de ton appendice. À seize ans, on a dû te retirer tes dents de sagesse. L'hôpital, tu commences à en avoir marre. Moins tu le vois désormais et mieux tu te portes. Pas question d'appeler les urgences pour un dos bloqué. Téléphone à la main, t'envoie un message texte à ton amie Nea. Lors de votre rencontre, elle t'as sauvé la mise contre mec bourrés. Autant dire que ce soir-là, ta virilité en a pris un coup mais qu'importe. T'as toujours été contre la violence. Tu ne comprends pas ce monde om la violence est partout autour de nous. Les guerres, les bagarres qui éclatent dans les rues, les bars. Jusqu'à aujourd'hui, jamais tu ne t'es battu. Et jamais tu ne le feras. C'est contre tes principes. Que l'on te pousse à bout, que l'on te cherche, ça n'y changera rien. De toute façon, tu ne sais pas te battre. Tu n'as jamais appris et n'apprendras sûrement jamais. Tu cliques sur le prénom de Nea et commende à taper ton message. "Help ! J'ai besoin de ma wonder woman. Rentre par la porte de derrière, c'est ouvert !" C'est totalement idiot de laisser la porte de derrière ouverte alors que elle de devant est fermé à clé. Apparemment t'aime vivre dangereusement. Tu ne cesses de te tourner dans tous les sens sur ton canapé. Essayant par tous les moyens de te lever mais en vain. Vite Nea ! Arrive vite ! Tu as envie d'une tasse de café mais impossible de te lever, impossible de marcher. Télécommande trop loin, tu ne parviens à l'atteindre. Sur ton téléphone, tu lances des vidéos YouTube pour passer le temps en espérant que ton amie ne vienne pas à dix-huit heures. La journée s'annonce bien trop compliquée. Toi qui avait prévu de passer au bureau ce matin, c'est râté.

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Lukà & Nea.

Cela fait quelques années que c'est décrété : les week-ends, c'est pour la grasse matinée. Il faut croire que vivre avec un pré-adolescent et un colocataire surexcité n'a pas aidé à maintenir cette règle. Loin de là. Souvent, la pauvre Nea est réveillée par des oreillers dans la figure, des symphonies de casserole, des bruits étranges passant d'un bruit de pétard à l'alarme incendie de leur appartement. Appartement qui peine souvent à garder son semblant de propreté. Alors, la grasse mat, pourtant très souvent bien méritée, elle n'y a pas droit. Là encore une fois. Et cette fois-ci, elle ne peut ni blâmer le petit Theo absent, prisonnier de ses grands parents tortionnaires ou son Deadpool attitré avec lequel, ils ont décidé de bâtir un Colisée géant. Si celui-ci est parti pour aller souffrir à la boutique -elle lui a promis qu'elle passerait plus tard, dans la journée, une fois que ses cernes de panda auront décidé de quitter ses yeux-, Burkhardt a eu le malheur de ne pas mettre son téléphone en silencieux. Résultat des courses, un message fait vibrer le cellulaire sur la commode. Si la vibration l'a fait durement sursauter, manquant de lui arracher une crise cardiaque digne d'une des pires bêtises réalisées par Cadburry, ses yeux tentent de s'aligner correctement pour lire l'intitulé du message. Ses yeux plissés buggent alors sur le « ma Wonder Woman ». Si elle pense d'abord à Elwyn ayant besoin d'aide tentant de la leurrer avec ce doux surnom qui lui étire automatiquement un sourire, elle déchante bien vite en voyant le nom du contact. Non. Pas de Elwynnie, de Cadburry, de Pikapool. Lukà. Lukà, la victime de quelques lourds éméchés en sortie. Si elle a joué les téméraires ce soir là en mettant l'un des trois au sol, elle a quand même failli se faire méchamment amocher l'arcade sourcilière. Au final rien de grave ; ils ont déguerpi, eux aussi. Elle lui fera certainement un commentaire quant à ce surnom, d'ailleurs. Pas vraiment du matin et interrompue dans sa session d'hibernation avancée, Nea ne peut s'empêcher de râler ouvertement, manquant d'envoyer son téléphone à l'autre bout de la pièce et remettant l'oreiller sur sa figure. Les minutes découlent durant lesquelles, elle le maudit. Maudit son samedi matin, huit heures à peine passée, l'absence de café, de Theo, d'Elwyn et de ses heures de sommeil pourtant si bien méritée. Alors réussissant à ouvrir de nouveau son téléphone et ne voulant pas laisser son ami dans une détresse probable, elle finit par se redresser pour lui répondre : « Si t'es pas en train de mourir bouche ouverte quand j'arrive ; tu vas regretter m'avoir demandé de l'aide. » Ca ne doit pas être une urgence-urgente ; autrement, il aurait appelé quelqu'un d'autre, les secours, ou les flics. De là, la demoiselle s'élance dans la douche, traînant bien sûr des pieds pour cette corvée. Elle évite sciemment son reflet, notant dans un coin de sa tête : acheter patch pour yeux. Ou des heures de sommeil.
Redcliffe ; Bayside : Nea ne sait pas si Lukà est au courant, mais ce n'est pas la porte à côté. Heureusement pour elle, elle évite les transports en commun, préférant utiliser la voiture. C'est dans un soupir sourd qu'elle finit par sortir de là, se dirigeant vers la maison de ce dernier. Heureusement qu'il a précisé que la porte de derrière est ouverte, autrement elle se serait fait un malin plaisir à tambouriner. Voire à casser une vitre, mais ça, c'est juste une idée lancée par son pied gauche. Porte ouverte dans un fracas, elle rentre dans la pièce, jetant un vague coup d’œil autour. Elle entend vaguement quelques voix, alors la demoiselle se risque à héler : « Lukà ? T'es mort, j'espère ? » lance-t-elle avec une pointe d'humour dans la voix, voyant un corps allongé sur le sofa. La position est un peu étrange, l'air de mourir totalement d'ennui, de douleur, à dépérir là sur le canapé. Les bras croisés, la mine mélangeant consternation et amusement, la brune reprend : « Bon... C'est quoi ton problème ? Non parce que t'as rien précisé et si tu m'as fait faire 45 minutes de voiture pour me dire que t'es déprimé, je t'éclate une rotule. » Nea tyrannique. Nea levée avec le mauvais pied. Abordant alors un large sourire, elle finit par s'approcher du cadavre.

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Lukà & Nea.

C'est terminé. C'est la denrière fois que tu laisses l'une de tes amies décider du programme de votre soirée. Le dos en miettes, t'as l'impression d'avoir soixante-quinze ans ce matin. Presque incapabme de bouger, il t'as fallu environ dix minutes afin de te sortir de ton lit et autant de temps avant d'atteindre ton canapé au salon. À cet instant précis, tu détestes ton amie. Tu as très envie de l'appeler et de l'incendier mais tu ne le fais pas. Tu n'es pas ce genre d'hommes qui s'énerve pour un oui ou pour un non. Les grasses matinées, tu ne connais pas. Depuis six ans, tu n'es jamais arrivé à dormir au-delà de neuf heures. Bien souvent réveillé par le bruit extérieur ou bien par ton horloge interne qui ne désire pas te laisser un peu de répit. Aujourd'hui, en ce samedi matin, c'est ton dos qui te réveille brutalement. Douleur de bas en haut, t'as l'étrange impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Allongé sur le canapé, tu regrettes de ne pas avoir le courage d'aller jusqu'à la cuisine te servir un café. Il t'es maintenant impossible de te lever une seconde fois. Attrapant ton téléphone, t'envoie un message à Nea. Tu ne la connais pas plus que ça mais depuis qu'elle t'as sauvé une fois face à trois types dont la quantité d'alcool dans le sang était élevé. Habituellement ce sont les hommes qui sauvent les femmes de ce genre de situation. Pas cette fois. Tu n'en aucunement honte et ton égo n'en a pas pris un coup. Peut-être un peu mais tu le vis très bien. Et puis, t'as pu rencontrer cette fille avec qui tu t'entends relativement. Tu sais que Nea est kiné, ça tombe bien. T'as grandement besoin d'une kiné aujourd'hui. Tu ne sais pas si elle est déà debout. Peut-être avait-elle dans l'idée de faire la grasse matinée contrairement à toi. Elle va probablement te tuer alors. Si elle vient, bien évidement. « Si t'es pas en train de mourir bouche ouverte quand j'arrive ; tu vas regretter m'avoir demandé de l'aide. » C'est le message que la demoiselle vient de t'envoyer, tu comprends alors que tu vas passer un mauvais moment avec elle mais si elle te débloque le dos, tu feras tout ce qu'elle te demande. Elle te rend service, deux fois en plus de ça, alors tu bien lui rendre l'appareil en retour. Il ne te fallu pas attendre longtemps avant de voir la demoiselle débarquer avec perte et fracas chez toi. Porte de derrière ouverte bruyamment, la voix de la jeune femme se fait entendre. « Lukà ? T'es mort, j'espère ? » Tu sens une pointe d'ironie dans sa voix. "Oui !" Lances-tu essayant de rester sur le ton de l'humour. Nea ne semble pas rigoler. Tu l'as réveillé, ça ne fait aucun doute. Tu lui lances un faible sourire. « Bon... C'est quoi ton problème ? Non parce que t'as rien précisé et si tu m'as fait faire 45 minutes de voiture pour me dire que t'es déprimé, je t'éclate une rotule. » Sa remarque aurait pu te décrocher un rire mais ton mal de dos te fait terriblement mal. Tu te contentes d'essayer de te redresser. "Tu me promets de ne pas te moquer ?" Nea et toi, vous ne vous connaissez que depuis quelques mois. Pourtant, elle connait déjà ton passé d'ancien alcoolique et ta situation vis à vis de ton fils et de ton ex petite amie. "J'ai voulu sortir avec une amie hier soir. On s'est finalement retrouvé à jouer au twister et depuis ce matin, je suis dans l'incapacité la plus totale de me mouvoir .. Alors comme t'es kiné, j'ai pensé que .." Pas besoin de terminer ta phrase, elle a probablement compris ce que tu espères d'elle. Ce n'est pas tant son métier qui t's fait la contacter aujourd'hui, tu ne te voyais pas demander cela à quelqu'un d'autre. Au fond, tu l'apprécie bien Nea. "Si tu réussis à me débloquer avec tes doigts de fées.." Toujours flatter une femme, c'est primordiale. "... alors je t'offre un café, des gâteaux ou tout ce que tu veux !" Tu lances un regzrd de chien battu à la demoiselle en espérant l'attendrir. Si elle était une kiné aussi formidable qu'elle est une bonne amie, alors elle viendra à ton secours.

