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Message(#)river running (tomene#5) EmptySam 13 Juil 2019 - 0:01

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Lene & Tommy


Quelques heures s’étaient écoulées depuis qu’Eva avait fait sa grande annonce. Quelques heures que Lene avait passées dans le flou sans vraiment les voir passer. Chacune de ses pensées se bousculaient à une vitesse ne lui permettant pas de voir clair dans son ressenti par rapport à l’annonce qu’elle venait de recevoir : maman est morte. Des mots qui pourraient être déchirant pour beaucoup d’enfant apprenant la fin de la femme les ayant mises au monde. Pour Lene, c’est différent. Elle a autant perdue sa génitrice qu’une complète inconnue. Eva était repartie comme elle est venue, non sans s’empêcher d’y mettre le grain de méchanceté sans lequel leur relation ne serait pas aussi précieuse et Lene avait passé le reste de l’après-midi dans les vapes, à réfléchir à tout ça sous les yeux curieux de ses collègues auxquels elle avait décidé de ne rien dire. Après tout, depuis quand avait-elle une mère à perdre ? La femme qui avait quitté ce monde l’avait mise au monde mais depuis quand s’était comportée comme une mère ? Certainement pas pendant toute l’enfance de Lene à se faire maltraiter par sa sœur aînée, encore moins quand celle-ci l’a fait envoyer à l’autre bout du monde pour s’en débarrasser plutôt que de gérer le monde qu’elle avait créé et surtout pas quand son père avait décidé de la rayer une bonne fois pour toute du paysage familial. Pas étonnant qu’Eva soit dans tous ses états. Elle, elle avait vraiment la femme qui l’aurait défendue bec et ongle et aimé sans condition. Lene, elle n’avait qu’à dire adieu à la possibilité qu’un jour, elle puisse avoir tout ça un jour aussi. Evidemment, rien n’avait jamais été fait dans ce sens. Elle se rend juste compte que quelque part dans sa tête, elle avait entretenu ce petit espoir de façon très bien caché, qu’un jour, maman pourrait reconnaitre tout ce qu’elle avait subi et que les choses iraient mieux. La réalisation ne lui avait sentir qu’une seule chose : qu’elle est plus seule que jamais et qu’elle aura véritablement jamais été de plus qu’un fardeau pour cette famille. Elle avait fini par quitter le travail mais forcément, retrouver le vide de sa maison maintenant qu’il n’y avait même plus personne là-bas à retrouver n’était pas envisageable. Donc, Lene avait traînée e faisant le point sur ce qu’elle pouvait ressentir et en retenant de toutes ses forces, cette boules qui commençait à se former dans sa gorge et à faire piquer ses yeux. Encore une fois, pourquoi était-elle atteinte ? Ce n’était devenu plus qu’une inconnue et la fatalité d’être seule, elle devait l’avoir accepté depuis. Ses pas avait fini par l’emmener au pied de l’immeuble de Tommy. Elle s’était perdue dans ses pensées et à voir dire les seules questions qui lui trottaient dans la tête et auxquelles elle pouvait trouver une réponse, c’était de savoir comment lui gèrerait la situation, quel serait son ressenti là où leurs expériences sont très similaires et accepterait-il de lui offrir l’épaule donc elle semble avoir besoin alors que ça parait déjà très audacieux que de se pointer pour raconter ses problèmes. Mais la vérité, c’est que plus elle avance, plus ça grossit en elle, cette peine qu’elle semble vouloir réprimer à tout va parce que sa raison lui crie qu’il serait inutile pour elle de verser une larme. Puis, la minute suivante, c’est la porte de Warren qui se dessine, quelques sons de cloche et Tommy lui-même qui apparait alors qu’elle ne sait plus quoi dire. Son visage montre clairement qu’elle semble bouleversée mais doit-elle être là ou pas ? Sa voix n’a pas encore décide d’assumer cette prise de risque. Elle doit forcer pour sortir les mots qui apparaissent comme cassé. « Je suis désolée, je ne savais pas où aller. » Et là, elle se rend compte qu’elle pourrait donner l’image de quelqu’un qui a mal, qu’elle pourrait l’inquiéter bêtement. « Ma mère est morte et je sais pas ce que je dois faire. » poursuit-elle difficilement, les mots lui arrache la gorge. Il sera le premier à l’entendre. Le premier à la voir fondre en larme aussi.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyVen 19 Juil 2019 - 11:04

