Ça allait me changer un peu cette soirée. Ouais parce qu'en général, mon boulot se cantonnait à aller chez des pauvres types qui ne faisaient rien de leur vie à part se droguer. C'est désespérant à force, même si l'attirance de la drogue ne fait toujours aucune tentation chez moi. J'en suis juste davantage dégoûter. Ce soir, on risquait de faire une descente. Et pas une petite. Je risquais d'arrêter le pauvre type qui tente toutes les meufs un peu fragiles de la ville, et on le soupçonne de se balader dans les villes des pays pour se faire encore plus de fric. Heureusement pour nous, il semblait encore en ville, et c'était notre dernière chance. C'est donc avec deux collègues infiltrés eux aussi, qu'on se rendit dans cette énorme cave bien aménagée pour faire « la fête ». Enfin pour faire la fête à l'un d'eux surtout. Si seulement on pouvait le prendre en flagrant délit, ce serait juste parfait. C'est donc en mode bien trop décontracté qu'on s'avançait dans la salle, le dos légèrement courbé, les yeux asphyxié – ça c'est pas très dur à faire vu le nuage qu'il y a ici ... - et on essayait tant bien que mal de repérer notre homme. On se séparait pour mieux le repéré tellement cet endroit était immense et bondé. Je ne touchais à rien dans ce genre de soirée, même pas à l'eau, je préfère crever de soif franchement, mais fallait que je m’assois un peu. Ca ne servait à rien que je tourne sans arrêt, il se pourrait qu'on se croise, et c'est franchement con. Donc je me dirigeais rapidement vers une place qui se libérait sur un des canapés bien défoncé – oui eux aussi le sont – jusqu'à ce que mon regard se porte sur la blonde qui était à mes côtés … Cameron. Je fis des yeux ronds, surpris et mal à l'aise de la voir là. Merde. La poisse. Pourquoi elle était là ? Pourquoi elle n'est pas resté chez elle bon sang ? Je suis foutu là. Et elle aussi si je chope son ami. J'avais bien foiré avec elle, il nous était interdit d'aller si loin avec un témoin. Je n'aurais même pas du l'embrasser. Alors coucher avec elle ? Je ne sais pas ce qui m'a pris. Mon cœur battait la chamade tellement je me sentais mal et con, parce que bien sûr que je ne l'avais pas rappelé, j'avais eu toutes les infos nécessaires de sa part, et partager un lit avec elle avait été la petite cerise sur le gâteau. Et Dieu sait que je l'avais aimé cette cerise. Mais je ne pensais pas la revoir. Cameron … Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je bêtement, trop sous le choc et sous la peur que je doive l'arrêter elle aussi. Et puis il y a tellement de risque pour qu'elle découvre qui je suis réellement … J'ai pas été prudent sur ce coup.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
I almost told you that I loved you de Papa Roach faisait trembler les murs de l'énorme cave, et les gens étaient au top. « You know I love it when you're down on your knees, and I'm a junkie for the way that you please... », tu chantonnais, connaissant toutes leurs paroles par cœur, en poussant quelques personnes qui étaient déjà totalement sur une autre planète et qui se roulaient des pelles en plein milieu du chemin. Ok, la chanson était très explicite, mais quand même... Du calme. Tu cherchais du regard des têtes connues, du genre tes potes qui t'avaient dit de venir à tout prix à cette soirée de folie... Soirée de folie, c'était un bien grand mot. C'était du n'importe quoi, et tout le monde était là pour se foutre la gueule à l'envers, rien à voir avec le genre de soirées où tu aimais aller. Tu soupirais en ne voyant personne que tu connaissais, et tu poussais les gens pour aller t'asseoir sur un canapé tellement défoncé qu'on aurait pu penser qu'il avait été trouvé à la déchetterie. Tu aurais pu partir, mais tu n'avais pas d'autres plans ce soir et tu avais besoin de te changer les idées. Avec un peu de chance, vu la fumée que faisaient les joints allumés dans la pièce, rien qu'en respirant pour survivre, tu allais être défoncée... Du coup, pour te changer les idées, ça allait te les changer oui.
Installée dans un coin, tu jetais un œil à ton portable comme tu le faisais machinalement depuis quelques jours. Tu attendais un message de Bran... Tu restais scotchée à ton téléphone, te précipitant à chaque fois qu'il vibrait, pensant que c'était lui. Bran, c'était ce mec bizarre qui était entré dans ta vie d'une manière assez spéciale et très inattendue. Au départ, ce qui vous liait n'était pas très sain... Une histoire de drogue. Vous aviez une connaissance en commun, un con qui lui avait dit de venir te voir... Bref, du grand n'importe quoi. Ce type avait un charme fou, et tu avais craqué pour lui. Tu avais lutté pour ne pas laisser ton petit cœur s'emballer, mais à force de passer du temps avec lui, de voir que vous aviez des points communs, qu'il semblait tout perdu... bah tu t'étais attachée. Il avait était adorable avec toi, même si, il fallait bien l'avouer, il était spécial. Mais bon, tu ne jugeais pas, car il ne t'avait jamais fait de mal. Le courant passait tellement bien qu'il t'avait embrassé, et que tu avais couché avec lui. Et depuis ? Plus rien. Silence radio. Tu étais blessée et tu avais envie de lui péter la gueule. Mais en même temps, tu voulais le revoir, lui parler, lui demander ce qu'il attendait de toi... vraiment. Tu levais les yeux au ciel en voyant que tu n'avais pas de réseau, et en te tournant pour ranger ton téléphone dans ta poche, tu vis Bran. Là, juste à côté de toi, entrain de te regarder avec de grands yeux. Tu arquais un sourcil en le toisant « Tiens, t'es encore en vie toi. ». Vexée, tu reprenais sèchement « Bah je viens chercher un nouveau mec qui va me faire à l'envers, me sauter, et disparaitre. Tu me connais maintenant. ». Tu faisais clairement allusion à votre situation, et à ce moment, ta gorge se serrait, tu avais mal au cœur. Tu avais espéré pendant des jours et des jours le revoir, et tu n'avais qu'une envie, sauter au plafond. Tu étais trop contente de le voir, mais tu étais fâchée. Un autre mec aurait pu se jouer de toi pour parvenir à ses fins, du genre coucher avec toi, mais pas lui. Pas Bran, il n'avait pas le droit, tu l'appréciais trop... un peu trop d'ailleurs. Tu lâchais en croisant les bras « Ca va, je vois que tu m'as oubliée plutôt vite. Déjà à la recherche d'une nouvelle proie ? », tu te mordais la joue violemment, seul moyen de te canaliser pour ne pas montrer que tu étais triste en plus d'être en colère. Tu avais hâte qu'il s'explique, en espérant qu'il n'allait pas fuir.
