| pursuit of happiness ▲ charlie&matt |
| | (#)Dim 30 Juin 2019 - 19:58 | |
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Charlie allait pas. Et c’était pas la toux dont elle m’avait assommé les oreilles, ni la voix enrouée qu’elle avait usée au téléphone qui m’avait donné la motivation nécessaire pour rassembler les essentiels et filer chez elle une fois mon quart terminé. Y’avait une mauvaise impression qui était remontée, quand elle m’avait appelé, y’avait un drôle de feeling que j’avais ressenti à l’entendre se justifier et s’excuser et s’assurer que tout était okay au café le temps qu’elle se remette. C’était pas la Charlie bubbly que je connaissais, ça avait rien de la rouquine au sourire plus grand que le monde qui passait la majorité de son temps à être heureuse une fois derrière le comptoir du DBD. Tout le monde m’aurait dit de me mêler de mes affaires – et moi le premier. Que c’était pas mon domaine de jouer aux grands frères protecteurs, que par le passé, ça ne m’avait apporté que du malheur, que des regrets, des remords même. Mais au fur et à mesure que ma voiture parcourt les quelques kilomètres séparant Logan City de Fortitude Valley, je sens les inquiétudes qui remontent. C’est sûr qu’elle va pas Matt, elle a chopé la crève, on va pas bien quand on est malade comme un chien. Hum. Et je monte le volume à la radio, et je m’applique à bien suivre le code de la route, même si clairement, j’ai les idées ailleurs. Ce n’est que lorsque je gare ma voiture dans l’angle près de l’adresse qu’elle m’a récemment donnée pour envoyer ses chèques de paie que je réalise à quel point je suis con. Ding ding ding Matt, t’es lent à recevoir le mémo. Non mais en vrai, elle veut sûrement voir personne, elle a sûrement juste envie de s’écraser dans son lit, de s’y laisser mourir à travers sa morve et autres microbes la pauvre. Et moi j’arrive chez elle, je m’impose sans être annoncé? Chiant, très, très chiant. Le plan sera donc de juste monter à l’étage, d’y laisser mes victuailles et autres surprises au pied de sa porte, et de filer sans que Charlie ait connaissance de ma venue. Le plan, je le rappelle, parce qu’à la seconde où je me poste devant sa porte et où j’entends des pas de l’autre côté du bois fermé, c’est plus fort que moi. Je cogne. Une, deux, trois, six fois. Et elle ouvre. Et je regrette de suite. « Je savais pas que les ecchymoses c’étaient aussi des symptômes d’un mauvais rhume. » son œil tuméfié qu’il serait impossible de pas voir, limite, c’est lui qui vole clairement la vedette là et pas mon malaise d'être clairement là au mauvais endroit, au mauvais moment. « On en apprend à tous les jours. » mais je tente de rester calme, parce que c’est Charlie, parce qu’elle a sûrement juste été maladroite, qu’elle s’est probablement envoyé un truc en plein visage sans faire exprès, que ça a donné un résultat peu glorieux. Je peux toutefois pas m’empêcher de parcourir vite sa silhouette du regard au cas où d’autres marques y seraient, mais ça fait limite creep là, du coup, je me calme assez vite et retrouve ses yeux la seoncde d'après. « Y’a de la soupe, du thé, et l’intégrale de la 3e saison de Game of Thrones gagnée à un client qui a perdu un pari avec moi hier soir. » d’un geste vif, je montre le sac que je tiens depuis tout à l’heure à son intention, justifiant ma visite vite et bien faut croire. « Tu veux en parler ou pas du tout? » que je finis par ajouter, parce que si elle le souhaite, elle a qu’à me dire de me tirer, que je suis pas si stupide que ça, et qu’elle a pas besoin de m’endurer en plus du reste si elle ne le veut pas.
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 6:26 | |
| Pursuit of Happiness @Matt McGrath
Un rhume, ça dure pas une semaine. Enfin, si, ça dure sûrement une semaine mais ce n’est pas quelque chose qui mérite de demander un arrêt de travail aussi long. Tout le monde sait ça, même le pire des menteurs. Charlie est encore pire que le pire des menteurs, elle a sauté les pieds joints dans le trou qu’elle s’est elle même creusée. Les toussotements au téléphone n’ont pas berné soit patron, et le meilleur patron du monde (surnom officiel depuis leur pitoyable concours de châteaux de sable) se doit de venir aux nouvelles. Finalement elle n’est même pas choquée lorsque c’est lui qu’elle voit tout pataud devant sa porte et non pas un Léo à qui elle criait déjà qu’il avait oublié son sac dans la cuisine. Non définitivement il aurait bien grandi en l’espace de quelques minutes le Léo. La rousse ne lui demande pas comment il a su trouver sa nouvelle adresse, imaginant déjà des idées farfelues à base de Yoko ou d’Asher alors qu’à nouveau elle est la seule à lui avoir donné. Elle rend la vie si compliqué. Elle ouvre la porte les sourcils froncés, les cheveux en bataille et avec un pyjama digne des longues nuits d’hiver en tête à tête avec Netflix. « Léo comment tu fais pour tout le temps oublier tes clés alors que c’est chez toi ... » Non, pas Leo. Définitivement pas Léo. Lui aurait sûrement tapé à la porte plus vigoureusement, en profitant pour alerter tout l’immeuble par la même occasion. Matt n’est pas comme ça. Pas cette fois ci du moins, même si elle elle en sait trop rien car il n’est pas son meilleur ami. « Je savais pas que les ecchymoses c’étaient aussi des symptômes d’un mauvais rhume. » Fichu pour fichu, autant le laisser entrer. Sa remarque arrache un sourire en coin à la jeune femme qui n’avait pas pris la peine de couvrir son coquard pour ce qui devait être une journée sans voir personne mise à part Léo et ses chats. « J’ai lu ça sur doctissimo. Et j’ai un cancer ou deux en phase terminale aussi. » Mais si elle lui avait dit ça elle aurait été encore moins crédible, c’est son petit doigt qui le lui dit. Matt est déjà bien inquiet comme ça, même s’il a tenté de le dissimuler derrière une petite blague. Charlie ne l’avait jamais vu comme ça auparavant à vrai dire, d’habitude il est celui qui offre des bières à tout va et cherche à couler le bar avant même qu’il soit réellement lancé. Il est aussi celui qui fait des blagues à tout va et qui ne sait jamais quand s’arrêter, au plus grand plaisir de Yoko et Charlie qui se moquent allègrement de lui. La rousse connaît ces quelques facettes là de lui mais pas celle de grand frère ou de preux chevalier. Elle aurait dû