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Lukà & Nea.

La demoiselle le voit bien ; elle voit bien que sur le visage de ce pauvre Lukà, la douleur est visible, ancrée dans ses traits. Il essaie tant bien que mal de se redresser, grimaçant au passage, lui demandant de ne pas se moquer. Moue boudeuse, lèvres fermées, Nea opine du menton sans rien dire. Les explications de Lukà éclaire davantage sa lanterne, mais s'il a peur qu'elle se moque, elle a eu bien pires récits avec ses patients. Néanmoins, elle ne peut s'empêcher de tirer une mine consternée, les bras toujours croisées lorsqu'elle l'entend dire que « comme t'es kiné, j'ai pensé que... » … ça la dérangerait pas de sacrifier quelques heures de sommeil ? qu'il pouvait bousiller sa grasse mat' bien méritée car elle n'est suffisamment pas assez débordée avec ses propres patients pendant semaine... ou quelque chose du genre ? Probablement quelque chose du genre. La prochaine fois, elle dira qu'elle est briseuse de vertèbres ; ça lui évitera ce genre de déconvenues. Murée dans le silence, le regard intransigeant, Nea le laisse continuer de parler. Il tente la carte du compliment auquel elle ne réagit pas, toujours aussi fermée. Café, gâteaux, tout ce qu'elle veut rajoute-t-il sur la pile. Si certains pourraient voir une certaine ambiguïté dans ces propos, Nea, se contente du sens premier, sans arrière pensées. Ce qu'elle veut ? Dormir, se débarrasser des grands-parents de Theo ou du moins, de toutes les procédures d'adoption, des papiers à n'en plus finir... Lukà lance "Puppy Eyes". Ce n'est pas très efficace. Habituée à voir ce genre de regard sur la bouille de Theo, d'Elwyn après que ces derniers se soient adonnés au massacre de ses vêtements, de l'engluage du couloir à l'aide de glu et de pâte à modeler, elle roule des yeux et s'approche de lui. « Bon... D'un, t'aurais pu prévenir que tu as un lumbago, ça m'aurait évité de venir les mains vides. Deux : j'espère que tu souffres. Trois : T'as pris quelque chose ? Avec toutes tes visites à l’hôpital, tu dois bien avoir des anti-inflammatoires non ? T'en a pris un, pour commencer ? Et t'as une bouillotte peut-être ? Patchs chauffants ? » Si elle ne peut s'empêcher de compatir à son sort ; elle réalise que le pauvre, c'est un véritable aimant à problèmes. Elle aurait peut-être du réaliser ça le soir où elle l'a rencontré, ou après qu'ils se soient revus et qu'il lui ait expliquer -une petite- partie de ses problèmes physiques et psychologiques. Elle regarde autour vaguement, réalisant qu'il a du se traîner jusque dans ce canapé avant de dépérir d'un ennui profond, sans vouloir bouger par peur d'accentuer sa douleur. « T'as même pas quarante balais et tu te fais ça sur un simple twister ? Va falloir reprendre doucement le sport, Lu'. » Boom Nea ; si elle prend souvent des détours, des chemins de traverse quand il s'agit d'histoire d'amour et de romance ; quand il s'agit d'autre chose, elle attrape le taureau, les cornes et tente de vous empaler avec. C'est ce qui fait son charme, comme dirait sa mère, essayant de s'en convaincre. Au gré de quelques rencontres, Lukà lui a raconté quelques uns de ses déboires médicales, la faisant se questionner quant à ses antécédents ; problèmes de dos poussés ? Sciatique chronique ? « Parce que... Techniquement, je peux pas faire grand chose de toi là. » Ce qui est vrai. Les kinés ne sont pas la solution miracle pour ne plus avoir mal et ne manipulent pas les zones à chaud. Pas de claquements de doigts, de vertèbres magiques. Alors certes, elle pouvait le masser légèrement, tenter d'apaiser cela mais voilà. Pour l'instant, elle n'a pas eu son café, s'est tapée une quarantaine de minutes de trajet alors elle le ferait bien miroiter davantage. Mais dans un soupir compatissant, elle s'approche de lui, décroisant finalement les bras. De là, elle l'aide à se tenir correctement sur son canapé, marqué par l'empreinte du corps qui a lourdement été affalé dessus depuis un petit moment. Accroupie face à lui, ses bras soutiennent toujours les avant-bras du pauvre Lukà. « Ça t'arrive souvent ? Te coincer le dos, comme ça ? » Elle plante ses yeux ébènes, soutenant les siens sans défaillir. Vu qu'elle est réveillée maintenant, autant faire sa bonne action de la journée.

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Lukà & Nea.