Pourquoi fallait-il qu'elle soit là ? Et pourquoi fallait-il que je me sente aussi mal à l'aise ? Cette fille me faisait perdre un peu trop le nord et je ne savais plus ce qui était dans mon droit de faire. Ce que je savais c'est que j'avais fait mon lâche avec elle, alors que j'avais passé une nuit superbe avec elle la dernière fois que je l'avais vu. On était allé trop loin, j'ai été trop loin, mais au fond je n'arrivais pas à le regretter. Pourtant elle est jeune, et on est tellement différent. Elle n'aurait jamais craqué pour moi si elle savait qui j'étais et comme je suis réellement. Ca commence à me faire stresser cette histoire. Ce soir, je ne suis pas là en repérage, en mission d'infiltration, non, on devait être assez discret pour en arrêter un et laisser tranquille les autres camés s'ils ne s'interposent pas, s'ils ne sont pas dans le cercle de ce fameux Skye qu'on allait enfin pouvoir arrêter vu tous les témoins et toutes les preuves qu'on avait contre lui. J'hésite vraiment à en parler à Cam, j'ai envie qu'elle fasse partie de nos témoins protégés, mais je suis allé trop loin avec elle, je n'aurais pas du, même si le fait qu'elle craque vraiment pour moi a été bien plus facile pour lui soutirer des infos. J'aime pas jouer à ce genre de petit jeu et peut-être qu'au fond, je suis laissé prendre au jeu et me suis enfoncé avec elle. Mais il fallait que ça cesse, je ne devais plus la voir. Seulement, ce soir était une exception. Je ferais mieux de me lever et d'aller dans un autre endroit pour attendre la cible. Mais je ne faisais que la fixer et j'essayais de jouer encore un peu au camé. Seulement, ma mâchoire se sera méchamment quand elle me fit savoir qu'elle venait pour choper un autre mec. Mon poing se serra mais je me détendais un peu, histoire de mieux jouer ce rôle que je devais vraiment arrêter, surtout qu'elle retournait bien tout ça contre moi. Je voulais tellement lui expliquer mais je n'y arrivais pas. Je préférais rester muet mais quand elle me prit encore plus pour un connard, je me suis laissé un peu emporter Dis pas de conneries, je suis juste venu faire affaire avec Skye. Tu crois qu'il ne va pas tarder ? Lui demandais-je histoire d'éviter les sujets un peu délicat, même si ça risquait encore de me faire passer pour le connard sans cœur.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
Tu essayais de surtout être en colère après lui, pour masquer ta peine et ne pas paraitre encore plus faible. Mais du coup, te laisser aller à la haine uniquement, c'était trop dangereux. T'étais comme un flingue chargé, comme une bombe à retardement. A tout moment, un regard de travers, un mot blessant, une réponse qui ne te plaisait pas, et tu explosais. Mec ou pas, sentiments ou pas, tu pouvais très bien y aller franco et lui péter les genoux. Que l'on joue ouvertement avec toi pour conclure, cela ne te choquait pas. Tu n'étais qu'une jeune femme de vingt ans après tout, combien de personnes agissaient de la sorte ? Beaucoup car c'est la jeunesse, et puis c'est l'insouciance... Mais tu n'acceptais pas ce que Bran faisait. Il savait qu'il te plaisait, il ne t'avait pas fait de signes comme quoi quelque chose était impossible. Cela se voyait qu'il t'avait tapé dans l’œil, et si tu avais été une fille facile et que tu n'avais souhaité que t'éclater avec lui dans un pieu, tu aurais sauté dessus directement après lui avoir ouvert la porte. Il savait que tu l'aimais bien, et son comportement avait montré que lui aussi t'appréciait... puis vous aviez couché ensemble au final. Et là, plus rien. Pas un message, rien, rien de rien. Tu n'avais pas le moral, et l'entendre te répondre de la sorte ne t'aidait pas. Agacée, tu passais à deux doigts de t'étouffer en entendant la suite. C'est tout ? Ah d'accord... Tu te rapprochais et un sourire mauvais étira tes lèvres, abasourdie « Attends, attends. T'es sérieux ? Tu oses faire le mec intéressé, tu couches avec moi et juste après, tu m'ignores, tu disparais en me laissant comme une conne !!! Et je te tombe dessus, et t'ose me parler de ce connard de Skye !? ». Tu commençais à faire tes gestes, à le fusiller du regard, et à hausser le ton « J'en ai rien à foutre de tes histoires. Tu fais comme tous les cons de cette soirée, t'attends qu'il se pointe, j'suis pas sa mère je sais pas ce qu'il fout. ». Tu te redressais et en arquant un sourcil, tu balançais de manière très agressive, la voix tremblante « Et sinon, tu sais penser à autre chose qu'à ta dose ou pas !? On en parle de ce que tu me fais subir ? Ca te choque pas la façon dont tu te comportes ? ». Tu avais envie de partir, ne voulant même pas entendre une horreur qu'il pourrait te dire, de faire face à la vérité. Ca te ferait trop mal, parce que tu le voulais, Bran. Au final, tu prenais sur toi et tu attendais qu'il te réponde. Ton petit cœur fragile se serrait, et ta voix tremblante trahissait ce que tu ressentais vraiment: de la tristesse. Cette soirée allait probablement annoncer la fin entre vous deux, la fin de quoi ? Tu n'en savais rien, tu ne pouvais pas définir votre relation. Tout ce que tu pouvais dire à l'heure actuelle, c'était que si Bran n'avait pas une excuse crédible pour ce qu'il venait de faire, tu lui éclaterais la gueule avant de t'en aller et éclater aussi Skye pour lui avoir envoyé ce type sans cœur.
