Avec l'arrivée de l'hiver, les gens n'ont plus tellement l'envie de sortir de chez eux. Préférant rester cloitrer chez eux, bien au chaud. Ça fait six années que tu ne sors quasiment plus de chez toi, mis à part pour le travail, faire les courses ou lorsque l'un de tes amis te forcent à sortir. Ta mère a raison lorsqu'elle dit que tu es bloqué dans le passé d'il y a six ans. Tu refuses d'avancer. Tu ne parviens pas à oublier ton ex petite amie et, surtout, le fait de ne pas voir ton fils depuis sa naissance te frustre au plus haut point. Chaque fois que tu croises une famille avec un enfant en bas âge, tu ne peux t'empêcher de sentir un coup de poignard en plein coeur. Peut-être que jamais tu ne parviendras à voir ton fils. Tu ne connais même pas son nom. Tu as quand même l'espoir de le voir un de ces jours. Peut-être qu'Anna sera prise de remords et reviendra à Brisbane, qui sait. En attendant, t'en as marre d'être comme cela. Ton corps est bien là mais ton âme est partis ailleurs et ce depuis six ans. Aucune fille n'est rentré dans ta vie. Tu refuses toute relation avec une personne du sexe opposé. Soigner le mal par le mal semble être une solution envisageable. Ça fait des années que tu ne t'es pas rendu dans un bar, tout simplement parce que tu es sobre depuis huit ans. Il n'est pas question de retomber dans tes vieux démons. C'est grâce à Anna que tu as chassé l'alcool de ta vie. Reprendre cette très mauvaise habitude n'est clairement pas possible. T'aurais l'impression de la trahir même si elle ne le saura probablement jamais. Après une longue après-midi de rendez-vous professionnel, te voici enfin arrivé chez toi. Porte fermée à clé. Tu te diriges vers la salle de bain afin de te prélasser dans un bon bain bien chaud. Rares sont les fois où tu prends des bains. Mais ce soir, t'en as envie. Pour passer le temps, tu lis quelques chapitres du livre commencé hier, t'en es déjà à la moitié. Avec toi, les livres ne durent jamais longtemps. Trente minutes sont passées. Tu sors du bain et, une serviette autour de la taille, tu files choisir tes vêtements pour ce soir. Rien de bien extravagant : un jean et une chemise blanche que tu retrousseras aux manches. En veste, tu opteras certainement pour ta veste en faux cuir et pour les chaussures, ça sera ta paire de baskets d'une très célèbre marque. Rapide coup de peigne afin de discipliner tes cheveux. Un peu de parfum te voilà prêt à sortir. Même si ça fait longtemps, tu n'es aucunement stressé. Avant de sortir, tu décides de manger quelque chose. Ton dernier repas date de midi trente et il est actuellement vingt-deux heures, autant dire que ton ventre crie famine. Tu viens d'arriver au bar le "MacTavish". Il n'est pas très loin de chez toi et, d'après ce que tu as entendu dire, c'est le bar le plus calme de Brisbane. Le plus "chill" comme on dit de nos jours. Les heures passent, les heures défilent. Certains doivent se demander ce que tu fais ici. Tu ne consommes pas d'alcool et tu ne semblent pas tant t'amuser que ça. C'était sûrement une erreur de venir. À côté de toi, tu remarques une jeune femme qui a beaucoup trop bu. Deux types commences à l'embêter et, sans même réfléchir, tu viens prendre sa défense. "vous avez pas honte de vous en prendre à une jeune femme qui n'est pas en possession de toutes ses facultés ?" Rien qu'en parlant, ça se voit que t'es un littéraire. Tu sors des mots qu'ils ne doivent probablement pas connaitre. T'attrapes la main de la blondinette et vient l'entrainer à l'extérieur. "ça va aller ? T'as envie de vomir ?" Tu connais bien les dégâts que l'alcool peut faire. Tu n'as pas envie de la laisser seule, face à des hommes prêt à tout pour parvenir à leurs fins. "je te raccompagne ?"
J'étais de sortie, comme très souvent ces derniers temps je devais bien l'avouer. Mais l'été arrivait et quand il faisait beau et chaud comme cela, je ne pouvais pas résister à l'appel de l'amusement. J'étais déjà de nature très légère, je préférais m'amuser sans me prendre la tête que de rester sérieuse. J'avais quelques côtés contradictoires, par exemple j'étais une grande sportive tout en étant une grande amatrice de fastfood. A l'adolescence les autres me traitaient de "chelou" mais j'avais appris rapidement à m'en distancer. J'avais eu une éducation plutôt différente des autres enfants, basée sur la liberté et l'affirmation de soi. Il faut dire que vivre en nomade avec ses parents et son frère jusqu'à ses onze ans, cela changeait d'un mode de vie banal. C'est sûrement de là que je tenais ce besoin de liberté. Je n'aurais pas supporté de vivre dans un hlm, aussi ma petite maison en bord de plage me convenait très bien. J'avais du coup un peu de mal à m'entendre avec les personnes fermées d'esprit, je devais bien l'avouer. Et les extrémistes, peu importe leurs revendications.
Bref, tout cela pour dire que lorsque l'une de mes amies m'avait proposé de rejoindre sa petite bande pour aller faire la fête ce soir, je n'avais pas hésité une seule seconde avant d'accepter. J'avais opté pour une jupe mi-cuisse noire à bretelles, accompagnée d'une petite veste pour me protéger des courants lorsqu'il sera l'heure de rentrer. J'avais passé une bonne soirée dans l'ensemble, peut-être un peu trop arrosée pour le peu que j'avais dans l'estomac. J'avais bien grignoté quelques chips durant la soirée, mais on ne pouvait pas dire que c'était cela qui tenait au ventre. De nature sociable, j'avais rencontré d'autres personnes et j'avais fini par perdre mon groupe d'amis. Cela ne me dérangea pas autrement, du moins jusqu'à ce que deux mâles commencent à devenir un peu collant. Je n'avais en général pas de mal à repousser un prétendant si je n'étais pas intéressée, mais en l'occurrence ils étaient deux et le fait que je doive les repousser plusieurs fois sans qu'ils ne comprennent commençait à me mettre mal à l'aise.