La routine, dès lors qu’elle s’installait, collait à la peau de telle manière que s’en défaire devenait un véritable challenge. Si tant est, toutefois, que l’on cherche réellement à s’en débarrasser, car si le quotidien qu’ils partageaient sa fille et lui était devenu l’exemple parfait de ce que l’on pouvait faire de plus routinier, Tommy ne s’en désolait pas et même avait tendance à s’y raccrocher pour se rassurer. La chose était d’autant plus vraie depuis qu’il avait quitté le McTavish et que chacune de ses soirées l’était en tête à tête avec Moïra – ainsi que Microbe, passé définitivement de chat de gouttière à chat de salon. Il allait la chercher à l’école, partageait avec elle le moment du goûter, s’attelait aux tâches fastidieuses d’entretien de l’appartement pendant qu’elle faisait ses devoirs, préparait le dîner pendant qu’elle regardait un peu la télévision – ou se proposait comme commis de cuisine – et à peine le repas englouti père et fille filaient au lit, si tôt que beaucoup l’aurait accusé de se coucher « avec les poules », un mal néanmoins nécessaire pour lui que le réveil tirait désormais du lit un peu avant trois heures du matin, les cargos de Redcliffe déchargeant leurs marchandises bien plus matinalement que le soleil. Dès lors que le moindre grain de sable venait enrayer la machine Tommy avait donc tendance à se sentir perdu, et la moindre absence de sa fille dans l’appartement lui donnait l’impression d’y tourner en rond sans plus savoir quoi faire de lui-même. Scarlett y verrait une preuve qu’il était temps qu’il se trouve une occupation à lui – de préférence avant que Moïra n’atteigne l’âge de la majorité – et Marius grincerait sans doute des dents en signalant que si la situation ne lui convenait pas il pouvait toujours lui rendre la fillette – comme s’il s’agissait d’un meuble, dont l’aîné Warren n’acceptait pas d’avoir été privé. Pour l’heure, Tommy se contentait de se réjouir que sa fille passe probablement une bonne soirée, tout en n’ayant donc aucune idée de comment occuper le temps libre que l’absence de sa fille lui laissait sur les bras. Depuis que la mère de Julie et lui avaient utilisé la sortie scolaire qu’ils avaient tous les deux accompagné pour discuter un peu, le projet nourri par les deux fillettes d’obtenir le droit de passer la nuit l’une chez l’autre à l’occasion avait fini par se concrétiser, et son petit baluchon sous le bras en plus de son cartable la tête blonde avait quitté l’appartement le vendredi matin ravie à l’idée de passer tout un week-end chez les Lindley.

Libéré au moins de l’obligation de se plier au rituel du repas équilibré, le brun n’envisageait donc rien d’autre pour occuper sa soirée qu’une pizza à se faire livrer pour minimiser au maximum les efforts à fournir, et la possibilité d’un programme Netflix qui, pour une fois, ne serait pas choisi sur le profil jeunesse de son abonnement : à lui le programme estampillé PG-13, folle soirée. Imperturbable, Microbe s’était lui comme souvent lové sur l’un des accoudoirs du canapé, et caressant du bout des doigts le sommet de son crâne Tommy songeait à s’ouvrir une bière en attendant sa pizza lorsque la sonnette de l’entrée avait retentit. Un peu surpris par la rapidité de livraison de sa cheddar-pepperoni, le brun avait fouillé à la va-vite dans la poche intérieure de son blouson pour sortir son portefeuille et un billet plus-froissé-tu-meurs, puis avait ouvert la porte pour tomber non pas sur le livreur de sa vénérée pizza, mais sur Lene. Une Lene à l’air visiblement secoué et au « Je suis désolée, je ne savais pas où aller. » murmuré d’un ton tremblant, amenant Tommy à froncer les sourcils de manière concernée dans la seconde qui avait suivi « Qu’est-ce qu'il se passe ? » Machinalement, et avec presque la même minutie paternelle qu’il ne l’aurait fait avec sa progéniture, il l’avait détaillée des pieds à la tête et sous toutes les coutures comme pour s’assurer qu’elle était au moins en un seul morceau, réalisant seulement lorsqu’elle avait repris la parole qu’il n’y était pas du tout, et sa bouche formant un O pris au dépourvu lorsqu’après avoir annoncé « Ma mère est morte et je sais pas ce que je dois faire. » elle avait fondu en larmes comme jamais il n’aurait envisagé de la voir un jour. La seconde de surprise passée, le Warren était sorti de sa stupéfaction et avait tendu une main dans la direction de la jeune femme pour la poser sur son épaule, la gratifiant d’un « Viens. » murmuré avant de l’attirer à l’intérieur de l’appartement et de refermer la porte derrière eux. Aussi à l’aise pour manier les mots que pour faire face à ce genre de situations, Tommy aurait été bien incapable de trouver quoi que ce soit à dire qui vaille mieux que son silence, et de manière un peu gauche il s’était donc contenté de l’attirer