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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptySam 6 Juil 2019 - 22:58


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Réapprendre à vivre. Tu n’as pas une minute à toi, pas une seule seconde pour te poser et te vider l’esprit, peut-être même que c’est une bonne chose dans le fond. Ne pas laisser divaguer ton esprit dans une certaine liberté qui pourrait créer plus de maux que de bien. Apprendre à lire, apprendre à vivre comme avant, mais différemment. T’es en vie. C’est déjà là une bonne chose, t’es encore là. T’aurais pu finir encore plus mal que cette vue qui t’a été prise durant ton opération. Le cœur de la nuit qui te poursuit, la lumière de ton âme qui éclaire le chemin, doux petit passage qui te laisse avancer tout en évitant les chutes. Pensive. Si seulement j’étais capable de m’en sortir moi-même, si je pouvais marcher sans avoir cette crainte qui s’enroule autour de mon cœur, la peur de m’écrouler sur l’asphalte. peur qui se cache contre tes lèvres, le cœur au bord du précipice, tu t’accroches à cette âme positive que tu es. Toujours voir le meilleur dans une vie, dans une situation, tu le fais, tu jongles avec merveille avec les démons qui se cachent parfaitement dans ce manteau noir qui est le tien à présent. Les pieds dans l’herbe chaude, le chatouillement que provoque cette dernière sur tes pieds te fait du bien. La nature te manque, la vie que tu menais avant par la même occasion. Les cris, les rires qui se mélangent au bruit de la circulation qui n’est pas si loin de ça de toi. Les sensations te semblent décuplées, t’es bien, complétement épanouie, quelques secondes. quelle est votre couleur, l’éclatante émeraude ? je nage dans mon esprit essayant de trouver la magnifique couleur qui rendra justice à ce parc, à cette nature, et rien. Myocarde qui implose, cœur brisé à ces souvenirs qui se taisent avec le temps. Adieu monde de couleur. Les jours passent et la magie trépasse de ce monde coloré s’évade de ton esprit. Plus terne, moins romantique. Ton âme blessée, toi qui ne jures que par la beauté que pouvait t’offrir tes opales, tu dois faire sans à présent. Tu te contentes de ce brin d’ébène, la peur d’oublier et l’oublies qui s’y installe dans tes songes. Rien comme avant. un puits sans fond, je ne suis plus qu’une bête noire. t’aimerais qu’en un claquement de doigt on t’offre les couleurs du monde, une à une, ré apprivoiser ces dernières, c’est comme impossible. Pourtant, t’aimerais battre l’impossible, t’offrir une dernière danse avec les pépites du monde. j’avais oublié votre importance, oublié à quel point c’était vous qui rendez ce monde merveilleux. D’une douceur inouïe… doux songe qui ne seront plus les mêmes. Univers incolore, royaume du sombre, l’ébène qui règne en maître dans ta vie et ta lumière qui continue pourtant à éclairer ce monde. T’en as pas conscience Princesse, mais ton sourire qui ne cesse de conquérir tes lippes conquis le monde, éclaire ce visage qui est le tien. Doigts qui glissent sur le bouquin que tu détenais entre tes fines mains, t’en avais oublié que tu étais dans ce parc dans l’attente qu’il soit l’heure de ton cours de braille. Apprendre, vivre avec la cécité, c’est le choix que tu as fait, le choix de te battre pour retrouver la vie que tu aurais dû avoir, sans cette tumeur. Mais tu le sais tu ne seras plus jamais capable d’aider les autres, tu es celle qu’on doit aider. Pourtant, tu te refuses à l’aide. Piaillant que tu es capable de te débrouiller, de survivre seule. Tu te contentes de ce brin d’ébène, la peur d’oublier et l’oublies qui s’y installe dans tes songes.