Et bien sûr, aucune de mes amies était présent à l'horizon. Je sursautai en entendant une troisième voix masculine, espérant quelques secondes qu'un de leur pote ne venait pas s'en mêler. Mais non, mon esprit embué fini par comprendre que j'avais le droit ce soir à un chevalier servant. « Merci » fis-je simplement en me laissant entraîner à l'intérieur par cette ravissante masse de boucles brunes. « Non non, ça va... J'aurais peut-être du manger un peu plus avant de venir » avouai-je en replaçant une mèche de cheveux derrière mes oreilles. Puis je relevai le regard pour mieux observer mon sauveur. Je ne le connaissais pas, mais il venait de me sauver la mise. « Je suis venue avec des amies... » répondis-je à sa proposition de me ramener. Je scannai la pièce du regard avant de soupirer. Elles avaient bel et bien disparu. « Bon d'accord... J'habite à une vingtaine de minutes et je crois qu'un peu de marche ne me fera pas de mal. Ca ne te dérange pas? »
[b]Avec l'arrivée de l'hiver, les gens n'ont plus tellement l'envie de sortir de chez eux. Préférant rester cloitrer chez eux, bien au chaud. Ça fait six années que tu ne sors quasiment plus de chez toi, mis à part pour le travail, faire les courses ou lorsque l'un de tes amis te forcent à sortir. Ta mère a raison lorsqu'elle dit que tu es bloqué dans le passé d'il y a six ans. Tu refuses d'avancer. Tu ne parviens pas à oublier ton ex petite amie et, surtout, le fait de ne pas voir ton fils depuis sa naissance te frustre au plus haut point. Chaque fois que tu croises une famille avec un enfant en bas âge, tu ne peux t'empêcher de sentir un coup de poignard en plein coeur. Peut-être que jamais tu ne parviendras à voir ton fils. Tu ne connais même pas son nom. Tu as quand même l'espoir de le voir un de ces jours. Peut-être qu'Anna sera prise de remords et reviendra à Brisbane, qui sait. En attendant, t'en as marre d'être comme cela. Ton corps est bien là mais ton âme est partis ailleurs et ce depuis six ans. Aucune fille n'est rentré dans ta vie. Tu refuses toute relation avec une personne du sexe opposé. Soigner le mal par le mal semble être une solution envisageable. Ça fait des années que tu ne t'es pas rendu dans un bar, tout simplement parce que tu es sobre depuis huit ans. Il n'est pas question de retomber dans tes vieux démons. C'est grâce à Anna que tu as chassé l'alcool de ta vie. Reprendre cette très mauvaise habitude n'est clairement pas possible. T'aurais l'impression de la trahir même si elle ne le saura probablement jamais. Après une longue après-midi de rendez-vous professionnel, te voici enfin arrivé chez toi. Porte fermée à clé. Tu te diriges vers la salle de bain afin de te prélasser dans un bon bain bien chaud. Rares sont les fois où tu prends des bains. Mais ce soir, t'en as envie. Pour passer le temps, tu lis quelques chapitres du livre commencé hier, t'en es déjà à la moitié. Avec toi, les livres ne durent jamais longtemps. Trente minutes sont passées. Tu sors du bain et, une serviette autour de la taille, tu files choisir tes vêtements pour ce soir. Rien de bien extravagant : un jean et une chemise blanche que tu retrousseras aux manches. En veste, tu opteras certainement pour ta veste en faux cuir et pour les chaussures, ça sera ta paire de baskets d'une très célèbre marque. Rapide coup de peigne afin de discipliner tes cheveux. Un peu de parfum te voilà prêt à sortir. Même si ça fait longtemps, tu n'es aucunement stressé. Avant de sortir, tu décides de manger quelque chose. Ton dernier repas date de midi trente et il est actuellement vingt-deux heures, autant dire que ton ventre crie famine. Tu viens d'arriver au bar le "MacTavish". Il n'est pas très loin de chez toi et, d'après ce que tu as entendu dire, c'est le bar le plus calme de Brisbane. Le plus "chill" comme on dit de nos jours. Les heures passent, les heures défilent. Certains doivent se demander ce que tu fais ici. Tu ne consommes pas d'alcool et tu ne semblent pas tant t'amuser que ça. C'était sûrement une erreur de venir. À côté de toi, tu remarques une jeune femme qui a beaucoup trop bu. Deux types commences à l'embêter et, sans même réfléchir, tu viens prendre sa défense. "vous avez pas honte de vous en prendre à une jeune femme qui n'est pas en possession de toutes ses facultés ?" Rien qu'en parlant, ça se voit que t'es un littéraire. Tu sors des mots qu'ils ne doivent probablement pas connaitre. T'attrapes la main de la blondinette et vient l'entrainer à l'extérieur. "ça va aller ? T'as envie de vomir ?" Tu connais bien les dégâts que l'alcool peut faire. Tu n'as pas envie de la laisser seule, face à des hommes prêt à tout pour parvenir à leurs fins. "je te raccompagne ?"Sortir dans un bar. Voilà une chose que tu n'as pas fait depuis bien des années. Depuis que tu as intégré le centre de désintoxication en fait. Huit années ont passées. Huit ans que tu n'as pas bu une seule goutte d'alcool et tu ne t'emportes que mieux. Six ans qu'Anna est partie et il ne s'est pas passé un jour sans que tu ne penses à elle et à cet enfant qui est le tien dont tu ne connais rien. Six ans que tu n'as pas fréquenté une femme. Ce soir, tu soignes le mal par le mal. Tu prends le taureau par les cornes et te lances enfin. Six ans plus tard, il était temps non ?! Assis au bar du MacTavish, t'es perdu. Tu ne commandes qu'une simple