| (wren) là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... |
| | (#)Mar 9 Juil 2019 - 17:55 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Il y avait de ses moments où le jeune policier avait besoin de se retrouver seul, sans aucune compagnie, sans jugement. Dans ses moments de solitude, il n’y avait qu’une personne qui restait près de lui, à lui tenir fermement la main, ou le bras et qui s’agrippait à lui tel un koala. Ou une sangsue serait plutôt le mot adéquat pour qualifier cette relation instable qu’il entretient depuis toujours avec sa meilleure amie, Freya Doherty. Dans ses heures les plus sombres, Elias refuse toute autre personne qu’elle, parce que cela lui semble être une évidence. Une sale journée au boulot, sans doute un réveil qui avait mal commencé et une journée désastreuse, quand rien ne doit aller, Elias ne devrait pas forcer les choses. Se laisser vivre, porter par le flux il sait le faire. Se laisser vivre, sa mère lui a à de nombreuses reprises reprocher, et toute ses nanas qui ont partagés ses draps également alors qu’il n’en avait que faire de ses dernières ! Lui tout ce qu’il voulait c’était de tirer son coup, et elles n’ont étés qu’un pion sur son échiquier, parce qu’il est plus facile pour lui de jouer que de se laisser berner par l’amour. Il n’en veut pas, il ne connaît même pas cette définition, et mieux vaut pour tout le monde qu’il continue dans sa misérable vie. Il ne mérite aucune importance, aucune attention des autres. Seule Freya lui octroie ce droit, mais pour combien de temps encore, car quand elle découvrira la vérité, cette vérité même qui le pèse, elle sera comme tous ses gens dans sa vie et lui tournera le dos. Il détruit tout ce qu’il possède même les choses les plus précieuses. Le bruit de ses chaussures qui claquent sur le sol de la salle de sport, alors qu’il laisse la porte se refermer derrière sa silhouette, Elias ne calcule même pas les personnes autour de lui. Tout ce qui l’importe présentement c’est de se faufiler rapidement pour s’oublier dans les bras de machines. Il se change rapidement dans les vestiaires hommes avant de récupérer juste une petite serviette et une bouteille d’eau. Il n’a pas le temps de refermer la porte de la cabine, qu’un homme se pointe juste derrière et c’est en se retournant violemment que Elias croise ce regard qu’il connaît depuis qu’il est gosse. « Dégage de ma vue … » Wren se tient debout, face à lui, lui barrant la route. De la plus mauvaise des manières qui soit. Il est dans toute son arrogance, sa prétention Elias. Il ne supporte pas qu’on lui verse en pleine figure ses histoires avec Freya, et pourtant le flic le sait mieux que quiconque, la venue du jeune homme ici, n’est pas anodine. Il n’est pas là pour lui offrir du café ou que sais-je, comme dans l’antan. Elias ne sait pas vraiment pourquoi il est là d’ailleurs. Mais il est certain de ne pas vouloir le savoir. Wren fin protecteur de sa petite sœur va sûrement vouloir discuter des récentes altercations entre sa sœur et ce meilleur ami. Doutant probablement formellement de leur rapport soit disant qu’amical c’est certain. Elias n’est pas sûr de vouloir rentrer dans ce jeu, encore moins avec lui, le pousse légèrement pour passer, mais Wren ne se laisse pas démonter et visiblement suit ses traces jusqu’à la sortie du vestiaire, Elias ne peut s’empêcher de soupirer bien volontiers, avant de vouloir lui lancer une petite boutade qui ne risque pas de plaire à Wren, tant pis… « Putain Doherty, c’est dans les gênes de ta famille de v’nir me faire chier ?! » Il s'arrête net Elias, et frôle le frère de son amie d'un regard joueur, un tantinet provocateur. Ils en sont là aujourd'hui, à se défier. Ils en sont là pour une raison que Elias ignore encore car il ne sait pas vraiment ce que sa disparition a provoqué en Freya. Et nul doute, qu'il ne voudra jamais l'accepter. Fuir, c'est tellement plus facile que de faire face !
