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 (Jess#2) Un long dimanche en famille

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyLun 01 Juil 2019, 11:57

sunday → funday
featuring @Jessian Reed & Abel White
Aujourd’hui, c’est barbecue chez les Reed ! Comme toujours, j’oscille entre deux sentiments très distincts : l’excitation à l’idée de revoir Morgane et de passer ma journée avec elle, et l’embêtement à devoir me farcir les parents de Jess bourrés de préjugés à mon égard. Je n’ai jamais été assez bien pour les Reed. Je viens pourtant d’une famille aisée et catholique, bien sous tous rapports, les White ont une certaine renommée à Londres. Toutefois, il semblerait que ma mère fasse tâche dans cet univers. Je ne l’ai pas aidé à redorer le blason familial avec mon sale caractère, faut dire. La branche White à laquelle ma mère appartient n’est pas aussi admirable que le reste de la famille, c’est un fait que tout le monde cherche à cacher. Mes ex beaux-parents me détestent donc franchement pour tout ce que je représente et tout ce que je suis. Ils ne se gênent pas pour me le faire remarquer ! Et je suis quasiment sûr qu’ils détiennent une poupée vaudou à mon effigie pour me maltraiter lorsque l’envie de passer leurs nerfs sur quelque chose survient. Ceci dit, je me fiche de leur mépris, seule Morgane compte et ils n’arriveront pas à m’empêcher de lui rendre visite, même s’ils sont odieux. Jess sait à quel point ça peut être difficile pour moi, je peux compter sur son soutien. Après tout, elle aussi a subi l’éducation psychorigide et catholique de ses parents, elle les connait mieux que personne. Elle a explosé tous leurs grands idéaux en se tirant pour devenir mannequin internationale, ce qui me fait encore sourire aujourd’hui. Une des raisons pour lesquelles je suis tombé amoureux.

Est-ce que tu l’es toujours, amoureux ? Après cette nuit délicieuse, il m’est difficile de comprendre ce que je ressens. Je me sens immensément triste. Cette douleur lancinante, bien connue, avait disparu depuis quelques temps. Je pensais bêtement que j’avais fait mon deuil, que s’en était définitivement terminé entre Jess et moi et que nous avions trouvé une sorte d’équilibre tous les deux. S’ignorer n’aura servi qu’à nous éloigner un temps. Je vide ma troisième canette de Red Bull dans ma bouche, avale tout rond le liquide énergisant et reprends la cigarette que j’avais délaissé dans le cendrier. Face au miroir, j’essaie de dominer le stress qui m’envahit. Une semaine s’est écoulée depuis cette fameuse nuit. Une semaine sans nouvelles, où j’ai seulement envoyé un ou deux textos pour réclamer des photos de Morgane – comme je le fais toujours. J’ai évité soigneusement le sujet, tout comme Jess et je crains que nos retrouvailles aujourd’hui soient compliquées. Je ne l’espère pas. Je n’ai pas envie que les choses deviennent compliquées entre nous, même s’il faut se rendre à l’évidence qu’elles n’ont jamais été simples. J’espère qu’elle sera habillée avec ce foutu jogging moche et que je ne distinguerai absolument rien de ses formes parfaites ! Moi-même hésite longuement sur mes vêtements. Provocation ou non ? Je me mordille les lèvres en observant mes t-shirts tous plus trashs les uns que les autres et je souris en imaginant la tête des parents de Jess… Faut dire que s’ils adorent me détester, moi j’adore les provoquer ! Je finis toutefois par opter pour un sweat rose où il y a simplement inscrit ‘home’. Ça plaira à Morgane, j’en suis sûr et ça me donne des airs presqu’angéliques.

Une fois prêt, je quitte mon quartier – après m’être assuré que Mouse et Curly sont bien à l’intérieur car j’ai eu une grosse frayeur la veille – et roule en direction de BaySide, là où habitent les parents de Jess. Elle aussi d’ailleurs, mais je n’ai jamais mis les pieds au numéro 30. Je n’ai jamais été invité de toute façon. Pour me donner de l’élan et me garder motivé, je pousse le volume de l’autoradio au maximum – si bien qu’on m’entend arriver de loin – et laisse Guns n’Roses envahir l’habitacle. J’essaie d’oublier mon stress grandissant alors que je m’approche de la baraque élégante et blanche des Reed qui se détache de l’horizon. J’ignore si les sœurs de Jess seront là aujourd’hui, elles ne sont généralement pas un grand soutien. D’ordinaire, j’arrive aisément à m’en foutre mais aujourd’hui… Je me sens fragilisé et ça me rend nerveux. Je gare ma voiture un peu plus loin dans la rue, car bien évidemment mes beaux-parents ne m’ouvrent jamais le portail. « Il n’y a pas de place pour une autre voiture » qu’ils disent ! L’excuse est lamentable, car non seulement elle est fausse mais en plus de ça : qu’est-ce que ça peut leur foutre que je gare ma caisse chez eux ou juste à côté ? Je ne cherche plus vraiment, je me plie à leurs foutues exigences délirantes sans faire de vagues en me répétant inlassablement « seule Morgane compte ». Lunettes de soleil devant les yeux, je sors de la voiture et me grille une cigarette en observant la maison de loin. Prends ton courage à deux mains et vas-y ! Je me redresse, vérifie d’avoir verrouillé la voiture avant de traverser la rue et de sonner au petit portail. Je m’adosse au mur en attendant, tout autant excité qu’angoissé de voir apparaître Jess dans quelques instants. C’est parti pour un long dimanche en famille !


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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptySam 06 Juil 2019, 14:56

sunday → funday
featuring Jessian Reed & @Abel White
Le traditionnel repas du dimanche c’était transformé cette semaine en barbecue familial. Tu ne savais pas vraiment pourquoi mais c’était une idée de tes parents quelques semaines plus tôt qui avait fini par germer et prendre forme. C’était légèrement ridicule à tes yeux car en ce moment le temps n’était pas au beau fixe à Brisbane mais comme tes parents te l’avaient fait remarquer, le porche à l’arrière de la maison était parfait pour les grillades et ouvrait sur la salle à manger. Tu n’avais pas cherché à les contredire très longtemps vu que tu allais manger chez tes parents tous les dimanches midi sauf quand tu ne te trouvais pas à Brisbane. Morgane était excitée comme une petite puce à l’idée de passer la journée à courir sur la propriété de tes parents et également à l’idée de voir son père. Tes parents n’avaient jamais compris ta relation avec Abel, ils n’avaient jamais accepté le jeune homme et ils avaient encore moins compris que tu lui laisses jouer un rôle dans la vie de ta fille. Pourtant, c’était pour toi primordial qu’il soit là même si tu n’étais pas prête à la lui confier plus qu’un week-end par mois sur le long terme. Le dimanche était en général le jour où vous voyiez Abel avec Morgane, en général après avoir mangé avec tes parents comme ça il pouvait passer l’après-midi avec sa fille. Mais ce barbecue allait prendre du temps et tu avais décidé d’inviter Abel. Une invitation que tu avais clairement imposée à tes parents qui n’avaient cessé de te faire des réflexions depuis que tu leur avais annoncé venir avec un plus un. Tes soeurs étaient restées indifférentes à cette annonce, la cadette appréciait Abel, c’était plutôt Margaret qui avait du mal à voir ton ex-mari en peinture.

Alors que tu te maquillais pendant que Morgane préparait son sac à dos, tu devais avouer qu’inviter Abel chez tes parents n’était pas ta meilleure idée. Mais tu ne te sentais pas prête à te retrouver seule avec lui une nouvelle fois, pas quand les souvenirs de la fois précédente étaient gravés dans ta mémoire comme indélébiles. Tu ne savais pas réellement quoi en penser et surtout, tu ne savais pas réellement où cela laissait ta relation avec Abel. Vous aviez eu très peu de contacts depuis cette nuit-là et c’était sans doute mieux ainsi. Les raisons de votre séparation étaient toujours plus que valables, des traces étaient toujours présentes dans vos vies et il était mieux que les choses restent ainsi. Mais vous ne pouviez pas faire comme si de rien n’était, vos échanges et votre relation va devoir une nouvelle fois changer, se transformer. La question à élucider restait de savoir en quoi elle allait se transformer. Tu appliquais du rouge à lèvres quand Morgane apparut dans ta chambre pour que tu lui fasses des tresses. Tu la fis asseoir sur ton lit avant de te mettre au travail, discutant avec ta fille un sourire aux lèvres. Tu aimais ces moments de complicité et tu en profitais pleinement avant qu’ils ne deviennent plus rares. Une fois les tresses réalisées, vous vous mîtes en route pour chez tes parents non sans un arrêt chez le pâtissier près de chez eux pour récupérer le gâteau qu’ils avaient commandé.

Comme prévu, ta fille s’élança hors de la voiture alors que tu venais à peine d’éteindre le contact. Tu ne tardas pas à la suivre trouvant ta mère dans la cuisine et ton père devant le barbecue. Tu les saluais tous les deux avant d’installer tes affaires et d’aller jouer avec Morgane. Tes soeurs ne tardèrent pas à faire leur apparition également et tu laissais avec plaisir ta fille profiter de ses tantes ce qui laissait toujours à tes parents une occasion de critiquer tes choix de vie ce qu’ils ne manquèrent pas de faire. La sonnette de l’entrée extérieure retentit et tu quittais ton verre de vin sous le regard désapprouvant de tes parents pour aller ouvrir à Abel. Vêtue d’un jean slip qui te moulait à la perfection, tu l’accompagnais d’un chemisier bleu que tu avais noué au niveau de ton nombril et qui était à tes yeux la tenue parfaite pour un barbecue en famille. Passant une main dans tes cheveux, tu remontais l’allée avant d’ouvrir le portillon. « Salut. » Dis-tu à Abel alors qu’il rentrait sur l’allée principale. « Tu arrives juste à temps, tout le monde est arrivé, on va pouvoir commencer ! » Dis-tu avec enthousiasme. Un enthousiasme que tu espérais garder tout au long de la journée. Avançant vers l’entrée, tu dis à Abel : « Je m’excuse d’avance pour mes parents mais Morgane était très excitée à l’idée de te voir. » Lui dis-tu pour meubler un silence que tu te savais incapable de supporter. Tu ouvris la porte d'entrée et le menait vers la salle à manger où tout le monde s'était retrouvé. Même si tu ne l’avoueras jamais, toi aussi tu étais contente de le voir. Et ça, c’était bien ton problème.