C'était évident que ça allait exploser. J'aurais mieux fait de tourner sept fois ma langue dans ma bouche ou même me barrer d'endroit pour l'éviter et faire mon arrestation tranquillement, même si ça n'allait évidemment pas vraiment passer inaperçu. Mais j'allais tout faire pour. Ses paroles me firent vraiment mal au cœur. Je ne voulais pas jouer au connard, surtout pas avec elle, mais c'est tout ce que je suis capable de faire avec mon boulot. On était allé bien trop loin tous les deux. Mais comment lui expliquer ça ? En tout cas ça me faisait plaisir qu'elle ne porte pas Skye dans son cœur, elle m'en aurait voulu encore plus à la fin de la soirée. Elle risquait de bien m'en vouloir … Autant faire ça discrètement, oui oui, je préfère continuer mon jeu que de lui avouer ça, ce serait la pire des choses je crois bien. Elle s'emportait de plus en plus jusqu'à ce qu'elle se lève et que je crois qu'elle parte, mais non, je me levais à mon tour pour lui faire face malgré notre différence de taille – déjà moindre vu que je me tenais pas droit exprès – et essayais de lui répondre avec cet air un peu mou et feignant Je ne voulais juste pas te faire souffrir. Je suis pas un type pour toi. J'ai d'autres problèmes. Tu aurais du m'oublier Cam. Tu devrais m'oublier. Mais je ne voulais pas qu'elle parte, je ne voulais pas qu'elle me déteste, seulement c'est juste impossible, j'en suis bien conscient. Et je suis bien conscient aussi qu'elle va me demander encore plus d'explications alors j'ai intérêt à trouver une excuse et vite au lieu de trop tourner autour du pot, parce que Skye va finir par se pointer non loin de nous et dans ce cas, je serais obligé de faire l'arrestation moi-même, devant Cam, et ce serait encore plus la merde.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
Tu avais, en quelque sorte, hâte de voir si Bran allait oser s'expliquer ou si il allait fuir. Tu ouvrais la bouche, et un énorme sourire s'affichait sur ton visage. Un sourire terriblement amer « OH ! Alors ça, c'est juste magnifique ! », tu regardais autour de toi en riant, totalement abasourdi par ce que tu venais d'entendre. Tu reprenais de manière très vive, limite de manière agressive, extériorisant la haine que tu ressentais en le voyant te prendre pour une conne « Tu voulais pas me faire souffrir alors tu m'as abandonnée sans rien me dire, c'est tellement logique ! Pourquoi j'y ai pas pensé !? », puis tu te frappais le front, comme si tu étais idiote. Il aurait mieux fait de se taire, il aggravait son cas... Tu secouais vivement la tête, refusant de croire les conneries que Bran était entrain de te sortir. Dégoutée, tu répliquais en le toisant « Parce que t'es le seul à avoir des problèmes ? En quoi ça justifie ce que t'as fait !? J'ai des problèmes et je te suis venue en aide. Et c'est pas à toi de décider si t'es fait pour moi ou non, c'est à moi de voir si tu l'es ou pas ! Alors arrête de vouloir jouer le mec mal aimé qui s'inquiète pour mon pauvre petit cœur... J'y crois pas, tu t'en tape, tu me l'as prouvé. » Tu le regardais droit dans les yeux, tu ne faisais rien d'autre. Rien autour de vous ne pouvait te faire détourner le regard, pas même cet imbécile qui dansait n'importe comment juste à côté de toi. « Je te pensais un peu plus créatif, Bran. C'est les pires excuses que j'ai jamais entendu. Comme quoi, tu ne veux vraiment pas t'investir... même pas capable de trouver une excuse à peu près crédible. ». Tu te massais les tempes pour te calmer, et tu sentais tes veines battre sous ta peau. Tu restais debout face à lui, attendant qu'il parle. Que pouvait-il répondre à ta colère... ? Tu n'en savais rien, ce n'était pas ton problème. Il était en tort, et il devrait se confondre en excuses au lieu de dire des conneries plus grosses que lui. Autour de vous, tu entendais quelques personnes dire que Skye était en route, et qu'il ne devrait plus tarder... Formidable, Bran allait pouvoir s'en sortir... Quelle soirée de merde.