@wren doherty |
| | | | (#)Mer 10 Juil 2019 - 8:46 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
A croire que l'univers s'était mis en tête de l'emmerder. Wren n'avait pas le loisir d'être tranquille plus d'un quart d'heure. Après toutes ces histoires avec sa génitrice, l'engueulade avec sa petite soeur et les déboires de Tobias, il fallait que le karma continue de s'acharner. Freya était venue le trouver à nouveau pour lui narrer mille et unes mauvaises actions d'Elias à son encontre et s'il y avait bien quelque chose à éviter, c'était de blesser la petite soeur de Doherty. Il avait cette tendance à partir au quart de tour, à vouloir brûler des cheveux et massacrer des têtes quand on venait mettre son petit grain de sel dans la relative stabilité de leur petite famille. Freya était celle qui s'en sortait le mieux dans l'histoire: elle n'avait pas de problèmes avec la pyromanie, n'était pas aussi statique que leur mère et si on excluait les crises liées à sa bipolarité, elle était la plus normale de toutes. Elle avait tout pour être heureuse, c'était en tout cas ce que pensait Wren quand il la regardait évoluer... Sauf qu'Elias était venu la mettre à terre. Le pompier n'avait pas forcément tous les détails, du moins, il aurait aimé entendre les deux versions avant de se décider sur la marche à suivre. Cela dit, il ne pouvait pas se montrer extrêmement courtois dans ces circonstances, c'était au dessus de ses forces... Alors, il s'était dirigé vers la salle de sport, sachant pertinemment que c'était là qu'il pourrait trouver le policier. Il l'observa entrer dans les vestiaires et se tint là, à seulement quelques mètres, l'air menaçant, les bras croisés. Aucun doute, Sanders savait pourquoi il était ici, les histoires voyageaient vite, même chez les Doherty, les suédois aux apparences si calmes, si froides. Pas toujours, pas quand ils étaient excédés. "Si c'est ça ta façon de dire bonjour, tu dois avoir une sacrée réputation dans ton boulot." Il fallait toujours qu'il soit sarcastique dans ce genre d'instants et en bon chieur qu'il était, Wren toisa le jeune homme en retour, s'approchant de lui avec ce regard carnassier. Ce n'était pas réellement une bonne idée de répondre au grand dadais sur ce ton mais il tâcha de laisser passer... En apparence. "Et toi, c'est ton patrimoine génétique qui justifie que tu bousilles ma petite soeur, Sanders?" Il sentait son sang circuler à pleine vitesse dans son corps, s'arrêtant net à quelques centimètres seulement d'Elias, survolté. "Tu m'expliques ce qui s'est passé ou je sors de mes gonds tout de suite?" C'était tout ce qu'il demandait, le fond de l'histoire pour prendre sa décision. Savoir si cela valait le coup de péter le nez d'Elias ou d'attendre encore quelques temps. Au choix. |
| | | | (#)Mar 16 Juil 2019 - 9:57 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
C’était une évidence pour tout le monde qui le connaissait un peu de le savoir traîner ici. Et connaissant Freya, il semblait bizarre pour le jeune homme de n’être pas encore tombé nez à nez avec cette dernière, mais tant que Elias ne sera pas devant le fait accomplie, tant qu’on ne viendra pas le tirer par la peau du cul, il ne bougera pas. Parce qu’il est fier, sans doute. C’est du moins la première hypothèse qui ressort du flic, et puis parce qu’il laisse trop de place à l’apparence. Un ego trop important qu’il la ravale. Il pourrait, Freya compte suffisamment pour lui, mais ce qu’il a fait même si ce n’était pas vraiment voulu, jamais il ne pourrait lui dire. Jamais, il ne pourrait trouver les bons mots, pas même sa sœur le sait. Et ce serait évident qu’elle ne serait pas ravie, alors Elias avait préféré faire comme d’habitude, enfouir tous ses sentiments, les cacher. Ça vaut mieux pour tout le monde, de ne jamais rien dévoiler, c’est trop grave, trop important pour qu’on vienne mettre son nez dans ses histoires. Il a toujours eu cette part sombre le flic, toujours son jardin secret. Elias Sanders a cette facilité déconcertante de pouvoir passer à autre chose en un clignement des yeux. On pourrait penser qu’il le fait exprès, par vengeance, ou par prétention ou arrogance mais pas du tout. Aussi, parfois il lui arrive même de regretter certaines choses même si sa mère lui a toujours apprit à relever la tête bien haute, à ne jamais regardé dans son dos. A avancer en quelque sorte. Et puis, tuer quelqu’un ce n’est pas quelque chose de surprenant dans son métier, même si ça