ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Depuis quelques mois, mon propriétaire ne cessait de venir me voir ou de m’envoyer des courriers pour me faire savoir que mes retards de loyer ne pouvaient continuer à durer. Tous les mois, je lui promettais que ce serait la dernière fois. Je le pensais réellement, je n’aime pas être en retard dans mes paiements. Je ne le faisais jamais exprès, mais ma paie au bar tombe toujours de manière irrégulière et je finis très souvent le mois dans le négatif. Je fais de mon mieux pour tout gérer, mais je dois avouer que mon loyer passe toujours en dernier. Alors ce qui devait arriver, arriva… Il y a de cela deux jours, mon propriétaire est venu frapper à ma porte alors qu’il n’était que six heures du matin pour me dire de prendre mes affaires et de partir. Il m’a laissé 48 heures, le temps pour moi de trouver une solution. Autant dire que sa décision a fait l’effet d’une bombe. Mon appartement n’était pas parfait, mais je tenais réellement à mon indépendance. Et voilà, qu’en deux jours, je dois emballer toutes mes affaires et me trouver un nouveau toit. Comme si cela était aussi simple. J’ai bien pensé à appeler @Thomas Owens-Beauregard, mais je ne savais pas comment lui expliquer la situation. Thomas est comme un père pour moi, mais il a sa propre vie, son mariage, ses enfants. Il n’a pas besoin que je vienne lui rajouter un poids. Je ne voulais pas l’embêter avec mes soucis d’argent et le reste. Cela m’a pris la tête toute une journée avant que je doive me rendre au bar. @Itziar Cortés de Aguilar à bien remarquer que quelque chose me tracassait, mais elle aussi, je ne voulais pas l’embêter. Elle m’avait déjà parlé de sa colocation, mais je n’ai aucun argent à lui proposer pour le moment, absolument rien. Et dans le fond, je crois que j’ai tout simplement honte de moi. Honte de ne pas avoir été capable de gérer, honte de ne pas savoir comment gérer l’avenir. Alors, je n’ai pas parlé de mes soucis à @Amélia Wilde et @Anya Sullivan. Elles sont perdues dans leur monde en ce moment et je ne sais plus vraiment ou me placer entre elles. Il faudrait qu’on en parle, mais je ne sais absolument pas par ou commencer. Alors, comme le reste, je laisse couler. C’est mon activité favorite ces derniers temps. Attendre que les choses se fassent, attendre de me retrouver au pied du mur. Je suis perdue, incapable de savoir ce que je veux, je me noie dans un verre d’eau et je fais tout pour me distraire. C’est comme cela que j’ai terminé la soirée en compagnie d’@Oliver King et de @Samuel Gatling accoudé au bar, à raconter des blagues en laissant dans un coin l’idée de me retrouver à la rue le lendemain soir.
Ce matin, la réalité est revenue me frapper de plein fouet. Mon propriétaire est revenu à la charge, pour me rappeler que je devais quitter les lieux avant 18 heures. J’ai essayé d’appeler @Noa Jacobs, mais je suis tout de suite tombé sur sa messagerie. Même chose avec @Isaac Jensen. J’ai retenté une deuxième fois en milieu de journée, mais rien… Ils doivent travailler et ils ont autre chose à faire que de gérer leur amie qui n’a plus d’appartements. Je le comprends parfaitement, mais je ne savais plus vraiment qui appeler à l’aide. Noam a ses problèmes à régler, il est hors de question que j’appelle Thomas. Puis, j’ai pensé à cette famille que je me suis découverte. Je sais parfaitement que je ne peux pas me pointer chez Milena comme cela, elle ne l’accepterait pas. @Cade Grimes, m’avais promis de m’aider si j’avais le moindre souci et pourtant, c’est @Leonardo Grimes qui viens en premiers dans mon esprit. Je n’oublierais jamais la gentillesse dont il a fait preuve avec moi lors de cette fameuse révélation. Je pourrais aller attendre devant chez mes amis, je pourrais rejoindre Amélia chez elle, mais j’ai tellement peur de leur jugement. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai juste peur du regard qu’ils pourraient avoir sur moi. Je suis tellement mal à l’aise face à cette situation. Alors, je finis par emballer mes affaires et me décide à aller voir Léonardo. Je ne sais pas comment il va m’accueillir, mais me tourner vers lui semble moins effrayant que de me tourner vers ceux qui me connaisse depuis bien plus longtemps. Je ne saurais pas l’expliquer. Par ailleurs, je ne sais pas vraiment s’il vit seul ou pas, mais je connais son adresse en tout cas. Après avoir discuté avec mon propriétaire pour qu’il garde mes cartons un jour ou deux, je finis par prendre ma valise pour me rendre chez mon demi-frère. S’il me jette dehors, j’irai chez Isaac. Mais dans le fond, je me dis que cela peut-être une occasion pour me rapprocher du jeune homme, pour me retrouver un peu également. Comme un tout nouveau départ.
C’est hésitante que je finis par poser ma valise devant la porte de Léo. Je me tords les doigts et finis par frapper trois petits coups sur le panneau en bois. Soudainement, je me sens fébrile et mon idée semble bien moins bonne. J’entends du bruit de l’autre côté de la porte et cette dernière fini par s’ouvrir sur un Léonardo qui semble en mode détente. « Salut ! » dis-je d’une voix presque tremblante, ma main sur la poignée de ma valise. « Je… Je te dérange pas ? » Je me sens idiote d’un seul coup. Je n’aurais pas dû venir ici, je crois que j’aurais mieux fait de me débrouiller seule. Pourquoi est-ce qu’il voudrait m’aider ? Je vais juste l’embêter en réalité. « Pardon, je sais même pas pourquoi je suis venu ici. Je… Enfin… J’ai plus de chez moi. » dis-je dans un petit murmure. « Mais je vais aller ailleurs, je voulais pas te déranger. » Il va en avoir marre de moi. De cette Elora qui n’est pas sûre d’elle, qui a toujours peur de déranger… Je me fatigue moi-même et je ne sais plus vraiment où me mettre. Alors, je lève les yeux vers mon demi-frère, pendue à ses lèvres, espérant qu’il ne me rejettera pas.
and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you
Leonardo avait enfin droit à un jour de repos ; si sa semaine n’avait pas été des plus mouvementées, il n’avait pas eu maintes occasions de se reposer jusque-là, alternant entre ses rendez-vous habituels, de nouvelles consultations et des dossiers à remplir. Ainsi, sa journée était censée être placée sous le signe du chill. La veille il avait préparé des cupcakes à la vanille, qu’il comptait bien dévorer devant sa chère télé, les pieds cachés sous un drap pour les protéger de la fraîcheur hivernale de Brisbane. Il avait même déjà prévu le film qui l’aurait gentiment accompagné jusqu’aux bras de Morphée. Sans surprise aucune, son choix s’était porté sur le film d’Aquaman : puisque c’était son super-héros préféré Leonardo était vraiment biaisé, mais il trouvait que le film n’était pas si mauvais que ça. Ça paraissait cliché à raconter, mais Leonardo avait toujours aimé le personnage d’Aquaman. Il avait toujours admiré la façon dont il réussissait à mettre de côté ses propres peines et insécurités pour aider les autres dans le besoin, sans pour autant devenir quelqu'un de rancunier et paresseux. Ses pouvoirs étaient aussi parmi les plus intéressants, à son avis : qui avait besoin de voler ou devenir invisible lorsqu'il s'allier avec la mer toute entière ? Certes, il aurait aussi affreusement rapide, capable de guérir bien plus vite que l'humain lambda et, dans le cas de Jason Momoa, doté d'un charme exquis - mais comme son déménagement en Australie aurait pu le suggérer, Leonardo avait toujours aimé la présence de la mer. La perspective de pouvoir communiquer avec le Karathen l'intéressait bien plus que l'idée de voler, et s'il avait pu contrôler les vagues il aurait pu noyer tous ceux qu'il détestait - mais n'était-ce pas là le comportement d'un super-vilain à la Joker, incapable de ressentir de la peine ou de la pitié pour autrui ? De tels débats étaient de toute façon inutiles, puisque Leonardo n’avait rien de bien extraordinaire en matière de pouvoirs spéciaux. S’il avait eu les dons de Mr. Fantastique, sa vie en aurait été facilitée – mais à l’heure qu’il était, il était toujours obligé de se relever pour éteindre ses lumières, peu importe le niveau de confort de son lit. Et puisqu’il n’avait pas les finances de Batman ou Iron Man, il était toujours obligé de faire attention à ses factures d'électricité comme le pauvre mortel qu’il était.