Du haut de tes trente-quatre ans, tu n'as jamais eu de véritables problèmes de santé. Si ce n'est tes nombreuses visites à l'hôpital dû à des jambes cassées, des côtes felées ou que sais je encore. Dès ton plus jeune âge, tu as toujours été très maladroit. T'as d'ailleurs fait beaucoup trop de frayeur à ta pauvre mère. Si aujourd'hui elle a des cheveux blancs, c'est en partie ta faute. Tu as beau faire très attention aux moindres de tes faits et gestes, des fois ça ne suffit pas. Lorsque tu as mal quelque part, t'es un vrai gamin. Tu ne t'en cache pas, tu l'assmes et l'avour bien volontiers. Tu ne supportes pas te voir dans un tel état de faiblesse. Ce matin, tu regrettes d'avoir accepter de jouer au célèvre Twister avec ton amie hier soir. En soit, ce n'est pas un jeu dangereux et rien ne laissait présagé que tu pourrais le regretter dès ton réveil le lendemain. Péniblement, t'as réussis à te lever de ton lit afin d'atteindre ton canapé. Lorsque tu te déplace, on dirait un grand-père de soixante-quinze ans. Tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Serait-ce la vieillesse qui arriverait trop rapidement à ton gout ? Tes vingt ans sont bien loin mais tu as encore de belles années devant toi avant de devoir affronter les problèmes liés à la vieillesse. Tu ne savais pas qui appeler pour te venir en aide. Dans le canapé, en position foetus, tu attends l'arrivée de Nea. Elle t'as déjà sauvée une fois et vu qu'elle est kiné, elle est à même de pouvoir te sortir de cette situation. Un lumbago à trente-quatre, tu te sens réellement stupide à ce moment précis. Nea arrive chez toi. Tu la connais depuis quelques mais pas suffisamment afin de savoir si elle va te tuer de ses propres mains ou pas. « Bon... D'un, t'aurais pu prévenir que tu as un lumbago, ça m'aurait évité de venir les mains vides. Deux : j'espère que tu souffres. Trois : T'as pris quelque chose ? Avec toutes tes visites à l’hôpital, tu dois bien avoir des anti-inflammatoires non ? T'en a pris un, pour commencer ? Et t'as une bouillotte peut-être ? Patchs chauffants ? » Quel idiot es-tu ! C'est vrai que tu n'as même pas jugé utile de lui dire que ton dos te faisait souffrir. Non, à la place tu préférais te la jouer mystérieux. Bravo Lukà, bravo ! Te redressant du mieux que tu le peux, une grimace s'affiche sur ton visage. Tu réfléchis, tu dois bien avoir ce qu'il te faut dans l'armoire à pharmacie."Jdois avoir une bouillotte qui traine dans le tiroire de ma table de chevet. Il me semble pas avoir de patchs chauffants par contre." Ca parait logique, tu ne pensais pas en avoir besoin un jour. Lors de tes prochaines courses, t'en feras le plein. Toi qui pensait n'en avoir jamais besoin, aujourd'hui tu déchantes. "Alors soit tu me files un coup de main pour me lever, soit tu montes à l'étage. Il doit y avoir ce qu'il faut dans mon armoire à pharmacie." Tu ne jettes jamais rien des médicaments, crèmes, pommades que tu possèdes. À un moment donné, ça peut toujours servir pour soigner les petits bobos du quotidien. « T'as même pas quarante balais et tu te fais ça sur un simple twister ? Va falloir reprendre doucement le sport, Lu'. » La jeune femme n'a pas sa lange dans sa poche mais elle n'a pas tort. Il va être temps de reprendre le sport. Pas nécessairement à la salle de sport, juste un footing deux ou trois matins par semaine. Étant donné que tu n'arrives jamais à dormir au delà de neuf heures le matin, tu devrais pouvoir caler un footing de trente minutes voire une heure dans ton emploi du temps. Être son propre patron ça a du bon : on peut aménager ses horaires comme bon nous semble. S'octroyer une matinée de repos, travailler principalement le matin ou au contraire l'après-midi jusqu'à tard le soir. Il t'es même déjà arrivé de travailler au restaurant lors d'un rendez-vous avec un client. "je vais y songer. C'est dommage d'être vieux avant l'âge." Tous les médecins te le diront : le sport quel qu'il soit est important. Même si ce n'est que de la marche. Tu privilégies d'ailleurs la marche aux transports en commun et préfère laisser ton véhicule dans le garage de ta maison de banlieue. « Parce que... Techniquement, je peux pas faire grand chose de toi là. » Au fond de toi, tu le savais. Tu t'attendais néanmoins à un miracle de sa part. Tu te tortilles dans tous les sens, ne trouvant pas une position confortable afin de t'installer. Les deux pieds sur le sol, les mains sur le canapé, tu tentes de te lever. "Y'a pas des exercices d'étirement à faire ?" T'es prêt à tout, tant que la douleur s'estompe voir disparait totalement. La jeune femme s'approche de toi. Nea s'accroupit devant toi et vient t'aider à te tenir droit. Enfant, t'as jamais su te tenir droit. Tu te souvient de toutes ces fois où ta mère t'as repris afin que tu cesses d'être avachis dans le canapé et que tu tiennes droit à table. À l'époque, t pensais qu'elle faisait cela pour t'embêter. Aujourd'hui, tu regrettes toutes ces mauvaises postures que t'as pu avoir. « Ça t'arrive souvent ? Te coincer le dos, comme ça ? » Tu soupires et grimace en sentant ton doigt craquer. "Non. C'est même la première fois." Il n'y a qu'à toi que ce genre de choses peut t'arriver. Surtout après une partie de twister avec une de tes amis. La prochaine fois, la bataille avec un jeu de cartes fera amplement l'affaire. "vas-y, tu peux te moquer. Je sais très bien qu'on dirait un papy de soixante-quinze ans." lances-tu à ton amie. Dire que t'avais un programme chargée pour aujourd'hui. Toute ta liste de choses à faire sera donc à reporter demain. Fort heureusement, pas de rendez-vous super importants de prévus, donc personne a prévenir. Tu te lèves du canapé et montes péniblement, très péniblement les marches une à une. À chaque marche montée, tu grimaces et cries de douleur. On dirait un enfant de six ans. Arrivé, enfin, dans la salle de bain, tu farfouilles ton tiroir à pharmacie. Après cinq bonnes minutes de recherches, tu trouves enfin cette maudite boite de comprimés anti inflammatoire. "tu peux me monter un verre d'eau s'il te plait Nea ?!" Hurles-tu depuis la salle de bain. Pas question de redescendre. T'es en haut, t'y restes.

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Lukà & Nea.

Tu ne t'étais pas préparée à ça, pour ton samedi. Tu t'étais attendue à faire la grasse mat, profiter de ton début de week-end pour ensuite aller embêter Elwyn mais le sort en avait décidé autrement. Du moins, Lukà en avait décidé autrement, pour toi et ta tête brune, fatiguée, déjà malmenée par cette semaine sans fin. Alors ce dernier t'avait fait débarqué chez lui, sans même te dire le tenant de ta visite. Bonne patte ou plutôt bonne poire, tu t'y étais rendue.Surprise. Lumbago. Prise de court, t'étais venue sans rien si ce n'est cette maigre boîte de paracétamol qui traînait, comme à son habitude, au fond de ton sac.
Là, cette vile envie te démangeait : sortir de tes gongs, lui faire réaliser en vociférant qu'il avait déconné ; qu'il n'avait pas à t'alerter comme ça, avec un message inquiétant, pour te faire débarquer ici après 45 minutes de trajet pour un simple mal de dos. En train d'inspirer profondément pour calmer le bouillonnement en elle, tu avais fini par fermer momentanément les yeux. Tu n'avais pas non plus apprécié le ton qu'il avait employé « soit tu me files un coup de main pour me lever, soit tu montes à l'étage ». Dans ta tête, le tout avait plutôt résonné comme un bel ordre chargé d'arrogance et de dédain. Mais tu t'étais refrénée, abordant un sourire crispée, tes lèvres pincées pour ne pas laisser échapper de telles couleuvres. Un exemple ? Dans ta tête, ce genre de phrase était en train de défiler :"Sinon je t'appuie sur les bonnes vertèbres pour te coincer davantage et je te laisse là, la gueule ouverte." Après tout, tu avais toujours su que la douleur à cette prédisposition à rendre les gens cons, ou condescendant. Alors, tu t'étais simplement contenter d'opiner nerveusement le chef, tes doigts s'étant ancrés dans ta chair, tentant de te contenir. L'envie irrépressible de lui mettre une pomme dans la bouche t'avait sérieusement travaillé ; après tout, One apple a day, keeps the doctor away. « Si, y'a bien des exercices d'étirements, mais si tu pleures avant même que l'on commence, on a pas fini. Alors cachets d'abord et on avise ensuite. » Un peu sèche, tu t'étais permise de rétorquer ça mais au fond, toi, tu étais prête à lui les filer, ses exercices, l'aider à les faire même, en espérant qu'il n'était pas du genre à hurler de douleur. Là, tu n'aurais pu retenir tes envies de pommes, d'étranglement, de meurtre. Hulk Smash. Pousser cela jusqu'au létal ? Ça ne t'était jamais arrivée et il aurait été dommage que ce premier lumbago pour Lukà se transforme en ta première murder party. Se moquer de lui ? Ton sourire crispée s'était étiré quelques secondes et le sang avait tambouriné dans tes tempes à t'en faire presque perdre raison. Non ; là, ce que tu aurais voulu, c'était lui éclater ses vertèbres à coup de bouillotte, pour avoir daigné sacrifier ton samedi matin pour un foutu lumbago. Alors certes, tu étais bien placée que ces douleurs sont souvent des plus atroces et insupportables, mais Lukà n'était vraiment pas en train de t'aider pour t'apaiser. Il avait plutôt été du genre à rajouter des couches à ton agacement, pourtant palpable. Et toi, t'étais vraiment en train de te sentir comme la pauvre débile qu'on aurait appelé à l'aide pour retrouver le chat Cachalot disparu au beau milieu de la nuit... Calme. T'étais en train d'essayer tant bien que mal de réciter tous les mantras du monde pour ne pas te transformer en Furie prête à éviscérer le pauvre célibataire à coup de flèche de twister alors quand il avait commencé à s'éloigner, monter ses marches en grimaçant de douleur, ta tension avait commencé à descendre. Lentement. Pas assez lentement, cela dit. La voix stridente de Lukà avait agit comme un gong en toi. Armoire à pharmacie, salle de bain... Prendre un cachet. Il était pas capable de boire de l'eau de son robinet ? T'étais en train d'hésiter à te barrer, le laisser là-haut, rentrer chez toi, finir ta nuit. Mais t'étais trop gentille, ou bien trop énervée. Car c'était d'un pas sec, le cœur tambourinant sous la colère que tu t'étais engouffrée dans la cuisine, te dirigeant alors vers les escaliers, un mug Hello Kitty rose, rempli d'eau à la main. Tes pas avaient fendu sèchement les marches et inspirant profondément tu t'étais vraiment retenue de ne pas lui envoyer le contenu à la figure. Après tout, il t'avait dit « s'il te plait ». S'il n'était pas trop bête, il le verrait bien ; il verrait bien qu'il était sur le point de te transformer en Furie vengeresse. Tu t'étais quand même décidée à lui tendre le mug, sans trop de délicatesse, la bouille toujours aussi contrariée que précédemment. Lukà et les relations sociales : zéro pointé. Si toi aussi, t'avais beaucoup de tares notamment dans le côté sentimentale, lui, ben... Wow. « Tu prends ça, on attend un peu et on va te faire faire quelques étirements. Si tu te plains, je ferai en sorte que ce soit encore plus douloureux. » Non. Bien sûr que non, t'étais pas comme ça, habituellement avec tes patients. Tes patients. Pas un samedi matin censé être un jour de repos. Bras croisés, t'étais en train d'attendre qu'il avale son cacheton. Avait-il suffisamment de nerf pour te supporter, Nea grumpy ? À voir. S'il n'était pas capable d'arrêter la surenchère pour tenter de te gaver ? T'avais toujours tes jambes pour te barrer.