n’arrive pas tout le temps, il était au courant que cela pourrait un jour se produire. Même si les images en flashback lui reviennent parfois. Même si Elias n’est pas une personne à proprement méchante de base. Dire qu’il regrette toutefois serait évidemment mentir. Et d’ailleurs, quand il rentre dans ce vestiaire, il ne fait pas vraiment gaffe aux silhouettes, et plus particulièrement à l’une d’entre elles, dont il ne devrait être guère étonné de le voir rappliquer. « Si c'est ça ta façon de dire bonjour, tu dois avoir une sacrée réputation dans ton boulot. Elias se tient immobile devant lui, soutenant son regard, Wren ne l’a jamais dérangé par le passé, il ne s’en était jamais fait un ami, ni un ennemi. A vrai dire Elias a toujours du mal à le comprendre, à lui faire confiance. Il était le frère de sa meilleure amie ce qui lui valait de bons points, mais en contrepartie, Wren n’a jamais rien fait pour être son ami, et vice versa. Pour Elias, les deux hommes se toléraient, parfois profitant de Freya pour se créer un lien qui finalement ne tient pas à grand-chose. Une simple ficelle, prête à craquer quand l’un d’eux fera un faux pas. Et visiblement Wren Doherty estimait que cette ligne soit bel et bien franchie. C’était ce qu’en concluait le flic sans en être toutefois certain. Et toi, c'est ton patrimoine génétique qui justifie que tu bousilles ma petite soeur, Sanders? » Nous y voilà ! Pourquoi Sanders a ce petit sourire au coin des lèvres, celui-là même qui joue en pleine provocation alors qu’il pose sa main contre le premier vestiaire sur sa droite. Il a une sale réputation, autant que Wren. Il ne fallait pas en arriver jusque-là mais Elias est un homme et il ne supporte pas qu’on puisse crier au-dessus de lui, ni qu’on vienne lui dicter ce qu’il doit faire ou pas. Et cela même si ça part d’une bonne intention d’un frère protecteur – et qu'il pourrait largement comprendre, se mettant dans la même position si cela venait à arriver un jour à Elisha, sa petite sœur. « Tu comprends vite… Son fessier qui s’appuie contre les casiers, et son pied avec, avant de souffler, Doherty, tu ne devrais pas te mettre dans un tel état… » Une énième provocation – peut-être celle de trop. Et cette façade fière de lui, qu’il arbore sans savoir qu’il en fait trop. Avoir de la compréhension et du respect pour Wren Doherty c’était finit ; aujourd’hui et depuis quelques années ils ont pris une voie différente, mais semblerait-il pas si contradictoire que Elias pense… Il ne le sait pas vraiment, et Wren ignore même le trafic de courses illégales dont fait partie le meilleur ami de sa sœur. « Tu m'expliques ce qui s'est passé ou je sors de mes gonds tout de suite? » Parce qu’il est vraiment venu dans l’unique but de découvrir que Elias a tiré une balle sur Cole sans réellement savoir que c’était lui, et que par conséquent il avait préféré prendre du recul avec la petite amie de ce dernier. Petite amie qui se trouve être aussi la meilleure amie d’Elias, sœur de Wren ? Qui n'est certainement pas au courant que le fautif se trouve être Sanders. Sérieusement, Wren ne connait pas beaucoup Elias mais quand même, le moindre inconnu saurait combien Elias n’est pas du genre à suivre la discipline, encore moins à donner ce genre de coup de pouce aux autres. Que penserait-il si il le savait ? Wren faisait-il partie des défenseurs de Elias devant sa sœur, ou ne s’en mêlait-il jamais ? Elias l’ignorait. « J’ai pas d’temps à perdre avec toi ! » Qu’il dit, nonchalant, avant de le pousser légèrement pour reprendre place là où Wren l’avait interrompu. Il n’en avait que faire des Doherty à présent, il avait coupé les ponts avec Freya, et même si il serait mentir de dire qu’elle a été complètement rayé de l’esprit du flic, pour autant, il voudrait démontrer le contraire à quiconque venant contrarier son plan. Wren comprit ! |