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyMer 10 Juil 2019, 12:42

sunday → funday
featuring @Jessian Reed & Abel White
→ Le petit portillon s’ouvre sur mon ex-femme, toujours aussi belle et un large sourire étire mes lèvres alors que mon ventre se serre sous la tension qui s’instaure presque automatiquement entre nous. Est-ce qu’un jour je cesserais d’être attiré par Jess ? Je ne pense pas. Il y a des gens qui développent une réelle alchimie entre eux, quelque chose qu’ils ne peuvent nier et dont ils ne peuvent jamais vraiment se détacher. Jess, c’est exactement ça. Lorsque nous nous sommes rencontrés, ça a été le coup de foudre, l’évidence même. Dès la première seconde où nous sommes entrés en contact, un jeu de séduction s’est installé, les regards, les sourires, les mimiques… Mon cœur battait si fort dans ma cage thoracique ce jour-là. Mon cœur a explosé depuis, il est en plusieurs morceaux, éparpillé un peu partout et il peine à se reconstituer. Pourtant il bat, je le sais. Il bat si fort en sa présence. Il bat aussi si fort lorsque je suis avec Anderson. Bordel, je suis complètement pommé ! Je m’avance vers elle et me penche pour embrasser sa joue. J’ai gardé ce petit rite français depuis mes années de mannequinat à Paris. – Salut Jess. Je réponds simplement, ayant besoin de ce contact avec elle. Besoin de sentir sa peau contre la mienne. Attirance inévitable, indéniable. – Tu arrives juste à temps, tout le monde est arrivé, on va pouvoir commencer ! Elle n’est pas en jogging moche, Jess aujourd’hui. Et mon regard coule sur son petit nombril visible. L’envie de laisser trainer ma main sur son ventre plat est là, vivace, intense mais je me retiens. Je me retiens car ce n’est pas approprié, car il faut que je fasse attention à mes sentiments pour Jess et à ce qu’ils pourraient me faire faire. Morgane, toujours dans ma tête, me rappelle à quel point je n’ai plus le droit de déconner. Surtout pas avec sa mère, non. – Je m’excuse d’avance pour mes parents mais Morgane était très excitée à l’idée de te voir. Oh tu veux dire que Margaret n’est pas contente à l’idée de me recevoir chez elle ? J’suis choqué, moi qui étais persuadée d’avoir réussi à la faire tomber sous mon charme. De façon ironique, j’essaie de détendre l’atmosphère et de faire en sorte que Jess ne culpabilise pas trop pour le comportement de ses parents. Elle n’y est pour rien s’ils ne peuvent pas me  voir de toute façon. Engagés dans l’allée, je lui demande doucement – Tu vas bien ? Ma voix est légèrement hésitante, mon regard scrutateur. Nous n’avons pas beaucoup échangés cette semaine, et je m’en veux d’avoir remis de la distance entre nous après ce qu’il s’est passé. Réaction débile par crainte de tout foutre en l’air à nouveau. Je pose ma main sur la porte d’entrée alors qu’elle l’ouvre et commence à vouloir m’excuser – Tu sais Jess pour cette semaine, j’suis désolé mais avec ce qui s’est passé samedi dernier je… - PAPA ! Le cri enthousiaste de Morgane fend l’air et m’arrête net dans ma tirade. Je masque alors mon désarroi par un grand sourire et j’ouvre grand les bras alors que ma fille court vers moi. Elle se jette littéralement dans mes bras et je la fais virevolter dans tous les sens en pénétrant dans l’immense baraque des Reed, sous le regard désabusé de mes beaux-parents. – Vous allez casser le miroir ! Râle automatiquement Margaret. – Faites donc ça dehors ! Sans l’écouter, j’embrasse férocement le cou de ma fille, le lui mordillant, ce qui lui arrache des rires bruyants. – Cette gosse ne connaîtra jamais les limites avec un père pareil. Waw, deux tacles en l’espace d’une minute trente, l’ambiance va être rock’n’roll cette après-midi. Je redépose Morgane au sol, prenant mon temps malgré tout et lorsque je me redresse, j’offre un grand sourire ironique à ma belle-mère en répliquant – Bonjour belle-maman ! Vous êtes ravissante aujourd’hui, vraiment. Je m’abstiens de dire ce que je pense, je sais que mon air suffisant et arrogant les agace bien plus que de raison. Morgane me tire le bras enn criant – PAPA faut faire le barbecuuuue, j’ai dit à Pépé que comme tu fumais beaucoup tu allais l’allumer ! Ah bah oui, bien sûr. – T’as eu raison ma chérie, j’vais aller respirer l’air dehors. En plus, j’ai envie de m’en griller une. Vous devriez ouvrir Margaret, ça sent le renfermé et l’intolérance par ici, c’est dingue. Cadeau, belle-maman ! Morgane n’y prête aucune attention et me tire par la main. Je jette un coup d’œil à Jess, et lui fait signe de nous rejoindre. – Tu viens faire le barbecue avec nous ? – Oh oui Maman aussi elle sait bien allumer ! Je ne vais sûrement pas contredire ma fille sur ce point, elle a tellement raison…

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptySam 13 Juil 2019, 18:41

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featuring Jessian Reed & @Abel White
Quand la sonnette retentit, il faut se rendre à l’évidence. Tu ne peux plus éviter Abel, plus vraiment. Et puis il est hors de question que tes parents se rendent compte de quoi que ce soit. Ils détestaient déjà bien assez Abel sans que tu n’en rajoutes et puis tu ne te sentais pas vraiment de raconter à tes parents que tu avais couché avec ton ex-mari parce que tu n’avais pas pu t’en empêcher et qu’il était pour toi comme une drogue dont tu avais du mal à te passer. Non, tu avais une famille géniale, sur laquelle tu pouvais compter et tu les adorais mais il y a bien longtemps que tu as compris que pour garder cet équilibre intact, il est essentiel qu’une partie de ta vie reste inconnue pour tes parents. Est-ce qu’ils se doutaient que tu ne leur racontais pas tout ? Il y avait de fortes chances que cela soit le cas mais tu seras la dernière à mettre le sujet sur la table. Abel se tient derrière le portillon que tu ne tardes pas à lui ouvrir. Malgré son regard déterminé, il n’en mène pas large mais tu ne le lui fais pas remarquer. A la place, tu frissonnes quand ses lèvres viennes effleurer ta joue pour te saluer. Tu parles, tu parles certainement trop pour combler un silence que tu ne sais pas gérer. Tu aurais aimé te blottir contre Abel après qu’il t’ait fait la bise, tu aurais aimé pouvoir passer la journée collée à ses côtés à regarder Morgane courir dans tous les sens mais vous n’aviez jamais eu droit à ce genre de relation et ce n’était pas maintenant que vous alliez commencer. Tu ne peux t’empêcher de t’excuser à l’avance de l’attitude de tes parents, comme à chaque fois qu’ils se rencontrent mais Abel ne semble pas s’en formaliser. « Oh tu veux dire que Margaret n’est pas contente à l’idée de me recevoir chez elle ? J’suis choqué, moi qui étais persuadée d’avoir réussi à la faire tomber sous mon charme. Tu vas bien ? » Tu laisses échapper un petit rire. Le pire dans cette histoire c’est que si Abel n’avait pas eu cette apparence et qu’il n’avait pas été celui qui t’avait amené sur le mauvais chemin, ta mère l’aurait certainement adoré. Parce qu’il pouvait dire ce qu’il voulait, il savait être charmeur quand il le voulait. Sa question elle est hésitante, autant que tes phrases sont longues. Vous cherchez désespérément à vous raccrocher à quelque chose de familier, quelque chose qui vous permettrait de vous y retrouver. « Je vais très bien et toi ? » Tu en rajoutais peut-être un peu, tu n’étais pas sûre d’aller très bien mais franchement tu ne te considérais pas aller mal non plus. Et puis tu allais partir en shooting à l’autre bout du monde pour une semaine dans quelques temps donc tu n’allais pas te plaindre. Alors que tu ouvrais la porte de la maison, Abel te dit : « Tu sais Jess pour cette semaine, j’suis désolé mais avec ce qui s’est passé samedi dernier je… » Tu sursautes comme une enfant prise sur le fait quand ta fille se met à crier et à s’élancer vers son père. Tu ne l’empêches pas de se jeter dans ses bras et tu laisses père et fille se retrouver après une semaine loin l’un de l’autre. C’est un sourire amusé sur les lèvres que tu regardes la scène contrairement à ta mère qui ne tarde pas à faire une remarque : « Vous allez casser le miroir ! Faites donc ça dehors ! Cette gosse ne connaîtra jamais les limites avec un père pareil. » Tu jettes un regard noir à ta mère avant de lui dire : « Maman arrête. » Tu fermes la porte derrière toi sachant par avance que la journée va être longue. Mais Morgane semble ne pas se rendre compte de l’ambiance autour d’elle et c’est le plus important. « Bonjour belle-maman ! Vous êtes ravissante aujourd’hui, vraiment. » Ils sont aussi incorrigibles les uns que les autres et ce n’est pas la première fois que tu te retrouves au milieu de ce match. Ta mère est certainement la plus grosse détractrice d’Abel, lui reprochant tout un tas de choses dont elle avait refusé de te faire une liste exhaustive. Morgane ne tarda pas à inviter son père à s’occuper du barbecue « PAPA faut faire le barbecuuuue, j’ai dit à Pépé que comme tu fumais beaucoup tu allais l’allumer ! » Tu retiens un soupir alors que Morgane souligne la consommation importante de cigarettes d’Abel. Ta fille pense que c’est normal, elle ne sait pas qu’elle donne des arguments à tes parents. Tu n’as besoin que d’un coup d’oeil au visage d’Abel alors qu’il se relève et prend la main de votre fille pour savoir qu’il ne va pas épargner ta mère : « T’as eu raison ma chérie, j’vais aller respirer l’air dehors. En plus, j’ai envie de m’en griller une. Vous devriez ouvrir Margaret, ça sent le renfermé et l’intolérance par ici, c’est dingue. Tu viens faire le barbecue avec nous ? » Face aux yeux insistants de ta fille, tu leur souris en leur disant : « Allez-y, je vous rejoins dans une minute. » Alors qu’ils fermaient la porte derrière eux, tu te tournais vers tes parents pour leur dire : « Je n’ai pas amené Abel ici pour que vous passiez la journée à vous sauter dessus. Quoi que vous en pensiez, je ne priverai pas Morgane de son père, un point c’est tout. » Dis-tu agacée avant de partir rejoindre ta famille et ton ex-mari près du barbecue. Tu fis un signe de la main à tes soeurs qui discutaient au milieu du jardin près de la piscine. C’est sans surprise que tu trouvais Abel en train d’allumer une cigarette. Levant les yeux au ciel, tu ne pus t’empêcher de lui dire : « C’est plus fort que toi hein ? » Mais il n’allait pas louper le petit sourire en coin qui se dessinait sur ton visage. Tu déposais un baiser sur les cheveux de Morgane qui s’agitait autour de vous pour allumer le barbecue. Ta fille et toi, vous disposiez les différents éléments nécessaires soit du charbon et des petits morceaux de bois alors qu’Abel vous regardait. « A toi l’honneur ! » Lui dis-tu quand vous eûtes fini. Tu éloignais Morgane du barbecue et tu laissais Abel l’allumer. Une fois les flammes installées, Morgane se mit à courir vers tes soeurs, vous laissant seuls avec Abel quelques instants. Attrapant la gourde d’eau que tu avais installée là au cas où Morgane aurait soif, tu en bus une gorgée avant de dire à Abel : « Samedi dernier on … On aurait pas dû. Y a Morgane mais … » Tu soupires avant de dire : « On est censé avoir refait notre vie de notre côté non ? » Tu ne sais clairement pas où tu vas avec ces morceaux de phrases mais tu as à peine terminé ta question que ta mère apparait derrière toi en disant : « Et voici la viande à griller ! Et le tofu ma chérie ! » Tu sursautais tellement que la gourde que tu avais dans les mains fit un saut et en essayant de la rattraper, tu te renversais la plupart du contenu dessus. « Et merde ! » Ton père qui suite à ton cri sortit de la maison te dit : « On ne jure pas dans cette maison ma chérie. » Inconsciemment, tu t’étais rapproché d’Abel, sans t’en apercevoir et le regard que te lançait ta mère était sceptique et calculateur alors qu’elle te tirait vers elle : « Où est Morgane ? » Cette dernière en entendant son nom ne tarda pas à refaire son apparition et à te dire : « C’est pas l’été maman, on joue pas avec l’eau, c’est la maîtresse qui l’a dit. » Génial … Tu te retrouvais à te faire reprendre par ta fille de quatre ans …