contre lui sans un mot et l’avait patiemment laissée se délester des larmes et des sanglots dont elle avait besoin de se défaire. Seulement lorsqu’elle avait semblé se calmer un peu, alors, avait-il osé dégager du bout des doigts une mèche de cheveux de devant ses yeux rougis, et lui demander « Qu’est-ce qui s’est passé ? » d’un ton précautionneux. Il n’avait croisé la mère Adams qu’une seule fois, de loin et il y avait de cela une éternité – cette même éternité où Eva et lui avaient eu l’idée saugrenue de se fréquenter – et quand bien même elle ne lui avait pas laissé un brillant souvenir il s’en rappelait suffisamment pour l’estimer trop jeune pour avoir succombé à une mort naturelle.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyVen 26 Juil 2019 - 13:22

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Lene & Tommy


Elle aurait dû prévenir avant de passer à l’improviste chez Tommy. Si elle s’était toujours sentie la bienvenue lorsqu’elle ramenait Moira de leur entrainement, c’était tout de même une situation bien différente que de venir là, toute chamboulée, appelant donc obligatoirement à la patience de Tommy sans lui laisser le choix à lui qui avait toujours été bienveillant avec elle parce qu’elle rendait service. Seulement, à qui d’autre pourrait-elle avoir de confier tout ce qu’elle peut ressentir là ? Sa relation avec Eva n’est pas un sujet dont elle traite souvent. Eva est elle-même pas un sujet qu’elle traite souvent sauf avec des personnes la connaissant également et dans la mesure où le choix est entre Tony et Tommy, elle a vite décidé. Son frère aîné ayant tous sauf ses faveurs à cet instant précis et ne comprendrait de toute façon rien du ressenti de Lene vu que pour lui, il est évident qu’elle n’ait pas de cœur et que c’est la raison qui la pousse à être si froide. Le passif familial n’a rien à voir dans la différence de gestion des émotions chez la benjamine Adams. « Qu’est-ce qu'il se passe ? » Elle doit très certainement avoir l’air d’une personne qui vient d’écraser quelqu’un et qui cherche un partenaire pour cacher le corps. C’est ce qu’elle se dit avec sa façon de débarquer à elle, celle qui ne manifeste pas aussi facilement ses émotions. Elle s’excuse en premier lieu et puis sans trop traîner, elle énonce la raison de sa venue. Ou plutôt, celle de son état. Elle est surtout venue parce qu’elle sait qu’elle ne peut rien confier à personne d’autre. « Viens. » Elle aura jamais obéit aussi facilement à une injonction de toute sa vie. Lene est en larme comme elle ne l’a jamais laissé montrer et maintenant qu’elle a lâché la chose, le torrent ne veut plus s’arrêter comme si elle pleurait pour plus de motif que celui annoncé. Tommy ne dit rien et l’accueille avec une bienveillance qu’elle avait eu peur de se voir refusée alors qu’elle sentait qu’elle en avait besoin. Sitôt contre lui, ça ne s’arrête pas. C’est juste tellement de chose qu’elle a remué lorsqu’elle a vu avec Eva, suivie de la réalisation que sa situation ne s’arrangera jamais. Sa famille ne la comprendra jamais. Elle devrait pleurer aussi le fait qu’une petite part d’elle a été assez stupide pour espérer du mieux. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » demande Tommy, dès que les gémissements de Lene commencent à devenir un peu plus sourd et qu’elle bave un peu moins sur son maillot. Elle prend le temps d’avoir le souffle nécessaire pour parler afin de s’épargner au moins l’effet « gamine de cinq ans qui ne sait pas pleurer » devant lui avant de finalement dire la chose. « Un cancer. » Lequel ? Elle l’ignore. Cela lui semble tellement ahurissant de par sa soudaineté même si en y pensant deux secondes, comment aurait-elle été mise au courant ? Même s’ils l’avaient su, elle sait que ni Tony, ni Eva ne lui auraient partagé la nouvelle pour le simple côté informationnel. Ce genre de choses, ils préfèrent bien trop les garder pour lui rappeler qu’elle est une mauvaise fille. « Eva m’a dit qu’elle n’avait rien dit. » A eux, ses frères et sœurs. Pourquoi garder le secret ? Elle l’ignore. « Et je ne lui ai pas posé plus de question, on s’est disputée après ça. » Est-il surpris ? Elle dirait que non. Elle garde le silence un instant, toujours sur la route du calme afin de parler distinctement. Elle repense à ce qu’elle a dit en arrivant. « C’est bête, mais je ne sais même pas ce que je pleure. » Le décès de sa mère ou bien le fait que cela ait remué tant de chose.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyDim 11 Aoû 2019 - 17:42