| | | | (#)Mar 16 Juil 2019 - 15:33 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Wren n'avait jamais eu énormément de patience avec les gens, ce qui expliquait certainement ses pétages de plomb fréquents. Au travail déjà, il n'était pas rare de le voir désobéir à un ordre sous prétexte que l'idée de rester là à ne rien faire et attendre était profondément débile quand la vie de quelqu'un était en jeu. Il fonçait dans le tas, toujours, sans s'inquiéter des conséquences parce qu'il avait le sang chaud, même s'il était suédois et aurait dû avoir un tempérament plutôt calme sur le papier. Clairement, à ce sujet, Wren avait hérité du père et portait le nom Doherty comme un étendard profondément visible pour ses camarades irlandais. Il avait tendance à cacher cette partie de lui, le jeune homme détestant le patrimoine génétique que lui avait laissé en héritage son paternel. Il ne voulait pas être ainsi, celui qui s'énervait et menaçait de tuer quelqu'un parce qu'il s'était garé à sa place devant l'immeuble ou bien celui qui regardait un feu s'animer avec des yeux brillants et un sourire carnassier ancré sur son visage. Wren aurait aimé être un homme plus normal, avec des aspirations communes, loin de cette passion morbide du feu, plus loin encore des tragédies que traversaient les Doherty depuis plus d'une décennie. Il avait essayé de s'en remettre et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce fut la même pour ses cadets. Avec Tobias, l'aîné était clairement en train de lâcher l'affaire mais il avait la sensation qu'il pouvait encore agir pour aider sa petite soeur à s'épanouir. C'était pour cette raison qu'il était venu rendre une petite visite de courtoisie à Elias. Il s'était passé quelque chose et Wren détestait l'idée qu'il ait pu blesser sa petite soeur quand elle n'avait rien demandé. Forcément, le flic n'était pas prêt de l'écouter et déjà le pompier perdait patience. "Mais quel petit rigolo, ce Sanders. Je me mets dans aucun état, je te préviens juste que la plaisanterie a assez duré et t'as plutôt intérêt à m'expliquer ce qui se passe avec Freya, ma patience a de très faibles limites." Le fait qu'il le pousse à peine une minute plus tard fit serrer la mâchoire à Wren qui ne put que lui balancer une bonne gifle sur la joue pour lui remettre les idées en place. Question de principe. "Moi non plus, figure toi. Et quand je retrouve ma soeur dans une phase dépressive d'envergure à cause d'un abruti qui veut même pas s'expliquer, ça a un peu le don de m'irriter, moi et mon temps perdu pour ta pseudo gueule d'ange." Pas sûr qu'il ait anticipé de se retrouver en pleine guerre hostile mais Wren avait tout de même suspecté que rien ne serait facile avec Elias, il était dur au mal, c'était pour cela qu'il était encore flic après tout ce temps. Il n'y avait que les fous pour faire les métiers qu'ils avaient choisi tous les deux. |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 11:20 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Pour Elias Sanders sa vie est différente et son passé aussi, que les Doherty. Si il n’a jamais vraiment eu de figure paternel, ce dernier ayant pris la poudre d’escampette quand Elias avait tout juste cinq ans, à la naissance de la cadette de la famille, le jeune flic a toujours pu compter sur le soutient et la férocité de la maman. Le pilier de la famille, et le petit garçon, tantôt bagarreur, tantôt protecteur a très vite prit sa petite famille sous son aile. Il a bien vite compris qu’il serait le seul à pouvoir veiller sur elles, et que c’était une histoire de testostérone tout ça ! Il n’était pas rare de ne pas le voir se battre dès lors qu’on s’en prenait à sa douce sœur à l’école ou dans la rue. On le convoquait souvent chez le principal mais il s’en fichait, la réputation avant le reste ! C’est de là, et parce qu’il a toujours été quelqu’un avec un ego surdimensionné, qu’il n’a jamais reculé devant une bagarre ou dès lors qu’on le cherche un peu trop. Mais rien de comparable avec ce qu’a vécue sa meilleure amie, il a d’ailleurs été plus de vingt ans un allié, une oreille attentive pour elle, et cette épaule sur laquelle Freya pouvait se reposer, et cela même par les plus fortes et destructrices tempêtes. Un roc dans sa vie qui s’est réduit à néant ses huit dernières semaines. C’est une évidence et il ne faut pas sortir de saint cyr pour savoir combien la fierté de cet homme parlerait avant tout le reste, et qu’il ne sera pas forcément coopératif envers quiconque qui le force à dire ou à faire des choses qu’il ne souhaite pas. Elias est assez grande gueule pour savoir se défendre et avoir de la répartie, trop peut-être, parce qu’ils se ressemblent beaucoup trop tous les deux. Ils auraient pu être des amis, c’est certain, et d’ailleurs ils doivent avoir secrètement de l’estime l’un pour l’autre. Mais les choses évoluent, et Elias n’est pas du genre à se confier, Wren sans aucun doute qu’il est le même ! Assez pour évidemment vouloir s’affronter si l’un d’eux n’est pas satisfait. Le souffle court, Elias le regardait quelques instants, Wren s’agitait