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Ce lumbago tombe mal. Toi qui avait prévu un tas de choses pour aujourd'hui, ou ce weekend en général, tout vient de tomber à l'eau en un battement de cil. T'en as vraiment marre de toi, il t'arrive toujours des choses invraisemblables. Coupures, égratignures. Jambes cassées, côtes fêlées. Enfant t'as fichu une peur bleue plus d'une fois à ta mère. La pauvre, tu seras responsable de ses cheveux blancs plus tard. Tu sais que tu vas te faire engueuler par la demoiselle, tant pis. Tant qu'elle arrive à te sauver et te faire retrouver ta mobilité d'hier, la manière de faire t'importe peu. Nea ne le sait pas encore mais lorsque tu es malade, tu redeviens un enfant. Ta mère ne cessait de te le répéter à l'époque et c'est encore vrai aujourd'hui sauf, qu'habituellement il n'y a personne pour t'entendre te plaindre. Cette fois, Nea est avec toi. Il va donc falloir que tu te calme un peu puisque la jeune femme est déjà à la limite de t'étouffer avec un oreiller. « Si, y'a bien des exercices d'étirements, mais si tu pleures avant même que l'on commence, on a pas fini. Alors cachets d'abord et on avise ensuite. » Le ton de la voix de la jeune femme est sec. Il va vraiment falloir que tu prennes sur toi et que tu te mettes un bon coup de pied aux fesses. Péniblement, et après cinq bonnes minutes à tenter de te lever de ce maudit canapé, tu y parviens enfin. Marche après marche, tu grimpes à l'étage à la recherche d'une boite d'aspirine et t'espère qu'elle ne soit pas à la cuisine. Subitement t'as un doute, toi et ta fichue mémoire défaillante. Peut-être n'aurais-tu pas dû l'appeler et prévenir les urgences à la place ? Mais maintenant qu'elle est là, autant qu'elle serve. Farfouillant dans l'armoire à pharmacie, tu viens enfin à trouver cette boite de comprimés. Si monter à l'étage a été une véritable épreuve en soi, descendre en sera une autre toute aussi périlleuse. Tu supplies dont Nea de te monter un verre d'eau, tu prends le risque qu'elle vienne te le jeter en pleine figure. Tant pis. T'aime vivre dangereusement. Des bruits de pas sec, froids, dur se font entendre dans les escaliers. Si tu n'avais pas si mal au dos, t'aurais été capable de te hisser par la fenêtre de ta chambre et de te laisser glisser le long de la gouttière. T'avais tout de même rajouté la marque de politesse lorsque tu lui avais demandé un verre d'eau, tout de même c'est la moindre des choses. Nea arrive à la salle de bain et te tend ton verre d'eau. Six ans que tu ne sais plus comment on parle à une femme. Tu t'es renfermé sur toi-même en oubliant totalement les bonnes manières. Bravo Petterson, bravo ! Tu prends ça, on attend un peu et on va te faire faire quelques étirements. Si tu te plains, je ferai en sorte que ce soit encore plus douloureux. » Ça avait au moins le mérite d'être clair. Sans broncher plus qu'il ne le faudrait, tu viens avaler ton comprimé en le faisant glisser le long de ta gorge avec l'eau que ton amie venait de t'apporter. T'offres un petit sourire à la demoiselle. C'était dans ton intérêt de ne pas broncher. Si tu ne voulais pas terminer noyer dans ta douche ou étouffer sous ton oreiller, mieux vallait ne pas énerver Nea plus qu'elle ne l'éait déjà. "Ecoute Nea, je suis désolée de t'avoir réveillé si tôt n samedi matin .. Je ne savais pas qui appelé .. Tu m'as déjà sauvé la vie une fois donc je pensais que .." Une grimace vint se figer sur ton visage, tu venais de faire un faux mouvement et ton dos te fit atrocement souffrir à cet instant. "Promis, la prochaine on jouera aux petites chevaux. Ça sera moins dangereux." Qui l'eut cru que le txister était aussi dangereux en soi ?! Tu soupires et vint te mettre le plus droit possible face à la demoiselle. "Je suis prêt ! Fais moi souffrir !" Dis-tu, une pointe d'ironie dans la voix. La connaissant, et vu son degré d'énervement, la demoiselle risque de te prendre au pied de la lettre. Il faut simplement ne pas énervé la demoiselle d'avantage, ce qui ne va clairement pas être évident.

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Plutôt fière du fait qu'elle ne lui ait pas encore fait sauter quelques dents ou gratifier d'un beau coup de pied dans le derrière, ce pauvre Lukà, Nea attend qu'il vide son verre d'eau. Alors, lorsque ce dernier la gratifie d'un petit sourire, elle lui rend une mine déconfite, les joues gonflées. Son niveau de patience fluctue aléatoirement et les raisons sont diverses mais les excuses de Lukà semble apaiser un temps soi peu la demoiselle... jusqu'à ce qu'il remette les pieds dans le plat « T'as pensé que, parce que je t'ai sauvé le derrière une fois, que j'étais réellement Wonder Woman prête à accourir au moindre de tes problèmes ? » La moue froncée, l'air blasée, elle recroise les bras suite à cette phrase, une lassitude certaine lui faisant rouler des yeux. L'impression d'être l'amie bonne-poire qu'on utilise s'est apparemment inscrit sur son front. S'il vient à l'appeler à l'appeler parce qu'il s'est tordu un doigt, cassé un ongle en jetant un dé, là, elle lui fera tout avaler : les chevaux, les dés, le plateau de jeu, la boite même ! Lorsqu'il dit être prêt, Burkhardt arque un sourcil retenant un long soupir. « On va déjà pas faire ça ici, c'est trop étroit. » Elle lui attrape doucement le bras, le faisant sortir de la salle de bain. « T'as pas envie de redescendre je suppose. » Au vu de sa grimace de douleur, elle se doute que non. « Ta chambre ? T'as de l'espace là-bas ? Une pièce annexe ? » Il acquiesce, la guidant au travers de cette maison qu'elle ne connaît pas encore. Elle évite de poser des questions indiscrètes sur les photos, commenter la décoration, ayant plutôt l'impression d'avancer avec ce pauvre papy à un rythme des plus lents. Il faut bien le temps que l'anti inflammatoire fasse un semblant d'effet. Alors, elle tente de faire la discussion, de s'apaiser tranquillement : « Twister, faudra que j'essaie ça avec mon colocataire tiens. Je te dirai s'il se coince également, mais lui il a l'excuse. Il est un poil plus âgé que toi. Après, si tu veux vraiment la jouer safe, investis dans une console... Et reprends doucement le sport. Tiens t'as cas venir avec moi faire du yoga ! » Si le ton est plaisantin, ça ne la dérangerait pas. Elle pourra se moquer de lui s'il n'arrive pas à tenir une position, par exemple. La brune l'aide doucement à se mettre au sol, sur le dos. Il semble souffrir, notamment lorsqu'il bascule à l'arrière. Alors qu'il soupire de douleur, elle lui fait redresser les genoux. « En fait, moins tu vas en faire, plus tu vas rester dans ton canapé, plus la douleur sera vivace lorsque tu vas vouloir bouger... Alors, même si ça va te faire souffrir, il ne faut pas que tu restes inactif en attendant que la douleur passe. » Parce qu'elle se doute que c'est ce qu'il a fait en l'attendant, dépérir tranquillement sur le canapé sans osé bouger le moindre muscle. Burkhardt prend lentement le temps de diriger les mouvements de Lukà, prêtant attention à ses soubresauts, sa respiration pour savoir à quel moment il force trop. « Hey. Respire. Faudrait pas que tu tournes bleu, s'amuse-t-elle. » Au bout de longues minutes à écouter ses jérémiade en se retenant de le pincer à chaque complainte, elle l'aide à se mettre sur les genoux. De là, elle lui montre un mouvement à reproduire, "la posture de l'enfant. Poitrine contre les genoux, la tête baissée, à même le sol, ou presque. Se redressant lentement, pestant bien sûr sur le fait que le jean ne soit pas des plus appropriés pour cela, elle s'asseoit de manière un peu plus décontractée pour superviser ce cher Petterson. « Bon sinon... Quoi de beau ? » Parce qu'elle a aucune idée de quel sujet elle peut aborder, autant que ce soit lui qui mène la barque des discussions.