limonade, grenadine ou jus d'orange. Tant que tu paies, le serveur ne peut rien te dire. Des filles sont venues te parler. Tu les as gentiment envoyer promener ne te sentant pas prêt à franchir ce cap. Pourtant, c'est bien pour ça que t'es sortis de ta tanière ce soir ?! Pour aller de l'avant. Avancer et tenter d'oublier ton ex petite amie. T'es certain qu'elle a dû t'oublier depuis le temps, tout en étant une bonne mère pour votre fils. Du moins, tu l'espères. Peut-être as-t-elle refait sa vie avec un autre homme ? Et peut-être même que ton fils l'appelle papa ? Cette image te procure des frissons. C'est toi son père. Il n'y a que toi qu'il peut appeler papa. Perdu dans tes pensées, les rires moqueurs de deux hommes se font entendre à quelques mètres de toi. Tu tournes la tête et voit qu'ils sont en train d'embêter une demoiselle qui semble être soule. Ni une, ni deux, tu te lèves et viens leur dire ta façon de penser avant d'attraper la main de la jeune femme pour l'attirer loin d'ici, loin de ces mecs. Tu n'es pas du genre bagarreur sauf en cas de grande nécessité. Un cas comme celui-ci nécessite de sortir les poings, surtout lorsqu'il y a deux mecs comme eux en face de toi. Certes, ils sont bien plus costauds que toi et pourraient te mettre KO en deux secondes mais parfois, la force ne fait pas tout. Tu comptes sur ta bonne étoile dans ce cas-là. Bien que durant ces six dernières années, ta bonne étoile t'as lâchement abandonnée. « Non non, ça va... J'aurais peut-être du manger un peu plus avant de venir » Tu connais bien ça. Dans le passé, tu as eu tout aussi des ennuis avec l'alcool. Aujourd'hui, alors que t'es sobre, t'es en mesure d'aider ceux ou celles qui en ont besoin. Cette jeune femme à la chevelure blonde en a grandement besoin. "Ne t'en fais pas, ils ne t'emmerderont plus !" Tu lui souris, essayant de te montrer rassurant envers elle. Elle a certainement dû avoir sa dose d'adrénaline avec ces deux types un peu plus tôt dans la soirée. Il se fait tard. Le bar se vide petit à petit. « Je suis venue avec des amies... » L'heure de rentrer est imminente mais tu refuses de la laisser toute seule. Tu lui proposes donc de la raccompagner étant donné que sa bande d'amies semble l'avoir abandonné. « Bon d'accord... J'habite à une vingtaine de minutes et je crois qu'un peu de marche ne me fera pas de mal. Ça ne te dérange pas? » Tu prends sa main doucement. Ce geste te procure un frisson dans la colonne vertébrale. Ça fait bien trop longtemps que tu n'as pas tenus la main d'une femme de la sorte. Sensation étrange mais pour le moins agréable. "Rassures-toi, je ne mords pas. Je m'appelle Lukà." tu te présente à elle tandis que vous venez de franchir la porte de sortie du bar. Toi qui voulait aller de l'avant, c'est bien partis.
ÂGE : Quarante ans +3. Les années passent...et se ressemblent. SURNOM : Superman ? STATUT : Célibataire. MÉTIER : Ex Agent fédéral du FBI américain. Viré pour faute. Vers un nouveau poste d'enquêteur privé... LOGEMENT : #275 Silvester Street - REDCLIFFE POSTS : 13958 POINTS : 80
TW IN RP : Alcool, meurtre, langage grossier, violence, sexe, parent toxique, GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : L'ainé d'une famille Londonnienne très aisée - Il a fuit le milieu mondain pour une vie bien plus simple - Une soeur et deux frères - Ne veut plus rien savoir de son paternel - Traine beaucoup les pubs le soir pour boire un whisky - Ex Agent fédéral du FBI américain - Il aime les belles voitures, les forts caractères, et les dessins animés. Il déteste parler de lui. Habitué des relations (très) courtes et/ou compliquées !DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #595959 RPs EN COURS :
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Ces derniers temps n'étaient pas du tout simples. Cade avaient l'impression de se retrouver dans une dimension parallèle, sur Krypton avec Kal-El, ou toute autre planète aux habitudes bien différentes de ce qu'il connaissait à Los Angeles. Brisbane était bien complexe, mais surtout de part les évènements qu'il y avait rencontré. Adieu Captain America, ici il n'était encore qu'un étranger venu se réconcilier avec ses frères et sa soeur et qui cherchait à jouer les héros en aveugle, un peu façon Daredevil ! Pourtant depuis, toute une petite bande de Power Rangers bien connue avait fait son apparition et avait bien rythmé son quotidien. Il ne s'était pas ennuyé une seule seconde bien qu'il eut à coeur de garder ses bonnes vieilles habitudes.
Ce jour là, il venait de recevoir le courrier. La goutte d'eau qui avait fait débordé le vase et qui avait réveillé le Hulk qui sommeillait en lui. Il ne se sentait décidément plus Indestructibles puisque cette lettre était une convocation à la commission qui statuerait sur son sort professionnel. Il pouvait reprendre le boulot, ou le perdre définitivement ! Et là, il se serai bien vu en anéantir quelques uns à coups de marteau, tel que Thor pouvait le faire dans ses heures de gloire. Tout de jouerait en Septembre. Il devrait reprendre l'avion direction Los Angeles et se taire devant une armée de Pingouin prêt à le démonter comme Wolverine. Inutile de filer à l'anglaise tel une Black Panther ou jouer les sarcastiques à la Deadpool, il n'avait plus aucun pouvoir et cette perspective le rendait à la fois énervé et au fond du trou.