J'aurais mieux fait de partir, clairement. Mais c'était comme si je lui devais des explications. J'ai déjà fuit une femme une fois, je ne le referais pas, à croire que j'en suis traumatisé, et tant pis si je dois me faire passer pour le connard de service, j'essaie de lui donner les excuses qu'elle veut, sans pour autant lui faire comprendre qu'entre nous c'est possible, parce que ce n'est clairement pas le cas. Là, c'est une douce colère qu'elle a contre moi, une colère dont je n'accorde pas vraiment d'importance vu que je lui raconte que de purs mensonges. Elle sentait que je racontais de la merde, mais sûrement pas au point où c'en était vraiment. Mais je ne savais vraiment pas quoi lui raconter pour la calmer un peu. Après tout je suis allé trop loin avec elle et je ne peux même pas dire que je me suis laissé à l'alcool vu que je ne bois pas, mais je suis sensé me droguer alors pourquoi pas ?! Non pff ça fait encore plus pathétique. Enfin, si je ne trouve rien de bien plus crédible pourquoi pas … Je ne cherche pas d'excuse Cam, nous deux ça n'aurait jamais du se faire c'est tout. On est allé trop loin, je me suis laissé allé, que ce soit à cause de la drogue ou non, peu importe, parce que même si tu m'intéresse, ce ne sera jamais possible. Alors oui, j'ai joué au lâche mais je ne pensais pas te revoir. D'ailleurs, faut que j'y aille … Ok, bon là, ça fait encore plus salaud, mais je suis incapable de lui inventer une explication digne de mon égarement. Remarque je pouvais toujours dis que j'étais en couple. Que je me suis laissé aller parce que ça se passait mal mais que ça c'est arrangé ? Après tout, je suis formé pour mentir alors pourquoi là je n'y arrivais pas face à Cam ? J'avais intérêt à vite déguerpir parce que Skye était en route et je crains le pire, je crains le moment où elle découvre vraiment la vérité.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
Tu ricanais, d'un air mauvais, et tu commençais à hausser le ton « C'est trop facile de dire ça maintenant que tu m'as sautée ! C'est dégueulasse ! ». Tu te demandais pourquoi tu continuais d'écouter ses conneries au lieu de lui péter le nez. A croire que tu tenais trop à lui pour trop l'amocher. Tu serrais les dents, détournant ton regard alors qu'il continuait à s'expliquer... ou plutôt, à dire des conneries. De manière inattendue, tu te retournais vers lui en levant le bras, t’apprêtant à le frapper. Mais tu t'arrêtais net, sans trop savoir comment tu avais réussi à te couper dans ton élan de la sorte, pour lui hurler dessus « Vas-y Bran ferme ta gueule, je te jure je vais te faire mal ! ». Tu pris un air dégoûté avant de lui répondre en agitant ton bras pour lui montrer la sortie « Ouais c'est ça, casse toi, espèce de lâche. Pour baiser les filles y a du monde, mais pour assumer, plus personne. ». Tu passais près de lui, lui mettant un violent coup d'épaule afin de le dégager de ta route. Tu allais pleurer, il fallait que tu partes. Tu étais dégoutée... Tu avais été stupide d'imaginer que Bran s'intéressait vraiment à toi. Drogué ou pas, tu pensais qu'il était une personne bien et faite pour toi, mais au contraire, il s'était foutu de toi. Il avait fait pire que les autres mecs: il avait fait croire que tu lui plaisais vraiment, au delà du physique. Quel con... Alors que tu te frayais un chemin, tu entendais quelques voix s'élever et prononcer le prénom de Skye. Tu poussais quelqu'un pour voir si c'était vraiment lui, et en effet, il était enfin arrivé. Immédiatement, tu fonçais sur lui, et tu le repoussais avant qu'il ne tente de te serrer contre lui, trop gai à cause des saloperies qu'il prenait « Tiens, te voilà gros con. J'ai deux mots à te dire. La prochaine fois que tu m'envoies un connard de camé chez moi, je te fais bouffer tes couilles, t'as compris !? ». Skye se grattait la tête, plus perturbé par ton refus de le serrer dans tes bras que par ta colère et tes propos haineux « Hein ? Quel connard ? Pourquoi j'enverrais quelqu'un te voir, j'ai mes assistants déjà. ». Tu tapais du pied, comme une gamine en colère dont la patience était mise à rude épreuve, avant de hurler « PUTAIN FAIS UN EFFORT ! Bran, le mec perdu tout seul, près du sofa ! Tu l'as envoyé chez moi, pour que je le dépanne ou je sais plus quoi, et tu m'as foutu dans la merde. ». Tu pointais du doigt Bran, et tu soufflais en fusillant du regard Skye, qui secouait vivement la tête « Je connais pas de Bran, j'ai envoyé personne. Je sais parfaitement ce que je fais... Attends. Il t'a dit quoi exactement ? ». Il avait prit un air grave, et tu haussais les épaules, ne comprenant pas pourquoi il devenait aussi sérieux. C'était peut-être un pote d'un pote de Skye, qui sait ? Tu étais perdue, mais Skye semblait inquiet. Tu réfléchissais un peu, et alors que tu t’apprêtais à répondre, la musique s'arrêtait et un homme s'approcha rapidement du dealer en hurlant...