s’en douter pourtant, c’est inscrit sur sa tête. « Je t’ai dit que j’étais malade, pas que j’avais perdu toutes mes dents dans la nuit. » Ce qui veut dire merci dans sa tête, parce qu’elle est réellement le genre de fille à boire trois litres de thé par jour et si elle le pouvait ses repas seraient essentiellement composés de soupe. Dans un faux soupir d’exaspération elle lève les yeux au ciel puis finit par lui tendre un faible sourire. « Allez rentre, je trouvais que ma vie manquait de mains coupées, de seins à l’air, de litres d’hémoglobine et de winter is coming. » How to sum up Game of Thrones by Charlie Villanelle. Elle attrape le sac qu’il tient du bout des bras telle une offrande et entrouvre la porte. Ce n’est pas grave si Léo pointe le bout de son nez quand il aura compris avoir oublié quelque chose, même si elle n’est pas chez elle elle a le droit d’inviter Matt à rentrer. Surtout qu’il a Game of Thrones avec lui, ce qui ne peu décemment pas se refuser. « Tu veux en parler ou pas du tout ? » Le premier réflexe de la rousse est d’adopter la tactique dite de l’autruche, c,est à dire faire comme si elle n’avait rien entendu. Elle laisse Matt s’installer sur le canapé et pose les victuailles dans la cuisine. Toutes les pièces sont affreusement proches les unes des autres dans un appartement, ainsi elle n’a aucun mal à communiquer avec lui alors qu’il n’est qu’à quelques mètres. « Yoko a déjà cassé toutes les bouteilles de bière que tu as dû te rabattre sur du thé ? » Qu’elle essaye à son tour d’ironiser en mettant la bouilloire en route. La rousse essaye de garder les apparences à peu près intactes ce qui est déjà peine perdue, mais si Matt est venu jusqu’ici et surtout s’il a vu le coquard qu’elle arbore il a le droit à des explications. Il le mérite en tout cas, et pour La jeune femme ce sera sûrement la seule chance de sa vie de comparer ses mésaventures à Game of Thrones. « On est d’accords que Sansa a été stupide, hein ? On savait tous que sa relation avec Joffrey était fucked up dès le début. » Sansa rêvait de richesse et de respect alors que Charlie rêvait seulement de bonheur, comme quoi la comparaison n’est pas si parfaite qu’il n’y parait. Adossée au comptoir, le bruit de la machine en fond sonore, elle ne peut qu’essayer de soutenir le regard de Matt. « Verveine ou fruits rouges ? »
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| | | | (#)Lun 1 Juil 2019 - 18:51 | |
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T’auras pas plus de détails sur ce qu’elle a envie de te cacher, ça sert même à rien de renchérir. Parce que Charlie elle a absolument aucun compte à te rendre Matt, elle fait bien ce qu’elle veut, elle se gère à la perfection – minus l’œil au beurre noir, passons – et que ça soit aussi difficile que ça pour toi de te projeter dans le futur à te dire qu’un jour, t’en sauras plus, tu seras mis dans le secret, tu comprendras pas ce qu’elle a manigancé, ce qu’elle a même pas essayé de camoufler d’un trait de fond de teint parce qu’à la base, elle croyait pas être dérangée aujourd’hui quand on y pense. « J’ai lu ça sur doctissimo. Et j’ai un cancer ou deux en phase terminale aussi. » « Rien que ça? Come on girl, tu te plains franchement pour rien. » y’a un rire qui franchira tes lèvres un peu après que tes mots l’auront fait. « Je t’ai dit que j’étais malade, pas que j’avais perdu toutes mes dents dans la nuit. » hum. Et le choix de la soupe et du thé, tu t’en morderas les doigts quand tu finiras par voir à la fenêtre que pour une fois, la température de ces derniers jours tend vers le chaud beaucoup plus que vers le froid. « Ni que tu t’étais battue avec ton pharmacien pour avoir les cachets aux raisins et pas ceux à la banane. » c ’est quoi ça Matt, une tentative pure et dure de faire dans l’attaque? C’est que c’est presque facile de croire que là, t’arriveras à tes fins, que du passif-agressif et une pointe de plus au tableau t’apporteront la vérité à laquelle t’auras même pas droit, ni maintenant, ni dans 5 ans. Elle a pas de comptes à te rendre. Après ça, le mieux que tu pourras faire, ce sera de la suivre où elle te le désigne, quand elle se dégagera de l’entrebâillement de la porte. « Allez rentre, je trouvais que ma vie manquait de mains coupées, de seins à l’air, de litres d’hémoglobine et de winter is coming. » y’a tes pas qui finiront par marcher dans son sillage, quand elle te précèdera avec le sac jusqu’au salon, comme si le plan était déjà décidé, comme si c’était sûr et certain maintenant que tu passeras les prochaines heures avec elle. Et ça t’ira le pire, tu le sais déjà, parce que comme ça t’auras la confirmation qu’une fois les épisodes tous passés, elle sera pas en train de crever, elle sera probablement même en train de survivre. C’est beau quand t’y penses. Mais t’auras l’air con si elle tourne la tête et voit que tu cogites, tu feras donc gaffe d’arrêter de fixer le vide, mec. « That’s my girl. » « Yoko a déjà cassé toutes les bouteilles de bière que tu as dû te rabattre sur du thé ? » et là, ce sera nettement trop facile de rebondir là-dessus, tu pourras pas faire autrement. « Oh, pauvre Yoko, si seulement j’avais le moindre contre-argument pour la défendre et démentir ce que tu avances, j’te jure, je le ferais. » y’a tes épaules que tu finiras par hausser même, t’auras voulu, vraiment fort, mais honnêtement Charlie, elle a pas tort. « On est d’accords que Sansa a été stupide, hein ? On savait tous que sa relation avec Joffrey était fucked up dès le début. » la conversation qui, soyons honnête, risquera de tourner autour du pot plus vous jouerez aux autruches tous les deux, moins vous assumerez l’éléphant – ecchymosé – dans la pièce. « Et entre Joffrey et Ramsay Bolton, toi, tu pencherais pour lequel? » c’est sûrement pour ça que tu iras jusqu’à en rajouter Matt, incapable de te projeter assez loin pour essayer de croire qu’elle te la dira, la putain de vérité. « Verveine ou fruits rouges ? » le comble, là. « Un mix des deux, allez, soyons fous. » vous aurez tout à vous dire plus tard, guys, vous aurez tout à vous confier, mais pour le moment, ça va, continuez à vous voiler la face comme ça. « Tu me le dirais s’il fallait que je m’inquiète, hen? » ah tiens. Une fois que t’auras rassemblé tes idées, t’es vraiment moins con que t’en a l’air Matt.