Cade attrapa ses clés de voiture et grimpa au volant pour démarrer en trombe. Flash Gordon était de sortie, et il savait bien où il allait. S'il aurait pu appeler sa WonderWoman du moment pour tenter de penser à autre chose, il préféra nettement miser sur de l'alcool fort.. type whisky, comme à son habitude. Et il voulait se retrouver seul. Se morfondre un peu en solitaire, pleurer en quelques sorte sur sa situation pour sans doute, en tirer une force supérieur. Batman était bien devenu Batman après la mort de ses parents ! Peut être que lui aussi parviendrait à rebondir plus haut après tous ces désagréments ! Grimes se gara non loin de l'entrée du pub où une sacrée ambiance se faisait déjà entendre depuis l'extérieur. Une groupe de Tortues Ninja sortait, bières bien entamées dans les mains et se rendait inconsciemment vers un véhicule de sport. Cade les regarda, haussa les sourcils et continua son chemin. Faire de la prévention, ce n'était pas du tout son projet pour ce soir. Il entra en poussant la porte, et alla directement s'asseoir au comptoir en commandant un verre à l'espèce d'Elektra qui était derrière le bar. Jolie, mais un peu trop vulgaire à son goût. Bien que d'autre soir, il n'aurait pas rechigné après. Non, ce soir, il laisserait passer Catwoman et compagnie pour s'en mettre plein la gorge et s'affaler dans son lit une fois bien torché.
Après deux verres, un mec habillé de façon un peu étrange, combinaison moulée à la Green Lantern, s'approcha de lui et lui sourit avant de commander un verre à son tour. Il tenta de lui faire la causette avec une touche d'humour que Cade n'était pas prêt à encaisser à cette heure et après ces dernières news, le Bizarro en lui ne demandait qu'à l'encastrer dans la surface plane du comptoir. Après quelques tentatives sans réponse, l'autre se tourna vers une espèce d'Harley Quinn dynamique qui se trouvait de l'autre côté. Cade souffla, et se commanda un autre whisky. Au bout de plusieurs verres, il pensa qu'il était temps de rentrer. Conduire était encore passable, il se trainerait jusqu'à chez lui s'il le fallait. Il avait chaud et passa devant une femme habillé très sombre. La Veuve noire lui adressa un regard glaçant alors que le bar se vidait et que, petit à petit, chacun rejoignait la sortie. Alors que du mouvement s'intensifiait de l'autre côté de la salle, Grimes bouscula une demoiselle et ce qui semblait être son... petit-copain. Il regarda les amoureux et leva la main avec un léger sourire. - Oops, pardon... Jolies boucles d'oreilles Captain Marvel ! Pété ? Oui il l'était un peu. Mais certainement pas plus que cette fille... Il s'éloigna pour rejoindre sa Chevrolet, se passa une main sur le visage pour se réveiller et la caisse prit le chemin de RedCliffe.
Ne vous préoccupez pas de moi. Continuez comme si vous ne m'aviez pas vu ! xD
Clairement, se faire raccompagner par un homme chez soi alors qu'on a un coup dans le nez, ce n'est pas vraiment le genre de choses à faire. Mais allez savoir pourquoi, il ne me semblait ne pas avoir grand chose de mauvais chez cet homme. Peut-être parce que j'avais toujours adoré les cheveux bouclés ou parce que l'alcool, justement, me rendait plus sociable que d'habitude. Encore plus sociable, plutôt. Mais il venait de me sauver de deux gros relous et je devais bien avouer que le soulagement prenait le pas sur le reste. Même si j'aimais me dire capable de me défendre toute seule, il y avait tellement de cons et de gens qui fermaient les yeux sur les agressions que je ne pouvais être que reconnaissante envers ce bouclé. Non seulement il me sortait de là, mais en plus il prenait le temps de me demander comment j'allais. Je lui répondis quelque chose, mentionnant le fait que je n'avais sans doute pas assez mangé. Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule machinalement lorsqu'il me rassura une nouvelle fois avant d'acquiescer. J'espérais qu'il avait raison.
Et c'était également pour éviter de les retrouver sur mon chemin que j'avais accepté sa proposition de me ramener. Il m'annonça son prénom et je le regardai quelques secondes avant de lui répondre. « Et moi c'est Micah » fini-je par répondre simplement. Je n'avais pas de sac à main, je n'en prenais jamais en soirée. Je glissais généralement mon téléphone portable et ma monnaie dans mon soutien-gorge, une habitude que j'avais pris lors de l'un de mes nombreux voyages. « Et bien... Allons-y » fini-je par dire après quelques secondes de silence. Je lui adressai un sourire en coin avant de ressortir de là et de contourner le bâtiment. « C'est gentil de me raccompagner. Tu n'es pas obligé de venir jusqu'au bout, déjà la moitié du chemin c'est adorable de ta part » Je lui souris à nouveau, laissant mon regard quelques secondes supplémentaires sur son visage. Il devait facilement avoir une bonne tête de plus que moi, ce qui n'était pas difficile. Je ne mesurais même pas un mètre soixante-cinq. « Tu habites ici? C'est la première fois que je te vois dans ce bar » questionnai-je par la suite, histoire de faire la conversation. J'étais bavarde et n'aimais pas particulièrement le silence, c'est vrai. Mais je n'aimais pas non plus parler pour ne rien dire. Tout était question de dosage.