Pourquoi devait-elle s'énerver autant ? Je lui brisais à ce point le cœur ? Je lui plaisais autant ? Mais elle ne comprenait pas, elle ne pouvait pas comprendre. Valait mieux que je me barre avant que ça ne lâche, avant que je me laisse aller à lui expliquer la vérité. Mais à quoi bon, même pas sûr qu'elle me croit en plus de ça. Je préférais donc me taire, et assumer en me taisant, même si ça n'a jamais été mon intention de lui faire du mal, je l'aime bien, peut-être un peu trop et valait mieux pas que ça continue. Ce serait nocif pour nous deux. Cependant elle semblait vraiment me détester là, elle avait carrément lever le bras pour me frapper. Je mis une demie seconde à réagir, mais il fallait que je fasse le craintif, après tout, il le sont tous ces idiots de camés, alors je rentrais un peu ma tête dans les épaules pour faire crédible. Et la voilà partie après un bon petit coup dans l'épaule que je ne sentis qu'à peine. Enfin bon, elle ne remarqua heureusement rien et je partis alors à la recherche de cet idiot de Skye et quand l'un de mes collègues gueula après avoir fait éteindre la sono, je comprenais qu'il était là et je l'apercevais même. Je me suis mis à courir vers lui pour éviter qu'il ne s'échappe et le plaqua à terre. Je lui tordais alors les bras pour qu'ils les passent dans son dos et lui passaient les menottes Ca y'est je te tiens p'ti minable. Et j'ai assez de preuves contre toi cette fois. Maintenant lève-toi on va pouvoir te lire tranquillement tes droits ! J'étais tout fier, tout content. Seulement de ma hauteur, dans ma précipitation, je n'avais pas vu la jeune femme qui avait là, à côté, encore une fois. Je suis resté figé. Merde. C'était foutu là. J'allais m'en prendre une. Mais je ne lâchais pas Skye pour autant, et je l'emmenais à l'extérieur, évitant un max Cameron. Mes collègues m'avaient suivi et une fois dans la bagnole, je leur disais de partir sans moi. Fallait que je la vois. En toute discrétion. Mais j'hésitais à rentrer. Pas sûr que le videur me laisserait passer une deuxième fois ...
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
La musique venait de s'arrêter et tu entendais un homme hurler. Tu voyais quelqu'un foncer sur Skye et naturellement, tu t'éloignais d'un bond, affolée. Tu observais à distance la scène, voyant le dealer se faire plaquer au sol violemment. Oh putain, fut la première chose qui te vint à l'esprit en comprenant ce qu'il se passait. Skye était entrain de se faire arrêter, juste sous ton nez. Tu commençais à flipper... Bah oui, et si on tentait de t'arrêter toi aussi ? Tu l'agressais il y a encore quelques secondes, donc il avait été vu en ta compagnie. Comment être sûre que personne n'allait penser que tu étais son associée ou une connerie du genre ? Tu cessais rapidement de te prendre la tête en voyant Bran intervenir également. Tu te rapprochais pour mieux voir, pour vérifier que ce n'était pas un mec qui lui ressemblait car c'était impossible. Bran ne pouvait pas.. « Ca y'est je te tiens p'ti minable. Et j'ai assez de preuves contre toi cette fois. Maintenant lève-toi on va pouvoir te lire tranquillement tes droits ! », si. En entendant ça, tu devais affronter la triste réalité: Bran s'était servit de toi. Tu refusais d'y croire, tu ne voulais pas, tu aurais voulu être en plein délire à cause d'une drogue bizarre... Mais ce n'était pas le cas. Tout était bien réel et tu étais tout à fait sobre. Tu restais plantée là, la bouche ouverte, entrain de regarder Bran arrêter Skye, que tu avais vendu sans même t'en rendre compte.
Alors qu'il s'éloignait avec celui que tu considérais comme un simple petit dealer inoffensif, tu croisais son regard qui ne ressemblait plus du tout à celui du Bran que tu pensais connaitre. Il avait l'air tout à fait normal, et si son regard était fuyant, ce n'était pas parce qu'il était distrait et étrange, mais tout simplement honteux. Tu secouais la tête pour montrer ton mépris, et tu quittais la foule de jeunes agglutinés autour des flics. C'était trop pour toi. Tu entrais dans les toilettes douteuses de la cave qui servait de lieu de réception pour cette petite sauterie qui reprenait aussitôt les flics dehors, et tu frappais contre le mur une fois enfermée dans des toilettes. Tu te mordais le poing pour atténuer la douleur et tu commençais à pleurer... Pathétique. Sentant que tu étouffais, tu sortais en vitesse des toilettes pour te diriger vers la sortie et prendre l'air. Au moment de franchir la porte, sentant le vent frais te fouetter le visage, tu fonçais dans quelqu'un tête baissée. Tu levais les yeux et ton regard se posa sur... Bran. Bien évidemment. « Félicitations. » fut tout ce que tu trouvais à dire, d'un air froid et d'une voix cassée par les sanglots. Une mèche blonde cachait ton visage trempé par les larmes... Humiliée, enragée, déçue... Tu ne trouvais plus les mots pour décrire comment tu te sentais. Tu baissais à nouveau la tête pour passer en le bousculant violemment, tellement violemment que tu faillis presque tomber à la renverse. De l'air, il te fallait de l'air.