Mais le jour J, Leonardo ne put malheureusement pas profité du sommeil qu’il avait prévu de récupérer. En effet, malgré tout ce que la morale de la vie en société pouvait suggérer, ses voisins avaient décidé que cinq heures du matin était l’heure parfaite pour concevoir de nouveaux humains. Ainsi, le pauvre Grimes fut réveillé par des gémissements dignes des retrouvailles d’Harley Queen et Poison Ivy – sans oublier les chocs du lit contre le mur, tellement bruyants que même les pas de la Chose ne pouvaient pas rivaliser. Leonardo se contenta de soupirer et enfiler son casque, se laissant transporter par la voix de Britney pour oublier le vacarme de ses voisins d’à côté. Ses plans avaient certes été chamboulés par de tels malpolis, mais au lieu de retourner dormir il alla tout de même dans sa cuisine à une vitesse digne d’un Flash un peu ivre – après tout ce n’était pas bien difficile, puisque c’était juste à côté : même les ébats amoureux des Australiens n’allaient l’arrêter quand il était question de prendre son thé matinal. Il y avait un certain décalage entre ce qu’il écoutait et ce qu’il faisait – I’m a Slave 4 U n’était pas vraiment le genre de chanson que l’on écoutait pour prendre son thé journalier, un peu comme on pouvait difficilement imaginer Capitan America avec un drapeau soviétique sur le dos. Les gémissements de ses voisins ne se faisant plus entendre par-dessus son casque, le Grimes osa l’enlever, aussi prudemment qu’Elastic Girl pouvait l’être avec son bébé, ou Green Arrow lorsqu’il tirait ses flèches. Il continua donc son petit-déjeuner, comptant les jours avant le départ desdits voisins.
Puis, entre une tartine et l’autre, le moment fatidique arriva : quelqu’un avait toqué à la porte. Leonardo s’était déjà imaginé le pire, et il se voyait déjà devoir parler à ses lapins de voisins pour expliquer que le bruit ne l’avait pas gêné. Dans de tels moments, il aurait bien aimé avoir les pouvoirs de la Femme Invisible ou Ant-Man pour disparaître – ou, au choix, la Veuve Noire maintenant qu’il savait comment nettoyer des tâches de sang. Le Grimes avait hésité à ne pas répondre à sa porte et faire le mort, mais il fit tomber sa chaise dans son élan pour retourner dans sa chambre – faisant donc bien assez de vacarme pour que la personne ayant toqué sache qu’il était la maison. Avec un soupire, il la releva et s’approcha de la porte, se recoiffant comme il le pouvait avec ses mains. Mais il ne put s’empêcher d’arborer un air surpris en ouvrant sa porte, n’y découvrant pas ses voisins mais Elora. « Hey Elo’ ! » Sa voix s’était élevée d’une octave, non sans rappeler le genre de gémissement qui servait de voix à Baby Groot. Il s’efforça donc de toussoter doucement avant de reprendre la parole, remarquant par la même occasion la valise que la Dawson avait traîné derrière elle. Est-ce qu’elle s’apprêtait à partir en vacances ? Peut-être qu’elle était venue lui demander d’arroser ses plantes entre-temps. « Non non, du tout. Je m’y attendais juste pas. » Ce qui était vrai – depuis qu’il avait enfin appris la vérité, les deux avaient eu très peu d’occasions de se revoir. La colère de Milena n’avait pas spécialement arrangé la situation, puisque son frère l’avait rarement vue aussi enflammée que la Torche – ce qui expliquait sûrement le silence radio de son côté à elle depuis ce jour fatidique. Leonardo ne put s’empêcher de rire doucement lorsque sa sœur lui demanda si elle ne le dérangeait pas : pour que ça ait été le cas, il aurait dû être occupé, ce qui sous entendait la présence d’une vie sociale suffisamment vive pour expliquer des plans aussi tôt le matin – ce qui était aussi improbable que la vue d’un Thor sans marteau s’il devait être honnête. Mais son sourire disparut bien vite lorsque sa sœur reprit la parole, lui expliquant qu’elle n’avait plus de chez elle. L’étrangeté d’un tel énoncé le frappa assez durement, comme si Wonder Woman elle-même avait décidé d’écraser son crâne contre le sol de toutes ses forces. Mais voyant qu’Elora était prête à partir, Leonardo se secoua un bon coup et avança d’un pas en sa direction. « Non. »Sans vraiment prendre de gants, Leonardo agrippa sa sœur par les épaules avant de la traîner à l’intérieur de son pauvre studio, fermant aussitôt la porte derrière lui avec l'empressement d’un Hulk endormi, ne donnant à Elora aucune issue de secours – à moins qu’elle n’ait eu envie de sauter du cinquième étage, ce que son aîné avait du mal à imaginer, puisque sa cadette n’était pas une Supergirl capable de voler. Sa voix avait un ton presque paternaliste – et s’il n’avait pas envie d’être un tyran à la Circe, il allait refuser toute contestation de la part de la blonde. « Tu vas me faire le plaisir d’enlever tes chaussures et t’asseoir, je m’occupe du reste. » Il alla donc ouvrir son frigo – qui n’était qu’à quelques pas lui aussi – en sortant donc ses cupcakes pendant que sa demi-sœur s’installait. Il fit un effort de présentation, les arrangeant sur une assiette colorée de manière harmonieuse, formant une sorte de pyramide approximative. Décidant que c’était assez de manières pour une Elora qui était certainement secouée, il lui apporta son assiette et la posa sur sa table basse, s’installant du côté gauche de son canapé. « J’ai encore un peu de thé, mais il est devenu tiède depuis. Sinon j’ai du jus de fruits, de l’eau… » S’imaginant qu’Elora ne devait pas vraiment se soucier du contenu de son frigo, Leonardo ramena la conversation sur le sujet principal : elle. Il reprit la parole assez vite, d’un air bien plus soucieux et inquiet. « Qu’est-ce qui s’est passé Elora ? Comment ça, t’as plus de chez toi ? » Ce n’était pas bien compliqué de comprendre ce que ces mots pouvaient vouloir dire – après tout, il n’y avait pas des dizaines de significations possibles derrière cela – mais Leonardo avait envie d’en savoir plus de la part d’Elora, lui laissant le choix de lui dire ce qu’elle voulait. Ainsi, si elle avait envie ou besoin d’ôter certains détails elle n’aurait pas à gérer la curiosité mal placée de son frère – mais celui-ci voulait juste que la Dawson se sente comme chez elle et, surtout, qu’elle ne soit pas à la rue. Tant qu’elle était chez lui, c’était déjà ça de gagné.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
D’aussi loin que je m’en souvienne, on a toujours eu des problèmes d’argent. Mon ex beau-père, ne savait pas gérer ses dépenses. Il flambait son salaire dans l’alcool et des futilités. Il faisait plaisir à ma mère en lui achetant plein de chose, mais il ne pensait jamais aux factures et au loyer de la maison. Alors, j’ai toujours connu la galère. Les fins de mois où l’on mangeait des pâtes pendant deux semaines, les rentrées où je n’avais aucune nouvelle affaire comparée à mes petits camarades. Je ne me suis jamais plaint, je faisais avec les vêtements de récupérations que trouvait maman et dans le fond, j’adorais fabriquer des petits trucs avec elle. C’était ma vie et je ne m’en suis jamais plaint. À dix-neuf ans, j’ai commencé à travailler au bar pour aider maman financièrement. À l’époque, c’est tout ce que j’étais capable de faire. J’alliais mes études avec ce petit travail, pour moi, c’était tout ce qu’il y avait de plus normal. Je me devais de participer aux dépenses du foyer. Pourtant, je ne gérais rien. Je donnais une grosse partie de mon salaire à maman et c’est elle qui s’occupait de nos comptes. Je n’ai jamais mis mon nez là-dedans. Puis ma mère est décédée et c’est là que j’ai compris à quel point la vie peut être injuste et difficile. Asher nous avait laissés avec des dettes insurmontables, il avait contracté des crédits au nom de ma mère, et même à mon nom. Je ne savais rien de tout cela et j’ai tout récupérer sur mes épaules du jour au lendemain. Je pensais être capable de gérer. C’est ce que j’ai fait au début, mais tout est trop rapidement parti en vrille. Même avec deux boulots différents, je n’arrivais pas à finir le mois à flot. Je pensais gérer, mais clairement, je me suis laissé aspirer dans un tourbillon incontrôlable. Je me suis voilé la face un long moment en pensant gérer et voilà ou j’en suis aujourd’hui. À force de payer mon loyer en retard, mon propriétaire a perdu patience et il m’a mis à la porte. Tout simplement. Et je ne peux même pas lui en vouloir parce qu’il a été gentil pendant des mois avec moi, mais il a probablement besoin de cet argent et je ne lui donne jamais en temps et en heure, mais aussi très souvent en parti fractionner.