Il était un peu pris au dépourvu, Tommy. Parce que tellement habitué à ce que Lene pointe comme des travers le moindre excès de sentimentalisme qu’il s’était simplement habitué à ne pouvoir deviner qu’à demi-mot ce qui pouvait se tramer au fin fond de son crâne. Et de la voir ainsi fondre en larmes, finalement, cela lui donnait l’impression d’assister à quelque chose dont Lene elle-même aurait préféré qu’il ne soit jamais témoin. Mais soit, il pourrait toujours accepter plus tard de faire preuve de mémoire sélective si elle le lui demandait – Tommy n’était pas quelqu’un de contrariant. Pour l’heure, et parce qu’elle semblait en avoir besoin, il l’avait laissée pleurer autant qu’elle voulait et aussi longtemps qu’elle voulait sans chercher à la couver de mots superflus, se contentant de lui prêter une épaule attentive et de caresser machinalement ses cheveux comme il avait l’habitude de le faire avec Moïra après un chagrin ou un cauchemar – ces derniers se faisant, Dieu merci, plus rares ces derniers mois. Lorsqu’elle s’était calmée seulement avait-il osé demander des détails, le « Un cancer. » obtenu en retour suffisant à le persuader qu’il n’y avait nulle besoin d’extrapoler plus à ce sujet. Il se sentait un peu pris au dépourvu, ne sachant pas vraiment qui dire qui pourrait la réconforter – si tenté que quoi que ce soit puisse faire l’affaire, en de pareilles circonstances. « Eva m’a dit qu’elle n’avait rien dit. » avait finalement repris Lene avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, essuyant ses joues en ajoutant « Et je ne lui ai pas posé plus de question, on s’est disputée après ça. » sans que Tommy n’en soit réellement surpris, mais en s’en désolant un peu. Ou tout du moins en s’en désolant pour Lene. « C’est bête, mais je ne sais même pas ce que je pleure. » En guise de réponse, le brun lui avait offert un sourire compatissant et déposé un baiser sur son front avant de hasarder « Y’a pas toujours besoin d’une raison. C’est juste que t’en as besoin. » Relâchant son étreinte sur elle, il avait récupéré la boite de mouchoirs sur le guéridon de l’entrée et la lui avait tendu « Tiens. Je vais faire du café. » Un peu sorti de nulle part, à l'heure où le livreur de pizzas devait déjà être en chemin, mais sans qu'il puisse expliquer vraiment pourquoi il avait juste cette impression que le café était toujours la réponse à tout, en cas de problème. Et que la mort de sa mère la tienne éveillée toute la nuit ou qu’elle s’écroule plutôt de fatigue après avoir pleuré tout son saoul, dans un cas comme dans l’ordre la caféine serait bien peu de choses dans l’équation, malgré l’heure qu’il était. Laissant à Lene la liberté de prendre ses aises, dérangée seulement par un Microbe qui, lui, se foutait bien qu’elle pleure ou non dès lors qu’elle le gratifiait d’une caresse ou deux, il était réapparu pour tendre une tasse fumante à la jeune femme puis s’était assis à côté d’elle en donnant l’air de marcher sur des œufs. « T’es envie de parler de ce qu’il s’est passé avec Eva ? » Elle le savait, que si elle avait envie d’évacuer sa frustration au sujet de sa sœur Tommy serait bien le dernier à la juger – et pas uniquement parce qu’il avait eu ses propres griefs envers l’aînée des Adams. C’est qu’il en connaissait aussi un rayon question relations fraternelles problématiques. « Tu as vu tes frères, aussi ? » La relation que Lene entretenait avec ces derniers lui avait toujours semblée plus floue, sans doute parce qu’elle ne l’avait jamais réellement évoquée avec lui. Il n’aurait même pas su dire avec certitude comment les bonhommes se nommaient, bien qu’il l’ait probablement su à un moment ou un autre lorsqu’il fréquentait Eva. Pour l’heure, il tentait seulement maladroitement d’aider Lene à remettre ses idées dans l’ordre.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyDim 11 Aoû 2019 - 19:05

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Lene & Tommy