Sauver les demoiselles en détresse ne fait pas partis de tes capacités. Cela dit, ce soir, t'es assiez fier de ce que tu as fait. T'as réussis à chasser les deux hommes qui commençaient à s'en prendre à la blondinette alors que l'on pouvait très nettement voir qu'elle avait bien trop bu. À une époque, tu fus comme elle : tous les jours ivres mort jusqu'à ne plus te rappeler d'om est-ce que tu habitais. Cette sombre époque est loin derrière toi maintenant. D'ordinaire, tu ne serais jamais allé t'interposer face à deux mecs bien plus costaud que toi, une poussée d'adrénaline t'as pris soudainement. Laissant les deux hommes en plan, tu viens prends la main de la demoiselle et l'emmène à l'extérieur. Si tu te fais à ton instinct, tu dirais qu'elle a entre vingt-cinq et vingt-sept ans. Elle n'a pas plus de trente ans, t'en mettrais ta main au feu. Elle ne se présente certes pas sous son meilleur jour, tu la trouves tout de même très jolie avec ces cheveux blonds légèrement ondulés. Sur le chemin du retour, tu la raccompagne chez elle. Tu t'en voudrais si jamais elle retombait sur deux gros lourdeaux comme précédemment. Tu tiens sa main fébrilement dans la tienne. Sensation étrange. Ça fait bien longtemps que tu n'as pas tenu la main d'une femme, ni même que tu as connus une quelconque relation avec une femme. Ça dure depuis six ans, voici pourquoi t'as décidés qu'il était temps de mettre un terme à cette mini dépression et de sortir de ta zone de confort. C'est ton pote, Matt, qui serait fier de toi. Déjà qu'il a du mal à croire qu'une demoiselle ait pu t'embrasser lors de votre sortir au bar l'autre jour. Il en tomberais sur les fesses cette fois. "Enchanté Micah !" tu lui souris et continuez de marcher à travers les rues de Brisbane. À cette heure tardive, les transports en commun ne passent plus. Ça t'arrange bien, tu détestes emprunter les transports en commun. Un léger silence s'est installé entre vous. Faire la conversation à une femme n'est plus dans tes pratiques. « C'est gentil de me raccompagner. Tu n'es pas obligé de venir jusqu'au bout, déjà la moitié du chemin c'est adorable de ta part » Tu souris à la demoiselle. "Une promesse est une promesse. Et puis, je ne serais pas tranquille si je sais que je t'ai laissé toute seule, en pleine rue dans l'état dans lequel tu es !" Ce n'est pas un reproche. Tu ne veux pas la laisser toute seule, à la merci du premier dingue qui croisera sa route. Même si t'es pas très musclé et que tu ne sais absolument pas te battre, tu ne la laisseras pas rentrer seule chez elle. Et puis sa présence est loin d'être désagréable. L'odeur douce et fruitée de son parfum t'arrive jusqu'au narine, c'est appréciable. "Oui, je vis ici. C'est un peu normal, je ne fréquente pas vraiment les bars depuis huit ans .. J'ai eu quelques problèmes avec l'alcool et je ne touche plus une goutte d'alcool depuis .." Tu ne la connais pas, tu ne lui dois aucune explication, pourtant tu te livres à elle comme si tu la connaissais depuis des années. Ta main se serre un peu plus dans la sienne. Tu te sens bien avec elle, tu lui fais confiance. "Sache que je suis contente d'être ta sortie de ma tanière ce soir. Je suis ravi de te connaitre !" Un sourire sincère sur les lèvres, ton corps se rapproche un peu plus de celui de la demoiselle. C'est sûrement la faute au poteau que tu venais de passer, cela dit tu reste collés à elle. "T'as un copain ?" Pour quelqu'un qui est loin d'être à l'aise avec les filles, c'est une question pour le moins direct. Tu sens tes joues rosirent alors que ton regard se pose sur tes pieds avançant sur la macadam du trottoir.
La main de cet homme resserrant la mienne était peut-être étrange étant donné les circonstances, mais j'avoue que ce n'était pas désagréable. Je me demandai quelques secondes ce que mes amis ou amies penseraient s'ils me voyaient ainsi. Notamment Itziar, je doutais que ce soit le genre de choses qu'elle apprécierait. Mais d'un autre côté, je doutais également fortement qu'elle aurait eu le comportement de mes amies de ce soir. C'est à dire disparaître sans me donner de nouvelles. J'espérais qu'il ne leur soit rien arrivé de fâcheux, mais elles devaient simplement avoir migré ailleurs. Et si c'était le cas, tant pis pour elles. Je ne leur en voulais pas cela dit, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas si Lukà n'avait pas été là pour me sauver la mise. Mais j'avais rapidement repoussé ces idées dérangeantes pour me concentrer sur la discussion que j'avais avec lui. On ne se connaissait pas et cette petite marche improvisée était sans doute l'occasion pour en apprendre plus sur lui.
J'étais curieuse de savoir pourquoi je ne l'avais jamais vu, pour commencer. J'appris ainsi que les boites ou les bars n'étaient pas ses lieux de prédilection, ce qui expliquait sans doute pourquoi je ne l'avais encore jamais croisé. Il y a huit ans je n'avais que 18 ans, je ne faisais donc que commencer à fréquenter ce genre d'endroits. Mes parents avaient été plutôt cool avec moi au niveau de mon éducation, mais il y avait certaines règles très strictes que je n'avais jamais cherché à dépasser. Notamment le fait d'attendre mes 18 ans pour aller faire la fête en boite de nuits ou pour me mettre à fréquenter des bars. « Wow... Huit ans, ça fait un sacré moment. Il y a de quoi être fier de toi » fis-je avec une moue impressionnée sur le visage. J'avoue que j'aimais bien boire et faire la fête, mais je n'étais jamais tombée dans ces travers-là. Et heureusement, je doutais fortement d'avoir la capacité mentale à m'en sortir si j'en arrivais là. « Et qu'est-ce qui t'a poussé à venir ici ce soir alors? » demandai-je en souriant. J'étais contente de sa présence du coup, surtout que cela semblait être quelque chose d'exceptionnel.