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyMer 17 Juil 2019, 11:11

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featuring @Jessian Reed & Abel White
→La tension aujourd’hui chez les Reed est inégalable et je sens Jess particulièrement nerveuse et sur le qui-vive. J’aimerai croire que ce n’est pas à cause de notre dernière nuit passée ensembles, mais ce serait me voiler la face et je déteste faire ça. Il va falloir que nous en parlions pour désamorcer la situation mais je ne suis pas certain qu’un barbecue familial soit le meilleur endroit pour évoquer ce moment de faiblesse, réminiscence du passé. Un sourire moqueur traîne sur mes lèvres alors que j’imagine les parents de Jess apprendre que nous avons remis le couvert la semaine dernière. Mais ce n’était rien, n’est-ce pas ? Juste deux adultes consentants qui prennent un peu de bon temps en souvenir du passé révolu, non ? Je dois m’en convaincre et en convaincre Jess, c’est mieux ainsi. Morgane m’entraine au barbecue et sitôt dehors, je me grille une clope. – Faut que tu me trouves des brindilles. Bien sèches,,  ok ? Je lui explique alors qu’elle se met à courir dans tous les sens. L’immense propriété des Reed a l’avantage qu’elle comporte de nombreux coins pour s’isoler et discuter à l’abri des oreilles indiscrètes. Le problème chez les Reed, c’est qu’ils sont tous curieux et avides d’en savoir plus alors, on est facilement surpris par l’arrivée de l’un ou de l’autre. D’un geste de la main, je salue les sœurs de Jess qui n’ont pas daigné bouger de leurs transats à côté de la piscine et je ne m’en formalise pas vraiment ayant trop l’habitude d’être peu considéré ici. Peut-être que ça me fait quelque chose dans l’fond, d’être autant méprisé par la famille de Jess alors que je m’efforce de faire du mieux que je peux pour Morgane, mais m’attarder sur ses ressentis-là ne peut rien donner de bon alors je prends le parti de tout ignorer et de me concentrer uniquement sur ma gosse qui me ramène un petit tas de bois bien sec. – T’es une vraie bucheronne Mo’, c’est parfait ! C’est plus fort que toi hein ? Je sursaute et me tourne avec un large sourire vers Jess, le cœur qui bat plus vite d’un coup. – De quoi ? La clope ou les politesses échangées avec ta mère ? Petit clin d’œil, et je retourne mon attention sur Morgane qui prépare le barbecue tandis que mes pensées virevoltent tout autour de moi de la même façon que la fumée de ma cigarette presque finie. Muni de mon briquet et de la préparation, j’allume le barbecue, faisant flamber le petit bois avant d’ajouter par-dessus le charbon pour faire des braises. Je souffle pour attiser le feu, à moitié penché sur le matos quand Jess m’interpelle – Samedi dernier on… On aurait pas dû. Y’a Morgane mais…On est censé avoir refait notre vie de notre côté non ? Mes sourcils se froncent et je reste un petit instant au-dessus du feu jusqu’à ce que mes yeux n’en puissent plus et rougissent un peu trop, agressés par la chaleur des braises. Est-on réellement censé avoir refait notre vie ?  Je n’ai rien refait du tout pour ma part, je me suis juste éloigné de mes fréquentations de merde, j’ai pris le parti de réorganiser ma vie, de préparer mon avenir… tout ça pour Morgane. Tout ce que je fais désormais, c’est pour Morgane. J’allais répondre mais voici belle-maman qui apparaît brusquement avec la viande et le tofu. Je me retiens tout juste de dire d’un air dégoûté ‘c’est quoi cette merde, j’veux pas l’cuire’ car je me rappelle que c’est Jess qui a tendance à privilégier ce genre d’aliments plutôt que le reste. Et au même moment, Jess sursaute tellement qu’elle réussit à se renverser toute sa gourde d’eau sur elle et je ne peux pas réprimer un rire en la voyant trempée. Nerveuse aujourd’hui Jess ? Pas qu’un peu ! Elle est en train de se griller toute seule auprès de ses parents – et ce n’est pas parce qu’elle est passée sur le barbecue hein. Alors que son père l’a reprends sur son langage, je glisse ma main dans son dos, instinctivement, dans une attitude protectrice alors que je suis encore secoué par les rires. Morgane finit par faire la leçon à sa mère, ce qui m'amuse encore plus et je ne remarque pas le regard interrogateur de Margaret pour sa fille. Je me penche et soulève ma princesse dans mes bras, la calant contre mon torse avant de lui expliquer :– Ta maman elle n’en fait toujours qu’à sa tête, mon ange. Morgane enroule ses petits bras autour de mon cou, et la remarque acerbe de belle-maman ne tarde pas, aussitôt reprise par son mari.  – Ah ça on le sait bien oui ! – Margaret ! Je me penche sur la viande et décide d’apporter ma petite touche à l’humeur générale – Quelle cuisson vos steaks ? Tendres pour les dentiers je suppose ? Et c’est Morgane qui éclate de rire et place ses deux petites mains devant sa bouche en mimant d’être choquée. Devant l’air outrée de Margaret, je grimace un peu mais, furieuse, elle décide de repartir vers la maison, suivi de son mari. Sitôt les portes refermées, les éclats de voix nous parviennent malgré tout et je me racle la gorge. Redéposant Morgane au sol – Chérie, c’est dangereux par-là, tu ne veux pas aller jouer avec tes tantes un peu ? Leur dire de s’habiller aussi, ce serait cool. Non parce que bon, c’est pas barbecue-bronzette aujourd’hui quand même ! Les filles Reed en vérité, elles font tourner la tête de leurs parents et les rendent tarés, moi je ne suis que la cerise sur le gâteau finalement.  Morgane s’éloigne, et je relève mon regard cristallin vers Jess.  Je me mordille les lèvres pour ne pas éclater de rire alors qu’elle est toujours aussi trempée. – J’suis désolé. C’est moi qui pourrit l’ambiance tu crois ? En tout cas, ton haut est devenu transparent, c’est tout à fait indécent, j’adore ça. Et qu’est-ce qui me prends de lui sortir ce genre de trucs honnêtement ? Putain je suis con, il n’y a pas d’autres explications. Si… Je ne peux pas m’en empêcher. Reportant mon attention sur la viande que je dispose délicatement sur la grille, je lui demande, un peu plus sérieux – Tu l’as refaite ta vie toi ?