de part et d’autre, complétant même la distance pour se rapprocher de lui, veillant à vouloir l’intimider au passage, ce qui ne semblait pas lui convenir, et après quelques mots échangés peu sympathique, et souhaitant reprendre là où on l’avait stoppé, Elias Sanders préféra reprendre l’espace nécessaire dans le vestiaire, il heurta sans réellement le vouloir le pompier mais n’en fit guère attention sur le coup. Face au vestiaire, et visiblement entrain au silence, Wren voulu lui donner une petite leçon, sa main qui tourne légèrement Elias en sa direction avant de porter sa main sur le visage de ce dernier, et plus particulièrement en direction de sa joue qu’il gifla sans préavis avouant par la même occasion, visiblement agacé lui-même. « Mais quel petit rigolo, ce Sanders. Je me mets dans aucun état, je te préviens juste que la plaisanterie a assez duré et t'as plutôt intérêt à m'expliquer ce qui se passe avec Freya, ma patience a de très faibles limites. » Instinctivement Elias caresse sa joue, ouvrant la bouche pour faire craquer sa mâchoire, toujours face au vestiaire, son poing atterrissant dans le casier juste à côté dans un bruit sourd, portant les quelques regards sur eux. Heureusement, il n’y avait pas grand monde à cet instant mais dans l’impulsion du geste, Elias n’avait pas su se maîtriser différemment. Affronter un inconnu dans une salle d’interrogatoire est une chose, mais pas Wren Doherty. Pas son point faible – Freya. La mâchoire serrée, le poing fermé, il se tient si proche de lui que Wren pourrait sentir l'air chaud que dégage sa parole. « Tu recommences plus c'est pigé Doherty ?! » Quoi qu’il en dise, il remuerait ciel et terre si il arrivait quelque chose à Freya, il s’rait même capable de tuer si elle le lui demandait. Et pourtant, malgré tout ça, ils n’arrivent pas à poser de mots sur leur éventuel sentiment l’un pour l’autre, ils n’arrivent pas à se poser tout court. Cherchant en continuel la faille de l’autre jusqu’à ce que jeu finisse par les achever. Et maintenant Wren qui s’en mêle. Il pose sa main contre le vestiaire, s’y tenant, le regard probablement endurci par des années de lutte pour au final n’en arrivait que là. Au point de départ. « Moi non plus, figure toi. Et quand je retrouve ma soeur dans une phase dépressive d'envergure à cause d'un abruti qui veut même pas s'expliquer, ça a un peu le don de m'irriter, moi et mon temps perdu pour ta pseudo gueule d'ange. » Il était évident que Wren ignorait les détails, et c’est ce qui arrangeait un tant soit peu le policier qui n’allait rien balancer ! Peut-être que sa venue ferait réfléchir le brun, mais jamais oh diable Wren obtiendrait raison de lui ! Plutôt crever ! « Si ça t’regarde mon gars, t’as qu’à en parler avec ta sœur ! » Elias s’était tourné de son entier vers lui, prêt à en découdre, c’est évident tant la tension est plus que palpable entre les deux hommes. Si il avait envie de se nourrir de ragot et potin, Elias est certain que Freya lui fera ce plaisir. Ce genre de chose n’est pas dans son domaine, qui plus est certainement pas pour raconter ses problèmes ou sa vie. « Maintenant tu m’excuseras d’être occupé ! » Un sourire ironique, le regard froid et dur d’Elias sur Doherty. Elias ouvre son casier pour s’équiper de gants de boxe, il avait un besoin irrépressible de taper dans ce foutu punching-ball qui allait en prendre cher c’est évident ! |
| | | | (#)Mer 17 Juil 2019 - 14:40 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Il avait un caractère des plus désagréables, ce n'était plus à prouver. En tant que Doherty pur souche, il était hors de question d'envisager qu'il ferme son clapet à un moment donné. Il n'avait jamais eu sa langue dans sa poche et c'était encore pire quand on essayait d'attenter à la vie de sa soeur. Les quelques fripons qui avaient essayé de l'enquiquiner à l'école en avaient bien souvent payé le prix. Nez cassé, mâchoire fracturée, ils avaient fait un petit tour des plus agréables aux urgences de la région et Wren n'avait même pas essayé de s'excuser. C'était de leur faute après tout, ils n'avaient qu'à pas se mettre sur la route de Freya, sa soeur adorée. Pour elle, il aurait fini derrière les barreaux, quitte à revoir la trogne horrible de son paternel en chemin. Sa cadette, c'était sa vie et il avait toujours tout mis en oeuvre pour la protéger, quitte à se gâcher la vie. De toute façon, il n'y avait rien de plus important que la famille aux yeux du pompier: il avait