J'eus un nouveau sourire en l'entendant me dire qu'il était content de me connaître. On ne va pas se mentir, c'est très agréable, et puis Lukà n'est pas vraiment désagréable à regarder. Bien au contraire. « Le bonheur est partagé, c'est agréable de voir qu'il existe encore des hommes prêts à prendre la défense d'une fille face à deux hommes. Sans estimer qu'elle l'a mérité parce qu'elle se promène en jupe » Je levai les yeux au ciel en lâchant un grognement méprisant. Féministe? Oui. Mais pas des extrémistes qui se promènent à poil ou qui font exprès de vivre leurs menstruations sans aucune protection. C'était à mon avis complètement grotesque et c'était loin de servir la cause. Mais laissons mon côté rebelle de côté pour le moment. La soudaine proximité de Lukà ne me dérangeait pas, je me sentais très à l'aise à ses côtés. « Non, pas pour le moment. Ni de copine, d'ailleurs » fis-je malicieusement. J'étais bisexuelle mais on ne pouvait pas nier le fait que toutes mes longues relations avaient été avec des femmes. Les plus sérieuses, en tout cas. « Et toi? Célibataire également? » demandai-je en retour, alors que nous arrivions gentiment à destination de mon quartier. J'habitais Bayside depuis des années maintenant et j'adorais cet endroit. Avoir accès à l'océan quand je le voulais... C'était le bonheur pour moi.
Ta main serre doucement celle de la demoiselle. Ce geste, aussi anodin soit-il, pourrait être mal interpréter par pas mal de monde. Tu ne vois pas le mal, tu veux simplement t'assurer que la demoiselle aille bien et qu'elle rentre en sécurité chez elle. Tu n'es pas le genre d'hommes à abuser de l'innocence des jeunes femmes, ni à te servir d'elle. La preuve, tu n'as connu aucune femme depuis six ans. Certains hommes te prennent pour un extraterrestre ou un fou. Toi, tu souhaite juste attendre de trouver la bonne personne qui te fera oublier ton ex petite amie. Pour le moment, ce ne fut pas encore le cas. Mais il faudrait que tu puisses laisser quiconque pénétrer ton coeur de glace, c'est pas gagné. La jeune femme s'étonne de ne pas t'avoir déjà aperçu au bar. La raison en est on ne peut plus simple : l'alcool t'es interdit. Ou plutôt, c'est toi qui t'interdit l'alcool. « Wow... Huit ans, ça fait un sacré moment. Il y a de quoi être fier de toi » Tes joues se mettent à rosir doucement. Tu n'as pas pour habitude de recevoir des compliments, ça fait tout de même plaisir. Surtout venant de la bouche d'une demoiselle que tu ne connais pas. "Merci. J'essaie de tenir mais c'est difficile quand tout tes amis veulent te trainer en boite de nuit.." Lorsque tu parles de tout tes amis, tu parles bien évidemment de Matt. Tu ne lui en veux pas, ton meilleur ami cherche simplement à t'aider à aller mieux et quelle meilleure idée que de te trainer dans les bras ? Sauf que Matt cherche à tout prix à te pousser dans les bras de différentes femmes. T'es pas prêt pour ça, pas encore. « Et qu'est-ce qui t'a poussé à venir ici ce soir alors? » La demoiselle est curieuse. La curiosité est un joli défaut certes mais ça prouve aussi que l'on s'intéresse à toi. "J'ai envie d'aller de l'avant. Je veux arrêter de bloquer sur mon ex et rencontrer des gens." Des femmes, des hommes, qu'importe. Micah est une très jolie femme, il ne faut pas le nier. Tu ne serais pas contre un petit flirt avec elle, encore faut-il que ton coeur et ta tête soit en accord. C'est pas gagné ça non plus. « Le bonheur est partagé, c'est agréable de voir qu'il existe encore des hommes prêts à prendre la défense d'une fille face à deux hommes. Sans estimer qu'elle l'a mérité parce qu'elle se promène en jupe » Tu ne peux qu'être d'accord avec elle. Tu ne supportes pas ce genre de mecs. Nous ne sommes plus au moyen-âge, les temps ont évolués mais malheureusement, pas les mentalités des personnes. Pas toutes les mentalités. Pour faire la conversation à la blondinette, tu lui demandes si elle a un copain. Question subtilité, on est en loin. La demoiselle te réponde que non elle n'a ni copain, ni copine. Sa réponse ne te choque pas. Toi même tu as déjà couché avec un homme, tu n'as donc pas le droit de lui jeter la pierre. Tu n'assumes pas avoir passer la nuit avec un homme, peut-être qu'un jour ça sera le cas. D'ailleurs, tu ne l'as jamais revu et c'est peut-être mieux ainsi. "Célibataire oui .." Vague réponse qui laisse présage qu'une femme t'as brisé le coeur. Oui, c'est ça et elle te le brise encore aujourd'hui, six ans plus tard. "C'est compliqué.. Mon ex est partie du jour au lendemain .. ça fait six ans.." Tu laisses de côté la partie concernant ton fils, tu vas finir par faire fuir Micah. Dehors, l'air est frais mais supportable malgré tout. "T'as pas trop froid ? Mal aux pieds ? On peut s'arrêter si tu veux." Il y a justement un arrêt de bus à quelques pas devant vous. Toi, ça va mais tu te doutes qu'avec ces talons, ça ne doit pas être évident de marcher. "t'habites où au fait " Tu marches à ses côtés sans savoir où tu vas mais c'est pas grave, la présence de la blondinette est agréable. Tu te sens bien près d'elle, comme appaisé.