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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyLun 15 Juil 2019 - 4:04

Je venais de passer une après midi au travail assez étrange. David, un jeune de 15 ans passionné par les documentaires animaliers m’avait expliqué que les Ratons Laveurs étaient des animaux en voie de disparitions. Plus particulièrement en Amérique et en Patagonie où il en reste moins de 200. Cette tragique nouvelle semblait vraiment l’attrister et j’avoue que je m’étais moi-même laissée attendrie. Je me souviens d’un dessin animé que j’aimais regarder avec des ratons laveurs et même si je suis incapable de me rappeler le nom, je les appréciais pour le souvenir que j’en avais. J’en avais aussi vu dernièrement en allant au zoo où j’avait vu une maman qui s’occupait de sa dernière portée. Une scène attendrissante. Et dire que d’ici quelques années, il risquait de ne plus en avoir tout du tout… comme c’était aussi le cas de biens nombreuses espèces dans le monde. Le monde allait droit à sa perte. J’ignore combien de temps encore nous avions à vivre sur cette terre mais l’avenir m’inquiétait sérieusement. Et bien sûre, toute notre conversation avait tourné autour de ça. Ce jeune atteint de leucémie depuis quelques mois était si mature et intelligent, je me prenais des claques jours après jours dans cette association.

Je rentrais chez moi, toujours en passant par le parc, dès que j’en avais la possibilité, je partais au travail à pied et ça me permettait de prendre un petit bol d’air avant d’attaquer des journées parfois épuisantes. Le retour me permettait de prendre un peu de recul sur tout ça et de souffler un peu également. Traversant le parc d’un pas décidé, quelques chose interrompu ma trajectoire. Un caillou semblait d’être invité dans ma chaussure, me faisant terriblement mal au pied. Je sautillais alors sur place, et pour ne pas paraitre trop folle, je me mis à faire quelques pas de danse sur la place publique… attends Noa, c’est quoi le pire ? Danser là, sans musique ou retirer ta chaussure normalement et retirer ce foutu cailloux ? « C’est rien… c’est rien, un cailloux dans ma chaussure… » qu’est ce que j’peux parfois me sentir bête… je retire ma derby et vire ce cailloux qui saute aussi vite qu’il n’était arrivé. Au moment où je remets ma chaussure, je vois cette jeune femme à quelques mètres de mois, assise dans l’herbe. Il me semble bien reconnaitre Rehane, une ancienne stagiaire lorsque je travaillais à la prévention de rue. Je me dirige vers elle, je n’avais plus eu trop de nouvelles mais j’avais mis ça sous le coup du temps qui passe et de la vie normale. J’étais cependant contente de la voir. Elle lit un bouquin et j’vais peut être la déranger mais bon, au pire, elle me le fera comprendre. « Rehane ? » oui, j’étais sure que c’était elle quand elle releva la tête. Toute fois, elle ne me regardait pas. « Par ici… » je souris et arrive enfin à son niveau. « Salut, ca fait longtemps dis donc ! C’est cool de te revoir par ici ! » et sans doute d’avoir un peu de ses nouvelles. On avait bien accroché lors de son stage, elle avait été dynamique, curieuse, investie tout du long et c’était vraiment plaisant. Je me demande où elle en est dans sa formation…
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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptySam 20 Juil 2019 - 5:32