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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptySam 27 Juil 2019, 16:31

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featuring Jessian Reed & @Abel White
Les ingrédients du désastre, tu les as tous réunis pour ce barbecue. Tes soeurs, tes parents, Abel et ta fille. Tu savais à l’avance que ce n’était pas une bonne idée mais il y avait toujours eu en toi ce besoin de déranger tes parents, de les faire sortir de leurs habitudes. Toutefois, quand tu avais passé l’invitation à ton ex-mari, tu n’avais pas prévu d’avoir terminé dans son lit la semaine précédente. Tu avais l’impression d’être remontée dans le passé pendant quelques heures, d’être retournée à Londres, dans ses bras où tu te sentais si bien. Dans votre bulle, vous étiez toujours heureux le problème étant que vous ne pouviez pas vivre pour toujours dans cette bulle. Il était indéniable qu’Abel était un père aimant et attentif avec Morgane, constat que tu avais déjà pu faire à de nombreuses reprises lors de vos dimanches passés ensemble. Tes parents ne l’avoueraient jamais car ils auraient préféré que tu dépouilles ton ex de ses droits mais tu t’y étais toujours refusée et en voyant le sourire rayonnant de ta fille alors qu’elle discutait avec son père, tu ne le regrettais pas une seule seconde. Les rejoignant sur la terrasse après une énième réplique de ta mère, tu ne pus t’empêcher de faire remarquer à Abel qu’il cherchait le bâton pour se faire battre. Mais cela t’amusait plus qu’autre chose. Tu n’avais jamais été une grande fanatique de l’autorité, cela n’allait pas commencer maintenant. « De quoi ? La clope ou les politesses échangées avec ta mère ? » Tu lèves les yeux face à son clin d’oeil sans rien répondre. Il savait très bien que ta réplique s’adaptait aux deux. Tu lui enviais cette cigarette qui lui pendait aux lèvres mais tu en avais déjà assez fait aujourd’hui sans en plus montrer à tes parents que tu fumais. Ils devaient s’en douter mais cela ne servait à rien de les provoquer parce que tu ne fumais que très occasionnellement depuis la naissance de Morgane. Alors que votre fille quitte vos côtés pour tu ne sais quelle destination, tu ne peux t’empêcher d’aborder le sujet épineux qui te brûle les lèvres. Vous devez en parler, c’est évident. Il faut crever l’abcès et c’est toi qui décides de le faire. Maladroitement, très maladroitement mais tu n’as pas d’autres moyens à ta disposition. Tu es en général celle qui est forte, celle qui prend sur elle mais des fois, tu ne peux tout simplement pas. Et avant qu’Abel ne réponde, ta mère débarque sur la terrasse avec la viande et le tolu te faisant sursauter comme jamais alors que tu buvais de l’eau ce qui eut pour résultat de te tremper complètement. Le juron qui sortit de ta bouche fut rapidement relevé par ton père alors que Morgane te faisait la leçon sur les jeux d’eau. Abel semblait très amusé de la situation et il ne tarda pas à prendre Morgane dans ses bras en lui disant : « Ta maman elle n’en fait toujours qu’à sa tête, mon ange. » Tu regardes le duo amusé alors que ta mère lui répond au tac au tac. « Ah ça on le sait bien oui ! » Tu n’es pas surprise ni blessée de cette remarque. Simplement habituée de la recevoir à vraie dire. Tu laisses Abel lancer une nouvelle pique à ta mère : « Margaret ! Quelle cuisson vos steaks ? Tendres pour les dentiers je suppose ? » alors que cette dernière se réfugie de nouveau dans la maison avec ton père. Tu ne loupes pas le regard amusé que tes soeurs vous lancent depuis la piscine ce qui te fait soupirer. Les éclats de voix de tes parents vous parviennent mais il est impossible d’entendre réellement ce qu’ils disent. « Chérie, c’est dangereux par-là, tu ne veux pas aller jouer avec tes tantes un peu ? Leur dire de s’habiller aussi, ce serait cool.  » Votre fille se met à courir vers ses tantes et connaissant Morgane, elle ne va pas prendre des pincettes pour leur dire de se rhabiller. Tu ne comprends d’ailleurs pas ce qu’elles font en petite tenue, il ne fait pas si chaud que ça. Alors qu’Abel se met à faire cuire la viande et le tofu apporté par ta mère, il te demande : « J’suis désolé. C’est moi qui pourrit l’ambiance tu crois ? En tout cas, ton haut est devenu transparent, c’est tout à fait indécent, j’adore ça. » Tu regardes ton haut, étonnée que ta mère ne t’ait pas fait une remarque. Mais Abel a raison, désormais, c’est son soutien-gorge noir que l’on voit se dessiner avec soin plus que le chemisier que tu avais noué au niveau de ton nombril. « C’es toi, c’est moi, c’est un peu tout je suppose. J’ai parfois l’impression de ne pas réellement appartenir à cette famille. » Dis-tu en baissant le regard. La vérité c’est que des fois, cette ambiance est exténuante pour toi. Le conflit permanent c’est agréable à l’adolescence mais c’est un concept fatiguant à la longue. Et cela fait des années que tu batailles sans cesse avec tes parents. « Vu que tu t’es bien rincé l’oeil, je vais aller me changer, mes parents sont déjà assez excédés comme ça. » Dis-tu en te tournant vers la porte. Toutefois, tu n’as pas fait un pas en avant qu’Abel te demande : « Tu l’as refaite ta vie toi ? » Tu te figes, incapable de bouger. C’est bien la formulation que tu avais utilisée mais tu ne pensais pas qu’Abel te poserait cette question. Parce que la réponse tu la connais déjà. Non, bien sûr que non tu ne l’as pas refaite ta vie. Enfin, si, un peu vu que tu as retrouvé ton boulot, ta carrière. Mais en dehors de ça, de Morgane et de ton entourage, tu ne peux pas mentir, tu n’as pas grand chose. Tu prends une grande inspiration avant de te retourner et de lui dire : « Non et c’est peut-être ça le problème finalement. » Lui dis-tu incapable de tenir son regard plus longtemps. Tu défais le noeud de ton chemisier qui vient couvrir ton nombril et tu passes une main dans tes cheveux. « Je ne me suis pas vraiment laissée une chance de retomber amoureuse. Relancer ma carrière tout en m’assurant que Morgane ne manque de rien, ça me prend quasiment tout mon temps. Et brûler les étapes ne me fait plus vibrer aujourd’hui. » Plus raisonnée, plus raisonnable aussi. Tu aimes les accès de passion que tu peux vivre momentanément mais tu sais que ce n’est plus ce que tu cherches sur le long terme. Tu as déjà eu ton Abel, tu ne cherches pas une copie de cette relation. Redirigeant ton regard vers Abel, tu lui dis : « Même si on ne s’aime plus comme avant, je pense que j’avais besoin de me sentir aimée pour une fois. C’était égoïste et idiot, je le sais mais c’était … » Tu ne finis pas ta phrase alors que ta fille revient se poser devant toi en te disant : « Maman faut te changer, tu vas attraper froid. Je vais te chercher un t-shirt ! » Tu la vois filer à l’intérieur, certainement dans ton ancienne chambre. Tu frissonnes en pensant à l’atrocité qu’elle va te ramener et qui appartement à une Jess adolescente mais tu le mettras quand même, pour lui faire plaisir.