Elle en avait besoin de ces larmes. Sa mère venait de mourir et elle avait vidé entièrement son sac devant Eva. La journée avait été chargée en émotion, des émotions qu’elle refoulait depuis un certain temps parce que pour elle, il était hors de question qu’elle fasse preuve d’un sentimentalisme que des personnes mal intentionné pourraient utiliser contre elle. Il se trouve que Tommy est la seule personne en qui elle pense pouvoir faire confiance dans ce domaine. Il la comprenait et elle n’avait jamais eu peur qu’il puisse un jour éprouver le besoin de lui faire du mal, ce qui n’est pas le cas de bon nombre de personne de son carnet d’adresse. Ce serait ça, l’inconvénient de n’avoir que très peu d’amis. La raison qui l’avait amené là, c’est qu’elle pouvait se permettre d’abaisser sa garde devant lui et c’est ce qu’elle fait en pleurant tout son soul comme une enfant jusqu’à ce qu’elle soit envahie par ce calme que l’on ressent une fois qu’on a fait le vide, que tout ce qu’il y’avait à pleurer est partie. Après plusieurs minutes, elle ressent ce calme auquel elle n’est pas habituée et qui la perd un peu sur ce qu’elle doit penser. « Y’a pas toujours besoin d’une raison. C’est juste que t’en as besoin. » lui répond Tommy d’une bienveillance dont on a que très peu fait preuve avec elle. Pour Lene, il faut fatalement une raison parce qu’il est impossible qu’elle en soit à pleurer pour rien. Là, elle se questionne. Le décès de sa mère, le fait qu’Eva ait rejeté le pas qu’elle avait fait vers elle – et dont elle a peur de parler à Tommy parce qu’il aurait raison de s’en moquer – Lene réalise qu’elle est véritablement seule. Ou plutôt que la famille, elle n’en a plus. Elle a comme un vide à l’intérieur. « Tiens. Je vais faire du café. » lui dit-il après lui avoir tendu une boite de mouchoir parce qu’elle doit certainement tirer une sale tronche. C’est un sentiment étrange que celui d’être au calme et en même temps, d’être toute agitée à l’intérieur par les derniers évènements. Alors qu’elle est dans un état second, la seule chose qui montre qu’elle n’est pas en transe est sa main qui en vient à caresser un chat alors qu’elle déteste ça. Tommy revient, café fumant en main. Pourtant, elle ne laisse pas l’animal en berne. « T’es envie de parler de ce qu’il s’est passé avec Eva ? » Elle sait que, si elle devait parler d’Eva, elle ne pourrait le faire avec personne d’autre. Simon écouterait mais resterait gêné et en précisant que ces querelles ne le regardent pas et Tony donnerait raison à leur aînée comme il le fait depuis toujours, parce que c’est Tony et que c’est un faible. « Elle s’est énervée en remettant toute la faute sur moi. Elle m’a juste accablée de reproche et quand je lui ai répondu que tous ses malheurs, que tout ce que j’ai fait, elle se l’est infligée par ses actes, elle est partie. » Lene comprend qu’elle l’avait touché mais elle en est énervé parce qu’elle ne s’était jamais laissé à partager tout ce ressenti qui l’habitde depuis l’enfance. Eva avait été son bourreau et s’était toujours bercé d’illusion en se rassurant qu’elle agissait pour le bien de leur famille. Mais quelqu’un avait de Lene ce qu’elle est aujourd’hui et jamais elle n’aurait fait ce qu’elle avait fait si quelqu’un n’avait pas déclaré la guerre. « De toute façon, j’ai l’impression que tout ce que je dis ou fais dans cette famille arrive à être tourné contre moi. C’est comme si j’avais les poings liés, ils ne savent pas ce que je pense ou ressens mais ils le décident et je finis bloquée avec cette image qu’ils sont dont je n’arriverais jamais à me défaire. » Et là, c’était perdu. Maintenant qu’Eva pouvait aller dire partout que Lene n’avait pas bronché à l’annonce du décès, qu’elle s’était contentée de piquer, tout allait être encore pire pour elle. « Tu as vu tes frères, aussi ? » Elle hoche la tête. Ça ne servait à rien que de les voir. « Non, Simon préfère ne pas être mêlé à ces affaires-là et Tony, il m’a déjà condamné. Peu importe ce qu’il dit, je sais quand il me regarde que je ne suis rien d’autre qu’une bombe prête à exploser qu’il veut tenir loin de sa famille. Ils me détestent tous. » Les larmes commencent à revenir, elle se penche pour saisir une gorgée de café afin de se resaisir un peu. « C’est con maisj’avais toujours un espéré que ma mère apporte un peu de douceur là dedans. Elle a toujours obéit à mon père ou Eva donc je me suis jamais attendue à ce qu’elle fasse un geste mais je me suis toujours que dans le fond, y’en avait une qui ne pouvait pas me haïr et maintenant, c’est terminé. »
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyMar 1 Oct 2019 - 8:14