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Tes journées de t’appartienne plus, elles ne sont plus tiennes. Coincée dans la pénombre d’une ruelle que personne ne traverse mains dans la main avec toi. Tu es seule dans cette bulle, parcourant un monde indécis, qui ne se dessine plus sous tes opales. La matinée chargée, un bon petit déjeuner que tu avais dû prendre pour tenir le choc de ta visite médicale, une banane, accompagnée céréale, mélangé avec du chocolat en poudre, bien sûre du lait, une touche de miel dedans, puis tu t’es embarqués une orange pour être sûre d’être bien. T’avais juste pas prévu qu’une prise de sang te serais faites, alors tu as fini par avoir droit à un yaourt offert par l’hôpital avant d’aller à ton rendez-vous pour apprendre le braille. Le ventre vite calé avec quelques collations, mais à présent tu avais fini par attendre avant de t’aventurer ailleurs que dans le parc, pour être sûr de n pas te perdre. Les émotions qui glissent sur toi, les opales inutiles qui te plonge dans l’ébène, tes lippes qui offrent au monde un autre rayon de soleil. Solaire depuis que tu es petite, toujours à attirer les regards, sans le vouloir. Comment tu voudrais le faire à présent ? Tu entends bien cette douce mélodie que les enfants jouant créent, mais tu en sais quoi si quelqu’un t’observe. Parfois, tu le sens, mais là rien. Tu es seule, les doigts qui caresse le livre que tu détiens entre tes frêles mains. Caressent les gravures, essayant aussi de déchiffrer les écrits. Mais c’est quasi impossible pour toi, tu n’y parviens pas. Incapable d’apprendre seule, c’est bien pour ça que tu te retrouves seule dans ce parc à te délecter de la douceur de l’herbe où tu t’es installée, à songer à ses enfants qui ont encore cette innocence que le monde finira par leur arracher, si ce n’est pas déjà fait.
Le monde est dur et tu en as bien conscience. Les envier ? Sans doute un peu. Qui ne le ferait pas ? C’est sans doute un réflexe, mais tu te rends compte que quand tes mains caressent le papier pour lire, pour déchiffrer les lettres et mots, tu as la tête baissé vers ce dernier, comme si tes opales pouvaient te délivrer du tracas de comprendre ce charabia. Tes mains cajolent l’’herbe puis le livre, ainsi de suie, le sourire ne s’effaçant pas de ton minois. L’esprit libre et qui s’évapore dans des myriades de questions. Des séries sur chaque moment de ta vie. Alors, tu continues, ne pensant pas entendre ton prénom voler jusqu’à toi, puis cette voix rassurante le prononçant encore moins. Noa. Bout de femme qui t’avait pris sous son aile durant des stages. Tu avais apprécié cette dernière, ce qu’elle faisait pour les autres te plaisaient. T’avais envie d’être comme elle, tu le veux encore. Mais poupée tu es persuadée de ne plus être capable de grand-chose pour aider les autres. Tu es celle qu’on doit aider, alors tu as fuis du monde, te protégeant de leur peine, de ta peine, voulant être forte jusqu’au bout. « Salut Noa .. » Tu as hésité à la dernière minute à dire son prénom, et si tu te trompais ? Aucune confiance en ton ouïe à croire. « Je suis contente de t’entendre … » Tu souris un peu timide, pas ce qui te ressemble, pas avec Noa, car tu avais vraiment bien accroché avec elle. Noa était le style de mentor que beaucoup voudrait, tout simplement. « Comment tu vas ? » Tu lèves la tête en sa direction, sans même savoir qu’au final avec le bruit environnant tu regardais au mauvais endroit.

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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyJeu 25 Juil 2019 - 20:01

« Salut Noa .. Je suis contente de t’entendre … » drôle d’expression. Ma voix lui avait-elle manqué plus que ma belle gueule ? Ca me fait sourire. On me disait plus souvent ça au téléphone, mais soit. Je m’approche encore un peu d’elle et quand j’arrive presque à ses côtés, elle lève la tête mais ne me regarde pas. « Comment tu vas ? » je fronce les sourcils et m’installe à ses côtés. « Hm, ca va… » je baisse les yeux vers son livre. « Qu’est ce que tu lis ? » et je remarque qu’il n’y a aucun lettre imprimée sur celui-ci. J’y regarde de plus près, c’est du brail, j’en ai bien l’impression. « t’apprends à lire le brail ? » peut être qu’elle travaille maintenant dans une structure qui aide des personnes malvoyante dans leurs quotidien et qu’elle a besoin d’apprendre à lire cette écriture pour mieux gérer tout ça. « C’est interessant ? » j’y connais rien en brail, je crois juste pouvoir reconnaitre deux ou trois lettres et encore. Je trouve ça assez fascinant mais je n’avais jamais pris la peine de m’y pencher réellement. Tout comme le langage des signes… Si j’avais pu, j’aurai pris des cours pour l’apprendre mais je manquais cruellement de temps. Peut être lorsque j’aurai fini avec ma formation et pris le poste de direction une bonne fois pour toute… mais là encore, je craignais ne pas avoir assez de temps pour ça.
« Ca fait longtemps qu’on s’est pas vu, tu deviens quoi alors ? » les aléas de la vie, parfois on perd contact avec quelqu’un et finalement on se retrouve un peu plus tard. Il y avait pas de malaise avec ça… « T’as fini ta formation ou il te reste encore un bout à faire ? » j’étais curieuse, je me souviens pas bien depuis combien de temps elle était passé pour son stage, mais c’était il y a plus d’un an c’est sûr puisque j’ai moi-même démissionnée de la prévention de rue il y a un an et demi.
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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyVen 23 Aoû 2019 - 1:21