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyMar 06 Aoû 2019, 23:03

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featuring @Jessian Reed & Abel White
→ Provoquer les parents Reed est un art dans lequel j’ai fini par devenir expert, à force de les côtoyer presque chaque dimanche depuis trois ans. C’est notre petit rendez-vous dominical, eux qui font l’effort d’être de bons chrétiens m’accueillent comme la croix qu’ils doivent porter, croix imposée par leur fille chérie Jessian. J’ai toujours soupçonné Jess de prendre un malin plaisir à bousculer ses parents, à les faire sortir de leur quotidien routinier et à challenger leur attitude dite très pieuse. Quoiqu’on en dise, ils ne sont pas très tolérants ses parents, et c’est dommage de se limiter ainsi à des aprioris et des principes vieillots et dépassés. Cela me rappelle inévitablement toute la famille White et les réunions de famille interminables où ma mère, bourrée de cachets anti-stress pour tenir le coup, finissait la tête à l’envers avec une ou deux bouteilles vides à la main. Dans cette belle et grande famille qui se revendiquait catholique et ultra-tolérante, nous avons toujours été pointés du doigt. Ma mère pour l’échec de son mariage, puis pour sa dépression. Moi pour mon hyperactivité, puis pour mes frasques. Jugés inaptes comme les tares de la famille, les boulets qu’on se traine au pied et dont on invente tout un package dramatique pour justifier les écarts de conduite, nous avons fini par nous souder tous les deux et nous enfermer dans une relation fusionnelle et particulière. Personne n’a jamais réussi à pénétrer à l’intérieur de la bulle créée par notre duo infernal. J’ai un petit pincement au cœur en pensant à celle que j’ai abandonné pour prendre mes responsabilités à bras le corps. Mais Morgane vaut tous les sacrifices et je ne regrette absolument rien. Après une énième provocation, les parents de Jess partent en direction de leur grande maison et leurs éclats de voix me font sourire, même si je déplore le climat tendu que je provoque par ma simple présence. J’ai fini par m’y habituer ceci dit, par l’accepter et par prendre tout ça à la rigolade, même si au fond de moi ça ne me fait pas vraiment rire. Mon arrogance, ma nonchalance et mon sourire de merdeux sont mes armes et je tiens à distance à peu près tout le monde ainsi. – C’est toi, c’est moi, c’est un peu tout je suppose. J’ai parfois l’impression de ne pas réellement appartenir à cette famille. Je fronce les sourcils, en saisissant le malaise de Jess à travers ses mots et je m’en veux d’apporter avec moi ce climat pesant, conscient aussi d’avoir fini par baisser les armes et ne plus faire aucun effort pour que ça se passe bien chaque dimanche. Parfois, j’ai réellement l’impression de n’être qu’un problème dans la vie de Jess, et c’est sûrement le cas d’ailleurs. Soufflant la fumée d’une énième cigarette, tout en surveillant les braises du barbecue, je réponds un peu las. – C’est la cohabition qu’est difficile, Jess. T’as ta place ici, sans aucun doute et tes parents sont fiers de la mère que tu es, n’en doute pas. Moi aussi, je suis fier d’elle. Lorsque je me souviens de nous, adolescents  en quête de sensations fortes, courant après nos rêves impossibles, insouciants et inconscients, et que je nous compare aux versions de nous adultes après l’arrivée de Morgane dans nos vies, je prends la pleine mesure du chemin parcouru et c’est un véritable sentiment de fierté qui m’habite. – Vu que tu t’es bien rincé l’œil, je vais aller me changer, mes parents sont déjà assez excédés comme ça. Je souris en rejetant la fumée brusquement et lève les yeux au ciel. La moitié de la planète l’a déjà vu poser en maillot de bain, parfois topless, alors sa tenue n’a absolument rien de choquant. – ça va vite sécher tu sais. Nous sommes en hiver, mais l’hiver austral n’a rien à voir avec l’hiver européen. Il fait tout de même 25°C aujourd’hui, et c’est le temps idéal pour un barbecue. Le soleil ne tape pas trop fort, aussi déjeuner dehors ne sera pas un calvaire mais plutôt agréable. Avant que Jess ne s’en aille, je rebondis malgré tout sur les mots qu’elle a prononcés plus tôt avant que sa mère ne nous interrompe. Je sais que je vais m’en mordre les doigts, que sa réponse ne va pas me plaire, qu’elle va simplement enfoncer le couteau dans la plaie ouverte et que je vais saigner mais c’est plus fort que moi. Les mots me brûlent les lèvres, et la question sort toute seule. « Tu l’as refaite ta vie toi ? » Sous-entendu : moi, non. Je n’y arrive pas et je n’en ai pas envie. Et puis, ça signifie quoi en vérité : faire sa vie ? Faire comme tout le monde ? Se trouver une jolie femme, un bon travail, une maison en banlieue, un chien pas trop collant et des mioches braillards et baveux ? C’est ce que la société veut nous faire croire en tout cas, mais ce n’est pas la vision idyllique que j’ai de l’avenir. A bien y réfléchir, je n’ai aucune vision idyllique de l’avenir. Tout ce que je veux, c’est que Morgane grandisse en paix, bien entourée, et qu’elle intègre des valeurs et des principes qui la garderont du mal durant toute sa vie. Je veux la protéger, c’est tout ce qui compte, alors je refais ma vie en fonction d’elle. Mais sentimentalement, c’est le calme plat. Enfin, moyennement plat pour être honnête. Je suis un peu perdu surtout et j’évite de trop me poser de questions. Ne sois pas sérieux, Abel, être sérieux c’est pour les gens chiants. – Non et c’est peut-être ça le problème finalement. Je ne me suis pas vraiment laissée une chance de retomber amoureuse. Relancer ma carrière tout en m’assurant que Morgane ne manque de rien, ça me prend quasiment tout mon temps. Et brûler les étapes ne me fait plus vibrer aujourd’hui. La voilà qui débarque, la vérité qui fait mal, celle qui gifle si fort qu’elle laisse une marque rouge sur la peau, celle qui percute comme un coup de poignard en plein cœur. C’est toi le problème, Abel. Voilà ce que j’entends à travers ses paroles. C’est toi le problème, Abel. Et la culpabilité fait son œuvre doucement, elle s’insinue en moi comme du venin dans mes veines, elle noircit mon cœur et m’empêche de prendre le recul nécessaire sur la situation. Je ne l’ai pas aidé Jess, lorsqu’elle est tombée enceinte. Trop jeune pour réaliser que devenir père allait me changer radicalement. Trop foutu pour accepter les changements à venir. Trop ravagé pour prendre mes responsabilités, il était bien plus facile de les fuir, de m’enfoncer dans la dope et dans le rock, d’oublier tous ces rendez-vous médicaux flippants où on me demandait une implication bien trop importante, une implication que je n’étais pas prêt à donner. J’ai flippé, j’étais tétanisé en comprenant qu’irrémédiablement je me destinais à perdre Jess et je n’ai rien fait pour arrêter la course folle de la machine lancée à pleine vitesse. Jusqu’à la fissure, jusqu’à l’impact. La naissance de Morgane, ce petit bout d’être dont je suis tombé amoureux instinctivement. Sa naissance et mon monde qui vole en éclat. Toutes mes illusions futiles qui explosent tout autour, la perte de contrôle, la colère que cela a engendré et la fuite, encore une fois. Jusqu’à ce que Jess agisse et prenne une décision pour nous deux, la meilleure à prendre très certainement. Une séparation, douloureuse, franche et incisive, décision implacable qui faisait sens en comparaison à notre couple qui ne ressemblait plus à rien. Elle a été adulte, Jess, forcée de l’être en devenant Maman et elle agit comme il le fallait au vu des circonstances, brimant son cœur en s’imposant la douloureuse séparation. Et si Morgane va aussi bien aujourd’hui, c’est uniquement grâce à elle, je le sais bien. Restant silencieux, je passe la main au-dessus du barbecue pour vérifier la chaleur, et ose un regard vers Jess qui relève son visage vers le mien pour dire : – Même si on ne s’aime plus comme avant, je pense que j’avais besoin de me sentir aimée pour une fois. C’était égoïste et idiot, je le sais mais c’était…  - Maman faut te changer, tu vas attraper froid. Je vais te chercher un t-shirt ! Sauvée par le gong en quelque sorte, j’esquisse un sourire en voyant Morgane courir vers la maison et je pousse un soupir. – Je suis le plus égoïste de nous deux, Jess, soyons franc. J’ai merdé avec toi et Mo’. Si elle est aussi merveilleuse c’est grâce à toi tu sais. Elle te ressemble tellement. J’ai merdé et j’essaie de me rattraper. Je ne serais jamais le petit-ami parfait, ni le père exemplaire. Je fume trop, je suis trop tatoué et j’aime trop faire ce qu’il me plait pour ça. Mais je ferais de mon mieux, et c’est déjà ça non ? Je place la viande et le tofu sur le grill, délicatement avec la pince tout en poursuivant la discussion - La semaine dernière, c’était une erreur, ça ne se reproduira plus. On sait tous les deux qu’on a merdés et j’suis désolé. Une part de moi t’aimera toujours, Jess. Les yeux me piquent, les larmes sont là, juste derrière mes paupières. Mais, penché au-dessus du barbecue, j’arrive à les retenir malgré tout et à garder un visage à peu près impassible et sérieux. J’inspire profondément, relève le visage vers Jess, l’observe un instant sans rien dire et puis je m’approche et me penche vers elle pour déposer un baiser sur sa tempe avec douceur. – Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi, hein ? Quoiqu’il se passe ? De toute façon, on est liés à vie maintenant… Et c’est une vérité absolue. Ce qui nous lie, c’est la plus formidable des petites filles, celle-là même qui revient en brandissant un t-shirt à l’effigie des backstreet boys et je ris devant la tête de Jess. – Excellent choix ma chérie ! Ouh attention ne t’approche pas trop près du grill, c’est chaud là.  Tu vois ça cuit la viande ! – J’peux t’aider Papa ? – Tu peux mettre la table si tu veux, aider ta mamie et tes tantes ! Et la voilà qui virevolte à nouveau dans tous les sens, j’observe Jess qui vient d’enfiler son t-shirt et je pouffe, moqueur – Il te manque juste l’appareil dentaire et les deux petites couettes. Tu sais qu’ils ont fait toute une série de concerts dernièrement ? T’es allée les voir ?



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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyDim 11 Aoû 2019, 11:38