Après avoir fait mes cartons et négocier avec Monsieur Lowell pour qu’il puisse les garder un petit temps, c’est avec un gros sac à dos et une valise que je me suis retrouvé sur le trottoir devant chez moi avec aucune idée d’où je pourrais bien me rendre. J’ai tenté d’appeler des amis, mais dans mon malheur personne ne m’as répondu. J’ai un peu erré dans les rues de la vie et à force de réfléchir, j’ai fini par penser à Léonardo. Peut-être qu’il ne va pas m’accueillir avec les bras ouverts, mais qui ne tente rien n’a rien après tout. Il fait de plus en plus frais et un orage est en train de menacer au loin, je n’ai pas l’intention de passer le reste de ma journée dans la rue. C’est donc d’un pas quelque peu déterminé que je me dirige vers chez mon demi-frère avec l’espoir qu’il accepte de me donner un coup de main. Je ne sais pas réellement comment je vais pouvoir gérer, mais si je pouvais avoir un endroit ou dormir ne serait-ce que pour quelques jours, ce serait un bon début.
C’est timidement que je finis par frapper à la porte de Léonardo. Pour la première fois de ma vie, je me rends compte que je ne suis pas capable de tout gérer seule et que je vais avoir besoin de demander de l’aide. C’est assez difficile à accepter et c’est bien pour cela que je ne cesse de baisser le regard. Heureusement, Léonardo est présent à son appartement. « Oui pardon… Je débarque sans prévenir. » J’aurais probablement dû lui passer un coup de fil avant de me pointer devant chez lui avec mes sacs, mais j’étais clairement perdue et je n’ai pas trop réfléchis. Je suis prête à faire demi-tour, mais Léonardo en décide autrement. Il m’agrippe par les épaules et m’entraîne dans son appartement. Un peu perdue, je m’asseoir timidement sur son canapé et retire mes chaussures. Je me sens un peu mal à l’aise et après avoir poussé mes chaussures sous la table basse, je replie mes jambes contre moi pour m’enfouir dans ce cocon. « Ça va, t’en fais pas Léo. Un peu de jus de fruit ça m’ira très bien. » Mais subitement, il arrête de s’agiter autour de moi et me lance un regard bien trop inquiet. Ce que je voulais éviter depuis le début… Mais je savais parfaitement que ça allait se finir comme cela. Il va falloir que je lui raconte ma situation désormais. Je sens déjà les larmes me monter aux yeux, mais je refuse de les laisser couler. Il me voit toujours en train de pleurer, cela doit s’arrêter. « J’avais des problèmes d’argent Léo. » dis-je tout doucement les yeux baissés sur mes pieds, incapables de croiser son regard. « Je pensais pouvoir tout gérer, mais je payais mon loyer toujours en retard et… Mon proprio a perdu patience. » Je hausse un peu les épaules ne sachant quoi ajouter de plus. « Il m’a demandé de quitter l’appartement il y a deux jours, je voulais être indépendante et me débrouiller par moi-même, mais avec le boulot… » Je n’ai tout simplement pas su gérer et là, j’ai compris que je devais arrêter d’être aussi têtue pour une fois. « Il garde mes cartons pendant quelques jours, mais je devais quitter l’endroit et… Je savais pas ou allé Léo, je suis désolée. » Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer. « Mais je vais pas t’embêter longtemps, je te promets. Juste… Ce soir, si tu pouvais m’héberger, s’il te plaît. »
and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you
Leonardo n’avait jamais vraiment connu la situation dans laquelle Elora se trouvait. Pendant toute son enfance, il avait indirectement joui de la fortune des Grimes, sans vraiment se rendre compte d’à quel point c’était tout sauf normal ; puisque sa famille ne se mélangeait pas avec ceux que leur père considérait être un peu n’importe qui, Leonardo n’avait découvert la réalité des quartiers les moins riches de New York qu’à seize ans – alors même que certains de ses camarades y habitaient. Mais là où certaines familles devaient faire d’énormes sacrifices pour que leurs enfants aient accès à la meilleure éducation qui soit, les Grimes signaient un chèque et c’en était fini là. Même pour son départ vers l’Australie, le benjamin des Grimes avait pu profiter de l’argent familial en ce qui concernait les démarches nécessaires, comme le visa et les billets d’avions – mais une fois atterri à Brisbane, il avait décidé qu’accepter leur argent revenait à accepter leur comportement et leurs idéaux. Ainsi, le pauvre Leonardo avait découvert la dure réalité de la vie étudiante. Il avait enchaîné contrat sur contrat, touchant à plus ou moins tous les emplois qu’on pouvait bien lui offrir – du barista au serveur en passant par le jardinier et le baby-sitter. Mais même quand il devait se scinder en deux entre ses cours et le travail, il avait toujours eu une issue de secours à portée de main ; il aurait pu envoyer un message à ses parents et recevoir l’argent qu’il lui fallait en deux minutes à peine. Il n’avait jamais eu recours à cette échappatoire évidemment, mais elle avait toujours été là si jamais il en avait vraiment eu besoin, ce qui faisait qu’il n’était pas complètement abandonné à sa merci en Australie – ou plutôt si, mais c’était un choix et non pas un aléa du destin.
En somme, il ne savait pas ce qu’Elora traversait. Il avait connu des moments où il avait dû serrer la ceinture jusqu’à la fin du mois et l’arrivée du salaire, se contentant de plats de pâtes comme repas – mais il n’avait jamais été véritablement seul ou chassé de chez lui. Et même s’il n’avait appris que très récemment que la blonde était en réalité sa demi-sœur, elle était avant tout quelqu’un avec qui il était ami, et quelqu’un qu’il n’aurait jamais souhaité savoir à la rue. Non pas qu’il ait eu envie de savoir qu’il y avait quoi que ce soit sans domicile, mais lorsque ça concernait ses proches la chose devenait bien plus personnelle – et au moins, il avait des solutions à apporter. Il se mit à parler d’un ton de voix très ferme mais calme, presque comme un robot. « Déjà, non. Tu ne m’embêtes absolument pas, et je préfère te savoir ici que dans la rue, ou dans un hôtel miteux perdu dans je-ne-sais quel coin de Brisbane. » Il se releva du canapé, allant comme si de rien n’était vers le frigo. C’était peut-être un comportement un peu étrange – ou au moins inattendu – de la part du Grimes, essentiellement connu pour être un sac à émotions sur pattes. Mais lorsqu’il le fallait, celui-ci pouvait se montrer extrêmement pragmatique ; puisqu’il savait très bien qu’il avait besoin qu’on le soit avec lui pour qu’il comprenne qu’il allait s’en sortir, il partait du principe que c’était aussi ce dont les autres avaient probablement besoin dans de telles circonstances. Bien évidemment, la réalité était loin d’être la même pour tout le monde – mais Leonardo refusait de rester les bras croisés devant ses proches souffrants. « C’est pas le grand luxe ici, mais le canapé n’est pas si inconfortable que ça. Et j’ai Netflix ! » Ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour être blagueur, mais c’était une bien pauvre tentative de la part du Grimes d’alléger l’atmosphère comme il le pouvait. Il reprit sa place à côté d’Elora, lui tendant un verre de jus. « Demain j’ai des rendez-vous dans la matinée, mais l’après-midi on pourra aller chercher au moins une partie de tes cartons ? » Leonardo n’ayant pas de voiture à lui ils seraient obligés d’y aller à pieds ou en bus – ce qui n’était pas plus mal, puisque ça leur permettrait de sortir ensemble, même si le contexte ne se prêtait pas vraiment à des joyeuses sorties de famille. « Histoire de, j’sais pas. Ne pas avoir un bout d’affaires ici, un autre là-bas et une chambre miteuse dans un hôtel craignos. » Même pour Elora, ce serait certainement plus facile de se remettre sur pied en commençant par des bonnes bases – et explorer les hôtels de Brisbane n’était pas forcément la bonne solution. « Et j’insiste. Je pense pas que tu me laisserais moisir dans une chambre lugubre si tu pouvais m’aider, donc… » Il termina enfin de parler, et prit son verre à lui pour laisser le temps à Elora de répondre, n’ayant pas envie de lui donner l’impression qu’il ne l’écoutait même pas. Mais Leonardo n’avait pas envie de la savoir seule et désemparée, et il comptait bien faire tout ce qu’il pouvait pour l’aider.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Je déteste avoir à demander de l’aide. Depuis toujours ma mère m’as appris à être autonome. Elle ne demandait jamais de l’aide à personne. Je la voyais toujours tout faire pour se débrouiller seule. Même si parfois Thomas venait nous donner un coup de main, il le fait toujours de sa propre initiative, ce n’est jamais maman qui venait lui demander quoique ce soit. Alors, j’ai appris à faire pareil. C’est sans doute un défaut, je n’en sais trop rien. Autant dire qu’aujourd’hui est loin d’être un bon jour pour moi. Vraiment très loin… C’est un peu honteuse que je finis par venir frapper chez Léonardo. Je suis tellement gênée que je ne fais même pas attention à son appartement. Je vais juste m’installer dans le canapé avant de me recroqueviller en boule.