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| | | | (#)Mar 2 Juil 2019 - 19:47 | |
| Pursuit of Happiness @Matt McGrath
Ils essayent d’agir en adultes responsables et tout ce genre de conneries, mais l’ambiance est tendue comme un slip. Matt reste toujours un gars super quel que soit la situation et la rousse rigole à ses blagues vaseuses parce que mine de rien elle les apprécie réellement. Il a raison, elle se plaint vraiment pour rien et cette remarque lui décroche un nouveau sourire encore bien trop discret. La seconde remarque sur le pharmacien lui fait cependant reposer les pieds sur terre à nouveau et c’est soudainement beaucoup moins drôle. Elle souhaitait éviter le sujet pour au moins cinq minutes et ne se serait jamais doutée que Matt allait être le premier à se jeter dans la mêlée. Charlie ne le connaît vraiment pas à vrai dire, il est juste son boss et elle elle se perd à rêver de tout et de rien. C’est pas parce qu’il lui a amené une saison de Game of Thrones qu’il est devenu son meilleur ami en un claquement de doigts. Finalement la rousse ne répond pas et le laisse entrer, ce qu’elle regrette aussitôt qu’il a franchi le seuil de la porte. Le véritable problème c’est qu’elle sait qu’il ne va pas lâcher l’affaire. Il va faire des blagues quelques temps mais il ne lâchera pas l’affaire, quoi qu’il dise. Le gros problème avec Charlie c’est qu’elle parle par métaphores interposées la plupart du temps et elle pense que si elle elle comprend ce qu’elle dit alors il en sera de même pour la personne en face. La vie c’est pas aussi facile chérie, et personne comprend jamais ce que tu veux dire, t’as bien vu le flop avec Tad. Matt non plus n’a rien capté à ce qu’elle disait apparemment, ou peut être que si et il tourne autour du pot ? C’est bien le problème avec les métaphores, c’est qu’on finit par s’y perdre soi même en une seule seconde. Et là, Charlie est plus que perdue. « On l’a poussé vers Ramsay, elle avait pas vraiment son mot à dire. Alors que pour Joffrey elle nous a saoulé toutes les premières saisons avec ses rêves de princesse à Port Réal. » Heureusement qu’elle a pas eu de Ramsay dans sa vie parce que sinon ça aurait vraiment été la catastrophe, et sa mère lui répète toujours “une emmerde à la fois”. Charlie est sérieuse, pour une fois dans sa vie, et ne lâche pas Matt des yeux. Elle ne veut pas avoir à lui dire tout ce qu’il s’est réellement passé, elle ne veut pas avoir à transposer toute l’histoire à Brisbane et changer le nom des personnages. A vrai dire, ce n’est pas qu’elle ne veut pas mais c’est surtout que pour le moment elle ne peut pas. Il mériterait sans doute de savoir mais l’histoire est encore trop récente et trop douloureuse pour la jeune femme. Puis finalement elle lui met sa verveine et ses fruits rouge dans la tasse bouillante parce qu’il commence à la faire chier. Son attitude change à nouveau soudainement lorsque Matt arrête de jouer au con (et qu’elle arrête d’être une porte de prison, parce que c’est plus facile de rejeter toute la faute sur lui). La pression, la fatigue et le stress combiné à la visite inattendue de Matt n’aident pas la rousse à rester maîtresse de ses émotions et elle sent les larmes lui monter sans aucune raison valable. Au fond elle commence à s’énerver contre elle même d’être aussi à fleur de peau, parce qu’elle en a ras le bol de craquer devant autant de personnes. « C’est pas supposé faire parti du contrat que tu t’inquiètes pour moi. » Qu’elle lui lance en lui tournant le dos, trouvant soudainement la bouilloire étrangement attirante (surtout quand il s’agit de calmer les larmes qui emplissent déjà ses yeux). Elle se trouve des excuses là où il n’y en a pas, puisqu’avec McGrath il n’a jamais vraiment été question d’une relation patron à employé normale. Il récupère tous les oiseaux blessés et les emploie dans son café ; voilà ce qu’il fait sous ses blagues et ses sourires communicatifs. L’alcoolique, le rêve brisé et l’âme perdue ; voilà de quoi est composée leur équipe de champions. Il est trop occupé à gérer les problèmes du reste du monde pour s’occuper de lui et finalement la rousse se rend compte qu’elle s’apprête à se livrer à un homme dans son salon dont elle ne connaît rien. « Il lui a fallu huit saisons pour se reprendre en main. A Sansa. Ca se compte comment dans la vie réelle à ton avis ? » Juste pour savoir pour combien de temps encore elle va prendre les mauvaises décisions.