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featuring Jessian Reed & @Abel White
La relation que tu avais avec ta famille et en particulier avec tes parents avait toujours été compliquée. Vous étiez une famille unie, ce n’était pas qu’une apparence toutefois, toi et tes soeurs vous étiez loin d’être les filles parfaites. Du moins, pas pour vos parents. Kate était celle qui s’en approchait le plus mais c’était du Kate tout craché. Pour Sky et toi, c’était une toute autre histoire … Mais malgré les nombreux désaccords que tu avais rencontrés avec tes parents tout au long de ta vie, ils t’avaient toujours laissé faire tes choix comme une grande et n’avaient pas essayé de te retenir. Alors oui, ils avaient des idées bien arrêtées sur à peu près tout et étaient très conservateurs mais ils t’avaient laissé partir à dix-sept ans à l’autre bout du monde pour faire des photos en maillots de bain. Tu n’étais pas certaine que cela soit évident pour tous les parents. Et quand tu étais revenue avec Morgane, seule et perdue, ils avaient été là aussi. Alors oui, tu les aimais plus que tout et ils seront toujours là pour toi mais cela n’empêche pas que des fois, tu te demandes si tu fais vraiment partie de la famille, si tu as ta place sur cette terrasse. « C’est la cohabition qu’est difficile, Jess. T’as ta place ici, sans aucun doute et tes parents sont fiers de la mère que tu es, n’en doute pas. » Tes parents étaient surtout heureux d’êtres grands-parents. Vu le nombre de remarques que tu te prenais dans la figure sur l’éducation de Morgane, tu ne savais pas s’ils étaient réellement fiers de toi mais tu aimais le penser. Dans le fond, tu trouvais que tu ne t’en étais pas si mal sortie. Maman à vingt-trois ans, ce n’est pas aussi évident qu’on peut le penser. « Je l’espère … Mais ils ne me le diront certainement jamais. C’est plus facile de me faire remarquer tout ce que je fais mal. » Enfin mal … A leurs yeux en tout cas. Parce que tu refusais d’élever Morgane dans le même environnement où tu avais grandi. Tes parents aimaient ta fille et s’en occupaient à merveille mais il y avait certaines valeurs que tu tenais qu’elle ait et qu’elle ne partagera jamais avec ses grands-parents. « Tu as des nouvelles de ta mère ? Elle va bien ? » Lui demandas-tu curieuse. La relation d’Abel et sa mère était une relation de dépendance que tu avais du mal à comprendre. Etant partie de chez toi à tes dix-sept ans, tu étais devenue très rapidement indépendante. Ce n’était pas le cas de ton ex-mari et tu savais à quel point venir habiter à Brisbane avait dû lui coûter. A cause de ta maladresse notoire, tu te retrouvais avec un t-shirt complètement mouillé que tu comptais bien enlever rapidement. « ça va vite sécher tu sais. » Tu souris en guise de réponse. Il avait raison, ça allait rapidement sécher. Mais il ne connaissait pas tes parents. Avec ton métier, tu n’avais aucun souci à montrer ton corps mais chez tes parents, il y avait toujours eu cette pudeur qui encore aujourd’hui transparaissait dans les habits de ta mère et de ton aînée. Alors tu évitais en général les t-shirts blancs mouillés. C’est Morgane qui se précipita dans la maison pour aller te chercher quelque chose dans ta chambre d’adolescente. Et pendant ce temps, le sujet de cette nuit passée ensemble vint se mettre sur le tapis. Face à la question d’Abel, tu te retrouvais un peu dépourvue mais tu finis par lui répondre essayant d’expliquer au mieux ce que tu ressentais. Et comme tu ne savais pas exactement ce que tu ressentais, ce n’était pas aussi simple que prévu. Tu pouvais voir qu’Abel encaissait tes paroles, qu’elles étaient en train de le blesser. Mais il était peut-être nécessaire qu’il les entende. Quand tu avais posé les papiers de divorce sur la table de la cuisine, vous ne vous étiez pas vraiment expliqués. Il les avait signés et quelques jours plus tard tu enfermais ta vie londonienne dans des cartons en direction de Brisbane. C’était la première fois depuis très longtemps que vous preniez le temps d’échanger sur ce que vous ressentiez vraiment. Parce que ce divorce, tu le lui avais imposé, incapable de continuer plus longtemps. Mais désormais, il fallait que vos décisions soient partagées, pour le bien être de votre fille mais également pour l’équilibre que vous aviez besoin de trouver. « Je suis le plus égoïste de nous deux, Jess, soyons franc. J’ai merdé avec toi et Mo’. Si elle est aussi merveilleuse c’est grâce à toi tu sais. Elle te ressemble tellement. » Tout le monde te répétait sans cesse que Morgane te ressemblait et cela te remplissait de bonheur. Toutefois, tu espérais qu’elle grandirait et deviendrait sa propre personne parce que tu n’étais pas un modèle, loin de là. « Elle te ressemble aussi tu sais ? Peut-être que tu ne le vois pas mais moi je le vois. Je … » Tu n’avais jamais parlé avec Abel des doutes que tu avais ressentis lorsque tu avais appris ta grossesse, de ce moment où tu avais envisagé d’avorter. Tu t’en voulais aujourd’hui de l’avoir même envisagé mais à l’époque, tu avais hésité. « J’ai failli avorter tu sais ? » Lui dis-tu dans un murmure. « Ca semble dingue avec la famille que j’ai et l’éducation que j’ai eue mais pendant quelques jours j’ai considéré cette possibilité. J’avais tellement peur et je savais que tu n’étais pas prêt et que ça changerait tout. J’avais raison mais je n’ai pas pu. » C’était ridicule de ressasser tous ces souvenirs maintenant alors que ta fille de quatre ans était en train de retourner ta penderie à l’étage pour te choisir un t-shirt. Depuis la naissance de Morgane, tu n’as jamais regretté son arrivée dans ta vie mais tu veux faire comprendre à Abel que tu n’es pas aussi parfaite qu’il semble le croire. « La semaine dernière, c’était une erreur, ça ne se reproduira plus. On sait tous les deux qu’on a merdés et j’suis désolé. » Tu ne voulais pas qu’il s’excuse, il n’avait pas à s’excuser. Vous aviez été deux dans l’histoire, personne ne t’avait forcé à faire quoi que ce soit. Mais cela te rassurait qu’Abel voit les choses de cette manière parce que retenter quelque chose tous les deux, c’était voué à l’échec, peu importe l’amour que vous vous portiez. « Ne t’excuse pas, j’aurais pu partir, j’aurais dû partir. Mais ta belle gueule m’a toujours fait tourner la tête. » Lui dis-tu un sourire en coin sur les lèvres, espérant faire disparaître les quelques larmes que tu vois arriver dans ses yeux et qui ne sont pas loin dans les tiens. « Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi, hein ? Quoiqu’il se passe ? De toute façon, on est liés à vie maintenant… » Ses mots te prennent de court. Tu as envie de lui dire que ce serait un grand changement car tu n’as pas pu beaucoup compter sur lui quand vous étiez mariés mais tu sais déjà que c’est inutile. Abel a toujours été là quand tu as eu besoin de lui pour Morgane depuis qu’il avait débarqué à Brisbane. « Je sais et l’inverse est vrai aussi. C’est juste pas facile de trouver ce nouvel équilibre. » Dis-tu en haussant les épaules alors que Morgane revenait avec sa trouvaille. Et tu avais vu juste, ce t-shirt était une pure horreur mais il ramenait un certain nombres de souvenirs. Tu laissais Morgane aller demander les couverts à ta mère et tu n’hésitais pas à enlever ton t-shirt mouillé pour passer celui que Morgane t’avait tendu. Que de souvenirs … « Il te manque juste l’appareil dentaire et les deux petites couettes. Tu sais qu’ils ont fait toute une série de concerts dernièrement ? T’es allée les voir ?  » Tu en avais entendu parler mais tu n’avais pas été les voir. Voilà longtemps que tu n’avais pas écouté ce groupe qui avait rythmé ton adolescence. « Déjà je n’ai jamais eu deux petites couettes et ensuite non, je ne les ai pas vus depuis mon adolescence. Je préfère les y laisser, il y a des choses qui méritent de rester dans le passé. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. Tu mis ton t-shirt blanc à sécher sur le dos d’une chose avant de lui demander : « C’était quoi que tu suivais comme une fangirl quand tu étais ado ? »

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyDim 25 Aoû 2019, 21:09

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featuring @Jessian Reed & Abel White
→ Je ne peux pas me vanter de pouvoir comprendre les relations familiales en général, car je sors totalement du cadre à ce niveau-là. J’ai été élevé par une femme seule, la plupart du temps absente non physiquement mais psychiquement, totalement absorbée par ses propres problèmes et de ce fait occultant partiellement les miens ainsi que mon éducation. Mes grands-parents, à Bath, m’ont donné un semblant d’éducation pour contrebalancer le laxisme de ma mère dépressive. Aussi, je ne comprends pas réellement ce qui se joue au sein de la famille Reed. Je sais néanmoins que s’affranchir de leur mentalité hyper croyante et religieuse n’a pas été facile pour Jess et qu’elle en a beaucoup souffert à une période. Elle reste néanmoins très reconnaissante envers eux, persuadée qu’elle a de la chance d’avoir grandi au sein d’une famille aimante qui a su lui apporter des valeurs ainsi que tout ce dont elle avait besoin pour grandir sereinement. A vrai dire, je ne déteste pas mes ex beaux-parents car ils ont été là pour Morgane et sont toujours très présents dans sa vie. Ils aiment leur petite fille et la chérissent comme la prunelle de leurs yeux. Morgane est toujours ravie de leur rendre visite, et même si ces derniers ne tarissent pas de reproche quant à l’éducation qu’on lui donne, tant qu’elle n’en fait pas les frais, je m’en fiche un peu. Je suis content qu’elle puisse avoir des membres de la famille autour d’elle, son bien-être reste le plus important. Ce que moi je ressens n’a aucune importance. Ce que Jess ressens non plus. Abnégation. Sacrifice. Dévouement. Au final, on suit peut-être les mêmes dogmes, qui sait ? – Je l’espère… Mais ils ne me le diront certainement jamais. C’est plus facile de me faire remarquer tout ce que je fais mal. J’aimerai pouvoir dire à Jess que ses parents montrent leur affection différemment, qu’ils aiment chacune de leurs filles avec ferveur et que même s’ils ne le disent pas toujours, ils sont fiers d’elles… Mais je n’en sais rien en réalité. Je ne pense pas que ce soient de mauvaises personnes, mais je ne suis pas dans leur tête alors, je ne sais pas pourquoi ils agissent de la sorte. Tout ce que je peux dire à Jess, c’est : – Morgane est heureuse, c’est le plus important. Elle kiffe être là, avec ses tatas, son papi et sa mamie. C’est tout c’qui compte au final. Et je le pense véritablement. Je ne suis plus le mec qui s’emporte pour un rien, crie au scandale, explose en furie et saccage toutes ses relations sur un simple désaccord. Ce mec-là est resté à Londres et c’est très bien comme ça. – Tu as des nouvelles de ta mère ? Elle va bien ? Je souris, plissant légèrement les yeux à cause de la fumée du barbecue qui, portée par le vent, vient m’aveugler momentanément. – Oui, bien sûr que j’en ai. J’pense qu’elle va venir d’ailleurs cet hiver pour éviter de passer les fêtes avec la grande famille White. Disant cela, je fais une grimace mimant l’acte de vomir, très classe j’en conviens. – Mais sinon elle va bien oui, comme d’hab quoi. En plus de la sophrologie maintenant, elle participe à des séances de purification spirituelle, je n’ai absolument rien compris à son délire je t’avoue mais bon, ça a l’air de lui plaire alors ! Ça se passe dans des yourtes, avec des huiles et des musiques spéciales… Bref, encore un truc qui ne marchera pas fait pour extorquer de l’argent aux personnes sans ressources. Ma mère a de l’argent, là n’est pas vraiment le problème. Alors j’ai fini par prendre parti que, si ça lui fait du bien, tant mieux ! Je ne suis pas regardant sur la dépense tant qu’elle ne se fait pas concrètement arnaquer. Elle a besoin de ce genre de trucs farfelus – qui mériteraient tout de même qu’on s’y intéresse un peu plus que ce que je fais.  