Est-ce que j'allais rentrer pour la retrouver ? J'hésitais encore jusqu'à ce que le videur prenne ses jambes à son cou. Pff pitoyable. Ouais casse toi pauvre con. Si on avait pu on les aurait tous arrêté rien que parce que leur petite fête était loin d'être légale mais ce n'est pas tous ces petits merdeux qui nous intéressait, c'était celui qui était à la tête d'un cartel qu'on souhaitait depuis des mois démanteler. Et maintenant que c'était fait. Je me sentais mal. Vraiment. Et seulement à cause de Cameron. Elle venait d'apprendre le gros mensonge que je lui avais fourni d'une façon peu très recommandable et que j'aurais voulu vraiment éviter. Mais je n'avais pas eu le choix et n'avais pas eu le temps de réfléchir à tout ça. Mais finalement je me décidais à rentrer, parce que je lui devais des explications. J'en avais envie. Je ne voulais pas qu'elle me déteste à vie. Une fois passée la porte d'entrée, elle me rentra dedans presque de plein fouet. J'étais surpris et surtout paralysé, me sentant vraiment mal face à elle. Ca se débloqua quand elle me fit son petit félicitations alors qu'elle se mettait à pleurer pour finalement me bousculer et sortir de ce lieu carrément trop glauque. Merde. Je venais vraiment de lui briser le cœur. Putain. Je sortais de nouveau à mon tour et lui disais sans attendre d'avoir son attention, parce qu'elle ne me l'accorderait pas Je suis vraiment désolé Cam. Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette façon. A vrai dire, j'aurais préféré que tu ne l'apprennes pas. Sache que notre relation n'était pas prévu et que ça n'aurait jamais du aller si loin … Là, vraiment, je me perds. Je ne sais plus quoi dire, j'ai l'impression de m'enfoncer de plus en plus et me sens obligé de m'arrêter. Je baisse alors la tête, souffle de désespoir et secoue légèrement la tête. J'aurais mieux fait de continuer à faire l'abonné absent.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
Alors que tu venais de bousculer violemment Bran, tu te dirigeais rapidement vers la sortie pour qu'il ne tente pas de te rattraper ou quoi que ce soit. Bien entendu, c'est ce qu'il tentait de faire. Une fois dehors, tu continuais de t'éloigner pour ne pas rester trop près de l'entrée, ayant besoin d'être seule. Bran prit la parole mais tu ne pris même pas la peine de t'arrêter ou de l'attendre.. Tu n'en avais rien à faire. Tu ne voulais plus l'entendre, il fallait qu'il la ferme, qu'il la boucle avant que tu ne deviennes violente. Tu secouais la tête, levant les yeux au ciel en entendant ses propos. Tu essayais de ne pas répondre, tu te mordais la langue pour ne rien lui dire. Tu te disais que si tu continuais à l'ignorer, il s'en irait... Mais c'était trop dur pour toi. Excédée, tu te retournais brusquement vers lui pour t'exclamer « Pourquoi t'es encore là !? C'est bon, grâce à moi t'as pu l'arrêter, alors lâche moi ! Me fais pas croire que tu culpabilises, arrête de me prendre pour une conne ! ». Tu sentais ta lèvre inférieure trembler, comme un enfant qu'on venait de contrarier et qui menaçait de fondre en larmes. Tu reprenais en te rapprochant de lui, pour le bousculer un peu « Bah oui c'est tellement plus simple de disparaitre comme un lâche. Tu m'aurais ignorée jusqu'à ce que je t'oublie, pour pas avoir à m'avouer que t'étais un gros connard, un menteur !! Très, très courageux. ». Tu le poussais à nouveau, bien que tu peinais à le faire chanceler « Mon cul ouais ! Vous les flics, vous avez aucun coeur. Au lieu de faire les choses correctement, et de me questionner comme n'importe quel flic... T'es pathétique. ».
Tu le lâchais et tu marquais une pause pour respirer un peu, souffler... Tu faisais les cent pas, parce que tu ne sentais plus tes jambes, parce qu'il fallait que tu bouges. Ta tête allait exploser et toi aussi. Tu avais envie de le frapper pour le punir, mais cela ne servirait à rien, et tu t'attirerais des ennuis. Tu reprenais en secouant ta main devant son visage afin qu'il te regarde « T'as profité de moi, dans tous les sens du termes, juste pour coincer un minable dealer, comme il y en a des centaines ici. Tu m'as laissé croire que tu m'aimais bien, je t'ai laissé entrer chez mon beau-frère, je t'ai fait confiance... Et toi... Voilà ce que tu fais. Non seulement, tu me fais du mal, mais en plus, tu me fous dans la merde, moi et ma famille. ». Comment tu allais faire si on apprenait que tu étais responsable de l'arrestation de Skye ? Si jamais quelqu'un retrouvait ton adresse, qui était l'adresse de ton beau-frère et de tes nièces, tu craignais le pire. Tu ne savais pas de quoi ils étaient capables, ces gens là. Et si jamais quelque chose arrivait à ta famille, tu lui ferais payer cher. Tu avais dit ça, malgré ta haine, sans hausser le ton, mais ces mots sonnaient comme des coups de massue. Tu lâchais ces mots avec une amertume non dissimulable. Tu te rapprochais encore un peu pour planter ton regard dans le sien, le laissant voir à quel point tu souffrais pour le mettre mal à l'aise « Tu vas faire quoi de moi maintenant ? Hein, dis moi ? Tu comptes m'arrêter moi aussi ? Tu t'excuses pour pouvoir te servir de moi à nouveau ? Dis moi, je suis curieuse de savoir ce que tu me réserves. ». Tu croisais les bras et tu arquais un sourcil, attendant sa réponse. Qu'il pèse ses mots, qu'il soit prudent, car tu pouvais exploser n'importe quand. L'intonation, le regard, son attitude... il fallait faire attention à absolument tout. Tu ne faisais même plus attention aux larmes qui coulaient, trop occupée à le toiser.