Je ne crois pas avoir quelqu'un dans mon entourage souffrant d'alcoolisme ou ayant une addiction quelconque contre laquelle il se battait. Bon je ne comptais pas forcément l'addiction à la drague et aux relations sexuelles dans ce débat, on entrait dans un autre monde si on en arrivait là. Je parlais ici d'addictions qui pouvaient mettre en danger la vie de quelqu'un. Lukà semblait avoir vécu ce genre de choses, mais il s'en était sorti. Je ne doutais pas que cela avait du être dur, j'avais du coup plein de questions qui me venaient à l'esprit. Cela devait être très difficile de se sevrer tout seul, avait-il eu l'aide de quelqu'un? Etait-il allé dans un centre? On ne se connaissait pas assez pour que je sois aussi indiscrète, alors je me contentai de le féliciter. Cela m'amusa de le voir rougir, je ne m'attendais pas à cette réaction de sa part pour tout avouer. Mais c'était agréable de voir que la sensibilité masculine existait encore. « Oui j'imagine que tous ces lieux remplis de tentation ne doivent pas être faciles à gérer » fis-je pensivement en enroulant une mèche de mes cheveux autour de mon index. C'était comme être au régime et n'avoir que des potes qui se nourrissaient de McDo.
Je réprimais ma curiosité, mais je ne pus m'empêcher de le questionner sur la raison de sa présence dans ce bar ce soir. S'il évitait ce genre d'endroits, je me demandais ce qui avait pu le pousser à venir ici ce soir. Surtout que c'était un endroit assez à la mode ces derniers temps. « Rien de mieux que de sortir et de voir des nouvelles têtes pour se changer les idées » approuvai-je après avoir reçu ses explications. Je n'avais pas envie de le questionner sur son ex pour le moment, elle était son ex et faisait donc parti du passé. Ce qui comptait à mes yeux était le présent et le futur. La réponse à ma question sur son statut pouvait paraître logique étant donné ce qu'il venait de me révéler, mais je lui demandai néanmoins s'il était toujours célibataire. J'avais décidé de ne pas le questionner sur son ex, mais Lukà se livra de lui-même concernant son ancienne relation. J'étais surprise d'apprendre que cela faisait six années qu'elle était partie maintenant. « Six ans, ça fait un bout de temps... Ca a été aussi difficile pour toi de t'en remettre? » Je fronçai les sourcils en le questionnant. Dieu seul savait ce qu'ils avaient vécu tous les deux pour qu'il le vive si mal. Était-elle partie avec son meilleur ami, comme dans tous les classiques de film?
Nous étions bientôt arrivés vers chez moi aussi je souris et haussai les épaules lorsque Lukà me proposa de faire une petite pause. « Non t'inquiète. J'habite au bout de la rue là-bas, la dernière maison au bord de l'océan » Je désignai ma rue du doigt. L'obscurité nous empêchait d'avoir un point de vue clair et visible jusqu'à l'eau, mais lorsqu'il faisait jour on pouvait déjà voir l'océan jusqu'à perte de vue. « Par contre... » Lui offrant un grand sourire angélique, je relâchai sa main avant de le contourner et de sauter sur son dos. J'espérais ne pas être trop lourde et lui provoquer une hernie. « Si tu t'inquiètes autant pour moi, on peut y aller comme ça » fis-je malicieusement en passant mes bras autour de son cou pour garder une certaine stabilité et éviter de tomber.
Ton alcoolisme n'est pas un sujet tabou, cela dit moins tu en parle et mieux tu te porte. Tu préfère éviter du mieux que tu le peux cette partie de ta vie, tu n'en es vraiment pas fier. L'oublier est le mieux que tu puisses faire. C'est assez drôle quand même, tu ne parviens pas à oublier ton ex compagne mais ton alcoolisme, tu n'as aucun mal à le chasser de ton esprit. Comme quoi, tu n'es pas maitre de tes propres pensées. Ce n'est pas de gaieté de coeur que t'avoue ton problème d'alcoolisme à cette inconnue. Tu n'es pas le genre à te confier à n'importe qui, même pas à tes proches. Exception pour Matt qui est ton meilleur et qui ne te jugera jamais, tu le sais bien et tu peux tout lui dire à lui. Absolument tout. Tes peurs et tes doutes. Tes joies comme tes peines. Parfois, il est plu facile de se confier à une inconnue, c'est exactement ce que tu ressens envers la blondinette que tu raccompagne chez elle. Suite à tes soucis avec l'alcool, tu n'as jamais eu de gros ennuis avec ça. Quelques bagarres ont été déclenchés par ta faute mais c'est tout. Tu n'es quand même pas fier de la personne que tu as été depuis cette période. Se plonger dans l'alcool a été la plus grosse erreur de ta vie et tu remercies Anna de t'en avoir sortie. Même si aujourd'hui, elle n'est plus à tes côtés comme elle te l'avais promis.ça devait être elle et toi contre le reste du monde. Au lieu de ça, elle a fuit au premier obstacle sans même se battre pour vous et votre couple. Elle est partie, te privant de ton devoir de père. Loin de toi l'envie de t’apitoyer sur ton sort, tu ne veux pas l'ennuyer avec tes soucis qui semblent être loin derrière toi désormais. Pas si loin cela dit. « Oui j'imagine que tous ces lieux remplis de tentation ne doivent pas être faciles à gérer » La jeune femme joue avec les cheveux. Très observateur et fascinés par le plus détail chez certaines personnes, tu n'es pas insensible à sa manière d'enrouler sa mèche autour de son doigt. "Clairement pas non .. Mais rester enfermé chez soi n'est pas une solution non plus.." Il t'as fallu six ans pour le découvrir, mieux vaut tard que jamais. Matt te l'a pourtant répété maintes et maintes fois, le pauvre il a vraiment été plus que patient avec toi. "Et puis, ce n'est pas une si mauvaise chose. J'ai pu avoir la chance de te sortir des griffes de ces deux hommes." Un sourire apparait sur ton visage alors que tu continues de mrcher à travers Brisbane. Les rues sont calmes. Tout est paisible la nuit, lorsque tout le monde est plongé dans un profond sommeil. La