Alors que Morgane vient de partir pour aller farfouiller dans les affaires de sa mère à l’étage de la grande maison, la discussion inévitable autour de la nuit passée ensembles vient sur le tapis. Et ça ne me gêne pas vraiment d’en discuter car, il le faut bien. Seulement les mots font mal, même s’il est nécessaire de les entendre car je l’ai lâché, Jess. Elle est tombée enceinte et j’ai reculé de vingt pas, je l’ai laissé se démerder seule avec tout ce que cela impliquait. Parce que je n’étais pas prêt, parce que j’étais trop jeune, parce que je voulais profiter de la vie et de ses plaisirs et qu’en dépit du fait que je me sois marié vite avec elle, je n’avais pas du tout envisagé de fonder une famille. Lorsque la nouvelle est tombée comme un couperai, j’ai perdu mes ailes et j’ai fui. Moi qui me sentais tout puissant, invincible, prêt à conquérir le monde avec ma femme, tous les deux mains dans la main sous les projecteurs comme nous l’avons été un temps… Tout s’est effondré brutalement. Les responsabilités, les rendez-vous médicaux, les obligations… J’ai flippé et je suis tombé, je me suis fracassé la tronche comme il était de toute façon prévu que je le fasse à un moment où à un autre. – Elle te ressemble aussi tu sais ?  Peut-être que tu ne le vois pas mais moi  je le vois. Je… J’ai failli avorter tu  sais ? Je fronce les sourcils, retourne une viande à la va-vite et me tourne vers elle. Avorter ? Vraiment ? Putain mais Jess, où est-ce que j’étais ? Où est-ce que j’étais pour te laisser ainsi sombrer sans te retenir ? Pour te laisser seule avec toutes ces émotions, seule pour affronter le plus chamboulement de ta vie.  J’ai été qu’un putain d’égoïste et c’est surement toujours le cas aujourd’hui. Cette révélation me broie le cœur, et ça serre, ça tords, ça fait cruellement mal. Imaginer que Morgane ne soit pas là… C’est inconcevable aujourd’hui. Mais je suis content qu’elle m’ait caché ce désir d’avortement car à l’époque, je l’aurai sûrement poussé à le faire.  – ça me semble dingue avec la famille que j’ai et l’éducation que j’ai eue mais pendant quelques jours j’ai considéré cette possibilité. J’avais tellement peur  et je savais que tu n’étais pas prêt et que ça changerait tout. J’avais raison mais je n’ai pas pu. Je n’ai pas de réponses à lui donner, les mots sont bien trop impuissants face à tout ce que je ressens, face à la reconnaissance. Alors mon bras s’enroule autour de sa taille et je me penche vers elle pour déposer un court mais doux baiser sur sa joue. – Merci Jess… Que je  murmure avec tendresse. – Merci  d’avoir été forte pour elle. Parce que sans Jess, Morgane ne serait pas là et elle est ce que j’ai de plus précieux. J’ajoute dans un souffle – Merci de m’avoir fait ce cadeau, être père de la plus belle des princesses… Ému, je m’écarte et d’un geste rapide de la main, chasse la poussière qui s’est immiscé dans mon œil à cet instant. Je reprends la pince du barbecue et m’active au-dessus de la viande, m’excusant pour la nuit que nous avons passé ensembles et qui n’a fait que raviver les souvenirs d’un passé révolu et qui ne sera désormais plus. – Ne t’excuse pas, j’aurais pu partir, j’aurais dû partir. Mais ta belle gueule m’a toujours fait tourner la tête. J’esquisse un sourire. Si elle savait qu’elle me fera toujours tourner la tête, elle ! Mon cœur s’est brisé lorsque mes yeux se sont posés sur les papiers du divorce, je n’ai jamais eu aussi mal de toute mon existence je crois. Mais il me fallait sûrement ça pour réaliser que je faisais de la merde. Sûrement… - Je sais et l’inverse est vrai aussi. C’est juste pas facile de trouver ce nouvel équilibre.On ne s’en sort pas trop mal j’trouve. Morgane est heureuse, et je te remercierai jamais assez de me la laisser un week-end par mois. Parlant de la petite louve, la voilà qui ramène un t-shirt hideux à sa mère pour ensuite partir mettre la table avec ses tantes. Je termine la cuisson de la viande en me grillant une énième clope tout en me moquant un peu de Jess et de son t-shirt. – Déjà je n’ai jamais eu deux petites couettes et ensuite non, je ne les ai pas vus depuis mon adolescence. Je préfère les y laisser, il y a des choses qui  méritent de rester dans le passé. Je pouffe en l’entendant et secoue la tête – Dommage, tu dois être sexy avec des couettes. Oui, c’est tout ce que j’ai retenu. – C’était quoi que tu suivais comme une fangirl quand tu étais ado ? Je lève les yeux au ciel en assumant – Je suis toujours les mêmes : ACDC à jamais, tu le sais bien… Mais j’crois que j’ai eu une faiblesse pour Tokyo Hotel, ouais. J’avoue. J’aimais trop leur style… Petit sourire amusé sur les lèvres, cette confidence peut me mettre sacrément dans la merde ! Jess pourrait foutre en l’air ma réputation – même si clairement je m’en fiche. Je place la viande sur le plateau prévu en déclarant – La viande est cuite… Ton tofu aussi. C’est quoi exactement le tofu d’ailleurs, y’a quoi dedans ?

Arrivés à table, je dépose le plateau au centre et m’assoit entre Jess et Morgane, cette dernière s’empressant de venir réclamer la place libre sur mes genoux. Un bras autour de mon cou, elle se sert sans couvert et grignote, un brin provocateur elle-aussi. Mais ça va, c’est dimanche, elle a le droit de manger comme elle veut non ?




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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyLun 02 Sep 2019, 08:09

sunday → funday
featuring Jessian Reed & @Abel White
Ta famille est loin d’être simple à gérer, c’est même le contraire. Tu y es pourtant habituée à leurs idées conservatrices et religieuses et leur avis sur tous tes faits et gestes. Des fois tu te demandes pourquoi tu es encore surprise … Mais même si tu as appris à t’épanouir en dehors du cercle familial, cela n’empêche que tu aimerais qu’au moins une fois, tes parents reconnaissent que tu ne t’en sortais pas si mal que ça. Tu avais eu Morgane à vingt-trois ans, quelques mois à peine après votre mariage et rien dans cette expérience n’avait été simple ou n’avait coulé de source. Malgré tout, tes parents avaient été là et ils étaient toujours là pour Morgane et toi et c’était peut-être sur ça que tu devais te concentrer. « Morgane est heureuse, c’est le plus important. Elle kiffe être là, avec ses tatas, son papi et sa mamie. C’est tout c’qui compte au final. » Tu es amusée par ces paroles car Abel déteste profondément tes parents. Il a toutefois raison, malgré leurs nombreux tords, ils feraient n’importe quoi pour leur petite fille. Tu préférais garder pour toi que ce n’importe quoi avait un temps concerné les droits d’Abel à voir Morgane qu’ils voulaient lui supprimer mais tes parents ne dictaient plus ta vie depuis longtemps. « Tu as raison, elle est bien entourée c’est le principal. » Lui dis-tu tout en te disant qu’elle aurait l’amour et le soutien de ses grands-parents sans les mauvais côtés avec lesquels tu avais grandi. Tu comptais élever ta fille dans la tolérance et l’ouverture d’esprit sur tout un tas de sujets et tes parents n’auraient rien à y redire. Tu pris ensuite des nouvelles de la mère d’Abel que tu avais vue régulièrement quand tu étais à Londres mais dont tu n’avais plus de nouvelles depuis longtemps. « Oui, bien sûr que j’en ai. J’pense qu’elle va venir d’ailleurs cet hiver pour éviter de passer les fêtes avec la grande famille White. Mais sinon elle va bien oui, comme d’hab quoi. En plus de la sophrologie maintenant, elle participe à des séances de purification spirituelle, je n’ai absolument rien compris à son délire je t’avoue mais bon, ça a l’air de lui plaire alors ! Ça se passe dans des yourtes, avec des huiles et des musiques spéciales… Bref, encore un truc qui ne marchera pas fait pour extorquer de l’argent aux personnes sans ressources. » Quand tu as rencontré la mère d’Abel, c’était une découverte pour toi. Elle était tout ce que tes parents ne pouvaient pas être et assumait complètement cette différence qui la rendait unique. Plus tard, tu avais compris comment Abel était devenu l’homme qu’il était à l’époque et même s’il y aura toujours une partie de toi qui lui en voudras de t’avoir laissé seule au moment où tu avais le plus besoin de lui, ce n’était pas que de sa faute. Si sa mère venait, tu comptais bien la garder loin de tes parents, ils avaient déjà assez de reproches à te faire comme ça. « Toujours dans les bons plans à ce que je vois. » Lui répondis-tu amusée. « Passe-lui le bonjour et tiens-moi au courant si elle vient passer du temps à Brisbane. On pourra s’arranger pour que tu aies Morgane quand elle est là. » Ton but n’était pas de priver Morgane de son père. Beaucoup jugeaient le mode de garde que vous aviez choisi mais peu de personnes comprenaient qu’Abel n’était pas capable de plus au début, pas à tes yeux. Maintenant c’était une autre histoire et peut-être que vous en rediscuteriez. Tu espérais que cela pourrait se faire calmement et simplement mais tu ne seras pas celle qui le mettra sur le tapis.