Tommy avait proposé du café avec la manière un peu gauche dont il gérait toutes les situations faisant appel à des sentiments qu’il ne savait pas gérer. Ses propres tristesses et colères il avait appris à les assumer seul faute d’avoir le choix ; Sa seule et unique confidente avait toujours été Alice, elle l’avait connu dans le bon comme dans le mauvais et avait eu accès à ce qui se bousculait parfois dans sa tête et dont il ne parlait jamais à personne. Elle avait été l’autre face de la pièce que constituait leur couple, et lorsqu’elle n’avait plus été là le brun s’était retrouvé seul. Face à Moïra il avait tout fait pour ne pas se montrer un genou à terre, face à Scarlett il avait tant bien que mal tenté de rester l’aîné – celui sur lequel on s’appuyait plutôt que l’inverse – et face au reste des Warren … Il n’avait pas eu le choix, pas eu le droit, parce que son mariage avec Alice avait semé une discorde indélébile au sein de la famille, et que sa disparition était peut-être apparue comme un retour de karma bien mérité. Tommy se sentait à l’époque et maintenant comme la tâche d’huile dont sa famille avait honte, et s’il ne jugeait ni les opinions ni les actions de Lene envers sa propre famille c’était parce qu’ils les savaient coincés malgré eux dans le même rôle ingrat de coupable par principe. Que la jeune femme lui avoue « Elle s’est énervée en remettant toute la faute sur moi. » lorsqu’il avait été question d'Eva ne l’étonnait donc pas, et la voix criarde de l’aînée des Adams autant que le ton méprisant sur lequel elle s’était probablement exprimée lui parvenait avec une clarté saisissante tandis que Lene ajoutait « Elle m’a juste accablée de reproche et quand je lui ai répondu que tous ses malheurs, que tout ce que j’ai fait, elle se l’est infligée par ses actes, elle est partie. » Une partie de Tommy, sans doute trop optimiste, avait envie de croire que peut-être la pilule passée Eva cogiterait à ce sujet – Mais il n’en aurait pas mis sa main à couper, et préférait par conséquent épargner à Lene la supposition. « De toute façon, j’ai l’impression que tout ce que je dis ou fais dans cette famille arrive à être tourné contre moi. C’est comme si j’avais les poings liés, ils ne savent pas ce que je pense ou ressens mais ils le décident et je finis bloquée avec cette image qu’ils ont dont je n’arriverais jamais à me défaire. » Faute de véritable solution à lui proposer – s’il en avait une il en aurait probablement déjà fait usage lui-même – il n’avait pu lui offrir qu’un regard compatissant, avant de tenter néanmoins sa chance du côté des frères de la jeune femme. Il ne les connaissait pas, pas plus qu’il ne connaissait en détails les relations que Lene entretenait avec l’un ou l’autre. « Non, Simon préfère ne pas être mêlé à ces affaires-là et Tony, il m’a déjà condamnée. Peu importe ce qu’il dit, je sais quand il me regarde que je ne suis rien d’autre qu’une bombe prête à exploser qu’il veut tenir loin de sa famille. Ils me détestent tous. » Marquant une pause juste le temps de boire une gorgée de café, elle avait repris aussitôt après « C’est con mais j’avais toujours un peu espéré que ma mère apporte un peu de douceur là-dedans. Elle a toujours obéi à mon père ou Eva donc je me suis jamais attendue à ce qu’elle fasse un geste mais je me suis toujours que dans le fond, y’en avait une qui ne pouvait pas me haïr et maintenant, c’est terminé. » Il doutait que l’on puisse réellement attribuer des points à la mère Adams pour n’avoir jamais eu le courage de ses opinions, mais soit. « Je comprends. » avait-il préféré répondre en acquiesçant doucement. « Mais tu sais … Tes frères aussi ont perdu quelqu’un de cher. Peut-être que ça leur fera remettre certaines choses en perspective. » Du moins il l’espérait pour elle, si cela devait lui tenir autant à cœur. Il avait toujours vu Lene comme quelqu’un qui ne regrettait pas réellement sa famille et qui se considérait comme bien mieux sans eux ; Sans doute était-ce ce qu’elle préférait laisser croire aux autres, d’ailleurs. « Ne te laisse pas abattre par ce que te dis Eva. Elle a besoin d’un coupable, parfois c’est la seule façon de gérer … mais ça ne veut pas dire qu’elle a raison. Et tu n’as pas moins le droit qu’elle d’être triste. » Si Eva était capable d’un tant soit peu de bon sens, avec le recul elle s’en rendrait peut-être compte. Si elle en était capable. Gardant le silence un instant, il avait pris le temps lui aussi de quelques gorgées de café puis avait fini par proposer « Tu veux rester ici ce soir ? Moïra n’est pas là. » d’un ton précautionneux. Il se disait qu’elle n’avait peut-être pas envie d’être seule. Le livreur de pizzas était en revanche bel et bien là, lui, bien que totalement sorti de la tête de Tommy avait qu’il ne sonne à la porte. Quittant le canapé pour aller ouvrir, le brun lui avait filé deux billets et remercié comme un automate avant de refermer la porte sans même laisser au bonhomme le temps de lui rendre sa monnaie. « Bon … bah, y’a de la pizza. » Mais elle n’avait peut-être pas la tête à se remplir l’estomac, et lui se sentait un peu bête, avec son carton de cheddar-pepperoni à la main.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptySam 26 Oct 2019 - 12:17