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| | | | (#)Mer 3 Juil 2019 - 9:15 | |
| Porte qui claque, tu quitte le bâtiment dans lequel tu te trouves. T'avais beaucoup d'espoir dans ce projet et non, la banque te refuse ce prêt sous prétexte que tes revenus ne sont pas suffisamment fixe pour cela. Normal quand on est à son compte que l'on débute, les revenus sont aléatoires les cinq premières années. Tu n'as malheureusement pas la chance de rencontrer des auteurs qui souhaitent être publiés tous les jours. Certains ne le seront même jamais. C'est à toi de les convaincre, de trouver les mots justes pour y parvenir. Rares sont les fois où tu es énervé. Mais là, soudainement, une rage non mesurée vient de s'emparer de toi. L'envie de boire s'empare de toi, c'est pour dire. Huit ans sans une goutte d'alcool, t'as pas envie de tout envoyer promener mais là, t'en as besoin. Tu dois absolument calmer tes nerfs. L'idée de te rendre chez ton meilleur ami te traverse l'esprit. Mais tu ne sais pas si ce dernier est chez lui. Tu ne sais pas où tu cas lais tu roules sans te préoccuper de la destination. Il a intérêt à être là-bas et non pas en train de draguer un groupe de nanas encore. Les copains d'abord non ?! C'est ce que vous vous êtes promis Matt et toi à l'époque, tout en ayant fait le serment sacré par le sang. À bord de ton véhicule, tu rejoins le quartier de Fortitude Valley. Ce n'est pas un quartier que tu apprécies mais c'est ici qe Matt vit. Durant le trajet, tu te prends tous les feux rouges. Les piétons que tu laisses passer ne cessent de trainer pour rejoindre l'autre côté. Les autres automobilistes te coupent devant sans même s'excuser ou tournent sans mettre leurs clignotants. Trop c'est trop. La goutte d'eau qui te fait péter un plomb arrive lorsque que ce camion s'arrête brusquement en plein milieu de la rue pour effecteur une livraison. Tu ne cesses de le klaxonner, de hurler après lui mais il n'en a rien à faire, il continue sa livraison. "tu peux pas mettre des warning bordel ! C'est pas compliqué !" Après lui avoir fait un geste déplacé, tu le doubles et tant pis pour les voitures qui arrivent en face, elles n'auront qu'à freiner. Roulant à toute vitesse à travers la ville de Brisbane, tu viens même de griller un feu rouge. Toi qui est pourtant si calme, si tranquille au volant. On dirait qu'un dragon a pris possession de ton corps et fait réagir de façon excessive. Tu n'acceptes pas ce refus. Et tout les autres petits tracas sans grand gravité mis bout à bout, c'est trop. Tu ne peux plus encaisser. Vivement que cette journée se termine ! Arrivé devant l'immeuble de ton ami, tu te gares sur une place non loin du bâtiment. Et pour couronner le tout, la pluie s'abat sur toi une fois être sortis de ta voiture. Il ne manquait plus que ça tiens. On se croirait dans un mauvais film. Tu rejoins l'appartement et entre soudainement. "y'a pas moyen d'avoir un verre dans cette baraque ?!!!" Hurles-tu en espérant que quelqu'un t'entende. - Spoiler:
voilà c'est tout pour moi. Faites comme si j'étais pas là
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| | | | (#)Sam 6 Juil 2019 - 15:30 | |
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J’avais eu ce genre de conversation à plus ou moins peu de détails près avec pas mal tous ceux qui travaillaient au DBD. Fallait dire qu’étonnement, pour un gars le moindrement impulsif et bien con, on croyait que j’avais une bonne oreille aussi. Ça venait avec la description de tâches d’être derrière un bar, d’écouter les clients, d’entendre leurs plaintes, d’accuser réception de tout ce qui se tramait de mal dans leur vie, autant en métaphores qu’en faits véridiques. C’était la première fois par contre que je me basais sur Game of Thrones pour analyser les mœurs et malheurs de quelqu’un. Mais ni Charlie ni moi ne semblait avoir envie d’aller aussi creux. On s’apprivoisait encore même si on passait la majorité du temps à s’envoyer des piques bon joueur. On était pas méchants l’un envers l’autre, c’étaient de petites taquineries bien mignonnes quand t’y pense, mais on n’était pas – encore – au stade d’excellents potes, de famille. Ça viendrait. je pressais rien. Et je la force pas, j’y vais à son rythme, déjà juste à l’aise et rassuré qu’elle m’ait fait une place dans sa journée, qu’elle m’ait autorisé à rester chez elle le temps qu’il faudra, le temps qu’elle en aura besoin. « On l’a poussé vers Ramsay, elle avait pas vraiment son mot à dire. Alors que pour Joffrey elle nous a saoulé toutes les premières saisons avec ses rêves de princesse à Port Réal. » mimant un éventail avec ma main comme s’il faisait une chaleur à en crever, je complète, l’air rêveur, la bouche en cœur, la voix d’idiot en puissance. « Mais Ramsay est nettement plus chaud, faut lui donner. Moi aussi je serais tombé dans le piège. » Iwan Rheon avait toujours eu un petit quelque chose qui venait me chercher, allez pas vous faire d’idées, je suis juste honnête, et un brin charmé. J’dois avoir un truc avec les bad boys, y’a pas d’autres explications possible. Elle va s’occuper de faire du thé non sans être plus brusque dans ses gestes, je le remarque d’office parce que je sais comment elle travaille Charlie, comment elle peut être douce, pas emportée, pas empressée non plus. Elle va pas, faut pas être un grand génie pour le remarquer, mais encore une fois, plus j’insiste plus j’ai l’impression qu’entre verveine et fruits rouges il y aura sûrement un crachat de camouflé. « C’est pas supposé faire parti du contrat que tu t’inquiètes pour moi. » mais elle me la donne sur un plateau celle-là, je peux pas faire autrement que d’ajouter « Charlie, combien