Léonardo semble agir de manière assez robotique d’un seul coup et je m’en veux réellement d’avoir débarqué chez lui sans prévenir. J’aurais dû lui passer un coup de fil pour le prévenir, il aurait pu un peu mieux organiser les choses et il aurait pu dire non également. Pourtant, le jeune homme insiste en me disant qu’il préfère me savoir ici que dans un hôtel miteux. Rien que cette idée me fait frissonner. J’ai pensé à me rendre dans un hôtel, mais je n’ai clairement pas les moyens et j’aurais probablement fini dans un truc délabré avec des draps à la propreté douteuse et une salle de bain sur le palier à partager avec le reste des clients. J’aurai fini par m’y habituer, mais la situation est loin d’être idéale. Je préférais squatter chez mes amis même si cela signifie qu’il va falloir que je bouge régulièrement. Je n’aime pas me retrouver cette situation. Je ne supporte pas l’idée de devoir demander de l’aide. J’ai vraiment honte et j’ai cette boule dans le ventre qui ne cesse de me dire que je ne fais que déranger Léonardo dans son quotidien. Pourtant, il ne perd pas son doux sourire en me présentant son appartement. Il essaye même de faire une pointe d’humour et un petit sourire se dessine sur mes lèvres même s’il n’est pas flamboyant de bonheur. « Si t’as Netflix, ça va alors ! »
Rapidement, je me perds dans mes pensées alors que j’entends Léonardo s’agiter derrière moi. Je sursaute presque lorsqu’il me tend un verre de jus. « Merci. » dis-je timidement tout en prenant une gorgée du jus frais. Je hoche la tête suite à la proposition de mon demi-frère. « Non, mais je vais trouver une solution t’en fais pas. Je vais pas envahir ton appartement. » Déjà, que je lui impose ma présence, je ne vais pas aussi venir l’envahir avec mes cartons. Je n’ai pas beaucoup d’affaires, mais tout de même cela prend un peu de place. « J’appellerais Thomas demain. Je voulais pas le faire aujourd’hui parce que… » Parce que quoi en fait ? Thomas est ce qui se rapproche le plus d’une famille pour moi et pourtant, je savais que je ne voulais pas le contacter en premier. Comme si j’allais décevoir celui qui a toujours représenter un père de substitution pour moi. En réalité, j’ai tellement honte d’en être arrivé là que je ne sais pas comment je vais pouvoir gérer son regard sur moi après cela. Au fond de moi, je sais qu’il va tout faire pour me venir en aide et qu’il sera présent pour moi. Pourtant, c’est ce sentiment de honte qui prend le dessus. « Je sais pas, j’ai juste honte d’en être arrivé là. » Je hausse un peu les épaules et relève les yeux pour croiser le regard de Léonardo. Un regard tendre et si prévenant que j’en ai tout simplement les larmes aux yeux. J’ai soudainement envie d’aller me blottir contre lui et pourtant, je ne bouge pas. On ne se connaît probablement pas assez pour cela. Alors, je reste dans mon coin du canapé avec cette envie de pleurer qui ne me quitte pas et mes genoux resserrer contre ma poitrine. « Je sais même pas pourquoi je suis directement venu chez toi. » dis-je un peu bêtement en riant légèrement. « Probablement parce que je savais que je serais bien reçue. » Une nouvelle fois, je hausse un peu les épaules et passe une rapidement une main sur mes joues pour effacer toutes traces d’éventuelle larmes. « Promis je vais pas pleurer. Tu vas finir par croire que je sais faire que ça si je fonds en larmes dès qu’on se voit. » Bien entendu, je fais référence à notre dernière rencontre et au fait que je m’étais laissé submerger par mes émotions. Je me sens tellement fatiguée et à bout que je ne sais plus vraiment quoi dire. « Je suis désolée… »
and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you
Savoir qu’Elora était chez lui rassurait un peu Leonardo. Au moins elle n’était pas la rue ou chez le premier venu, et il savait qu’elle était en sûreté s’il était là. Mais sa sœur avait l’air embêtée par une telle situation – et il ne pouvait lui en vouloir, il aurait certainement été pareil à sa place à elle. Il s’était à son tour assis sur le canapé avant d’y poser ses pieds, sirotant son verre de jus pendant que la Dawson expliquait sa situation. Il reposa son verre après qu’elle ait fini – même si ses mots ne pouvaient pas payer son loyer ou lui rendre son appartement, il pouvait au moins essayer de lui faire comprendre qu’il ne la jugeait pas pour ça. « Je connais pas ce Thomas, mais… on a tous été dans des situations un peu compliquées – et d’expérience, personne s’en sort jamais seul. On a tous besoin d’aide de temps en temps. Toi, moi, Thomas, n’importe qui d’autre. » Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’Elora lui dit qu’elle savait qu’elle allait être bien reçue chez lui. Si Leonardo avait parfois du mal avec ceux qui l’entouraient, aider son prochain était la chose qu’il essayait de faire peu importe les conséquences ou la situation. C’était en partie pour ça qu’il s’était tourné vers la médecine – pour savoir qu’il servait à quelque chose, et que son travail pouvait en aider certains. Et savoir qu’Elora comptait sur lui le touchait comme peu de compliments auraient pu le faire. « C’est normal. On est frère et sœur, après tout. Et je ne laisserais personne que je connais à la rue, encore moins une amie-devenue-sœur. » Il vit bien que sa sœur commençait à larmoyer – et son coeur se serra un peu plus. Ne sachant pas vraiment comment il pouvait la consoler – était-ce trop tôt pour la prendre dans ses bras, comme il l’aurait fait avec Milena ? - il lui approcha sa boîte de mouchoirs à lui. La vie semblait s’acharner sur la pauvre Elora – ce qui lui donnait encore plus de raisons d’être à ses côtés et faire l’impossible pour l’aider. « T’en fais pas. Je pense qu’à ta place je me serais déjà vidé d’absolument toutes les larmes de mon corps. » Il ne rigolait pas – s’il avait dû affronter tant de difficultés en si peu de temps, il se serait contenté de pleurer jusqu’à avoir la force d’affronter la vie. « C’est pas comme si t’avais demandé à être virée de chez toi, pour le coup. » Il toussota légèrement, ayant peur d’être un peu trop envahissant avec Elora. Ils s’étaient déjà rencontrés à l’université, mais les années étaient passées et Leonardo craignait d’être un peu trop collant avec la jeune fille, qui venait de se découvrir une fratrie toute entière. Elle avait certainement besoin de temps pour elle-même et pour les personnes qu’il y avait déjà dans sa vie, ne serait-ce que pour se rappeler que l’identité de son père ne changeait rien à la personne qu’elle était. Mais il ne voulait pas qu’elle prenne son silence pour du je-m’en-foutisme, très loin de là. « Hésite pas à me tenir au courant, surtout. Que tu trouves quelque chose ou pas, que t’ailles chez un ami ou un autre… que je me fasse pas trop de souci. » En règle générale, le Grimes se faisait toujours du souci peu importe la situation – mais il omit de dire ça à sa sœur, n’ayant pas envie qu’elle s’inquiète à son sujet à lui alors qu’elle était elle-même dans une bien mauvaise passe. « Et si t’as besoin d’aide ou te changer les idées, je suis toujours là. » La situation dans laquelle ils se trouvaient lui rappelait à quel point ça avait été improbable qu’ils se retrouvent aussi longtemps après dans de telles circonstances, et à quel point le hasard avait bien fait les choses pour qu’ils découvrent la vérité en étant dans la même ville. Il se rendit compte que ses yeux à lui commençaient à se mouiller à leur tour, et il se dépêcha d’attraper un mouchoir du bout du bras. « Pardon. Si c’est moi qui me mets à pleurer, on est pas sortis de l’auberge. » Il essuya ses yeux – aucune larme n’était tombée, mais ils étaient bien plus humides que d’habitude. Mais il s’était rattrapé à temps. Pour le coup, à côté d’Elora, empathie mise à part il n’avait pas beaucoup de raisons de pleurer.