Je savais que j'allais m'en prendre plein la gueule, qu'elle n'allait pas me pardonner de si tôt, voire même pas du tout, mais je voulais essayer. Je prenais sur mon temps de boulot pour faire place à ma vie privée. Oui parce que ces derniers temps, passés avec elle, c'était autant du boulot que de la vie privée. Un peu étrange vu que je jouais en même temps un pauvre camé. Mais quand même, c'était vrai pour moi tout ça, sinon je n'aurais jamais couché avec elle. En tout cas, elle ne semblait pas vouloir m'écouter parce que je la suivais en lui parlant mais elle ne s'arrêtait pas. Je m'étais arrêté après mes paroles et heureusement – ou pas – pour moi elle se retourna pour me parler, ou plutôt m'engueuler, et même de me juger dans mon métier. Normal qu'elle soit en colère, ça prouve que ça lui fait du mal et je m'en voulais On fait tous des erreurs, moi mon erreur a été de m'accrocher à toi, de t'apprécier et de vouloir être là pour toi. Tu peux me croire ou non, mais ce n'était pas seulement du boulot pour moi. Oui d'ailleurs je ne préférais pas rebondir sur sa remarque du boulot, cela n'était pas du tout pertinent, on s'en fiche. Elle essayait de me bousculer, juste pour lâcher sa colère très certainement, je la laissais faire tout en restant le plus droit possible. Oui droit, elle ne doit pas être très habitué mais putain que ça fait du bien d'être enfin moi-même devant elle, même si c'est pour me prendre la tête Il ne t'arrivera rien Cameron, ni à toi, ni à ta famille, personne à part toi ne sait pour ma couverture, il n'y a aucune raison pour que ça fuite. Lui expliquais-je sans pour autant m'expliquer sur mes agissements, valait mieux éviter, elle est assez vénère comme ça. Et voilà que maintenant elle voulait savoir ce que je comptais faire d'elle. Je la regardais avec perplexité. Elle croyait vraiment que je pouvais faire tout ça ? Elle est vraiment trop remontée contre moi. Je baissais alors légèrement le regard en commençant par lui dire Rien de tout ça. Tout ce que je veux c'est … c'est ne pas te faire souffrir, mais c'est trop tard, alors je voulais juste m'excuser. Mais si ça peut te rassurer, il n'y a plus de raisons pour qu'on se voit à présent. J'ai pleins d'autres affaires à gérer, donc évite les mecs comme Skye à présent ok ? Tu mérites mieux que ça, mieux que ce milieu … J'avais relevé le regard vers elle, triste et à la fois dur et sincère. Je m'étais laissé aller dans la petite morale, et je savais que ça n'allait pas passer, mais qu'importe, je peux supporter son énervement, j'en ai vu des pires, bien que cette fois, ça me touche bien plus que ça ne devrait.
you wanted to play the good cop but you just stabbed me in the chest
Tu secouais la tête et détournais le regard en entendant ça. Agacée, toi ? A peine. Tu commençais à en avoir marre, et il commençait à t'embrouiller. Tu ne comprenais plus rien, tu ne savais pas si ce qu'il disait était vrai ou non... Il avait l'air sincère, mais de toute évidence, il était très bon comédien. Tu avais envie d'y croire, parce que tu l'aimais bien, mais tu ne pouvais pas le laisser s'en tirer comme ça. Cameron, ne te laisse pas faire, ne te laisse pas attendrir... Tu ne pris même pas la peine de lui répondre, à quoi bon. Plus il parlait, moins tu te sentais bien. Tu avais envie de partir en courant mais il continuait à parler et c'était un supplice pour toi. Tu cessais un instant de penser à ta petite personne, et tu pensais désormais à Lehyan, Anna et Olivia. Si par malheur Skye apprenait que tu avais un lien avec son arrestation, tu ne savais pas ce qu'il allait faire. Tu lui fis donc part de tes craintes et tu hochais la tête en entendant sa réponse. Toujours d'un air très froid et hautain, tu répliquais « J'espère bien pour toi, parce qu'à côté de ce petit jeu cruel, il y a mon beau-frère et ses filles. M'attirer des ennuis, je m'en tape mais eux, ils y sont pour rien. ». Tu pourrais tuer si on osait toucher ne serait-ce qu'un cheveu de tes proches. Rien qu'un regard agressif suffirait pour que tu fasses un carnage, alors là... Après une courte pause, tu reprenais en le regardant droit dans les yeux après l'avoir ignoré un bon moment « Très bien. J'espère que cette fois, tu ne vas pas trahir ma confiance. De toute façon, si ça fuite et qu'il se passe quoi que ce soit, tu vas payer pour ce soir et pour la fuite. », en gros, tu allais lui refaire le portrait, peu importe si tu allais en taule après. Il était déjà chanceux que tu ne lèves pas la main sur lui maintenant... Tu ne savais même pas comment tu avais pu mettre de côté ton besoin de cogner lorsque tu étais contrariée, peut-être était-ce parce que tu étais trop mal.. Tu soupirais longuement, épuisée, alors qu'Enzo reprenait de plus belle. « Bah c'est fait, tu t'es excusé, c'est bien, bravo. », tu écoutais la suite et tu semblais soudain pour "intéressée" en l'entendant te dire que vous n'aviez plus de raisons de vous revoir. D'une manière très vive, tu disais, même si cela te faisait mal « En effet, plus aucune raison. ». Soudain, tu laissais échapper un petit rire. Est-ce qu'il était sérieux ? Entre agressivité et dédain, tu lâchais « Je me passerais de tes conseils. Tu ne sais pas ce qui est bien ou non pour moi, et je trouve ces gars plus fréquentables que ceux qui prétendent faire le bien et qui font du mal aux gens pour leur propre intérêt. », tu le toisais, confirmant que tu parlais bel et bien de lui. Tu terminais « Tu vas pouvoir dormir sur tes deux oreilles maintenant. Bonne continuation. », avant de tourner les talons. Tu fermais les yeux un court instant, inspirant profondément avant de commencer à marcher d'un pas rapide pour ne pas te retourner... C'était trop dur de l'imaginer planté derrière toi, entrain de te regarder partir, mais tu avais trop honte et trop mal pour continuer à subir tout ça.