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« T'as pensé que, parce que je t'ai sauvé le derrière une fois, que j'étais réellement Wonder Woman prête à accourir au moindre de tes problèmes ? » Tu ne peux t'empêcher de rire à la remarque de la demoiselle. Mauvaise idée, rire te fait mal aux muscles et une grimace vient se figer sur ton visage. Néanmoins, Nea n'a pas tort. Dans une autre vie, peut-être que la demoiselle a été la seule, l'unique, la vraie Wonder Woman. Ça serait énorme tout de même. Toi, le pauvre garçon névrosé et dépressif, qui a la chance d'être ami avec Wonder Woman. Si c'est pas la classe quand même ! Parfois, dans tes rêves les plus fous, tu te mets à rêver que tu vis dans un monde de super héros et, par conséquent, que le monde est très souvent menacé à cause de certains méchants qui veulent anéantir le monde, le contrôler. Parfois, tu rêves fais partis des rares humains qui connaissent l'existence des super héros. Iron Man serait ton meilleur, t'as pas finis de rire avec lui. On s'amuse bien aussi avec Captain America, cela dit il faudra faire attention à ce qu'ils ne s'entretuent pas avec Iron Man. Il te faudra également peser tes mots avec le plus grand soin afin de ne pas froisser, ni énerver Hulk ou encore Thor. T'as pas envie que le grand méchant tout vert vienne te faire voler à travers la ville, voire le pays et te retrouver tête la première dans l'océan qui borde l'Australie. Ce qui serait vraiment génial, ça serait de sortir avec Wonder Woman. En espérant que ça ne soit pas Nea sous le déguisement ou bien qu'elle soit de bien meilleure humeur qu'en ce moment. Si tu ne la réveilles pas un samedi matin alors qu'elle avait prévue de faire une grasse matinée, tout devrait bien se passer pour toi. "Je ne te demande pas d'accourir à chacun de mes problèmes.." Précises-tu à voix basse. Nea t'intimide, elle te fait même un peu peur. Tu n'es pas le genre d'hommes avec beaucoup de charisme. À l'époque, tes amis te menaient par le bout du nez. Ils te faisaient faire ce qu'ils voulaient et toi, tu obéissais, comme un parfait toutou. Vous étiez une belle bande d'amis, un peu comme les power rangers mais sans leurs super pouvoir. T'avales ton cachet avec le verre d'eau que la jeune femme t'as apporté. T'es prêt à souffrir. « T'as pas envie de redescendre je suppose. » En effet, si tu pouvais éviter de descendre et subir ses escaliers de malheur, tu ne t'en porteras pas plus mal. C'est sûr que t'es loin de ressembler au solide et costaud Thor ce matin. Lui, ça ne lui arrivera probablement jamais de se réveiller avec un lumbago. Quoi que, on sait jamais ! Après tout, il est humain enfin presque. "Je te proposerais bien de faire ta torture sur le balcon au fond du couloir mais t'es capable de me jeter par-dessus .." Au moins, t'apprendrais à voler tel superman. Ta remarque, bien entendu, ironique. Finalement, t'es comme Iron Man, le rigolo de la bande en étant tout de même sérieux de temps en temps. Un enfant dans un corps d'adulte. "Nan mais ma chambre convient bien. Suis moi !" Tu passes devant, non pas par manque de courtoisie mais simplement pour conduire la demoiselle jusqu'à ta chambre. Elle a de la chance, t'as fait ton lit impeccablement pour une fois. Habituellement la couette est juste rabattue par dessus et les oreillers sont jetés à la va vite dessus. Flash Gordon c'est toi le matin, toujours en retard, toujours pressé. Il faut que t'arrêtes de trainer au lit lorsque ton réveil se fait entendre. « Twister, faudra que j'essaie ça avec mon colocataire tiens. Je te dirai s'il se coince également, mais lui il a l'excuse. Il est un poil plus âgé que toi. Après, si tu veux vraiment la jouer safe, investis dans une console... Et reprends doucement le sport. Tiens t'as cas venir avec moi faire du yoga ! » Un sourire se dessine sur ton visage. "Euh sorry, c'est pas mon truc les jeux vidéos. Je préfère les jeux de société plutôt !" C'est bien plus convivial selon toi. "En revanche, je ne dis pas non à des cours de yoga en ta compagnie." Peut-être qu'elle n'aura pas envie de te fracasser le crâne avec le marteau de Thor lors de ces cours qui vise la relaxation du corps. Elle sortirait probablement les griffes telles que Catwoman le ferait mais tant qu'elle ne mord pas, tu ne risques rien. T'espères seulement que le colocataire de la jeune femme a un humour sarcastique tel que Deadpool. Wonder Woman et Deadpool ensemble, ça n'a pas finis de créer des étincelles entre eux. Tel Batman, t'es un solitaire toi. Tu te déplaces incognito dans la rue et aussi vite qu'une black panther. « En fait, moins tu vas en faire, plus tu vas rester dans ton canapé, plus la douleur sera vivace lorsque tu vas vouloir bouger... Alors, même si ça va te faire souffrir, il ne faut pas que tu restes inactif en attendant que la douleur passe. » Le bizaro en toi dévisage Nea, cela dit elle n'a pas tort. Tu hôches la tête pour acquiescer ses paroles. Tu les comprends et les entend. T'as intérêt à les mettre en pratique parce que si Nea s'aperçoit que ce n'est pas le cas, elle va se transformer en Harley Quinn et te frapper avec sa batte de base ball. Il ne te restera plus qu'à te maquiller tel le Joker afin de camoufler les coups qu'elle t'aura infligé. "Pas de soucis docteur.je tâcherais de bouger au maximum !" Ne plaisantes pas trop non plus, ça va l'énerver encore plus qu'elle ne l'est actuellement. Chaque fois qu'elle te touche un peu trop fort, tu te gémis et te plains. On dirait un enfant de quatre enfants qui s'est blessé en tombant de son vélo. Avec la force qu'elle émet sur toi, elle ressemble à Jessica Jones. Ou bien alors, elle est tout à fait normale et c'est toi le pauvre petit être sans défense. tu te sens plus proche de Groot et de Rocket, ils n'ont certes pas de pouvoirs magiques mais ils sont quand même présents pour aider leurs amis. Il va vraiment falloir que tu te mettes à la musculation, ça devient urgent. Même du haut de son adolescence, Spiderman est plus fort que toi. Il combat des méchants et sauve des vies, ça craint un peu quand même. T'aimerais aussi fort et invincible que la chose, peut-être que Thor pourra devenir ton entraineur dès que miss Burkhard en aura terminé avec toi. Nea te demande de respirer. "C'est plus facile à dire qu'à faire !" Grognes-tu. T'as l'impression qu'elle est entrain de broyer chacun de tes os, de tes muscles à la seule force de ses mains. Tout en essayant de te remettre en état, la jeune femme commence à te faire la conversation. Enfin, elle veut juste savoir ce qu'il se passe de beau dans ta vie dernièrement. "pas grand chose de neuf. La routine comme on dit .. boulot, dodo." ça résume très bien ta vie et c'est ainsi depuis six ans. "Et toi ? T'as pas encore étripé ton coloc ?" Encore un trait d'humour. Fais gaffe Petterson, t'es à sa merci à cet instant ! Docteur Strange, voilà à qui te fait penser Nea.