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Lene & Tommy


Elle avait besoin de vider son sac de tout ce ressentiment qu’elle accumulait depuis des années. Elle avait gardé en elle des pensées qu’elle avait enfoui pour que celles-ci ne lui prennent pas la tête plus que nécessaire ou ne fasse barrière à sa tentative d’avancer. Elle semblait accepter depuis longtemps que sa famille allait évoluer sans elle et qu’elle serait une paria. Elle agissait en tous les cas comme si ce n’était rien et que ça ne la dérangeait pas, sûrement parce qu’elle croyait dur comme fer que la situation allait s’arranger à un moment. Seulement le décès de maman semble avoir bougé les choses et mis en perspective la réalité : Lene était rangée dans une case dont elle ne sortirait jamais et la seule personne qui aurait pu encore vouloir d’elle pour la simple et bonne raison qu’elles avaient fait corps neuf mois et que la biologie fait que ce lien est imbrisable venait de décéder en révélant que la biologie, c’est pas un truc si imparable que ça. Cette réalisation, ou plutôt le fait de devoir l’accepter parce que Lene ne se leurrait pas non plus depuis des années, l’amène à dresser un grand constat de sa situation générale, englobant également ses deux frères. Le deuil allait être plus grand et là, passe la première étape. « Je comprends. » Elle aurait répondu la même chose, imaginant que si les rôles avaient été échangés, elle se serait sentie au moins aussi inconfortable que Tommy doit l’être. « Mais tu sais … Tes frères aussi ont perdu quelqu’un de cher. Peut-être que ça leur fera remettre certaines choses en perspective. » Elle hausse les épaules pour toute réponse. Elle ne connaissait pas assez Simon pour prédire quoi que ce soit et cette méconnaissance de son frère serait une très bonne raison pour lui de continuer son chemin sans se soucier d’elle. Une pierre qu’elle ne lui jette pas. Quant à Tony, il avait fait un choix des années plus tôt et ça avait été Eva. Peu importe ses tentatives vaines de se conforter dans l’idée qu’il arrivait à tenir sa famille uni en se persuadant que quelques mains tendus vers Lene pardonnerait son abandon, ce n’était pas le cas et si elle avait mis le temps pour le réaliser, son grand frère avait arrêté d’agir pour elle dans la moindre mesure. « Ne te laisse pas abattre par ce que te dis Eva. Elle a besoin d’un coupable, parfois c’est la seule façon de gérer … mais ça ne veut pas dire qu’elle a raison. Et tu n’as pas moins le droit qu’elle d’être triste. » Tommy avait raison même s’il faisait appel à la compréhension de Lene au sujet de sa sœur. Elle sait au fond qu’Eva est blessée et qu’elle est venue blâmer son bouc émissaire de toujours. Que cette conversation n’avait au final rien de très surprenant et provenait d’une suite logique. Toutefois, c’était impossible pour elle que de ressentir autre chose que de la colère envers celle qui parvient toujours à lui incomber les problèmes de la famille. « Non, tu as raison. » soupire Lene en se calmant, que pouvait-elle dire d’autre ? Une fois l’impulsivité passée, il ne reste de toute façon que le bon sens pour lui dicter les choses et c’est ce dont Tommy faisait preuve. « Je crois que j’aurais préféré qu’elle ne me le dise pas. Tout comme je préfèrerais ne plus la voir. J’essaie Tommy, tu sais ? » dit-elle calmement, sachant que ses actes ne sont pas nécessairement de pair avec les propos qu’elle tient depuis des années. « On sera jamais comme les autres elle et moi, mais j’essaie d’aller vers elle sauf qu’on me reprochera toujours le passé comme si j’étais la seule à avoir mal agi. » Elle prend un instant avant d’en tirer sa conclusion. « Ça me fatigue. » Les reproches de Tony. Ceux d’Eva. Le deuil de maman. « Tu veux rester ici ce soir ? Moïra n’est pas là. » propose t-il alors que leur attention est vite happée par le livreur venu déposer la commande de Tony. Lene reste en suspens le temps qu’il paye et qu’il revienne. « Bon … bah, y’a de la pizza. » « T’es sûr que tu veux passer ta soirée de libre à m’écouter me plaindre et chouiner ? » Elle ironise, consciente que c’est jamais simple de gérer quelqu’un dans son état émotionnel, surtout pour un Tommy. « Je pense que je ferais mieux d’aller dormir et d’attendre d’avoir les idées plus clairs demain matin. C’est toujours ça qu’il me faut quand ça va mal. » Et inutile d’ajouter que dernièrement, c’était devenue quotidien.