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Tu ne t’attendais pas à rencontrer une personne que tu connaissais. Ça se trouve tu en as vu quelques-unes passer depuis que tu es posée là. Mais tu ne les reconnaitrais tout bonnement pas, car tes opales ne peuvent pas se délecter de leur présence. Car elles sont inutiles tes pupilles à présent. T’es ravies de croiser du monde, ça te sort de ta solitude, que tu apprécies pourtant tout autant que le fait de parler avec du monde. Le cacher ? Non, tu ne veux rien cacher de ton nouveau monde, tu aimerais être la même personne qu’avant, mais tu le sais ce n’est point le cas. Tu es différente, cherchant encore des réponses à des kyrielles d’énigme que t’impose ton esprit. Comment ceci ou cela. C’est ainsi, il te faut avancer, franchir les limites que le handicap va t’imposer à présent, mais tu ne le veux pas, tu veux faire les choses bien et en étant seule c’est bien plus complexe que tu ne l’aurais pensé/ t’as refusé l’aide des parents, mais comment ne pas faire cela quand on sait qu’ils ne veulent qu’une chose, que tes fesses se déposent à nouveau en suèdes, pour toujours. Retrouver leur bébé, adapter sa vie à la leur, la rendre digne des meilleures poupées, faire d’elle une marionnette. Mais tu ne veux pas de ça, tu veux vivre, tu veux t’éclater, un point c’est tout. Des questions qui s’envolent et toi qui cherche les réponses. Tu penses trop, bien trop. « Oui j’apprends le brail … » tu tais clairement le fait que tu es obligée de le faire, que tu te dois de réapprendre à vivre, ta tête était encore dirigée vers le ciel, vers Noa, mais Noa avait bougé, elle n’était plus face à toi, mais à tes côtés, tu l’avais bien compris quand elle te demanda si c’était intéressant. « Ouai on va dire ça … ça apprend l’alphabet et les mots qu’on peut faire avec, ce n’est pas si simple ! » Non mais, quand le bout de tes doigts glissent sur les petits points, tu n’as plus à compter, ça vient seul. « J’ai abandonné ma formation noa … » finissais-tu pas lui avouer. « je ne pense pas que tu sois au courant ou alors tu ne veux pas demander, mais je suis devenue aveugle … » Que tu souffles avec douceur, ôtant tes lunettes de soleil, laissant dévoiler tes yeux légèrement voilés. « Je ne peux plus aider les autres. » Et pourtant, tu le pourrais, tu pourrais le faire, mais tu dois déjà t’aider toi-même ce qui est déjà une masse à faire.