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Assise dans le canapé de Léonardo, je me sens comme en sécurité. Je ne savais pas réellement ce que je faisais lorsque j’ai décidé de venir chez lui. Il est vrai que l’on ne se connaît presque pas tout les deux. Nous étions amis à l’Université, mais j’ai l’impression que cette période date d’il y a bien trop longtemps. Comme une autre vie dont je n’ai clairement pas assez profité et qui parfois me manque réellement. Aujourd’hui, c’est un peu comme si on se découvrait réellement avec Léonardo. On a enfin toutes les cartes en main et j’ai la sensation que cette nouvelle relation est encore très fragile. Pourtant, c’est bel et bien chez lui que je suis venu me réfugier. Comme par instinct, comme si je savais que quoiqu’il arrive, il allait m’accueillir les bras ouverts. Et c’est d’ailleurs le cas. Il semble un peu mal à l’aise, ne sachant pas vraiment ou se mettre ou surtout quoi dire soudainement et pourtant, il est présent pour moi. Je le vois dans son regard. On se tourne autour timidement et je prends le temps de lui expliquer ma situation. Je lui explique qu’aller chez Thomas aurait dû être ma solution, mais que ma fierté m’en à empêcher. C’est ma seule excuse dans le fond, cette foutue fierté. Et comme mon père de substitution pourrait le faire, Léonardo me fait comprendre que parfois, on doit se faire aider, que se débrouiller seul n’es pas vraiment envisageable. Je soupire quelque peu et finis par lever les yeux pour croiser son regard. « Je sais que je vais devoir demander de l’aide, mais… C’est juste pas facile à accepter. » J’ai toujours été très indépendante et encore plus depuis le décès de ma maman. « Mais l’argent ne tombe pas du ciel, hein. » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Je travaille comme une dingue, j’ai deux boulots à temps plein et pourtant, je n’arrive pas à m’en sortir financièrement. C’est un drame quand même… « J’ai du mal à l’accepter, c’est tout. » Je hausse les épaules ne sachant réellement quoi dire d’autres. « Mais je vais m’en sortir » ne pus-je m’empêcher d’ajouter.
Parler de tout cela me met les larmes aux yeux. C’est toujours comme cela dernièrement. Je suis incapable de parler de ma vie sans finir par pleurer toutes les larmes de mon corps. Mes proches vont finir par croire que je ne sais faire que cela, me plaindre et pleurer. Ce n’est pas l’image que je veux donner. Alors, je tente de retenir mes larmes, mais c’est peine perdue. Leonardo me tend une boîte de mouchoir que j’accepte avec un petit sourire. Mon demi-frère tente de justifier mes larmes et j’ai juste envie de lui tomber dans les bras pour le remercier. Il est tellement attentionné, doux et adorable avec moi. Je ne sais même pas si je mérite un frère comme lui et pourtant, il est bel et bien de ma famille. J’ai vraiment de la chance que le jeune homme m’est accepter dans sa vie de cette manière. Contrairement à son frère et sa sœur. « J’aimais pas vraiment mon appartement, mais bon, j’avais un toit sur la tête et mon indépendance. » Cette indépendance que je chéris tellement. Peut-être trop même. « Je suis un peu têtue, désolée. » Je ris un peu et hausse les épaules. Cette colocation forcée va nous permettre de se connaître un peu mieux. Dans le fond, c’est probablement un bien pour un mal. Je voulais apprendre à connaître cette famille que je me suis découverte sur le tard, c’est l’occasion que jamais. Peut-être qu’au côté de Léonardo, j’arriverais à en apprendre un peu plus sur tout le monde. « T’es vraiment adorable, tu sais, je ne t’embêterai pas longtemps et je te tiendrais au courant de tout, promis. » dis-je en souriant. Pour me détendre un peu, je reprends en main le verre que m’a servi Léonardo et en bois une longue gorgée avant de grimacer quelque peu. Je crois que son jus de fruit n’était plus vraiment très frais, il a comme un vieil arrière-goût. Ne voulant pas vexer mon frère, je repose mon verre rapidement bien décider à ne plus y toucher et à bien vérifier ce que je prends dans son frigo. « J’ai pas beaucoup de côté, mais je te ferais le ménage et la cuisine. » lui proposais-je en souriant un peu. « Je cuisine bien et généralement ça aide à me changer les idées souvent. Par contre, je suis végétarienne, mais si tu manges de la viande ça ne me dérange pas. Chacun ses convictions. » Je veux pas paraître pour une chiante et je suis vraiment honnête, je me fiche des convictions des autres tant que je suis en accord avec les miennes.
Dans tout cela, je vois bien que Leonardo est assez ému par toute la situation et ses paroles me font rire autant qu’elles me font chaud au cœur. Cette fois, je n’hésite plus et viens me coller tout contre lui. Blotti contre son torse, enfoncé dans le canapé, je me sens enfin bien. « On peut pleurer tous les deux, moi, je m’en fiche. » De toute façon, il paraît que ça ne fait pas de mal d’ouvrir les vannes de temps en temps. L’espace d’un instant, je reste contre lui sans bouger. Je crois que j’en avais cruellement besoin et dans le fond, c’est ce qu’il y a de plus rassurant. « Je crois que j’avais besoin de ça. » dis-je avant de relever les yeux vers Leonardo. « Vraiment merci de m’avoir ouvert ta porte, je te promets que je me ferais toute discrète. Puis je bosse beaucoup de toute façon et je dors pas beaucoup. » Entre mon travail au cabinet la journée et mes nuits passées au bar, il faut avouer que je ne passe pas beaucoup de temps dans mon logement et encore moins dans mon lit. « Je ferais pas de bruit le soir quand je rentre tard. » ajoutais-je comme pour le rassurer. « Puis je sais pas je trouverais une solution. J’espère. »
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Si on avait expliqué à Leonardo tout ce qui se serait passé des années plus tôt, il aurait explosé de rire. Lorsqu’ils étaient encore à l’université, Elora et lui étaient juste des simples amis comme on en avait beaucoup lorsqu’on côtoyait les mêmes personnes toutes les semaines. Ils avaient peu à peu perdu contact au fil des années, et le fait qu’elle ait été obligée d’arrêter ses études n’avait guère arrangé la situation. Et depuis, il s’était découvert une belle-soeur qu’il ne s’était jamais imaginé avoir – y compris avec toutes les tensions que cela pouvait apporter à une fratrie encore fragile tellement leurs retrouvailles étaient récentes. Mais au fil du temps et des surprises, le Grimes avait appris qu’il ne servait à rien de planifier sa vie sur la longue durée – en fin des comptes, elle trouvait toujours le moyen de retourner la situation quand moins il s’y attendait. En revanche, ce genre de surprises n’était pas toujours des plus positives – et la présence d’Elora ne faisait que confirmer cela. « J’imagine bien, mais… on est tous passés par là, et on va tous y passer. » Il pouvait comprendre la gêne que ressentait la jeune femme ; même s’ils s’étaient connus depuis toujours, elle aurait peut-être eu du mal à encaisser le coup et se tourner vers d’autres personnes pour de l’aide pour une telle question. Il ne put s’empêcha de sourire lorsque sa sœur lui assura qu’elle allait retomber sur ses pattes. « Oui, j’en doute pas. S’il y a bien quelqu’un qui peut s’en sortir, c’est toi. » Après tout, depuis leurs récentes retrouvailles il avait déjà appris qu’elle avait traversé de bien lourdes épreuves, dont la mort de sa mère – c’est-à-dire tout qu’elle avait comme famille – et la découverte d’une fratrie dont elle se serait jamais doutée jusque-là. En matière de résistance, il trouvait qu’on pouvait difficilement faire mieux.