de fois va falloir que je te dise de lire les petits caractères? » c’était une connerie récurrente au café, depuis la pauvre fois où elle avait signé un formulaire sans s’assurer de l’annexe qui confirmait une commande récurrente dont on n’avait pas besoin – et pour laquelle j’ai dû passer une avant-midi complète à négocier avec des incompétents au téléphone sans relâche. « Il lui a fallu huit saisons pour se reprendre en main. A Sansa. Ca se compte comment dans la vie réelle à ton avis ? » le double-sens là, l’hypothèse derrière le vrai. Et le regard qu’elle plante vers moi, gosh, ce regard-là. J’ai le cœur brisé sans savoir ce qui s’est passé concrètement, sans oser le lui demander directement. Mais ça me fait mal, et ça aurait pu me faire encore plus mal si la porte ne s’était pas ouverte à la volée sur un Lukà enragé qui passe en coup de vent, qui réclame à boire. « Première tablette du frigo, fais comme chez toi. » rien à faire là, prend un numéro bonhomme. Puis, mon attention repasse sur Charlie, j’inspire, je mâche mes mots, tente de trouver un angle, le bon, avec lequel lui dire que tout va aller, que c’est pas le résultat qui compte, mais le processus. « Tout le monde fait des conneries, tout le monde porte des robes improbables à gérer en pleine canicule, et a des hairstyles discutables. » du menton, je pointe une scène où justement, Tim Gunn en aurait long à dire sur les choix vestimentaires et capillaires. « C’est comment tu gères ça qui compte. Soit tu refuses de te tirer avec the Hound et tu finis encore plus dans la merde que si t’avais écouté ton instinct, soit tu t’allies courageusement avec Theon et tu fais confiance aux pitbulls pour finir le travail. »
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| | | | (#)Dim 7 Juil 2019 - 7:11 | |
| Pursuit of Happiness @Matt McGrath
« Mais Ramsay est nettement plus chaud, faut lui donner. Moi aussi je serais tombé dans le piège. » Elle rigole, à nouveau, parce qu’il a ce don de toujours trouver une blague même quand personne ne veut rigoler. Elle l'amènera au prochain enterrement auquel elle assiste, c’est certain qu’il saura trouver quelque chose pour lui remonter le moral. Sans doute devrait-elle le garder à ses côtés tous les jours à vrai dire, une sorte de porte bonheur qui redonne le sourire. Ca ressemble beaucoup à un enlèvement dit comme ça, c’est vrai … mais ce n’est qu’un détail. Ramsay était hot, c’est vrai, et est ce que ça serait bizarre qu’elle lui avoue maintenant qu’il s’agissait de son personnage préféré ? Oui, carrément bizarre. Tais-toi Charlie, rigole et hoche la tête c’est tout. Ca au moins tu sais bien le faire sans risquer l’incident diplomatique.
La rousse retourne à son occupation fétiche des trois dernières minutes : préparer une tasse de thé. Elle pourra pas toujours lui tourner le dos et laisse les sachets infuser, tout le monde sait que y’a juste à faire chauffer de l’eau et attendre comme un con que ce ne soit plus à cent degrés. Charlie repousse l’inévitable, elle est à ça de feindre faire tomber la tasse pour devoir lui en préparer une autre parce que ça l’arrangerait beaucoup de ne pas avoir à croiser son regard. Elle le fait une fois pour parler contrat et lorsqu’il répond ses yeux embués sourient à nouveau. « Charlie, combien de fois va falloir que je te dise de lire les petits caractères? » Elle ne le savait pas encore mais elle a vraiment besoin d’un Matt dans sa vie. C’est totalement bizarre qu’il soit son patron mais ce ne sont ni Yoko ni Asher qui tenteront de le rabaisser ; il fait tant pour eux. « Encore une fois de plus apparemment. » Et pitié faites que ce soit la dernière et qu’elle arrête de réagir comme une enfant. Il mérite de tout savoir, parce qu’il fait l’effort de s’inquiéter pour elle, il fait l’effort de ne pas la brusquer, il fait l’effort d’essayer de comprendre un brin de son histoire avec des putains de métaphores sur Game of Thrones. Ses yeux ne fuient plus mais son bleu est sacrément amoché par l’émotion. « D’accord, tu méri - » La porte s’ouvre dans un fracas, la rousse relève ses coudes du comptoir et sèche ses yeux d’un revers de la main. Elle s’attendait à voir Léo débarquer (c’est un peu son appartement, en fait) mais à la place c’est un total inconnu qui vient allègrement se servir dans le frigo sous l’invitation de Matt. Okey, right. Tout est normal, tout est normal. Charlie ne t’énerve p - … « Non y’a pas moyen ! Dégage ! » Trop tard. Les sourcils froncés et la bouche serrée elle le reconduit en le poussant par les épaules et en fermant la porte à clef cette fois-ci. Tant pis si c’était un ami de Léo, elle engueulera Ivywreath aussi parce qu’il n’a pas à connaître d’autres gens qu’elle et c’est tout. La rousse commençait à se calmer et la voilà énervée pour au moins les deux minutes à venir. « Ouais mais Theon il les a trahit quand même. » Qu’elle balbutie pour elle même dans sa barbe, espérant que Matt n’entendra pas ses paroles enfantines. Elle retourne derrière le comptoir, cet endroit assez éloigné mais pas trop non plus pour faire un compte rendu de toute l’histoire à Matt. Cet endroit où elle n’aura pas à être à quelques centimètres de lui et où elle pourra observer ses yeux s’emplir d’empathie de loin. « C’est bon, t’as gagné Matt. T’as assez galéré avec des métaphores de Game of Thrones pour toute une vie. » Un dernier sourire se fait sur son visage, sans aucun doute pour se rassurer. Un long soupire s’ensuit, elle repose tout le poids de son corps sur ses coudes et vient passer ses mains le long de sa chevelure pour ensuite venir coincer les mèches derrière ses oreilles. « C’est mon ex. Il tabassait mon meilleur ami et