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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyLun 26 Aoû 2019 - 0:34

« Oui j’apprends le brail … » Génial ! J’trouve ca assez courageux de se mettre à apprendre ce système de lecture quand on en a pas forcément l’utilité. « Ouai on va dire ça … ça apprend l’alphabet et les mots qu’on peut faire avec, ce n’est pas si simple ! » je secoue la tête. « Ouais j’imagine… » déjà apprendre l’alphabet et lire des mots et des phrases, c’était des mois et des mois d’apprentissage pour des enfants, alors quand c’est un adulte qui se met à apprendre tout un système qu’il connait pas, le processus est bien plus long.
Ca fait longtemps qu’on s’est pas vu et du coup, je fais ma curieuse, à savoir ce qu’elle devient. J’avais apprécié travailler avec elle, lorsqu’elle était en stage dans mon ancienne structure. . « J’ai abandonné ma formation noa … » oh… je sais tellement pas comment réagir, c’est toujours délicat, j’fais une salle tête, j’tente quand même de cacher ce que je pense. Est-ce que c’est par choix ou non ? Qu’est ce qu’il a bien pu se passer pour qu’elle s’arrête ? De mémoire, elle adorait ce qu’elle faisait et franchement, elle était faite pour devenir une très bonne travailleuse social. « je ne pense pas que tu sois au courant ou alors tu ne veux pas demander, mais je suis devenue aveugle … » oh. Ok. Là c’est le choc. Je regarde son livre, d’où le braille. C’est pas parce que ça lui fait plaisir ou pour l’envie de découvrir et d’apprendre, c’est juste qu’elle a pas le choix… putain de merde, qu’est ce qui a bien pu lui arriver ? « Je ne peux plus aider les autres. » Ok, les pièces s’assemblent, je comprends mieux. « j’suis vraiment désolée pour toi… » et qu’est ce que j’peux bien y ajouter ? j’me sens tellement pas légitime pour poser plus de question, faire ma curieuse à ce point, nop. « J’imagine que ca doit être terrible à vivre… » et que c’est tout un monde qui se chamboule, toutes nos habitudes, notre routine qui doit être modifié. « c’est arrivé quand ? » et la question c’est surtout comment…
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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyMar 17 Sep 2019 - 0:16


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Sentiment toujours étrange qui entoure ton pauvre organe central, qui va finir par exploser sous tes coups de pression, quand tu as peur qu’on te juge. Les lèvres qui dessinent un joli sourire sur ton visage, en imaginant que tu te retrouvais devant Noa, celle qui t’avait encore conforté dans ton envie d’aider les autres, de tendre la main plutôt que de ne faire que comme tes parents. C’est dérisoire de juste donner l’argent, même si t’as bien conscience princesse que l’argent est ce qui permet à tous de pouvoir tendre une main. Et de se donner une bonne conscience. Le pouvoir de l’argent dans ce genre de gala où jeune tu devais forcer le pas pour y aller, car l’envie de te retrouver à être la petite fille modèle de tes parents ne te convenais pas. Le brail ta nouvelle façon d’écrire, de lire, d’établir un soupçon de style aussi, des étiquettes broderont bientôt les étiquettes de tes vêtements pour que tu saches comment tu es habillée, il te faudrait te souvenir des couleurs mieux que tu ne sais le faire à présent. Ton passé n’est plus identique à ton présent, t’aurais voulu poursuivre cette voix de sociale, aider les autres, sans qu’on ait besoin de t’aider. Comme avant. Mais tout cela ce n’est pas possible, tout bonnement. Tu ne voulais rien dire, rester cacher, car c’est comme douloureux de le révéler, mais tu avais finalement tout dit sur un coup de tête à Noa, expliquant pourquoi tu ne pouvais plus continuer tes études et continuer des stages. Te fallait adapter ta propre vie à ton handicape à présent ,alors ce n’était pas si simple à faire. Si tu avais encore les opales fonctionnant, elles fixeraient les brins d’herbe à tes pieds, cherchant indéniablement à fuir la conversation qui se propulse sur le devant de la scène, c’était toi qui l’avait amené, mais tu ne te voyais pas parler longuement avec Noa, sans aborder un tel sujet, ce sujet qui avait bouleversé ton propre monde que tu avais connu pendant vingt-cinq année jusqu’à cette tumeur qui avait terni tes couleurs, ainsi que le sourire solaire gravissant souvent sur ton visage. « Ce n’est pas facile … » Terrifiant, tu es terrifié depuis que tu es enfermée dans ta prison couleur ébène. Une couleur qui ne laisse aucune chance de briller à quiconque. « y a six mois environs …à la suite d’une opération du cerveau … » Que tu lances, le visage se fermant, loin de ta lumière habituelle, tu es terne quand tu en parles, tu es mal. La pulpe de tes doigts caressant encore le papier de braille qui devrait te parler, mais rien, tu n’y comprends rien. « mais je ne suis sans doute pas la plus à plaindre du monde, hein. » Ce n’est pas une question mais une affirmation qui t’arrache le cœur rien que d’y songer, que tu n’es pas à plaindre.