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Message(#)river running (tomene#5) EmptyLun 11 Nov 2019 - 16:24

Sans donner raison à Eva, Tommy devait cependant lui reconnaître qu’elle ne faisait qu’agir comme l’auraient fait la plupart des gens à sa place : chercher un coupable était toujours plus simple que d’admettre qu’il n’y en avait aucun, et l’aînée des Adams n’avait pas eu à chercher bien loin pour trouver la sienne … Comme elle l’avait si souvent fait. Bien avant qu’il ne connaisse Lene, le brun avait un vague souvenir de cette sœur cadette fauteuse de troubles qu'Eva avait fait envoyer à Pétaouchnock – comprendre sur un autre continent – et dont elle avait vaguement parlé à deux ou trois reprises, Tommy alors trop aveuglé par son béguin de jeunesse pour le première Adams pour envisager qu’elle puisse tourner lez choses à son avantage. « Je crois que j’aurais préféré qu’elle ne me le dise pas. Tout comme je préfèrerais ne plus la voir. J’essaie Tommy, tu sais ? » avait de son côté repris Lene, avec un calme dont Warren lui-même s’était un brin étonné ; Il était plus habitué aux démonstrations d’humeurs de son amie qu’à ses moments d’expression mesurée. « Je sais. » Il pouvait même dire qu’elle y mettait beaucoup plus de bonne volonté que lui n’en avait jamais mis avec Marius – mais si quelqu’un avait eu l’audace de le lui faire remarquer, il s’en serait sorti avec tout un tas de justifications bancales. « On sera jamais comme les autres elle et moi, mais j’essaie d’aller vers elle sauf qu’on me reprochera toujours le passé comme si j’étais la seule à avoir mal agi. Ça me fatigue. » Légitime, bien qu’il soupçonne que d’avoir perdu sa mère, pleuré tout son saoul et d’en être toujours au même point ne devait pas aider à relativiser … Il était encore un peu tôt pour ça. « Ce que je vais dire est sans doute un peu défaitiste, mais si elle n’est pas capable de saisir les perches que tu lui tends, ça ne sert à tien de continuer à user ton énergie dans le vide ... Elle mérite pas que tu te rendes malade pour elle. » Principalement parce qu’il y avait fort à parier qu'Eva, elle, ne se rendrait jamais malade pour Lene. Alors qu’il proposait à la jeune femme de rester dormir, profitant de fait que Moïra passe la soirée chez une copine de classe, il avait été interrompu par la sonnette de sa porte et s’était rappelée seulement là qu’il attendait une pizza avant que son amie ne débarque sans crier gare. Une pizza qu’il était volontiers prêt à partager avec elle, mais que Lene avait décliné comme une preuve ultime qu’elle n’était pas dans son assiette « T’es sûr que tu veux passer ta soirée de libre à m’écouter me plaindre et chouiner ? » Sourire entendu à l’appui, il avait dodeliné la tête « Est-ce que j’ai déjà mentionné le fait que je vivais avec une pré-ado ? » Moïra avait beau ne pas être la plus difficile ou la plus capricieuse des enfants, elle restait une fillette de dix ans qui ne gérait pas toujours admirablement la frustration ou la contrariété. « Je pense que je ferais mieux d’aller dormir et d’attendre d’avoir les idées plus claires demain matin. C’est toujours ça qu’il me faut quand ça va mal. » N’insistant pas, Tommy avait acquiescé d’un signe de tête et ne s’était pas réinstallé sur le canapé. Au lieu de ça il avait fait signe à Lene de le suivre et lui avait ouvert la porte de la chambre de Moïra – étonnamment rangée pour une enfant de cet âge « Tu seras mieux là que sur le canapé. Et je suis sûre que si c’est toi Moïra ne verra pas d’inconvénient à ce que quelqu’un d’autre dorme avec Monsieur Lapin. » Marquant une pause, il avait ajouté « Mais si on te demande, je ne t’ai absolument pas mentionné Monsieur Lapin, hm. » en songeant à cet entre-deux dans lequel se trouvait sa fille, encore très attachée à sa peluche mais arrivant à un âge où elle ne l’assumait plus vraiment. De retour après un passage éclair par sa propre chambre, Tommy avait tendu à la jeune femme un tee-shirt usé à l’effigie d’une équipe canadienne de hockey et une serviette propre « La douche est à côté si tu veux, et je suis pas loin si tu as besoin de quelque chose. » Pour le reste il préférait la laisser tranquille, pour qu’elle trouve le sommeil dont elle semblait avoir besoin. Déposant un baiser attentif sur sa tempe, il s’était baissé pour attraper le chat avant que ne lui vienne l’idée de se faufiler entre leurs jambes pour prendre la place dans le lit de sa jeune maitresse, et après un dernier clin d’œil à Lene il était retourné au salon. La pizza n’attendait toujours que d’être mangée, et laissant échapper un bref soupir Tommy s’était laissé tomber dans le canapé d’un air pensif.
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