nuit, c'est un monde que tu ne soupçonnes pas et que tu prends plaisir à découvrir. « Rien de mieux que de sortir et de voir des nouvelles têtes pour se changer les idées » Voilà, Micah a tout compris. T'en as eu marre de te renfermer chez toi et de ne voir quasiment personne de la journée. Mis à part tes rares amis, tes clients et le facteur, tu ne vois personne. Ras le bol d'être ce névrosé dépressif. Léonie, Matt. Ils ont tous raison, il te faut sortir de chez toi. Voir de nouvelles têtes, rencontrer de nouvelles personnes. Peut-être même une femme. C'est comme cela que tu as connu Ginny, en poussant simplement la porte de la galerie d'art de Brisbane. Et ce soir, tu as sauvé la vie de Micah et vous voilà, en direction de chez elle, en train de vous raconter plus précisément vos vies respectives. « Six ans, ça fait un bout de temps... Ca a été aussi difficile pour toi de t'en remettre? » Tu hoche simplement la tête. "Oh que oui .. C'est encore difficile d'ailleurs .. Nous avons un fils ensemble et je ne l'ai encore jamais vu ni même tenu dans mes bras .." Tu ne vas pas pleurer, tu l'as déjà tant fait dans le passé que tu n'as plus aucune larme à verser. C'est difficile mais avec le temps, on s'habitue à l'absence de son enfance. C'est si triste de le dire ainsi. Le quartier de Bayside n'est plus très loin. Cela dit, tu lui propose tout de même de faire une pause. Tu te doute que marcher avec des hauts talons comme les siens ne doit pas être chose aisée. "T'es au numéro combien ? Jsuis le cinquante moi !" Une petite maison à quelques pas de l'océan, avec un peti jardin parfait pour accueillir un enfant. À défaut de le faire, il accueillera probablement un chien. C'est encore en réflexion. La jeune femme grimpe sur ton dos, sans aucune gêne. Tu te mets à rire et commence à avancer. "Ok. Je suis cap de te porter jusqu'à chez toi !" T'avance donc jusqu'à sa maison et, une fois devant, tu le repose sur le sol. Te replaçant face à elle, tu continues de lui sourire. Elle a un effet bénéfique sur toi, comme l'alcool autrefois mais la présence de Micah ne te rendra pas autant accro qu'avec l'alcool. Quoi que .. "C'est ici que nos chemins se séparent je pense.." Une pointe de regret dans la voix, tu fais des yeux de chien battu.
Lukà semblait désormais conscient que le fait de rester enfermé chez soi n'était pas forcément la bonne manière de faire. Mais j'imagine que c'était bien plus facile à dire qu'à faire quand on subissait un traumatisme comme il avait l'air d'avoir vécu. Cela devait être très étrange de se retrouver privé de son enfant pendant aussi longtemps. De ne pas savoir ce qu'il fait, quel est son prénom ou même à qui ou à quoi il ressemble. C'était malheureusement le quotidien de plus d'hommes que de femmes, ces dernières ayant plus de facilité à disparaître avec leurs enfants ou durant leur grossesse que le contraire. Je ne jugeais personne, mais j'avais un peu de mal à comprendre comment on pouvait prendre une telle décision. A moins que l'homme en question soit violent ou mauvais, on se comprend bien. Mais je doutais fortement que cela soit le cas de Lukà, on ne se connaissait pas vraiment mais j'avais l'impression que c'était plutôt quelqu'un de doux et de charmant que le contraire. Même s'il n'avait pas un passé facile.
Je le questionnai sur le sujet de sa rupture et de son ex, curieuse de savoir comment s'étaient déroulées les choses. « Je suis vraiment désolée que tu doives passer par ce genre de moments... » dis-je sincèrement en le regardant, esquissant une petite moue. Encore une fois, il ne semblait absolument pas mériter une chose pareille. « Tu connais son prénom? » demandai-je en le regardant. J'espérais ne pas lui poser une question qui assombrirait l'ambiance entre nous, même si le sujet était complexe je me sentais très bien à ses côtés. Je me demandais si son enfant avait hérité de ses charmantes boucles brunes. Le quartier était désormais devant nous et cela nous amenait donc à la fin de notre voyage. J'appris avec surprise que Lukà habitait au numéro 50. Je ne l'avais encore jamais croisé ici, mais il était rare que je m'y promène à pieds, je devais bien l'avouer. « J'habite au numéro 88 » répondis-je en souriant, désignant la bonne direction d'un signe de la main. Avant de lui sauter sur le dos et de poursuivre le reste du chemin de cette manière. Allez savoir, cela m'amusait beaucoup.
Apparemment cela sembla amuser autant le jeune homme que moi et je profitai allégrement de cette manière de me déplacer. Bien moins fatigante que la marche à pied ou que le skate, on ne va pas se mentir. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et je fini par revenir au sol lorsqu'on se trouva devant chez moi. Je jetai machinalement un coup d'oeil à ma villa, aux couleurs blanches et aux escaliers et balcons en bois clair. C'était un style épuré mais qui me plaisait beaucoup. « On dirait bien... » répondis-je en me retournant vers lui avec un léger sourire. « Mais maintenant tu sais où j'habite... Au cas où. » J'avais parlé en montant une marche, histoire d'avoir mon visage à la hauteur du sien. Etait-ce une invitation? Peut-être bien. Le courant était très bien passé entre nous et s'il souhaitait me revoir, je n'allais pas dire non. Mon regard s'attarda sur son visage, quelques secondes. Puis, prise d'une soudaine pulsion, je glissai ma main sur sa nuque pour approcher son visage du mien et l'embrasser. Qui dura un certain temps, mélange de sensualité, tendresse et passion. Lorsque j'y mis fin, je lui adressai un nouveau sourire et un clin d'oeil. « Peut-être à bientôt » Je tournai les talons et grimpai les escaliers menant jusqu'à ma porte d'entrée d'un pas sautillant. Quelques secondes plus tard, j'avais refermé la porte tout en prenant le soin de regarder une dernière fois Lukà.