eu beau s'en éloigner quelques temps, il n'était pas franchement en mesure de tenir son cap plus longtemps que quelques semaines. Wren était vite revenu au galop vers sa soeur, faisant preuve d'une vulnérabilité des plus rares face à elle. Il ne pouvait pas mentir à Freya, pas vraiment lui cacher quoique ce fut également mais pourtant, elle ne lui avait pas tout raconté sur son affaire avec Elias. Doherty s'en doutait fortement mais il attendait d'avoir la confirmation du policier. Celle-ci tardait très franchement à venir et cela eut le don d'écorcher la patience de ce cher Wren. Après une gifle bien amenée, il regarda Elias s'énerver sur le mobilier du vestiaire. Pas une réaction du côté du pompier, rien d'autre que son si caractéristique impassibilité. Il ne clignait même pas des yeux, attendant que son camarade se calme de lui-même pour, enfin, lui fournir l'explication tant attendue. Un faux espoir à nouveau. "J'aurai aucune raison de le faire si tu me files une demi raison au moins à tout ce bordel là. Parce que si Freya fait une connerie, je te porterais comme responsable et là, crois moi, tu vivras pas très longtemps." Il était vraiment menaçant lorsqu'il exposait ce type de regards et c'était une évidence qu'il ne fallait pas trop titiller Doherty si on voulait voir le jour se lever encore une fois sur un monde morbide. Cela dit, Elias n'avait pas l'air d'avoir un instinct de survie ultra développé puisqu'il ignora totalement la requête de Wren, encore une fois. "Mais je lui ai parlé, mais je veux ta version, c'est si compliqué que ça à comprendre? Et t'es flic, toi? Moi aussi, je suis occupé, je te signale, j'ai ma mère et ma soeur maintenant à gérer, la faute à qui? Et je dois être au boulot dans une heure alors, abrège là." Il n'allait plus tenir très longtemps cet échange verbal des plus lents. Wren voulait que les choses avancent et très clairement, il n'avait pas la force de parlementer pendant mille plombes. C'était maintenant ou jamais, avant qu'il ne soit trop tard pour le jeune Sanders. |
| | | | (#)Mar 30 Juil 2019 - 17:56 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Il aurait pu le prédire, il aurait pu le savoir que cette visite n’aurait pas été amicale. Par aspect extérieur ça peut l’être mais quand on approfondie la chose, quand on décrypte leurs paroles, le placement de leurs corps, rien ne l’est. Pas même cette voix impeccable d’un Doherty qui maîtrise la situation à la perfection, ou du moins qui se considère assez intelligent pour laisser une chance à Elias, de parler, de se confier comme il le ferait à Freya. Wren n’est pas Freya putain ! Il n’a aucun compte à lui rendre et compte bien ne jamais cracher le morceau ! Pas même sous la torture, sous les coups, il saura se défendre, riposter. Elias n’est pas un enfant de cœur, lui aussi pourrait risquer sa vie pour les rares personnes qu’il porte dans son cœur et Freya en fait partie. Mais de voir la cavalerie devant lui ne semble pas l’émouvoir une seconde, Elias serait plutôt du genre à jouer dans la provocation davantage quand il sait que la corde est prête à lâcher. Il le connaît et il sait combien la limite de Wren Doherty semble déjà bien compromise. « J'aurai aucune raison de le faire si tu me files une demi raison au moins à tout ce bordel là. Parce que si Freya fait une connerie, je te porterais comme responsable et là, crois moi, tu vivras pas très longtemps. » Elias soupire, Wren se répète inlassablement, alors le flic en fait de même. Immobile, il fixe l’homme sans vouloir lui donner une quelconque satisfaction. Pas même un haussement de sourcil devant le pompier qui semble perdre patience. « Ca ne te vient pas à l’idée que peut-être j’en ai rien à foutre ? » Demande t’il en lui faisant face sans se soucier une seconde qu’il paraît peut-être un peu trop orgueilleux. Oui Elias ne connaît aucune limite tout simplement car il aurait préféré avoir une conversation directement avec Freya plutôt que le pompier. Mais cela fait depuis des semaines qu’il n’a plus de nouvelles d’elle, pire encore qui la fuit, avec toute sa lâcheté d’homme ! Il ne souhaite pas qu’on lui foute la merde devant ses yeux, et cherchera à esquiver aussi longtemps qu’il pourra la leçon de moral qui lui pend pourtant au nez ! « Je ne fais plus partie de la vie de Freya… » Tu devrais être content Wren, n’est-ce pas ? Il ne semble pas faire le fier à l’instant même où il n’avoue ne plus faire partie de sa vie, et pourtant c’est en