j’ai voulu m’interposer. C’est pas si grave que ça en a l’air, t’as pas à t’en faire pour ça. Je suis désolée que tu sois venu jusqu’ici pour si peu, … c’est chez mon meilleur ami à vrai dire ici. J’avais plus vraiment envie d’être seule dans ma maison alors je squatte ici et lui impose mes séries Netflix. » Version condensée pas si mal racontée qu’il n’y paraît. Elle simplement omet la fois où lorsqu’elle a gardé une attelle une semaine au bar c’était déjà à cause de lui et que toutes les fois où elle se mettait à pleurer pour un rien il y était forcément lié de près ou de loin. Elle omet sûrement un autre millier d’anecdotes mais ce n’est pas à Matt de toutes les supporter. « Yoko et Asher ne sont pas au courant, ils me voient au lit avec quarante de fièvre à un cheveu de la mort. Ca reste entre nous s’il te plaît. » Villanelle marque une pause et tente un sourire. « Il était même pas aussi hot que Ramsay. »
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| | | | (#)Jeu 11 Juil 2019 - 20:39 | |
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« Ouais mais Theon il les a trahit quand même. » « Cut him some slack, le pauvre il a eu une "opération" sans anesthésie, il mérite de recevoir leur pardon hen. » et mes lèvres qui se trempent dans la mixture de thé que je lui ai demandée et qui honnêtement, le fait particulièrement bien. Y’a des dizaines de double-sens ici, on s’en donne à cœur joie, on sait faire que ça apparemment. Mais si ça lui permet d’être à l’aise, si ça lui change les idées aussi, mon boulot ici sera fait. J’en demande pas beaucoup en vrai. Je veux juste que Charlie se sente en sécurité. Chez elle, au boulot, peu importe. Que quand je suis là, elle sente qu’elle fait partie de la famille, que désormais c’est un tout contre le monde, et qu’elle est pas toute seule. Et c’est con, complètement idéaliste, stupide quand t’y penses. Je suis pas son père, j’ai à peine assez d’autorité pour gérer mon équipe sans qu’ils passent tous une bonne partie de leur quart à rire de mes airs absents et de mes blagues de gamin de cinq ans. Mais c’est difficile de faire partir le nerf du grand frère, c’est tout un challenge de ne plus tout faire, au quotidien, pour intervenir et sauver mon prochain. Personne me demande rien, tout le monde me repousse quand je suis trop proche, mais j’y peux rien ; ça fait partie de moi. Si je peux aider, si je peux être utile, si je peux ne serait-ce qu’un minimum changer la situation de quelqu’un pour le mieux, je le fais. Sans penser aux conséquences autres que les scénarios où tout finira par bien aller. « C’est bon, t’as gagné Matt. T’as assez galéré avec des métaphores de Game of Thrones pour toute une vie. » et elle prend de la distance Charlie, elle met de l’espace entre nous, et je le comprends. Elle a besoin de sa bulle, elle veut y aller à son rythme, elle s’ouvre mais faut pas la presser, faut lui laisser de l’air, de quoi manœuvrer si besoin. « Je commençais à peine à maîtriser le jeu, t’es pas cool Charles. » son surnom de merde sorti à cause de mon autocorrect dans la conversation Messenger avec tout le team – qui était resté apparemment. Elle sourit, je souris aussi. Mais y’a rien d’heureux là-dedans. Y’a de la compassion, beaucoup, de la patience, surtout. « C’est mon ex. Il tabassait mon meilleur ami et j’ai voulu m’interposer. C’est pas si grave que ça en a l’air, t’as pas à t’en faire pour ça. Je suis désolée que tu sois venu jusqu’ici pour si peu, … c’est chez mon meilleur ami à vrai dire ici. J’avais plus vraiment envie d’être seule dans ma maison alors je squatte ici et lui impose mes séries Netflix. » la claque que je reçois me fait mal, mais probablement pas autant que celle qu’elle a accueillie de la part de son ex apparemment. Et je me mords rageusement l’intérieur de la joue, je dis rien, sens mes poings qui veulent se serrer mais qui étonnement restent en place. Charlie qui a pas fini, jamais j’oserais la couper dans son élan. « Yoko et Asher ne sont pas au courant, ils me voient au lit avec quarante de fièvre à un cheveu de la mort. Ca reste entre nous s’il te plaît. » mon hochement de tête qui encaisse la discussion, qui essaie d’en saisir tous les sens, qui les retient surtout. J’essaie de remonter en arrière dans notre chronologie, de voir où et quand y’auraient pu avoir des indices, ce que j’ai pas vu, ce pour quoi j’ai été un putain d’aveugle ouais. « C’était la première fois? » que je m’entends demander, finalement, après avoir passé toutes les questions possibles et inimaginables dans ma tête pour finir avec celle-là, pour ne m’autoriser que ce volet-là. « Qu’il te faisait ça? » que je précise, bêtement, quand on sait tous les deux que c’était de ça que je parlais, et pas d’une autre première fois lambda dont j’ai rien à foutre. « J’ai pas besoin de savoir rien d’autre. » mes yeux qui trouvent les siens, qui les tiennent sans forcer, parce que si elle veut elle peut détourner le regard, si elle s’en sent le besoin. « Et évidemment personne saura rien, c’est pas leurs affaires sauf si tu décides toi-même que ça l'est. » la promesse obsolète, elle sait aussi bien que tout le monde au DBD que j’étais une tombe pour leurs secrets, à eux tous. « Il était même pas aussi hot que Ramsay. » et là par contre, Matt le bouffon de service qui reprend du lot, qui se rapproche d’aussi près qu’elle me l’autorisera. « Come on girl, me dit pas que je vais devoir jouer au wing man avec toi maintenant? Qu’il va falloir que je me serve de mon bon goût impeccable pour te dénicher un hot babe en puissance? » je veux juste qu’elle rigole. Je veux juste qu’elle me traite d’idiot. Je veux juste qu’elle aille mieux.