Si Leonardo ne s’était jamais retrouvé dans la même situation que la pauvre blonde, il pouvait au moins avoir un semblant d’idée de la peur qu’elle devait avoir de se retrouver à la rue. Si Brisbane était une ville relativement sûre par rapport à sa taille et sa population, il n’aurait pas spécialement apprécié de se retrouver sans logement du jour au lendemain – sans même prendre en compte à quel point ça devait devenir difficile de continuer à travailler comme si de rien n’était après de tels chocs. Alors, même si la solution emprunter le canapé de ton demi-frère fraîchement débarqué en tant que tel dans ta vie n’était pas la meilleure qui soit, il était tout de même content de l’aider comme il le pouvait. « J’imagine bien. Mais tu verras, je prends beaucoup moins de place qu’on ne le croit. » Ça ne résolvait pas complètement le souci d’une perte totale d’indépendance, mais avec ses rendez-vous récurrents le Grimes passait parfois de longues journées loin de son pauvre studio – ce qui pouvait garantir au moins quelques heures de répit à Elora, si elle avait la chance d’être de repos. « Et je te filerai mon double de clés, histoire que tu puisses faire ta vie sans avoir à t’inquièter de dormir sur le paillasson. » C’était peut-être mieux que la rue, mais il préférait éviter qu’elle ne puisse rentrer que quand lui était là pour ouvrir la porte – et les deux jeunes ne pouvaient qu’être arrangés par une indépendance totale dans leurs mouvements. « Tu m’embêtes vraiment pas. Je t’aurais pas proposé de rester sinon. » Il n’aurait aimé laissé personne à la rue – encore moins sa propre demi-sœur. Et le fait qu’elle essayait déjà de le rassurer en montrant qu’elle allait participer à la vie de leur colocation improvisée prouvait qu’elle allait faire de son mieux pour que tout se passe bien. « Bonne chance pour trouver du ménage à faire avec si peu de place. » Il ne put s’empêcher de rire doucement lorsqu’elle évoqua qu’elle était végétarienne mais qu’elle n’allait pas le juger s’il consommait de la viande. « C’est moi qui risque de t’embêter, pour le coup. Ça fait assez longtemps que je suis végétalien, donc… » Il haussa des épaules, montrant qu’en fin des comptes lui non plus ne se souciait pas vraiment de ce qu’elle pouvait bien manger. « Tous mes repas sont fait pour, mais ça me gêne pas si tu stocke du lait ou… que sais-je dans le frigo. » Mais le fait qu’aucun des deux n’allait manger de viande allégeait déjà leurs différences en matière de repas, ce qui ne pouvait qu’être une bonne chose.
Elora se déplaça pour venir se blottir dans ses bras, chose qui au départ étonna un peu Leonardo. Il n’avait pas vraiment l’habitude avec sa famille, mais il serra ses bras autour d’elle pour montrer qu’il était là pour elle. « C’est normal, une famille c’est là pour ça aussi. » C’était encore un peu étrange de l’appeler sa sœur alors qu’ils s’étaient rencontrés des années plus tôt – mais à son avis, elle était partie intégrante de sa famille à lui. « T’en fais pas pour ça. T’façon je reçois très rarement des gens par ici, donc… ça change pas grand-chose à mes habitudes. » Et ça n’allait pas empêcher Elora de rester chez lui – ç’aurait été gênant s’il avait promis son canapé au monde entier, sinon. « J’espère que le canapé sera pas trop dur pour ton dos. Normalement ça devrait aller, tu me diras. » Pour y avoir déjà dormi, il savait qu’il n’était pas des plus confortables – mais ça dépannait du sol le temps de quelques nuits, ce qui était déjà mieux que rien.
Shiloh Atkins
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ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
« S’il y a bien quelqu’un qui peut s’en sortir, c’est toi. » Ses quelques paroles me touchent bien plus qu’il ne pourra jamais l’imaginer. Thomas me l’avait dit également, mais c’est différent. Leonardo ne me connaît pas si bien que cela pour cela. Pourtant, il reste persuader que je pourrais m’en sortir. Comme s’il avait déjà compris que je ne suis pas du genre à baisser les bras, bien au contraire. Je me sens comme rebooster par les paroles de mon demi-frère. Néanmoins, je comprends enfin que je vais avoir besoin d’aide pour me sortir la tête de l’eau. Il n’y a pas de honte à demander de l’aide et je dois vraiment m’ancrer cela dans le crâne. Je ne sais pas réellement ce qu’il va se passer d’ici les prochaines semaines, mais je sais qu’au moins Leonardo ne va pas violemment me virer de chez lui. C’est petit et il va probablement falloir que l’on s’adapte, mais je suis persuadé que l’on peut le faire. Juste le temps pour moi de retomber sur mes pieds, de trouver une meilleure solution et peut-être un nouveau logement.
Malgré tout, je ne veux pas m’imposer. Je ne veux pas que Leonardo croie que je vais empiéter sur son quotidien. Je fais tout pour le rassurer, pour lui dire que je me ferais discrète et surtout que je l’aiderais. Je ne suis pas du genre à rentrer et mettre les pieds sous la table, ma maman ne m’as pas éduqué comme cela. Comme toujours, lorsque je suis quelque peu stressée, je parle bien trop et surtout bien trop vite. Je vois que Leo tente de suivre tout ce que je suis en train de lui raconter et il doit probablement se retenir de rire le pauvre. Il me propose de me prêter le double de ses clés et je hoche la tête rapidement. « Tu verras, j’ai des horaires très bizarres et surtout jamais les mêmes, donc oui, je pense que c’est mieux comme ça. Sinon je vais t’embêter souvent. » Autant mes horaires au cabinet sont réguliers, autant ceux que je fais au bar varient bien trop souvent. Je m’y perds parfois alors c’est un peu compliqué à expliquer aux autres, mais je sais que Leonardo ne me posera pas trop de questions. « Je te préviendrais toujours de toute façon. » lui dis-je en souriant. C’est quelque chose d’important pour moi.
Au fur et à mesure de la conversation, on se rend compte que nous allons plutôt bien nous entendre en ce qui concerne la cuisine. Je dois dire que c’est bien plus simple comme cela et je trouve cela même intéressant que nous partagions la même conviction. « Pas de dispute comme ça. » dis-je en riant un peu. J’en apprends tous les jours sur Leonardo et plus je me rends compte que l’on pourrait réellement bien s’entendre. « J’avais envie de devenir végétalienne aussi, mais j’ai jamais le temps de cuisiner. » Je travaille tellement que j’achète tout de même assez souvent des choses toutes prêtes et il est plus simple de faire cela en tant que végétarienne. « Mais je m’adapte à toi, ça me va très bien ! » dis-je en souriant.