quelque sorte lui, qui l’a désiré. « Mais je lui ai parlé, mais je veux ta version, c'est si compliqué que ça à comprendre? Et t'es flic, toi? Moi aussi, je suis occupé, je te signale, j'ai ma mère et ma soeur maintenant à gérer, la faute à qui? Et je dois être au boulot dans une heure alors, abrège là. » Elias hausse les épaule, haussant son sourcil avant de plonger son regard froid et noir dans celui du pompier, si ce dernier pensait un seul instant que Elias finirait par craquer, c’est qu’il ne le connaît pas. Il n’a pas peur de rendre des coups si on vient à trop le chercher, et Elias n’a jamais une réputation de bouffon du lycée qui se laisse piétiner par les autres. Il est même plutôt celui qui rend bien la donne ! « Non mais j’hallucine, elle envoie son frère maintenant … » Qu’il rigole bien aisément, probablement avec une certaine nervosité. Car il savait que pour se débarrasser de Wren, le flic n’avait pas d’autre choix que d’ouvrir un peu son cœur. Que de lui dire de but en blanc ce qui se tramait entre lui et sa meilleure amie. Et pourtant si Wren connaissait suffisamment le jeune homme il saurait qu’il aurait plus de chance de se faire kidnapper par des extra-terrestres que d’obtenir toute forme de satisfaction de la part de Sanders. D’ailleurs Sanders avait autre chose à faire que de rester ici plus longtemps, dos à son casier qu’il avait refermé, il s’avance vers lui pour vouloir continuer sa route hors du vestiaire, « J’ai aucun compte à te rendre Doherty, t’es pas mon père ! » Qu’il lui crache vulgairement à la figure, perdant quelque peu son sang-froid. Probablement le fait de ne pas avoir auprès de lui la rassurante Freya pour le guider. Comme si Elias avait des comptes à rendre à son père, on disait de lui l’enfant bâtard, car ce dernier a préféré prendre la poudre d’escampette et que sa mère n’a jamais souhaité refaire confiance aux hommes après cela, comme si le bonheur ne lui appartenait pas. Elias semble suivre sa trace dans son ombre… Sans pour autant avoir eu déjà une déception amoureuse, pour cela il faudrait qu’il s’ouvre un peu, chose qu’il s’interdit… |
| | | | (#)Ven 2 Aoû 2019 - 13:40 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
Bien évidemment qu'Elias ne lui dirait rien. Il était aussi borné que Wren dans ce genre de circonstances mais ce cher Doherty n'avait pas nécessairement envie de se laisser faire pour autant. Il y avait toujours des limites à ne pas dépasser avec lui, sinon l'ouragan Doherty se mettait en marche et personne n'avait vraiment envie de voir cela. Du moins, pas les gens qui risquaient leur vie dans l'entreprise. Si Wren se mettait en colère, elle n'était pas sûr de pouvoir se contenir très longtemps et il savait qu'il avait déjà maintes fois usé de violence par le passé. Des personnes avaient terminé à l'hôpital parce qu'elles lui avaient donné un faux plan pour faire ses deals tranquillement. Wren détestait cela, qu'on le prenne pour un con, qu'on le trahissait avec une aisance déconcertante alors que, pour une fois, il était droit dans ses bottes. Alors, en toute discrétion, il le faisait payer à ses détracteurs. Cela ne lui était pas arrivé depuis plusieurs années, pas depuis qu'il avait quitté la criminalité en tout cas mais cette part d'ombre de lui même n'était jamais très très loin. A l'heure actuelle, Sanders faisait tout pour la réveiller et Wren essayait tant bien que mal de ravaler son ego et ses piques acerbes. Il devait rester zen parce que Freya ne lui pardonnerait sûrement pas s'il touchait à la face d'Elias. Alors, il l'écouta lui parler comme un gamin, avec ce "t'es pas mon père" caractéristique des gens qui n'avaient aucune répartie. En un sens, cela confortait Doherty dans son idée: Elias n'avait aucune idée de ce qu'il fichait, pas avec Freya en tout cas. Il pouvait mentir à qui il voulait, c'était plus difficile avec l'aîné Doherty parce qu'il connaissait sa soeur par coeur et qu'il ferait tout pour la protéger. Alors, Wwren se contenta de regarder le jeune policier qui s'apprêtait à lui tourner le dos... Comme si c'était aussi facile que cela d'échapper au joug d'un Doherty en rage. Il allait le laisser partir, évidemment, mais pas avant d'avoir laissé son venin se propager dans la moindre pensée de Sanders. "OK, tire toi, fais ce que tu veux, me dis rien, je m'en fous... Mais juste une chose, si tu veux plus faire partie de la vie de Freya, c'est ton choix mais tu pourras pas revenir sur ta décision. Tu l'as déjà assez bousillée là donc on va arrêter les frais, Sanders. Vis ta vie, joue au con, au gamin, et plus encore mais si Freya souffre encore une fois par ta faute... Je te crame." Ce fut à son tour de tourner les talons parce que ce n'était même pas des menaces en l'air avec Wren. Quand il s'agissait du feu, le danger était omniprésent et il était évident qu'Elias allait devoir éviter de dormir sur ses deux oreilles s'il revenait dans la vie de la petite Doherty. |