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| | | | (#)Jeu 18 Juil 2019 - 19:49 | |
| Une discussion à propos de John qui ne comprend pas de larmes, cela relève du miracle et c’est essentiellement grâce à Matt (et à son don de parler de “l’opération” de Théon comme si on lui avait enlevé les dents de sagesse). Ceci dit si on s’attaque réellement à analyser toute la complexité de l’oeuvre de George Martin, il y aurait vraiment matière à pardonner le caractère de Théon étant donné qu’il a été rejeté par à peu près tout le monde dans sa vie. Avec un départ comme celui ci, il est certain qu’on ne peut grandir avec un état de santé mentale très encourageante. En plus il n’a pas eu le droit à son loup au début de la série alors que même le Targaryen de l’histoire en a eu un, c’est vraiment pour dire qu’il était considéré comme … rien. Il a sauvé les cadets Stark d’une mort par le feu, cela signifie qu’il a quand même un bon fond. Seulement Ramsay est arrivé dans le coin et l’a totalement endoctriné, encore pire qu’à Guantanamo. Il est peut être hot le Bolton, mais il est surtout très très con. Le genre de personne qu’on ne voudrait pas donner en ami à son pire ennemi. Mais lui aussi il avait été mis plus bas que terre dans son enfance donc … bref. Non. Non, on ne peut pas pardonner tous les maux de tout le monde Charlie, et encore moins dans Game of Thrones car cela prendra une éternité ou deux. La rousse ne connaissait pas ce côté paternel de Matt et cela lui réchauffe le coeur. Elle se doutait bien qu’il n’était pas que l’homme au coeur d’enfant qui passe sa vie à lancer des blagues, mais elle ne le pensait pas aussi fort. Il n’y a pas besoin d’avoir fait des années de psychanalyse pour savoir que ceux qui usent de l’humour le font pour se protéger eux même, parce que c’est toujours plus facile de parler d’eux à travers un prisme plutôt qu’avec un franc parler. Pour preuve, la rousse s’est comparée à Sansa (trop facile, les deux rousses) avec légèreté pour ne pas avoir à parler d’elle même directement. Les êtres humains passent leur vie à se cacher, parce que tout le monde souffre au fond. Matt le cache par le rire, il le cache en redonnant le sourire aux autres. « On pourra y rejouer avec Yoko et Asher si ça te tente, et même toi. » Yoko ça serait sûrement un loup parce qu’elle est trop pure pour ce monde (ou alors elle serait Samwell ou Tourte-Chaude … deux gros alors qu’elle ressemble à une brindille, mais soit). Asher serait un bon Tyrion, il s’en sort plutôt pas mal. Matt … Robb Stark, assurément, parce qu’il semble beaucoup trop loyal pour ce monde (un Robb version drôle ceci dit). Assez parlé de Game of Thrones pour tout un mois.
Cependant c’est à ce moment précis qu’elle découvre réellement le côté protecteur de Matt. Sans s’avance elle sait qu’il la considère comme une partie de sa famille, la famille du DBD, parce que tout le monde connaît tout le monde et que personne fait sa langue de pute. Ou en tout cas juste assez pour que cela ressemble aux chamailleries d’une fratrie. Dans cette nouvelle métaphore ceci dit ce n’est pas Matt le patriarche, il est seulement l’aîné qu’ils admirent tous en secret sans réellement l’écouter. Mais elle voit bien qu’il n’a plus envie de rigoler à propos de l’absence de virilité de Théon, qu’il a seulement envie d’exploser des têtes à son tour. Exploser la tête de John - au hasard. Mais elle dit rien, elle continue, il la laisse faire. Ils arrivent plutôt bien à s’entendre tous les deux. « Oui c’était la prem - … plus de mensonges Non. Mais ça sera la dernière. » La première fois aussi elle pensait que ça serait le dernière, sauf que cette fois ci elle ne s’approchera plus jamais de lui et elle a la justice de son côté. Cette fois ci c’était vraiment la dernière, et il n’y aura plus jamais de coquard ni de poignet tuméfié. Au moins el poignet elle avait pu le cacher ; le coquard c’est beaucoup moins facile et elle voit bien comment Matt la regarde. Elle ne veut pas que tous les clients en fassent de même, qu’ils se prennent tous pour son sauveur alors qu’ils la veulent seulement dans leur lit. Elle accepte seulement ce regard de la part de Matt parce qu’il a usé de patience pour qu’elle lui parle enfin. Parce qu’il a utilisé de super blagues, aussi. Alors elle lui répond avec une voix douce, sans chercher à ne plus rien lui cacher. Il aurait pu lui poser mille autres questions qu’elle lui aurait sûrement répondu. Avec difficulté, certes, mais elle lui aurait répondu parce qu’elle se rend compte qu’il mérite de savoir. C’est aussi la raison pour laquelle elle soutient son regard sans problème, qu’elle tente de le rassurer sans poser plus de mots que nécessaire sur le problème. Tu vois, je peux encore regarder un homme dans les yeux, tout va bien je suis pas cassée. « Non, ce ne sont pas leurs affaires. On les embête pas avec ça. » Elle les adore autant l’un que l’autre et c’est justement pour cette raison qu’elle n’a pas envie qu’ils sachent tout l’histoire, ça ne les avancera à rien si ce n’est prendre Charlie en pitié. Et ça c’est nul. « Je vois déjà Cian rentrer de sa mission à l’autre bout du monde si tu te la joues wing man avec moi, parce que c’est bien connu que je suis un mélange de la Vierge Marie et de Mère Térésa. » Elle rigole à nouveau, heureuse de pouvoir laisser tous ses problèmes derrière elle une bonne fois pour toute. Avec Matt en tout cas. Le sujet est passé, maintenant ils peuvent reprendre leur jeu de Dumb & Dumber. « Ceci dit si ton bon goût impeccable repère un supeeer hot babe je compte sur toi pour me faire des signaux de fumée, hein ? » Elle lui sourit à nouveau. Elle est heureuse à nouveau. Il a égayé sa soirée. |