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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyLun 23 Sep 2019 - 23:10

« Ce n’est pas facile … » j’accuse encore le coup… J’imagine tellement comme ça doit être compliqué à vivre de perdre l’un de ses sens lorsqu’on est né et qu’on a grandit avec l’habitude de voir, de sentir, d’entendre… et que du jour au lendemain, ou même petit à petit, qu’on perde une de ces possibilités. Réapprendre à vivre avec le monde qui nous entoure. On se rend peu compte de la chance qu’on peut avoir de n’avoir aucun souci, aucun handicap dans la vie… « y a six mois environs …à la suite d’une opération du cerveau … » quel genre d’opération peut-il y avoir sur un cerveau ? Pourquoi ? C’était sans doute quelques choses de grave pour devoir subir une telle intervention chirurgicale. Je la sens triste, je peux le lire sur son visage et je me sens aussi mal de devoir lui rappeler ça. Elle doit sans doute se sentir obligée de rendre des comptes à chaque personne qu’elle recroise depuis que c’est arriver, répétant encore et encore pourquoi elle a perdu la vue… « mais je ne suis sans doute pas la plus à plaindre du monde, hein. » nan sans doute pas, mais elle avait de quoi quand même… « Tu sais, on aura toujours pire que soit… ça n’empêche que la douleur soit bien présente et qu’il ne faut pas la minimiser… t’as traversé une période compliquée, c’est sans doute encore le cas. Et c’est pas parce qu’il y a toujours pire, que tu dois pas prendre ça au sérieux… » et c’était important de considérer son mal être, de pouvoir poser des mots dessus. Et on a beau être optimiste, et c’est sans doute très courageux de sa part de réfléchir ainsi mais perdre la vue n’avait rien d’anodin. Et l’impact à la fois sur sa santé mais aussi ses relations sociales lui aussi devait être pris au sérieux. Je me permets de poser ma main sur la sienne, pour qu’elle puisse ressentir ma compassion. « Comment est-ce que tu vis tout ces changements… ? Dans ton quotidien? »
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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyDim 27 Oct 2019 - 6:53