Mes paroles avaient apparemment apaisé la jeune femme, mais pas assez, parce que je voyais bien dans son regard qu'elle m'en voulait. Vraiment. Et bêtement pour l'apaiser encore plus, je lui ai bien fait comprendre qu'on ne se reverrait pas, mais c'était bête oui, parce qu'elle sembla s'énervait davantage. Mais j'avais surtout eu besoin de lui dire qu'elle ne risquait rien, et chose que je ne lui dirais pas, c'est que je m'en assurerais moi-même, pour éviter qu'elle ne m'engueule davantage. Parce qu'elle ne pourrait pas m'en empêcher et comme ça elle ne se doutera de rien. En tout cas, j'avais précisé que je voulais juste m'excuser et elle semblait s'en foutre, mais au moins c'était fait. Je ne pouvais pas de nouveau m'enfuir comme un lâche, je le regrettais trop par rapport à la dernière fois et elle m'a bien fait comprendre tout à l'heure qu'elle avait pas apprécié. Mais là non plus elle semble ne pas apprécier. Bref, je comprendrais jamais les meufs je crois bien. Du coup je m'étais mis à jouer mon protecteur et forcément ça aussi c'est mal passé, mais je m'en fichais, au moins c'est fait. Je ne répondrais rien, je la laissais s'emporter, je ne faisais que la regarder avec regret et tristesse, même lorsqu'elle me tourna les talons pour s'en aller loin de moi. J'espérais quelque part qu'on se revoit un de ces quatre, mais seulement de loin, elle m'en voudra encore longtemps. Et puis cette relation, je le savais depuis le début, était vouée à l'échec. J'ai juste eu la faiblesse de me laisser aller. Pathétique oui. Mais au moins maintenant c'est une histoire classé et je ne ferais que m'assurer que les types de Skye ne remonte jamais jusqu'à elle.
Accueil
(
Ça allait me changer un peu cette soirée. Ouais parce qu'en général, mon boulot se cantonnait à aller chez des pauvres types qui ne faisaient rien de leur vie à part se droguer. C'est désespérant à force, même si l'attirance de la drogue ne fait toujours aucune tentation chez moi. J'en suis juste davantage dégoûter. Ce soir, on risquait de faire une descente. Et pas une petite. Je risquais d'arrêter le pauvre type qui tente toutes les meufs un peu fragiles de la ville, et on le soupçonne de se balader dans les villes des pays pour se faire encore plus de fric. Heureusement pour nous, il semblait encore en ville, et c'était notre dernière chance. C'est donc avec deux collègues infiltrés eux aussi, qu'on se rendit dans cette énorme cave bien aménagée pour faire « la fête ». Enfin pour faire la fête à l'un d'eux surtout. Si seulement on pouvait le prendre en flagrant délit, ce serait juste parfait. C'est donc en mode bien trop décontracté qu'on s'avançait dans la salle, le dos légèrement courbé, les yeux asphyxié – ça c'est pas très dur à faire vu le nuage qu'il y a ici ... - et on essayait tant bien que mal de repérer notre homme. On se séparait pour mieux le repéré tellement cet endroit était immense et bondé. Je ne touchais à rien dans ce genre de soirée, même pas à l'eau, je préfère crever de soif franchement, mais fallait que je m’assois un peu. Ca ne servait à rien que je tourne sans arrêt, il se pourrait qu'on se croise, et c'est franchement con. Donc je me dirigeais rapidement vers une place qui se libérait sur un des canapés bien défoncé – oui eux aussi le sont – jusqu'à ce que mon regard se porte sur la blonde qui était à mes côtés … Cameron. Je fis des yeux ronds, surpris et mal à l'aise de la voir là. Merde. La poisse. Pourquoi elle était là ? Pourquoi elle n'est pas resté chez elle bon sang ? Je suis foutu là. Et elle aussi si je chope son ami. J'avais bien foiré avec elle, il nous était interdit d'aller si loin avec un témoin. Je n'aurais même pas du l'embrasser. Alors coucher avec elle ? Je ne sais pas ce qui m'a pris. Mon cœur battait la chamade tellement je me sentais mal et con, parce que bien sûr que je ne l'avais pas rappelé, j'avais eu toutes les infos nécessaires de sa part, et partager un lit avec elle avait été la petite cerise sur le gâteau. Et Dieu sait que je l'avais aimé cette cerise. Mais je ne pensais pas la revoir. Cameron … Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je bêtement, trop sous le choc et sous la peur que je doive l'arrêter elle aussi. Et puis il y a tellement de risque pour qu'elle découvre qui je suis réellement … J'ai pas été prudent sur ce coup.