| | | | (#)Mer 11 Sep 2019 - 8:42 | |
| « là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... » wren doherty & elias sanders
De bien des façons, Elias savait qu’un jour ou l’autre, il se retrouverait dans ce genre de situation instable. Dans la cours de récréation il y avait des bruits qui courraient de ne jamais se mettre à dos cette famille, et pour autant le jeune garçon de l’époque ne s’était jamais résout à faire du mal à Freya. Il refusait l’aide extérieur, quand son monde s’était écroulé, mais elle avait toujours été présente, il ne l’avait jamais repoussé, et pourtant Elias n’a jamais été un gosse qu’on approche facilement. Il rejetait la terre entière, peut-être par égoïsme, par manque de confiance en lui, par fierté. Mais la Doherty c’était autre chose, différent et d’une certaine façon il ne pouvait pas vivre loin d’elle. Jusqu’au jour où elle a fréquenté d’autres garçons, et qu’elle a tourné volontairement le dos à Elias. Ce jour-là peut-être que Wren avait compris ce qu’avais représenté la jeune fille pour lui, parce que tout comme Elias, son frère n’avait pas accepté qu’elle traîne avec ce genre de personne, qu’elle se drogue, qu’elle vive avec une instabilité aussi flagrante. Elias n’avait pas été de main morte et avait tourné les talons sans même qu’elle ne cherche à le démentir, à le retenir. Deux ans à s’isoler de sa propre famille. De ses amis, de celui qu’elle a considéré fût un temps comme un confident, son meilleur ami. Pour n’être réduit qu’à néant, qu’en poussière au premier obstacle. Et même si Elias a fini par lui pardonner avec le temps quand elle a décidé de revenir comme une fleur, le temps leur a permis d’alléger leur cœur et ce côté rancunier. Cette conversation avec Wren ne mènera nulle part, Elias en a conscience. Ils resteront de toute évidence aussi buté l’un comme l’autre, parce que céder signifie perdre, reculer d’un pas. Elias est encore assez idiot pour ne pas voir que ce n’est pas juste perdre une fierté si il la laisse partir loin d’elle, mais perdre une amitié. Perdre la seule dont il ne pourra jamais compter parmi ses meilleurs amis. La seule qui est là auprès de lui, depuis le début qui ne l’a jamais lâché – ou presque. Perdre pour lui signifie encore trop de chose, et a un impact trop durable dans sa vie pour se le permettre. Il ne cherchera ni à le retenir, ni à lui expliquer. Jurant finalement que ça ne regarde pas Wren, encore moins Tobias. Et même si Elias a toujours eu beaucoup d’estime pour l’aîné des Doherty, que c’est un homme qui a toujours été droit et avec des valeurs pour sa sœur. Pour sa famille, comme lui peut-être avec les siens. Que derrière ce masque, il y a finalement une intelligence et un cœur, qui tente de cacher, sans doute. « OK, tire toi, fais ce que tu veux, me dis rien, je m'en fous... Mais juste une chose, si tu veux plus faire partie de la vie de Freya, c'est ton choix mais tu pourras pas revenir sur ta décision. Tu l'as déjà assez bousillée là donc on va arrêter les frais, Sanders. Vis ta vie, joue au con, au gamin, et plus encore mais si Freya souffre encore une fois par ta faute... Je te crame » Des menaces qui semblaient ne pas être en l’air, Elias était le premier à connaître la réputation des Doherty – et plus encore celui de l’aîné de la fratrie, Wren Doherty. Ils se connaissent suffisamment depuis longtemps pour savoir qu’il ne plaisantait pas avec la famille, encore moins avec sa sœur chérie. Mais quel qu’en soit le prix à payer, Elias Sanders est prêt à aller jusqu’au bout et certainement pas craquer dès lors que Wren rapplique ses fesses. Dès lors que Wren tourne les talons, le jeune homme récupère ses quelques affaires pour finalement dépenser toute son énergie sur un terrain de ring. Oublier encore et toujours. Ne jamais se retourner, regarder toujours droit devant, jusqu'à s'en mordre les doigts.
FIN |
| | | | | | | | (wren) là où le temps n'est pas, où le feu ne s'éteint pas... |
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