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Stu aurais pu ne rien dire, rester dans un mensonge certain et un peu plus doux que cette réalité. Tu n’aimes pas forcément ce que tu es, usée, mais pas battue. T’es forte, tu galères sur certain point, mais tu sais que tu peux parfaitement t’en sortir. Puis annoncer la vérité à voix haute t’aide un peu plus. Le sourire qui s’impose sur ton visage, le sourire toujours trop vrai, ne pas faire semblant, tu n’as jamais su être fausse. Rare sont les fois où tu as menti, tu préfères omettre les choses, c’est plus simple. Ne pas en parler, sauf quand cela est inévitable comme là. Tu ne pouvais pas mentir, pas raconter un mauvais délire sans plonger d’opale dans les siennes. T’as toujours été du style à déposer tes prunelles dans celles des autres avec douceur. Chose que tu ne peux plus faire désormais. Les mots de Noa cognent dans ton esprit percutant tes dires un à un. Tu sais que trop bien princesse qu’elle a raison, mais ça reste tout de même douloureux, beaucoup trop. T’aimes pas te plaindre, t’as jamais été de ceux qui ont voulu faire passer leur douleur pour plus douloureuse que celle des autres, tu sais parfaitement que chaque être ressent les choses de différente façon, comme les accouchements seront moins douloureux pour une femme et bien plus horrible pour une autre. La vie est injuste et diversifiée, c’est ainsi. Le sourire qui s’établi sur ton visage, tes lippes qui s’étirent avant de les pincer entres elles. « je vais bien … » Tu vas bien. « c’est compliqué, mais je m’en sors, enfin je crois. » Tu crois. Tu sais que ce n’est pas simple, que vivre dans cet étalage de noir est laborieux surtout pour toi qui a toujours été attiré par la luminosité des autres. A présent, il te faudra la déduire autrement que par tes yeux, ces opales sont partis en retraite sans même demander son dû. « Je fais de mon mieux, je pense que je maitrise les nouveautés , puis t’as de nouvelle problématique qui se pose, heureusement que je ne fais pas attention à mon apparence, car rien que là, je ne sais pas trop comment est mon accoutrement. » à ce qui paraît c’est noir, couleur de ta vie à présent. Celle qui tiendra ta main jusqu’à la fin, tu sauras trouver la lumière, qui doute de toi pour ça ? « Comment se passe le travail ? » Curieuse aussi de savoir si les autres vont bien, toujours à t’inquiéter pour les autres et puis tu penseras à toi après.


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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyLun 18 Nov 2019 - 10:34

J’me sens pas forcément à l’aise face à Rehane, d’apprendre cette tragique nouvelle comme ça, sous le fait accomplie. J’me sens forcément bête, ne sachant pas trop comment réagir, je suis curieuse mais j’ai peur de trop l’être. « je vais bien …  c’est compliqué, mais je m’en sors, enfin je crois. » je hoche la tête par reflex, elle me voit pas, moi et mes techniques d’écoute actives qui sont devenus des automatismes avec le temps.  « Je fais de mon mieux, je pense que je maitrise les nouveautés , puis t’as de nouvelle problématique qui se pose, heureusement que je ne fais pas attention à mon apparence, car rien que là, je ne sais pas trop comment est mon accoutrement. » cette remarque me fait sourire et du coup, j’me permets de regarder plus en détail comment elle est fringuée. C’est pas coloré, assez sombre, ce qui est d’ailleurs étonnant, mais elle le choisi pas vraiment, j’en sais rien… elle a surement pas refait sa garde robe de toutes façons parce qu’elle n’a plus la vue.  « T’as pas trop de soucis à te faire jusqu’à maintenant. Et si c’est une question de mettre deux chaussettes dépareillées, c’est pas bien grave, ça se voit pas ! » je dis en plaisantant, pas certaine que ça la fasse rire à son tour.  « Comment se passe le travail ? » hm, Rehane n’avait pas l’up date, pensait sans doute que je travaillais encore pour la prévention spécialisée et n’avait aucune foutu idée de tout ce qu’il s’était passé depuis qu’elle avait fait son stage la bas. J’allais faire court, pas besoin de m’étaler sur les détails, je n’en avais absolument pas envie. « J’ai changé de taf. Je bosse pour l’asso Beauregard maintenant et je suis même en formation pour prendre les rennes de l’association fin aout. » dans moins de deux mois en passant. « Ca va venir vite, c’est passionnant et en même temps, j’en ai une peur bleue, mais c’est un sacré challenge. Ca change des services de prévention de rue, faut dire. » et pas qu’une peu, là où je passais ma vie à trainer dans les quartiers et à aller à la rencontre de jeunes paumés, j’étais maintenant bien au chaud ; et si c’était aussi difficile d’être confronté à la détresse des personnes atteintes du cancers, c’était bien différent de toute la misère à laquelle j’étais confrontée et toute l’agressivité que celle-ci engendrait également. « J’vais pas pouvoir trainer encore longtemps par ici, j’suis attendue ce soir… » que je lance désolée, mais ravie d’avoir revue Rehane, malgré les circonstances. « dis moi où est-ce que je peux te joindre à l’occasion ? » histoire de pouvoir reprendre de ses nouvelles rapidement. Je me lève pour me préparer à partir. « En tout cas, si tu as besoin d’un coup de main… hésite pas à me contacter, pour n’importe quoi. » aller faire un peu de shopping, boire un verre, se rendre quelques part… je sais trop rien, mais ce serait avec plaisir.
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Message(#)((color meeting black.)) ft. noa  EmptyDim 15 Déc 2019 - 2:30