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Lukà & Nea.

La jeune femme ne peut s'empêcher de rouler des yeux et de retenir un long soupir lorsque Lukà, à voix basse, s'exprime sur le fait qu'elle a du accourir pour l'aider, sans savoir dans quoi elle s'est embarquée. Elle n'est pas sûre qu'il ait remarqué ô combien il a été maladroit dans ses propos ; entre le message inquiétant, les sous-entendus où elle se doit de l'aider... Elle a même failli prévenir @Logan Jensen, lieutenant de la Police, il se serait assuré que Monsieur Petterson ne soit pas en réel danger. Alors, patience piquée, Nea tente tant bien que mal de ne pas s'emporter promptement sur le pauvre Lu' déjà souffrant. Peut-être aurait-elle du déranger @Stephen Holloway, kiné pédiatrique, il a l'habitude des enfants alors il aurait probablement supporter, mieux qu'elle, le comportement enfantin de son patient improvisé. Coup du sort, du karma ? Probablement. L'idée de le jeter par dessus la rambarde du balcon lui arrache un sourire. Combien de fois a-t-elle eu cette idée avec @Elwyn Cadburry sans jamais aller jusqu'au bout pour des raisons plus que évidentes ? À croire que le petit Lu' la connaît bien, elle et ses idées parfois farfelues, voire meurtrières. Alors direction la chambre de ce dernier. Yeux plissés, Nea regarde le lit parfaitement fait : « Eh ben, avec un lumbago t'as réussi à faire ton lit, chapeau ! » Pas fan de jeux vidéo pour deux sous et préférant se faire des lumbagos sur Twister, il acquiesce pour les cours de yoga. Peut-être devrait-elle demander à @Clément Winchester de bien vouloir s'occuper de lui, si un jour elle perd patience. Peut-être aurait-elle du le tirer à la démo de breakdance l'autre jour. Peut-être que s'il avait vu Clément, @Alfie Maslow, @Tad Cooper et les autres têtes brune qu'elle n'a pas eu la chance de rencontrer, il se motiverait davantage pour bouger. Puis, peut-être devrait-elle lui présenter @Giulia Conti, une de ses patientes tenant une petite épicerie bio. Là-bas, il trouverait probablement une bouillotte sèche pour soulager Quelques explications sur le manque d'activité, voilà que Lukà se met à lui répondre avec une pointe d'humour. Le mot "docteur" lui fait arquer un sourcil et la suite de sa phrase, lourdement cligner des yeux d'un air consterné. De l'humour Nea, de l'humour. Même si ce n'est pas drôle. Un léger rire nerveux s'échappe de ses lèvres alors qu'elle incline doucement la tête pour finalement commencer ladite séance de torture. Peut-être aurait-elle du également prévenir sa nouvelle connaissance, @Léonie Tremblay. Elle aurait pu lui demander de ligoter Lukà en position fœtal ou quelque chose du genre. Les cordes ont l'air d'être le dada de l'infirmière. Le plus souvent, Nea tire une tête déconfite car si elle effleure, à peine le pauvre Petterson, celui-ci prétend souffrir le martyre sous ses "coups"... « D'accord... la routine. La routine avec twister causant un lumbago. Pas mal ! » ironise-t-elle en le laissant respirer. Une lueur s'anime dans le regard de Burkhardt qui esquisse un sourire mutin : « Qui sait ? Tu crois que je te le dirai, si je me décide à m'inspirer de Poe pour cacher le cadavre dans les murs ? » Un clin d'oeil, elle s'étire avant de reprendre : « Non, on est tous vivants, pas empoisonnés, ni enterrés. La routine, également. » De toute manière, si elle a, un jour, un cadavre sur les bras, elle fera sûrement appel à @Timothy Decastel... À moins que ce dernier ne soit trop occupé avec une jolie rousse (@Charlie Villanelle). Simplement prétexter la routine ? Il s'agit là, de la part de Burkhardt, d'une tentative d'évitement pour ne pas trop s'étaler sur sa vie. Son quotidien parfois chaotique qui s'est rythmée de rendez-vous avec le juge des tutelles et autres paperasses barbantes à faire. Se confier ? Non. Ses problèmes, ses emmerdes. Puis, Lukà a l'air de subir suffisamment dans son coin pour qu'elle se permette de balancer ses déboires, ses envies de meurtres momentanées. Quelques exercices d'étirements supplémentaires pour ne pas lui faire plus de mal que de bien, elle finit par stopper la séance. « Et, ça va ? » Outre son lumbago, en général. Car elle le sait, parfois, derrière les sourires, il peut y avoir beaucoup.

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Ce n'est un fait nouveau pour personne, tu ne sais aucunement t'exprimer avec les mots. Tu ne sais pas les choisir, quitte à prendre le risque de blesser ou énerver la personne en face de toi. Le message texte que tu as envoyé à Nea n'aurait pas dû être envoyé de cette manière. T'as merdé, tu n'es nullement étonné de voir le comportement agacé de la jeune femme. Certainement qu'elle a imaginée plusieurs scénarios afin de te faire payer sa grasse matinée que tu lui as retiré ce matin. Elle a même dû penser à te jeter par-dessus ton balcon. Tu hausses les épaules à cette idée. Ce n'est un secret pour personne, lorsque t'es malade t'es pire qu'un enfant de trois ans. T'as tout de même trouvé la force de faire ton lit après avoir réussi à en sortir précédemment. C'est l'un des principes que tu as dans ta vie, toujours faire ton lit afin de ne pas être tenté d'y retourner. Cela ne t'as pas empêché de te vautrer dans ton canapé à la première occasion venue. "Tu vas me reprocher de m'être bouger ?" Honnêtement, c'est une très mauvaise idée de lui sortir ce genre de choses. Ton regard se promène dans ta chambre, c'est bon aucun objet tranchant n'est à portée de main. Nea ne risque pas de te planter à case de ta remarque. Tu ne dis pas non aux cours de yoga. En dépit de faire du bien afin de soulager ton dos, ça fait un moment que tu songes à te lancer dans cette acitivité. Certes cela n'a rien de viril comme sport, tu t'en fiche pas mal. C'est un domaine qui t'intéresse beaucoup, tout comme la vie zéro déchets et chasser le superflu de sa vie. Nea commence sa séance de torture. À peine, elle t'effleure que tu ne peux t'empêcher de pleurnicher. « D'accord... la routine. La routine avec twister causant un lumbago. Pas mal ! » Tu arques un sourcil. S'agirait-il d'ironie ? Tu ne réponds rien et te contentes de laisser la jeune femme s'occuper de ton mal de dos. Entre Léonie et Nea, t'attire les détraquées c'est pas possible autrement. L'une prend un malin plaisir à torturer ses clients en les confrontant à leurs problèmes et la seconde prends un malin plaisir à te torturer actuellement. Serait-ce pour te faire payer son réveil plus que matinal en ce samedi matin ? Nea reste malgré tout ces désagréments, l'une de tes amies. Une nouvelle amie que tu mets en colère contre ta volonté. Tu lui demandes de ses nouvelles ainsi que de son colocataire. T'as eu ouïe dire qu'entre eux deux, la relation ressemblait plus au jeu du chat et de la souris. Comme n'importe quelle relation amoureuse de toute façon. Au moins, elle a la chance de voir la personne qu'elle aime quotidiennement, pas comme toi. Tous les jours tu penses à Anna. À chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Jour et nuit, elle occupe tes pensées. « Et, ça va ? » Depuis six ans, tu t'efforces de cacher aux yeux des autres ce que tu ressens au fond de toi. À force d'entrainement, tu as su maitriser l'art de camoufler tes sentiments aux yeux de tout le monde. "Bah oui ça va. Pourquoi ça n'irait pas ? C'est le weekend !" En vrai, tu as envie de pleurer. Tu te sens tellement pitoyable à cet instant. Si Nea n'était pas venue te filer un coup de main, tu ne sais pas ce que tu aurais fait de ta journée mis à part te plaindre de ton mal de dos. Tu souris à la demoiselle en grimaçant lorsqu'elle recommence la séance de torture. "Désolé .. C'pas mon meilleur profil que je te montre en ce moment.. jsuis conscient d'être la pâle copie d'un gamin de trois ans quand jsuis malade.." Tu ne peux t'empêcher de lâcher un rire nerveux.