La pression de cette journée commence enfin à redescendre. Je me sens épuisée et c’est vraiment sans réfléchir que je viens me blottir tout contre mon demi-frère. Je sens bien qu’il a un instant d’hésitation et alors que j’allais me reculer, je sens son bras se resserrer contre moi. Il me parle de famille et je retiens un petit rire. « Famille un peu bancale, mais famille quand même. » Ce n’est absolument pas une remarque méchante, juste une constatation de notre situation actuelle. On n’épilogue pas vraiment, je crois qu’on en a déjà assez longuement discuté tous les deux. « Et t’en fais pas pour mon dos, c’est déjà bien trop gentil de ta part de m’héberger. » répondis-je à son inquiétude en souriant un peu. Je reste contre lui et les silence nous englobe. Mon esprit se met à gambader sur cette notion de famille. Du temps, c’est écouler depuis ma grande révélation et je me demande ce qu’il en est de leur côté tout de même. « Dis… Tu… Enfin, vous avez parlé avec Cade et Milena ? » Savoir ce qu’ils ont pu dire sur moi, sur les infidélités de leur père. Savoir comment ça se passe. « Je veux dire… De moi et tout ça ? »
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Malgré tout ce qu’une colocation improvisée et semi-forcée pouvait comporter en termes de contraintes, Leonardo avait très hâte de voir comment cela allait se passer avec sa sœur et lui. « T’en fais pas. T’as mon numéro t’façon, donc… » Dans ce genre situations, en règle générale, les deux personnes concernées finissaient soit par s’entendre mieux que jamais, soit pour ne plus pouvoir se supporter. Mais connaissant leurs caractères respectifs, ça l’aurait été donné qu’Elora et lui finissent par se détester avant la fin de son séjour. Et plus que jamais, c’était loccasion de mieux se connaître – non plus comme simples camarades, mais comme frère et sœur. La discussion se tourna vers de soucis tout aussi pratiques, notamment la nourriture et leurs différentes alimentations. Mais si Leonardo était un peu plus compliqué qu’Elora en la matière, elle n’avait pas l’air bien gênée par cela. « C’est clair que même moi j’ai pas la foi de passer toujours des heures devant les fourneaux. Déjà la week-end me suffit. » Il passait des heures entières à cuisiner pendant les week-ends pour ne pas avoir à s’embêter avec le restant de la semaine – mais la tâche faramineuse qu’était cuisiner une semaine entière de nourriture en deux pauvres jours était tout de même épuisante. « Mais je t’apprendrai mes quelques recettes que je fais toujours à l’arrache. Rien de bien compliqué, mais ça fait l’affaire en cas de besoin. » Et mine de rien, faire de la cuisine avec quelqu’un était toujours une chouette expérience – encore plus lorsqu’il s’agissait d’une demi-sœur très récemment retrouvée.
Le Grimes ne put s’empêcher de ricaner lorsqu’Elora exprima aussi facilement toutes les complications de leur famille. « Je te le fais pas dire. Ça devient un mantra, à force. » Il se contenta de hausser les épaules lorsqu’elle le remercia de l’héberger – il aurait fait ça pour n’importe qui, encore plus sa propre famille. Mais lorsqu’elle lui demande des nouvelles de Cade et Milena il se racla un peu la gorge, essayant de trouver les bons mots pour répondre à la question de sa sœur. Elle aurait certainement aimé qu’il lui dise qu’il avait réussi à parler aux siens et à leur faire comprendre la situation, notamment Milena – mais malheureusement, il aurait été obligé de mentir pour cela. « Hmm… disons que j’ai eu un peu de mal à joindre Milena ces derniers temps. » Si déjà en temps normal les deux Grimes avaient du mal à coordonner leurs emplois du temps pour se voir correctement, la situation ne s’était pas vraiment arrangée depuis les révélations d’Elora. Et si Leonardo aurait aimé en parler avec son aînée, il pouvait imaginer à quel point tout cela devait être difficile pour elle. Certes, ils en avaient pati bien moins que la Dawson – mais dans le cas de Milena, ça voulait dire avouer que son père n’était peut-être pas la personne qu’elle avait cru jusque-là. « Je pense qu’elle a un peu de mal à digérer tout ça. Elle a toujours été beaucoup plus proche de notre père que… n’importe qui dans la fratrie. » Ses quelques réponses tissaient un portrait bien lugubre de la situation, et il n’avait pas forcément envie de décourager sa sœur et lui faire croire qu’elle n’allait jamais pouvoir reprendre contact avec leur aînée. « Mais ça viendra. Elle n’est pas du genre à gérer ses conflits en plein public, faut juste lui laisser le temps qu’il faut. » Après tout, on ne pouvait lui en vouloir de jouer la carte de la prudence avec des histoires aussi importantes que cela. « Quant à Cade, ça fait un long moment qu’on a pas eu l’occasion de se voir. Mais je pense qu’il aura déjà moins de mal que Milou, pour le coup. » Connaissant son frère, il avait sûrement dû mentionner à Elora que les rapports entre leur cher géniteur et lui n’étaient pas des meilleurs – mais était-ce pour autant qu’il était prêt à l’accepter parmi les siens ? Leonardo n’avait pas de réponse, et il préférait se taire que mentir à Elora.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
Cette sensation, d’imposer ma présence ne me quitte pas. Je sais que je ne vais pas rester bien longtemps chez Leonardo. C’est une solution temporaire. Je ne savais pas vraiment où aller et j’avais besoin de réconfort. J’avais surtout besoin de ne pas être jugé. Je savais que Léonardo pouvait m’offrir tout cela. Je vois bien que cela ne le dérange pas ou tout du moins, j’espère qu’il ne me ment pas. J’ose espérer que nous sommes tous les deux assez mature pour être totalement honnête entre nous. On ne s’attarde pas plus sur le sujet. Je comprends que pour lui, quelques nuits à squatter son canapé n’es réellement pas un problème. De mon côté, je sais que je vais tout faire pour trouver une solution le plus rapidement possible. Tout devrait bien se passer. Au fur et à mesure de la conversation, on découvre même que nous avons les mêmes convictions alimentaires. Enfin, Leonardo semble être allé plus loin que moi et je dois dire que je suis assez curieuse de voir ce qu’il cuisine en tant que végétalien. Il m’explique alors qu’il essaye toujours de prendre le temps durant le week-end de se cuisiner des petits plats pour le reste de la semaine. « Oh oui, je veux bien ! » Je me dis que ce serait le moyen parfait pour nous de créer des liens. « Je connais quelques petits trucs aussi, je suis sûr qu’on peut l’adapter en végétalien. » Et je me mets à rire un peu. On dirait deux nanas qui s’échangent leurs petits tips en cuisine. « Ça sera fun. » Je hoche la tête, sûre de moi, pour une fois.
On se met à rire face au mantra tout trouvé pour notre famille. Je sais que tout est loin d’être parfait pour nous tous. On a encore beaucoup de chemin à parcourir et je ne sais pas si un jour tout sera comme j’ai pu l’imaginer un jour. Mais j’ose encore espérer qu’un jour, on pourra tous se réunir sans se détester. Pour autant, en croisant le regard de Leonardo, je comprends rapidement que nous sommes encore très loin de cet idéal. Il tente, tant bien que mal, de me faire comprendre que Milena a encore besoin de temps et je hoche la tête, un peu bêtement. Je le sais parfaitement. Je travaille tous les jours avec elle et elle ne m’adresse pratiquement plus la parole. « Je sais… Je crois que je vais arrêter de travailler au cabinet. » Enfin, pour cela, il faudrait déjà que je trouve un autre travail ou que je concrétise un autre projet. « J’ai l’impression de l’envahir et je ne veux pas qu’elle se sente mal dans son propre cabinet à propos de moi. » J’ai conscience que cela ne réglera pas nos problèmes de famille, mais cela pourrait être un début pour elle. Elle verrait que je lui donne de l’espace et du temps pour penser à tout cela et le digérer. « Enfin, ce n’est pas mon premier projet-là de suite, mais j’y pense. » Je joue nerveusement avec mes doigts. « Si je m’écoutais, je révolutionnerais ma vie dernièrement, malheureusement je ne peux pas tout faire en un claquement de doigts. » Parce que j’aimerais reprendre mes études, j’y pense de plus en plus, mais c’est bien trop compliqué pour le moment. Leonardo finis par me parler de Cade et je comprends, une nouvelle fois, que la communication entre eux est véritablement coupé. « Tu n’as pas à te justifier Leonardo, je comprends. » Je lui souris quelque peu afin de le rassurer et me tourne vers lui. « Je veux dire… Je crois que je commence a accepté que rien ne sera jamais comme j’ai pu l’imaginer un jour. Au moins, vous êtes tous au courant maintenant, c’est le plus important. » C’était l’étape la plus difficile pour moi et je suis contente que ce soit derrière moi. Il faut laisser le temps faire son travail désormais. « J’ai toujours envie de rencontrer mon père malgré tout, tu sais… Même si je sais que ce sera un véritable désastre. Je sais pas… Je crois que j’ai besoin de le vivre pour le croire ? »
and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you
S’il y avait bien quelque chose qui n’aurait jamais gêné Leonardo, ç’aurait été d’aider ses proches dans le besoin – encore plus lorsque ledit proche se trouvait être sa belle-sœur nouvellement retrouvée. Certes, c’était bien petit chez lui et certes, les deux jeunes n’avaient pas vraiment l’habitude de vivre aussi proches aussi longtemps – mais c’était une histoire de quelques temps, jusqu’à ce qu’Elora retombe sur ses pattes ; de plus, c’était la chance de se rapprocher pour de bon à laquelle il ne se serait jamais attendu. Bien entendu, il espérait que la Dawson retrouve vite un logement à elle pour qu’elle s’y sente à l’aise – certainement plus qu’elle ne le serait dans son pauvre studio – mais ils pouvaient bien essayer de tirer le meilleur d’une mauvaise situation, n’est-ce pas ? « Faudra vraiment que je t’introduise au magnifique monde des lasagnes végétaliennes. J’espère que t’aimes les épinards ! » Si elle n’avait jamais grandi avec lui et sa fratrie, ça n’allait pas l’empêcher de lui faire découvrir un peu de ce qu’avait été sa vie à lui jusque-là ; et cela passait aussi – et surtout – par la nourriture, qui avait toujours revêtu un rôle important en tant que demi-italien. Et si ça leur permettait de se rapprocher davantage en faisant la cuisine, c’était du gagnant-gagnant.