| | | | (#)Lun 22 Juil 2019 - 17:48 | |
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« Oui c’était la prem - … elle s’arrête dans ses mots, et je frissonne, j’ai les jointures complètement blanches, j’avais même pas remarqué à quel point ma tasse est probablement en train de suffoquer. Non. Mais ça sera la dernière. » « Jure. » et ça fait absolument aucun sens. Elle peut pas jurer sur ça, elle peut pas me promettre un truc sur lequel elle a pas totalement la main mise. Elle peut pas jurer pour l’autre idiot, elle peut pas m’assurer que tout ira bien quand il peut débarquer à tout moment et infirmer ce qu’elle vient d’avancer. Infirmer que ce soit la dernière fois. « Que ce sera la dernière. Jure. » mais je répète comme si ça allait changer quelque chose. Probablement oui, le pire. Parce que si elle le dit, j’aurai en tête qu’elle fera tout en son pouvoir pour l’empêcher. Qu’on peut pas prévoir ce que son ex - que j’imagine déjà mort dans d’atroces souffrances soit dit en passant - a au programme, mais si Charlie me dit clairement qu’elle est décidée à ce que ça ne se reproduise plus, ce sera déjà ça de gagné. Qu’elle s’inscrive à la boxe, qu’elle apprenne à se servir d’un nunchaku, qu’elle traîne toujours du poivre de cayenne dans son sac, j’ai pas besoin de savoir d’où ni de comment, je veux juste l’assurance pure et dure qu’elle refuse qu’il l’approche à nouveau. Sa franchise me touche par contre, faut dire. Parce qu’elle avait absolument pas besoin d’aller jusque-là, de me dire tout ça ; mais qu’elle l’a fait, qu’elle se sent assez en confiance avec moi pour aller là, et c’est tout ce dont j’ai besoin. Elle fait partie de la famille pour le meilleur et pour le pire, et même si la situation actuelle a bel et bien des éléments qui la rendent pire que pire, c’est absolument inconcevable qu’on s’en sorte pas plus forts à partir de maintenant. Elle parle des autres, elle doit se douter que je suis une tombe, et que même si je jacasse pour tout et pour rien 24/7 du plus loin que je me souvienne, ce genre de choses, bien sûr que ça sort pas d’ici. « Non, ce ne sont pas leurs affaires. On les embête pas avec ça. » « En plus, c’est beaucoup plus cool de dire que tu t’es fait ça en te prenant pour Catwoman dans les rues de la ville, ou parce que t’as clairement pas maîtrisé ta technique pour te faire un beau trait d’eyeliner. » de retour aux conneries typiques et inoffensives, à l’histoire qu’on inventera si besoin, à la complicité dans son secret que je lui offre là. Parce que je sais qu’elle en parle pas de gaieté de cœur, et surtout parce que ça sert à rien d’avoir trop de gens au courant si au final j’en viens à buter le gars au point où il sera laissé pour mort dans une ruelle de Brisbane. Le moins de gens impliqués dans l’histoire on a, le mieux. . « Je vois déjà Cian rentrer de sa mission à l’autre bout du monde si tu te la joues wing man avec moi, parce que c’est bien connu que je suis un mélange de la Vierge Marie et de Mère Térésa. » oh Cian. Le gars qui était pareil que moi pour ça, qui tolérait pas le moindre candidat traînant trop proche de sa prunelle. J’ai une pensée pour lui parce que j’ignore s’il sait, et que je me doute que s’il est au courant, il me fera signe pour que je garde un œil sur elle le temps qu’il revienne. On sait tous qu’à partir de maintenant, le moindre mec qui errera dans les alentours de Charlie sera scruté par mes bons soins et même si je dirai probablement rien et me contenterai d’observer au loin, c’est impensable de croire qu’elle va revivre le même traitement de sitôt sous mon courroux. « Ceci dit si ton bon goût impeccable repère un supeeer hot babe je compte sur toi pour me faire des signaux de fumée, hein ? » et j’éclate de rire, reporte mon attention une seconde vers elle, avant de prendre la dernière gorgée de mon thé, presque pensif, j’essaie du moins. « Attention à pas les confondre avec ceux de Deklan qui a oublié de fermer le grill à panini et qui brûle presque le DBD au complet dans le processus. » un clin d’œil supplémentaire et ça y est, on est de retour à notre routine, à nos habitudes. - Spoiler:
je pense qu'on peut conclure petit chat, sauf si tu veux rebondir sur quelque chose
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| | | | | | | | pursuit of happiness ▲ charlie&matt |
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