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Si certains se plaignent que Nea soit souvent sur la défensive, il semblerait que son comparse actuel, Lukà, le soit autant qu'elle. Voire plus encore. À son commentaire sur le lit, fait, le voilà qu'il recommence à titiller sa patience déjà malmenée dans toute cette affaire. Clignant plusieurs fois des yeux en tentant de retenir un long soupir et sa profonde exaspération, elle préfère ne rien répondre, se contenant de hausser simplement des épaules. Alors tout redevient plus léger, ou presque. Quelques exercices, étirements ponctuent leurs échanges souvent superficiels, l'humour rythme également le tout, heureusement. Car sinon, avec les pleurnichements du pauvre Petterson, Nea n'aurait certainement pas survécu, ou aurait terminé sa avec un cadavre sur les bras... Alors la routine à bon dos, ou plutôt un lumbago. Souvent secrète sur sa vie personnelle, Nea ne s'étale pas davantage. Mais voilà qu'ils finissent par dériver lentement sur l'état de santé -mentale- du pauvre Lukà. Douée pour décrypter les expressions, la brune voit bien qu'elle vient de toucher une corde sensible. Une légère moue se fixe sur son visage, mais elle décide de ne pas relever, se contentant finalement de sourire à sa petite phrase pseudo-enjouée en parlant du week-end. Finalement, Nea interrompt sa séance quand ce dernier s'excuse de son comportement. « Non, je veux pas t'enfoncer mais je pense que même un gamin de trois ans s'en sortirait mieux que toi. » Elle lui sourit, posant doucement sa main sur son avant-bras pour le rassurer. Elle le taquine en toute amitié. Ce n'est pas le genre de chose qu'elle se permet avec ses patients formels mais sa relation avec Lukà est un peu plus poussée. Il n'est pas un patient, plutôt un ami préférant lui laissant des messages cryptiques, inquiétant le samedi, à huit heures du matin en espérant qu'elle débarque au plus vite.. « Tu sais Lukà, si ça va pas tu peux me le dire. Je te jugerai pas. Puis, si tu veux qu'on égaye tes week-ends, tu pourrais venir de temps à autre chez moi, on pourra jouer avec Theo et Elwyn. On a quelques jeux de société en plus des jeux vidéo et ça te changerait les idées. » Enfin, même si le petit neveu n'est pas là, Lu' pouvait toujours passer. Puis dans le pire des cas, s'il s'agit d'une soirée entre trois adultes, il pourrait tout simplement aller manger dehors ou bien se gaver de crèmes glacées en écoutant Elwyn leur expliquer, tout, rien. « Ton dos, ça va un peu mieux ? Tu vas arriver à t'en sortir aujourd'hui ? » Non pas qu'elle soit pressée de partir, mais elle aimerait être assurée qu'il ne tenterait pas de redescendre en passant par la fenêtre par peur de se faire du mal à chaque marche. Ou bien qu'il ne décide à se laisser mourir de faim ici, seul, oublié de tous. Enfin, il aura peut-être l'occasion de déranger quelqu'un d'autre dans le pire des cas, mais pour l'instant, Nea est là, à attendre une réponse. « Sinon, tu veux que l'on aille prendre un café quelque part ? » Parce que oui, au final, elle en a sauté son café, son petit-dej. Ca a du jouer dans sa mauvaise humeur, entre autre.

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Du plus loin que tu t'en souviennes, tu ne t'ai jamais méfier des différentes personnes qui ont pu croiser ta route. À l'époque du secondaire, tu te laisses lamentablement influencer par ta bande de potes. Ces garçons qui se disaient être tes amis. Tu les croyais, tu pensais qu'ils ne te voulaient que du bien alors qu'en réalité, ils souhaitaient juste te rabaisser plus bas que terre. Avec le recul, tu te rends compte que tu n'as été qu'un imbécile de te laisser mener par le bout du nez par ces types. Tu ne leur adresse plus la parole à l'heure actuelle, seul Tim et Matt sont restés à tes côtés depuis cette sombre époque. Ce moment de ta vie que tu préférerais effacer à tout jamais, or ce n'est malheureusement pas possible. Il fait parti de toi, de ton passé aussi douloureux soit-il. Il ne doit pas t'empêcher d'avancer, ce passé n'est pas ton talon d'Achille. Au contraire, il est ta force. Dès que tu penses craquer et redevenir cet homme ignoble que tu as été, tu te mets un bon coup de pied aux fesses afin de ne pas lâcher tes efforts. Et si vraiment, tu n'as plus assez de force pour continuer d'avancer, Matt sera toujours là pour te relever la tête et te faire avancer en te tenant la main. Ton comportement d'enfant de trois ans face à Nea n'a pas lieu d'être. Oui t'es vieux. Oui t'as mal au dos. Mais ce n'est pas une raison pour pleurnicher tel un bébé. Reprends toi Petterson ! « Non, je veux pas t'enfoncer mais je pense que même un gamin de trois ans s'en sortirait mieux que toi. » Il est certain qu'avec des phrases comme celle-là, tu ne vas jamais avoir confiance en toi. Peut-être que cela ne se voit pas en apparence mais tu n'es pas le genre de mec qui a une grande confiance en toi. Au contraire, tu réfléchis toujours trop avant d'agir. Tu te pose trop de questions. Ta mère, Matt, Madison. Ils te l'ont tous déjà dit. Peut-être qu'à la prochaine séance avec Léonie tu lui en parleras, elle sera doute à même de te réparer encore plus qu'elle ne l'a déjà fait. "Merci de m'encourager .." T'excalmes-tu à voix basse. Tu te sens un peu con du comportement que t'as eu envers elle jusqu'à présent. Nea est l'une de tes – rares- amies, elle n'est nullement là pour supporter tes crises de panique, tes angoisses ou que sais-je encore. Elle est là pour te soutenir du mieux qu'elle le peut. "Excuse-moi .. Jtâcherais d'être un homme la prochaine fois et de te laisser profiter de ta grasse matinée du samedi matin." Tu t'excuse auprès d'elle. Tu déteste être ainsi, un mec qui ne cesse de se plaindre, de gémir pour un oui ou pour un non, loin de toi l'idée d'importuner tes amis. Tu refuse de els ennuyer avec tes problèmes, alors tu garde tout pour toi. Tout jusqu'à ce que tu craque pour de bon, chose qui ne t'arrive que rarement. « Tu sais Lukà, si ça va pas tu peux me le dire. Je te jugerai pas. Puis, si tu veux qu'on égaye tes week-ends, tu pourrais venir de temps à autre chez moi, on pourra jouer avec Theo et Elwyn. On a quelques jeux de société en plus des jeux vidéo et ça te changerait les idées. » La proposition de ton amie te fait chaud au coeur. Depuis le départ d'Anna, tu t'es enfermé dans une bulle. Tu ne sors plus, ou très peu, tu ne vois personne, mis à part Matt ou Madison quand ils viennent te tenir compagnie. Ton travail est la chose qui te tiens encore en vie à l'heure actuelle. Six ans que tu n'as pas pris de vraies vacances, ni de vrais weekends. Tu te débrouille toujours pour être occupé au maximum afin d'éviter le plus possible la présence d'Anna dans ta tête. "C'est gentil. Tu sais, j'ai appris à vivre seul depuis .. depuis elle.." Nea sait brièvement ce qu'il s'est passé entre Anna et toi, elle est simplement a courant des grandes lignes. Pas besoin de rentrer dans les détails, ça ne te fera que te rappeler une sale période une fois de plus. "Mais je prends note. Dois-je prévenir de ma venue ou j'peux m'incruster chez vous ? J'apporterais des cookies et des jus de fruits." Jamais d'alcool, plus jamais. Ce n'est pas tant ton dos qui te fait souffrir au final, peut-être as-tu fait un peu trop de cinéma. Elle va te tuer si tu lui avoues la vraie raison de sa présence ici. La solitude te pèse, cette maison te pèse. Nea te propose d'aller prendre un café, sûrement pour te changer les idées. "Faut que je t'avoue quelque chose .." Décidément, t'es le roi pour casser la bonne ambiance Petterson ! "Il n'y a pas que mon dos qui m'fait souffrir .. J'en peux plus de vivre dans cette maison .. On l'avait acheté à deux, Anna et moi.." Ca fait quelques jours que t'y penses mais quitter cette maison ne serait que bénéfique pour toi. Pas seulement pour trouver quelque chose de plus petit, mais aussi pour tourner enfin cette page maudite. Tu plonge ton regard dans celui de ton amie, tu n'attends de compassion de sa part. T'en as juste ras le bol de mentir à tout le monde. Toi y comprit.