Parler de cette nuit passée tous les deux amène sur le tapis d’autres sujets, des sujets enfouis depuis longtemps dont tu n’avais jamais parlé. Après votre divorce, tu avais pris l’avion pour Brisbane sans te retourner et à part parler du bien être présent de Morgane, Abel et toi n’aviez discuté de rien d’autre. C’était peut-être idiot mais c’était une manière de te protéger le temps que tu fasses le deuil de ce mariage qui n’avait pas tenu ses promesses. Rares sont les personnes qui savent que tu avais hésité à avorter. Seulement une le savait avant que tu le confies à Abel. Tu n’es pas une personne parfaite, tu ne l’as jamais été. Vous auriez pu ne jamais être parents, du moins pas comme cela, ça ne s’était pas joué à grand chose. Tu vois le choc et la surprise se dessiner sur le visage d’Abel. Comme toi il imagine un monde où Morgane n’aurait pas été là et tu ne sais pas ce qu’il voit mais il semble désemparé à cette idée. Cela te fait drôle parce que pendant de très longs mois, tu n’avais pas eu l’impression qu’il voulait être père du tout. Abel te prend dans ses bras et te dit : « Merci Jess… Merci  d’avoir été forte pour elle. Merci de m’avoir fait ce cadeau, être père de la plus belle des princesses… » Vous aviez fait un long chemin depuis votre mariage. Les quatre années qui étaient passées n’avaient pas été sans effet. Tu avais du mal à mesurer les changements chez toi mais tu les voyais clairement chez ton ex-mari. Tu ne regretteras jamais d’avoir eu Morgane, elle est ton rayon de soleil mais tu avoueras tout de même que tu aurais préféré avoir des enfants plus tard dans ta vie. « Il fut un temps où tu ne voyais pas cela comme un très beau cadeau. » Ne pus-tu t’empêcher de dire avant de passer ta main dans tes cheveux et de dire : « Excuse-moi. Je suis contente que tu aies changé d’avis, c’est important que Morgane passe du temps avec toi aussi. » Lui dis-tu simplement. Morgane sera toujours le trait d’union qui vous unira. Et les défis allaient être nombreux dans le futur tu n’en doutais pas mais vous alliez grandir vous aussi, continuer à murir et peut-être seriez-vous alors mieux équipés qu’aujourd’hui ? Tu n’en savais rien mais tu l’espérais. Tu fis ensuite remarquer à Abel que le nouvel équilibre de votre relation n’était pas simple à trouver ce que tu pensais sincèrement. « On ne s’en sort pas trop mal j’trouve. Morgane est heureuse, et je te remercierai jamais assez de me la laisser un week-end par mois. » Tu souris légèrement amusée qu’il te remercie de ce temps que tu lui accordais. Tu recevais souvent des remarques cinglantes quand tu mentionnais ce mode de garde et tu voyais que les gens te jugeaient comme la méchante ex-femme qui privait sa fille de son père. Ce n’était pas ce que tu étais pourtant … « Je n’ai jamais voulu vous priver l’un de l’autre, elle a autant besoin de toi que de moi. » De là à parler de garde alternée c’était une autre histoire mais peut-être un jour, qui sait ? Morgane ne tarda pas à revenir vous interrompre avec un t-shirt de ton adolescence dans les mains que tu enfilais rapidement. « Dommage, tu dois être sexy avec des couettes. » Tu levais les yeux au ciel en le tapant gentiment derrière la tête. Tu ne reviendras jamais à ce look, ça tu en es sûre ! « Je suis toujours les mêmes : ACDC à jamais, tu le sais bien… Mais j’crois que j’ai eu une faiblesse pour Tokyo Hotel, ouais. J’avoue. J’aimais trop leur style… » Tu fronces les sourcils. Tokyo Hotel ? Cela te dit vaguement quelque chose mais tu n’es pas vraiment une professionnelle niveau musique. « C’était pas un groupe allemand ça ? » Tu n’as jamais écouté, c’est à peu près tout ce que tu sais sur eux.

Abel finit par sortir tous les morceaux de viande et de tofu du barbecue pour les mettre dans un plat qu’il déposa sur la table. Cela sonnait le début du déjeuner et tes parents et tes soeurs ne tardèrent pas à vous rejoindre autour de la table. « La viande est cuite… Ton tofu aussi. C’est quoi exactement le tofu d’ailleurs, y’a quoi dedans ?  » A vrai dire, tu n’en savais trop rien. Il y avait du soja, ça tu en étais certaine mais tu n’avais jamais cherché la composition. Tu t’étais contentée d’accepter cette alternative. « C’est une sorte de steak de soja, c’est tout ce que je sais. J’en mange depuis que je suis ado. » Lui dis-tu en haussant les épaules. Les discussions se font nombreuses autour de la table et tu laisses Morgane aller s’asseoir sur les genoux de son père sous le regard désapprobateur de tes parents. Tu ne manques pas de remarquer que Morgane ne mange pas beaucoup. « Tu n’as pas faim ma puce ? » Lui demandas-tu en attrapant une mèche de ses cheveux pour la mettre derrière son oreille.

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Message(#)(Jess#2) Un long dimanche en famille  EmptyDim 15 Sep 2019, 11:07

sunday → funday
featuring @Jessian Reed & Abel White
→ Je ne suis en général pas très bavard lorsqu'on aborde le sujet de ma mère. Il faut dire que notre relation est assez particulière et ne ressemble à aucune autre. Fusionnelle, parfois un peu trop intrusive, elle est mon seul foyer et je pourrais tout faire pour elle. Je crois que je resterais toujours ce petit garçon en manque d’amour qui fait tout et n’importe quoi pour retenir un peu de son attention. Regarde-moi, Maman, j’existe ! Regarde-moi, Maman, est-ce que tu m’aimes ? Regarde-moi, Maman, je suis là… Je suis juste là mais tu ne me vois pas. Et je ne t’en veux pas parce que tu es malade Maman, parce que tous ces cachets que tu prends crient que tu es mal, qu’il y a une maladie en toi qui prends toute la place, toute ma place. Alors je reste là, Maman, je reste là et j’attends que tu me vois. Un jour, tu me verras, je le sais. Et c’est peut-être ce besoin d’être vu qui m’a poussé à accepter ses contrats juteux de mannequinat, c’est sûrement ce besoin d’être regardé qui m’a fait marcher sur les podiums et montrer ma belle gueule. Toutefois, même si j’ai attiré l’attention d’énormément de monde, ce n’est pas la tienne que j’ai eu et pourtant, c’est celle qui compte le plus pour moi. – Toujours dans les bons plans à ce que je vois. J’esquisse un petit sourire en hochant la tête. Oui, toujours dans les bons plans, à se maintenir sur l’équilibre précaire de la vie, vacillante comme la flamme d’une bougie un soir où le vent souffle fortement. Elle s’apprête à s’éteindre et repars de plus belle, j’ai fini par m’y habituer ou du moins m’en accommoder. Ça n’enlève pas l’inquiétude, ni les tourments et il y aura toujours une partie de moi qui s’inquiète et qui redoute cet éloignement. – Passe-lui le bonjour et tiens-moi au courant si elle vient passer du temps à Brisbane. On pourra s’arranger pour que tu aies Morgane quand elle est là. A nouveau, j’hoche la tête. Maman a toujours beaucoup aimé Jessian, et elle ne lui a pas du tout voulu d’avoir embarqué sa petite-fille a plus de vingt heures d’avion d’elle. Elle l’a compris, l’a accepté derechef et m’a poussé à la rejoindre en m’expliquant gentiment ‘il faut que tu grandisses Abel’. Quelle douce ironie quand on sait qu’elle ne m’a jamais vraiment aidé à le faire… - Faudra que tu viennes la voir, elle sera enchantée de te voir. Je me souviens encore de son enthousiasme débordant lorsque Jess était dans la pièce, elle se comportait comme une vraie gamine qui vient de trouver une copine… Ma mère… cette femme complètement anéantie par le poids des traditions familiales et par l’échec de son mariage, dominée par ses émotions vives, lunatique, soit au fond du trou soit toute guillerette. Impossible à suivre, terriblement attachante.

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas discuté à cœur ouvert ainsi tous les deux, et ça fait autant de bien que de mal. Je me rends compte du grand égoïste que j’ai été, de la solitude dans laquelle Jess a été obligé d’évoluer et, je sais que je ne peux pas changer ce qui a été fait, mais je m’en sens affreusement coupable. Je te suis tellement redevable, Jess. C’est toi qu’a eu raison, je n’étais pas prêt et peut-être que je ne le suis toujours pas en vérité, peut-être que je ne suis qu’un gosse qui court après sa propre définition du bonheur, totalement illusoire et insensée. Je ne sais pas et la plupart du temps, l’ignorance me convient, je décide de m’en foutre et je passe au sujet suivant mais là… Aujourd’hui la vérité me rattrape et me frappe durement. Car ce n’est pas uniquement que je n’ai pas assuré, c’est que j’ai carrément tout rejeté sur toi et si t’avais pas tenu le choc, si t’avais pas été si forte, Jess, il se serait passé quoi ? Je n’ose même pas l’imaginer. – Il fut un temps où tu ne voyais pas cela comme un très beau cadeau. Je baisse la tête, touché. T’as raison de me le dire, Jess, j’ai besoin de l’entendre. Je t’ai fait du mal, hein ? Je t’ai fait croire aux étoiles et à l’infini pour lâchement t’abandonner dans la difficulté. Je ne te mérite pas, Jess et j’espère que tu trouveras un mec qui saura t’aimer comme tu le mérites. – Excuse-moi. Je suis contente que tu aies changé d’avis, c’est important que Morgane passe du temps avec toi aussi. T’excuse pas, t’as le droit de m’en vouloir tu sais. J’ai pas été correct et t’as fait ce qu’il fallait. J’aurai été incapable de faire la même chose, trop égoïste, trop fermé sur moi-même. – Je n’ai jamais voulu vous priver l’un de l’autre, elle a autant besoin de toi que de moi. Mes lèvres s’étirent en un rictus douloureux qui tente de masquer la souffrance que m’inspirent ces quelques mots. Jess et sa bienveillance, Jess et sa douceur, Jess et sa clémence… Pourquoi je t’ai laissé partir, hein ? Faut-il que je sois bien con pour n’avoir pas vu à quel point tu étais exceptionnelle ? Bordel, je t’aime Jess. Je t’aime mais je ne suis pas fait pour toi. – T’es parfaite. J’articule, avant de renifler pour éviter que les larmes coulent. Et si la discussion prend un ton plus léger, le poids sur mon cœur est bien lourd à supporter.

Envolée l’envie de faire chier tout le monde, disparue la taquinerie insupportable qui me colle à la peau, c’est en silence que je rejoins la grande tablée familiale en essayant de ne pas faire trop de vagues. Et je pense à ce que nous aurions pu être si je n’avais pas tout foutu en l’air. Est-ce que nous aurions été heureux, Jess ? Où est-ce que nos conneries nous auraient entrainé vers la chute fatale ? Car lorsque nous étions jeunes tous les deux, nous n’avions qu’une seule envie : celle de repousser constamment nos limites… Dis-moi, Jess, tu ne crois pas que c’est Morgane qui nous a sauvé ? Je pense que c’est elle qui a réalisé ce miracle, oui. Je pense qu’elle nous a sauvé d’un tragique destin, d’un sort funeste. Elle est venue, arrivée sans prévenir, et elle a illuminé nos vies, nous a arraché à l’ombre pour nous placer en pleine lumière. Est-ce que tu regrettes, Jess, de ne pas avoir sombrer ? Parfois, j’avouerais que c’est le cas pour moi. Et je me gifle la seconde suivante car je n’ai plus le droit de penser ça. Car ce n’est pas à Morgane, ni à toi de me sauver désormais, c’est à moi de vous protéger et d’assurer, pour tout ce que vous m’avez donné toutes les deux… Oui, je dois assurer maintenant et c’est exactement ce que je vais faire, Jess, je t’en fais la promesse.

End.

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