C’était presque incongru de se trouver assis côte-à-côté d’Elora dans son studio en parlant de recettes végétaliennes au vu de tout ce qu’il avait pu apprendre les dernières semaines. Il avait l’impression que cela remontait à bien plus longtemps, mais le temps passait bien trop vite après de telles nouvelles. Il n’avait aucunement eu le temps de s’asseoir et en discuter avec Milena – qui, de toute façon, faisait un peu la sourde oreille aux quelques SMS que son cadet avait essayé de lui envoyer depuis. Et s’il avait envie de rassurer Elora, il ne pouvait s’empêcher de comprendre aussi son aînée. Qu’aurait-il pu faire à sa place ? Aurait-il même réagi différemment ?« Je comprends. C’est vrai que… peut-être qu’un peu de distance lui fera du bien. Histoire de… remettre les pendules à l’heure et s’adapter à cette nouvelle réalité. » Il espérait juste que sa fratrie arrive à s’en remettre – il n’avait pas envie que de telles nouvelles la bouleversent à ce point, encore plus lorsque le fautif se trouvait à l’autre bout de l’Océan Pacifique. « On peut dire ça, oui. Mais y a plus grand-chose à faire à part s’y faire maintenant. » Leonardo ne put s’empêcher de s’arrêter net lorsqu’Elora évoqua leur géniteur – mais il se dépêcha de reprendre un air nonchalant, comme si de rien n’était. « Oui, j’imagine bien. Faut juste… T’attends pas à un père aimant qui arrive dans ta vie vingt-quatre ans trop tard, quoi. » C’était une façon de dire les choses bien trop abrupte peut-être, mais même Leonardo aurait été incapable d’enjoliver la situation. Mais Elora devait le savoir encore mieux que lui – après tout, c’était elle la première concernée. « Mais voilà. Sache que je serai derrière toi pour tout ça. Peut-être pas sur place si c’est à New York, mais je suis toujours à un SMS de distance. » Même s’il ne comptait pas reparler à son père de sitôt, il ne pouvait certainement pas blâmer Elora pour avoir envie de le faire au vu de sa situation à elle.
Shiloh Atkins
la reconstruction
ÂGE : vingt-huit ans - (8.11.1996) SURNOM : elle préfère shiloh et rien d'autre STATUT : célibataire, elle réapprends à faire confiance après une relation abusive. MÉTIER : styliste pour la maison de couture Weatherton, un rêve devenu réalité pour lequel elle continue à travailler comme une acharnée LOGEMENT : #45 james street, fortitude valley où elle donne une nouvelle chance à la colocation avec Olive POSTS : 5484 POINTS : 980
TW IN RP : mention de relation abusive (psychologique et physique), revenge porn, dépréciation de soi GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : a un frère jumeau, Nathan › sait coudre depuis ses dix ans et ne rate jamais une occasion de créer ses propres vêtements › viens tout juste de revenir à Brisbane › sort d'une relation abusive qui aura durer un peu plus d'un an › naturelle et souriante, elle c'est renfermé sur elle-même ces derniers temps DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #AA6195 RPs EN COURS : (05)kieran #1 › lewis #5 › megan #14 › cleo #3
leloh #5 › and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now. if the whole world was watching i'd still dance with you, drive highways and byways to be there with you, over and over the only truth. everything comes back to you
meloh #14 › only you know me the way you know me, only you forgive me when i'm sorry. need you when i'm broken, when i'm fixed, need you when i'm well, when i'm sick. friends that i rely on don't come through, they run like the river, but not you. there you are, with open arms.
C’est assez étrange de me retrouver dans le studio de Léonardo. Je ne voulais pas m’imposer, mais je suis tellement reconnaissante qu’il est accepté de m’héberger au moins le temps que je trouve une manière de me retourner. Tout est toujours prévu dans ma vie. J’aime les choses planifier et me retrouver jeter à la rue ne faisais clairement pas parti de mes plans. Au moins, ici, j’ai un toit au-dessus de la tête. Je veux prendre cette nouvelle épreuve de la manière la plus positive possible. Cela va au moins me permettre d’apprendre à connaître Leonardo un peu mieux. On vient tout juste de se trouver un point commun en ce qui concerne nos régimes alimentaires. Il me parle de lasagnes végétaliennes et à cet instant précis mon ventre se met à gargouiller comme jamais ce qui me fait éclater de rire. « Comme tu peux l’entendre, tu m’as donné faim. » Je ris à nouveau en levant un peu les yeux au ciel. « Je suis vraiment pas difficile avec la nourriture. » On m’a toujours appris à ne pas pinailler dans mon assiette. Asher était vraiment strict sur ce sujet, je ne devais jamais laisser des restes dans mon assiette sous peine d’être puni pour le reste de la semaine. Après cela, on avait tellement souvent des fins de mois difficile, que je mangeais jamais vraiment à ma faim alors désormais j’apprécie vraiment tout. « Tu m’en feras ? » Je lui souris un peu comme pour essayer de l’attendrir alors que je suppose que c’est déjà acté.
On en vient à parler de la situation familiale, si j’ose parler comme cela. Je lui explique la situation actuelle avec Milena, comment je ne me sens pas vraiment à ma place au cabinet et à quel point je pense en partir. Je sais qu’il comprend. Je sais aussi qu’il n’a pas vraiment parlé à sa sœur depuis tout ce temps. J’ai la désagréable sensation d’avoir encore mis plus le bordel dans cette famille et cela me brise le cœur. Je ne voulais pas être responsable de tout cela. Une nouvelle fois, Leonardo m’assure que sa sœur a juste besoin de temps et je hoche la tête. « Je sais… Je vais juste lui donner du temps et de l’espace. » Je souris un peu et on finit par parler de notre père. J’ai encore du mal avec cette idée. Pourtant, je sais que j’aimerais le rencontrer, aussi dingue que cela puisse paraître. Je sais que je ne pourrais rien tirer de lui. Je sais qu’il ne sera jamais un père pour moi. Pourtant, je ressens ce besoin de le rencontrer plus que tout. « C’est sûrement idiot, je le sais parfaitement. » Je hausse un peu les épaules. « Mais j’ai besoin de le rencontrer juste… Je sais pas pour mettre un point final à toute cette histoire, je crois. » Juste pour le voir de mes yeux. Juste pour comprendre. Il est le seul, désormais, à pouvoir répondre à mes questions. « Le pire c’est que je sais que je serais déçue… » Leo m’assure qu’il sera présent pour moi quoiqu’il arrive et je lui souris tendrement. « Ça me touche beaucoup Leo, merci. »
On discute encore un peu tous les deux, mais rapidement mon ventre se met de nouveau à gargouiller et je finis par en rougir. J’ai pas vraiment eu le temps de manger avec toute ces histoires d’appartement et je dois avouer que je crève la dalle. « Je te fais un dîner ? Pour te remercier et tout ça. » Je me lève et pousse ma valise dans un coin pour qu’elle ne nous gêne pas. « A moins que tu doives sortir ou quoi. »
and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you