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T’aurais pu être malheureuse, en vouloir au monde entier, sans jamais vouloir sentir la chaleur du soleil glisser sur ton visage, sur tout ton être. Mais c’est le contraire, ça t’a donné envie de te battre, d’être heureuse, de ne plus perdre de temps avec des parents dramatiquement protecteur, capable de chose malsaine pour te récupérer. Tu voulais juste vivre, te sentir en vie, malgré le handicap qui avait frappé à ta porte, le destin qui te testait, t’étais prête à l’affronter. Blotti dans le noir, mais le cœur qui illuminera pour toujours tes opales. Tu souris quand tu l’entends réagir à tes mots, puis tu l’écoutes attentivement, autant dire que tu es plutôt heureuse de la croiser, même si tu n’en avais pas forcément l’envie jusqu’à présent, par peur, redoutant de ne pas être assez forte pour affronter le regard d’une personne te connaissant, peur d’être prise en pitié. Puis le fait de devoir oublier tout bonnement la carrière que tu chérissais tant. Il te faut t’éduquer avant de pouvoir repenser à un avenir professionnel sans même savoir où tu pourrais aller. Tu finis par rire un peu plus rétorquant pourtant sérieusement. « J’angoisse plutôt de mélanger des couleurs qui donnerait la gerbe à toutes les personnes m’observant car les couleurs ne vont pas ensemble, du coup, j’ai demandé qu’on enlève la couleur de mon armoire, ce qui ne me ressemble pas trop. » non, t’aimais être pétillante, pas façon arc-en-ciel , juste avec un peu de couleur, pas tout en noir, ce que tu trouvais bien trop morose, du coup il ne te reste que très peu de couleur chez toi, de toute façon tes iris ne pouvant les apprécier, ce n’était pas si grave. Tu t’inquiètes de noa , prenant de ses nouvelles et en l’écoutant tu ne t’attendais pas à ces nouvelles, t’avais aucune idée qu’elle n’était plus là où tu l’avais rencontré, là où ton stage t’avait complétement complété dans ton idée d’être une aide pour les autres, mais ça c’était avant. « Oh oui je connais … » le cancer. Pas le même que celui qui était dans ta tête, totalement différent, mais aussi dévastant. « Oui, c’est sûr que ce ne sont pas les mêmes personnes face à toi, plus de responsabilité, mais je suis sûre que tu vas parfaitement t’en sortir. » Oh t’en doute pas, elle serait faire aimer son travail à n’importe qui même à la personne la plus personnaliste. « Oh oui, je te retiens, je suis désolée. » Tu souris un peu plus, tout de même heureuse de cette rencontre improvisée. « J’ai toujours le même numéro, je ne sais pas si tu l’as encore ? » Mais peut être que tout ça n’était que de la politesse, tu ne peux pas le savoir ne pouvant apprivoiser les opales de Noa. « Si j’ai besoin de choisir des vêtements une fois que je serais prête à reprendre de la couleur dans ma vie, je te fais signe disons ? » Oui, car tu te souviens que noa était plutôt dans ton style, du style à être élégante et pourtant simple à la fois. « Je suis contente de t’avoir re … » Revu. Mais tu ne trouves pas le mot juste. « De t’avoir rencontré à nouveau. » Tu souris tout bonnement heureuse et moins mal à l’aise qu’au début.

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