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Lukà & Nea.

Nea essaie souvent du mieux qu'elle peut ; avoir un peu de tact à l'égard de ses amis. Elle sait que toute vérité n'est pas bonne à dire et que souvent, les personnes préfèrent lorsque l'on enrobe tout cela de tournures rassurantes... Sugar coating, pas vraiment son style. Ça lui a souvent posé problème, des personnes ont fini par lui tourner le dos, mécontents de son côté un peu trop franc, direct. Pourtant, le peu de personnes qui sont restés ou justement, apprécient ce côté ont l'air plutôt contents de ses quelques conseils... Enfin, du moment où elle ne se met pas à déblatérer sur le poisson fugu par peur de justement, se vautrer de tout son long dans les méandres chaotiques d'une situation où elle ne pourrait se dépêtrer, elle tente de se dire qu'elle n'est pas si mauvaise que cela. Bien sûr, Ana a toujours été la mieux placée pour cela. Mieux placée pour tout, mais malheureusement, Lukà doit se contenter de Mini Burkhardt, celle qui ne passe pas par quatre chemins. Ou du moins, celle qui ne passe pas par quatre chemins lorsqu'il s'agit de relation amical. Pour le reste... Sinon, elle aurait du se douter que sa tentative d'humour, un peu borderline ne passerait pas auprès de ce pauvre Lukà. Le voilà alors transformer en petit garçon tout ronchon marmonnant à voix basse comme par peur de dire une bêtise qui la ferait sortir de ses gongs. Alors, sous le regard médusé de la brune, le jeune homme finit par s'excuser de son comportement de petit garçon. Elle l'espère vraiment, que la prochaine fois qu'il lui enverra un message pareil, ce soit dans de meilleures conditions accessoirement, que ledit message en question soit moins cryptique. Alors, sentant que derrière cela se cache quelque chose, elle commence à délier sa langue, lui proposant de venir, de temps en temps, se changer les idées avec Elwyn, elle, de temps à autre, le petit Theo. Et, apparemment, venant de mettre les pieds dans le plat, ou plutôt : de heurter le iceberg car après quelques mots de sa part, voilà qu'il la mentionne, à demi-mot. Dans un souffle, comme pour espérer que l'évanescent souvenir ne ranime pas davantage de douleur au creux de son cœur morcelé. Ne voulant pas raviver la douleur, elle se contente de se pincer les lèvres, le laissant enchaîner sur sa proposition. « Envoies un petit message au cas où on est perdu quelque part ou trop pris dans notre partie de Mario Kart... » Aux règles farfelues qu'elle se garde de citer. « Si tu ramènes jus de fruit et cookies, tu vas devenir un très bon ami de Theo ! » Elle espère que Elwyn n'y verra pas d'inconvénient. Elle espère également que ça ne lui fait pas mal, qu'elle parle de son neveu alors que lui ne peut même pas voir son fils. Alors, pour balayer tout cela sous le tapis, elle lui propose de sortir, d'aller prendre un café dehors, loin de cette maison bien trop grande pour une seule personne. Alors, lorsqu'elle le voit se briser peu à peu, lui disant qu'il a quelque chose à avouer, Nea se doute que le barrage est en train de céder. Alors le souffle coupée par de telles révélations, elle ne peut s'empêcher de gonfler ses joues et de regarder le pauvre Lu' d'un air désolé. Finissant par se mettre à côté de lui, Burkhardt place ses mains sur les épaules du bien triste trentenaire. D'une tendre accolade, elle finit par lui tapoter plusieurs fois sur la tête avant d'afficher un fin sourire pour tenter de le rassurer : « Bon c'est pas avec ton lumbago que tu vas arriver à déménager... » Une plaisanterie, d'abord, pour tenter d'arrondir les angles, tenter de lui faire lentement remonter la pente, sortir la tête hors de l'eau. « Tu voudrais déménager ? Si tu n'arrives ou ne veux pas la vendre, tu peux la mettre en location et déménager... Le temps que ça aille mieux... » Nea pense effectivement qu'il serait préférable pour lui de se séparer de cette triste demeure lui rappelant bien trop de souvenirs douloureux. Ainsi, il pourrait ensuite se permettre de tourner la page, avancer tranquillement pour finalement, un jour, arrêter de porter ce masque de tristesse constante.

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Lukà & Nea.

Tu n'es pas l'homme le plus bavard de la planète, au contraire, plus tu te montres discret et mieux tu te porte. T'aime pas embêter tes amis avec tes soucis, pourtant, depuis qu'Anna t'as laissé ici tout seul, t'as l'impression de ne faire que ça ; te plaindre à longueur de journée. Ça suffit, il est temps de se reprendre en main. Avec Léonie, vous avez déjà fait un énorme travail sur ce point. L'entièreté des affaires d'Anna a quasiment disparus de cette maison. Il n'en reste pas beaucoup, quelques photos par-ci, par-là. T'as peur de les envoyer parce que tu ne souhaite pas oublier le visage de cette femme qui fut ton premier amour. La chambre de ton fils est également un problème selon Léonie. Tu le sais bien, si tu déménage cette chambre disparaitra. Tu t'en fais la promesse. Les tensions entre Nea et toi semblent s'apaiser. Elle se calme et l'envie de te tuer semble lui être passé. Ton dos te fait bien moins souffrir. Serait-ce grâce aux tortures de la jeune femme ? Ou est-ce simplement une coïncidence ? Assis sur le canapé, tu parviens -enfin- à te tenir droit, ou aussi droit que possible plutôt. « Si tu ramènes jus de fruit et cookies, tu vas devenir un très bon ami de Theo ! » La nourriture rapproche les gens, c'est bien connu. Si quelqu'un te présente une assiette de cookies, de muffins ou autre, t'es certain de l'accueillir à bras ouvert. "Ah oui ? Il me semble aussi gourmand que moi alors. Promis, on se fera cette soirée jeux de société tous les quatre." Sortir le soir n'est pas dans tes habitudes, sauf le weekend où Matt t'entraine très souvent avec lui. Sortir seul, tu ne le fais plus. Il est parfois bon de sortir de sa zone de confort, c'est exactement ce qu'il te faut. Ça serait donc avec un immense plaisir que tu rejoindrais Nea, Elwyn et l'adolescent qu'ils ont en charge afin de passer un agréable. Tu ne connais pas les deux garçons de la vie de Nea, tout devrait bien se passer même si ce qu'aà pu te dire ton amie sur ce fameux Elwyn te fait un peu peur. Ce n'est pas de gaieté de coeur que tu envisages le déménagement, il est nécessaire que tu quittes cette maison. Tu l'as acheté avec Anna, vous l'avez choisis. Tu ne pensais pas, au moment où tu as décidé de rester dans cette maison , que le cap de la séparation serait si compliqué à passer. « Bon c'est pas avec ton lumbago que tu vas arriver à déménager... » Nea, toujours un mot gentil envers toi ou quiconque se trouve en face d'elle. Tu souris à la jeune femme. "Avec une kiné comme toi, le lumbago ne devrait pas faire long feu." Clin d'oeil en sa direction, elle doit réellement être une excellente kiné pour avoir pu te soulager avec seulement quelques exercices de torture. Oui de torture, elle t'as bien fait souffrir mais il faut ce qu'il faut. Au moins, ça a fonctionné. « Tu voudrais déménager ? Si tu n'arrives ou ne veux pas la vendre, tu peux la mettre en location et déménager... Le temps que ça aille mieux... » En effet, la location de cette maison serait une option envisageable. Du moins, pour le moment parce qu'à terme, t'aimera couper les ponts avec cette maison, ce passé aussi douloureux soit-il et tourner, enfin, cette page maudite qui ne cesse de te briser jour après jour. "Je vais y réfléchir. Ça pourrait être pas mal dans un premier temps mais j'aimerais vraiment réussir à me détacher de cette maison et de tout ces souvenirs qu'elle referme.. Depuis que Léonie travaille avec toi pour te faire oublier totalement ton ex petite amie, tu te sens de mieux en mieux. T'as envie d'aller de l'avant, de rencontrer de nouvelles personnes. Tu revis, tout simplement. "Si tu veux rentrer et te remettre au lit vas-y, jdevrais m'en sortir cette fois. Par contre, j'attends impatiemment ses cours de yoga, j'étais sérieux tout à l'heure hein ?!!" Tu lances un sourire à la demoiselle, même si elle a eu envie de t'étrangler en arrivant chez toi, ça ne semble pu être le cas. Promis, la prochaine tu ne la réveille pas un samedi matin à huit heures quinze.

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